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Ressources Naturelles Développement 2 e trimestre 2016 AVRIL - MAI - JUIN les infos de RND À DÉCOUVRIR page 3 page 22 Smartwater révèle la puissance des anciennes mines et carrières DOSSIER page 8 Habitat léger de loisir en bois Plein succès pour le concours RND ! Retrouvez page 13 VIGIBOISWALLONIE Tout sur l’innovation forêt-bois… Inscrivez-vous au Week-End du Bois et des Forêts d’Ardenne 2016 ! Éditeur responsable : Nadine Godet - Rue de la Fontaine, 17C - 6900 Marloie / N° agréation : P401047 © YourNature

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Ressources Naturelles Développement2e trimestre 2016AVRIL - MAI - JUIN

les infos de RND

À DÉCOUVRIR page 3

page 22 Smartwater révèle la puissance des anciennes mines et carrières

DOSSIER page 8

Habitat léger de loisir en boisPlein succès pour le concours RND!

Retrouvez page 13

VIGIBOISWALLONIETout sur l’innovation forêt-bois…

Inscrivez-vous auWeek-End du Bois etdes Forêts d’Ardenne2016!

Éditeur responsable: Nadine Godet - Rue de la Fontaine, 17C - 6900 Marloie / N° agréation: P401047 © YourNature

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2 - Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016

RND Ressources Naturelles Développement asblRue de la Fontaine, 17C

B-6900 MARLOIE (Marche-en-Famenne)Tél. 084 32 08 40 - Fax 084 32 08 59 - E-mail : [email protected] - www.portailpierre.be

Toute reproduction, même partielle, des textes et des documents de ce numéroest soumise à l’approbation préalable de la rédaction.

Photos © RND sauf indication contraire.

Les Infos de RND sont réalisées avec le soutien financierde la Wallonie, de l’Union européenne et de la Province de Luxembourg

PROVINCE DELUXEMBOURG

éditorial sommaire

www.espacemedia.com - Tél. 061 23 34 76Conception et réalisation :

Équipe de rédaction:Nadine Godet, Marie-Caroline Detroz, Bastien Wauthoz, Pierre Warzée,

Thomas Dorthu, Jérémie Deprez, Frédéric Castaings

Réseau bois- Le Week-End du Bois et des Forêts d’Ardenne 2016 . . . . . . . . . . . . 3

- La Fédération Wallonne des Menuisiers Belges soutient

le Week-End du Bois et des Forêts d’Ardenne ! . . . . . . . . . . . . . . . 7

- Maladies d’essences forestières : la chalarose du frêne . . . . . . . . . 20

Le dossier du trimestre- Habitat Léger de Loisir en bois :

RND répond à une demande grandissanteen Wallonie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

VIGIBOIS Wallonie, tout sur l’innovation forêt-bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

Réseau pierre

- Smartwater révèle la puissance

des anciennes mines et carrières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Détail technique- Protéger son peuplement contre l’écorçage . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Concours HLL en bois : à la croisée des aspirations

“Un alignement d’astres”, voilà une expression empruntée à l’as-tronomie qui illustre particulièrement les raisons du succès duconcours HLL organisé par notre asbl. Quelques planètes dans uneparfaite conformation: décideurs politiques, opérateurs de terrain,constructeurs et architectes, consommateurs, administrations.

Il y a d’abord les responsables politiques et leur force d’impulsion.

Celle du Ministre Marcourt qui soutient financièrement l’organisationde ce concours. Dans les Infos du 1er trimestre 2015 il insistait pourque les entreprises de la construction bois innovent, créent desproduits dans une logique de circuits courts. Avec ce concours HLL,il leur tend véritablement la perche de la diversification.

Celle du Ministre Collin, qui au travers du projet de valorisationtouristique de la forêt wallonne, dont il nous confie la coordination,a à plusieurs reprises exprimé sa volonté d’implanter des infrastructurestouristiques sur chacun des massifs forestiers.

Il y a ensuite la volonté d’opérateurs de terrain. Ainsi la Fédérationdes Campings, prête à inciter ses membres - les gestionnaires deterrains de campings - à investir dans de nouveaux types d’héber-gements en lien avec le tourisme vert et le tourisme de courtedurée.

Il y a aussi les architectes et constructeurs bois qui profitent de cequ’on pourrait appeler… l’air du temps. Un contexte propice aubois avec l’émergence des circuits courts, cet engouement pour lesproduits et matériaux locaux. Nous disposons d’une ressourceforestière de qualité que d’imaginatifs architectes et d’expertes en-treprises de transformation peuvent valoriser sous la forme de HLL.

Il y a en outre le consommateur. Pas de crainte, la demande est là!Elle est même de plus en plus présente, nos contemporains aspirantà un retour à la nature, à une forme nouvelle de ressourcement.

Des esprits chagrins parleront des freins législatifs. C’est clair, il n’y aura pas de révolution avec le CoDT… Il faudraêtre patient et confiant. L’Inspecteur général de l’Aménagementdu territoire et de l’urbanisme - il était d’ailleurs membre du jurydu concours, c’est dire qu’il croit au projet et qu’il le soutient! - ledit bien: «si des projets voient le jour dans un cadre bien maîtriséet que tout se passe bien, la loi évoluera sans doute d’elle-mêmepar la suite».

Quant aux outils financiers indispensables à la concrétisation deprojets, ils existent déjà! La Direction wallonne des hébergementstouristiques - elle aussi membre du jury de notre concours -rappelle qu’il y a des subventions non utilisées à ce jour poursoutenir les projets sur le terrain: «il y a eu une seule demande en10 ans!».

Les esprits sont prêts, la volonté est là, le savoir-faire existe, nouspouvons passer à l’action.

Une action qui s’inscrit dans la philosophie de RND: valoriser aumieux nos ressources naturelles locales et le savoir-faire desentreprises wallonnes du secteur en développant un cadre de viede qualité, respectueux de l’environnement…

Nadine Godet, Directrice

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Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 3

réseau bois

Nous préparons activement la 12e édi-tion (oui, déjà !) du Week-end du Boiset des Forêts d’Ardenne, événementque nous organisons grâce au soutiendu DNF et du CGT pour la Wallonie, etde l’Administration de la Nature et desForêts pour le Grand-Duché de Luxem-bourg.

Cette année, l’événement mettra l’ac-cent sur l’accueil, la communication etsur de nouvelles formules de décou-verte de la forêt et des différentesfacettes de la transformation du bois.

Le Week-End du Boiset des Forêts d’Ardenne 2016Trois journées dédiées à la filière forêt-bois et au tourisme en forêt!

L’appel aux acteurs est lancé, il suffit de vous inscrire !

3ème week-end d’octobre

� Soucieux de mieux orienter les visiteurs vers les acti-vités qui les intéressent et de leur donner toute l’in-formation dont ils ont besoin, RND organisera cetteannée, et pour la première fois, 6 pointsd’accueil qui mailleront l’ensemble du territoire :

- Mobic SA à Harzé (Liège),- Sérafin Marchetti à Villers-Saint-Ghislain (Hainaut),- Menuiserie Maquet aux environs de Libramont (Luxembourg),- Bois de Lauzelles à Louvain-la-Neuve (Brabant Wallon),- Stabilame à Mariembourg (Namur) /à confirmer,- Centre Burfelt à Insenborn (Grand-Duché de Luxembourg).� Lieux animés et vivants, vous y trouverez :- Activité de l’entreprise/structure qui accueille- Stand RND avec infos pratiques, documentation et distribution

de goodies- Exposition de photographies (en partenariat avec le Festival

Nature Namur) et d’œuvres d’artisans du bois - Dégustation de produits du terroir- Départ de balades nature et de circuits à vélo (en écho avec « la

Wallonie à Vélo 2016»)

Ces points seront la porte d’entréevers toutes les activités !Vers votre activité?

� Vous souhaitez que votre activité fasse partied’une grappe ou vous souhaitez en construireune sur un thème qui vous tient à cœur ? Sachezqu’il y en a déjà plusieurs en construction. Ellesn’attendent plus que vous !

- Grappe «Menuisiers et Constructeurs Bois» (si vousêtes membre de la FWMB, vos frais d’inscription seront pris encharge par la Fédération) ;

- Grappe «Bois Local» avec le soutien de l’Office économiquewallon du bois ;

- Grappe «Artisans et Artistes» avec le soutien de l’UAP(Union des Artisans du Patrimoine) ;

- Et d’autres grappes qui se construisent sur base de la proximitégéographique de plusieurs acteurs et/ou sur base de similitudesentre des activités proposées par différents acteurs! N’hésitez pas…

� Un renforcement des vecteurs de communication pour offrirtoujours plus de visibilité à cet évènement-phare de la filièreForêt-Bois et de la destination des Forêts d’Ardenne.

� Des actions à destination des plus jeunes, des étudiants, dugrand public, des amoureux de la forêt et du bois, qui vous sontdétaillées en page 5!

Envie de profiter de cette fabuleuse vitrine?• Inscrivez-vous en ligne dès aujourd’hui via www.leweekenddubois.com;• Contactez Thomas, notre chargé de projet, par téléphone au 084 32 08 49.

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4 - Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016

réseau bois

3 journées = l’embarras � Vendredi 14 octobre 2016

Découverte de la forêt par les plus jeunes

Journée forêt à l’attention des élèves de 5e et 6e primaires.Les différentes fonctions (économique, environnementale,sociale, récréative) qu’elle remplit ainsi que les métiers liésà sa gestion et son exploitation leur sont présentés.

Cette journée sera animée par des agents du DNF, des pro-priétaires forestiers privés, des guides nature chevronnés,dans des forêts publiques et privées de Wallonie.

� Samedi 15 et Dimanche 16 octobre 2016

Activités ou Grappes d’activités pour le plus grand nombre

Un Week-End tout entier dédié à la forêt et de la filièreforêt-bois ! Profitez-en pour vous faire connaître et pourpromouvoir vos activités, vos services, vos produits ! Entre-prises, artisans, indépendants dans le secteur, acteursculturels, opérateurs touristiques, centres de forma-

tion, écoles… vous devez y participer ! Ouvrez votre entre-prise, présentez vos produits, proposez une démonstration,une visite, une balade…

Les possibilités sont diverses !

Balades Gourmandes à Vélo� Samedi 15 et

Dimanche 16 octobre 2016

Encore une nouveauté cette année : la découverte desmassifs forestiers des Forêts d’Ardenne en alliant véloet produits du terroir ! Itinéraires balisés, départs grou-pés (ou non), haltesgourmandes jalonnant leparcours, le programmes’annonce dynamique etalléchant !

