DOSSIER de CANDIDATU RE Meilleure Equipe Relation Client 2013.
Dossier Re-engineering de la formation
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UNIVERSITE LUMIERE LYON 2
- DUFA -
Diplôme Universitaire pour la formation
d’adultes
2004/2005
D’une motivation personnelle……..à une
problématique professionnelle
Etudiante : Responsable :
Bernadette Marchetti Mme Fioretta Nivon
S o m m a i r e
1 - D’UNE MOTIVATION PERSONNELLE… A UNE PROBLEMATIQUE
PROFESSIONNELLE............................................................................................1
1.1 D’UNE MOTIVATION PERSONNELLE…..............................................................1
1.2 A UNE PROBLEMATIQUE PROFESSIONNELLE................................................1
2 - A L’ERE DE L’INFORMATION ET DE LA CONNAISSANCE..............................2
3 - LES CONSTATS...................................................................................................2
3.1 UN IMPERATIF DE FORMATION..........................................................................2
3.2 OBLIGATION D’UNE GESTION EFFICACE.........................................................3
3.3 UN IMPERATIF DE RE-ENGINEERING................................................................3
4 - ETAT DES LIEUX : QUELQUES TENDANCES...................................................4
5 - DES CHANGEMENTS DE FOND INDUITS PAR L’E-LEARNING ?....................5
6 - DES COMPETENCES INDIVIDUELLES AUX BASES DE SAVOIRS DE
L’ENTREPRISE : LE KNOWLEDGE MANAGEMENT.........................................6
6.1 DEFINITION............................................................................................................6
6.2 L’IMBRICATION DU KNOWLEDGE MANAGEMENT ET DU E-LEARNING........6
7 - DU PROJET PROFESSIONNEL AU PROJET PERSONNEL : UNE FRONTIERE
MOINS ETANCHE................................................................................................7
8 - UN REENGINEERING DE LA FORMATION........................................................8
8.1 QU’EST-CE QUE CELA EVOQUE ?.....................................................................8
8.2 L’IMPACT SUR LES “ENTREPRISES APPRENANTES”....................................8
8.3 UN RESPONSABLE DE LA FORMATION AUX MISSIONS ETENDUES............8
8.4 LE FORMATEUR TRADITIONNEL VA-T’IL DISPARAITRE ?................................9
CONCLUSION 11
L i s t e d e s s i g l e s u t i l i s é s
TIC Technologies de l’information et de la Communication
CJD Comité des jeunes dirigeants
KM Knowledge Management
Avant-propos
1 - D’UNE MOTIVATION PERSONNELLE… A UNE PROBLEMATIQUE
PROFESSIONNELLE
1.1 D’UNE MOTIVATION PERSONNELLE…
Déjà 9h et je suis encore dans le train…L’école des enfants n’ouvrant qu’à 8h 30, il m’est
impossible d’être à l’heure pour le cours qui débute à 9h à Lyon …
Comment concilier impératifs familiaux, impondérables professionnels et obligations
estudiantines ?
Je suis alors attirée par l’accroche d’une professeur de TIC (Technologie de l’Information et
de la Communication) de la faculté qui parle “d’actualiser ses compétences par la formation
en ligne”.
Cette personne stipule que le “e-learning”, formation à distance s’appuyant sur l’utilisation
des NTC (Nouvelles Technologies de la Communication) permet de se former à distance de
façon individualisée, en réduisant la durée et le coût de la formation.
Avec un statut de salariée/étudiante/chargée de famille, comment ne pas être interpellée par
les promesses d’une formation sur mesure permettant de s’affranchir de toutes contraintes
de temps, d’espace et de distance ?
1.2 A UNE PROBLEMATIQUE PROFESSIONNELLE…
J’imagine alors le potentiel que ce nouveau mode de formation est susceptible de
représenter pour mon entreprise en tant qu’organisme de formation : une brève conversation
avec la chargée de mission du Centre de formation de mon organisme confirme l’intérêt que
l’entreprise porte à cette nouvelle forme d’enseignement. Elle me propose plus tard de
participer à un projet européen relatif au e-learning avec d’autres partenaires entreprises,
universités etc.…
Nous commençons à concevoir des modules de e-formation et de les vendre. Nous savons
déjà que le plus souvent, la mise en œuvre de certains logiciels au sein de l’entreprise
cliente, implique une ré ingénierie totale de ses processus de gestion.
