Dossier de presse "Nils par-dessus tout"

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avec Fred POUGEARD - conteur et Daniel AZÉLIE - manipulateur et créateur d'images Odile MACCHI - mise en scène Daniel AZÉLIE - scénographie Yves ROBERT - univers sonore Elie ROMERO – création lumière François VAILLANT - programmation informatique Spectacle familial, à partir de 6 ans Durée : 50' Jauge : 200 personnes Création novembre 2011 Spectacle programmé dans l'édition 2012 de Méli'môme Une adaptation du Merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf

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Nils par-dessus tout, de la compagnie Si et Seulement Si

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Page 1: Dossier de presse "Nils par-dessus tout"

avecFred POUGEARD - conteuret Daniel AZÉLIE - manipulateur et créateur d'images

Odile MACCHI - mise en scèneDaniel AZÉLIE - scénographieYves ROBERT - univers sonoreElie ROMERO – création lumièreFrançois VAILLANT - programmation informatique

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE - illustrations par Daniel Azélie

Avec Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, le voyage s'entend comme déplacement complet. Rien de ce qui est donné au départ ne subsiste : les oies, d'ennemies, deviennent amies. Nils torture les animaux puis devient leur allié. Le récit avance à coups de changements constants de perspective, donc de perception et d'appréhension du monde. En mettant en scène cette histoire, la compagnie propose au specta-teur d'embarquer à son tour, de prendre l’envol vers des paysages inconnus.A l'origine, Selma Lagerlöf écrit ce long texte etre 1902 et 1905, en réponse à une demande de l'Association nationale des enseignants à la recherche d'un livre de géographie destiné aux enfants de l'école publique suédoise. Et l'auteure satisfait largement la demande, puisque le périple de Nils sur le dos d'une oie (ou plutôt du jars Martin) offre un point de vue privilégié sur la diversité des paysages traversés, et chaque atterrissage de la troupe d'oies donne l'occasion de découvrir plus précisément les activités humaines et modes de vie propres à chaque région. Mais les découvertes de Nils dépassent de loin le cadre de la géographie : elles sont avant tout une rencontre avec l'Autre, avec l'inconnu. Au contact des animaux, puis d'humains ayant des habitudes bien différentes des siennes, Nils est conduit à transformer son mode de relation. Il traverse toutes sortes d'épreu-ves auxquelles il n'était nullement préparé, connait la faim, le froid, la peur, la solitude, et son changement de point de vue le conduit progressivement à envisager son environnement d'une manière radicalement nouvelle. C'est justement cette dimension initiatique, ancrée dans l'expérience perceptive, qui donne sa profondeur à l'ouvrage.

La perte de repères de Nils, porte ouverte aux expériences nouvelles, constitue le point de départ du spectacle que nous proposons. Au début du roman, le jeune garçon essaie de taquiner un "tomte", petit être légendaire, qui, en guise de punition, le réduit à la taille d'un lutin et le dote de la capacité de comprendre et communiquer avec les animaux. C'est dans ce nouvel état qu'il s'envolera avec les oies, découvrant le monde sous un angle nouveau : changement de taille, changement de perspective, d'environnement, toutes les conditions sont réunies pour "voir autrement", et ce sont ces conditions du "voir autrement" que la compagnie veut offrir au spectateur.

Fred Pougeard, conteur, et Daniel Azélie, plasticien, feront de nouveau équipe, après Renart & 1/2, pour conter une sélection des nombreuses aventures de Nils Holgersson en tandem, parole et images. La partition de chacun vient enrichir celle de l'autre, la met en perspective, la complète, au fil d'un récit où conte et image sont indissociables.

Renart & 1/2 Photo : Alain Julien

Conteurs, chacun à sa façon, ils n'incarnent pas les personnages du récit, mais en donnent des représentations éphémères, complémen-taires et changeantes au cours du spectacle. Ainsi Nils pourra apparaî-tre sous forme d'une petite figurine filmée, ou bien son visage sera celui d'un des deux acteurs, transformé par un traitement numérique, par l'adjonction d'une autre bouche déchirée dans une photo... Son vol sur l'oie sera figuré par la vision aérienne de la caméra, se substituant au regard de Nils en plein vol, ou bien il sera représenté par un zootrope* en mouve-ment, nous rappelant que les premières machines de vision ont existé dans le souci premier d'analyser le mouvement des corps, en particulier de celui des oiseaux.

Daniel Azélie crée des machines de vision hybrides, qui mélangent résolument les systèmes optiques les plus rudimentaires et les technologies numériques de l'image. Chez lui le miroir cotoie la caméra, le crayon la palette graphique. La fabrication des images se produit sous les yeux des spectateurs, dans le présent de la représentation. Le plasticien, juché sur une chaise haute, filme des vues et détails d'une cartographie suédoise "revue et corrigée" par ses soins. En parallèle, assisté par un logiciel de traitement d'image temps réel (Isadora), il fabrique des images animées, à partir d'objets, d'images préparées, de son propre corps : l'association de tous ces éléments, leur modelage, déformation, forme comme un film d'animation réalisé sur le vif et interprété dans une dyna-mique et une rythmique communes avec le conteur.

La manipulation sur la scène de ces machines de bric et de broc fait évidemment partie du jeu et appartient pleinement à ce langage scénique où toute image produite montre ses origines, où l'on voit aussi bien l'image que son processus de fabrication. Le plateau de Nils par dessus tout est donc une réserve d'outils disponibles pour la représentation des aventures du personnage. Les acteurs s'en saisissent au gré de leur récit. Surplombant le tout, le plasticien pilote une station d'images qui se transforme au fur et à mesure du spectacle, pour les besoins de la figuration.

Mais les partitions parfois se confondent, les lignes se brisent, les repères du plateau eux aussi tournoient : le conteur substitue à l'occasion l'image à la parole, le plasticien devient soudain bavard, il se pourrait même que ces deux-là se prennent pour les héros de l'histoire et s'envolent.

Avec ce spectacle, la compagnie poursuit son travail d'élaboration d'un langage scénique entre jeu et image, dans lequel l'image devient partie intégrante de la scénographie et de la dramaturgie. Le souci de proposer au jeune spectateur un rapport actif à l'image, un rapport de créateur, fait partie des priorités de la compagnie.

Odile Macchi, metteur en scène

BIOGRAPHIES DE L'ÉQUIPE ARTISTIQUE

Odile Macchi est metteur en scène et sociologue. Elle a effectué une double formation : après les classes préparatoires littéraires (lycée Fénelon), elle entre à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, dont elle est diplômée en 1993, puis rédige une thèse de doctorat en sociologie sur "La Conviction dans les faits criminels", obtenue en 2001 à l'Ecole des Hautes Etudes en Scien-ces Sociales de Paris. Dans le même temps, elle se forme comme comédienne, tout d'abord au sein d'une com-pagnie professionnelle jusqu'en 1992, puis à travers plusieurs formations, en particulier avec Claude Merlin à l'Université Paris VIII, Yves Marc (Théâtre du Mouvement), Georges Gagnéré (stage AFDAS en 2003). Dans la logique du projet Fausse Piste, elle suit en 2005 des stages de danse contemporaine, en particulier avec Hervé Diasnas (apprentissage du vol chorégraphique), Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna. La question de la croyance en la réalité qui traverse son travail artistique est nourrie de ses recherches sociologiques.En 1999, elle fonde, avec Daniel Azélie, la compagnie Si et seulement Si . Son utilisation des technologies de l'image et du son dans la compagnie la conduit à diriger des workshops sur l’utilisation des capteurs dans le spectacle vivant et à concevoir des réalisations multimédia pour d’autres compagnies de spectacle. Depuis 1999, elle a réalisé onze mises en scène professionnelles et mis en place, en 2004, une phase d'expérimentation d'un an pour l'équipe artistique de la compagnie autour de l'utilisation des technologies interactives.Depuis 2008, , tout en poursuivant le travail autour de l’utilisation des nouvelles technologies de l’image et du son, elle oriente une partie de ses créations vers une forme documentaire, visant à rattacher plus directement son travail artistique et son bagage sociologique.

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Après des études d’arts plastiques et de vidéo à l’université Paris 1/St-Charles, et à l’Ecole Nationale Supé-rieure des Arts Décoratifs, Daniel Azélie développe son travail artistique autour de trois pôles principaux :

• Comme plasticien, il se définit comme artiste « fictionnaire » et met à contribution images fixes/animées, textes, sons organisés, objets, lumières, et divers matériaux, pour construire des utopies, qui deviennent elles-mêmes matériau de construction : un système en expansion, un vortex d'unités de sens en réseau (expositions en France et à l'étranger). En 2004/2005, il effectue une série d'expositions autour du projet "ARCHITXT", trouvant des actualisations différentes selon le lieu d'exposition (Centre d'Art Contemporain Passages à Troyes, Centre Culturel Saint-Exupéry à Reims, galerie Spor Klübü à Berlin), et développe diverses installa-tions à Reims, à l'Ecole des Beaux-arts de la Réunion. Il a animé des ateliers d'arts plastiques auprès d'un public d'adultes handicapés au Centre d'art contemporain PASSAGES, ainsi qu'en milieu scolaire (primaire, collège, lycée, université).

• Comme scénographe, il travaille principalement au sein de la compagnie SI & SEULEMENT SI qu'il a cofondée, et dans laquelle il réalise aussi des travaux visuels (graphiques, vidéo) et sonores pour les spectacles. Dans le cadre de la compagnie, il encadre des workshops sur l'interactivité dans le spectacle vivant. Il a effec-tué un précieux stage de pratique scénographique en 2010 auprès d'Olivier Borne, scénographe rennais de théâtre/évènementiels/expositions.

• Comme graphiste, il a travaillé deux ans dans une agence de publicité à Paris avant de développer ses propres illustrations, ce qui le conduit à travailler pour la communication et pour la presse nationale (Le Monde, L'Ex-pansion, 01 Réseaux, Paris Mômes, Sciences et Vie Juniors, etc.), et à développer la conception et la réalisation d'ouvrages graphiques spécifiques (avec le relieur Philippe Mélin, par ailleurs constructeur et conseiller sur les décors de Si et seulement SI), de graphzines et autres revues éphémères. Cette activité graphique est en outre elle-même reliée à la conception/réalisation d'objets sonores issus de prélèvements dans le tissu quotidien, et d'enregistrements divers. Ces diverses explorations l'amènent à présenter un travail personnel protéiforme, sollicité dans la réalisation des spectacles de la compagnie.

Lorsqu’il a entendu, il y a des années, dame Lucienne du Theil, raconter à la veillée, la sombre histoire d’un cercueil qui bouge à la Croix-Faroche (c’est dans la Creuse...), le petit Fred Pougeard est resté tout chose. Dehors, l’automne commençait à souffler, à craquer et à sentir ; il s’est dit que c’était peut-être là sa vie : attra-per une histoire au vol, glaner ici et là des fétus d’imaginaire auxquels on ne prête plus guère attention et, comme dame Lucienne, peut-être susciter des vocations... Fred Pougeard a commencé à raconter en public en 1999. Il a été formé par le conteur et poète Bernard Blot. Son répertoire comprend principalement des contes merveilleux, des contes fantastiques et des histoires de sa composition. En 2006 et 2007, il s’est consacré à la collecte de paroles de personnes souffrant d’atteintes de type Alzheimer. Ces paroles ont été matière à un spectacle : 007A - voyage au Pays de l’oubli pour répondre à une commande du festival Mélimôme, à Reims. Il a également travaillé en tant que comédien dans le spectacle jeune public, Renart &1/2 et dans le spectacle-conférence Le Plus Clair de Mon Temps, mis en scène par Odile Macchi.Depuis 2007, il est membre du Labo, unité de recherche de la Maison du conte, scène conventionnée de Chevilly-Larue (94) et travaille auprès d’Abbi Patrix, Pépito Matéo, Didier Kowarski, la chorégraphe Pascale Houbin et le chanteur Haïm Isaac.