Artisans et artistes de nos régions� Samedi 15 et

Dimanche 16 octobre 2016

Un focus tout particulier est opéré cette année sur lessavoir-faire artisanaux de nos régions ! Ne man-quez pas ce rendez-vous dans nos 6 points d’accueilou au sein de grappes d’activités pour y exposer despièces uniques, fruits de techniques transmises degénération en génération ou de compétencesacquises au travers de formations très pointues…

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INSCRIPTION - CONTACT - INFORMATIONS :Rendez-vous sur www.leweekenddubois.com

084 32 08 49 (Thomas)

Le Week-End du Bois et des Forêts d’Ardenne se construit selonVOS attentes et VOS envies. Votre participation n’implique pasque vous soyez ouvert en permanence tout le Week-End. Pensezà adapter vos horaires d’ouverture en fonction de vos disponi-bilités et de vos capacités à accueillir au mieux les visiteurs.

Un impact médiatique fort !RND se charge de toute la communication générale duWeek-End du Bois et de la réalisation des supports promo-tionnels annonçant l’événement! Nous allons les démulti-plier : spots radio, écrans publicitaires sur les télévisionslocales, invitation papier distribuée par un quotidien depresse régional, un site internet actualisé, utilisation des ré-seaux sociaux, annonces sur les sites de nos partenaires tou-ristiques, réalisation de folders, affiches, cartes postales,bâches promotionnelles…

Notre objectif : attirer de nouveaux visiteurs ! Dépasser labarre des 48000 visiteurs de 2015!

Il y a trois formules d’inscription. Selon celle que vous choi-sirez vous bénéficierez d’un pack plus ou moins importantd’outils promotionnels que vous serez libre d’utiliser.À vous d’en maximiser l’impact et d’assurer la visibilité devotre entreprise ou de votre activité!

du choix !Accueil des écoles supérieures

� Tout le week-end

Vous êtes constructeur bois ? menuisier ? ébéniste…?Ouvrez votre entreprise à de futurs possibles colla-borateurs professionnels pour mieux leur faireconnaître les réalités de votre métier ! Nous vous pro-posons d’accueillir des élèves de l’enseignementsupérieur (orientation architecture, architecture d’in-térieur, design…) pour leur faire visiter votre entrepriseet discuter avec eux. Et ce, tout au long du week-end,à votre convenance !

Rendez-vous sur facebook www.facebook.com/weekenddubois

Nos partenaires :

Une organisation de :

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Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 7

réseau bois

C’est tout naturellement que la FédérationWallonne des Menuisiers Belges (FWMB) adécidé de réitérer son partenariat à l’occasionde cet évènement-phare de la filière forêt-boisen Wallonie et au Grand-Duché de Luxem-bourg. Ce coup de projecteur, très appréciable,est généralement utilisé par les membres de lafédération pour asseoir un peu plus leur noto-riété, proposer la démonstration d’une tech-nique ou d’un produit particulier, ou encorepour accueillir d’éventuels futurs clients sur leslieux d’un chantier en cours.

Vous êtes fabricant et/ou poseur de portes,de châssis, de terrasses, de cuisine, demeubles?

Vous fabriquez du mobilier sur-mesure enaccord avec les demandes de vos clients?Vous construisez des maisons à ossaturebois?… Et vous êtes membre de la Fédération?Participez à la 12ème édition du Week-Enddu Bois et des Forêts d’Ardenne.

Samedi 15 et dimanche 16 octobre 2016, jour-nées grand public ! L’occasion de montrer votresavoir-faire et de séduire de potentiels nou-veaux clients/partenaires.

� Proposez une activité chez vous, ouvrez votre lieude travail aux visiteurs: immersion garantie.

� Intégrez la grappe «Menuisiers et Construc-

teurs Bois» et bénéficiez des impacts des ac-tions promotionnelles développées par cha-cun des membres de cette grappe.

� Établissez un horaire d’ouverture si vous nesouhaitez pas vous engager pour la totalitédu week-end : c’est vous qui sélectionnez leshoraires de votre activité (pic de visites le di-manche).

«Bonne organisation. Il est difficile de quantifierles retombées mais je le vois comme un processussur le long terme. Personne ne se doute qu’il y aencore des professionnels qui réalisent du travailmanuel sans l’aide d’un ordinateur ou d’une com-mande numérique. Bonne expérience et bonscontacts humains. À renouveler !»

Ets Marson Fils Menuiserie intérieure et extérieure, Ebénis-terie et Sculpture à Sainte-Marie-sur-Semois

Si vous êtes membre de la FWMB, les frais d’ins-criptions sont pris en charge par la fédération.Vous ne payez rien !

Ce pack d’inscription qui vous est offert, d’une va-leur de 250 €, comprend :� Votre présence dans le catalogue d’activités enligne du week-end (consultable sur www.le-weekenddubois.com)

� Une signature mail pour faire savoir à tout lemonde que vous participez

� Des flèches signalétiques pour diriger les visiteursvers votre activité

� Des affiches (A3) personnalisables à placarderpartout

� Des invitations + enveloppes personnalisées pourinviter cordialement tout votre réseau

� Des bâches promotionnelles (300 cm x 80 cm)pour être vu et reconnu

� Des cartes postales pour inonder les boîtes auxlettres

� Et bien d’autres avantages !

Il l’a dit… Ce que la Fédération offre àses membres pour l’occasion

Vous souhaitez vous inscrire?Rendez-vous dès à présent sur notre site www.leweekenddubois.com

ou contactez Thomas au 084 32 08 49 ou [email protected] ne le regretterez pas !

La Fédération Wallonne des Menuisiers Belgessoutient le Week-End du Bois et des Forêts d’Ardennepour la quatrième fois !

Déjà deux inscriptions avant l’appel aux acteurs :

Menuiserie Maquet (point d’accueil pour la province du Luxembourg),Stabilame… et vous?

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En quelques années, le retour à la nature a pris une importance considérable dans l’économie touristique. Une chance pour laWallonie car nous sommes une destination privilégiée grâce à nos forêts ! Néanmoins, le touriste recherche bien plus que desimples paysages, même les plus somptueux. Il veut rompre avec son quotidien au travers d’une offre globale où toutes lescomposantes de son séjour sortent de l’ordinaire. Ce mouvement génère de multiples adaptations de l’offre touristique avec,par exemple, la multiplication des produits “all inclusive” et l’émergence de séjours de plus en plus insolites.

Une autre réponse à ces aspirations, c’est la mise sur pied d’une offre de logements touristiques au plus proche de la nature :ce que l’on appelle des Habitats Légers de Loisir (HLL). De tels produits sont fortement plébiscités par les touristes mais l’offreen Wallonie fait encore défaut. Coordinateur du projet touristique «Les Forêts d’Ardenne» - avec 4 massifs actifs quiproposent aux touristes de vivre, manger et dormir forêt - RND se devait de prendre l’initiative. C’est ainsi que notre asbl alancé, en octobre dernier, un concours dont le thème principal était d’imaginer un habitat léger de loisir en bois pour laWallonie, plus spécifiquement pour les massifs forestiers composant «Les Forêts d’Ardenne».

Ce concours a rencontré un succès inattendu, l’occasion ici de mettre en avant les 21 projets présélectionnés pour le jury final(sur 73 reçus !) et d’aller au-delà des esquisses en montrant qu’il est dès aujourd’hui possible - et souhaitable - d’implanter detels Habitats Légers de Loisir en bois sur le territoire wallon.

Habitat Légerde Loisir en boisRND répond à une demande grandissante en Wallonie

© Your Nature

dossier du trimestre

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Depuis la fin des années 70, l’héber-gement touristique «de plein air »(camping, caravaning, glamping, vil-lages de vacances…) ne cesse d’ex-plorer de nouvelles pistes de renou-vellement. L’offre s’est d’ailleursconsidérablement diversifiée :yourte, tipi, pod, roulotte, cabanesdans les arbres, tentes de luxe… etelle gagne progressivement en qua-lité.

Ces dernières années, un nouveaumouvement, côté consommateurs,a fait son apparition. Il oblige l’offretouristique à se réadapter.

Contrepied de notre société “hyperconnec-tée”, de plus en plus de touristes rêvent denomadisme, de retour aux sources. Ils recher-chent des expériences inédites, en contactétroit avec la nature… tout en conservant unhaut niveau de confort.

Cette demande croissante pour un retouraux sources, y compris au niveau des héber-gements, la Fédération des Campings deWallonie s’en fait l’écho depuis quelquesannées. Elle relève un désir commun ànombre de ses adhérents de renouveler pro-gressivement leur parc de modules et demobile homes en introduisant de nouvellesformes d’habitats légers de loisir, plus spéci-fiquement en bois. Des HLL qui devront êtreconfortables, pratiques, fonctionnels, dotésde toutes les commodités.

Un concours dans l’air du temps

Le concours organisé par RND tombait àpoint nommé, lancé en octobre 2015 et clô-turé en janvier 2016.

Sa cible : les professionnels de la construction(architectes, ingénieurs, urbanistes…) et lesétudiants en architecture, ingénierie, archi-tecture d’intérieur et design.

Son but : concevoir un HLL en bois destiné àêtre implanté dans des zones de loisir desmassifs forestiers partenaires du projet tou-ristique « Les Forêts d’Ardenne», que coor-donne notre asbl. D’ailleurs, pour une par-faite intégration des projets, RND avaitprésélectionné quelques zones de loisir danschacun des massifs, et il était demandé auxcompétiteurs de se baser sur l’une d’ellespour élaborer leur concept.

D’autre part, afin de répondre aux réalités dumarché, le concours comportait des obliga-tions techniques. Le module à concevoir, de30 à 35 m2, devait compter un espace de vieconvivial, un (ou des) espace(s) de nuit pour6 personnes maximum, et des commodités.Les réalisations devaient être accessibles auxpersonnes à mobilité réduite. Le tout pour uncoût total n’excédant pas 1000 €/m² HTVA.

Le but de notre association étant bien évi-demment de favoriser la valorisation de nos

© A Pic - Romain Corre, Marine Fabre Auberspy, Benoit Contet, et Pascal Brunet

ressources naturelles, le bois localétait mis en avant. Le choix derésineux était encouragé pour lastructure et les aménagementsextérieurs, les feuillus pour lesaménagements intérieurs.

De 73 à 21 équipes

Le 21 janvier 2016, date de clô-ture du concours, RND accusaitréception de 73 projets diffé-rents : 57 déposés par des profes-sionnels, 16 par des étudiants.On est bien au-delà des 50

réponses considérées, au lancement duconcours, comme un énorme succès !

Pour opérer un premier tri, un jury de présé-lection a été créé autour de Denis Zastavni(Ingénieur civil architecte, Professeur à laFaculté d’architecture, ingénierie architectu-rale et d’urbanisme (LOCI) de l’UCL et res-ponsable de la formation post-universitaire“Le bois dans la construction”), d’OlivierFourneau (Architecte, Professeur à la Facultéd’architecture de l’ULg), de Jean Claude Gof-faux (Ingénieur civil des constructions repré-sentant le Bureau d'étude de stabilitéPenelle-Goffaux), de Jean-Luc Aubertin(Ingénieur industriel en construction et Direc-teur honoraire de la DGO4 à Arlon), assistéspar le commissaire du concours désigné parRND, Benjamin Stoz (Architecte designer).

