Et aussi… Sex & the lycée… Repas de famille : mode d’emploi

Virée aux States !

Qui tue la liberté d’expression ?

Actu du lycée : Edra

7e Année 7e Année 7e Année 7e Année ---- N°30 N°30 N°30 N°30 –––– octobre/novembreoctobre/novembreoctobre/novembreoctobre/novembre---- 1 1 1 1€ € € € ---- Tirage : 200 Tirage : 200 Tirage : 200 Tirage : 200

DossierDossierDossierDossier : vers un : vers un : vers un : vers un

monde meilleurmonde meilleurmonde meilleurmonde meilleur ????

é d i t o r i a l Le foie gras est interdit de vente à

Chicago en raison du gavage des oies considéré comme inhumain pendant qu’à Guantanamo, les prisonniers attendent dans la torture un hypothétique procès.

Des ados des banlieues se retrouvent en prison pour vol de mobylette pendant qu’un ancien sportif employeur fictif bénéficie de la grâce présidentielle.

La planète a fait la fête et hurlé, ivre de joie, en regardant des hommes valant des millions courir après un dérisoire ballon rond pendant qu’en Indonésie, on manquait d’argent pour faire face à une véritable catastrophe humanitaire suite à un important séisme.

La France joue à la terre d’accueil et d’immigration, au pays interculturel, pendant que dans la nuit, on vote des lois visant à restreindre l’accès à la carte de résident aux étrangers.

Une partie de la population, entourée de ce qu’on appelle de la bouffe, se meure, manipulée par une société de la maigreur pendant que des enfants au ventre gonflé regardent impuissants en direction de l’Occident.

Les pays du Nord, aidés de quelques petits nouveaux du Sud, rejettent près de 24 millions de tonnes de CO2 par an pendant que 70 espèces disparaissent chaque jour.

Cet été, dans l’indifférence quasi générale de la communauté internationale, la guerre au Liban tuait plus de1300 personnes.

En France où est censée régner la liberté d’expression, certains rédacteurs en chef demandent l’avis du pouvoir pour recruter des journalistes alors qu’en Russie, Anna Politkovskaïa est morte d’avoir exprimé une vérité qui dérange.

Et moi dans tout ça, je voulais juste

vous dire que l’avenir sera ce que vous en ferez…

Zéralda

S o m m a i r e Page 3 : Votre courrier Page 4 & 5 : Interview de Carmen Posadas Page 6 : Edra attend des papiers Page 7 : A la recherche du savon au lycée ! Page 8 & 9 : Lyon version Kob-X

Page 10 & 11 : Interview 100% roller Page 12 : La plaine africaine au cœur de Lyon Page 13 : Les lycéens travaillent…trop ! Page 14 : L’ODD a un p’tit bout en Roumanie Page 15 : Articles from Melinesti Page 16 & 17 : Plein de dragons… ! Page 18 à 20 : Embarquez pour les U.S.A. ! Page 21 à 26 : L’Allemagne devant vos yeux

Page I : DOSSIER : Vers un monde meilleur ? Page II : Message Page III : Naître… et guérir Page IV : Collectez les confettis ! Page V : Nous et les maths ! Page VI & VII : De l’autre côté de la barrière Page VIII : La vision de KoRn Flake’s Page IX : Ho, ce s’ra pas parfait… ! Page X : Le vent souffle, doucement… Page XI : Depuis la verrière Page XII : Poème et no pessimisme !

Page 27 : Vive les fêtes de famille ! (Si, si !) Page 28 : Une odyssée… particulière ! Page 29 : Le 3ème étage… Page 30 à 34 : Libre de parler ? Page 35 : Le scandale de l’amiante Page 36 & 37 : Ca réflexionne à l’ODD ! Page 38 & 39 : On se défoule ! Page 40 & 41 : Nouvelle Page 42& 43: Flash sur “Winds of Torment” Page 44: Elle aime… « Heidi »! Page 45: Lumière sur « Mlle K » Page 46 : « Les vieilles salopes » et un bouquin en manteau ! Page 47 : L’épopée « Las Vegas Parano » Page 48 & 49 : Les films ou les livres ? Page 50 : Suivez les papillons de nuit Page 51 : Avec des « si » Page 52 & 53 : Des invités à l’ODD ! Page 54 & 55 : C’est le bazar ! Page 56 & 57 : Zoom sur quatre ODdiens Page 58 : Les… innnnnncit’ !!!

V o t r e C o u r r i e r

Début d’année un peu vide côté courrier des lecteurs… Vous me direz, c’est normal ! Alors on attend de vos nouvelles pour le prochain numéro ! Un truc à dire, un message à faire passer (hé

oui, l’ODD fait aussi facteur ! ), n’hésitez pas… !

Publicité dans l’ODD ?

Comme chacun sait, la MDL (Maison des Lycéens) du lycée finance entre autres clubs votre journal préféré. Mais ce dernier pèse lourd dans son budget. Pour ne pas augmenter le prix de ton journal, cher lecteur qui peine à extirper un euro de ta poche, nous avons écumé les librairies de Lyon dans l’espoir d’en trouver une qui soit prête à nous soutenir financièrement. Il ne s’agit pas de vous balancer de la pub abrutissante, mais de mettre en avant une librairie indépendante. Nous avons décidé de rester dans le domaine de la lecture en accordant une colonne à la librairie « A plus d’un titre ». Merci de votre compréhension ! L’équipe de rédaction

UN OURS DANS L’OEIL REDACTRICE EN CHEF

Chloé Riban 1er ES2

L’EQUIPE Noa, Spud, Scryptura, Liomen, Vladykalia, Boubby, The Shadow, Jay Lin, Ezekill, Kitsune, Zéralda, Cerise, Tenshi, Odin, Tartalapraline, Nymphe Coquine, Hate Crew, Alyssa, Kob-X,

Bad Gone, KoRn Flake’s, Kinder, Kaena.