DVD : 007A, voyage au pays de l’oubli. Shifter productions. Parution automne 2010

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Né le 17 janvier 1958, Yves Robert étudie la flûte et le trombone au conservatoire de Vichy pendant 9 ans. Il se sent très vite attiré par le jazz, son énergie, et la sensation de liberté fougueuse qu'il procure. En 1981, il rejoint l'ARFI (Association à la Recherche d'un Folklore Imaginaire) à Lyon, et le GRIM à Marseille en 1983 et organise rencontres musicales, concerts, festivals, ateliers pédagogiques. Improvisateur talentueux, il devient un tromboniste de référence du jazz contemporain et joue sur les plus grandes scènes d'Europe : Bernard Lubat, Chris Mc Gregor, Orchestre National de Jazz 1986, et 1997/2000, Daniel Humair, Gérard Marais, Derek Bailey, Michel Portal, Marc Ducret, Joëlle Léandre, Louis Sclavis, François Corneloup,Jacques Pellen…Il collabore à différents spectacles musicaux et fait des excursions vers des contrées plus électroni-ques dans La Baraque Rouge - opéra jazz de Gérard Marais, Futurities - musique et danse de Steve Lacy, Silences - théâtre musical de Joëlle Léandre, L'Opéra des Pékins d'Antoine Hervé, Numéro Double - duo danse musique Yves Robert/Georges Appaix, Oder die Glücklose Landung de Heiner Goebbels, tournée avec Prohibition, avec Bumcello…Il compose aussi plusieurs musiques de films documentaires et spectacles de danse dont la bande originale du film Un spécialiste (1999 réal. : Eyal Sivan, Rony Brauman) sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem. Il crée plusieurs formations musicales : de 1988 à 1990, on le trouve à la tête d'un trio unanimement apprécié avec Aaron Scott (batterie) et Bruno Chevillon (contrebasse) ; de 1992 à 1996 son quartet monté avec Claude Tchamitchian (contrebasse), Alfred Spirli (percussions) et Philippe Deschepper (guitare) enthousiasme les festivals ; de 1995 à 1998, il forme un grand orchestre euphorique : Les Improvisateurs Réunis (12 musiciens) ; de 1997 à 2003, c’est Été en quintet - une évocation torride des sensations estivales - avec Laurent Dehors (sax, clarinette), David Chevallier (guitare), Hélène Labarrière (contrebasse), Cyril Atef (batterie) et de 2000 à 2005, La tendresse - Yves Robert trio avec Vincent Courtois (violoncelle), Cyril Atef (batterie).monument de sensualité et de circulation entre les musiciens. De 2003 à 2005, il joue Orphée histoire musicale du mythe d'Orphée avec Charlène Martin (voix), Christophe Monniot (sax), Emmanuel Bex (orgue), Xavier Garcia (synthétiseur), Cyril Atef (batterie). Actuellement, il joue dans Inspirine - trio avec Bruno Chevillon (contrebasse) et Cyril Atef (batterie) et dans La Le Son - spectacle jeune public avec Jean-Marie Maddeddu (voix). Nous le trouvons également dans L’argent, un oratorio à base d’entrevues d’économistes de musiqueélectronique, chants et improvisations qui présente une vision musicale de notre relation à l’argent avec Élise Caron (voix), J. Philippe Morel (basse), Stefanus Vivens (informatiques), Sylvain Thévenard (son).

Spectacle familial, à partir de 6 ansDurée : 50'

Jauge : 200 personnesCréation novembre 2011

DIFFUSION - calendrier prévisionnel

* Le zootrope est un jouet optique inventé en 1834 par William George Horner. Se fondant sur la persistance rétinienne, le zootrope permet de donner l'illusion de mouvement. Tambour percé de fentes sur sa moitié supérieure, il abrite à l'intérieur une bande de dessins décomposant un mouvement. Le tambour est fixé sur un axe dans sa base inférieure, ce qui permet de tenir le zootrope d'une main et de faire tourner le tambour de l'autre. En regardant fixement l'intérieur à travers les fentes, les dessins s'animent.

NOTE SUR L'AUTEURE et LE TEXTE

Selma Lagerlöf (1858-1940) est un des auteurs les plus appréciés et lus en Suède et son œuvre rayonne loin au-delà des frontières de son pays natal : l'histoire de Nils peut être lue dans environ 60 langues. Née en 1858 à Marbacka (Suède), elle appartient à une vieille famille du Värmland. Elle est institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1990, elle se voit attribuer, par le périodique « Idun », le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l'année suivante. À partir de 1895, abandon-nant le métier d’institutrice, Selma Lagerlöf voyage en Italie (1895), en Palestine et en Égypte (1899), et se consacre entièrement à la littérature. A travers ses récits de vies, ses descriptions des hommes et de leurs senti-ments, elle tisse des toiles où la réalité et le merveilleux se croisent et se fondent, souvent avec beaucoup d'hu-mour et toujours avec une grande humanité. Son œuvre la plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson, lui est commandée pour enseigner la géographie de la Suède aux écoliers. Son succès est tel que cela lui permettra de racheter, en 1910, le domaine familial de Marbacka qui avait été vendu en 1887.

Selma Lagerlöf a été la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1909, et la première, en 1914, à être élue à l'Académie suédoise.

Le texte intégral de Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson fait environ 600 pages et l’imbrication de passages descriptifs très longs dans le récit nous empêche d’en joindre des extraits qui donneraient un aperçu rapide de l’histoire ou qui permettraient d’ouvrir une fenêtre sur l’univers théâtrale que nous souhaitons créer. L’adaptation du texte par Fred Pougeard respectera la trame chronologique et géographique du récit mais le réduira et supprimera certains passages pour permettre de le porter sur scène dans une version qui ne dépas-sera pas 50 minutes. Les paysages, animaux, hommes et êtres légendaires seront notamment présentés de manière plus condensées que dans le texte grâce à l’interaction entre le récit, le jeu théâtrale et les « illustrations » fabriquées en direct par Daniel Azélie. Le spectateur suivra ainsi Nils Holgersson depuis sa rencontre avec le « tomte » et son changement de taille, en mars, et jusqu’à son retour au foyer et à sa taille initiale, en novem-bre la même année. L’adaptation sera réalisée à partir du texte original suédois grâce à une collaboration entre Fred Pougeard et Daniella Michel, d'origine suédoise, qui interviendra en tant que traductrice au moment de l'adaptation. Elle guidera également Fred Pougeard pour la prononciation d'expressions suédoises employées dans le spectacle.

NOTE POUR L'ADAPTATION

Récit initiatique et géographique, Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède est aussi un hymne à la nature, aux grands espaces, à une diversité et à une liberté qui peuvent paraître appartenir à un monde révolu. Le travail d'adaptation et d'oralisation ne sera que cette quête d'espace, de diversité et de liberté dans la parole, une écriture fragmentaire à dos d'oiseau, laissant la place à l'ivresse et la folie, propres à des recherches d'im-provisation sur le plateau avec le plasticien Daniel Azélie. Raconter Nils comme si son épopée, c'était hier ou demain, comme si elle était de partout et de toujours.

Fred Pougeard

Travail d'adaptation à partir de l'édition électronique mise en ligne dans le cadre du du "projet Runeberg"*.

http://runeberg.org/nilsholg/

Le texte sera libre de droits lors de la création du spectacle, en novembre 2011.

LA COMPAGNIE SI ET SEULEMENT SI

Créée en 1999, la compagnie SI ET SEULEMENT SI cherche à fédérer diverses formes d’expression autour du spectacle vivant.

Depuis l’origine, le travail réunit metteur en scène, comédiens et plasticien. Avec l’intégration des technologies interactives dans ses spectacles, la compagnie développe un travail sur l’expression de l’acteur en relation avec les outils numériques, autour de la notion de constitution sociale de la réalité, des diverses tentatives de l’homme pour maîtriser un environnement en mutation constante.

L’utilisation des technologies numériques permet dans ce contexte de composer un environnement scénique où divers modes de représentation s’avoisinent, se confondent, se confrontent : représenter le double, l’ambigu, le douteux, et surtout mettre en scène les modalités par lesquelles se fabrique une représentation, un angle de vue, grâce au travail vidéo, à la captation en direct et aux modes de transfor-mation d’images et sons en temps réel.

Le projet de la compagnie tire son origine de la double formation de son metteur en scène, ODILE MACCHI, entre théâtre et sociologie. Les projets artistiques se nourrissent ainsi de notions, procédés et analyses issus du champ des sciences humaines et plus particulièrement sociales. Déjà présente dans Mémoire Vive (2008), l'approche documentaire s'est confirmée avec Le Plus Clair de Mon Temps (2009).

Du fait de son orientation vers le détournement des procédés technologiques, SI ET SEULEMENT SI travaille en collaboration avec le Centre Culturel Saint-Exupéry, Espace Culture Multimédia de Reims et le groupe Interface-Z, spécialisé dans la création de capteurs.

La compagnie est conventionnée par la région Champagne-Ardenne (ORCCA). Elle est soutenue par le conseil général de l'Aube et la ville de Troyes. SI ET SEULEMENT SI a reçu des aides à la production ou à la maquette pour plusieurs de ses création par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Champagne-Ardenne, DMDTS) et le DICRéAM.

ÉTAPES DE TRAVAIL

De janvier à mai 2011 : travail d'adaptation du texte

De juillet à août 2011 : constructions (scénographie) et conception des dispositifs visuels

Du 1er au 10 septembre : travail sur le plateau - accueil en répétition du Théâtre de la Madeleine, Troyes (10)

Du 18 octobre au 2 novembre 2011 : résidence de création au Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims (51)

Du 10 au 17 novembre : résidence de création, Scène la Salamandre, scène conventionnée de Vitry-le-François (51)

Du 29 au 31 novembre : pré-première au Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont (52)

Du 5 au 7 décembre : suite de la résidence de création au CC St-Exupéry de Reims (51) Du 8 au 10 décembre : création au CC St-Exupéry, dans le cadre du festival Reims Scènes d'Europe (51)

Illustration de Daniel Azélie : première ébauche pour la scénographie

Paysage modèle - exemple de dispositif vidéo

Exemple de transformation de visage. Illustr. : Daniel Azélie

Spectacle programmé dans l'édition 2012 de Méli'môme

Une adaptation du Merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf

Nouveau Relax - scène conventionnée de Chaumont (52) - 29 au 31 novembre (PRÉ-PREMIÈRE)Reims Scènes d'Europe - CC Saint-Exupéry (Reims, 51) - création du 8 au 10 décembre 2011La Salamandre, scène conventionnée de (Vitry le François, 51) - 24 au 28 janvier 2012Théâtre Icie et là (Briey, 54) - 9 et 10 février 2012Théâtre de la Madeleine (Troyes, 10) - 29 février 2012CC André Malraux, Scène nationale (Vandoeuvre-lès-Nancy, 54) - 29 et 30 mars 2012Méli'môme (Reims - 51) mars/avril 2012

CONTACT presse :[email protected] www.compagnie-ssi.net

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avecFred POUGEARD - conteuret Daniel AZÉLIE - manipulateur et créateur d'images

Odile MACCHI - mise en scèneDaniel AZÉLIE - scénographieYves ROBERT - univers sonoreElie ROMERO – création lumièreFrançois VAILLANT - programmation informatique

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE - illustrations par Daniel Azélie

Avec Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, le voyage s'entend comme déplacement complet. Rien de ce qui est donné au départ ne subsiste : les oies, d'ennemies, deviennent amies. Nils torture les animaux puis devient leur allié. Le récit avance à coups de changements constants de perspective, donc de perception et d'appréhension du monde. En mettant en scène cette histoire, la compagnie propose au specta-teur d'embarquer à son tour, de prendre l’envol vers des paysages inconnus.A l'origine, Selma Lagerlöf écrit ce long texte etre 1902 et 1905, en réponse à une demande de l'Association nationale des enseignants à la recherche d'un livre de géographie destiné aux enfants de l'école publique suédoise. Et l'auteure satisfait largement la demande, puisque le périple de Nils sur le dos d'une oie (ou plutôt du jars Martin) offre un point de vue privilégié sur la diversité des paysages traversés, et chaque atterrissage de la troupe d'oies donne l'occasion de découvrir plus précisément les activités humaines et modes de vie propres à chaque région. Mais les découvertes de Nils dépassent de loin le cadre de la géographie : elles sont avant tout une rencontre avec l'Autre, avec l'inconnu. Au contact des animaux, puis d'humains ayant des habitudes bien différentes des siennes, Nils est conduit à transformer son mode de relation. Il traverse toutes sortes d'épreu-ves auxquelles il n'était nullement préparé, connait la faim, le froid, la peur, la solitude, et son changement de point de vue le conduit progressivement à envisager son environnement d'une manière radicalement nouvelle. C'est justement cette dimension initiatique, ancrée dans l'expérience perceptive, qui donne sa profondeur à l'ouvrage.

La perte de repères de Nils, porte ouverte aux expériences nouvelles, constitue le point de départ du spectacle que nous proposons. Au début du roman, le jeune garçon essaie de taquiner un "tomte", petit être légendaire, qui, en guise de punition, le réduit à la taille d'un lutin et le dote de la capacité de comprendre et communiquer avec les animaux. C'est dans ce nouvel état qu'il s'envolera avec les oies, découvrant le monde sous un angle nouveau : changement de taille, changement de perspective, d'environnement, toutes les conditions sont réunies pour "voir autrement", et ce sont ces conditions du "voir autrement" que la compagnie veut offrir au spectateur.

Fred Pougeard, conteur, et Daniel Azélie, plasticien, feront de nouveau équipe, après Renart & 1/2, pour conter une sélection des nombreuses aventures de Nils Holgersson en tandem, parole et images. La partition de chacun vient enrichir celle de l'autre, la met en perspective, la complète, au fil d'un récit où conte et image sont indissociables.

Renart & 1/2 Photo : Alain Julien

Conteurs, chacun à sa façon, ils n'incarnent pas les personnages du récit, mais en donnent des représentations éphémères, complémen-taires et changeantes au cours du spectacle. Ainsi Nils pourra apparaî-tre sous forme d'une petite figurine filmée, ou bien son visage sera celui d'un des deux acteurs, transformé par un traitement numérique, par l'adjonction d'une autre bouche déchirée dans une photo... Son vol sur l'oie sera figuré par la vision aérienne de la caméra, se substituant au regard de Nils en plein vol, ou bien il sera représenté par un zootrope* en mouve-ment, nous rappelant que les premières machines de vision ont existé dans le souci premier d'analyser le mouvement des corps, en particulier de celui des oiseaux.

