Dossier de presse rentrée 2010

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RENTREE 2010 Dossier de presse 5 octobre 2010 1. Bilan de la rentrée universitaire : les points positifs et négatifs. Les dossiers chauds. Les cartons rouges. p3 2. La nouvelle campagne du MET, pour la création de jobs et prêts étudiants. p10 3. La position du MET sur la réforme des retraites et les mouvements dans les facs. p12 Contact Presse Rémi MARTIAL Président du MET 06 50 38 43 06 [email protected] www.mouvementdesetudiants.fr

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Dossier de presse de la conférence de rentrée 2010 du MET, le mouvement des étudiants.

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Page 1: Dossier de presse rentrée 2010

RENTREE 2010

Dossier de presse5 octobre 2010

1. Bilan de la rentrée universitaire : les points positifs etnégatifs. Les dossiers chauds. Les cartons rouges. p3

2. La nouvelle campagne du MET, pour la création dejobs et prêts étudiants. p10

3. La position du MET sur la réforme des retraites et lesmouvements dans les facs. p12

Contact Presse

Rémi MARTIALPrésident du MET

06 50 38 43 [email protected]

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AVANT PROPOSLe monde universitaire bouge. Nous devons aller plus loin.

La rentrée universitaire est chaque année un moment fort pour les étudiants (2,34 millions cette année)qui ont à coeur de retrouver dans les meilleures conditions les chemins des amphis et des salles declasse.

Malheureusement, la rentrée universitaire est aussi l’occasion chaque année de subir les mêmes affir-mations, de la part des mêmes personnes. Ainsi, l’UNEF et la FAGE ont présenté cette année encore,leur «indicateur du coût de la rentrée étudiante», dont les chiffres et les calculs sont plus que douteux,sinon faux.

Loin de ces discours négatifs et de cette volonté d’être dans la surenchère, le MET a préféré attendreles premières semaines de la rentrée pour en dresser un premier bilan.

En présentant les points positifs et les points négatifs de cette rentrée, le MET entend alarmer lespouvoirs publics sur ce qui doit être amélioré rapidement au service des étudiants, et sur les bonnesinitiatives qui montrent l’exemple et doivent inspirer le plus grand nombre d’acteurs universitaires.

Créé en janvier 2010 de l’union de 19 mouvements étudiants, dont la branche étudiante de l’UNI, leMET a rapidement réussi à intégrer le paysage étudiant et universitaire. Depuis, 6 nouvelles associa-tions étudiantes ont rejoint le MET, et ce n’est qu’un début. Nous sommes aujourd’hui présents dansla totalité des académies de métropole, et à la Réunion et aux Antilles.

Suite aux élections du printemps 2010, où il a fait élire des représentants dans 75% des universités eta obtenu un élu au CNESER (conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche), le METest devenu une nouvelle organisation étudiante officiellement représentative.

Fort de ses 300 élus dans les conseils d’université, d’UFR et d’Institut, défendant les valeurs de liberté,de responsabilité, de mérite, d’excellence, le MET a vocation à devenir une nouvelle force de proposition,positive et constructive. Nous revendiquons la nécessité de donner à l’opinion publique une imaged’étudiants entreprenants, loin de ceux qui ne cessent de manifester, de bloquer les facs, et de contestertoute réforme quelle qu’elle soit.

C’est dans cet esprit que le MET a lancé sa nouvelle campagne. En demandant la création massive dejobs étudiants sur les campus et la création d’un véritable système de prêts étudiants, afin d’offrir àchacun une nouvelle possibilité de financer ses études, nous sommes résolument tournés vers l’avenir: celui d’un système où les étudiants des classes moyennes seront beaucoup mieux pris en compteque dans le système social actuel, teinté d’assistanat et figé depuis de très longues années, où les aidespubliques excluent trois quart des étudiants.

Que ce soit pour l’accompagnement social des étudiants ou pour le système d’enseignement supérieur,nous souhaitons que soit définitivement tournée la page de mai 68, dont les ravages se font encorenettement ressentir aujourd’hui, et que tout soit fait pour la réussite des étudiants, dont la prioritédoit être l’insertion professionnelle. La loi LRU (libertés et responsabilités des universités) d’août 2007a permis de casser des tabous, et de donner des outils intéressants aux universités, mais elle n’estqu’une première étape.

Le MET demande une meilleure qualité de diplômes, une meilleure qualité des conditions d’études,une participation de l’ensemble des acteurs (Etat, mais aussi universités, écoles, collectivités territoriales,entreprises, réseaux d’anciens...) à l’effort financier. Cela passe notamment par la nécessité de s’inspirerde ce qui marche, en France et ailleurs.

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1. BILAN DE LA RENTREE

La résidence du Havre en est un symbole : Inaugurée en septembre, cette résidence de 100 loge-ments en containers est à l’image de ce qu’on doit faire pour l’avenir : des logements innovants,dont la construction a été portée par plusieurs acteurs : la ville, le CROUS et l’université. La ré-sidence du Havre, c’est une construction plus rapide, plus souple, pourdes logements beaucoup plus spacieux (25 mètres carrés au lieu de 9)au même prix. De plus, cela est écologique, puisqu’un bon moyen derecycler des containers.

