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Les Transphotographiques La Maison de la Photographie 18, rue Frémy - 59000 Lille www.transphotographiques.com Tél. 03 20 05 29 29 Dossier pédagogique à destination des professeurs d’écoles, de collègues, de lycées et de facultés.

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Dossier pédagogiqueà destination des professeurs d’écoles, de collègues, de lycées et de facultés.

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Sommaire

Introduction

Informations pratiques

Les actions de sensibilisation à destination des scolaires

Expositions

Les commissaires

Autour du festival

Communiqué de presseProgrammation à LilleProgrammation en Métropole

Lille centrePalais des Beaux ArtsMaison de la PhotographieTri PostalMusée de l’Hospice ComtessePalais RihourPalais Rameau

Lille métropoleLilleFaches - ThumesnilHouplin - AncoisneLa MadeleineLommeRoubaixVilleneuve d’Ascq

EvènementsHistorique

PlanContacts

Françoise PaviotGabriel Bauret

IndexCarnet pédagogiqueLes actions de sensibilisation

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UNE SECONDE NATURE > 19 mai – 20 juin 2010

Le programme des expositions et des manifestations qui composeront l’édition 2010 des Transphotographiques sera construit autour

de différentes approches du thème de la nature et consacré pour une très large part à la création photographique contemporaine.

La nature, source de bonheur et de bienfaits

Sujet d’actualité, au centre des réflexions sur le destin de la planète, la nature n’a cessé d’être au fil du temps domestiquée, si ce n’est

maîtrisée, par l’homme. Il en reconnaît les bienfaits, quand elle n’est pas son unique ressource. Dans le domaine de l’art, la nature est

aussi l’un des motifs favoris des peintres qui en ont fréquemment célébré les beautés. Mais le progrès aidant, les transformations

progressives de la société, l’industrialisation et l’urbanisation intensive ont modifié peu à peu, souvent à notre insu, la représentation

idéale que nous pouvions avoir de notre environnement naturel. La nature humaine a pris le pas sur la nature en soi pour aboutir

parfois à des pertes irrémédiables. C’est ainsi qu’une seconde nature s’est peu à peu mise en place, interrogeant le mythe de la nature

bienfaisante.

Une nature aménagée, défigurée, réinventée

Cette nouvelle nature fait l’objet de nombreux travaux photographiques qui sont autant de points de vue différents. Les uns, fidèles

à la vision documentaire, rendent compte des transformations, inventorient ce qui résiste aux interventions humaines, enregistrent

l’âme des paysages naturels. Les autres, adoptent une attitude critique, dénonçant la pollution, la défiguration des sites naturels, les

effets des changements climatiques. D’autres enfin s’attachent à la création d’univers imaginaires, dans lesquels la fantaisie se mêle

à l’utopie tout en continuant de sublimer les aspects d’une nature qu’on aimerait immuable. C’est ainsi que d’images en images, de

métamorphoses en métamorphoses, la nature nous apparaît tour à tour aménagée, dégradée, mais aussi réinventée. Tout en restant

fidèle à sa vocation première : représenter le réel, la photographie exerce également sa liberté de contestation, de célébration, de

défiance, elle maintient notre regard en éveil. Mais face à la richesse et à la diversité des images qui nous sont proposées, il est aussi

nécessaire de s’interroger sur les différents rôles que joue la photographie dans notre perception de ce que nous appelons « la nature

». Pascal nous avait averti il y a un peu plus de trois siècles : « L’habitude est une seconde nature à moins que la nature ne soit qu’une

première habitude »

Une programmation internationale et des regards sur le Nord

La programmation a été conçue dans une perspective internationale, mais elle est également représentative des regards - parfois

venus d’ailleurs - qui sont portés sur le territoire français, plus particulièrement dans la région Nord - Pas de Calais.

L’invité d’honneur des Transphotographiques sera cette année Joan Fontcuberta, artiste de renommée internationale, talent aux

multiples facettes. Il interroge entre autres depuis plusieurs décennies le statut documentaire de la photographie et nous entraîne

dans de multiples jeux entre le vrai et le faux. Cette exposition sera accueillie, avec celle du Finlandais Jorma Puranen, dans les salles

d’expositions temporaires du Palais des Beaux Arts. Les deux expositions seront réalisées en co-commissariat avec Jean-Marie Dautel,

adjoint de conservation au Palais des Beaux Arts . Les autres expositions seront déployées dans les différents lieux de la ville où sont

habituellement présentées les Transphotographiques. Chaque lieu aura une identité propre, fondée sur une approche spécifique de

la nature.

Direction artistique : Francoise Paviot, Gabriel Bauret

Communiqué de presse

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ProgrammationLille centre

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Palais des Beaux Arts Invité d’honneur : Joan Fontcuberta (Espagne), De NaturaJorma Puranen (Finlande), Icy Prospects

Maison de la PhotographieJean-Pierre Gilson (France), Sur les parcours pavés du Paris-Roubaix Collection du Centre Régional de la Photographie Nord - Pas de Calais:Marilyn Bridges, John Davies, Thierry Girard, Michel KempfJosef Koudelka, Jean Marquis, Michel Séméniako

Tri PostalMiguel Chevalier (France), Fractal Flowers

Musée de l’Hospice ComtesseSophie Deballe (France), Paysages miniersJackie Nickerson (Irlande), Ten Miles RoundEphie Tsakraklidou (Grèce), Peel of CretanLand

Palais RihourAdam Pańczuk (Pologne), Extrait des séries Karczeby et In The Rythm of The LandSzymon Rogiński (Pologne), UFO Project

Palais RameauExpositions individuelles:Wout Berger (Pays-Bas), Like BirdsMyoung Ho Lee (Corée), ArbresFerit Kuyas (Suisse), City of Ambition (Chongqing, Chine)Aki Lumi (Japon / France), GardensJürgen Nefzger (Allemagne / France), Fluffy cloudsLiza Nguyen (Vietnam / France), Surface (Souvenirs du Vietnam)Mark Ruwedel (Etats Unis), Westward CourseHelene Schmitz (Suède), Blow UpPétur Thomsen (Islande), Imported LandscapeYoshihiko Ueda (Japon), Quinault

Expositions collectives:Rudolf Bonvie, Daniel Challe, Thierry Dreyfus, Anne Durez, Anne-Marie Filaire, Aymeric Fouquez, Julie Ganzin, Gilles Gerbaud, Valérie Graftieaux, Laurent Gueneau, Rémi Guerrin, Naoya Hatakeyama , Antoine Petitprez, Agnès Propeck, Edith Roux, Toshio Shimamura, Nils Udo

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ProgrammationMétropole lilloise

Faches ThumesnilMédiathèque Marguerite YourcenarJean-Pierre Gilson

RoubaixLoft DCMLaurent Mayeux et Serge DeleuCafé PhotoPierre Magne

Villeneuve d’AscqForum des SciencesLaurent Geslin

LommeMédiathèque L’OdysséeVincent Catala

La MadeleineSpiralThomas Millet

Houplin - AncoisneMOSAïC, le jardin des culturesReinhilde TerrynThierry TancrezQuentin SprietPierre Cheuva

LilleConseil RégionalPanorama du festival

LasécuToma Satoru et Sébastien Godéré

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Expositions

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Palais des Beaux Arts

© Joan Fontcuberta © Joan Fontcuberta

Joan Fontcuberta De Natura

Né en 1955 à BarceloneVit et travaille en Espagne

Outre son travail en tant que photographe, Joan Fontcuberta a aussi développé une activité d’enseignant, de critique, de commissaire d’exposition et d’historien. Il est notamment l’auteur d’essais sur la photographie tels que El Beso de Judas, le cofondateur de la revue Photovision et le promoteur de nombreuses manifestations culturelles. Depuis les années 70, Joan Fontcuberta joue sur les faux - semblants. Il nous démontre à quel point les apparences sont trompeuses en plaçant le spectateur entre fiction et réalité. Il utilise différents stratagèmes : photomontage, hybridation d’animaux naturalisés ou encore falsification de documents. Joan Fontcuberta, doué d’une exceptionnelle maîtrise technique de la photographie, joue sur la confusion des genres et nous laisse cheminer seuls face à un monde végétal, animal et minéral rempli de curiosités. Son travail est aussi fascinant que déconcertant.

La série Orogenèse nous présente des paysages montagneux d’une très grande beauté. Pour cette série, Joan Fontcuberta a utilisé un logiciel informatique conçu pour interpréter des données cartographiques. En détournant la fonction initiale de ce logiciel, le photographe nous offre des images impressionnantes, démonstratrices de la grandeur et de la grâce des sommets. Des images dont la beauté nous parait presque réelle.

Pour Herbarium, Joan Fontcuberta a créé un herbier photographique faisant référence à celui de Karl Blossfeldt. Le travail de ce dernier visait à prouver que l’art nouveau tirait son inspiration de la nature et plus précisément des végétaux. Joan Fontcuberta joue ici sur les excentricités de cette nature pour nous présenter des spécimens de toutes sortes mais dont l’apparence réelle, encore une fois, n’est qu’un leurre.

Dans Fauna Secreta, Joan Fontcuberta s’appuie sur le travail d’un personnage mystérieux, le professeur Peter Ameisenhaufen qui aurait découvert l’existence d’une faune « fantastique ». Nous pénétrons alors dans un véritable cabinet de curiosités avec ces êtres hybrides que l’on pourrait qualifier de monstres ou de chimères. Le photographe nous propose ici de découvrir d’étonnantes créatures avec une présentation des plus rigoureuse et scientifique. Encore une fois Joan Fontcuberta brouille les pistes et laisse le visiteur perplexe face à toutes ces étrangetés. Et dans un quatrième projet, Constellations, Joan Fontcuberta nous invite à observer les étoiles à travers son étude sur la constellation Orion et sur Algol. Il a alors pour ambition d’illustrer l’atlas céleste conçu par Messier au XVIIème siècle, en le transposant sur fiches photographiques.

CollectionAntoine de Galbert

Exposition du 19 mai au 17 juinVernissage et inauguration du festival

le mercredi 19 mai à 19h

Exposition au Palais des Beaux Arts - Place de la République Entrée rue de Valmy - accès auditorium - Lille

Tél. 03 20 06 78 00Ouverture le lundi de 14h à 18h

et du mercredi au dimanche de 10h à 18hEntrée libre

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Jorma Puranen Icy Prospects

Né en 1951 en FinlandeVit et travaille à Helsinki

Jorma Puranen a étudié la photographie à l’université d’Art et de Design d’Helsinki où il a ensuite été professeur. Il a exposé son travail dans de nombreuses galeries et musées à travers l’Europe et fait partie des fondateurs d’un célèbre collectif de photographes rattaché à l’académie TaiK d’Helsinki. La démarche artistique de Jorma Puranen s’inspire des sciences sociales et de l’ethnologie. Il se plaît à visiter des sites et à fouiller dans les archives et les musées.

Pour Icy Prospects, Jorma Puranen a tiré son inspiration des livres et tableaux d’expéditions polaires. Il avait déjà travaillé sur les paysages arctiques auxquels il s’intéresse particulièrement. Ce projet fait référence à l’espace, à la mobilité et à la distance. Il s’agit d’une expérience sensorielle de l’espace arctique. Le but étant de créer des possibilités de narration en poussant le spectateur à produire sa propre fiction narrative. Inspiré par les peintures laquées des siècles passés, il photographie le reflet des paysages arctiques sur des tableaux qu’il a peint en noir, pour ainsi leur donner un effet miroitant. Les clichés de Jorma Puranen nous offrent une véritable réflexion sur un territoire, son histoire, ses représentations et éveillent notre imagination.

Exposition du 19 mai au 17 juinVernissage et inauguration du festival

le mercredi 19 mai à 19h

Exposition au Palais des Beaux Arts - Place de la République Entrée rue de Valmy - accès auditorium - Lille

Tél. 03 20 06 78 00Ouverture le lundi de 14h à 18h

et du mercredi au dimanche de 10h à 18hEntrée libre

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La Maison de la Photographie

Jean-Pierre GilsonSur les parcours pavés

du Paris - Roubaix

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Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le samedi 22 mai à 18h30

Exposition à la Maison de la Photographie - 18, rue Frémy - LilleTél. 03 20 05 29 29

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hPour les jours de fermetures exceptionnelles,

consultez le site internet: http://www.maisonphoto.comEntrée libre

Né en 1948 à Compiègne (France) Vit et travaille en France

Photographe à l’Université de Compiègne, Jean-Pierre Gilson se consacre parallèlement à une photographie d’auteur orientée vers le paysage. Il s’attache à mettre en œuvre des projets à long terme comme la réalisation de livres dont le plus récent est Territoires de France (éditions Marval, 2002). Il a notamment publié des livres sur l’Irlande et l’Ecosse mais son travail porte surtout sur les paysages français et, de nos jours, il a principalement exposé en France.