Daniel Azélie crée des machines de vision hybrides, qui mélangent résolument les systèmes optiques les plus rudimentaires et les technologies numériques de l'image. Chez lui le miroir cotoie la caméra, le crayon la palette graphique. La fabrication des images se produit sous les yeux des spectateurs, dans le présent de la représentation. Le plasticien, juché sur une chaise haute, filme des vues et détails d'une cartographie suédoise "revue et corrigée" par ses soins. En parallèle, assisté par un logiciel de traitement d'image temps réel (Isadora), il fabrique des images animées, à partir d'objets, d'images préparées, de son propre corps : l'association de tous ces éléments, leur modelage, déformation, forme comme un film d'animation réalisé sur le vif et interprété dans une dyna-mique et une rythmique communes avec le conteur.

La manipulation sur la scène de ces machines de bric et de broc fait évidemment partie du jeu et appartient pleinement à ce langage scénique où toute image produite montre ses origines, où l'on voit aussi bien l'image que son processus de fabrication. Le plateau de Nils par dessus tout est donc une réserve d'outils disponibles pour la représentation des aventures du personnage. Les acteurs s'en saisissent au gré de leur récit. Surplombant le tout, le plasticien pilote une station d'images qui se transforme au fur et à mesure du spectacle, pour les besoins de la figuration.

Mais les partitions parfois se confondent, les lignes se brisent, les repères du plateau eux aussi tournoient : le conteur substitue à l'occasion l'image à la parole, le plasticien devient soudain bavard, il se pourrait même que ces deux-là se prennent pour les héros de l'histoire et s'envolent.

Avec ce spectacle, la compagnie poursuit son travail d'élaboration d'un langage scénique entre jeu et image, dans lequel l'image devient partie intégrante de la scénographie et de la dramaturgie. Le souci de proposer au jeune spectateur un rapport actif à l'image, un rapport de créateur, fait partie des priorités de la compagnie.

Odile Macchi, metteur en scène

BIOGRAPHIES DE L'ÉQUIPE ARTISTIQUE

Odile Macchi est metteur en scène et sociologue. Elle a effectué une double formation : après les classes préparatoires littéraires (lycée Fénelon), elle entre à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, dont elle est diplômée en 1993, puis rédige une thèse de doctorat en sociologie sur "La Conviction dans les faits criminels", obtenue en 2001 à l'Ecole des Hautes Etudes en Scien-ces Sociales de Paris. Dans le même temps, elle se forme comme comédienne, tout d'abord au sein d'une com-pagnie professionnelle jusqu'en 1992, puis à travers plusieurs formations, en particulier avec Claude Merlin à l'Université Paris VIII, Yves Marc (Théâtre du Mouvement), Georges Gagnéré (stage AFDAS en 2003). Dans la logique du projet Fausse Piste, elle suit en 2005 des stages de danse contemporaine, en particulier avec Hervé Diasnas (apprentissage du vol chorégraphique), Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna. La question de la croyance en la réalité qui traverse son travail artistique est nourrie de ses recherches sociologiques.En 1999, elle fonde, avec Daniel Azélie, la compagnie Si et seulement Si . Son utilisation des technologies de l'image et du son dans la compagnie la conduit à diriger des workshops sur l’utilisation des capteurs dans le spectacle vivant et à concevoir des réalisations multimédia pour d’autres compagnies de spectacle. Depuis 1999, elle a réalisé onze mises en scène professionnelles et mis en place, en 2004, une phase d'expérimentation d'un an pour l'équipe artistique de la compagnie autour de l'utilisation des technologies interactives.Depuis 2008, , tout en poursuivant le travail autour de l’utilisation des nouvelles technologies de l’image et du son, elle oriente une partie de ses créations vers une forme documentaire, visant à rattacher plus directement son travail artistique et son bagage sociologique.

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Après des études d’arts plastiques et de vidéo à l’université Paris 1/St-Charles, et à l’Ecole Nationale Supé-rieure des Arts Décoratifs, Daniel Azélie développe son travail artistique autour de trois pôles principaux :

• Comme plasticien, il se définit comme artiste « fictionnaire » et met à contribution images fixes/animées, textes, sons organisés, objets, lumières, et divers matériaux, pour construire des utopies, qui deviennent elles-mêmes matériau de construction : un système en expansion, un vortex d'unités de sens en réseau (expositions en France et à l'étranger). En 2004/2005, il effectue une série d'expositions autour du projet "ARCHITXT", trouvant des actualisations différentes selon le lieu d'exposition (Centre d'Art Contemporain Passages à Troyes, Centre Culturel Saint-Exupéry à Reims, galerie Spor Klübü à Berlin), et développe diverses installa-tions à Reims, à l'Ecole des Beaux-arts de la Réunion. Il a animé des ateliers d'arts plastiques auprès d'un public d'adultes handicapés au Centre d'art contemporain PASSAGES, ainsi qu'en milieu scolaire (primaire, collège, lycée, université).

• Comme scénographe, il travaille principalement au sein de la compagnie SI & SEULEMENT SI qu'il a cofondée, et dans laquelle il réalise aussi des travaux visuels (graphiques, vidéo) et sonores pour les spectacles. Dans le cadre de la compagnie, il encadre des workshops sur l'interactivité dans le spectacle vivant. Il a effec-tué un précieux stage de pratique scénographique en 2010 auprès d'Olivier Borne, scénographe rennais de théâtre/évènementiels/expositions.

• Comme graphiste, il a travaillé deux ans dans une agence de publicité à Paris avant de développer ses propres illustrations, ce qui le conduit à travailler pour la communication et pour la presse nationale (Le Monde, L'Ex-pansion, 01 Réseaux, Paris Mômes, Sciences et Vie Juniors, etc.), et à développer la conception et la réalisation d'ouvrages graphiques spécifiques (avec le relieur Philippe Mélin, par ailleurs constructeur et conseiller sur les décors de Si et seulement SI), de graphzines et autres revues éphémères. Cette activité graphique est en outre elle-même reliée à la conception/réalisation d'objets sonores issus de prélèvements dans le tissu quotidien, et d'enregistrements divers. Ces diverses explorations l'amènent à présenter un travail personnel protéiforme, sollicité dans la réalisation des spectacles de la compagnie.

Lorsqu’il a entendu, il y a des années, dame Lucienne du Theil, raconter à la veillée, la sombre histoire d’un cercueil qui bouge à la Croix-Faroche (c’est dans la Creuse...), le petit Fred Pougeard est resté tout chose. Dehors, l’automne commençait à souffler, à craquer et à sentir ; il s’est dit que c’était peut-être là sa vie : attra-per une histoire au vol, glaner ici et là des fétus d’imaginaire auxquels on ne prête plus guère attention et, comme dame Lucienne, peut-être susciter des vocations... Fred Pougeard a commencé à raconter en public en 1999. Il a été formé par le conteur et poète Bernard Blot. Son répertoire comprend principalement des contes merveilleux, des contes fantastiques et des histoires de sa composition. En 2006 et 2007, il s’est consacré à la collecte de paroles de personnes souffrant d’atteintes de type Alzheimer. Ces paroles ont été matière à un spectacle : 007A - voyage au Pays de l’oubli pour répondre à une commande du festival Mélimôme, à Reims. Il a également travaillé en tant que comédien dans le spectacle jeune public, Renart &1/2 et dans le spectacle-conférence Le Plus Clair de Mon Temps, mis en scène par Odile Macchi.Depuis 2007, il est membre du Labo, unité de recherche de la Maison du conte, scène conventionnée de Chevilly-Larue (94) et travaille auprès d’Abbi Patrix, Pépito Matéo, Didier Kowarski, la chorégraphe Pascale Houbin et le chanteur Haïm Isaac.

DVD : 007A, voyage au pays de l’oubli. Shifter productions. Parution automne 2010

___________________________________________________

Né le 17 janvier 1958, Yves Robert étudie la flûte et le trombone au conservatoire de Vichy pendant 9 ans. Il se sent très vite attiré par le jazz, son énergie, et la sensation de liberté fougueuse qu'il procure. En 1981, il rejoint l'ARFI (Association à la Recherche d'un Folklore Imaginaire) à Lyon, et le GRIM à Marseille en 1983 et organise rencontres musicales, concerts, festivals, ateliers pédagogiques. Improvisateur talentueux, il devient un tromboniste de référence du jazz contemporain et joue sur les plus grandes scènes d'Europe : Bernard Lubat, Chris Mc Gregor, Orchestre National de Jazz 1986, et 1997/2000, Daniel Humair, Gérard Marais, Derek Bailey, Michel Portal, Marc Ducret, Joëlle Léandre, Louis Sclavis, François Corneloup,Jacques Pellen…Il collabore à différents spectacles musicaux et fait des excursions vers des contrées plus électroni-ques dans La Baraque Rouge - opéra jazz de Gérard Marais, Futurities - musique et danse de Steve Lacy, Silences - théâtre musical de Joëlle Léandre, L'Opéra des Pékins d'Antoine Hervé, Numéro Double - duo danse musique Yves Robert/Georges Appaix, Oder die Glücklose Landung de Heiner Goebbels, tournée avec Prohibition, avec Bumcello…Il compose aussi plusieurs musiques de films documentaires et spectacles de danse dont la bande originale du film Un spécialiste (1999 réal. : Eyal Sivan, Rony Brauman) sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem. Il crée plusieurs formations musicales : de 1988 à 1990, on le trouve à la tête d'un trio unanimement apprécié avec Aaron Scott (batterie) et Bruno Chevillon (contrebasse) ; de 1992 à 1996 son quartet monté avec Claude Tchamitchian (contrebasse), Alfred Spirli (percussions) et Philippe Deschepper (guitare) enthousiasme les festivals ; de 1995 à 1998, il forme un grand orchestre euphorique : Les Improvisateurs Réunis (12 musiciens) ; de 1997 à 2003, c’est Été en quintet - une évocation torride des sensations estivales - avec Laurent Dehors (sax, clarinette), David Chevallier (guitare), Hélène Labarrière (contrebasse), Cyril Atef (batterie) et de 2000 à 2005, La tendresse - Yves Robert trio avec Vincent Courtois (violoncelle), Cyril Atef (batterie).monument de sensualité et de circulation entre les musiciens. De 2003 à 2005, il joue Orphée histoire musicale du mythe d'Orphée avec Charlène Martin (voix), Christophe Monniot (sax), Emmanuel Bex (orgue), Xavier Garcia (synthétiseur), Cyril Atef (batterie). Actuellement, il joue dans Inspirine - trio avec Bruno Chevillon (contrebasse) et Cyril Atef (batterie) et dans La Le Son - spectacle jeune public avec Jean-Marie Maddeddu (voix). Nous le trouvons également dans L’argent, un oratorio à base d’entrevues d’économistes de musiqueélectronique, chants et improvisations qui présente une vision musicale de notre relation à l’argent avec Élise Caron (voix), J. Philippe Morel (basse), Stefanus Vivens (informatiques), Sylvain Thévenard (son).

Spectacle familial, à partir de 6 ansDurée : 50'

Jauge : 200 personnesCréation novembre 2011

DIFFUSION - calendrier prévisionnel

* Le zootrope est un jouet optique inventé en 1834 par William George Horner. Se fondant sur la persistance rétinienne, le zootrope permet de donner l'illusion de mouvement. Tambour percé de fentes sur sa moitié supérieure, il abrite à l'intérieur une bande de dessins décomposant un mouvement. Le tambour est fixé sur un axe dans sa base inférieure, ce qui permet de tenir le zootrope d'une main et de faire tourner le tambour de l'autre. En regardant fixement l'intérieur à travers les fentes, les dessins s'animent.

NOTE SUR L'AUTEURE et LE TEXTE

Selma Lagerlöf (1858-1940) est un des auteurs les plus appréciés et lus en Suède et son œuvre rayonne loin au-delà des frontières de son pays natal : l'histoire de Nils peut être lue dans environ 60 langues. Née en 1858 à Marbacka (Suède), elle appartient à une vieille famille du Värmland. Elle est institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1990, elle se voit attribuer, par le périodique « Idun », le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l'année suivante. À partir de 1895, abandon-nant le métier d’institutrice, Selma Lagerlöf voyage en Italie (1895), en Palestine et en Égypte (1899), et se consacre entièrement à la littérature. A travers ses récits de vies, ses descriptions des hommes et de leurs senti-ments, elle tisse des toiles où la réalité et le merveilleux se croisent et se fondent, souvent avec beaucoup d'hu-mour et toujours avec une grande humanité. Son œuvre la plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson, lui est commandée pour enseigner la géographie de la Suède aux écoliers. Son succès est tel que cela lui permettra de racheter, en 1910, le domaine familial de Marbacka qui avait été vendu en 1887.

Selma Lagerlöf a été la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1909, et la première, en 1914, à être élue à l'Académie suédoise.

Le texte intégral de Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson fait environ 600 pages et l’imbrication de passages descriptifs très longs dans le récit nous empêche d’en joindre des extraits qui donneraient un aperçu rapide de l’histoire ou qui permettraient d’ouvrir une fenêtre sur l’univers théâtrale que nous souhaitons créer. L’adaptation du texte par Fred Pougeard respectera la trame chronologique et géographique du récit mais le réduira et supprimera certains passages pour permettre de le porter sur scène dans une version qui ne dépas-sera pas 50 minutes. Les paysages, animaux, hommes et êtres légendaires seront notamment présentés de manière plus condensées que dans le texte grâce à l’interaction entre le récit, le jeu théâtrale et les « illustrations » fabriquées en direct par Daniel Azélie. Le spectateur suivra ainsi Nils Holgersson depuis sa rencontre avec le « tomte » et son changement de taille, en mars, et jusqu’à son retour au foyer et à sa taille initiale, en novem-bre la même année. L’adaptation sera réalisée à partir du texte original suédois grâce à une collaboration entre Fred Pougeard et Daniella Michel, d'origine suédoise, qui interviendra en tant que traductrice au moment de l'adaptation. Elle guidera également Fred Pougeard pour la prononciation d'expressions suédoises employées dans le spectacle.