Le MET souhaite vivement que ce type de logements soit multipliéailleurs, notamment en Ile-de-France, où trouver un logement à prixdécent est particulièrement difficile.

Trouver des formes alternatives au logement étudiant est la solutiond’avenir : logements modulaires (containers ou en bois comme à An-gers et Compiègne, logements dans les casernes, développement dela colocation et du logement intergénérationnel..).

Les points positifs et les points négatifs

Logement étudiant : l’innovation fait surface+

Si la résidence du Havre est un bon exemple de ce que l’on peut faire, force est de constater qu’ellene fait pas encore école. La logique du 100% CROUS pour le logement, qui a depuis longtempsmontré ses limites, est encore trop prégnante. La France fait figure d’intrus au sein de l’OCDE.Dans l’ensemble des autres pays développés, collectivités et établissements universitaires sont pro-priétaires et gèrent des logements étudiants.

A citer en bons exemples néanmoins : une résidence gérée par l’université Toulouse 1 Capitole pouraccueillir de jeunes chercheurs étrangers, ou le projet de réhabilitation d’une partie de la résidenced’Antony et de reconstruction de nouveaux logements étudiants mené conjointement par le conseilgénéral des Hauts-de-Seine et la communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre.

Espérons que collectivités et universités prennent conscience qu’il est nécessaire qu’elles deviennentde véritables acteurs du logement étudiant.

Logement étudiant : les universités et collectivités encore trop fébriles-

Inauguration de la nouvelle résidence étudiante du Havre

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Le gouvernement avait annoncé en juillet dernier, par la voix de FrançoisBaroin, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’Etat,son intention de supprimer la possibilité de cumuler les APL et la demi-partfiscale.

Le MET, attaché à défendre les classes moyennes et une politique familiale,a alerté durant l’été le gouvernement et les parlementaires sur la nécessitéde maintenir le cumul APL / demi-part. Il ne s’agit pas de contester unenécessaire réduction des dépenses publiques, mais bien de maintenir la seuleréelle aide publique dont bénéficient les étudiants des classes moyennes.

L’annonce faite par le Président de la République juste avant la reprise despremiers cours de maintenir le cumul APL / demi-part est une bonne nou-velle pour les étudiants et leurs familles.

Maintien du cumul APL/demi part fiscale+

www.mouvementdesetudiants.f

AIDES AUX LOGEMENT

DEMI-PART FISCALE+

une victoire pourles étudiants et leurs familles

avec leMET !

le maintien du cumul

Les syndicats de gauche ont beau dire que ce n’est jamais suffisant, ils ne peuvent néanmoins contes-ter le fait que le budget de l’Enseignement supérieur et de la Recherche augmente substantielle-ment encore cette année. Les universités en sont les grandes bénéficiaires.

En 3 ans, la hausse de la participation de l’Etat dans les budgets des universités a été de 18% enmoyenne par université. A cela s’ajoutent les 5 milliards d’euros prévus dans le cadre de l’OpérationCampus et les 19 milliards d’euros du Grand Emprunt ( 11 pour l’enseignement supérieur et 8 pourla recherche).

Le budget consacré par étudiant d’université (hors IUT), est ainsi passé de 7200 euros en 2005 à9500 euros en 2010, rattrapant ainsi petit à petit son retard sur les grandes écoles et les filèrescourtes.

Des moyens exceptionnels pour l’enseignement supérieur.+

CARTON ROUGE à Jean-Paul HuchonAlors que l’effort de l’Etat est sans précédent, les collectivités ne suivent pas toutes le même chemin.Certaines régions, comme l’Aquitaine et le Languedoc-Roussillon, ont annoncé leur volonté d’augmenterleur budget consacré à l’enseignement supérieur, afin d’accompagner l’Etat dans le cadre de l’OpérationCampus (respectivement à hauteur de 200 millions et 165 millions d’euros).

Malheureusement, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, qui accueille un tiers desétudiants, se refuse à rentrer dans cette dynamique à laquelle participent certains de ses collègues so-cialistes.

Le 9 juin 2009, pour répondre à l'engagement de 2 milliards de l'Etat sur la Région Ile-de-France,Jean-Paul Huchon avait annoncé à la presse un plan de 700 millions d'euros pour l'ensemble des éta-blissements d'enseignement supérieur franciliens. Or, plus d'un an plus tard, cette promesse n'est pastenue ! Aucun signe de la Région Ile-de-France sur ces 700 millions d'euros promis mais que M. Huchon,une fois la campagne des Régionales terminée, semble avoir vite oubliés ...

é9500 euros

7200 eurosdépense de l’Etat par étudiant d’université (hors IUT) 2005 2010

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La dernière semaine d’août est l’occasion chaque année pour l’UNEF, principal syndicat étudiant degauche, et la FAGE, qui se rapproche idéologiquement du PS de jour en jour, de dévoiler leur « in-dicateur pifométrique du coût de la rentrée étudiante». Dans la course à la surenchère, l’UNEF estchampionne !

