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LE MAGAZINE DES ADHÉRENTS DU GROUPE N°111 DOSSIER SPÉCIAL BIOSÉCURITÉ NOVEMBRE 2017

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LE MAGAZINEDES ADHÉRENTSDU GROUPE

N°111

DOSSIER SPÉCIAL BIOSÉCURITÉ

NOVEMBRE 2017

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P.2 / LE SENS DE LA TERRE

N O V E M B R E 2 0 1 7 / M A G A Z I N E N ° 1 1 1

SOM-MAIRE

LE SENS DE LA TERRE

Journal des adhérents du Groupe Coopératif Maïsadour - Siège social : BP 27 40001 Mont-de-Marsan Cedex

Tél. 05 58 05 84 84 www.maisadour.com

Président : Michel PRUGUE

Directrice de publication : Nadia ISAMBERT

Directrice de rédaction : Christelle CHABASSE

Olivier CLAVÉ

Mise en page et création graphique : Agence Moris

Photo couverture : Alfred DURIF

Photos : Olivier CLAVÉ, Alfred DURIF, Fermiers du Sud-Ouest, Coop de France,

Maïsadour Semences.

Impr. : BCR Imprimeur

Routage : ESAT du Conte

Contact : [email protected]

Tél. 05 58 05 43 13

Novembre 2017

Tirage : 5 000 exemplaires

P.2 / LE SENS DE LA TERRE

ÉDITO

ÉVÉNEMENTÉtats Généraux de l’Alimentation

GROUPE COOPÉRATIF MAÏSADOURRetour sur les Rencontres Agronomiques et Élevage 2017

PRODUCTIONS VÉGÉTALESCollecte d’automne 2017Collecte des déchets recyclés / Service SMS adhérents

VITICULTURE Lancement officiel d’Inovitis

LÉGUMESAsperges : bilan de la saison 2017

SERVICE AUX ADHÉRENTSPlateforme de commande en ligne : témoignages d’éleveursCréation de la société SOMin

NUTRITION ANIMALEVisite d’Aqualia, le nouveau site d’aliments pour poissons

JARDINERIE ET MOTOCULTUREOpération «Jardiniers solidaires» avec Gamm’vert

DOSSIER SPÉCIAL BIOSÉCURITÉ

BILAN BIOSÉCURITÉ

SUD-OUEST ALIMENTPartenariat Soal Racing et Timoko

FERMIERS DU SUD OUESTPrévention des troubles musculo-squelettiques

CONSEILS CULINAIRES Rillettes de poulet onctueuses

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P.6 / LES RENCONTRES AGRONOMIQUES ET ÉLEVAGE

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Les récents épisodes de l’influenza aviaire et la mise en place des mesures de biosécurité dans les élevages de canards et de volailles ont fortement impacté nos exploitations aussi bien sur le plan psychologique qu’économique. Un accompagnement au changement des pratiques doit permettre à la fois la sécurisation des élevages et leur performance économique, indispensables à la pérennité de nos exploitations et des emplois dans la filière.

Grâce aux témoignages des adhérents et des équipes de la coopérative, nous consacrons, dans ce numéro, un dossier complet sur l’ensemble des actions menées. Dans un contexte de crises sanitaires de plus en plus fréquentes et de plus grande ampleur, la coopérative demeure le premier outil de gestion du risque. Elle permet de mutualiser le risque entre agriculteurs, au sein d’une entreprise qui leur appartient et pour laquelle ils ont le pouvoir de prendre des décisions.

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NOTRE COOPÉRATIVEEST NOTRE PREMIER OUTIL DE GESTION DU RISQUE

La solidarité inter-métiers permet à la coopérative de mettre à la disposition des adhérents des compétences techniques, des expériences, du soutien moral ainsi que des moyens financiers. Notre Conseil d’Administration vient ainsi de prendre la décision de créer un fonds palmipèdes et d’abonder le fonds de mutualisation volailles. L’ensemble des dotations est de 900 000€. Le Conseil d’Administration a également voté des aides à la trésorerie permettant de faire face au délai d’attente du versement des aides publiques.

Ensemble nous devons faire évoluer les pratiques dans nos métiers et utiliser notre organisation coopérative pour démontrer et convaincre autour de nous. Avec une volonté partagée, l’avenir s’éclaire.

Michel PRUGUEPrésident du Groupe Coopératif Maïsadour

/ ÉDITO

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ÉVÉNEMENT / ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ALIMENTATION

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Michel Prugue, président de Coop de France et du Groupe Coopératif Maïsadouret Pascal Viné, délégué général de Coop de France

/ Les États Généraux de l’Alimentation (EGA) ont pour objectif de :

- Relancer la création de valeur et en assurer l’équitable répartition.

- Permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes.

- Accompagner la transformation des modèles de production pour mieux répondre aux attentes des consommateurs.

- Promouvoir les choix de consommation privilégiant une alimentation saine, sûre et durable.

Le Président de la République s’est exprimé sur les EGA le 11 octobre dernier, marquant ainsi la fin du premier chantier, consacré à la création et à la répartition de la valeur. Le deuxième chantier des EGA, qui porte sur une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous, devrait se clôturer à la fin du mois de novembre.

La grande consultation lancée à l’occasion des États Généraux de l’Alimentation a permis aux nombreuses

parties prenantes (monde agricole et de la pêche, industrie agroalimentaire, distribution, consommateurs, restauration collective, élus, partenaires sociaux, acteurs de l’économie sociale et solidaire, et de la santé, ONG, associations caritatives et d’aide alimentaire à l’international, banques et assurances) de formuler des propositions concrètes autour des trois principaux thèmes : production/distribution, consommation et exportation/international.

Dans ce cadre, la Coopération agricole contribue aux travaux des quatorze ateliers thématiques (voir page 5). Pour Michel Prugue, président de Coop de France, qui réunit 2600 coopératives et trois agriculteurs sur quatre, la question de l’amélioration du revenu des agriculteurs se pose de manière aigüe. « Les règles du jeu économique ont été bouleversées par la dérégulation de la politique agricole commune. Une véritable analyse sur le partage de la valeur tout au long de la chaîne alimentaire s’impose, elle est d’ailleurs réclamée par tous les acteurs ».

Durant ces États Généraux, la Coopération agricole a formulé des propositions concrètes : simplification et réorganisation du Code de Commerce, évolution du droit de la concurrence, renforcement de l’organisation économique, accroissement des contrôles, développement de la norme ISO 24000 sur les achats responsables, diversité des circuits de distribution...

Ces États Généraux constituent un enjeu national mais aussi européen. La commission européenne vient également de lancer une consultation publique sur le fonctionnement de la chaîne alimentaire.Selon Michel Prugue « les entreprises attendent du gouvernement et de l’Europe qu’ils garantissent des pratiques commerciales loyales. Car, pour être durable, l’amélioration du revenu des agriculteurs doit être le fruit

RETOUR SUR LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ALIMENTATION

À l’initiative du Président de la République, tous les acteurs de la filière agro-alimentaire se mobilisent depuis le 20 juillet pour les États Généraux de l’Alimentation.

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ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ALIMENTATION / ÉVÉNEMENT

UN ATELIER TRANSVERSAL DU 20 JUILLET AU 20 OCTOBRE SUR LE THÈME :

COMMENT PRÉPARER L’AVENIR ?{/ Des ateliers pour structurer le travail

Sept ateliers sont consacrés au chantier de la création et de la répartition de la valeur au sein des filières agricoles et agroalimentaires. Et sept autres au chantier d’une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous.

Atelier 1 : « Mieux répondre aux attentes des consommateurs en termes de qualités nutritionnelles et environnementales, d’ancrage territorial, de bien-être animal et d’innovations », coprésidé par Jean-Yves Mano, président de la Confédération du logement et du cadre de vie (association nationale de défense des consommateurs) et par Dominique Verneau, directeur de production de la laiterie Triballat.

Atelier 2 : « Développer les initiatives locales et créer des synergies », coprésidents Johanna Rolland, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole et François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône.

Atelier 3 : « Développer la bioéconomie et l’économie circulaire » coprésidé par Rémi Haquin, président d’Adivalor (filière de recyclage agricole) et Karen Serre, présidente du réseau Trame qui travaille, entre autres, sur les énergies renouvelables.

Atelier 4 : « Conquérir de nouvelles parts de marché sur les marchés européens et internationaux et faire rayonner l’excellence du modèle alimentaire et le patrimoine alimentaire français en France et à l’international » présidé par Jean-François Loiseau, président du groupe coopératif céréalier Axereales.

Atelier 5 : « Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs » coprésidé par François Eyraud, directeur général de Produits frais Danone et par Serge Papin, président directeur général du groupe de distribution Système U.

de décisions fondées sur des principes économiques, et non sur des principes de redistribution. Il est grand temps de redonner aux agriculteurs le poids économique dont ils ont besoin. C’est une question vitale pour eux, mais aussi pour les consommateurs car, ce qui est en jeu, c’est l’indépendance alimentaire de notre pays ! »

A l’issue de ces États Généraux de l’Alimentation, pilotés par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, un plan d’investissement de 5 milliards d’euros sera lancé par le gouvernement comme l’avait annoncé le Président Emmanuel Macron au cours de sa campagne.L’ensemble des attendus et contributions servira à établir une feuille de route nationale.

Atelier 6 : « Adapter la production agricole aux besoins des différents marchés et aux besoins des transformateurs » présidé par Yves Delaine, directeur général délégué du groupe agro-industriel Avril.

Atelier 7 : « Améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs » président Guy Canivet, ancien premier président de la Cour de cassation, ancien membre du Conseil constitutionnel.

Atelier 8 : « Assurer la sécurité sanitaire de l’alimentation française dans une économie agroalimentaire mondialisée et dans un contexte de changement climatique tout en prévenant les contaminations chimiques » présidé par Marion Guillou, présidente d’Agreenium.

Atelier 9 : « Faciliter l’adoption par tous d’une alimentation favorable à la santé » présidé par Dominique Voynet, inspectrice générale des affaires sociales, ancienne ministre de l’Environnement.

Atelier 10 : « Lutter contre le gaspillage alimentaire » présidé par Guillaume Garot, député de la Mayenne, ancien ministre de l’Agroalimentaire.

Atelier 11 : « Réussir la transition écologique et solidaire de notre agriculture en promouvant une alimentation durable » coprésidé par Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle et Sophie Primas, sénatrice des Yvelines.

Atelier 12 : « Lutter contre l’insécurité alimentaire, s’assurer que chacun puisse avoir accès à une alimentation suffisante et de qualité en France et dans le monde » présidé par François Soulage, président du collectif Alerte.

Atelier 13 : « Renforcer l’attractivité des métiers de l’agriculture et des filières alimentaires et développer la formation » présidé par Sébastien Windsor, président de la Chambre d’agriculture de Seine-Maritime.

Atelier 14 : « Préparer l’avenir : quels investissements, quel accompagnement technique, quelle recherche pour une plus grande performance environnementale, sanitaire, sociale et économique ? » coprésidé par Jean-Pierre Raynaud, président de la commission agriculture, alimentation et forêt de Régions de France et par Philippe Mauguin, président-directeur-général de l’Institut national de la recherche agronomique.

LE SENS DE LA TERRE / P.5

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GROUPE / RENCONTRES AGRONOMIQUES ET ÉLEVAGE

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Rassemblant des thématiques de productions végétales et animales, leur objectif est simple : présenter à travers différents ateliers les innovations et les services du Groupe pour la production agricole. Un événement qui se veut technique autour des nouvelles pratiques, des expérimentations en cours et des évolutions.La version 2017 a nécessité plus de 4 mois de préparation pendant lesquels, les équipes ont travaillé sur la mise en place, la création de présentations ciblées et personnalisées.

Le thème principal de cette année « L’innovation au cœur de vos productions » avec les ateliers :

/ Agriculture de précision avec le lancement de l’offre beApi, des drones pour réduire le désherbage en post-levée, et une démonstration en direct de pulvérisation avec coupure de tronçons.

• Stations météo connectées• Le camion de livraison d’aliments de demain avec la désinfection embarquée et démonstration en direct du système haute pression.• La « cabane du futur » (bâtiment d’élevage) pour une production de volailles de plein air innovante.

Et aussi les autres thèmes présents à Monségur en 2016 :

/ Valoriser• Agro Expertise Irré-LIS : un service pour mieux connaître ses sols et pour optimiser son irrigation.• Résultats des semis de maïs sous couverts végétaux sur 4 ans.• Produire du tournesol : l’agronomie et le choix variétal.• Optimiser son itinéraire technique avec Agroplus.

