Détermination de l’origine des nitrates dans quelques ...

Détermination de l’origine des nitrates dans quelques sources des Causses du Quercy par

traçage isotopique des sources d’azote.

Phase 2 : acquisition de données complémentaires sur les sources potentielles

de pollutions azotées

Rapport d’avancement

BRGM/RP-54308-FR novembre 2005

Direction Départementalede l'Agriculture et de la

Forêt

DIRECTION DEPARTEMENTALE DESAFFAIRES SANITAIRES ET SOCIALES

PREFECTURE DU LOT

MISSION INTER SERVICES DE L'EAU

REPUBLIQUE FRANCAISELiberté Egalité Fraternité

Détermination de l’origine des nitrates dans quelques sources des Causses du Quercy par

traçage isotopique des sources d’azote

Phase 2 : acquisition de données complémentaires sur les sources potentielles de

pollutions azotées

Rapport d’avancement

BRGM/RP-54308-FR novembre 2005

Étude réalisée dans le cadre des projets de Service public du BRGM 2005 05 EAU E16

M. Saplairoles

Vérificateur :

Original signé par :

J. RICARD

Date : 28 novembre 2005

Approbateur :

Original signé par :

Ph. DUTARTRE

Date : 28 novembre 2005

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000. I

M 003 - AVRIL 05

Direction Départementalede l'Agriculture et de la

Forêt

DIRECTION DEPARTEMENTALE DESAFFAIRES SANITAIRES ET SOCIALES

PREFECTURE DU LOT

MISSION INTER SERVICES DE L'EAU

REPUBLIQUE FRANCAISELiberté Egalité Fraternité

Mots clés : Lot, Causse du Quercy, origine des nitrates, traçage isotopique, données complémentaires, source d’Anglanat, pluviométrie, engrais minéraux, lisiers de porc En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : M. Saplairoles (2005) – Détermination de l’origine des nitrates dans quelques sources des Causses du Quercy par traçage isotopique des sources d’azote. Phase 2 : acquisition de données complémentaires sur les sources potentielles de pollution azotées. BRGM/RP-54308-FR. 20 p., 1 ill., 1 ann. © BRGM, 2005, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.

Détermination de l’origine des nitrates – Acquisition de données complémentaires

BRGM/RP-54308-FR – Rapport d’avancement 3

Synthèse

En 2002, dans un souci d'anticipation et de réduction des concentrations en nitrates observées sur certaines émergences karstiques du Causse du Quercy, le Conseil Général et la MISE du Lot ont demandé au BRGM d'entreprendre une étude sur l'origine des pollutions nitratées observées, par analyse de leur composition isotopique et chimique.

Des éléments de réponse ont été apportés aux deux questions fondamentales qui se posent d’une part sur l’origine de la pollution nitratée des eaux du secteur et d’autre part sur la quantification des proportions respectives des différentes origines de nitrate (engrais minéraux, organiques, stations d’épurations).

Toutefois, l’absence d’éléments sur les caractéristiques de certains pôles de pollution potentielle a induit des interprétations de données sur la base d’hypothèses simplificatrices.

L’objectif de cette seconde phase d’étude est donc de permettre une nouvelle interprétation quant à l’origine des sources de pollution nitratée des quatre émergences étudiées dans la première phase et d’améliorer la précision de l’évaluation de la contribution de ces différentes sources de pollution par l’acquisition de nouvelles données.

Cette opération est financée par la MISE du Lot, par le Conseil Général du Lot, maître d’ouvrage de l’étude, par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et par le BRGM dans le cadre de ses actions de service public. La Chambre d’Agriculture du Lot apportera un soutien technique indispensable au bon déroulement de l’étude.

Une réunion de lancement de l’étude a été opérée fin novembre 2005 au Conseil Général du Lot avec les différents partenaires du projet. A cette occasion, les premières actions ont pu être engagées.

