DOSSIER PÉDAGOGIQUE Arsenal -...

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1 DOSSIER PÉDAGOGIQUE Arsenal 14 15 20 – DANSE Barbe-Neige et les sept petits cochons au bois dormant Laura Scozzi Séance scolaire Jeudi 07/05/15 14h À partir de 8 ans Grande Salle Durée : 1h15

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Arsenal

14

15 20 –

DANSE

Barbe-Neige et les sept petits cochons au bois dormant Laura Scozzi

Séance scolaire Jeudi 07/05/15 14h

À partir de 8 ans Grande Salle Durée : 1h15

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sommaire 04 --- Le spectacle

05 --- La chorégraphe

07 --- L’univers artistique

07 - Note d’intention

08 - La structure traditionnelle des contes

09 - Une parodie des contes de notre enfance

11 - Des personnages de conte ancrés

dans un monde contemporain

13 - Un mélange des genres et des styles

14 - La musique de Niccolò Paganini : la virtuosité

comme point commun avec la danse

15 - Lien danse et texte

18 --- Propositions pédagogiques

19 --- Pour aller plus loin

Dossier pédagogique réalisé à partir du dossier de diffusion

et du dossier pédagogique de la compagnie.

Le Crédit Mutuel Enseignant soutient

les spectacles Jeune Public de l’Arsenal.

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DANSE

Barbe-Neige et les sept petits cochons au bois dormant Laura Scozzi

Dorel Brouzeng Lacoustille + John Degois + François Lamargot + Céline Lefèvre + Sandrine Monar + Karla Pollux + Mélanie Sulmona + Jean-Charles Zambo = Interprètes Laura Scozzi = Conception + mise en scène + chorégraphie (avec les danseurs) Olivier Sferlazza = Collaboration artistique Niccolò Paganini = Musique Natacha Le Guen de Kerneizon = Scénographie Ludovic Bouaud = Lumières

« Très théâtrale, mimée, bruitée et dansée, son écriture incisive et libre file ici une ivresse euphorisante aux contes de fées. (...) Laura Scozzi a dû s'amuser à hacher menu les contes de fées. Superpositions d'histoires, trafics de personnages, greffes bizarres par-ci, inversions insolites par-là, elle a taillé dans chaque conte pour opérer une mutation épatante. »

ROSITA BOISSEAU, Le Monde, janvier 2014

Dans le cadre de la East Block Party #06.

Commande et production Théâtre de Suresnes Jean Vilar.

Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Theater im Pfalzbau /

Ludwigsha.

Représentation tout public Jeudi 07/05/15 20h

© Laurent Philippe

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Le spectacle

Il était une fois, une Blanche-Neige à la peau noire, une Cendrillon qui perd une basket, un chaperon rouge éperdument amoureux du grand méchant loup. Voici l’univers déjanté proposé par Laura Scozzi, chorégraphe italienne adoptée par la France, dans sa nouvelle création. Dans un décor haut en couleur, différentes scènes tirées des contes de fées s’enchaînent, mélangeant vocabulaire et codes de la danse hip-hop avec ceux du classique. À chaque fois, un même objectif, celui de casser les clichés de l’amour. Servie par huit danseurs performers sur une musique de Niccolò Paganini, cette œuvre satirique n’a qu’un seul objectif : faire rire et divertir à n’importe quel âge. Tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes chez Scozzi et tant mieux ! « Laura Scozzi falsifie les contes. Une satire sociale hilarante de bout en bout. (...) Pour cette nouvelle pièce, enlevée par huit danseurs de choc performants et facétieux. »

MARIE-CHRISTINE VERNAY, Libération, janvier 2014

© Laurent Philippe

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La chorégraphe

Laura Scozzi

Née à Milan en 1964, Laura Scozzi commence la danse à l'âge de six ans et explore toutes les techniques : du classique au contemporain, en passant par le jazz, les claquettes et les danses de salon.

Parallèlement, elle étudie la sociologie et entre dans une école de photographie : « D'abord, des photos de gens. Puis du mouvement. Des gens en mouvement. Des pieds, des bras, des corps en transpiration. J'ai eu envie d'interpréter à nouveau, mais différemment. » Elle se tourne alors vers le théâtre et est admise à l'Académie d'Art dramatique de Rome tout en poursuivant la danse à l'I.A.L.S. ainsi qu'à l'Ecole d'Elsa Piperno. Elle participe alors à plusieurs spectacles en tant que comédienne et joue dans Mère Courage et ses enfants de Brecht, La Plus Forte de Strindberg, La Ménagerie de verre de Tennessee Williams et Jour d'été de Mrozek à Rome. « Mais, encore une fois, je me sentais étriquée dans mes rôles parlés. Je pressentais les limites des mots. »

Elle s'installe à Paris pour suivre les cours à l'École de Mimodrame Marcel-Marceau pendant trois ans, tout en poursuivant les cours de danse contemporaine.