De plus, la richesse fonctionnelle de l’outil exige une formation poussée des équipes projets,
des utilisateurs finaux.
- 1 -
Depuis un certain temps, les questionnements du marché sur l’offre e-learning en général,
se font de plus en plus pressant. A l’image de nos clients, il est primordial de s’intéresser
donc de près à ce nouveau mode de formation. L’e-formation est présente comme un
formidable outil de fidélisation de notre clientèle, laissant entrevoir d’importantes
perspectives financières.
2 - A L’ERE DE L’INFORMATION ET DE LA CONNAISSANCE
Après être passée d’une économie de production à une économie de service, nous avons
abordé à présent l’économie du savoir. L’enjeu compétitif du savoir pousse les organisations
à accroître la création de valeur liée à l’exploitation des connaissances et des informations.
Et, une gestion compétitive du savoir implique le recours aux NTIC (Nouvelles Technologies
de l’Information et de la Communication). “Les cursus traditionnels de formation à
retardement du personnel en poste sont d’ores et déjà promis à une disparition progressive
mais certaine…” tout comme les systèmes de gestion ne sauraient plus se passer, dès
qu’une entreprise a atteint une taille critique, du support informatique, la formation de demain
qui devra impérativement être couplée avec le système de gestion des connaissances d’une
entreprise, ne saura se passer des NTIC.
Les NTIC permettraient ainsi de mener une politique de formation dynamique et interactive
dans laquelle Knowlegde Management, développement des compétences, fidélisation des
potentiels trouveraient leur pleine expression.
3 - LES CONSTATS
3.1 UN IMPERATIF DE FORMATION
La formation initiale des salariés ne suffit plus à affirmer la compétitivité des entreprises :
d’où un impératif de formation professionnelle efficace et rentable.
Nombres d’évolutions bousculent et remodèlent le paysage industriel : mondialisation de
l’économie, dérèglement des systèmes de production et des systèmes concurrentiels,
exigence de compétitivité grandissante assortie d’une obligation d’amélioration de la
- 2 -
productivité, développement et utilisation intensive des NTIC… Tous ces bouleversements
ont des conséquences sur les organisations du travail, l’évolution des emplois et des
compétences.
3.2 OBLIGATION D’UNE GESTION EFFICACE
Le capital “compétences” devient de plus en plus stratégique pour les entreprises :
d’où l’obligation d’une gestion efficace de ce capital.
Depuis quelques années, les économies occidentales se réveillent sous la poussée des
Nouvelles Technologies (NT) et de la mondialisation. Afin de rester compétitives, les
entreprises doivent veiller à assurer une réactualisation, voire un développement continuel
des compétences de leur personnel.
De plus, l’environnement économique actuel, tourmenté par les dérégulations, la
concurrence, les consolidations et la pénurie de main d’œuvre poussent les entreprises à
développer leurs talents de l’intérieur…
3.3 UN IMPERATIF DE RE-ENGINEERING
La formation traditionnelle ne suffit plus à répondre aux exigences de flexibilité, rapidité,
précision et massification de la formation :
d’où un impératif de re-engineering de la formation
Tous les experts et conjoncturistes s’accordent pour dire que le marché de la formation et du
développement des compétences sera l’un des plus porteurs des années à venir. Toutefois,
la formation traditionnelle, réunissant apprenants et formateurs en une seule unité de temps,
de lieu et d’espace, ne répond plus ni à l’ampleur de la demande, ni à l’individualisation
croissante des besoins en matière d’apprentissage et de savoir.
Des impératifs de la vie moderne poussent les apprenants à vouloir maîtriser leur parcours
de formation. Ils aspirent de plus en plus à un enseignement très pointu, exactement adapté
à leurs besoins et à leur disponibilité. Le marché de la formation doit ainsi s’affranchir d’une
logique d’offre pour entrer maintenant dans une logique de demande.
