DP La Belle de Cadix

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE SAISON 2010/2011 LA BELLE DE CADIX MAI 2011

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

saison 2010/2011

LA BELLE DE CADIX

MAI 2011

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SOMMAIRE

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4 _ Le compositeur

6 - En savoir plus

10 _ Quelques airs

11 _ L’argument

12 _ La production

20 - En savoir plus sur la voix...

21 _ Les instruments d’orchestre

24 _ L’action culturelle

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Vendredi 6 et samedi 7 mai (20h) Durée 2h15 (avec entracte)

OPERETTE EN 2 ACTES et 10 TABLEAUXMusique de Francis Lopez

Livret de Raymond Vinci et Marc CabParoles Maurice Vandair

Création le 19 décembre 1945 au Casino Montparnasse

Direction musicale Jérôme Pillement / Dominique TrotteinMise en scène Olivier Desbordes

Décors et lumières Patrice GouronCostumes Jean-Michel Angays / Stéphane Laverne (studio fbg 22-11)

Chorégraphies Bruno Pradet et CiePeintures Loran

Orchestration Thibault Perrine

AVECAndrea Giovannini Carlos Médina

Eduarda MeloMaria-LuisaSarah Laulan PepaEric VignauManillonEric Perez Dany Clair

Maëlle MiettonMiss HamptonYassine Benameur Ramirès

Danseurs de la Compagnie VilcanotaChœurs d’Opéra Eclaté

ORCHESTRE OPERA ECLATE

Opérette chantée en français

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LE COMPOSITEUR

FRANCIS LOPEZ (1916-1995)

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L'immense succès de Francis Lopez pendant plus de vingt ans est dû à la rencontre d'uncompositeur, d'une époque et d'un interprète. Francisco Lopez naît le 15 juin 1916 à Mont-béliard. Son père, mobilisé comme dentiste aux armées, était cantonné près de Belfort ;sa mère avait tenté de le rejoindre, mais avait dû s'arrêter à Montbéliard, qui comptaitdéjà une assez importante communauté hispanique. Et c'est dans la " cité des Princes "de Franche-Comté, où son père s'installe ensuite comme chirurgien-dentiste, que Fran-cisco fera ses premiers pas. Très vite, la famille quitte Montbéliard pour Bayonne : lepère était d'ascendance basque espagnole, la mère basque d'Hendaye. Francisco a cinqans quand son père meurt ; il vit alors, avec sa mère, à Saint-Jean-de-Luz, puis à Pau, oùil achève ses études secondaires. Parallèlement, il apprend le violon, puis le piano.Après quoi, il " monte " à Paris pour y entreprendre des études de chirurgie dentaire. Lejeune homme est mobilisé et blessé pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est un spec-tacle de Maurice Chevalier qui lui révèle sa vocation. Des rythmes ibériques plein la tête,il quitte l'odontologie pour la musique. Francisco, devenu Francis, rencontre alors unjeune Marseillais, Raymond Vincy, qui se destine à une carrière de librettiste. La ren-contre sera décisive. Ils écrivent ensemble la première opérette de l'après-guerre La

Belle de Cadix, créée sur la scène de l'Elysée Montmartre, le 24 décembre 1945... Un triomphe ! Le tandem Lopez-Vincydurera trente-sept ans.Les quatre années d'occupation et de restrictions de la Seconde Guerre mondiale ont changé beaucoup de choses dansla société française. Mais, comme au lendemain de 1918, le besoin de détente, de distraction, de sourire se manifeste.Le théâtre retrouve son audience, en particulier le théâtre de divertissement. L'opérette refleurit, avec des reprisesd'avant guerre, mais La Belle de Cadix apporte incontestablement quelque chose de nouveau. Ce qui frappe, c'est lerythme, qui mêle avec beaucoup d'éclectisme le flamenco et la sardane, le tango et le fandango, ou même le slow et lepaso doble. La trame est classique : un couple sentimental, un couple comique ; la mise en scène à grand spectacle,avec une machinerie digne du Châtelet, des costumes colorés, chatoyants et, surtout, un exotisme ensoleillé qui faitrêver. La musique est "facile", certes, mais facile à retenir aussi et, il faut le reconnaître, bien construite. Quant au texte,le jeune Raymond Vincy s'est fait aider pour cette première expérience, par deux vieux "routiers ", Marc Cab et MauriceVandair.Encore fallait-il des interprètes. La vedette sera une découverte : Luis Mariano. Doté d'une d'une belle voix, Mariano Eu-sebio Gonzâlez Garcia, dit Luis Mariano, né à Irun en 1914, a étudié le chant au conservatoire de Bordeaux, ville où s'étaitréfugiée sa famille au moment de la guerre civile espagnole. Il "monte" ensuite à Paris, où, grâce à sa rencontre provi-dentielle avec Francis Lopez, il devient le " ténor à la voix de velours ". Plus tard, Francis Lopez gardera toujours un donparticulier pour révéler de jeunes talents comme Rudy Hirigoyen ou José Todaro.Après le succès de La Belle de Cadix, qui sera jouée pendant deux années consécutives et régulièrement reprise a Pariset en province puis lors, les réussites se succéderont. Jusqu'à la mort de Luis Mariano, en 1970, Francis Lopez compo-sera principalement pour lui. Dès 1947, sur la scène de la Gaieté-Lyrique, le ténor est en vedette dans Andalousie : le suc-cès est étourdissant, dû toujours à la magnificence des ballets, des costumes, aux mouvements de la mise en scène, maisaussi au fait que, le compositeur ayant acquis du métier, la partition est particulièrement soignée. Suivront, en 1948, àBobino, Quatre jours à Paris, en 1949, une remarquable reprise de La Belle de Cadix à l'Empire, et, à la fin de 1950, Pour DonCarlos, au Châtelet avec cette fois le jeune Georges Guétary. Toujours au Châtelet, on retrouvera Luis Mariano dans LeChanteur de Mexico, à la fin de 1951. Ce sera pratiquement l'apogée de la carrière de Francis Lopez et le triomphe de cequi sera devenu un quatuor : Lopez-Vincy-Mariano et Maurice Lehmann, metteur en scène. On changera un peu de styleavec La Route fleurie, jouée à l'ABC par Guétary et Bourvil (1952), avant de revenir aux rythmes exotiques dont le succèsne faiblit pas : La Toison d'or (1954), d'après Pierre Benoît, avec André Dassary Méditerranée (1955), avec Tino Rossi, LePrince de Madrid (1967), qui ne pouvait être que Mariano. Dès lors, avec les reprises constantes à Paris et en province lenom de Francis Lopez ne quittera plus guère l'affiche ; il y avait eu encore Le Secret de Marco Polo au Châtelet avec Ma-riano (1962). Et, parmi les plus célèbres, il y aura La Caravelle d'or (1969), Viva Napoli (1970), Gipsy (1972), Fiesta (1975), VivaMexico (1978), la plupart au Châtelet ou à Mogador. Au total, 34 opérettes et 25 films.

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SES OPÉRETTES1945 : La Belle de Cadix (Casino Montparnasse)

1947 : Andalousie (Théâtre de la Gaîté-Lyrique)

1948 : Quatre jours à Paris (Bobino)

1949 : Monsieur Bourgogne (Bobino )

Octobre 1950 : La Revue de l'Empire d'Albert Willemetz,Ded Rysel, André Roussin, musique Paul Bonneau, Mau-rice Yvain, Francis Lopez, Henri Bourtayre, mise en scèneMaurice Lehmann et Léon Deutsch (Théâtre de l'Empire)

1950 : Pour Don Carlos, musique Francis Lopez, livret AndréMouëzy-Éon, chansons Raymond Vincy d'après Pierre Be-noît, mise en scène Maurice Lehmann (Théâtre du Châte-let)

1951 : Le Chanteur de Mexico (Théâtre du Châtelet)

1952 : La Route fleurie opérette de Raymond Vincy, mise enscène Max Révol, (Théâtre des Célestins, Théâtre del'ABC)

1953 : Le Soleil de Paris

1954 : À la Jamaïque (Théâtre de la Porte Saint-Martin)

1954 : La Toison d'Or (Théâtre du Châtelet)

1955 : Méditerranée, musique Francis Lopez, livret Ray-mond Vincy, mise en scène Maurice Lehmann (Théâtre duChâtelet)

1956 : El Aguila de Fuego (L'Aigle de Feu) (Théâtre Maravilla,à Madrid)

1957 : Tête de Linotte (ABC)

1957 : La concion del amor mio (Madrid)

1958 : S.E. La Embajadora (Théâtre de l'Alcazar, à Madrid)

1958 : Cinq Millions Comptant

1959 : Le Secret de Marco Polo (Théâtre du Châtelet)