Le module 1 concerne la définition de la signature isotopique des eaux de la source d’Anglanat représentatif d’un bassin d’alimentation peu ou pas modifié par des actions anthropiques. Deux (2) prélèvements d’eau sont programmés, le premier en période de basses eaux et le second en période de hautes eaux. La réunion a permis de définir les modalités d’exécution de cette opération. Les échantillonnages d’eau seront réalisés par les services du Conseil Général du Lot, dans le cadre du suivi qualitatif du réseau patrimonial (gestion départementale). Ce premier échantillonnage sera effectué vers la mi-décembre puis envoyé au laboratoire d’analyse du BRGM sur Orléans.

Le module 2 a pour objectif l’acquisition de données sur les pluies du secteur d’étude. Un pluviomètre installé sur la parcelle sélectionnée caractérisera les quantités précipitées et la composition isotopique des eaux de pluie. Cet appareil permettra d’assurer le suivi mensuel de la pluviométrie. Les pluies correspondant aux deux


4 BRGM/RP-54308-FR – Rapport d’avancement

périodes de recharge (automne-hiver et printemps) seront échantillonnées mensuellement et envoyées pour analyse au laboratoire du BRGM.

Les modules 3 et 4 permettront d’aboutir à une connaissance plus fine de la signature isotopique de l’azote des sources engrais minéraux et lisier de porcs. Celles-ci seront abordées à travers l’échantillonnage et l’analyse d’eau issues du lessivage de parcelles expérimentales amendées par des engrais minéraux et par du lisier de porcs.

A la suite de la réunion de lancement du projet, la visite de la parcelle expérimentale sélectionnée pour l’étude a été réalisée avec les intervenants de la Chambre d’Agriculture et du Conseil Général du Lot. Les nouvelles expérimentations et leurs protocoles de mises en œuvre ont ainsi été présentés au propriétaire de la parcelle. Celui-ci a donné son accord pour réaliser les prélèvements à une fréquence bi-mensuelle. En relais, ceux-ci seront également effectués par un technicien de la Chambre d’Agriculture.

Il a été convenu que l’appareillage de la parcelle serait réalisé à la mi-décembre et qu’après une période de test, les prélèvements démarreraient en janvier afin de disposer d’une analyse de référence (sans amendement). L’épandage d’engrais minéraux et de lisiers de porcs seront effectués en février conformément aux périodes définies par la réglementation en vigueur pour les zones vulnérables.



Sommaire

1. Introduction ............................................................................................................ 7

2. Rappels des principaux résultats de la phase 1 de l’étude................................. 9

3. Contexte et objectifs de la phase 2 de l’étude ................................................... 11

4. Mise en œuvre et état d’avancement du module 1 ............................................ 13

5. Mise en œuvre et état d’avancement des différents modules .......................... 15

5.1. MODULE 2 : CARACTERISATION DES PLUIES DU SECTEUR D’ETUDE ... 15

5.2. MODULE 3 ET 4 : CARACTERISATION DES POLES DE POLLUTION ......... 15

6. Conclusion ........................................................................................................... 19

7. Bibliographie ........................................................................................................ 21

Liste des illustrations

Illustration 1 – Présentation du dispositif expérimental du module 3 et 4....................................16

Liste des annexes

Annexe 1 : Diapositives de la présentation effectuée au cours de la réunion du 23 novembre 2005 au Conseil général du Lot.......................................................23



1. Introduction

En 2002, dans un souci d'anticipation et de réduction des concentrations en nitrates observées sur les émergences karstiques du Causse du Quercy, le Conseil Général et la MISE du Lot ont demandé au BRGM d'entreprendre une étude sur l'origine des pollutions nitratées observées par analyse de leur composition isotopique et chimique.

Des éléments de réponse ont été apportés aux deux (2) questions fondamentales qui se posaient quant à l’origine de la pollution nitratée des eaux du secteur et la quantification des proportions respectives des différentes origines de nitrate.

Toutefois, l’absence d’éléments sur les caractéristiques de certains pôles de pollution potentielle a induit des interprétations de données sur la base d’hypothèses simplificatrices.

C’est pourquoi l’objectif de mise en œuvre de la seconde phase de l’étude est de permettre une nouvelle interprétation quant à l’origine des sources de pollution nitratée des émergences karstiques et d’améliorer la précision dans le calcul de leurs contributions relatives par l’acquisition de nouvelles données.

