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1 N°55 - Juillet 2014 SOMMAIRE Actualité Ecophyto 1 Actualité réglementaire 4 Actualité technique 5 Directrice de la publication : Marion ZALAY Rédaction : Bertrand HUGUET - Carole FOULON - Adrien JEAN Direction régionale et interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Ile-de-France / Service régional de l’alimentation 18, avenue Carnot 94234 CACHAN CEDEX tél : 01-41-24-18-00 fax : 01-41-24-18-32 mél : [email protected] Actualité Ecophyto Journée sur les pelouses sportives Le deuxième rendez-vous Ecophyto organi- sé par la Fredon a eu lieu le jeudi 26 juin au stade de Porchefontaine à Versailles et avait pour thème la gestion écologique des pe- louses sportives. Le service des sports de la ville de Ver- sailles Les agents techniques accompagnés de leur chef de service ont présenté les évolutions de la gestion des équipements sportifs du site de Porchefontaine depuis deux ans. La tendance est aujourd’hui très proche du zéro phyto sur les terrains de foot et de rugby du complexe avec zéro herbicide sélectif épan- du aujourd’hui et un très bon état général des pelouses. D’une façon générale, la prophy- laxie a pris la place des mesures curatives, notamment dans la prévention de l’apparition des maladies. Quelques exemples de mesures préventives efficaces : - hauteur de tonte plus élevée, - diminution de la vitesse de tonte, - apport en eau réduit et mieux piloté. Ces mesures permettent une diminution du risque maladie (fusariose et fil rouge). De réelles économies ont également été réali- sées. A titre d’exemple, l’enveloppe allouée aux seuls produits phytosanitaires était auparavant de 30 000 euros, alors qu’au- jourd’hui ce sont tous les travaux d’entretien (tonte, sablage, piquage, carottage et traite- ments phyto résiduels) qui sont réalisés avec le même montant. Initialement, certaines associations sportives n’ont pas accepté de façon évidente ces chan- gements de pratiques, notamment la hauteur de tonte plus élevée sur le terrain de foot. Grâce à une attitude forte et claire des élus quant à la volonté de réduire au maximum l’utilisation des produits phytosanitaires et à une importante communication, les agents du service des sports ont pu mener à bien cette « mini révolution ». Aujourd’hui, associations sportives et services des sports travaillent en bonne entente et compréhension mutuelle des exigences de chacun (sportives ou envi- ronnementales) Le golf du parc départemental du haras de Jardy Le responsable de l’entretien accompagné du directeur du golf ont fait un retour d’ex- périence sur les pratiques mises en œuvre depuis 2010. Propriété du Département des Hauts-de-Seine, le parc est exploité par voie de délégation de service public, pour la partie golf et tennis, par la SNC golf et tennis du haras de Jardy. La partie golf de 11 hectares vient d’être la- bellisée écodurable par Ecocert à la suite notamment de la suppression totale des pes- ticides et des engrais azotés minéraux et d’ une meilleure gestion de l’arrosage (unique- ment les green). Grâce à ces changements de pratique, la pression maladie est plus faible aujourd’hui (moins d’eau et d’azote). En revanche, il s’opère également une diversifi- cation de la flore ainsi qu’un éclaircissement de la couleur (plus d’herbicide ni d’azote mi- néral). Malgré ces modifications visuelles, les

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N°55 - Juillet 2014

SOMMAIRE

Actualité Ecophyto 1

Actualité réglementaire 4

Actualité technique 5

Directrice de la publication : Marion ZALAY Rédaction : Bertrand HUGUET - Carole FOULON - Adrien JEANDirection régionale et interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Ile-de-France / Service régional de l’alimentation 18, avenue Carnot 94234 CACHAN CEDEXtél : 01-41-24-18-00 fax : 01-41-24-18-32 mél : [email protected]

Actualité Ecophyto

Journée sur les pelouses sportivesLe deuxième rendez-vous Ecophyto organi-sé par la Fredon a eu lieu le jeudi 26 juin au stade de Porchefontaine à Versailles et avait pour thème la gestion écologique des pe-louses sportives.