MISE EN PAGE Noa, Liomen, Kinder,

Zéralda, Alyssa.

IMPRIMEUR Charvet Imprimeurs

34 rue Lt-Col Prevost

69006 Lyon

Qu’est-ce qu’il y dans la vie de plus intolérable que

l’intolérance ?... La seule intolérance tolérable serait-ce l’intolérable ? A choisir…

Miss Sushi

A C T U D ’ é D O U A R D

Carmen Posadas

au lycée ! Qui a dit que Herriot n’était pas très branché people ? Le lundi 9 octobre dernier, à l’occasion des Bellas Latinas : festival littéraire latino, Carmen Posadas est venue donner une interview exclusive au CDI du lycée.

Bon, d’accord, vous ne connaissez pas Carmen ? C’est pourtant une auteure espagnole (d’origine Uruguaise) mais qui vit à Madrid depuis quarante ans. Elle est très connue en Espagne !

Bref, cette « grande » dame du monde artistique et littéraire espagnol est venue rencontrer ses chers lecteurs lycéens ! En fait, on a rencontré une femme intelligente, simple, ouverte aux autres, visiblement très contente de nous voir et très sympathique qui nous a tout de suite mis en confiance (en espagnol, s’il vous plaît !)

Après un rapide préambule sur son parcours, (elle nous a notamment dit qu’elle écrivait

auparavant pour des enfants et que cela avait été très utile pour ensuite écrire pour les adultes : elle avait appris à maintenir l’attention du lecteur), on a pu lui poser nos questions sur son livre : El buen sirviente (Le bon serviteur en français édition Points).

Evidemment nous avions (tous ?) lu la version française

auparavant : Inés Ruano, photographe célèbre madrilène est piégée par deux productrices de télévision Kar et Ro qui montent une émission de type « caméra cachée ». Ces dernières engagent Martin Obes, qui tombe fou amoureux d’Inés, et Paniagua (l’ancien amant de Beatriz Ruano, la mère d’Inés) pour tromper la jeune femme superstitieuse. Ils se font passer pour des agents du Diable avec lequel Inés aurait passé un pacte lors d’une soirée bien arrosée… La jeune femme, qui ne se souvient plus de rien, s’entiche follement de Martin « beau comme un dieu ».

Ajoutez à cette intrigue, le chat Wagner qui, pour Jacinto, est « possédé par le Diable » et l’étrange relation qui lie Beatriz et Paniagua, ancien médecin qui s’est arrêté de travailler pour d’obscures raisons… Evidemment, ceci n’est qu’une esquisse du roman !

Vous comprenez donc, maintenant que nous ayons de nombreuses questions à poser à

Carmen ! Bien sûr, il faut lire le livre avant de connaître les « clés » de lecture de cette trame bien ficelée… (C’est bon, j’ai fait ma minute pub !) Histoire de nous mettre l’eau à la bouche, Marie Oury, comédienne (ancienne élève de Herriot !) a lu un passage vraiment comique à voix haute (en français !). Inutile de demander à Carmen si elle comprenait : Marie lisait tellement bien, que rien qu’avec le ton on aurait reconnu la scène (enfin sûrement !).

A C T U D ’ é D O U A R D

Parmi les nombreuses questions posées à Carmen, je n’en retiens (malheureusement) que quelques unes !

Attention, je ne fais que les rapporter ; ce n’est pas moi qui l’ai interviewée ! De plus, l’échange se faisait uniquement en espagnol, il se peut donc que j’interprète un peu la traduction.

- Comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ? - Carmen Posadas : Elle m’est venue à une époque de ma vie

particulièrement heureuse. Trop même ! Je suis une femme très superstitieuse, comme Inés. Et je me disais tout le temps que ce bonheur qui n’en finissait pas de grandir allait, un jour, retomber aussi net !

- La figure du Diable est présente dans le roman, sans jamais

vraiment apparaître en tant que personnage… - Oui, je voulais que le symbole du Mal plane dans le roman sans

pour autant aborder des questions religieuses ou théologiques.

- Vous vous êtes beaucoup documenté sur le Diable ? - Oui, j’ai beaucoup lu sur le Diable : des textes bibliques,… Je me suis aussi renseignée sur

les sectes sataniques et j’ai même été témoin d’une scène d’exorcisme à Francfort !

- Vous disiez que vous aviez écrit pour les enfants. Qu’est-ce que cela vous a apporté ? - Je décris le personnage de manière très visuelle, comme un « spot publicitaire ». Je me suis

inspiré des descriptions de Dickens pour décrire Kar et Ro : au lieu de nommer le personnage, Dickens donne une caractéristique bien précise du personnage et le lecteur sait immédiatement à qui il a affaire. J’ai décrit Kar et Ro comme deux femmes avec des petites bouteilles d’eau minérale, par exemple.

- D’où vient le personnage de Beatriz Ruano et la relation

déconcertante Beatriz - Inés ? - Beatriz, c’est ma mère ! Inés, c’est moi ! Je voyais ma mère

comme une sainte ! Elle était parfaite : très belle, très intelligente… Quand j’étais petite, je pensais devenir comme elle. Mais cela n’est pas arrivé ! C’est aussi ce que pense Inés de Beatriz.

- Pourquoi avoir choisi le métier de photographe pour Inés ? Pourquoi pas… écrivain ? - Le photographe a une vision du monde toujours dans un cadre, très focalisée, trop

réductrice, aussi peut-être…

Jay Lin