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UNIVERSITE DE PARIS 1 - PANTHEON SORBONNE INSTITUT DE RECHERCHE ET D'ETUDES SUPERIEURES DU TOURISME /¶DSSRUW GHV Dpplications iPhone GDQV O¶pYROXWLRQ GH OD pratique touristique et culturelle à Paris Mémoire professionnel présenté pour l'obtention du Diplôme de Paris 1 - Panthéon Sorbonne MASTER PROFESSIONNEL "TOURISME" (2 ème année) Spécialité Valorisation Touristique des Sites Culturels Par Magali Da Silva Sous la direction de Monsieur Valery Patin Membres du jury «««««««« «««««««« «««««««« Session de juin 2010

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UNIVERSITE DE PARIS 1 - PANTHEON SORBONNE

INSTITUT DE RECHERCHE ET D'ETUDES SUPERIEURES DU TOURISME

pplications iPhone

pratique touristique et culturelle à Paris

Mémoire professionnel présenté pour l'obtention du Diplôme de Paris 1 - Panthéon Sorbonne

MASTER PROFESSIONNEL "TOURISME" (2ème année) Spécialité Valorisation Touristique des Sites Culturels

Par Magali Da Silva

Sous la direction de Monsieur Valery Patin

Membres du jury

Session de juin 2010

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A V A N T PR OPOS

1 sur la naissance et

, de nombreuses questions sont restées en suspend. A

travers cette étude m

San F rancisco Museum of Modern Art, qui constituait

mple principal de mon étude, a toujours été considéré comme un pionnier en matière

de Master professionnel à

la pratique touristique et culturelle. Faute de temps pour envisager de nouveaux déplacements

Ma volonté initiale était

reconstitutions virtuelles au sein des musées grâce au principe de la réalité augmentée. Après

avoir rencontré plusieurs professionnels des reconstitutions virtuelles au Salon International

du Patrimoine Culturel au Louvre en novembre 2009, je me suis rendue compte que ce sujet

Visite culturelle

et TIC2

resserrer mon analyse autour des outils numériques

mobiles, et plus particulièrement les applications iPhone. Depuis quelques mois, nous

pouvons constater le lancement effréné de nombreuses applications dédiées au tourisme et à la

culture. La difficulté a donc été de choisir parmi toutes ces applications, celles qui étaient les

plus pertinentes pour illustrer mon propos.

Musée du Louvre » et

« Métro Paris 3.0 lon leur notoriété mais par rapport à la

1 Barthélémy Jobert et Basile Baudez. 2 PORTNOFF A-Y., SUSBIELLE J-F. et DALLOZ X., (2009) Visites virtuelle et TIC : le numérique au service de la visite touristique et culturelle, Publication ATOUT France, 160p.

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dimension critique que pouvait revêtir mon étude par le biais de celles-

iExposition

« -Cri

scientifique des iPhones à celui des audioguides. Par ailleurs, le lancement concomitant de

Urban Trip

nouvelles tendances du marché.

heurtée au caractère très inédit de son sujet. En effet, le marché des applications mobiles dans

le secteur du tourisme étant encore naissant et très évolutif, les cas étudiés étaient trop récents

pour mesurer, en termes de données chiffrées, leur impact sur la population. Il faudra donc

attendre encore quelques mois, voire quelques années pour apprécier le véritable apport de ces

veil

applications iPhone dans la pratique touristique. De nombreuses applications ont été lancées

de ces nouvelles

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R E M E R C I E M E N TS

Cette étude a été concrétisée grâce de nombreuses rencontres professionnelles qui ont

Communication afin de dégager des axes pertinents de réflexion.

Pour ce qui est des informations concernant les applications iPhone analysées tout au

long de cette étude, je remercie vivement Madame Chloé Guillerot, responsable du Service

des Publics de la Pinacothèque de Paris, Monsieur Arnaud Le Canu, développeur de

« Urban Trip », Monsieur David Madec, directeur adjoint du Service

Communication du Musée du Louvre et surtout Madame Natacha Villeroy responsable du

« Musée du Louvre » au Service Multimédia.

Parallèlement à cela, de nombreuses personnes se sont rendues disponibles afin de

Ces différents avis plus ou moins généraux ont très largement contribué à élargir mon analyse

A ce titre, je tiens à remercier chaleureusement Monsieur Florent Orsoni, directeur de

ng de mes recherches concernant

consultante en communication culturelle chez Buzzeum spécialisée sur la question des

nouvelles technologies numériques, Monsieur Philippe Fabry, chargé de mission Marketing,

Musée du Louvre »),

nce Presselite (application « Métro

Paris 3.0) », Monsieur René Ressourches, chargé de mission Tourisme et Culture à la DGCIS

et Monsieur François Violet, responsable des publications du Musée du Louvre.

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Enfin, mon entrée en stage à la DGCIS, anciennement Direction du Tourisme,

de nombreuses personnalités influentes dans le monde du Tourisme et de la Culture.

A ce titre, je tiens à remercier tout particulièrement Madame Aline Peyronnet, Chef du

Service Tourisme, Commerce, Artisanat et Services de la DGCIS ainsi que Messieurs

Cazaubon et Battistella pour leur soutien tout au long de mon expérience au sein de leurs

e Monsieur Noël Le Scouarnec sans qui

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SO M M A IR E

" L'Université n'entend donner aucune approbation ou improbation aux opinions émises dans les mémoires et thèses. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs "

Avant-

I Les nouvelles technologies au service de la médiation culturelle II -

a)

b)

c) Les retombées économiques des applications i III -

a)

b)

c) cations mobiles mises au profit de la promotion touristique

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IN T R O DU C T I O N

nternet dans les foyers, le consommateur a pu accéder plus

facilement aux offres de service qui, en contre partie, ont vu leur attractivité se décupler au

cour -totalité

des établissements culturels français. Chaque grande institution possède son site internet ce

qui lui permet de diffuser les informations sur ses activités à un public très large et très

diversifié. Depuis quelques années, nous pouvons constater un développement accru de

nouveaux réseaux de communication basés sur la technologie moderne. Que ce soit en

matière de téléphonie 3G, bornes Wi-Fi ou GPS, ces nouvelles technologies proposent aux

Depuis 2006, consi e du marketing mobile,

nous devons faire face à une montée en puissance du « nomadisme ». Les visiteurs

moment. On estime que plus de 75%

de la population française possède un téléphone mobile, ce qui représente près de 45 millions

de clients potentiels à satisfaire3. Ce nombre est, bien sûr, en perpétuelle progression. Avec le

boum des smartphones, également appelés les téléphones intelligent

en un simple clic. La navigation internet peut se faire directement

télécha

californien Apple. Lancé sur le marché de la téléphonie mobile il y a à peine trois ans,

démontre que cet outil est devenu un véritable enjeu économique. On retrouve cette

problématique dans les stratégies de promotion touristique des établissements culturels et,

millions

conséquent de clients potentiel à toucher. 3 CROLA J-F., (2009), « Mobilités touristiques, identités numériques et traçabilités », Cahier Espace n°100 : Nouvelles mobilités touristiques, 10p.

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mobiles

pratique touristique et culturelle yse de trois

applications pour iPhone « Métro Paris 3.0 », é

« Musée du Louvre

musée épon « Urban Trip Paris », élaborée par deux développeurs

particuliers, Arnaud Le Canu et Céline Excoffon. Ces trois applications font partie des

puis

quelques mois.

marché néanmoins il demeure encore à ce jour le plus populaire et le plus répandu. En effet,

xploitation RIM/BlackBerry,

e concentre donc sur les applications

sur investissement plus important. Nous verrons en effet dans cette étude que lancer une

application sur iPhone génère cent à deux cent fois plus de retombées que sur Androïd.

Par ailleurs le choix de recentrer cette étude principalement autour de Paris tient au fait

que les applications iPhone visent à toucher un maximum de population, les premiers

donc dans des zones à fort potentiel touristique telles que les capitales

ou les grandes villes internationales. Paris, avec près de 35 millions de touristes en 20084, est

donc un excellent exemple pour illustrer ce propos. Mais nous verrons, en élargissement à

province.

Selon Patrick Vicériat5 ue en trois parties. Il

4 LESOURD J.C., (2009), Le tourisme à Paris : les chiffres clé 2008 [en ligne], Office du Tourisme et des Congrès, Paris, 36p. 5 VICERIAT P., ADELAÏDE J-M., (2007), « Systèmes d'information touristique. Les enjeux liés aux technologies de mobilité », Revue Espace n°244 : La Péninsule arabique. Eldorado touristique du XXIe siècle ?, 3p.

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indications nécessaires au bon déroulement de son séjour (hôtellerie, restauration,

de préparer son voyage en amont mais aussi de le gérer à sa guise une fois sur place. Nous

pou hone « Métro Paris 3.0 » comme une offre

contribuant jour dans la capitale

française et les applications « Musée du Louvre » et « Urban Trip Paris » comme des

applications de découverte.

Le lancement de ce nouveau type de support est devenu un enjeu fondamental pour les

différents territoires. Cette étude cherche à démontrer en quoi les applications iPhone peuvent

faire évoluer la pratique touristique dans les grandes villes en proposant une offre de services

très diversifiée. Les établissements culturels sont très en phase avec ces nouveaux procédés

technologiques afin promouvoir leur collection à plus attirer de

nouveaux visiteurs. De nombreux enjeux sont liés au lancement de ces applications

leurs limites afin de compenser ces p

musées aux personnes handicapées à cette « Musée du Louvre »,

comme un bon nombre

ollection et ne requiert pas de déplacement physique.

Néanmoins, le Louvre ne revendique pas cette application comme un substitut de la visite au

musée. A partir de là, il faut intégrer des outils de médiation spécialement destinés aux

personnes handicapés, au sein même du musée.

la culture à ce segment de population longtemps

délaissé, de nombreux dispositifs techniques ont été élaborés. Les musées seront bientôt

la

population. Que ce soit pour le grand public ou pour les visiteurs handicapés, il serait

intéressant de concevoir la relation entre les nouveaux outils numériques et les attentes des

visiteurs

culturelle.

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En quoi les applications iPhone peuvent-elles modifier la pratique touristique et

culturelle à Paris ? Pour diviser mon étude

en trois axes principaux.

Une première partie générale reviendra sur le développement des technologies de

au cours de ces dernières années. Cette entrée en

matière permettra de faire le point sur les différents outils de médiation existant et sur ceux

qui devront bientôt être installés dans les établissements culturels parisiens. A partir de cela,

atteintes de handicap physique ou mental en développant les exemples de la médiation par le

biais des TIC6 qui a été réalisée au Château des Ducs de Bretagne à Nantes et sur celle qui

Museum Lab.

A partir de là, je me concentrerai plus particulièrement sur les trois applications

iP incipaux à toute ma réflexion, à savoir

« Métro Paris 3.0 », « Musée du Louvre Urban Trip Paris ».

Après une présentation détaillée de ces trois applications de leur création à leur mise en

exploitation, nous analyserons leur impact sur les utilisateurs de smartphones et plus

largement sur les touristes potentiels. En effet, ces applications ont été téléchargées à des

centaines de milliers ers le monde et ont donc touché une clientèle très

vaste et très diversifiée.

e du retour sur investissement qui peut être perçu si une application est

appréciée par les consommateurs.

les autres outils de médiation déjà existant in situ. Peut-on c « Musée

du Louvre » ? En effet, cette application offre à

mais quelle est la légitimité de ce contenu et quelles sont les limites de cette application ?

Pour analyser la légitimité du contenu des applications iPhone par rapport aux audioguides

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iExposition

Edvard Munch -Cri » tenue du 19 février au 8 août 2010 en

tant que « ».

Si les applications iPhone peuvent favoriser à la culture à un public en masse

encore la population handicapée. Ainsi, il ne

faut pas concevoir ces outils comme des substituts à la visite en temps que telle mais plutôt

comme une étape intermédiaire qui incite à la visite. Dans cette optique, les applications

iPhone peuvent être considérées comme une première étape à la mise en accessibilité des sites

culturels aux visiteurs handicapés, car elles attirent tous les segments de visiteurs qui peuvent,

une fois sur place, jouir de différents outils de médiation spécialement adaptés à chacun.

La deuxième partie de cette étude portera plus précisément sur la dimension

stratégique et les retombées économiques que peuvent générer les applications iPhone dans le

secteur du tourisme.

les foyers puis sur les téléphones mobiles et enfin la tendance au nomadisme ont

Cette deuxième partie reviendra sur les attentes des nouveaux touristes et démontrera

précisément les applications iPhone liées au voyage et à la culture, peuvent répondre à ces

nouvelle

A partir de ce point,

déplacer avant la visite, soit en améliorant les conditions du temps de visite, aussi bien du

point de vue de la

rs culturel spécifique

du Louvre), les applications iPhone

permettent de mieux répartir les touristes sur le territoire et de promouvoir les lieux les moins

st un atout élémentaire pour attirer les

visiteurs.

applications en tant que telles. En effet, avec leurs millions de téléchargements à travers le

monde entier, les applications iPhone sont en train de constituer un marché très lucratif qui

ouvre une concurrence accrue entre les différents territoires. Les applications iPhone sont en

phase de remplacer les guides touristiques papier mais quelle est, ici encore, la légitimité de

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leur contenu ? Nous verrons comment ces nouveaux supports de médiation touchent à la fois

segments de population (jeunes, technophiles, troisième âge) et toutes les

(préparer avant, se repérer pendant et garder un souvenir après son voyage).

« » et tacherai de voir en quoi ces supports induisent des retombées

économiques .

La troisième et dernière partie de cette étude abordera les limites des applications

ns iPhone

doivent se soumettre à un certain nombre de conditions sine qua non. Quelles sont ces

? Cette question touche

essentiellement le segment de visiteurs étrangers.

ouverture à échelle internationale est déjà perceptible dans de nombreuses

applications iPhone, notamment par leur traduction en plusieurs langues étrangères, mais

comment inciter les utilisateurs étrangers à se servir de ces nouveaux outils mobiles si une

? Enfin, nous verrons que les applications

mobiles en général sont devenues un moyen de promotion imparable pour les établissements

cultu

Afin de voir comment pallier ces différentes contraintes et proposer des solutions de

valorisation touristique par le biais des applications mobiles, nous étudierons deux exemples

culturelle, à savoir le programme TagMyLagoon de Venise et le cas du San Francisco

Museum of Modern Art, plus communément appelé le SFMOMA.

A Venise, x outils technologiques de médiation à travers le

programme TagMyLagoon

place un système de codes barre lisibles depuis son téléphone portable et qui proposent des

itinéraires de visites culturelles avec les différentes informations nécessaires pour les

entreprendre, nous verrons quelles étaient les motivations de la commune dans la mise en

Ces outils se développent dans un

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informer les usagers es bus parisiens en temps réel.

Enfin, le SFMOMA au monde à avoir créé un site

internet exclusivement consacré à la promotion de sa collection en 1995 e

un pionnier

virtuelle au sein de son site internet, « Explore Modern Art », le SFMOMA a mis au point

Rooftop Garden iPhone Tour », disponible aussi bien sur iPhone que sur iPad.

virtuelle « Explore Modern Art »

auprès des visiteurs et quel bilan peut-on en faire un an après son lancement ? Nous verrons

iPhone durant le temps de visite est très répandue à San Francisco. Si cette tendance est

certainement due à un décalage de mentalité entre la France et les Etats Unis, cet exemple

ement

culturel à Paris dans quelques années.

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L ES N O U V E L L ES T E C H N O L O G I ES A U SE R V I C E D E L A M E DI A T I O N C U L T UR E L L E

E R E DU NU M E RI Q U E

Depuis la fin des années 1990, nous avons pu constater un essor fulgurant de

ans tous les secteurs professionnels. Le domaine de

progressivement un site internet afin de promouvoir plus largement leur activité. A cette

époque non si lointaine, seuls les grands établissements à renommée internationale se

prêtaient au jeu. En créant un portail web dès 1995, le MOMA de New York et son corollaire

nouvelles techn

cette démarche, embrayant le pas quelques mois à peine après les leaders américains.

Si la création de site internet a pu être contestée dans les années 1990 par les

conservateu

public.

appellation

« Web 1.0 » désigne des pages internet statiques qui ne font que reprendre des outils de

ticipe pas au contenu du site

Web 2.0 » qui

tendance est en plein essor actuellement. Les blogs, les sites de partage du type Youtube ou

Dailymotion ou les réseaux sociaux, dont le plus célèbre est le réseau Facebook , sont les

le jour : le « Web 3.0

mobile. Cette tendance résulte de la banalisation du téléphone portable comme outil du

fet,

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se positionnent les applications iPhone sur lesquelles je reviendrai un peu plus loin dans cette

étude.

tour. En effet, la démocratisa

développement de ces nouveaux outils de communication mais en contre partie, cette

-concurrentiel. Depuis

quelques années, de nombreux établissements culturels ont choisi de mettre en place

Versailles Numérique, les recherches du Louvre et le dispositif multimédia mis en place au

Château des Ducs de Bretagne à Nantes sont certainement les exemples français les plus

Le projet Grand Versailles Numérique (dit GVN) se veut être à la fois un laboratoire

fusionnant culture et

pour but de développer de nouveaux outils technologiques permettant de faciliter la visite du

information), la préparation de la visite (choix du parcours de visite), la prolongation de la

visite (enrichir son contenu) et enfin le partage de connaissances et les avis échangés entre les

visiteurs. A travers le projet GVN, Versailles offre une médiation éclatée qui ne se limite plus

au temps de visite seul.

Malgré la qualité technique de ces projets multimédia, il faut véritablement se poser la

lité des NTIC dans la valorisation touristique des sites culturels français. En

-Tourisme chez ATOUT

nsommateurs7.

7 n de la

-rendu.

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ase sur les attentes de sa clientèle, 8. Il en est de même

pour les établissements culturels où les innovations technologiques et numériques doivent être

totalement intégrées à la politique de médiation envers le public. Le Château des Ducs de

Bretagne à Nantes a parfaitement compris cette condition.

Le Château des Ducs de Bretagne a fermé au début des années 2000 pour se lancer

dans une vaste campagne de restauration et de revalorisation de sa collection. Le musée a

Lors de la campagne de restructuration du château, les organisateurs ont employé une

directe entre les conservateurs du musée et les développeurs techniques. La création de ce

poste inédit démontre bien q

château et de la ville de Nantes, et enrichit le contenu scientifique de la collection grâce à des

out

propose aux visiteurs seize contenus numériques installés sur vingt-quatre bornes interactives,

salles du musée et

rmations en position assise (pour les

handicapés ou les personnes âgées9) ou en restant debout. Le contenu privilégie les vidéos au

multimédia « Nantes en 1757 » propos

XVIIIe siècle complétée par des photos panoramiques de la ville en 2007. Le dispositif est

installé à la moitié du parcours de visite du château ce qui permet dans un premier temps au

visiteur de

8

mobilité touristique du 23 mars 2010, page 29 du . 9

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2008 le Trophée des 10e Rencontres Internationales de la Réalité Virtuelle de Laval, dans la

catégorie Architecture, Art & Culture. Selon les responsables de la manifestation Laval

Virtual qui ont primé « Nantes en 1757 », ce procédé apparaît comme « un outil très

convaincant pour donner au public une meilleure compréhension d'une réalité ou d'un

moment de l'histoire »10. Ces mêmes personnes ont jugé que ce dispositif devrait être repris

Le multimédia fait ici partie intégrante de la médiation. Par ailleurs, ces outils sont

disponibles en plusieurs langues11

étrangers. La mise en place d

plus largement dans le plan de restructuration de la ville de Nantes lancé dans le courant des

provenant à 60% de la commune et complété du reste par des aides de la région et de

des nouveaux outils numériques au Château des Ducs de Bretagne. Cette subvention a

occupé par Christophe Courtin à ce jour12.

La qualité des outils de médiation numériques du Château des Ducs de Bretagne est

telle que le site est parvenu à résoudre le fossé existant entre la clientèle « grand public » et

les visiteurs handicapés au moyen de ceux-

handicapés moteurs à 98% ce qui est très admirable pour un château du XVème siècle !

pour adapter sa médiation à toutes formes de

déficience : moteur, visuelle, sonore ou mentale. Les nouveaux outils numériques installés

depuis 2007 ont largement contribué à cette mise en accessibilité.