Ainsi, c'est dans le mariage de l'hétéroclite que Laura Scozzi trouvera sa voie. Ces principes, elle les applique dès 1994, lorsqu'elle fonde sa propre compagnie Opinioni in Movimento où elle mêle danse, chant, théâtre… Elle entreprend ensuite un travail de recherche sur les émotions, intitulé F.E.I.R. Facteur Extérieur cherche Individu en vue de Résultat, la série commence en 1995 avec L'Amour. Elle se poursuit avec La Peur (1998), puis La Colère (2002) et Le Désir, Le Dégoût (2004). Entre-temps, elle aura créé L'Arrache-Cœur (1996), Sol à Sol avec poids (2000) et Un jour mon prince viendra... (2004).

En 2006, elle signe sa première mise en scène avec Et puis j'm'en fous, vas-y, prends-la ma bagnole de et par Olivier Sferlazza. Suivra La Vie secrète de Marioline Serin (2007) et À propos de l'homme singe (2009).

Parallèlement à sa compagnie, elle mène une carrière de chorégraphe indépendante, en concevant plusieurs pièces avec des danseurs hip-hop dans le cadre de Suresnes Cités Danse : Étant donné la conjoncture actuelle (1999), À chacun son serpent, d'après Boris Vian (2000) et Quelque part par-là (2007). Elle revisite La Dolce Vita (2001), et règle le ballet opéra de Brecht/Weill Les Sept Péchés capitaux (2001). En 2004, elle crée Mes relations avec les hommes n'ont jamais été très claires... En 2005, elle crée Quelque part au-dessus du ciel.

Laura Scozzi collabore également avec d'autres créateurs, en créant des chorégraphies pour le lyrique, le théâtre et le cinéma : Coline Serreau, Laurent Pelly, Jean-Louis Grinda, Emmanuelle Bastet, Mathieu Poirot-Delpech, Sébastien Lifschitz, ...

En 2008, elle a signé sa première mise en scène d’opéra avec Benvenuto Cellini d’Hector Berlioz, puis Il Viaggio à Reims, La Flûte enchantée, Orphée aux enfers et Les Indes galantes en 2014.

© DR

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© Laurent Philippe

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Note d’intention « J'ai voulu assassiner le modèle « imposé » de rencontre amoureuse, le culte de la beauté, le bien moralisateur qui propose des exemples de vertus catholiques désuètes et, surtout, le mythe du prince charmant souverain des contes de fées occidentaux destinés aux petites filles.

J'ai voulu poser un regard critique sur les rêves enfantins influencés par des histoires d'amour qui finissent bien, des chevaux blancs, de beaux princes forts et musclés et de sublimes princesses minces, fragiles et de préférence blondes aux yeux bleus. Tant d'influences qui ont conduit, à mon sens, des générations de femmes, tout d'abord à l'identification, ensuite à l'inexorable et interminable attente d'un jour qui ne viendra pas, puis à la confrontation de l'irréalisabilité du rêve et enfin, à la difficulté d'acceptation du compromis face au quotidien de la vie. Difficulté qui, depuis des décennies, nourrit psychanalystes et fabricants d'anxiolytiques et/ou de neuroleptiques. J'ai voulu prendre le contre-pied de l'histoire d'amour parfaite et raconter des princes et des princesses inaptes au bonheur, emportés par les facteurs extérieurs imprévisibles et incontrôlables de la vie. Ce qui en fait forcément des victimes de contretemps, de sauts d'humeur, d'envies d'actes malveillants, de pensées paillardes, d'impatiences et d'impuissances.

J'ai voulu subvertir les mythes. Disséquer les personnages. Déformer les actions clé. Massacrer l'imagerie de la culture de masse waltdisneyenne.

Chaperon Rouge, Cendrillon, Fée Clochette, Blanche Neige, ... tous ces V.I.P. du conte populaire ont été engloutis par le monde médiatique qui les a transformés en objets mercantiles. Icônes de la société de consommation, otages de leur propre effigie, comment pouvaient-ils s'émanciper des représentations qui leur ont été affectées ? Comment exister autrement, affublés d'un costume si identifiable ?

J'ai voulu titiller d'autres possibles. D'autres routes navigables. Il fallait manipuler les codes, subvertir les références, malaxer les clichés. Il fallait entreprendre, à la manière des ethnologues, une observation minutieuse des stéréotypes de représentation, pour mener ensuite une entreprise de déconstruction. À force d'accumulations, de répétitions, ou d'inversions, les personnages allaient perdre la maîtrise de leurs destinées et leurs actions échapperaient à l'imagerie de masse. Ainsi libérés du joug des clichés qu'ils incarnaient couramment, les personnages de conte populaire pouvaient maintenant virevolter librement en d'autres lieux et s'emparer du plateau pour nous inviter à consommer l'histoire « consommée » de notre culture « fabuleuse ».