Le service des sports de la ville de Ver-sailles Les agents techniques accompagnés de leur chef de service ont présenté les évolutions de la gestion des équipements sportifs du site de Porchefontaine depuis deux ans. La tendance est aujourd’hui très proche du zéro phyto sur les terrains de foot et de rugby du complexe avec zéro herbicide sélectif épan-du aujourd’hui et un très bon état général des pelouses. D’une façon générale, la prophy-laxie a pris la place des mesures curatives, notamment dans la prévention de l’apparition des maladies.

Quelques exemples de mesures préventives efficaces : - hauteur de tonte plus élevée, - diminution de la vitesse de tonte,- apport en eau réduit et mieux piloté.Ces mesures permettent une diminution du risque maladie (fusariose et fil rouge). De réelles économies ont également été réali-sées. A titre d’exemple, l’enveloppe allouée aux seuls produits phytosanitaires était auparavant de 30 000 euros, alors qu’au-

jourd’hui ce sont tous les travaux d’entretien (tonte, sablage, piquage, carottage et traite-ments phyto résiduels) qui sont réalisés avec le même montant.

Initialement, certaines associations sportives n’ont pas accepté de façon évidente ces chan-gements de pratiques, notamment la hauteur de tonte plus élevée sur le terrain de foot. Grâce à une attitude forte et claire des élus quant à la volonté de réduire au maximum l’utilisation des produits phytosanitaires et à une importante communication, les agents du service des sports ont pu mener à bien cette « mini révolution ». Aujourd’hui, associations sportives et services des sports travaillent en bonne entente et compréhension mutuelle des exigences de chacun (sportives ou envi-ronnementales)

Le golf du parc départemental du haras de JardyLe responsable de l’entretien accompagné du directeur du golf ont fait un retour d’ex-périence sur les pratiques mises en œuvre depuis 2010. Propriété du Département des Hauts-de-Seine, le parc est exploité par voie de délégation de service public, pour la partie golf et tennis, par la SNC golf et tennis du haras de Jardy.

La partie golf de 11 hectares vient d’être la-bellisée écodurable par Ecocert à la suite notamment de la suppression totale des pes-ticides et des engrais azotés minéraux et d’ une meilleure gestion de l’arrosage (unique-ment les green). Grâce à ces changements de pratique, la pression maladie est plus faible aujourd’hui (moins d’eau et d’azote). En revanche, il s’opère également une diversifi-cation de la flore ainsi qu’un éclaircissement de la couleur (plus d’herbicide ni d’azote mi-néral). Malgré ces modifications visuelles, les

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retours des utilisateurs sont toujours très bons avec un coût global d’entretien plus bas qu’en 2010.

Pratiques agricolesUne réunion du groupe régional «pratiques agricoles» a eu lieu le 24 juin 2014 à Cachan. Lors de cette réunion ont été présentés: - l’avancement des travaux des groupes de fermes DE-PHY de la région, trois ans après leur mise en place (pré-sentation par les ingénieurs réseaux des chambre d’agri-culture),- la mise en œuvre des plans d’action sur les aires d’ali-mentation de captage (présentation par la DRIEE),- la démarche d’aide à la construction de programmes territorialisés d’action agricoles baptisée «Co-Click’Eau» (présentation par l’INRA),- une synthèse sur l’évolution d’usage des produits phy-tosanitaires et les évolutions de pratiques agricoles en Île-de-France (présentation par la DRIAAF-SRAL, voir pa-ragraphe suivant pour une partie).

L’ensemble des exposés est disponible sur le lien :http://driaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/Groupe-pra-tiques-agricoles-24-juin

Au niveau national, le ministère en charge de l’agricultu-re a publié depuis mi-2013 trois dossiers Agreste sur les résultats de l’enquête pratiques culturales en grandes cultures en 2011. Le troisième a été publié en juillet 2014. Il présente les principaux résultats de cette enquête sur les rotations des cultures, la couverture des sols en hiver, les interventions mécanisées, la fertilisation, la protection des cultures et l’irrigation.