Monsieur Courtin revient cependant sur le caractère antinomique de la notion de

handicap. En effet, le contenu des outils de médiation, même au moyen du numérique, peut

difficilement satisfaire toutes les formes de handicap. Ici, une attention particulière a donc été

toutes les bornes interactives et tous les écrans haute définition sont placés à une hauteur

accessible aux personnes en fauteuil roulant. Des cartels spécifiques devront prochainement

10 http://www.chateau-nantes.fr/fr/chateau_musee/le_musee/trophee_laval_virtual/ 11 Français, anglais, espagnol, italien, russe, arabe, chinois. Les audioguides proposent également une traduction

en langage des signes sera très prochainement disponible. 12

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être mis en place pour permettre aux visiteurs malvoyants de pouvoir toucher les objets

exposés. En parallèle, des visioguides en langage des signes vont être proposés aux visiteurs

visiteurs 13.

Le 19 septembre 2008, Christine Albanel, alors Ministre de la Culture et de la

Communication, a remis à Paris, le prix « Des musées pour tous » au Château des Ducs de

Bretagne pour sa politique d'accessibilité. 5000 visiteurs handicapés ont été accueillis dans le

château depuis sa réouverture en février 200714. Le prix « Des musées pour tous » constitue la

première étape de la reconnaissance du Château de Nantes pour la qualité de son accueil du

« Tourisme et Handicap ».

Malgré la qualité des outils multimédias proposés au Château des Ducs de Bretagne,

une étude réalisée en 2007 par le service des publics du château15, nous constatons que 95%

des visiteurs interrogés apprécient les outils multimédia mis en place sur le site et affirment

mieux comprendre la collection présentée grâce à ceux-ci. Les bornes multimédias sont

majoritairement employées par les visiteurs retraités, ce qui atteste de la simplicité de leur

proposent à

siècles. Ces outils sont très attrayants pour les habitants de la région car ils peuvent se situer

eur étranger qui

ne se sent pas nécessairement concerné par le sujet traité.

Les nouvelles technologies mises en place progressivement au Château de Versailles

En effet, en plus des différents outils déjà proposés aux visiteurs in situ comme des

audioguides, des cartels en grosses polices ou en braille pour les malvoyants ou des éléments

s, le Château de

Versailles proposera bientôt une visite virtuelle du Petit Trianon de Marie-Antoinette. Le Petit

Trianon, autrefois fermé au public, sera ouvert aux visiteurs afin de leur faire découvrir des

13 au Château de Nantes. 14http://www.château-nantes.fr/fr/visites/visiteurs_handicapes/prix_des_musees_pour_tous 15 responsable du service des publics au Château des Ducs de Bretagne).

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éléments inédits du château et, de fait, rallonger leur temps de visite. Le temps de visite

moyen des touristes au Château de Versailles est estimé à deux heures ce qui est très

que les jardins sont très souvent délaissés au profit des appartements royaux16

entre

permet donc de résoudre les conflits matériels persistants parfois entre le monument et son

demeure attractif pour les autres visiteurs en leur proposant une visite plus moderne et inédite

du Château de Versailles17.

Avec la Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 qui prévoit une mise en accessibilité de

afin d -on considérer les applications mobiles

comme des outils de médiation participant à la mise en accessibilité des ERP aux personnes

handicapées ? En effet, les applications iPhone permettent un accès à la cul

« clic

nous avons pu le constater précédemment, nous ne pouvons pas considérer ces applications

comme un substitut de visite, ainsi, il faut davantage considérer ces applications mobiles

comme la première étape de la mise en accessibilité des sites. En effet, les applications

mobiles attirent les visiteurs et les in

curiosit

applications exclusivement destinées à aider les visiteurs handicapés à organiser leurs

Handi-Cité », qui informe

16 17 Château de Versailles.

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justement les utilisateurs sur tous les espaces publics parisiens accessibles aux visiteurs à

mobilité réduite18.

Le Musée du Louvre a parfaitement intégré cette logique dans le développement de

ses outils de médiation numériques. Le musée a énormément travaillé pour faciliter au mieux

accessible à près de 80% aux visiteurs handicapés et cette mise en accessibilité comprend à la

fois les aménagements du bâtiment et les outils de médiation mis à la disposition des visiteurs.

Il existe in situ de nombreux ateliers pour les visiteurs déficients visuels basés sur une

ette « galerie virtuelle » est également accessible au grand

public car elle revêt une dimension pédagogique et attractive très prisée aux yeux des

visiteurs. A travers le programme Museum Lab, le Musée du Louvre propose une nouvelle

forme de visite, interactive accessible à tous les segments de visiteurs19. En effet, ici encore,

biais des NTIC intègre les visiteurs handicapés. Les écrans vidéo sont installés à hauteur des

visiteurs malvoyants. La seule exception étant le handicap mental, une forme de déficience

difficilement appréhendée, au Louvre comme dans la majorité des établissements culturels

français.

personnel adapté pour mettre en place la médiation (conservateurs et service des Publics). Un

ouvre afin de gérer intégralement le programme

Museum Lab20.

Le Louvre-

boites noires » dans lesquelles les visiteurs pourront découvrir les 18 http://wwwproximamobile.fr/article/handi-cite. 19 http://www.museumlab.jp/francais/ 20 Voir le compte-multimédia du Musée du Louvre, page 18 du Dos .

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outils de médiation installés in situ qui seront moins perceptibles par le visiteur mais qui

contribueront tout autant à améliorer ses conditions de visite. Par ce procédé, le Louvre

-

ncore, le Louvre

leur évite par conséquent de se plonger dans plusieurs lectures érudites pour acquérir ce même

savoir.

Le programme a pris forme à travers à six phases expérimentales de six mois, réalisées

: Un Carabinier de Géricault, les Tanagras (un groupement de

figurines fémi Vierge au Lapin de Titien, des céramiques de

Suze, la de Samuel van Hoogstraten et enfin les Portraits du Fayoum. La

troisième présentation, réalisée sur le tableau de Titien, a été la plus appréciée par les

visiteurs. Des dispositifs visuels et sonores, complétés par une explication de Jean Habert,

conservateur au Musée du Louvre, ont permis aux visiteurs de voyager dans la Venise du

XVIème

autour de celle-

conservateurs du Musée du Louvre mais il est retravaillé par le service multimédia afin de le

rendre plus accessible au public21.

2010, un nouveau cycle Museum Lab débutera, cette fois-ci à Paris, sur

présentations sera réduit à quatre mais elles dureront plus longtemps. Alors que les

présentations au Japon duraient six mois, celles qui débuteront au Musée du Louvre dureront

neuf mois22. Ce rallongement de la durée de présentation est moyen de mieux familiariser le

public avec ce nouvel outil ; le dispositif Museum Lab étant censé devenir une installation

pérenne dans les galeries du Musée du Louvre.

21 (Annexe D, page 88). 22 gramme.

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22

décuplé la concurrence dans tous les domaines de production. Le tourisme et la culture ne

dérogent pas à cette règle. Les acteurs de la culture et du tourisme doivent rester en phase

avec les nouvelles tendances du marché afin de rester attractifs. Depuis quelques mois, la

exigence de

-elles en particulier Métro Paris 3.0

Musée du Louvre

Urban Trip Paris » réalisée par deux développeurs

particuliers, Arnaud Le Canu et Céline Excoffon.

G E N ESE D ES APPL I C A T I O NS IPH O N E

Métro Paris 3.0 », lancée le 7 octobre 2009, est une application de

service destinée aux iPhone et aux iPod Touch qui intègre directement le système de

cartographie Google Map sur lequel apparaissent les différentes stations de métro les plus

ion réalisée en partenariat avec le

points rouges (plus communément appelés « pins », et leur distance est recalculée au fur et à

Métro Paris 3.0 » offre la possibilité à

ateur de faire apparaître ses « » (POI)23 via un achat intégré. Ces POI

regroupent différentes rubriques comme « POI Restauration rapide », « POI Loisirs », « POI

Hébergement » et apparaissent en réalité augmentée24 e. Pour des

23 POI (Point Of Interest) : sorte de focus sur une rubrique de services spécifiques. 24

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23

25.

Presselite Métro Paris 3.0

« Métro Paris 3.0 » permet à tous les visiteurs, franciliens ou étrangers, de se repérer

propose à l

push »26 directement sur son

Depuis

téléchargements sur iTunes Store la même année et est classée parmi les applications favorites

du site dans la catégorie « Voyage Musée du Louvre ».

Musée du Louvre », mise en circulation le 9 novembre 2009, est une

application téléchargeable gratuitement en français et en anglais sur le site iTunes Store. La

asin Apple dans la

25 , http://www.presselite.com/iphone/metroparis/ 26 Le mode « push

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24

représentatives de la collection du Louvre à tout moment de la journée. Le lancement de

Musée du Louvre

mobile Proxima Mobile27 intégralement financé la création de cette

application.

» et

« Palais », qui invite

la rubrique « Visite » qui propose un parcours de promenade dans le musée grâce à sept

extraits vidéo. Enfin, la rubrique « Favoris u

Pratique » donne accès à toutes les

Louvre sont accessibles grâce à un procédé de navigation de type « cover flow », c'est-à-dire

juke- urs été largement popularisé par le lecteur

multimédia iTunes.

exemplaires quinze jours seulement après son lancement28. La moitié de ces téléchargements

provenait des Etats-Unis. Après avoir dépassé la barre des deux millions de téléchargements,

C29.

27 Le portail Proxima Mobile, qui a sélectio : www.proximamobile.fr) 28 Voir compte- . 29 pplication iPhone « Musée du Louvre » [en ligne] (Annexes A et B page 85/86). http://www.louvre.fr/media/repository/ressources/sources/pdf/src_document_55893_v2_m56577569831252896.pdf.

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25

Musée du Louvre

Musée du Louvre

positionnement du musée concernant la stratégie de commercialisation est clair

pas été lancé afin de modifier

Musée du Louvre » relèverait donc davantage du simple gadget

technologique qui montre que la prestigieuse institution est parfaitement en phase avec son

époque. La local

en moins détaillé. Il est donc impossible de se baser sur cette application lors de sa visite au

ée du Louvre ne propose

aucune borne Wi-

30!

Urban Trip Paris

visite.

Urban Trip Paris », lancée le 24 janvier 2010, a été conçue par deux

amis de longue date, Arnaud Le Canu, expert en distribution de contenus, et Céline Excoffon,

30 voir été interrogés sur la visibilité de

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26

gamme de prix ouverte à tous types de visiteurs. La première version, « Urban Trip Lite », est

téléchargeable gratuitement sur iTunes Store31 propose dix fiches de lieux emblématiques de

rsion,

« Urban Trip Musée

soixante-dix-

utre version dénommée

« Urban Trip Essentiel » est téléchargeable au même prix mais offre quant à elle un contenu

plus diversifié. Enfin, la dernière version, « Urban Trip Full », propose cent cinquante et une

fiches détaillées sur les monuments parisiens. Urban

Trip Paris

Urban Trip Paris » sont également disponibles en anglais.

Toutes les applications iPhone émanent du même outil de réalisation. En effet,

développer une application pour iPhone est assez simple. Il suffit de se créer un compte sur le

iPhone Developper Program32

compte coûte 99$, soit environ 75 . Le iPhone Developper Program est rythmé en trois

temps

le permettent de créer son

le logiciel iPhone SDK. Le iPhone Developper Program propose également des vidéos

explicatives qui permettent de se former aux logiciels à exploiter33. Le constructeur Apple

pas de contrôle sur leur ergonomie. Ainsi, certains développeurs comme Arnaud Le Canu et

son application « Urban Trip Paris » choisissent de respecter la charte graphique de la

Métro Paris 3.0

différentes options sont relativement simples ; une importance considérable pour toutes les

31 Bien que ces deux outils soient liés, il convient de différencier le lecteur multimédia iTunes de sa plateforme commerciale iTunes Store. 32 http://developer.apple.com/programs/iphone/ 33 http://developer.apple.com/programs/iphone/develop.html

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27

ption implique

st pas certain que les utilisateurs activent cette

Musée du Louvre » qui impose à

Urban Trip Paris

intuitive et son mode de présentation respecte le mode de présentation typique de la

plateforme commerciale iTunes Store. En effet, chaque monument est listé par ordre

e de

dessus. La recherche de peut se faire soit selon le genre du monument (architecture civile ou

proximité ctive en mode

les afficher sous forme de pins sur une carte Google Map. Alors apparaît la même

présentation, cette fois-ci complétée par un texte détaillé qui se déroule au bas de la

complémentaires en cliquant sur les mots en gras du texte. En effet, chaque fiche de

aborde de manière très

indirectement un circuit thématique qui répond à des critères historiques (les monuments

nominatifs (les monuments qui sont liés à un personnage en particulier). Le parti-pris

n « Urban Trip Paris » est très

simple. Selon lui, respecter la charte graphique de la plateforme iTunes Store est un atout non

négligeable34

services accessibles en trois clics.

34 Voir le compte- .

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28

imposée comme le leader sur le marché de la musique MP3 et ce, précisément grâce à son

ergonomie.

Urban Trip App (source Urban Trip Paris »)

au format MP3 directement depuis leur ordinateur. Le logiciel est téléchargeable gratuitement 35

coordo

nouvelle génération. Les titres peuvent être classés par artistes, par genre musical ou encore

par ordre de préférence. Ils peuvent apparaître sous la forme de liste ou en mode « cover

flow » où les musiques se distinguent par la jaquette du CD et non plus par leur titre. iTunes

ulière de ces illustrations. Un lien direct

-

peut écouter des extraits audio de toutes les musiques, effectuer des recherches par titre, par

genre ou par artiste. Chaque musique se réfère à une autre et le site propose des classements

e, rappelons-le, elles ont été

35 http://www.apple.com/fr/itunes/

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29

appétit

musical ».

Après avoir développé son application, le iPhone Developper Program propose de

connexion Wi-Fi) afin de se mettre à la place des futurs utilisateurs. Le programme propose

également deux 36. Enfin, une fois que

elle peut être distribuée au grand public. Les applications sont automatiquement accessibles

promotion. Pour les applications payantes, 70% du prix revient au développeur et 30% revient

à Apple. Le développeur est payé par Apple tous les mois selon le nombre de téléchargements

effectués37.

A N A L YSE C O M P A R A T I V E E N T R E L P H O N E E T L ES A U T R ES SUPP O R TS D E

M E D I A T I O N

Depuis quelques mois, nous pouvons constater un nombre de plus en plus important de

s enjeux de ces nouveaux outils dans la promotion de la culture

aux yeux du grand public.

échelle internationale, les applications iPhone participent à la mise en tourisme des sites

culturels en leur offrant une visibilité médiatique très conséquente. En effet, à une époque où

les « buzz » font vivre notre actualité, les institutions culturelles se sont lancées dans une

36 http://developer.apple.com/programs/iphone/test.html 37 http://developer.apple.com/programs/iphone/distribute.html

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30

38

clientèle CSP+39 râce à la forte popularité du

les opérateurs concurrents, à savoir SFR et Bouygues Telecom, à partir du 8 avril 2009. Cette

de rester compétitifs.

devenue un véritable enjeu économique pour les institutions et, plus largement, pour les

territoires.

Créer une application iPhone permet de se faire connaitre auprès de cette importante

Musée du Louvre ».

Selon Monsieur David Madec, responsable du Service Communication du musée, le Louvre

cherche à développer des applications numériques pour sa notoriété avant tout. En effet, le

Musée du Louvre » a généré une forte publicité autour des

activités du musée ce qui est très valorisant pour le musée. Ainsi, le Musée du Louvre peut

visite au musée40

uvelles technologies, appelé également le technophile. Cet utilisateur est,

rappelons le, plutôt jeune (autour de trente ans), majoritairement de sexe masculin et de type

pour cela

application, le Musée du Louvre offre aux utilisateurs la possibilité d

38 : www.sfr.fr) 39 Le sigle CSP+ désigne les catégories socioprofessionnelles favorisées. 40 Do

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31

Multimédia Mobile (AFMM)41

trimestre 2009, on estime que 91% de la population possède un téléphone mobile dont 56%

ayant une connexion internet haut débit. 58% des mobinautes42 déclarent posséder un forfait

. On estime en

! Il

internet via un téléphone mobile

consommation. Parmi les navigations internet, on retrouve en premier lieu la recherche

e près par les sites de services pratiques et de téléchargements.

Musée du Louvre » propose un accès en continu à une partie

de la collection du musée, son con

« physique » du musée. Ce sont les conservateurs en chef du Louvre qui ont validé le contenu

musée, né

Musée du Louvre

nécessa

sur certains éléments architecturaux ou historiques du Louvre. Bien que le contenu ait été

41 LENAIN B. & LHOIR M., (2009), Baromètre de suivi des services mobiles, Etude Ipsos Média CT pour

42 Le terme « mobinaute », combinaison des mots « mobile » et « internaute » désigne de manière assez populaire les personnes navigant sur internet avec leur téléphone mobile.

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32

Musée du Louvre » avec celui des audioguides

Musée du

Louvre » relève donc davantage du « gadget interactif

urs confirmée par le service multimédia

contenu reste volontairement limité.

Musée du Louvre

disponible in situ

iExposition » lancée par la Pinacothèque de Paris quelques

anti-Cri », le 19 février 2010.

aux visiteurs de télécharger « »43. Disponible sur

vidéo de Marc Restellini, le directeur de

la Pinacothèque de Paris en personne et présente quarante-

simplifiée car elle utilise une navigation de type « cover flow ». Il suffit de sélectionner

recherche rapi

« iExposition » est une application de type « événementiel » et ne prétend pas à une

Musée du Louvre

« Urban Trip

retrouve donc ici encore la dimension de « gadget » attractif que revêtent les applications

iPhone. En lançant cette application, la Pinacothèque de Paris entend toucher une clientèle

passage à la Pinacothèque de Paris pour tester une forme de visite culturelle beaucoup plus

èle plus jeune et plus

43

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33

iExposition » permet au musée

lancement de cette application vont pouvoir déambuler dans

visiteurs qui ne disposent pas de smartphone à louer un audioguide afin de ne pas être lésés en

« iExposition in situ.

iExposition

rtante à travers la presse écrite, Internet ou encore

iExposition »

constitue en réali

tion)

est téléchargeable au prix de deux euros directement depuis le site internet du musée pour les

très faible partie des visiteurs dispose de supports audio multimédias. La majorité des

visiteurs est donc livrée à elle-

Ajoutée à cela, une mauvaise gestion des flux touristiques rend le temps de visite assez 44. La

Pinacothèque de Paris semble avoir misé exclusivement sur les supports mobiles mais à

moins de tre

culturelle.

remplacer

44

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34

pour être en phase avec les

rigine. Le service multimédia du Musée du

Louvre est parfaitement conscient des « dérives » que peuvent apporter les applications

musée est en cours de réflexion,

fois-ci être payante, proposerait différents parcours de visites thématiques en mettant

plusieurs

compréhension. Si cette application voit le jour, elle sera proposée en alternative à

personnaliser sa visite au Louvre45. Cette idée de laisser le choix au visiteur est très

ingénieuse. Ainsi, le musée satisfait ses visiteurs habituels en leur proposant des outils de

médiation au contenu très satisfaisant disponibles sur place et offre également une nouvelle

les moins attirés par la culture46.

45 Voir compte- . 46 Je fais référence aux trois catégories de visiteurs dans le domaine de la culture : le touriste motivé par la culture (5%), le touriste inspiré par la culture (10 à 15%) et enfin le touriste attiré par la culture (75 à 80%), que nous aborderons un peu plus loin dans cette étude.

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35

Cette première partie a démontré le développement très conséquent des nouvelles

technologies numériques dans le domaine de la culture et du tourisme. Ces nouveaux

Château des Ducs de Bretagne à Nantes ou participe à la promotion du musée depuis son site

in

considérable et chaque institution tente de se démarquer des autres en les exploitant.

n, de

une surabondance de contenu sans véritable utilité. Les NTIC et plus précisément les

applications iPhone doivent donc répondre avant tout aux attentes des utilisateurs tout en

apportant un « plus » par rapport aux anciens outils de médiation ou de services.

peuvent-elles apporter de la plus-value, tant en terme de services p

?

