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SUPPLY CHAIN MAGAZINE 95 RUE DE LA BOETIE 75008 PARIS - 06 77 23 48 34 SEPT 14 Mensuel OJD : 13986 Surface approx. (cm²) : 4039 N° de page : 82-90 Page 1/9 SAVOYE 4117661400509/GST/OTO/3 Tous droits réservés à l'éditeur DOSSIER Stockage/Rayonnage STOCKAGE/RAYONNAGE Un marché sous tension Cette rentrée 2014 est l'occasion pour Supply Chain Magazine de faire le point sur le marché du stockage/ rayonnage. Dans une economie toujours en berne, peut-on encore trouver des gisements de crois- sance ? Faut-il s'associer, élargir sa gamme, expor- ter ? Doit-on attendre des jours meilleurs ou reste-t-il encore des niches à exploiter ? Réponse des offreurs français. « HlHHlat », ou plat en français, c'est ainsi I que les offreurs de solutions de ^^^^^ stockage/rayonnage qualifient le B^MI marché hexagonal. 2014 est peut-être I l'année de la reprise dans certains pays comme l'Espagne, Ic Royaume- H Uni ou les Etats-Unis, mais chez nous, point de salut. Encore que. «• 2013 a été une excel- lente année pour nous avec de grands projets signé';. Depuis, il est vrai que c'est un peu creux. 2014 est globalement une annee dc stagnation. Il y a du potentiel mais peu de décisions », évoque Ingrid Coiffet, Responsable Communication de Storax. Le stockage rayonnage est un marché à faible valeur ajoutée et dans ce contexte, il devient difficile de maintenir ses marges. « Le marché est en mode survie. Il y a une forte tension sur les prix, les marges s'érodent », estime Phi- lippe Szlingier, Directeur Général de Prodex. « Par rapport à 2008, les taux de marge ont ctc divisés par deux », atteste Vincent Goepp, Directeur Général de SSI Schaefer France. Seul Renaud Buronfosse, Délégué Général du Cisma se veut optimiste : il estime que ce marché de 150 M€ (en

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DOSSIER

Stockage/Rayonnage

STOCKAGE/RAYONNAGE

Un marchésous tension

Cette rentrée 2014 est l'occasion pour Supply Chain

Magazine de faire le point sur le marché du stockage/

rayonnage. Dans une economie toujours en berne,peut-on encore trouver des gisements de crois-sance ? Faut-il s'associer, élargir sa gamme, expor-

ter ? Doit-on attendre des jours meilleurs ou reste-t-ilencore des niches à exploiter ? Réponse des offreursfrançais.

« HlHHlat », ou plat en français, c'est ainsiI que les offreurs de solutions de^^^^^ stockage/rayonnage qualif ient leB^MI marché hexagonal. 2014 est peut-êtreI l'année de la reprise dans certains• pays comme l'Espagne, Ic Royaume-H Uni ou les Etats-Unis, mais chez nous,

point de salut. Encore que. «• 2013 a été une excel-lente année pour nous avec de grands projetssigné';. Depuis, il est vrai que c'est un peu creux.2014 est globalement une annee dc stagnation. Ily a du potentiel mais peu de décisions », évoqueIngrid Coiffet, Responsable Communication deStorax. Le stockage rayonnage est un marché àfaible valeur ajoutée et dans ce contexte, ildevient difficile de maintenir ses marges. « Lemarché est en mode survie. Il y a une forte tensionsur les prix, les marges s'érodent », estime Phi-lippe Szlingier, Directeur Général de Prodex. « Parrapport à 2008, les taux de marge ont ctc diviséspar deux », atteste Vincent Goepp, DirecteurGénéral de SSI Schaefer France. Seul RenaudBuronfosse, Délégué Général du Cisma se veutoptimiste : il estime que ce marché de 150 M€ (en

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production, environ 200 M€ en comptant ['export)devrait croître de 3 à 4 °/o cette année. Les offreursne l'entendent pas de cette oreille. « Le marché estmature, nous voyons des surfaces à louer un peupartout, les prix oni baissé, notamment sous l'in-fluence de l'occasion. Le gâteau ne grossit pasdonc les parts s'arrachent, parfois à des prix sur-prenants », rétorque Franck Cardock, DirecteurCommercial de Duwic.

