DOSSIER EN COUVERTURE

i Samsung fait preuve de faiblesse, ce ne sont pas ses pro­duits, d'ailleurs d'excellente qualité, qui sont en cause, mais son modèle d'activité. Il n'est pas aussi innovant que celui d'Apple et de sa bibliothèque multimédia.» L'ana­lyse de l'universitaire lausannois Alexander Osterwalder, coauteur de l'ouvrage à succès Business Madel Generation, démontre qu'il faut accorder davantage d'importance à la manière dont l'entreprise génère sa valeur et son chiffre d'affaires, même si reconsidérer le produit par rapport aux besoins des consommateurs demeure certes incon­tournable. D'autant plus que la représentation du modèle

d'affaires varie d'une société à l'autre, et même d'un collaborateur à l'autre. «Tout entrepreneur devrait prendre le temps de réfléchir à la structure de ses activités, poursuit le gourou du management. C'est une tâche nouvelle qui demande des changements dans l'organisation de la firme, de la production aux partenariats en passant par la distribution.» Quelques clés: l'innovation est àla portée de tous, à tous les étages de l'entreprise. Les sociétés gagnantes sont celles qui savent valoriser leurs collaborateurs et se mettre à l'écoute, en leur donnant envie de réaliser leurs idées les plus folles.

«Même si tout va bien, l'entre­prise doit chercher à se renouveler, assure Alexander Osterwalder. TI n'est simplement plus possible de définir une stratégie pour une certaine durée. Le processus est continu.» Cependant, les rema­niements au sein de la firme peu­vent aboutir à une impasse, surtout pour des petites structures: «Bien souvent, dans une culture d'in­novation, on doit accepter l'au­dace et les erreurs, explique Josée Bélanger, fondatrice de l'agence marketing et design Toutmorrow à Genève. Faire grandir l'entreprise est une chose, gérer l'innovation en est une autre.»

Exemple: nombre de collabora­teurs se révèlent être des sources d'innovation qui feraient sensi­blement évoluer l'entreprise. Mais les chances de voir leurs idées se concrétiser, ou du moins prises en compte, restent minces car le ma­nagement ne donne guère la possi­bilité aux employés de s'exprimer ou cloisonne cette force au sein des

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FOCUS Plate-forme Cosigné par Alexan­der Osterwalder, l'ouvrage Business Model Generation est à l'origine un site consacrés à l'évolution des mo­dèles d'affaires.

Participation Les internautes pouvaient adhérer à la communauté après le paiement d'un droit d'entrée et faire part de leurs expériences entrepreneuriales sur le site. Plus de 400 intervenants ont participé à l'aventure.

Publication Les commentaires des internautes ont été intégrés à la version imprimée de la méthode.

départements recherche et dé­veloppement.

Cofondateur et CEO de la banque en ligne Swissquote, Marc Bürki a fait le choix de valoriser les concepts originaux: ses équipes d'ingénieurs ont pour seconde mission de stimlùer l'innovation. Encourager la participation des employés est aussi un principe appliqué par la multinationale américaine Procter & GambIe. «Dès l'embauche, un collabo­rateur apprendra que chez P & G les idées se développent de bas en haut, certifie Paris Kafantaris , vice -président du marketing pour l'Europe de l'Ouest. Certains de nos collaborateurs ont même la possibilité de promouvoir leurs concepts au sein de Clay Street, notre laboratoire de l'innovation. Sa force est de confronter, sur un projet spécifique, les idées d'une équipe de collaborateurs de ré­gions et fonctions différentes.»

Raphaël Cohen, CEO de Mana­gement Boosters et directeur du

« L'innovation, ce n'est pas uniquement des experts qui découvrent l'iPhone. Pour la stimuler, toutes les dimensions et les activités de l'entreprise

doivent être améliorées. Plusieurs canaux doivent être ainsi mis en place en parallèle» 111111111111111111111111 RAPHAËL COHEN, CEO DE MANAGEMENT BOOSTERS

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diplôme en Entrepreneurship and Business Development d'HEC Genève, explique que le changement dans le modèle d'affaires s'opère par un ensemble de mécanismes et de condi -tions-cadres mis en place par la direction. «L'innovation, ce n'est pas uniquement des experts qui découvrent l'iPhone. Pour la sti­muler, toutes les dimensions et les activités de l'entreprise doivent être améliorées. Plu­sieurs canaux doivent être ainsi mis en place en parallèle.» Des démarches telles que la boîte à idées et l'open innovation. Ou encore ce que le serial entrepreneur qualifie d'in­novation émergente: donner des outils aux collaborateurs pour qu'eux-mêmes puissent s'approprier l'idée, la «vendre» à la direc­tion et la développer de A à Z. «Ce n 'est plus une dynamique du management où la plupart des concepts et des initiatives sont réservés à la direction.» Une forme de « décloison­nement» qui est appliquée avec succès chez Nestlé, aux HUG ou encore à la BCV.

