Département d sante communautairé e Hôpital Charle LeMoyns e · 2012. 12. 10. · divers N.C.A....
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o
Département de santé communautaire Hôpital Charles LeMoyne
L'industrie chimique sur le territoire du D.S.C. Charles LeMoyne
M u t 1 9 8 3 WA 4145.S .153 H675 1983
Equipe de
Santé du tnavail
SANTÉCOM
i t VI:• OOCyWi'Sl
i OùrfflhHm fyklt »àftMUNMftAjtt /i
TABLE DES MATIERES
Table des matières i
Réalisation du document 1 1
Liste des tableaux de compilation iii
Liste des tableaux 1 V
INTRODUCTION 1
Chapitre I : Caractéristiques générales des entreprises
et des travailleurs(euses) 4
Chapitre II : Structures de prévention 20
Chapitre III : Structures de surveillance de la santé 26
Chapitre IV : Agents agresseurs identifiés 34
CONCLUSION ; 40
ANNEXE : Carte territoriale du D.S.C. de l'Hôpital Charles LeMoyne 43
/ii
REALISATION DU DOCUMENT
Ce document a été réalisé par l'équipe de Santé du travail du
Département de santé communautaire de l'Hôpital Charles LeMoyne.
La recherche visant la réalisation de ce document a été coor-
donnée par Réjean Harvey. Le travail de dactylographie a été effec-
tué par Lise Vincent. Pierre Lainesse, Benoit Lavallée, Eddy Pellerin
et Michel Tremblay ont réalisé les visites industrielles et la collecte
des données. Benoit Lavallée a assuré la compilation des données et
l'exécution des tableaux. La rédaction du texte final a été effectuée
par Benoit Lavallée et Réjean Harvey.
/iii
LISTE DES TABLEAUX DE COMPILATION
TABLEAU 19.1 : Compilation des données des codes 3720 - 3740
TABLEAU 19.2 : Compilation des données du code 3750
TABLEAU 19.3 : Compilation des données du code 3760
TABLEAU 19.4 : Compilation des données des codes 3770 - 3781
TABLEAU 19.5 : Compilation des données du code 3782
TABLEAU 19.6 : Compilation des données du code 3783
TABLEAU 19.7 : Compilation des données du code 3799
Ces tableaux ne sont pas annexés au présent document, mais
ils sont conservés au DSC et pourraient être consultés sur
demande.
/iv
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 : Répartition des établissements et des travailleurs(euses) selon la taille de l'établissement, en nombre et en pour-centage ' 5
TABLEAU 2 : Répartition des établissements selon les codes d'activités et les zones de C.L.S.C., en nombre et en pourcentage 7
TABLEAU 3 : Répartition des travailleurs(euses) selon les codes d'activités et les zones de C.L.S.C., en nombre et en pourcentage 8
TABLEAU 4 : Répartition des établissements et des travailleurs(euses) selon la zone de C.L.S.C., én nombre et en pourcentage 10
TABLEAU 5 : Répartition des hommes et des femmes selon les types d'emplois, en nombre et en pourcentage 12
TABLEAU 6 : Répartition des types d'emplois selon le sexe, en nombre et en pourcentage 13
TABLEAU 7 : Organisation du travail dans les établisse-ments de l'industrie, chimique, selon la taille de l'établissement 15
TABLEAU 8 : Répartition des établissements et des tra-vailleurs (euses) , selon l'affiliation et la taille de l'établissement 17
Liste des tableaux (suite)
TABLEÂU 9 : Répartition des établissements selon les avantages sociaux dont peuvent béné-ficier les travailleurs(euses), et la taille de l'établissement 19
TABLEAU 10 : Structures de prévention recencées au cours des visites préliminaires du secteur de l'industrie chimique, selon la taille de l'établissement 23
TABLEAU 11 : Equipements de protection personnelle disponibles dans les établissements du secteur de l'industrie chimique, selon la taille de l'établissement 25
TABLEAU 12 : Répartition des établissements offrant sur place la disponibilité des ressources humaines dans le secteur de l'industrie chimique, selon la taille de l'établissement et le type de ressources 30
TABLEAU 13 : Nombre d'établissements offrant la disponibilité de ressources matérielles dans le secteur de l'industrie chimique, selon la taille de l'éta-blissement 33
TABLEAU 14 : Distribution des travailleurs(euses) de pro-duction exposés(es) et des industries avec présence des agresseurs, selon le type d'agents agresseurs 36
TABLEAU 15 : Distribution du personnel de production exposé à certains agents agresseurs, selon les codes d'activités, en nombre et en pourcentage 37
/ I
INTRODUCTION
Le présent document a été élaboré à partir des données colligées
lors des visites industrielles des établissements de l'industrie chimi-
que. Il se veut un rapport descriptif de la situation existant dans les
industries chimiques du territoire du D.S.C. de l'Hôpital Charles LeMoyne.
La classification des Activités Economiques du Bureau de la Statisti-7
que du Québec (1) décrit de* l'industrie chimique comme étant le 19e groupe
des industries manufacturières (division 5): Le groupe se divise lui-même
en 10 sous-groupes qui sont les suivants:
code 3720
code 3730
code 3740
code 3750
code 3760
code 3781
code 3782
code 3783
code 3799
Fabricants d'engrais composés
Fabricants de matieres plastiques et des résinés
Fabricants de produits pharmaceutiques et de médicaments
Fabricants de peintures et vernis
Fabricants de savon et de produits de nettoyage
Fabricants de pigments et de colorants secs
Fabricants de produits chimiques (inorganiques) industriels N.C.A.
Fabricants de produits chimiques (organiques) industriels N.C.A.
Fabricants de produits chimiques divers N.C.A.
(1) GOUVERNEMENT DU QUEBEC: Classification des Activités Economiques du Québec Bureau de la statistique du Québec, Division de la normalisation, Edition 1978
/2
Il esjL̂ à noter qu'il n'y a aucun établissement du code 3730 (matières
plastiques et résines synthétiques) sur le territoire du D . S . C . de 1'Hô-
pital Charles LeMoyne.
Dans la première partie, la répartition des industries par zones indus-
trielles sera également étudiée. Le territoire du DSC compte 7 zones in-
dustrielles. Ces zones correspondent aux territoires des Centres Locaux
de Services Communautaires. Il est^à noter cependant qu'il n'y a que 6
CLSC, puisque la zone de St-Bruno n'en compte pas. Ces 7 zones sont les
suivantes:
Zone 1 : . CLSC des Seigneuries Verchères, Varennes, St-Amable, Ste-Julie, Calixa-Lavallée, Boucherville
Zone 2 : CLSC Longueuil-est la partie de Longueuil sise à 1 du Chemin Chambly (y compris le c5té est du Chemin Chambly)
'est
Zone 3 : CLSC Longueuil-ouest la partie de Longueuil sise à 1 du Chemin Chambly (y compris le ouest du Chemin Chambly)
'ouest coté
Zone 4 : CLSC Samuel de Champlain St-Lambert, Greenfield Park, Ville Lemoyne, Brossard
Zone 5 : CLSC Kateri LaPrairie, Candiac, Delson, Ste-rine, St-Philippe
-Cathe
Zone 6 : CLSC St-Hubert St-Hubert
Zone 7 : District de St-Bruno St-Bruno- sans CLSC
/3
Dans les prochains chapitres, les principales caractéristiques des
entreprises et des travailleurs(euses) de l'industrie chimique sont dé-
crites, de meme que les agents agresseurs identifiés au cours des visites
industrielles.