Avec ce projet, Jean-Pierre Gilson nous offre des clichés de sa région natale. Cela fait cinq années qu’il suit la trace du Paris-Roubaix, sur ces chemins qu’il aime tant et prend plaisir à photographier. Il nous laisse alors contempler cette nature qui, après la tempête de la course, est redevenue calme, tout en conservant un petit quelque chose de cette énergie dont elle a été submergée. Sans chercher à capter le spectaculaire, Jean-Pierre Gilson connaît l’art de faire parler la terre et c’est avec finesse et élégance, qu’à travers l’image, il sait en faire ressortir l’âme.

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Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le samedi 22 mai à 18h30

Exposition à la Maison de la Photographie - 18, rue Frémy - LilleTél. 03 20 05 29 29

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hPour les jours de fermetures exceptionnelles,

consultez le site internet: http://www.maisonphoto.comEntrée libre

Exposition collective à partir de la collection du

Centre Régional de la PhotographieNord - Pas de Calais

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Cette exposition présentera à travers la collection du Centre Régional de la Photographie Nord - Pas de Calais un choix d’images réalisées sur le territoire du Nord - Pas de Calais et plus particulièrement sur le thème du terril et des traces des conflits de la 2nde Guerre mondiale. Cette exposition mettra en valeur les oeuvres d’artistes tels que Marilyn Bridges, John Davies, Thierry Girard, Michel Kempf, Josef Koudelka, Jean Marquis et Michel Séméniako ayant réalisé des photographies sur l’ensemble de la région.

Le prêt de ces oeuvres dans le cadre de l’exposition Une seconde nature est possible grâce au partenariat

avec le Centre Régional de la Photographie Nord - Pas de Calais.

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Le Tri Postal

Miguel ChevalierFractal Flowers

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Né en 1959 à MexicoVit et travaille en France

Miguel Chevalier est diplômé de l’école Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et de l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Il a reçu la bourse Lavoisier pour le Pratt Institute à New York et a été lauréat de la ville Kujoyama à Kyoto au Japon en 1994. Grâce à sa formation pluridisciplinaire et à ses nombreux voyages à travers le monde, Miguel Chevalier a acquis une grande expérience artistique. Depuis 1982, il explore les nouvelles technologies et l’histoire de l’art comme sources d’inspiration. Il s’est imposé internationalement comme l’un des pionniers de l’art virtuel et numérique. Son travail interroge perpétuellement notre relation au monde et l’organisation de notre société.

Son projet Fractal Flowers nous présente des fleurs et des jardins virtuels qui évoluent aléatoirement et réagissent de manière surprenante au passage des visiteurs. C’est un spectacle étonnant et très intriguant que nous offre cette installation de Miguel Chevalier. Dans cet étrange jardin, les fleurs gigantesques suivent les mouvements des visiteurs et créent un mystérieux dialogue avec eux. Elles semblent faire la révérence, les accueillir, les observer et les laissent ainsi fascinés et émus avant de disparaître pour toujours.

Exposition du 19 mai au 20 juinPreview le 19 mai à 18h

Point accueil du festivalExposition au Tri Postal - Avenue Willy Brandt - Lille

Tél. 03 20 14 47 60Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19h

Entrée libre

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L’hospice Comtesse

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Sophie DeballePaysages miniers

Née en FranceVit et travaille à Lille

Photographe lilloise, Sophie Deballe a obtenue une maîtrise d’Arts plastiques et un DEA d’Histoire de l’art à l’université Lille III. Depuis 10 ans, elle définie son travail photographique comme un mélange de marche et de photographie. En effet, son appareil suit ses pas dans des paysages aussi variés que les étendues maritimes, la forêt ou encore les paysages miniers avec leurs montagnes noires. Au fil de ses promenades, Sophie Deballe ne nous offre pas un travail documentaire objectif mais plutôt son propre regard sur ces différents paysages.

Pour le projet Terre, traces et défilement, Sophie Deballe s’est rendue sur les terrils. En photographiant ce qui l’entourait, elle a voulu montrer le côté évolutif de ces paysages. Elle est restée ici fidèle à l’argentique, avec lequel elle dit entretenir un « rapport affectif » et qui laisse un grain d’une finesse incomparable. Ces terrils, auxquels la population s’est habituée et prend à peine le temps de regarder, se sont au fil du temps recouverts de végétations et sont devenus des espaces sauvages, presque des refuges pour la biodiversité. Le travail de Sophie Deballe permet aussi de rappeler que ces « montagnes noires » font partie d’un patrimoine historique, qu’ils sont témoins du passé de toute une population et ne doivent pas être oubliés.

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le 21 mai à 18h

Exposition au Musée de l’Hospice Comtesse 32, rue de la Monnaie- Lille

Tél. 03 28 36 84 00Ouverture le lundi de 14h à 18h et du mercredi au dimanche

de 10h à 12h30 et de 14h à 18hEntrée libre

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© Jackie Nickerson© Jackie Nickerson

Jackie NickersonTen Miles Round

Née à BostonVit et travaille aux états-unis Jackie Nickerson a travaillé à Londres et à New York à la fois en tant que photographe de mode et d’art. Elle a été récompensée en 2009 par la Galerie de la Photographie pour le projet Domicile qui sera publié sous forme de livre. Son travail est exposé dans plusieurs musées, notamment en Irlande où elle a réalisé son projet Faith mais aussi à New York et Santa Monica. Jackie Nickerson s’intéresse à la société, à sa diversité, aux liens que les êtres tissent entre eux. Représenter cette société, tenter de la définir, ce sont là les motivations au cœur du travail de Jackie Nickerson.

Après un long travail au sein de différentes communautés étrangères et indigènes pour la réalisation de ces précédents projets, Jackie Nickerson s’est intéressée à sa propre communauté pour donner naissance à Ten Miles Round. Elle s’intéresse aux liens qui unissent les groupes sociaux, aux simples détails que les initiés ne remarquent plus avec l’habitude. Ses photos rendent visible ce qui ne l’est pas. Elle trace alors le portrait de ces individus, originaires de Co Louth sur la côte et issus d’une population majoritairement paysanne. Bien plus que de simples photos, c’est un véritable travail documentaire qui émerge de Ten Miles Round.

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le 21 mai à 18h

Exposition au Musée de l’Hospice Comtesse 32, rue de la Monnaie- Lille

Tél. 03 28 36 84 00Ouverture le lundi de 14h à 18h et du mercredi au dimanche

de 10h à 12h30 et de 14h à 18hEntrée libre

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© Ephie Tsakraklidou © Ephie Tsakraklidou

Ephie TsakraklidouPeel of CretanLand

Née en 1966 à Nigrîta (Macédoine) Vit et travaille en Grèce

C’est en 1989 qu’Ephie Tsakraklidou se passionne pour la photographie. Elle commence sa carrière de photographe indépendante en 2000 et travaille aussi bien pour la presse quotidienne et les magazines que pour des organisations privées. Elle est aujourd’hui membre de l’Union des Photographes de Presse Grecque.

Son projet Peel of CretanLand a pour thème la vie, sujet au cœur de toute sa démarche. Le triomphe de la vie sur tout ce qu’il y a de plus sombre et de plus triste. Très humaniste, elle n’a pourtant pas inclus de présence humaine dans ce projet. Elle nous offre des images de paysages crétois, de leur végétation, de plantes rares. Ces plantes, qui poussent même sur les terres les plus rocailleuses, ne manquent jamais de faire leur réapparition chaque année à la fin de l’hiver. La fraîcheur de ces images nous donne comme une bouffée d’espoir. L’espoir que la beauté, même la plus sauvage et la plus fragile, éternellement fidèle à son rendez-vous avec le temps, continue toujours de résister à la dureté du monde.

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le 21 mai à 18h

Exposition au Musée de l’Hospice Comtesse 32, rue de la Monnaie- Lille

Tél. 03 28 36 84 00Ouverture le lundi de 14h à 18h et du mercredi au dimanche

de 10h à 12h30 et de 14h à 18hEntrée libre

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Le Palais Rihour

© Adam Pańczuk / Courtesy Galerie Particulière, Paris © Adam Pańczuk / Courtesy Galerie Particulière, Paris

Cette exposition a été réalisée grâce au partenariat avec La Galerie Particulière, 16 rue du Perche - 75003 Paris www.lagalerieparticuliere.com et avec la participation de la Yours Gallery, Varsovie

Né en 1978 en Biala Podlaska (Pologne) Vit et travaille à Varsovie.

Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Poznan, Adam Pańczuk a déjà reçu de nombreux prix internationaux dont le Sony World Photo Award en 2009. En tant que photographe, il s’intéresse aux relations entre les êtres humains et la nature, à l’essence même de ce rapport.

C’est ici avec humour et gravité qu’ Adam Pańczuk nous présente la Pologne traditionnelle. Il nous montre les transformations et les évolutions de ces petits villages qui, malgré l’entrée dans l’Union Européenne, restent souvent les mêmes. On découvre à travers ses clichés un monde paysan, fier de ses racines et de son histoire, conscient de ce que représentent les valeurs qu’il perpétue. Le travail d’Adam Pańczuk est présenté ici sur deux séries: Karczeby et Rythm of the Land.

Karczeby est le nom qui désigne cette communauté de Podlasie dont est originaire Adam Pańczuk et où les êtres humains vivent en parfaite harmonie avec la nature. Mais ce mot définit aussi une souche dont les racines restent fermement ancrées dans le sol après que l’arbre a été abattu.

Cela représente assez bien cette communauté qui résiste encore aux changements et à la modernisation qui gagnent la Pologne. Fruits de la vision du photographe, ces photos sont aussi le symbole de la joie de vivre revendiquée par ces agriculteurs simples en apparence mais fiers du mode de vie qu’ils ont choisi et assument pleinement.

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 27 mai à 17h

Exposition au Palais Rihour - Place Rihour- LilleTél. 08 91 56 20 04

Ouverture du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17hles samedis et dimanches de 10h à 12h et de 14h à 17h

Fermé les jours fériésEntrée libre

Adam PańczukExtrait des séries Karczeby et

In The Rythm of The Land

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Szymon RogińskiUFO Project

© Szymon Rogiñski

Né en 1975 à Gdansk (Pologne) Vit et travaille à Varsovie

C’est une première pour Szymon Rogiński qui n’a pour l’instant jamais présenté son travail sur le territoire français. Il a pourtant participé à de nombreuses expositions mais, à l’exception de Jérusalem, de la Grèce en 2007 et du Japon en 2004, ces dernières étaient situées majoritairement en Pologne et dans d’autres pays de l’est.

Alors qu’il était en voyage aux Etats-Unis et qu’il contemplait le paysage à la recherche de quelques chose d’inédit à photographier, Symon Rogiński réalise à son retour en Pologne que tout ce qui l’entourait était inconnu des photographes. Il a donc commencé son expédition polonaise, travaillant dans des conditions très dures à l’approche de l’hiver. Ces clichés, souvent baignés par la lumière poétique de l’aube, nous transportent avec émotion à la découverte de ces territoires inconnus.

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 27 mai à 17h

Exposition au Palais Rihour - Place Rihour- LilleTél. 08 91 56 20 04

Ouverture du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17hles samedis et dimanches de 10h à 12h et de 14h à 17h

Fermé les jours fériésEntrée libre

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Le Palais Rameau

Expositions personnelles

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Like BirdsComme des oiseaux, qui en plein vol ont cette remarquable possibilité de pouvoir observer aussi bien de près que de très loin sans jamais avoir de limites à l’horizon. C’est ici la nature de cette photo de Wout Berger qui constitue la base même de son travail. L’appareil est ici placé à ras de terre. Ses clichés nous montrent alors une réalité quelque peu différente, à laquelle l’on est rarement sensible. En effet, en contemplant la nature notre vue se disperse et s’arrête peu sur les détails. Seule la technologie peut capter les détails complexes et infimes de la nature. Cependant, ce n’est pas seulement la « beauté pure » de la nature qui se révèle au visiteur. Il y toujours un élément annonciateur que cette nature va ensuite changer, se modifier. La nature est en constante évolution, elle est menacée, diminue et devient insignifiante. A l’aide de son appareil, Wout Berger fixe ces changements et ces menaces. Une nature recouverte de substance toxique, celle du quotidien qui fleurit le long des autoroutes et que le trafic routier enveloppe des fumées de gaz d’échappement, ainsi qu’une marée où meurent lentement les algues à cause de la pollution provoquée par les passages des bateaux. Imaginez-vous un petit bois à Madagascar possédant un étrange baobab comme pièce maîtresse de la tragédie d’un environnement qui disparaît complètement avec l’agriculture intensive et les chantiers de construction. La nature laisse de la place à l’intervention humaine et à son besoin pressant d’expansion. Les transformations de paysages naturels en paysages cultivés, du baobab au terrain de golf Sluispolder, ce sont là les sources d’inspiration de Wout Berger.

Wout Berger Like Birds

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

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Myoung Ho LeeArbres Exposition du 19 mai au 20 juin

Vernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

Née en Corée du SudVit et travaille à Séoul

Etudiante et photographe, Myoung Ho Lee a connu un succès international en 2007 avec sa série intitulée Tree. Son travail nous offre une vision de la nature empreinte de poésie, avec un concept simple mais complexe à exécuter. Une toile est installée derrière l’arbre, lui recréant un nouvel encadrement, un autre contexte, qui va le rendre plus visible et inviter le visiteur à la contemplation.

