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Dossier pédagogique (Même) pas peur du loup 19 octobre 2018 Contacts Service Culturel | Mairie de Challans 02 51 49 18 99 [email protected]

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Dossier pédagogique

(Même) pas peur du loup

19 octobre 2018

Contacts

Service Culturel | Mairie de Challans

02 51 49 18 99

[email protected]

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SOMMAIRE

I. Pourquoi venir au spectacle ? .......................................................................................................................................... 4

II. Préparer la venue au spectacle ....................................................................................................................................... 4

III. Le temps du spectacle ................................................................................................................................................... 9

IV. Après le spectacle ........................................................................................................................................................ 20

V. Annexes ........................................................................................................................................................................ 26

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Préambule

Par l’intermédiaire du service culturel, la ville de Challans accueille chaque année près de 4 000

élèves sur les spectacles vivants, les rencontres d’artistes ou encore les visites du théâtre.

En effet, la volonté municipale est d’accompagner les plus jeunes dans leur démarche de

spectateur en favorisant les rencontres et les expériences sensibles. L’important est de permettre

à tous de recevoir les spectacles dans les meilleures conditions possibles afin de connaitre le

plaisir d’être spectateur, tout en se familiarisant avec l’univers du spectacle vivant.

L’objectif de ce dossier est de proposer aux enseignants différentes pistes pédagogiques. Sous la

forme d’une boîte à outils, ce document vise à faciliter le travail d’accompagnement des élèves aux

spectacles de la saison culturelle. Il appartient à chaque enseignant d’adapter ces propositions à

l’âge et aux connaissances de ses élèves.

Le dossier se décline en quatre parties :

1. Pourquoi venir au spectacle ?

2. Préparer la venue au spectacle

3. Pendant le spectacle

4. L’après-spectacle

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I. POURQUOI VENIR AU SPECTACLE ?

Donner à chacun le goût du spectacle vivant

Partager ensemble une découverte, une émotion

Favoriser l’expérience sensible

Eveiller la curiosité

Développer l’esprit critique

Entretenir l’imagination

II. PREPARER LA VENUE AU SPECTACLE

Avant d’aller voir un spectacle, l’idéal est de susciter la curiosité des enfants, leur donner envie !

La préparation de la sortie au spectacle n’est donc pas à négliger. S’il ne faut surtout pas tout dire

sur le spectacle qui va être vu, il est souvent motivant et productif d’aiguiser l’appétit des jeunes

spectateurs et de créer ainsi un horizon d’attente. Parler de la sortie au spectacle, c’est aussi

rassurer les plus jeunes sur ce qui va se passer (changement de lieu, pénombre de la salle de

spectacle, images, sons…) et ainsi les mettre dans des bonnes conditions pour apprécier la

représentation.

Le spectateur tient une place importante dans le déroulement du spectacle. En effet, sans

spectateur il n’y pas de spectacle ! Par définition, le spectacle dit « vivant » se déroule sous nos

yeux et il fait sens dans l’interactivité et l’énergie partagée entre les artistes et les spectateurs. Si

les réactions spontanées ne sont pas à bannir à tout prix, elles doivent néanmoins s’inscrire dans

le respect des artistes et des autres spectateurs. On peut expliquer aux élèves que d’une part ils

ne sont pas seuls dans la salle et que d’autre part, s’ils entendent et voient les artistes, ces mêmes

artistes les entendent et les voix aussi. Il est donc nécessaire de faire comprendre aux enfants,

sans toutefois être trop rigide, pourquoi on ne se comporte pas au théâtre comme dans n’importe

quel lieu. Chaque lieu possède des règles pour préserver le plaisir et le bien vivre-ensemble et il

convient donc à chacun d’adopter une attitude adaptée.

Afin de préparer la venue au spectacle, 3 types d’outils vous sont proposés :

« En tête d’affiche » pour travailler sur la curiosité avant le spectacle

La recette de l’apprenti-spectateur et des exemples abécédaires pour réfléchir au

comportement du spectateur

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1. « En tête d’affiche »

Ȧ partir de l’affiche du spectacle, les visuels et les informations qu’elle contient, l’enseignant peut

organiser un moment d’échange pour susciter la curiosité et l’envie d’aller voir le spectacle.

L’étude de l’image favorise l’expression orale des élèves. Ils sont invités à formuler leurs idées,

leurs émotions, leur point de vue, tout en faisant travailler leur imaginaire. L’analyse de l’affiche

peut permettre de formuler les premières hypothèses sur le contenu du spectacle (situation de

personnage, lieux, genre…) Elle est également l’occasion pour l’enfant d’apprendre à recueillir des

informations et d’acquérir un vocabulaire approprié aux domaines et techniques artistiques qui lui

seront utiles dans son futur parcours de spectateur. Comprendre à quoi sert une affiche et quelles

sont les informations qu’on y trouve est un bon moyen de se familiariser avec le monde culturel.