/ Sécuriser• Semences et légumes : des pistes prometteuses contre les vents de sable.• Nutrition animale : optimiser la production laitière avec Optimilk et découverte du programme d’accompagnement Nutriplus.• Élevage : comment conduire l’atelier de palmipèdes prêts-à-gaver en bande unique et avec quel objectif ?

/ Digitaliser • La commande d’aliment en ligne pour les élevages : simple et rapide depuis l’extranet dédié aux adhérents et aux agriculteurs du Groupe.

LES RENCONTRES AGRONOMIQUES ET ELEVAGE 2017 :L’ADHÉRENT AU CŒUR DE NOS PRÉOCCUPATIONSLe 22 septembre 2017 s’est déroulée à Rion des Landes notre seconde édition des Rencontres Agronomiques et Elevage, désormais un événement traditionnel du Groupe Coopératif Maïsadour pour ses adhérents.

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RENCONTRES AGRONOMIQUES ET ÉLEVAGE / GROUPE

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• AgroTEMPO : un outil pour piloter ses semis, traitements et récoltes.• L’enregistrement de ses pratiques depuis son téléphone mobile avec Digi’Farm

Près de 230 adhérents agriculteurs, représentants 18 400 ha de productions végétales, sont venus découvrir les 16 sujets présentés tout au long de la journée, échanger sur le futur des productions et des exploitations et les perspectives que leur apporte le Groupe Coopératif Maïsadour.

Nous adressons des remerciements sincères à Alain Labat chez qui se sont déroulées les Rencontres Agronomiques et Elevage. Il est installé depuis 1997 sur une exploitation irriguée de 77 hectares. La récente réforme de la PAC (obligation des trois cultures) lui a fait modifier son assolement, dédié historiquement en totalité au maïs. En effet, l’organisation de son exploitation ne lui permettait pas d’envisager l’implantation des couverts dans les 15 jours qui suivent la récolte. Alain LABAT, très ouvert à l’innovation, a rejoint le réseau des Agrosites du Groupe Coopératif Maïsadour en 2012, pour acquérir des références sur la maîtrise de l’itinéraire technique en strip-till. Pour des raisons agronomiques et de charge de travail, il a simplifié la mise en place de ses cultures.

Aujourd’hui, Alain LABAT a intégré le soja sur 20 % de sa surface de culture. Ce choix lui permet de bien valoriser l’irrigation et la potentialité de ses parcelles sableuses (40 q/ha en moyenne en soja et 135 q/ha en maïs grain). Le strip-till (compromis en labour et techniques de cultures simplifiées) permet de réduire de moitié le temps d’implantation des cultures en comparaison au labour. Plus de 50 % des surfaces de son exploitation sont implantés de cette manière (100 % du soja et 50 % du maïs).

Il pratique également des couverts à vocation agronomique sur un tiersde sa surface. Grâce à la réussite de ces essais agronomiques, Alain Labat a pu transférer l’expertise de l’agrosite sur son exploitation. Pour le Groupe Coopératif Maïsadour, acquérir des références sur cette pratique a permis d’en étudier plus particulièrement la faisabilité face aux enjeux locaux.

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PRODUCTION VÉGÉTALE /QUALITÉ DES CÉRÉALES

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COLLECTE AUTOMNE 2017 : LA VAGUE JAUNELa collecte 2017 est prometteuse en quantité avec un panel de cultures de printemps qui performent : Tournesol, Soja et Maïs.

Malgré un phénomène marqué de verse suite à la tempête du 30 juin, les rendements en tournesol sont de l’ordre de 30 à 35 quintaux par hectare. Les conditions climatiques estivales ont permis de limiter les stress hydriques et donc de favoriser le remplissage des capitules. On note également une nette amélioration des matériels de récolte permettant de limiter les pertes à la moisson.

Si la récolte est présente en quantité, les verses de l’année ont largement pénalisé la qualité. Une partie de la collecte sale a pollué la manutention, ayant des conséquences sur l’ensemble du travail du grain.

En soja, les cultures sont saines et les quintaux sont là. C’est une culture très sensible à maturité. Les conditions climatiques de l’automne seront déterminantes pour récolter tout le potentiel.

En maïs, nous avons des vagues de grains qui arrivent dans les centres de collecte. Les conditions climatiques de cet été ont favorisé le développement de la plante qui a produit du grain. La tempête de juin a fait plier la plante mais elle avait une telle vigueur qu’elle s’est relevée et cela n’a pas pénalisé la formation de l’épi.

Le rendement des parcelles non irriguées est au niveau de celle irriguées. Les tonnes produites par ces parcelles sont 2 à 3 fois supérieures à 2016. Les moyens de collecte sont aujourd’hui très puissants (machines, remorques …). Le constat est qu’aujourd’hui tout est multiplié : rendement,

batteuses, remorques... ce qui fait atteindre des pics de collecte (tonnes entrées / jour) jamais atteints. A cela s’ajoute une saisonnalité de plus en plus marquée. Les semis se sont réalisés en un temps record au printemps et nous avons une collecte qui se précocifie dans toutes les régions, au même rythme (du Piémont Pyrénéen à Bordeaux).

Jusqu’à mi-octobre, les transporteurs ont été mobilisés sur la collecte du maïs doux, des semences et des vendanges, causant des manques pour gérer notre collecte de classe A.Nous rentrons des maïs de qualité avec une humidité relativement basse (24/25 %).

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LE SENS DE LA TERRE / P.9

COLLECTEDES EMBALLAGES VIDES (EVPP, EVPF, EVS) 2017

Continuons à améliorer les quantités collectées et la qualité des déchets repris afin d’augmenter le taux de recyclage.Sur votre exploitation, les bons gestes suivants doivent être mis en œuvre afin d’éviter tout refus à réception au silo. En effet, tout emballage vide ne respectant pas les consignes d’acceptation sera refusé. Pensez à indiquer votre nom sur les saches.

ADIVALOR / PRODUCTION VÉGÉTALE

Depuis juin 2016, les adhérents réglant leurs factures par prélèvement reçoivent un sms les informant du prélèvement imminent des factures en cours.

Ce service est proposé par défaut à chaque adhérent mais peut être résilié à tout moment.Il peut également être modifié en permettant à l’adhérent de ne recevoir ce sms qu’au-delà d’un montant déterminé par lui-même.

Anne Sophie Peyre et Sandrine Cussol sont vos interlocutrices pour toute modification ou information complémentaire de ce service.

FACTURATION : SERVICE SMS D’INFORMATIONS AUX ADHÉRENTS

// INFOS/ Les saches devront être identifiées au nom de l’apporteur afin de pouvoir tracer les apports en cas de refus par ADIVALOR.

Tous les bidons, (produits phytopharmaceutiques et assimilés) devront être vidés, rincés et égouttés et ensuite mis dans une sache totalement propre, de même que les boites et sacs vidés et pliés ainsi que les bouchons. Chacune des saches sera soigneusement fermée.La présence, même légère, de jus sur les parois, au fond de la sache ou un bidon souillé par des résidus de produits entraineront un refus de dépôt. Les bidons et bouchons mélangés, les saches éventrées ou ouvertes, de même que tous bidons mélangés à d’autres matériaux seront également refusés.

Les big bags et sacs plastiques en fagot contenant des engrais, amendements, semences, plants, seront acceptés sans agrafes métal, ni corps étrangers. Les big bags et sacs mélangés avec présence d’autres matériaux, non vidés ou salis par de la terre, cailloux ou d’autres produits seront refusés.

Pour la remise des big bags ou des sacs, il conviendra de faire un fagot avec 5 ou 10 big bags pliés. Pour les sacs il seront attachés par 50 avec de la ficelle agricole.Pensez à stocker ces fagots à l’abri des intempéries sur une palette. Il est conseillé d’utiliser une deuxième palette, par-dessus pour caler les big bags.

/ Les bons gestes pour les emballages vides :

Pour les bidons en plastique jusqu’à 25 litres, utilisez un rince bidon ou remplissez le bidon de 1/3 d’eau, bouchez, secouez et videz dans la cuve du pulvé 3 fois, puis laissez égoutter. Enfin, ensachez les bidons ouverts sans les bouchons.

Pour les fûts en plastique ou en métal de contenance de 30 à 300 litres, vidangez le produit dans la cuve du pulvérisateur, refermez le bouchon, nettoyez l’extérieur du fût et vérifiez la présence de l’étiquette du produit.

Pour les sacs et les boîtes cartons, papier, plastique : videz le produit restant dans la cuve du pulvérisateur, ouvrez et aplatissez la boîte. Mettez les boîtes dans la même sache.Attention : si les consignes ne sont pas respectées il appartient au détenteur d’éliminer lui-même ses emballages usagés en faisant appel à une entreprise spécialisée.

/ Les dates et types de collecte

Retrouvez les dates des sites Agralia, Maïsadour et Inovitis sur leurs sites internet respectifs.

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VITICULTURE / INOVITIS

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Un an déjà qu’Inovitis, entité issue de la réunion entre Maïsadour et Agralia au service des viticulteurs a été lancée. Mais c’est seulement depuis le 1er juillet 2017 que cette société devient une entité propre. Elle est le résultat du plan d’actions mené depuis plus d’un an pour favoriser le rapprochement des équipes issues d’Agralia et Maïsadour, et désormais réunies sous la même bannière. La phase fonctionnelle et opérationnelle est engagée. Aujourd’hui, c’est l’ensemble de l’offre qui est mise en action, avec comme valeur centrale l’expertise au service des agriculteurs. Ces valeurs sont aujourd’hui incarnées par trois personnes, qui ont fonction de « supports des vignerons » : Stéphane Giry Laterriere, Eric Bisetto et Ludovic Seguinau.

Voici l’occasion de rappeler l’histoire et les missions de cette nouvelle structure :

Le 20 juillet 2016, Inovitis est officiellement lancée. Il s’agit d’une nouvelle entité qui réunit les savoir-faire des branches viticoles des entreprises Maïsadour et Agralia. Désormais une seule solution pour travailler les vignobles en se basant sur des experts, sur la mutualisation des moyens garantissant réactivité et fiabilité pour les viticulteurs.

Inovitis offre alors un regard nouveau sur les métiers de la viticulture en proposant à ses clients une démarche novatrice et personnalisée pour leur permettre de prendre un temps d’avance.

/ L’expertise du Groupe, un réel atout pour Inovitis

La force de l’appartenance à un Groupe « pluri-activités » permet à Inovitis de bénéficier de l’expertise et des connaissances du Groupe Coopératif Maïsadour dans le fonctionnement des filières en aval : application des cahiers des charges précis, maîtrise des signes distinctifs de qualité, conduite des procédures de traçabilité, collaboration avec les organismes de certification…

Issue du territoire historique qu’est le Bordelais, riche en appellations prestigieuses, l’équipe d’Inovitis contribue à la valorisation et à la préservation d’un patrimoine unique. En collaboration avec des viticulteurs et dans une démarche commune tournée vers l’avenir, elle développe pour chaque cru une approche spécifique et évolutive conforme à son caractère particulier.

Cette aventure humaine qui réunit hommes et femmes passionnés par la culture de la vigne, férus de l’élaboration du vin, a toujours pour objectif d’amener une plus-value aux exploitations et suivre l’évolution du métier de viticulteur.Esprit d’innovation, expertise, engagement pour des

INOVITIS,DÉJÀ UN AN

Créée en 2016 en tant que distributeur spécialisé pour la vigne par Maïsadour, c’est le 1er juillet 2017, qu’Inovitis est devenue une société à part entière.

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INOVITIS / VITICULTURE

LE SENS DE LA TERRE / P.11

pratiques raisonnées, ouverture, empathie, réactivité.Résolument optimistes, ils développent une énergie créatrice propre à relever les défis du futur.

/ Le savoir-faire d’Inovitis

Inovitis, partenaire et acteur de l’évolution et de l’adéquation des itinéraires techniques, est en conformité avec les exigences des débouchés et des marchés.Les conseillers Inovitis délivrent avec pragmatisme les préconisations les plus adaptées à la valorisation de chaque parcelle. Experts ouverts à l’ensemble des mouvements de l’univers vigne, ils sont sources d’informations et offrent des bases de réflexion pour leurs clients.

Afin de produire mieux pour satisfaire les souhaits des consommateurs, répondre aux injonctions sociétales, respecter les générations futures, il faut avoir des pratiques culturales raisonnées.Une veille technique et technologique permanente est appliquée. Connaître et comprendre pour innover, conseiller et anticiper. Inovitis déploie une vue globale sur les métiers de la viticulture d’amont en aval, observe les pratiques des vignobles français et internationaux. Elle est engagée dans une démarche de progrès et de qualité afin de développer une viticulture de précision qui repose sur des conseillers réactifs, un suivi technique régulier et l’utilisation de nouvelles applications numériques, spécialisées et interactives.