Différents paysages, saisons, arbres, ambiances…la scène ressemblerait presque à un tableau. Myoung Ho Lee attire notre attention sur l’arbre en le plaçant ainsi au premier plan et nous incite à la réflexion. Quel lien unit l’arbre à son environnement ? Chacun peut en fait y voir ce qu’il veut. Mais son œuvre invite aussi le visiteur à réfléchir sur le rapport entre l’homme et son environnement, avec idée de la main de l’Homme modelant la nature à son image.

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Ferit KuyasCity of Ambition

© Ferit Kuyas© Ferit Kuyas

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

Né en 1955 à Istanbul (Turquie) Vit et travaille en Suisse.

Ferit Kuyas a été diplômé en Droit et en Architecture à l’université de Zürich en 1982 avant de se lancer dans une carrière de photographe en 1986. Il travaille principalement sur des projets personnels et précise lui-même que la majorité de ses œuvres ont des racines autobiographiques. Ferit Kuyas a surtout exposé son travail en Suisse mais a aussi participé à de nombreuses expositions collectives en Europe et en Chine. Cette année, il a participé au festival de photographie de Yokohama au Japon.

Pour son projet le plus récent, City of Ambition, Ferit Kuyas est allé à la rencontre d’une ville en plein développement situé au sud ouest de la Chine : Chongqing. Nous retrouvons une série de photos présentant l’une des plus grandes villes du monde, dont le nom est pourtant inconnu de la plupart des occidentaux. Ces images nous montrent une ville plongée dans le brouillard bien réel des côtes chinoises, en phase constante de modernisation avec ses ponts, ses buildings et ses chantiers de construction. A travers ces paysages évanescents, Ferit Kuyas nous invite aussi à la réflexion sur les métamorphoses physiques et culturelles de la Chine contemporaine.

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© Aki Lumi

Aki LumiGardens

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

Né en 1957 à Tokyo (Japon)Vit et travaille à Paris

Depuis les années 90, l’œuvre d’Aki Lumi est constituée d’un mélange de photographie analogique, numérique et de dessin. Il utilise à la fois les procédés traditionnels argentiques, les outils informatiques, la règle, les compas et les ciseaux. Aki Lumi élabore ainsi des images intrigantes voir déconcertantes. Il cherche à élaborer un nouveau langage de communication visuelle autour du concept de « système » ou « réseau ». Il a surtout participé à des expositions en France et en Asie. En 2007, il présente son travail au Shanghai Art Museum puis en 2009 à la galerie Françoise Paviot à Paris.

Ces schémas aléatoires dessinés aux compas qui recouvrent les prises de vue, brouillent la lecture des paysages urbains. Ces images créent le trouble chez le spectateur qui s’interroge sur leur part de réel. La série Gardens nous présente des images qui témoignent d’un conflit entre organisation et Chaos ; celui de troncs, de lianes, de branchages et de feuilles. En partant de photographies d’architectures qu’il a ensuite recouvertes d’un paysage composite, Aki Lumi déforme l’image. Il modifie le système de représentation et nous offre une œuvre remarquable qui semble clamer son artificialité.

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Jürgen Nefzger Fluffy clouds

© Jürgen Nefzger

Galerie Françoise Paviot

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

Né en 1968 à Fürth (Allemagne)Vit et travaille à Paris

Diplômé de l’école Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, Jürgen Nefzger enseigne à l’école Supérieure d’Art de Clermont-Ferrand. En 2008, il a eu le privilège d’être le lauréat du Prix Niépce. Jürgen Nefzger a produit de nombreuses expositions, principalement en France, et a reçu de nombreux prix telle la Bourse du Talent Photographique.

Dans sa démarche artistique, Jürgen Nefzger porte un regard sur les mutations du paysage, qu’il considère comme étant les reflets d’une époque et d’une attitude consumériste. Le projet Fluffy Clouds constitue une série importante, construite autour du paysage européen et du nucléaire. Les différents clichés suivent le rythme des quatre saisons. Dans cette série d’images, l’Europe est mise en question au travers de ses paysages, de ses climats et de ses positionnements face à l’environnement. Ce travail, représentatif de l’impact écologique de l’activité humaine, a été récompensé par le prix du public du jeu de Paume en 2006.

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Liza NguyenSurface (Souvenirs du Vietnam)

© Liza Nguyen

© Liza Nguyen

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

Née en 1979 en FranceVit et travaille à Paris et Düsseldorf

Liza Nguyen est graphiste et créatrice web. Après avoir étudié le design graphique aux Beaux-Arts, elle travaille quelque temps pour l’armée, ce qui lui permet d’acquérir une certaine rigueur. Elle s’inspire des bandes dessinées, des médias et des tendances web. En 2005, elle sort lauréate, avec Arnaud Lesage, du prix FNAC pour son projet Souvenir du Vietnam. Elle y traite de la guerre et interroge la capacité de l’image à restituer le passé, la mémoire.

Souvenir du Vietnam s’organise en deux parties distinctes : Surface et Cartes postales du Vietnam. Surface représente des poignées de terre récupérées sur place et photographiées en studio. Chacune d’entre elles permet de retrouver une bi-dimensionnalité et le titre de chaque image, qui représente le lieu où la terre a été ramassée, renvoie aux lieux connus pour les conflits meurtriers qui y ont été commis. Quant aux cartes postales, elles renvoient à la banalisation de la violence dans l’Histoire. Son travail est une autre façon de perpétuer la mémoire officielle. Elles offrent une approche plus journalistique sur le Vietnam, la guerre et ses conséquences.

Ces deux séries sont complémentaires et à travers sa démarche Liza Nguyen offre à son public une œuvre symboliquement forte, dont l’esthétique épurée renvoie à l’éthique du souvenir.

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Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

Mark Ruwedel

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Galerie Françoise Paviot

Né en 1954 aux Etats-Unis. Vit et travaille à Long Beach (Californie)

Après avoir découvert le travail des photographes Lee Friedlander, Lewis Baltz et Robert Adams, Mark Ruwedel explore la photographie alors qu’il est à l’université de Montréal. C’est sous cette influence qu’il réalise des projets sur la nature et les paysages urbains et ruraux pour lesquels il a un intérêt particulier. Il a actuellement un poste d’enseignant à l’université de Californie et son travail est présenté dans une trentaine de collections internationales différentes. Depuis 1982, il a participé à de nombreuses expositions dans le monde entier et en particulier au Canada. Mark Ruwedel a notamment reçu de nombreux prix et bourses dont le SCAC Grant de l’université de Californie en 2007 et le Canada Council Travel Grant en 2005.

Avec son projet Westward the Course of Empire, Mark Ruwedel suit les lignes des chemins de fer à travers l’ouest américain. Son travail couvre parfaitement la dimension historique mais soulève aussi un certain nombre de questions. On y découvre des voies détériorées, parfois abandonnées. Le visiteur est amené à s’interroger face à ces paysages sur lesquels l’Homme a laissé des marques profondes lors de son intrusion brutale pendant la conquête de l’Ouest. Considérant la terre comme une immense archive, Mark Ruwedel porte un regard à la fois inquisiteur et résigné sur ces territoires transformés, détruits ou délaissés.

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Helene Schmitz Blow Up

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

Née en 1960 en Suède Vit et travaille à Stockholm.

Helene Schmitz a été diplômée de l’université de Stockholm en Art visuel et a étudié à l’Académie des Arts de Konstfack. Elle travaille alors comme professeur de photographie avant de se lancer dans une carrière de photographe professionnel. Exposée dans toute l’Europe jusqu’aux USA où elle participe à des expositions collectives, Helene Schmitz a été la première femme à recevoir le titre de Photographe Nature de l’année par l’Agence de Protection Environnementale Suédoise.

Son projet Blow Up prend pour thème la nature et nous propose des portraits de plantes à différents stades de leur évolution. En suivant le cours des saisons, Helene Schmitz a voulu nous montrer la nature telle qu’elle est, sans chercher à lui apporter artificiellement plus de beauté. Elle joue aussi sur le côté factice que peuvent avoir ces plantes lorsqu’on les sort de leur environnement habituel et qu’on les expose aux lumières artificielles d’un studio. Ce projet, qu’elle publie sous forme d’un livre lui a permis de recevoir en 2003 l’August Prize in Literature suédois.

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Pétur ThomsenImported Landscape

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Né en 1973 à Reykjavik (Islande)Vit et travaille à Reykjavik

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieur de la Photographie (ENSP) à Arles, Pétur Thomsen a reçu de nombreux prix en Islande et en France dont le prestigieux « LVNH young artists award ». Son travail lui a notamment permis de recevoir plusieurs bourses du Ministère de la Culture islandaise. Il expose majoritairement en Islande et en France mais il a aussi eu la possibilité de présenter son travail en Russie, en Syrie, en Espagne ainsi qu’aux Etats-Unis.

Depuis 2003, Pétur Thomsen photographie le plus important chantier de l’histoire islandaise qui consiste à barrer la rivière Jökulá á Dal afin d’alimenter une usine hydroélectrique destinée à l’industrie de l’aluminium. Ses photos témoignent de la modification progressive du paysage islandais mais sont aussi de bons supports pour alimenter le débat très controversé qui s’agite autour de cette entreprise. Le nom de ce projet, Imported Landscape, agit comme métaphore des attaques contre l’environnement déjà si bien connues dans le reste de l’Europe. Les clichés de Pétur Thomsen, avec leur luminosité, leurs couleurs et leur cadrage, nous transportent presque sur une autre planète. Nous nous retrouvons alors impuissants face à ces images où la nature islandaise, réputée d’une grande beauté, se trouve soudain envahie et défigurée.

Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

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Yoshihiko UedaQuinault

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Exposition du 19 mai au 20 juinVernissage le jeudi 20 mai à 18h30

Exposition au Palais Rameau - 39, Bd Vauban- LilleTél. 03 20 30 89 69

Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 19hFermé les jours fériés

Entrée libre

Né en 1957 à Hyogo (Japon) Vit et travaille au Japon

Diplômé de l’université des Arts Visuel d’Osaka au Japon, Yoshihido Ueda se lance comme photographe indépendant en 1982. Il devient rapidement l’un des photographes les plus célèbres dans l’industrie de la publicité japonaise. Il est internationalement reconnu pour mener ses projets personnels avec dévouement et originalité. La majeure partie de son travail est regroupée au musée de l’université de Tokyo.

Quinault est le premier projet que Yoshihido Ueda présente en Europe. Les clichés datent des années 90, ils ont été pris dans une forêt de conifères dans l’état de Washington aux Etats-Unis. Les clichés de Yoshihido Ueda donnent au visiteur une vision assez large de ce à quoi ressemble l’errance dans ces forêts aux arbres immenses. Ses images ont un côté presque surréaliste avec leur teinte bleue et la profondeur des ombres. Le photographe plonge le visiteur dans la beauté profonde de cette forêt tropicale nord - américaine qui s’offre à ses yeux.

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Rudolf Bonvie

Daniel Challe

Thierry Dreyfus

Anne Durez

Anne-Marie Filaire

Aymeric Fouquez

Julie Ganzin

Gilles Gerbaud

Valérie Graftieaux

Laurent Gueneau

Rémi Guerrin

Naoya Hatakeyama

Antoine Petitprez

Agnès Propeck

Edith Roux

Toshio Shimamura

Nils Udo

Expositions collectives

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à travers ces expositions, les artistes du Palais Rameau nous font découvrir une nature à deux visages. Celui réinventé d’un territoire qu’ils s’approprient et recréent à travers leurs démarches artistiques. Et celui défiguré d’un environnement dévasté par l’activité humaine et son inconséquence.

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ExpositionsMétropole lilloise

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Toma Satoru et Sébastien Godéré

LilleLasécu

Toma Satoru et Sébastien Godéré partagent une dimension créative commune, puisant dans le paysage urbain leur inspiration pour en révéler ses vérités multiples. Alors que la mondialisation tend de plus en plus à offrir un paysage urbain quadrillé et uniformisé, Satoru Toma questionne à travers ses photographies les paysages échappant à cette logique, à cette rationalité : Ainsi, il donne à voir, par ses photographies les « coulisses urbaines plutôt que la scène principale ». Par son travail, les espaces « cachés », auxquels notre regard n’est jamais soumis se révèlent, laissant entrevoir par ces détails un état politique et social du paysage: Toma Satoru questionne ainsi l’urbain en révélant l’envers de son décor. Sébastien Godéré explore lui aussi l’urbain pour en faire émerger toute sa diversité. Pour le photographe, c’est avant tout l’errance physique et intellectuelle qui donne à saisir l’instantané. Le milieu urbain regorge d’endroits photogéniques, Sébastien Godéré toujours armé d’un œil affûté, anticipe l’image pour ainsi saisir toute la furtivité d’une scène de rue. Ou au contraire, il prend le temps de cadrer avec minutie un bâtiment, un parc public ou un monument historique pour construire et atteindre un résultat maîtrisé. C’est pour révéler tout les sens contenus dans les paysages d’aujourd’hui que Toma Satoru et Sébastien Godéré s’unissent dans cette nouvelle exposition de Lasécu dans le cadre des Transphotographiques 2010.