Ce jury de présélection a retenu 21 projetssur base de critères tels que leur caractèreesthétique, pratique, créatif, fonctionnel, ori-ginal, respectueux de l’environnement fores-tier et bien intégré à celui-ci.

Ce sont ces 21 projets qui ornent cette pageet les suivantes. Les gagnants du concours

© ARBORway - Marine Leclercq et Jérémie Lepère

© Au cœur des forêts - David et Jean-Frédéric Lambert

Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 9

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sont bien entendu parmi ces propositionsmais ceci sera révélé bientôt… nous en repar-lerons en fin d’article.

Comme chacun peut le constater en feuille-tant ces pages, ces projets témoignent d’uneréelle recherche architecturale, certains semontrent même particulièrement audacieux.On pourrait s’interroger sur l’accueil que lesservices de l’Urbanisme leur réserveraient…Pour le savoir, rien de plus simple que de leurdemander.

Le HLL en Wallonie : c’est déjàpossible !

Jean-Pol Van Rey-broeck est Inspec-teur général auDépartement del’Aménagement duTerritoire et de l’Ur-banisme (DGO4).

Il connaît bien lathématique du HLL, faisant remarquer que« l’idée de créer une offre de logement au

plus proche de la nature ne date pas d’hier.En 1995, un concours similaire à l’initiativede RND avait déjà été proposé, mais il n’avaitpas rencontré de succès, contrairement àcelui de 2015».

Pour lui, si le HLL connaît aujourd’hui unengouement grandissant, «c’est le signe queles mentalités évoluent avec une demandebeaucoup plus forte pour ce type de produit».

Malgré tout, cette dynamique ne risque-t-elle pas de se heurter àdes freins législatifs ?

« Il y a effectivementdes conditions à res-pecter, que certainspeuvent juger tropstrictes, mais il estd’ores et déjà possibled’implanter une struc-ture de logement detype HLL en Wallonie»,amorce Jean-Pol VanReybroeck. «C’est pos-sible dans les zones deloisir avec héberge-

ment, et uniquement là pour le moment »,surenchérit notre témoin.

La législation sur l’aménagement du terri-toire permet donc de mettre en place depetits logements en pleine nature, dans deszones prévues à cet effet. Elles ne sont certespas nombreuses, mais il en existe déjàcomme les terrains de camping.

Jean-Pol Van Reybroeck est optimiste quantà l’avenir car pour lui « les choses ne sont

© Au cœur du bois - Boris Pairon et Laurent Albert © Bo-Bo - Gaëtan Grenier, Regis Bigot et Olivier Davids

© Cabine forestière - Shin Bogdan Hagiwara et Shizuka Hariu

André Bouchat, bourgmestre de Marcheet président de RND, se bat depuis denombreuses années pour la filière forêt-bois wallonne. Il est également très atta-ché à la multifonctionnalité de la forêt etau tourisme vert.

En 2013, encore Député, il attirait l’attentiondu Parlement wallon sur l’adaptation del’offre wallonne d’hébergement, désireux de«donner plus de place à des offres atypiquesqui s’inscrivent dans le respect des fonctionséconomique et environnementale de la forêt.

Car malheureusement, nous avons uneguerre de retard! Il est impossible actuelle-ment de concrétiser, en zone forestière, toutprojet récréatif ou touristique d’accueil dupublic, avec ou sans séjour. Pourtant, de tellesinstallations resteraient marginales ennombre et pourraient être implantées entoute discrétion, en lisière de massif ».

Pour André Bouchat, «seule une adaptationde nos lois est susceptible d’asseoir véritable-ment, sur le territoire wallon, la démarche devalorisation touristique de nos forêts que le

Gouvernementwallon a initiée».Le 23 octobre2013, André Bou-chat déposait uneproposition dedécret au Parlementwallon. Il s’agissaitd’un amendementà inscrire dans le futur Code de Développe-ment Territorial (Codt) mais cette propositiona fait l’objet de modifications, avant sa vali-dation, qui l’ont amputée de son efficacité.

Une proposition de décret pour libérer le potentiel touristique de nos forêts

10 - Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016

dossier du trimestre

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pas figées, elles évoluent. On le voit au tra-vers de ce concours et des superbes projetsqui ont été déposés : il y a un engouementcroissant pour ce tourisme vert, y comprischez les professionnels du secteur. Si desprojets voient le jour dans un cadre bienmaîtrisé, et que tout se passe bien, la loiévoluera sans doute d’elle-même, par lasuite ».

Des bouleversements ne sont pas à espérerà très court terme, mais une forme d’opti-misme reste de mise. Avancer, oui ! mais demanière réfléchie, telle est la conclusion denotre interlocuteur qui note qu’ « il fautaussi se réjouir que les choses avancent,même si cela se fait lentement, car on parled’un secteur - la forêt - où la composantesociale n’est qu’une des facettes. Il estimportant de faire preuve de prudencepour respecter les autres fonctions de laforêt ».

Le HLL en Wallonie : on aideles porteurs de projets !

«Dans le cadre dela réforme du Codewallon du Tou-risme, et plus parti-culièrement enmatière d’héberge-ments touristiques,nous sommes »,précise BarbaraDestrée, « dans une phase charnière où untexte a été approu vé en Gouvernement le 14avril dernier et est soumis à la consultationaux différents comités techniques du secteur,au Conseil supérieur du Tourisme durant cemois de mai. L’ensemble des résultats de cesconsultations et avis ont été soumis auMinistre ».

La procédure est encours et le souhait dece dernier est uneadoption du texte parle Parlement wallond’ici la fin de l’année.

Barbara Destrée, Com-missaire Générale auTourisme, et membredu jury final duConcours Habitat Légerde Loisir en bois, necache pas sa joied’avoir été associée àce projet, ainsi que sonadministration. «Cela permet des avancéespositives et porteuses non négligeables pourle développement du tourisme wallon, et enparticulier celui du projet touristique desForêts d’Ardenne ».

Éric Jurdant, Direc-teur de la Directiondes Hébergementstouristiques, membredu comité tech-nique du ConcoursHabitat Léger deLoisir reprend laballe au bond etsouligne qu’ « il existe des subventions,aujourd’hui, qui ne sont pas utilisées et quiconviennent parfaitement pour la construc-tion de HLL. En effet, le Gouvernementaccorde, dans la limite des crédits inscrits aubudget, une subvention pour les travauxd’aménagement et d’équipement de terrainsde camping touristiques».

« Dans le cadre de la construction d’abrisfixes identiques - comme ceux proposés dansle concours HLL - pour l’ensemble du terrainde camping touristique, le montant éligible

© Ecorce - Jérôme Audrit

pour cette construction est plafonné à7500 euros par abri fixe, avec un minimumde trois abris fixes (article 393-16 du CodeWallon du Tourisme) ».

À ce jour, le CGT n’a reçu qu’une seuledemande en 10 ans ! Pourquoi ? Par manquede connaissance?

« Et ce qui est possible aujourd’hui enmatière d’hébergements insolites, le resteraégalement demain», insiste Éric Jurdant quimontre par là que sa porte reste grandeouverte aux porteurs de projets wallons quiremplissent les conditions précédemmenténoncées…

Construire un HLL est non seulement pos-sible, mais on peut également être aidé !

Mais pour notre interlocuteur, un autrethème mérite d’être abordé car une offreadaptée ne suffit pas. « La clé du succès pourl’insolite, c’est la formation des responsablesd’hébergements. Nous devons ensembleparticiper - et la réalisation de ce concoursHLL bois y contribue - à faire évoluer et fairechanger les mentalités ».

© Camp’in wood - Joséphine Delvaux

© La Bauge - Florian De Clercq et Clémence Nicolas

Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 11

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Comment? «Via des projets concrets, issusde chez nous, et bien adaptés aux paysagestouristiques wallons. Il faut convaincre lesopérateurs touristiques que la diversificationdes hébergements au sein des terrains decamping, des centres de vacances, est essen-tielle et constitue un gros potentiel de déve-loppement ».

Un bel exemple aux yeux de notre interlocu-teur ? « Le village de vacances d’Antoing,“Your Nature”. Il a anticipé cette tendance endéveloppant des unités d’hébergement origi-nales, même si cela prend du temps ».

Pour Barbara Destrée, il est important égale-ment de revenir sur le positionnement duCommissariat Général au Tourisme. « Ausens strict, le CGT, en tant qu’administrationdu tourisme autorise, classifie, subventionnetoute une série de projets touristiques venantd’opérateurs touristiques, et ici en l’occur-rence dans le domaine de l’hébergement ».

Mais le CGT a aussi toute une série d’autresmissions, trop souvent méconnues des opé-rateurs touristiques. En effet, « le CGT a unrôle important de conseiller auprès des pres-

tataires touristiques,via la veille, via lesétudes qui sont menéespar la direction de lastratégie touristique,via le lancement de ladémarche “WallonieDestination Qua-lité”… ».

C’est toute une séried’outils qui peut aussiaccompagner la profes-sionnalisation du sec-teur. « En la matière, ceque l’on fait beaucoupc’est travailler étroitement avec les associa-tions professionnelles parce que, individuel-lement, les opérateurs touristiques, commenous tous, ont le nez sur le guidon avec deséchéances, avec des problèmes à régler… Illeur est difficile de prendre ce temps de reculnécessaire pour voir ce que font les autres etpour en tirer d’éventuels enseignements »,précise-t-elle d’un ton compréhensif.

Ce travail, ensemble, est aussi une occasionunique de se poser toute une série de ques-

© La Cabane du Val de Poix - Florian De Clercq et Clémence Nicolas

tions sur son mode de fonctionnement. «Encollaboration avec la direction de la stratégietouristique, la direction des hébergementsd’Éric Jurdant et le CITW qui regroupe l’en-semble des intercommunales de développe-ment économique de la Wallonie, on a lancédifférentes études, dont celle sur les villagesde vacances».

« Cette étude s’est terminée l’année der-nière. Elle était particulièrement large car elleanalysait toute une série de problématiques

© Leaf’ House - Perrine Sovet, Yasmina N’CIri, Céline Roland, Elsa Lubwa Nzembele, Chantal Sila

© Le bois de Cerf - Florian Durie et Michel-Alexandre Evrard

«Tous les grands projets commencentpar une grande idée. Nous avons optépour l’humilité », c’est ainsi que lesconcepteurs du projet Your Nature, àAntoing, qualifient leur démarche. Aucœur d’un parc naturel exceptionnel de280 hectares, l’objectif est ambitieuxavec à terme l’implantation de près de700 logements.