Au vu des chiffres avancés très douteux et de l’approximation des calculs effectués, cet «indicateur»est surtout un moyen de dramatiser la situation et de se faire une bonne publicité pour la rentréeuniversitaire. Il est clair que la recherche de la vérité n’est pas l’objectif premier poursuivi.

- Par exemple, les chiffres des loyers selon l’UNEF sont totalement faux :Le syndicat avance en effet le chiffre d’une hausse des loyers de 8,1% à Paris et 5,6% en province, «selon l’INSEE ». Or, les chiffres de l’INSEE montrent une hausse moyenne des loyers pour les étu-diants de 1,5% en 2010 par rapport à 2009.

Le loyer moyen payé par un étudiant à Paris en 2010 est selon l’OVE (Observatoire de la Vie étu-diante) de 564 euros, et non pas de 824 euros, et en province de 356 euros, et non pas de 762euros, comme l’avance pourtant l’UNEF.

Selon une étude de l’observatoire Clameur, la hausse des loyers dans le privé n’est que de 0,6%.Selon cette même étude, les loyers sont même en baisse dans 46% des villes.Nous sommes donc loin des chiffres prophétiques de l’UNEF.

- Autre exemple, concernant la restauration étudiante : L’UNEF calcule ses chiffres sur la base de 150 repas pris au Resto U par an. Or, selon le CNOUS, lenombre de repas pris par étudiant et par an en moyenne est de… 27. Ce qui, dans l’année, consti-tuera en moyenne une hausse de 2,70 euros par étudiant pour le budget ticket RU, et non pas de15 euros comme le suggère l’UNEF.

Afin de ne pas accabler les lacunes en mathématiques des dirigeants de l’UNEF, nous passerons icileur façon de calculer des moyennes, où se mélangent volontiers quantités, pourcentages et va-riations. Les heures passées chaque année à manifester et à bloquer les facs se font visiblement audétriment des plus élémentaires bases mathématiques, apprises dès l’école primaire…

RDV l’année prochaine pour un nouvel indicateur pifométrique ?

Les indicateurs pifométriques de rentrée de l’UNEF et de la FAGE-

Prix du loyer moyen payé par un étudiant en 2010

CHIFFRES UNEF CHIFFRES OVE CHIFFRES INSEE

Prix à Paris 824 euros 564 euros

Prix en province 762 euros 356 euros

Evolution / 2009 + 5,6% à 8,1% + 1,5%

CHERCHEZ L’ERREUR...

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Le projet de l’Université de Lorraine (UdL)+

CARTON ROUGE à l’UNEFMardi 14 septembre, jour où se tenaient simultanément les conseils d’administration des 4 établissementsde la future Université de Lorraine, des militants syndicaux, représentant des mouvements de gauche etd’extrême gauche (Unef, Jeunesses Communistes, CNT…) ont envahi les conseils d’administration del’université de Metz et de l’université de Nancy 2. Parmi ces militants, une bonne partie n’était mêmepas membre d’une de ces universités, à l’image du Président de l’Unef, venu visiter Metz pour l’occasion.

Il est très regrettable de constater que le Président de l’Unef, qui clame partout vouloir défendre les va-leurs de « démocratie » et de « respect », se permette dans les faits d’agir dans l’exact contraire desvaleurs qu’il prétend défendre. Il n’a pas hésité à affirmer ce jour là « assumer bloquer le CA contre leslois de la République » (sic).

Malheureusement, face à la pression des militants syndicalistes, les CA ont du être reportés. Le vote positifl’a finalement emporté dans les 4 établissements. Les élus UNEF de l’université de Metz ont même votéPOUR le projet de l’UdL, contredisant leur opposition des jours précédents (resic), alors que les élus del’UNEF de l’université de Nancy 2 ont joué le jeu de la chaise vide (reresic).

Les caméras parties, l’UNEF change de style... L’organisation étudiante plus prompte à contester qu’àproposer mérite là un double carton rouge.

DOUBLE

Parmi les outils prévus par la loi LRU, les universités ont la pos-sibilité de créer des fondations universitaires. Ces fondations,calquées sur le modèle des grandes écoles et des universitésétrangères, ont pour objectif de recuellir des fonds supplé-mentaires pour les universités (provenant des réseaux d’an-ciens, des entreprises, des collectivités...). A ce jour, 22fondations universitaires et 11 fondations partenarialesont étécréées .

Quelques universités font preuve d’ambition et ont passé lavitesse supérieure en cette rentrée 2010 : l’université deStrasbourg vient d’annoncer une levée de fonds ayant pourobjectif de recueillir 20 millions d’euros. L’université ParisDauphine projette quant à elle de lever 35 millions d’euros !

Preuve que les mentalités changent. Le MET espère désormaisque les autres universités suivront le chemin.