Exposition du 8mai au 3 juillet 2010

Lasécu26 rue Bourjembois - Lille

Tél. 03 20 47 05 38Ouverture le vendredi et le samedi de 14h à 19h

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Jean-Pierre Gilson Sur les parcours pavés du Paris - Roubaix

Faches-ThumesnilMédiathèque Marguerite Yourcenar

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Exposition du 11 au 22 mai 2010 Vernissage le mardi 11 mai à 18h30

Médiathèque Marguerite Yourcenar199, rue Carnot - Faches - Thumesnil

Tél. 03 20 96 12 44Ouverture le mardi de 16h à 19h,

du jeudi au vendredi de 14h à 18h, le mercredi et le samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h

Entrée libre

Faire parler la terreJean-Pierre Gilson est natif de Compiègne et le Nord, c’est sa terre natale. Amoureux de ses paysages et de ses ambiances, il photographie depuis cinq ans les petits chemins du Paris - Roubaix. Pour lui la route de cette course mythique qui sillonne le cœur du paysage résume les entrailles d’une région qu’il aime. Alors dès le matin, parce qu’il y a de la rosée et une petite brume entre le lever du jour et onze heures, il renoue avec son habitude d’aller en forêt et rejoint celle qui, le temps d’une fête, porte la course sur son dos pour, les jours restants, s’offrir aux roues des tracteurs ou aux pas d’un promeneur solitaire.

Les vélos sont maintenant absents, les pavés disparaissent sous la boue, les bruits se sont tus, on est très loin de l’ambiance de la course et pourtant on croit presque l’entendre avec cette terre qui nous parle d’effort et du travail de l’homme. Dans le paysage plat avec un bosquet ou un saule qui arrête le regard, il reste l’essentiel, la route qui serpente, ce qu’il appelle la colonne vertébrale. Et puis ajoute t-il, il s’éloigne rarement de la route, il aime à se tenir tout au bord, comme si cette trace dans l’espace naturel articulait son travail.

On oublierait presque de parler de photographie, de dire qu’il a choisi le panoramique tant il sait, avec maîtrise et précision, transposer l’âme du paysage dans celle de ses images. Il sait aussi manier le noir et blanc avec finesse et élégance, sans s’éloigner de la réalité, avec le respect d’un photographe qui n’a rien à prouver et qui ne cherche pas le spectacle. Le soin de ses cadrages témoigne de sa compréhension de ce qui se passe, rend compte d’une nature farouche et âpre mais fière de s’être faite dompter pour produire ce dont l’humanité a besoin pour se nourrir. Et si, depuis des siècles, avec patience, effort et ténacité l’homme fait vivre la terre, Jean-Pierre Gilson, dans ses photographies, connaît quant à lui l’art de la faire parler.

Françoise Paviot

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Houplin - AncoisneMOSAïC, le jardin des cultures

Reinhilde Terryn Tracks et Thierry Tancrez, Quentin Spriet,

Pierre Cheuva

Exposition du 5 juin au 31 août 2010Vernissage le samedi 5 juin à 11h30

MOSAïC, le jardin des cultures103, rue Guy Moquet - Houplin - Ancoisne

Tél. 03 20 63 11 24Ouverture du lundi au samedi de 10h à 19h

et le dimanche de 10h à 20hEntrée du jardin payante : 5€ / 3€ / +1 € le dimanche

Cet été, après des recherches approfondies, je me suis rendue au Pays de Galles afin de photographier les « Yew Trees ». Ces arbres ont entre 850 à 1500 ans et ont été préservés. Ce qui fait d’eux les éléments vivants avec la plus longue durée de vie sur notre planète. C’est très émouvant d’être parmi eux. Ils sont vraiment très beaux et ils ont vu tant de choses qu’ils ressemblent à des vieux magiciens. Depuis plusieurs années je fais des recherches sur les arbres et les mythes qui les entourent. C’est très surprenant de voir comment les gens s’y attachent. Les paysages ont été photographiés au Pays de Galles, près du Snowdonia, la plus grande montagne de Grande-Bretagne. Les arbres, les montagnes et la mer sont là depuis toujours et pourraient nous raconter l’histoire de nos ancêtres. C’est un cycle de vie qui se renouvelle avec nos enfants.

Reinhilde Terryn

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Thomas Millet Sans gravité

La MadeleineSpiral Exposition du 3 au 30 juin 2010

Vernissage le jeudi 3 juin à à 19h

Spiral122, avenue de la République - La Madeleine

Tél. 03 28 54 28 54Ouverture du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h

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« Sans gravité » A première vue, « Sans gravité » est une série d’autoportraits à travers la planète. Mais c’est surtout une collection d’instants fulgurants de liberté, de bonheur et aussi de solitude face à l’immensité du monde. A l’origine de chaque photo, il y a un paysage hors du commun, spectacle de la nature ou ouvrage de l’homme. Et la somme de ces beautés singulières reconstitue peu à peu toute la palette du monde, en même temps qu’elle inspire une véritable chorégraphie du corps, comme un retour à la nature première de l’homme. Au cœur d’un désert de sable, d’un champ de blé ou d’une forêt de béton, Thomas Millet nous fait ainsi partager la soudaine magie d’une ouverture au monde, d’un élan, d’un cri, mais aussi l’émotion du premier homme sur Terre… ou peut-être du dernier! Cette série a été réalisée sans trucage tout autour du monde (Brésil, Equateur, Bolivie, Chili, Nouvelle-Zélande, Vanuatu, Australie, Bali, HongKong, Thaïlande, Népal, Jordanie…)

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Vincent Catala Horizon

LommeMédiathèque L’Odyssée

Exposition du 4 au 30 juin 2010Vernissage le vendredi 4 juin à 19h

L’Odysée, médiathèque de Lomme794, avenue de Dunkerque - Lomme

Tél. 03 20 17 27 40Ouverture le mardi, jeudi et vendredi de 14h à 18h

le mercredi et samedi de 10h à 18h et le dimanche de 10h à 13h

HorizonCette série de personnages, saisis de dos ou de profil, interroge de manière subjective les relations nouées entre l’homme et la nature. Plongés dans leurs pensées, le regard tourné vers un horizon qui parait aussi lointain qu’intime, des personnages solitaires investissent un décor dont ils semblent être la principale présence humaine. La nature contemplative de ces silhouettes, leur résonnance avec les lieux dans lesquels elles s’inscrivent, nous renvoit à nos propres questionnements. Devant ces sujets dont l’isolement et la centralité traduisent autant le dénuement que l’importance, certains verront le vide qui penche vers la solitude, d’autres l’espace qui tend vers la liberté.

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Laurent Mayeux In iceland with Holga

Serge Deleu Iceland with me

RoubaixLoft DCM Exposition du 21 au 30 mai 2010

Vernissage le vendredi 28 mai à 18h30

Loft DCM70, rue de l’Espérance - Roubaix

Tél. 03 20 36 23 99 Ouverture du vendredi au dimanche de 11h à 18h

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Iceland with HolgaLe Holga est un appareil photo bon marché, argentique, fabriqué en Chine, apprécié pour ses défauts. La construction bon marché du Holga et son objectif très basique, laisse apparaître de façon naturelle, des phénomènes de vignettage, de la distorsion, des défauts colorimétriques sur la pellicule. Ces défauts font tout l’intérêt de cet appareil pour ses utilisateurs.Mannequin : Sigurbjörg Selma de l’agence Eskimo, Reykjavik pour la collection ELM – Reykjavik.

J’ai souhaité associer la thématique de l’image de mode au paysage. Ce dernier fait partie intégrante de la série. Au delà de mon travail de commande en publicité et corporate, cette série entre dans la thématique que j’explore depuis plusieurs années, au niveau des liens entre un univers, un lieu et les Hommes.

www.laurent-mayeux.com

«Ile magique, en noirs et blancs»

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Pierre Magne En mode sport

RoubaixCafé Photo

Exposition juin 2010Vernissage le vendredi 4 juin de 20h30 à 23h30

Café Photo57, rue Nain - 59100 Roubaix

Ouverture tout les jours de 11h à 15 h et le jeudi soir de 17h à 19h sauf le week end

On a creusé des piscines , tondu des pelouses, dressé des chevaux et des haies, battu la terre, étendu des filets. Le sport est contre nature : il la transforme pour battre des records. Pourtant, le sport illustre également l’adéquation parfaite entre le corps et son environnement.

C’est ce paradoxe, que souligne le photographe de mode Pierre Magne. Pour ce faire, il a décidé de fuir les gradins, les vestiaires et la photographie de reportage pour inviter une trentaine de sportifs à se plier au jeu des flashs en studio. Extraits ainsi de leur décor, sans artifice, les athlètes sont à nu comme pour mieux renouer avec leur essence. Enveloppés d’une lumière diaphane, ils prennent la pose. Pierre Magne « appuie sur pause » et nous invite à déceler la beauté éphémère qui émane du sport. Beauté présente dans l’effort mais aussi dans les courbes des corps en mouvement, le rythme ou l’exigence des différentes disciplines.

Dans une nature qu’on veut dompter, on en arrive à rechercher une maîtrise totale de la nature humaine. Le sport, s’il tend parfois à dépasser les limites et à jouer avec les artifices, est avant tout une recherche : une recherche de la nature de soi.

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Laurent Geslin Le safari urbain

Villeneuve d’AscqForum des sciences

Exposition du 1er au 27 juin 2010

Forum des Sciences1, place de l’Hôtel de Ville - Villeneuve d’Ascq

Tél. 03 20 19 36 36Ouverture du mardi au vendredi de 10h à 17h30

les samedis, dimanches et jours fériés de 14h30 à 18h30

Alors qu’il étudiait l’histoire de l’art, Laurent Geslin découvre la photographie au travers d’auteurs classiques tels que Cartier Bresson, Raymond Depardon ou Martin Parr. Mais sa passion première, la vie sauvage, le conduit vers Stephen Dalton ou Jim Brandenburg. Après avoir été guide naturaliste en France, Afrique du Sud et Namibie, il déménage à Londres pour réaliser un sujet sur les « renards urbains »… il y restera 10 ans, au cours desquels il devient photographe professionnel. Travaillant comme photographe de presse et portraitiste pendant 6 mois dans la capitale anglaise, il passe le reste de l’année dans divers endroits comme l’Australie, le Brésil, le Sri Lanka, l’Inde, l’Ethiopie, etc.… C’est aux Nations-Unis à Genève qu’a lieu sa 1ère grande exposition, présentant des expériences d’exil forcé en Afrique de l’Ouest. Plutôt que de regarder les réfugiés comme des victimes passives, le photographe a cherché à leur redonner, au travers de son objectif, la dignité qu’ils n’ont jamais perdu. Si Laurent a élargi son rayon d’action au portrait et au reportage ces dernières années, il revient régulièrement à sa passion première : la photographie de nature, qui réunit tout ce qu’il aime : l’indépendance, la découverte et la créativité. Ses images ont été publiées dans des magazines tels que le National Geographic, Geographical, BBC Wildlife, Animan, Wanderlust, le Courrier de la Nature, Terre Sauvage, ainsi que dans de nombreux livres et journaux. Safari urbain est un recueil d’images montrant la modification des stratégies de survie de des animaux face à l’extension sans fin de nos villes. Grâce à des techniques et jeux de lumières et de flash rapportées de son expérience de studio, le photographe montre également que l’on peut obtenir des images étonnantes de la faune sans pour autant parcourir le monde.

www.laurent-geslin.com

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Les commissaires d’exposition

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Gabriel Bauret

Gabriel Bauret assure la rédaction du magazine Zoom de 1980 à 1984. Il est jusqu’en

1993 rédacteur en chef de la revue Camera International. Aujourd’hui, il réalise en tant

que commissaire indépendant des expositions thématiques et rétrospectives, en France

(entre autres à la Maison Européenne de la Photographie à Paris) et à l’étranger (Japon,

Etats-Unis, Luxembourg, Espagne, Suisse, Italie, Grèce …). Il est également auteur

de plusieurs livres sur la photographie et a préfacé de nombreuses monographies.

Délégué artistique du Mois de la Photo à Paris en 2006, il a également présenté en 2008

plusieurs expositions dans le cadre de cette manifestation. Il a travaillé récemment à

des expositions et des livres de photographes et d’artistes aussi différents que Shoji

Ueda, Peter Knapp, Lucien Clergue, Roman Cieslewicz, Ilse Frech, Gabriele Basilico, ainsi

que Giorgia Fiorio avec qui il anime le masterclass de photographie Reflexions.