Pour faire vivre une expérience “nature”inoubliable à ses clients, Your Nature pro-pose cinq formules d’hébergement : le lake

house, la feuille, le lodge, la feuille perdue etle treeloft, tous entièrement construits enbois. Au bord de l’eau ou perchés à quelquesmètres de hauteur, ces habitats insolites pos-sèdent chacun une identité propre et garan-tissent le confort à leurs visiteurs.

Toute la mise en œuvre du projet YourNature, depuis le positionnement des bâti-ments jusqu’au choix des matériaux, en pas-sant par les méthodes de construction,atteste d’un profond respect de la nature.Est-ce une contrainte? Pas réellement puis-

qu’il s’agit de rester cohérent entre une offrede produit et les aspirations de sa clientèle.

Le domaine de Your Nature ouvrira sesportes aux premiers visiteurs d’ici l’été 2017.Pour en savoir plus : http://yournature.be/fr/

Le projet Your Nature : rêver et faire rêver

© Your Nature

12 - Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 suIte en page 17

dossier du trimestre

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VIGIBOISWALLONIERelais d’information sur la veille forêt-bois

6NUMERO

LE GÉNOME DE L’EUCALYPTUS DÉCODÉL’eucalyptus est l’un des arbres les pluscultivés au monde. Une équipe internatio-nale de 80 scientifiques a révélé, en juindernier, le génome de l’Eucalyptus Grandisdans le journal “Nature”. Au terme de cinqans de recherche, 95 % du génome auraété décodé soit 640 millions de paires debase de l’ADN de cette espèce de la familledes gommiers.

L’Université de Prétoria du Professeur Myd-burg, le ministère des sciences sud-africain,associés aux entreprises forestières Sappiet Mondi ont financé ces travaux. Parmi les36 000 gènes trouvés dans l’eucalyptus, leschercheurs ont réussi à isoler ceux suscep-tibles d’augmenter la valeur économique dela plante, tels que les gènes contrôlant lesterpènes, composés chimiques qui partici-pent à la défense de la plante, mais qui ontaussi une grande valeur pour l’industriepharmaceutique.

Mais le décodage du génome ouvre surtoutla voie à de nouveaux croisements qui fa-voriseraient une croissance rapide de l’eu-calyptus, l’obtention d’un bois ou d’une fibrede meilleure qualité ou une gestion plus ef-ficace des ressources en eau.

Le potentiel économique de cette décou-verte est énorme, compte tenu de la facilitéd’acclimatation de cet arbre. On le trouvesur les 5 continents. Certaines espèces ontété introduites en Europe où elles se sonttrès bien acclimatées sur les rivages médi-terranéens, ainsi qu’au Portugal où d’im-menses forêts d’eucalyptus ont été plantéespour la production de pâte à papier.

Contact: Prof. Zander Myburg - Director of theForest Molecular Genetics Programme in theDepartment of Genetics, Forestry and Agricul-tural Biotechnology Institute (FABI) - Universityof Pretoria - E-mail: [email protected]

OPTIMISATION DE LA RÉSISTANCE MÉCANIQUEDES ASSEMBLAGES EN BOIS ABOUTÉLe Laboratoire d’Études et de Recherchesur le Matériau Bois (LERMAB) a montréque la performance des assemblages depoutres en bois abouté pouvait être optimi-sée en fonction de la géométrie des jointspar entures multiples.

Même si on a longtemps considéré queseules les caractéristiques de la colleavaient une influence sur la performancede ces joints, il apparaît que la géométriedes “dents” a une importance significative.Des simulations numériques, confortées par

des tests en laboratoire avec des poutresen hêtre, ont mis en évidence une augmen-tation de 40 % de la charge après optimi-sation de la géométrie de l’enture.

Dans les faits, cette optimisation a conduità allonger les dents et réduire l’inclinaisondu plan de collage tout en réduisant leurépaisseur (ce qui conduit à avoir plus dedents par cm) par rapport au profil initial(standard) conforme à la norme EN 14080.

Contact : Marc Oudjene - [email protected]

VIgIBoIs WaLLonIe/Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 13

a : profil initialb : profil optimisé

Plantation d’eucalyptus

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14 - VIgIBoIs WaLLonIe/Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016

VIGIBOISWALLONIE Relais d’information sur la veille forêt-bois - N° 6

FPInnovations, au Canada, a développé une technologie per-mettant la coloration du bois à l’aide de cultures de champignons.L’objectif est d’obtenir des colorations plus régulières ou plusplaisantes. En effet, des études de marché ont montré qu’unecoloration adaptée du bois pouvait augmenter son prix de ventede 10 € par m2 pour des parquets.

Le principe de cette technologie consiste à utiliser des souchesde champignons sélectionnées pour leur capacité à transformerla coloration du bois, en partant de ce qui se passe naturellementde façon incontrôlée.

Le traitement consiste à plonger le bois dans une solution despores pendant un temps très court (de l’ordre de la minute)puis de laisser incuber pendant 4 semaines à 25 °C avant sé-chage. Une pénétration de la coloration jusqu’au cœur deslames de bois a été observée dans la plupart des cas. 15variétés de champignons ont été identifiées permettant d’obtenirune coloration uniforme rose, rouge, orange, brune, jaune, verte,violette, bleue ou noire. À l’inverse, d’autres souches ont étéidentifiées pour leur capacité à décolorer le bois.

À l’heure actuelle, le coût du traitement est évalué à 2 à 3 € parm3 de sciage. Un brevet a été déposé à l’échelle mondiale.

Contact : Francis Fournier - FPInnovations - QuébecSource : Brevet International WO 2012/119228

COLORATION DU BOISÀ L’AIDE DE CHAMPIGNONS

Les panneaux OSB(Oriented StandBoards ou panneauxde lamelles mincesorientées) connais-sent un succès crois-sant, en particulierdans le secteur dela construction(murs, plafonds,planchers, poutres en I), mais aussi du conditionnement (palettes,caisses, garniture de containers…).

Actuellement, ces panneaux détiennent la moitié du marché despanneaux de structure. Les lamelles de ces panneaux font typi-quement entre 8 et 15 cm de longueur, 10 à 30 mm de largeur et0,7 à 1 mm d’épaisseur.

L’un des principaux avantages des panneaux OSB, notammentpar rapport au contreplaqué, est la matière première qui est plusabondante car il s’agit souvent de bois de petits diamètres, voirede déchets. Cependant, alors que la majorité des panneaux OSBfabriqués en Europe est à base de résineux, des voix se font en-tendre pour limiter les émissions de composés organiques volatilset remplacer les résineux par des feuillus. Cela constituerait undébouché à valeur ajoutée intéressante pour le peuplier et le hêtre.

Des travaux récents montrent que de tels panneaux élaborés àpartir de hêtre et de peuplier répondent au cahier des charges dela norme EN300 relative aux panneaux OSB de type 2.

Globalement, les panneaux élaborés à partir de mélanges variablesde peuplier et de hêtre présentent des performances meilleuresque les panneaux élaborés à partir d’une seule essence. Dansces tests, la résine utilisée était du méthylène diphényle diisocya-nate (pMDI).

Contact : Arno Fruehwald - Department of Wood Science - Univer-sity of Hamburg - Hamburg (Germany)E-mail : [email protected]

PANNEAUX OSBÀ BASE DE FEUILLUS

Afin de remplacer le plastique dans lessacs et emballages flexibles, une nouvellefibre à base de bois est en cours de dé-veloppement.

Suite à de longues recherches scienti-fiques et technologiques, il est maintenantpossible de fabriquer une nouvelle fibre àbase de bois présentant les propriétés duplastique (résistance, élasticité, imperméa-bilité, thermoscellage) avec les avantagesdu recyclage du papier.

70 % (la société vise à atteindre les100 %) des matériaux utilisés dans cesnouveaux sacs sont biodégradables etd’origine naturelle. Ils peuvent donc êtrerecyclés.

L’objectif de Paptic est de commencer laproduction industrielle courant 2016, aprèsavoir adapté les machines de production.Cette technologie est brevetée.

Source : www.vttresearch.com

UN SAC PLASTIQUE À BASE DE BOIS

Exemples de coloration rouge avec de l’érable

Exemples de coloration rouge et verte sur différents bois

La société finlandaise Paptic souhaiteainsi pouvoir remplacer le plastique dansles sacs et emballages flexibles. Environ

Natte brute de particules de hêtre à gaucheet de peuplier à droite

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VIgIBoIs WaLLonIe/Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 15

Exemple de construction R+3 en ossature bois

Ce qui paraissait encore infaisable il y aquelques années pourrait très bien se gé-néraliser rapidement. En effet, même si lespanneaux en bois massif contre-croisé(CLT) restent l’une des solutions techniquesprincipales avec le système poteauxpoutres, l’ossature légère en bois est suffi-samment polyvalente pour être utilisée surde grandes hauteurs en apportant efficacité,rapidité et économie.

En particulier, les bâtiments agricoles, lesgymnases et les entrepôts, où des murs de4 à 10 m de haut sont courants, pourraientbénéficier de ce système constructif.

Parmi les avantages, on peut citer :• la rapidité de mise en œuvre grâce à la

préfabrication en atelier,• l’économie avec ce type de système qui

associe fonctions structurelles et isola-tion,

• le grand choix de matériaux pouvantêtre valorisés,

• la performance mécanique avec un bontransfert des charges et des contraintesinduites par le vent.

Pour les bâtiments résidentiels ou tertiaires,les Québécois recommandent d’utiliser lespanneaux muraux “Midply” (voir schéma).Ils intègrent une plaque d’OSB supplémen-taire entre les faces externe et interne. Ainsi,les deux faces ne sont plus séparées parun montant, mais par deux montants dis-posés de part et d’autre de la plaque cen-trale dans le sens de leur plus petit côté.Typiquement, en Amérique du Nord, cesmontants ont une section de 38 mm par89 mm.

Ces panneaux présentent une résistancenettement accrue notamment en matièrede cisaillement (vent, tremblements deterre).

Déjà, les premiers im-meubles atteignantsix étages sont enconstruction aveccette technique auCanada et au Japon.

Sources : Cecobois etFPInnovations

CONSTRUIRE EN GRANDE HAUTEUR AVEC DES MURS EN OSSATURE LÉGÈRE EN BOIS

Les propriétés spécifiques des nanomaté-riaux, et notamment leur grande surface decontact, en font des additifs intéressantspour renforcer l’efficacité des colles. Desétudes ont montré en particulier que desajouts de nanoparticules d’argile dans descolles de type urée-formaldéhyde renforcentla force de cohésion des panneaux de par-ticules et augmentent la résistance à l’eau.La nanocellulose quant à elle, piège lesémissions de formaldéhyde.

Récemment, des tests ont été réalisés avecdes ajouts de nanoparticules de silice, d’alu-mine et d’oxyde de zinc dans des panneauxde contreplaqué collés avec une résine mé-lamine-urée-formaldéhyde (MUF). Les par-ticules avaient des tailles comprises entre15 et 50 nm.