1960 : Visa pour l'amour (Théâtre de la Gaîté-Lyrique)

1960 : Dix Millions Cash (Théâtre de la Porte Saint-Martin)

1963 : Le Temps des Guitares (ABC)

1963 : Cristobal le Magnifique opérette, musique FrancisLopez, livret Raymond Vincy, mise en scène Guy Lauzin,(Théâtre de l'Européen)

1967 : Le Prince de Madrid (Théâtre du Châtelet)

1969 : La Caravelle d'Or (Théâtre du Châtelet)

1969 : Musique du film La Honte de la famille - non com-mercialisée (sources : générique du film)

1970 : Viva Napoli (Mogador)

1971 : Restons Française (Théâtre des Capucines)

1971 : Gipsy (Théâtre du Châtelet)

1973 : Les Trois mousquetaires (Théâtre du Châtelet)

1975 : Fiesta (Théâtre Mogador)

1976 : Volga (Théâtre du Châtelet)

1979 : La Perle des Antilles (Théâtre de la Renaissance)

1980 : Viva Mexico (Théâtre de la Renaissance)

1981 : Aventure à Monte-Carlo (Théâtre de la Renaissance)

1981 : Soleil d'Espagne (Théâtre de la Renaissance)

1981 : La Fête en Camargue (Grand Théâtre de Saint-Étienne)

1981 : Vacances au soleil

1982 : Le Vagabond tzigane (Théâtre de la Renaissance)

1983 : L'Amour à Tahiti (Élysée Montmartre)

1984 : Les Mille et une nuits (Élysée Montmartre)

1985 : Carnaval aux Caraïbes (Élysée Montmartre)

1986 : Le Roi du Pacifique (Élysée Montmartre)

1987 : Fandango (Élysée Montmartre)

1988 : Aventure à Tahiti (Eldorado)

1988 : Rêve de Vienne (Eldorado)

1989 : La Marseillaise (Eldorado)

1989 : La Belle Otero (Eldorado)

1990 : Porto Rico (Eldorado)

1991 : Sissi (Eldorado)

1993 : Les Belles et le gitan (Eldorado)

Le Chanteur de Mexico

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Le Chanteur de Mexico

Luis Mariano

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EN SAVOIR PLUS...

- L’Espagne traditionnelle- L’opérette [«L’opérette est une fille de l’opéra-comique ayant mal tourné, mais les filles qui tour-nent mal ne sont pas toujours sans agrément.» - Camille Saint-Saëns]- Le cinéma des années 40 [Exposition virtuelle «Tournages : Paris, Berlin, Hollywood » de la ciné-mathèque française]

PISTES D’ÉTUDES :

LA CRÉATION

« Mon père avait tout juste 29 ans lorsqu’il fut engagé par Castille, directeur de Bobino pour présenter son tour de chantsur la scène du music-hall de la rue de la Gaîté. Un soir de novembre 45, Laurallier, directeur d’un théâtre voisin, le Ca-sino Montparnasse, fit irruption dans sa loge. La vedette féminine qui devait assurer son spectacle de fin d’année était tombée malade. « Auriez-vous quelque choseà me proposer en remplacement, lui demande-t-il ? » Au moment où mon père allait dire non, Marc Cab, auteur des re-vues du Casino de Paris et des opérettes de Mogador, présent dans la loge, l’interrompt : « Ce n’est pas impossible, dit-il. » Le directeur parti, Cab explique à mon père qu’on ne dit jamais non à ce genre de proposition. « Je n’ai rien » répondcelui-ci. Qu’à cela ne tienne. Cab appelle Raymond Vincy, auteur déjà réputé à Marseille. Il travaille justement à une pièce, dont l’intrigue se déroule en Camargue : « Mariage à l’essai », qui s’appellera bientôtMariage gitan. Vincy monte à Paris. Le parolier de Maurice Chevalier, Maurice Vandair rejoint l’équipe. Mon père songe à un jeune ténor :Luis Mariano. L’action glisse naturellement vers l’Andalousie. Francis Lopez compose à la hâte la partition, parfois à labougie. Nous sommes en 1945. Budget très réduit. Mariano, diplômé des Beaux Arts, dessine décors et costumes. Ultimecomposition du spectacle, une valse impose avec elle son titre : La Belle de Cadix.

Mais les affiches sont déjà imprimées. Luis et Francis sont convaincus que ce titre emportera les suffrages, au point depayer eux-mêmes les nouvelles affiches. Les représentations qui suivent la première, le 19 décembre 1945, ne voientvenir que la clientèle du quartier. C’est une émission de radio «Paris Cocktail» qui va donner le « la » d’un incroyablesuccès. Du jour au lendemain, on joue à guichets fermés. La critique, unanime, écrit que « Francis Lopez réinventel’opérette ». Le trio Vincy, Lopez, Mariano était né.

Mon père aurait été très touché du choix de Jérôme Pillement de présenter une nouvelle production de La Belle de Cadixaux Folies d’O.Comme vous le savez, cette œuvre de jeunesse fut le début d’une longue histoire d’amour entre le grand public et lamusique de mon père. Je suis heureux que cette histoire continue.»

Un miracle de Noël [par Rodrigo Lopez]

La Belle de Cadix au CasinoMontparnasse

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LA CARRIèRE DE FRANCIS LOPEZOpérette, théâtre musical, n°155, 1er mai 2010 [dossier Mariano - Lopez]

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QUELQUES AIRS

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LA BELLE DE CADIx

« La belle de Cadix A des yeux de velours La belle de Cadix Vous invite à l'amour

Les cavaliers aussitôt Sortent leurs sombreros On apprend qu'elle danse Et pour ses jolis yeux noirs Les hidalgos le soir Viennent tenter leur chance

Mais malgré son sourire Et son air engageant La belle de Cadix Ne veut pas d'un amant Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïeNe veux pas d'un amant

La belle de Cadix A des yeux langoureux

La belle de Cadix A beaucoup d'amoureux

Juanito de Cristobal Tuerait bien son rival Le soir au clair de lune Et Pedro le matador Pour l'aimer plus encore Donnerait sa fortune

Mais malgré son sourire Et son air engageant La belle de Cadix N'a jamais eu d'amant Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe N'a jamais eu d'amant

La belle de Cadix Est partie un beau jour La belle de Cadix Est partie sans retour

Elle a dansé une nuit Dans le monde et le bruit Au son fou des guitares Et par un beau clair matin Elle a pris le chemin Qui menait à la gare

La belle de Cadix N'a jamais eu d'amant La belle de Cadix Est entrée au couvent Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe»

LA PARTITION- Ouverture (orchestre), - "Chanter pour vous" (Carlos), - "Les sentiers de la montagne (Maria-Luisa), - "Pour toi, Pepita" (Peppa, Manillon),- "Le clocher du village" (Carlos), - "Rendez-vous sous la lune" (Carlos etMaria-Luisa),

- "La fiesta bohémienne" (Carlos), - "La belle de Cadix" (Carlos), - La valse du mariage (Maria-Luisa),- "Désir" (Carlos), - "Ma gitane, dis-moi Gi" (Ma-nillon,Peppa), - "Maria-Luisa" (Carlos), - "Le cœur des femmes" (Ramirez),

- "Une nuit à Grenade" (Carlos), - Final (Carlos, Maria Luisa)

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__ Carlos Médina, grande vedette de cinéma - ténor__ Maria-Luisa, gitane - soprano__ Ramirez, fiancé de Maria-Luisa, guitariste - baryton__ Miss Hampton, fiancée de Carlos__ Pépa, amie de Maria-Luisa - soprano__ Manillon, technicien - ténor__ Dany Clair, metteur en scène - baryton

LES PERSONNAGES

Carlos Medina, grande vedette de cinéma, quitte la Côte d'Azur pour aller tourner un film au sud de l'Espagne parmi lesdernières communautés gitanes qui gardent encore leurs traditions, leurs chants et leurs danses.Maria-Luisa, la plus belle des gitanes, est jalouse. Son fiancé Ramirez s'est fait engager comme guitariste dans la troupe.Jalouse et peut-être déjà attirée par Carlos, elle accepte de tenir le rôle de la Belle de Cadix dans le film en préparation.Une des scènes les plus importantes du film est la cérémonie du mariage. Le figurant choisi étant un véritable roi gitan,Carlos et Maria-Luisa se retrouvent réellement mariés. Les deux jeunes gens s'accusent mutuellement d'être responsables de la situation. Ils se disputent allègrement tout enjouant la comédie du grand amour devant leurs admirateurs attendris. Ils passeront la nuit ensemble, mais chacun dansune pièce séparée.Le lendemain, les prises de vues continuent. La jalousie de Ramirez et de Miss Hampton, fiancée de Carlos, contribue àsemer la confusion la plus complète. On apprend alors que le roi gitan n'était qu'un imposteur. Le mariage est doncnul... Carlos part pour Cannes, Maria-Luisa reste à Cadix. Miss Hampton a compris que Carlos et Maria-Luisa s'aimaientd'amour tendre ; elle joue les bons offices et cette belle histoire peut se terminer par le happy end, tant attendu parl’amateur d’opérette.