/ 4 \
CHAPITRE I : Caractéristiques générales des entreprises et des
travailleurs(euses)
Sur le territoire du D.S.C. de l'Hôpital Charles LeMoyné se retrou-
vent 35 établissements du secteur de l'industrie chimique. Ces entrepri-
ses regroupent 2 020 travailleurs(euses). La répartition des entreprises
selon leur taille, indique qu'une majorité d'entre elles (60%) compte
plus de 20 travailleurs (voir tableau 1). S l'intérieur de ces entrepri-
ses, se retrouve presque la totalité des travailleurs(euses) du secteur,
soit 94.1% d'entre eux(elles). Il est à noter également que, le tiers des
entreprises de plus de 20 travailleurs(euses) sont des grosses entreprises
regroupant plus de 100 travailleurs(euses). Ces établissements ont un nom-
bre d'employés(es) variant entre 100 et 270. . Par ailleurs, le secteur de
la petite entreprise quoique comptant 40% des établissements, ne compte que
5.9% des travailleurs(euses). La catégorie où se retrouve le moins d'en-
treprises, est celle variant entre 50 et 100 employés(es) (4 industries).
Il ressort donc que dans le secteur de l'industrie chimique, plus du tiers
des établissements compte plus de 51 travailleurs(euses) et que 20% des
industries ont plus de 100 employés(es) et regroupent donc presque les 2/3
de la main d'oeuvre.
/ 5
TABLEAU 1 : Répartition des établissements et des travailleurs(euses) selon la taille de l'établissement, en nombre et en pourcentage
Taille de XT J^s^l1 établis-Nombre \sement et pourcen^sl
tage 1 à 20 21 à 50 51 à 100 101 et + 21 et + TOTAL
Etablissements
Nombre 14 10 4 7 21 35
Etablissements
Pourcentage 40 28.6 11.4 20 60 100
Travailleurs(euses)
Nombre 118 368 247 1 287 1 902 2 020
Travailleurs(euses)
Pourcentage 5.9 18.2 12.2 63.7 94.1 100
/ 6
Par ailleurs, à la lecture du tableau 2, il ressort que la concen-
tration la plus importante d'industries selon les codes d'activités,
se situe chez les fabricants de produi^^Jjjgy.ques (inorganiques) in-
dustriels (code 3782). En effet, 25.7% des établissements du secteur se re-
trouvent dans cette classe, et plus particulièrement concentrés sur le
territoire du CLSC des Seigneuries (20% du total). Le second code d'ac-
tivités le plus important où se retrouvent 17% des entreprises est le
code 3760, soit la fabricants de savon et de produits de nettoyage. En
troisième lieu viennent ex-aequo les fabricants de produits pharmaceuti-
ques et de médicaments (code 3740) et les fabricants de produits chimiques
divers N.C.A. (code 3799) comptant chacun 14.3% des entreprises. Dans -ce
dernier cas, il faut aussi remarquer que le territoire du CLSC des Seigneu-
ries contient une très grande part de ces établissements (code 3740: 3 sur
5 et code 3799: 5 sur 5). Le reste des entreprises se distribue à peu
près également dans le reste des codes d'activités, variant entre 1 et 3
établissements, selon les codes. Les travailleurs(euses) se répartissent
sensiblement de la même façon que les entreprises (Tableau 3) à la
différence qu'il existe une concentration supérieure d'employés(es) dans
les usines de fabrication de produits chimiques inorganiques industriels
(code 3782), soit 38% du personnel. Enfin, il est à souligner que deux
des codes d'activités, soit le .3720 (fabricants d'engrais composés), et le
3781 (fabricants de pigments et de colorants secs), ne comptent respective-
ment qu'un seul établissement et également très peu dè travailleurs(euses),
soit 0.9% dans un cas et 0.1% dans l'autre cas.
n
TABLEAU 2: Répartition des établissements selon les codes d'activités et les zones de C.L.S.C., en nombre et en pourcentage
Zones k
Codes .Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Zone 5 Zone 6 Zone 7 TOTAL
3720 - - - - 1
2.9
— — 1 2.9
3730 - - - - - — —
3740 3 8.6
- 1 2.9
- 1 2.9
, — _
5 14.4
3750 — 1
2.9 —
• .
1 2.9 - -
2 5.8
3760 2
5.7 2
5.7
— 2 5.7 -
6 17.1
3770 1 2.9
- - - 1 2.9
1 2.9
- 3 8.7
3781 - —
— 1 2.9
—
_ 1
2.9
3782 7
20.0 -
_ - • 1
2.9 1
2.9 9
25.8
3783 2 5.7
- - - 1 2.9
- - 3 8.6
3799 5 14.3
- - - - • - — 5 14.3
TOTAL 20
57.2
'3
8.6
1
2.9
1
2.9
8
23.1
2
5.8
35
100.5
(14.3)
( 5.7)
C 8.6)
(25.7)
(57.1) (*) Zone 1 - Des Seigneuries
2 - Longueuil-Est 3 - Longueuil-Ouest 4 - Samuel de Champlain 5 - Kateri 6 - St-Hubert 7 - District (1) de St-Bruno
(22.8) (5.7)
/ 8
TABLEAU 3 : Répartition des travailleurs(euses) selon les codes d'acti-vités et les zones de C.L.S.C., en nombre et en pourcentage
\ CO
\ Zones
Codes
Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Zone 5 Zone 6 Zone 7 TOTAL
3720 - - - - 19
0.9 - „
- • 19 0.9
373U —
_ —
_ —
- - -
3740 141
7.0 _ 38
1.9 124
6.1 -
_ 303
15.0
3750 — 206
10.2 — — 4
0.2 — 210
10.4
3760 42
2.1 12
0.6 —
— 54 2.7
— 108 5.4
3770 45
2.2 —
_ — 64
3.2 103
5.1 — 212
10.5
3781 - - 2
0.1 -
_ - 2
0.1
3782 699
34.6 — — — 28
1.4 52
2.6 — 779
38.6
3783 211
10.4 _ — - 8
0.4 -
— 219 10.8
3799 168
8.3 —
—
" . _ _ 168
. 8.3
TOTAL 1306
64.6
218
10.8
38
1.9
2
0.1
301
14.9
155
7.7
2020
100
(*) Zone 1 - Des Seigneuries 2 - Longueuil-Est 3 - Longueuil-Ouest j 4 - Samuel de Champlain \ 5 - Kateri / 6 - St-Hubert 7 - District (1) de St-Bruno
/9
Au chapitre de la répartition par territoire de C.L.S.C. qui fut
abordé quelque peu précédemment, il ressort qu'il y a une nette concen-
tration de l'industrie chimique sur le territoire du CLSC des Seigneu-
ries. En effet ce dernier compte à lui seul 57.1% des établissements
regroupant 64.6% des travailleurs(euses). Vient ensuite le territoire
du CLSC Kateri où se trouve 22.8% des entreprises et 14.9% des travail-
leurs (euses) . Les autres territoires C.L.S.C. ne comptent respectivement
que moins de 10% des établissements et, 10% et moins des employés(es).