Grâce au potentiel d’Internet, une nouvelle relation à la technologie s’installe. Il n’existe
quasiment plus de résistance à l’évolution des NTIC : elles font maintenant partie du
quotidien de la plupart des salariés et d’un nombre croissant de citoyens…
- 3 -
Une lourde tâche attend ceux qui se tournent résolument vers le e-learning : ils devront
envisager un re-engineering massif de leur système de formation traditionnel.
C’est dans cet esprit “marketing stratégique” de souci constant des préoccupations et
attentes du client que ma mission demandée est de réfléchir à l’interrogation du e-learning
au sein de notre dispositif actuel de formation.
Il me faut donc identifier les typologies d’entreprises particulièrement réceptives à ce
nouveau mode de formation : identifier les contenus se prêtant le mieux à une mise en ligne,
étudier les nouvelles fonctions du e-tuteur pour finalement formuler des recommandations
relatives à la mise en œuvre d’un dispositif de e-formation. Au-delà, ma réflexion s’étend
aussi et en amont à la conduite du changement dans l’entreprise.
4 - ETAT DES LIEUX : QUELQUES TENDANCES
Les jeunes dirigeants mettent l’accent sur la formation. L’année 2004 a été un bon cru pour
les entreprises des jeunes dirigeants. Du moins, si l’on en croit le baromètre trimestriel du
CJD (Comité des Jeunes Dirigeants/ France info/la tribune. La meilleure preuve, pour la
deuxième année consécutive, les membres du CJD ont, en grande majorité, vu leur chiffre
d’affaires croître de manière significative : 79 % entre 2003 et 2004 contre déjà 76 % en
2003 par rapport à 2002.
La formation reste au cœur d’enjeux privilégiés des jeunes dirigeants. Si le pourcentage de
la masse salariale reste stable par rapport à 2003, 47.8 % envisage d’augmenter leur budget
formation en 2005. Certaines entreprises qui ne sont pas obligés de consacrer de l’argent à
la formation, n’hésitent pas à investir. Cette enquête met en évidence que, durant l’année
2004, 4 entreprises sur 10 ont formé au moins la moitié de leurs effectifs. Les dirigeants eux,
se sont formés à 80 %. Dans les deux cas, salariés et dirigeants, c’est la formation technique
qui est privilégiée pour une bonne partie. Un quart est formé au management (conduite de
changement, animation de réunion…) et un cinquième trouve dans le “développement
personnel” les outils d’écoute active et les techniques de communication qu’ils jugent
nécessaire.
Le haut débit et les nouveaux ordinateurs relancent l’e-formation qui ne tente plus de
détrôner les formules classiques mais joue la complémentarité.
- 4 -
Après l’engouement de la fin des années 90 et les désillusions qui ont suivi, les entreprises
redécouvrent aujourd’hui l’e-learning. “Elles ont compris qu’il n’allait pas se substituer à la
formation traditionnelle mais en était un élément complémentaire, souligne Pascal Debordes,
directeur à la Cegos. Leur demande s’oriente d’ailleurs de plus en plus vers un transfert de
savoir-faire pour développer elles-mêmes leurs outils. ”
Les leçons du passé ont été tirées : rien ne sert d’investir des millions dans une plate-forme
technologique pour laisser des salariés peu ou mal préparés, seuls face à leurs ordinateurs.