Inovitis c’est également un large choix de services aux viticulteurs, pilotés chacun par un expert consultable à tout moment, une offre orientée vers l’avenir :

• Inovitis High-tech : R&D, veille technique et information sur de nouvelles technologies.• Inovitis Alliance : partenariat et collaboration avec les débouchés et metteurs en marché.• Inovitis Sérénité : prestations et services complémentaires.

• Inovitis Appro : des gammes d’intrants, de matériels et d’équipements sélectionnés et adaptés à chaque terroir.• Inovitis Environnement : veille et expérimentation pour la maîtrise des paramètres environnementaux.• Inovitis Academy : formation et information.

Inovitis est donc une entreprise unique, orientée vers l’avenir dont la mission est de valoriser les savoir-faire viticoles de son territoire. C’est un bel exemple d’innovation, propre à développer une viticulture de précision qui reposera sur des conseillers réactifs, un suivi technique régulier et l’utilisation de nouvelles applications numériques spécialisées, actualisées et interactives.

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LÉGUMES /

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/ Un démarrage sur les chapeaux de roues

Les conditions météorologiques de l’hiver 2016/2017, avec quelques périodes de froid intense et sans pluie, ont permis une entrée en dormance satisfaisante des aspergeraies puis une préparation des buttes dans de bonnes conditions sur les mois de janvier et février. La campagne de production d’asperges 2017 se démarque des précédentes par son intensité dès le début du mois de mars.

La récolte a démarré doucement le 21 février chez les producteurs ayant combiné couverture thermique et mini-tunnels, soit 2 semaines plus tard qu’en 2016. À partir de début mars, la situation climatique a changé. L’ensoleillement s’est intensifié et la température de l’air a augmenté jusqu’à atteindre 26°C. Les buttes se sont alors rapidement réchauffées, entrainant un démarrage intense de l’ensemble des ateliers de production. Les variétés de saison sont entrées en production très peu de temps après les variétés précoces. La courbe de production du graphique souligne cette intensité de récolte sur le mois de mars. Ainsi, à la fin de la semaine 13, 35 % des tonnages avaient déjà été récoltés contre à peine 5 % en 2016 et 1 % en 2015.

Ce début de campagne brutal a éprouvé l’organisation générale du métier asperges. La gestion de la main d’œuvre en récolte comme en station de tri/conditionnement et l’organisation logistique n’ont eu que peu de temps pour se mettre en ordre de marche. La gestion coordonnée et rigoureuse des plastiques mais surtout l’implication et le sang-froid de tous à chaque maillon de la chaîne ont permis de récolter, trier et mettre en marché l’intégralité des asperges. Vitesse de pousse et qualité des asperges ont été maitrisées. / Une mise en marché difficile

Chaque année, le marché de l’asperge s’ouvre la semaine précédant Pâques. En 2016, Pâques tombait le 27 mars, aucune zone de production n’avait de produit disponible en France ou en Europe… des conditions idéales pour une mise en marché réussie.

Cette année, ce fut exactement la situation inverse. Pâques le 17 avril, une consommation atone jusqu’à la mi-avril, du produit disponible en quantités importantes en

ASPERGES : UNE SAISON 2017 INTENSE DANS UN MARCHÉ DIFFICILE

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France et en Europe dès le début du mois de mars : une combinaison malheureusement peu favorable pour notre bureau commercial. Les prix de vente se sont effondrés dès la mi-mars à un niveau inférieur au prix plancher de 2016. Il faut ensuite attendre la mi-mai pour voir remonter légèrement le prix de vente, à la faveur d’une baisse de tonnages disponibles sur le marché, conjuguée à une consommation encore soutenue.

Sur la campagne 2017, 1668 t d’asperges blanches ont été vendues soit 100 t de plus que le prévisionnel fixé en début d’année. Cette bonne performance est à souligner mais ne doit pas faire oublier l’hétérogénéité des rendements selon les ateliers de production.

/ L’objectif d’amélioration du refroidissement des asperges a été atteint

Rappelons que le cahier des charges Indication Géographique Protégée « Asperges des Sables des Landes » impose une mise au froid dans les 4 h après le début de récolte ainsi qu’un refroidissement à cœur des asperges à 7°C dans les 12 h après mise au froid. Cette règle de production, décidée par les producteurs eux-mêmes lors de la rédaction de ce cahier des charges, a pour but de préserver la qualité des asperges et d’améliorer la durée de vie du produit.

Afin d’améliorer la performance de notre chaîne de production, les producteurs d’asperges ont décidé de compléter le process de refroidissement en station d’une étape complémentaire sur leur exploitation. Ainsi, en vue de préparer la campagne 2017, tous les producteurs ont investi dans des équipements de refroidissement leur

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N° SEMAINE

TONNAGED’ASPERGES

9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

200K

150K

VOLUME HEBDOMADAIRE 2015

VOLUME HEBDOMADAIRE 2016

VOLUME HEBDOMADAIRE 2017

SUIVI DES APPORTS HEBDOMADAIRESDE 2015 À 2017

permettant de positionner les asperges en eau froide à 3°C juste après récolte.Cette action a permis d’améliorer encore la qualité des asperges produites. Cet effort collectif permettant à l’Asperge des Sables des Landes d’être reconnue par les consommateurs constitue un réel atout, surtout dans un contexte de marché difficile comme cette année. / L’asperge verte, une première année encourageante

La campagne 2017 a également été marquée par la récolte des premières asperges vertes de l’Organisation de Producteurs (OP) Maïsadour. Il s’agit d’une année de rodage. La récolte a démarré précocement, le 22 février, grâce à la mise en place de mini-tunnels, indispensables à la production en verte.

Le bilan de cette première année est encourageant.Les asperges vertes se sont démarquées de celles des autres bassins de productions par leur calibre plus important et ont trouvé leur clientèle. Le marché est resté dynamique sur l’ensemble de la saison. Le rendement final est en phase avec les objectifs fixés.

Cette année de démarrage a également permis de faire découvrir les nouvelles techniques de production et récoltes aux futurs producteurs de l’OP. Les surfaces se développeront au cours des années à venir en cohérence avec les objectifs commerciaux fixés.

/ LÉGUMES

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SERVICE AUX ADHÉRENTS / SUD-OUEST ALIMENT

P.14 / LE SENS DE LA TERRE

LA PLATEFORMEDE COMMANDE EN LIGNEUNE SOLUTION INNOVANTE QUI SÉDUIT !Des agriculteurs en quête de souplesse d’organisation.Les agriculteurs passent peu à peu à cette solution innovante pour gérer leur exploitationet notamment les besoins en aliment de leurs élevages.

// TÉMOIGNAGES

Ils sont aujourd’hui une trentaine. C’est en effet le nombre de nos adhérents qui utilisent le nouveau service développé sur l’extranet adhérent : la commande en ligne des aliments.Développé par Croisix et les équipes de Sud-Ouest Aliment, ce nouvel outil numérique est le fruit de deux ans de travail. Et notamment avec un groupe d’agriculteurs testeurs que nous avons interrogés.

Nicolas Péé et Florent Randé sont de jeunes agriculteurs. Ils se sont prêtés à l’expérience et en ressortent ravis. « Je crois que je ne pourrai pas revenir à l’ancien système », lance Florent Randé, exploitant à Saint-Cricq Villeneuve.Pour rappel, l’ancien système qui est toujours en place, c’est l’appel téléphonique pour faire sa commande.

/ Un maître mot : la flexibilité

« Aujourd’hui, ça évite de devoir se plier aux horaires de bureau », explique Nicolas Pé. « Quand on est sur l’exploitation, on se rend compte au niveau du bâtiment en voyant les fiches d’élevage qu’on doit passer une nouvelle commande. Le problème c’est qu’on doit rentrer pour pouvoir passer les coups de téléphone », détaille Florent Randé. « Avec ce nouveau système, on peut se permettre de le faire le soir, la nuit ou tôt le matin », abonde Nicolas Pé. Un maître mot donc, la flexibilité. L’usage de ce nouveau système se fait assez naturellement pour les deux agriculteurs. Même si les deux reconnaissent « qu’il n’y a pas nécessairement un gain de temps dans le process, connaissant l’efficacité des filles au standard », la souplesse que permet une application numérique a de quoi séduire.

Florent RandéAgriculteur testeur

JE CROIS QUE JE NE POURRAI PAS REVENIRÀ L’ANCIEN SYSTÈMEFlorent Randé, agriculteur à Saint-Cricq Villeneuve

Nicolas PéeAgriculteur testeur

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LA COMMANDE EN LIGNE : MODE D’EMPLOI !INTERFACE DE L’EXTRANET ADHÉRENTS

BARRE DE RECHERCHEJe recherche directement

mon alimenten saisissant

son code

NUMÉRO DE TÉLÉPHONEUn problème ?Une question ?Je peux joindre le standard téléphonique

MON PANIERJe visualisemes articles en attentede commande

MON PENSE BÊTEun calendrier

à ma dispositionpour anticiper

mes commandes

MON HISTORIQUEDE COMMANDESme permet de renouvelerrapidement et facilementmes achats

LES ONGLETSJe choisis mon animalparmi les différentes photoset je trouve directementl’aliment associé

SUD-OUEST ALIMENT / SERVICE AUX ADHÉRENTS

LE SENS DE LA TERRE / P.15

/ Des fonctions pratiques

Outre cet aspect avantageux, les deux éleveurs reconnaissent des fonctionnalités bien pensées sur l’outil. Notamment un historique de commandes qui leur permet de retrouver facilement leurs anciennes commandes et qui permet de se calquer aux demandes des fiches d’élevage sans avoir à chercher un produit en particulier. « Il y a également le moteur de recherche qui nous permet de retrouver un produit spécifique rapidement », souligne Nicolas Pé.

Le choix du support est différent pour les deux agriculteurs. L’un préfère portable et tablette directement sur l’exploitation quand l’autre préfère l’ordinateur de bureau. Chacun son confort donc, et chacun ses usages. Néanmoins, tous deux reconnaissent la fiabilité de ce nouveau système. « Cela soulage tout le monde, nous pour la souplesse que cela propose et le standard qui est moins inondé d’appels ». Du gagnant-gagnant.

CRÉATION DE LA SOCIÉTÉ SOMinLa Société SOMin, créée depuis avril 2017 est le résultat de la fusion de Diétaplus, fabricant d’alimentation animale installé en Lot-et-Garonne, et La SONAP (ste de nutrition animale pyrénéenne) des Pyrénées Atlantiques. Toutes deux étaient spécialisées dans la production de compléments alimentaires pour animaux de la ferme.

DIETAPLUS fabriquait pour les volailles et palmipèdes, et commercialisait des produits liquides nutritionnels ainsi qu’une importante gamme de pré-mélanges pour les sites de Sud-Ouest Aliment.LA SONAP spécialiste de l’aliment minéral orientée vers la lière porcine, s’était diversifée dans l’alimentation pour bovins. Elle travaillait également sur des formulations à la carte selon la demande de ses clients allant jusqu’au département de la Sarthe et de la Lozère.

La création de la SOMIN a permis à ces deux sociétés de développer un savoir-faire et d’élargir leur clientèle. La SOMIN se positionne aujourd’hui en spécialiste de la production de compléments alimentaires pour animaux fabriqués à base de minéraux.

// INFOS

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P.16 / LE SENS DE LA TERRE

NUTRITION ANIMALE / Visite Aqualia

AQUALIA, LE SITE EST EN SERVICECette année 2017, le Groupe Coopératif Maisadour a développé sa branche « production animale ».Le nouveau site Aqualia tout juste sorti de terre au mois de mars propose pour la première fois de la production animale pour poissons. Petite visite guidée de cette usine flambant neuf.

/ Un site stratégique pour la production animale

Au cœur de notre forêt landaise, une tour trône fièrement au milieu des pins à une trentaine de mètres de hauteur : c’est celle d’Aqualia, le nouveau site dédié à la fabrication d’aliments pour poissons sans OGM et sans produits terrestres.

Issue de la collaboration entre le groupe Maïsadour à travers sa filiale Sud-Ouest Aliment et le groupe Aqualande, spécialiste de l’élevage et de la transformation de poissons, cette nouvelle unité de production d’aliments aquacoles est située sur la commune d’Arue, à la sortie de la zone industrielle au nord de Roquefort et emploie désormais une dizaine de salariés.

Déjà en action depuis plusieurs mois, ce nouvel outil de production propose deux gammes de produits : la gamme poissons d’eau douce et celle de poissons de mer, elles sont actuellement déclinées en douze produits distincts.