L’ARGUMENT

LE SYNOPSIS

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Licencié de littérature française, Olivier Desbordes suit une formation d'art dramatiqueau cours Simon. Il réalise un long métrage Requiem à l'Aube, sorti à Paris en 1976. En-suite, au Palace jusqu'en 1984, il met en scène et participe à des spectacles avec TinaTurner, Grace Jones ainsi qu’à des performances pour Lagerfeld, Dior, Paco Rabanne etréalise des créations audiovisuelles pour Maurice Béjart. En 1981, il crée le Festival deSaint-Céré et en assure depuis la direction artistique. Cette même année, il signe sa pre-mière mise en scène d'opéra avec Orphée et Eurydice de Gluck. Suivront : Les Contes d'Hoff-mann, Don Juan, L'Opéra de Quat'Sous, La Flûte enchantée, Carmen... En 1985, il crée OpéraEclaté, structure de décentralisation lyrique qui, en 20 ans, a donné plus de mille re-présentations en France, en Espagne et au Maroc. Son objectif : faire découvrir le vasterépertoire de l'opérette (La Périchole, La Veuve Joyeuse, Dédé, La Grande Duchesse de Ge-

rolstein, La Belle Hélène...), toucher tous les publics hors des « circuits établis », par un travail théâtral avec de jeunes chan-teurs et des mises en scène traduisant l'esprit de notre époque. La notoriété de ces créations a incité d'autres structureslyriques, comme l'Opéra de Québec, les Opéras de Nantes, Massy et Besançon à lui proposer des mises en scène : Tosca,Le Roi malgré lui ou La Traviata. En 1996, invité par la ville de Castres, il y implante Opéra Éclaté et développe une poli-tique offensive de diffusion du répertoire lyrique sur le territoire national en direction des nouveaux publics et plus par-ticulièrement du jeune public. En hiver 1998-99, Opéra Éclaté reçoit du Ministère de la Culture le label de CompagnieNationale de Théâtre Lyrique et Musical. En décembre 1999, Olivier Desbordes crée en France, à l'Opéra de Massy, Le Lacd'Argent, conte musical de Kurt Weill sur un livret de Georg Kaiser, précédant une tournée nationale. Il a créé en avril 2001à l'Institut Français de Marrakech le spectacle Une Carmen Arabo-Andalouse qui sera joué plus de deux cent fois au Marocet en Tunisie. En 2003, il met en scène L'Opéra de Quat'Sous qui a été présenté au Théâtre Silvia Monfort et au GrandThéâtre de Dijon.Il met en scène L'Enlèvement au Sérail pour le Festival de Saint-Céré. De 2002 à la saison 2007/2008, Olivier Desbordesa dirigé la programmation du duodijon. Parmi ses dernières mises en scène pour le duodijon : Les Contes d'Hoffmann, LaVeuve Joyeuse, La Grande Duchesse de Gérolstein, Don Juan, Dédé, La Bohème, Le Barbier de Séville, La Traviata, Falstaff, Car-men, La Périchole et Le Brave Soldat Schweik. En novembre 2007, il crée Le Roi Carotte d'Offenbach, et en juin 2008, il meten scène La Belle de Cadix au Festival Folie d'O de Montpellier. Il signe la mise en scène des Contes d'Hoffmann lors du Fes-tival de Saint-Céré 2008, en tournée nationale en 2009. La même année, il signe la création du spectacle Berlin années20 !, une revue en 24 tableaux de Mischa Spoliansky et Marcellolus Schiffer sur les grands magasins, ainsi que Les Nou-velles du Jour d'Hindemith. A l'Opéra de Dijon en février 2010, il crée la mise en scène de L'Elisir d'amore de Donizetti. Enmai suivant, il collabore à la création du spectacle Eric & ric, avec le trio Triphase et Éric Vignau.En 2011, il recréera La Belle Hélène au Festival de Saint-Céré puis mettra en scène Madama Butterfly à Fribourg avant decréer Lost in the stars (Weill).

LA MISE EN SCENE _ Olivier Desbordes

LA PRODUCTION

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Quelle est votre vision de l’œuvre? La question c’est plutôt : cette oeuvre a fait un triomphe depuis des décennies : pourquoi ? C’est la réponse à cette question qui est le moteur de mon travail ! Et partir de cette réponse pour rebondir sur une vision plus contemporaine, plus tonique. Après tout, depuis la création de la Belle de Cadix, l’Espagne a connu la Movida, Carmen Maura, Almodovar, et bien entendula liberté c’est dans ce sens que j’ai monté cette Belle ! Cette opérette est un univers de cartes postales, avec une vision de l’Es-pagne très touristique : c’est à partir de cet univers visuel que l’on a fait ce voyage en Espagne !En regardant les boutiques de souvenirs avec tous ses stéréotypes ses kitscheries , mais avec beaucoup d’amour et d’humour !Ce qui est encore très amusant c’est la confrontation d’une équipe de cinéma « française » très française avec une Espagne très« espagnole » ! Cela explique les choix que nous avons fait avec Patrice Gouron et Jean Michel Angays d’opposer une imagerietrès ringarde à une vraie Espagne profonde et colorée. C’est de toutes les façons les confrontations qui créent un intérêt théâ-tral.Une équipe de cinéma plus proche de Max Pecas que de la Nouvelle vague se trouve confrontée à nos belles espagnoles plus au-thentiques, plus libres ! C’est l’amour de cette Espagne contrastée qui ressort de cette pièce, c’est la victoire des vraies gitanes !

Pourquoi le retour de l’opérette ces dernières années dans nos sociétés ? Il n’y a pas de retour de l’opérette, il y a d’autres manières de faire certaines œuvres de théâtre musical ou d’opérette, une vi-sion plus contemporaine, plus impertinente, moins ancrée dans le passé !

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Elève des conservatoires de Lille, Tourcoing et Paris, Dominique Trottein est engagécomme chef de chant à l’Opéra de Nantes puis comme assistant de Gunter Wagner, chefdes chœurs. Parallèlement, il suit les cours de direction d’orchestre de Pierre Dervaux.En 1989, Antoine Bourseiller le choisit pour diriger les chœurs de l’Opéra de Nancy. Sontravail y est salué par la presse et les professionnels. Il participe à la création françaisede Billy Budd et de Mort à Venise et à la création mondiale de Noche Triste. En 1995, il quitteNancy pour se consacrer à sa carrière de chef : Candie (Tours, Nancy), La Flûte Enchantée(Saint-Étienne, où il est nommé chef-assistant), Le Carnaval de Londres (Metz). Il créel’ensemble vocal «Mille e tre». Il a dirigé La Dame Blanche, Le Pays du sourire, et une nou-velle version de Dédé. En décembre 1997, à Marseille, il a dirigé une nouvelle productionde La Grande Duchesse de Gérolstein ; à Tours, Le Viol de Lucrèce et Titus ; et à Toulon La

Dame Blanche. Durant l’hiver 1998-99, il a dirigé l’Auberge du Cheval Blanc à Paris au Théâtre Mogador. Durant l’été 1999,pour le Festival de Saint-Céré, il crée la nouvelle production du Barbier de Séville de Rossini. En 2000-2001, il dirige Le Dia-logue des Carmélites pour l’Opéra de Tours et participe à la création française Des Souris et des Hommes à Nantes. En dé-cembre 2000, il reprend la production de La Grande Duchesse de Gérolstein à l’Opéra d’Avignon. Pour les célébrations dumillénaire, il dirige Le Voyage dans la Lune d’Offenbach, Carmen et Madame Buterfly à l’Opéra de Metz, et La Bohème àDüsseldorf. En 2002, il dirige La Dame de Pique et Don Carlo à l’Opéra de Nantes, La Mascotte dans une mise en scène deJérôme Savary, Carmen II le Retour à Turin et Giselle à Avignon. En septembre 2002 en tant que directeur musical du duo-dijon, il a dirigé Les Contes d’Hoffmann en ouverture de saison, Tosca, mis en scène par Michel Fau, Don Carlo et Lohengrin.Passionné par la formation de jeunes chanteurs, il est administrateur du CNIPAL et le premier chef invité de celui-ci ; ildirige ainsi Orphée aux Enfers en 2005, Cenerentolla en 2006. La même année, il est invité par l’Orchestre Philharmoniquedu Maroc, et par l’université de Yale où il dirige Cosi Fan Tutte. De nouveau en 2008, il dirige L’enfant et les sortilèges avecl’Orchestre Verdi de Milan et un concert de comédie musicale. En 2006-2007, il a dirigé Zorba Le Grec, ballet de Théodo-rakis à Metz, Carmen à Dijon, Butterfly et La Traviata à Besançon. En 2007-2008, ses projets l’ont conduit à Dijon pour Mac-beth, à Avignon pour Orphée aux Enfers, et dans toute la France avec Opéra Eclaté pour la création du Roi Carotte. Il dirigependant l’édition 2008 du Festival de Saint-Céré et ensuite en tournée Les Contes d’Hoffmann. Enfin en 2009, il dirigeraMarius et Fanny de Vladimir Cosma. En juin 2009, il dirigera à nouveau l'Orchestre symphonique de Milan. En février2010, il est à Glasgow pour le prestigieux concert "prom's" avec le Royal Scotich National Orchestra.