Enfin, il est à noter que les territoires des C.L.S.C. Longueuil-ouest et
Samuel dé Champlain sont- assez marginaux puisqu'il ne s'y retrouve qu'une
seule industrie par territoire, ainsi que 38 travailleurs(euses) dans le
premier cas, alors que le second n'en compte que 2. (Tableaux 2, 3, 4).
En ce qui a trait à la répartition selon les types d'emplois, il est à
remarquer que les travailleuses se divisent entre les emplois de bureau et
de production dans des proportions relativement près l'une de l'autre. En
effet, il y a 54% des femmes qui se retrouvent dans lés emplois de bureau,
aiors qu'il y en a 43% qui sont affectées à la production. Il n'y a donc
qu'une différence de 11% entre les deux. Cependant il est notable que cette
différence joue en faveur du travail de bureau. Quant aux travailleurs de
ce secteur, ils se retrouvent davantage au niveau des emplois de production
(64%), que des emplois de bureau où il n'y a que 28% de la main-d'oeuvre
masculine. Enfin, il se trouve une petite proportion de femmes (3%) et
/10
TABLEAU 4 : Repartition des établissements et des travailleurs(euses) selon la zone de C.L.S.C., en nombre et en pourcentage
Zones (*)
Nombre et pourcenta^&s^
Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Zone 5 Zone 6 Zone 6 TOTAL
Etablissements Nombre 20 3 1 1 8 2 - 35
Etablissements
Pourcentage 57.1 8.6 2.9 2.9 22.8 5.7 - 100
Travailleurs(euses)
Nombre 1 306 218 38 2 301 155 • - 2 020
Travailleurs(euses)
Pourcentage 64.6 10.8 1.9 0.1 14.9 7.7 - 100
1 - Des Seigneuries 2 - Longueuil-Est 3 - Longueuil-Ouest 4 - Samuel de Champlain 5 - Kateri 6 - St-Hubert 7 - St-Bruno
/ I l
d'hommes (8%) qui sont affectés à d'autres types d'emploi, tels que le
laboratoire et le transport principalement (Tableau 5).
En ce qui a trait à la répartition des emplois selon le sexe, il est
à constater que dans tous les genres d'emplois, il y a plus d'hommes que
de femmes. A la production, il se trouve 5 travailleurs pour une travail-
leuse; dans la catégorie "Autres types d'emplois" il y a 8" hommes pour une
femme. Finalement dans le secteur des emplois de bureau, bien qu'il y ait
plus de femmes que dans les autres secteurs, le rapport homme-femme est
quand même de 1.5 à 1, soit 37% de travailleuses et 53% de travailleurs.
Il ressort donc que les hommes sont largement majoritaires chez les employés
(es) du secteur chimique, soit dans l'ordre.de 77% ou de 3.35 hommes pour
1 femme. (Tableau 6).
ORGANISATION DU TRAVAIL
Au chapitre de l'organisation du travail, le tableau 7 résume les
structures diverses d'organisation de la semaine de travail telles que
rencontrées dans les industries. Le nombre de quarts de travail par
jour est d'un seul dans la majorité des établissements (24/35) et touche
753 travailleurs(euses), soit 37%. Cependant, il est à remarquer que
même si seulement 7 entreprises sur 35 ont 3 quarts de travail, elles re-
groupent 926 travailleurs(euses) soit 46% du total, compte tenu du fait
que ces établissements se retrouvent principalement dans la catégorie de
plus de 100 travailleurs(euses).
/ 1 2
TABLEAU 5 : Répartition des hommes et des femmes selon les types d'emplois, en nombre et en pourcentage
—Jypes d'emplois Bureau Production Autres TOTAL
Sexe
Nombre 256 203 15 474 en 4) 0> u.
Pourcentage 54 43 3 100
Nombre 427 994 125 1 546 en
•S Pourcentage 28 64 8 100
Nombre 683 ' 1 197 140 2 020
< H H
Pourcentage 34 59 7 100
TABLEAU 6 : Repartition des types d'emplois selon le sexe, en nombre et en pourcentage
\ Sexe Types d'emplois ^ ^ ^ ^ ^
Femmes Hommes TOTAL
Nombre 256 427 683 3 cd u CÛ
Pourcentage 37 53 100
Nombre 203 994 1 197 c
•H •P O T3 O U Om Pourcentage 17 83 100
Nombre 15 125 140 «/)
•p <
Pourcentage 11 89 100
Nombre 474 1 546 2 020
< Ê-o 1- Pourcentage 23 77 100
/14
En ce qui a trait au nombre d'heures par quart de travail, il ressort
du tableau 7 que les travailleurs(euses) de 1'industrie chimique travail-
lent en majorité, soit entre 8 et 9 heures par jour pour 42% d'entre eux
(elles) ou 10 heures et plus pour 35% d'entre eux(elles). Dans ce cas il
est à constater que dans la petite entreprise, les employés(es) se retrou-
vent majoritairement dans des établissements où il y a entre 8 et 9 heures
de travail par jour, alors que dans la plus grande entreprise, il y a une
tendance à ce que la journée de travail soit une journée de 12 heures.
Cependant, compte tenu du petit nombre d'entreprises (7) dans cette catégorie
d'établissement, il est impossible de vérifier si cette tendance est réelle
ou fortuite.
La durée de la semaine de travail est entre 36 et 40 heures (principa-
lement de 40 heures) pour une grande majorité de travailleurs(euses) soit
en fait pour 65.8% du total. Le reste des travailleurs(euses) (34.1%)
oeuvrent généralement entre 41 et 45 heures par semaine.
La majorité des travailleurs(euses) disposent de moins de 60 minutes
pour leurs repas. En fait, 82% des employés(es) du secteur ont une période
de repas variant entre 30 et 45 minutes. Les autres travailleurs(euses)
bénéficient de 60 minutes ou plus pour manger.
Enfin, il est à signaler que dans 9 établissements de l'industrie chi-
mique, se retrouvent 439 travailleurs(euses) (soit 22%) qui doivent effec-
tuer des horaires rotatifs de travail.