Soucieux du gage de qualité qui fait la réputation de notre Groupe, les produits fabriqués répondent à l’ensemble des cahiers des charges déjà utilisés par nos usines (règlementations conventionnelles, Label Rouge, biologique…).

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Visite Aqualia / NUTRITION ANIMALE

LE SENS DE LA TERRE / P.17

/ Le processus de fabrication

Malgré sa toute jeune existence, le déploiement de son activité est opérationnel. L’organisation de la production et les processus de fabrication sont déjà au point. Tout commence avec la réception des matières premières en provenance de fournisseurs sélectionnés et autant que possible locaux (répondant aux cahiers des charges qualité). Après un contrôle qualité effectué par le laboratoire d’Aqualia, ces matières végétales sont broyées puis mélangées selon des formules élaborées au préalable afin d’obtenir des farines fines, qui deviendront des granulés après un passage à haute température. Ces derniers sont identifiés et triés selon leur taille, leur poids et leur densité. Ces caractéristiques détermineront le type de granules finales qui sont au nombre de trois : flottantes, semi flottantes ou coulantes.Les produits finis stockés dans les silos, peuvent enfin être conditionnés en vrac ou en sachet afin d’être acheminés par transporteur vers toutes les destinations.

La production d’Aqualia sera destinée à 65 % pour l’aquaculture d’eau douce et à 35 % pour l’aquaculture marine. La structure prévoit une évolution de son volume productif à 30 000 tonnes sur trois ans, avec une part consacrée à l’export d’environ 30 %.

Expédi on

Séchage

Condi onnement

& Refroidisse ment Enrobage

Dosage - Broyage - Mélange

Récep on M P

Précondi onnement & Extrusion

/ Un dispositif anti-odeur mis en place depuis la rentrée

Suite aux réunions organisées avec les riverains afin de partager leurs craintes et réticences, un dispositif anti-odeur avait été installé.Mais en raison de la persistance des désagréments olfactifs subis par le voisinage, la direction a décidé de remplacer le système en place. Le nouveau matériel est donc installé depuis septembre pour le bien-être de tous.

// SCHÉMA DE PRODUCTION

UNE CAPACITÉ DE PRODUCTIONJUSQU’À 30 000 TONNES D’ICI 3 ANS {

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LE SENS DE LA TERRE / P.3

« Quand je viens jardiner, je suis ailleurs. Il y a tout le temps quelque chose à faire. J’aime tout dans le jardin », raconte Emilie, jeune adolescente de l’unité Bastide du Centre Hospitalier de Mont-de-Marsan. Elle fait partie d’un groupe de trois jeunes encadrés par Sylvain Lasserre, jeune assistant social de l’hôpital.« Pour nous, il s’agit de sortir ces jeunes en rupture du seul cadre de l’hôpital », raconte Sylvain.Et ça marche ! Les jeunes retissent doucement des relations sociales, avec les voisins des autres jardins, car le lopin de terre qu’ils cultivent se trouve dans les jardins ouvriers au nord de la ville. Cette première prise de contact, ce travail de la terre tentent modestement de redonner des repères à ces jeunes en grande difficulté sociale.

Le projet a également une portée sociétale. En effet, les légumes récoltés sont amenés à la plateforme sociale du Marsan pour être donnés à des associations caritatives comme les Restos du cœur ou la Ruche, l’épicerie solidaire de la plateforme. À leur dernière visite, ce sont plus de 10 kilos de courgettes et plus de trois kilos de pommes de terre, haricots et tomates qui ont été livrés. Pascal, du haut de sa dizaine d’années, ne cache pas sa fierté. Il veut peser sa récolte, se montre curieux.

Le projet a démarré au sein de notre jardinerie de Saint-Pierre-du-Mont. Régine, vendeuse au sein de ce Gamm vert, a remis les graines fournies gracieusement par notre enseigne pour que ces apprentis jardiniers puissent développer leur jardin solidaire. « Pour nous, c’est avant tout un support pédagogique hors les murs », explique Sylvain. Une opération réussie à en croire l’expression de ces enfants lors de leurs séances de jardinage.

DE JEUNES JARDINIERSSOLIDAIRESEn partenariat avec notre magasin Gamm vert Groupe Maïsadour de Saint-Pierre-du-Mont, des jeunes de l’unité Bastide du centre hospitalier de Mont-de-Marsan plantent et récoltent fruits et légumes pour les plus défavorisés.

// REPORTAGE

QUAND JE VIENS JARDINER,JE SUIS AILLEURSEMILIE

/ JARDINERIE

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UNE MOBILISATION REMARQUABLE DE TOUS Philippe Carré, DG Groupe Coopératif Maïsadour

LA BIOSÉCURITÉ A SOUDÉ NOS ÉQUIPESJean-Louis Zwick, DG Productions Animales,Nutrition Animale et Accouvage

LES MESURES DE BIOSÉCURITÉ SONT UN INVESTISSEMENT POUR L’AVENIRPascal Azam, Directeur Productions Animales

100 MESURES DE BIOSÉCURITÉ POUR NOS FILIÈRES

L’IMPORTANCE DE L’ACCOUVAGE, PREMIER MAILLON DE LA FILIÈRE À SÉCURISERLaurence Laffitte, Responsable Production chez MULOR SOA

NOUS AVONS RÉFORMÉ DE FOND EN COMBLE NOS PRATIQUES SANITAIRES Christophe Chabot, Transports Mousset, partenaire du Groupe

UN IMPACT TRÈS IMPORTANT Christophe Cazalis, Responsable Logistique Supply Chain Sud-Ouest Aliment

EN INTERNE, ON A FAIT LE TRAVAIL POUR COMBATTRE LE VIRUSChantal Brèthes, Présidente de l’organisation des producteurs de Palmipèdes de Maïsadour

SI J’AVAIS ÉTÉ INDÉPENDANT, CELA AURAIT ÉTÉ PLUS COMPLIQUÉChristophe Clavé, Éleveur de canards

IL FAUT DÉSORMAIS RECONSTRUIRE DURABLEMENTBernard Tauzia, Président de l’organisation des producteurs de Volailles de Maïsadour

LA SORTIE DE CRISE PASSE AUSSI PAR UNE REVALORISATION DU PRODUITPierre Lafargue, Éleveur de volailles et de canards

DELPEYRAT A INVESTI 1,2 MILLION D’EUROS DANS LES MESURES DE BIOSÉCURITÉFranck Saint-Genez, Directeur Industriel de Delpeyrat

NOUS RETROUVONS PEU À PEU NOS POSITIONS SUR LES MARCHÉSPaul Le Bars, DG des Fermiers du Sud-Ouest

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SOMMAIRE

RECONSTRUIRE DURABLEMENT APRÈS L’INFLUENZA AVIAIRE

Michel PruguePrésident du Groupe

Coopératif Maïsadour

Notre coopérative demeure notre premier outil de gestion du risque dans un contexte de crises sanitaires de plus en plus fréquentes et de plus grande ampleur. Après les deux épisodes d’influenza aviaire, ce dossier spécial témoigne des actions menées par les producteurs, les administrateurs, les équipes et les partenaires du Groupe Coopératif Maïsadour. Ils ont tous su prendre les mesures pour envisager l’avenir avec unité et solidarité. Unis, nous sommes plus forts.

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BIOSÉCURITÉ /

P.2 / DOSSIER BIOSÉCURITÉ

Comment avez-vous conçu le dispositif de biosécurité au sein du Groupe ?

Le travail a débuté en février 2016, par un diagnostic HACCP (système d’analyse des risques et de maîtrise des points critiques) pour l’ensemble de la filière, ce qui a conduit à un tableau d’analyses des risques, puis à un programme de gestion des risques. L’accent a été mis sur les points critiques, notamment accouvage et transports.

La deuxième étape a été d’intégrer dans notre réflexion globale les mesures de biosécurité décidées par l’État. Notre volonté a été d’être force de propositions pour les instances représentatives telles que le CIFOG (Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras), le SYNALAF (Syndicat National des Labels Avicoles de France) et l’ITAVI (Institut Technique de l’Aviculture). Ce fut un travail partenarial. Notre souhait a été d’être acteur de cette approche sécuritaire, pour éviter de se faire imposer des mesures contre-productives. Nous voulions apporter notre vision de la situation, issue du terrain avec comme seul objectif d’avancer dans le bon sens.

Selon vous, quels sont les points forts du dispositif ?

Notre particularité est que nous sommes une entreprise qui a la maîtrise de l’ensemble de la filière, depuis l’accouvage jusqu’au transport. Nous avons mis en place une démarche intégrée de biosécurité sur l’ensemble des maillons, en s’appuyant sur le collectif du Groupe. Seconde particularité : le Groupe est actionnaire dans chacun des maillons. Par conséquent, nous n’entretenons pas de relations classiques de « client - fournisseur ». Il s’agit de partenariats forts à tous les niveaux qui s’appuient sur des valeurs de solidarité financière et sur des objectifs d’efficacité partagés. Par exemple, à chaque fois que nous mettons en place des mesures, nous appliquons son coût réel sans la moindre marge. C’est totalement transparent.

Comment avez-vous travaillé avec vos équipes ?

Le dispositif mis en place n’a pas été seulement une vision de direction générale. Les mesures ont été bien sûr transposées aux équipes qui représentent des métiers très différents, mais ces dernières ont aussi beaucoup apporté à la réflexion. Je tiens à leur rendre hommage, car elles n’ont jamais baissé les bras et toujours fait face, même au plus fort de la crise. Elles ont fait preuve de beaucoup d’empathie vis-à-vis des producteurs, mais aussi d’efficacité et souvent d’ingéniosité. Elles ont su gérer l’incertitude au quotidien. Le premier bilan que l’on peut tirer, c’est qu’au cours de ces deux dernières années, nous avons beaucoup appris sur la connaissance du virus, sa propagation. Collectivement, nous avons acquis de nouvelles compétences. Ces connaissances nous permettent d’aborder l’avenir avec plus de sérénité, afin que l’on soit plus efficace en cas de nouvelle crise. Sur le plan humain, cette situation, dramatique au départ, a soudé les équipes. Elles avaient des habitudes de travail, mais n’avaient pas ce sentiment d’interdépendance au sein de la filière. Elles ont appris à travailler ensemble. Dans la difficulté est née une conscience collective. La biosécurité a rapproché les équipes.

L’impact financier est considérable puisque l’estimation pour le Groupe est de 50 millions d’euros sur les deux derniers exercices. C’est la crise la plus grave que le Groupe ait traversée. Ce que je veux souligner, c’est le mouvement de mobilisation générale remarquable qu’il y a eu de tous. Le Groupe s’est mobilisé avec les pouvoirs publics et les organismes interprofessionnels, auprès des éleveurs.

Après la deuxième épizootie, nous avons souhaité revisiter le modèle de production. A chaque étape de la réflexion et au plus fort de la crise, les équipes ont été unies et solidaires, preuve que le modèle coopératif fonctionne.Nous avons soutenu nos adhérents fortement affectés financièrement et psychologiquement par de l’écoute, de la présence, de l’accompagnement technique et des aides financières. Le Groupe a pris une centaine de mesures de biosécurité, à tous les échelons. Les équipes ont considérablement réduit le risque de propagation. En tant que leader du secteur, notre volonté était d’être exemplaires. On a le sentiment aujourd’hui du devoir accompli.