LA DIRECTION MUSICALE _ Dominique Trottein

À une époque où le respect du texte original est un peu l’alpha et l’oméga de toute interprétation, pourquoi réorchestrer LaBelle de Cadix ?C’est qu’ici la notion d’orchestration « originale » n’a tout simplement pas de sens. Il suffit de comparer les divers enregis-trements de l’époque pour se rendre compte qu’à chaque reprise de la pièce (film, disque…) son arrangement a été modifié,ce qui s’inscrit parfaitement dans la tradition d’un répertoire dont la fraîcheur et l’actualité ont toujours été les raisons d’être.L’arrangement édité de cette œuvre a été conçu pour lui permettre de tourner en province. Cela implique un système de « dou-blures » autorisant une exécution en effectif réduit, l’absence de tel ou tel instrument n’étant pas dans ce cas préjudiciable ;mais cette orchestration jouée telle quelle par un grand orchestre souffrirait d’une certaine épaisseur qui ne rendrait pas jus-tice à la musique si légère et énergique de Francis Lopez. Comme pour Le Chanteur de Mexico repris en 2006 par le Théâtre duChâtelet, c’est ce défaut que nous avons tenté de corriger dans cette nouvelle orchestration de La Belle de Cadix.

Thibault Perrine _ ORCHESTRATIONNé en 1979, violoniste de formation, Thibault Perrine étudie l’harmonie avec Jean-Claude Ray-naud, l’écriture avec Thierry Escaich, l’orchestration avec Jean-François Zygel, la directiond’orchestre avec Nicolas Brochot et la direction de chœur avec Catherine Simonpietri. Titulairedu diplôme de formation supérieure d’écriture du Conservatoire National Supérieur de Mu-sique et de Danse de Paris, il enseigne désormais l’écriture au Conservatoire National de Ré-gion de Paris et l’orchestration au conservatoire du 14e arrondissement.Depuis quelques années, il se spécialise dans l’arrangement d’opérettes pour des formationsinstrumentales diverses. Pour la compagnie Les Brigands, il orchestre Le Docteur Ox et Les Bri-gands de Jacques Offenbach, Ta Bouche de Maurice Yvain, Toi c’est moi de Moïse Simons ; pourOpéra Éclaté et l’Opéra de Dijon, il arrange La Vie parisienne ; pour l’Opéra de Lyon, il adaptela musique du Voyage dans la Lune. Plus récemment, il a signé l’orchestration du Chanteur de

Mexico de Francis Lopez pour la nouvelle production du Théâtre du Châtelet.

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Passionnée par la voix, Corine Durous est nommée chef de chant de l’Opéra de Nantes à 19 ans. Lauréate de la Fonda-tion Y. Menuhin, elle sera par la suite chef de chant du Centre d’Études Musicales Supérieures de Toulouse, et sera in-vitée en tant que tel dans de nombreux théâtres aux côtés de prestigieux chefs d’orchestre. Elle sera égalementl’assistante de Christophe Rousset dans Mithridate, La Cappriciosa Coretta et Antigona. Aujourd’hui, elle est pianiste chefde chant à l’Opéra national de Paris et à la Maîtrise de Radio France. Elle est la pianiste du Chœur de Chambre Les Élé-ments avec lequel elle a enregistré un disque autour des Shakespeare Songs et un disque Hersant. La saison dernière, elleest chef de chant pour La Flûte enchantée, mise en scène par Olivier Desbordes, notamment à Massy.

LE CHANT

Corinne Durous _ CHEF DE CHANT

LA CHORÉGRAPHIE

Vilnacota / Bruno Pradet et Cie _ CHORÉGRAPHE

Le travail chorégraphique sur La Belle de Cadix tente de rapprocher des univers assez éloignés : celui de la dansecontemporaine, à la réputation parfois élitiste, et celui de l’opérette, quelque peu désuet, mais à l’origine populaire.Nous nous inspirons de l’état d’esprit à la fois de l’œuvre elle-même, mais aussi de l’Espagne de cette époque à tra-vers ses « vedettes » de la chanson et de la danse populaire. Nous essayons de traduire cet état d’esprit dans un lan-gage corporel plus actuel en y apportant quelques touches d’humour. Dans ce travail, le corps n’est pas envisagécomme le représentant d’une gestuelle formelle, mais comme un vecteur d’émotions intimes et de gestes du quoti-dien. Au-delà de moments clairement dansés portés par la petite équipe de danseurs, j’espère, en abordant la notionde groupe (danseurs, chanteurs, choristes) faire naître quelques images donnant à « voir » la musique en plus de l’en-tendre. Images inattendues, cocasses, voir franchement loufoques.

En 2000, Bruno Pradet fonde la Compagnie Vilcanota, suite logique du travail de collaboration artistique mené pendant six ansau sein de la compagnie du Pied Gauche, à Paris.Vilcanota lui permet de conduire une démarche plus personnelle centrée autour d’un travail de création, de diffusion et d’en-seignement.Interroger nos modes de fonctionnement et mettre à nu les travers de la société que nous construisons, sont les deux grandsaxes de réflexion motivant le travail de création. Il en ressort des spectacles ancrés dans des réalités bien palpables et parfoiscrues, mais toujours mises en perspective par une recherche poétique, esthétique et humoristique.Ces spectacles se caractérisent en outre par la présence d’une théâtralité affirmée, des mots et de l'absurde, à travers des per-sonnages dont le corps n'est pas envisagé comme le représentant d'une gestuelle formelle, mais comme un vecteur d'émotionsintimes et de gestes du quotidien.

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Concepteur d'éclairages au Palace, Patrice Gouron y rencontre Olivier Desbordes. Trèstôt, il se consacre à l'opéra et réalise les lumières de nombreux ouvrages lyriques : Car-men, dans une mise en scène de Jean-Luc Boutté, Les Contes d'Hoffmann, Nabucco, Le Roimalgré lui mis en scène par Olivier Desbordes, Faust, mise en scène de Régis Santon. Dé-corateur de Don Juan, La Traviata, L’Opéra de Quat’sous, L'Italienne à Alger pour le Festivalde Saint-Céré, et également créateur de décors et d'éclairages pour l'Opéra de Nantes,l'Opéra de Poznan en Pologne. Pour la compagnie Opéra Eclaté, il signe les décors et lu-mières de Carmen, La Grande Duchesse de Gérolstein, La Belle Hélène, La Cambiale di matri-monio de Rossini, mise en scène de Vincent Vittoz, La Tosca mise en scène par RégisSanton et pour l'Opéra de Massy La Flûte enchantée et La Bohème. En décembre 1999,tou-jours à Massy, il réalise la scénographie de la première création en France du Lac d'Argent

de Kurt Weill. Au Festival de Saint-Céré, il crée les décors et éclairages de Don Juan, La Vie parisienne et L'Enlèvement auSérail ainsi que la scénographie et les lumières d’Une Carmen arabo-andalouse. Pour l'Opéra de Dijon, il réalise les décorsdes Contes d'Hoffmann, de La Veuve Joyeuse, de La Grande Duchesse de Gérolstein, de Don Juan dans des mises en scèned'Olivier Desbordes, La Cambiale di Matrimonio dans une mise en scène de Vincent Vittoz, Le Tour d'écrou dans une miseen scène d'Eric Perez. Patrice Gouron a signé les décors, costumes et lumières du Brave Soldat Schweik, mis en scène par Olivier Desbordes àl’Opéra de Dijon. Il a signé les décors et les lumières du Roi Carotte d’Offenbach, mis en scène par Olivier Desbordes, ainsique les décors, costumes et lumières d’une nouvelle production d’Un Barbier de Séville de Rossini et Beaumarchais lorsde l’édition 2008 du Festival de Saint-Céré. Il a également créé le décor des Contes d’Hoffmann lors de ce festival.

