Dostoïevski Présenté par Trung Cang, Khussein, Samantha et Jeffrey.

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Dostoïevski Présenté par Trung Cang, Khussein, Samantha et Jeffrey

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DostoïevskiPrésenté par Trung Cang, Khussein, Samantha et Jeffrey

Sommaire

•Biographie•Crime et châtiment (1866)•L’Idiot (1868)•Les frères Karamazov (1880)•Caractéristiques de l’auteur•Postérité littéraire

Dostoïevski, Fedor (1821-1881), écrivain russe, représentant le plus illustre, avec Tolstoï, de l’âge d’or de la littérature russe.

Biographie

● Naissance : Moscou

● Enfance maladive

● Jeunesse difficile

● Instruction primaire

● 1844, premier

ouvrage : Les

Pauvres Gens

● Recherche de

l'authenticité, tableau

réaliste du monde

● Inquiétude

métaphysique

● Equilibre entre

exhaltation et

désillusion

Influences

● Byron

● Dickens

● Balzac (Eugénie Grandet)

● Hugo

● Prédécesseurs russes de style réaliste,

grotesque ou encore épique

Crime et châtiment1. L’intrigue.2. L’univers de Crime et

châtiment.2.1. Un roman fantastique

ou réaliste?2.2. Les « idées

nouvelles »: le nihilisme.

2.3. Une pensée de vie.

1. Intrigue.Razoumikhine définit son ami Raskolnikov ainsi : « Sombre, triste, altier et fier ; dans les derniers

temps et peut-être même avant, impressionnable et hypocondriaque . Généreux et bon. Il n’aime pas exprimer ses propres sentiments… Terriblement refermé. Tout l’ennuie ; il demeure étendu sans rien faire ; il ne s’intéresse à rien de ce qui intéresse les autres . il a une très haute opinion de lui-même, et, semble-t-il, non sans raison… »

...il existerait sur terre, disons, certaines personnes qui ont le droit le plus total de commettre toutes sortes de désordres et de crimes et, soi-disant, elles seraient comme au dessus de la loi..... il y a les hommes ordinaires, c'est à dire un matériau, de nature conservatrice, respectueux de l'ordre, des hommes qui vivent dans l'obéissance, c'est leur devoir d'obéir. La deuxième catégorie, ce sont des hommes qui enfreignent la loi, ce sont des destructeurs. Les crimes de ces hommes sont relatifs et multiformes.... ils exigent la destruction du présent au nom d'un avenir meilleur.

Crime et Châtiment de DostoïevskiRaskolnikov sortit en proie à un trouble absolu.

Son trouble ne faisait que s’accroître. Descendant l’escalier, il s’arrêta même plusieurs fois, comme soudain foudroyé par quelque chose. Et, enfin, déjà dehors, il s’écria :

« O mon Dieu ! comme tout ça est dégoûtant ! Et est-ce que vraiment, est-ce que vraiment, je... non, c’est une bêtise, une absurdité ! ajouta-t-il avec résolution. Et est-ce que, vraiment, une horreur pareille a pu me venir en tête ? De quelle saleté, quand même, mon cœur est donc capable ! Surtout, c’est sale, c’est infect, répugnant, répugnant !... Et, pendant tout un mois, je... »

Il ne pouvait exprimer son émotion ni par des mots ni par des exclamations. Le sentiment de dégoût infini qui avait commencé à l’oppresser et à lui retourner le cœur pendant qu’il ne faisait qu’aller chez la vieille avait atteint une telle force et s’était dévoilé d’une façon si claire qu’il ne savait plus où se mettre avec cette angoisse qui était la sienne. Il marchait sur le trottoir comme s’il était ivre, sans remarquer les passants et se cognant contre eux, et il ne put reprendre ses esprits que dans la rue suivante. Il regarda autour de lui et remarqua qu’il se tenait devant une taverne dont l’entrée donnant sur le trottoir était un escalier qui descendait au niveau du sous-sol.