Développement des fondations universitaires+

DOSSIER CHAUDDE LA RENTREE

Parmi les évolutions du monde de l’enseignement supérieur, les regroupements d’universités mon-trent l’ambition de la France de retrouver un rang élevé au niveau international, en gagnant en visi-bilité et en synergie. La fusion des 3 universités strasbourgeoises en 2008 est le premier projet de cetype. D’autres projets de fusion sont en cours, à Aix-Marseille ou Lyon par exemple.

Le projet le plus ambitieux est sans conteste celui de l’Université de Lorraine, qui prévoit la fusiondes deux universités de Nancy, de l’université de Metz et de l’INPL (institut national polytechniquede Lorraine). Le projet prévoit également le passage au statut de Grand Etablissement. Ce statut,que l’université Paris Dauphine a adopté récemment, permettra à l’Université de Lorraine d’avoir lesmarges de manœuvre nécessaires pour mettre en place un projet ambitieux, dont les étudiants serontles premiers bénéficiaires.

Favorable au projet depuis ses prémices, le MET avait notamment veillé à ce que les étudiantssoient au cœur de ce projet, ce qui est le cas. La mutualisation des moyens, la synergie du projet, lesmoyens nouveaux apportés grâce au Plan Campus et au Grand Emprunt permettront notammentde moderniser les structures existantes et d’apporter aux étudiants d’avantage de services, d’améliorerla vie étudiante, et de donner une valeur croissante à leur diplôme.

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Suite à la publication d’un décret interdisant les stages « hors-cursus », le ministère de l’Enseignement supérieuret de la Recherche prépare une circulaire afin d’en préciser l’interprétation aux universités.

Mitigé dès le début des débats, qui ont précédé la publication du décret, sur la nécessité d’interdire les stageshors-cursus, le MET (le mouvement des étudiants) avait relevé la nécessité que soit conservé un minimum desouplesse, afin que les étudiants qui le souhaitent puissent faire des stages complémentaires à leur formation.

Le décret, publié le 25 août dernier, a prévu cette souplesse nécessaire, et vise principalement les stages qui in-terviennent une fois le cursus terminé. Mais force est de constater que toutes les universités n’interprètentpas le texte de la même manière, et que de nombreux étudiants se sont vus dès cet été, et depuis la rentrée,refusé des stages par leurs universités qui ont refusé de signer une convention.

Ces étudiants, majoritairement issus de la filière droit, où la pratique des stages estivaux et de fin d’année horscursus était courante et appréciée, doivent pouvoir conserver un droit qui leur était utile. Une interprétationtrop restrictive du décret a pour conséquence immédiate de pénaliser les étudiants qui souhaitent garder lapossibilité de passer par des stages complémentaires pour acquérir des compétences utiles pour leur insertionprofessionnelle. L’université Paris 1 Panthéon Sorbonne a ainsi décidé de restreindre fortement les conventionsde stage.

Concrètement, plusieurs effets néfastes se manifestent :

- Certains stages ont été annulés au dernier moment, juste avant la rentrée. Lorsqu’ils sont obligatoireset prévus dans certains cursus comme des M2 pro de droit, les étudiants sont bloqués au dernier moment.

- Alors que nombreux sont les étudiants qui comptent sur lesstages complémentaires à leur formation, ils se voient amputés de cettepossibilité, sans certitude d’obtenir quelconque job d’été ou CDD.

- Qui est capable de proposer des stages à l’heure actuelle ? Lesécoles de commerce qui prévoient dans les cursus pédagogiques des stagespour leurs étudiants. Ces mêmes écoles qui permettent à leurs anciens étu-diants de se réinscrire pour accomplir un stage après leur fin d’études. Onaccentue ainsi un peu plus le décalage entre étudiants d’université et étu-diants de grande école.

C’est pourquoi le MET souhaite que la circulaire ministérielle permette à l’ensemble des établissements d’inter-préter le décret de sorte à ne pas agir dans l’excès et à ne pas pénaliser leurs étudiants. Ce n’est pas en contrai-gnant d’avantage les stages que l’on favorisera un meilleur lien entre les étudiants et le monde professionnel.

Aux contempteurs des stages, à l’origine du décret sur les stages hors cursus, qui visent en réalité de manièreidéologique les entreprises, nous leur répondons qu’il est préférable d’avoir un stage que rien du tout, et nousleur proposons d’aller expliquer aux étudiants qui viennent de se voir refuser des stages que c’est pour leurbien.

Stages hors-cursus : des universités font du zèle- DOSSIER CHAUDDE LA RENTREE

«Nous accepterons toutesles conventions de stage,même celles des étudiantsen droit chez un boucher».

Axel Kahn, Président de l’université Paris 5Descartes, lors du CEVU du 14 septem-bre, répondant à l’inquiétude des élus du

MET, qui souhaitaient que l’universitécontinue à accorder les conventions dans

les mêmes conditions qu’avant.

