Déplacement de M. Alain JUPPÉ, Ministre d’État,

Ministre de la Défense et des Anciens Combattants,

À Toulon

18 février 2011

Contacts presse : Cabinet du ministre de la Défense Service de communication de la Marine nationale 01 42 19 82 19 01 42 92 14 43

Sommaire :

- Le programme de la visite du ministre d’Etat - La Base de Défense de Toulon - La base navale de Toulon, 1er site industriel du Var - La préfecture maritime de la Méditerranée - La biographie du vice-amiral d’escadre Yann Tainguy, préfet maritime de la

Méditerranée, commandant la zone maritime Méditerranée, commandant l'arrondissement maritime Méditerranée

- La frégate anti-sous-marine Dupleix - Le bâtiment de projection et de commandement Mistral - La mission Jeanne d’Arc - Le Landing CATamaran

- Les sous-marins nucléaires d’attaque - Le centre d’instruction navale de Saint-Mandrier - Le Plan Egalité des Chances au sein de la Marine nationale - La base d’aéronautique navale d’Hyères

Programme de la visite du ministre d’Etat

10h10 Appontage sur le Dupleix et visite de la frégate en action dynamique

11h30 Posé sur Mistral Démonstration amphibie et visite du bâtiment

12h20 Rencontre avec les élèves de l’Ecole d’Application des Officiers de Marine

12h50 Déjeuner avec l’équipage et les officiers-élèves

13h35 Point de presse

14h Débarquement par embarcation amphibie

14h20 Arrivée CIN Saint Mandrier Rencontre avec des élèves et des Cadets de la Défense

15h15 Présentation du port militaire de Toulon par voie nautique (L-CAT) :

16h Visite de l’escadrille des sous marins nucléaires d’attaque et de l’Améthyste

17h30 - 18h Visite de la base d’aéronautique navale d’Hyères

La base de Défense de Toulon

La Base de Défense (BdD) de Toulon est l’une des 60 BdD françaises (51 BdD en métropole, 9 dans les DOM – COM ou à l’étranger). Elle est commandée par le contre-amiral Denis Béraud.

La BdD de Toulon, qui s’étend de Six Fours à Cuers, est la plus importante avec 24 000 personnes soutenues. Avec celle de Draguignan, elles représentent plus de 30 000 personnes de la Défense, ce qui fait du Var le premier département militaire de France. Si la BdD de Toulon semble majoritairement «bleu marine », un tiers des 24 000 personnes n’appartient pas à la Marine et est constitué par les effectifs d’autres armées ou directions et services. On peut citer de façon non exhaustive le 54ème régiment d’artillerie d’Hyères, le 519ème

groupement de transit maritime qui déménagera de la Rochelle vers Toulon à l’été 2011, l’atelier industriel de l’aéronautique de Cuers, l’hôpital militaire de Sainte Anne, l’école du personnel paramédical des

armées, l’établissement de DGA - techniques navales, au Mourillon, et de la DGA – Essais de missiles au Levant, le détachement de la Direction du renseignement Militaire de Giens, les pyrotechnies de Toulon et de Tourris qui appartiennent dorénavant au nouveau service interarmées des munitions (SIMU) sans compter toutes les directions et services interarmées et ministériels implantés dans la région toulonnaise. Mutualisation La mutualisation consiste en un regroupement des différentes catégories de personnels précédemment dispersés dans les unités et qui y effectuent ces tâches de soutien au sein d’un Groupement de Soutien de Base de Défense (GSBDD). Le GSBdD de Toulon représentera à terme 1700 personnes. Il est dirigé par le commissaire général Jean-Marc Lefranc. Le principe général de la mise en place des BdD repose sur la mutualisation des personnels et des ressources financières concourant à l’administration et au soutien commun, à l’exclusion de ce qui est spécifique à chaque armée, comme le maintien en condition des matériels et la préparation opérationnelle. La mutualisation des achats et des petits contrats passés jusque là par chacune des unités et formations est porteuse d’importantes économies d’échelle. Cependant, ces regroupements ne conduisent pas à écarter les petites entreprises qui constituent le tissu industriel et commercial local. A titre indicatif, le volume financier pour la BdD de Toulon porte sur presque 100 millions d’euros.