Les précédentes enquêtes sur les enquêtes relatives aux pratiques culturales en grandes cultures ont été réalisées en 1986, 1994, 2001 et 2006. La prochaine, centrée sur les pratiques de protection phytosanitaire, sera réalisée fin 2014-début 2015.Le lien :http://agreste.agriculture.gouv.fr/publications/dossiers/ar-ticle/enquete-pratiques-culturales-2011-10339

Evolution IFT blé et colzaLors du groupe régional pratiques agricoles, le service régional de l’alimentation de la DRIAAF a présenté l’évo-lution des IFT blé et colza sur de longues périodes sur un échantillon d’exploitations de son ancien réseau de surveillance sanitaire. Cela permet de mesurer le poids des différents postes d’interventions et leurs évolutions annuelles.

Cas du bléL’échantillon comprend 18 exploitations (8 en Seine-et-Marne, 5 en Essonne, 2 pour les Yvelines et 3 dans le Val-d’Oise).

Le premier graphique présente l’évolution de l’IFT glo-bal (point rouge) et la variabilité mini-maxi à l’intérieur du groupe (trait bleu).

L’IFT moyen reste assez stable autour de 5 avec une baisse un peu plus marquée en 2011. Quelle que soit

l’année (hormis 2011), on a une très une forte variabilité de pratiques entre agriculteurs avec des écarts de 1 à 3.

Si l’on regarde l’évolution poste par poste, on note :- un IFT herbicide qui reste stable entre 1,7 et 2- un IFT fongicide qui est très variable, en corrélation avec la pression maladies de l’année (2007-2008-2012 élevée, 2010-11 faible), comme on l’avait aussi remarqué dans la lettre précédente sur le lien IFT / sensibilité variétale,- l’IFT régulateur est plutôt stable, fonction de la sensibilité variétale à la verse et de la climatologie de l’année,

- enfin l’IFT insecticide est logiquement assez faible, que ce soit pour l’automne ou le printemps, les infestations de ravageurs sont rarement généralisées.Si l’on compare les exploitations à plus forts IFT moyens sur la période à celles avec les plus faibles, on voit que la différence se fait essentiellement sur les postes insecticide et fongicide.

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Cas du colzaL’échantillon comprend 14 exploitations (4 en Seine-et-Marne, 7 en Essonne, 2 pour les Yvelines et 1 dans le Val-d’Oise) sur 10 campagnes.

L’IFT moyen est stable entre 5 et 6 (juste une hausse en 2012) avec toujours la même variabilité importante entre agriculteurs.

Poste par poste, on constate :- un IFT herbicide qui reste stable entre 1,5 et 1,75- un IFT régulateur stable à un faible niveau,- un IFT fongicide globalement stable autour de 1, sauf en 2008 (crainte d’attaques tardives de sclérotinia comme en 2007), et 2012 (printemps très humide),- un IFT insecticide qui tend à l’augmentation pour les applications à l’automne (liés peut être aux problèmes de maîtrise des pucerons avec les soucis de résistance aux insecticides), et très fortement variable pour les trai-tements de printemps selon la pression des 3 principaux ravageurs.

Si l’on compare les plus forts IFT moyens pluriannuels et les plus faibles, on voit que la différence se fait essentiel-lement sur les postes insecticide automne et printemps. Pour le colza, il n’y a pas de résistances variétales à la principale maladie (le sclérotinia), ni d’outils d’aide à la dé-cision fiables, qui permettraient de moduler plus le poste fongicide, comme pour le blé.

IFT herbicides et pratiques agronomiquesEn matière de désherbage et d’agronomie, on note la même tendance en blé comme en colza : les situations en non labour et avec uniquement des cultures d’automne dans la rotation nécessitent un recours aux herbicides un peu plus fort que celles en labour avec des cultures de printemps dans la rotation (avec un effet un peu plus im-portant pour le travail du sol).

Enfin pour le blé, on note l’effet important de la date de semis sur le recours aux herbicides, lié à un salissement plus précoce et plus important.