REPERES :

Suite aux recommandations du comité STAPRO, le gouvernement a remplacé le décret du 29 août 2006par un décret publié le 25 août 2010. La modification précise que les stages conventionnés «sont intégrésà un cursus pédagogique». A la demande du MET, les conditions des stages intégrés à un cursus pédago-giques ont été élargies afin de permettre au plus grand nombre d’étudiants d’avoir un stage conventionnécomplémentaire à son cursus. Une circulaire est en cours de préparation, a annoncé le 30 septembre LucChatel, ministre de l’Education nationale, afin de préciser les modalités d’application aux universités.

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Pour élargir les horaires des BU, une bonne solution pour les universités est d’embaucher leurs étu-diants pour des contrats souples, prévus par la loi LRU, comme l’a fait par exemple l’université Tou-louse 1 Capitole. L’université de Besançon a également créé 200 contrats pour ses étudiants.

Malheureusement, ces jobs étudiants, très bien adaptés aux besoins des étudiants qui souhaitentfinancer leurs études, continuent à donner la priorité aux étudiants boursiers.

En effet, l’article L 811-2 du code de l’éducation précise que «le recrutement s’opère prioritairementsur des critères académiques et sociaux».

Ainsi, les étudiants non boursiers sont doublement pénalisés. Le MET demande le développementdes étudiants au sein des universités sur la base de leurs compétences.

Des jobs trop peu nombreux et toujours réservés aux boursiers...

C’est un combat que le MET a mené durant ses premières élections au printemps 2010. Il est anormalque les Bibliothèques universitaires soient ouvertes si peu longtemps. Il était nécessaire de prendreexemple sur les pays anglo-saxons, où les bibliothèques sont souvent ouvertes 7 jours sur 7, parfoistoute la nuit.

Les horaires doivent être adaptés au rythme des étudiants, pas à celui du personnel. C’est pourquoil’ambition affichée par Valérie Pécresse d’ouvrir les BU plus longtemps est une bonne chose, à traversle Plan BU présenté en février 2010.

Quelques universités ont appliqué cette volonté à la rentrée, comme à Mulhouse qui ouvre de 8h30à 20h00 au lieu de 9h00 à 18h00 précédemment, à Orléans où les BU ouvrent jusqu’à 18h00 aulieu de 17h00 durant les vacances, ou encore à Dijon où les BU ouvrent désormais le samedi après-midi et font des nocturnes en semaine. D’autres établissements avaient montré la voix dès l’annéedernière comme Sciences Po dont la BU ouvre désormais le samedi jusqu’à 20h00.

Le MET, sur ce dossier comme sur d’autres, souhaite qu’on aille rapidement plus loin.

Des BU qui ouvrent plus longtemps+

Le décret du 24 juillet 2008 relatif au versement fractionné des frais d’inscription et de la cotisation d’assurancemaladie a permis aux universités de proposer un fractionnement en 3 fois de ces frais sur 3 mois dès l’annéeuniversitaire 2008-2009. Cette possibilité est devenue une obligation à la rentrée 2010. Les universités doiventdonc proposer à leurs étudiants, qui choisissent ou non de bénéficier de la mesure, le fractionnement de leursfrais. Certaines universités s’y sont parfaitement conformées, comme à l’université Lyon 3 Jean Moulin ou àl’université Toulouse 1 Capitole.

Cette nouvelle mesure est une bonne chose pour les étudiants, car cela leur permet d’étaler leurs frais dans letemps. Malheureusement, toutes les universités ne jouent pas le jeu. Nombreux sont les étudiants à ne jamaisavoir été informés de cette mesure (comme à l’université Grenoble 2 Pierre-Mendès-France ou à l’université deNîmes), lorsqu’ils ne se sont pas vu opposer une fin de non-recevoir, (comme à l’université de la Réunion).

Le MET demande à Valérie Pécresse de dresser un bilan complet des pratiques université par université etd’imposer aux universités le respect des règles communes.

Les universités ont obligation de proposer unfractionnement de leurs frais d’inscription àleurs étudiants depuis la rentrée 2010.

DOSSIER CHAUDDE LA RENTREE+

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- Mais toutes ne jouent pas le jeu !

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Mise en place de BAIP (bureaux d’aide à l’insertion professionnelle), accroissement des accords entreuniversités et entreprises, revalorisation des filières courtes (IUT, STS), développement des stages,développement de l’alternance et de l’apprentissage... L’insertion professionnelle, devenue 3èmemission de l’Université en 2007 avec la loi LRU, devient une priorité.

La prise de conscience a été tardive mais dés-ormais la volonté est bien présente. Le METne peut qu’encourager les universités à laprise d’initiative dans un domaine qui avaitété délaissé.

L’exemple de l’université Aix-Marseille 2 quia rendu des stages obligatoires en licence 3ou celui de l’université de Limoges qui a crééle «carrefour des étudiants» sur internet sontdes exemples des bonnes initiatives à prendre.

L’insertion professionnelle devient une priorité...+

Malheureusement, si la prise de conscience aété tardive, elle ne s’est pas encore faite par-tout.

Des oppositions, souvent idéologiques, fontencore surface dans certaines universités, pourqui l’insertion professionnelle reste un grosmot. C’est le cas des universités de Paris 4Sorbonne, où la première décision du prési-dent nouvellement élu avait été de retirer lespanneaux installés dans les couloirs de l’uni-versité et informant des offres d’emploi.