Le programme du projet est divisé en quatre (4) modules correspondant aux interventions suivantes :

- la définition de la signature isotopique des eaux de la source d’Anglanat représentatif d’un bassin d’alimentation peu ou pas modifié par des actions anthropiques,

- l’acquisition de données sur les pluies du secteur d’étude,

- l’identification précise du pôle « engrais minéraux » considéré comme source de pollution principale des quatre sources étudiées (Font Polémie, Font d’Ente, St Jean de Laur et Nadaillac),

- la caractérisation de la signature isotopique des lisiers de porcs, très dépendante du type de nourriture donné au bétail.



2. Rappels des principaux résultats de la phase 1 de l’étude

Suite au constat de pollution diffuse chronique par les nitrates et de l’augmentation de leurs teneurs sur certains captages du réseau qualitatif de gestion départementale localisés dans le système karstique des Causses du Quercy, la Mission Inter-Services de l’Eau (MISE) et le Conseil Général du Lot ont demandé au BRGM d’entreprendre une étude sur l’origine de ces contaminations nitratées par traçage isotopique des sources d’azote.

Ce projet a été réalisé d’octobre 2002 à juin 2004 avec le concours financier de la MISE du Lot, de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, du Conseil Général du Lot, désigné comme maître d’ouvrage de l’opération et par le BRGM, soutenu dans le cadre de ses actions de Service Public. La Chambre d’Agriculture du Lot a apporté un soutien technique indispensable au bon déroulement de l’étude.

Les actions engagées devaient aboutir, dans un premier temps, à caractériser les aquifères karstiques du Jurassique des Causses du Quercy par l’analyse du contexte géologique et hydrogéologique du secteur. Quatre (4) émergences ont ainsi été sélectionnées pour être les plus représentatives possibles des différents contextes hydrogéologiques des Causses : Font Polémie, Font d’Ente, Nadaillac et Saint-Jean-de-Laur. En complément de l’étude de leurs fonctionnements, la caractérisation chimique et isotopique de ces points d’eau a été effectuée.

Dans un second temps, les différentes sources de pollution nitratée de la zone étudiée devaient être caractérisées par analyse de leur composition isotopique et chimique, en relation avec le contexte hydrogéologique.

Quatre (4) campagnes de prélèvement s’étalant de fin octobre 2002 à décembre 2003 ont été réalisées sur les quatre sources. Le constat d’une contamination plus ou moins importante au nitrate et au bore a été établi sur ces eaux.

Un pôle référence naturelle a été identifié auprès de la source d’Anglanat présentant de très faibles teneurs en nitrates et en bore. La détermination des rapports isotopiques de l’azote n’a pu être réalisée en raison des très faibles valeurs mesurées, celles rencontrées dans la littérature ont alors été prises en compte.

Les sources potentielles de pollution de la zone d’étude ont été caractérisées, elles concernent, les eaux usées domestiques des réseaux collectifs (la station d’épuration de Gourdon a ainsi été objet de prélèvements et analyses), les engrais minéraux (principalement les ammonitrates) et les engrais organiques issus des déjections animales.

Par défaut, la signature isotopique des ammonitrates a été apportée par la littérature, ainsi que celle provenant du lisier de porc. En revanche, deux (2) parcelles



expérimentales ont été mises en place sur la propriété d’un exploitant agricole afin de caractériser les signatures isotopiques des fientes de canards et des déjections de moutons.

La confrontation et la synthèse des informations apportées par les isotopes de l’azote et du bore ont permis de mettre en évidence l’origine multiple des pollutions azotées affectant les sources karstiques à des degrés divers. Les eaux des points étudiés sont influencées par les amendements minéraux (engrais) et organiques (déjections animales) et pour certains d’entre eux par une contribution significative des eaux usées (station d’épuration et assainissements autonomes).