L’e-learning n’en permet pas moins d’optimiser le temps de formation et donc de réduire les
coûts, surtout quand la population visée est éparpillée, comme 2 000 visiteurs médicaux du
laboratoire Aventis ou 3 000 salariés des agences de Vediorbis formés à un nouveau logiciel
CRM. Il permet aussi des avancées pédagogiques notables : dans le secteur du bâtiment,
difficile de recréer en salle les conditions de pause de tuile ou de fabrication de ciment, alors
que la vidéo offre une solution souple et efficace. Les formations « mixtes » sont d’ailleurs
plébiscitées aujourd’hui. « Le “présentiel” permet d’expliquer le pourquoi, la formation à
distance prend le relais sur le comment » explique ainsi Jean-Pierre Praud, l’un des
responsables formation du laboratoire Aventis. Un CD-Rom peut sensibiliser les personnels
concernés avant un séminaire présentiel, l’accès à des exercices d’entraînement ou de
simulation interactifs offrant après coup la possibilité de vérifier les connaissances et de
garantir, au rythme de chacun, une assimilation sur la durée. Cette Combinaison a fait ses
preuves aussi bien dans le groupe des Banques populaires que dans la PME Chantelle. « Le
haut débit et la nouvelle génération d’ordinateurs ouvrent la voie au déploiement de l’e-
formation, estime Michel Saloff-Costes, de MSC Associés. Images, sons, films, interactivité
réelle ou différée avec un professeur à distance, l’offre devient plus riche et plus gratifiante
pour l’utilisateur. »1 Valérie Lion
5 - DES CHANGEMENTS DE FOND INDUITS PAR L’E-LEARNING ?
L’explosion d’Internet transforme de façon profonde et durable nos modes de communication
et d’échanges. Tout le monde s’accorde pour dire que la nouvelle économie est devenue
une réalité qui bouleverse aussi bien les échanges inter-entreprises que les systèmes
d’information internes aux entreprises.
La formation n’échappe pas à la frénésie engendrée par ces bouleversements et
l’introduction des Nouvelles Technologies dans la formation professionnelle fait couler
beaucoup d’encre depuis plusieurs mois.
1 Lion Valérie, Revue Management.
- 5 -
6 - DES COMPETENCES INDIVIDUELLES AUX BASES DE SAVOIRS
DE L’ENTREPRISE : LE KNOWLEDGE MANAGEMENT
6.1 DEFINITION
Je reprends tout d’abord la définition du KM (Knowledge Management) donnée par “les
cahiers du numérique” : « Mise en place d’un système de gestion des flux cognitifs qui
permet aux équipes et à l’organisation elle-même de générer, d’exploiter et de renouveler le
flux des connaissances de cette dernière. Le KM est vital car il est un capital connaissances
sans cesse enrichi. »2
6.2 L’IMBRICATION DU KNOWLEDGE MANAGEMENT ET DU E-LEARNING
Le savoir devient le facteur de développement principal d’une entreprise : la capacité à
manager ce savoir, le gérer, le transmettre, le capitaliser est l’une de ses plus précieuses
ressources. Le contenu diffusé dans le cadre des formations e-learning appartient au capital
connaissances de l’entreprise et doit être interfacé avec le système d’information des
entreprises.
On peut s’interroger aussi sur les imbrications du e-learning et du Knowledge Management.
Sandra Bellier dit : « Où sont les frontières entre formation et aide en ligne ? L’information
qui arrive au bon moment et qui me permet de résoudre un problème dans de bonnes
conditions n’est-elle pas typique de la formation ?… Si le e-learning n’est pas complètement
pensé avec le KM, il risque fort d’être une verrue greffée sans incidence réelle sur les
compétences de l’organisation. »3
7 - DU PROJET PROFESSIONNEL AU PROJET PERSONNEL : UNE
FRONTIERE MOINS ETANCHE
Les frontières entre formation professionnelle et formation personnelle semblent de moins en
moins étanches. Les comportements des entreprises et des salariés français sont
2 SANIER HENRI – « l’université virtuelle » - les cahiers du numérique, Hermès sciences éducations,
Volume 1 n°2, 20003 BELLIER Sandra – « Le e-learning », Collection Entreprises et Carrières, Editions Liaisons, 2001
- 6 -
profondément modelés par le système de financement de la formation professionnelle
continue, la loi de 1971 puis la plus récente de mai 2004.
Pour les entreprises, « la formation professionnelle continue repose bien plus sur une
obligation de payer que sur une obligation de former. »
Pour le salarié, la formation est un dû, un acquis initial, un droit. Il envisage rarement
l’éventualité d’investir personnellement dans la formation.