Les pistes pédagogiques :

S’imprégner de l’univers du spectacle

Découvrir les professions liées au spectacle vivant

Identifier les acteurs culturels

Aborder l’aspect marchand du spectacle vivant (les logos des partenaires et financeurs)

Pour aller + loin :

Après avoir échangé autour du spectacle, il est possible d’envisager la réalisation d’une affiche par

les élèves. Cette action leur permet de hiérarchiser les informations dont ils disposent sur une

affiche, de développer leur sens artistique et de prendre connaissance des contraintes qu’il faut

prendre en compte pour la réaliser.

L’affiche créée avant le spectacle revient à un travail d’imagination et d’appropriation du spectacle.

Créée après le spectacle, c’est au contraire l’occasion pour l’élève d’exprimer plastiquement son

ressenti du spectacle. C’est aussi apprendre à définir les éléments importants qui doivent

apparaître sur une affiche.

Cet exercice peut aussi être imaginé en deux temps : une proposition d’affiche avant le spectacle

et une proposition après le spectacle afin de comparer les perceptions. Pour cela, prendre une

feuille A3, la plier en deux. Sur la partie supérieure, l’élève dessine ce qu’il s’attend à voir (à partir

du résumé du spectacle, des discussions en classe pour préparer la sortie au théâtre). Sur la

partie inférieure, l’élève dessine ce qu’il a vu, ce qui l’a le plus marqué et qui lui semble

représentatif du spectacle. On ouvre la feuille et on compare les deux. L’élève apprend à justifier

ses choix.

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2. La recette de l’apprenti-spectateur et abécédaire du spectateur

Ingrédients pour savourer un bon spectacle :

Une bonne dose de curiosité Une pincée d’envie Un soupçon d’attention Saupoudrer le tout d’imagination

Préparation

Se mettre en appétit en regardant les affiches

Penser à aller aux toilettes pour parcourir ce voyage sans halte

Débrancher tous les appareils électroniques pour brancher les « organiques »

Goûter cet instant où le silence s’installe et où la lumière s’éteint pour passer dans

l’univers du spectacle

Dégustation

Laisser reposer sa langue et son ventre pour mieux dévorer le spectacle avec les yeux et

les oreilles

Goûter aux différentes saveurs d’images, de sons, d’univers, de personnages…

Digestion

Partager ses émotions, ses sensations, en respectant les goûts et les couleurs de chacun

Recette de l’apprenti-spectateur

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Abécédaire du spectateur

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Le droit de ne pas lire. Le droit de sauter des pages. Le droit de ne pas finir un livre. Le droit de lire n’importe quoi. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible). Le droit de lire n’importe où. Le droit de grappiller. Le droit de lire à haute voix. Le droit de nous taire. » Daniel Pennac,

Comme un roman

Pour aller + loin :

Ȧ partir des ces différentes formes d’écriture autour des règles de spectateurs, il est possible de

proposer aux élèves de rédiger à leur tour une recette, un abécédaire ou encore d’imaginer les

droits et les devoirs du spectateur. Cette démarche permettra de les responsabiliser et de les aider

à comprendre l’importance d’adopter un comportement adapté au lieu.

Les dix droits du spectateur

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III. LE TEMPS DU SPECTACLE

1. Présentation du spectacle

(Même) pas peur du loup !

Qui a encore peur du grand méchant loup ? Pas nous ! Et certainement pas Ollivier Leroy et Anne-

Laure Bourget.

À travers quatre courts et trois très courts métrages, pépites du cinéma d’animation, les artistes

montrent un loup finalement pas si effrayant, souvent ridicule et parfois même sympathique !

Par de subtiles associations entre compositions et bruitages, l’univers musical vient renforcer

l’image. La musique, nourrie de percussions du monde entier, d’instruments insolites, de claviers

de différents types, d’objets détournés et de parties vocales, chantées ou parlées, est un véritable

régal !

Vendredi 19 octobre

Théâtre Le Marais

Niveau : CP-CE1-CE2

Ciné-concert

Par la Cie Label Caravan

Avec : Anne-Laure Bourget (percussions du monde, bruitages)

et Ollivier Leroy (claviers, harmonium indien, toy piano, chant,

bruitages)

En savoir + : www.labelcaravan.com

RDV famille

Egalement présenté

en tout public le

vendredi 19 octobre à

20 h 00 au Théâtre Le

Marais.

Tarif découverte.

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2. Présentation de la compagnie

La Compagnie Label Caravan

L’association rennaise Label Caravan créée en 2002 a

pour vocation la création et la production de musiques

actuelles et jeune public. Depuis sa création, Label

Caravan, qui fut parmi les pionniers en la matière,

accompagne la création de ciné-concerts à destination du

jeune public. Des propositions aux frontières de la

musique et du cinéma qui ouvrent sur un horizon

pédagogique et ludique.

Label Caravan accompagne par ailleurs la création de spectacles musicaux tout public privilégiant les musiques vocales et les musiques du monde. Des réalisations hexagonales, mais aussi transculturelles avec l’Inde et le Niger. Aventureuses et originales, elles privilégient la rencontre et la découverte d’autres regards, d’autres champs artistiques. En parallèle Label Caravan développe son activité discographique et propose un catalogue éclectique.