L’alumine et la silice ont permis de réduireles volumes d’eau absorbés de 25 à 30 %après 24 h d’immersion dans l’eau. Demême, le gonflement dû à l’absorption d’eaua fortement diminué dans des proportionsidentiques, voire supérieures.

Sur le plan mécanique, peu de différencesont été mesurées par rapport à l’échantillonde contrôle, sauf pour une charge de 3 %en alumine. Dans ce dernier cas, la résis-tance à l’arrachement d’une vis augmentede 20 % et la force d’adhésion augmentede 60 %.

Contact : Z. Candan –E-mail : [email protected]

UTILISATION DES NANOMATÉRIAUX DANS L’INDUSTRIEDU BOIS

Panneau Midply

Panneau de contreplaqué

Pour une meilleure résistance au vent, un

système d’ancragecontinu, avec une tigefiletée sur la hauteurde l’immeuble, est

préconisé.

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Partenaires :

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Pour tout complément d’information :

Frédéric [email protected]él. : 084 32 08 44

GSM : 0495 32 36 13

Opportunités d’affaires…

Recherche de technologie :Moyens alternatifs de souder deux surfaces en bois à un autrematériau(Réf. : TRPL20150521004)

Une PME polonaise spécialisée dans le ma-tériel de bureau utilise traditionnellement lacolle comme adhésif entre du bois et d’autresmatériaux.

Elle recherche une technologie alternativepour joindre entre elles des surfaces en boisavec un autre matériau tout en conservantles paramètres de rigidité et de durabilité dela colle traditionnelle.

Elle recherche donc une coopération avecdes centres techniques disposant d’un telsavoir-faire ou de solutions adaptées.

Recherche de partenaire industriel /offre de technologie :Machine mobile de productionde briquettes(Réf. : TOHU20150814002)

Une PME hongroise a développé une ma-chine mobile capable de produire des bri-quettes de bois à partir de déchets de boisissus de l’exploitation forestière ou de l’in-dustrie de première transformation.

Le côté mobile de la machine lui permet dese rendre sur le lieu de production des dé-chets pour une revalorisation immédiate,sans les coûts de transport de la matièrepremière, et ceci quelle que soit l’humiditédu bois. Cette machine peut aussi s’adapterà d’autres déchets végétaux.

La société recherche des partenaires pourindustrialiser et produire cette machine.

Les annonces suivantes proviennent d’entreprises et centres techniques en Europe qui recherchentune technologie spécifique ou qui proposent un savoir-faire ou une coopération avec un partenairepour un projet collaboratif.Elles nous sont transmises par l’intermédiaire de notre partenaire “Enterprise Europe Network”.

VIGIBOISWALLONIE Relais d’information sur la veille forêt-bois - N° 6

L’atelier de design Gas & Air Studio s’estfixé pour objectif de convertir les palettesusagées en mobilier design. Le pari est plu-tôt réussi puisque ses créations sont instal-lées au siège de Google à Londres.

UNE NOUVELLE VIE POUR LES PALETTESLes principales créations du studio étaientjusqu’alors des chaises et tables pliantespour un usage en extérieur. D’autresmeubles d’intérieur rejoignent la collectiontelle que cette table basse qui intègre aumaximum la forme originale de la palette.

© Gas & Air Studios

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liées à la gestion d’un village de vacances audépart de quelques questions relativementsimples : quel type d’offre proposer ? Jus-qu’où aller en matière de service? de lieuxcollectifs ?… Elle abordait aussi quelquessujets plus pointus comme la problématiquede la copropriété, par exemple».

On ne s’en serait pas douté de prime abord,mais cette étude apporte de précieux ensei-gnements sur les hébergements insolites.

« Il y a toute une série d’expériences qui ontété analysées, leurs forces et leurs faiblesses,dans différents types de villages de vacances,partout en Europe. Cela va de très grandsdomaines de 600 à 2000 unités locatives,type Centerparcs, en passant par lesmoyennes, petites, voire même très petitesstructures. Certaines proposent des héberge-ments innovants et insolites, du type habitatslégers de loisirs ou cabanes comme, parexemple, Huttopia (France) ou les Cabanesde Rensiwelz (Wallonie) ».

« Il ressort de cetteétude que les facteursde succès sont : la qua-lité des équipements,les animations, l’inno-vation, l’entretien et leréinvestissement per-manent. L’imaginairedu camping doit resterbien présent pour lestouristes ».

Mais le plus important,pour nous, est certaine-ment ce qui suit,lorsque Barbara Des-trée évoque « l’apparition de nouvellesformes d’hébergement, notamment leshébergements insolites et le camping de typeglamping. Ces offres sont indispensablespour les établissements qui veulent profiterde la tendance au retour à la nature». Desparoles à méditer quand on est propriétaireou gestionnaire d’un terrain de camping !

Le HLL en Wallonie : c’est un créneau d’avenir !

Daniëlla Berkes,présidente de laFédé ra tion Wal-lonne des Cam-pings, nous a

© Les pieds dans l’eau - Celine Finzinger © Ma tente 1.0 - Damien Lucca et Nathalie Ghellynck

© Mira Cube - Elise Lacour, Laura Lizzo, Danièle Napoleone et Laurie Servais

© Your Nature

Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 17

dossier du trimestre

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accueillis dans son camping “Ile de Fai-gneul”, situé à Poupehan.

Le secteur des campings est loin d’être anec-dotique en Wallonie : on en dénombre 197avec une capacité d’accueil totale de près de33360 lits (source CGT - La Wallonie touris-tique en chiffres - septembre 2015). Durantl’été 2015, les campings wallons ont enregis-tré un taux d’occupation de 72 %, soit unehausse de 10 % par rapport à 2014.

Daniëlla Berkes a d’ailleurs le sourire, elleconfirme que le secteur se porte bien. «Lasaison 2015 a été positive, nous espéronsque la tendance se maintiendra pour lesannées à venir ». Elle-même gère un camping

de 3 ha où elle propose 130 emplacementset accueille 450 personnes.

«Mon camping est uni-quement fréquenté parune clientèle de pas-sage», précise DaniëllaBerkes qui, aussitôt,avoue « orienter pro-gressivement son offrevers du locatif».Aujourd’hui, 4 tentespourraient être rempla-cées par du bâti. «L’or-ganisation du concoursHLL, et surtout les résul-tats de celui-ci sont uneaubaine».

© Modus - Benjamin Marchetti

Aubaine qu’il faut maintenant saisir ! Et elleen est pleinement consciente. « Il existe ausein de nos campings wallons un potentiel

© PréfABRIqué - VO Monniez, Pascal Monniez

Philippe Corman,président de la Fédé-ration Wallonne desMenuisiers Belges, afait partie du jury quia analysé les 21 pro-jets présélectionnés.

En toute sponta-néité, l’homme se montre plein d’entrain etd’optimisme quant à l’avenir de la démarche.«Ce concours a permis de faire jaillir de trèsbonnes idées, dont certaines sont solidestant sur le plan de la technique que de l’es-thétique, tout en restant réalistes sur le planéconomique».

Pour lui, « les constructeurs wallons sont toutà fait capables de répondre aux besoins dusecteur touristique en matière de HLL enbois… à condition qu’une demande claire etbien organisée émane de ces derniers ».

Alors, il en appelle à RND, «qui doit resteractif sur ce type de dossier car nous avonsbesoin qu’une demande structurée remontejusqu’à nous car les prix ne seront pas lesmêmes pour un logement que pour 50».

Au-delà de la Fédération, il y a déjà desconstructeurs bois wallons qui n’ont pashésité à prendre les devants et à aiguiserleurs compétences en vue de capter cesfuturs marchés.

C’est le cas de l’entreprise de constructionPréfabois, partenairedu projet YourNature (voir encadréen page 12), repré-sentée par PatrickMoutschen (MobicSA), administrateurdélégué et LaurentRiche (Stabilame).

« Nous avons dû imaginer de nouvellesméthodes de construction pour répondreaux besoins de ce projet, qui se veut totale-ment en phase avec la nature ». Pour cela,l’entreprise a conçu des logements démon-tables, affichant le meilleur rendement éner-gétique possible, construits grâce à desméthodes spécifiques qui ne dégradent pasle milieu (sol, eau…) tout en utilisant, cela vade soi, des matériaux naturels.

Et l’innovation ne s’arrête par là ! « De nou-velles technologies ont été mises au pointpour créer un système de voirie temporairebiodégradable (à base de plaquettes fores-tières). Il permet aux camions d’amener lesstructures préfabriquées en atelier, sans pas-ser par la réalisation de routes en dur ».

Vous l’aurez compris, les professionnels wal-lons sont en ordre de marche, prêts à hono-rer un carnet de commandes “spécial HLL”.

Les constructeurs bois wallons : prêts à relever le défi du HLL !

dossier du trimestre

18 - Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016

© Osez l’Aventure - Côme Morterol et Quentin Delignières

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de développement important et, en particu-lier vers de l’hébergement léger et insolite ».

Autre motivation en faveur du HLL, pointéetrès rapidement par la présidente de la Fédé-ration, «c’est l’évolution de la demande. Laclientèle qui séjourne en camping se tournede plus en plus vers le locatif ».

Les nouveaux “campeurs” ne veulent pas ouplus investir dans des tentes ou dans descaravanes ou mobile homes. « Ils sont à larecherche d’un hébergement léger compre-nant toutes les commodités que l’on peutretrouver dans un gîte. Ils veulent en mêmetemps retrouver l’ambiance d’un camping oùla tranquillité, la détente, les espaces de jeuxsécurisés pour les enfants, et la convivialitéavec les voisins sont bien présents. Il y a làune part de marché important à prendre».

Troisième argument en faveur du HLL, «c’estque les gérants de campings ont le souci per-manent d’améliorer leur offre. Ils veulentproposer un cadre et un environnementaccueillant aux campeurs afin d’augmenterleur fréquentation et diversifier leur clien-tèle ». Bien sûr, cette orientation n’est pasphilanthropique, elle est corrélée à un objec-tif de rentabilité économique.

Pour Daniëlla Berkes, « l’implémentationd’habitats légers de loisir peut être une solu-tion pour les campings. Mais pas n’importecomment ! Le caractère insolite de ce typed’hébergement doit rester ». Il ne faudraitpas que l’on retrouve le même type d’héber-gement partout.

Pour elle, « la plupart des projets du concourssont intéressants à plus d’un titre : l’utilisa-tion du bois, les formes architecturales pro-posées peuvent améliorer l’attractivité desterrains de camping». Elle évoque même unatout insoupçonné : « la possibilité de

construire ces HLL surpilotis. C’est un excel-lent point car nombrede campings sontsitués en bord de rivièreou de ruisseau, parfoisen zone inondable».