Alors en cette rentrée, le MET formule levoeu que l’insertion professionnelle soit LA priorité de l’ensemble des universités.

Le MET demande en particulier à Valérie Pécresse de publier un premier bilan de l’application dela loi LRU en termes d’insertion professionnelle, notamment concernant la mise en place des BAIP.

... mais des efforts restentà faire par les universités.-

Indicateur d’insertion professionnelle : les premiers résultats attendus en octobre.

Le gouvernement a lancé en décembre 2009 un indica-teur commun d’insertion professionnelle, afin de connaî-tre le devenir des étudiants trois ans après leur sortie del’université, la collecte des données étant à la charge desuniversités.Les données des collectes devaient être communiquéesen mai, et un premier bilan de cette collecte et la diffusiondes premiers taux d’insertion professionnelle sont prévuspour octobre 2010.Le MET attend avec impatience les résultats.

Mais si la création de cet indicateur d’insertion profession-nelle est une bonne chose pour l’orientation des futursétudiants, cela doit rester seulement une première étape. L’indicateur actuel a en effet plusieurs défauts : les uni-versités sont à la fois juge et partie, et aucune contraintene leur est imposée. De plus, le salaire n’est pas un critèreretenu par cet indicateur.

C’est pourquoi le MET demande la création d’un indica-teur dont la collecte est assurée par un organisme indé-pendant, qui s’imposera à l’ensemble des universités,diplôme par diplôme, et recueillera toutes les informa-tions qui intéressent les futurs étudiants, à commencerpar les situations salariales des jeunes diplômés.

FOCUS

CARTON ROUGE à l’université de la Réunion

Dans la catégorie mauvais élève en termes de services rendus aux étudiants, l’université de la Réuniondécroche la palme en cette rentrée. L’université de la Réunion a réussi l’exploit d’avoir été épinglée àdeux reprises par le MET en cette rentrée :

- Alors que le fractionnement des frais d’inscription s’impose à l’ensemble des universités depuis cetterentrée, l’université de la Réunion a refusé lors des inscriptions de juillet de proposer ce fractionnement,malgré l’interpellation des élus locaux du MET. Suite à un recours déposé par le MET durant l’été, l’uni-versité a finalement pris la sage décision de respecter cette nouvelle mesure.

- Si les frais d’inscription à l’université pour la formation initiale sont très réglementés pour la formationinitiale, ce n’est pas le cas de la formation continue. Selon les universités, les disparités peuvent être parfoistrès fortes. A la rentrée 2010 l’Université de la Réunion a ainsi souhaiter inscrire les étudiants salariés, ycompris en dessous de 20h par semaine et n’ayant jamais interrompus leurs études, sous le statut de laformation continue, contre toute bonne pratique. Il leur a ainsi été demandé d’acquitter des droits d’ins-cription de l’ordre de 600 ¤ par an en Master en lieu et place des 237 euros légaux de la formation ini-tiale. Le MET a dénoncé cette situation au plan local et a demandé à l’université de revenir sur cettedécision, ce que l’université refuse pour le moment.

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Page 10: Dossier de presse rentrée 2010

2. NOUVELLE CAMPAGNEDU MET, POUR LA CREATION DEJOBS ET DE PRETS ETUDIANTS.

DONNONS A CHACUN

LA CHANCE

DE FINANCER

SES ETUDES !

JOBS ETUDIANTS

PRETS ETUDIANTS&

www.mouvementdesetudiants.fr

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L’affiche de la campagne, tirée à 80 000 exemplaires.

Ca aurait pu être un carton rouge dans la première partie de ce dossier de presse : les étudiants des classes moyennessont toujours exclues des aides sociales de l’Etat.

Le système d’aides sociales étudiantes actuel est basé sur le même principe depuis 1925, renforcé après guerre : les aidessociales sont centralisées, distribuées par un même opérateur, et visent une logique d’assistance. Résultat : nous avonsaujourd’hui un système 100% CROUS pas du tout adapté aux évolutions de l’enseignement supérieur et aux besoinsactuels. Si les choses bougent en terme de logements, ce n’est pas encore le cas pour ce qui est des bourses.

Seulement un quart des étudiants a accès aujourd’hui aux bourses sur critère sociaux. Parmi eux, 60% touchent réel-lement une bourse, les autres étant à échelon 0, ce qui leur permet d’avoir la gratuité des frais d’inscription à l’universitéet de sécurité sociale. La rentrée universitaire et ses nombreuses dépenses représente donc un moment particulière-ment difficile pour ceux qui ne sont pas boursiers.

Loin du toujours plus et du toujours impossible, le MET, fidèle à ses valeurs de responsabilité et de mérite, souhaitedévelopper des solutions innovantes afin de permettre à chacun de pouvoir financer ses études, notamment les étudiantsdes classes moyennes, trop riches pour toucher des bourses sur critères sociaux, et trop pauvres pour financer leursétudes sans avoir des outils de soutien à disposition.