EQUIPE ARTISTIQUE

Sur scène Ollivier LEROY, claviers, harmonium indien, toy piano, chant, bruitages Anne-Laure BOURGET, percussions du monde, bruitages En coulisses Conception artistique, Ollivier LEROY Scénographie, Cie Les Oeils

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Anne-Laure BOURGET

Après des études au conservatoire et à l’université de musique et musicologie de Tours, Anne-Laure Bourget s’est spécialisée dans les domaines des musiques traditionnelles et de l’ethnomusicologie. Musicienne percussionniste, elle a fait plusieurs voyages d’apprentissage en Afrique, en Inde, en Turquie et aux Antilles. Elle se produit aujourd’hui régulièrement en concert aux côtés de Mohamed Abozekry & Heejaz, de Kwal, du quartet Ziryab et d’Olli & Mood. Elle a appris les tablas à Calcutta avec le maître Pandit Shankar Gosh et un de ses disciples reconnu, Apurbo Mukherjee. Quant à la derbuka, elle s’est rendue à plusieurs reprises à Istanbul pour travailler avec de grands maîtres (Volkan Ergen, Buran Ocal). Ethnomusicologue, elle a réalisé plusieurs séjours en Afrique (Burkina Faso), dans le cadre de ses recherches universitaires. Elle a consacré une partie de ses travaux de doctorat au langage du xylophone bwaba. Souhaitant ouvrir le champ de l’ethnomusicologie et des musiques traditionnelles au plus grand nombre, elle est à l’initiative de nombreuses interventions au sein du département de

musique et musicologie de l’université de Tours « Les thés de l’ethno ». Elle intervient également au Musée du Quai Branly pour la mise en œuvre de spectacles au théâtre Claude Lévi-Strauss.

Ollivier LEROY

À l’origine pianiste, Ollivier Leroy est chanteur et compositeur depuis 1995 dans des formations musicales teintées de world music indienne telles que Pändip, Shafali, Stok an Dans et Mukta. Son projet, Olli and the Bollywood Orchestra, douze musiciens indiens et bretons, mix de vidéo, est une véritable création autour du film de Bollywood qui le porte au-devant des grandes scènes européennes. Avec Contréo, Ollivier opère la rencontre improbable entre mélodies pop, musique baroque et sonorités électro. Zara Moussa, projet situé entre Niger et Europe, mêle hip-hop féminin engagé et world music. Ollivier tourne actuellement avec son dernier spectacle d’Olli and the Bollywood Orchestra, un troisième volet intitulé Olli goes to Bollywood.

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Interview d’Anne-Laure BOURGET et Ollivier LEROY, artistes

Comment vous est venue l’idée de composer de la musique pour des films d’animation ? O.L. : « J'ai commencé à faire des ciné-concerts en 2000, suite à une proposition du Festival Travelling à Rennes pour lequel j'ai réalisé un ciné-baby (à partir de 2 ans) autour de courts-métrages muets noir et blanc. J'ai collaboré pendant 4 ans avec eux avant de produire moi-même des ciné-concerts avec ma compagnie Label Caravan. À cette époque, la forme ciné-concert jeune public n'existait quasiment pas en France. Il a fallu attendre 2007 pour que les choses bougent avec la démocratisation du vidéoprojecteur et le développement du spectacle jeune public. » Quelle différence y a-t-il entre composer une musique de film et composer une musique de cartoon ? A.-L. B. et O.L. : « La musique de cartoon est plus basée sur les bruitages, la rapidité, l'action alors que la musique de film est souvent plus développée, plus lente, plus atmosphérique. » Vous êtes tous les deux imprégnés de musique indienne ; comment transparaît-elle dans votre musique ? » O.L. : « Pour ma part, elle transparaît avec l'utilisation de l'harmonium et de la voix (certains textes sont en hindi et j’utilise des inflexions et ornementations vocales inspirées de la musique indienne). A.-L. B. : « De mon côté, j'apporte la rythmique et le timbre spécifique de l'Inde par l’intermédiaire des tablas. » Vous arrive-t-il d’être en décalage par rapport à l’image ? Si oui, que faites-vous alors ? » A.-L. B. et O.L. : « Oui, parfois, mais comme l'image est notre partition, nous nous rattrapons à la seconde près ; et pour le spectateur qui découvre le film pour la première fois, cela va trop vite pour qu'il puisse en prendre conscience et repérer le décalage. C'est comme le doublage des voix d'un film à la télévision : on n’en prend conscience que lorsqu'il est vraiment décalé et mal réalisé.» Qu’est-ce que les élèves doivent savoir avant de venir vous écouter ? A.-L. B. et O.L. : « C'est bien de connaître un peu l'histoire du cinéma d'animation, les différentes techniques d'animation, d'étudier ou écouter un peu les instruments que nous allons utiliser, cela permet de voir qu'il est possible de détourner un timbre d'instrument au profit de l'image, d'une action, d'un sentiment... »

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3. Le contexte artistique et culturel

Les ingrédients du spectacle

1. Le répertoire Ȧ travers quatre courts-métrages et trois très courts-métrages d’animation, la compagnie

Label caravan propose une plongée dans l’univers du loup, figure emblématique de la

littérature jeunesse et des dessins animés.