Les contributions relatives de ces différentes sources de pollution azotée ont pu être quantifiées. Les résultats indiquent une part contributive très importante de la part minérale dans la contamination des eaux de sources (de 60 à 50 % de la pollution totale), bien que les concentrations en nitrates mesurées restent toujours inférieures à 30 mg/l. Pour certaines des sources étudiées, ces résultats ont pu paraître surprenants. Ils ont justifié l’acquisition de données complémentaires, objet de la présente étude (phase 2).



3. Contexte et objectifs de la phase 2 de l’étude

La phase 1 de l'étude a permis de montrer que la recherche de l’origine de la contamination en nitrate des eaux souterraines peut être abordée par une approche géochimique reposant sur l’utilisation des isotopes du milieu (isotopes de l’azote 15N/14N, du bore 11B /10B, du strontium 87Sr/86Sr) couplée à une étude hydrochimique « classique » (éléments majeurs). En effet, des éléments de réponse ont été apportés aux deux questions fondamentales qui se posaient sur l’origine de la pollution nitratée des eaux du secteur et sur la quantification des proportions respectives des différentes origines de nitrate.

Lors de cette étude, un certain nombre de précautions ont été prises afin que l’interprétation des résultats soit la plus fiable et la plus précise possible. Cependant, il est impossible de contraindre parfaitement les calculs et surtout faute d’éléments sur les caractéristiques de certains pôles de pollution potentielle, l’interprétation des données a été effectuée sur la base d’hypothèses simplificatrices. Cela ne remet nullement en question l’allure générale des résultats, mais peu avoir induit certaines imprécisions.

L’objectif de la mise en œuvre de la phase 2 est de réaliser une nouvelle série d’interprétation quant à l’origine des sources de pollution nitratée des quatre (4) émergences étudiées et d’améliorer la précision dans le calcul de leurs contributions relatives par l’acquisition de nouvelles données.

L’accent est notamment mis sur le besoin d’une meilleure caractérisation chimique et isotopique des eaux de pluie du Lot et d’aboutir à une connaissance plus fine de la signature isotopique de l’azote et de la concentration en nitrate des eaux issues du lessivage des terrains amendés par des engrais minéraux et par du lisier de porcs.

La phase 2 de l’étude permettra également d’améliorer la caractérisation isotopique du pôle référence naturelle (eaux de la source d’Anglanat) grâce à l’acquisition par le laboratoire du BRGM d’un appareillage permettant d’effectuer l’analyse pour de très faibles concentrations en nitrates. Cette opération sera complétée par la caractérisation de la signature isotopique des pluies représentatives du secteur d’étude.

Ce programme a été discuté et validé à l’occasion d’une réunion effectuée en mars 2005 au Conseil Général du Lot.

La réunion de lancement de l’étude a été opérée le 23 novembre 2005 au Conseil Général du Lot avec les différents partenaires du projet, le Conseil Général, maître d’ouvrage de l’opération, la MISE, la Chambre d’Agriculture, l’Agence de l’Eau Adour Garonne et le BRGM. Celle-ci avait pour objet de rappeler les résultats obtenus au cours de la première phase et de présenter le programme et les objectifs des travaux



prochainement engagés dans la phase 2. Les diapositives de cette présentation sont compilées en annexe 1.

Par ailleurs, à cette occasion, une modification du cahier des charges concernant le choix du matériel à employer pour la mise en œuvre des modules 3 et 4 a été proposé au comité de pilotage. Il s’agit de remplacer les préleveurs de solution liquide de sol à bougies poreuses par un système nommé « Tensionic ». Les avantages de cet appareillage sont outre d’être peu sensible au colmatage, de permettre le suivi de l’évolution du potentiel hydrique du sol et surtout d’éviter le risque de fractionnement isotopique. Le choix de ce nouvel appareil a été validé par l’ensemble des partenaires.



4. Mise en œuvre et état d’avancement du module 1

Comme cela a été explicité dans le chapitre 2, le module 1 a pour objet de caractériser la signature isotopique de l’azote sur l’émergence karstique d’Anglanat, considérée comme source de référence non polluée par les nitrates. En effet, celle utilisée dans la phase 1 du projet était issue de la bibliographie (δ15N = 6,7 ‰ vs air). Or le contexte karstique du site, les eaux des pluies du secteur d’étude et l’occupation du sol du bassin d’alimentation sont autant de paramètres pouvant influencer cette valeur.