/ 1 5
TABLEAU 7: Organisation du travail dans les établissements de l'industrie chimique, selon la taille de l'établissement
" \ ^ T a i l l e de l'éta-. jT"^-^blissement Organisation ^ ^ ^ ^
du travail ^^^^ 1 à 20 21 à 50 51 à 100 101 et
Total des établisse-ments
Nombre de travailleurs (euses)
Nombre de quarts
1 12 7 3 2 24 753
2 1 1 1 1 4 341
3 1 2 - 4 7 926
Nombre d'heures/quart
< 8 0 1 0 1 2 170
2? 8 à <9 12 6 3 2 23 839
> 9 à<10 0 . 2 1 1 4 303
10 et + 2 1 0 3 6 708
Nombre d'heures/semaine
36 à 40 11 9 3 4 .27 1 330
41 à 45 2 1 1 3 7 688
46 et plus 1 0 0 0 1 2
Durée du repas
-C 60 10 8 3 6 27 1 662
^ 60 4 2 1 1 8 358
Horaires rotatifs 2 2 1 4 9 439
/16
SYNDICALISATION
Dans ce secteur d'activités, il y a 11 entreprises (31%) qui comptent
des travailleurs qui peuvent bénéficier d'une structure syndicale. Ces
entreprises regroupent 56% de l'ensemble des travailleurs(euses). Il y a
donc une majorité d'entreprises (69%) qui n'ont pas de syndicats mais elles
ne comptent que 44% des employés(es). (Tableau 8).
Il y a 3 centrales syndicales représentées dans ce secteur, il s'agit
de la CSN, de la FTQ ainsi que de la CSD. De plus, il existe un syndicat
indépendant. Cependant c'est la CSN qui regroupe le plus d'adhérents.
Cette centrale est présente dans 6 établissements et regroupe 759 travail-
leurs (euses) . Cela constitue 38% de l'ensemble des employés(es) du secteur
et 67% du total des travailleurs(euses) syndiqués(es). Le deuxième syndi-
cat en importance est un indépendant constitué des travailleurs(euses) d'une
entreprise, regroupant 9% des employés(es) du secteur.
Enfin, il est à signaler que dans la petite entreprise, il n'y a qu'un
seul établissement où se retrouve un syndicat.
Un dernier point a été considéré dans la collecte des données, il s'agit
des avantages sociaux. S ce chapitre, les données recueillies indiquent
que la majorité (soit 79%) des travailleurs(euses) de ce secteur, peuvent bé-
néficier d'au moins trois des quatre et mime des quatre avantages sociaux
/17
TABLEAU 8 : Répartition des établissements et des travailleurs(euses), selon l'affiliation syndicale et la taille de l'établissement
Taille de l'éta-^^^blissement
Affiliation^^^^ syndicale
0 à 20 21 à 50 51 à 100 101 et + Total des établisse-ments
Nombre de travail-leurs (euses)
Confédération des Syndicats Nationaux
1 1 1 3 • 6 759
Fédération des Travailleurs du Québec
0 2 1 0 3 137
Centrale des Syndicats Démocratiques
0 0 1 0 1 52
Indépendants (non-affiliés) 0 0 0 1 . 1 185
Sans syndicat 13 - 7 1 3 24 887
TOTAL avec présence d'un syndicat 1 3 3 4 11 1 133
/18
suivants: congés-maladie, assurance-salaire, fonds de pension privé et
congés de maternité. Cependant il est à constater que dans 70% des éta-
blissements où il n'y a que 3 des 4 avantages sociaux, c'est le congé
de maternité qui est absent. Il est à noter que malgré ce fait, il y a
plus de 67% des travailleurs(euses) qui pourraient bénéficier de cet
avantage, ce qui laisse tout de même 33% des femmes du secteur sans cette
possibilité.
Il faut aussi relever que 2.5% des travailleurs(euses) de la chimie
répartis(ies) dans 6 établissements n'ont droit à aucun bénéfice de ce
genre. Finalement, il ressort que c'est l'assurance-salaire qui est le
plus largement répandu puisque près de 95% des travailleurs(euses) peuvent
en bénéficier. Viennent ensuite le fonds de pension qui touche 78% des em-
ployés (es) du secteur et les congés de maladie dont peuvent profiter
67% des travailleurs(euses). (Tableau 9).
/19 TABLEAU 9 : Répartition des établissements selon les avantages sociaux
dont peuvent bénéficier les travailleurs(euses), et la taille de l'établissement
^^Taille de l'é-^^^ablisse-
Avant agesSsJÏ^Tt sociaux
1 à 20 21 à 50 51 à 100 101 et + Total des établisse-ments
Nombre de travailleurs (euses)
Congés-maladie 7 7 ' 2 5 21 1 343
Assurance-salaire 8 • 8 4 7 27 1 913
Fonds de pension 7 6 3 6 22 1 581
Congés-maternité 0 3 3 5 11 (1)
319
Les quatre avantages sociaux 0 3 1 3 7 740
3 de 4 5 3 2 3 13 861
2 des 4 3 0 1 1 5 257
1 des 4 1 3 0 0 4 111
Aucun avantage social 5 1 0 0 6 51
TOTAL des établis sements- et des travailleurs (euses)
14 10 4 7 1 i
35 2 020
(1) 319 femmes travaillent dans ces établissements
/ 2 0
CHAPITRE II : Les structures de prévention
Au cours des visites des industries du secteur de l'industrie chi-
mique, quelques informations- concernant la prévention ont été recueillies.
 cet égard, il ressort en premier lieu, qu'une majorité d'entreprises et
de travailleurs(euses) ont mis sur pied des comités de santé et de sécu-
rité. En fait, il y a 80% des travailleurs(euses) qui sont représentés(es)
au sein de comités de santé et de sécurité fonctionnant sur une base régu-
lière. Il existe 9 entreprises qui ont formé des comités paritaires.
Cinq de ces entreprises font partie de la catégorié des 101 et plus. Au total,
il y a 50% des employés(es) de l'industrie chimique qui sont représentés à un
comité paritaire de santé et de sécurité.
Dans 8 autres entreprises, les comités existants sont des comités pa-
tronaux; ces établissements comptent 28% des travailleurs(euses) du sec-
teur. Il y "a un seul établissement où a été créé un comité syndical et
35 employés(es) (2%) en font partie.
Enfin, il est à constater que dans le secteur de la petite entreprise
(1 à 20 personnes), les comité de santé et de sécurité .sont quasi inexis-
tants puisqu'il n'en existe que dans 2 établissements sur 14. (Tableau 10).