La maison des biquettes (Russie / 2009)

Trois chèvres habitent une maison en pain d’épices. Un jour, un petit garçon, Vassili, entre chez

elles pour échapper au loup qui le poursuit. Affamé, il détache et avale plusieurs morceaux de mur.

Caché dans la cheminée, il observe ensuite les chèvres réparer les murs et se mettre d’accord

pour garder la maison chacune à leur tour, pendant que les deux autres iront travailler. Mais à

chaque fois, la chèvre qui est de garde s’endort et Vassili continue de grignoter des morceaux de

mur ! Enfin pris sur le fait, il doit s’enfuir. Alors que la nuit est tombée, il aperçoit des loups qui

s’apprêtent à attaquer les chèvres. Le petit garçon fait demi-tour pour les prévenir et celles-ci

entourent vite la maison d’un cercle de feu qui fait fuir les loups. Touchées par le comportement de

Vassili, les chèvres décident de l’adopter.

Little wolf (Royaume-Uni / 1992)

Une nuit, quatre loups adultes et un petit loup (le « Little Wolf » du titre) poursuivent un mouton vif

et malin qui les entraîne à sa suite de façon particulièrement joviale (il a même le temps de faire

des sauts périlleux). Quand la lune apparaît, les loups (épuisés) s’arrêtent net et se mettent à

hurler, truffes en l’air. Le mouton est obligé de venir les chercher pour que le « jeu » continue… et

les loups de se remettre en chasse. Sauf… le petit loup : bien plus intéressé par la lune que par le

mouton, il ne les suit pas. La lune se met à jouer avec lui et l’entraîne… vers le ciel. Accroché au

croissant céleste, comment faire pour redescendre ?

Pigs in polka (États-Unis / 1943)

Le conte des trois petits cochons (et du grand méchant loup) est revu par Fritz Freleng. Il parodie

deux créations de Walt Disney : Les trois petits cochons (1933) et Fantasia (1940) en utilisant

comme toile de fond les Danses hongroises de Brahms.

Lune et le loup (France / 2014)

La nuit, une ville endormie, une cuisine déserte, un micro-ondes qui tourne, un biberon qui chauffe

et les babillements d’un bébé qui a faim. Qui va lui donner à manger ?

En intermède entre les films, trois épisodes de la série Tendres agneaux (France / 2010) en

animation 3D : La montgolfière, Le loup ressort et Le déguisement.

Thématique de la série : Qui a peur du grand méchant loup ? En tout cas, pas le troupeau

d’agneaux qui paît, impassible, face aux trésors de créativité que déploie ce canidé jamais à court

d’idées pour les croquer ! Leur chance ? Cette terreur des prairies n’est vraiment pas douée pour

les mauvais coups.

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2. Les instruments Harmonium indien Dans la famille des instruments à anches libres (comme l’harmonica ou l’accordéon), cet harmonium ou shruti-box est très utilisé en Inde du Nord notamment. Le musicien actionne le soufflet avec sa main gauche pour envoyer de l’air et faire vibrer les lames sonores tandis qu’il joue la mélodie avec la main droite. Toy piano Instrument-jouet qui imite la forme du piano, avec un son grêle. Les touches du clavier actionnent des marteaux qui frappent des lames métalliques (et non des cordes comme le piano). Il a été utilisé par plusieurs compositeurs contemporains : John Cage, Suite for toy-piano, Pascal Comelade, Promenade des schizophrènes, Yann Tiersen, La valse des monstres.

Piano Rhodes Inventé par Harold Rhodes pendant la seconde guerre mondiale, pour être transporté dans une valise et pouvoir être joué sur le front, ce piano électrique a un son emblématique des années 1970.

Thérémin Inventé en 1919 par le russe Léon Thérémin, c’est le premier instrument électronique. Il dispose de deux antennes. Pour changer la hauteur du son, on rapproche, plus ou moins, la main droite de l’antenne verticale ; pour changer l’intensité, on déplace la main gauche devant l’antenne en formant une boucle. On ne touche jamais l’instrument ! Son timbre ressemble à celui de la voix humaine ou d’une scie musicale. On peut l’entendre dans des musiques de films de science-fiction notamment. Il est utilisé aussi par des groupes de rock comme Radiohead : Climbing up the wall. Mélodica C’est un instrument à clavier dans lequel on souffle pour faire vibrer des anches libres, comme l’harmonica. En posant l’instrument sur une table, on peut en jouer avec les deux mains. Khamak Originaire du Bengale (Inde), il est surtout utilisé par l’ethnie des Bauls. C’est un mélange de tambour à friction et de luth. Le tonnelet est fermé à une extrémité par une peau, une corde fixée en son centre. Le musicien tend plus ou moins la corde avec sa main gauche, tandis qu’il la fait vibrer à l’aide d’un plectre avec sa main droite. On peut en tirer une grande diversité de sons. www.youtube.com/watch?v=C-ZuEpTh6Tc

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L’univers du spectacle

1. Le cinéma d’animation

Des images animées, une histoire vieille comme le monde…

Aux origines du dessin animé

Depuis les aurochs peints sur les parois que faisaient danser les torches préhistoriques jusqu’aux

lanternes magiques qui animaient des personnages sous Louis XIV, en passant par les théâtres

d’ombres asiatiques, les hommes ont depuis toujours cherché à mettre en mouvement des

images.