LES EFFETS STIMULANTS D'UNE PRESSION EXTERNE Cependant, tous les collaborateurs ne tirent pas satisfaction d'un projet mené à bien si l'on ne s'est pas donné la peine de les im­pliquer. Un autre type de gratification est attendu, relève Alexander Osterwalder: «Pourquoi devrais-je créer de la valeur pour les actionnaires, alors que je pourrais en bé­néficier moi-même, se demande l'employé. e' est ce qui explique les nombreuses créa­tions de start-up. Ceux qui ont des idées veu­lent évoluer dans des structures où ce sont eux qui décident.» Car la décision d'innover - et de laisser aux autres la possibilité de le faire - émane toujours d'en haut.

Pour Raphaël Cohen, peu d'entreprises prennent les devants pour ajuster leur mo­dèle d'activité. La recherche de solutions al­ternatives n'est lancée que lors d'une crise, d'un changement dans la direction ou d'une pression externe. « Migros, par exemple, a certes toujours eu des stratégies intéres­santes, mqis jamais rien de radical, relève le spécialiste de l'innovation en entreprise. Ar­rivent Lidl et Aldi et le géant orange accélère son mouvement d'innovation. »

Alexander Osterwalder cite quant à lui l'exemple de Nespresso, qui frôlait la faillite à la fin des années 1980. Le succès vint avec l'arrivée aux commandes d'une nouvelle direction. Sans rien toucher aux capsules, elle revoit le modèle d'affaires. La clientèle cible du milieu professionnel est abandon­née au profit du marché domestique haut de g=e. Et c'est la baraka.

creaholic

explosion h c 80S revoluti

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Elmar Mock FONDATEUR ET CEO DEŒEAHOLIC

Derrière le succès de l'usine à idées biennoise Creaholic, il y a Elmar Mock.. Cet infatigable in­

venteur a été honoré en septembre dernier par le prix Gaïa, le Nobel de l'horlogerie pour avoir été en 1980, à 26 ans, l'un des créateurs de la Swatch. Six ans plus tard, il a fondé Creaholic. Aujourd'hui, la société travaille pour des clients comme Nestlé, Bosch et Tetra Pak. Elle élabore aussi ses propres produits. Par exemple un système de douche qui permet de diviser par dix la consommation d'eau. Parmi quelque 600 projets et 120 familles de brevets en vingt-cinq ans: le système autofocus pour téléphones portables et la technologie du soudage des os. Elmar Mock revendique Leonard de Vinci comme principale source d'inspiration.

Richard Mille FONDATEUR ET CEO DE RICHARD MILLE

L'horloger breton Richard Mille a créé la marque qui porte son nom en 1999 avec son ami Dominique Guenat, de la société Horométrie, aux Breuleux dans le Jura. Depuis, sa griffe a gagné le surnom de «formule 1 de l'horlogerie». Le lancement de son premier produit en 2001 avait provoqué un séisme par son audace dans le monde feutré de l'horlogerie helvétique. Ce passionné de la course automobile conçoit ses créations comme un croisement entre l' archi­tecture et la mécanique. Adepte des matériaux de pointe, le lauréat 2007 du Grand Prix de l'horlogerie de Genève met au point des modèles qui ne comportent aucune pièce standard. Le plus renommé d'entre eux est le Tourbillon RMo08. Celui -ci figure parmi les plus élaborés au monde et vaut un demi -million de francs.

Daniel Abittan FONDATEUR D'ACUITIS

Entrepreneur en série, ce Français d'origine de­venu Suisse a lancé l'année dernière à Genève les magasins d'appareils auditifs Acuitis. Aupa­ravant, il a fondé la chaîne de développement de photo rapide PhotoService en 1981. Puis en 1989, il créait GrandOptical, sur le concept de lunettes montées livrées en une heure. Sous le nom de GrandVision, le groupe devient un géant européen. Le contrôle de l'entreprise lui échappe en 2004 après le rachat hostile d'une firme hollandaise d'investissement. La transac­tion le rend cependant millionnaire. Aujourd'hui, il veut appliquer au marché des prothèses auditives les recettes qui ont fait son succès: livraison express du produit et prix plancher.