Philippe Carré,Directeur Général, Groupe Coopératif Maïsadour

UNE MOBILISATIONREMARQUABLEDE TOUS

LA BIOSÉCURITÉA SOUDÉ NOS ÉQUIPES

INTERVIEWJean-Louis Zwick,DG Productions Animales, Nutrition Animale et Accouvage

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BIOSÉCURITÉ /

DOSSIER BIOSÉCURITÉ / P.3

/ BIOSÉCURITÉ

Afin de soutenir au mieux les producteurs victimes de l’influenza aviaire, une cellule de crise a été créée en novembre 2015 puis en 2016 : Laurent Audoin, Responsable Technique Palmipèdes, Thierry Bordaçahar, Responsable Technique Volailles, Sandrine Brethous et Chrystel Brettes du service Planning ainsi que Pascal Azam y ont travaillé sans relâche. « Lorsque le virus était détecté dans un lot, nous avions la charge d’annoncer cette mauvaise nouvelle aux producteurs. La première année, ils ressentaient un grand sentiment de culpabilité vis-à-vis de leurs voisins. Notre rôle a été de les soutenir et de les tenir informés. »

Les plannings d’abattage devaient être revus au gré des résultats d’analyse, nécessitant beaucoup de réactivité de la part des équipes planning, administratives et des responsables d’abattoirs. M. Azam poursuit : « Nous avons établi une relation très étroite avec les pouvoirs publics. L’envoi régulier des mises à jour

LES MESURES DE BIOSÉCURITÉ SONTUN INVESTISSEMENTPOUR L’AVENIR

Pascal Azam revient sur la contribution des équipes Productions Animales dans la gestion des crises et la mise en place des mesures de biosécurité.

des textes règlementaires ou autres informations à nos producteurs nous a conduits à investir dans un système d’envoi d’alerte par SMS ou mails ». Travail de pédagogie

Entre avril et octobre 2016, le service formation du Groupe a déployé 7000 heures de formation auprès de 1000 producteurs. Les techniciens ont également joué un rôle crucial dans la communication des mesures de biosécurité et leur mise en œuvre, une condition sine qua non pour envisager une reprise d’activité. Pascal Azam poursuit « Malgré tous les efforts de la branche accouvage pour assurer une remise en place rapide des élevages, nous n’avons redémarré la production qu’avec 70% de nos besoins en canetons, une conséquence de l’abattage de tous les troupeaux de reproducteurs. Concernant les volailles, notre partenaire Caringa Sud Ouest a été épargné par le virus, ce qui a permis de limiter le déficit en poussins même si les remises en place ont dû être échelonnées ».

Défendre les intérêts des producteurs

L’équipe Productions Animales poursuit ses négociations à Paris avec les différents services de l’État pour défendre les intérêts des producteurs. Elle a également œuvré au dispositif de soutien financier qui a été voté par le Conseil d’Administration vendredi 20 octobre 2017. « Ces deux dernières années, les équipes du Groupe ont acquis de l’expérience dans la gestion de crise sur les différents maillons de la chaîne de production. Elles joueront un rôle essentiel dans la prévention des maladies, garantissant à nos producteurs un droit à produire pour l’avenir » conclut Pascal Azam.

ENTRETIENPascal Azam,Directeur Productions Animales

L’équipe Productions Animales

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P.4 / DOSSIER BIOSÉCURITÉ

100 MESURES DE BIOSÉCURITÉ POUR NOS FILIÈRES

EXEMPLE DE BONNES PRATIQUESDE BIOSÉCURITÉ :les livraisons d’aliments en élevage

ÉLEVAGE-GAVAGE / 21 MESURES parmi lesquelles :

Définition des zones d’élevage de l’unité de production.Plans de gestion des flux, nettoyage/désinfection, épandages, protection contre les nuisibles et contre l’avifaune.Mise en place de bandes uniques par unité de production.Mise en place de barrières et de sas sanitaires.Amélioration des techniques de nettoyage et de désinfection.Préconisation de mise à l’abri des animaux en période hivernale.Formations et contrôles.

NUTRITION ANIMALE / 10 MESURES

Mise en place d’équipements de protection, nettoyage et désinfection pour les usines, les camions et les conducteurs (rotoluve, combinaisons...).

Process de gestion des flux et de traçabilité des désinfections, notamment chez les clients.

parmi lesquelles :

ZONE PROFESSIONNELLE2. Si l’éleveur l’exige et si le site est équipé d’une station de lavage, je nettoie (et je désinfecte) mon véhicule avant de pénétrer dans la zone professionnelle.3. Je ne sors du véhicule que pour réaliser des actions indispensables au bon déroulement de la livraison.

ZONE D’ÉLEVAGE4. Je ne pénètre jamais dans la zone d’élevage (bâtiments et éventuels parcours de volailles/palmipèdes), même si l’on m’y invite. Notammment je ne circule pas et je ne stationne pas sur les parcours volailles/palmipèdes.

ZONE PUBLIQUE1. Je respecte le plan de circulation affiché par l’éleveur (entrée/sortie de la zone professionnelle).

Je contrôle visuellement l’étatde mon véhicule entre chaque tournée

Je nettoie les éventuelles accumulationsde boue ou les salissures

Je désinfecte mon véhicule après l’avoirnettoyé en tenant compte de la fréquence définiedans le Plan de nettoyage et de désinfection.Celle-ci est d’au moins une fois par semaine,si les élevages livrés détiennent des volailles/palmipèdes, ou en absence d’information surleur présence.

J’enregistre les opérations de nettoyageet de désinfection de mon véhicule dansun document approprié

À L’USINE... EN ÉLEVAGE...LE PLAN DE NETTOYAGE ET DÉSINFECTIONDES VÉHICULES

Défini pour chaque site, il comprend notamment :

Une analyse des risques propre au contextede chaque fabricant d’aliments.Les fréquences de nettoyage et désinfectiondes véhicules livrant en élevage.Les procédures de nettoyage et désinfectiondes véhicules livrant en élevage.Les procédures d’enregistrement des opérationsde nettoyage et désinfection des véhiculeslivrant en élevage.

Si l’éleveur le demande, ce plan doit lui être communiqué,de même que la date des dernières opérationsde nettoyage et désinfection du véhicule.

STATION DE LAVAGE

ZONE PROFESSIONNELLE2. Si l’éleveur l’exige et si le site est équipé d’une station de lavage, je nettoie (et je désinfecte) mon véhicule avant de pénétrer dans la zone professionnelle.3. Je ne sors du véhicule que pour réaliser des actions indispensables au bon déroulement de la livraison.

ZONE D’ÉLEVAGE4. Je ne pénètre jamais dans la zone d’élevage (bâtiments et éventuels parcours de volailles/palmipèdes), même si l’on m’y invite. Notammment je ne circule pas et je ne stationne pas sur les parcours volailles/palmipèdes.

ZONE PUBLIQUE1. Je respecte le plan de circulation affiché par l’éleveur (entrée/sortie de la zone professionnelle).

Je contrôle visuellement l’étatde mon véhicule entre chaque tournée

Je nettoie les éventuelles accumulationsde boue ou les salissures

Je désinfecte mon véhicule après l’avoirnettoyé en tenant compte de la fréquence définiedans le Plan de nettoyage et de désinfection.Celle-ci est d’au moins une fois par semaine,si les élevages livrés détiennent des volailles/palmipèdes, ou en absence d’information surleur présence.

J’enregistre les opérations de nettoyageet de désinfection de mon véhicule dansun document approprié

À L’USINE... EN ÉLEVAGE...LE PLAN DE NETTOYAGE ET DÉSINFECTIONDES VÉHICULES

Défini pour chaque site, il comprend notamment :

Une analyse des risques propre au contextede chaque fabricant d’aliments.Les fréquences de nettoyage et désinfectiondes véhicules livrant en élevage.Les procédures de nettoyage et désinfectiondes véhicules livrant en élevage.Les procédures d’enregistrement des opérationsde nettoyage et désinfection des véhiculeslivrant en élevage.

Si l’éleveur le demande, ce plan doit lui être communiqué,de même que la date des dernières opérationsde nettoyage et désinfection du véhicule.

STATION DE LAVAGE

Sécurisation des 10 sites de reproduction du Groupe(clôture et contrôle des sites, suppression des fossés par empierrement...).Matérialisation des zones.Séparation des flux entrants et sortants.Éloignement des zones de stationnement.Fermeture étanche des hangars de paille.Surveillance et mesures de biosécurité pour les intervenants (internes et externes). Mise en place de bandes uniques dans les élevages de reproduction.Contrôle de l’état sanitaire.Formation du personnel.Création d’aires de nettoyage et de désinfection pour le matériel et les véhicules. Gestion de l’ensemble des flux de transport (véhicules dédiés au ramassage des œufs à couver, désinfection entre chaque livraison...).

ACCOUVAGE / 58 MESURES parmi lesquelles :

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DOSSIER BIOSÉCURITÉ / P.5

100 MESURES / BIOSÉCURITÉ

100 MESURES DE BIOSÉCURITÉ POUR NOS FILIÈRES

ABATTOIRS / 6 MESURES Gestion des flux (séparation des flux entrants et sortants).Mise à niveau progressive de toutes les stations de nettoyage des abattoirs (eau chaude, détergent, désinfectant).Personnel spécifique sur les quais de réception.Nettoyage des cages renforcé (eau chaude pour le prélavage, lavage et rinçage, désinfection par trempage ou pulvérisation).Nettoyage des roulants (lavage et désinfection).Formation du personnel.

TRANSPORT D’ANIMAUX VIVANTS / 5 MESURESFlottes et cages diférenciées (canards PAG et gras).Bâchage des camions.Barres anti-écoulement.Désinfection embarquée.Référencement de transporteurs.

Ancien abattoir, le site du Groupe Coopératif Maïsadour de Mugron a été transformé pour être désormais dédié au nettoyage, à la désinfection et au stockage des camions et des cages de transport d’animaux vivants.

La zone d’abattage est conservée et pourra être mise à la disposition des autorités sanitaires en cas de crise.

LE GROUPE COOPÉRATIF MAÏSADOUR INAUGURE UN SITE PILOTE DEBIOSÉCURITÉ À MUGRON (40)LE 10 NOVEMBRE 2017

Sources SNIA/CDF-NA/AFCA-CIAL

ZONE PROFESSIONNELLE2. Si l’éleveur l’exige et si le site est équipé d’une station de lavage, je nettoie (et je désinfecte) mon véhicule avant de pénétrer dans la zone professionnelle.3. Je ne sors du véhicule que pour réaliser des actions indispensables au bon déroulement de la livraison.

ZONE D’ÉLEVAGE4. Je ne pénètre jamais dans la zone d’élevage (bâtiments et éventuels parcours de volailles/palmipèdes), même si l’on m’y invite. Notammment je ne circule pas et je ne stationne pas sur les parcours volailles/palmipèdes.

ZONE PUBLIQUE1. Je respecte le plan de circulation affiché par l’éleveur (entrée/sortie de la zone professionnelle).

Je contrôle visuellement l’étatde mon véhicule entre chaque tournée

Je nettoie les éventuelles accumulationsde boue ou les salissures

Je désinfecte mon véhicule après l’avoirnettoyé en tenant compte de la fréquence définiedans le Plan de nettoyage et de désinfection.Celle-ci est d’au moins une fois par semaine,si les élevages livrés détiennent des volailles/palmipèdes, ou en absence d’information surleur présence.

J’enregistre les opérations de nettoyageet de désinfection de mon véhicule dansun document approprié

À L’USINE... EN ÉLEVAGE...LE PLAN DE NETTOYAGE ET DÉSINFECTIONDES VÉHICULES

Défini pour chaque site, il comprend notamment :

Une analyse des risques propre au contextede chaque fabricant d’aliments.Les fréquences de nettoyage et désinfectiondes véhicules livrant en élevage.Les procédures de nettoyage et désinfectiondes véhicules livrant en élevage.Les procédures d’enregistrement des opérationsde nettoyage et désinfection des véhiculeslivrant en élevage.

Si l’éleveur le demande, ce plan doit lui être communiqué,de même que la date des dernières opérationsde nettoyage et désinfection du véhicule.

STATION DE LAVAGE

ÉVÈNEMENT

Retrouvez toutes les mesures de biosécurité sur l’extranet réservé aux adhérents e-ma et sur notre site http://maisadour.com

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BIOSÉCURITÉ / ACCOUVAGE

P.6 / DOSSIER BIOSÉCURITÉ

Début 2017, MULOR a subi l’abattage de l’intégralité des cheptels reproducteurs en interne et chez les multiplicateurs ainsi que la destruction des œufs dans ses trois couvoirs situés dans les Landes et le Gers. Laurence Laffitte revient sur cette période difficile qu’ont traversée les équipes de la branche accouvage du Groupe : « pendant 4 semaines, elles se sont beaucoup mobilisées pour laver et désinfecter les couvoirs et les fermes. Un travail très minutieux et exigeant : l’accouvage étant le premier maillon de la filière, il est soumis à des mesures de biosécurité spécifiques ».

Pour une reprise d’activité rapide

Avant de repeupler les sites internes de MULOR SOA, les équipes se sont données comme priorité de repeupler dans des délais très courts, les exploitations des adhérents : « 100% de nos éleveurs multiplicateurs et 60% des éleveurs de futurs reproducteurs ont repris leurs activités en semaine 22. En semaine 32, c’était 100% des éleveurs de futurs reproducteurs ».