Perspectives Tout est mis en œuvre pour que la BDD trouve son rythme normal de fonctionnement au cours de l’année 2011, avec quelques aspects qui ne trouveront leur pleine efficacité qu’en 2012. En effet, la mutualisation en organisation doit s’accompagner, par exemple, d’un regroupement physique des personnes participant à une même fonction. Pour obtenir cela, des adaptations d’infrastructures sont nécessaires. A titre d’initiative locale, un guide des prestations de la BdD à l’usage des unités soutenues a été mis en place pour que chacun sache à qui s’adresser pour obtenir une prestation de transport, d’achat, d’alimentation ou d’entretien.

La base navale de Toulon, 1 er site industriel du Var

Quelques chiffres 1er port militaire de la Méditerranée 1er site industriel du Var 1er employeur du Var 1er port de projection 70% de la flotte française 24 000 personnes travaillent chaque jour au sein de la Base navale 2500 entreprises sous contrat 270 ha, soit deux fois la superficie des chantiers de l’Atlantique Plus de 2000 mouvements par an de bâtiments militaires français et étrangers en escale

Depuis 1599, la base navale de Toulon s’est développée jusqu’à regrouper aujourd’hui 70% de la flotte française . Le commandant de la base navale est également chargé de la coordination des activités civiles et militaires dans la rade de Toulon. Depuis le 1er janvier 2011, la base navale fait partie de la 1ère Base de Défense de France.

Premier site industriel du Var et véritable poumon économique de la région, la base navale crée une activité socio-économique durable autour de l’industrie navale. Environ 15 000 marins sont affectés en son sein, sans compter les personnels du privé qui concourent à l'entretien des bâtiments, des personnels et des infrastructures, faisant de ce port militaire le premier site industriel du Var. Premier employeur du Var également, avec plus de 24 000 personnels civils et militaires (un habitant sur quatre de l’agglomération Toulon Provence Méditerranée dépend de la Défense), la marine fait également vivre de nombreuses entreprises grâce aux contrats passés notamment avec le service de soutien de la flotte. Enfin, avec en son sein des entreprises comme

DCNS ou la NAVFCO, installées à demeure, la base navale de Toulon est au cœur du pôle de compétitivité mer. Ainsi, avec une superficie de seulement 7% de Toulon, la marine injecte chaque année plus d’un milliard d’euros dans l’économie.

1er Port de projection des forces françaises : c’est à partir de Toulon que les forces de l’armée de Terre peuvent être déployées sur les théâtres d’opérations extérieures. Ce fut le cas, par exemple, avec le BPC Mistral, les TCD Siroco et Foudre dans le cadre de l’opération Baliste menée pour le rapatriement des ressortissants français et étrangers qui souhaitaient quitter le Liban au cours de l’été 2006. C’est également depuis la base navale de Toulon que les navires de la marine marchande affrétés par les armées sont projetés vers les théâtres d’opérations avec vivres et matériels.

Acteur premier de la protection de l’environnement marin avec notamment la prévention et la lutte contre les pollutions, la Marine nationale s’inscrit dans une démarche de développement durable. Cette démarche se traduit par une participation active au « contrat de baie », à la certification ISO 14001 du dépôt d’hydrocarbures du Lazaret ou encore de la cuisine centrale. La base navale abrite d’ailleurs deux laboratoires qui font référence au sein des milieux civils et militaires : le laboratoire d’analyse, de surveillance et d’expertise de la marine (LASEM) et le service de surveillance radiologique (SSR)

effectuent une surveillance constante de l’environnement atmosphérique, terrestre et marin dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres autour de Toulon.

Une ville dans la ville : la base navale dispose de capacités de logement, de restauration, de structures sportives, d’un centre médical, d’équipes de protection (gendarmes maritimes, fusiliers marins), de sécurité (marins pompiers), de moyens portuaires (pilotage, remorquage, lamanage), de moyens de transports nautiques et terrestres, d’engins spéciaux, de service de surveillance radiologique (SSR) et de l'environnement (laboratoire de chimie), de maintenance d'administration des personnels et matériels, d’un secteur anti-pollution capable d’intervenir sur tout le littoral

méditerranéen sur ordre du préfet maritime.