Si l’architecture a sonimportance, en bonneprofessionnelle, ellen’oublie pas la fonc-tionnalité et l’aména-gement intérieur. «LesHLL doivent offrir dessanitaires et un coincuisine, car les clients attendent ces presta-tions. Ils doivent être réfléchis de tellemanière à assurer le meilleur confort, tout ensimplifiant le travail d’entretien du gérant ».

À n’en pas douter, Daniëlla Berkes estconvaincue par le HLL. Si quelque chose resteà entreprendre, pour elle c’est en matière desimplification administrative. « Ce type deconstruction pourrait faire l’objet d’un per-mis global pour une zone bien définie, plutôtque ce qui se pratique actuellement avec unpermis pour chaque unité implantée».

Alors comment avancer maintenant ? Elleimagine «un catalogue de projets, basé surle concours de RND, dans lequel les gérantsde camping pourraient puiser ». L’idée estséduisante, mais encore prématurée…

Mais qui sont les lauréats?

En effet, notre concours HLL n’est pas tota-lement terminé, il reste à connaître et primerles différents lauréats.

Or, le jury final s’est réuni il y a quelquessemaines, et il a statué.

© Teltta - Marine Parmentier et Amélie Cailleux

73 projets différents ont été déposés, 21retenus par un jury de présélection, 4 projetsseront primés : un Premier et un DeuxièmePrix “Étudiants”, un Premier Prix “Profession-nels” et un Prix du design et de l’innovation“Professionnels”.

Chacun recevra respectivement 2 000 €,1500 €, 4000 € et 2500 €.

Les noms des lauréats seront dévoilés lejeudi 14 juillet 2016 à 17h30, salle la VieilleCense à Marloie (Marche-en-Famenne).

Le Ministre Jean-Claude Marcourt, sanslequel ce concours n’aurait pu être orga-nisé, remettra les différents prix en com-pagnie d’André Bouchat, président deRND. Le Ministre René Collin qui sou-tient activement le développement dutourisme vert et des équipements touris-tiques sur les massifs forestiers, partici-pera aussi à cette remise des prix.

Si vous souhaitez participer à cet événement,merci de bien vouloir vous inscrire auprès deMarie-Caroline Detroz au 084/32 08 40 oupar mail : [email protected] avant le 11juillet 2016. �

© Un «cadre» sur la nature - Sébastien Motte et Delphine Vercauteren

© Wald-Cube - Adelin Leclef

Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 19

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Le frêne (Fraxinus excelsior) est une desessences feuillues les plus présentes dansles forêts de Région wallonne, après lechêne et le hêtre. Aujourd’hui, une redou-table maladie met à mal cette magnifiqueessence : la chalarose.

La chalarose du frêne est causée par unchampignon (Hymenoscyphus fraxineus),détecté en Pologne dans les années 1990et qui a été formellement identifiée en2006. En Belgique, les premiers cas de cha-larose ont été signalés en 2010, elle estprésente sur tout le territoire wallondepuis 2012 bien que tous les arbres nesoient pas atteints.

Pour en savoir plus, nous avons interrogéune responsable de l’Observatoire Wallonde la Santé des Forêts, Madame LaurenceDELAHAYE du Département de l’Etude duMilieu Naturel et Agricole (DEMNA-SPW)

Quelles sont les régions touchées par cettemaladie et quelle est l’ampleur du phéno-mène?

On retrouve des arbres contaminés par la cha-larose sur toute l’aire de répartition du frênecommun hormis la Grande-Bretagne où aucun

cas n’a été détecté pour l’instant mis à partquelques-uns en pépinière. L’intensité desattaques est fonction de la densité de frênesprésents, plus le frêne est abondant plus lesattaques sont nombreuses. Toutes les classesd’âge sont susceptibles d’être infectées mais cesont surtout les jeunes peuplements qui sontles plus touchés. On assiste également à unedéfoliation de plus en plus importante desarbres adultes surtout chez les sujets de moinsde 90 cm de circonférence, les arbres plus âgésse maintiennent, malgré la présence de certainsrameaux morts dans le houppier.

Quels sont les symptômes et commentidentifier les arbres atteints?

Plusieurs symptômes permettent l’identifica-tion des arbres malades :• Des cimes dégarnies en période de végétation.• Les feuilles se flétrissent et deviennent

noires en restant attachées au rameau.• Des nécroses de couleur orangée sur les

jeunes rameaux.• Apparition de nécroses au collet.

Ces nécroses sont très dangereuses car ellesconstituent une porte d’entrée pour d’autrespathogènes. La théorie communément admiseconcernant leur apparition est qu’elles sontdues à une importante sporulation du champi-gnon. Les feuilles infectées tombent sur le soloù le champignon continue son développe-ment. Il produit une masse de spores qui sontsusceptibles de pénétrer l’écorce au travers deslenticelles ou blessée des arbres voisins et pro-voquer ces nécroses. Des champignons ligni-vores présents dans le sol (l’armillaire parexemple) peuvent alors entrer et provoquer ladégradation du bois.

Quel est l’impact sur la qualité du bois?

Le champignon à l’origine de la chalarose n’estpas un champignon lignivore, il ne détériorepas les qualités technologiques du bois. Il peutcependant y avoir une décoloration localisée etdonc avoir un impact négatif pour l’industriedu tranchage.

Maladies d’essences forestières :la chalarose du frêne

réseau bois

Des cimes dégarnies en période de végétation.

Une nécrose, bien que localisée, peut pénétrerassez profondément.

© L.

Delah

aye –

OWSF

© L. Delahaye – OWSF

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Quelles sont les mesures à prendre?

Actuellement, il n’existe aucun moyen pour seprotéger de la maladie ni pour lutter contre sapropagation car les spores se développent dansla litière et se propagent avec le vent. Seulesdes mesures sylvicoles sont à l’heure d’au-jourd’hui envisageables.

Dans les jeunes peuplements touchés, il estconseillé de réaliser des éclaircies sanitaires auprofit des arbres sains ou faiblement atteints.

Lorsque les dimensions d’exploitation correctesont atteintes, la récolte est préconisée si :• Le déficit foliaire est supérieur à 50 %.• Il y a des nécroses au collet.

Il est important d’observer régulièrement l’étatde santé des frênes. Un arbre affecté par lamaladie, mais ne présentant pas de nécrose, aencore la possibilité de reconstituer son houp-pier si la perte foliaire n’est pas trop impor-tante. Il peut alors rester dans le processus nor-mal des coupes.

Il est conseillé d’éviter les récoltes massives etprématurées, et ce pour plusieurs raisons :• Éviter de déstabiliser les peuplements.• Risquer de saturer le marché et faire chuter

les prix.• Risquer également d’éliminer d’éventuels

individus résistants.

À quoi peut-on s’attendre pour l’avenir dufrêne en Wallonie?

On constate actuellement une baisse de larégénération naturelle. Beaucoup de semisnaturels existants sont touchés par la chalaroseet dépérissent, d’où une inquiétude pour l’ave-nir du frêne en Wallonie.

L’Observatoire Wallon de la Santé des Forêtspréconise de garder les arbres ne présentantaucune nécrose et possédant un feuillage suf-fisamment abondant pour produire du bois afind’assurer l’avenir de la sylviculture du frênedans notre région. �

L’avis de François De Meersman, de l’Union Régionale des Entreprises du Bois (UREBO)

Quel est l’impact de cette maladie pour la filière du bois de frêne en Wallonie?

Depuis 2-3 ans, les quantités proposées sur le marché ont augmenté mais on reste dansdes volumes raisonnables. La grande partie part pour l’export. Il n’y a plus beaucoup d’uni-tés de transformation du frêne en Wallonie. D’après les chiffres de l’OEWB on scie encoreenviron 4000 m3 de frêne par an en Wallonie, c’est très peu. Il y a quelques petits marchésvers la France et l’Allemagne mais la majeure partie des grumes de frêne est exportée versl’Asie où la demande reste soutenue. Actuellement, la Chine a interdit l’importation defrêne sur son territoire suite à l’apparition de la chalarose, c’était un gros consommateurde frêne mais le marché s’est déplacé vers d’autres pays asiatiques.

Le prix est-il en train de diminuer?

Il y a eu une diminution des prix de l’ordre de 20 % il y a environ 2 ans, mais ils restentrelativement stables depuis.

L'apparition sur le collet de signe tel que cette nécrose doit mettre en alerte le forestier. © L. Delahaye – OWSF

Pour en savoir plus : http://owsf.environnement.wallonie.be

Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 21

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Notre société évolue vers une productiond'énergie toujours plus renouvelable, pluspropre et respectueuse de nos ressourcesnaturelles limitées. Or, les énergies renou-velables comme le solaire et l'éolienposent de nouveaux défis aux opérateursde réseau électrique : la décentralisation etl'intermittence de la production. Une par-tie de la solution se trouve peut-être dansles mines abandonnées et les très nom-breuses carrières en fin d'exploitation denotre région.

Les petits ruisseauxfont les grandes rivières

«Lorsqu'en 2013, la Région wallonne a lancé leprogramme ÉNERGINSÈRE visant à promouvoirla recherche sur le stockage d'énergie », nousdit Sébastien Erpicum (Département Argenco –ULg), « elle a reçu trois projets différents maistous basés sur le même concept : stocker del'électricité sous forme hydraulique dans d'an-ciens sites miniers ou carriers. Certains projetsétaient plutôt axés sur les lieux de stockage, surles aspects technologiques, administratifs et fi-nanciers, ou encore sur la façon d'intervenirdans la gestion du réseau. Il est rapidement ap-paru logique de regrouper les trois projets pourpermettre d'étudier cette problématique dansson ensemble. Cela a donné naissance au projetSmartwater, qui compte plus de vingt parte-naires publics, privés et académiques. »

C'est que la problématique est bien plus com-plexe qu'il n'y paraît, «bien que le concept soittrès simple et appliqué de longue date dans lacentrale de pompage – turbinage de Coo et

partiellement ailleurs comme aux barrages del'Eau d'Heure et de la Gileppe », nous dit lechercheur. « Quand les outils de productionconnectés au réseau produisent plus que ce quiest consommé, on utilise l'électricité en troppour pomper l'eau vers un bassin haut. Etquand le réseau est confronté à un pic de la de-mande, on lâche l'eau du bassin dans des tur-bines qui alimentent le réseau en électricité.C'est le principe du pompage-turbinage. »

« L'originalité du projet Smarwater, c'est d'utili-ser des carrières et mines abandonnées commebassin haut ou comme bassin bas, ce qui per-met de trouver de nouveaux sites potentiels,même dans un contexte fortement urbanisécomme celui de la Belgique, présentant debonnes dénivelées entre bassin haut et bassinbas et d’éventuellement éviter certains coûts degénie-civil liés au creusement d'un bassin. Sanscompter qu'on pourrait généraliser ce principedu pompage-turbinage sur tout le territoire wal-lon pour compenser localement les variationsde production d'électricité des sources d'éner-gies vertes comme l'éolien ou le photovoltaïquequi dépendent des conditions climatiques.Quand le soleil et/ou le vent le permettent, onpompe. Et quand la demande d'électricité l'im-pose, on turbine (voir infographie pages 24-25).»