Une logistique relativement active« Le monde dc la logistique, qui fait dc la presta-tion et du transport de colis et de palettes, resteactif, déclare Philippe Szlingier (Prodcx). Que laproduction soit en France ou ailleurs, les mar-chandises doivent être stockées et dispatchccs.Ce monde es! toujours en croissance car une foisréalisés les gains sur la production, on se rendcompte qu'il en reste à faire en logistique, notam-ment en stockage et préparation de commande.Quand un acteur bouge, les autres doivent sui-vre », reprend-il. Pour autant, le marché de lalogistique est qualifié de très tendu par l'ensem-ble des intervenants. Les logisticiens étant habi-

tues à fonctionner avec des marges très réduites,ils en demandent autant à leurs fournisseurs.Même tendance côté grande distribution. «Lagrande distribution ainsi que la distribution spé-cialisée sont des vecteurs de croissance », observeYves Boiteux, Directeur des Ventes France pourFeralco. En effet, la grande distribution est sou-vent citée comme un secteur dynamique, et sil'avènement du drive est une des explications(voir encadré p.91), elle n'est pas la seule. La nais-sance de nombreux entrepôts dits XXL en Francea également apporté une bouffée d'air au marché.« Le drive a contribué à notre métier de manièreconséquente, mais il arrive a maturité. Les grandsentrepôts de la GMS sont un segment qui tire l'ac-tivité », avance Yves Boiteux.

Une industrie pas au mieux de sa forme ?Le bilan du côté de l'industrie cst assez contraste,maîs tout n'est pas noir. « Nous sommes fabricantd'équipements en métal et de bacs en plas-tique. Nous sommes assez présents dans l'indus-trie. Certains secteurs se portent mieux qued'autres, l'agroalimentaire ainsi que les métiers

Yves Boiteux,Directeur

des VentesFrance, Feralco

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Daniel Joly,DirecteurGénéral,Mecalux France

VincentGoepp,DirecteurGéneral,SSI SchaeferFrance

BernardMourlon,DirecteurGénéral,Bito Systèmes

JérômePouyadou,DirecteurMarketing etCommunication,Provost France

de la santé vont plutôt bien. Par exemple, le médi-cament est un produit sensible et à forte valeurajoutée. Aussi, nous avons développé un bacthermique qui aide à préserver la température deson contenu. Le secteur pharmaceutique con-somme d'autre part du rayonnage léger, du rayon-nage dynamique, des convoyeurs ct des systemesde préparation de commandes. Ce qui nous posi-tionne idéalement sur ce marché », indiqueBernard Mourlon, Directeur Général de Bito Sys-tèmes. Le paysage industriel serait-il, à l'imagede la santé qui répond chaque jour à une multi-tude de petites commandes, en train de changerpour devenir plus agile ? C'est ce que penseJérôme Pouyadou, Directeur Marketing et Com-munication de Provost France. » Le lean manu-facturing a un impact sur l'organisation desusines comme de la logistique. En entrepôt XXL,nous devons développer des réponses de bord deligne, comme des chariots spécifiques par exem-ple. Les stocks sont déportés sur les fournisseursde l'industrie, ils stockent en plus petites quan-tités, produisent en flux tendu, en productionpoussée. Cela a un effet aussi bien sur la logis-tique entre les sites qu'en intralogistique. L'outilde stockage doit être adaptable aisément ct sim-plement, les contenants deviennent plus straté-giques. C'est la même chose avec l'e-commerceoù l'on a besoin de plus de bacs. C'est l'objet detoute notre réflexion », songe-t-il.