La préfecture maritime de la Méditerranée

Le préfet maritime de la Méditerranée est le représentant de l'État français en mer Méditerranée. Cette fonction est confiée par décret à un amiral. Depuis octobre 2007, le préfet maritime de la Méditerranée est le vice-amiral d’escadre Yann Tainguy. Il assume par ailleurs la fonction de commandant de l’arrondissement maritime Méditerranée, responsabilité territoriale de la marine et de commandant la zone maritime Méditerranée (CECMED). L’amiral est investi d'une double autorité qui s'étend de Gibraltar à la mer Noire.

Le préfet maritime : Autorité administrative civile en Méditerranée, il est le représentant direct du Premier ministre et de chacun des membres du gouvernement. Il veille à l'exécution des lois, des règlements et des décisions gouvernementales. Investi d’un pouvoir de police générale, il a autorité dans tous les domaines où s’exerce l'action de l'État en mer (AEM) : pour sauver les personnes, protéger l'environnement, intervenir contre les trafics illicites et pour maintenir l'ordre public. Il coordonne l’action des administrations et la mise en œuvre de leurs moyens (affaires maritimes, douanes, gendarmerie maritime, Marine nationale…) mais également ceux de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM). Commandant de la zone Méditerranée : Sous l’autorité du chef d'état-major des armées (CEMA), CECMED, en tant que commandant de zone maritime, est chargé du contrôle opérationnel des forces déployées en Méditerranée. En Méditerranée, CECMED dispose du relais des attachés de défense et navals. Commandant la marine en Méditerranée : Sous l'autorité du chef d'état-major de la Marine (CEMM), CECMED est également commandant de l'arrondissement maritime Méditerranée où l’on trouve notamment la base navale de Toulon, ainsi que les commandements de la Marine (COMAR) à Marseille et à Ajaccio. Site internet de la Préfecture maritime de la Méditerranée : www.premar-mediterranee.gouv.fr

La biographie du vice amiral d’escadre Yann Tainguy , Préfet maritime de la Méditerranée, commandant la zone maritime Méditerranée, commandant l'arrondissement maritime Méditerranée,

Né le 24 août 1955, Yann Tainguy entre à l’Ecole navale en 1974. Sa carrière active débute par une affectation de trois ans comme coordonnateur tactique d’équipage d’Atlantic, dans l’aviation de patrouille maritime, puis il rejoint les forces navales de surface où il effectue la plus grande partie de sa carrière opérationnelle en tant que spécialiste de la détection aérienne, des équipements de guerre électronique et des opérations. Il sert quatre ans à bord du porte-avions Foch et participe à de nombreuses opérations aéronavales. Il est également aide de camp du président de la République de 1991 à 1994. Il commande à trois reprises : - en 1988/89 le patrouilleur La Boudeuse déployé en océan Indien ; - puis une frégate de surveillance, le Prairial, dans le Pacifique en 1995/96, et participe à la surveillance des sites d’expérimentation nucléaire lors de la dernière campagne de tirs ; - enfin la frégate antiaérienne Jean Bart de 2000 à 2002, avec laquelle il a participé aux premières missions du porte-avions Charles de Gaulle, notamment aux opérations nationale Héraclès et internationale Enduring Freedom au large des côtes pakistanaises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international. En septembre 2003, il est désigné comme adjoint « marine » du chef du cabinet militaire du Premier ministre. Nommé contre–amiral le 1er janvier 2005, il prend alors la fonction de secrétaire général adjoint de la mer, ce secrétariat général étant chargé, sous la tutelle directe du Premier ministre, de la coordination interministérielle des affaires ayant trait à la mer. Le 1er janvier 2007, il prend les fonctions d’Attaché de défense, chef de la mission militaire près l’Ambassade de France à Londres et est promu vice amiral le 1er octobre. Le 28 mars 2009, il est nommé aux fonctions de comm andant de la zone maritime Méditerranée, commandant de la région maritime Médi terranée, commandant de l'arrondissement maritime Méditerranée, préfet mari time de la Méditerranée et promu vice-amiral d'escadre. Yann Tainguy est diplômé de l’école de guerre navale française (92), de son homologue australienne le « Royal Australian Naval Staff College » (91) et du centre des hautes études militaires (2003). Il a également été auditeur de la 55ème session nationale de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (2003). Yann Tainguy est célibataire. Il est officier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre national du mérite et officier de l’ordre du mérite maritime.