Martin Engstroem FONDATEUR ET DIRECTEUR DU VERBIER FESTIVAL

Il en fallait de l'imagination pour se repré­senter les plus grandes stars de la musique classique venir se produire dans une station de montagne en plein été. Martin Engstroem a fait de cette vision une réalité en lançant en 19941e Verbier Festival. Né en Suède, ce pas­sionné de musique et manager d'artistes a vécu à Paris avant de s'installer en Suisse en 1986. Devenu un incontournable, le festival diffuse gratuitement les concerts sur Internet. Le site a enregistré le nombre spectaculaire d'un mil­lion de connexions lors de l'édition 2010.

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DOSSIER EN COUVERTURE

Nieo de Rooij VICE-PRÉSIDENT DU CSEM ET DIREaEUR DE L'IMT

Professeur, scientifique, créateur de start -up, Nico de Rooij est sur tous les fronts. Ce pionnier a créé en 1982 à Neuchâtel, au sein de l'Institut de microtechnique (IMT) ,

le laboratoire des capteurs, actionneurs et microsystèmes (SAMIAB). Linstitut est intégré à l'EPFL en 2009. Parmi ses composants phares, des capteurs en silicium, dont un module altimètre-baromètre indu dans différents modèles de montres. Le SAMLAB est également à l'origine d'un microscope à force atomique (AFM) que la NASA a envoyé avec succès sur Mars. Nico de Rooij et ses équipes collaborent étroitement avec les industries. Le scientifique est aussi à la base du projet de cam­pus neuchâtelois dédié aux technologies vertes. Lobjectif est de faire de la ville une capitale des deantechs.

42 BILAN 2 février 2011

Fabian Kaser FONDATEUR ET DIREaEUR D'ACL INSTRUMENTS

Fondé en 2008 par Fabian Kiiser, ACL Instru­ments à Kerzers a remporté le Prix d'inno­vation 2009 du canton de Fribourg. Spin-off de la Haute Ecole spécialisée bernoise, cette société de trois collaborateurs a mis au point une technologie capable de pronostiquer la dégradation des matières organiques (huiles, additifs, matériaux d'emballage, etc.) plus rapidement qu'une analyse sensorielle. Son appareil permet de favoriser une bonne conservation des produits . Ses clients: Nestlé, Sika, GlaxoSmithKline. D'ici à cet été, Fabian Kiiser compte créer une nouvelle entreprise pour développer une méthode par nanocalori -métrie des applications life science et in vitro diagnostic. il recherche des business angels.

Yves Behar FONDATEUR ET CEO DE FUSEPROJEa

Le Lausannois a fondé en 1999 à San Francisco Fuseproject. Cette entreprise de design industriel travaille pour les grands de Silicon Valley: Apple, Hewlett-Packard et Silicon Graphies. A 43 ans, le designer affiche des réali sations pour Puma (packaging: clever litte bag), du mobilier pour Herman Miller ou les accessoires de la ligne BMW Mini Motion. En 2004, son travail a fait l'objet d'une expo­sition en solo au MoMA de San Francisco. Le chandelier massif qu'il a sculpté pour Swarovski à partir de 50000 cristaux a été installé à l'aé­roport JFK de New York en 2005. Il enseigne actuellement au California College of the Arts.

Daniela Andrier «NEZ» CHEZ GIVAUDAN

Daniela Andrier démontre que l'on peut être à la fois la femme du patron (Gilles Andrier, le CEO de Givaudan) et l'une des personnes les plus créatives de l'entreprise. C'est elle le «nez» qui a construit des parfums chez la firme genevoise comme les succès de Prada, Attràction de Lancôme ou Angélique Noire de Guerlain. Originaire d'Heidelberg, elle étudiait la philosophie à la Sorbonne quand elle s'est découvert une vocation qui l'a ~

::>

menée chez Chanel et le parfumeur Roure, ~

racheté plus tard par Givaudan. Son sens aigu ~ des émotions véhiculées par les odeurs fait ;;!

o d'elle une des grandes créatrices contempo- t; raines de parfums. 5:

Jean-Pierre Rosat CEO D'ALEVA NEUROTHERAPEUTICS

A 48 ans, le serial entrepreneur romand est à nouveau sur un coup fumant. Aleva Neurotherapeutics développe des implants pour soigner, au neurone près, des dérè­glements du cerveau comme la maladie de Parkinson. Biologiste formé à l'Université de Lausanne, il a contracté le virus des start-up à Harvard. Jean -Pierre Rosat est un créateur . A l' exception de ses cinq ans chez Apoxis, il a fait toute sa carrière dans les démarrages d'entreprises . De Cytion à Dioagnoplex, il a déjà lancé cinq projets, avec plus de 60 millions de francs levés et la création de plus d'une centaine d'emplois.