L'e-commerce, source de renouveau« Le petit colis tire la demande à l'heure actuelle,témoigne Daniel Joly, Directeur Général de Meca-lux, nous travaillons sur un projet très importantavec le leader mondial du e-commerce. Il est ques-tion dc stockage à très haute cadence, de com-mande prête à expédier en moins de 3h, ainsi quede systèmes automatisés et de systèmes d'infor-mations très performants .» Ses concurrents abon-dent dans ce sens. « Nous avons quèlques clientscn e-commerce qui sont en pleine expansion,dame Lionel Didion, Directeur Général de Poly-pal, ils utilisent un peu de racks, des mezzaninesallant jusqu'à 9 m de haut sur deux, voire troisniveaux, des casiers grande hauteur pour lepicking et du rayonnage léger », renchérit-il.« Tout ce qui a trait au e-commerce marche bien,c'est une vraie tendance, observe Franck Cardock(Duwic). Cela se traduit par plusieurs typesd'équipements, notamment du rayonnage paletteet beaucoup de mezzanines comme plates-formesde stockage. L'e-commerce oblige à avoir beau-coup de références avec peu de volume. Cela prendde la place donc toute solution à étage est trèsappréciée. On y retrouve du rayonnage léger depicking, du stockage par gravité (dynamique), legros volume étant stocke en dynamique (palettes)

et le reste, une fois la palette déconditionnée, enrayonnage léger », détaille ce dernier.

La navette, indispensable ?En lien direct avec la monté en puissance due-commerce, et appréciée pour faire face à l'accé-lération des cadences, la navette, ou shuttle, faitdes émules. Elle est à présent au catalogue de lamajorilé des fabricants de slockage rayonnage.Explications : « Le radio shuttle existe depuis 20ans mais prend vraiment sur le marché depuistrois ans, analyse Daniel Joly, // se place en facedu rack de stockage par accumulation (drive-in) etdu dynamique rouleau, ll rencontre un grand suc-

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ces. La plupart des fabricants offrent ce type desolutions. Elle est idéale dans le pet food, l'ali-mentaire et la boisson parce que les cadences sontfortes et le nombre de références faible. La navetteeffectue le mouvement pour aller chercher ladeuxième palette tandis que le cariste manipule

la première. C'est un grand gain de temps »,estime-t-il. Et Olivier Castede, Coordinateur deProjets chez Jungheinrich de lui emboîter lepas. « Au lieu d'une référence par allée, on encompte une par canal (ou tunnel) avec le shuttle.C'est très significatif en termes de performance.D'autre part, les caristes ne sont plus obligés derentrer dans le rayonnage, ce qui est un plus pourla sécurité du cariste et pour le rack », évalue-t-il. Si, comme l'évoque Yves Boiteux, la navette necrée pas de ventes additionnelles, le périmètre res-tant selon lui égal, au moins l'accessoirisassiondu rack crée-t-elle de la valeur.

L'exportation du made in FrancePuisque le PIB ne décolle pas en France, contrai-rement à nombre de ses voisins européens, il esttoujours possible d'aller chercher la croissance endehors des frontières. Et s'il est vrai que Ic rayon-nage, produit pondéreux, se transporte mal, celan'empêche pas les constructeurs de vendre àl'étranger. Selon les témoignages, il apparaît d'ail-leurs que l'export représente en moyenne entre 10et 25 % du CA de nos fabricants nationaux. EnEurope occidentale, l'Allemagne et le Royaume-uni sont souvent cités comme des moteurs de

PhilippeSzlingier,DirecteurGénéral,Prodex

RenaudBuronfosse,DeleguéGeneral duCisma

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FrançoisBontemps,DirecteurGenéral,Provost