Accompagner les éleveurs

« Après la formation de biosécurité en 2016, nous avons accompagné nos éleveurs dans la mise en place d’un plan de biosécurité sur leurs exploitations. Cette année, nous étions présents lorsque la DGAL [Direction Générale de l’Alimentation] a contrôlé la mise en application des nouvelles mesures dans les exploitations. Nous avons participé à la réalisation

des dossiers d’indemnisation et avons assuré une veille réglementaire » précise Laurence Laffitte. Une revalorisation des contrats a également été faite. Retrouver une sérénité

« Nos éleveurs et les salariés restent encore inquiets mais se sentent soutenus par MULOR SOA et par le Groupe Coopératif Maïsadour » confie Laurence Laffitte. Elle conclut : « On doit se donner les moyens de se rapprocher du risque le plus faible possible en respectant scrupuleusement toutes les mesures de biosécurité. Dès que l’accouvage est impacté, c’est toute la filière qui en subit les conséquences. On a ressenti de la part de tous les acteurs, pouvoirs publics et professionnels, une forte prise de conscience de l’importance de la reproduction dans la filière. Les sites d’accouvage sont beaucoup plus respectés, avec notamment des mises en place de périmètre de sécurité autour des fermes de ponte en cas de nécessité. S’il y a une prochaine crise, on doit l’appréhender de manière plus sereine, ce qui est rassurant par rapport aux années précédentes ».

L’IMPORTANCE DE L’ACCOUVAGE, PREMIER MAILLON DE LA FILIÈRE À SÉCURISERLaurence Laffitte, revient sur la mobilisation des équipes de MULOR SOA dans la mise en application des mesures de biosécurité et la protection des cheptels.

ENTRETIENLaurence Laffitte,Responsable Production chez MULOR SOA

Portique de désinfection à l’entrée du site d’accouvage de MULOR SOA, à Souprosse (40)

Dossier Bisecurite N°111 2.indd 6 02/11/2017 16:56

DOSSIER BIOSÉCURITÉ / P.7

DEUX QUESTIONS ÀChristophe Chabot,Directeur de la Région Sud-Ouest pour les Transports Mousset, partenaire du Groupe

TRANSPORTS / BIOSÉCURITÉ

Comment avez- vous préparé la reprise d’activité pour redémarrer dans des conditions optimales de biosécurité ?

La crise aviaire a mis 150 personnes en activité partielle pendant deux années et a occasionné des fermetures de sites d’exploitations liées au transport de vif. Étant signataires du pacte de lutte contre l’influenza aviaire et de relance de la filière Foie gras, nous avons réfléchi à améliorer nos pratiques sanitaires dès 2016. Cela s’est traduit par 190 collaborateurs travaillant dans le vif, formés à la biosécurité, 700 au niveau du Groupe. Étant centre de formation agréé, nous avons pu former les conducteurs, les agents d’exploitation et les directeurs de sites en quelques mois. Dès 2016, j’ai participé au sein du CIFOG, à la rédaction du guide des bonnes pratiques.

Quels investissements avez-vous réalisés au niveau des équipements ?

Ces formations ont été rapidement complétées par la mise en place d’un certain nombre d’équipements techniques sur l’ensemble de nos parcs. Les véhicules du groupe travaillant dans le vif et dans le transport de canards sont bâchés intégralement depuis début 2017. Nous avons mis l’accent sur la désinfection des camions, car il est exigé que l’on puisse désinfecter les véhicules à l’entrée et à la sortie des zones de productions. Au départ, il s’agissait de systèmes manuels. Nous avons ensuite équipé notre flotte travaillant dans le canard d’un système automatique embarqué : 90 camions concernés par l’activité ont ainsi été équipés. Nos process de lavage sont conçus selon la méthode HACCP, les contrôles sont réguliers sur nos véhicules et nos laveuses. Ils permettent des retours précis d’analyses. Au sein de nos sites d’exploitations, le cheminement des véhicules a été repensé en termes de biosécurité : définition des zones sales, des zones propres, des zones de stationnement.

L’influenza aviaire a laissé des traces. Notre activité de fabrication et livraison d’aliments a été fortement impactée, avec des pertes d’activité de l’ordre de 30% à 70% selon les sites de production. Travaillant en flux tendu, il a fallu adapter nos organisations et les moyens de transports. A certaines périodes, nous avons eu plus de 40 camions sur une centaine au global qui ne tournaient pas. Cette situation a été gérée de façon constructive avec nos partenaires transporteurs et cela nous a permis de former et sensibiliser le personnel et les conducteurs sur les mesures de biosécurité à mettre en œuvre.La mise en place de protocoles et d’équipements spécifiques nous a permis de répondre aux attentes du métier. Une traçabilité des différentes actions et la mise en place de moyens innovants, nous permettront d’apporter plus de sécurité sanitaire lors des livraisons dans les élevages.

NOUS AVONS RÉFORMÉ DE FOND EN COMBLE NOS PRATIQUES SANITAIRES

Nous avons complètement réformé nos pratiques sanitaires. Nos travaux de recherche se penchent sur l’avenir et concernent les évolutions techniques et de matériels, répondant à des normes supérieures à celles qui sont existantes. Malgré les pertes financières du Groupe Mousset dues à l’influenza (près de 1 500 000 €) nous poursuivons nos efforts et investissons 700 000 € sur de nouvelles laveuses pour le compte de notre partenaire, le Groupe Coopératif Maïsadour.

UN IMPACTTRÈS IMPORTANT

Portique de désinfection à l’entrée du site d’accouvage de MULOR SOA, à Souprosse (40) POINT DE VUE

Christophe Cazalis,Responsable Logistique Supply Chain de Sud-Ouest Aliment

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P.8 / DOSSIER BIOSÉCURITÉ

Chantal Brèthes a retrouvé un peu de sérénité après avoir vécu des périodes difficiles. Vice-Présidente de la coopérative, à la tête de la section palmipèdes, elle exploite avec sa sœur Lydie une première ferme (canards, oies prêtes à gaver, oies reproductrices et céréales) à Montaut (40) et une seconde à Brassempouy avec son conjoint. « Je suis dans une zone à risque à proximité d’un abattoir et avec une forte densité d’élevage. Par deux fois, j’ai été foyer ». L’agricultrice avait investi dans les mesures de biosécurité à l’issue du premier épisode. L’organisation de l’exploitation a été modifiée : création d’unités de production, séparation des deux activités oies et canards, passage en bande unique, eau et aliment à l’intérieur des bâtiments. Ces mesures ne suffiront pas : en février dernier, Chantal Brèthes est à nouveau victime d’un virus plus virulent. Elle perdra ses canards, ses oies et ses oies reproductrices. L’activité n’a pu redémarrer qu’au cours de l’été 2017.

Se donner les moyens

« Mon premier enjeu a été de dépasser le choc psychologique de cette crise d’une rare violence et d’aller revisiter mes élevages, comme mes collègues éleveurs. Dans le même temps, j’ai poursuivi mon action pour gérer au mieux les intérêts des producteurs de mon organisation professionnelle et de la filière. Si l’on veut que les mesures de biosécurité soient mises en œuvre par tous, cela suppose aussi un accompagnement financier. Si on veut changer les choses, il faut qu’on s’en donne les moyens ». Membre du bureau du CIFOG (Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras) et co-présidente de la commission sanitaire, Chantal Brèthes a beaucoup travaillé sur le sujet. Multipliant les réunions sur les dispositifs à mettre en place au niveau du transport et de tous les intervenants de la filière en tenant compte des incidences économiques. « Auprès des pouvoirs publics,

nous avons été force de propositions. Certaines sont loin de nos habitudes voire de nos convictions. Notre ADN, c’est d’avoir les canards et les oies dehors, alors, quand on s’impose la claustration, en cas de passage en risque élevé en période hivernale c’est dur ! Cela implique une baisse des densités dans nos élevages synonyme de moindre production ». Chantal Brèthes souligne que, comme elles s’y étaient engagées, les entreprises de l’aval ont soutenu les éleveurs, notamment par des augmentations de prix.

Du flou dans les textes

Elle déplore certaines attitudes de l’État car selon elle « pour quelques mesures, nous sommes encore dans le flou. Il peut y avoir des différences d’interprétation ». Elle soulève l’épineux sujet des indemnités non réglées à ce jour par l’État. Elle salue le travail du Groupe qui vient d’annoncer des aides de trésorerie pour les adhérents et la création d’un fonds sanitaire pour la filière palmipède. « Je suis plus sereine sur ce qu’on a fait au sein du Groupe Coopératif Maïsadour. Du couvoir à l’abattoir en passant par les élevages, les transports, les investissements ont été importants. Souvent on a été au-delà de ce qu’imposait la réglementation. Toutes ces actions limiteront les risques d’un nouvel épisode ».

BIOSÉCURITÉ / ÉLEVAGE PALMIPÈDES

EN INTERNE, ON A FAITLE TRAVAIL POUR COMBATTRE LE VIRUS Victime de deux épisodes d’influenza aviaire, Chantal Brèthes a tout mis en œuvre pour sauver son exploitation, sans jamais oublier son engagement vis-à-vis de la filière.

TÉMOIGNAGEChantal Brèthes,Productrice d’oies et de canards à Montaut (40)Présidente de l’organisation des producteurs Palmipèdes de Maïsadour

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DOSSIER BIOSÉCURITÉ / P.9

« Une année compliquée, on se demande ce qui nous tombe sur la tête » : à la fin du mois de novembre 2015, Christophe Clavé, éleveur de canards depuis 2012 à Eyre-Moncube, a été la première victime dans son secteur. Hélène Diris, technicienne Maïsadour, poursuit : « Christophe a été foyer pendant la première crise », malgré les mesures du dispositif de biosécurité mises en place. La sérénité qui se dégage de la vue sur les Pyrénées contraste avec les échanges qui vont suivre. « Depuis le début de mon installation, j’ai un sas et j’utilise une paire de bottes par bâtiment. Le matériel de transport entre les bâtiments est nettoyé et désinfecté ». Sa technicienne avait déjà l’habitude de faire des contrôles avec des boîtes de contact, « c’est devenu systématique ». Suite à la formation de biosécurité qu’il a suivi en mai 2016, Christophe Clavé est quasiment passé sous le régime de la bande unique. Le plan de circulation sur l’exploitation a également été travaillé.

Sauver l’exploitation

Malgré le tumulte qu’il a traversé, le ton est calme. Ancien éleveur laitier, Christophe Clavé a vécu des temps plus difficiles. Il reste optimiste : « je vais continuer ». L’objectif de départ était de produire 29 000 canards par an.

SI J’AVAIS ÉTÉ INDÉPENDANT, CELA AURAIT ÉTÉ PLUS COMPLIQUÉ Christophe Clavé a pu passer le cap difficile des deux épisodes d’influenza aviairegrâce à l’accompagnement de la coopérative.

En 2016, Christophe Clavé a pu produire trois lots de 4500 canards. Fin 2017, il aura produit deux lots. « Il ne faut pas s’estimer trop malheureux parce qu’on a eu des aides. Du temps où j’étais éleveur laitier, il n’y avait strictement rien. Suite au premier épisode d’influenza aviaire, la coopérative a adapté mes échéanciers liés aux investissements. Cela a été beaucoup moins évident avec les banques ». Au fil de la conversation, « sauver l’exploitation » revient comme un leitmotiv. « Si j’avais été éleveur indépendant, cela aurait été plus compliqué. Je n’aurais pas pu investir comme je l’ai fait ». Christophe Clavé reste positif pour l’avenir « même si la grippe humaine revient tous les ans. On n’est donc pas à l’abri que ce soit la même chose pour les canards ». Et Hélène Diris de poursuivre : « Les vétérinaires sont optimistes par rapport à la tenue des exploitations. Ils ne remettent pas en cause le travail des éleveurs ». Enfin, la coopérative a mis en place une revalorisation des contrats pour prendre en compte les investissements liés à la biosécurité et l’éventuelle claustration des animaux. Dans ces nouvelles conditions d’élevage (projet STARPAG) intégrant un niveau sanitaire élevé, la période reste favorable pour élever du canard prêt à gaver. Comme le confirme Christophe Clavé, « les marges sont bonnes ».

ÉLEVAGE PALMIPÈDES / BIOSÉCURITÉ

TÉMOIGNAGEChristophe Clavé,Éleveur de canards à Eyre-Moncube (40)

TÉMOIGNAGEChantal Brèthes,Productrice d’oies et de canards à Montaut (40)Présidente de l’organisation des producteurs Palmipèdes de Maïsadour

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BIOSÉCURITÉ / ÉLEVAGE VOLAILLES

P.10 / DOSSIER BIOSÉCURITÉ

En tant qu’administrateur et éleveur, Bernard Tauzia, a vécu de plein fouet les deux épisodes d’influenza aviaire. « En filière volailles, les premières mesures de biosécurité dans les exploitations remontent à une vingtaine d’années. À partir de 2005, date du premier épisode de virus aviaire, les sas sanitaires ont vu le jour chez de nombreux éleveurs. Ce fut une première étape cependant insuffisante face à la crise que nous venons de vivre. Il a fallu aller plus loin sur le registre sanitaire » rappelle Bernard Tauzia.