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36

UN E M O DI F I C A T I O N D E L A PR A T I Q U E T O URIST I Q U E E T C U L T UR E L L E

C R E E R D E N O U V E L L ES A T T E N T ES PO UR M I E U X Y R EPO NDR E

ation et de la

communication dans notre quotidien a eu pour conséquence principale de créer de nouvelles

téléphones mobiles sont les principales causes de cette création de besoins. En effet, comme

nous avons pu le constater dans la première partie de cette étude, on estimait en 2007 le

-deux millions en France et à environ 1,5 milliard dans le

yer sur deux possède une connexion internet haut

travers le monde47

quelques années comme un outil indispensable à notre

quotidien. Tous les services tendent à se dématérialiser et tous les savoirs sont disponibles en

tourisme

des touristes organisent leur voyage de chez eux sur Internet. Les opérateurs du tourisme ont

du repenser leur offre afin de répondre plus précisément aux nouvelles attentes de la

clientèle

où il voyage. La mobilité est plus importante et plus fréquente mais le temps de voyage est de

le nouveau voyageur se déplace dans des destinations plus lointaines. Nous pouvons voir dans

ces différentes attentes plusieurs relati

47 http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPTEF05164. (Annexe G, page 97)

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37

séjour48. Cette tendance répond ici encore à un désir de liberté exacerbé. Les offres ne doivent

plus être rigides et doivent être modulables afin de satisfaire le touriste au cas par cas. Le

nt son voyage.

nouvelles technologies.

Pour être efficaces et apporter une véritable valeur ajoutée au voyage, il est impératif

que les nouvelles technologies numériques

manière plus globale, le constructeur Apple semble avoir parfaitement compris cette logique

de B2C49

parvenu à résoudre le conflit ent

nous propo -même développé. Ainsi, la

fonction réalité augmentée apporte une valeur ajoutée au temps de visite en offrant à

En France, 80% des touristes franco-français ou étrangers sont attirés par la richesse

patrimoniale. Les nombreux monuments et établissements culturels constituent à eux seuls la

vitrine de la destination France et attirent des visiteurs du monde entier. Mais paradoxalement, 50.

motivé »

par

segment ne représente que 5% des touristes. Il y a également le touriste « inspiré » par la

-à-dire celui qui va choisir sa destination en fonction d

quant à lui entre 10 et 15% des touristes. Enfin, la majorité des visiteurs, comprise entre 75 et

80% se compose de touristes « attirés » par la culture. Ce segment regroupe tous les touristes

48 Voir compte-rendu de la conférence sur méthodologique. 49 Business to Consummer. (Business to Business) regroupe les prestations de services de créer un produit destiné aux consommateurs. 50 PORTNOFF A-Y., SUSBIELLE J-F. et DALLOZ X., (2009) Visites virtuelle et TIC : le numérique au service de la visite touristique et culturelle, Publication ATOUT France, 160p.

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38

récisément ce dernier segment de visiteurs que les nouvelles technologies de

cibler51.

En effet, le touriste motivé par la culture constitue un segment de visiteurs acquis qui

généralement des passionnés et des érudits qui se renseignent par eux-mêmes et qui ne

modifient pas leur appétence culturelle selon les nouvelles technologies.

de visiteurs attirés par la culture sont à convaincre. Les applications iPhone, de type grand

de leur visite en leur apportant un éclairage supplémentaire afin de rendre le temps de visite

détournée à des fins culturelles.

cinquant

parmi eux, 16 possèdent un iPhone. Dans les cinquante mobinautes interrogés, vingt-trois

pratiquent une activité culturelle régulière. Parmi ces vingt-trois visiteurs « motivés » par la

culture, 39% estiment que les applications iPhone apportent une valeur ajoutée à la visite

applications iPhone liées au

voyage et à la culture ne semble donc pas impacter les personnes fréquentant les

ces outils sur les visiteurs qui ne fréquentent pas -mêmes.

fortement le secteur du tourisme. Ainsi, un communiqué de presse a annoncé que des iPad

seraient prochainement mis à la disposition des concierges des hôtels InterContinental afin de

mieux renseigner les clients sur les environs. Le concierge pourra guider les clients en

. Selon Simon Scoot, vice-président du groupe InterContinental,

51 touristique, tirés à leur tour de BYWATER Marion, « The Market for Cultural Tourism in Europe », Travel & Tourism Analyst, The Economist Intelligence Unit, n° 6, 1993

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39

«

: le New York Barklay, le

52.

pratique touristique. En effet, dans le cas de la chaîne hôtelière InterContinental, il semble que

plus ». Il est important de partir des attentes les plus basiques de la

pertinence de ce choix.

En effet, en remplaçant les dépliants

établissements, la chaîne propose un service de renseignements plus interactif et plus rapide.

Le touriste pourra réserver directement son activité ou son restaurant sans avoir à passer par

un serveur téléphonique. Le réceptionniste pourra également lui présenter une vue

repérer dans ce territoire inconnu. Néanmoins, il est parfois très utile de conserver une trace

de c

-t- ? A première

fois que le touriste

Afin de répondre efficacement aux attentes des visiteurs, les nouvelles technologies se

sont imposées dans un continuum spatio-temporel et sont présentes avant, pendant et après la

visite. Selon Philippe Fabry, on peut résumer le cycle du voyageur à huit phases principales :

réserver son voyage, se déplacer vers la destination, visiter la destination et se remémorer la

destination à son retour53. Les nouvelles technologies doivent être présentes dans toutes ces

phases afin de répondre efficacement aux demandes des visiteurs. Nous sommes donc bien

52 « », www.mac4ever.com/news, le 14 avril 2010. 53 Voir compte-méthodologiques.

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40

dans cette logique de services en trois temps, avant, pendant et après, qui accompagnent les

visiteurs en continu54.

-totalité des destinations touristiques (pays, villes, régions,

Ces sites sont de plus en plus complets et intègrent de plus en plus cette prestation de services

en trois temps. Les photographies ou les vidéos proposées directement depuis le site internet

pu constater le service Marketing du Château de Versailles après la refonte de son site internet

en mai 2009. Le nouveau site internet du Château de Versailles propose, en plus de

le site et la richesse de se

propose plusieurs visites virtuelles en trois dimensions afin de présenter la beauté des

Selon Laurent Gaveau, responsable Marketing et Partenariats au Château de

Les nouvelles technologies ne se positionnent pas comme un substitut de visite mais

54 PORTNOFF A-Y., SUSBIELLE J-F. et DALLOZ X., (2009) Visites virtuelle et TIC : le numérique au service de la visite touristique et culturelle, Publication ATOUT France, 160p.

AVANT

A V A N T

PE ND A N T

APR ES

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41

temporaire « Louis XIV » tenue au Château de Versailles du 20 octobre

nternet a été créé

aire la promotion. Sur ce site i ateur peut visiter virtuellement les

, soit en se déplaçant de galerie en galerie, soit en effectuant une recherche

restaurateur55.

ci à la fois dans une

se déplacer afin de mieux les appréhender une fois sur place, mais aussi une dimension post-

visite, puisque le visiteur peut également redéco

nouvelles technologies faite au Château de Versailles illustre bien le continuum spatio-

En effet, la saison hivernale est souvent très creuse au Château de Versailles car les

représentés. Cependant, le service des publics a constaté un nombre de visiteurs nettement

attiré plus de 400 000 visiteurs, un nombre quasi égal à celui des entrées comptabilisées sur

place lus large échelle, le site internet a

franciliens sont attirés par cette exposition qui est présentée près de chez eux et peuvent

acheter leur billet directement depuis le site internet. Une étude réalisée par le service des

publics grâce au logiciel Google Analytic a permis de confirmer la proximité des visiteurs de

Louis XIV » in situ comme sur internet56.

55 http://www.louisxiv-versailles.fr/ 56 eau. Voir compte-rendu page 20 du méthodologiques.

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42

one « Musée du Louvre » se positionne également comme un outil

constituer un itinéraire « bis » la régulation des flux des visiteurs au Musée du Louvre

la Victoire de Samothrace, la Vénus de Milo et bien sûr, la Joconde de Léonard de Vinci sont

régulation des flux touristiques de plus de huit millions de visiteurs57

in situ

ion. A ce titre, la deuxième version

Musée du Louvre

musée. Nous sommes donc ici face à un outil promotionnel qui a pour but essentiel de susciter

mation et de la communication et, plus

ou les territoires tout en répondant aux attentes des nouveaux visiteurs en termes de mobilité

et de diffusion de contenu.

Mais quel est le véritable apport des applications iPhone et en quoi modifient-elles

?

57 -rendu page 12 du .

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43

M O DI F I C A T I O N D E L A PR A T I Q U E T O URIST I Q U E E T C U L T UR E L L E

visiteurs en déplacement professionnel.

pplication « Métro Paris 3.0

système de

ralentissent la circulation sur les lignes sélectionnées. Cependant ces données ne sont pas

extrêmement précises car la RATP refuse à présent aux dévelo

« push » concernant les ralentissements du trafic ferré sont les mêmes que celles disponibles

sur internet et ne sont donc pas instantanées.

Pour mettre au point cette application, les développeurs ont cherché avant tout à

lignes de métro de Paris dans leur poche ? Cette application ne cherche pas à attirer les

utilisateurs étrangers, mais véritablement à accompagner les usagers des transports parisiens

dans leur vie du quotidien. Cet objectif semble avoir été atteint puisque près de la moitié des

téléchargements proviennent de la région parisienne58. Les commentaires des utilisateurs sont

relativement locale de cette application. Avec la fonction « push », les développeurs ont

Métro Paris 3.0 » reste

véritablement su se démarquer des autres applications lancées sur le marché grâce à son prix

attractif et à la pertinence de son contenu.

58 -rendu page 26 du méthodologiques.

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44

proposé son concept aux réseaux de transport en commun de dix-huit villes en Europe et à

e un outil indispensable pour déambuler

Métro Paris 3.0 » est une application

lui-même. Ainsi, son utilisation ne requiert aucune connexion internet et, de fait ne facture

Métro Paris

3.0 » soit majoritairement utilisée par des habitants de la région parisienne, nous pouvons

constater un

majorité des touristes étrangers se déplacent en transport en commun dans la capitale

l paraît fort

probable que ces personnes désireront obtenir la même prestation de service une fois en

s dans leur quotidien mais aussi

pendant leurs déplacements. En utilisant une application comme « Métro Paris 3.0 », les

touristes se sentent sécurisés dans leurs déplacements grâce au système de géolocalisation tout

en restant libres de se déplacer où bon leur semble.

Métro Paris 3.0 » répond également aux attentes des touristes

exacerbées. Les congressistes aiment se sentir encadrés durant la totalité de leur déplacement

et attendent une prestation de service efficace et rapide car leur temps est généralement plus

réduit et moins libre que celui des vacanciers. Le système de géolocalisation intégré à

congressistes peuvent se repérer et se

peuvent se rendre plus rapidement à destination et, de fait,

profiter ensuite un peu plus de leur temps libre pour découvrir la destination.

Il est très important de répondre aux attentes des congressistes car ce segment de

visiteur constitue un levier

-ci soit incité à y

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smartphone. En effet, tout deux sont relativement en phase avec les nouvelles technologies

dans laquelle ils se rendent doit leur offrir le même confort et la même prestation de service

Métro Paris 3.0 », grâce à son option POI réalité

augmentée, permet aux congressistes de repérer très rapidement les restaurants ou

participe donc fortement à optimiser les retombées économiques sur le territoire. Différents

à savoir POI Restauration rapide (où figurent toutes les chaines de restauration comme

pourrions supposer que ce choix est assez restrictif dans la mesure où un touriste est

généralement très attiré par les prestations typiques du pays, un semblant de pittoresque qui

nous constatons que ce sont ces chaines de fastfood qui sont généralement les plus

recherchées.

sur

recherche !

Presselite Apparition des POI en réalité augmentée Presselite - Boussole qui permet de guider

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46

-mêmes

Métro Paris », plusieurs

groupes sont entrés en contact avec Presselite afin de se faire référencer dans la nouvelle 59.

La géolocalisation est assurément la fonction des smartphones la plus utile pour

répondre aux attentes des nouveaux visiteurs. Alors que la majorité des applications lancées

autrefo

commencent à prendre le pas sur les nouvelles technologies.

-les-Moulineaux, située à la lisière de Paris dans le département des

Hauts-de-Seine, a tou

commune propose de nombreux e-services accessibles depuis les terminaux mobiles. La ville

envoie aux cit

ainsi que les prévisions météorologiques des prochains jours. Ces informations sont envoyées

par sms aux citoyens via un flux RSS. Issy-les-Moulineaux met à disposition de nombreuses

bornes Wi-Fi à travers la ville et très prochainement il sera possible de payer sa place de

inédite en France60 !

La ville est donc parfaitement en phase avec les nouvelles technologies afin de faciliter

-les-Moulineaux est très proche du

groupes industriels, comme Arte, les Pages Jaunes et prochainement Thomson. Ces

59 Voir compte- Dossier

. 60 -François Croulon, responsable de la commu -les-Moulineaux. Cet entretien téléphonique a été réalisé dans le cadre de ma prise de poste de la DGCIS et ne fait

-rendu.

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différentes entreprises, appart

services de qua

annuaire papier et depuis un standard téléphonique, ce qui est très contradictoire.

reprises dans le secteur du tourisme.

ans les foyers a entrainé une dématérialisation des

-commerce et le e-

répandus, au point que certaines chaînes hôtelières ont personnellement misé sur ces

nouvelles applications mobile

les enseignes

Campanile, Kyriad et Première Classe. Louvre Hôtels, qui constitue la deuxième plus grande

chaine hôtelière française après le groupe Accor, supplante le leader du marché dans

connexion Wi-Fi gratuite dans toutes les chambres.

Depuis le mois de mars 2009, la chaine Louvre Hôtel propose une application iPhone

téléchargeable gratuitement et permettant de réserver directement un hôtel du groupe sans

Hôtel for You » permet de localiser

chambre sans se créer de compte au préalable. Chaque hôtel dispose de sa propre fiche

détaillée et présente les différents services disponibles sur place. Un diaporama photo permet

effectuée, un e-mail de confirmation est envoyé au client.

utilisateurs de smartphone. Néanmoins, Marie-Pierre Mottin, directrice Marketing du groupe,

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Hôtel for

You », la chaine Louvre Hôtels a misé sur une vaste campagne de communication, à la fois

sur internet mais aussi directement au sein des établissements. Cette campagne

-mailing auprès des

contacts rece

l des

campagne de promotion sur les réseaux sociaux afin de faire fonctionner le marketing viral61.

Affirmer sa présence sur les réseaux sociaux est en effet devenu un atout essentiel afin

de promouvoir un établissement. Le réseau FaceBook par exemple est un excellent outil

marketing qui permet de cibler une part du marché très précise. En effet, lors de la création

particulier. Ainsi, il est possible de définir une stratégie marketing envers une catégorie

donc très simple pour une institution de segmenter sa cible afin de mieux orienter sa stratégie

de communication.

t

blogs, sites de partage ou réseaux sociaux a modifié les attentes des utilisateurs et donc des

e pas rester passif mais

désire véritablement vivre une expérience. Le Web 2.0 permet de faire interagir le visiteur et

sur leur visite. Cette stratégie de bouche-à-oreille est très efficace pour développer son

attractivité. En effet, principalement dans le domaine du voyage, les visiteurs aiment consulter

56% cons 62. De

au 61 MELI Benoit, « Comment Louvre Hôtels a déployé sa stratégie mobile », www.lejournaldunet.com, le 7 mai 2010. 62 Voir compte rendu de la conférence sur le e-page 35 du .

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social Tripadvisor63, qui offre une notation de tous les hôtels du monde entier qui ont été

testés par des touristes.

s le continuum spatio-temporel « avant,

pendant et après ». En effet, les internautes vont, avant leur déplacement aller consulter les

différents avis qui ont été postés ce qui va influencer leur choix de destination. Lors de leur

voyage ils vont, de la même manière, être influencés par les commentaires des différents

-visite de certain favorisera

-visite des autres voyageurs.

Hôtels for you

à 100 000 exemplaires ce qui est relativement admirable compte tenu du court cycle de vie du

produit. Après le succès des premiers mo

1 500 par mois ce qui n

faites depuis le site Internet ou directement dans les établissements64.

La part du mobile est donc encore marginale mais reste néanmoins très rentable

compte tenu du faible coût de lancemen -

hôtelière mise énormément sur ce nouvel outil de réservation, surtout pour remplacer les

réservations prises par téléphone qui demeurent plus coûteuses et plus longues. Une nouvelle

une fonction « chek out

Le chai

èse

étayée un peu plus tôt. Les applications iPhone répondent aux attentes des visiteurs en termes

son voyage.

63 http://www.tripadvisor.fr/ 64 Ibid, MELI Benoit, « Comment Louvre Hôtels a déployé sa stratégie mobile », www.lejournaldunet.com, le 7 mai 2010.

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50

Dans cette même logique de simplification des modalités de réservation, la région

Rhône-Alpes a proposé il y a quelques mois une application iPhone permettant de réserver

-Alpes Tourisme (organisme officiel

iRhône-Alpes »,

téléchargeable gratuitement sur iTunes. Cette application, disponible uniquement en français,

propose tous les hôtels, restaurants, campings, lieux de visites, activités de plein air et sorties

-

MT Editions65.

géolocalisation » et se réactualise en

de pins sur une carte de la

noter la prestation qui leur a été proposée (de une à cinq étoiles) et cet avis apparait sur

n iRhôneAlpes » cible principalement les utilisateurs situés dans la

de Rhône- la région, dont les

disponibilité des hôtels sélectionnés. Par contre, seuls les hôtels ouverts pendant les quinze

65 http://www.tourmag.com/Rhone-Alpes-Tourisme-lance-son-appli-iPhone_a38402.html

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51

plateforme de réservation mais renvoie directement vers un numéro afin de contacter 66.

tivité pour un utilisateur situé dans la région. Les développeurs ont

véritablement apporter une prestation de service solide et efficace. Ainsi, aucune photo des

application iPhone, la région Rhône-Alpes propose un outil de promotion touristique qui

intervient dans le fameux continuum spatio- . Trois

67.

qui est assez

honorable compte tenu de la timide campagne de promotion qui a été lancée autour de

iRhône-Alpes » est utilisée à plusieurs reprises par ses possesseurs, tout

Métro Paris 3.0

auprès des utilisateurs franciliens. Selon le Comité Régional du Tourisme de Rhône-Alpes,

cette application constitue un levier économique énor

CRT mise exclusivement sur les applications iPhone pour développer une stratégie de

iPhone de fonction afin de mieux appréhender les enjeux de cet outil. Depuis, plusieurs

iArdèche » qui reprend la même

ergonomie et qui e

« iDrôme » est en cours de développement68.

rès avoir longtemps été ignorées par les

66 http://www.etourisme.info/article/1088/application-iphone-l-exemple-de-rhone-alpes 67 Ibid, http://www.tourmag.com/Rhone-Alpes-Tourisme-lance-son-appli-iPhone_a38402.html 68 -Alpes, qui a

-rendu.

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développés par de grandes institutions culturelles, des villes et même par des comités

régionaux ! A travers les applications iPhone, les développeurs cherchent à apporter une

applications iPhone sont donc de moins en moins perçues comme de simples gadgets mais

constituent de véritables leviers de développement économique.

L ES R E T O M B E ES E C O N O M I Q U ES D ES APPL I C A T I O NS IPH O N E

Comme nous avons pu le voir, lancer une application iPhone est très rentable. Le prix

tout téléchargement, trente pour cent du montant est reversé

Métro Paris 3.0

de recette, dont soixante dix pour cent reviennent aux développeurs, ce qui constitue un retour

sur investi ! Ce montant doit être relativisé compte tenu du caractère

Néanmoins, même avec la déduction de ces charges, il est clair que si une application est

as les 99$.

Musée du Louvre » est téléchargeable gratuitement, ainsi, le Louvre ne

phase avec les nouvelles technologies du moment mais ne se base en aucun cas sur les

espère avant tout attirer les 25-35 ans, peu représentés dans les établissements culturels. A ce

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53

jour, aucune

egment de

mobinautes, nous pouvons constater que cet impact reste encore relativement limité.

En effet, seul 9% des personnes interrogées se sont rendus dans un établissement

culturel après avoir testé une application iPhone alors que 21% affirment clairement que ces

nouveaux outils ne les motivent en rien de plus. Les applications liées au voyage et à la

culture ne constituent que 28% des téléchargements des utili la

majorité des applications téléchargées étant essentiellement des jeux ou des applications de

-value pour justifier son prix. De nombreuses

applications liées au voyage et à la culture sont payantes, ainsi ce tarif freine les

pas un contenu assez satisfaisant pour les inciter à venir dans un musée. Nous pouvons

Musée du Louvre

utilisateurs à venir visiter le musée.