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Actualité réglementaireRépulsifs gibier (rappel)Le règlement CE 1107/2009 définit les produits phytopharmaceutiques comme « les préparations conte-nant une ou plusieurs substances actives .../... destinées à protéger les végétaux ou produits végétaux contre tous les organismes nuisibles ou à prévenir leur action .../...». Ainsi, un produit destiné à la protection des plantes contre les dégâts des sangliers ou d’autres ani-maux est un produit phytopharmaceutique, qu’il soit utilisé en enrobage des semences, en application sur les plantes ou positionné sur un support de quelque nature que ce soit, dans ou autour de la culture, à moins que ce produit ne constitue qu’une simple barrière physique.

Les répulsifs gibier utilisés en enrobage de semences sont donc considérés comme des produits phytophar-maceutiques et ils doivent disposer d’une autorisation de mise sur le marché. De même, les engrais normés, dès lors qu’ils contiennent une substance active répulsive ou qu’ils sont commercialisés avec des allégations phytosa-nitaires, doivent répondre aussi à cette réglementation et disposer d’une autorisation de mise sur le marché. Un pro-duit mixte fertilisant et phytopharmaceutique doit en ef-fet répondre aux exigences des deux réglementations, la norme en matière fertilisante n’exonérant en aucun cas des obligations dans le domaine phytopharmaceutique.Le fait que la substance active contenue dans ces produits soit une denrée alimentaire (mélange d’épices en par-ticulier) ne dispense pas de l’obligation d’obtention d’une autorisation de mise sur le marché. Cela permet simplement que la substance active puisse être approu-vée en tant que substance de base au niveau européen, par le biais d’une procédure «allégée» par rapport à la procédure classique d’approbation des substances ac-tives. Les substances de base doivent donc être approu-vées formellement pour pouvoir bénéficier de cette recon-naissance et pour cela, il faut qu’un dossier de demande soit déposé auprès de la Commission européenne.Il est à noter qu’aucun répulsif gibier n’est approuvé à ce titre pour l’instant.

Eaux usées et irrigationUn arrêté du 25 juin 2014 (JO du 04/07/2014) modifie le précédent arrêté du 2 août 2010 relatif à l’utilisation d’eaux issues du traitement d’épuration des eaux résiduaires ur-baines pour l’irrigation ou d’arrosage de cultures ou d’es-paces verts.

Sur la base de l’expertise de l’ANSES, cet arrêté fixe les prescriptions techniques, s’appliquant aux maîtres d’ouvrage et aux exploitants des stations de traitement des eaux usées et des systèmes d’irrigation. Il apporte de nouvelles dispositions, notamment : – pour les systèmes d’irrigation ou d’arrosage par aspersion : il supprime le dossier de demande d’ex-périmentation, fixe des prescriptions techniques particu-lières et complète les informations à renseigner dans le programme d’irrigation, – il précise des prescriptions techniques relatives à la conception et à la gestion du réseau de distribution, au

stockage des eaux usées traitées ainsi qu’à l’entretien du matériel d’irrigation ou d’arrosage, – il modifie, dans le cadre du programme de surveillance de la qualité des eaux usées traitées, la fréquence de suivi périodique de vérification du niveau de qualité sanitaire des eaux usées traitées, – il mentionne une règle spécifique, relative aux niveaux de qualité sanitaires des eaux usées traitées, pour les sta-tions de traitement des eaux usées montrant un faible ni-veau de charge des eaux brutes.

L’arrêté est consultable sur le site www.légifrance.fr

Agrément des entreprisesLes nouveaux référentiels concernant la certification des entreprises pour le conseil indépendant, la prestation de services, la distribution des produits à des utilisateurs professionnels et aux non professionnels, ainsi que ce-lui concernant l’organisation générale, modifiés par les arrêtés du 30 juin 2014 (JO du 11/07/14), ainsi que les nouveaux guides de lecture sont en ligne sur le site de la DRIAAF - rubrique Ecophyto

Avis aux exportateurs de grumes devant être traitées par un produit phytopharmaceutique à la demande du pays tiers de destination.