Le e-learning vient percuter ces logiques. En effet, la formation et l’autoformation amènent
l’apprenant à faire éclater la frontière entre formation professionnelle et personnelle. Sandra
Bellier explique : « Si le e-learning est adopté, on constate un basculement d’une motivation
externe (consigne donnée par l’entreprise) à une motivation interne (je le fais parce-que je le
veux). » Le stagiaire va alors se former chez lui, le week-end. Il se forme dans des lieux non
dédiés à la formation professionnelle : il prend sur son temps personnel, le week-end ou le
soir. Cet investissement signifie une implication qui dépasse la sphère proprement
professionnelle. On assiste alors à l’une des représentations les plus visibles du changement
conceptuel engendré par le e-learning : « Ce que très peu de managers ou responsables
formation auraient pu imposer va devenir une réalité…parce-que les individus auront le
sentiment qu’ils étaient et sont libres d’agir à leur guise. » note Madame Bellier.
Le salarié est de plus en plus familiarisé avec l’outil informatique et Internet en particulier, il
va avoir accès à des possibilités de formation/évolution, sans commune mesure avec le
passé.
Toutefois, les connaissances/compétences des salariés risquent d’échapper à l’entreprise si
elle ne met pas en place une réelle politique de gestion du savoir.
En fait, l’entreprise va devoir composer, en matière de formation, entre ses propres intérêts
et ceux de l’individu. Compte-tenu de l’enjeu stratégique croissant que devient le maintien et
le développement des compétences, elle va se voir obliger de coupler le projet d’entreprise
avec le projet personnel.
- 7 -
8 - UN REENGINEERING DE LA FORMATION
8.1 QU’EST-CE QUE CELA EVOQUE ?
Messieurs Lietard et Besnard4 s’appuient sur la définition donnée par Michael Hammer et
James Champy, fondateurs de ce qu’il est convenu d’appeler “le ré engineering” : « Le ré
engineering ou reconfiguration majeure est une démarche visant à repenser les modes
d’organisation d’une structure. Elle signifie se débarrasser des systèmes anciens pour tout
recommencer à zéro. »5
La pensée de rupture se trouve donc au cœur de cette démarche. Pour les auteurs, « le vrai
pouvoir des technologies n’est pas d’améliorer les anciens processus mais de permettre aux
organisations de briser les anciennes règles et de créer de nouvelles façons de travailler :
c’est à dire de se reconfigurer. »
8.2 L’IMPACT SUR LES “ENTREPRISES APPRENANTES”
L’e-learning permet d’inscrire le processus d’acquisition de compétences dans une
démarche de Knowledge Management : le rôle du département des ressources humaines
s’en trouve revalorisé.
Pour autant, cette revalorisation ne va pas sans quelques difficultés et l’e-formation
bouleverse les activités traditionnelles de la formation. La gestion des hommes, la logistique,
le suivi et l’évaluation, la gestion du budget se fondent sur de nouveaux paradigmes…
Ainsi, chaque acteur de la formation devrait-il faire face à une approche plus complexe de
l’e-formation.
8.3 UN RESPONSABLE DE LA FORMATION AUX MISSIONS ETENDUES
Dans un ouvrage, Philippe Gil dénombre trois axes novateurs sur lesquels les responsables
de formation devront se positionner afin de gérer le programme e-formation :
- Améliorer son niveau de dialogue avec l’informatique :
4 Besnard P., Lietard M., « La télé formation », PUF, Que sais-je, 19935 Hammer Michael, Champy James, « Le reengineering », Paris, Dunod, 1993
- 8 -
Très logiquement, l’e-learning implique le décloisonnement des fonctions informatiques et
formation. « De la qualité du niveau de dialogue entre l’informatique et la formation dépend
une bonne partie de la réussite du projet d’intranet de formation. »6 rappelle Mr Gil.
Ainsi, les responsables formation, mais aussi l’ensemble des acteurs concernés par l’e-
formation se devront de plonger dans la culture informatique et d’en maîtriser les principes
de base, afin d’entretenir un dialogue constructif auprès des serveurs informatiques.