« Le but du projet est de vérifier la faisabilité duconcept et d'estimer sa rentabilité », continueSébastien Erpicum. «Après une phase d'inven-taire des sites potentiels, nous avons déterminésix cas-types à investiguer plus en détail afind’affiner nos méthodologies sur des cas réa-listes. Quatre cas en carrières (craie, calcaire,porphyre et grès) et deux en souterrain (minede houille et ardoisière). Dans notre groupe de

travail, nous cherchons à déterminer, pourchaque cas-type, son comportement hydrau-lique (la dynamique des masses d'eau lors dupompage ou du turbinage, ndlr), son compor-tement hydrogéologique (interaction avec le mi-lieu souterrain et donc l'eau souterraine situéedans la porosité et les fractures des roches aucontact des réservoirs) et les aspects géoméca-niques liés aux contraintes (répétitives) que cesroches subissent du fait des cycles de remplis-sage et de vidage des bassins. D'autres groupesde travail s'intéressent plus particulièrement auxinfrastructures électromécaniques, aux aspectsréglementaires (dont certains semblent assezpeu adaptés actuellement), environnementaux,économiques et de distribution électrique. Enmême temps, nos calculs montrent que certainssites pourraient fournir, pendant quelquesheures, des puissances de plusieurs centaines deMW, soit de l'ordre de la production d'un réac-teur nucléaire ! De l'autre côté du spectre, lesplus petits sites permettraient de réguler la pro-duction d'une petite éolienne. On a donc unepalette d'application depuis une régulation lo-cale à globale de la production d'électricité. »

Des sites en veux-tu en voilà

Vu que la Wallonie, par la richesse de son sous-sol et de son passé carrier et minier, est un vé-ritable gruyère (en moyenne 10 carrièresdésaffectées au km2) le potentiel de stockageparaît énorme.

« L'étude du service d’Hydrogéologie del'UMons dirigé par Pascal Goderniaux a identifiéplusieurs dizaines de carrières désaffectées po-tentiellement intéressantes pour le projet Smart-

Smartwater révèle la puissance

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réseau pierre

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water sur base de plusieurs études antérieuresrecensant notamment les carrières inscrites auplan de secteur ou présentant un intérêt pourla biodiversité en Wallonie », nous dit Chris-tophe Frippiat de l'ISSeP. « Les sites ont été divi-sés en 12 catégories sur base du type de rocheexploité (lithologie). »

« À l'ISSeP, nous avions pour mission d’établirun inventaire des sites souterrains potentiels(mines et carrières) », précise Christophe Frip-piat. « Nous avons principalement travaillé surles anciennes mines de houille car elles sont trèsbien documentées. Paradoxalement, la quantitéd'information dont on dispose pour ces minesest gigantesque et bien trop importante pourpouvoir être entièrement traitée dans le cadredu projet Smartwater. C'est pourquoi, nousavons dû opter pour une approche plus prag-matique pour estimer les vides résiduels dispo-nibles. Sur base des cahiers de production desexploitants, nous avons estimé les volumes devide poreux résiduel (dans le massif rocheux ex-ploité) et, de là, surtout les vides constitués parles anciennes galeries et puits. Et donc, nousavons pu classer les différentes concessionsselon les volumes souterrains disponibles pourle stockage hydraulique. Par contre, nousn'avons pas tenu compte des aspects hydrogéo-logiques dans ces anciennes mines. »

«Or ces aspects hydrogéologiques sont très im-portants », embraie-t-il immédiatement. « Parexemple, nous avons choisi un cas-type pour lesmines de houille très inspiré par le site de Blé-gny. En effet, le réseau de galeries de cettemine, située sur le plateau, possède des exu-toires à une hauteur intermédiaire en vallée deMeuse. Ceci complexifie assez bien la manière

dont les écoulements souterrains seraient affec-tés par du stockage cyclique d’eau dans les ga-leries de cet ancien site minier. »

«Pour d’autres mines, c’est par exemple plutôtl’estimation du risque d’interactions chimiquesentre l'eau et les minéralisations présentes (pouréviter toute pollution de l’eau) qui a été le fac-teur déterminant pour une sélection qualitative.C'est pourquoi les carrières souterraines, et sin-gulièrement les anciennes ardoisières, montrenta priori le meilleur potentiel. Bien qu'onmanque d'informations sur les volumes dispo-nibles, il faut reconnaître que d’un point de vuehydrogéologique, les ardoises sont des rochespeu perméables, et d’autre part le caractère trèslocalisé des anciennes exploitations parle en leurfaveur. Par contre, la schistosité de ces roches(qui fait en sorte que ces ardoises se débitentnaturellement en plaques successives) ne faitpas bon ménage avec les contraintes géoméca-niques cycliques induites par les saturations etdésaturations répétées, elles-mêmes dues auxvidanges et remplissages successifs imposés parle pompage-turbinage. Nous avons choisicomme cas-type l'ardoisière de Martelange, carelle est actuellement la mieux documentée. »

Et C. Frippiat de conclure : « Chaque mine oucarrière représente un cas particulier. Il est donctrès difficile de généraliser et d'estimer un po-tentiel général à l’échelle régionale. L’étude dé-taillée d’un site spécifique représente enelle-même une tâche énorme mais cruciale pourla faisabilité du projet. À titre d’exemple, les ef-fets hydrogéologiques locaux qui peuvent seproduire en phases de remplissage ou de vi-dange rapide d’un vide souterrain sont telle-ment complexes que leur étude, réalisée par

l’équipe d’Hydrogéologie de l’ULg dirigée parAlain Dassargues, requiert des modèles qui, jus-qu’ici, sont relativement simplifiés par rapportà une situation concrète. Des calculs plus com-plexes (tenant compte de manière plus détailléedes aspects géométriques des cavités, galerieset puits) seront nécessaires avant de ‘passer àl’acte’. Ces aspects hydrogéologiques concer-nent autant l’impact que le système risque d’in-duire sur les eaux souterraines environnantesque sur les éventuelles baisses de rendement in-duites par les infiltrations d’eaux souterrainesdans les cavités. C’est indubitablement un despoints clés qu’il est nécessaire d’étudier pourchaque cas de manière spécifique, en appli-quant les méthodologies développées dans lecadre de Smartwater. »

Un vrai casse-tête

« Un logiciel développé par le centre de re-cherche Multitel, coordinateur du projet Smart-water, intégrera les résultats scientifiquesobtenus par les différentes équipes de cher-cheurs. Ce logiciel est un outil d'aide à la déci-sion stratégique qui, sur base d'un certainnombre de paramètres, permettra de détermi-ner si un site particulier peut convenir pour dustockage hydroélectrique et de simuler les confi-gurations les plus prometteuses et les meilleuresstratégies de conduite lors de la phase opéra-tionnelle», nous dit Sébastien Erpicum. «Les cri-tères de sélection d'un site sont multiples etdépendent à la fois de la configuration topolo-gique – la puissance de la turbine dépend direc-tement de la hauteur de la chute d'eau et dudébit –, hydrogéologique – il faut que le sys-tème soit élaboré en fonction des pertes ou ap-

des anciennesmines et carrières

Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 23

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24 - Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016

le porphyre, on a une carrière de grande taille,dans une roche à faible porosité et faible frac-turation. Dans la vallée de l'Ourthe, les carrièresétudiées sont de taille plus modeste et le faibledénivelé avec l’Ourthe impose de tester uneconfiguration avec bassin haut. »

«Durant la troisième année du projet », nous ditSébastien Erpicum, «un mini-site pilote permet-tra également de réaliser un test "grandeur na-ture" avec des bassins, des éoliennes, despanneaux photovoltaïques, de déterminer com-ment tout cela va fonctionner ensemble, quelsera le rendement, et pour quel impact sur larégulation du réseau. »

« De même, il est prévu de modéliser de façonplus détaillée les six cas-types retenus. Une mo-délisation indispensable au développement et àla validation du logiciel de simulation de Multi-tel », ajoute Christophe Frippiat.

Des freins à lever

« Outre les aspects réglementaires qui dépen-dent du pouvoir législatif », ajoute Sébastien Er-

ports potentiels d’eau de et vers la nappe phréa-tique –, de la configuration du site – possibilitéd'installer le bassin et les installations de pom-page-turbinage en limitant les coûts de géniecivil qui sont, de loin les plus importants –, desliens et contacts possibles entre l'eau stockée etla nappe phréatique ou un cours d'eau proche,mais aussi des types de services pour la restitu-tion de l'énergie stockée au réseau électrique. »

« Pour les carrières, quelques sites sont ressortissuite à leurs spécificités ou à l'intérêt de leurpropriétaire pour réhabiliter la carrière en bas-sin», nous précise Christophe Frippiat. «Les cas-types choisis sont une carrière de craie, une decalcaire, une de porphyre et une petite carrièrede grès dans la vallée de l'Ourthe. La carrière decraie permettra de tester un cas de forte inter-action avec la nappe (puisque la roche est trèsperméable) lié à un bassin haut à construire. Lacarrière de calcaire sera testée avec deux confi-gurations, soit comme bassin bas (avecconstruction d'un bassin haut), soit comme bas-sin haut avec la Meuse comme bassin bas. Dansce dernier cas, il faudra probablement prévoirun bassin tampon pour réguler les volumesd’eau à prélever et rejeter dans la Meuse. Dans

picum, « il y a un souci en termes de technolo-gie disponible car les systèmes de pompage-tur-binage actuels sont pour la plupart conçus pourde grandes puissances et un cycle quotidien(turbinage diurne – pompage nocturne) et paspour des cycles beaucoup plus fréquents etflexibles imposés par la production naturelle-ment intermittente et irrégulière de champsd'éoliennes ou de fermes de panneaux photo-voltaïques provoquant de nouvelles probléma-tiques de fiabilité de l'installation. Par ailleurs,le système est a priori plus simple à mettre enœuvre en carrière aérienne qu'en souterrain, oùl'étroitesse des galeries pose d'importantescontraintes en termes de débit et de propaga-tion des fluides (eau et air) dans le dédale desgaleries. »

Un diagnostic confirmé par Christophe Frip-piat : « Les sites miniers, et en particulier les an-ciennes mines de houille présentent lesmeilleures différences de niveaux entre bassinhaut et bassin bas mais sont pratiquement etéconomiquement plus difficiles. Sans préjugerdes résultats finaux du projet, le pompage-tur-binage en ancienne mine présente plus decontraintes pratiques et économiques et de-

réseau pierre

POMPAGE

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Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 25

mande donc plus d’efforts et d’études préa-lables, de précautions, et demanderait égale-ment de forer de nouveaux puits d’accès (lesanciens puits de mine ayant été rebouchéspour des raisons réglementaires liées à la sécu-rité lors de la fermeture des mines) pour at-teindre les galeries. Et c'est sans compter surl'incertitude quant à l'état réel des galeries sou-terraines… » Et d'ajouter : « Au vu de cescontraintes, si des choses se mettent en placerapidement, ce sera à l'initiative de titulaires detitres miniers ou de carriers, tels que ceux quiparrainent le projet. »