Commissaires des expositions

Françoise Paviot

Françoise Paviot anime depuis 1995 la Galerie qui porte

son nom. Titulaire d’un DEA de lettres, elle a été rédacteur

en chef de la revue Interphotothèque Actualités puis du

journal interne du Centre Georges Pompidou. De 1975 à

1990, elle a assuré, au sein de la Documentation Française,

la direction d’un comité interministériel de liaison et

d’information sur l’image qui a mis en place la politique de

gestion des fonds photographiques en France. Elle a signé,

entre autre, « Analyse de l’Image fixe » et « Adresses utiles

pour la photographie » («Vous avez dit Photographie?»)

ainsi que de nombreuses notes critiques et articles

de presse. Elle est également l’auteur d’ouvrages iconographiques : « Paris en fête » « Le Paris des photographes » et « Les vertiges

de l’amour ». Elle a collaboré à plusieurs publications collectives sur la photographie et réalisé de nombreux commissariats

d’exposition dont « l’Hommage à René-Jacques » au Musée de la Marine, « Dieter Appelt : Cinema Prisma » à la maison rouge

et « Ce qui bouge ne se voit pas » aux Transphotographiques de Lille.

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© Juliette Bauret

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Les actions de sensibilisation à destination des scolaires

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Index

1) La vision documentaire

Le paysage comme expérience artistique

Le cabinet des merveilles

L’espace sublimé

La terre sentimentale

2) L’attitude critique

La terre meurtrie

La nature conditionnée

L’animal social

Contre l’oubli

3) La création d’univers

La figure de l’explorateur

La figure du fabulateur

L’approche technologique

L’approche sensible

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Chronologie photographique

Une seconde nature : texte d’ intention

L’’art n’est qu’un des masques derrière lesquels selon la formule de Maulnier, se cache « la nature animale de l’homme », « l’animal humain » de

Lucrèce totalement dépouillé ». Walter Benjamin

Nous avons pu nous rendre compte récemment1 que la complexité de notre monde est telle qu’il suffit d’une catastrophe d’origine

naturelle pour le perturber durablement. Le concept de nature est loin d’être simple car il recouvre des domaines relativement étendus.

Cette acception nous renvoie à des images archaïques qui ont trait à l’enfance et aux mythes ainsi qu’à des représentations écologiques

issues de la science. Cependant l’objet de notre étude concerne une seconde nature qui serait le produit d’une vision comme réfractée

par un prisme provenant tout aussi bien de la physis d’Aristote que de notre XXIème siècle. La photographie ainsi que la philosophie ou la

science participent à ce phénomène en s’identifiant à l’un de ces miroirs que nous tendons vers la nature. Quand William Henry Fox Talbot

publia en 1844 The Pencil of Nature, il affirma prophétiquement que la vision mécanique dépasserait la vision naturelle « en proposant

une infinité de détails en lieu et place de masses indistinctes ou simplifiées ». Il était déjà question « des signes de la culture confrontés

aux signes de la nature »2. En effet, en réalisant une image à partir des corpuscules de la lumière, le photographe active un processus de

transposition du réel sur une surface sensible.

Cette opération que Platon dénonçait déjà sous le terme de mimésis consiste en une copie de la réalité, elle-même copie du

monde des idées, qui tire sa validité et son imposture de sa ressemblance au modèle. Une seconde nature pose tout à la fois la question

de la vérité de l’image photographique et de la mutation du regard opérée par celle-ci. Dans une perspective ontologique il s’agit de

comprendre dans quelle mesure le médium photographique a modifié notre perception de la nature ne serait-ce que par le point de

vue privilégié qu’il nous propose. Car si l’industrie du XIXe siècle a « transformé »3 la nature préexistante en la faisant disparaître pour

mieux l’exploiter, que pourrions nous dire de l’impact des milliards d’images photographiques qui contribuent à révéler aujourd’hui notre

environnement et ce d’une manière permanente? La mise en réseau de ce flux visuel vraisemblable ou invraisemblable dont nous avons

pris une certaine habitude interroge notre humanité et par conséquent notre éthique du vivant.

A l’initiative de l’équipe de la maison de la photographie et de son directeur Olivier Spillebout, les transphotographiques nous proposent

un temps alternatif où la réflexion sur la nature de l’image et l’image de la nature peut avoir lieu. Joan Fontcuberta en tant qu’invité

d’honneur inaugure les festivités en présentant son travail dans la salle d’exposition temporaire du Palais des Beaux Arts de Lille. Grâce à

Françoise Paviot et à Gabriel Bauret, commissaires de cette exposition, nous prenons conscience que nous sommes les libres agents de la

transformation du monde et que nous agissons sous le gouvernement de l’imagination et de l’émerveillement constamment renouvelé.

Trois approches ont été privilégiées afin de mieux comprendre les choix qui ont présidé à cette manifestation : la vision documentaire qui

rend compte de l’aménagement des territoires, l’attitude critique qui dénonce les dégradations de notre environnement et la création

d’univers qui incite à réinventer le réel.

1. L’éruption du volcan Eyjajjöll en Islande le 14 Avril 2010.

2. Rosalind Krauss Le photographique, pour une théorie des écarts. Edition Macula

3. Gilles A.Tiberghien Nature, Art, Paysage. Edition Actes Sud

Carnet pédagogique

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Une seconde Nature : textes d’accompagnement

1) La vision documentaire

Nils Udo, Myoung Ho Lee, Rémi Guerrin, Ephie Tsakraklidou, Hélène Schmitz, Marilyn Bridges, Josef Koudelka, Edith Roux, Michel Kempf,

Laurent Gueneau, Sophie Deballe, Ferit Kuyas, Jean-Pierre Gilson, Julie Ganzin, Daniel Challe.

Entrées de programme :

La première approche peut concerner différentes entrées de programme en arts plastiques dont : l’espace perçu, l’espace représenté, le

point de vue, le cadre, le champ, le hors champ, la construction et la transformation des images. Pour l’histoire des arts le XIXème et le XXème

siècle et notre époque pourront être abordés ainsi que les thématiques suivantes : l’œuvre d’art et la place du corps de l’homme dans le

monde, l’art et les identités culturelles des paysages, le naturalisme dans les arts visuels, l’art et ses codes, l’art et l’appartenance, l’art et

la notion de sublime ainsi que l’art et la démarche scientifique et/ou technique en abordant les processus de conception, de réalisation,

d’expérimentation. Les sciences et la vie de la terre pourront être convoquées pour aborder l’évolution des paysages, l’occupation des

milieux de vie, de l’ écologie et de la biodiversité et des caractéristiques de l’environnement proche.

Le paysage comme expérience artistique

Peter Henry Emerson (1856-1936)1 photographe britannique croyait que le médium photographique atteignait sa dignité artistique

quand il restait fidèle à lui-même donc à la nature. Le naturalisme que défendait Emerson était lié au regard neuf qu’apportait l’appareil

photographique sur les choses sans les préjugés de la culture. Cependant sensible aux influences picturales et littéraires de son temps,

la production d’Emerson nous restitue une synthèse visuelle d’une certaine idée de la nature de la fin du XIXème siècle. Cette fenêtre

photographique ouverte sur le monde permit un élargissement considérable du champ de vision du spectateur qui connut son apogée en

Juillet 1969 lors de la mission Apollo XI. Quand Neil A. Armstrong photographia la Terre depuis la Lune l’humanité découvrit avec stupéfaction

sa solitude dans l’espace. Cette prise de conscience écologique est omniprésente dans le land art où la notion de nature est intégrée comme

matériau plastique. Les artistes du land art utilisent la photographie pour rendre compte de leurs interventions sur le paysage. C’est ainsi

qu’en parcourant les forêts, Nils Udo réalise des installations éphémères sur le thème de la nature et du corps dont les photographies

conservent les traces. Pour Myoung Ho Lee il s’agit d’aménager la nature pour l’instant photographique. En tendant un drap blanc derrière

son modèle il réalise les conditions d’un champ opératoire afin de concentrer le regard sur ce qu’il considère comme essentiel. Quant à Rémi

Guerrin ses sténopés fonctionnent comme des pièges à lumière. Sa pratique exprime le besoin de recourir à des moyens rudimentaires afin

de retrouver l’essence de la photographie, son aura en quelque sorte.

Notions : naturalisme, point de vue, paysage, environnement, aura, aménagement, champ de vision, instant décisif, contemplation

1 « Photography not art » Le naturalisme selon P.H Emerson (1886-1895), Musée d’Orsay Paris Mars-Juin 2010.

Le cabinet des merveilles

Comme l’écrivait Walter Benjamin (1892-1940), les premières images photographiques disposaient d’une aura liée au fait qu’elles révélaient

la capacité que possède la nature de se reproduire elle-même. Malgré sa très large diffusion due à sa reproductibilité technique la

photographie a conservé sa capacité d’émerveillement. C’est ce que Karl Blossfeldt (1865-1932) tenta de démontrer avec son ouvrage « Les

formes originelles de l’art » paru en 1928 puis suivi du « Jardin merveilleux de la nature » qu’il publia en 1932. De même qu’Helene Schmitz

et Ephie Tsakraklidou isolent leurs spécimens afin de mieux en apprécier leur caractère étrange et vivace, les images de Blossfeldt sont le fruit

de manipulations faites sur la plante afin de mieux la présenter à l’appareil qu’il avait lui-même confectionné pour les besoins de ses cours.

Il s’agit d’un travail secret qui ne souffre d’aucune superficialité. Pour l’anecdote, Blossfeldt qualifiait volontiers ses clichés de « documents

sur les végétaux » ou « de documents photographiques ». Les travaux de ces trois auteurs procèdent consciemment ou inconsciemment

d’une ritualisation qui met en jeu l’appareil la nature et le photographe. L’image désirée ne se révèle qu’au terme d’une série d’opérations

ou de mutations.

Notions : spécimen, étude, manipulation, sujet, opération, document

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L’ espace sublimé

Les grandes commandes publiques ont contribué à développer une esthétique grandiloquente susceptible de traduire la notion de sublime.

Ces images avaient pour but de susciter de la dévotion et d’exalter le sentiment national. Dès le début des années 1850 en France la commission

des monuments historiques commandite la mission héliographique. Le goût de l’époque pour le voyage et l’exotisme se nappa d’une part

de fantasmes. C’est dans ce contexte de sublimation poétique que de luxueux ouvrages furent publiés. Parmi ces livres devenus rares nous

pouvons citer les missions archéologiques de Gustave Flaubert et de Maxime Du Camp (1822-1894) en Egypte Nubie Palestine et Syrie éditées

en 1851 par Louis Désiré Blanquart-Evrard depuis son imprimerie photographique à Loos près de Lille. Aux Etats-Unis dans les années 1850-

1870, la compagnie de chemin de fer et le gouvernement financèrent un programme ambitieux qui accompagna la conquête de l’Ouest. En

suivant l’avancée du front pionnier les photographies permirent l’inventaire d’un territoire gigantesque et développèrent incidemment un

appétit insatiable pour l’exploration des nouvelles frontières mêlé à une quête de sublime. Les travaux de Marilyn Bridges, Josef Koudelka, Edith

Roux et Michel Kempf participent d’une certaine forme de sublimation dont on retrouve la trace dans les grandes missions photographiques.

Pour Laurent Gueneau le sentiment de sublime s’exprime par l’impression de danger imminent qui plane sur ses paysages de Chonging et de

sa périphérie. Laurent Gueneau nous propose des vues en grands formats issues de séjours au Vietnam «Les tombeaux qui font sourire la mort

» et dans différentes villes de l’Europe de l’Est. Il qualifie son travail de lent et silencieux en relation avec la nature. En fonctionnant comme des

écrans vierges ces différents projets révèlent le caractère anthropologique voir anthropocentriste de la vision que nous avons de la nature.

Notions : sublime, sublimation, exotisme, ailleurs, frontière, anthropologie

La terre sentimentale

Cette dimension humaine se teinte de sentimentalisme quant- il s’agit de reproduire la nature non plus selon la vision mécanique de l’appareil

mais selon celle de l’œil humain. Sophie Deballe, Ferit Kuyas ainsi que Jean-Pierre Gilson entretiennent un rapport affectif avec leurs sujets.

Avec leurs images ils nous témoignent des liens ténus presque invisibles que nous conservons malgré tout avec la terre- mère. C’est avec de

grandes qualités de douceur que ces trois auteurs nous transmettent leur amour des paysages qu’ils photographient. Un point de comparaison

pourrait s’établir avec la démarche pictorialiste dans ce qu’elle avait de généreuse et d’internationale. Célébrant la vision de l’amateur plutôt

que celle du professionnel, de celui qui aime plutôt que de celui qui exécute. Jean-Pierre Gilson redessine la carte du tendre où la notion de

territoire rejoint l’imaginaire. Sophie Deballe s’empare du terril méprisé et le métamorphose en colline verdoyante. Ferit Kuyas transfigure des

terrains vagues en les honorant de toute sa technicité. Julie Ganzin ne sépare pas son expérience littéraire de son expérience photographique.

Pour elle il s’agit d’un continuum où les fictions de Colette côtoient le parcours de Denis Roche dans une nature constamment réécrite. Daniel

Challe photographie son entourage en utilisant des appareils rudimentaires afin de mieux rendre compte d’un espace onirique et poétique

où le paysage et l’intime se mélangent. L’ensemble constitue un corpus d’images qu’il réunit dans ses livres.