L’univers artistique

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J'ai voulu poursuivre et affiner la recherche d'un spectacle diversifié, non spécialisé et populaire. Privilégier un état d'enfance qui chercherait à épuiser tous les possibles, mais toujours en gardant la dramaturgie en point de départ de toute forme naissante. Jongler constamment entre des formes d'expression hétérogènes, mais compatibles, pour faciliter l'analyse du propos : tous les personnages jouent ainsi à la marge, aux limites confuses entre danse, mime et théâtre. »

LAURA SCOZZI

La structure traditionnelle des contes

LE CONTE Le mot conte désigne à la fois un récit et un genre littéraire (oral et écrit). Le conte oral est souvent appelé conte populaire en raison de son aspect traditionnel et communautaire. Il fait partie de la littérature orale, qui englobe l'épopée, la saga, le mythe, la devinette, la légende, le proverbe, la comptine, la fable, etc. Il a pour cadre narratif le monde des hommes, même si dans le cas du conte merveilleux, il est souvent en contact avec un autre monde. Le terme de conte n'est pas synonyme de conte de fées ou de littérature exclusivement enfantine. Il peut adopter des contenus très diversifiés (conte moral, allégorique, d'horreur, satirique). Associé généralement aux arts oratoires et au spectacle, le conte est l’une des plus vieilles formes d'expression de l'histoire de l'humanité.

LE CONTE MERVEILLEUX

Le conte merveilleux se déroule dans un univers où l'invraisemblable est accepté, où le surnaturel s'ajoute au monde réel sans lui porter atteinte. Les personnages jouent des rôles bien définis et leurs aventures se terminent généralement bien.

LES CARACTÉRISTIQUES DU CONTE

Le conte est une des plus anciennes manifestations de la littérature populaire de transmission orale.

Il possède un aspect intemporel, parfois sans localisation précise. Les origines des contes rejoignent celles des mythes et des légendes aux motifs universels. C’est pourquoi on les retrouve, avec des variantes et des transformations, dans de nombreux pays : en Inde, en Arabie, en Chine et en Afrique.

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Le conte est une histoire racontée de génération en génération, en vue de divertir, d’éduquer et de moraliser. Il peut se présenter selon plusieurs types, dont le plus fréquent est le conte de type ascendant : la situation initiale du héros présente une anomalie qui est résolue après une série d’épreuves que le héros affronte avec succès.

LA STRUCTURE UNIVERSELLE DU CONTE

———— La La La La situation initialesituation initialesituation initialesituation initiale : elle présente les personnages et leurs caractéristiques essentielles ainsi que les conditions dans lesquelles ils vivent. Le lecteur découvre le cadre dans lequel l'action va prendre naissance.

———— LLLL'éléme'éléme'éléme'élément perturbateur nt perturbateur nt perturbateur nt perturbateur : un événement, un choix du personnage vient bouleverser la stabilité de la situation initiale.

———— LLLL'action'action'action'action : c'est généralement la partie la plus longue du récit puisqu'elle correspond aux aventures du personnage principal ; elle relate les épreuves qu'il rencontre et qu'il doit surmonter.

———— LLLL'élément de résolution 'élément de résolution 'élément de résolution 'élément de résolution : un événement, un personnage ou une action mettent fin aux aventures du personnage principal.

———— LLLLa situation finale a situation finale a situation finale a situation finale : elle marque le retour des personnages à la stabilité, que ce soit dans le bonheur (le plus généralement) ou dans le malheur.

Une parodie des contes de notre enfance

Dans ce spectacle, la chorégraphe utilise la dérision et l’humour pour montrer l’absurdité des modèles promus par les contes de fées.

© Laurent Philippe

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LA PARODIE La parodie (du grec παρωδια : chant sur un autre air, contre-chant) est le travestissement trivial, plaisant et satirique d’une œuvre littéraire.

La parodie se rattache au burlesque, qui est aussi un travestissement du même genre ; mais elle en diffère en ce qu’elle change la condition même des personnages.

La parodie est presque aussi vieille que la littérature elle-même. On attribue à Homère la Batrachomyomachie, qui présente, ainsi que les autres œuvres héroï-comiques, le travestissement des dieux et des héros.

L’origine de la parodie dramatique est mieux précisée, car Aristote en attribue l’invention à Hégémon de Thasos, poète de l’ancienne comédie athénienne. Vers la même époque, Euripide parodiait le neuvième chant de L'Odyssée, dans son drame satirique du Cyclope. Aristophane parodiait Euripide et Eschyle. Les anciens contrefaisaient ainsi la manière, le style d’un écrivain, ou des passages, des parties d’une œuvre. C’est un peu dans cette veine que Rabelais parodie la scolastique dans Pantagruel et Gargantua. Le Don Quichotte de Cervantès est, entre autres, une parodie de roman de chevalerie.

La parodie complète d’un ouvrage dramatique est devenue, par l’emploi fréquent et quelquefois par la spirituelle originalité de la plaisanterie et de la satire, un des genres du théâtre comique français. Le XVIIe siècle a offert des parodies à la scène. Subligny a travesti, sous le titre de La Folle querelle, l’Andromaque de Racine. Depuis Les Précieuses Ridicules, la plupart des grandes comédies de Molière ont été parodiées sur des scènes rivales.