NOTE POUR L'ADAPTATION

Récit initiatique et géographique, Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède est aussi un hymne à la nature, aux grands espaces, à une diversité et à une liberté qui peuvent paraître appartenir à un monde révolu. Le travail d'adaptation et d'oralisation ne sera que cette quête d'espace, de diversité et de liberté dans la parole, une écriture fragmentaire à dos d'oiseau, laissant la place à l'ivresse et la folie, propres à des recherches d'im-provisation sur le plateau avec le plasticien Daniel Azélie. Raconter Nils comme si son épopée, c'était hier ou demain, comme si elle était de partout et de toujours.

Fred Pougeard

Travail d'adaptation à partir de l'édition électronique mise en ligne dans le cadre du du "projet Runeberg"*.

http://runeberg.org/nilsholg/

Le texte sera libre de droits lors de la création du spectacle, en novembre 2011.

LA COMPAGNIE SI ET SEULEMENT SI

Créée en 1999, la compagnie SI ET SEULEMENT SI cherche à fédérer diverses formes d’expression autour du spectacle vivant.

Depuis l’origine, le travail réunit metteur en scène, comédiens et plasticien. Avec l’intégration des technologies interactives dans ses spectacles, la compagnie développe un travail sur l’expression de l’acteur en relation avec les outils numériques, autour de la notion de constitution sociale de la réalité, des diverses tentatives de l’homme pour maîtriser un environnement en mutation constante.

L’utilisation des technologies numériques permet dans ce contexte de composer un environnement scénique où divers modes de représentation s’avoisinent, se confondent, se confrontent : représenter le double, l’ambigu, le douteux, et surtout mettre en scène les modalités par lesquelles se fabrique une représentation, un angle de vue, grâce au travail vidéo, à la captation en direct et aux modes de transfor-mation d’images et sons en temps réel.

Le projet de la compagnie tire son origine de la double formation de son metteur en scène, ODILE MACCHI, entre théâtre et sociologie. Les projets artistiques se nourrissent ainsi de notions, procédés et analyses issus du champ des sciences humaines et plus particulièrement sociales. Déjà présente dans Mémoire Vive (2008), l'approche documentaire s'est confirmée avec Le Plus Clair de Mon Temps (2009).

Du fait de son orientation vers le détournement des procédés technologiques, SI ET SEULEMENT SI travaille en collaboration avec le Centre Culturel Saint-Exupéry, Espace Culture Multimédia de Reims et le groupe Interface-Z, spécialisé dans la création de capteurs.

La compagnie est conventionnée par la région Champagne-Ardenne (ORCCA). Elle est soutenue par le conseil général de l'Aube et la ville de Troyes. SI ET SEULEMENT SI a reçu des aides à la production ou à la maquette pour plusieurs de ses création par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Champagne-Ardenne, DMDTS) et le DICRéAM.

ÉTAPES DE TRAVAIL

De janvier à mai 2011 : travail d'adaptation du texte

De juillet à août 2011 : constructions (scénographie) et conception des dispositifs visuels

Du 1er au 10 septembre : travail sur le plateau - accueil en répétition du Théâtre de la Madeleine, Troyes (10)

Du 18 octobre au 2 novembre 2011 : résidence de création au Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims (51)

Du 10 au 17 novembre : résidence de création, Scène la Salamandre, scène conventionnée de Vitry-le-François (51)

Du 29 au 31 novembre : pré-première au Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont (52)

Du 5 au 7 décembre : suite de la résidence de création au CC St-Exupéry de Reims (51) Du 8 au 10 décembre : création au CC St-Exupéry, dans le cadre du festival Reims Scènes d'Europe (51)

Illustration de Daniel Azélie : première ébauche pour la scénographie

Paysage modèle - exemple de dispositif vidéo

Exemple de transformation de visage. Illustr. : Daniel Azélie

Spectacle programmé dans l'édition 2012 de Méli'môme

Une adaptation du Merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf

Nouveau Relax - scène conventionnée de Chaumont (52) - 29 au 31 novembre (PRÉ-PREMIÈRE)Reims Scènes d'Europe - CC Saint-Exupéry (Reims, 51) - création du 8 au 10 décembre 2011La Salamandre, scène conventionnée de (Vitry le François, 51) - 24 au 28 janvier 2012Théâtre Icie et là (Briey, 54) - 9 et 10 février 2012Théâtre de la Madeleine (Troyes, 10) - 29 février 2012CC André Malraux, Scène nationale (Vandoeuvre-lès-Nancy, 54) - 29 et 30 mars 2012Méli'môme (Reims - 51) mars/avril 2012

CONTACT presse :[email protected] www.compagnie-ssi.net

Page 3: Dossier de presse "Nils par-dessus tout"

avecFred POUGEARD - conteuret Daniel AZÉLIE - manipulateur et créateur d'images

Odile MACCHI - mise en scèneDaniel AZÉLIE - scénographieYves ROBERT - univers sonoreElie ROMERO – création lumièreFrançois VAILLANT - programmation informatique

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE - illustrations par Daniel Azélie

Avec Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, le voyage s'entend comme déplacement complet. Rien de ce qui est donné au départ ne subsiste : les oies, d'ennemies, deviennent amies. Nils torture les animaux puis devient leur allié. Le récit avance à coups de changements constants de perspective, donc de perception et d'appréhension du monde. En mettant en scène cette histoire, la compagnie propose au specta-teur d'embarquer à son tour, de prendre l’envol vers des paysages inconnus.A l'origine, Selma Lagerlöf écrit ce long texte etre 1902 et 1905, en réponse à une demande de l'Association nationale des enseignants à la recherche d'un livre de géographie destiné aux enfants de l'école publique suédoise. Et l'auteure satisfait largement la demande, puisque le périple de Nils sur le dos d'une oie (ou plutôt du jars Martin) offre un point de vue privilégié sur la diversité des paysages traversés, et chaque atterrissage de la troupe d'oies donne l'occasion de découvrir plus précisément les activités humaines et modes de vie propres à chaque région. Mais les découvertes de Nils dépassent de loin le cadre de la géographie : elles sont avant tout une rencontre avec l'Autre, avec l'inconnu. Au contact des animaux, puis d'humains ayant des habitudes bien différentes des siennes, Nils est conduit à transformer son mode de relation. Il traverse toutes sortes d'épreu-ves auxquelles il n'était nullement préparé, connait la faim, le froid, la peur, la solitude, et son changement de point de vue le conduit progressivement à envisager son environnement d'une manière radicalement nouvelle. C'est justement cette dimension initiatique, ancrée dans l'expérience perceptive, qui donne sa profondeur à l'ouvrage.

La perte de repères de Nils, porte ouverte aux expériences nouvelles, constitue le point de départ du spectacle que nous proposons. Au début du roman, le jeune garçon essaie de taquiner un "tomte", petit être légendaire, qui, en guise de punition, le réduit à la taille d'un lutin et le dote de la capacité de comprendre et communiquer avec les animaux. C'est dans ce nouvel état qu'il s'envolera avec les oies, découvrant le monde sous un angle nouveau : changement de taille, changement de perspective, d'environnement, toutes les conditions sont réunies pour "voir autrement", et ce sont ces conditions du "voir autrement" que la compagnie veut offrir au spectateur.

Fred Pougeard, conteur, et Daniel Azélie, plasticien, feront de nouveau équipe, après Renart & 1/2, pour conter une sélection des nombreuses aventures de Nils Holgersson en tandem, parole et images. La partition de chacun vient enrichir celle de l'autre, la met en perspective, la complète, au fil d'un récit où conte et image sont indissociables.

Renart & 1/2 Photo : Alain Julien

Conteurs, chacun à sa façon, ils n'incarnent pas les personnages du récit, mais en donnent des représentations éphémères, complémen-taires et changeantes au cours du spectacle. Ainsi Nils pourra apparaî-tre sous forme d'une petite figurine filmée, ou bien son visage sera celui d'un des deux acteurs, transformé par un traitement numérique, par l'adjonction d'une autre bouche déchirée dans une photo... Son vol sur l'oie sera figuré par la vision aérienne de la caméra, se substituant au regard de Nils en plein vol, ou bien il sera représenté par un zootrope* en mouve-ment, nous rappelant que les premières machines de vision ont existé dans le souci premier d'analyser le mouvement des corps, en particulier de celui des oiseaux.

Daniel Azélie crée des machines de vision hybrides, qui mélangent résolument les systèmes optiques les plus rudimentaires et les technologies numériques de l'image. Chez lui le miroir cotoie la caméra, le crayon la palette graphique. La fabrication des images se produit sous les yeux des spectateurs, dans le présent de la représentation. Le plasticien, juché sur une chaise haute, filme des vues et détails d'une cartographie suédoise "revue et corrigée" par ses soins. En parallèle, assisté par un logiciel de traitement d'image temps réel (Isadora), il fabrique des images animées, à partir d'objets, d'images préparées, de son propre corps : l'association de tous ces éléments, leur modelage, déformation, forme comme un film d'animation réalisé sur le vif et interprété dans une dyna-mique et une rythmique communes avec le conteur.

La manipulation sur la scène de ces machines de bric et de broc fait évidemment partie du jeu et appartient pleinement à ce langage scénique où toute image produite montre ses origines, où l'on voit aussi bien l'image que son processus de fabrication. Le plateau de Nils par dessus tout est donc une réserve d'outils disponibles pour la représentation des aventures du personnage. Les acteurs s'en saisissent au gré de leur récit. Surplombant le tout, le plasticien pilote une station d'images qui se transforme au fur et à mesure du spectacle, pour les besoins de la figuration.

Mais les partitions parfois se confondent, les lignes se brisent, les repères du plateau eux aussi tournoient : le conteur substitue à l'occasion l'image à la parole, le plasticien devient soudain bavard, il se pourrait même que ces deux-là se prennent pour les héros de l'histoire et s'envolent.

Avec ce spectacle, la compagnie poursuit son travail d'élaboration d'un langage scénique entre jeu et image, dans lequel l'image devient partie intégrante de la scénographie et de la dramaturgie. Le souci de proposer au jeune spectateur un rapport actif à l'image, un rapport de créateur, fait partie des priorités de la compagnie.

Odile Macchi, metteur en scène

BIOGRAPHIES DE L'ÉQUIPE ARTISTIQUE

Odile Macchi est metteur en scène et sociologue. Elle a effectué une double formation : après les classes préparatoires littéraires (lycée Fénelon), elle entre à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, dont elle est diplômée en 1993, puis rédige une thèse de doctorat en sociologie sur "La Conviction dans les faits criminels", obtenue en 2001 à l'Ecole des Hautes Etudes en Scien-ces Sociales de Paris. Dans le même temps, elle se forme comme comédienne, tout d'abord au sein d'une com-pagnie professionnelle jusqu'en 1992, puis à travers plusieurs formations, en particulier avec Claude Merlin à l'Université Paris VIII, Yves Marc (Théâtre du Mouvement), Georges Gagnéré (stage AFDAS en 2003). Dans la logique du projet Fausse Piste, elle suit en 2005 des stages de danse contemporaine, en particulier avec Hervé Diasnas (apprentissage du vol chorégraphique), Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna. La question de la croyance en la réalité qui traverse son travail artistique est nourrie de ses recherches sociologiques.En 1999, elle fonde, avec Daniel Azélie, la compagnie Si et seulement Si . Son utilisation des technologies de l'image et du son dans la compagnie la conduit à diriger des workshops sur l’utilisation des capteurs dans le spectacle vivant et à concevoir des réalisations multimédia pour d’autres compagnies de spectacle. Depuis 1999, elle a réalisé onze mises en scène professionnelles et mis en place, en 2004, une phase d'expérimentation d'un an pour l'équipe artistique de la compagnie autour de l'utilisation des technologies interactives.Depuis 2008, , tout en poursuivant le travail autour de l’utilisation des nouvelles technologies de l’image et du son, elle oriente une partie de ses créations vers une forme documentaire, visant à rattacher plus directement son travail artistique et son bagage sociologique.

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Après des études d’arts plastiques et de vidéo à l’université Paris 1/St-Charles, et à l’Ecole Nationale Supé-rieure des Arts Décoratifs, Daniel Azélie développe son travail artistique autour de trois pôles principaux :

• Comme plasticien, il se définit comme artiste « fictionnaire » et met à contribution images fixes/animées, textes, sons organisés, objets, lumières, et divers matériaux, pour construire des utopies, qui deviennent elles-mêmes matériau de construction : un système en expansion, un vortex d'unités de sens en réseau (expositions en France et à l'étranger). En 2004/2005, il effectue une série d'expositions autour du projet "ARCHITXT", trouvant des actualisations différentes selon le lieu d'exposition (Centre d'Art Contemporain Passages à Troyes, Centre Culturel Saint-Exupéry à Reims, galerie Spor Klübü à Berlin), et développe diverses installa-tions à Reims, à l'Ecole des Beaux-arts de la Réunion. Il a animé des ateliers d'arts plastiques auprès d'un public d'adultes handicapés au Centre d'art contemporain PASSAGES, ainsi qu'en milieu scolaire (primaire, collège, lycée, université).