LES DECORS, LES COSTUMES ET LES LUMIERES

Patrice Gouron _ DÉCORS ET LUMIèRES

La belle de Cadix ! Palm Beach – Pin-up peinte sur un panoramique comme sur la toile cinémascope des films années50.Structures pivotant – chariots roulants comme un travelling de cinéma. On tourne un Godard ou un Almodovar.Sur scène : mur de néon rouge comme au cabaret – taureau de métal dressé sur son échafaudage comme l’imaged’une Espagne macho et fière qui attendrait sa belle de Cadix ! Images de cartes postales aux allures de dangereusessévillanas devant une sérénade de petits cadres lumineux d’une nuit étoilée et pailletée pour starlettes et andalousesde notre enfance.

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Un autodidacte du pinceau, entre la nature et le naturel, à la recherche de l’essentiel.Loran pose son regard bleu, d’enfant éternel sur les choses les plus simples, parfois dé-risoires. Une sucette, un piment, un bambou, un bouton d’or, deviennent le seul mondepossible, celui de l’instant présent. Loran regarde, s’approche, observe et peint ce quenous ne voyons plus, devant nos yeux tous les jours, les choses de la vie.50 ans de regard au fond des choses.

Loran _ PEINTRE

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Jean-Michel Angays commence sa carrière à dix-neuf ans, en travaillant avec Marithé et Fran-çois Girbaud. Sa rencontre avec Thierry Mugler l’amène à participer à la réalisation des col-lections de 1990 à 1995. Ses premières interventions dans le monde du spectacle, Jean-MichelAngays les a faites pour des ateliers de costumes comme Mine Vergez, Véronèse et MC93 Bo-bigny. En 1996, il monte sa propre société et réalise des costumes pour le théâtre, la danseavec par exemple le spectacle Lumière de Maurice Béjart, le cirque, le cinéma et des revues,comme le Moulin Rouge ou le Paradis Latin. Sa rencontre avec Stéphane Laverne dans les ateliers de Thierry Mugler et leur collaborationdepuis de nombreuses années ont entraîné la création en 2002, de leur atelier de costumes :Fbg 22-11.Leur collaboration les amène dans le domaine de l’opéra avec La Traviata aux Arènes de Vé-

rone, Le Vaisseau Fantôme de Wagner, mis en scène par Éric Perez à Dijon en 2002, 2005 et 2007. Ils travaillent également dans le domaine du cinéma avec, par exemple, Arthur I et 2 de Luc Besson, du théâtre et du spectaclevivant avec, notamment, Le Soldat Rose de Louis Chédid au printemps 2008. Ils travaillent également pour la publicité et ladanse avec Standards de Stéphanie Aubin au Manège de Reims en 2004, Le Voyage d’hiver de Schubert au CNBM en 2006, Alle-gro Macabre de Francesca Lattuada au Grand Ballet de Genève en 2006, Le Tournoi de Chauvency d’Anne Azéma-Francesca Lat-tuada à l’Arsenal de Metz en 2007. Pour la saison suivante, il prépare Les Contes d’Hoffmann, mis en scène par Olivier Desbordesainsi que Aïda pour l’Opéra de Dijon et La Flûte enchantée mis en scène par Éric Perez.

Jean-Michel Angays _ COSTUMES

Souvenirs de vacances de plage, de pin-up de music hall, de ma grand-mère au bord de l’eau, de barbies peroxydéeset de danseurs de disco déambulant sur les pages glacées des magazines. Souvenirs de cartes postales brodées etd’éventails à pois, d’une Espagne kitsch mais bien vivante malgré les années de plomb. Souvenirs de « Sombreros etmantilles » que fredonnait Rina Ketty. Souvenirs de la beauté de Lola Flores dansant la sévillane dans une robe noirecomme l’humeur des vieilles gitanes et de sa folie dans des shows télévisés des années 80. Souvenir du choc de la dé-couverte de Pedro Almodovar avec ses Femmes au bord de la crise de nerfs et de sa Loi du Désir dans un petit cinéma deBarcelone, de Garcia Alix grand photographe de la fameuse Movida. Souvenirs de férias imaginaires à Séville où toutle monde parade. Avec cette Belle de Cadix, j’ouvre avec bonheur, grâce à Olivier Desbordes mon coffre à souvenirscomme un album de cartes postales de vacances.

Trois années d’études de stylisme-modélisme à Bruxelles permettent à Stéphane Laverne detravailler tant l’univers du spectacle que celui de la mode. À 19 ans, il crée son premier atelier,en collaboration avec Marie-Claire Billault : L’Atelier YO. Immédiatement, ils signent leurspremières réalisations pour l’Atelier Lyrique de Tourcoing, La Clémence de Titus de Gluck, pourl’Atelier Lyrique du Rhin, Don Juan de Mozart, Buffon au Jardin des plantes, Les Savants et la Ré-volution à la Cité des sciences pour la compagnie Alain Germain. Parallèlement et durant dixannées, il mène une collaboration régulière pour les collections prêt-à-porter et couture deThierry Mugler, dont le mythique défilé des 20 ans au Cirque d’hiver, en 1995. Depuis 1992,avec Dominique Louis, costumière attitrée de Daniel Mesguish, il travaille à la réalisation descostumes de très nombreuses productions : La Vie Parisienne à la Comédie Française, Mithri-date au Vieux Colombier, Antoine et Cléopâtre ainsi que Le Prince de Hambourg au Théâtre de

l’Athénée. Pour le cinéma et la télévision, il collabore également à la réalisation de films et téléfilms dont parmi les plus récents Arthur deLuc Besson, Incontrôlable de Raffy Shart... C’est également au monde de l’opéra que Stéphane Laverne consacre une part de son temps : Nixon in China (mise en scène PeterSellars), Guillaume Tell à Weimar. La rencontre avec Jean-Michel Angays, chez Thierry Mugler et leur collaboration depuis de nombreuses années a entraîné lacréation, en 2002, de leur atelier de costumes : Fbg 22-11. Depuis, ils ont participé à la création de Nuits de folie, revue des FoliesBergère (2002), Le Tour d’écrou, L’Opéra de Quat’Sous, La Traviata pour les Arènes de Vérone, Les Dialogues des Carmélites, Les Contesd’Hoffmann et Aïda mis en scène par Éric Perez pour l’Opéra de Dijon.

Stéphane Laverne _ COSTUMES

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LA DISTRIBUTION

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Andrea Giovannini étu-die d'abord l'art drama-tique à l'école de Théâtrede Bologne, dont il sortdiplômé en 1990. ll com-mence à étudier le chantet l'opéra en 1996 etpoursuit une carrièredans le théâtre musical àtravers une longue colla-boration avec Massimo

Romeo Piparo, d'Evita et Tommy à Jesus Christ Super Star etMy Fair Lady. Il fait ses débuts à l'opéra dans le rôle de Da-nilo de La Veuve Joyeuse, une production de la FondationToscanini dirigée par Massimo De Bernardt. Il se produitensuite à Ferrare sous la direction de C. Desderi dans lerôle de Belfiore dans La Finta Giardiniera. En février 2000,il chante Peer Gynt dans une production dirigée par GerdAlbrecht et mise en scène par Pier Paolo Pacini au MaiMusical Florentin, puis Leopold dans L'Auberge du ChevalBlanc au Festival d'Opérette de Trieste et Don Basilio desNoces de Figaro au Théâtre Verdi.Au Teatro Massimo de Palerme, il chante Almaviva duBarbier de Séville et Paolino du Mariage secret. Il se produitégalement dans le rôle de Ferrando dans Cosi fan tutte auThéâtre Piccini de Bari, au Teatro Piccolo de Milan et entournée à Madrid et Bilbao. Il revient au Teatro Piccinipour le rôle de Scaramuccio dans Ariane à Naxos et unenouvelle fois Danilo au Théâtre Verdi de Salerne. En dé-cembre 2004, il fait ses débuts dans Ottavio du Don Gio-vanni sous la direction de C. Desderi. Parmi ses récents engagements : Idreno dans Sémiramide dirigé par G. Gelmetti à Rome, Brighella dansAriane à Naxos à Bolzano, Rodolfo dans La Bohème pourOpera Ireland, Alfredo dans La Traviata à l'Opéra de Nu-remberg, Fenton dans Falstaff à Grange Park Opera auRoyaume-Uni, le conte de Bosco Nero dans La VedovaScaltra à l'Opéra de Nice et Montpellier, Edgardo dansLucia di Lammermoor à Dijon et Edmondo dans Manon Les-caut en Italie, rôle qu’il reprendra à Firenze en 2011.