Certains pays tiers acheteurs de bois non écorcé exigent l’application d’un traitement insecticide des grumes avant leur expédition. Ces traitements sont effectués dans la quasi totalité des cas par pulvérisation d’un des produits phytopharmaceutiques autorisés pour l’usage « Forêt/trai-tement bois abattus/insectes xylophages et sous corticaux». Ils sont mis en oeuvre en lisière de la parcelle d’exploi-tation ou sur des places de regroupement.

Dans un contexte où ces pratiques se développent de ma-nière significative sur le territoire national, le présent avis aux exportateurs de grumes s’inscrit dans les deux objec-tifs suivants : - conforter la certification officielle à l’exportation apportée par les services du ministère en charge de l’agriculture ,- maintenir un haut niveau de sécurité pour la santé hu-maine et l’environnement.

Il est ainsi demandé aux opérateurs souhaitant obtenir un certificat phytosanitaire pour l’exportation de grumes né-cessitant un traitement phytosanitaire pour répondre auxexigences du pays tiers, de respecter au préalable les règles suivantes :- ils adressent au moins 5 jours avant la date prévue du traitement leur demande à la DRAAF (direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) de la région sur le territoire de laquelle le traitement phytopharmaceu-tique est mis en œuvre.- cette demande est accompagnée de l’indication du jour, de l’heure et de l’endroit exact, le cas échéant défini par ses coordonnées GPS, de la mise en œuvre du traitement afin que les services de contrôle soient en mesure d’effec-tuer des inspections sur place.- les opérateurs transmettent à la DRAAF l’attestation de traitement rédigée par la personne qui l’a réalisé et qui

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y mentionne précisément ses coordonnées (identité et adresse), le mode de traitement (par pulvérisation), le pro-duit utilisé, la substance active et la concentration ainsi que la date et le lieu exacts du traitement.

Ces conditions s’appliquent sans préjudice des obligations éventuelles de l’opérateur vis-à-vis du propriétaire ou du gestionnaire du fonds sur lequel le traitement est effectué, notamment lorsqu’il s’agit de forêts publiques gérées parl’Office national des forêts.

Il est par ailleurs rappelé que tout applicateur de produit phytopharmaceutique agissant dans le cadre d’une pres-tation de service doit disposer d’un agrément conformé-ment à l’article L. 254-1 du code rural et de la pêche ma-ritime.

Actualité techniqueParasites de la pomme et exportLa France est le 3ème producteur de fruits frais en Europe, après l’Italie et l’Espagne, et un important exportateur : 43% de la production est exportée (source France Agrimer 2014) dont 85% sur le continent européen. La pomme est le principal fruit concerné (2/3 de nos exportations).

Pour les exports hors Union Euro-péenne, les exigences sanitaires sont variables selon les pays des-tinataires (pays asiatiques, Israël, continent américain...). Pour nos principaux clients, plus d’une qua-rantaine d’organismes nuisibles sont concernés. Voici la liste de ceux les plus fréquemment objet d’exigences :

- le feu bactérien, sachant toutefois que le risque de transmission par le fruit est modéré,

- Bactrocera spp, mouches des fruits non présentes sur le territoire,

- la tordeuse orientale du pêcher et le carpocapse, ravageurs courants, avec une différenciation entre les chenilles nécessitant une loupe binoculaire (présence d’un peigne anal chez la tordeuse mais pas chez le carpocapse),

- la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capita-ta), pour laquelle le pommier, le poirier et le prunier sont des hôtes secondaires (hôtes principaux = Citrus et pê-cher). Cette mouche présente dans le sud de la France est également régulièrement piégée dans la région. Le traite-ment au froid en transit donne de bons résultats.

- la cochenille du pou de San José qui, outre les pom-miers, poiriers, pruniers peut passer aussi sur noyer, kiwi et mûres. Le foyer détecté en 2011 dans la région a été

éradiqué en un an.

On a également les différentes tordeuses (Capua, Ar-chips..), l’anthonome (fréquent en production biologique).

Pou de San josé (photo DRIAAF-SRAL)

Ceratitis capitata

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Pour consultez les anciennes lettres :http://draf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/Actualites-phyto-Ile-de-France