À cet instant précis, deux ivrognes en sortaient, se soutenant et s’injuriant mutuellement, et remontaient les escaliers jusqu’au trottoir. Sans réfléchir plus longtemps, Raskolnikov descendit tout de suite. Jamais jusqu’alors il n’était entré dans une taverne, mais, à présent, il avait la tête qui tournait, et, en plus, une soif ardente le dévorait. Il eut envie de boire de la bière froide, d’autant plus qu’il rapportait sa faiblesse soudaine au fait qu’il avait faim. Il s’installa dans un recoin sombre et sale, à une petite table gluante, commanda de la bière et but avidement le premier verre. Ce fut un soulagement tout de suite, et ses pensées s’éclaircirent.

« Tout ça, c’est des bêtises, dit-il avec espoir, il n’y a pas de quoi se troubler ! Simplement un trouble physique. Un verre de bière, un bout de biscuit — et voilà, en un instant, l’esprit se renforce, la pensée s’éclaircit, les intentions s’affermissent ! Zut, alors, quel néant, tout ça !... » Mais, malgré ce sursaut de mépris, il avait déjà l’air gai, comme s’il s’était soudain libéré d’on ne savait quel fardeau monstrueux et il lança un regard amical sur toute l’assistance. Mais même à cet instant il pressentait de loin que toute cette réceptivité au bien-être était, elle aussi, maladive.

• Source : Dostoïevski (Fedor Mikhaïlovitch), Crime et Châtiment, trad. par André Markowicz, Arles, Actes Sud, 1996.

2.1. Un roman fantastique ou réaliste?

« Et notre héros se réveilla. » L’extraordinaire, l’extravagant, l’incroyable n’était qu’un rêve.

Écartant avec précaution le manteau, il vit qu’il y avait là une chaise : sur cette chaise, dans le coin, était assise la vieille ; elle était comme pliée en deux, et tenait la tête tellement baissée, qu’il ne put pas apercevoir son visage, mais c’était bien Aléna Ivanovna. « Elle a peur ! » se dit Raskolnikov ; il dégagea tout doucement sa hache du nœud coulant et, à deux reprises, en frappa la vieille sur le sinciput. Mais, chose étrange, elle ne chancela même pas sous les coups, on eût dit qu’elle était en bois. Stupéfait, le jeune homme se pencha vers elle pour l’examiner, mais elle baissa encore plus la tête. Il se courba alors jusqu’au plancher, la regarda de bas en haut et, en apercevant son visage, fut épouvanté : la vieille riait, oui, elle riait d’un rire silencieux, faisant tous ses efforts pour qu’on ne l’entendît pas.

Tout à coup il sembla à Raskolnikov que la porte de la chambre à coucher était ouverte, et que là aussi on riait, on chuchotait. La rage s’empara de lui : de toute sa force il commença à frapper sur la tête de la vieille, mais, à chaque coup de hache, les rires et les chuchotements de la chambre à coucher se percevaient plus distinctement ; quant à la vieille, elle se tordait. Il voulut s’enfuir, mais toute l’antichambre était déjà pleine de gens, la porte donnant sur le carré était ouverte ; sur le palier, sur l’escalier, depuis le haut jusqu’en bas, se trouvaient quantité d’individus ; tous regardaient, mais tous s’étaient cachés et attendaient en silence... Son cœur se serra, ses pieds semblaient cloués au plancher... il voulut crier et s’éveilla.

2.2. Les « idées nouvelles »: le nihilisme.Ce monde de pensée, dominé par les idées d’utile, de rationnel, n’est pas étranger à la tradition des Lumières.

2.3. Une pensée de vie.

La tragédie n’exclut pas la vision d’une vie lumineuse, et le châtiment de son crime va lui permettre un long cheminement vers la vérité, et la renonciation à sa mélancolie brutale.