Andrea GiovanniniCARLOS MEDINA (ténor)

Née en 1979 à Braga (Por-tugal), Eduarda Melo ydébute ses études depiano et d’alto auConservatoire Gulben-kian puis intègre l’EcoleSupérieure de Musiqueet des Arts du Spectaclede Porto dont elle est di-plômée. Elle se perfec-tionne actuellement

avec P. Bouveret. Elle débute en 2000 à Porto dans Papagena (Die Zauber-flöte), suivi de Rosine (Un Mari à la Porte d’Offenbach), Gis-monda (Ottone), Cock et Jay (Cunning Little Vixen), Vera (ALittle Madness in the Spring), La Voix Humaine ainsi que lerôle-titre de Dracula dans la création mondiale de D. delTredici, Sandmännchen/Taumännchen (Hänsel et Gretel)et Cherubino (Le Nozze di Figaro) à Lisbonne. Elle participeensuite aux créations mondiales de N. Côrte-Real, AMontanha (La Pastora) à Lisbonne et Rapaz de Bronze(rôle-titre) à Porto. Pensionnaire au CNIPAL pour la saison 2007/2008,Eduarda Melo chante des nombreux Récitals (Haendel,Mozart, Verdi, Menotti, Massenet) à Marseille et Avi-gnon, Requiem de Mozart à Marseille et Nice, Faisons En-semble un beau Voyage, spectacle d’opéras comiques d’Y.Coudray aux Opéras de Marseille, Avignon et Toulon, etparticipe à l’émission de G. Le Gallic «Dans la Cour desGrands», retransmise en direct de l’Opera de Marseilledans le cadre de la journée européenne de l’Opéra.Elle participe également à L’Infedeltà Delusa de Haydn(Vespina) au Festival d’Aix-en Provence , à Monte-Carloet en Espagne, au Gloria de Vivaldi et de Poulenc avecl’Orchestre National de Porto, l’opérette La Fauvette duTemple avec l’Orchestre National de Montpellier, Die Feen(Zemina) au Théâtre du Châtelet, Mireille (Vincenette) àl’Opéra de Marseille. Cette saison et dans le futur, Lo Frate Nnamurato à Porto,le rôle-titre de Spinalba en tournée au Portugal avec Mu-sicos do Tejo, Carmen (Frasquita) aux Opéras de Lille etde Caen, The Saint of Bleecker Street (Young Woman),Roméo et Juliette (Stefano) et Die Zauberflöte à Marseille,La Belle de Cadix (rôle-titre) ainsi que La Bohème (Musetta)au Festival de Saint-Céré, L’Elisir d’Amore (Giannetta) àNice.

Eduarda MeloMARIA LUISA (soprano)

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Sarah Laulan, mezzo-So-prano, a suivi une forma-tion pluridisciplinaire.Tout d’abord pianiste,elle intègre la classe dechant de Sophie Hervé.Actuellement en Cyclespécialisé à la ville deParis et en Art lyriquedans la classe de Cathe-rine Dune, elle a suivi pa-

rallèlement un cursus d’études Théâtrales jusqu’en Cycleprofessionnel au CRR de Tours (cours de P Lebas et de CJoly). En 2004, elle débute comme soliste dans la pro-duction du Mass de Bernstein, dirigé par J.-M. Cochereauet participe au Festival de Monthodon avec Udo Reine-mann. Engagée par le Centre de Création Contemporaine, leCentre Dramatique Régional de Tours, ainsi que la Com-pagnie Off, elle enregistre deux créations et chante auPrintemps de Bourges.En janvier 2006, elle est engagée par l’Atelier Volant duThéâtre National de Toulouse et se produit sous la direc-tion de Julie Brochen, R. Dubelski (compositeur), B. Gacon(clown), A. Bory (chorégraphe), et J. Beres.Dans le cadre de la Programmation du TNT, elle participeen 2007 aux 3 productions musicales consécutives : Unange Passe, mis en scène par Marie-Christine Orry, Oh ouiOh là là de George Aperghis et Richard Dubelski, et LeCommencement du bonheur création de Jacques Nichet (re-pris au Théâtre de Bobigny en Mars 2008).L’année 2008, elle est finaliste du concours Musique etlangue française sous le parrainage de François Leroux,puis, remarquée par Maciej Pikulski lors des AcadémiesInternationales de Nancy, elle monte avec lui un récitaldans le cadre du Festival Jeunes talents « De Varsovie àParis ». Elle interprète le rôle de Lucrèce dans l’Opéra An-drea del Sarto de Daniel Lesur sous la direction de PhilippeGodefroid, et le rôle de Victoire lors de la Création de laComédie Musicale Lyssi à Sarajevo avec les Solistes del'Opéra de Sarajevo.En 2009, elle interprète les Poèmes pour Mi de Messiaenau Théâtre de l’Athénée à Paris, puis le rôle de Papagenadans La Flûte Enchantée de Mozart avec la compagnieOpéra Eclaté, ainsi qu’un récital autour de la musique deKurt Weill au Festival de St-Céré, tous 2 repris lors de lasaison 2009-2010. Finaliste au Concours International de Chant lyrique deMarmande en catégorie Opérette, elle reçoit le 2è prixd’Opérette au Concours International de Canari, présidépar G. Bacquier. Parmi ses projets à venir, on pourra l’en-tendre en 2010 dans le rôle de Théodorine dans L’Ile de Tu-lipatan d’Offenbach à l’Opéra de Rouen, ainsi que dansle rôle de Peppa dans La Belle de Cadix de Francis Lopez, etdans un récital voix et guitare autour de Falla au prochainFestival de Saint-Céré.

Sarah LaulanPEPA (soprano)

Au Studio VersaillesOpéra, Eric Vignau ac-quiert une solide forma-tion baroque sous ladirection de Jean-ClaudeMalgoire, Rachel Yakar,Marc Minkowski tout enparticipant de 1990 à1994 à de nombreusesproductions de l’ensem-ble «Les Arts Floris-

sants» (dir. William Christie). Par la suite les ensembles :Les Musiciens du Louvre, A Sei Voci, ou plus récemmentLa Symphonie du Marais (dir. Hugo Reyne) font appel àlui. Soliste d’oratorio, il chante le Requiem de Mozart,sous la direction de Serge Baudo (1994), le Stabat Materde Dvorjak, le Te Deum et la Messe en Fa mineur de Bruck-ner, sous la direction d’Erwin List (1995), le Messie deHaendel, dirigé par Daniel Leininger (1998), mais aussi Sé-rénade de Britten avec l’ensemble instrumental de Belfort(1995), ou encore le Berliner Requiem de K. Weill et le Mag-nificat de Bach au Festival de Saint-Céré, sous la directionde Joël Suhubiette (1999). Eric Vignau est depuis unequinzaine d’années fréquemment engagé par la compa-gnie Opéra Eclaté et le Festival de Saint- Céré ; c’est ausein de cette troupe qu’il interprète un grand nombre derôles dans les répertoires les plus variés : Ménélas, Gar-defeu, Fritz, Prince Paul... dans les opérettes de JacquesOffenbach, ainsi que : Don Ottavio, Don Bazile, Pedrillo,Monostatos dans les opéras de Mozart, Guillot de Mor-fontaine dans Manon de Massenet, Don José de l’adapta-tion arabo-andalouse de Carmen de G. Bizet, ou le BaronLaur et l’agent de loterie dans Le Lac d’Argent de K. Weill...Pour le Grand Théâtre de Dijon, Olivier Desbordes luiconfie les rôles de Spalanzani dans Les Contes d’Hoffmann,C. de Coutançon dans La Veuve Joyeuse de F. Lehar, DonOttavio dans la reprise du Don Giovanni de Mozart et lareprise du rôle de Prince Paul dans La Grande Duchesse deGerolstein d’Offenbach.