Les applications iPhone liées au voyage et à la culture ont encore un impact limité car

depuis trois ans et la profusion des applications liées au voyage ne date que de quelques mois.

cités par de nouvelles applications ce

mobile. Ainsi, bien que les smartphones tendent à se généraliser au cours des années à venir,

que sur les applications iPhone.

Afin de cibler une plus large part du marché de la téléphonie mobile, de nombreuses

entreprises ou institutions culturelles ont opté pour une diffusion de contenu via le lecteur

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flashcode. Ce procédé a été lancé en 2000 au Japon sous le nom de QR Code69. En France, le

flashcodes » a été élaboré

-

flasher » le code, c'est-à-

dire le photographier, pour obtenir des informations pratiques directement sur son mobile ou

formations70.

parisiens peuvent connaître les horaires de passage des prochains bus en photographiant le

« Flashcode -

photographié, le téléphone propose de suivr

-de-France. Ce

déploiement permet de couvrir 350 lignes de bus et 3 lignes de tramway71. Selon Emmanuel

Tramond, directeur du département Bus de la RATP, «

un élément stratégique majeur »72. En effet, plusieurs enquêtes réalisées auprès des usagers

des transpo

des bus en temps réel constitue la demande principale des voyageurs. La RATP propose des

yageur

bus. Afin de répondre à cette demande récurrente, la RATP a installé depuis quelques années

ces mêmes panneaux informatifs au dessus de chaque abri bus parisien. Le voyageur pouvait

alors connaître le temps de passage de son bus depuis son arrêt.

technologies et de répondre encore mieux aux attentes de ses usagers. Grâce au flashcode

RATP, le voyageur peut, non seulement connaître les heures de passage de son bus en temps

69 -Wave en 1994 et publié en 1999. Sa standardisation sous la norme ISO/IEC 18004 le plus utilisé au Japon. 70 http://www.afmm.fr/Solutions/Flashcode/Principes/principes 71 http://www.ratp.fr/flashcode/index.shtml 72 amond sur le site : http://www.afmm.fr/Actualites/Solutions-Multi-operateurs/Communication-RATP-Flashcode-190110

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après avoir « flashé » une fois le code-barres bidimensio

moment, que ce soit « ! »73.

© RATP 2009 - Affiche promotionnelle du lancement du flashcode

Le lecteur flashcode propose donc un accès à un contenu spécifique depuis un

-on

véritablement considérer le lecteur flashcode comme un substitut des applications iPhone pour

?

Parmi les personnes interrogées74, nous pouvons constater que plus de la moitié ne

connaissent pas le concept du lecteur flashcode (48% de connaisseurs contre 52%

-barre apparaît depuis quelques

vir par manque

téléphonie mobile. Outre une large méconnaissance du concept, les principaux freins à

vec le lecteur (19%), un

servir) et une ergonomie compliquée (9%). Par ailleurs, la majorité des personnes connaissant

73 Ibidem 74 Voir compte-rendu du questionnaire envoyé auprès de 50 utilisateurs de téléphones mobiles à connexion internet en annexe.

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56

flashcode. En effet, alors que cet outil se présente co

justement ceux qui possèdent un iPhone

lecteur. Ainsi, sur les cinquante personnes interrogées, vingt-quatre connaissaient cet outil et

Depuis quelques mois, les nouveaux smartphones intègrent automatiquement le lecteur

flashcode dans les fonctionnalité

les applications iPhone sont bien plus attractives.

La majorité des lecteurs flashcode redirigent les utilisateurs vers le site internet de

poursuivre sa recherche de lui-mê

Rappelons que la navigation sur internet depuis un téléphone mobile est très contraignante,

lecteur flashc

information bien précise de manière instantanée, tout comme le service de la RATP. Plus

A partir de ces chiffres, nous pouvons nous interroger sur la pertinence de développer

cl

beaucoup plus attractives et diversifiées. Avec la hausse fulgurante du taux de smartphones

sur le marché de la téléphonie mobile, les téléphones mobiles classiques tendent

progressivement à disparaître du marché. De plus, avec la mise en concurrence des différents

Phone de Samsung, nous pouvons présager une augmentation considérable des applications

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57

ement

lecteur flashcode. La

touristique et ce projet semble paradoxalement avoir été bien accepté par les visiteurs. Si le

technologies.

technologies dans la pratique touristique et culturelle, nous tenterons de voir quelles sont les

touristique.

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UN E O U V E R T UR E V E RS L IN T E RN A T I O N A L

UN E V ISI T E A C C ESSIB L E A T O US

véritable écosystème propice à des prestations de services. Grâce à son smartphone, Apple

quotidien.

Contrairement aux autres constructeurs de téléphones mobiles, Apple a misé sur un seul et

été lancée le 29 juin 2007 aux Etats-Unis et est sortie six mois plus tard en France, soit le 29

propose quant à lui la

fonction réalité augmentée. Enfin, Apple a annoncé la sortie au cours du mois de juin 2010 de

75.

Chacune des applications lancée reste compatible avec les versions précédentes de

mobile le plus utilisé au monde. Face à cette prise de marché fulgurante, les autres

constructeurs tentent de concurrencer Apple en lançant de nouveaux smartphones avec un

également lancé son smartphone et prochainement, le constructeur Samsung devrait proposer 76.

interroger sur la pertinence de ce 75 http://www.apple.com/fr/iphone/ 76 http://www.samsung.com/fr/consumer/mobile-phones/mobile-phones/index.idx?pagetype=type

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59

Android, et vice versa. Ainsi, les utilisateurs ne peuvent pas avoir accès aux même prestations

arts de

marché sont beaucoup moins importantes). Quelques institutions ont développés des

exemple est en train de concevoir la même application qui est sortie au mois de mai 2010 pour

application iPhone et une autre application Androïd sont deux pratiques différentes et tout

autant chronophages, ce qui demande deux fois plus de moyens financiers et humains. Ainsi,

la plupart des développeurs choisissent de lancer une seule application compatible avec le

aux services relativement discriminatoire. Il serait en effet plus judicieux de créer un système

applications exclusivement destinées au tourisme77

applications offrant une véritable prestation de services et celles qui relèvent davantage du

78

Pour démontrer la légitimité de contenu de certaines applications et ainsi leur offrir

une visibilité plus conséquente, il serait intéressant de proposer un annuaire commun

tourisme de Par Digi-Guide ». Cette

de la

différents parcours à thématiques diverses et variées. Les développeurs sont partis du simple

77 « Quand les applications iPhone simplifient les vacances », www.tourmagazine.fr, le 24/12/2009. 78

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60

t embarquée et, par conséquent, aucun frais supplémentaire ne

-

considérée co

-Guide a développé différents guides touristiques dans

plusieurs grandes villes internationales comme Florence, Séville, Barcelone, Edinbourg et

même Buenos Aires. Chacune de ces applications a été élaborée en partenariat avec des

guides habitant dans la ville en question79.

applications iPhone destinées au touri80. Pourtant,

-

tourisme de

-Guide était en relation depuis plusieurs

-

-

la visite pour les touristes urbains, la Mairie de Paris a refusé de promouvoir le programme,

jugé pas assez pertinent. Le group

davantage de lisibilité81.

Digi-Guide Paris » démontre bien

technologies. Ainsi, malgré les nombreuses idées des auto-entrepreneurs français, le manque 79 http://www.digi-guide.com/ 80 tourisme de Paris réalisé dans le cadre de ma prise de poste acompte-rendu. 81 -fondateur du groupe Digi-Guide, le 30 avril 2010, réalisé

-rendu.

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61

de moyens financiers les oblige à abandonner leurs réalisations ou bien de les proposer à

.

L ES L I M I T ES D ES APPL I C A T I O NS M O BI L ES

Les applications iPhone offrent différentes prestations de services nécessaires afin de

se repérer à Paris, tant en terme de mobilité touristique (géolocalisation, offres de transport,

collections et organisation de la visite). Ces outils sont donc très utiles pour les utilisateurs

étrangers qui ne connaissent pas le territoire sur lequel ils se trouvent. Néanmoins, une

question fondamentale se pose : quelles sont les tarifs proposés par les opérateurs de

?

il est important

et ne sont pas inclues dans le forfait. De nombreuses applications iPhone proposent des

exclusivement destinées à la promotion touristique de notre territoire. Or, ces applications qui

ciblent en grande partie les touristes étrangers, ne pourront pas être utilisées une fois dans le

pays. Il faut donc voir ce que pourrait proposer les opérateurs de téléphonie mobile afin

Pour justifier ce point, je reprendrai les propos de Monsieur Philippe Fabry82 : avec la

-on envisager devoir payer

une connexion Wi-Fi dans un hôtel ? Il en va de même avec le téléphone portable et les

services liés à la mobilité.

82 Voir compte-méthodologiques.

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Depuis le 1er juillet 2009, une baisse des frais de roaming83 a été mise en vigueur sur

une décision du Parlement européen à Bruxelles. Ainsi, les appels émis hors de son territoire

tandis que la réception demeure gratuite84. Cette décision politique a été obtenue à la suite de

nombreux bras de fer avec les membres de la Commission européenne. Mais, si les frais

connexion 3G ou Wi-

déplacement, mais ne décident pas des tarifs proposés. Le roam

peut traduire par « itinérance

étranger. Cette utilisation regroupe à la fois les appels reçus et émis mais aussi les connexions

DATA (3G ou Wi- iste étranger puisse se servir de son téléphone durant

opérateurs nationaux français, à savoir Orange, SFR et Bouygues Telecom. Une fois le

avec une tarification « au gros frais de

détail 85.

A partir du 1er juillet 2010, les frais de connexion ser

Européenne mais ne concerne que les tarifs de gros. Monsieur François-Xavier Godron,

directeur du roaming international au sein du groupe O

forfaits « op-out

me, pour les gros consommateurs, le téléchargement

-Fi est encore

83 Les « » ou « frais de roaming » sont les frais de communication téléphonique effectuée hors

84 http://www.mobinaute.com/266372-roaming-baisse-tarifs-appels-sms-web-mobile-1er.html 85 -Xavier Godron, directeur du roaming international chez Orange réalisé dans le cadre de ma prise -rendu.

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facturée à dix euros et est décomptée à la seconde dès la première seconde.

en matière de 3G ou Wi-

isation reste limitée. En se basant sur une offre proposée par Bouygues

avec une limite de téléchargement de 10Mo. Ce plafond correspond environ à deux

applications iPhone embarquées86 très conséquent au vu du nombre

donc leur proposer une tarification fixe et claire. Cette tarification pourrait être proposée en

e, les prix tendront à

baisser significativement. Cette tendance résulte des attentes sans cesse grandissantes des

utilisateurs en matière de mobilité.

Le Château de Versailles a tenté de proposer une alternative aux utilisateurs de

En effet, le château propose une application dite « embarquée » à

télécharger au préalable (comme la majorité des applications iPhone lancées sur le marché).

contre-

de frais de connexion 3G supplémentaire. Néanmoins, une application embarquée offre un

ps et son cycle de

applications « Métro Paris » ou « Urban Trip Musée du Louvre »

te ne tant que tel, le service multimédia du

musée a du créer une nouvelle version afin de renouveler le contenu de celle-ci, et ce quelque

mois seulement après son lancement initial !

86 Voir le tableau récapitulatif des offres tarifaires proposées par Orange, SFR et Bouygues Telecom en annexe.

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Conscient de cette véritable contrainte, le responsable des nouveaux médias du

87.

utilisateurs étrangers à se servir de leur téléphone portable, la ville de Venise a quant à elle

imaginé une solution très admirable lors du lancement du programme TagMyLagoon.

Inauguré par Michele Vianello, premier adjoint au maire, TagMyLagoon est un projet pilote

qui a été tenu à Venise du 3 juillet au 9 novembre 2009. Ce projet a été dirigé par la ville de

Venise, en partenariat avec IBM Human Centric Solution Center EMEA et Neotilus, la filiale

mobilité du groupe français Degetel. Ce programme est inspiré du programme

TagMyMuseum, proposé à Rome du 19 mars au 19 juin 2010 au Forum de Trajan.

Le projet TagMyLagoon propose en effet de découvrir la ville de Venise grâce à un

parcours préétabli original qui diffère de ceux qui sont généralement proposés aux touristes.

Venise, avec ses 20 millions de visiteurs par an, est une ville congestionnée et cet assaut

touristique pose un certain nombre de problèmes, à la fois à la population locale (saturation

détériorations et insalubrité). La visite du centre historique de Venise en devient tout autant

pénible pour les visiteurs qui se sentent oppressés dans cet amas de

dans un besoin pressant de régulation des flux touristiques que la Ville de Venise a souhaité

mettre en place ce projet.

TagMyLagoon propose aux touristes de recevoir les informations liées à certains

monuments de la ville directement sur leur téléphone mobile. Le projet fonctionne grâce au

système de flashcodes.

ement

mobile un accès en réseau Wi-

r aux informations sur les

87 Voir compte- u le 14 avril 2010, page 20 du Dossier

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65

! Néanmoins, les

connexions Wi-fi est de moins en moins demandée par le

effet, celles-ci sont beaucoup plus contraignantes puisque leur couverture est moins

-Fi) et leur ergonomie est plus

88. Cependant, cette initiative reste

très attractive po

effet, le QR Code est un outil peu onéreux et facile à installer. Par ailleurs, ce procédé permet

de toucher une cible beaucoup large puisque cet outil est compatible non seulement avec les

ifs mobiles actuellement sur le

marché89. Ainsi, une dizaine de codes 2D de 15x15 cm ont été installés à proximité des

monuments sur différents supports publics comme des grilles, des réverbères ou encore des

sentiers battus.

© TagMyLagoon Exemple de code 2D installé à Venise

88 -Xavier Godron le 03 mai 2010. 89 Mobile (AFMM), http://www.afmm.fr/Solutions/Flashcode/Principes/principes.

© TagMyLagoon Propos

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66

sation à savoir le téléchargement du plan, le flash des codes 2D, le changement

une carte géolocalisée de Venise où apparaissent les dix monuments taggués90 reliés entre

allé pour recevoir toutes les

confère une véritable légitimité. Les informations arrivent en deux étapes sur le téléphone

Smart Nemobox (Neotilus), chargée de

diffuser le contenu sur les téléphones via le réseau Wi-

peuvent déposer un commentaire sur le monument afin de renseigner les prochains touristes.

Cette forme de réseau social intégrée est très rassurante pour les visiteurs et permet également

rte au contenu

Le programme TagMyLagoon répond donc assez bien aux attentes des touristes

autonome. Parallèlement à cette liberté de mouveme

téléphone portabl

utils ne

plus de mille

90 Les dix monuments qui composent ce parcours de visite alternatif sont : la Piazzale Roma, le Giardini Papadopoli, le Campo San Rocco, le Campo dei Frari, le Campo San Tomà, le Campo San Polo, le Campo San

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67

visiteurs et a engendré un effet « feedback »91 de 5%, ce qui est considéré comme un assez

bon démarrage pour un premier lancement. Parmi ces utilisateurs, 55% possédaient un

d et 14% utilisaient 92

mais la prochaine version du

programme sera sûrement compatible. En effet, les développeurs réfléchissent déjà à une

nouvelle version plus complète du programme TagMyLagoon qui proposera certainement des

vues des monuments en réalité augmentée et davantag

offre de téléphonie mobile. Comme nous pouvons le constater dans la majorité des pays

déplacements. Dans le cas vénitiens, les utilisateurs du programme TagMyLagoon savent

mauvaises surprises à la fin de leur séjour. Il serait intéressant de proposer un programme de

ce type à Paris afin de conduire les visiteurs vers les lieux les moins fréquentés de la ville.

différents sites culturels parisiens et de proposer un circuit touristique original et thématique.

lumière auprès des touristes. Le système des codes barre 2D permettrait de rendre plus visible

la ma

! Le point

grand public » de cet itinéraire se ferait bien sûr au Musée du Louvre soit depuis le

site Internet, soit directement dans la galerie des peintures du XIXème siècle où est exposée la

Liberté guidant le Peuple93.

91 92 Bilan publié par les responsables du programme TagMyLagoon sur le site Internet. (source : « TagMyLagoon : il nostro bilancio », http://www.tagmylagoon.com/news/tagmylagoon, le 20 janvier 2010). 93 Eugène Victor Delacroix, La Liberté guidant le peuple ou Les barricades, huile sur toile réalisée en 1830 et

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Vue Google Map - dispositif de flashcodes installé à travers Paris.

type « grand public » comme par exemple une visite de Paris à travers ses grands monuments

religieux, représenté en vert sur le schéma figurant ci-

les flashcodes da

pénétration des smartphones dans le marché de la téléphonie mobile, il serait plus judicieux de

miser à terme sur les applications iPhone géolocalisées que sur le système du flashcode.

Néanmoins le flashcode constitue un bon compromis à court terme pour habituer les usagers à

pratiquer une activité touristique et culturelle par le biais de leur téléphone mobile, sans pour

cela se restreindre aux seuls détenteurs de smartphones. Ces dispositifs au coût variable

offriraient aux touristes des visites plus personnalisées et, de fait, plus attractives. Par ailleurs,

ils permettraient de mieux répartir les touristes en utilisant la notoriété de certains monuments

au profit de sites moins reconnus. Cet éparpillement des touristes permettrait probablement à

Musée du Louvre (Galerie du 19ème

siècle)

Musée National Eugène Delacroix

(Louvre)

Eglise Saint Sulpice

Chapelle des Anges

Jardin du Luxembourg

(Buste de Delacroix + Sénat)

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pourra être envisagée que si elle est couplée à une offre de connexion mobile adaptée, une

décision qui relève des opérateurs nationaux. Après avoir présenté le programme

TagMyLagoon au directeur du roaming international du groupe Orange, celui-ci a considéré

une tarification du même type. Le groupe est en recherche de projets innovants afin de se

démarquer de ses concurrents et un service comme celui-ci entrerait dans ce type de

recherches94.

de commercialisation du projet. En effet, nous avons pu constater que la principale réticence

des mobinautes à utiliser le lecteur flashcode était une méconnaissance du concept. Le

fashcode est proposé sur toutes les publicités, que ce soit pour des institutions culturelles, des

magasins ou même sur les emballages de produits alimentaires. Néanmoins, aucune campagne

outil !

lashcode.

utilisation du lecteur flashcode. Tout comme à Venise, les touristes pouvaient avoir accès à un

en photographiant les code-barres mis à

itinéraire, le responsable du service nouvelle technologie de la mairie de Sarlat, qui avait en

charge la réalisation

outil lors de sa mise en place. Celui-ci affirme néanmoins que le projet est complètement

passé à côté de ses objectifs à cause de la méconnaissance des utilisateurs en ce qui concerne

le lecteur flashcode !

consommateurs prennent le réflexe par eux-

94 Entretien à dire -Xavier Godron.

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L E SF M O M A O U L E X E MPL E D ES APPL I C A T I O NS M O BI L ES M ISES A U PR O F I T D E L A PR O M O T I O N T O URIST I Q U E

Le San Francisco Museum of Modern Art plus communément appelé le SFMOMA a

u point un site Internet

entièrement consacré à la promotion de sa collection. En 1995, la même année que le

SFMOMA met au point un site

Internet extrêmement complet qui met à disposition toutes les ressources nécessaires pour la

Museum and Library Services ont largement co

musée95.

technologiques toujours plus innovants, le musée a lancé en 2008 sa première galerie virtuelle

intitulée « Explore Modern Art ». Accessible depuis le site Internet du SFMOMA, la galerie

« Explore Modern Art

du SFMOMA

SFMOMA

clic. Le concept de cette galerie est très novateur et les reproductions en ligne font appel à

musée font appel aux sensations des visiteurs. Cette visite virtuelle de la collection du

SFMOMA exposée ainsi que la

possibilité de zoomer les représentations ou de les segmenter96. Le SFMOMA mise de plus en

entière. Le site du SFMOMA la plate-forme médiatique la plus

musée expose sa collection aux quatre coins du monde pour toucher un public de plus en plus

conséquent. Grâce à son site, le SFMOMA

95 http://www.sfmoma.org/pages/about_timeline 96 DRUBAY Diane, « Immersion totale dans la collection du SFMOMA », Paris, Buzzeum.com, 3 janvier 2009.