L'Idiot (1868)Caractéristiques

● Description de la

société russe

● Découverte de la

psychologie humaine

● Portrait de la

bourgeoisie russe de

l'époque

● Méconnaissance de la perfidie humaine

● Nombreux personnages aux caractères différents > rebondissements et imprévus

● Par moment le narrateur s'adresse directement au lecteur

● Foi en l’amour du Christ

● Prince Mychkine : représentation romanesque et symbolique du Christ

● Problème : accommoder une foi indéniable avec la noirceur du monde et l'évidence de la souffrance

Ses œuvres

Résumé

AnalyseContexteEcritureIdées Principales

Citations

Contexte• Influence de N. Fiodorov:

« Résurrection passe par le Tragédie parricide rachat des péchés des pères, >< Les fils sont acteur du meurtrepar les fils » = Désunion de l’humanité Unités des êtres humains au sein d’une famille universelle

• Religion et philosophie Question de Dieu

• Influence de son vécu:

La perte de son fils Aliocha = nom du héros, avec les mêmes qualités chères à ses yeux.

La rencontre d’un homme, en Sibérie, condamné pour avoir tuer son père, qui sera innocenté plus tard, le réel coupable se dénonçant = « Dimitri », même description, traits.

Ecriture• Ecriture moderne: Variété de techniques littéraires,

critiquée comme « négligée »

Ex: utilisation du narrateur omniscient. Incère ses commentaires, états d’âmes dans le récit= personnage à part entière.

• Variation de discours: chaque personnage à sa manière de s’exprimer, sa propre personnalité

• Digression dresser un enchevêtrement de personnalités, riches en symbole

Ex: Livre VI vie de Zosime qui semble hors contexte

Idées principalesSynthèse des problèmes philosophiques, religieux et moraux de

son Univers (péchés souffrance, BIEN><MAL, liberté individuelle,…)

Question centrée sur la liberté humaine et sa responsabilité vis-à-vis de Dieu (LIVRE V, Ch. 5: « Grand Inquisiteur »)

Concept de l’âme humaine: ATHES >< PIEUX

L’Homme ≠ Dieu

Si Dieu n’existe pas: l’Homme est livré à lui-même, plus de moral Il devient Dieu.

Seulement, l’Homme ressent une insatisfaction constante (=alcoolisme, violence,…).Un retour à Dieu seul peut sauver l’humanité

Citations• «Si Dieu n’existe pas, tout est permis.»

[ Fiodor Dostoïevski ] - Extrait de Les Frères Karamazov

• «Ce n'est pas Dieu que je repousse, mais la création.»[ Fiodor Dostoïevski ] - Extrait de Les Frères Karamazov

• «Ce qui est étonnant, ce n'est pas que Dieu existe en réalité mais que cette idée de la nécessité de Dieu soit venue à l'esprit d'un animal féroce et méchant comme l'homme, tant elle est sainte, touchante, sage, tant elle fait honneur à l'homme.» [ Fiodor Dostoïevski ] - Extrait de Les Frères Karamazov

• «Un véritable réaliste, s'il est incrédule, trouve toujours en lui la force et la faculté de ne pas croire, même au miracle, et si ce dernier se présente comme un fait incontestable, il doutera de ses sens plutôt que d'admettre le fait.» [ Fiodor Dostoïevski ] - Extrait de Les Frères Karamazov

• «Il n'y a qu'un moyen de salut : prends à ta charge tous les péchés des hommes.» [ Fiodor Dostoïevski ] - Extrait de Les Frères Karamazov

Caractéristiques de l’auteur

FOND STYLE Questions « angoissantes »: LIBRE ARBITRE EXISTENCE DE DIEU LE CHRIST (= perfection)Thèmes philosophiques, religieux et politique de sa réflexion personnelle

Personnages se construisent eux-mêmes aux travers de leurs actes et des interactions sociale: Se définissent par rapport aux autres:IMMITATIONOPPOSITION (plus souvent, >< points de vues sur sujet existentiel)

Utilisation de la narration à la première personne

Utilisation du dialogue de façon importante Réalisme des dialogues: - EXPRESSIONS POPULAIRES - DIGRESSIONS - INTERRUPTIONS - …

Confrontations des personnages styles variés différents en fonction du personnage

Postérité littéraire.

•Psychanalyse.•Freud, Proust, Camus, Claudel et

Faulkner.•Jean-Paul Sartre.