Notions : affect, percept, appartenance, subjectivité, objectivité, pictorialisme, amateur, terre natale, littérature

2) L’attitude critique

Mark Ruwedel, Wout Berger, Pétur Thomsen, Jürgen Nefzger, Szymon Rogiński, Jackie Nickerson, Adam Pańczuk, Lisa Nguyen, Anne-Marie

Filaire, Aymeric Fouquez.

Entrées de programme :

La deuxième situation peut engager en arts plastiques l’image et son référent, la nature et les modalités de production des images, la citation,

l’interprétation, le point de vue. Pour l’histoire des arts : l’art et l’appartenance (corps, communautés, religions, classes sociales, etc.), langages

et expressions symboliques L’art et la violence : expression de l’horreur, acte de témoignage (récits de rescapés des camps, textes, films,

peintures, musiques, consacrés au souvenir personnel et/ou collectif d’événements dramatiques). L’art et ses fonctions : émouvoir, exprimer,

plaire, enseigner (dulce/ utile ; placere/ docere), attester, témoigner, convaincre, informer, galvaniser, tromper, choquer, etc. inscription dans

l’histoire collective. Pour les sciences et vie de la terre : Caractéristiques de l’environnement proche et répartition des êtres vivants.Partie

transversale : diversité, parentés et unité des êtres vivants. Respiration et occupation des milieux de vie Géologie externe : évolution des

paysages. Diversité et unité des êtres humains. évolution des êtres vivants et histoire de la Terre.

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La terre meurtrie .

La deuxième partie du XXème siècle fut marquée par une critique acerbe de l’action néfaste de l’homme sur la nature. La photographie de

paysage s’est imposée comme un outil de mémoire collective. Dans les années 1970 les nouveaux topographes américains rendent comptent

de la dégradation de l’environnement par la société de consommation en interrogeant les sites délaissés des explorations de l’Ouest. Mark

Ruwedel, Wout Berger et Pétur Thomsen développent leur projet dans cette même optique. Mark Ruwedel considère la terre comme une

immense archive où les déchets de notre activité humaine, industrielle ou guerrière, parsèment le territoire. Wout Berger est le témoin d’une

mutation discrète de la nature. Il photographie de nouvelles proliférations végétales dans les interstices des blocs de béton, au bord des

autoroutes et dans les milieux rendus hostiles par les gaz et autres substances toxiques. Les visions de chantier alternent avec celles des no

man’s land. La prolifération anarchique des mégalopoles (le sprawl de Los Angeles) s’accompagne d’énormes décharges à ciel ouvert où la vie

se réorganise. Pétur Thomsen s’inquiète à la vue du visage moderne de l’Islande où les ressources naturelles sont détournées pour réaliser des

profits commerciaux. Pétur Thomsen dénonce ainsi la construction du projet titanesque hydroélectrique Kárahnjúkar annihilant l’écosystème

de Reyðarfjörður. De simples relevés documentaires des sols ravagés par la guerre au Koweit (Ristelhuebler) ou par des pollutions industrielles

et nucléaires (E.Gowin), les photographies deviennent parfois propos polémiques cris d’alarme.

Notions : dégradation, pollution, exploitation, ressources, développement

La nature conditionnée

Chez Jürgen Nefzger et Szymon Rogiński il s’agit plutôt de paysages d’après l’alerte où il est question d’un monde partagé entre sa fabrication

(l’artifice) et sa consommation (la survie). Ces deux auteurs analysent l’impact des événements historiques, économiques et sociaux sur

l’environnement. La question centrale est de savoir comment l’homme prend possession de cette seconde nature qu’il a contribué à créer. Des

bunkers du mur de l’atlantique aux habitats pavillonnaires de Marne la Vallée Jürgen Nefzger emploie des raccourcis saisissants où l’individu

évolue dans un monde factice. Szymon Rogiński présente la ville de Varsovie comme un immense théâtre où se sont déroulées d’effroyables

tragédies. Des pans de bâtiments se superposent sur le même plan en mélangeant l’époque contemporaine et des périodes de la seconde

guerre mondiale et de la guerre froide. Toutefois les références aux grands paysagistes américains que sont : Ansel Adams et William Eggleston

sont évidentes. Bien que conditionnées, il s’agit pour Jürgen Nefzger et Szymon Rogiński de magnifier ces différentes natures de paysage afin

d’en étendre l’étendue dynamique.

Notions : consumérisme, mondialisation, artifice, conditionnement

L’animal social

Le photographe apporte un point de vue qui modifie la perception d’un quotidien que l’on pensait connaître. Les communautés familiales

et familières que photographie Jackie Nickerson nous semblent animées d’une inquiétante étrangeté. Chaque groupe humain produit

des singularités que nous avons tendance à gommer par habitude et que la photographie révèle. Quand Adam Pańczuk photographie la

communauté de Podlasie qui revendique sa simplicité et ses liens ataviques avec la nature, il participe à une mission de sauvetage. Nous

observons ces sursitaires d’un autre âge dansant au bord du gouffre et résistant gaiement à la mondialisation.

Notions : communautarisme, ethnologie, intime, collectif, sociologie, littérature .

Contre l’oubli

La photographie est en lutte avec le temps qui passe, elle participe au devoir de mémoire. Elle est fondamentalement « ce qui a été » pour

reprendre la terminologie de Roland Barthes. Le projet de la FSA ( farm security administration) au moment du New Deal, prend tout son sens

en tant que témoignage de la détresse d’un peuple jeté sur les routes. Liza Nguyen parle des horreurs du conflit Vietnamien en représentant

la terre empoisonnée par les pesticides. Ces monticules, comparables à des tombes, symbolisent « l’impuissance d’une communauté face à la

barbarie technologique qui se drape de patriotisme pour mieux justifier l’horreur qu’elle représente ». Quelque chose qui se prémunit de la

carte postale et referme une plaie sans vraiment la guérir. Anne-Marie Filaire enregistre les changements d’une région déchirée par la guerre. Il

s’agit du Moyen Orient et plus précisément de la frontière qui sépare la Palestine d’Israël. Ses photographies sont des relevés topographiques

qui enregistrent l’avancée inexorable du mur. Il ne s’agit pas d’un travail partisan mais engagé. Aymeric Fouquez a représenté des cimetières

militaires dans le Nord de la France. Des lieux qui par faute de liens avec les familles des disparus sont devenus des forteresses énigmatiques.

Notions : mémoire, résistance, témoignage, mélancolie, mort, vie, temps

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3) La création d’univers

Joan Fontcuberta, Jorma Puranen, Miguel Chevalier, Yoshihiko Ueda, Anne Durez, Agnès Propek, Aki Lumi

Entrées de programme :

Cette dernière thématique pourra s’envisager en arts plastiques sous différents angles dont l’image et l’espace :

- Les images et leur relation au réel, la matérialité et la virtualité, les modalités de production des images (la photographie et les arts

numériques), la construction et la transformation des images, l’image et son référent, la ressemblance, la vraisemblance, l’interprétation,

la déformation, l’exagération

- L’espace et le temps comme éléments constitutifs de l’œuvre, l’espace, l’œuvre et le spectateur, l’espace de présentation de l’œuvre .

En histoire des arts on pourra interroger successivement ou simultanément plusieurs thématiques:

- l’inscription dans l’histoire collective et individuelle l’oeuvre d’art et la mémoire : mémoire de l’individu (autobiographies, témoignages,

etc.),

- L’oeuvre d’art et l’évocation du temps et de l’espace les déplacements dans le temps et l’espace

- L’art et les identités culturelles : diversité (paysages, lieux, cohésion, légendes, etc). L’ art et l’imaginaire : inventions artistiques

(transpositions et récits de rêves, de cauchemars, créatures, personnages et motifs fictifs, univers légendaires, fantastiques mythologiques,

fabuleux, etc.) L’art et les croyances (magie, sorcellerie, superstitions, légendes).

- Les concepts scientifiques et l’art (transpositions, analogies, convergences, créations, etc.). L’art et son discours sur les sciences et

techniques (utopie, critique); la technique comme motif d’inspiration (éloge du progrès, dénonciation de l’entropie, etc.). Les figures,

thèmes et mythes de l’univers technique et scientifique (l’automate, la machine, le robot, l’ingénieur, le savant, etc.)

Pour les sciences et vie de la terre on pensera aux caractéristiques de l’environnement proche et à la répartition des êtres vivants et

concernant la géologie externe à l’évolution des paysages

- La figure de l’explorateur

Marcel Duchamp a écrit que les artistes meurent ainsi que leurs œuvres mais il aurait pu ajouter que leurs spectateurs aussi. Les aspirations

d’une époque ne lui survivent pas sauf à l’état de traces. Les conquêtes de la science nous ont laissé sur le bas côté, comme si la nature et

ses mystères nous avaient échappé au profit d’une vision purement matérialiste des choses. Un certain désenchantement s’est emparé

de nous et nous pousse à reporter nos aspirations vers un ailleurs fantastique. C’est ainsi que les nouveaux Explorateurs découvrent

des territoires lointains où le réel côtoie l’imaginaire. Jorma Puranen né en 1952, photographe Finlandais fils de pêcheur dont l’enfance

fut nourrie par ses lectures des expéditions polaires. Il devient l’un des spécialistes du paysage arctique, présent dans de nombreuses

collections publiques et privées. Il oriente très tôt son travail vers les phénomènes d’ombres et de réflexions spécifiques aux régions qu’il

traverse. Jorma Puranen a élaboré un dispositif de réflexion à partir d’un tableau recouvert d’une laque noire. Il utilise ce miroir imprécis

pour réaliser une série d’images qu’il a intitulé Icy Prospects. Les couches de peinture brillante troublent la perception de l’image comme

au travers d’un bloc de glace.

Notions :exploration, réflexion, imaginaire, voyage, vision, rêve, légende

La figure du fabulateur

Nous nous représentons le monde non pas tel que nous le percevons mais tel que nous le reconnaissons. Nous évoluons dans une

dimension cognitive liée au langage et d’une certaine manière à la fable. Le fabulateur présente un récit imaginaire comme vrai, tout

comme la photographie met en forme la nature autant qu’elle informe. Nous éprouvons une certaine difficulté à appréhender la nature

en face de laquelle nous sommes démunis. Nous préférons avoir recours aux artifices et aux mythes afin de lui donner une certaine

cohérence même irrationnelle. C’est à ce moment qu’apparaît la figure du fabulateur1 qui satisfait notre penchant pour le merveilleux.

Joan Fontcuberta développe dans son travail une réflexion sur l’enjeu de l’image photographique au sein du groupe NUEVA LENTE.

Influencé à ses débuts par le surréalisme catalan de 1973 à 1976, il réalise depuis une pratique de la manipulation mettant en scène

des animaux (Animals 1977) ou des végétaux, revisitant des zoos, avec pour thème récurrent la curiosité (voire la monstruosité) et pour

définition commune une esthétique anti-documentaire, fondée sur des mises en relation énigmatique des objets avec leur environnement.

photographe espagnol né en 1955 à Barcelone.

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Il découvre la photographie pendant ses études de journalisme et présente ses premiers travaux en 1974 dans la capitale catalane. Il enseigne

la photographie dès 1975 et son travail se focalise sur l’analyse des couples fondamentaux nature / artifice et réalité / représentation.

The Theory of Botany, The Theory of Anatomy. Avec Fauna Secreta il invente un alter ego le professeur Peter Ameisenhaufen homme de

science et assisté de son photographe Hans Von Kubert il propose alors un bestiaire improbable échappé de la logique darwinienne en

utilisant les codes de représentation des années trente. Joan Fontcuberta réalise la transmutation du réel par la photographie. En cela il

manifeste une certaine proximité avec les mots de Robert Filiou où son art rend la vie plus intéressante que l’art lui-même.

Notions : récit, fable, artifice, irrationnel, monstruosité, manipulation, merveilleux, vraisemblance

1) Umberto Eco Lector In Fabula (1979)

L’approche technologique

L’art numérique a précédé les premiers ordinateurs. Les mathématiques résonnent comme un art à part entière en tant que pensée

autonome. L’idée de machines intelligentes traverse l’histoire des arts et techniques des automates aux programmes algorithmiques.

Une seule volonté démiurgique domine, il s’agit de se confronter à la nature dans ce qu’elle a de plus singulier. L’artiste savant réunit

les conditions requises à la création d’une vie débarrassée de ses contingences organiques. Une vie enfin réconciliée avec le monde

des idées où les corps sont infaillibles car virtuels. Miguel Chevalier artiste multimédia né à Mexico en 1959, Son art se caractérise par

une exploration depuis 1982 des technologies d’aujourd’hui. Ses thèmes se rapportent à son observation des flux et des réseaux qui

organisent nos sociétés contemporaines. Il s’est imposé internationalement comme l’un des pionniers de l’art virtuel et du numérique.

Il travaille principalement à Paris où il est installé depuis 1985. Avec ses pensées numériques Miguel Chevalier nous permet d’accéder

à des paradis artificiels. Cette nature est autosuffisante, elle opère en suivant un calcul aléatoire qui influence sa morphogénèse, et en

l’occurrence produit des « fractals flowers ». Elle dispose alors de son propre code qui la rend autonome vis-à-vis d’une intervention

extérieure. Le réseau rhizomatique s’organise comme écosystème permettant le développement de ces créations / créatures. Cependant

comme l’écrivait Ken Goldberg auteur du site web telegarden « la technologie médiatique favorise en général la suspension temporaire

de l’incrédulité». Miguel Chevalier produit un système qui nous interroge sur la nature paradoxale de la machine célibataire.