L’organisation des Producteurs de Volailles que Bernard Tauzia préside compte quelque 400 adhérents sur quatre départements. Tout le monde a été impacté avec des incidences sur les trésoreries des exploitations. « Nous subissons une perte de 22 % en volumes », précise Bernard Tauzia. « Pour la première fois, les pouvoirs publics ont pris la décision d’abattre massivement et nous ont interdit de mettre en place des volailles. Ce fut un choc psychologique. Avec les équipes des Productions Animales, nous avons passé de nombreux coups de fil à ceux qui ont manifesté leurs difficultés. Il a ensuite fallu organiser des réunions, former les éleveurs aux nouvelles règles de production. Après l’urgence de la crise, la coopérative a accompagné ses producteurs pour le montage des dossiers d’indemnisation ». « Avec le recul, on se rend à quel point Maïsadour a joué son rôle » poursuit Bernard Tauzia. La filière volailles dispose d’un fonds de compensations des vides sanitaires, qui a déjà servi pour les crises précédentes. « Le conseil d’administration de la coopérative vient de prendre la décision d’abonder ce fonds. Grâce à ces moyens supplémentaires, la commission Volailles a validé l’indemnisation du groupement dans l’attente d’indemnisations complémentaires de l’État après les levées de zones » précise Bernard Tauzia.

« La non-application des règles de biosécurité est un danger pour la filière volailles. Un nouvel épisode pourrait occasionner la fermeture de nos entreprises. On a une période délicate entre novembre et janvier à passer. Au sein de la coopérative, il n’y a pas de remise en place si l’éleveur n’applique pas les mesures de biosécurité. Heureusement, cela ne concerne que très peu de producteurs et souvent pour peu de non-conformités. Certains avancent moins vite ! ».

Estimant que les conditions sont réunies pour rebondir, Bernard Tauzia reste optimiste car « de gros efforts ont été réalisés au sein des organisations de producteurs. Les éleveurs ont pris conscience collectivement du risque. Le respect des mesures de biosécurité, une meilleure détection et une plus grande réactivité si de futurs cas se présentent me rassurent et me permettent de rester positif ».

Éleveur de volailles en label à Campagne et Président de l’organisation de producteurs de volailles de la coopérative, Bernard Tauzia évoque la gestion de crise de l’influenza aviaire et ses espoirs pour l’avenir de la filière. Il estime que les conditions sont là pour rebondir.

TÉMOIGNAGEBernard Tauzia,Éleveur de volailles à Campagne (40) Président de l’organisation des producteurs de Volailles de Maïsadour

IL FAUT DÉSORMAIS RECONSTRUIRE DURABLEMENT

Sas sanitaire sur l’exploitation de Bernard Tauzia à Campagne (40)

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ÉLEVAGE VOLAILLES / BIOSÉCURITÉ

« J’ai eu de la chance de ne jamais être foyer, alors que la zone a été fortement impactée par les deux épisodes d’influenza aviaire. Mes voisins ont été touchés et ont vécu des choses douloureuses », indique un peu gêné Pierre Lafargue, installé à Doazit (40) depuis plus de trente ans. Au fil du temps, son exploitation s’est développée. Il produit aujourd’hui des poulets en liberté, des pintades label rouge, des volailles festives pour les fêtes de fin d’année. Il réalise également annuellement trois bandes de 6600 canards prêts à gaver. L’ensemble de sa production est sous signe officiel de qualité. « Avant moi, mon père changeait ses chaussures à chaque fois qu’il pénétrait dans un bâtiment d’élevage. Il m’a inculqué très tôt cette prise en compte du sanitaire ». Pierre Lafargue est un coopérateur convaincu : « L’avenir passe par le lien entre les agriculteurs. L’entraide et la solidarité ont joué pendant les moments difficiles. Les organisations professionnelles ont eu des attitudes responsables dans la gestion de cette crise ».

Le prix doit accompagner le sanitaire

Entre les deux crises, Pierre Lafargue a suivi les formations et il a poursuivi ses investissements dans le domaine du sanitaire en allant plus loin que les mesures obligatoires. « Sur mon atelier de palmipèdes,

j’étais déjà en bande unique avant tout pour des choix de gestion d’exploitation. Je souhaite ajouter une infirmerie avec son propre sas sanitaire ». Une autre piste d’amélioration mise en avant par Pierre Lafargue concerne l’utilisation de matériels en commun (Cuma) afin d’éviter toute contamination entre élevage utilisateur. « Dans ce cas il y a une vraie responsabilité collective ».

Comme tous les autres éleveurs, Pierre Lafargue a subi des pertes économiques sur sa ferme. « L’ouverture des crédits est au maximum. J’ai été obligé de demander une avance sur livraison à Maïsadour. En cette fin d’année, il faut faire en sorte que tous les éleveurs puissent suivre financièrement. Pour ma part, j’ai la chance que mon épouse travaille à l’extérieur. » L’éleveur juge positives les premières décisions de revalorisation de prix des produits. « Pour le moment, c’est le manque de production qui nous est préjudiciable. C’est une période compliquée économiquement et psychologiquement. Une certitude : nos élevages sont performants et nous produisons de la qualité. Mais si l’on veut s’en sortir, il ne faut pas qu’on reparte uniquement sur des questions de volumes mais plutôt sur le maintien des valorisations des produits qui doivent servir à accompagner les mesures sanitaires et nous permettre de vivre correctement ».

TÉMOIGNAGEBernard Tauzia,Éleveur de volailles à Campagne (40) Président de l’organisation des producteurs de Volailles de Maïsadour

LA SORTIE DE CRISE PASSE AUSSI PAR UNE REVALORISATION DU PRODUITPierre Lafargue estime que la profession a pris ses responsabilités dans la gestion de la crise aviaire. Aujourd’hui, il espère un prix plus juste qui doit accompagner les mesures sanitaires.

DOSSIER BIOSÉCURITÉ / P.11

TÉMOIGNAGEPierre Lafargue,Éleveur de volailles et de canards à Doazit (40)

Dossier Bisecurite N°111 2.indd 11 02/11/2017 16:56

Les Fermiers du Sud-Ouest sont un acteur incontournable sur le marché français de la volaille avec 850 collaborateurs, un chiffre d’affaires de 220 millions d’euros et 46 000 tonnes de produits commercialisés principalement en grande distribution (50 %), sur les circuits traditionnels (40 %) et l’export (10 %). Les deux épisodes d’influenza aviaire ont laissé des traces. « 2017 demeurera une année terrible avec 50 % de diminution de chiffre d’affaires sur les mois d’avril, mai et juin ainsi que 400 collaborateurs touchés par de l’activité partielle » souligne Paul Le Bars. « Avec la mise en place des mesures de biosécurité au sein de la filière et la reprise d’activité, la préoccupation de la Direction générale de l’entreprise est de retrouver ses positions sur les différents marchés. Pendant plusieurs mois, nous n’avons pas été en mesure de fournir nos clients, faute de productions animales. Concernant la grande distribution, nos produits n’ont pas pu figurer dans les catalogues de promotion qui se négocient en début d’année. Ces promotions constituent un élément important de commercialisation ». Paul Le Bars se montre confiant : « Aujourd’hui, les choses se passent correctement, nous retrouvons petit-à-petit nos positions sur les différents marchés, celui de la grande distribution restant le plus difficile à reconquérir. On espère retrouver les volumes habituels assez rapidement. Dès début 2018, les choses devraient revenir dans l’ordre, nos produits étant sous signes officiels de qualité et reconnus des consommateurs ».

NOUS RETROUVONS PEU À PEU NOS POSITIONS SURLES MARCHÉS

BIOSÉCURITÉ / ABATTOIRS - TRANSFORMATION

P.12 / DOSSIER BIOSÉCURITÉ

DELPEYRAT A INVESTI1,2 MILLION D’EUROS DANS LES MESURES DE BIOSÉCURITÉLa société Delpeyrat, qui regroupe quatre abattoirs et cinq unités de transformation, a été lourdement impactée par les deux épisodes d’influenza aviaire. « Sur 2016 et 2017, nous avons eu des arrêts d’activité sur les sites d’abattage avec à chaque fois 250 personnes en activité partielle. La deuxième crise fut plus longue et plus difficile à vivre pour les salariés. Trois sites ont été réquisitionnés pour le dépeuplement massif. On a demandé à nos salariés de détruire ce qui les fait vivre au quotidien. Ce fut violent... » précise Franck Saint-Genez, Directeur industriel. Puis il a fallu préparer le redémarrage d’activité avec pour objectif de se prémunir d’un nouveau virus et d’être en capacité de limiter sa propagation. « Dans les discussions au sein de la filière et avec les pouvoirs publics, nous nous sommes rendus compte que le vecteur de propagation numéro 1 concernait les aspects transport et la manutention. Nous avons regardé l’état de nos installations et étudié les dispositifs à prendre pour redémarrer en sécurité. Il fallait rassurer éleveurs et salariés » poursuit Franck Saint-Genez.

Delpeyrat a beaucoup investi dans des mesures de biosécurité tout en accompagnant les producteurs. « On a fait le choix d’être plus volontariste que ce qui était demandé par les services de l’Etat. L’investissement dans nos abattoirs représente un budget d’1,2 million d’euros » précise Franck Saint-Genez. « Depuis le 21 août, l’activité a redémarré mais à un rythme réduit. Ce modeste redémarrage a permis de tester les améliorations apportées et de conforter les choix ». Sur 2017, l’entreprise aura traité seulement 4,2 millions de canards. « Je reste confiant. Sur l’exercice 2018-2019, les volumes devraient retrouver un niveau autour de 7,5 millions de canards » confie le directeur.

ENTRETIENFranck Saint-Genez,Directeur Industriel de Delpeyrat

ENTRETIENPaul Le Bars,Directeur Généraldes Fermiers du Sud-Ouest

Lavage et désinfection des cages dans les abattoirs

Dossier Bisecurite N°111 2.indd 12 02/11/2017 16:56

SUD-OUEST

départements touchés

9 millions

de palmipèdes perdus

270 millions d’euros d’impact économique

27,5 millions d’animaux perdus dont 5,5 millions abattus

(4,5 millions de palmipèdes, 1 million de volailles)

510 millions d’euros d’impact économique

MAÏSADOUR

1 000 producteursconcernés (éleveurs, gaveurs)

3 000 salariés des filières accouvage, élevage, gavage, nutrition

animale, transport, abattoirs et transformation (Fermiers du Sud-Ouest et Delpeyrat)

dont 1 000 en activité partielle

Plus de d’animaux perdus (palmipèdes et volailles)

majoritairement en non production

Plus de 9 millions d’animaux perdus

dont 7,7 millions en non production

LE SENS DE LA TERRE / P.31

BILAN / BIOSÉCURITÉ

12

^ ^

3 millions

BILAN DES DEUX CRISES D’INFLUENZA AVIAIRE2015/2016 et 2016/2017

3 millions d’euros investis

100 mesures - 90% mises en place à fin octobre 2017

20 sites sécurisés - 1 000 sites d’élevage engagés dans la biosécurité

1 site pilote (Mugron) pour le nettoyage des cages et des camions de transport d’animaux vivants

LE PLAN BIOSÉCURITÉ DE MAÏSADOUR EN CHIFFRES

2015/2016

2016/2017

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SOAL RACING / TIMOKO

P.32 / LE SENS DE LA TERRE

TIMOKO EST SUR LE TOIT DU MONDEDimanche 28 mai, Timoko a une nouvelle fois triomphé sur l’hippodrome de Solvalla en Suède lors de l’Elitloppet. Retour sur un partenariat avant tout humain et la réussite d’un chevalde trot d’exception.

Timoko, né en 2007, est considéré comme le meilleur trotteur de sa génération. Il appartient à l’écurie franco-néerlandaise de l’entraîneur Richard Westerink installée à Escalans dans les Landes. Timoko est un cheval performant qui est suivi et parrainé depuis ses débuts par Sud-Ouest Aliment sur les champs de course de trot. C’est donc avec fierté que nous soulignons notre partenariat par cette seconde victoire lors de l’Elitloppet. Une grande satisfaction car c’est la première fois qu’un trotteur de 10 ans s’impose sur cette piste. Timoko avait déjà remporté cette épreuve en 2014, une épreuve classée parmi les trois plus grandes courses au monde.