croissance, notamment par SSI Schaeffer et Inter-roll pour qui notre voisin d'outre-Rhin constituele premier partenaire economique après la France.L'Espagne et l'Italie, qui sortent doucement d'unepériode très difficile, seraient à nouveau undébouché commercial intéressant. Hervé Merieau,Global product manager chez Interroll, annonceen effet y réaliser de belles ventes. L'Europe duNord et de l'Est semble toutefois plus dynamique,la Pologne est même considérée par Daniel Joly(Mecalux) et Olivier Castede (Jungheinrich)comme étant en fort développement. Turquie,Tchéquie, Hongrie, voire Roumanie, Bulgarie etplus au Nord, la Russie et la Norvège ont égale-ment été évoqués, mais de façon moins unanime.Au contraire de l'Afrique du Nord et du Maghreboù les Français seraient plutôt bien représentés,ne serait-ce que par l'intermédiaire de distribu-teurs locaux. «L'Afrique connaît des taux decroissance assez importants, révèle JérômePouyadou (Provost). Ce continent a cru enmoyenne de 7 % par an ces trois dernièresannées. Nous avons réalisé de belles affaires auTogo, au Bénin, en Côte d'Ivoire, en Algérie, auMaroc et en Tunisie », avoue-t-il. Le Maghreb estégalement le terrain de chasse de Polypal, notam-ment via les clients de l'automobile et de l'agroa-limentaire, un secteur en développement dontbénéficient aussi les affaires de Storax. Plus dif-ficile, car plus éloignée, l'Amérique est un terrainfertile mais réserve aux grands qui jouissentd'une production locale. C'est le cas de Mecaluxqui, racines ibériques oblige, possède huit usinesen Amérique latine (Argentine, Brésil, Mexique)mais aussi du Nord (Illinois, Michigan). Et Vincent

Goepp (SSI Schaefer) d'enfoncer le clou : « Iegroupe est en insuffisance de capacité en Amériquedu Sud, de même qu'en Chine et en Russie ». Siquasiment tous les partenaires commerciaux de laFrance, à commencer par les pays limitropbes, sontà nouveau en situation de croissance, ne peut-onpas espérer voir le bout du tunnel à brèveéchéance ? « PIERRE MONCEAUX

La méthode ProvostFrançois Bontemps, Directeur Général de Provost, ne peut pas s'empêcher de sourire quand ilannonce « Cet été, l'usine tourne à plein régime. Heureusement que nous avons annualisé le tempsde travail» Les raisons de ce succès ? « Nous nous positionnons comme un aménageur d'espace Par-tis du stockage, nous avons élargi l'offre sur une logiqued'aménagement. Nous avons commencé à produire desplates-formes, puis des cloisons, des bacs Nous aména-geons les espaces professionnels dans une stncle logique Lesbacs et les chariots, il y en a partout », résume-t-il Provost aégalement rapidement misé sur ('export « Notre internatio-nalisation date des années 1980. Nous sommes à vol d'oi-seau à 2 km de la frontière belge, donc ça c'est faitnaturellement. Puis il y a eu Provost Po/ska (Pologne) par lasuite, maîs ce que nous vendons en France reste une pro-duction pratiquement IOU % française. Hy a peu, nous avonsacheté une autre soc/été, allemande, et qui rt 'a pas changé denom (Saarlagertechnik). Ils avaient un savoir-faire d'ingénie-ne et de production que nous n'avions pas et cela a permis des'implanter en Allemagne. Bien qu'ancré localement, notreterrain de /eu devient l'Europe ».• PM