Au XIXe siècle, les jouets d’optique fascinent, comme le folioscope, livret de dessins que l’on

feuillette rapidement pour créer le mouvement. Le 28 octobre 1892, Emile Reynaud présente son

«Théâtre optique» au Musée Grévin : les dessins sont peints à la main sur de longues bandes

flexibles de gélatine, projetées sur écran grâce à un jeu de miroirs.

Brève histoire du film d’animation

Le cinéma a déjà quelques années quand le premier film d’animation est créé : Fantasmagories,

du français Emile Cohl est présenté le 17 août 1908 au Théâtre du Gymnase à Paris. Il s’agit de

dessins au trait, sans couleurs, et pleins d’humour. Il dure 1’57 ! Cohl utilise le principe de la prise

de vue image par image.

Le mot cartoon apparaît aux États-Unis. À l’origine il désignait l’ensemble des dessins composant

un film animé. Les premiers cellulos apparaissent en 1915. Ce sont des feuilles transparentes sur

lesquelles le dessinateur représente les personnages en action. En les superposant, il peut

modifier un seul trait sans redessiner l’image entière. C’est un gain de temps non négligeable !

Félix le chat (d’abord appelé Master Tom) est la première superstar des cartoons. Il est créé en

1919.

Lotte Reiniger, une réalisatrice allemande, popularise l’animation en papiers découpés avec son

long métrage Les aventures du Prince Ahmed (1926), bien avant Michel Ocelot qui lui rend

hommage avec son film Princes et Princesses en 2000.

1928 est une grande année qui voit l’apparition de Mickey Mouse dans le premier dessin animé

sonore : Steamboat Willie. Son réalisateur, Walt Disney, commence alors une fabuleuse carrière

avec Les trois petits cochons (1933) et surtout Blanche-Neige et les sept nains (1937), premier

long-métrage en dessin animé parlant et en couleur.

Multiplication des techniques

Les Américains, les Japonais et les réalisateurs des pays de l’Est rivalisent d’imagination. Ils

explorent toutes sortes de techniques : dessin, papier découpé, marionnettes, pâte à modeler,

objets, sable, pixilation (animation de photographies), ombres chinoises.

On retiendra Ladislas Starevitch qui dans les années 1930 réalise Le roman de Renard, premier

long métrage mettant en mouvement des marionnettes. Cette technique est reprise avec brio par

les Tchèques notamment, avec Jiri Trnka comme chef de file. Le Prince Bayaya (1950) est l’un de

ses chefs-d’œuvre. Son compatriote Jan Svankmajer, l’auteur d’Alice, est également un grand

nom de l’animation.

À la fin du XXe siècle, le britannique Nick Park et le studio Aardman, auteurs de Wallace et Gromit,

remportent plusieurs Oscars. Leurs films d’animation utilisent la plastiline (dérivée de la pâte à

modeler) et la technique de l’animation en volume, qui consiste à légèrement déplacer les figurines

entre chaque prise de vue.

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Les Japonais ne sont pas en reste : Osamu Tesuka signe en 1980 la première série télévisée

d’animation japonaise Astro le petit robot. Il sera suivi par des réalisateurs prestigieux : Hayao

Miyasaki, auteur de Mon voisin Totoro, ou Le voyage de Chihiro, et Isao Takahata avec Le

tombeau des lucioles. Dans les années 1980, apparaissent les images de synthèse : tout est

désormais créé sur ordinateur. Au début des années 2000, sortent les premiers longs-métrages en

3D : Final Fantasy de Hironobu Sakagushi est le premier à inclure des personnages humains

générés par ordinateur.

Les années 1990 marquent la montée en puissance des studios américains Pixar avec la

réalisation de Toy Story, 1001 pates ou Monstres et Cie pour ne citer qu’eux.

Des studios français se distinguent : La Fabrique (L’île de black Mor), Folimage (La prophétie des

grenouilles) et Armateurs qui a notamment produit Kirikou et la sorcière et Les triplettes de

Belleville.

Le son au cinéma

À l’origine, le cinéma est muet. La « bande-son » est créée en direct. Ce sont d’abord des

bruitages : le galop d’un cheval est imité par des noix de coco, pour l’orage on agite une plaque de

tôle... Puis des musiciens s’installent au pied de la toile : un pianiste improvise au gré des

situations, un ensemble de musiciens ou un orchestre jouent de la musique puisée dans toutes

sortes de répertoires, avant que la musique ne soit véritablement écrite pour soutenir et s’ajuster à

l’image. Les compositeurs, aussi talentueux qu’ils soient, ne sont pas tous conscients de

l’importance que revêtira la musique de film par la suite.