Les deux ingénieurs sont unanimes pourconclure que « avec l’augmentation de la partdes énergies renouvelables dans le mix énergé-tique belge, nous avons de plus en plus besoinde pouvoir stocker l’énergie dans une optiquede production électrique décentralisée et inter-mittente. Les résultats de Smartwater montrentle double intérêt de la réhabilitation d’ancienssites carriers ou miniers en installations de stoc-kage énergétique. » Deux raisons pour, dès au-jourd’hui, anticiper cet avenir inéluctable enprévoyant leur réaménagement afin de facilitercette future utilisation. �

TURBINAGE

Le groupe de recherche HECE (Hydraulicsin Environmental and Civil Engineering) faitpartie de l’Unité de recherche UEE (Urbanand Environmental Engineering) de l'Uni-versité de Liège. Ses activités de rechercheet d’enseignement couvrent les domainesde l’hydrologie et de l’hydrodynamique enlien avec les ouvrages du génie civil, l'hy-droélectricité, les réseaux à surface libre ousous pression et la gestion durable desgrands ouvrages (comme les barrages) àl’aide d’outils de modélisation physique etnumérique. Il est aussi actif sur des théma-tiques comme le transport sédimentaire, larestauration de rivières ou l'analyse derisques environnementaux lié à l’évolutionclimatique, aux crues et aux sécheresses.

Pour en savoir plus :www.hece.ulg.ac.be

Avenue de la Découverte, 13Bât B52/3 étage +1 - B-4000 Liège

[email protected]

L’Institut Scientifique de Service Publicexerce des activités scientifiques ettechniques dans le domaine de l’envi-ronnement. Il s’organise autour de troiscompétences : la métrologie environne-mentale (mesures et vérification des ap-pareils de mesure), l’évaluation et laprévention des risques accidentels etchroniques et, la recherche et le déve-loppement technologique. L’Institut estreconnu comme laboratoire wallon deréférence en matière d’eau, d’air, desols, et de déchets.

Pour en savoir plus :www.issep.be

Rue du Chéra, 200B-4000 LIEGE

[email protected]

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détail technique

26 - Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016

Protéger son peuplement contreDans nos forêts d’Ardenne, nombreuxsont les propriétaires forestiers confrontésaux problèmes d’écorcement dus auxpopulations de cervidés. Les blessuresoccasionnées sont une porte d’entrée auxpourritures et provoquent des attaques decœur rouge chez l’épicéa, de pourritureblanche chez le hêtre. Dans les peuple-ments d’épicéas, la proportion de tigesécorcées développant une pourriture peutatteindre entre 60 et 100 %. La partie laplus précieuse du tronc est alors trèsdépréciée et le produit de la vente du boisest diminué. Pour les propriétaires fores-tiers touchés, c’est une catastrophe. Desannées de travail d’aménagement, dansune forêt à laquelle ils sont attachés, setrouvent brutalement remises en cause.

Une des préventions contre cet écorce-ment est de réaliser le griffage léger del’écorce à l’aide d’outils appropriés : lerabot de Gerstner, la griffe de la ForêtNoire ou l’inciseur d’écorce sur rouleau.Ces outils provoquent un écoulement derésine et surtout un vieillissement préma-turé de l’écorce qui dissuade le cervidé des’attaquer à l’arbre. Ce traitement n’estréservé qu’aux résineux et principalementà l’épicéa. L’avantage est qu’il est perma-nent et efficace.

Description de l’écorçage

Le terme «écorçage» désigne le fait de déta-cher avec les dents des parties d’écorce qui sontensuite consommées. En Wallonie, le principalresponsable de ce type de dégâts est le cerf(Cervus elaphus). Le chevreuil n’écorce jamais(en conditions naturelles).

L’écorcement est un acte mixte alimentaire etcomportemental. L’animal peut être à larecherche de minéraux, fibres et eaux ou biense sentir « stressé». Il laisse sur les bois desmarques d’incisives qui n’entraînent pratique-ment jamais la mort de l’arbre sauf en cas d’an-nélation complète. De façon générale, c’est enhiver que les dégâts d’écorçage sont les plusfréquents.

Les blessures peuvent se situer du sol jusqu’à1,80 m de hauteur mais se trouvent fréquem-ment à environ 1,10 mètre, celles-ci peuventsurvenir dès que l’arbre a atteint le gaulis (10 à19 cm de circonférence). Mais des arbres ayantatteint 50 à 80 cm de circonférence peuventencore subir les assauts du cerf.

Les essences les plus fréquemment écorcéessont celles possédant une écorce suffisammentfine, tendre et fragile, présentant un faibledegré de rugosité et une facilité à la prélever.Parmi celles-ci, on retrouve : l’épicéa, le dou-glas, le hêtre, l’érable et le frêne.

Une fois l’écorce devenue trop épaisse et diffi-cile à prélever, l’arbre n’intéresse plus les cervi-dés. C’est sur ce principe que le rabot et lagriffe ont été conçus. De multiples mais légèresgriffes sur le tronc d’un jeune épicéa provo-quent un vieillissement prématuré de l’écorce.

Prévention de l’écorçage

Au-delà de la régulation des populationsde gibier et de l’aménagement degagnage qui n’est pas toujours possiblepour chaque propriétaire forestier, ilexiste quelques conseils pratiques quipeuvent diminuer les risques de dégâtsau sein de la parcelle :

• Maintenir des lisières diversifiées etpratiquer des éclaircies « fortes» afinde favoriser le développement d’unenourriture alternative.

• Conserver une végétation accompa-gnatrice au sein du peuplement afin de«détourner l’attention» des cervidéssur celle-ci, en laissant par exemplequelques saules, bouleaux ou sorbiers.

• Abattre et laisser au sol en début d’hi-ver quelques petits résineux sur la par-celle pour que les cervidés passentleur temps à s’attaquer à ces arbres.Epicéa écorcé par un cervidé et ayant développé une

pourriture.

Epicéa griffé depuis 2 ans.Epicéa venant d’être griffé.

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Les Infos de Rnd - 2e trimestre 2016 - 27

Le rabot de Gerstner

Cet outil est composé d’un manche sur-monté d’une lame oblique de 15 mm delargeur et très coupante (=rabot). Son principal avantageest que la profondeur desentailles est réglable ce qui per-met de respecter l’assise géné-ratrice de l’arbre.

Fiche technique :Poids : environ 400 grammes.Longueur : environ 60 cm.Prix : environ 150 €.Prix d’une lame de rechange :environ 25 €Les griffes se font en obliquesle long du fût.Nombre d’arbres traités par unhomme : de 100 à 150 par joursuivant les conditions.

La griffe de la Forêt Noire

Également nommé «grattoir », cet outil estbasé sur le même principe et le mêmemaniement que le rabot de Gerstner. Ils’agit d’une plaquette métallique munie degriffes en dents de scie fixée en oblique surun manche en bois. Son efficacité contre l’écorçage est équiva-lente au rabot de Gerstner.Principaux avantages : prix démocratique etrendement journalier d’arbres traités supé-rieur d’environ 30 % au rabot de Gerstner.Mais le contrôle de la profondeur de lagriffe est plus difficile.

La lutte contre l’écorçage: la technique du griffage ou du rabotage

La technique du griffage est utilisée depuis plusd’une centaine d’années par certains forestiersallemands. Le coût du traitement n’est pas plusonéreux qu’une autre méthode de protection.L’on parlera de griffage lorsqu’on utilise unegriffe ou de rabotage si on utilise un rabot.

La technique peut se résumer ainsi :

• Il est conseillé de réaliser cette opération leplus tôt possible dans la vie du peuplement,juste après le premier élagage.

• Désigner les arbres élagués les plus promet-teurs à protéger (de 200 à 400 par hectaremais certains experts préconisent d’en grif-fer 600 à 700 afin de s’assurer contrediverses éventualités futures).

• L’époque du traitement est la période devégétation, quand les arbres sont en pleinesève (de mai à septembre, la période opti-male étant juin).

• Ajuster la profondeur de la lame de l’outilutilisé afin d’atteindre le liber sans toucherle cambium (= bois). La profondeur de l’éra-flure doit être suffisante pour provoquer unsuintement de résine.

• Réaliser des griffes soit obliques (si l’on utilisele rabot de Gerstner) soit parallèles au troncde haut en bas (si on utilise la griffe de laForêt Noire ou l’inciseur d’écorce sur rou-leau). Les griffes doivent être comprises entre3 et 10 cm et espacées d’environ 10 cm. Ellesse font sur tout le pourtour de l’arbre depuis180 cm jusqu’à 70 cm de hauteur.

• Le nombre d’arbres griffés ou rabotés varieentre 100 et 300 par homme par jour en fonc-tion des caractéristiques du terrain (l’accessi-bilité, la pente, si les arbres sont déjà désignésou pas…), du type d’écorce (pour une mêmeespèce, certains arbres ont l’écorce très tendreet facile à griffer tandis que d’autres ontl’écorce rugueuse avec des aspérités qui ren-dent le travail usant) ou du nombre de verti-cilles (les points d’insertion des branches surle tronc sont des endroits gênants pour rabo-ter et ralentissent donc le rythme de travail).

Fiche technique : Son utilisation est la même que pour lerabot de Gerstner sauf :Poids : environ 150 grammes.Prix : de 15 à 25 €.Les griffes se font parallèlement au troncde haut en bas et sur toute la circonfé-rence.Nombre d’arbres traités par un homme : de150 à 200 par jour suivant les conditions.

L’inciseur d’écorcesur rouleau

Outil composé d’un manche en aluminiumsurmonté d’un rouleau incurvable de 6 ou10 cm de largeur lui-même composé decouteaux inciseurs d’environ 3,5 mm.

Fiche technique :Longueur : environ 60 cm.Prix : environ 160 €.Nombre d’arbres traités par un homme : de200 à 300 par jour suivant les conditions.Il peut être judicieux de marquer à la pein-ture les arbres griffés car il est assez difficilede faire la différence entre un arbre grifféou non.

l’écorçageLes principaux outils utilisés

• Quel que soit l’outil utilisé, il est indispen-sable de nettoyer et d’affûter les lamesminutieusement et ce, plusieurs fois parjour. Le nettoyage peut se faire avec del’éthanol ou du trichloroéthylène.

Il peut être intéressant de « se faire la main» surun arbre sans avenir afin d’ajuster la profon-deur de la lame et maîtriser son geste. Un mau-vais réglage peut affaiblir l’arbre voire même lefaire mourir. �

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