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Le dynamique, un marché... dynamique !Parfaitement adapté à la préparation de commande, le rack dynamique, ougravitaire, a le vent en poupe.Selon nos interlocuteurs, le marché du rack dynamique serait plutôt en forme L'avènement due-commerce et plus récemment, des drives de la grande distribution, lui aurait été bénéfique« L'e-commerce représente désormais une part non négligeable du stockage et sa monté en puissancea davantage contribué au dynamique qu'au statique pur », estime Renaud Buronfosse (CISMA) Omni-présent en préparation de commande, le dynamique est une solution que l'on retrouve égalementdans les drives « Nous proposons le Versi Flow, un produit très versatile et qui répond idéalement auxproblématiques des drives Nous avons réalisé de belles installations en 2013, indique Hervé Meneau(Interroll) [.'agroalimentaire et la grande distribution tirent les ventes, le dynamique convient bien aux pro-duits de consommation courante, à volume important à forte rotation La boisson par exemple est lacible parfaite pour le dynamique », soutient-il Ces nouvelles utilisations semblent d'ailleurs impacter latechnicité des produits « Les contrats sont déplus en plus complexes, témoigne Philippe Szlmgier (Pro-dex) Et d'aiouter Nous avons de nombreuses contraintes Nous devons faire des plans pour des pro-duits spécifiques, nous assure/ que la partie technique soit bien comprise etacceptée par l'utilisateur tout en serrant les prix au maximum Comme dansle rayonnage classique, nous définissons précisément l'ecartement des alléespour assurer la facilité du prélèvement et la meilleure productivite possibleNous devons trouver l'équilibre entre le degré de technicité nécessaire et lecoût du produit, afin d'éviter de faire du « low cost » technologique qui aupremier abord permet d'économiser de l'argent maîs à terme, coûte pluscher Trouver cet équilibi e est notre responsabilite Nous développons pource/a des rocks spécifiques, dérivés du standard, pour satisfaire la demandedu client L'e-commerce est un facteur positif pour le dynamique C'est unmarche porteur, les e-commerçants les plus performants deviennent inévi-tablement des consommateurs de solutions logistiques » • PM

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Stockage rayonnage : vers des solutions complètes ?Dons un souci de gain de temps et de simplicité, le client préfère echanger avec un inter-locuteur un/que. Cet état de fait s'appliquant aussi au monde du rayonnage, peut-il encoresubsister seul ?

A la question « sentez-vous poindre a l'horizon unerestructuration du marché du stockage rayonnage afinde propose/ des solutions complètes ?», les interve-nants dè ce dossier ont essentiellement répondu parla négative Pourtant les eléments semblent être réu-nis forte pression sur les prix, produit à faible valeuraioutee et souvent intégré à un systeme automatise,besoin d'aller chercher la croissance sur de nouveauxmarchés, volonté affichée de certains grands groupesde proposer un éventail complet de solutions, sou-hait des clients de disposer d'un interlocuteur unique,la tendance paraît claire « Les acteurs travaillent demoins en moins chacun dans leur com, ils s'associent demanière pérenne ou ponctuelle pour une meil/euieintegration des systemes », confirme Renaud Buron-fosse (Cisma)

Compléter son offre par des achatsCela peut aller plus loin et déboucher sur des rachatsceux de Tixit (2009) et Stow (2013) par le groupe Ave-rys, Portée par Interroll (2013) et enfin Interlake (2009)et la division automatisation du groupe Thyssen(2005) par Mecalux sont autant de témoins de cettetendance Jungheinnch propose aujourd'hui un vastecatalogue comprenant chariots, rayonnage (à tablette,à palette, pour allées étroites, à accumulation, dyna

mique FIFO/ LIFO, mobile) et systemes automatises(transstockeurs, grande hauteur, shuttle, préparationde commande) et même cantilever, plates-formes depreparation de commandes et WMS.

Un vaste catalogue« Depuis huit ans maintenant, nous faisons fabriquer parun partenaire notre propre rayonnage avec nos bre-vets et spéa fiâtes Notre principal cheval de bataille estle rayonnage palette, c'est une activite complemen-taire à celle du chanot et nous le vendons essentielle-ment chez nos clients chanot Nous lépondons à dessolutions logistiques globales et nos parts de marcheaugmentent» témoigne Olivier Castede, (Junghem-nch) Certains concurrents, comme Still et Toyota, nesont pas en reste et travaillent eux aussi en étroite col-laboration avec des acteurs du rayonnage SSI Schae-fer propose également une très large gammeincluant rayonnage, stockage automatisé et WMSPolypal est devenu, il y a un an, partenaire du WMSMatrix et est régulièrement amené à fourmi du maté-riel à des intégrateurs de renom comme Alstef etDematic dans le cadre de solutions globales Mêmestrategie pour Interroll qui, bien que tres orientéOEM, vend de plus en plus de produits via des inté-grateurs de systèmes, lesquels offrent une plus fortevaleur aputee que le rayonnage seul Chez Duwic,on préfère mêler intelligemment les ventes directes(pour les prefets d'envergure) et indirectes Pourtant,d'autres travaillent encore en direct et de maniereindépendante C'est le cas de Storax, spécialistedu palettier mobile, ce mode de stockage restantquelque peu « a part et traite séparément dans lesappels doffre », selon Ingrid Coiffet, sa ResponsableCommunication Pour autant, s il ne s'agissait pas d'un« partenariat a proprement parler », le constructeur arécemment travaillé avec BA Systems pour équiperau Havre une chambre froide en racks mobiles avecune hauteur de pose de 13 rn