Pour caractériser les quatre (4) sources contaminées, il est nécessaire de définir précisément le rapport isotopique de l’azote de l’état non pollué de la zone d’étude.

Les quatre (4) campagnes d’analyses réalisées en 2002 et 2003 sur la source d’Anglanat ont permis de constater que les concentrations en nitrates varient en fonction du cycle hydrologique.

Il paraît donc nécessaire d’effectuer deux (2) prélèvements, le premier en période de basses eaux et le second en période de hautes eaux. La réunion de lancement de l’étude a permis de définir les modalités d’exécution de cette opération. Les échantillonnages d’eau seront réalisés par les services du Conseil Général du Lot, dans le cadre du suivi qualitatif du réseau patrimonial.

A cette même occasion, le flaconnage d’une capacité de dix (10) litres (en polyéthylène) nécessaire au prélèvement a été remis au technicien du Conseil Général. Celui-ci devrait être effectué vers la mi-décembre puis envoyé au laboratoire d’analyse du BRGM à Orléans.

Les types d’analyses prévus vont concerner les rapports isotopiques du bore (δ11B) et de l’azote (δ15N), les teneurs en nitrates et le bore en infra-traces. Les résultats devraient être disponibles pour le mois de mars 2006.

La seconde campagne de prélèvement concernant les hautes eaux de la source est programmée pour le mois d’avril mais sera totalement dépendante des conditions climatiques à venir.



5. Mise en œuvre et état d’avancement des différents modules

5.1. MODULE 2 : CARACTERISATION DES PLUIES DU SECTEUR D’ETUDE

Lors de la phase 1 de projet, les pluies du secteur d’étude n’avaient pas fait l’objet d’une caractérisation isotopique. Afin d’évaluer la contribution de ces eaux dites neutres, les valeurs des rapports isotopiques du bore (δ11B) et de l’azote (δ15N) avaient donc été reprises de la bibliographie.

Cependant, dans la région Midi-Pyrénées, la signature des pluies varie fortement en fonction de la localisation géographique, mais aussi en fonction de l’origine des vents dominants (origine méditerranéenne ou océanique).

C’est pourquoi, afin d’estimer précisément l’influence de ce pôle sur les quatre (4) sources étudiées, il est apparu nécessaire d’entreprendre la mise en œuvre de ce module.

Suite à la réunion de lancement de l’étude, un pluviomètre a été installé sur la parcelle sélectionnée pour caractériser les sources de pollution potentielles des modules 3 et 4. Celle-ci est localisée sur la propriété de Monsieur Pinquié, exploitant agricole sur la commune de Durbans au lieu-dit Bédat.

Cet appareil permettra d’assurer un suivi mensuel de la pluviométrie. Les pluies correspondant aux deux (2) périodes de recharge (automne-hiver et printemps) seront échantillonnées mensuellement et envoyées pour analyse au laboratoire du BRGM. Les types d’analyses prévues concernent les éléments majeurs et le bore en infra traces. Un échantillon annuel sera reconstitué en fin de cycle en vue des analyses isotopiques de l’azote (δ15N) et du bore (δ11B).

L’eau de pluie sera récupérée par Mr Pinquié et stockée au frais et à l’abri de la lumière dans un réfrigérateur avant passage mensuel du technicien du BRGM. Le suivi de la pluviométrie sera également réalisé par le propriétaire de la parcelle.

5.2. MODULE 3 ET 4 : CARACTERISATION DES POLES DE POLLUTION

Les modules 3 et 4 ont respectivement pour objectif d’aboutir à une connaissance plus fine de la signature isotopique de l’azote et du bore ainsi que de la concentration en nitrate des eaux issues du lessivage des terrains amendés par des engrais minéraux et par du lisier de porcs.