C’est au XVIIIe siècle que le genre de la parodie a connu la plus grande vogue. Il défraya les théâtres de la Foire et des Comédiens Italiens. On cite surtout les pièces suivantes : Œdipe travesti (1719), par Dominique et Legrand, parodie de Œdipe de Voltaire ; Philomèle (1725), par Piron, parodie de l’opéra Philomèle du poète Roy ; Alceste (1729), par Dominique et Romagnesi, parodie de l’Alceste de Quinault ; Le Bolus (1731), par Dominique, parodie du Brutus de Voltaire ; Les Enfants trouvés, ou Le Sultan poli par amour (1732), par Dominique, Romagnesi et Riccoboni, parodie de la Zaïre de Voltaire ; Thésée, parodie nouvelle de Thésée, par Laujon (1745) ; Zéphyre et Fleurette (1754), par Laujon et Favart, parodie de Zélindor, opéra de Moncrif ; La Veuve de Cancale (1780), par Pariseau, parodie de La Veuve de Malabar de Lemierre ; Le Roi Lä (1783), parodie du Roi Lear de Ducis, par le même ; Marivaux lui-même n’a pas dédaigné, dans ses débuts en littérature, donner une Iliade travestie (1716) et un Télémaque travesti (1726).

Au XIXe siècle, les deux parodies les plus appréciées ont été Les Petites Dandides de Désaugiers (1817), parodie à grand spectacle de l’opéra des Danaïdes, et Arnali, ou la Contrainte par cor (1830), parodie de Hernani, par Auguste de Lauzanne. Dans la seconde moitié de ce siècle, c’est surtout dans les Revues de fin d’année que se trouvèrent les parodies, dirigées, soit contre des personnages ou des parties d’une œuvre dramatique, soit contre le talent et la manière d’un acteur.

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Dans ce spectacle, les attentes, les idées préconçues et les modèles des spectateurs sont détournés. En découle une parodie où les princes/princesses ne ressemblent pas aux personnages que l’on voit d’habitude. Viennent en scène : sept blanche-neige et un nain, un petit chaperon rouge homme, une blanche-neige à la peau noire, etc.

Tout en gardant la dramaturgie en point de départ, le spectacle est composé de courtes séquences comiques, de scénarios cocasses et colorés.

Cette succession forme une sorte de labyrinthe. Les scènes interagissent entre elles : la répétition et la mise en écho de certaines permettent un comique de répétition efficace.

Ainsi, la chorégraphe utilise le rire et l’humour pour transmettre son message : le rire est la meilleure arme contre l’adversité, un bon pansement pour les bleus de la vie. Et le bonheur des contes de fées n’est peut-être pas celui à atteindre mais au contraire, un autre bonheur est possible.

Le détournement du conte est un objet d’étude intéressant pour les élèves qui leur permettra aussi de mieux appréhender la dérision du spectacle.

Vous trouverez dans ce lien ci-dessous un dossier sur les détournements du conte en littérature (réappropriation, parodie, transposition) : http://education.francetv.fr/images/DOSSI/DOSSI14865/le_conte.pdf

Des personnages de conte ancrés dans un monde contemporain

© Laurent Philippe

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Pour dynamiter les clichés du prince ou de la princesse parfait(e), la chorégraphe s’est amusée à mettre en scène les personnages dans un monde actuel avec des points de vue plus contemporains : — Allusions grivoises Dans les contes de Perrault, les histoires d’amour de contes de fées sont teintées de quelques allusions grivoises, perceptibles par les adultes seulement. Laura Scozzi exagère ce trait en faisant des allusions plus franches. Sans être choquantes ni vulgaires, certaines situations deviennent drôles et plus humaines. Ainsi, par exemple, les trois petits cochons deviennent les trois petites cochonnes qui entretiennent une relation de séduction avec le loup. — Le couple Avec le célèbre « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », les contes de fées nous délivrent habituellement des modèles et des schémas familiaux fondés sur : un couple homme/femme avec des enfants. Dans cette optique de dynamiter les clichés de l’amour, Laura Scozzi nous livre quelques surprises en imaginant qu’un prince peut très bien tomber amoureux d’un autre prince. — Des princesses au pouvoir décisionnaire Alors que les contes de fées racontent l’histoire de jeunes filles qui trouvent un sens à leurs vies grâce à l’arrivée du prince, Laura Scozzi imagine plusieurs scènes où les princesses ont leurs mots à dire sur le prince à choisir et sur le type de vie qu’elles envisagent. En découlent des situations cocasses où les princes se retrouvent déroutés et esseulés… — Le genre masculin / féminin revisité Alors que les hommes et les femmes ont des rôles bien définis dans les contes de Perrault, ce spectacle met en scène des personnages où les filles peuvent être jouées par des hommes et où les princesses ne sont pas aussi douces que prévues… Un petit chaperon rouge avec des poils aux jambes devient ainsi une situation hilarante ! — Une ambiance festive Princes et princesses se retrouvent aux bals dans les contes de fées. Ici, les Cendrillons, les Princes, les Blanche-Neige agissent dans un monde plus contemporain et se retrouvent pour s’amuser en clubs. Le décalage est alors accentué avec la consommation pour certains de boissons alcoolisées. L’ensemble de ces sujets s’insère dans la dramaturgie d’ensemble et est évoqué de manière légère et drôle.