La frégate anti-sous-marine Dupleix MISSIONS • Assurer la défense anti-sous-marine d’une force navale constituée • Contribuer à la sûreté de théâtre et de la force océanique stratégique • En qualité de bâtiment de combat de premier rang, opérer seul dans les zones de crises et dans tous les domaines de luttes, compte tenu de la qualité et du nombre de ses senseurs, de ses systèmes de commandement et de télécommunications ainsi que la variété de ses systèmes d’armes. CARACTERISTIQUES Caractéristiques techniques : Longueur : 139 mètres Largeur : 14 mètres Vitesse max : 30 nœuds Emport : 2 hélicoptères ASM Lynx 2 embarcations de drome opérationnelles Déplacement moyen : 4700 tonnes Propulsion : 2 moteurs diesels ou 2 turbines à gaz Rayon d’action à 15 nœuds : supérieur à 10 000 nautiques Equipage: 231 marins (21 officiers – 120 officiers mariniers – 90 quartiers-maîtres et matelots)

Principaux senseurs Principaux systèmes d’armes 2 radars de veille 4 missiles anti-navire Exocet MM38 1 système de guerre électronique passive 1 système de défense antiaérien Crotale 1 système de contre mesures électroniques 1 système de défense antiaérien courte portée Sadral 1 sonar actif de coque 1 canon de 100mm et 2 canons de 30mm 1sonar actif remorqué 10 torpilles lourdes embarquées 1 sonar passif remorqué 7 torpilles aéroportées MU90 HISTORIQUE : Deuxième bâtiment de la série des sept frégates anti-sous-marines du type Georges Leygues, le Dupleix a été mis sur cale à Lorient en 1975 et admis au service actif en 1981. Il a bénéficié en trente années de service actif de plusieurs refontes et il est aujourd’hui équipé à la fois d’un sonar passif permettant l’écoute très basse fréquence et d’un renforcement de ses capacités d’autodéfense face aux menaces asymétriques.

OPERATIONS : Depuis 1981, le Dupleix a participé à de nombreuses opérations de maintien ou de restauration de la paix dans des régions de crise, notamment au large du Liban, en mer Adriatique et dans l’océan Indien. Il s’y est, par ailleurs, illustré lors des opérations d’assistance aux populations, en réponse au tsunami du 26 décembre 2004.

En avril 2010, le Dupleix assure le commandement tactique d’une opération de lutte contre le narcotrafic en Méditerranée occidentale permettant l’interpellation de trafiquants et la prise de stupéfiants. En décembre 2010, le Dupleix est de retour d’une mission de quatre mois dans l’océan Indien, dans le cadre de la contribution française aux opérations:

- Enduring Freedom, en coalition multinationale, pour la lutte contre le terrorisme ; - Atalanta, sous l’égide de l’Union Européenne, pour la lutte contre la piraterie maritime. Le Dupleix revient ce jour de l’exercice majeur Proud Manta conduit au large de la Sicile pour entraîner la composante maritime de la force de réaction rapide de l’OTAN (NRF) à lutter contre la menace sous-marine.

Le bâtiment de projection et de commandement Mistral QUATRE GRANDES FONCTIONS - Bâtiment de commandement : peut accueillir un état-major embarqué, militaire ou civil, national ou interalliés de niveau opérationnel ou tactique, dans des conditions similaires à un poste de commandement situé à terre. - Porte-hélicoptères : permet le transport et la mise en œuvre de 16 hélicoptères de combat. - Bâtiment de projection amphibie : peut accueillir jusqu’à 4 chalands de transport de matériel dans son radier et transporter un demi-régiment de l’armée de Terre, pour un embarquement longue durée. - Bâtiment hôpital : zone hôpital de 750m² comptant 69 lits et 2 blocs opératoires, extensible en hôpital de campagne de rôle 3 équivalent à la capacité hospitalière d’une ville de 30 000 habitants. CARACTERISTIQUES Caractéristiques techniques : Longueur : 199 m Largeur : 32 m Vitesse max : 19 noeuds Déplacement moyen : 21,600 tonnes Rayon d’action à 15 noeuds : 11,000 nautiques Propulsion : PODs électriques Equipage : 177 marins (20 officiers – 129 officiers mariniers – 28 quartiers-maîtres et matelots) 450 à 650 fantassins Emport : 110 véhicules de combat