Pour Igor Stravinski, la musique ne serait que du « papier peint »... Camille Saint-Saëns est le

premier compositeur à écrire pour un film muet L’Assassinat du Duc de Guise (1908) d’André

Calmettes.

Quelques repères :

Tex Avery (1908-1980) crée dans les années 1940 de nombreux personnages (Bugs Bunny,

Droopy, Daffy Duck) dans un univers loufoque, quasi surréaliste. À la même époque, Tom et Jerry,

du duo américain William Hanna et Joseph Barbera, font rire des millions d’enfants et d’adultes.

D’autres héros traversent les générations : Betty Boop, Popeye, les Simpson, Wallace et Gromit,

Dragon Ball…

En France, on considère Paul Grimault comme le père du dessin animé ; sur des dialogues de

Jacques Prévert, il dessine Le Roi et l’oiseau (1979), pur chef-d’œuvre de poésie. Qui veut la peau

de Roger Rabbit ? marque l’histoire du film d’animation. Il présente en 1988, pour la première fois,

des toons (personnages de dessins animés) qui évoluent aux côtés de vrais acteurs.

Michel Ocelot utilise la technique des ombres chinoises pour réaliser Princes et princesses (1999).

L’auteur de Kirikou, ou Azur et Asmar est un autre grand nom français de l’animation.

On ne peut citer ici tous les films d’animation dont la production internationale est extrêmement

développée. On peut cependant signaler Ma vie de courgette, film francosuisse, qui vient de

recevoir le César 2017 du meilleur film d’animation et qui utilise la technique de l’animation en

volume.

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2. La thématique du loup

Le loup dans la littérature jeunesse

Le loup est une figure récurrente des contes traditionnels dans lesquels il apparait souvent sous

les traits d’un personnage terrifiant et dévorateur. Depuis le 20ème siècle, de nombreux auteurs

s’amusent à le tourner en dérision, lui attribuant des traits de caractère inhabituels (sentimental,

poltron, naïf, etc…).

Le « grand méchant loup » a fait peur à des générations d’enfants, et continue encore aujourd’hui.

Un récit qui le met en scène, et parmi les plus célèbres : « Le Loup et l’Agneau », de Jean de La

Fontaine. Mais sait-on que l’origine se trouve dans l’antiquité, dans un poème de l’écrivain grec

Ésope, et chez le fabuliste Phèdre ? Plus tard cet animal féroce terrorise Le Petit Chaperon rouge

avec Perrault, et s’en prend aux Trois Petits cochons chez les frères Grimm. Le sort que lui

réserve le compositeur Sergei Prokofiev, dans son conte musical Pierre et le Loup n’est pas plus

enviable ! Son image va connaître quelques transformations au XXe siècle, notamment dans le

domaine de l’animation. Tex Avery met en scène un loup souvent ridicule avec ses mimiques

exagérées et ses yeux exorbités, qui n’est plus le vainqueur assuré.

On peut recenser à la médiathèque ou dans la bibliothèque de l’école, tous les livres qui racontent

une histoire de loups. On peut ainsi travailler, entre autres textes, sur les Fables de Jean de La

Fontaine, Le Petit chaperon rouge de Charles Perrault ou la version des frères Grimm, Les Trois

petits cochons et Le Loup et les sept chevreaux des frères Grimm, La Chèvre de monsieur Seguin

d’Alphonse Daudet, Les Contes du chat perché de Marcel Aymé, Le loup est revenu et Le loup

sentimental de Geoffroy de Pennart, Loulou de Grégoire Solotareff, Marlaguette de Marie Colmont

et Gerda Muller, Une soupe au caillou d’Anaïs Vaugelade, la série des Loups Gris de Gilles

Bizouerne, sans oublier les albums « Le Loup » d’Orianne Lallemand et Eléonore Thuillier et bien

sûr Pierre et le loup, conte musical de Sergueï Prokofiev.

La peur du loup

Le loup est très présent dans la littérature jeunesse. En effet, depuis très longtemps, il suscite la

peur. Il est devenu au fil du temps le symbole de toutes nos craintes, de tout ce qui nous inquiète.

Les histoires sont alors nécessaires pour construire l’enfant : il doit comprendre que ses parents

sont là pour le protéger, mais qu’il faut aussi se méfier du danger. Apprivoiser ses peurs, c’est

grandir.

Ce qui est certain, c’est que cet animal craintif évite soigneusement de rencontrer l’homme, et les

chances d’en croiser un sont extrêmement faibles ! En France, il est protégé depuis 1996. L’animal

est carnivore, il s’attaque plutôt aux mammifères herbivores (cerf, chevreuil…) et aux petites proies

(lièvres et lapins, renards, lézards…). Dans les zones d’élevage extensif, il peut s’attaquer aux

troupeaux de moutons, de chèvres ou de vaches. Mais il ne mange pas d’homme !

Les contes ont une fonction capitale, qui va bien au-delà de l’aide à l’endormissement. Ils

permettent aux enfants d’apprivoiser leurs peurs et leurs angoisses, de structurer leurs émotions et

de se préparer à affronter le monde « réel ».