Vers des solutions intégrées ?Si certains grands offreurs francais, comme Provost,vivent davantage d'un grand nombre de petites etmoyennes commandes que de gros contrats, lesgrands proiets semblent auiourd'hui destinés à ceuxqui bénéficieront des bons partenaires Philippe Szlm-giei, DG de Prodex, abonde dans ce sens. « L'avan-tage de faire partie d'un groupe (Legns Industries), estque nos produits peuvent être intégres dans des solu-tions élargies A-S/s fournit le WMS et Savoye /'au-tema- tisation » En 2014 et dans une economie enberne, peut-on encore rester indépendant? • PM

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To drive or not to drive?Facteur de croissance pour les constructeurs ces dernières années, le drive est-il encoreun modèle d'avenir ?

« Le drive a eté une bouffée d'oxygène pour la professionll s'en est construit environ I DOO en 2012, autant en 2013,à quoi s'a/outeront environ 500 autres cette année Maîs/e pense que le mouvement va s'arrêter la », prévoitRenaud Buronfosse, (Cisma) « En 2013, nous avons réa-lisé quèlques belles installations Maîs nous avons la sensa-tion que le drive commence à s'essouffler», confirmeHervé Meneau (Interroll) ll ne s'agirait pas d'une ques-tion de saturation de l'espace maîs de remise en cause dumodèle economique « Le drive a cannibale la grandesurface ll n'a pas permis de trouver de nouveaux clients,confirme Hervé Meneau, et le drive coûte plus cher Amême tarif, on perd de l'argent » Pour quelles raisons ledrive coûte-t-il plus cher à opérer7 « Lactivité du drive estla quintessence de la logistique C'est de loin le systèmelogistique le plus complexe, analyse Stéphane Pietrowicz,Support & Solution Development de Savoye Le nombrede references stockées est conséquent (15 à 20 DOO), lescommandes peuvent faire 30 à 40 lignes, ou parfois deuxQuatre/ours par sema/ne, l'activité tourne à 20% de celled'un vendredi ou d'un samedi (deux /ours à 100 %) et,entre JO et 20 /ours, pendant les fêtes de fin d'année, elletourne à 250 % Le système doit être capable de s'adap-ter à ces fortes variations Autre facteur, dans la ma/ontédes cas, on ne connan pas l'activité 6 h à l'avance Enentrepôt, le « temps réel » se traite en réalité un pur àl'avance, voire une demi-purnée Dans un drive, c'est 4 hau mieux 30 % de l'activité est connue 2 h à 3 h a