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Un mélange des genres et des styles Laura Scozzi ne vient pas du monde hip-hop et peut se définir comme une artiste curieuse et ouverte. Elle écrit Barbe-Neige et les Sept petits cochons au bois dormant, une pièce loin du hip-hop originel et qui mélange les genres.

UN SPECTACLE DE DANSE HIP-HOP NOVATEUR

À l’origine, dans les années 1970, aux États-Unis, la danse hip-hop s’emparait d’espaces peu conventionnels : la rue, les gares, les centres commerciaux, les cages d’escaliers d’immeubles... De nouveaux lieux où les défis se sont lancés (les battles), des défis artistiques où entrent des phases de danse collective, se produisent des morceaux individuels où chaque danseur du groupe passe la main à un autre pour qu’il exécute une prestation spectaculaire, une véritable performance gymnique et dansée.

On distingue des styles et des techniques très divers, parmi eux : Le « smurf », la « hype », le « popping », le « locking », le « boogaloo », « l'électric boogie » sont ce qu'on appelle les danses « debout », qui proposent des styles de mouvements articulés, bloqués, des déplacements ondulés, fluides (l’égyptien, le patin, ...) et des techniques de mimes. Elles font partie d'un style musical : le funk (courant musical né dans les années 1960/70 issu de la soul music et du jazz rock) et sont appelées « funk style ».

La « break-dance », c'est l'origine de la danse hip-hop, c’est un mélange de figures acrobatiques, sans cesse enrichies par les personnes et leur propre style.

Les danses hip-hop relèvent d’une vraie performance physique : tourner sur le dos (la coupole), sur la tête (la couronne), faire le « scorpion », des vrilles, des « passe-passe » et bien d’autres figures encore, demandent des qualités sportives et artistiques évidentes.

Laura Scozzi fait partie de ces chorégraphes qui voient en la danse hip-hop un moyen d’expression libre et virtuose. Elle constitue le langage idéal pour traiter les contes avec dérision et pour traduire la musique de Niccolò Paganini qui a été sa source d’inspiration pour ce spectacle.

Sa pièce tranche alors avec les codes originels du hip-hop dans la mesure où il se mélange à plusieurs genres : la théâtralité, le mime et la musique classique.

En effet, l’aspect théâtral est important dans cette pièce : les danseurs livrent un jeu d’interprètes formidable afin de mieux partager leurs sentiments et afin de nous raconter des saynètes drôles et parfaitement lisibles.

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La musique de Niccolò Paganini : la virtuosité comme point commun avec la danse C’est sur la musique du violoniste Niccolò Paganini que les danseurs évoluent sur la pièce.

Chaque mouvement, chaque geste est minutieusement calculé, mettant ainsi en valeur toutes les nuances de cette musique classique.

Laura Scozzi a été séduite par l’impressionnante technique de cette musique de Niccolò Paganini, qui lui faisait penser à la virtuosité du danseur et particulièrement du danseur hip-hop. Le choix d’une seule musique – à l’exception de la chanson de Barbe Bleue et du duo des Ours – permet de donner également une homogénéité au spectacle face à la diversité des saynètes.

NICCOLÒ PAGANINI

Niccolò Paganini est un violoniste, altiste, guitariste et compositeur italien, né à Gênes le 27 octobre 1782, et mort à Nice le 27 mai 1840. Il est souvent évoqué comme étant le plus grand violoniste jamais connu. Grâce à sa virtuosité et à son charisme légendaires, Niccolò Paganini est le premier musicien à avoir provoqué des réactions de public comparables à celles d’une rock-star. Le talent de l'instrumentiste

est tel que beaucoup de ses contemporains prenait ce dernier pour le diable.

Il fut aussi un compositeur réputé, révolutionnant l’art du violon et inventant de nouvelles façons de jouer du violon. Les innovations qu’il apporte à la technique de son instrument font de lui le père du violon moderne.