• Comme scénographe, il travaille principalement au sein de la compagnie SI & SEULEMENT SI qu'il a cofondée, et dans laquelle il réalise aussi des travaux visuels (graphiques, vidéo) et sonores pour les spectacles. Dans le cadre de la compagnie, il encadre des workshops sur l'interactivité dans le spectacle vivant. Il a effec-tué un précieux stage de pratique scénographique en 2010 auprès d'Olivier Borne, scénographe rennais de théâtre/évènementiels/expositions.

• Comme graphiste, il a travaillé deux ans dans une agence de publicité à Paris avant de développer ses propres illustrations, ce qui le conduit à travailler pour la communication et pour la presse nationale (Le Monde, L'Ex-pansion, 01 Réseaux, Paris Mômes, Sciences et Vie Juniors, etc.), et à développer la conception et la réalisation d'ouvrages graphiques spécifiques (avec le relieur Philippe Mélin, par ailleurs constructeur et conseiller sur les décors de Si et seulement SI), de graphzines et autres revues éphémères. Cette activité graphique est en outre elle-même reliée à la conception/réalisation d'objets sonores issus de prélèvements dans le tissu quotidien, et d'enregistrements divers. Ces diverses explorations l'amènent à présenter un travail personnel protéiforme, sollicité dans la réalisation des spectacles de la compagnie.

Lorsqu’il a entendu, il y a des années, dame Lucienne du Theil, raconter à la veillée, la sombre histoire d’un cercueil qui bouge à la Croix-Faroche (c’est dans la Creuse...), le petit Fred Pougeard est resté tout chose. Dehors, l’automne commençait à souffler, à craquer et à sentir ; il s’est dit que c’était peut-être là sa vie : attra-per une histoire au vol, glaner ici et là des fétus d’imaginaire auxquels on ne prête plus guère attention et, comme dame Lucienne, peut-être susciter des vocations... Fred Pougeard a commencé à raconter en public en 1999. Il a été formé par le conteur et poète Bernard Blot. Son répertoire comprend principalement des contes merveilleux, des contes fantastiques et des histoires de sa composition. En 2006 et 2007, il s’est consacré à la collecte de paroles de personnes souffrant d’atteintes de type Alzheimer. Ces paroles ont été matière à un spectacle : 007A - voyage au Pays de l’oubli pour répondre à une commande du festival Mélimôme, à Reims. Il a également travaillé en tant que comédien dans le spectacle jeune public, Renart &1/2 et dans le spectacle-conférence Le Plus Clair de Mon Temps, mis en scène par Odile Macchi.Depuis 2007, il est membre du Labo, unité de recherche de la Maison du conte, scène conventionnée de Chevilly-Larue (94) et travaille auprès d’Abbi Patrix, Pépito Matéo, Didier Kowarski, la chorégraphe Pascale Houbin et le chanteur Haïm Isaac.

DVD : 007A, voyage au pays de l’oubli. Shifter productions. Parution automne 2010

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Né le 17 janvier 1958, Yves Robert étudie la flûte et le trombone au conservatoire de Vichy pendant 9 ans. Il se sent très vite attiré par le jazz, son énergie, et la sensation de liberté fougueuse qu'il procure. En 1981, il rejoint l'ARFI (Association à la Recherche d'un Folklore Imaginaire) à Lyon, et le GRIM à Marseille en 1983 et organise rencontres musicales, concerts, festivals, ateliers pédagogiques. Improvisateur talentueux, il devient un tromboniste de référence du jazz contemporain et joue sur les plus grandes scènes d'Europe : Bernard Lubat, Chris Mc Gregor, Orchestre National de Jazz 1986, et 1997/2000, Daniel Humair, Gérard Marais, Derek Bailey, Michel Portal, Marc Ducret, Joëlle Léandre, Louis Sclavis, François Corneloup,Jacques Pellen…Il collabore à différents spectacles musicaux et fait des excursions vers des contrées plus électroni-ques dans La Baraque Rouge - opéra jazz de Gérard Marais, Futurities - musique et danse de Steve Lacy, Silences - théâtre musical de Joëlle Léandre, L'Opéra des Pékins d'Antoine Hervé, Numéro Double - duo danse musique Yves Robert/Georges Appaix, Oder die Glücklose Landung de Heiner Goebbels, tournée avec Prohibition, avec Bumcello…Il compose aussi plusieurs musiques de films documentaires et spectacles de danse dont la bande originale du film Un spécialiste (1999 réal. : Eyal Sivan, Rony Brauman) sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem. Il crée plusieurs formations musicales : de 1988 à 1990, on le trouve à la tête d'un trio unanimement apprécié avec Aaron Scott (batterie) et Bruno Chevillon (contrebasse) ; de 1992 à 1996 son quartet monté avec Claude Tchamitchian (contrebasse), Alfred Spirli (percussions) et Philippe Deschepper (guitare) enthousiasme les festivals ; de 1995 à 1998, il forme un grand orchestre euphorique : Les Improvisateurs Réunis (12 musiciens) ; de 1997 à 2003, c’est Été en quintet - une évocation torride des sensations estivales - avec Laurent Dehors (sax, clarinette), David Chevallier (guitare), Hélène Labarrière (contrebasse), Cyril Atef (batterie) et de 2000 à 2005, La tendresse - Yves Robert trio avec Vincent Courtois (violoncelle), Cyril Atef (batterie).monument de sensualité et de circulation entre les musiciens. De 2003 à 2005, il joue Orphée histoire musicale du mythe d'Orphée avec Charlène Martin (voix), Christophe Monniot (sax), Emmanuel Bex (orgue), Xavier Garcia (synthétiseur), Cyril Atef (batterie). Actuellement, il joue dans Inspirine - trio avec Bruno Chevillon (contrebasse) et Cyril Atef (batterie) et dans La Le Son - spectacle jeune public avec Jean-Marie Maddeddu (voix). Nous le trouvons également dans L’argent, un oratorio à base d’entrevues d’économistes de musiqueélectronique, chants et improvisations qui présente une vision musicale de notre relation à l’argent avec Élise Caron (voix), J. Philippe Morel (basse), Stefanus Vivens (informatiques), Sylvain Thévenard (son).

Spectacle familial, à partir de 6 ansDurée : 50'

Jauge : 200 personnesCréation novembre 2011

DIFFUSION - calendrier prévisionnel

* Le zootrope est un jouet optique inventé en 1834 par William George Horner. Se fondant sur la persistance rétinienne, le zootrope permet de donner l'illusion de mouvement. Tambour percé de fentes sur sa moitié supérieure, il abrite à l'intérieur une bande de dessins décomposant un mouvement. Le tambour est fixé sur un axe dans sa base inférieure, ce qui permet de tenir le zootrope d'une main et de faire tourner le tambour de l'autre. En regardant fixement l'intérieur à travers les fentes, les dessins s'animent.

NOTE SUR L'AUTEURE et LE TEXTE

Selma Lagerlöf (1858-1940) est un des auteurs les plus appréciés et lus en Suède et son œuvre rayonne loin au-delà des frontières de son pays natal : l'histoire de Nils peut être lue dans environ 60 langues. Née en 1858 à Marbacka (Suède), elle appartient à une vieille famille du Värmland. Elle est institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1990, elle se voit attribuer, par le périodique « Idun », le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l'année suivante. À partir de 1895, abandon-nant le métier d’institutrice, Selma Lagerlöf voyage en Italie (1895), en Palestine et en Égypte (1899), et se consacre entièrement à la littérature. A travers ses récits de vies, ses descriptions des hommes et de leurs senti-ments, elle tisse des toiles où la réalité et le merveilleux se croisent et se fondent, souvent avec beaucoup d'hu-mour et toujours avec une grande humanité. Son œuvre la plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson, lui est commandée pour enseigner la géographie de la Suède aux écoliers. Son succès est tel que cela lui permettra de racheter, en 1910, le domaine familial de Marbacka qui avait été vendu en 1887.

Selma Lagerlöf a été la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1909, et la première, en 1914, à être élue à l'Académie suédoise.

Le texte intégral de Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson fait environ 600 pages et l’imbrication de passages descriptifs très longs dans le récit nous empêche d’en joindre des extraits qui donneraient un aperçu rapide de l’histoire ou qui permettraient d’ouvrir une fenêtre sur l’univers théâtrale que nous souhaitons créer. L’adaptation du texte par Fred Pougeard respectera la trame chronologique et géographique du récit mais le réduira et supprimera certains passages pour permettre de le porter sur scène dans une version qui ne dépas-sera pas 50 minutes. Les paysages, animaux, hommes et êtres légendaires seront notamment présentés de manière plus condensées que dans le texte grâce à l’interaction entre le récit, le jeu théâtrale et les « illustrations » fabriquées en direct par Daniel Azélie. Le spectateur suivra ainsi Nils Holgersson depuis sa rencontre avec le « tomte » et son changement de taille, en mars, et jusqu’à son retour au foyer et à sa taille initiale, en novem-bre la même année. L’adaptation sera réalisée à partir du texte original suédois grâce à une collaboration entre Fred Pougeard et Daniella Michel, d'origine suédoise, qui interviendra en tant que traductrice au moment de l'adaptation. Elle guidera également Fred Pougeard pour la prononciation d'expressions suédoises employées dans le spectacle.

NOTE POUR L'ADAPTATION

Récit initiatique et géographique, Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède est aussi un hymne à la nature, aux grands espaces, à une diversité et à une liberté qui peuvent paraître appartenir à un monde révolu. Le travail d'adaptation et d'oralisation ne sera que cette quête d'espace, de diversité et de liberté dans la parole, une écriture fragmentaire à dos d'oiseau, laissant la place à l'ivresse et la folie, propres à des recherches d'im-provisation sur le plateau avec le plasticien Daniel Azélie. Raconter Nils comme si son épopée, c'était hier ou demain, comme si elle était de partout et de toujours.

Fred Pougeard

Travail d'adaptation à partir de l'édition électronique mise en ligne dans le cadre du du "projet Runeberg"*.

http://runeberg.org/nilsholg/

Le texte sera libre de droits lors de la création du spectacle, en novembre 2011.

LA COMPAGNIE SI ET SEULEMENT SI

Créée en 1999, la compagnie SI ET SEULEMENT SI cherche à fédérer diverses formes d’expression autour du spectacle vivant.

Depuis l’origine, le travail réunit metteur en scène, comédiens et plasticien. Avec l’intégration des technologies interactives dans ses spectacles, la compagnie développe un travail sur l’expression de l’acteur en relation avec les outils numériques, autour de la notion de constitution sociale de la réalité, des diverses tentatives de l’homme pour maîtriser un environnement en mutation constante.

L’utilisation des technologies numériques permet dans ce contexte de composer un environnement scénique où divers modes de représentation s’avoisinent, se confondent, se confrontent : représenter le double, l’ambigu, le douteux, et surtout mettre en scène les modalités par lesquelles se fabrique une représentation, un angle de vue, grâce au travail vidéo, à la captation en direct et aux modes de transfor-mation d’images et sons en temps réel.

Le projet de la compagnie tire son origine de la double formation de son metteur en scène, ODILE MACCHI, entre théâtre et sociologie. Les projets artistiques se nourrissent ainsi de notions, procédés et analyses issus du champ des sciences humaines et plus particulièrement sociales. Déjà présente dans Mémoire Vive (2008), l'approche documentaire s'est confirmée avec Le Plus Clair de Mon Temps (2009).

Du fait de son orientation vers le détournement des procédés technologiques, SI ET SEULEMENT SI travaille en collaboration avec le Centre Culturel Saint-Exupéry, Espace Culture Multimédia de Reims et le groupe Interface-Z, spécialisé dans la création de capteurs.

La compagnie est conventionnée par la région Champagne-Ardenne (ORCCA). Elle est soutenue par le conseil général de l'Aube et la ville de Troyes. SI ET SEULEMENT SI a reçu des aides à la production ou à la maquette pour plusieurs de ses création par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Champagne-Ardenne, DMDTS) et le DICRéAM.