16 hélicoptères Tigre ou NH90 Systèmes de défense : 2 affûts de missiles AA SIMBAD – 2 canons de 20mm – 4 mitrailleuses 12,7 HISTORIQUE : 9 juillet 2002 : Début du chantier à Brest 30 juillet 2004 : Assemblage des parties avant et arrière à St Nazaire 21 mars 2005 : Première sortie en mer 19 juillet 2006 : Participation à l’opération « Baliste » Décembre 2006 : Admission au service actif OPERATIONS : Participation à l’opération Baliste au Liban en Juillet 2006 :

A l’été 2006, intégré à la Task Force 470, le BPC Mistral prend part à l’opération Baliste. Il contribue à l’acheminement de fret humanitaire vers le Liban et au déploiement de renforts de la FINUL. Il procède également à l’évacuation et à la prise en charge à grande échelle de ressortissants depuis Beyrouth. Plus de 14 000 personnes ont été évacuées du Liban. Deux tiers de ces évacuations ont été assurées par des moyens militaires. Les moyens militaires français ont transporté au Liban près de 700 palettes de fret de ravitaillement au profit de la FINUL et plus de 1 600 tonnes de fret humanitaire. Ils ont également assuré depuis le début de la crise le soutien et l'approvisionnement des soldats de la FINUL.

Mission Jeanne d’Arc : Du 20 février au 15 juillet prochain, le BPC Mistral assurera la campagne de formation des officiers-élèves de la Marine nationale. Anciennement attribuée au porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, cette mission est aujourd’hui confiée alternativement aux deux BPC (trois avec l’arrivée du Dixmude). Parallèlement à sa mission de formation, le BPC Mistral mènera également, durant cinq mois en océan Indien et Asie du Sud Est, une mission opérationnelle à plusieurs facettes : manœuvres militaires amphibies et aéromobiles bilatéraux, lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden, soutien à l’export.

La mission Jeanne d’Arc 2011

1- Un groupe amphibie en mission de formation

Conduite par le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et de la frégate anti-sous-marine (FASM) Georges Leygues, la mission Jeanne d’Arc sera déployée dans un contexte interarmées et interalliés de février à juillet 2011, en océan Indien. Cette mission de formation constitue le premier déploiement de longue durée ainsi que le premier contact avec le contexte opérationnel pour les officiers-élèves de l’Ecole navale et de l’Ecole des officiers du commissariat de la Marine.

2- Le BPC : un bâtiment adapté aux défis d’aujourd’ hui

Les bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral assurent quatre grandes fonctions (amphibie, porte-hélicoptères, hôpital, plateforme de commandement) et font partie des bâtiments les plus modernes de la Marine nationale. Les officiers-élèves seront intégrés à l’activité du groupe amphibie pendant toute durée de leur formation embarquée :

� Manœuvre amphibie avec un groupement tactique embarqué (GTE) pendant la première partie du déploiement ;

� Soutien associé aux opérations en cours dans la zone de déploiement (« EU NAVFOR Atalanta » et « Enduring Freedom »).

3- Le Mistral et le Georges Leygues ne sont pas que des bâtiments-écoles

Les installations polyvalentes du BPC sont adaptées à l’accueil d’un « module école » en zone état-major. Cela permet d’activer une 5ème fonction « instruction » qui s’appuie sur les quatre autres. Les 135 officiers-élèves retrouveront sur la frégate anti sous-marine Georges Leygues un environnement différent de celui du BPC, caractéristique des frégates de la Marine. A tout moment, le Mistral et le Georges Leygues seront en mesure, suivant les besoins opérationnels, de rebasculer sur une mission opérationnelle.

4- Mission Jeanne d’Arc : Rupture et continuité

Modalités de la formation : Les officiers en formation sont pleinement associés à l’activité opérationnelle du BPC et de la FASM pendant le déploiement, en particulier le soutien associé aux opérations Atalanta et opération Enduring Freedom et les actions de coopérations bilatérales avec les pays riverains de la zone de déploiement. Cette nouvelle formule de formation, avec les BPC, offre la possibilité aux officiers-élèves de découvrir, dès leurs études, l’interarmées et l’amphibie qui sont des enjeux stratégiques majeurs de notre environnement actuel. Continuité de l’esprit Jeanne d’Arc : Sur le fond il s’agit toujours de mettre les futurs officiers en situation et de les faire naviguer plusieurs mois en équipage, loin de leurs attaches, au plus près des opérations conduites par nos armées.