l'avance ll faut être très réactif», reprend-il Comments'équiper pour gérer une telle variabilité ? « Dans undrive, il y a de tout, c'est un multi-panache, comme lapalette du peintre, raconte Philippe Szlmgier (Prodex) //faut des étagères, du dynamique, c'est un condensé sur depetites surfaces, parfois de seulement 200 m2 Commedans le cas classique, on y installe 5 % à 10 % de rackdynamique et 90 °/o de palett/er», poursuit-il On yretrouve en effet un peu d'automatisation bien que celarende le drive encore plus long à rentabiliser, de petitsconvoyeurs et des racks à palettes pour les charges volu-métnques comme l'eau et les rouleaux d'essuie-tout« Un elément surreprésenté dans les drives sont les bou-teilles d'eau et autres produits lourds La ma/orité desclients sont des femmes, elles apprécient particulièrementle fait de ne pas avoir à porter les packs d'eau », note Sté-phane Pietrowicz Cette source de revenu pour lesoffreurs de solution est-elle condamnée ? Peut-être pas« Les drives commencent à se développer au Royaume-uni, en Belgique et même en Allemagne et en Italie,affirme Bernard Mourlon, (Bito Systèmes) Et d'aiouter// existe aussi des tentatives en Pologne maîs il faut recon-naître que ce sont les initiatives de distributeurs francais,mise à part au UK Notre expertise, développée au coursdes 10 dernières années (depuis l'ouverture du premierdrive en France -Chronodrive) et notre expérience (plusde 300 Drives Bito Systèmes) commencent à s'exporter »Affaire à suivre • PM

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Réglementation : prenez gare aux nouvelles normes

La réglementation européenne suppléant peu àpeu ses équivalences nationales, les change-ments de normes sont aussi fréquents queméconnus. Certification des processus de sou-dure, recyclage, calcul du risque sismique, leschamps d'applications ne manquent pas. « Beau-coup de choses sont en train d'évoluer, beaucoupde questions se posent, remarque RenaudBuronfosse (Cisma), qui ajoute : L'une desgrandes questions à l'heure actuelle est : doit-onfaire du marquage CE sur ie rayonnage ?» Lataxe sur les DEA (Déchets d'Eléments d'Ameu-blement, cf SG Mag N°75) est bel et bien pas-sée (mai 2013) mais ne concerne que lerayonnage léger. « Cest une ineptie, nous payonsune taxe de recyclage alors que des gens sontprêts à nous racheter le métal. Nous avonsjuste réussi à réduire la taxe », s'insurge FranckCardock (Duwic). Parmi les principales normes àintégrer, retenez la EN 15572 et le décretN°2010-1254 du 22 octobre 2010. Ce dernier aredéfini la carte sismique de la France avec poureffet conformément à la norme EN 15572 surles règles de sécurité concernant les racks, d'obli-ger le propriétaire d'un bâtiment à calculer lecoefficient (risque) sismique et donc à faireconstruire une structure capable d'y résister. Celas'applique également aux racks, obligeant lesconstructeurs à intégrer cette problématiquedans leurs calculs de résistance. « Globalement,il semble que toute la profession n'applique pas

cette règle et n'informe pas le client qu'il doitconstruire une installation antisismique », déploreFranck Cardock (Duwic). Cela a bien sûr uneincidence sur les coûts de fabrication. Plus glo-balement, la norme EN 15572 «spécifie/esexi-gences de calcul des structures, applicables à tous/es types de systèmes de rayonnages à palettesréglables fabriqués à partir d'éléments en acier,destinés au stockage d'unités de charge et soumisà des charges essentiellement statiques » (sourceinforisque.info). Quant à la prévention desrisques, il ne s'agit actuellement que de recom-mandations, comme TED771 de l'INRS. Il estcependant écrit dans la norme EN 15635 (art.9.4.2.3) qu'il « convient de faire des contrôlesréguliers tous les 12 mois maximum, avec remised'un rapport écrit au responsable des systèmes destockage », précise Yves Boiteux (Feralco). Ceconcept entre d'ailleurs doucement dans lesmœurs : « C'est générateur de revenus supplé-mentaires, peu d'acteurs savent le faire », seréjouit Daniel Joly (Mecalux). La preuve que lesnormes ne sont pas qu'une source de con-traintes. «Au niveau de la réparation, nousn'avons pas autorité à intervenir sur les rayon-nages des concurrents. Si le fabricant a disparu ets'il y a dommage sur une allée, nous remplaçonsl'allée et récupérons les bons eléments pour répa-rer plus tard le reste de l'installation. Cela repré-sente une contrainte financière. Tous ne le fontpas ». Y aurait-il un marché à prendre ? H PM

Palettier Feralco