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facilite au maximum les promesses de dons envers le musée. Ainsi, en 2007, le musée a

comptabilisé 2 658 242 connexions au site internet du SFMOMA97.

En termes de mobilité touristique, le SFMOMA propose aux visiteurs de nombreux

in situ.

débuté avec la mise en ligne de différents podcasts du musée, téléchargeable gratuitement

depuis le site internet du SFMOMA. En effet, pour perpétuer son image de musée

« branché », le SFMOMA

sons site internet afin de toucher un public de plus en plus jeune. Hors mis une réduction

constante pour les étudiants, le SFMOMA a 98. Ainsi, une réduction de deux dollars est

podcasts99 du SFMOMA. Cette initiative démontre bien que le SFMOMA

Par cette réduction, le musée touche une population très large car de nos jours, la majorité des

américains pratiquent ces téléchargements et est donc en mesure de bénéficier de cette

réduction. Par ailleurs, la diffusion de la collection du SFMOMA par le biais des podcasts

les

« podcasteurs » sont en mesure de créer leur blog100 sur internet, ce qui permet aux internautes

SFMOMA

directement les liens vers ces différents blogs par le biais de son propre site Internet101. Enfin,

ces podcasts sont très souvent transférés sur des plateformes médias internationalement

plus de 160 podcasts sur le SFMOMA102.

97 ARCH.ADM.009, Publication collection, série 4 : Periodicals, 1935-ongoings, Boite 1, Dossiers 1-5, Annual Report 2007. 98 « Artcast et tarif réduit au SFMOMA », www.artmuz.typepad.com, le 21 septembre 2006. 99 Le terme « podcast » est la contraction de deux mots : le mot Ipod, le lecteur mp3 de la marque Apple le plus connu au monde et le mot broadcasting, qui signifie littéralement « télé diffusion ». Par définition, le podcast

-formes médiatiques sur un support MP3 pour pouvoir écouter ou visualiser le veut.

100

plate-forme média visible pa 101 http://blog.sfmoma.org/ 102 SFMOMA sur le site http://www.youtube.com.

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Le

promotion de sa collection et par conséquent dans ses bénéfices. Ainsi, le SFMOMA a mis au

point le concours des « Artcast

repris par de nombreuses autres institutions muséales, aux Etats Unis comme en Europe.

mais ces outils sont souvent très timides et pas assez mis en avant.

els à

avoir intégré les podcasts dans son parcours de visite. En effet, le château propose depuis le

mois de mai 2007 un audioguide téléchargeable intégralement depuis le site Internet en format

FMOMA, le Château de

Edvard Munch -Cri », on peut dire que les

-

est

ces nouvelles pratiques car elles émergent depuis leur propre environnement. Ainsi

sera beaucoup plus

répandue à travers la génération Y103

utiliseront les nouvelles technologies numériques avec une aisance déconcertante.

Le SFMOMA a été le premier musée au monde à proposer des contenus

téléchargeables sur application iPhone. Ces différentes applications étaient souvent de type

événementiel et servaient à faire la promotion des différentes expositions temporaires du

musée. Selon cette même tradition de précurseur, le SFMOMA est la première institution

muséale à proposer une visite du site avec une application iPad. En effet, le 20 avril 2010, le

103

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Rooftop Garden Tour », la version iPad de la même

application lancée le 14 janvier 2010 sur iPhone et iPod Touch. Cette nouvelle version est

également téléchargeable gratuitement sur iTunes Store et est compatible aussi bien sur iPod

Touch, sur iPhone et sur iPad. Nous pouvons supposer que ce lancement cherche à profiter de

la sortie très médiatisée du nouvel outil mobile du constructeur Apple104. En effet, le

« jardin sur le toit

sident du SFMOMA de tout premier « oasis urbain » situé au dernier étage du

une galerie sans toit » qui

. Le

lors de son inauguration en mai 2009. En effet, le musée proposait une nouvelle salle

faisaient faillite à cause de la récession économique ! Cette application a donc été lancée pour

êter le premier anniversaire du Rooftop

Garden.

Rooftop Garden

NOUS-guide

sein de celui-ci. Segmentée en trois par

complété par des commentaires audio/vidéos des artistes et du président du SFMOMA, Neal

propose plusieurs interviews des architectes afin de mieux appréhender ce nouvel espace

104 nouvelle tablette multitouch Wi-Fi du constructeur Apple, a été mise en vente aux Etats-Unis le 3

-ci une connexion 3G est attendue pour le 7 mai 2010 partir du 14 mai 2010. (source : http://www.silicon.fr/fr/news/2010/04/19/la_sortie_de_l_ipad_3greportee_au_7_mai_aux_etats_unis)

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vidéo105. Enfin, une troisième partie regroupe toutes les informations nécessaires pour

ligne est Rooftop Garden » ce qui démontre une

nouvelle fois le caractère offensif et la véritable stratégie de commercialisation qui se cache

derrière le développement des outils mutimédias au SFMOMA.

© SFMOMA

Rooftop Garden » cible avant tout un public de proximité, à savoir les

habitants de San Francisco et de la Bay Area et cherche à légitimer ce nouvel espace

donc à fidéliser le public local. Cette promotion auprès des habitants de la région pourrait

probablement servir à récolter, à terme, de nouveaux fonds privés. En effet, le SFMOMA est

dépend intégralement de la générosité de ses bienfaiteurs

financements qui explique le caractère très offensif des actions de promotion du SFMOMA. 106, les habitants

emblématique de la région, le SFMOMA attire les générosités de tous les philanthropes de la

musée107. Ainsi, différentes

105 http://www.sfmoma.org/events/1557 106 La visite du SFMOMA est intégrée au circuit touristique proposé aux touristes étrangers arrivant à San Francisco. 107 première année de Master sur la IV Sorbonne sous la direction de Monsieur Barthélémy Jobert.

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SFMOMA comme un lieu emblématique de la ville de San Francisco. Depuis le mois de

septembre 2008, le Haas Atrium du SFMOMA ouvre ses portes à tous les étudiants de la ville

e promotion. En cassant son apparence de musée conventionnel

pour revêtir une image plus « branchée », le musée attire de fait un public plus jeune et peu

représenté habituellement dans les institutions culturelles. Le lancement des différentes

application Rooftop Garden », ne constitue

optimiser des retombées économiques en répondant aux nouvelles attentes de la clientèle en

ra cette

Rooftop Garden » propose

aux utilisateurs de « twitter » en direct avec les autres visiteurs du musée. En effet, grâce à

une connexion intégrée au réseau social Twitter, le SFMOMA met en relation les différents

Rooftop Garden » sur leur smartphone et leur offre ainsi

r visite au musée. Le musée étend ainsi sa

promotion à travers le monde entier grâce à ses nombreux « followers108

se déplacer physiquement au SFMOMA.

Prestation de service, mobilité et interaction. Nous retrouvons dans la nouvelle

application mobile du SFMOMA tous les éléments nécessaires pour promouvoir efficacement

un établissement par le biais des nouvelles technologies numériques tout en répondant aux

attentes des visiteurs. Néanmoins, cette démarche offensive générant un retour sur

culture artistique savante, la France parvient difficilement à percevoir la culture comme une

source de rentabilité économique. A San Francisco, comme aux Etats-Unis en général, les

collections muséales se sont constituées essentiellement grâce à une recherche active de dons

privés, ce qui justifie en soi la dimension économique de chacune de leurs activités. En

France, la recherche de mécènes et de dons privés (philanthropie) commence seulement à voir

108 Les « followers » ou « suiveurs » sont les internautes qui ont adhérés au réseau Twitter

réseau social Facebook « amis » ou de « fans ».

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nses des touristes une fois sur place. Seuls les établissements gérés

par des opérateurs privés comme le Musée Jacquemart André (et le groupe Culturespaces)

parviennent à concilier la dimension érudite de la culture à une approche foncièrement

économique.

-

saxonnes et les mentalités françaises en matière de valorisation de la culture. Bien que ces

stratégies marketing soient efficaces en terme de retombées économiques, il est encore

inenvisageable de les mettre en application dans les établissements culturels publics français.

Peut-on pour autant considérer le lancement des applications iPhone comme la mort de

ogies comme le

SFMOMA ? Nous avons vu dans la première partie de cette étude que les applications iPhone

situ. Mais peut-être que ce constat découle ici encore du fossé existant entre les mentalités

françaises et les mentalités américaines dans le domaine de la culture ?

A San Francisco comme à Paris, les applications iPhone proposent un mode de visite

plus original, qui vise à attirer un public plus jeune et moins intéressé par les musées à la base.

musée propose depuis le mois de janvier 2010 de nouveaux visioguides, disponibles

Making

Sens of Art Mobile », ces nouveaux visioguides proposent une visite multimédia à travers les

collections du musée. Outre la version anglaise, le contenu audio/vidéo est traduit en français,

proposées par le visioguide. Le contenu a été élaboré par les conservateurs du SFMOMA et

Le choix de renouveler les audioguides dans un établissement culturel aussi

dynamique et innovant que le SFMOMA dé

médiation dans les musées. Les applications iPhone se positionnent donc comme un outil

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complémentaire mais ne doivent en aucun cas venir supplanter celui-

version moderne, le visioguide, garderont une certaine légitimité pendant encore quelques

années. Néanmoins, il est clair que plus les générations se renouvèleront, plus les visiteurs

probable q

les se

dans le secteur du tourisme et de la culture à travers le monde. Bien que la France ait vu se

très impo

différents

technologique très rigoureuse afin de rester en phase avec les nouvelles tendances du marché

et de comparer les applications qui en ont été développées chez nos concurrents afin de se

positionner par rapport à leurs réussites ou leurs échecs.

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C O N C L USI O N

Après avoir affirmé leur présence sur internet dans le courant des années 1990, les

établissements culturels et, plus largement les territoires et destinations touristiques, doivent

prendre le pas sur cette nouvelle tendance du moment afin de rester en phase avec les attentes

des utilisateurs

proposant toutes les modalités nécessaires afin de faciliter la réservation de billets ou encore

vidéos personnelles, soit en postant un commentaire que pourront lire les autres internautes.

crédibilité très important. En effet, on estime que 56% des touristes consultent les avis des

précédents

exclusivement destiné à faire interagir les touristes des quatre coins du monde, dont le plus

sur les réseaux

destinations touristiques font leur publicité grâce au marketing viral de ces réseaux. Mais si

les réseaux sociaux permettent de toucher une population plus large et plus diversifié, il est

important de bien définir sa cible afin de mettre place une véritable stratégie de

communication efficace.

Avec plu

devenu un outil de promotion indispensable pour toute institution culturelle ou destination

Web 3.0 », avec la mise en circulation des smartphones, a

les attentes des

consommateurs, et plus précisément des touristes. Les territoires et institutions culturelles

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, les plus fréquentes étant destinées à

destination ou apporter une vérit

modifier efficacement la pratique touristique et culturelle, les nouvelles technologies de

NTIC ne doivent pas simplement remplacer ce qui était déjà fait de manière traditionnelle

mais véritablement apporter de la plus-

ui sera

se baser sur les attentes de base de son public. Les applications iPhone doivent donc se

ontenu.

Après avoir analysé différentes applications liées au tourisme et à la culture, nous

Musée du Louvre », on constate que

ment auprès des technophiles. En effet, bien

de cet outil à un segment de consommateurs majoritairement jeunes, masculins et de catégorie

ilisateurs, également appelé les « technophiles » demeure très peu

encore

lisée.

Métro Paris 3.0 » et « Urban Trip » se sont basées sur

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Même parmi les applications iPhone apportant une véritable légitimité de contenu, il

ne faut pas considérer ces outils comme des substituts de visite. En effet, les applications

échelle, soit

médiation déjà existante au sein des établissements cultur

iExposition » comme guide officiel Edvard Munch :

-Cri

il aurait été plus judicieux de

choix et de satisfaire tous les segments de visiteurs.

précisément les applications iPhone, permettent de répondre efficacement aux nouvelles

attentes des touristes, notamment en terme de mobilité et de sécurité. En effet, le système de

tout en conservant leur autonomie et leur liberté de mouvement.

Pour véritablement impacter le secteur du tourisme et modifier les pratiques, les

continuum spatio-temporel « avant, pendant, après la visite ».

Avant la visite, les applications iPhone constituent de formidables outils de promotion

ciblant un utilisateur souvent éloigné de la culture. Les applications iPhone permettent donc

Musée

du Louvre » qui a été lancée pour toucher le segment des technophiles, qui est très peu

que, les applications iPhone permettent

peut accéder aux services de

relativement simple et peu onéreux. Si une application est appréciée et téléchargée par les

consommate

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Métro Paris 3.0 ».

Pendant la visite, les applications iPhone permettent

mouvements. Ici encore, ces outils répondent parfaitement aux nouvelles attentes des visiteurs

tout en optimisant les retombées économiques sur un territoire. En effet, en simplifiant les

venir accompagne

iPhone peuvent proposer un parcours de visite plus innovant et personnalisé. Le temps

directement sur le propre téléphone mobile du visiteur. Mais pour véritablement impacter le

temps de visite, ces nouveaux outils doivent apporter une véritable valeur ajoutée en terme de

contenu ou de logistique (gestion des flux touristiques et répartition des visiteurs). Le Château

de Versailles semble avoir bien intégré cette solution sine qua non en lançant son application

iPhone sur les jardins du château.

Enfin, après l

touristes en leur offrant la possibilité de participer à la promotion du site, en laissant leur

commentaire ou en déposant des photographies sur les forums ou les réseaux sociaux.

pratique touristique et culturelle à Paris, comme dans le reste des villes françaises et

soient en déplacement professionnel ou simplement en vacances. Il est donc très important

imiser son attractivité

touristique.

Parmi les 50 000 applications iPhone destinées au voyage et à la culture, il est de plus

en plus difficile pour les institutions de se démarquer dans ce terrain ultra-concurrentiel et

pour les utilisateurs de se repére

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sine qua n

véritablement des attentes de base de la clientèle touristique.

Face à ce nouveau marché touristique qui tend à se développer encore plus avec la

c de nouveaux smartphones, de nombreux facteurs

en matière de valorisation touristique des sites culturels par le biais des applications mobiles,

nous pouvons constater que la France est très en retard. De nombreux freins limitent encore

En effet, développer des applications sans cesse plus utiles les unes que les autres pour

alternatives sont actuellement possibles pour limiter ces frais de connexion, elles réduisent les

Cette étude a tenté de faire le point sur les différents enjeux que peuvent revêtir les

ue et culturelle à Paris. Bien que

les nouvelles technologies évoluent à une vitesse incroyable, il semble clair que tous les outils

En parvenant à contourner les différents freins à

et en prenant bien en compte les recommandations qui ont été faites tout au long de cette

étude, nous pouvons envisager de nombreux projets de valorisation touristique qui

ique au sein de notre territoire.

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T A B L E D ES I L L UST R A T I O NS

I llustration 1 Presselite

lication « Métro Paris 3.0 » I llustration 2 Musée du Louvre

I llustration 3 Urban Trip App Vue des différentes rubriques de

I llustration 4 .. p. 40

Continuum spatio-temporel des NTIC I llustration 5 Presselite Apparition des POI en réalité augmentée

I llustration 6 Presselite -

I llustration 7

© RATP 2009 - Affiche promotionnelle du lancement du flashcode I llustration 8 p. 65

© TagMyLagoon Exemple de code 2D installé à Venise I llustration 9 .. p. 65

© TagMyLagoon I llustration 10

Vue Google Map - Exemplflashcodes installé à travers Paris. I llustration 11

© SFMOMA

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A NN E X ES

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T A B L E D ES A NN E X ES

Annexe A Musée du Louvre

Source : http://www.louvre.fr/media/repository/ressources/sources/pdf/src_document _55893_v2_m56577569831252896.pdf Annexe B

Communiqué de presse de la Musée du Louvre Source : http://www.louvre.fr/media/repository/ressources/sources/pdf/src_document _56390.1_v2_m56577569831262110.pdf Annexe C

Urban Trip Source : Dossier de presse téléchargeable en ligne sur http://www.urbantripapp.com/. Annexe D

Communiqué presse du lancement de la troisième présentation du programme DNP Museum p. 92 Source : http://www.louvre.fr/media/repository/ressources/sources/pdf/src_document_ 53254_v2_m56577569831191939.pdf Annexe E

Edvard Munch Annexe F

Sources : www.orange.fr, www.sfr.fr, www.bouyguestelecom.fr Annexe G

Source : Insee

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A NN E X E A :

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A NN E X E B :

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91

A NN E X E C :

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A NN E X E D :

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A NN E X E E :

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A NN E X E F :

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97

A NN E X E G :

IN T E RN E T E T T E L EPH O NI E M O BI L E D A NS L E M O ND E E N 2007

Utilisateurs d'internet Abonnés à la

téléphonie mobile

(en millions) Taux de pénétration (1) (en millions) Taux de

pénétration (1)

Europe 365 45,3 897 111,1

dont : Allemagne 59 72,0 97 117,6 Espagne 23 52,0 48 109,4 France 32 51,2 55 89,8 Italie 32 54,4 90 152,5 Pays-Bas 14 84,0 19 117,5 Royaume-Uni 44 72,0 73 120,5

Afrique 53 5,5 275 28,5 Amérique 392 43,2 666 73,2

dont : Brésil 68 35,2 121 63,1 États-Unis 222 72,5 263 86,0

Asie 577 14,5 1 515 38,1 dont : Chine 213 16,0 547 41,2 Inde 81 6,9 234 20,0 Japon 88 68,9 107 83,9

Océanie 15 43,2 27 79,4 dont Australie 11 54,0 21 102,5

Monde 1402 21,0 3 379 50,5 (1) : pour 100 habitants. Le taux de pénétration peut être supérieur à 100 % puisqu'un individu donné peut posséder plusieurs

abonnements. Source : International Telecommunication Union (ITU).

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T A B L E D ES M A T I E R ES

Avant-pro

I Les nouvelles technologies au service de la mé II -

Les retombées économiques des

III -

xemple des applications mobiles mises au profit de la

promotion touristique

Annexe A

Musée du Louvre Annexe B

Musée du Louvre

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Annexe C Communiqué de presse du lan Urban Trip Annexe D Communiqué presse du lancement de la troisième présentation du programme DNP

Annexe E

Edvard Munch Annexe F

Annexe G

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T A B L E D ES O U T I LS M E T H O D O L O G I Q U ES O U T I LS M E T H O D O L O G I Q U ES : p. 3

p. 4

p. 5

p. 8

C O MPT E-R E NDU D ES E N T R E T I E NS E F F E C T U ES : Laurent Jaconelli

Agence Mastery Application « p. 11 David Madec

Direction de la Communication du Musée du ...................................... p. 12 Arnaud le Canu

Urban Trip p. 15 Nathacha Villeroy

Laurent Gaveaud et Ariane de Lestange

Antoine et Michel Morcos

Agence Presselite Application « Métro Paris 3.0 » Quelques entretiens téléphoniques ont été réalisés dans le cadre de mon stage

-rendus. C O MPT E-R E NDU D ES C O N F E R E N C ES ASSIST E ES : Conférence « Mobilité touristique et visite culturelle »

p. 29 Conférence « e-Tourisme »

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(Pour la quatrième de couverture)

APPO R T D ES APPL I C A T I O NS IPH O N E D A NS L E V O L U T I O N D E L A PR A T I Q U E T O URIST I Q U E E T C U L T UR E L L E A PA RIS

ications iPhone liées au voyage et à la culture. Ces nouveaux outils se sont répandus en quelques mois et sont en train de devenir un enjeu stratégique et financier très important à la fois pour les institutions culturelles mais également pour les territoiCe taux est en perpétuelle évolution et tend à se développer encore plus avec la mise en

des applications mobileAndroïd tende à se créer une part de plus en plus importante du marché. applications iPhone, sur le secteur du tourisme ? Ces nouveaux outils répondent aux nouvelles

avant, pendant et après leur voyage. Cette étude propose de répondre à cette question en analysant quelques une de ces

de ces nouveaux outils.

T H E C O N T RIBU T I O N O F T H E IPH O N E S APPL I C A T I O NS O N C U L T UR A L T O URISM IN PA RIS

pplications are dedicated to travel and culture. Those new tools have been developed since a few months and are going to become a real economic and strategic stake for cultural establishments and territories. The number of applications is growing up, in particular because of the emergence of new competitors in the Smartphone market. Today, mobile applications are mostly developed on iPhone even though the Androïd system is more and more present in this market. What impacts have these new mobile applications, for iPhone in particular, on Tourism? Those s the visitors before, during and after their travel experience. This study tries to answer the question and show the limits of these new tools with some examples of iPhone applications.