Eric VignauMANILLON (ténor)

Ayant une double forma-tion de comédien et dechanteur, éric Perez acommencé par interpré-ter sur scène des rôlestels que Panatellas dansLa Périchole, Figg dans LaVeuve Joyeuse, Dédé deChristiné au sein de lacompagnie Opéra éclaté.En 1995, il interprète le

Eric PerezDANY CLAIR (baryton)

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rôle de Puck dans La Grande Duchesse de Gerolstein auThéâtre Silvia Monfort et aux Bouffes Parisiens. Durantles hivers 1998 et 1999, il participe à la création et auxtournées de La Belle Hélène dans le rôle de Calchas, cesspectacles étant mis en scène par Olivier Desbordes.Après avoir exploré ces différents aspects du répertoireléger, Eric Perez décide de changer de direction et d’uni-vers. Il aborde le théâtre musical et le répertoire de lachanson française, il interprète les poèmes d’Aragon,Ferré, Caussimon, Queneau, Vian, Prévert, Gainsbourg.Il participe à la création d’un spectacle de Jean Gillibertautour de la chanson française à la Vieille Grille. En 2000,pour la création en France du Lac d’Argent, il joue le rôleprincipal de Séverin. Ce spectacle sera repris en 2003 auCentre dramatique de Bourgogne à Dijon et au ThéâtreSilvia Monfort. En 2001, il monte un spectacle sur les pre-mières années de la carrière de Léo Ferré qui s’intituleGraine d’Ananar en compagnie du pianiste Roger Pouly. Ilreprend ce spectacle en 2006 au Festival de Saint-Céré eten tournée. Parallèlement à sa carrière de comédien-chanteur, il se consacre depuis 2001 à la mise en scène. Ilest assistant d’Olivier Desbordes sur plusieurs opéras,notamment pour Le Brave Soldat Schweik crée en 2004, ouFalstaff crée en 2005. Il signe sa première mise en scène en2003 avec Le Tour d’Écrou de Britten à Chalon-sur-Saôneet à l’Opéra de Dijon. Il monte ensuite L’Opéra deQuat’sous avec Olivier Desbordes. En 2005, il met en scèneLes Dialogues des Carmélites pour le duodijon. Ses mises enscènes sont, en 2007, Les Caprices de Marianne et Le Vais-seau fantôme au duodijon. Après Fortunio de Messager àl’Opéra de Fribourg, il met en scène Macbeth et Aïda àl’Opéra de Dijon en 2008. Sa dernière mise en scène estEugène Onéguine, co-produit avec l’opéra de Fribourg(Suisse), le spectacle sera joué au festival 2011 de Saint-Céré.

Maëlle Mietton a suivi laformation profession-nelle de l'Ecole Supé-rieure d'Art dramatiquede Montpellier sous ladirection d'Ariel GarciaValdès. Elle joue actuel-lement dans trois créa-tions : Les Souliers Rougesde Tiziana Luccatini,mise en scène d'Amélie

Nouraud (Co Alegria Kryptonite), spectacle en tournéedepuis janvier 2008, Bouge plus de Philippe Dorin, mise enscène de Valérie Gasse (Co Inco), en tournée et en Avi-gnon en juillet 2010, et Antigone de Sophocle, mise enscène de Mathias Beyler (Co U-Structure nouvelle), troi-sième création après Orgie de Pasolini (2006) et Baal deBrecht (2008/09). Elle a été auteur, interprète et collaboratrice à la mise enscène du spectacle Fées et sorcières créé à l'Opéra Comé-

Maëlle MiettonMISS HAMPTON (comédienne)

-die de Montpellier avec Nadine Leclaire (chorégraphe etrégisseur des choeurs) en novembre 2007, octobre2008 et mai 2009 avec le choeur des femmes de l'Opérasous la direction de Noëlle Geny. Elle a été également auteur et récitante de trois concertséducatifs : Casse-noisette (2007) dirigé par Ariane Mathiak,La Princesse au petit pois (2007) et La Baba Yaga (2008) di-rigé par Jérôme Pillement, avec l'Orchestre National deMontpellier au Corum. Elle a également participé deuxannées de suite, en 2006 et 2007, à Itinéraire d'auteur or-ganisé par le CNES de La Chartreuse de Villeneuve-LesAvignon autour des auteurs Philippe Dorin et Jean Ca-gnard. Elle a travaillé avec Richard Mitou, metteur enscène du spectacle Les hommes de terre, textes de MarionAubert (Ateliers Berthier Paris 2005). Elle est Miss Hamp-ton dans La Belle de Cadix de F. Lopez en juillet 2008, miseen scène d'Olivier Desbordes, et direction de Jérôme Pil-lement.

Ingénieur en informatiqueet gestion des entreprises,Yassine Benameur pour-suit en parallèle desétudes de chant auConservatoire National deMusique et de Danse deRabat au Maroc. Il tra-vaille sa voix avec JalilaBennani, Radad Loukili etson répertoire de mélodies

avec Louis Peraudin. Il participe à des master classes avecnotamment Glenn Chambers, Caroline Dumas, Enrique Sif-fer. En 2005, il quitte le Maroc pour la France afin d’appro-fondir ses études en chant. Il rejoint la classe de RoselyneAllouch au CNR de Dijon puis la classe de Pierre Catala auConservatoire Francis Poulenc à Paris où il prépare son pre-mier prix. Professionnellement depuis 1999, Yassine Bena-meur chante avec plusieurs chœurs et ensembles vocaux auMaroc notamment dans le chœur des jeunes Polyphonia sousla direction de Jalila Bennani, la Chorale de Rabat sous la di-rection de Luis Peraudin, le Chœur National du Maroc sous ladirection d’Oleg Richetkine et le Chœur des Trois Culturessous la direction de Michel Piquemal. Il fait ses premiers passur scène dans La Mort d’Orfée de Louis Peraudin, puis dansle rôle du Navigateur dans La Longue Route et le Grand-pèredans L’Enfant au Condor d’Etienne Daniel.En 2004, il participe aux productions du Festival de Saint-Céré et aux tournées nationales d’Opéra Eclaté, Falstaff deVerdi, L’Enlèvement au Sérail, Don Juan, Les Noces de Figaro deMozart, Carmen de Bizet, La Traviata de Verdi. En 2007, il in-terprète le rôle de Carion et de Quiribibi jeune dans Le Roi Ca-rotte d’Offenbach, durant l’hiver 2007-2008 à l’Opéra deDijon, à Paris au Théâtre Silvia Montfort et en tournée. En2009, il est l’Officier dans Le Barbier de Séville en tournée et lejardinier Antonio dans Les Noces de Figaro avec l’OrchestrePhilharmonique du Maroc.

Yacine BenameurRAMIRES (baryton)

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Les chanteurs lyriques(cantor/cantatrice)Selon que l’on soit un homme, une femme ouun enfant, le chant lyrique connaît une clas-sification spécifique par tessiture. A savoir lapartie de l’étendue vocale ou de son échellesonore qui convient le mieux au chanteur, etavec laquelle il évolue avec le plus d’aisance.

Les tessitures sont associées à des carac-tères:En général, les méchants ou les représen-tants du destin (mains vengeresses) commeMéphistophélès dans Faust, Le Commandeurdans Don Giovanni ou Zarastro dans La FlûteEnchantée sont basses.Le héros est ténor ou baryton. Le barytonest plus un double vocal du héros, l’ami, unprotagoniste, un intrigant.Les héroïnes, âmes pures bafouées, victimesdu destin, sont sopranos comme Gilda dansRigoletto ou concernent les rôles travestis :Chérubin dans Les Noces de Figaro, Roméodans Les Capulets et les Montaigus ou Octaviandans Le Chevalier à la Rose. Il existes des so-

pranos lyriques, légers, coloratures selon la maturité vocale du personnage.

On associe également à des compositeurs des caractères vocaux (soprano wagnérienne, verdienne). Ils ont composé spé-cifiquement pour valoriser ces tessitures.Les matrones, servantes, nourrices, confidentes, pendant négatif ou positif de l’héroïne sont souvent des mezzo-sopranosmais elles peuvent endosser le rôle principal, comme Carmen de Bizet ou Marguerite du Faust de Gounod.Une voix plus rare, la contralto ou alto est la voix la plus grave qui possède une sonorité chaude et enveloppante, parexemple : Jezibaba, la sorcière de Rusalka.Enfin, les enfants sont assimilés à des sopranes, ils interviennent fréquemment en chorale, comme dans le chœur desgamins de Carmen.

Et quand tout ce beau monde se met à chanter ensemble : duos d’amour, trio, quatuor, quintette (Rossini est le spécia-liste des disputes et autres règlements de compte familiaux) c’est l’occasion d’entendre les complémentarités entre tes-situres masculines et féminines.

Il n’est pas exagéré de comparer la vie professionnelle d’un chanteur d’opéra à celle d’un sportif de haut niveau.

Acquérir une voix lyrique, c’est-à-dire une voix cultivée, prend plusieurs années. Il faut commencer jeune, après la muepour les garçons et vers 17 ou 18 ans pour les filles. La voix lyrique se distingue par la tessiture et la puissance. Le corpsest l’instrument de la voix car il fait office de résonateur.

Le secret de la voix lyrique réside dans le souffle. Il faut apprendre à stocker méthodiquement l’air, puis chanter sans quel’on sente l’air sur la voix. Cela nécessite d’ouvrir la cage thoracique comme si l’on gonflait un ballon, c’est une respira-tion basse, par le ventre, maintenue grâce au diphragme. Cette base permet ensuite de monter dans les aigus et de des-cendre dans les graves, sans que la voix ne soit ni nasale ni gutturale.Les vocalises, basées sur la prononciation de voyelles, consonnes, onomatopées servent à chauffer la voix en douceu-ret à placer la voix justement.

Vous pouvez être surpris de voir l’expression du visage des chnateurs lorsqu’ils sont plongés dans l’interprétation d’uneoeuvre. Les mimiques, la gestuelle des chanteurs que l’on peut trouver caricaturales, sont souvent des aides techniques.Il faut dégager le voile du palais comme un bâillement, écarquiller les yeux d’étonnement.