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Pour aller + loin :

En musique :

Ecouter les différents instruments joués pendant le spectacle

Réaliser les bruitages d’une courte scène de dessin animé

En histoire des arts :

S’intéresser à l’histoire du cinéma d’animation et visionner d’autres œuvres du même type

En français :

Travailler sur la représentation du loup dans la littérature

Travailler sur la forme du conte

En sciences naturelles :

S’intéresser au loup, son espèce, son milieu

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4. La rencontre « En bord de scène »

Dans la mesure du possible, au cœur de la salle de spectacle, un temps d’échange avec les

artistes a lieu après la représentation. Cette rencontre dite « en bord de scène » fait de l’enfant un

spectateur privilégié. Ȧ cette occasion, les artistes abordent leurs parcours, dévoilent les phases

d’élaboration du spectacle. Cette rencontre-discussion est également l’occasion pour les élèves

de poser de questions et d’évoquer avec les artistes leur ressenti du spectacle. Cette expérience

donne à l’élève une approche de la scène et du spectacle, côté coulisses.

Pour aller + loin :

Cette rencontre peut être préparée en amont. Tel un journaliste, les élèves peuvent imaginer une

liste de questions à poser aux artistes. Les réponses viendront alors nourrir un éventuel article sur

le spectacle ou bien la rédaction d’un entretien.

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IV. APRES LE SPECTACLE

Donner aux élèves la possibilité d’exprimer leur ressenti, de construire une critique argumentée,

d’acquérir des références et des outils d’analyse du spectacle est essentiel pour qu’ils puissent

devenir des spectateurs avertis. Avant de réaliser un travail de retour sur le spectacle, il est

important de rappeler aux élèves qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. L’interprétation

d’un spectacle est propre à chacun car celui-ci convoque en nous des émotions, fait appel à des

souvenirs ou à des expériences qui nous sont tout à fait personnels. L’important est de leur

permettre un espace d’échange et de partage constructif et bienveillant afin qu’ils osent parler,

émettre leur avis sans retenue ni complexe et qu’ils soient en mesure de construire une lecture

critique et argumentée du spectacle.

Il est possible d’imaginer « l’après spectacle » en trois temps :

1/ Le temps du souvenir : s’attacher au sensible, faire appel à ses émotions, retrouver les

images, les sons, les mots du spectacle...

2/ Le temps de l’analyse : Aller plus loin dans l’approche du spectacle, le remettre dans un

contexte social, artistique et culturel, tisser des liens entre la société, l’actualité, le monde

et la lecture qui en est faite par les artistes.

3/ Le temps de l’expression critique : mettre des mots sur ses émotions, faire entendre le

ressenti que chacun éprouve face à l’œuvre, partager autour du spectacle, organiser sa

pensée…

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1. Le temps des souvenirs

Cette activité vise à solliciter la mémoire immédiate et sensorielle des élèves en prenant appui sur

l’expérience sensible qu’ils viennent de vivre, car le spectacle est avant tout un moment d’émotion.

Faire ressurgir chez les élèves les sensations vécues pendant le spectacle c’est leur donner envie

de revivre l’expérience et donc pourquoi pas d’aller voir d’autres spectacles.

Le réveil du corps

On peut aider et guider les élèves dans le temps qui doit rappeler les images, les sons et les

sensations de la représentation en s’appuyant sur un réveil du corps et des sens. Pour cela on

réalise un exercice à la fois basé sur la relaxation et sur la concentration.

On demande à chacun de s’installer dans l’endroit de son choix le plus confortablement possible

(s’asseoir, s’allonger au sol, s’adosser, croiser ou allonger les jambes...) et de fermer les yeux,

relâcher la tête, la nuque. On instaure le silence et demande aux élèves de se concentrer sur leur

respiration, de faire le vide.

L’enseignant guide ce temps de remémoration en demandant à chacun de retrouver ses souvenirs

: Retracer le chemin de l’école au théâtre (en bus, à pieds…), l’arrivée dans le théâtre (on a été

accueilli par qui ?, quand on est arrivé dans le hall du théâtre, les visages ou les images qui ont

retenu l’attention) puis l’entrée dans la salle (à côté de qui j’étais assis ? faisait-il froid ou chaud ?

Y avait-il du monde ? Y avait-il déjà un décor sur le plateau ou le rideau était-il fermé ?), les

derniers instants avant le début du spectacle (je faisais quoi, je pensais à quoi ?), la lumière

s’éteint, le silence se fait, le spectacle commence…

On peut aussi proposer aux élèves de se souvenir avec précision d’un accessoire ou d’un

costume, d’une musique ou d’un effet sonore... Bien sûr la mémoire de chacun est sélective et ici

c’est l’enseignant qui guide et choisit, selon sa lecture du spectacle, les moments qui lui semblent

cruciaux, mais l’important est d’amener les élèves vers la précision presque « anatomique » de la

reconstruction d’une image du spectacle pour ensuite nourrir une analyse précise.

Quelques temps encore pour se replonger, se remémorer et aborder ensuite le voyage retour avec

délicatesse, revenir à son point de vue dans la salle et ouvrir doucement les yeux.