ÉTAPES DE TRAVAIL

De janvier à mai 2011 : travail d'adaptation du texte

De juillet à août 2011 : constructions (scénographie) et conception des dispositifs visuels

Du 1er au 10 septembre : travail sur le plateau - accueil en répétition du Théâtre de la Madeleine, Troyes (10)

Du 18 octobre au 2 novembre 2011 : résidence de création au Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims (51)

Du 10 au 17 novembre : résidence de création, Scène la Salamandre, scène conventionnée de Vitry-le-François (51)

Du 29 au 31 novembre : pré-première au Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont (52)

Du 5 au 7 décembre : suite de la résidence de création au CC St-Exupéry de Reims (51) Du 8 au 10 décembre : création au CC St-Exupéry, dans le cadre du festival Reims Scènes d'Europe (51)

Illustration de Daniel Azélie : première ébauche pour la scénographie

Paysage modèle - exemple de dispositif vidéo

Exemple de transformation de visage. Illustr. : Daniel Azélie

Spectacle programmé dans l'édition 2012 de Méli'môme

Une adaptation du Merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf

Nouveau Relax - scène conventionnée de Chaumont (52) - 29 au 31 novembre (PRÉ-PREMIÈRE)Reims Scènes d'Europe - CC Saint-Exupéry (Reims, 51) - création du 8 au 10 décembre 2011La Salamandre, scène conventionnée de (Vitry le François, 51) - 24 au 28 janvier 2012Théâtre Icie et là (Briey, 54) - 9 et 10 février 2012Théâtre de la Madeleine (Troyes, 10) - 29 février 2012CC André Malraux, Scène nationale (Vandoeuvre-lès-Nancy, 54) - 29 et 30 mars 2012Méli'môme (Reims - 51) mars/avril 2012

CONTACT presse :[email protected] www.compagnie-ssi.net

Page 4: Dossier de presse "Nils par-dessus tout"

avecFred POUGEARD - conteuret Daniel AZÉLIE - manipulateur et créateur d'images

Odile MACCHI - mise en scèneDaniel AZÉLIE - scénographieYves ROBERT - univers sonoreElie ROMERO – création lumièreFrançois VAILLANT - programmation informatique

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE - illustrations par Daniel Azélie

Avec Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, le voyage s'entend comme déplacement complet. Rien de ce qui est donné au départ ne subsiste : les oies, d'ennemies, deviennent amies. Nils torture les animaux puis devient leur allié. Le récit avance à coups de changements constants de perspective, donc de perception et d'appréhension du monde. En mettant en scène cette histoire, la compagnie propose au specta-teur d'embarquer à son tour, de prendre l’envol vers des paysages inconnus.A l'origine, Selma Lagerlöf écrit ce long texte etre 1902 et 1905, en réponse à une demande de l'Association nationale des enseignants à la recherche d'un livre de géographie destiné aux enfants de l'école publique suédoise. Et l'auteure satisfait largement la demande, puisque le périple de Nils sur le dos d'une oie (ou plutôt du jars Martin) offre un point de vue privilégié sur la diversité des paysages traversés, et chaque atterrissage de la troupe d'oies donne l'occasion de découvrir plus précisément les activités humaines et modes de vie propres à chaque région. Mais les découvertes de Nils dépassent de loin le cadre de la géographie : elles sont avant tout une rencontre avec l'Autre, avec l'inconnu. Au contact des animaux, puis d'humains ayant des habitudes bien différentes des siennes, Nils est conduit à transformer son mode de relation. Il traverse toutes sortes d'épreu-ves auxquelles il n'était nullement préparé, connait la faim, le froid, la peur, la solitude, et son changement de point de vue le conduit progressivement à envisager son environnement d'une manière radicalement nouvelle. C'est justement cette dimension initiatique, ancrée dans l'expérience perceptive, qui donne sa profondeur à l'ouvrage.

La perte de repères de Nils, porte ouverte aux expériences nouvelles, constitue le point de départ du spectacle que nous proposons. Au début du roman, le jeune garçon essaie de taquiner un "tomte", petit être légendaire, qui, en guise de punition, le réduit à la taille d'un lutin et le dote de la capacité de comprendre et communiquer avec les animaux. C'est dans ce nouvel état qu'il s'envolera avec les oies, découvrant le monde sous un angle nouveau : changement de taille, changement de perspective, d'environnement, toutes les conditions sont réunies pour "voir autrement", et ce sont ces conditions du "voir autrement" que la compagnie veut offrir au spectateur.

Fred Pougeard, conteur, et Daniel Azélie, plasticien, feront de nouveau équipe, après Renart & 1/2, pour conter une sélection des nombreuses aventures de Nils Holgersson en tandem, parole et images. La partition de chacun vient enrichir celle de l'autre, la met en perspective, la complète, au fil d'un récit où conte et image sont indissociables.

Renart & 1/2 Photo : Alain Julien

Conteurs, chacun à sa façon, ils n'incarnent pas les personnages du récit, mais en donnent des représentations éphémères, complémen-taires et changeantes au cours du spectacle. Ainsi Nils pourra apparaî-tre sous forme d'une petite figurine filmée, ou bien son visage sera celui d'un des deux acteurs, transformé par un traitement numérique, par l'adjonction d'une autre bouche déchirée dans une photo... Son vol sur l'oie sera figuré par la vision aérienne de la caméra, se substituant au regard de Nils en plein vol, ou bien il sera représenté par un zootrope* en mouve-ment, nous rappelant que les premières machines de vision ont existé dans le souci premier d'analyser le mouvement des corps, en particulier de celui des oiseaux.

Daniel Azélie crée des machines de vision hybrides, qui mélangent résolument les systèmes optiques les plus rudimentaires et les technologies numériques de l'image. Chez lui le miroir cotoie la caméra, le crayon la palette graphique. La fabrication des images se produit sous les yeux des spectateurs, dans le présent de la représentation. Le plasticien, juché sur une chaise haute, filme des vues et détails d'une cartographie suédoise "revue et corrigée" par ses soins. En parallèle, assisté par un logiciel de traitement d'image temps réel (Isadora), il fabrique des images animées, à partir d'objets, d'images préparées, de son propre corps : l'association de tous ces éléments, leur modelage, déformation, forme comme un film d'animation réalisé sur le vif et interprété dans une dyna-mique et une rythmique communes avec le conteur.

La manipulation sur la scène de ces machines de bric et de broc fait évidemment partie du jeu et appartient pleinement à ce langage scénique où toute image produite montre ses origines, où l'on voit aussi bien l'image que son processus de fabrication. Le plateau de Nils par dessus tout est donc une réserve d'outils disponibles pour la représentation des aventures du personnage. Les acteurs s'en saisissent au gré de leur récit. Surplombant le tout, le plasticien pilote une station d'images qui se transforme au fur et à mesure du spectacle, pour les besoins de la figuration.

Mais les partitions parfois se confondent, les lignes se brisent, les repères du plateau eux aussi tournoient : le conteur substitue à l'occasion l'image à la parole, le plasticien devient soudain bavard, il se pourrait même que ces deux-là se prennent pour les héros de l'histoire et s'envolent.

Avec ce spectacle, la compagnie poursuit son travail d'élaboration d'un langage scénique entre jeu et image, dans lequel l'image devient partie intégrante de la scénographie et de la dramaturgie. Le souci de proposer au jeune spectateur un rapport actif à l'image, un rapport de créateur, fait partie des priorités de la compagnie.

Odile Macchi, metteur en scène

BIOGRAPHIES DE L'ÉQUIPE ARTISTIQUE

Odile Macchi est metteur en scène et sociologue. Elle a effectué une double formation : après les classes préparatoires littéraires (lycée Fénelon), elle entre à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, dont elle est diplômée en 1993, puis rédige une thèse de doctorat en sociologie sur "La Conviction dans les faits criminels", obtenue en 2001 à l'Ecole des Hautes Etudes en Scien-ces Sociales de Paris. Dans le même temps, elle se forme comme comédienne, tout d'abord au sein d'une com-pagnie professionnelle jusqu'en 1992, puis à travers plusieurs formations, en particulier avec Claude Merlin à l'Université Paris VIII, Yves Marc (Théâtre du Mouvement), Georges Gagnéré (stage AFDAS en 2003). Dans la logique du projet Fausse Piste, elle suit en 2005 des stages de danse contemporaine, en particulier avec Hervé Diasnas (apprentissage du vol chorégraphique), Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna. La question de la croyance en la réalité qui traverse son travail artistique est nourrie de ses recherches sociologiques.En 1999, elle fonde, avec Daniel Azélie, la compagnie Si et seulement Si . Son utilisation des technologies de l'image et du son dans la compagnie la conduit à diriger des workshops sur l’utilisation des capteurs dans le spectacle vivant et à concevoir des réalisations multimédia pour d’autres compagnies de spectacle. Depuis 1999, elle a réalisé onze mises en scène professionnelles et mis en place, en 2004, une phase d'expérimentation d'un an pour l'équipe artistique de la compagnie autour de l'utilisation des technologies interactives.Depuis 2008, , tout en poursuivant le travail autour de l’utilisation des nouvelles technologies de l’image et du son, elle oriente une partie de ses créations vers une forme documentaire, visant à rattacher plus directement son travail artistique et son bagage sociologique.

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Après des études d’arts plastiques et de vidéo à l’université Paris 1/St-Charles, et à l’Ecole Nationale Supé-rieure des Arts Décoratifs, Daniel Azélie développe son travail artistique autour de trois pôles principaux :

• Comme plasticien, il se définit comme artiste « fictionnaire » et met à contribution images fixes/animées, textes, sons organisés, objets, lumières, et divers matériaux, pour construire des utopies, qui deviennent elles-mêmes matériau de construction : un système en expansion, un vortex d'unités de sens en réseau (expositions en France et à l'étranger). En 2004/2005, il effectue une série d'expositions autour du projet "ARCHITXT", trouvant des actualisations différentes selon le lieu d'exposition (Centre d'Art Contemporain Passages à Troyes, Centre Culturel Saint-Exupéry à Reims, galerie Spor Klübü à Berlin), et développe diverses installa-tions à Reims, à l'Ecole des Beaux-arts de la Réunion. Il a animé des ateliers d'arts plastiques auprès d'un public d'adultes handicapés au Centre d'art contemporain PASSAGES, ainsi qu'en milieu scolaire (primaire, collège, lycée, université).

• Comme scénographe, il travaille principalement au sein de la compagnie SI & SEULEMENT SI qu'il a cofondée, et dans laquelle il réalise aussi des travaux visuels (graphiques, vidéo) et sonores pour les spectacles. Dans le cadre de la compagnie, il encadre des workshops sur l'interactivité dans le spectacle vivant. Il a effec-tué un précieux stage de pratique scénographique en 2010 auprès d'Olivier Borne, scénographe rennais de théâtre/évènementiels/expositions.

• Comme graphiste, il a travaillé deux ans dans une agence de publicité à Paris avant de développer ses propres illustrations, ce qui le conduit à travailler pour la communication et pour la presse nationale (Le Monde, L'Ex-pansion, 01 Réseaux, Paris Mômes, Sciences et Vie Juniors, etc.), et à développer la conception et la réalisation d'ouvrages graphiques spécifiques (avec le relieur Philippe Mélin, par ailleurs constructeur et conseiller sur les décors de Si et seulement SI), de graphzines et autres revues éphémères. Cette activité graphique est en outre elle-même reliée à la conception/réalisation d'objets sonores issus de prélèvements dans le tissu quotidien, et d'enregistrements divers. Ces diverses explorations l'amènent à présenter un travail personnel protéiforme, sollicité dans la réalisation des spectacles de la compagnie.

Lorsqu’il a entendu, il y a des années, dame Lucienne du Theil, raconter à la veillée, la sombre histoire d’un cercueil qui bouge à la Croix-Faroche (c’est dans la Creuse...), le petit Fred Pougeard est resté tout chose. Dehors, l’automne commençait à souffler, à craquer et à sentir ; il s’est dit que c’était peut-être là sa vie : attra-per une histoire au vol, glaner ici et là des fétus d’imaginaire auxquels on ne prête plus guère attention et, comme dame Lucienne, peut-être susciter des vocations... Fred Pougeard a commencé à raconter en public en 1999. Il a été formé par le conteur et poète Bernard Blot. Son répertoire comprend principalement des contes merveilleux, des contes fantastiques et des histoires de sa composition. En 2006 et 2007, il s’est consacré à la collecte de paroles de personnes souffrant d’atteintes de type Alzheimer. Ces paroles ont été matière à un spectacle : 007A - voyage au Pays de l’oubli pour répondre à une commande du festival Mélimôme, à Reims. Il a également travaillé en tant que comédien dans le spectacle jeune public, Renart &1/2 et dans le spectacle-conférence Le Plus Clair de Mon Temps, mis en scène par Odile Macchi.Depuis 2007, il est membre du Labo, unité de recherche de la Maison du conte, scène conventionnée de Chevilly-Larue (94) et travaille auprès d’Abbi Patrix, Pépito Matéo, Didier Kowarski, la chorégraphe Pascale Houbin et le chanteur Haïm Isaac.