/ 2 2
Un autre élément qui fut étudié lors des visites était l'existence
du programme de prévention. A la lecture du tableau 10, il ressort qu'il
y a très peu d'entreprises qui ont rédigé un tel programme. En fait,
seulement 4 établissements, soit 11%, comptant 423 travailleurs(euses),
soit 21% de l'ensemble, disposaient lors de la visite d'un programme de
prévention écrit. Ce qui laisse donc la grande majorité des industries et
des employés(es) sans programme structuré existant. De plus, il faut pré-
ciser que bien qu'il y ait 4 entreprises où le programme existe, il n'est
pas assuré que ces programmes soient conformes à ce que la C.S.S.T. demande
en cette matière. Il est clair que ces établissements devront revoir en
entier leur programme avant de le déposer à la C.S.S.T., tel que prévu par
la Loi sur la santé et sécurité du travail (L.R.Q., 1979, c. S-2.1).
En ce qui a trait à l'enquête-accident, il ressort que 12 entreprises
(34%), regroupant 1 409 travailleurs(euses) (70%), disposent d'un question-
naire d'enquête sur les accidents de travail. Il est à constater également
que ce questionnaire se retrouve davantage dans les grosses entreprises de
plus de 100 travailleurs(euses), 6 des 7 établissements recensés en ont un
et que cette proportion diminue avec, la taille des établissements, de sorte
que dans la petite entreprise (1 à 20), il n'y a que 2 établissements sur
14 qui disposent d'un tel questionnaire. (Tableau 10).
/ 2 2
Un autre aspect des visites industrielles concernait l1évaluation
des contaminants dans le milieu de travail. Sept entreprises (20%) ont
déjà fait effectuer de telles évaluations. Ces 7 établissements comptent
714 travailleurs(euses) de production, soit 60% de l'ensemble. Les éva-
luations les plus fréquemment rencontrées concernaient le bruit (5 établis-
sements - 679 personnes à la production), les poussières (4 entreprises -
574 employés(es) de production), les gaz (4 établissements - 648 travail-
leurs (euses) à la production, et enfin les solvants (3 industries - 321
personnes à la production). Egalement, une entreprise (125 employés(es) de
production) a fait faire des études concernant le phosphore et la chaleur,
une seconde industrie (181 travailleurs(euses) de production) a fait évaluer
la lumière et enfin un dernier établissement (30 personnes à la production)f
effectue des prélèvements d'agresseurs biologiques.
Un dernier aspect qui fut évalué, en ce qui regarde les mesures de pré-
vention, concernait les équipements de protection personnelle. À ce sujet,
il est notable que dans tous les établissements les travailleurs(euses) dis-
posent tous d'au moins un équipement de protection personnelle. Cependant,
il arrive souvent que ces équipements soient insuffisants ou inadéquats.
Les équipements de protection les plus fréquemment rencontrés sont les
lunettes, les gants, les protecteurs auditifs, les bottes et les masques à
/ 2 2
TABLEAU 10: Structures de prévention recencées au cours des visites préliminaires du secteur de l'industrie chimique, selon la taille de l'établissement
de l'éta- Total des Nombre de 1 i s s ement 1 à 20 21 à 50 51 à 100 101 et + établisse- travail-Structures 1 à 20 21 à 50 ments leurs de prévention
Comité de santé-sécurité - inexistant 12 3 - - 15 187 - informel 1 - - 1 2 225 - paritaire - 2 2 5 9 1 007 - patronal 1 4 2 1 8 566 - syndicat - 1 - - 1 35
Programme de prévention
- existant 1 - 1 2 4 423 - inexistant I L 10 3 5 31 1 597
—
Questionnaire d'enquête sur les accidents - existant 2 2 2 6 12 1 409 - inexistant 12 8 2 1 23 611
/ 2 2
poussières. (Tableau 11). Entre 40 et 50% des employés(es) disposent de
ces équipements. Viennent ensuite les casques (28%) et les habits divers
(22%) tels les sarraux, les cagoules, les vêtements de chirurgie, les man-
teaux, les salopettes, etc. Les autres équipements de protection, soit les
tabliers, les masques à cartouches, les masques autonomes et les visières
sont très peu disponibles puisqu'il n'y a qu'entre 1% et 7.6% des employés(es)
qui peuvent les utiliser.
Une dernière remarque s'impose concernant les masques. Il est surprenant
de constater dans le secteur de l'industrie chimique, qu'il y a très peu de
masques à cartouches disponibles dans les établissements (seulement 7% des
travailleurs(euses) en.disposent en cas de besoin). En effet, dans ce sec-
teur où une grande majorité des contaminants rencontrés consiste en des sol-
vants, des gaz, des acides, des bases et beaucoup d'autres produits chimiques
volatils divers, il apparaît que la disponibilité du masque à cartouches de-
vrait être beaucoup plus répandu. Par ailleurs, il fut constaté au cours
des visites, que les masques de papier étaient beaucoup plus répandus, mais
que leur emploi était très souvent inadéquat, c'est-à-dire que ce masque était
utilisé à la place d'un masque à cartouches. Il faudra donc voir à ce que
les comités de santé et de sécurité soient sensibilisés à ce problème afin
d'apporter les correctifs nécessaires là où ils s'imposent.
/ 2 2
TABLEAU 11: Equipements de protection personnelle disponibles dans les établissements du secteur de l'industrie chimique, selon la taille de l'établissement
Taille de établis-
« 2&ement Equipemenr^l de protection^.
1 à 20 21 à 50 51 à 100 101 et + total des établis-sements
Nombre de travailleurs (euses) de production
Lunettes 9 10 4 6 29 997
Protecteurs auditifs 1 1 1 6 9 832
Gants 9 9 3 4 25 823
Masques à poussières 10 6 3 5 24 877
Masques à . cartouches 1 5 1 0 7 146
Bottes 9 .6 2 5 22 930
Visières . 2. 1 0 0 3 22
Casques 4 3 3 3 13 571
Tabliers 2 1 1 1 5 155
Habits 1 • 3 1 2 7 458
Masques autonomes 0 2 0 0 2 39
/ 2 2
CHAPITRE III : Structures de surveillance de la santé
Lors des visites préliminaires des industries chimiques, un certain
nombre de questions portait sur l'aspect de. la surveillance de la santé.
Ainsi, il y avait des questions portant sur les services de santé, les
ressources humaines (médecins, infirmières, secouristes) en santé du tra-
vail, et les ressources matérielles disponibles dans les usines.
Un autre aspect devait être évalué à la suite des visites, il s'agit
des accidents et des maladies professionnelles. Cependant il s'est avéré
que les données que nous fournissaient les entreprises sur ce sujet n'étaient
pas complètes. Soit que les compagnies ne tenaient pas de statistiques pré-
cises et sous-évaluaient leurs réponses ou encore, dans d'autres cas, qu'ils,
n'avaient aucun chiffre disponible, ou enfin qu'ils ne voulaient tout simple-
ment pas répondre à cette question. Quoiqu'il en soit, il est apparu que
ces données étaient inexactes et non utilisables..