Vann Barrandon PROFESSEUR EPFL -CHUV Yann Barrandon est l'un des rares scienti­fiques ayant déjà amené jusqu'au patient la recherche fondamentale des cellules souches, ces cellules non spécialisées avec lesquelles on espère pouvoir régénérer des organes. Ayant participé aux premiers essais cliniques de greffe de peau, cette sommité des cellules souches poursuit ses recherches afin d'amé­liorer ces techniques en médecine translation­nelle. Son équipe vient récemment de faire un pas déterminant vers cet espoir en réussissant à modifier le devenir de cellules souches extraites du thymus en cellules de peau, en utilisant l'influence de l'environnement tissulaire sur la greffe. Il prépare actuellement un essai clinique en utilisant des cellu les souches modifiées génétiquement (thérapie génique), afin de proposer un traitement à une maladie orpheline invalidante de la peau.

Henry Markram NEUROSCIENTIFIQUE À L'EPFL

Star des neurosciences, Henry Markram (48 ans) dirige le Brain & Mind Institute de l'EPFL. Son projet principal, le Blue Brain, vise à terme à réaliser une simulation réaliste du fonctionnement du cerveau humain. Une première mondiale. Sur la bonne voie, le chercheur d'origine sud-africaine est déjà parvenu à simuler l'activité d'une colonne néocorticale d'un rat. Ce projet est mené en collaboration avec des instituts univer­sitaires européens de pointe et pourrait recevoir des fonds importants de la part de l'Union européenne.

Mai-Thu Perret ARTISTE VISUELLE

Licenciée en lettres anglaises de l'Université de Cambridge et formée au Whitney Museum of American Art de New York, cette Genevoise de

34ans est en pleine ascension. Franco-Suissesse avec des origines vietnamiennes, elle signe The Crystal Frontier, un projet qui relate la vie d'une communauté de femmes au Nouveau-Mexique. Ces derniers mois, elle a accumulé le Zurich Art Prize ainsi que le Grand Prix du jury de l'IDHEAP de Lausanne. Lauréate du prix culturel Manor 2011, elle expose cette année au Mamco de Genève.

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Paul de la Rochefoucauld ENTREPRENEUR INTERNET

Français atypique car il est passé par les bancs de l'EPFZ, Paul de la Rochefoucauld a participé à l'aventure LeShop. il a ensuite créé Sourcing Parts (une sorte de

eBay industriel). Avec son complice, le spécialiste du capital­risque Alain Nicod, il la revendra au géant MFG qui compte Jeff Bezos, df\mazon, parmi ses actionnaires. Depuis, l'entre­preneur développe iTaste, un réseau social qui permet de se passer des guides touristiques traditionnels et de se faire son avis tout en donnant le sien sur les restaurants de l'espace francophone (France, Suisse et Belgique). Le site compte désormais 130000 membres. Un nombre qui croît de 20% par mois. Lancée en 2009, l'entreprise doit atteindre l'équilibre ce printemps. Prochaine étape: développer la Suisse alémanique.

44 BILAN 2 février 2011 _

Jürg Tschopp PROFESSEUR DE BIOCHIMIE, UNIL

Le prochain blockbuster de Novartis a de bonnes chances de provenir du laboratoire de biochimie de l'Université de Lausanne du professeur JÜIg Tschopp. Celui-ci a mis à j our un mécanisme commun aux inflamma -tions chroniques aboutissant à la goutte et au diabète (type II). Le chercheur a identifié la molécule à cibler, ce qui permet au géant bâ­lois de produire un anticorps ultra - efficace. Ses travaux ont déjà abouti à des transferts vers l'industrie. L'étude des mécanismes de mort cellulaire avait débouché sur deux start -up, Apoxis et Apotech, qui travaillent sur les moyens de provoquer le «suicide» des cellules tumorales pour stopper les cancers.

Edouard Lambelet CEO DE SMALLRIVERS

C'est un entrepreneur hors pair. Licencié HEC Lausanne, Edouard Lambelet a réussi un gros coup en 2004 en vendant sa société de solutions mobiles MNC à Alcatel-Lucent. Puis il a créé SmallRivers, la firme derrière paper.li. Cet agrégateur permet de devenir soi·même rédacteur en chef en sélectionnant des flux d'informations sur des médias sociaux comme Twitter. Chaque jour, 140000 utilisa· teurs créent leur propre journal grâce à la start·up basée à l'EPF1. La presse est dithyrambique aux Etats·Unis, où la société vient de lever 2,1 millions de dollars.