Notions : technologie, organique, machine, esthétique, virtualité, réalité, installation, interaction

L’approche sensible

L’héritage que nous a laissé Alfred Stieglitz(1864-1946) ainsi que la plupart des photographes engagés est avant tout lié à une volonté

d’éduquer le regard afin de le rendre plus sensible aux phénomènes qui nous environnent. La photographie nous permet de pratiquer une

certaine introspection en nous basant sur notre expérience. Après avoir exercé de nombreuses années comme photographe commercial

Yoshihiko Ueda (né en 1957 à Hyogo) se consacre à la forêt et ses mystères (« Chamber of curiosities »). Son travail se base sur une forme

d’écoute de la nature où l’errance et la perte de repère le guident. Il s’agit d’un conditionnement psychologique où la simplicité du

dispositif est recherchée afin de mieux saisir l’essence des phénomènes naturels. La dominante bleue et la profondeur des ombres de

ses tirages lui sont dictées par son expérience vécue dans les sous-bois afin de mieux la partager avec le spectateur. Le travail d’Anne

Durez concerne la notion de déplacement spatio-temporel. De blanche elle devient noire, de jeune elle devient vieille. Depuis le hublot

du navire polaire elle filme l’avancée du brise glace dans la banquise jusqu’à son arrivée au port. Agnès Propeck élabore un monde fait

de petites constructions minutieuses qui n’existent que pour la réalité du cliché. Chez Aki Lumi on peut parler de travestissement de la

nature, les géoglyphes dont il recouvre ses clichés s’inspirent de l’entomologie et capture le regard du spectateur dans un réseau filaire

Notions : déplacement, expérience, fabrication, manipulation, introspection, psychologie, phénomène, intervention

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INDEX

-Appareil reflex. Se dit d’un appareil photographique, d’une caméra ou d’un accessoire (posemètre) dont l’image de visée est formée sur une surface dépolie

après renvoi par un miroir. Un reflex est, spécifiquement, un appareil photographique équipé d’un viseur reflex.

-Calotype ou Talbotype est breveté par W.H Talbot en 1841, il s’agit d’une feuille de papier dont on enduit la surface au pinceau d’une solution au nitrate

d’argent. Permettant d’obtenir alternativement un négatif puis un positif par contact avec une autre feuille sensibilisée.

-Capteur. Il existe deux types de capteurs dans les appareils photographiques numériques : les CCD et les CMOS. Dans les deux cas, il s’agit de composants

électroniques surfaciques qui transforment l’image réelle formée par l’objectif en une information électrique analogique. Le CCD est plus fin, plus précis et

plus rapide, mais plus cher à produire, le CMOS est une solution économique, mais ses performances sont inférieures.

-Chambre photographique. Enceinte obscure de l’appareil photographique, recevant la surface sensible. Appareil photographique de grand format

(chambre de studio, chambre d’atelier).

-Cliché verre. Breveté en 1855 par les Français Harville et Pont, procédé à base de plaque photographique au collodion exposée dans la chambre

photographique puis grattée au moyen d’un stylet en métal ou en ivoire ou avec une roulette d’imprimeur afin d’obtenir une série de variantes à partir du

même support. Le cliché - verre est un art à la limite entre le dessin, la gravure et la photographie.

-Daguerréotype. Ce procédé est mis au point par L.J.M. Daguerre et présenté le 7 Janvier 1839 par le savant F.Arago qui n’en dévoile le secret que le 19 Août

1839, devant l’Académie des sciences et l’Académie des Beaux Arts. Il s’agit d’une image positive directe, obtenue sur une plaque de cuivre couverte d’une

couche d’argent et soigneusement polie. Celle-ci est rendue sensible à l’action de la lumière par des vapeurs d’iode, qui forment de l’iodure d’argent à sa

surface. L’image obtenue est d’une grande finesse de détail mais très fragile (facilement rayée, endommagée). Par précaution le daguerréotype est souvent

présenté sous verre ou même protégé par un écrin. Son aspect brillant, miroitant, explique les appellations qui l’ont parfois désigné : « miroir qui garde

toutes les empreintes» (Jules Janin, 1839), « les miroirs qui se souviennent » (titre d’une exposition pour le bicentenaire de la naissance de Daguerre en 1987

à Cormeilles-en-Parisis).

-Emulsion. Couche très mince, sensible à la lumière, coulée sur un support (film, papier, …-l’ensemble forme la surface sensible) et constituée de cristaux

d’halogénures d’argent en suspension dans un liant.

-Epreuve. Image obtenue sur un support opaque par le tirage d’après un phototype. On peut tirer des épreuves photographiques par contact ou par

agrandissement.

-Epreuve au collodion humide. Procédé inventé en 1848 par l’Anglais F.S Archer, consiste à enduire une plaque de verre avec une solution de sels de

bromures et d’iodure dissous dans le collodion. La plaque de verre encore humide est installée dans le châssis, avant d’être exposée. Les avantages de ce

procédé compensent sa difficulté de mise en œuvre. La finesse du grain et la clarté de ses blancs permettent d’obtenir une grande précision dans les détails

et un large éventail de tonalités.

-Film. Feuille souple de matière plastique (pellicule) recouverte d’une émulsion sensible à la lumière

-Flou. Manque de netteté de l’image, provenant soit d’une mise au point défectueuse à la projection, soit d’un reflet délibéré à la prise de vue (flou

artistique).

-Gélatine. Protéine ayant l’aspect d’une gelée, fondant vers 25°C, que l’on obtient par action de l’eau chaude sur le collagène des tissus de soutien animaux. La

gélatine constitue le liant essentiel de la plupart des couches photographiques. Suivant sa provenance, son mode d’extraction et le processus de purification,

ses propriétés varient et sont mises à profit pour la fabrication des différents types d’émulsion photographique.

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-Gélatino-bromure ou gélatino-chlorure. Gélatino-bromure d’argent, gélatino-chlorure d’argent, noms donnés aux couches photographiques constituées

par une suspension de cristaux microscopiques de sels d’argent (bromure, chlorure) dans la gélatine, coulée sur un support, et que l’on appelle plus

généralement « émulsions photographiques ».

-Land art. Les artistes du land art mouvement apparu aux Etats-Unis puis en Angleterre à la fin des années 1960 en réaction au formalisme de la sculpture

minimaliste, décident de sortir de l’espace de la galerie pour intervenir directement dans le milieu naturel. La photographie fournit alors un outil de

documentation à des interventions de plein air parfois difficiles d’accès et souvent éphémères.

-Naturalisme et pictorialisme. Considérés comme les premiers mouvements artistiques constitués autour de la photographie ils marquent l’histoire du

médium au tournant du siècle dernier (1886-1923). Le « naturaliste » Peter Henry Emerson et le « pictorialiste » Alfred Stieglitz s’opposèrent aux professionnels,

aux simples faiseurs de documents trop soucieux du rendu minutieux des détails. Les pictorialistes ranimèrent le débat ancien sur les capacités du médium à

interpréter la nature et à exprimer les sentiments du photographe.

-Photomacrographie. Photographie d’un très petit sujet effectué à une échelle voisine, légèrement inférieure ou supérieure à l’unité de grandissement.

-Photojournalisme. Lorsque les photographes ne se contentent plus de photographier mais désirent raconter une histoire avec leurs images, ils deviennent

des photojournalistes et non plus seulement des photographes -reporters. Leurs photographies vont peu à peu transformer la presse en apportant le

reportage illustré d’informations mondiales, traduisant par l’image les évènements politiques et autres (récits de voyage, études sur les grandes causes,

découvertes, …)

-Photographie numérique. Apparus massivement à la fin des années 1980, les appareils photographiques numériques emploient des capteurs électroniques

à la différence de leurs homologues argentiques qui utilisent du film. Le traitement du signal et le stockage de l’information s’effectuent sous forme de fichiers

numériques compressés. L’appareil numérique embarque un véritable ordinateur dont la puissance de calcul ne cesse de croître au fil des générations. Cette

puissance est indispensable pour aller vite et traiter des fichiers de plus en plus lourds.

-Photographie panoramique. Une vue panoramique peut être obtenue soit à l’aide d’un objectif grand angulaire, soit par un assemblage répété de plusieurs

photographies, ou encore en utilisant un appareil panoramique. Celui-ci permet l’exposition d’une grande longueur de film pour l’enregistrement d’une

image correspondant à un angle de vue de 100° à 180°, ou parfois même de 360°.

- Polaroid. Procédé inventé en 1947 par l’Américain Edwin H. Land donne en quelques secondes une épreuve positive sur papier. Outil de création qui permet

une certaine autonomie technique.

-Profondeur de champ. Espace compris entre le point le plus approché et le point le plus éloigné de l’appareil de prise de vues dans lequel tous les détails ont

une netteté au moins égale à une limite donnée. La profondeur de champ est d’autant plus importante que l’ouverture du diaphragme et la distance focale

de l’objectif sont plus petites ; et elle est d’autant plus restreinte que le sujet est plus rapproché de l’appareil.

-Retouche. Modification apportée à l’image d’un phototype. Effectuées sur le négatif ou sur un tirage positif, les retouches ont pour objet de corriger les

défauts de l’original ou de modifier certains traits ou certaines valeurs de l’image.

-Sténopé. Petit trou percé dans une plaque métallique très mince, faisant office d’objectif photographique.

- Virage. Opération destinée à transformer une image argentique achrome en une image colorée par l’utilisation de bains chimiques.

Chronologie photographique d’après Gilles Mora

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Selon votre temps, vos envies, créez votre parcours au grè des expositions et des lieux du centre et de la métropole lilloise. Nos médiateurs peuvent accompagner votre promenade d’un complément d’informations autour du thème « Une seconde nature ». Il vous suffit pour cela de choisir votre mode de promenade, vos étapes, et de réserver.

Des promenades ludiques (sur réservation)à partir de 6 ansPrimaires et élémentairesPalais des Beaux Arts / Musée de l’Hospice Comtesse / Maison de la Photographie / Palais RameauDurée : 1h

Des promenades guidées (sur réservation)Français et AnglaisCollèges / Lycées / FacultésTous lieuxDurée : 1h / 1h30

Des promenades libresVenez et assurez vous-même la visite de l’exposition avec votre groupeNous mettons à votre disposition les aides à la visite, guides ludiques et le dossier pédagogique sur simple demande par mail ou par téléphone.

Des promenades familialesà partir de 6 ansPalais des Beaux Arts / Musée de l’Hospice Comtesse / Maison de la Photographie / Palais RameauLe samedi à 16h

Un festival de vernissages en présence des artistesMercredi 19 mai : Inauguration officielle19h – Palais des Beaux Arts de LillePreview au Tripostal à 18hJeudi 20 mai18h30 – Palais RameauVendredi 21 mai18h – Musée de l’Hospice ComtesseSamedi 22 mai18h30 – Maison de la PhotographieJeudi 27 mai 17h - Palais RihourVendredi 28 mai18h30 - Loft DCMJeudi 03 juin19h - SpiralVendredi 04 juin19h - Médiathèque L’Odysée20h30 - Café PhotoSamedi 05 juin11h30 - MOSAïC, le jardin des cultures

Les actions de sensibilisation à destination des scolaires

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Palais des Beaux ArtsEntrée rue de valmy - accès auditorium Place de la République - LilleTél. 03 20 06 78 00Lundi : 14h à 18hMercredi - Dimanche : 10h à 18h

Palais Rameau39, Bd Vauban - LilleTél. 03 20 30 89 69Mercredi - Dimanche : 10h à 19hFermé les jours fériés

Musée de l’Hospice Comtesse32, rue de la monnaie - LilleTél. 03 28 36 84 00Lundi : 14h à 18hMercredi - Dimanche :10h à 12h30 / 14h à 18h

Tri Postal Avenue Willy Brandt - LilleTél. 03 20 14 47 60Mercredi - Dimanche :10h à 19h

Palais Rihour Place Rihour- LilleTél. 08 91 56 20 04Lundi - Vendredi : 9h à 12h / 14h à 17hSamedi et dimanche : 10h à 12h / 14h à 17hFermé les jours fériés

Maison de la Photographie18, rue Frémy - Lille03 20 05 29 29Mercredi - Dimanche : 10h à 19h

Informations / RéservationMaison de la Photographie03 20 05 29 [email protected]@gmail.com

Les étapes

Forum des Sciences1, place de l’Hôtel de Ville - Villeneuve d’AscqTél. 03 20 19 36 36Mardi au Vendredi : 10h / 17h30Samedi, Dimanche et jours fériés : 14h30 / 18h30

Café photo Au Goût des Choses - 57 Rue Nain - RoubaixLundi - Vendredi : 11h à 15 h et le jeudi soir de 17h à 19h

Loft DCM70, rue de l’Espérance - RoubaixTél. 03 20 36 23 99Vendredi au- Dimanche : 11h / 18h

L’Odysée, médiathèque de Lomme794, avenue de Dunkerque - LommeTél. 03 20 17 27 40Mardi, Jeudi et Vendredi : 14h / 18hMercredi et Samedi : 10h / 18h et Dimanche : 10h / 13h

Médiathèque Marguerite Yourcenar199, rue Carnot - Faches - ThumesnilTél. 03 20 96 12 44Mardi : 16h / 19hJeudi et Vendredi : 14h / 18hMercredi et Samedi : 10h / 12h - 14h / 18h

Mosaïc, le jardin des cultures103, rue Guy Moquet - Houplin - AncoisneTél. 03 20 63 11 24Lundi au Samedi : 10h / 19hDimanche : 10h / 20hEntrée du jardin payante : 5€ / 3€ / +1 € le dimanche

Spiral122, avenue de la République - La MadeleineTél. 03 28 54 28 54Mardi au Samedi: 10h / 12h - 14h / 19h

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Autour du festival

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Les événements

Maison de la Photographie

Jeune Public : une projection d’un programme de courts métrages sera organisée en partenariat avec L’Odyssée, médiathèque de Lomme dans le cadre des « séances des loupiots » le mercredi à 16h

Les soirées projections

Lectures de Portfolios

Conférences / RencontresA l’occasion des vernissages et tout au long du festival, des temps de rencontres avec les artistes et les commissaires des expositions seront programmés. La thématique de cette année est propice aux échanges entre des publics aussi sensibles à la photographie qu’à l’environnement

Pia Viewing, Directrice du Centre Régional de la Photographie Nord-Pas de Calais, présentera le CRP au cours d’une rencontre avec le public le samedi 12 juin à 17h.