On a dit de lui : « Quel homme ! Quel violon ! Quel artiste ! Quelle souffrance,

quelle angoisse, quels tourments ces quatre cordes peuvent exprimer ! » Franz Liszt (compositeur autrichien du XIXe siècle)

« On dit que c'est un véritable sorcier car il tire de son violon des sons jamais entendus avant lui. », Louis Spohr (compositeur, violoniste allemand du XVIIIe siècle)

« Il y a un avant Paganini, et un après Paganini. Toute la musique et l'écriture de la musique a été métamorphosée par Paganini. » Ivry Gitlis (célèbre violoniste israélien du XXe siècle)

Pour écouter la musique de Paganini utilisée pour Barbe-Neige et les Sept petits cochons au bois dormant : https://www.youtube.com/watch?v=Pl4oD_K0eKE

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Lien danse et texte Danse et littérature se croisent depuis longtemps : de Ronsard décrivant la danse dans un sonnet pour Hélène à Christine Angot et Mathilde Monnier cohabitant entre texte et corps dans La place du singe (2005), de Théophile Gauthier imaginant le livret de Giselle à Jean-Marie Laclavetine collaborant avec Jean-Christophe Maillot, l’interaction prend des formes multiples. De la description au livret, de l’accompagnement sonore au sous-texte, prétexte ou corollaire, l’écriture accompagne souvent la danse et cette dernière s’insinue dans les pages, indice de fantastique et d’ineffable. Les études concernant la danse dans la littérature sont nombreuses. En revanche, les interactions du littéraire et du chorégraphique considérées dans leurs réalisations scéniques sont moins explorées. Il y a des dynamiques et des enjeux dans le passage d’un code à l’autre, des mots écrits aux corps en mouvement. Comment une œuvre littéraire comme « Roméo et Juliette » traverse l’histoire de la danse et ses esthétiques ? Comment un texte se transforme-t-il en un spectacle dansé qui ne se veut pas seulement lecture de l’écrit ?

Illustration mais également création autonome? Par quels mystères les différents composants d’un texte littéraire se métamorphosent-ils en décors et costumes, en gestes et en pas ? Ce sont donc les correspondances et les écarts par lesquels la chorégraphie intègre et transcende la construction de l’œuvre littéraire. La chorégraphe allemande Pina Bausch a

donné quant à elle dans tous les sens du terme la parole à ses danseurs. En les faisant improviser autour de questions ou de thèmes, elle les poussait à répondre en leur nom et à oser un texte personnel dans les spectacles. Les interprètes de la

compagnie s'appellent d'ailleurs tous par leurs prénoms et se livrent à des degrés divers à de véritables confidences sur leur vie. Le « Tanztheater » de Pina Bausch est celui de l'espace psychique des danseurs qui trouvent une expression parlée-dansée unique en son genre.

Sous l'influence de Pina Bausch, et aiguillés par le besoin de l'ouvrir, de plus en plus de chorégraphes, en particulier depuis le début des années 2000 ont non seulement tenté le rapprochement danse et texte mais aussi demander à leurs danseurs de fournir des talents d'acteurs.

De plus en plus de chorégraphes s’aventurent à mettre en mouvement des textes, des contes.

© DR

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QUELQUES EXEMPLES DE TEXTES MIS EN MOUVEMENT

Un conte : La Belle au bois dormant de Marius Petipa Adaptant le conte éponyme de Charles

Perrault, Marius Petipa crée La Belle au bois dormant en 1890 au Théâtre Marinsky de Saint-Pétersbourg.

Il conçoit un grand spectacle, brillant, rapidement considéré comme l’un de ses chefs-d’œuvre. Accordant autant d’importance à la pantomime

qu’à la danse, il développe un style lyrique exigeant une grande virtuosité. Il construit de grands ballets en trois ou quatre actes, qui durent toute une soirée et structure la grammaire du ballet.

Les gestes de danse sont la traduction exacte des mots qui pourraient être utilisés. Il n’est pas question ici d’évocation mais d’illustration de la narration littéraire.

D’autres moments du ballet laissent moins de place à la pantomime. Marius Petipa s’inspirera d’autres contes de Charles Perrault : Cendrillon (1893), Barbe bleue (1896).

La Belle de Nasser Martin-Gousset Chorégraphe pop par excellence,

Nasser Martin-Gousset s'amourache de La Belle au bois dormant, à sa manière, hautement visuelle et définitivement irrévérencieuse. Martin-Gousset reprend la trame de La Belle au bois dormant — une princesse endormie cent ans, réveillée d'un baiser — et y injecte un sang nouveau : chansons des années 80, couleurs acidulées,

utilisation de la vidéo pour signifier le royaume et sa profusion. Et l'essentiel : une gestuelle enivrée de vitalité.

« Il y a instinctivement une sensation baroque dans ce conte, une esthétique à développer. Je pressens un cadre idéal pour y développer mon goût de l’anachronisme. Une sensation pop où tout est permis - à l’instar de Jacques Demy à travers son film Peau d’Ane, un mini opéra bariolé, clinquant où la couleur raconte autant de choses que les mots.