Eric Favre INVENTEUR DE NESPRESSO ET TPRESSO

Eric Favre est l'ingénieur qui a inventé le café en capsules en 1976. L'homme est devenu le premier CEO de Nespresso dix ans plus tard. Mais son employeur Nestlé ne s'intéressera vraiment à la technologie que dans les années 1990. Le succès vient par la suite avec des investissements ciblés en marketing. Mais Eric Favre a déjà quitté la multinationale pour lancer avec Monodor (1991) un système machine et capsules concurrent à Nespresso. Alors que le brevet sur la capsule de café échoit cette année, Eric Favre innove: il a

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'" annoncé le mois dernier vouloir s' attaquer ~ z

au thé en capsules avec Tpresso. Le premier ~

pays visé est la Chine avec un partenaire local ~ haut de gamme, Teafinder. La livraison des ~ premières machines débutera en avril. :r:

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Bertra nd Ca rd i s FONDATEUR ET CEO DE DÉCISION

En cofondant il y a vingt -six ans le chantier naval Dé­cision, l'ingénieur de l'EPFL savait-il qu'il participerait aux grandes heures du nautisme helvétique? Dès le dé­

part, il fait le choix de l'innovation. En 1985, UBS Switzerland est le plus gros voilier jamais construit en Suisse et un pari sur de nouveaux matériaux: les composites. Lhomme est derrière les navires de nombreux vainqueurs du Bol d'or ou des trois Alinghi de la Coupe de lArnerica. TI a aussi construit l'Hydroptère, voilier volant et laboratoire grandeur nature pour un Maxi qui vise le tour du monde en 40 jours. D'ici là, un autre de ses bolides devrait franchir le cap Horn: le nou­veau 60 pieds de Bernard Stamm pour le Vendée Globe. Les 45personnes de l'équipe préparent encore le Solar Impulse 2.

Marilyne Andersen PROFESSEUR EPFL

Bientôt une mais .on qui s.oigne? En architec­ture' l'inn.ovati.on est n.otamment à rechercher du côté de l'inf.ormatique et de l'électr.onique (d.om.otique). Physicienne de f.ormati.on, Marilyne Andersen lance des p.onts vers la bi.ol.ogie et la ph.ot.obi.ol.ogie. La Suissesse est passée par le Massachusetts Institute .of Techn.ol.ogy de B.ost.on .où elle a créé le Daylight Lab. Elle avait 29 ans. N.ommée pr.ofesseure ass.ociée à l'EPFL au printemps 2010, elle fait des recherches afin d'.optimiser l'influence de la lumière sur le bien-être et la santé. Elle a étudié l'influence des Velux sur n.otre rythme circadien, un projet lancé en collab.orati.on avec la Harvard Medical Sch.o.ol.

Suren Erkman PIONNIER DE L'ÉCOLOCiIE INDUSTRIELLE

Enseignant à l'EPFL et aux Universités de Genève, Lausanne et Troyes (Fl, ce scienti· fique se préoccupe d'environnement depuis les années 1990. Ce diplômé en philosophie et biologie a contribué à l'émergence de l'éco· logie industrielle, une discipline qui considère le système industriel comme un écosystème et cherche à en contenir les nuisances. Né à Istanbul d'un père arménien et d'une mère suisse, ce citoyen du monde a épousé une femme indienne. Ancien journaliste, il se profile comme un ambassadeur de la cause écologique ..

Peter Bossaerts PROFESSEUR DE NEUROFINANCE AU SWISS FINANCE INSTITUTE

Cet éc.on.omiste belg.o-américain passe p.our l'un des pi.onniers en neur.ofinance . Cette discipline au cr.oisement de l'éc.on.omie et des neur.osciences cherche à c.omprendre les mécanismes de décisi.on chez les in­vestisseurs. S.ongez aux m.ouvements de panique sur les marchés ... En 2007,l'EPFL a fait venir ce scientifique au Swiss Finance Institute. Il partage auj.ourd'hui s.on temps entre le fameux Calif.ornia Institute .of Techn.ol.ogy Institute (CalTech) .où il a de hautes resp.onsabilités et le campus lausan­n.ois. On lui d.oit n.otamment des recherches sur le rôle des neur.ones dans l'apprentis­sage du risque.

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