De plus, dans l'état actuel des choses, il n'est pas non plus possible
d'obtenir des données détaillées de la C.S.S.T. concernant les entreprises
du territoire du D.S.C. Aussi, la seule alternative restante était de con-
sulter des documents synthèses existants à la C.S.S.T.
f i l
Ainsi les statistiques compilées pour la rédaction de la monographie
sectorielle de l'industrie chimique (1) pour l'ensemble du Québec, révèle
de prime abord que ce sont les accidents qui occasionnent le plus de lé-
sions dans ce secteur industriel, soit dans l'ordre de 97.2%, alors que
les maladies professionnelles ne comptent que pour 2.8%. 45.1% des acci-
dents résultent en une interruption de travail et 35.3% des maladies pro-
fessionnelles occasionnent des pertes de jours de travail. Les lésions
les plus fréquemment recontrées sont les cervipalgiesmyalgies et autres
douleurs reliœs au travail (1er rang des accidents), viennent ensuite les
entorses, les contusions et meurtrissures, les coupures et les écorchures.
Ces accidents sont dus en majorité aux efforts excessifs, aux chocs, aux
écrasements, aux heurts, aux réactions de l'organisme et aux lésions par
frottements ou abrasions. Les sièges des lésions sont généralement les
membres supérieurs (1/3 des lésions) les membres inférieurs (1/5), et le
dos (1/5).
Les maladies professionnelles sont principalement les intoxications
ou incommodâtions (37.5%) et les dermatoses (28.8%).
En 1978, la région de Longueuil comptait 27.2% des accidents avec inter-
ruption dans l'industrie chimique, ce qui concorde avec la répartition
québécoise des travail leurs(euses). En 1979, la région de Longueuil venait
au 1er rang quant à ces accidents avec 33.3% de l'ensemble du Québec.
(2) C.S.S.T., Direction générale de la prévention : INDUSTRIE CHIMIQUE, monographie secto-
rielle, Mars 1981, 94 pages.
1 / 28 t i
i i
Les accidents avec interruption se rencontrent principalement dans
les sous-secteurs des produits chimiques divers, 68.3%, et des produits chimiques industriels, 15.8% sur le territoire de Longueuil. Ces deux » sous-secteurs regroupent donc près de 85% des accidents recensés en 1979.
>
Le troisième)en importance est le sous-secteur des plastiques (3.9%); ce-i
pendant il njy a pas d'établissement de ce type au sein du territoire du
D.S.C. de l'Hôpital Charles LeMoyne.
I Des données plus détaillées concernant les accidents et les maladies
se retrouvent dans la monographie précédemment citée. Il ne s'agissait
ici que de faire ressortir quelques éléments importants pouvant permettre
d'avoir une idée générale de la situation sur le territoire du D.S.C. de
l'Hôpital Charles LeMoyne.
D'autres aspects de la surveillance de la santé ont été évalués lors
des visites. Ainsi en ce qui a trait aux ressources humaines, il est à
constater que seulement Rétablissements retiennent les services d'un méde-
cin pour leur personnel. Evidemment, ces ^entreprises sont parmi les plus
grosses et conséquemment, il y a 1 081 (53.5%) travailleurs(euses) qui peu-
vent bénéficier de leurs services. Il y a également 5 industries qui ont
à leur emploi une infirmière. Ainsi 957 personnes (47%) peuvent y récourir
en cas de besoin. Enfin, 11 établissements regroupant 941 employés(es),
disposent des services de secouristes.
/ 2 2
Par ailleurs, il est à noter que ces diverses ressources peuvent se
superposer. Ainsi 3 industries (585 personnes) embauchent à la fois un
médecin et une infirmière. Deux autres entreprises (372 personnes),
bénéficient des services d'un médecin, d'une infirmière et de secouristes.
Une autre compagnie (124 employés(es) a à son emploi, un médecin et des
secouristes. Viennent ensuite 8 établissements (445 personnes) qui n'em-
bauchent que des secouristes. Enfin, il reste donc 21 usines (494 travail-
leurs (euses) , qui ne disposent d'aucune ressource humaine. (Tableau 12).
La dernière remarque qui s'impose concernant les ressources humaines
est à l'effet qu'il faut constater que la présence de ressources dans les
industries varie de fagon directement proportionnelle avecJi.yjJJe de l'é-
tablissement. La catégorie des 101 travailleurs(euses) et plus était celle
où se trouve le plus grand nombre des ressources du secteur.
Au chapitre des ressources matérielles, le tableau 13 illustre ce qui
fut rencontré dans le milieu. Ainsi de prime abord, il est à constater que
c'est la trousse 4e_pf_emiers secours qui est le plus répandu puisqu'il s'en
trouve dans 32 établissements regroupant près de 98% du personnel. En fait,
lorsqu'il n'y a qu'une seule ressource matérielle dans les établissements,
(13/35) comptant 520 employés(es), c'est la trousse de premiers secours qui
s'y trouve. Par la suite, ce sont les brancards, les trousses de réanimation
/ 2 2
TABLEAU 12 : Répartition des établissements offrant sur place la disponibilité des ressources humaines dans le secteur de l'industrie chimique, selon la taille de l'établissement et le type de ressources
>^\Taille de l'é-^^^tablisse-
^^iQent Ressources
1 à 20 21 à 50 51 à 100 101 et + Total des établisse-ments
Total des travailleur (euses)
Médecin - - - 6 6 1 081
Infirmière - - - 5 5 957
Secouristes 3 3 1 4 11 941
Médecin et infirmière - - - 3 3 ' 585
Md, infirmière et secouristes - - - 2 2 372
Médecin et secouristes - - - 1 1 124
Secouristes seulement 3 3 1 1 8 445
Aucune ressource 11 7 3 - 21 494
T O T A L 14 10 .4 7 35 2 020
/ 2 2
et les salles de premiers soins qui sont les plus disponibles aux tra-
vailleurs (euses) , soit de 11 ordre de 55 à 57% d'entre eux(elles). Ce
. qui est le moins répandu, c'est la douche oculaire qui n'existe que dans
3 entreprises regroupant 13% du personnel.
Par ailleurs, il est notable que la majorité des industries (21/35)
n'ont qu'une ou deux ressources matérielles, soit la pharmacie de secours
tel que mentionné précédemment, et pour les entreprises qui en ont deux,
une des quatre suivantes: le brancard (1/8), la trousse de réanimation
(3/8), la salle de premiers soins (1/8) ou la douche de secours (3/8).
De plus, il y a 4 établissements qui mettent à la disposition du personnel
(42% de l'ensemble), entre 5 et 7 des ressources matérielles possibles.
Il s'agit évidemment des entreprises de plus de 100 employés(es). Il est
remarquable ici aussi que la diversité des ressources disponibles augmente
avec la taille des industries. Finalement, il est à noter que 44 travail-
leurs (euses) dispersés (es) dans 3 établissements, ne disposent d'aucune
^ ressource matérielle.