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UNIVERSITE DE PARIS 1 - PANTHEON SORBONNE INSTITUT DE RECHERCHE ET D'ETUDES SUPERIEURES

DU TOURISME

L’apport des applications iPhone dans l’évolution de la

pratique touristique et culturelle à Paris

DOSSIER D’OUTILS METHODOLOGIQUES

Mémoire professionnel présenté pour l'obtention du Diplôme de Paris 1 - Panthéon Sorbonne

MASTER PROFESSIONNEL "TOURISME" (2ème année) Spécialité Valorisation Touristique des Sites Culturels

Par Magali Da Silva

Sous la direction de Monsieur Valery Patin

Session de juin 2010

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2

TABLE DES OUTILS METHODOLOGIQUES

OUTILS METHODOLOGIQUES : Grille d’entretien pour les développeurs d’applications iPhone …………………….….. p. 3

Grille d’analyse des applications iPhone …………………………………………….…. p. 4

Questionnaire sur le flashcode et les applications iPhone ………………………..…….. p. 5

Résultats du questionnaire ……………………………………………………………… p. 8

COMPTE-RENDU DES ENTRETIENS EFFECTUES :

Laurent Jaconelli

Agence Mastery – Application « Musée du Louvre ………………………………..……. p. 11

David Madec

Direction de la Communication du Musée du Louvre ………......................................….. p. 12

Arnaud Le Canu

Développeur de l’application « Urban Trip » ………………………………………….… p. 15

Nathacha Villeroy

Service multimédia du Musée du Louvre ………………………………………………... p. 18

Laurent Gaveau et Ariane de Lestange

Grand Versailles Numérique …………………………………………………….………. p. 20

Antoine et Michel Morcos

Agence Presselite – Application « Métro Paris 3.0 » ……………………………………. p. 26

Quelques entretiens téléphoniques ont été réalisés dans le cadre de mon stage et n’ont donc

pas fait l’objet de comptes-rendus.

COMPTE-RENDU DES CONFERENCES ASSISTEES :

Conférence « Mobilité touristique et visite culturelle »

Le Cercle numérique d’ATOUT France, le 25 mars 2010 ………………………………. p. 29

Conférence « e-Tourisme »

L’Espace Echangeur PME, le 10 avril 2010 ………………………...…………………… p. 35

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3

GRILLE DE QUESTIONS DES DIFFERENTS ENTRETIENS REALISES

Comment le partenariat avec l’agence de développement s’est-il mis en place (genèse du

projet) ?

Sur quelle stratégie de commercialisation vous êtes vous positionné ?

Quelles étaient les principales directives dans la réalisation de cette application (but de

l’application et motivation) ?

Qui était responsable de la détermination des contenus ?

Existe-il un cahier des charges émis et est-il possible d'obtenir copie de celui-ci (pour les

parties qui peuvent être librement consultées) ?

Quelles sont les modalités de gestion de l’application ?

- qui a financé ?

- qui est « propriétaire » ?

- comment est-elle exploitée ?

Quels sont les taux de téléchargement depuis le lancement de l’application ?

En quoi cette nouvelle application a-t-elle pu modifier la pratique touristique à Paris?

Au fur et à mesure de la discussion d’autres thèmes ont été abordés avec les interlocuteurs.

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4

GRILLE D’ANALYSE DES APPLICATIONS IPHONE

Phase « terrain » permettant de comparer, dans la mesure du possible, la légitimité de contenu

des applications iPhone par rapport aux autres outils de médiation présent sur les sites.

Avant la visite

Quelle est la visibilité de l’application dans les médias ?

Quelle est la visibilité de l’application sur le site ?

Quelle est la visibilité de l’audioguide sur le site ?

Y a t’il une proposition d’audioguide à l’accueil ?

L’audioguide est-il payant ?

Pendant la visite

En combien de langues l’audioguide est-il traduit ?

L’audioguide est-il facile d’utilisation ?

Analyse de l’ergonomie de l’application iPhone…

Combien de temps dure le contenu de l’audioguide ?

Combien de temps dure le contenu de l’application iPhone ?

Est-ce que l’application offre quelque chose en plus ?

L’audioguide permet-il de se localiser dans l’exposition ? Et l’application ?

Après la visite

Combien de temps a duré la visite ?

Y a-t-il un recueil d’avis des utilisateurs des audioguides ? De l’application ?

Qu’est-ce que les outils de médiation m’ont apporté ?

Ai-je appris quelque chose ?

Ai-je envie de revenir ?

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5

QUESTIONNAIRE FLASHCODE ET APPLICATION IPHONE

Bonjour, je réalise un mémoire sur l’apport des applications iPhone dans l’évolution de la

pratique touristique et culturelle à Paris et j’aimerais obtenir votre avis sur certains points.

Merci de répondre à ces quelques questions et de me renvoyer le tout par mail à l’adresse

suivante : [email protected]

Merci d’inscrire vos réponses en couleur afin qu’elles apparaissent plus facilement.

1 – Votre téléphone portable :

iPhone Autre

2 – Disposez-vous d’une connexion Internet sur votre téléphone ?

Oui Non

3 – Pour les détenteurs d’un mobile classique : Envisagez-vous d’acheter un smartphone

lorsque vous changerez de téléphone portable ?

Oui Non Ne sait pas

Une préférence ?

iPhone RIM/BlackBerry Android (Google) Autre (précisez)

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4 – Connaissez-vous le principe du « flashcode » ?

Oui Non

Si vous ne connaissez pas, rendez-vous sur :

http://www.afmm.fr/Solutions/Flashcode/Principes/principes

5 – Pour les personnes qui connaissent le flashcode, avez-vous téléchargé le lecteur

« flashcode » sur votre mobile ?

Oui (à quelle occasion ?) Non (pourquoi ?)

6 – Pour les utilisateurs du « flashcode », à quelle fréquence utilisez-vous cet outil ?

Une fois seulement (ça ne m’a pas plu) Quelquefois Fréquemment

Que pensez-vous de l’ergonomie (mode d’utilisation) du flashcode ?

Rapide et facile à utiliser Compliqué et long

Est-ce que cela fonctionnait bien ?

Oui Non, plusieurs bugs

7 – Pour les détenteurs d’un iPhone : Que pensez-vous de l’utilité du flashcode par

rapport aux applications téléchargeables sur l’AppStore ?

Le flashcode est moins utile

Le flashcode est tout aussi utile

Le flashcode est plus utile

8 – Pour les détenteurs d’un mobile « classique » : Pensez-vous que le flashcode puisse

être offrir un contenu accessible à ceux qui ne possèdent pas d’iPhone ? (une sorte

d’alternative aux applications iPhone)

Oui Non Ne sait pas

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7

9 – Pour les détenteurs d’un iPhone : Quel est le genre d’applications que vous

téléchargez le plus ?

Jeux

Voyage (Tripadvisor…)

Culture (type application Musée du Louvre, Grand Palais,…)

Autres : merci de définir

10 – Pour toutes les personnes interrogées : Est-ce que la multiplication d’applications

liées à la culture vous a donné envie d’aller visiter un musée (une visite plus ludique et

personnalisée, moins ennuyeuse ) ?

Je fréquentais déjà les musées et je ne me sers pas de ces nouveaux outils

Je fréquentais déjà les musées et je trouve que ces outils apportent une valeur ajoutée à la

visite

Je ne fréquentais pas les musées mais ces applications iPhone m’ont donné envie d’y aller

Ca ne m’a toujours pas donné envie d’y aller

11 – Pour les détenteurs d’un iPhone : A partir de combien d’€ une application vous

semble trop chère, même si son contenu est intéressant ?

Env. 1€ Env. 3€ Env. 5€

12 – Pour les détenteurs d’un iPhone : Pensez-vous que les applications iPhone

apportent une véritable aide pour se repérer dans un pays étranger ?

Oui Non, c’est juste un gadget

Merci pour le temps que vous avez pu accorder à ce questionnaire !

Merci également de diffuser ce questionnaire autour de vous !

Magali.

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8

RESULTATS DU QUESTIONNAIRE

FLASHCODE ET APPLICATIONS IPHONE

Ce document a été transmis à cinquante personnes possédant un téléphone mobile à

connexion internet, d’un âge allant de 23 à 45 ans.

REPARTITION DES MOBINAUTES INTERROGES

IMPACT DU LECTEUR FLASHCODE SUR LES PERSONNES INTERROGEES

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PRINCIPAUX FREINS A L’UTILISATION DU FLASHCODE

TYPES D’APPLICATIONS TELECHARGEES PAR LES DETENTEURS D’IPHONE INTERROGES

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IMPACT DES APPLICATIONS IPHONE SUR L’ACTIVITE CULTURELLE

DES PERSONNES INTERROGEES

IMPACT DES APPLICATIONS IPHONE DANS UN DEPLACEMENT

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COMPTE RENDU DE L’INTERVIEW DE MR JACONELLI

DIRECTEUR DE L’AGENCE MASTERY

ENTRETIEN TELEPHONIQUE DU 13 JANVIER 2010, 14H

Monsieur Jaconelli m’a contacté par téléphone le mercredi 13 janvier 2010 à la suite

de l’envoi de mon questionnaire quelques jours auparavant. Malgré le vif intérêt de celui-ci

pour mon travail et son grand enthousiasme, il est confronté à de nombreuses clauses de

confidentialité de deux ans fixée à la fois par Apple et par le Musée du Louvre. Les questions

composants mon interview, bien que pertinentes selon lui, portent atteinte à ces clauses de

confidentialité. Monsieur Jaconelli n’a donc pu m’éclairer que de manière générale sur le

fonctionnement de l’application Musée du Louvre.

Pour ce qui est de la stratégie de commercialisation du Louvre (confidentielle),

Monsieur Jaconelli estime, à titre purement personnel, que lancer une application de la sorte

alors que le musée, qui génère près de 8,5 millions de visiteurs par an, est un gage de qualité

très valorisant aux yeux du public. En effet, cela montre que le Louvre, bien que sa notoriété

soit établie à travers le monde entier, est un établissement en perpétuelle évolution et en phase

avec son temps.

Le Louvre n’a pas choisi de lancer cette application dans le but de créer un substitut à

la visite du musée mais plutôt d’inviter l’utilisateur à redécouvrir des œuvres emblématiques

du musée et de susciter son envie de retourner la voir en vrai. Monsieur Jaconelli insiste par

ailleurs sur le fait que la culture doit être accessible à tous et que cette application est une des

étapes à la démocratisation de l’Art. Il est évident à long terme que cette application aura des

retombées favorables sur l’évolution du trafic au Musée du Louvre.

Enfin, pour ce qui est du contenu pédagogique de l’application, c’est bien entendu le

Louvre qui en a fixé les bases, néanmoins, Laurent Jaconelli et le reste de l’équipe Mastery

ont eu un droit de regard sur la qualité des images diffusées. Pour la question des images

encore, il est impossible d’obtenir des documents car les droits appartiennent au Musée du

Louvre. Monsieur Jaconelli m’a invité à contacter Madame Alfandari, chef du service

multimédia du Musée du Louvre, qui était sa principale interlocutrice pour la mise en place de

l’application. Si celle-ci accepte de me divulguer certaines informations, il m’a invité à le

recontacter pour lui faire part de l’évolution de mon étude et avisera alors des informations

qu’il sera en mesure de me fournir à son tour.

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12

COMPTE RENDU DE L’INTERVIEW DE MR DAVID MADEC

DIRECTEUR ADJOINT DU SERVICE COMMUNICATION DU MUSEE DU LOUVRE

ENTRETIEN EN TETE-A-TETE DU VENDREDI 22 JANVIER 2010, 10H30

Après plusieurs échanges par mail, Monsieur David Madec, directeur du Service de la

Communication du Musée du Louvre m’a reçu le vendredi 22 janvier au matin afin de

répondre à mes questions concernant le lancement de l’application Musée du Louvre.

Ma première question a été de savoir quelle était la motivation du Louvre en lançant

cette application. Monsieur Madec décrit cette application comme un outil simple d’utilisation

et léger qui présente le contenu scientifique du Louvre à travers quarante œuvres

emblématiques du musée. Le but de l’application est certes de toucher un public nouveau

mais elle ne cible pas un type de public particulier. En effet, avec ses 8,5 millions de visiteurs

annuels, le Louvre peut se permettre de brasser différents publics avec une même médiation.

L’application Musée du Louvre a donc été élaborée afin d’améliorer la capacité d’accueil du

musée et se place comme un outil portable complémentaire du site Internet déjà très élaboré

du Louvre.

Le Louvre cherche à développer des applications numériques pour sa notoriété avant

tout. En effet, le lancement de l’application Musée du Louvre a généré une forte publicité

autour des activités du musée ce qui est très valorisant pour le musée. Cela montre qu’il est en

phase avec son époque. Ainsi, le musée du Louvre peut toucher indirectement une population

dont les principaux centres d’intérêt n’incluent pas la visite au musée. En effet, même si

l’application Musée du Louvre ne cible pas de segment de visiteurs précis, Monsieur Madec

estime que l’association du musée avec les technologies Apple permettent de toucher un

public trentenaire et plutôt aisé (par déduction du prix du téléphone !). Cette population n’est

pas nécessairement la plus représentée au Louvre et il est possible que l’application les incite

davantage à venir. Les chiffres exacts des téléchargements de l’application Musée du Louvre

ne sont pas encore parus, néanmoins Monsieur Madec s’est engagé à me fournir ces chiffres

ainsi que leur répartition au plus vite.

J’ai ensuite demandé si l’application pouvait avoir une incidence sur la visite du

Musée du Louvre en temps que telle et si l’application permettait de mieux gérer les flux de

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visiteurs. Selon Monsieur Madec, deux contraintes majeures empêchent une bonne gestion

des flux au Musée du Louvre : la Victoire de Samothrace et la Joconde, les deux œuvres les

plus emblématiques du musée qui se situent dans le même département. L’application Musée

du Louvre n’incitera donc pas les visiteurs à changer leur parcours de visite, malgré les

quarante œuvres proposées. Le but de cette application n’émane pas d’une volonté de gérer

ces flux mais vraiment de diffuser l’image scientifique du musée à travers le monde.

Pour ce qui est du contenu de cette application, il a d’ailleurs été validé par les

conservateurs en chef du Louvre, au même titre que les cartels explicatifs ou les audioguides

présents dans le musée.

A ce sujet, Monsieur Madec ne pense pas que cette application puisse remplacer les

audioguides du Musée du Louvre. En effet, pour un musée d’une telle ampleur, les

audioguides élaborés sont très sophistiqués et très faciles d’utilisation. Selon lui, l’application

Musée du Louvre sur Iphone relève davantage du gadget interactif qui amuse et qui incite à

venir mais le contenu pédagogique ne peut pas rivaliser avec celui des audioguides.

J’ai par la suite évoqué le lien que nous pouvons établir entre les applications iPhone et

l’accessibilité pour les personnes handicapées. Monsieur Madec estime également que ces

applications peuvent jouer un rôle dans la mise en accessibilité d’un site. Bien que leur

contribution en soit limitée, elles marquent le lien vers les autres outils multimédia existants.

Le Louvre est accessible à près de 80% pour les visiteurs handicapés. Il existe in situ de

nombreux ateliers pour les visiteurs déficients visuels basés sur une approche tactile des

œuvres. Cette « galerie tactile » est également accessible aux personnes non handicapées car

elle revêt une dimension pédagogique et attractive très prisée aux yeux des visiteurs.

De nouvelles mises à jour de l’application sont actuellement en cours de réflexion

mais leur contenu est strictement confidentiel. Néanmoins, Monsieur Madec m’a dévoilé

certains projets en test depuis plusieurs années comme le projet « Museumlab ». Le projet

« Museumlab » est en réflexion depuis trois ans avec l’entreprise japonaise Day-Nippon-

Printing. Le Louvre, certain de l’enjeu du multimédia pour une meilleure appréhension des

œuvres, réfléchit à ce projet pour donner aux visiteurs l’impression de rentrer dans les

différentes couches d’une œuvre d’art. Une expérience a été réalisée au Japon avec le tableau

de la Vierge au Lapin de Titien et ce procédé interactif semble être un outil de médiation très

original et attractif pour capter l’intérêt du public et pour mieux lui faire comprendre la

démarche artistique du peintre. Le visiteur entrerait dans une boite qui zoomerait sur

différentes parties du tableau, ce qui permettrait de faire dégager l’arrière plan du premier

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14

plan. De nombreuses contraintes d’ordre technique empêchent encore le Louvre d’installer

ces équipements car les galeries sont trop étroites.

L’outil interactif Museumlab pourrait être un bon compromis entre la visite virtuelle et

interactive du musée et la richesse du contenu scientifique. Cet outil serait à la fois accessible

du grand public et des visiteurs handicapés.

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COMPTE RENDU DE L’ENTRETIEN AVEC MR ARNAUD LE CANU

DIRECTEUR GENERAL DE ABECE NETWORK ET DEVELOPPEUR DE

L’APPLICATION URBAN TRIP PARIS

ENTRETIEN EN TETE-A-TETE DU 24 FEVRIER 2010

Il faut bien faire la différence entre l’usage de l’iPhone comme un outil de

divertissement et l’usage pratique dans sa vie de tous les jours. « Métro Paris 3.0 » par

exemple est un gadget car ce n’est pas pratique d’utilisation. Croyez-vous réellement que les

gens se promènent le bras en l’air dans la rue ?

Selon Mr Le Canu le principe de la réalité augmentée n’est pas une création pérenne pour les

applications iPhone.

L’iPhone est une révolution par rapport aux autres smartphone. En effet, contrairement aux

autres constructeurs mobiles qui renouvellent perpétuellement le design et l’ergonomie de

leurs téléphones, Apple a choisi de garder la forme initiale de son iPhone et de développer sa

capacité. L’iPhone, c’est un « device » unique (forme) et donc un seul système qui est sans

cesse amélioré.

De plus en plus d’application iPhone voient le jour mais environ 80% d’entre elles ne

respectent pas les « codes d’usage » de la marque Apple. C’est d’ailleurs le cas de

l’application « Musée du Louvre », qui a choisi de créer un mode de navigation personnalisé

qu’il faut apprendre pour accéder au contenu.

L’application « Urban Trip » a choisi de respecter conformément les codes d’usage Apple, sur

le modèle de l’application iTunes. En effet, l’utilisation d’un iPhone doit permettre d’accéder

à de nombreux services en un simple clic, d’une seule main. Le principe d’iTunes est très

simple, permet une navigation rapide et favorise ainsi l’achat spontané. L’application ne mise

pas sur le beau mais surtout sur le pratique.

L’application « Urban Trip » reprend donc le modèle du listing avec image, titre, cadre spatio-

temporel.

Comment est née l’application « Urban Trip » ? :

L’application « Urban Trip » est née d’une volonté personnelle de la part des développeurs de

réaliser une application nécessaire à la mise en valeur de Paris. Arnaud Le Canu parle de sa

grande frustration en tant que parisien de ne pas connaître la richesse patrimoniale des

bâtiments qui l’entourent.

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Un an de travail a été nécessaire à l’élaboration de cette application (de janvier 2009 à janvier

2010) et qui a été validé par Apple directement à San Francisco.

Il existe deux modes de création d’une application iPhone. Il y a tout d’abord les

développeurs qui possède déjà un contenu (type Wikipédia) et qui se serve de l’application

comme un site Internet mobile. Et il y a les développeurs qui, comme « Urban Trip », se

créent leur propre contenu.

Création de l’application « Urban Trip » :

Les développeurs de l’application « Urban Trip » ont, dans un premier temps, confié le design

à un graphiste de Los Angeles. Le résultat était très stylisé mais pas du tout fonctionnel car

très lent. Les développeurs ont donc choisi de refaire toute l’application en négligeant le

« beau » au profit du « pratique ». La valeur d’usage est, selon eux, très importante et doit

permettre une navigation très fluide.

Motivation de l’application :

Comme c’est expliqué sur le site Internet, la création de l’application « Urban Trip » résulte

d’une grande frustration de la part des développeurs de ne pas connaitre leur ville, Paris.

Monsieur Le Canu m’explique que lorsque sa fille vient lui rendre visite, il aime pouvoir lui

apprendre l’histoire de Paris. Tout comme il peut occuper son père pour se balader dans la

capitale.