- Renforcer sa capacité à manager des équipes pluridisciplinaires :
La production du dispositif pédagogique devenant le fruit d’une réalisation en équipe-projet,
le responsable de l’e-formation devra gérer aussi bien les équipes de développement en
cours, les webmasters, les e-tuteurs et parfois même les éditeurs de contenus.
- Devenir le moteur du management des connaissances :
Le responsable de formation peut profiter de l’opportunité pour placer sa fonction et ses
responsabilités au cœur des enjeux de l’entreprise. Nous l’avons vu, les implications du KM
avec le système de e-formation sont fortes.
8.4 LE FORMATEUR TRADITIONNEL VA-T’IL DISPARAITRE ?
Tous les experts s’accordent pour dire que l’e-learning ne fait pas disparaître le formateur
traditionnel des processus d’apprentissage. Au contraire, il lui laisse une large place. Mais
l’évolution engendrée par l’usage des NTIC en formation lui demande une adaptation à de
nouvelles technologies et de nouveaux types de comportements de la part des apprenants.
Sandra Bellier traduit très bien cet impératif : « Le métier de consultant formateur n’est pas
en danger mais des efforts sont demandés ; ils doivent choisir les réponses parmi des
systèmes plus complets, variés, plus entremêlés ; s’ils restent adeptes de la formation
fondée sur un relationnel important avec les apprenants, ils devront néanmoins comprendre
parfaitement les apports du e-learning dans les stratégies de compétences et retravailler la
valeur réelle de leur action dans les dispositifs mixtes. »7
Les formateurs, par l’utilisation des technologies en formation sont donc les vecteurs de la
démultiplication des pratiques e-learning.
Mais ces techniques innovantes sont très déstabilisantes puisqu’elles obligent à une remise
en cause poussée de l’acteur de formation.
6 Gil Philippe « e-formation-NTIC et reengeneering de la formation professionnelle », Dunod, Paris
20007 Bellier Sandra « le e-learning » Colection Entreprises et Carrières, Editions Liasons, 2001
- 9 -
L’instrumentation grandissante des systèmes met souvent en lumière leur “illettrisme
technologique” : « aucune veille, peu de pratique et d’intégration des nouveaux outils, peu de
conscience de l’évolution des métiers, peu de contact avec l’environnement. »8
Néanmoins, on peut déplorer le peu d’investissement formation à destination des formateurs
et globalement une absence de gestion des ressources humaines au sein des organisations.
Et, il est vrai que la médiatisation de la formation est vécue très différemment par les
formateurs :
- Pour les uns, il s’agit d’une évolution allant dans le sens d’une valorisation de
leur rôle en raison de la nouveauté des matériels et de la complexification de
l’acte de formation
- Pour les autres, l’e-learning n’est rien d’autre qu’un appauvrissement des
relations pédagogiques.
CONCLUSION
8 Bellier Sandra, « le e-learning », Collection Entreprises et Carrières, Editions Liaisons, 2001
- 10 -
Etant donné le besoin constant de renouvellement des connaissances, la formation est de
plus en plus essentielle au maintien de la compétitivité des entreprises. Le e-learning est
particulièrement apprécié lorsqu’il est question de réduire les coûts, de rendre la formation
plus flexible et d’accroître sa disponibilité sur le poste de travail.
L’apprentissage en ligne peut également être un atout non négligeable pour les PME qui
n’ont pas les moyens d’investir dans la formation. Dans bien des cas, il reste à leur donner
les moyens d’adapter les outils et les programmes existants à leurs propres besoins. En
outre, l’apprentissage en ligne, du fait de sa configuration “juste à temps, juste ce qu’il faut,
juste pour moi”, favorise le développement de l’autoformation en milieu de travail et la prise
en charge par le salarié du maintien de ses compétences. Il contribue ainsi à l’acceptation
d’un comportement d’apprentissage tout au long de la vie. Or un tel objectif ne peut être
atteint sans la contribution des entreprises au développement et au financement de la
production des ressources pédagogiques nécessaires, éventuellement grâce à la
constitution de partenariat entre le secteur privé et le secteur public.
- 11 -
MARCHETTI BERNADETTE MAI 2005
DUFA
2003/2005
Résumé :
Mots clés :