Le but de cet exercice est de permettre un recentrage et une mobilisation des sens et de la

mémoire.

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Mettre des mots sur ses sensations

Ȧ la suite de ce temps de remémoration, on peut demander aux élèves de noter les quelques

mots, images et sensations qui leur viennent à l’esprit ou bien leur demander de noter ce dont ils

se souviennent en débutant toujours leurs phrases par « je me souviens ».

On peut également demander aux élèves d’imaginer un portrait chinois du spectacle :

- Si le spectacle était une couleur ce serait…

- Si le spectacle était une musique ce serait…

- Si le spectacle était une matière ce serait…

- Si le spectacle était une odeur ce serait…

- Si le spectacle était une émotion ce serait…

- Si le spectacle était un animal ce serait…

- Si le spectacle était un objet ce serait…

- Si le spectacle était un élément de la nature ce serait…

Portrait chinois du spectacle

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2. Le temps de l’analyse

Pour aider à l’analyse et à la lecture raisonnée du spectacle, on peut prendre appui sur une grille

qui met en avant les différents champs d’un spectacle vivant : forme, récit, organisation, espace,

son… Il s’agit alors de revenir avec le plus de précisions possibles sur certains éléments du

spectacle, sans entrer dans le subjectif. Cette phase s’intéresse davantage à tout ce qui participe à

la construction d’un spectacle, s’interroger sur la forme pour mieux saisir le fond. Par la suite, la

description la plus précise et objective possible servira de matière à l’élève pour élaborer une

analyse critique et argumentée du spectacle.

Grille d’analyse du spectacle (à adapter à l’âge des élèves)

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3. Le temps de l’expression critique

Après s’être remémoré le spectacle et après avoir passé en revue tous les éléments qui

construisent ce dernier, il est bon d’accompagner l’élève dans l’élaboration d’une lecture critique et

argumentée du spectacle. Les deux étapes précédemment citées à savoir le temps du souvenir et

le temps de l’analyse permettent à la fois de prendre appui sur l’expérience sensible vécue

pendant la représentation tout en s’appuyant sur des connaissances solides du spectacle (Cf grille

d’analyse du spectacle). La matière alors « collectée » au cours des activités précédentes permet

de justifier son point de vue.

Cette démarche critique nécessaire à la formation d’un spectateur averti peut prendre différentes

formes. Les différents exercices ludiques proposés ci-dessous visent à apprendre aux enfants à

ordonner leur pensée.

Quelques pistes pédagogiques

L’annonce radio : préparation d’une annonce radio qui fasse la promotion du spectacle ou

l’intervention d’un critique ou d’un spectateur faisant par de son avis sur le spectacle, qu’il

soit bon ou mauvais.

L’interview : écrire l’interview du ou des artistes ou bien du metteur en scène par un

journaliste.

L’article de journal : rédiger un article de journal revenant sur la représentation du spectacle

avec des citations de spectateurs, des artistes ou du metteur en scène.

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V. ANNEXES

1. Extraits du spectacle

2. Visuels du spectacle

3. Mots et métiers du spectacle vivant

4. Fiche “Retour de spectateur”

5. Bibliographie

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Bibliographie

SITES www.labelcaravan.com

http://www.jmfrance.org

POUR ALLER PLUS LOIN Sur le spectacle (Même) pas peur du loup Interview d’Ollivier Leroy sur le spectacle par la radio Sun (17/10/2017) http://www.lesonunique.com/content/m-me-pas-peur-du-loup

Sur la présence du loup dans la littérature jeunesse

Mémoire de Master 2 : "pourquoi le loup est-il si présent dans notre culture et un personnage si courant dans la littérature jeunesse ?"

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01580325/document

Emission de France Culture : "avec ou sans slip, pourquoi le loup terrorise (encore) les enfants ?"

https://www.franceculture.fr/litterature/peur-du-loup-litterature-jeunesse Sur la fonction de la peur dans les contes http://www.ricochet-jeunes.org/articles/fais-moi-peur Documentaires jeunesses sur le loup

Histoires de loups. - Paris : Scérén-CNDP, 2004

Lagier Marie, Le Livre du loup, Paris - Nathan, 1997

Dreaming Green, Le Loup, Paris - Mango-Jeunesse, 2013

Le loup , Chevron (Belgique) - Langue au chat, 2009 / Ushuaïa junior - Ma première

encyclopédie des animaux

Grinberg Delphine, Les Loups, Paris - Nathan Jeunesse, 2012

Clutton-Brock Juliet, Les Loups et les chiens, Paris : Gallimard, 1991. - Les Yeux de la

découverte, Monde animal.

CD sur le loup

Roché, Jean C, Loups en liberté, Mens - Sittelle, P 1993

Romane, Traces de loups, Paris - Iris Musique [IMP] : distrib. Night & Day, P 1993

Sur les arts vivants http://en-scenes.ina.fr

NB : Tous les ouvrages (documentaires et CD) sont disponibles à la médiathèque. Il existe une

très grande sélection d’albums et romans jeunesses sur le thème du loup. Cette sélection peut

vous être adressée sur simple demande.