Parmi nos propositions, la création massive de jobs étudiants sur les campus et la création d’un véritable système deprêts étudiants. C’est pour défendre ces deux propositions que le MET, porte-parole des classes moyennes, lance unenouvelle campagne, sous forme de pétition, sur tous les campus de France, durant tout le mois d’octobre.

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Contrairement à l’idée reçue, le système d’aides aux étudiantsfrançais est l’un de ceux qui aident le moins grand nombred’étudiants. Si le système actuel de bourses doit être conservéafin d’offrir une aide indispensable aux étudiants les plus modestes, nous devons également créer de nouveaux dispositifs, responsables, moins coûteux, et ouverts à tous.

Comme le montre ce graphique, la France est en queue de peloton des pays développés en terme de proportion d’étu-diants aidés. Les autres pays ont développé des outils ouverts àtous, comme les prêts et les jobs étudiants sur les campus, avecla participation des universités.

Pour la création massive de jobs étudiants sur les campus et leur ouverture à tous.

Parce qu’exercer un job étudiant, c’est acquérir une expérience, se doter de nouvelles compétences, enrichir son CV, pouvoir financer ses études et ses projets, et c’est aussi refuser l’assistanat comme seul mode de pensée, le METsouhaite qu’ils soient développés et valorisés.

La loi sur les libertés et responsabilités des universités (LRU) de 2007 a généralisé la possibilité pour les universitésd’embaucher des étudiants pour faire du tutorat, du soutien informatique, des animations... Pour le moment, seulesquelques universités ont appliqué ce nouveau dispositif.

Mais le recrutement a été restreint en priorité aux étudiants boursiers, ce qui exclut quasi automatiquement les étu-diants non boursiers, et les pénalise doublement. Les jobs étudiants sur les campus doivent être ouverts à tous, ycompris aux étudiants des classes moyennes. De même un effort significatif doit être fait sur le nombre des emploisproposés comme remplir diverses missions en dehors des campus (promotion de l’université, relations avec les entre-prises...).

Le MET demande le développement du recrutement des étudiants sur les campus (universités, mais aussi écoles,prépa et bts) sur la base de leurs motivations et de leurs compétences.

Pour la création d’un système de prêts étudiants, garantis par l’Etat, pour tous.

De nombreux pays de l’OCDE, contrairement à la France, disposent d’un système de prêts étudiants performant etgaranti, permettant aux étudiants de financer leurs études dans de bonnes conditions. Le prêt étudiant n’est pasune dette, mais est bien un investissement pour l’avenir.

Un prêt étudiant a été lancé à la rentrée 2008 par Valérie Pécresse, qui a fait un bilan de ce prêt lors de sa conférencede presse de rentrée le 13 septembre. Avec 13000 prêts souscrits en deux ans, nous sommes loin de l’objectif affichéde 60000 prêts. Cela est normal car le système actuel est beaucoup trop contraignant : le prêt est souscrit aux tauxdu marché, il n’est garanti qu’à hauteur de 70%, et le remboursement doit s’effectuer dans les 10 ans. Malgré cescontraintes, plusieurs milliers d’étudiants ont souscrit ce prêt, ce qui prouve que cela répond à un besoin.

Le MET souhaite la création d’un véritable prêt étudiant, souscrit sur la base du volontariat, à taux zéro, complè-tement garanti par l’Etat. L’étudiant ne commencerait à rembourser qu’à partir du moment où il aurait une situationprofessionnelle stable. De même le montant des remboursements serait modulable dans le temps selon les revenusde l’étudiant nouvellement inséré sur le marché du travail.

Cette proposition était une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, déclarée le 14 janvier 2007.

Prêts à taux zero

Garantis à 100% par l’Etat

Remboursement à partir du premier emploi

Ouverts à tous sur la base du volontariat

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Page 12: Dossier de presse rentrée 2010

3. LA POSITION DU MET SURLA REFORME DES RETRAITES ET LESMOUVEMENTS DANS LES FACS.

Une réforme plus que jamais nécessaire.

Entre la dette qui a explosé ces dernières années (encore 32 milliards d’euros cette année de déficit pour notre ré-gime de retraites ! ), entre une démographie qui inverse la tendance entre actifs et retraités (4 actifs pour 1 retraitéen 1960, 1,5 actif pour 1 retraité aujourd’hui), et l’obligation d’emprunter depuis 2005 pour financer une partie denos retraites (aujourd’hui 10% des retraites sont financées par l’emprunt), nous obligent à réformer durablementnotre régime de retraites. Cela passe notamment par le relèvement de l’âge légal de départ.

Les solutions avancées par les socialistes, totalement irresponsables, qui prônent en réalité une hausse drastique desimpôts, alors que leurs camarades européens ont opté partout ailleurs pour un relèvement de l’âge légal, nous em-mèneraient droit dans le mur.

La proposition d’intégrer les années d’études dans le calcul des annuités est encore plus irresponsable.

Notre génération est la première à faire face à trois nouveaux défis :

- Nous sommes la première génération qui devra non seulement payer la retraite de ses parents, mais aussi de sesgrands-parents.