Le but premier de l’application « Urban Trip » est d’éduquer culturellement les touristes à

Paris, mais aussi les citadins, afin de comprend où l’on est/où l’on vit :

Profiter de son temps intelligemment (horaires d’ouverture

Bien préparer son voyage dans la capitale

Renseigner au mieux les visiteurs

L’application « Urban Trip » comporte 400 fiches pour l’exploration urbaine. Monsieur Le

Canu n’envisage pas de compléter la nouvelle version de son application d’une sélection

d’hôtels et de restaurants car il considère qu’il ne faut pas transformer une application en

annuaire.

En effet, c’est selon lui une grosse erreur de vouloir rendre plusieurs services en une même

application car au final on ne fait pas les choses à fond. De nombreuses applications existent

sur la question des hôtels et des restaurants à Paris et cela suffit. Par ailleurs ce type de

sélection est très mouvant donc pas très fiable au final.

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Il est plus intéressant de considérer l’iPhone comme le fédérateur de plusieurs applications qui

offrent ensemble une prestation complète (principe de complémentarité des applications).

Monsieur Le Canu souhaite cependant développer un contenu éditorial. Enfin, une demande

leur a été faite afin d’intégrer des fiches reprenant l’histoire des marchés parisiens, des fiches

sur 40 quartiers sont en cours de réalisation. Un autre ajout est en train d’être pensé, celui de

la fonction « je suis là », qui permettrait d’envoyer à ses contacts Twitter une carte postale du

monument où l’on se trouve.

Le but principal de cette application est de démocratiser la culture et le contenu scientifique

est accessible à tous. Monsieur Le Canu connait Céline Excoffon depuis 20 ans et l’a sollicité

pour développer le contenu scientifique de l’application car elle a toujours su expliquer

l’histoire de l’art aux personnes les moins érudites, c’est selon Mr Le Canu un énorme atout

lorsqu’on s’adresse aux utilisateurs de l’iPhone.

Retombées de l’application :

Pour toutes applications lancées, 30% du téléchargement revient à Apple. L’application

« Urban Trip » est encore trop récente pour que l’on mesure son impact mais à ce jour elle a

été téléchargée 1 000 fois. L’application est payante, ce qui limitera forcément les

téléchargements mais elle sera davantage pérenne. L’application s’est lancée dans une vaste

campagne de promotion presse et sera également présente au salon MAP en mars prochain.

La clientèle ciblée est universelle, de fait, une version anglaise va paraitre en mars 2010. MR

Le Canu a également sollicité l’Office de Tourisme de Paris afin de pouvoir y adhérer.

« Urban Trip » aimerait être promu par l’OT.

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COMPTE RENDU DE L’ENTRETIEN AVEC NATACHA VILLEROY

SERVICE MULTIMEDIA DU MUSEE DU LOUVRE

ENTRETIEN EN TETE-A-TETE LE 09 AVRIL 2010

Après avoir préalablement envoyé mon questionnaire au Service multimédia du musée

du Louvre, Madame Villeroy a repris chaque question une à une afin d’y répondre avec le

plus d’exactitude possible.

Comment le partenariat entre le Musée du Louvre et Mastery s’est-il mis en place ?

L’agence Mastery est un prestataire du Musée du Louvre.

Le développement de l’application Musée du Louvre répond à un appel à projet lancé par le

DUI1 et Proxima Mobile (Etat). Cette idée de lancer une application iPhone pour présenter la

collection du Musée du Louvre était en réflexion depuis plusieurs mois et c’est cet appel à

projet qui a permis de concrétiser cela.

Sur quelle stratégie de commercialisation s’est positionné le Louvre ?

Le Musée du Louvre a profité de l’ouverture du magasin Apple dans sa galerie commerçante

le 5 novembre 2009. Le lancement de l’application s’est donc fait en simultané. Le Louvre a

voulu marquer la cohérence de l’emplacement du magasin Apple et également profiter de

cette forte médiatisation.

Quel est le but de cette application ?

L’application « Musée du Louvre » a été lancée dans une logique de démocratisation de la

culture. Elle n’a pas vocation de s’utiliser au sein du musée mais de faire découvrir quelques

œuvres emblématiques du Louvre depuis son téléphone mobile. L’application vise avant tout

les utilisateurs de l’iPhone (les technophiles masculins et trentenaires), un segment de

visiteurs peu représenté dans les musées.

Les trois principales actions du musée du Louvre sont : conserver, diffuser des savoirs et faire

de la recherche. Le lancement de l’application iPhone entre dans le champ de la diffusion de

savoirs.

1 La Délégation des Usages d’Internet

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Existe-il un cahier des charges émis par le Louvre et est-il possible d'obtenir copie de

celui-ci (pour les parties qui peuvent être librement consultées) ?

Oui, les parties consultables seront envoyées par mail dans les prochains jours.

Quels sont les taux de téléchargement depuis le lancement de l’application ?

L’application « Musée du Louvre » a dépassé les 2 millions de téléchargements il y a deux

semaines, ce qui est un excellent taux.

Quelles sont les parts qui reviennent au Louvre et quelles sont les vôtres sur le nombre

de téléchargements ?

L’application étant gratuite, il n’y a aucun retour sur investissement. Le lancement de

l’application « Musée du Louvre » résulte d’une véritable volonté de démocratisation de la

culture. La deuxième version de l’application, sortie le 5 mars dernier, est également gratuite.

Néanmoins, plusieurs réflexions sont en cours pour créer une nouvelle application plus

complète et cette fois-ci, payante.

Néanmoins, si une future application iPhone servira d’outil d’aide à la visite, elle sera

forcément complémentaire à l’audioguide proposé in situ et ne le remplacera jamais.

En quoi cette nouvelle application a-t-elle pu modifier la visite au Louvre ?

L’application n’a pas été créée pour être un complément de visite et donc elle ne modifie en

rien la visite au Louvre. Cette application s’utilise à l’extérieur et n’est pas suffisamment

élaborée pour servir d’outil de visite.

Pensez-vous que l’application Louvre soit un levier pour l’accessibilité à la culture aux

personnes handicapées ?

Non. Le Louvre est quasi totalement accessible pour les visiteurs handicapés mais

l’application iPhone ne s’adresse absolument pas à ce segment de visiteurs. Le programme

Museum Lab est, quant à lui adapté aux personnes munies de handicap. Une difficulté

demeure néanmoins, celle du handicap mental, qui n’est pas encore prise en compte au

musée.

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GRAND VERSAILLES NUMERIQUE

COMPTE RENDU DE L’ENTRETIEN DU 14/04/2010

Intervenants : Laurent Gaveau, Responsable du Marketing et des Partenariats

Ariane de Lestrange, Directrice de la Communication

A l’occasion du chantier du Grand Versailles, un vaste programme de restructuration du

château, les organisateurs ont souhaité intégrer davantage de NTIC dans leur établissement.

En 2005, le Château de Versailles a souhaité créer un laboratoire pour mettre au point

différentes technologies numériques adaptables à une médiation grand public.

Selon la directrice de la communication, l’ « aile numérique » est un élément tout autant

important que l’aile Dufour ou l’aile Gabriel. Le programme de numérisation du Château de

Versailles a débuté en 2008 avec la refonte du site Internet.

I – Internet :

● La refonte du site du château :

Présentation :

Achevé en mai 2009, le site Internet a été refait afin de coller davantage avec les attentes des

visiteurs. Le but n’était pas de faire une présentation compliquée du Château de Versailles

mais véritablement d’aller à l’essentiel afin de guider au mieux les internautes (notamment

étrangers). Le portail du Château de Versailles est donc très simple et se place aux antipodes

des portails institutionnels comme celui du Musée du Louvre.

Contenu :

Le portail propose une carte interactive et donne également la possibilité d’acheter ses billets

d’entrée directement en ligne. Le site devrait bientôt ouvrir une boutique en ligne de produits

dérivés (e-commerce).

( ! ) Le Château est l’un des rares établissements culturels parisiens à disposer de sa propre

billetterie.

Le site Internet du château propose à l’internaute de s’immerger dans l’environnement

versaillais et a énormément travaillé sur l’accessibilité. En effet, tous les outils d’aide à la

visite proposés in situ sont disponibles en six langues minimum. Le nouveau portail est quant

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à lui disponible huit langues : français, anglais, espagnol, italien, arabe, russe, chinois et

japonais (versions simplifiées).

Les retombées en quelques chiffres :

Lancé depuis près d’un an, le Château de Versailles a déjà pu mesurer des retombées très

positives de son nouveau portail Web.

- augmentation notable du nombre d’internautes et du temps de navigation sur le site

Internet (x6 voire x7)

- développement des ventes en ligne (+20%)

- diminution du taux de rebond (-15%)

Aujourd’hui le portail représente 40% des ventes de billets pour la visite du Château de

Versailles.

Campagne de promotion :

Le Château de Versailles s’est créé des liens sponsorisés sur Google en achetant les mots clés

« Paris » et « visite » (qui comptent parmi les mots les plus chers). La cible principale de cette

campagne de promotion est le visiteur individuel.

Le visiteur reste en moyenne 2H au Château de Versailles ce qui est très peu compte tenu de

la richesse de la collection du Château et de ses alentours. Ce résultat est certainement la

conséquence de la proximité du château avec Paris, les visiteurs ne font donc que passer et

veulent tous voir les mêmes choses, à savoir les appartements royaux. Le but est donc de faire

rester les touristes une journée entière et le Château de Versailles mise (en partie) sur les

NTIC pour y parvenir.

Quelques actions mises en place :

- promotion des sites les moins connus du château (les jardins, le petit Trianon)

- promotion auprès de l’Office de Tourisme

- diversification de l’offre nocturne

L’idée étant de proposer au visiteur un package visite du château (+jardins)/concert le

soir/hébergement.

( ! ) Le Château de Versailles serait d’accord pour s’associer avec les Châteaux de la Loire

afin de proposer une offre globale (circuit et billets couplés).

● Le numérique et les expositions événementielles :

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Le Château de Versailles pense que plus on en montre sur le site Internet plus on donne envie

aux gens de venir découvrir le château. C’est donc selon ce parti-pris que le portail Web a

proposé aux internautes une visite à 360° de l’exposition Louis XIV.

Selon eux, l’exploitation des NTIC sur Internet enrichit culturellement les internautes tout en

favorisant la promotion du château. Ces outils ont d’ailleurs eu de réelles retombées

économiques :

- 400 000 visiteurs sur le site Internet de l’exposition (autant que sur le site même !)

- favorisation de l’achat compulsif

- un bon mois de janvier 2010 (contrairement à celui de l’année précédente)

L’hiver est souvent une période creuse pour le château car les touristes étrangers ne sont pas

très présents. Grâce à cette visibilité sur Internet, l’exposition Louis XIV a attiré de nombreux

visiteurs de proximité car cela a favorisé l’« achat impulsif ». (Etude réalisée grâce au module

Google Analytic). Le château réalisera prochainement une enquête sur les NTIC directement

auprès de ses visiteurs afin d’en dégager l’impact.

● Les réseaux sociaux :

Le Château de Versailles est présent sur les réseaux sociaux. Un lien est directement activé

depuis la page d’accueil du portail. Selon Laurent Gaveau, les NTIC permettent un fort retour

sur l’investissement car elles impactent également les outils de communications traditionnels

tels que les magazines, la presse, radio/tv,… En effet, lorsqu’un événement crée du buzz sur

Internet, les autres médias en parlent.

- Partenariat avec Flickr (et donc avec Yahoo) pour lancer le concours photographique

« Reflets de Versailles » // Succès très important, une soirée entre bloggeurs va être

organisée pour l’occasion.

- Partenariat avec iTunes depuis 3 ans pour proposer des contenus audio/vidéo gratuits

directement depuis la plateforme commerciale d’Apple. Versailles propose ainsi 150

podcasts téléchargeables en 7 langues différentes. Ce partenariat rentre dans une

logique de diffusion des savoirs à un plus large public (programme universitaire

iTunes University). On compte environ 300 000 téléchargements de podcasts par

mois !

Versailles est en train de se créer une marque commerciale via ses réseaux sociaux.

II – La mobilité :

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● Faire un site Web mobile :

Avant de lancer une application iPhone comme l’ont fait toutes les grandes institutions

culturelles parisiennes, le Château de Versailles a choisi dans un premier temps de

retravailler son site internet pour le rendre accessible sur les téléphones mobiles. C’est ce qui

constitue le cœur de l’offre mobile du château.

Cette version mobile a été lancée très récemment, au mois de février 2010, néanmoins on

constate de nombreuses connexions depuis ce jour. En effet, la plupart des sites internet ne

sont pas facilement lisible sur un écran de téléphone (sauf iPhone), le Château de Versailles a

donc retravaillé le format, la police, le contenu afin que les informations pratiques

apparaissent le plus simplement possible sur le téléphone. Cette version est compatible avec

plus de 90% des téléphones vendus sur le marché.

● Application iPhone :

Le lancement de l’application iPhone a été longtemps réfléchit car le Château de Versailles

voulait apporter une véritable légitimité dans le contenu (pas faire comme le Louvre). Un

partenariat a été mis en place avec Orange (mécénat de compétence) afin de créer le

laboratoire « Versailles Lab ». La première application iPhone du Château de Versailles

sortira au mois de mai 2010.

Cette application n’a pas pour but de se substituer à l’audioguide proposé in situ. Après une

enquête réalisée auprès des visiteurs du château en septembre 2009, les acteurs se sont rendu

compte que les jardins du château étaient très peu connus car très médiatisés. Les jardins du

château étant en accès libre tout au long de l’année, il n’est pas possible de proposer

d’audioguide. L’application iPhone a donc semblé être un bon compromis.

L’application iPhone proposera donc une visite guidée des jardins où l’utilisateur pourra se

repérer grâce à une carte géolocalisée et des éléments de réalité augmentée présentant des

éléments architecturaux disparus. Près de chaque monument intéressant, l’utilisateur recevra

un signal pour lui indiquer de regarder son téléphone. Là, un contenu audio/vidéo lui

présentera l’histoire ce monument. Le contenu de l’application fait intervenir différents

acteurs du château allant du restaurateur au conservateur en passant par le jardinier. L’idée de

cette application est toujours, d’apporter un « plus » au visiteur et de lui présenter l’envers du

décor.

La version test a été présentée à un panel d’utilisateurs et le château attend toujours le retour

sur l’attente.

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Dès le printemps 2011, le Château de Versailles lancera une nouvelle application iPhone

permettant cette fois-ci de visiter le château et d’admirer des éléments de mobilier disparus

(réalité augmentée et reconstitution virtuelle).

Logistique : Différentes bornes Wi-Fi gratuites seront mises à la disposition des visiteurs afin

qu’ils puissent télécharger leur application directement depuis le site. L’application iPhone du

Château de Versailles sera une application embarquée, c'est-à-dire qu’une fois l’application

téléchargée, son contenu n’est pas évolutif. Ce choix permet de rassurer les utilisateurs car ils

n’auront pas besoin de se connecter en 3G et par conséquent il n’y aura pas de frais de

roaming pour les utilisateurs étrangers. Ce choix est cependant fait par dépit. En effet, le

Château de Versailles espère, lui aussi, une décision politique qui permettra de baisser les

frais de roaming pour débrider les connexions des utilisateurs étrangers. Cela permettra de

proposer des applications évolutives et beaucoup plus enrichissantes.

Par ailleurs, le Château de Versailles ne souhaite pas se borner à une application iPhone et

travaille déjà pour adapter son contenu sur d’autres systèmes d’exploitation, comme Android

ou Windows 7.

● NTIC et handicap :

Le Château de Versailles a beaucoup travaillé sur l’accessibilité aux personnes handicapées

par le biais des NTIC. Le château a d’ailleurs obtenu le label « Accessiweb » au niveau

Bronze.

Dans le cadre de l’ouverture du Petit Trianon aux publics, les NTIC permettent véritablement

de rendre le site accessible. En effet, le Trianon s’étend sur deux étages. L’espace pour y

circuler étant trop étroit, aucun aménagement n’a pu être effectué afin de rendre le premier

étage di Trianon accessible aux fauteuils roulants. Ainsi, le château a proposé une

reconstitution virtuelle à 360° de l’étage du Trianon afin de le présenter dans son intégralité

aux visiteurs handicapés. Cet outil d’aide à la visite est également accessible au grand public

en proposant une nouvelle forme de visite interactive et ludique.

III – En projet…

Le Château de Versailles est également en train de réfléchir sur la création d’un « musée

virtuel ». Une première tentative avait été mise à l’essai où les internautes pouvaient

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manipuler les caméras numériques installées in situ afin de s’approprier la visite au château,

mais cette tentative a été un échec.

Le Château de Versailles a donc aujourd’hui décidé de retravailler ce projet en l’orientant

cette fois-ci sur les visiteurs en groupe.

Ce projet, soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication, proposera un outil

collaboratif de travail aux groupes de visiteurs éloignés de la culture (soit à cause de la

distance soit par leur condition sociale). Le programme proposera une visite du musée avec un

conférencier du château qui présentera le site par visioconférence grâce à une webcam

pilotable. Plus d’informations sur le projet devrait être disponibles prochainement…

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COMPTE-RENDU DE L’ENTRETIEN AVEC L’AGENCE PRESSELITE

LE JEUDI 06 MAI 2010

Intervenants : Michel et Antoine Morcos, fondateurs de l’agence Presselite.

L’agence Presselite a été montée par deux frères, tous deux ingénieurs en

informatique. Encore étudiants, ils se sont lancés dans la presse sur Internet en créant

plusieurs blogs. Avec l’arrivée de l’iPhone sur le marché en 2007, ils ont décidé de

développer une application qui leur servirait principalement à eux. La logique initiale du

lancement de l’application Métro Paris était donc de répondre à des attentes simples pour une

utilisation du quotidien.

L’application Métro Paris n’est pas véritablement née d’un partenariat entre Presselite

et la RATP. En réalité, l’agence est venue démarcher la RATP afin d’obtenir le contenu

cartographié des lignes du métro parisien. L’agence Presselite a donc payé la RATP pour

pouvoir utiliser les plans de la RATP sur cette application.

La première version de l’application Métro Paris a été lancée au mois de novembre

2008 et un mois et demi après son lancement, les développeurs ont comptabilisés 300 000

exemplaires vendus. Aujourd’hui l’application a dépassé la barre des 1,2 millions de

téléchargements et est classée dans le top trois des applications iPhone les plus vendues sur

l’AppStore en France. Face au succès considérable de cette application, la RATP est devenue

très réticente à diffuser son contenu. En effet, l’application Métro Paris concurrence

directement l’application RATP Premium. L’application Métro Paris a aujourd’hui été

dupliquée dans 18 villes à travers le monde, toujours en allant démarcher les réseaux de

transports des villes concernées.

L’application Métro Paris propose une vue des lignes de métro de Paris

perpétuellement réactualisée. L’application est embarquée et n’engendre donc aucun frais de

roaming supplémentaire pour les utilisateurs étrangers. Les stations les plus proches de

l’utilisateur sont localisées grâce au système de navigation GPS qu’offre la nouvelle version

de l’iPhone 3GS. La distance et le temps de parcours sont recalculés en fonction du

déplacement de l’utilisateur. Enfin, une boussole permet à l’utilisateur de se repérer dans

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l’espace et de suivre la bonne direction pour se rendre à la station de métro. La nouvelle

version de l’application offre également la possibilité de marquer ses « centres d’intérêt » ou

« POI » parmi une liste de restaurants, fastfoods, hôtels (…) préenregistrée. Certains

établissements comme la chaîne Mac Donald ou la Société Générale ont contacté l’agence

Presselite afin de figurer dans l’application.

Les POI apparaissent soit depuis une cartographie Google Map sous l’apparence de

« pins » rouges, soit en réalité augmentée. L’application Métro Paris constitue la première

utilisation au monde du principe de la réalité augmentée sur une application iPhone. Les logos

des POI apparaissent donc sur l’écran du smartphone et sont plus ou moins gros selon la

distance qui les sépare de l’utilisateur. Cette idée a été inspirée du réseau social Twitter qui

permet de localiser ses amis les plus proches.

Un système d’informations sur le trafic apparaît également en « push » (comme un

texto) pour informer l’utilisateur des travaux ou incidents qui sont survenus sur les lignes de

métro. Néanmoins, ces informations ne sont pas très détaillées car elles sont reprises

d’Internet, la RATP refusant à présent de donner ses contenus pour empêcher la concurrence.