Illustration : Sophie Chaussade

EN SAVOIR PLUS... SUR LA VOIX

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La clarinette

Son nom vient du latin « clarus » qui signifie clair. Elle a été inventée en Allemagne à la findu xVIIesiècle à partir d’un instrument préexistant : le chalumeau dont-on a augmentél’étendue. Elle est modifiée au xIxe siècle. pour atteindre le perfectionnement que nous luiconnaissons aujourd’hui. Il en existe une multitude de types, plus ou moins graves. Il s’agitde l’instrument à vent possédant la plus grande étendue : 45 notes.

Le hautbois

Le hautbois d’orchestre actuel est d’origine française. Il tient sa facture moderne d’un per-fectionnement du début du xxe siècle. Employé davantage dans l’orchestre à l’époque ro-mantique, il revient actuellement comme instrument soliste. Le hautboïste donne le « LA »à l’orchestre lorsqu’il s’accorde.

Le basson

Le basson est de la famille du hautbois. La sonorité du basson est mordante dans le graveet étouffée dans l’aigu. Le dulcian est l’ancêtre du basson qui permet un jeu plus aisé. AuxIxe siècle. le basson allemand se différencie du basson français, si bien qu’il faut un grandtravail pour passer de l’un à l’autre. Le basson allemand est le plus joué.

Le saxophone

Le saxophone est de la famille des bois mais n’a jamais été fabriqué en bois.Le saxophone a été inventé par le belge Adolphe Sax en 1846. Il souhaitait créer un nouvelinstrument pour l’orchestre et en fit la publicité auprès des compositeurs de son époquecomme Berlioz. Mais c’est plus la musique militaire et le jazz qui le rendirent célèbre.

La flûte traversière

Dans la première moitié du xIxesiècle, Théobald Boehm développe et améliore considéra-blement la flûte qui est un instrument très ancien. Elle n’a pas évolué depuis. Il positionnatous les trous nécessaires à leur emplacement idéal pour jouer dans toutes les tonalités. Ilne teint pas compte de la "jouabilité" : il y a bien plus de trous que le joueur ne possède dedoigts. Il sont, de plus, placés parfois hors de portée. Ensuite, il mit au point le mécanismequi permet de boucher et déboucher les trous.

LES INSTRUMENTS D’ORCHESTRE

LES INSTRUMENTS A VENT

1/ Les bois

2/ Les cuivresLe cor

Aux xVIe et xVIIe siècle, le cor, ou trompe de chasse, est limité comme le clairon qui peuplenos fanfares. Il a été plusieurs fois amélioré, en y ajoutant des pistons, pour pouvoir figurerdans l’orchestre. Il devient « cor d’harmonie » avant de devenir « cor chromatique » et enfin« double cor » en acquérant de nouvelles sonorités au milieu du xIxe siècle.

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Le trombone

L’origine du trombone est très ancienne. Il descend du saqueboute utilisé au Moyen-Age. Son succès connaît des hauts et des bas. Il disparaît et revient plusieurs fois augoût du jour. C’est au xVIIIe siècle qu’il revient définitivement. Sa coulisse est appa-rue au Ixe siècle, cette originalité donne des possibilités uniques qui attireront denombreux compositeurs.

La trompette

La trompette est un très ancien instrument de musique. Fabriquée en os, en bois, encornes ou utilisant des coquillages, elle servait à communiquer, donner l'alarme ou ef-frayer des ennemis, des animaux dangereux. Dans son évolution, elle garde un côtéguerrier et militaire. Les cérémonies romaines sont ponctuées de sonneries à la trom-pette. Les casernes aujourd'hui sont encore rythmées par le clairon. Les chasseurssonnent le cor lors des battues. La trompette reste longtemps un instrument limitéavant l’invention du piston qui lui donne son allure actuelle.

Le Tuba

Le tuba a une histoire complexe. « Tuba » signifie « trompette » en latin et n’a pastoujours désigné l’instrument que nous connaissons aujourd’hui. C’est au xIxe sièclequ’Adolphe Sax et l’invention des pistons lui donnent la forme que nous pouvons voirdans les orchestres symphoniques

Violon et alto.Comparaison de taille

LES CORDES

Le violon

Il se situe au terme de l’évolution des cordes à archet. Ses ancêtres datent du Ixe siècle aumoins auxquels furent ajoutées petit à petit des caisses de résonance. Au xVIIIe siècle il rem-place les violes de gambe dans la musique de chambre comme dans les orchestres sympho-niques. Pour tous les luthiers, le modèle de référence est celui du célèbre Antonio Stradivari(1644-1737).

L’alto

Il est plus grand que le violon sans que sa taille soit clairement définie : elle peut varier de10 centimètres. En fait, la forme de l'alto n'est pas la forme idéale qu'il devrait avoir. Pour satonalité, il devrait être plus gros, plus grand. Mais il doit garder une taille jouable ; peu épaispour pouvoir se loger sur l'épaule de l'altiste, ne pas avoir un manche trop grand... Bref, l'altoest un compromis. Seul son timbre est clairement reconnaissable, très chaud dans les graves. Il a longtemps été le parent pauvre des orchestres. Quelques oeuvres pour alto ont étéécrites par des compositeurs romantiques tel Carl Ditters von Dittersdorf.

Le violoncelle

Les premiers violoncelles apparaissent au milieu du xVIe siècle. Il viennent concurrencer for-tement l’instrument roi de l’époque : la viole. Le rejet a été très fort en France et il devient po-pulaire par l’Allemagne où J.S. Bach lui consacre ses très célèbres Suites pour violoncelleseul. Longtemps contenu à des rôles d’accompagnement, c’est avec les orchestres sym-phoniques modernes qu’il s’installe définitivement.

1/ Les cordes frottées

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La famille des percussions se répartie en deux catégories. Les membranophones et les idio-phones.Les membranophones sont construits autour d'une membrane ou de cordes qui vibrent audessus d'une caisse de résonance lorsqu'on les frappe. Le son est amplifié par cette caisse.On peut citer les tambours (membrane), les cymbalums (cordes).Les idiophones sont les instruments dont le corps est lui-même l'élément sonore. Citons lescastagnettes, les carillons ou le triangle.

Triangle

LES PERCUSSIONS

La contrebasse

La contrebasse est le plus grand (entre 1,60m et 2m) et le plus grave des instruments à cordesfrottées. Elle est apparue plus tardivement que les violons, altos et violoncelles. Les parti-tions d’orchestre pour contrebasse se contentent souvent de doubler les violoncelles à l’oc-tave inférieure. Mais la richesse de son jeu a incité les compositeurs à lui consacrer plus deplace.Les jazzmen l’affectionnent particulièrement et ont inventé de nombreux modes de jeux avecou sans archet, voire même avec l’archet à l’envers, côté bois.

La harpe

La harpe fait partie des instruments les plus vieux qui existent : sa première forme remonteà l’époque égyptienne (vers 2000-3000 av. J.C.). Elle a été très prisée au Moyen-Age. C’esten 1697 qu’un allemand invente un mécanisme à pédales qui lui redonne du succès.

Le clavecin

Le clavecin peut être muni de un, deux ou trois claviers. Il apparaît au début du xVIe siècle,dérivé du psaltérion. Tout d’abord simple remplaçant du luth comme instrument d’accom-pagnement du chant, il prend une importance croissante jusqu’au xVIIIe siècle. Puis il estabandonné pour le pianoforte avant de réapparaître au xxe siècle. avec la grande claveci-niste Wanda Landowska.

Les cordes frappées : le piano

Le piano que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une très longue évolution. L’antiquetympanon fût le premier des instruments à cordes frappées. Mais c’est le clavicorde qui estle précurseur de notre piano. Toutefois, entre le clavicorde et le piano, tous deux à cordesfrappées, deux siècles s’écoulent où le clavecin, à cordes pincées, fait son apparition. Il fautattendre la seconde moitié du xVIIIe siècle pour que la technique des cordes frappées satis-fasse enfin les compositeurs.

2/ Les cordes pincées

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Mardi 3 mai 2011 _ 19h à l’auditorium

Renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26

« Luis Mariano ou l’opérette d’après-guerre. Emergence, gloire et décadence d’un genre »par CHRISTOPHE MIRAMBEAU (maître de conférence)

CONFÉRENCE

L’ACTION CULTURELLE

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Disponible sur tous les spectacles de la saison sur simple demande.

Renseignements au 01 69 53 62 26

L’Opéra s’est récemment équipé d’un matériel d’amplification (casques et boucles magnétiques) à destination des publics sourds et malentendants.

ACCESSIBILITÉ

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