Le dernier point de ce chapitre concerne les examens médicaux. Les don-
nées colligées indiquent que seulement 11 établissements demandent aux tra-
vailleurs (euses) de passer un examen médical pré-emploi. Cependant, parmi
ces 11 établissements se retrouvent les 7 entreprises les plus importantes,
donc il y a 72% du personnel du secteur qui subit un examen médical avant
l'embauche. Il importe de noter que dans aucun cas il ne s'agit d'examens
/2312
spécifiques à l'emploi postulé. De plus, aucun examen périodique spé-
cifique ou non-spécifique n'a été retrouvé dans ce cas. Enfin, dans
24 établissements de l'industrie chimique (28% du personnel) il n'existe
aucune forme d'examen médical.
' y
/ 2 2 TABLEAU 13 : Nombre d'établissements offrant la disponibilité
de ressources matérielles dans le secteur de l'industrie chimique, selon la taille de l'éta-blissement
^\Jaille de l'étar ^^Missement
Ressources^^^-matérielles ^^^^
1 à 20 21 à 50 51 à 100 101 et + Total des établisse-ments
Total de travailleur (euses)
Brancard 2 2 1 5 10 1 150
Trousse de réanimation 1 5 1 4 11 1 116
Salle de premiers soins - - 2 5 7 1 113
Salle d'examens - - - 4 4 854
Trousse de premiers secours 12 9 4 7 32 1 976
Douches oculaires - 2 - 1 3 266
Douches de secours 2 3 - 3 8 735
1/7 8 1 2 2 13 520
2/7 3 4 1 - 8 244
' 3/7 1 4 - 1 6 287
4/7 - - 1 - 1 71
5/7 - - - 1 1 252
6/7 - - - 2 2 417
7/7 - - - 1 1 185 (
Aucune ressource 2 1 - - 3 44
T O T A L 14 10 4 7 35 2 020
/ 2 2
CHAPITRE IV : Agents agresseurs identifiés
Pour le Département de santé communautaire, l'identification des
agents agresseurs est une part très importante de la démarche qu'il doit
élaborer. En effet, c'est à partir de ces données que des interventions
plus précises en hygiène industrielle seront planifiées, afin qu'ultime-
ment chaque dossier d'industrie soit le plus complet possible. C'est à
partir de ces informations que le D.S.C. pourra évaluer la pertinence des
programmes de santé spécifiques aux établissements.
Cependant, le secteur de l'industrie chimique pose un problème particu
lier. Ainsi dans les établissements de ce secteur, il n'est pas rare que
les procédés de fabrication impliquent des centaines de produits chimiques
divers. Par ailleurs, il se trouve également certains établissements où
des contrôles technologiques sophistiqués rendent à peu près impossible le
contact entre les travailleurs (Buses') et les produits utilisés. Il y a
également en certains endroits l'utilisation de procédés entièrement en ci
cuit fermé. Cependant, malgré ce qui précède, il se trouve aussi des éta-
blissements où se retrouvent un peu de toutes ces composantes selon les dé
partememts ou les services qui, par ailleurs, ne sont pas toujours séparés
physiquement. Il y a également le fait qu'il est difficile de bien perce
voir l'ensemble d'une grosse entreprise lors d'une visite préliminaire.
/ 2 2
Tout ceci implique que les données colligées concernant les agents
agresseurs, doivent être manipulées et interprétées avec prudence. Elles
doivent être considérées comme des données élémentaires qui demandent une
vérification plus précise. Ces limites étant posées, il apparaît que ces
informations sauront quand même être utiles à titre indicatif de la réali-
té du milieu et elles pourront permettre d'établir une base d'intervention
en hygiène industrielle.
Les tableaux 14 et 15, font la synthène des principaux agents agresseurs
identifiés lors des visites industrielles. Ainsi, à la lecture du tableau 14,
il ressort que les risques les plus importants de ce secteur sont reliés au
bruit, aux gaz divers, aux vapeurs de solvants et enfin aux poussières. En
effet, il est à constater que 33.9% du personnel de production est potentielle-
ment exposé à différents gaz, tels 1'ammoniaque, l'hydrogène sulfureux, le mo-
jnoxyde de carbone, l'azote, le polychlorure de vinyle, divers fluorures,
l'oxyde de phosphore, l'acétylène, etc. Les agresseurs ont été identifiés
dans 28.6% des établissements, et en particulier chez les fabricants de pro-
duits chimiques inorganiques industriels.
En second lieu, le bruit apparaît comme étant un risque pour 27.7% des
travailleur(euses) répartis(es) dans 34.3% des entreprises. Dans ce cas
également, la concentration est chez les fabricants de produits chimiques
inorganiques industriels, et également chez les fabricants de produits chi-
miques organiques industriels.
/36
TABLEAU 14: Distribution des travailleurs(euses) de production exposes(es) et des industries avec presence des agresseurs, selon le type d'agents agresseurs
AGRESSEURS
Nombre de travailleurs (euses) exposés(es)
% du person-nel de pro-duction exposés(es)
INDUSTRIES
AGRESSEURS
Nombre de travailleurs (euses) exposés(es)
% du person-nel de pro-duction exposés(es)
Nombre avec présence de 1'agresseur
% avec pré-sence de l'agresseur
AGRESSEURS
Nombre de travailleurs (euses) exposés(es)
N=1197
Nombre avec présence de 1'agresseur
N=35
Bruit 332 27.7 12 34.3
Chaleur 40 3.3 3 8.6
Froid 30 2.5 4 11.4
Radiations non-ionisantes 16 1.3 1 2.8
Vibration • 7 0.5 1 2.8
Poussières ninérales 41 3.4 3 8.6
Poussières nétalliques 60 5 3 8.6 Poussières autres 122 10.2 15 42.8
Gaz et fumées de soudure 22 1.8 4 11.4
Gaz 406 33.9 10 28.6
Vapeurs de solvants 292 24.3 15 42.8 Vapeurs de colle - - - -
Vapeurs de peinture 53 4.4 2 5.7 Vapeurs autres 106 8.8 13 37.1
Travail à la chaine 67 5.6 . 4 11.4
Manutention de poids 48 -4 5 14.3
i i ! !