Les personnages de cette histoire racontent leurs émotions en musique — ils chantent — chaque personnage a sa chanson. Je compte utiliser des chansons que j’aime, des chansons populaires dont certaines issues des années 80. Celle du prince, de la princesse, du couple roi et reine et aussi de la sorcière : personnage important qui représente il me semble la subversion, le doute, elle est celle vers qui les regards

© DR

© Thomas Rollo

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convergent- la dissonance nécessaire à toute bonne histoire, l’épreuve pour le royaume enchanté. Elle permet aux personnages de confronter leurs désirs au réel. J’ai toujours pensé (cela n’engage que moi) que la sorcière est peut-être secrètement amoureuse du prince.

Les éléments scénographiques doivent être simples et évocateurs (le miroir, le lit, la forêt, le château) doivent apparaitre au cours de l’histoire. Utiliser la vidéo pour transcrire visuellement l’idée du royaume et de sa profusion. »

NASSER MARTIN-GOUSSET

Une fable : Le Chêne et le roseau de Mourad Merzouki Le texte n’y est pas dit, mais la chronologie

de la fable est respectée et un enregistrement permet de suivre la fable. Les danseurs incarnent les personnages de la fable : chêne, roseau, tempête.

Le chêne : force, robustesse et solidité Le Vent : léger, tourbillon, souplesse Le Roseau : souplesse, fragilité, frêle,

mince et plus petit Les mouvements et les états de corps

illustrent le texte.

Un roman : May B de Maguy Marin

May B est un hommage de Maguy Marin à Samuel Beckett pour les 100 ans de sa naissance.

Best-seller de la danse contemporaine, datant de 1981, Maguy Marin reprend dans May B des personnages des différentes œuvres de Beckett et traite du thème de l’absurde,

de la condition humaine, de la cruauté et de la misère du monde. Pour ce qui est du texte, une seule phrase est articulée par les

protagonistes : « Fini, c’est fini. Ça va finir. Ça va peut-être finir. » Les autres phrases prononcées sont totalement incompréhensibles. C’est leur rythme et leur grommellement qui priment. Ce qui est donné à voir c’est une implacable précision rythmique et gestuelle qui structure une masse mouvante de corps, dévoilant les sentiments humains les plus puissants : peur, pulsions sexuelles, violence, mais aussi joie, tendresse, et partage dans la tribu (ou la horde). http://aset.cnd.fr/ressources/IMG/pdf/fiche_danse_et_litterature.pdf

© DR

© Agathe Poupeney – Photoscenes.fr

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Différentes pistes pédagogiques peuvent être exploitées dans le prolongement de cette expérience artistique. Il est important de commencer par procéder à une restitution du concert avec l’ensemble de la classe. Exprimer ses impressions (à l’écrit, à l’oral, par le dessin) et les argumenter font partie intégrante de la formation du jeune spectateur. Les élèves peuvent aussi envoyer leurs commentaires au service de l’action artistique et culturelle de l’Arsenal – Metz en Scènes à l’adresse suivante : [email protected]. Une sélection de témoignages sera mise en ligne.

EN FRANÇAIS Afin que les élèves comprennent bien ce qui est en jeu sur scène, nous vous recommandons bien évidemment d’étudier les histoires des contes auxquelles il est fait référence : — Blanche-Neige — Cendrillon : épisode de la perte de

la pantoufle de vair — Les trois petits cochons : rencontres avec

le loup — Le petit chaperon rouge : rencontres

avec le loup — Barbe-Bleue — La Belle au bois dormant : passage du

réveil de la Belle Choisir un conte et l’approfondir : 1. Le c1. Le c1. Le c1. Le choix du répertoire hoix du répertoire hoix du répertoire hoix du répertoire L’enseignant doit se constituer un corpus de contes. Il existe différents types de contes : — les contes d’animaux — les contes merveilleux — les contes à structure répétitive — les contes étiologiques — les contes humoristiques — les contes de mensonges — les contes de sagesse

Il est important de : — varier les structures — varier les pays (ouverture sur des contes de pays différents) — alterner contes traditionnels et contes modernes. Il est aussi important de varier les thématiques. Les contes parlent de choses graves, sérieuses. Les thèmes abordés sont très forts, jamais anodins, comme par exemple : — l’engloutissement dans la forêt (Le petit Poucet) — la métamorphose (Le prince grenouille) — l’avalement (Tom Pouce, Le loup et les sept chevreaux,…) — l’enfermement (Raiponce de Grimm) — la séparation (Le Petit Chaperon rouge) 2. Approfondir le conte2. Approfondir le conte2. Approfondir le conte2. Approfondir le conte :::: — on peut animer le conte — on peut dessiner à partir du conte — on peut reprendre les paroles des personnages. Le but est d’amener peu à peu les enfants à raconter sans support. Possibilité de travailler autour de certaines thématiques (motifs). Mise en réseaux de contes entre eux, de fables et autres récits. Exemple de croisements. — Tom Pouce et Le genévrier, contes de Grimm qui montrent la valeur de la parole. — Les sept corbeaux (Grimm) et Les cygnes sauvages (Andersen) qui mettent en évidence la valeur du silence (important). — Le petit bonhomme de pain d’épice et la légende du Golem. Proposer des activités variées : — dessiner les personnages — remettre dans l’ordre chronologique d’apparition les silhouettes de personnages — réaliser un jeu dramatique — établir un plan, un schéma, un parcours qui permette de retrouver les étapes du conte.