Lors de la première phase de travaux, les valeurs correspondant aux engrais minéraux et aux lisiers de porcs ont été définies à partir des données rencontrées dans la bibliographie. Cette méconnaissance a entraîné des incertitudes qu’il convient de



minimiser dans le calcul des pourcentages de contribution des pôles engrais minéraux et organiques.

Les manipulations seront réalisées sur deux (2) parcelles agricoles d’une surface d’environ cinquante (50) mètres carrés. Celles-ci seront respectivement amendées en engrais minéraux azotés aux concentrations habituellement utilisées dans le secteur d’étude et en lisiers de porc issus d’une exploitation proche, à des doses caractéristiques des pratiques agricoles locales (cent (100) litres environ épandus sur les 50 m²).

Les préleveurs de solution liquide de sol à bougies poreuses initialement prévus dans le cahier des charges ont été remplacés par un nouveau système nommé « Tensionic » présentant les avantages d’être peu sensible au colmatage, de permettre le suivi de l’évolution du potentiel hydrique du sol et surtout d’éviter le risque de fractionnement isotopique.

Le dispositif expérimental prévoit de mettre en place trois (3) sites par parcelle. Sur chacune d’elle, trois (3) « Tensionics » seront installés à vingt cinq (25) centimètres de profondeur, quatre (4) autres à cinquante (50) et encore trois (3) supplémentaires à soixante quinze (75) centimètres. L’illustration 1 figure la présentation théorique du dispositif.

Illustration 1 – Présentation du dispositif expérimental du module 3 et 4

La concentration de l’eau distillée injectée dans le dispositif s'équilibre par diffusion ionique (ou moléculaire) en huit (8) à dix (10) jours, avec celle de la solution du sol environnant. C’est pourquoi à une fréquence de quinze (15) jours un prélèvement sera effectué sur chacun des « Tensionics » positionnés à des profondeurs différentes. Un échantillon moyen sera alors reconstitué pour chaque site.

Apport d’engrais minéraux phosphatés pour le module 3 et de lisiers de porc pour le

module 4

Site 3

Ao

A1

25 cm

50 cm

75 cm

Site 1

Site 2

Tensionic



L’analyses des teneurs en nitrate, en ammonium et en bore sera réalisée sur un (1) échantillon sur deux (2) par mois pour chacune des profondeurs (en fonction des évolutions observées, avec possibilité de faire des analyses complémentaires sur les échantillons restants).

Une interprétation préliminaire sera nécessaire à la sélection de l’échantillon sur lequel portera la détermination complète concernant l’analyse des éléments majeurs, des traces métalliques et des rapports isotopiques du bore (δ11B) et de l’azote (δ15N).

A la suite de la réunion de lancement du projet, la visite de la parcelle expérimentale sélectionnée pour l’étude a été réalisée avec les intervenants de la Chambre d’Agriculture et du Conseil Général. Les nouvelles expérimentations et leurs protocoles de mises en œuvre ont ainsi été présentés au propriétaire de la parcelle (Mr Pinquié). Celui-ci a donné son accord pour réaliser les prélèvements à une fréquence bi-mensuelle. En relais, ceux-ci seront également effectués par un technicien de la Chambre d’Agriculture.

Il a été convenu que l’instrumentation de la parcelle serait réalisée à la mi-décembre et qu’après une période de test, les prélèvements démarreraient en janvier afin de disposer d’une analyse de référence (sans amendement). L’épandage d’engrais minéraux et de lisiers de porcs seront effectués en février conformément aux périodes définies par la réglementation en vigueur pour les zones vulnérables.



6. Conclusion

L’objectif de la seconde phase de l’étude est de permettre une nouvelle interprétation quant à l’origine des sources de pollution nitratée des quatre (4) émergences étudiées dans la première phase et d’améliorer la précision dans le calcul de leurs contributions relatives par l’acquisition de nouvelles données.

Il est notamment intéressant d’aboutir à une connaissance plus fine de la signature isotopique de l’azote et de la concentration en nitrate des eaux issues du lessivage des terrains amendés par des engrais minéraux et par du lisier de porcs.