/ 3 7 TABLEAU 15: Distribution du personnel de production.exposé à certains agents
agresseurs, selon les codes d'activités, en nombre et en pourcentage
Distribution du personnel de production
Bruit
Chaleur
Froid
Radiations
non-ionisantes
Vibration
Poussières
minérales
Poussières
métalliques
Poussières
autres
Gaz
et f
umées
de soudure
Gaz
Vapeurs de
solvants
Vapeurs
de
colle
Vapeurs
de
peinture
Vapeurs
autres
Travail
à la
chaîne
Manutention
de poids
N % Bruit
Chaleur
Froid
Radiations
non-ionisantes
Vibration
Poussières
minérales
Poussières
métalliques
Poussières
autres
Gaz
et f
umées
de soudure
Gaz
Vapeurs de
solvants
Vapeurs
de
colle
Vapeurs
de
peinture
Vapeurs
autres
Travail
à la
chaîne
Manutention
de poids
3720 11 1.0 - - 90.9 - - - - 90.9 9.1 - - - - 90.9 - 90.9
3740 169 14.1 7.1 - 5.9 - 4.1 - 2.9 5.9 2.9 2.3 9.4 - - 11.8 11.8 9.4
3750 59 4.9 35.6 - - • - - - 5.1 - - - 89.8 - 89.8 - - -
3760 33 2.7 - - - - - - 39.4 - 30.3 - - 54.5 - 27.2
3770 95 7.9 16.8 - - - - - - 10.5 - 9.5 14.7 - - - 36.8 -
3781 1 0.1 - - - - - - - - - 100 - - - - -
3782 604 50.5 22.7 5.9 0.1 2.6 - 4.8 8.6 12.4 2.6 41.1 11.4 - - 8.8 1.9 2.1
3783 140 11.7 77.8 - 3.6 - - - - . 1.4 - 95 77.8 - - 3.6 - -
3799 85 7.1 43.5 4.7 4.7 - - 14.1 2.3 - 14.1 23.5 - - - - -
TOTAL 1 197 100 27.7 3.3 2.5 1.3 0.5 3.4 5 10.2 1.8 33.9 24.3 - 4.4 8.8 5.6 4
/38
Le troisième risque en importance dans le secteur, provient de l'ex-
position aux vapeurs de solvants. En effet, 24.3% du personnel de produc-
tion y est exposé. Ces personnes sont réparties dans 42.8% des industries
du secteur. Parmi les principales classes de solvants rencontrés, il faut
mentionner les hydrocarbures aromatiques et aliphatiques, les éthers, les
alcools, etc.
En quatrième lieu, il ressort que les poussières sont également des
agents agresseurs assez répandus. Ainsi, 18.6% des travailleurs(euses) du
secteur y sont exposés. Les poussières autres que minérales ou métalliques
sont les plus fréquentes et il s'en trouve dans 42.8% des établissements où
10.2% du personnel y est exposé. Il se trouve aussi des poussières métal-
liques dans 8.6% des entreprises et 5% des employés(es) y sont exposés.
Viennent ensuite une série d'autres agents agresseurs identifiés. Ce-
pendant, aucun d'entre eux n'est un risque pour plusieurs personnes à la
fois. Dans chacun de ces cas, il n'y a jamais plus de 8.8% du personnel qui
peut y être exposé. Dans cette liste se retrouve la chaleur, le froid, les
radiations non-ionisantes, les vibrations, etc. ( Tableaux 14 et 18).
Il faut également noter que dans la plupart des industries visitées,
une liste imposante de produits chimiques utilisés dans le procédé de fabri-
cation, devra être étudiée plus à fond afin de préparer l'intervention d'hy-
giène industrielle. Ainsi, il se trouve en industrie de multiples acides,
'/39
des bases, des cétones, des esters, des éthers, des alcools, des sels, des
pigments, etc. Cette réalité implique qu'il faudra porter une attention
particulière à chaque dossier, afin d'effectuer des interventions requises.
I
/40
CONCLUSION
Tous les produits identifiés présentent divers risques pour la santé
des travailleurs(euses) qui y sont exposés. Ainsi dans la monographie
sectorielle de la chimie, précédemment citée (3), il ressort divers aspects
de ces risques. Il y est mentionné divers agents agresseurs, de même que
leurs effets possibles sur la santé. Par exemple, les solvants peuvent
causer des dermatoses, des irritations de la peau et des voies respiratoires,
ainsi que des effets divers au niveau hépatique ou neurologiques. Les acides
y sont présentés comme pouvant causer des brûlures, des dermatoses, de même
qu'ils sont des irritants, pulmonaires. Lés produits organiques peuvent cau-
ser des allergies, de l'asthme, ils peuvent également avoir des effets sur
la reproduction (malformations congénitales, avortements spontanés) de même
qu'ils peuvent causer le cancer. Tout ceci ne constitue qu'un aperçu général
de la situation existant dans l'industrie chimique, puisque les propriétés
toxicologiques d'une foule de produits sont encore inconnues. De plus, il
est difficile d'établir clairement les relations entre une maladie et l'expo-
sition à un contaminant précis, puisque "le développement de symptômes sem-
blables de causes différentes rend la maladie chronique particulièrement
difficile à diagnostiquer et il est encore plus difficile d'obtenir une com-
pensation parce que la relation de cause à effet est difficile à établir".
(4).
(3) Idem 2 (4) Daum M. Susan et
Stellman M. Jeanne: Perdre sa vie à la gagner, manuel pour la santé des travailleurs, Editions Parti-Pris, 1979, pp. 49-50.
/41
Ainsi, il reste encore une tâche imposante à effectuer dans ce secteur,
afin que le personnel puisse y travailler en toute sécurité et en préser-
vant leur santé. Le contrôle à la source et la prise en charge par les
intervenants du milieu sont les objectifs visés par la-Loi sur la santé et
sécurité du travail (L.R.Q., 1979, c. S-2.1). Déjà, les employeurs de ce
secteur d'activité doivent présenter un programme de prévention. Ce pro-
gramme de prévention doit comprendre:
1 - Le programme de santé
2 - Le programme d'adaptation aux normes
3 - Les mesures de surveillance du milieu
- 4 - L'établissement de normes d'hygiène et de sécurité spécifiques à l'entreprise
5 - Les modalités d'application des règlements adoptés en vertu de la Loi
6 - L'identification des moyens et équipements de protection individuelle
7 - Le programme de formation et d'information
Les responsabilités des divers intervenants sont également définies
par la Loi.
En regard de ses responsabilités spécifiques et dans le sens de conti-
nuité du présent document, le D.S.C. de l'Hôpital Charles LeMoyne doit voir
à l'implantation de services de santé et à la rédaction de programmes de
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santé spécifiques aux établissements identifiés comme étant prioritaires
par la C.S.S.T. Il s'agit de mettre en place les mécanismes de surveil-
lance médico-environnementale des établissements et travailleurs des
industries concernées. Les données recueillies par les techniciens en
hygiène industrielle serviront d'une part à préciser le niveau d'exposi-
tion des travailleurs aux différents contaminants identifiés et d'autre
part, à orienter l'intervention médicale des programmes de santé spécifi-
ques .
Toutes ces données seront compilées et compléteront le présent portrait
du secteur de l'industrie chimique.
CARTE TERRITORIALE
DU
D.S.C.
C.H. CHARLES LeMOYNE
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F637
L ' indus t r ie chimique sur le
t e r r i t o i r e du D.S.C. Charles Le Moy-ne
F637