Stage d’application à la mer des officiers-élèves e n déploiement à bord du BPC Mistral et de la FASM Georges Leygues

Le Landing CATamaran (L-CAT) MISSIONS Démonstrateur d’embarcation de débarquement à haute vitesse de type catamaran conçu par les Constructions navales et industrielles de la Méditerranée (CNIM) sur fonds propres. Commandé à huit exemplaires (dont quatre ferme dans le cadre du plan de relance) par la Marine nationale, sous l’appellation Engin de Débarquement Amphibie Rapide (EDAR). Mission principale : batellerie « au-delà de l’horizon » pour BPC (20 à 30 Nq). Missions secondaires - ensemble du spectre d’emploi des forces avancées : • ouverture de chenal d’assaut ; • soutien d’opérations spéciales ; • opération TARPON (récupération de personnel et matériel parachuté en mer) ; • intervention de type génie sous-marin par plongeurs ; • plateforme dédiée à la mise en œuvre de drones. CARACTERISTIQUES L'engin de débarquement amphibie rapide se compose de deux coques et d'une plateforme de chargement centrale de 23 mètres de long sur 6,9 mètres de large. Quatre vérins hydrauliques permettent à cette plateforme de type Ro-Ro (chargeant et déchargeant sa cargaison par l'avant ou l'arrière) de monter (en transit) ou descendre (en débarquement). Caractéristiques principales : • Longueur HT : 30 m • Largeur HT : 12,60 m • Tirant d’eau : 2,35 m (en charge mode catamaran), 0, 95 m (en charge mode chaland) • Chargement : 130 tonnes, soit 2 chars de combat Leclerc, 4 chars de combat légers ou 6

véhicules de transport de troupes VAB (soit deux fois et demi la charge des chalands de transport de matériel actuels)

• Vitesse : 18 nœuds à pleine charge, 25 nœuds à vide (soit deux à trois fois la vitesse de la batellerie actuelle)

Les sous-marins nucléaires d’attaque La France dispose de 6 sous-marins nucléaires d’attaque basés à Toulon,: AMETHYSTE – CASABIANCA – EMERAUDE – PERLE – RUBIS – SAPHIR. CARACTERISTIQUES

- déplacement : 2670 T en plongée, 2385 T en surface - dimensions : L 73,6 m – diamètre de coque 7,6 m - propulsion :

• une chaufferie nucléaire fournissant la vapeur à deux turboalternateurs • un moteur électrique principal entraînant la ligne d’arbre unique • un groupe diesel générateur permettant d’assurer une propulsion de secours

- vitesse maximale : 25 nd en plongée - immersion maximale supérieure à 300 m - effectif : 75 personnes - armement : 4 tubes lance torpilles qui peuvent lancer des tropilles F17 mod 2 ou des missiles

SM 39 (EXOCET) à changement de milieu. MISSIONS Bâtiment de combat de premier rang, le SNA est un instrument de puissance. La maîtrise des espaces sous-marins, apanage des grandes marines, est un des éléments qui confère à la France un statut de puissance maritime. Les SNA participent à toutes les fonctions stratégiques : dissuasion, connaissance et anticipation, prévention, intervention et protection. Totalement autonome pendant une longue période grâce à son réacteur nucléaire, le SNA peut être déployé loin et rapidement, dans des zones de crise, ostensiblement ou en toute discrétion. Il renseigne et se tient prêt à agir seul ou en coopération avec un groupe aéronaval ou amphibie. Ses armes lui permettent de détruire navires et sous-marins et d’interdire l’accès d’une vaste zone à toute force maritime adverse. Il peut mettre en œuvre des forces spéciales. Conçus pour naviguer plus de 200 jours par an, le SNA est armé par deux équipages de 75 hommes, qui alternent les périodes à la mer, périodes de travail au port base, entraînement et permissions. ENTRETIEN L’entretien des six SNA, régi par un contrat quinquennal unique, est assuré à Toulon par DCNS sous la maîtrise d’ouvrage du Service de Soutien de la Flotte. Le rythme d’entretien majeur est de 100 mois, cadencé par des périodes d’indisponibilité de 5 semaines tous les 4 mois et ponctué de deux grands entretiens intermédiaires de 6 mois. Le Plan Local d’Entretien comprend des périodes d’immobilisation de SNA avant arrêt technique majeur (gel budgétaire) qui concourent aux mesures d’économie appelés par la loi de programmation militaire 2009-2014.