Pour la neuvième édition des Transphotographiques, la Maison de la Photographie continue sur sa lancée et propose de nouveau ses lectures de portfolios, à l’instar de tous les festivals internationaux de photographie. L’occasion d’entamer un dialogue constructif entre professionnels du secteur (galeriste, critiques d’art, commissaires d’exposition, journalistes spécialisés) et photographes amateurs ou confirmés en créant les conditions d’une découverte privilégiée de la création régionale.

Au TripostalWeek-end d’ouvertureVendredi 21 et samedi 22 mai 2010

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Stages Photos

Comme chaque année, la Maison de la Photographie organise des stages photos encadrés par des professionnels durant les Transphotographiques. L’occasion de perfectionner sa pratique en profitant des conseils de grands photographes. Ces stages se dérouleront à la Maison de la Photographie, 18 rue Frémy à Lille.

Concours

Pour cette cinquième édition, la Maison de la Photographie et la Ville de Lille s’associent pour organiser le concours « Lille Ville Nature ».

Thème : Insectes et Cie, la nature XXSIls représentent environ les deux tiers des espèces animales connues sur terre, jouent un rôle indispensable pour les équilibres écologiques et pourtant, ils sont encore bien méconnus, menacés ou mal aimés…Dans le cadre de l’année internationale de la biodiversité (www.biodiversite2010.fr) et du festival les Transphotographiques, la Ville de Lille en partenariat avec la Maison de la Photo et le réseau Naturalille a choisi de mettre en scène les insectes et leurs cousins les invertébrés qui peuplent les moindres recoins de la ville et de nos imaginaires…Le photographe se mettra dans la peau d’un témoin critique, d’un chercheur scientifique ou encore d’un créateur de fiction pour retranscrire le réel et participer ainsi à la réalisation d’un véritable inventaire photographique témoin de la diversité biologique locale.Détail ou mise en scène, photos naturalistes ou poétiques, illustration d’une nature ordinaire parfois extraordinaire, les photographes en herbe, armés de patience, partiront à la recherche de ces petites bêtes, souvent invisibles et pourtant bien présentes dans les habitations et les jardins lillois !

Comment participer?Concours gratuit et ouvert à tous. Envoyer vos photos (2 photos max.) au format 13 x 19 cm ainsi que votre négatif ou fichier informatique. Précisez votre nom, prénom, adresse, téléphone, mail, votre catégorie, le titre ainsi que la date et le lieu de la prise de vue:Concours «Lille ville nature»Maison de la Photographie18 rue Fremy 59000 Lille

Les meilleurs photos seront exposées sur les grilles du parc JB Lebas tout au long de l’été.

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Les Transphotographiques, diffusent et soutiennent la photographie dans un environnement

résolument tourné vers l’International. C’est dans ce contexte qu’elles sont devenues

un rendez-vous annuel incontournable de découverte et de dialogue autour de la

photographie contemporaine, qui valorise le territoire, à la fois en présentant les travaux de

ses artistes et aussi en accueillant les plus grands noms de la photographie contemporaine.

Les huit premières éditions des Transphotographiques ont été de vrais succès. L’adhésion des

Transphotographiques au « Photo Festival union » créé en 2005 qui réunit plus d’une vingtaine

de festivals européens de Photographie amène une dimension nouvelle au festival. La qualité

artistique des photographes à l’honneur participe sans aucun doute à cette renommée : après

Willy Ronis, Sabine Weiss, Peter Lindbergh, William Klein, Raymond Depardon, Lucien Clergue,

Karl Lagerfeld et bien d’autres ont honoré le festival de leur présence.

La Maison de la Photographie organise depuis 9 ans le festival Les Transphotographiques,

festival international de Photographie, situé sur le territoire de l’Euro région avec pour cœur

la ville de Lille et sa métropole. L’objectif est de sensibiliser un public large à la Photographie

et ses problématiques artistiques actuelles. Cet évènement se caractérise par un programme

artistique de qualité, empreint d’originalité et de diversité, constitué d’expositions, de

conférences, de lectures de portfolio, de soirées projections.

Historique

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18, rue Frémy - 59000 Lille - 03.20.05.29.29www.transphotographiques.com / www.maisonphoto.com

L’idée de donner une thématique au festival, pressentie en 2002 avec un programme dédié aux « femmes photographes », s’est

concrétisée en 2004 avec la distinction « festival officiel » et « off ». En effet, à partir de la quatrième édition, la direction artistique

est confiée à un commissaire général, chargé de donner un fil conducteur au festival officiel. Jean-Luc Monterosso, directeur de la

Maison Européenne de la Photographie à Paris et fondateur du « Mois de la Photo », a proposé de travailler sur les « Transformations »,

notamment celles du corps avec la volonté d’évoquer implicitement les mutations actuelles du médium photo.

Pour la cinquième édition, Anne de Mondenard, responsable du fonds de photographies de la médiathèque de l’architecture et du

patrimoine, a choisi la notion de Territoires pour une programmation intitulée « hors circuits ». Donner une ligne artistique marque

une évolution au sein d’un festival en plein essor : cela renforce l’image et la qualité de l’officiel et, dans le même temps, fait monter en

puissance le off qui offre à de jeunes artistes, notamment régionaux, des lieux et des moyens de diffuser leurs travaux. Officiel et OFF

: deux volets d’un même projet qui met à l’honneur la Photographie à travers des expositions mais aussi des débats, des conférences,

des stages, des projections et des lectures de portfolios.

En 2007, Les Transphotographiques ont décliné la thématique de la photographie et du cinéma à l’occasion de l’anniversaire des

soixante ans du festival de Cannes. Donner un aperçu à la fois des photographies incontournables qui ont marqué l’histoire du cinéma

et laisser un champ d’exploration à la jeune création contemporaine : telles ont été les ambitions du festival 2007. Pour répondre à

l’ambition souhaitée du festival, le commissariat des expositions a été proposé à plusieurs personnalités, sous la direction artistique

d’Olivier Spillebout. Cinq commissaires d’expositions ont ainsi apporté leurs précieuses contributions à la programmation du festival :

Gabriel Bauret, Françoise Paviot, Laurent Chollet, Laurent Laborie et Hilde Teerlinck.

La thématique de l’édition 2008 a initié une rencontre entre la mode et la photographie. Et cette rencontre était incarnée par l’invité

d’honneur des Transphotographiques : Karl Lagerfeld présentant une exposition intitulée « One Man Shown » de plus de 300 tirages

au Tri Postal de Lille. Au travers d’une trentaine d’expositions au sein de la métropole lilloise (Lille, Roubaix et Lambersart), les

Transphotographiques ont offert des regards croisés et inédits d’artistes internationaux et français sur la mode. La programmation

ambitieuse va des grands noms de la photographie tels David Seidner, Peter Knapp, Jeanloup Sieff aux cartes blanches avec des Galeries

(Baudoin Lebon, Bertin Toutblanc, Filles du Calvaires) en passant par des talents actuels comme Charles Fréger, Sabine Pigalle et enfin

vers des découvertes exceptionnelles telles Tereza Vlockva.

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18, rue Frémy - 59000 Lille - 03.20.05.29.29www.transphotographiques.com / www.maisonphoto.com

La thématique de l’édition 2008 a initié une rencontre entre la mode et la photographie.

Et cette rencontre était incarnée par l’invité d’honneur des Transphotographiques :

Karl Lagerfeld présentant une exposition intitulée « One Man Shown » de plus de 300

tirages au Tri Postal de Lille.

Au travers d’une trentaine d’expositions au sein de la métropole lilloise (Lille, Roubaix

et Lambersart), les Transphotographiques ont offert des regards croisés et inédits

d’artistes internationaux et français sur la mode. La programmation ambitieuse va

des grands noms de la photographie tels David Seidner, Peter Knapp, Jeanloup Sieff

aux cartes blanches avec des Galeries (Baudoin Lebon, Bertin Toutblanc, Filles du

Calvaires) en passant par des talents actuels comme Charles Fréger, Sabine Pigalle et

enfin vers des découvertes exceptionnelles telles Tereza Vlockva….

Un partenariat de prestige avec le Magazine PHOTO a rythmé cette édition 2008. Le

numéro du mois de Mai du Magazine a consacré une trentaine de pages au Festival

lillois. Et les Transphotographiques ont réservé au Magazine Photo un espace au Tri

Postal pour y exposer les plus belles couvertures du Magazine PHOTO. Le Festival

Transphotographiques a bénéficié d’une large couverture médiatique. La presse

écrite et audiovisuelle a joué un rôle de relais important avant et pendant le Festival.

L’édition 2008 a proposé pour la première année, les photographies

exposées à la vente et amorcer lors d’une conférence sur les

« marchés de l’art » un nouvel espaces d’achat pour les collectionneur de notre

région ou d’ailleurs. L’ édition des Transphotographiques a enregistré pour 2008

le chiffre spectaculaire de 109800 visiteurs présents aux diverses expositions sur

la métropole lilloise.

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Les liens et les réseaux tissés au fil des éditions, ont amené naturellement à

présenter en 2009, une thématique tournée vers l’Europe : regards croisés de

photographes russes, polonais, tchèques, roumains, hongrois, français qui

confrontent leurs visions de la frontière tant territoriale que sociétale et culturelle.

Au travers des photographies exposées, le visiteur plonge au cœur de l’histoire et

du devenir de notre espace européen. Interrogations des notions de territoires,

de communautés, d’identité, les expositions ont pour dénominateur commun de

provoquer une réflexion et offrent une vision du paysage photographique européen.

Pour cette huitième édition, les Transphotographiques ont proposé plus de trente

expositions sur la métropole lilloise, investissant les territoires de Lille et Lambersart. Le

festival a investi les lieux patrimoniaux et historiques de la ville de Lille, dont certains

des plus prestigieux : le Palais Rihour, la Vielle Bourse, l’église Saint Maurice, Le Tri

Postal (lieu emblématique lillois) ainsi que l’espace Galerie Le Carré. Des lieux partenaires ont également accompagné de

concert cette édition : Le Colysée de Lambersart, La galerie Hollevout, l’Espace Pignon, l’Hôtel de Région, Le Furet du Nord.

Notre partenariat de prestige amorcé en 2008 avec le Magazine PHOTO s’est confirmé par une superbe édition d’un numéro

spécial Transphotographiques. En effet, le numéro du mois de mai du Magazine PHOTO consacre une trentaine de pages au

Festival. Le Festival Transphotographiques bénéficie en plus chaque année d’une large couverture médiatique. La presse écrite

et audiovisuelle joue un rôle de relais important avant et pendant le Festival. Les expositions, rencontres, débats, projections,

vernissages et autres grands événements sont relayés régulièrement dans la presse régionale, nationale et internationale.

La dernière édition des Transphotographiques enregistre pour 2009 le chiffre spectaculaire de 40 000 visiteurs présents aux

diverses expositions sur la métropole lilloise.

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Plans

Les TransphotographiquesAdresse : 18 rue FremyTel : 03 20 05 29 29Lieu : LilleDates : du 19 mai au 20 juin 2010Tarifs : Accès libre et gratuit

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Les TransphotographiquesFestival international de photographie

www.transphotographiques.com

La Maison de la PhotographieLieu d’exposition et collection

www.maisonphoto.com

Direction : Olivier Spillebout

[email protected]

Coordination : Camille Beulque

[email protected]

Médiation : Claire Schneider / Mélanie Chamalot

[email protected]@gmail.com