DVD : 007A, voyage au pays de l’oubli. Shifter productions. Parution automne 2010

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Né le 17 janvier 1958, Yves Robert étudie la flûte et le trombone au conservatoire de Vichy pendant 9 ans. Il se sent très vite attiré par le jazz, son énergie, et la sensation de liberté fougueuse qu'il procure. En 1981, il rejoint l'ARFI (Association à la Recherche d'un Folklore Imaginaire) à Lyon, et le GRIM à Marseille en 1983 et organise rencontres musicales, concerts, festivals, ateliers pédagogiques. Improvisateur talentueux, il devient un tromboniste de référence du jazz contemporain et joue sur les plus grandes scènes d'Europe : Bernard Lubat, Chris Mc Gregor, Orchestre National de Jazz 1986, et 1997/2000, Daniel Humair, Gérard Marais, Derek Bailey, Michel Portal, Marc Ducret, Joëlle Léandre, Louis Sclavis, François Corneloup,Jacques Pellen…Il collabore à différents spectacles musicaux et fait des excursions vers des contrées plus électroni-ques dans La Baraque Rouge - opéra jazz de Gérard Marais, Futurities - musique et danse de Steve Lacy, Silences - théâtre musical de Joëlle Léandre, L'Opéra des Pékins d'Antoine Hervé, Numéro Double - duo danse musique Yves Robert/Georges Appaix, Oder die Glücklose Landung de Heiner Goebbels, tournée avec Prohibition, avec Bumcello…Il compose aussi plusieurs musiques de films documentaires et spectacles de danse dont la bande originale du film Un spécialiste (1999 réal. : Eyal Sivan, Rony Brauman) sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem. Il crée plusieurs formations musicales : de 1988 à 1990, on le trouve à la tête d'un trio unanimement apprécié avec Aaron Scott (batterie) et Bruno Chevillon (contrebasse) ; de 1992 à 1996 son quartet monté avec Claude Tchamitchian (contrebasse), Alfred Spirli (percussions) et Philippe Deschepper (guitare) enthousiasme les festivals ; de 1995 à 1998, il forme un grand orchestre euphorique : Les Improvisateurs Réunis (12 musiciens) ; de 1997 à 2003, c’est Été en quintet - une évocation torride des sensations estivales - avec Laurent Dehors (sax, clarinette), David Chevallier (guitare), Hélène Labarrière (contrebasse), Cyril Atef (batterie) et de 2000 à 2005, La tendresse - Yves Robert trio avec Vincent Courtois (violoncelle), Cyril Atef (batterie).monument de sensualité et de circulation entre les musiciens. De 2003 à 2005, il joue Orphée histoire musicale du mythe d'Orphée avec Charlène Martin (voix), Christophe Monniot (sax), Emmanuel Bex (orgue), Xavier Garcia (synthétiseur), Cyril Atef (batterie). Actuellement, il joue dans Inspirine - trio avec Bruno Chevillon (contrebasse) et Cyril Atef (batterie) et dans La Le Son - spectacle jeune public avec Jean-Marie Maddeddu (voix). Nous le trouvons également dans L’argent, un oratorio à base d’entrevues d’économistes de musiqueélectronique, chants et improvisations qui présente une vision musicale de notre relation à l’argent avec Élise Caron (voix), J. Philippe Morel (basse), Stefanus Vivens (informatiques), Sylvain Thévenard (son).

Spectacle familial, à partir de 6 ansDurée : 50'

Jauge : 200 personnesCréation novembre 2011

DIFFUSION - calendrier prévisionnel

* Le zootrope est un jouet optique inventé en 1834 par William George Horner. Se fondant sur la persistance rétinienne, le zootrope permet de donner l'illusion de mouvement. Tambour percé de fentes sur sa moitié supérieure, il abrite à l'intérieur une bande de dessins décomposant un mouvement. Le tambour est fixé sur un axe dans sa base inférieure, ce qui permet de tenir le zootrope d'une main et de faire tourner le tambour de l'autre. En regardant fixement l'intérieur à travers les fentes, les dessins s'animent.

NOTE SUR L'AUTEURE et LE TEXTE

Selma Lagerlöf (1858-1940) est un des auteurs les plus appréciés et lus en Suède et son œuvre rayonne loin au-delà des frontières de son pays natal : l'histoire de Nils peut être lue dans environ 60 langues. Née en 1858 à Marbacka (Suède), elle appartient à une vieille famille du Värmland. Elle est institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1990, elle se voit attribuer, par le périodique « Idun », le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l'année suivante. À partir de 1895, abandon-nant le métier d’institutrice, Selma Lagerlöf voyage en Italie (1895), en Palestine et en Égypte (1899), et se consacre entièrement à la littérature. A travers ses récits de vies, ses descriptions des hommes et de leurs senti-ments, elle tisse des toiles où la réalité et le merveilleux se croisent et se fondent, souvent avec beaucoup d'hu-mour et toujours avec une grande humanité. Son œuvre la plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson, lui est commandée pour enseigner la géographie de la Suède aux écoliers. Son succès est tel que cela lui permettra de racheter, en 1910, le domaine familial de Marbacka qui avait été vendu en 1887.

Selma Lagerlöf a été la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1909, et la première, en 1914, à être élue à l'Académie suédoise.

Le texte intégral de Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson fait environ 600 pages et l’imbrication de passages descriptifs très longs dans le récit nous empêche d’en joindre des extraits qui donneraient un aperçu rapide de l’histoire ou qui permettraient d’ouvrir une fenêtre sur l’univers théâtrale que nous souhaitons créer. L’adaptation du texte par Fred Pougeard respectera la trame chronologique et géographique du récit mais le réduira et supprimera certains passages pour permettre de le porter sur scène dans une version qui ne dépas-sera pas 50 minutes. Les paysages, animaux, hommes et êtres légendaires seront notamment présentés de manière plus condensées que dans le texte grâce à l’interaction entre le récit, le jeu théâtrale et les « illustrations » fabriquées en direct par Daniel Azélie. Le spectateur suivra ainsi Nils Holgersson depuis sa rencontre avec le « tomte » et son changement de taille, en mars, et jusqu’à son retour au foyer et à sa taille initiale, en novem-bre la même année. L’adaptation sera réalisée à partir du texte original suédois grâce à une collaboration entre Fred Pougeard et Daniella Michel, d'origine suédoise, qui interviendra en tant que traductrice au moment de l'adaptation. Elle guidera également Fred Pougeard pour la prononciation d'expressions suédoises employées dans le spectacle.

NOTE POUR L'ADAPTATION

Récit initiatique et géographique, Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède est aussi un hymne à la nature, aux grands espaces, à une diversité et à une liberté qui peuvent paraître appartenir à un monde révolu. Le travail d'adaptation et d'oralisation ne sera que cette quête d'espace, de diversité et de liberté dans la parole, une écriture fragmentaire à dos d'oiseau, laissant la place à l'ivresse et la folie, propres à des recherches d'im-provisation sur le plateau avec le plasticien Daniel Azélie. Raconter Nils comme si son épopée, c'était hier ou demain, comme si elle était de partout et de toujours.

Fred Pougeard

Travail d'adaptation à partir de l'édition électronique mise en ligne dans le cadre du du "projet Runeberg"*.

http://runeberg.org/nilsholg/

Le texte sera libre de droits lors de la création du spectacle, en novembre 2011.

LA COMPAGNIE SI ET SEULEMENT SI

Créée en 1999, la compagnie SI ET SEULEMENT SI cherche à fédérer diverses formes d’expression autour du spectacle vivant.

Depuis l’origine, le travail réunit metteur en scène, comédiens et plasticien. Avec l’intégration des technologies interactives dans ses spectacles, la compagnie développe un travail sur l’expression de l’acteur en relation avec les outils numériques, autour de la notion de constitution sociale de la réalité, des diverses tentatives de l’homme pour maîtriser un environnement en mutation constante.

L’utilisation des technologies numériques permet dans ce contexte de composer un environnement scénique où divers modes de représentation s’avoisinent, se confondent, se confrontent : représenter le double, l’ambigu, le douteux, et surtout mettre en scène les modalités par lesquelles se fabrique une représentation, un angle de vue, grâce au travail vidéo, à la captation en direct et aux modes de transfor-mation d’images et sons en temps réel.

Le projet de la compagnie tire son origine de la double formation de son metteur en scène, ODILE MACCHI, entre théâtre et sociologie. Les projets artistiques se nourrissent ainsi de notions, procédés et analyses issus du champ des sciences humaines et plus particulièrement sociales. Déjà présente dans Mémoire Vive (2008), l'approche documentaire s'est confirmée avec Le Plus Clair de Mon Temps (2009).

Du fait de son orientation vers le détournement des procédés technologiques, SI ET SEULEMENT SI travaille en collaboration avec le Centre Culturel Saint-Exupéry, Espace Culture Multimédia de Reims et le groupe Interface-Z, spécialisé dans la création de capteurs.

La compagnie est conventionnée par la région Champagne-Ardenne (ORCCA). Elle est soutenue par le conseil général de l'Aube et la ville de Troyes. SI ET SEULEMENT SI a reçu des aides à la production ou à la maquette pour plusieurs de ses création par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Champagne-Ardenne, DMDTS) et le DICRéAM.

ÉTAPES DE TRAVAIL

De janvier à mai 2011 : travail d'adaptation du texte

De juillet à août 2011 : constructions (scénographie) et conception des dispositifs visuels

Du 1er au 10 septembre : travail sur le plateau - accueil en répétition du Théâtre de la Madeleine, Troyes (10)

Du 18 octobre au 2 novembre 2011 : résidence de création au Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims (51)

Du 10 au 17 novembre : résidence de création, Scène la Salamandre, scène conventionnée de Vitry-le-François (51)

Du 29 au 31 novembre : pré-première au Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont (52)

Du 5 au 7 décembre : suite de la résidence de création au CC St-Exupéry de Reims (51) Du 8 au 10 décembre : création au CC St-Exupéry, dans le cadre du festival Reims Scènes d'Europe (51)

Illustration de Daniel Azélie : première ébauche pour la scénographie

Paysage modèle - exemple de dispositif vidéo

Exemple de transformation de visage. Illustr. : Daniel Azélie

Spectacle programmé dans l'édition 2012 de Méli'môme

Une adaptation du Merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf

Nouveau Relax - scène conventionnée de Chaumont (52) - 29 au 31 novembre (PRÉ-PREMIÈRE)Reims Scènes d'Europe - CC Saint-Exupéry (Reims, 51) - création du 8 au 10 décembre 2011La Salamandre, scène conventionnée de (Vitry le François, 51) - 24 au 28 janvier 2012Théâtre Icie et là (Briey, 54) - 9 et 10 février 2012Théâtre de la Madeleine (Troyes, 10) - 29 février 2012CC André Malraux, Scène nationale (Vandoeuvre-lès-Nancy, 54) - 29 et 30 mars 2012Méli'môme (Reims - 51) mars/avril 2012

CONTACT presse :[email protected] www.compagnie-ssi.net

Page 5: Dossier de presse "Nils par-dessus tout"

avecFred POUGEARD - conteuret Daniel AZÉLIE - manipulateur et créateur d'images

Odile MACCHI - mise en scèneDaniel AZÉLIE - scénographieYves ROBERT - univers sonoreElie ROMERO – création lumièreFrançois VAILLANT - programmation informatique

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE - illustrations par Daniel Azélie

Avec Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, le voyage s'entend comme déplacement complet. Rien de ce qui est donné au départ ne subsiste : les oies, d'ennemies, deviennent amies. Nils torture les animaux puis devient leur allié. Le récit avance à coups de changements constants de perspective, donc de perception et d'appréhension du monde. En mettant en scène cette histoire, la compagnie propose au specta-teur d'embarquer à son tour, de prendre l’envol vers des paysages inconnus.A l'origine, Selma Lagerlöf écrit ce long texte etre 1902 et 1905, en réponse à une demande de l'Association nationale des enseignants à la recherche d'un livre de géographie destiné aux enfants de l'école publique suédoise. Et l'auteure satisfait largement la demande, puisque le périple de Nils sur le dos d'une oie (ou plutôt du jars Martin) offre un point de vue privilégié sur la diversité des paysages traversés, et chaque atterrissage de la troupe d'oies donne l'occasion de découvrir plus précisément les activités humaines et modes de vie propres à chaque région. Mais les découvertes de Nils dépassent de loin le cadre de la géographie : elles sont avant tout une rencontre avec l'Autre, avec l'inconnu. Au contact des animaux, puis d'humains ayant des habitudes bien différentes des siennes, Nils est conduit à transformer son mode de relation. Il traverse toutes sortes d'épreu-ves auxquelles il n'était nullement préparé, connait la faim, le froid, la peur, la solitude, et son changement de point de vue le conduit progressivement à envisager son environnement d'une manière radicalement nouvelle. C'est justement cette dimension initiatique, ancrée dans l'expérience perceptive, qui donne sa profondeur à l'ouvrage.

La perte de repères de Nils, porte ouverte aux expériences nouvelles, constitue le point de départ du spectacle que nous proposons. Au début du roman, le jeune garçon essaie de taquiner un "tomte", petit être légendaire, qui, en guise de punition, le réduit à la taille d'un lutin et le dote de la capacité de comprendre et communiquer avec les animaux. C'est dans ce nouvel état qu'il s'envolera avec les oies, découvrant le monde sous un angle nouveau : changement de taille, changement de perspective, d'environnement, toutes les conditions sont réunies pour "voir autrement", et ce sont ces conditions du "voir autrement" que la compagnie veut offrir au spectateur.

Fred Pougeard, conteur, et Daniel Azélie, plasticien, feront de nouveau équipe, après Renart & 1/2, pour conter une sélection des nombreuses aventures de Nils Holgersson en tandem, parole et images. La partition de chacun vient enrichir celle de l'autre, la met en perspective, la complète, au fil d'un récit où conte et image sont indissociables.

Renart & 1/2 Photo : Alain Julien

Conteurs, chacun à sa façon, ils n'incarnent pas les personnages du récit, mais en donnent des représentations éphémères, complémen-taires et changeantes au cours du spectacle. Ainsi Nils pourra apparaî-tre sous forme d'une petite figurine filmée, ou bien son visage sera celui d'un des deux acteurs, transformé par un traitement numérique, par l'adjonction d'une autre bouche déchirée dans une photo... Son vol sur l'oie sera figuré par la vision aérienne de la caméra, se substituant au regard de Nils en plein vol, ou bien il sera représenté par un zootrope* en mouve-ment, nous rappelant que les premières machines de vision ont existé dans le souci premier d'analyser le mouvement des corps, en particulier de celui des oiseaux.