Le Centre d’instruction naval de Saint-Mandrier Le centre d’instruction naval (CIN) de Saint-Mandrier s’étend sur 110 hectares et deux sites :

- l’un au nord berceau de générations de mécaniciens depuis 1936, auxquels se sont ajoutés les électriciens en 1991 et les marins pompiers en 2002.

- l’autre au sud qui forme les marins dans les spécialités des armes, des équipements (radar, guerre électronique, sonar, transmissions et informatique) et des opérations.

L’enseignement : Le CIN forme les marins, officiers et non officiers des forces de surface et sous-marines à la conduite des opérations aéromaritimes, à la maintenance et la mise en œuvre des équipements embarqués. Il est également un centre d’incorporation majeur puisqu’il accueille environ 1000 jeunes engagés par an pour leurs premiers pas dans la marine. Ces derniers y acquièrent les rudiments de leur futur métier de marin. Le CIN organise des stages au profit d’élèves de l’enseignement secondaire professionnel, candidats potentiels à un engagement dans la marine. Le CIN est chargé de la formation au management et à l’exercice de l’autorité des officiers mariniers ; pôle d’expertise pédagogique pour la Marine nationale ; pôle d’expertise pour la réalisation de produits multimédia au profit de l’ensemble des écoles de la marine. Les moyens humains : 650 personnes participent directement aux différentes missions d’enseignement : encadrement des élèves, face à face pédagogique, formation des formateurs, développement d’outils de formation multimédia… La formation dans la marine est avant tout une formation professionnelle. Elle est délivrée par des spécialistes du domaine enseigné, ayant une expérience récente. Pour la partie générale, la formation est délivrée par des professionnels reconnus pour leur maîtrise de la discipline enseignée (professeurs détachés de l’éducation nationale et jeunes officiers sous contrat recrutés pour des compétences qui ne sont pas spécifiques à la marine). - les groupements d’instruction rassemblent les instructeurs militaires et enseignants dans 6 grands domaines de spécialité de la marine : lutte au dessus de la surface), lutte sous-marine, systèmes d’information et de communication, mécanique, électrotechnique et sécurité. Les enseignements génériques (français, anglais, mathématiques, physique…) ainsi que ceux liés au management et au commandement composent un dernier groupement spécifique (enseignement général et commun). - les directions de cours, rassemblant les personnes chargées de l’encadrement des élèves. Ce personnel suit la vie scolaire d’environ 8000 élèves par an. Les spécialités enseignées : Détecteur, détecteur anti sous-marin, réseaux et télécommunications, électronicien d’armes, mécanicien naval, électrotechnicien, marin pompier, mécanicien d’armes. Les différents cursus de formation : - Personnel non officier :

- formation initiale élémentaire (FIE) - formation élémentaire au métier (FEM) - brevet d’aptitude technique (BAT) - complément de formation officiers mariniers (CFOM) - formation initiale des officiers mariniers (FIOM) - brevet supérieur (BS) - cours supérieur (CSUP)

- Personnel officier : - cadres de direction : ESCAN (Ecole des Systèmes de Combat et Armes Navales) - cadres de conduite : Ecoles de spécialités de premier niveau

Le plan Egalité des Chances au sein de la Marine na tionale

Depuis toujours, l’escalier social est une réalité dans la Marine nationale : quel que soit son niveau d’entrée dans la marine, tout marin peut devenir officier supérieur s’il en a les capacités et s’il s’en donne les moyens. Les parcours professionnels sont fondés sur la responsabilisation (dès le premier emploi) et sur la promotion au mérite, aux compétences et au potentiel.