Cette opération est financée par la MISE du Lot, par le Conseil Général du Lot, maître d’ouvrage de l’étude, par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et par le BRGM dans le cadre de ses actions de service public. La Chambre d’Agriculture du Lot apportera un soutien technique indispensable au bon déroulement de l’étude.

Le programme de ce projet est subdivisé en quatre (4) modules correspondant aux interventions suivantes :

- définition de la signature isotopique des eaux de la source d’Anglanat représentatif d’un bassin d’alimentation peu ou pas modifié par des actions anthropiques,

- acquisition de données sur les pluies du secteur d’étude,

- identification précise du pôle « engrais minéraux » considéré comme source de pollution principale des quatre sources étudiées (Font Polémie, Font d’Ente, St Jean de Laur et Nadaillac),

- caractérisation de la signature isotopique des lisiers de porcs, très dépendante du type de nourriture donné au bétail.

Une réunion de lancement de l’étude a été opérée fin novembre 2005 au Conseil Général du Lot avec les différents partenaires du projet. A cette occasion, les premières actions ont pu être engagées.

Concernant le module 1 deux (2) prélèvements sont programmés, le premier en période de basses eaux et le second en période de hautes eaux. La réunion a permis de définir les modalités d’exécution de cette opération. Les échantillonnages d’eau seront réalisés par les services du Conseil Général du Lot, dans le cadre du suivi du réseau qualitatif de gestion patrimoniale. Le premier devrait être effectué vers la mi-décembre puis envoyé au laboratoire d’analyse du BRGM à Orléans.

La seconde campagne de prélèvement concernant les hautes eaux de la source est initialement prévue pour le mois d’avril mais sera totalement dépendante des conditions climatiques à venir.



Dans le cadre du module 2, un pluviomètre a été installé sur la parcelle sélectionnée pour caractériser les sources de pollution potentielles des modules 3 et 4. Cet appareil permettra d’assurer le suivi mensuel de la pluviométrie. Les pluies correspondant aux deux (2) périodes de recharge (automne-hiver et printemps) seront échantillonnées mensuellement et envoyées pour analyse au laboratoire du BRGM.

Les travaux relatifs aux modules 3 et 4 seront réalisés sur deux (2) parcelles agricoles d’une surface d’environ cinquante (50) mètres carrés. Celles-ci seront respectivement amendées en engrais minéraux azotés aux concentrations habituellement utilisées dans le secteur d’étude et en lisiers de porc issus d’une exploitation proche, à des doses caractéristiques des pratiques agricoles locales.

La visite de la parcelle expérimentale sélectionnée pour l’étude a été réalisée avec les intervenants de la Chambre d’Agriculture et du Conseil Général. Les nouvelles expérimentations et leurs protocoles de mises en œuvre ont ainsi été présentés au propriétaire de la parcelle (Mr Pinquié). Celui-ci a donné son accord pour réaliser le suivi régulier du pluviomètre (module 2) ainsi que les prélèvements (modules 3 et 4) à une fréquence bi-mensuelle. En relais, ceux-ci seront également effectués par un technicien de la Chambre d’Agriculture.

Il a été convenu que l’instrumentation de la parcelle serait réalisée à la mi-décembre et qu’après une période de test, les prélèvements démarreraient en janvier afin de disposer d’une analyse de référence (sans amendement). L’épandage d’engrais minéraux et de lisiers de porcs seront effectués en février conformément aux périodes définies par la réglementation en vigueur pour les zones vulnérables.

La réunion de lancement du projet tenue à Cahors le 23 Novembre a permis de valider le projet de mise en œuvre des différentes taches, le protocole d’échantillonnage et l’appareillage utilisé.



7. Bibliographie

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Annexe 1

Diapositives de la présentation effectuée au cours de la réunion du 23 novembre 2005 au

Conseil général du Lot

Centre scientifique et technique 3, avenue Claude-Guillemin

BP 6009 45060 – Orléans Cedex 2 – France

Tél. : 02 38 64 34 34

Service géologique régional Midi-Pyrénées 3, rue Marie Curie Bât. Aruba / BP 49 31527 – Ramonville-Saint-Agne - France Tél. : 05 62 24 14 64

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