Proposition pédagogiques

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Exemples d’exploitations : — Exemple d’activités à partir de La belle au bois dormant : conte en photos. Mimer, mettre en scène, photographier. Réaliser une maquette après avoir joué le conte. Raconter ensuite le conte à une autre classe autour de la maquette en la faisant vivre. — Autour du conte Les fées de Perrault, réaliser un schéma pour mettre en valeur la structure en miroir du conte. — Proposer un parcours jalonné de questions pour retrouver, par exemple, le déroulement du conte La boule de cristal de Grimm. Inventer ensuite une histoire à partir de ces questions. 3. Apprentissage de la langue3. Apprentissage de la langue3. Apprentissage de la langue3. Apprentissage de la langue Importance du vocabulaire. — Dans les contes, les personnages sont constamment en train d’agir. Ils n’existent que par leurs actes. Les verbes sont donc très importants. Il faut inciter les enfants à employer un vocabulaire riche et précis. — Il faut aussi s’attacher à faire articuler les phrases entre elles (grammaire de texte) et faire varier les temps, les pronoms. Il faut veiller à la construction de phrases simples de plus en plus riches et de phrases complexes. Source : Conférence : Le conte au service de l’apprentissage

de la langue,

Anne POPET- auteur, conseiller pédagogique, 2006.

EN ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

La danse n’est pas une succession de gestes comme la littérature n’est pas une succession de mots. Il s’agira donc pour l’élève de comprendre la notion de phrases et/ou de phrasé en danse par la reproduction d’une séquence mais aussi la composition et la transmission de sa propre phrase dansée. Pour y parvenir, il pourra s’appuyer sur l’expression d’un contraste (petit/grand, haut/bas) et s’interroger sur le sens de la ponctuation en danse et dans le texte pour articuler son propos avec celui d’un autre élève.

BIBLIOGRAPHIE Ouvrages sur la parodieOuvrages sur la parodieOuvrages sur la parodieOuvrages sur la parodie DUISIT Lionel, Satire, parodie, calembour : esquisse d'une théorie des modes dévalués, Saratoga, Anma Libri, 1978 EICHEL-LOJKINE Patricia, Excentricité et humanisme : parodie, dérision et détournement des codes à la Renaissance, Genève, Droz, 2002 SANGSUE Daniel, La Parodie, Paris, Hachette, 1994 Ouvrages sur les contesOuvrages sur les contesOuvrages sur les contesOuvrages sur les contes BETTELHEIM Bruno, Psychanalyse des contes de fées, Pocket, 1999 DE LA SALLE B., JOLIVET M., TOUATI H., CRANSAC F, Pourquoi faut-il raconter des histoires ? 1er tome, Éditions Autrement, 2005. DE LA SALLE B., JOLIVET M., TOUATI H., CRANSAC F., Pourquoi faut-il raconter des histoires ? 2e tome, Éditions Autrement, 2006. MARTIN Serge, Les Contes à l'école, Le(s) petit(s) chaperon(s) rouge(s), Paris, édition Bertrand-Lacoste, 1997. POPET Anne, ROQUES Évelyne : Le conte au service de la langue, cycle 2 - cycle 3, Éditions Retz, 2000. PROPP Vladimir, Morphologie du Conte, Points-Seuil, Paris. VON FRANZ Marie-Louise (collaboratrice de Carl Gustav Jung), L'interprétation des contes de fées, La fontaine de Pierre, Paris.

WEBOGRAPHIE LLLLes contes revisités en dansees contes revisités en dansees contes revisités en dansees contes revisités en danse Cendrillon, Maguy Marin : http://www.numeridanse.tv/fr/video/1037_cendrillon Blanche-Neige, Angelin Preljocaj http://www.numeridanse.tv/fr/video/74_blanche-neige Un casse noisette, Bouba Landrille Tchouda : http://www.ciemalka.com/-extraits-videos,83-.html L’humour en danse http://www.numeridanse.tv/fr/thematiques/234_danse-et-humour-se-racontent

L’histoire du hip-hop et ses influences : http://www.numeridanse.tv/fr/thematiques/238_hip-hopinfluences-se-raconte

Pour aller plus loin

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ARSENAL Metz en Scènes Direction Générale : Jean-François Ramon Déléguée Artistique : Michèle Paradon 3 avenue Ney, F-57000 Metz T. bill. : +33 (0)3 87 74 16 16 T. adm. : +33 (0)3 87 39 92 00

MUSIQUES DU MONDE

Noces - Bayna Fawzy Al-Aiedy

Vendredi 12/06/15 . 10h & 14h

Bientôt à la BAM ..PROCHAINES SÉANCES SCOLAIRES..

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