La marine participe activement au plan ministériel « Egalité des chances » (PEC) depuis son lancement, en 2008. Objectif : Développer les valeurs de citoyenneté, mieux faire connaître la communauté de défense et rendre plus accessibles les métiers de la défense à tous les jeunes. Fondé sur des valeurs d’éducation et de promotion autour de huit actions concrètes. Actions prioritaires pour la Marine nationale :

- Tutorat : 38 officiers-élèves de l’école navale encadrent 85 jeunes issus de 5 lycées en Bretagne.

- Ouverture du Lycée Naval à des jeunes en difficulté sociale : création en 2008 d’un nouveau

groupe d’ayant droit (GIII) qui accueille désormais 26 élèves boursiers. La classe de préparation à l’enseignement supérieur de remise à niveau scientifique (CPES) accueille 18 élèves boursiers.

- Mise en valeur des périodes militaires d’initiation et de perfectionnement : 1484 stagiaires en

PMM et 209 PMS sont répartis sur 61 centres. Montée en puissance de cette action avec une nouvelle PMS à Toulon (septembre 2010) et l’ouverture envisagée de nouveaux centres en 2011.

- Stages : renforcement de l’information sur les stages offerts et budgétisation de 80 000€

permettant de financer 200 mois de stage gratifiés.

- Cadets de la défense : deux centres (Centre d’Instruction Naval Saint-Mandrier et Base Navale Fort-de-France) accueillent 60 cadets. Légère montée en puissance en 2011 (limite = financement en bourrage sous enveloppe).

- Partenariats : volonté de monter en puissance ces partenariats : « Permis, Sport, Emploi »,

« Ville-Vie-Vacances », « Chaloupe la Résolue », « Classe de Défense Globale » et « Rugby Spirit 93 ».

La base d’aéronautique navale d’Hyères BASE D’APPUI AUX OPERATIONS AEROMARITIMES EN MEDITE RRANEE Depuis 1925 sur le site du Palyvestre, soit 270 hectares . 30 aéronefs soutenus y compris en outre-mer et en mer. 1 200 marins (dont 230 civils) + 300 gérés hors du site. 2 aérodromes : Hyères et Cuers. 60 000 mouvements aériens par an (civils et militaires). 577 000 passagers / an (21ème aéroport de France). 287 personnes secourues en 2010 par les hélicoptères de la BAN d’Hyères.

Trois flottilles : - Détachement 34 F 2 Lynx embarqués sur 3 frégates à Toulon. Missions :

• la lutte anti sous-marine. • La lutte antinavires. • Contre-terrorisme maritime.

- 35F : 2 types d’hélicoptères : Dauphin (Service public et PEDRO) et Alouette III Missions :

• Soutien. • Sauvetage en mer et service public.

o 5 sites de service public : Hyères – Le Touquet – Cherbourg – Lanvéoc – La Rochelle.

o Alerte H24, 365 J/an, 1h de jour, 2h de nuit. o Toutes missions de service public. o 411 missions de secours maritimes effectués en 2010. o 244 personnes sauvées en 2010.

- 36F : Flottille équipée de Panther. Missions :

• Mission principale : sûreté d’une force navale contre une menace au-dessus de la surface.

• Lutte contre l’immigration illégale. • Lutte contre le narcotrafic : 2010 � 10,5 tonnes de drogue récupérés et 399

trafiquants arrêtés. • Surveillance navigation. • Police des pêches. • Lutte contre la piraterie.

o Libération du Ponant, Tanit et Carré d’As IV. o Interception de présumés pirates (51 lors du commandement français de

l’opération EU NAVFOR Atalanta, entre août et décembre 2010). Centre d’expérimentation pratique et de réception ( CEPA/10s )

Créé en 1910. Expérimentations militaires des matériels de l'aéronautique navale. Conçoit et réalise du matériel à vocation aéronautique. Instruction des premiers personnels. Essais pour homologation des plates-formes d'appontages et des installations aviation. Vols de mise au point et de réception sur tous types d’aéronefs de l’aéronautique navale dans des détachements sur d’autres bases sauf détachement Caïman Marine à Hyères. Ecole du personnel de pont d’envol (EPPE). Mission : former le personnel de pont d’envol des aéronefs et des bâtiments porteurs d’hélicoptères (BPH). Centre d’expertise hélicoptères : DOCTRINES + RETEX . Mission : en charge des doctrines et des retours d’expérience dans le domaine des hélicoptères. Antenne du SIAé et du GSBdD. Des unités volantes extérieures à la marine.