Cette limitation de contenu pose plusieurs problèmes pour l’évolution de l’application Métro

Paris, notamment pour ce qui est de proposer des itinéraires à suivre.

L’application est vendue à 0,79€ sur l’AppStore. Il s’agit du prix le plus bas pour une

application payante. La stratégie de commercialisation de l’application Métro Paris était donc

clairement d’attirer une clientèle de masse. Parmi les nombreux téléchargements, un tiers

seulement proviennent des pays étrangers. L’application est donc principalement utilisée par

les Franciliens. Bien que Presselite doive reverser 30% du coût de l’application par

téléchargement, les développeurs affirment que cet outil leur a été extrêmement rentable (fort

retour sur investissement).

Les commentaires des utilisateurs sont en majorité très bons. La principale demande

de leur part est d’augmenter le nombre de stations, en intégrant notamment les lignes de

banlieue.

Concernant la suprématie de l’iPhone sur les autres systèmes d’exploitation proposés

sur le marché, l’agence Presselite estime qu’il est beaucoup plus rentable de se focaliser

uniquement sur le smartphone d’Apple. En effet, l’application Métro Paris a été déclinée pour

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le système d’exploitation Android, néanmoins, les développeurs ont constaté un taux de

téléchargement 200 fois moins élevé !

Actuellement, une nouvelle version de l’application pour iPad est en cours de

préparation. L’agence Presselite est assez confiante quant à l’importance de l’iPad pour le

secteur du tourisme. En effet, les grands hôtels envisagent de remplacer les dépliants proposés

à l’accueil par des iPad qui seront mis à la disposition des clients. La chaine d’hôtels

Continental a déjà commencé à mettre à disposition des employés des iPad afin de répondre

plus efficacement à la demande des visiteurs. Plus largement encore, certains envisagent de

proposer les iPad dans les restaurants afin de faciliter la prise de commande.

Un véritable marché est en train de voir le jour et la France doit impérativement

prendre le pas sur ces nouvelles technologies émergeantes afin d’accroitre son attractivité.

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COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DU CERCLE NUMERIQUE

D’ATOUT FRANCE

« MOBILITE TOURISTIQUE ET VISITE CULTURELLE ? »

MAISON DES ESSEC, LE 25 MARS 2010

Intervenants :

- Philippe FABRY, ATOUT France

- Audrey DEFRETIN, Université Paris VIII (LEDEN)

- Jean-Rémi DELEAGE, i-Marginal

- Antoine MORCOS, Presselite

I – Présentation de l’étude ATOUT France « Visite culturelle et TIC » - Philippe Fabry

Après avoir présenté les principales missions de l’agence ATOUT France, Philippe Fabry

s’attarde un peu plus sur les objectifs du Cercle Numérique. Le Cercle Numérique d’ATOUT

France se veut être un espace d’échanges entre les professionnels afin de partager les bonnes

pratiques.

L’intervention de Philippe Fabry consiste essentiellement à faire le bilan de l’étude « Visite

culturelle et TIC : le numérique au service de la visite touristique et culturelle », publiée par

ATOUT France en 2009.

Quelle est la recherche initiale d’un consommateur de produit touristique ? Du rêve !

En effet, le touriste cherche à vivre une expérience/un dépaysement, et ce malgré l’évolution

des nouvelles technologies. Ce constat très simple doit être parfaitement intégré par les

opérateurs touristiques. C’est d’ailleurs sur la notion de rêve que s’ouvre le portail Internet de

Montréal. La notion de rêve est donc au cœur de la problématique touristique.

a) Bien connaître les attentes de sa clientèle…

La règle d’or pour développer pour optimiser les retombées économiques sur un territoire

grâce aux NTIC c’est de ne pas partir de l’outil mais toujours de l’attente et des besoins du

consommateur. Il faut donc avant toutes choses réaliser une étude de sa clientèle.

Les TIC ne sont que la traduction d’attentes et doivent être innovantes (sans copier le passer).

Pour réussir sa stratégie touristique, il faut apporter du service en plus.

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Ex : l’application Michelin, un carton sur l’AppStore malgré un coût de téléchargement à 7€

(alors que l’on considère que 3€ c’est déjà cher pour une application).

Aujourd’hui, avec la banalisation d’Internet, il faut complètement repenser son offre

touristique. Par exemple, il parait aberrant qu’une connexion Wi-fi soit payante dans les

hôtels alors que l’utilisation d’Internet est devenue une action du quotidien !

Il faut se positionner sur les attentes/besoins de nos consommateurs car cela permet de se

placer sur des tendances longues (on sait en effet que les tendances évoluent en moyenne tous

les 6 à 7 ans) alors que si l’on se positionne uniquement sur l’outil, on devient très rapidement

hors course (l’évolution perpétuelle des NTIC rend un outil très rapidement obsolète).

b) Quand le numérique impacte l’offre culturelle…

Comment créer de la valeur grâce au numérique ? La création de valeur permet d’augmenter

les recettes et, de fait, développer économiquement un territoire.

La mobilité est une formidable incitation à consommer. Les utilisateurs peuvent tout obtenir

en un simple clic (achat compulsif).

En 2009, l’Europe représente une cible de 565 millions de visiteurs et 1.5 milliard

d’internautes à attirer.

Les attentes principales d’un touriste :

1) autonomie

2) mobilité

3) pas de contrainte

4) un temps limité

5) possibilité de choisir

6) personnalisation de l’offre

7) souplesse

L’outil numérique doit répondre à ces attentes s’il veut être efficace.

c) Visite réelle vs. Visite virtuelle…

Certains critiquent la visite d’un musée via Internet mais avec le rythme de vie de plus en plus

actif de notre société et l’augmentation du prix des transports, la visite virtuelle tend à se

développer.

Les internautes ont beaucoup d’attentes concernant la création d’un musée virtuel. Le Getty a

déjà tenté de créer un musée virtuel regroupant sur un même site les œuvres de différentes

collections à travers le monde, mais cette tentative est très timide et surtout très isolée.

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La stratégie à adopter :

* Le numérique peut enrichir l’expérience du visiteur

* Le numérique favorise le bouche-à-oreille

* Il faut établir un environnement propice pour développer ses services (notion

d’écosystème). En effet, avant de développer des outils numériques à tout va il faudrait avant

tout créer une plateforme de services commune avec un protocole commun afin de fédérer

tous ces outils. Pour l’instant, seul Apple propose cet environnement.

d) Penser les services en trois temps…

L’offre numérique doit être globale et intervenir AVANT, PENDANT et APRES la visite.

Ces trois espaces temps sont entremêlés.

Aujourd’hui une offre touristique de qualité est :

- une offre de court séjours (cf we. thématiques de Fnac voyages)

- une offre qui intègre les activités liées au voyage (visites, hébergements, transports)

- une offre dessaisonnalisée

En France, 80% des touristes viennent car ils sont attirés par la richesse culturelle de la

destination, mais au final seulement 10% visiteront un site culturel !

Le cycle d’un voyageur :

Le numérique doit intervenir dans les différentes phases de ce cycle. Ses principales fonctions

étant de :

- répondre aux attentes

- faciliter la préparation du voyage

- donner l’envie/le déclic

- aider au choix/hiérarchiser les offres

Rêver Comparer Rechercher

Planifier

Réserver Voyager Visiter Se remémorer

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e) Le numérique : une approche touristique innovante et personnalisée…

Les NTIC doivent aider le touriste à comprendre son environnement. Pour cela, la

géolocalisation est un atout formidable car le touriste et à la fois libre et sécurisé dans ses

déplacements. Pour aider le consommateur à comprendre son environnement, le numérique

doit enrichir le réel, c’est sur cette logique que s’est mis en place le principe de la « réalité

augmentée ».

Les NTIC permettent aussi de répondre aux attentes du marché en termes de conversation. En

effet, le visiteur est aujourd’hui très demandeur d’interaction et de participation. Par ailleurs,

le dialogue entre les différents visiteurs optimise les retombées économiques puisqu’il

favorise le bouche-à-oreille.

* Internet : une économie de l’attention proposant à la fois de l’expérience et du service.

Trois facteurs clés : transparence, recommandation (filtres) et réputation.

* Mobilité : notions de « m-tourisme », de « mobicuité » ou de « moi-augmenté ».

La mobilité répond à ces désires d’expérience, de services (géolocalisation), de réputation et

de recommandation (réseaux sociaux).

Pour conclure, Philippe Fabry revient sur les principales conditions pour réussir à développer

l’attractivité d’un territoire via les NTIC :

- toujours rester centré sur l’utilisateur (analyser ses attentes)

- offrir un contenu satisfaisant et innovant (un +)

- aider au choix

- être multilingue

- favoriser l’interaction

- travailler en réseau afin de définir un écosystème

- contribuer à l’expérience du visiteur

II – Internet, réseaux sociaux, mobilité : de nouvelles stratégies mises en œuvre dans les

institutions culturelles – Audrey Defretin

Pour les institutions culturelles, les sites Internet servent à diffuser des informations pratiques,

présenter les collections et offrir différents services. Le MOMA de New York est l’un des

premiers musées au monde à s’être doté d’un site Internet très complet pour promouvoir sa

collection.

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a) De l’audioguide au smarthphone…

Versailles a été l’un des premiers établissements culturels français à introduire du multimédia

dans ses audioguides en 2005. Aujourd’hui cette pratique tend à se développe. De plus en plus

de contenus d’audioguide sont disponibles directement depuis le site Internet du musée.

Pour ce faire, différents moyens de téléchargement sont possibles :

- Téléchargements directs /podcast

- Wi-Fi

- Bluetooth

- RFID

Une étude d’Yves Armel Martin en 2009 a démontré que 42% des musées possèdent un

audioguide en France et que seulement 7 ont mis en place une application iPhone avec un

contenu scientifique pertinent.

La visite d’un musée avec un mobile est beaucoup plus pratique car l’utilisateur peut tout

obtenir en un simple clic. Mais ces applications iPhone ne doivent pas être assimilées comme

un substitut de l’audioguide car ces deux outils sont complémentaires.

b) L’apport des réseaux sociaux…

Le Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse a été l’un des premiers à se constituer un réseau

social. Les réseaux sociaux permettent de désacraliser le musée et par conséquent d’attirer un

plus grand nombre de visiteurs.

Les réseaux sociaux permettent d’attirer de nouveaux publics, de faciliter le contact et offrent

la possibilité de les faire participer à la vie du musée. Les réseaux sociaux résolvent donc eux

aussi ce fameux conflit de l’intervention du numérique avant, pendant et après la visite.

Quel réseau choisir pour quelle fonction ?

- Facebook : Très largement popularisé. Permet de toucher une très grande partie de la

population. Il est préférable d’ouvrir une « page » dédiée au musée et non pas un

« profil ». La page n’a pas de limite de « fans » alors que les « amis » d’un profil sont

limités. Plus la « page » a de « fans », plus les occurrences sur Google augmentent ce

qui permet de faire du « buzz ». C’est le principe du « page ranking ».

- Twitter : Un outil de veille avant tout. Ce réseau permet de se tenir informé de ce que

font nos « amis » et donc nos concurrents…

- Flickr : Plus d’interaction avec le public car il leur est possible de poster des photos

personnelles sur la page du musée (ex : le MuCEM et la Tate Britain)

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c) Les limites de ces réseaux sociaux…

* TEMPS : Les réseaux sociaux sont donc de véritables outils de communication mais il faut

faire vivre son réseau pour que cela fonctionne. Les tendances évoluant très rapidement, si le

musée ne se connecte pas tous les jours afin d’actualiser son contenu, il est vite dépassé pas

les événements. Adopter une stratégie de communication via les réseaux sociaux nécessite

quasiment de créer un poste uniquement pour faire vivre sa page et dialoguer avec ses

« fans ». C’est une tâche à laquelle il faut consacrer du temps.

* COUT : L’idéal est de mettre en place une communication globale autour de tous les outils

numériques. Il est nécessaire de créer un lien vers son réseau social directement depuis son

site Internet afin que les internautes soient directement réorientés vers celui-ci. Mais tout cela

à un coût même si c’est très important pour que cela fonctionne.

* DERIVES : À trop vouloir favoriser l’interaction avec le visiteur il ne faut pas non plus

perdre de vue la légitimité du contenu. En effet, il faut impérativement maitriser les post des

internautes afin de respecter la vérité scientifique de la collection d’un musée.

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COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DU VENDREDI 09 AVRIL 2010

E-TOURISME : MIEUX GERER SON HOTEL AVEC INTERNET

ESPACE ECHANGEUR PME

Intervenant : Rodolphe Delaunay

Comment les NTIC peuvent-elles augmenter le nombre de réservation d’hôtels sur Internet ?

Internet offre aux internautes un surplus d’informations et a ouvert une vaste concurrence

dans tous les domaines d’activité. Il faut donc réussir à se démarquer face à tous nos

concurrents.

Pour ce qui est du tourisme et plus particulièrement de l’hôtellerie, de nombreux sites offrent

aux visiteurs la possibilité de commenter leur séjour et de juger un hôtel. Ces commentaires

sont souvent très appréciés des futurs visiteurs.

- Tripadvisor (le plus connu)

- Vinivi et Galiléo

- MonNuage

Il ne fait pas non plus négliger la promotion de son hôtel via Google ou les réseaux sociaux :

- Facebook

- Twitter

- Flickr

- Youtube…

Nous sommes à une époque où s’opère un immense changement en matière de promotion et

marketing et il serait dommage de ne pas réagir au plus vite.

I – Faire sa promotion sur Google :

Le moteur de rechercher Google offre de nombreuses possibilités en matière de promotion. Il

suffit de se créer un compte Gmail et nous avons accès à de nombreux outils de promotion

très compétents.

1) La promotion par liens sponsorisés :

Un lien sponsorisé est une publicité payante sur Google. Nous pouvons acheter une place

publicitaire sur les pages de résultats de recherche Google, selon un choix de « mots clés ».

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Plus le mot clé est fréquemment tapé par les internautes, plus le coût par clic (CPC) est élevé.

Mais plus le CPC est élevé plus le lien promotionnel est visible sur la page de résultats

Google.

La promotion par liens sponsorisés permet une pénétration plus importante du marché. Il est

par ailleurs important de figurer dans les premières pages si l’on veut que notre offre soit lue.

On estime en effet que :

- 100% des internautes lisent la 1ère

page des résultats

- 50% lisent à 2ème

page

- 30% lisent la 3ème

page

- moins de 20% lisent la 4ème

page

L’achat de mots clés est donc extrêmement utile pour les nouveaux hôtels qui ne sont pas

encore référencés auprès des clients car ce procédé permet une interface d’informations assez

riche. La fonction Google Analytic, toujours depuis le compte Gmail, permet de calculer la

rentabilité de notre publicité selon le CPC.

( ! ) Avant d’engager n’importe quelle forme de promotion, il faut être sûr de la fiabilité

de son propre site Internet. En effet, faire venir les internautes peut être à double tranchant

car, si le site présente des défauts, les visiteurs n’y achèteront pas et surtout laisseront des

commentaires négatifs. Comme nous l’avons vu précédemment, l’avis des internautes

influence énormément le premier achat. Il est donc vital de se faire une bonne publicité !

( ! ) Le CPC ne distingue pas l’achat du taux de rebond (c'est-à-dire le nombre

d’internautes qui cliquent sur le site mais qui n’y effectuent pas d’achat). C’est donc à

nous d’inclure cette donnée dans notre budget prévisionnel de communication.

2) Le Local Business Center :

Cette option, disponible depuis Google Maps permet d’acquérir une lisibilité gratuite sur les

cartes du moteur de recherche. Il est très important d’activer cette option car l’utilisation

Google Map est très fréquente sur les téléphones mobiles (géolocalisation) et notamment sur

les iPhone (1,9 millions mis en circulation en France). Le nombre de pages Internet consultées

depuis un téléphone mobile est en perpétuelle progression. Ainsi, en 2008 on estimait que

seulement 1% des pages Internet étaient consultées sur un mobile alors qu’aujourd’hui en

2010 on est passé à plus de 2%.

Lorsque l’on se référence sur la cartographie Google Map, notre hôtel apparaît sous la forme

d’un point rouge et le lien vers le site Internet est indiqué sur le côté de la page. Cependant,

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l’hôtel peut également faire apparaître son propre logos à la place du point rouge. Cette option

apporte encore plus de visibilité.

Les hôtels sont listés selon leur côte de popularité auprès des visiteurs (tous les avis sur l’hôtel

sont présents).

( ! ) Le nombre d’avis positifs permet de faire remonter la position de l’hôtel (plus de

visibilité). Il ne suffit donc pas simplement de faire parler de son établissement, il faut

proposer des questionnaires qualité afin que les réclamations soient prisent en compte et que

les internautes aient une bonne opinion de l’hôtel.

II – Faire sa promotion sur les réseaux sociaux :

1) Facebook…

Facebook offre une visibilité incroyable et permet de segmenter sa cible beaucoup plus

précisément que Google. Pour créer sa publicité, il suffit d’avoir un compte Facebook et de

cliquer sur l’option « créer une publicité ». Un module apparaît et il suffit de remplir les cases

de chaque catégorie :

- URL du site

- Accroche/Titre de l’annonce

- Description

- Images

Facebook représente près de 15 millions d’inscrits en France, il faut donc bien connaître sa

cible de clientèle. Facebook permet de segmenter les cibles selon leur âge, leur sexe, leur

métier, leurs centres d’intérêt… Le module offre également la possibilité de se créer son

propre calendrier de budget :

- Paiement par impression : selon le nombre de fois où la page publicitaire s’affiche sur

Facebook

- Paiement par clic : selon le nombre de fois où les internautes cliquent sur la publicité.

Le paiement par clic est beaucoup plus intéressant car il est véritablement rentable.

2) Et les autres !

Les réseaux sociaux en quelques chiffres c’est :

- 1 milliard d’utilisateurs et 20h de vidéos uploadées par minute sur Youtube.

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- 600 000 nouveaux membres par jour sur Facebook, 700 millions de photos et 4

millions de vidéos balancées chaque mois.

- 18 millions de nouveaux inscrits par an sur Twitter et 4 millions de « tweet »

(messages) par jour.

- 73 millions de visiteurs et 700 millions de photos par mois balancées sur FlickR.

- 900 000 billets rédigés chaque jour sur les blogs.

Ces chiffres démontrent l’importance non négligeable des réseaux sociaux dans la stratégie de

communication des entreprises et des établissements. Dans le secteur du Tourisme

notamment, il est fondamental de se faire référencer sur les sites de contenus audio/vidéo

(type Youtube ou FlickR).

Le site www.malloxcast.com permet de voir l’évolution en temps réel des téléchargements sur

les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux constituent différentes entités sociales reliées entre elles. Le site Internet

d’un hôtel doit être capable de vivre autour de ces différentes entités et de les fédérer.

Les réseaux sociaux permettent de donner la parole aux utilisateurs et comme nous l’avons vu

précédemment, les avis des visiteurs ont une influence décisive sur l’achat du primo-visiteur.

On estime que 57% des internautes recherchent l’avis d’autres utilisateurs avant de faire leur

achat sur Internet. A ce titre, les sites de particuliers à particuliers sont en hausse constante

depuis 2005 (+45%).

III – Community Manager ; un nouveau métier :

Les différents moyens de promotion via Internet sont des solutions très efficaces mais

prennent énormément de temps. Si l’hôtel choisit d’être présent sur un réseau social ou sur

plusieurs, il doit créer un poste afin que le réseau reste vivant.

On estime qu’il faut passer au minimum 2h par jour pour faire vivre son réseau. Il faut donc

prévoir cela dans son budget de communication.

Quelques préconisations :

- Actualiser sa page Facebook (ou autre) afin de la faire vivre

- Bien cibler ses actions car une action très chronophage

- Etre présent sans être trop intrusif

- Répondre aux avis des internautes (les remercier, se justifier, s’excuser)

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Un établissement qui répond directement à l’internaute est toujours mieux perçu. Par ailleurs,

les réponses aux questionnaires peuvent servir d’outil marketing !

Pour conclure, il est important de faire un point sur les tendances phare de notre époque :

- l’accès continu à l’information et la mobilité (iPhone)

- les visites virtuelles (réalité augmentée)

Il faut impérativement adapter son offre en incluant ces deux nouvelles attentes du marché.