Dimanche 28 mai, devant 40 000 personnes, Timoko s’est élancé et a dominé cette course du début à la fin. Il ne s’est jamais laissé rattraper par ses adversaires. Il est non seulement arrivé en tête mais il a en outre établi un nouveau record de la finale en parcourant les 1 609 m

de l’Elitloppet avec une réduction kilométrique de 1’09’’. Il a surpris tous les autres concurrents par son départ « canon ». « Il est le meilleur quand il démarre sa course en tête et c’est toujours de cette façon qu’il a remporté ses victoires », confie Michel Destandau, conseiller spécialisé en nutrition équine Sud-Ouest Aliment à l’origine du partenariat avec l’écurie de Richard Westerink. Et il ajoute « Timoko est un cheval d’exception car c’est le premier cheval à avoir participé 5 fois de suite à la finale de cette épreuve. Il est l’un des rares chevaux à l’avoir remportée deux fois ».

/ Qu’est-ce qui fait la longévité de Timoko sur les champs de course ?

Richard Westerink, son entraîneur, explique : « Il est bon. Il reste aussi longtemps dans la compétition grâce à un mental exceptionnel. Nous faisons travailler Timoko toujours en jouant avec des petites fractions de 500 m. Pour lui, l’entraînement c’est un jeu. Quand il est fatigué, on arrête. Il lui faut également une bonne alimentation pour performer. Et toute l’année, il est performant. Timoko a autour de lui le même entraîneur, la même équipe et Sud-Ouest Aliment depuis ses débuts en 2009 avec une victoire à Enghien ».

/ Comment Timoko est-il parvenu à ce fabuleux résultat ?

Les courses ne sont pas écrites à l’avance. Timoko a pourtant battu Bold Eagle âgé de 6 ans et considéré comme le meilleur cheval de trot au monde actuellement. « Pour moi, l’expérience a parlé pour Timoko qui sait aborder ce genre d’épreuves. Il est plus expérimenté. Autour de cette victoire, je veux souligner que c’est aussi grâce à tout un travail d’équipe et à son pilote chevronné, un pilote suédois qui connaît la piste. Ce jour-là, aucun grain de sable n’est venu gripper quoi que ce soit », confie Richard Westerink. « Le grand tempo de tout cela c’est l’entraîneur car il l’a préparé de la bonne manière dans la durée et l’a rendu prêt pour le jour J. Timoko sait provoquer sa chance dès qu’il est avec un sulky. Le 28 mai, il faisait partie des outsiders », ajoute Michel Destandau pour Sud-Ouest Aliment.

Pourtant, il reste toujours une part d’incertitude avant chaque course. L’entraîneur et son équipe stressent énormément car c’est toute leur vie, une histoire de passion.

IL EST LE MEILLEUR QUAND IL DÉMARRESA COURSE EN TÊTE ET C’EST TOUJOURS DE CETTE FAÇON QU’IL A REMPORTÉ SES VICTOIRES

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TIMOKO / SOAL RACING

UN LIEN ÉTROITENTRE SUD-OUESTALIMENT ET TIMOKO

//PARTENARIAT

/ Sud-Ouest Aliment et Richard Westerink : un parrainage et une aventure humaine

A l’origine du partenariat entre Sud-Ouest Aliment et Timoko (puis l’écurie de Richard Westerink), l’aventure a commencé avec une histoire d’hommes unis par une même passion. Depuis le début, une confiance mutuelle et durable s’est instaurée entre l’équipe de Sud-Ouest Aliment et Richard Westerink, entraîneur de Timoko. « La relation humaine compte beaucoup dans ce partenariat. Nous avons dû faire face à quelques coups durs et difficultés au fil des ans mais nous les avons surmontés ensemble en discutant. Tout est réévalué en permanence pour correspondre au mieux aux besoins de mes chevaux et à ce que je peux exprimer. C’est une adaptation en permanence. Sud-Ouest Aliment reste pour moi un véritable spécialiste de la nutrition animale pour les courses, et me propose pour mon écurie une alimentation

sportive pour le très haut niveau. Les courses de trot auxquelles participe Timoko restent des courses d’élite. La qualité de l’aliment joue donc un rôle primordial dans ses performances car son alimentation est à la fois efficace pour les courses mais aussi pour sa récupération après course. On peut vraiment l’observer sur les déplacements », conclut Richard Westerink.

/ En savoir plus sur Sud-Ouest Aliment

• Filiale du Groupe Coopératif Maïsadour.• 1er fournisseur d’aliments pour animaux au Sud de la Loire.• Leader national en nutrition équine.• 20 000 T d’aliment équin commercialisé.• Une activité tournée également vers l’export.• Une quinzaine de sites de fabrication en Nouvelle Aquitaine et Occitanie, dont un site de fabrication dédié à l’alimentation équine.

LE SENS DE LA TERRE / P.33

ST 111.indd 21 14/11/2017 15:01

Réduire le nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles, c’est une ambition forte du Groupe Fermiers du Sud-Ouest. 96 % des accidents du travail pourraient être évités par une organisation et un comportement humain différents. Il est donc important et nécessaire d’agir sur ces deux points pour réduire le nombre, la gravité des accidents du travail ainsi que les maladies professionnelles.

L’un des outils mis en place dans le cadre de la prévention des maladies professionnelles et des Troubles Musculo-Squelettiques est la formation de prévention des TMS. Cette formation avec un programme de prévention dans le milieu du travail aide les salariés à comprendre leurs comportements, leurs habitudes personnelles et professionnelles en leur faisant prendre conscience de leurs capacités corporelles, mais aussi des raisons de certaines douleurs.

Le ressenti des salariés du Groupe Fermiers du Sud-Ouest est plutôt positif. Nous sommes au début de cette démarche et pour obtenir des résultats probants sur une réduction des maladies professionnelles, il faut continuer à mettre en œuvre cette formation.

P.34 / LE SENS DE LA TERRE

// INTERVIEWAlain et Cédric Golfier,Kinésithérapeutes à Brive-la-Gaillarde (Corrèze)à l’origine de ce programme.

Pourquoi créer une formation sur les préventions des TMS dans le monde du travail ?

« Notre cabinet était spécifiquement orienté sur les problèmes de dos et les maladies musculo-squelettiques. Nous nous sommes rendu compte que ces troubles avaient un lien entre les symptômes et les gestes quotidiens au travail. Nous avons créé la formation des préventions TMS en 2001 avec une volonté forte : comprendre ce qui se faisait déjà dans le monde du travail. Les formations proposées n’apportaient pas de changements notables. C’est pour cela que nous avons pensé différemment et proposé une formation avec une réflexion sur l’ergonomie et l’organisation du travail. Depuis une quinzaine d’années, nous développons avec « Gestuel’ Santé » un programme de prévention dans le milieu du travail qui se révèle bénéfique ».

FERMIERS DU SUD-OUEST :LES BIENFAITS DE LA FORMATION À LA « PRÉVENTION DES TMS »

C’est une formation pour la prévention des maladies professionnelles et des troubles Musculo-Squelettiques (TMS).Le programme se déploie auprès des salariés du Groupe Fermiers du Sud-Ouest et tous en confirment les bienfaits.

VOLAILLES / QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL

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QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL / VOLAILLES

LE SENS DE LA TERRE / P.35

En quoi consiste cette méthode ?

« C’est une démarche globale qui investit complètement l’entreprise. Une méthode où chaque collaborateur (personnel encadrant, salarié) apprend à analyser son comportement, ses habitudes et prend conscience de ses capacités corporelles face à son poste de travail. C’est une formation de 6 jours non-consécutifs qui s’étend sur 4 à 6 mois pour 13 personnes, tous services confondus. Chaque collaborateur se présente afin de pouvoir établir un premier bilan. Nous développons chez les collaborateurs une prise de conscience de leur squelette, afin qu’ils s’organisent différemment face à un environnement, de leur « costume musculaire » puisqu’il faut savoir qu’au fil du temps nos muscles se rétractent ce qui provoque les pathologies connues des salariés. Vient ensuite une série d’exercices pratiques où la gestuelle est évolutive selon l’avancée de la formation ».

Comment expliquez-vous le bénéfice de cette formation ?

« La formation des préventions TMS est une démarche exclusivement éducative et empreinte d’une forte expérience de terrain, basée sur la notion d’apprentissage par le ressenti. Il n’y a pas de soins. Nous amenons les personnes à avoir un regard différent sur leur façon de bouger, à les rendre acteurs, à leur faire prendre conscience des mauvais mouvements qui interfèrent sur leur bonne gestuelle pour qu’ils se corrigent d’eux-mêmes. Si une personne veut mieux utiliser son corps, il faut qu’elle comprenne comment il fonctionne… »

Evelyne LAVERZE,Service conditionnement, Fermiers Landaisà Saint-Sever.

« J’ai 41 ans d’ancienneté chez Fermiers Landais, avec un poste où les gestes sont assez répétitifs. Cette formation m’a été proposée en 2015 par Patrice Mercier, ergonome chez Fermiers Landais et j’ai tout de suite accepté. A l’époque, je souffrais du nerf carpien gauche

et des cervicales. J’ai rencontré un vrai soulagement en participant à cette formation. Aujourd’hui, je ne souffre plus du nerf carpien et je rencontre un vrai apaisement au niveau de mes cervicales. Je fais 12 étirements, 3 fois par semaine. C’est une des formations que j’ai le mieux appréciée et qui m’a apporté réellement un soulagement. Je recommande vivement la formation de prévention des TMS à l’ensemble des salariés et notamment aux jeunes qui occupent des postes assez répétitifs ».

Paul LE BARS,Directeur Général Fermiers du Sud-Ouest.

« J’ai eu l’occasion d’assister à une réunion de clôture d’un cycle de formation de prévention des TMS et j’ai été frappé par le témoignage des personnes ayant suivi la formation lors du tour de table de conclusion. J’en ai retenu deux points fondamentaux. D’abord, les deux premières journées ébranlent les idées reçues et désorientent un peu les participants. En effet, ce que les personnes considéraient comme de bonnes pratiques s’avère contreproductif. Il faut donc apprendre de nouvelles bases. Ensuite, ça marche ! Chaque participant souligne les réelles améliorations constatées dans sa vie de tous les jours : moins de douleurs, un meilleur sommeil, j’aurais dû faire la formation avant, j’étais sceptique mais quelle bonne surprise… Comme souvent, la prévention est essentielle. Aussi j’invite d’une part tous les salariés à suivre cette formation efficace, mais surtout à ne pas attendre de signes annonciateurs de douleurs futures pour la faire. Votre santé c’est la santé de l’entreprise ! »

Étirements des fléchisseurs

Étirements des extenseurs (Pincée de sel)

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/ Pour une version fromagèreenlevez les cornichons, le piment d’Espelette et la moutarde à

l’ancienne et ajoutez 80 g de crème de Roquefort.Révélez toute la saveur de la rillette fromagère en la dégustant dans

une baguette traditionnelle avec un peu de miel et quelques rondelles de pommes.

/ Pour une version plus épicéeremplacez la moutarde et la ciboulette par 1 cuillère à soupe de jus de

citron, 2 cuillères à café de curry doux et 1 cuillère à café de paprika.Adoucissez la rillette épicée en l’associant avec une baguette

viennoise, des œufs durs et des poivrons marinés.

ASTUCESPlutôt classique, fromagère ou épicée ?

Réalisez la rillette que vous préférez en adaptant très simplement la recette.

RI LLETTES DE POU LETON CTUEUSES

INGREDIENTS• 2 cuisses de poulet fermier Label Rouge• 2 petits oignons blancs• 5 cornichons au vinaigre• 3 cuillères à soupe de fromage blanc• 1 cuillère à soupe de moutarde à l’ancienne• 1 pincée de piment d’Espelette• 3 cuillères à café d’huile d’olive• 5 brins de ciboulette• 1 pincée d’estragon en poudre• Fleur de sel

PRÉPARATION• oignons en dés.• Faire chauffer une poêle avec 2 cuillères à café d’huile d’olive.• Déposer la moitié des oignons dans la poêle et faire dorer.• Ajouter les cuisses de poulet dans la poêle et faire cuire 15 minutes de chaque côté.• Réserver le poulet à température ambiante.• Récupérer la viande des cuisses de

• Disposer dans un mixeur l’ensemble des ingrédients, hormis la ciboulette.• Mixer jusqu’à obtention d’une pâte homogène.• Ajouter la ciboulette. Mélanger. Goûter

• Disposer dans un bocal en verre ou une terrine en tassant la préparation. • Réserver pendant 2 heures au frigo avant de déguster.

sur le blog St SEVER« Pour petites et grandes occasions »

http://www.st-sever.fr/blog/

NOMBRE DE PERSONNES / 8PRÉPARATION / 10 MINCUISSON / 30 MIN

Retrouvez cette recette et plein d’autres idées

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