- Nous sommes la première génération qui devra financer des dépenses substantielles de santé, en particulier dedépendance des personnes âgées.

- Nous sommes la première génération qui ne pourra plus vivre à crédit, et qui devra rembourser la dette.

La génération de mai 68, qui bascule aujourd’hui dans le papy boom a vécu au-dessus de ses moyens. Aujourd’hui,notre génération est obligée de payer. Si nous ne réformons pas notre système de retraites, celui-ci sera condamné.

A ceux qui veulent à tout prix défendre le système par répartition, faites réellement preuve de solidarité : pensezaux génération futures, à vos enfants et petits-enfants.

Aux jeunes qui manifestent contre la réforme des retraites : ouvrez les yeux ! Pourquoi tous les pays développéssont passés à 65 ans en moyenne, et qu’ils continuent à allonger la durée de l’âge légal de leur retraite ? Pourquoila plupart des pays développés ont opté pour un système par capitalisation en tout ou partie ?

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89 % C’est le pourcentage des Français de 18 à 24 ans favorable à la retraite par capitalisation.Selon un sondage de l’IFOP pour l’IREF (institut de recherches économiques et fiscales)du 9 septembre 2010.

Cela prouve que les Français revendiquent une réforme du système de retraite dans leurgrande majorité.

Page 13: Dossier de presse rentrée 2010

VU sur le site de l’UNEF Le Mans, le 27 septembre.

Après nous avoir réinventé l’arithmétique avec leur indica-teur pifométrique de la rentrée étudiante, voici que l’UNEFnous réinvente le calendrier. Il est vrai que le temps passé àbattre le pavé dispense de se souvenir de ses cours de CP...

SCANDALEUX :L’UNIVERSITÉ PARIS 1 PANTHÉON SORBONNE DISPENSE D’ASSIDUITÉ SES ÉTUDIANTS POUR LEURPERMETTRE DE MANIFESTER LE 12 OCTOBRE.

Le jeudi 30 septembre, l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne a pris la décision de dispenser d’assiduité leurs étudiants le jeudi12 octobre, prochaine journée de « mobilisation » contre les réformes des retraites. Ainsi les absences des étudiants ne serontpas comptabilisées mardi 12 octobre à Paris 1, cette mesure devant leur permettre de se rendre à la manifestation du mêmejour.

La décision a été prise en CEVU (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire), où le vice-président de l’université a refusé delaisser la parole au représentant du MET (le mouvement des étudiants) qui souhaitait contester cette décision.

Le MET exprime son étonnement devant cette attitude parfaitement irresponsable de l’université. Le CEVU est chargé dese prononcer sur les questions pédagogiques et sur la réussite des étudiants ; la mesure prise le 30 septembre dernier ne noussemble pas aller dans le sens des missions de l’université.

Si ne pas aller en cours est une liberté, cela doit néanmoins être assumé par les étudiants qui prennent cette décision. C’estinacceptable de réserver un traitement de faveur à des étudiants dont le prochain objectif sera sans doutes de bloquer la fac.

Le MET va écrire au Président de l’université de Paris 1, Jean-Claude Colliard, pour lui demander de revenir sur cette décision.Nous souhaitons que ce dernier désapprouve publiquement cette prise de position et ne donne logiquement pas de suite àcette offre de privilèges.

(communiqué de presse du MET envoyé le 4 octobre 2010)

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Les mouvements dans les facs : beaucoup d’annonces, peu d’AG. En réalité un mouvement très politique.

Depuis plusieurs semaines, les syndicats universitaires de gauche et d’extrême gauche appellent à la manifestation.Ces appels se sont amplifiés la semaine dernière par l’annonce de tenues d’AG «dans toutes les facs». Mais la mo-bilisation n’est pas au rendez-vous. Le MET a dénombré des AG la semaine du 27 septembre dans moins de 10 uni-versités : Paris 1 (Tolbiac), Paris 4, Aix-Marseille 1, Besançon, Clermont 2...).

Les AG d’Orléans et Metz prévues le 30 septembre ont même été annulées !

Et lorsque ces AG se sont tenues, principalement dans les facs de lettres, toujours promptes à la contestation, à peinequelques dizaines d’étudiants étaient présents.

Plusieurs AG sont annoncées pour la journée du 7 octobre, mais toujours dans une minorité d’universités. Le METsera vigilant afin que ces réunions syndicales ne dégénèrent pas en mouvements de blocages des facs, qui pénalise-raient durement les étudiants.

Faute de réussir à mobiliser, les leaders syndicaux ne peuvent que difficilement cacher que leur combat est essentiel-lement politique. En s’alliant aux partis politiques et organisations de gauche et d’extrême gauche, l’UNEF, SUD, FSEmontrent qu’ils sont surtout à la recherche d’un sujet pour provoquer le désordre.

A vouloir coûte que coûte contester la réforme, ces jeunes gens se tirent en réalité une balle dans le pied.

Page 14: Dossier de presse rentrée 2010

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