Daniel Azélie crée des machines de vision hybrides, qui mélangent résolument les systèmes optiques les plus rudimentaires et les technologies numériques de l'image. Chez lui le miroir cotoie la caméra, le crayon la palette graphique. La fabrication des images se produit sous les yeux des spectateurs, dans le présent de la représentation. Le plasticien, juché sur une chaise haute, filme des vues et détails d'une cartographie suédoise "revue et corrigée" par ses soins. En parallèle, assisté par un logiciel de traitement d'image temps réel (Isadora), il fabrique des images animées, à partir d'objets, d'images préparées, de son propre corps : l'association de tous ces éléments, leur modelage, déformation, forme comme un film d'animation réalisé sur le vif et interprété dans une dyna-mique et une rythmique communes avec le conteur.

La manipulation sur la scène de ces machines de bric et de broc fait évidemment partie du jeu et appartient pleinement à ce langage scénique où toute image produite montre ses origines, où l'on voit aussi bien l'image que son processus de fabrication. Le plateau de Nils par dessus tout est donc une réserve d'outils disponibles pour la représentation des aventures du personnage. Les acteurs s'en saisissent au gré de leur récit. Surplombant le tout, le plasticien pilote une station d'images qui se transforme au fur et à mesure du spectacle, pour les besoins de la figuration.

Mais les partitions parfois se confondent, les lignes se brisent, les repères du plateau eux aussi tournoient : le conteur substitue à l'occasion l'image à la parole, le plasticien devient soudain bavard, il se pourrait même que ces deux-là se prennent pour les héros de l'histoire et s'envolent.

Avec ce spectacle, la compagnie poursuit son travail d'élaboration d'un langage scénique entre jeu et image, dans lequel l'image devient partie intégrante de la scénographie et de la dramaturgie. Le souci de proposer au jeune spectateur un rapport actif à l'image, un rapport de créateur, fait partie des priorités de la compagnie.

Odile Macchi, metteur en scène

BIOGRAPHIES DE L'ÉQUIPE ARTISTIQUE

Odile Macchi est metteur en scène et sociologue. Elle a effectué une double formation : après les classes préparatoires littéraires (lycée Fénelon), elle entre à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, dont elle est diplômée en 1993, puis rédige une thèse de doctorat en sociologie sur "La Conviction dans les faits criminels", obtenue en 2001 à l'Ecole des Hautes Etudes en Scien-ces Sociales de Paris. Dans le même temps, elle se forme comme comédienne, tout d'abord au sein d'une com-pagnie professionnelle jusqu'en 1992, puis à travers plusieurs formations, en particulier avec Claude Merlin à l'Université Paris VIII, Yves Marc (Théâtre du Mouvement), Georges Gagnéré (stage AFDAS en 2003). Dans la logique du projet Fausse Piste, elle suit en 2005 des stages de danse contemporaine, en particulier avec Hervé Diasnas (apprentissage du vol chorégraphique), Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna. La question de la croyance en la réalité qui traverse son travail artistique est nourrie de ses recherches sociologiques.En 1999, elle fonde, avec Daniel Azélie, la compagnie Si et seulement Si . Son utilisation des technologies de l'image et du son dans la compagnie la conduit à diriger des workshops sur l’utilisation des capteurs dans le spectacle vivant et à concevoir des réalisations multimédia pour d’autres compagnies de spectacle. Depuis 1999, elle a réalisé onze mises en scène professionnelles et mis en place, en 2004, une phase d'expérimentation d'un an pour l'équipe artistique de la compagnie autour de l'utilisation des technologies interactives.Depuis 2008, , tout en poursuivant le travail autour de l’utilisation des nouvelles technologies de l’image et du son, elle oriente une partie de ses créations vers une forme documentaire, visant à rattacher plus directement son travail artistique et son bagage sociologique.

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Après des études d’arts plastiques et de vidéo à l’université Paris 1/St-Charles, et à l’Ecole Nationale Supé-rieure des Arts Décoratifs, Daniel Azélie développe son travail artistique autour de trois pôles principaux :

• Comme plasticien, il se définit comme artiste « fictionnaire » et met à contribution images fixes/animées, textes, sons organisés, objets, lumières, et divers matériaux, pour construire des utopies, qui deviennent elles-mêmes matériau de construction : un système en expansion, un vortex d'unités de sens en réseau (expositions en France et à l'étranger). En 2004/2005, il effectue une série d'expositions autour du projet "ARCHITXT", trouvant des actualisations différentes selon le lieu d'exposition (Centre d'Art Contemporain Passages à Troyes, Centre Culturel Saint-Exupéry à Reims, galerie Spor Klübü à Berlin), et développe diverses installa-tions à Reims, à l'Ecole des Beaux-arts de la Réunion. Il a animé des ateliers d'arts plastiques auprès d'un public d'adultes handicapés au Centre d'art contemporain PASSAGES, ainsi qu'en milieu scolaire (primaire, collège, lycée, université).

• Comme scénographe, il travaille principalement au sein de la compagnie SI & SEULEMENT SI qu'il a cofondée, et dans laquelle il réalise aussi des travaux visuels (graphiques, vidéo) et sonores pour les spectacles. Dans le cadre de la compagnie, il encadre des workshops sur l'interactivité dans le spectacle vivant. Il a effec-tué un précieux stage de pratique scénographique en 2010 auprès d'Olivier Borne, scénographe rennais de théâtre/évènementiels/expositions.

• Comme graphiste, il a travaillé deux ans dans une agence de publicité à Paris avant de développer ses propres illustrations, ce qui le conduit à travailler pour la communication et pour la presse nationale (Le Monde, L'Ex-pansion, 01 Réseaux, Paris Mômes, Sciences et Vie Juniors, etc.), et à développer la conception et la réalisation d'ouvrages graphiques spécifiques (avec le relieur Philippe Mélin, par ailleurs constructeur et conseiller sur les décors de Si et seulement SI), de graphzines et autres revues éphémères. Cette activité graphique est en outre elle-même reliée à la conception/réalisation d'objets sonores issus de prélèvements dans le tissu quotidien, et d'enregistrements divers. Ces diverses explorations l'amènent à présenter un travail personnel protéiforme, sollicité dans la réalisation des spectacles de la compagnie.

Lorsqu’il a entendu, il y a des années, dame Lucienne du Theil, raconter à la veillée, la sombre histoire d’un cercueil qui bouge à la Croix-Faroche (c’est dans la Creuse...), le petit Fred Pougeard est resté tout chose. Dehors, l’automne commençait à souffler, à craquer et à sentir ; il s’est dit que c’était peut-être là sa vie : attra-per une histoire au vol, glaner ici et là des fétus d’imaginaire auxquels on ne prête plus guère attention et, comme dame Lucienne, peut-être susciter des vocations... Fred Pougeard a commencé à raconter en public en 1999. Il a été formé par le conteur et poète Bernard Blot. Son répertoire comprend principalement des contes merveilleux, des contes fantastiques et des histoires de sa composition. En 2006 et 2007, il s’est consacré à la collecte de paroles de personnes souffrant d’atteintes de type Alzheimer. Ces paroles ont été matière à un spectacle : 007A - voyage au Pays de l’oubli pour répondre à une commande du festival Mélimôme, à Reims. Il a également travaillé en tant que comédien dans le spectacle jeune public, Renart &1/2 et dans le spectacle-conférence Le Plus Clair de Mon Temps, mis en scène par Odile Macchi.Depuis 2007, il est membre du Labo, unité de recherche de la Maison du conte, scène conventionnée de Chevilly-Larue (94) et travaille auprès d’Abbi Patrix, Pépito Matéo, Didier Kowarski, la chorégraphe Pascale Houbin et le chanteur Haïm Isaac.

DVD : 007A, voyage au pays de l’oubli. Shifter productions. Parution automne 2010

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Né le 17 janvier 1958, Yves Robert étudie la flûte et le trombone au conservatoire de Vichy pendant 9 ans. Il se sent très vite attiré par le jazz, son énergie, et la sensation de liberté fougueuse qu'il procure. En 1981, il rejoint l'ARFI (Association à la Recherche d'un Folklore Imaginaire) à Lyon, et le GRIM à Marseille en 1983 et organise rencontres musicales, concerts, festivals, ateliers pédagogiques. Improvisateur talentueux, il devient un tromboniste de référence du jazz contemporain et joue sur les plus grandes scènes d'Europe : Bernard Lubat, Chris Mc Gregor, Orchestre National de Jazz 1986, et 1997/2000, Daniel Humair, Gérard Marais, Derek Bailey, Michel Portal, Marc Ducret, Joëlle Léandre, Louis Sclavis, François Corneloup,Jacques Pellen…Il collabore à différents spectacles musicaux et fait des excursions vers des contrées plus électroni-ques dans La Baraque Rouge - opéra jazz de Gérard Marais, Futurities - musique et danse de Steve Lacy, Silences - théâtre musical de Joëlle Léandre, L'Opéra des Pékins d'Antoine Hervé, Numéro Double - duo danse musique Yves Robert/Georges Appaix, Oder die Glücklose Landung de Heiner Goebbels, tournée avec Prohibition, avec Bumcello…Il compose aussi plusieurs musiques de films documentaires et spectacles de danse dont la bande originale du film Un spécialiste (1999 réal. : Eyal Sivan, Rony Brauman) sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem. Il crée plusieurs formations musicales : de 1988 à 1990, on le trouve à la tête d'un trio unanimement apprécié avec Aaron Scott (batterie) et Bruno Chevillon (contrebasse) ; de 1992 à 1996 son quartet monté avec Claude Tchamitchian (contrebasse), Alfred Spirli (percussions) et Philippe Deschepper (guitare) enthousiasme les festivals ; de 1995 à 1998, il forme un grand orchestre euphorique : Les Improvisateurs Réunis (12 musiciens) ; de 1997 à 2003, c’est Été en quintet - une évocation torride des sensations estivales - avec Laurent Dehors (sax, clarinette), David Chevallier (guitare), Hélène Labarrière (contrebasse), Cyril Atef (batterie) et de 2000 à 2005, La tendresse - Yves Robert trio avec Vincent Courtois (violoncelle), Cyril Atef (batterie).monument de sensualité et de circulation entre les musiciens. De 2003 à 2005, il joue Orphée histoire musicale du mythe d'Orphée avec Charlène Martin (voix), Christophe Monniot (sax), Emmanuel Bex (orgue), Xavier Garcia (synthétiseur), Cyril Atef (batterie). Actuellement, il joue dans Inspirine - trio avec Bruno Chevillon (contrebasse) et Cyril Atef (batterie) et dans La Le Son - spectacle jeune public avec Jean-Marie Maddeddu (voix). Nous le trouvons également dans L’argent, un oratorio à base d’entrevues d’économistes de musiqueélectronique, chants et improvisations qui présente une vision musicale de notre relation à l’argent avec Élise Caron (voix), J. Philippe Morel (basse), Stefanus Vivens (informatiques), Sylvain Thévenard (son).

Spectacle familial, à partir de 6 ansDurée : 50'

Jauge : 200 personnesCréation novembre 2011

DIFFUSION - calendrier prévisionnel

* Le zootrope est un jouet optique inventé en 1834 par William George Horner. Se fondant sur la persistance rétinienne, le zootrope permet de donner l'illusion de mouvement. Tambour percé de fentes sur sa moitié supérieure, il abrite à l'intérieur une bande de dessins décomposant un mouvement. Le tambour est fixé sur un axe dans sa base inférieure, ce qui permet de tenir le zootrope d'une main et de faire tourner le tambour de l'autre. En regardant fixement l'intérieur à travers les fentes, les dessins s'animent.

NOTE SUR L'AUTEURE et LE TEXTE

Selma Lagerlöf (1858-1940) est un des auteurs les plus appréciés et lus en Suède et son œuvre rayonne loin au-delà des frontières de son pays natal : l'histoire de Nils peut être lue dans environ 60 langues. Née en 1858 à Marbacka (Suède), elle appartient à une vieille famille du Värmland. Elle est institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1990, elle se voit attribuer, par le périodique « Idun », le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l'année suivante. À partir de 1895, abandon-nant le métier d’institutrice, Selma Lagerlöf voyage en Italie (1895), en Palestine et en Égypte (1899), et se consacre entièrement à la littérature. A travers ses récits de vies, ses descriptions des hommes et de leurs senti-ments, elle tisse des toiles où la réalité et le merveilleux se croisent et se fondent, souvent avec beaucoup d'hu-mour et toujours avec une grande humanité. Son œuvre la plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson, lui est commandée pour enseigner la géographie de la Suède aux écoliers. Son succès est tel que cela lui permettra de racheter, en 1910, le domaine familial de Marbacka qui avait été vendu en 1887.

Selma Lagerlöf a été la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1909, et la première, en 1914, à être élue à l'Académie suédoise.

Le texte intégral de Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson fait environ 600 pages et l’imbrication de passages descriptifs très longs dans le récit nous empêche d’en joindre des extraits qui donneraient un aperçu rapide de l’histoire ou qui permettraient d’ouvrir une fenêtre sur l’univers théâtrale que nous souhaitons créer. L’adaptation du texte par Fred Pougeard respectera la trame chronologique et géographique du récit mais le réduira et supprimera certains passages pour permettre de le porter sur scène dans une version qui ne dépas-sera pas 50 minutes. Les paysages, animaux, hommes et êtres légendaires seront notamment présentés de manière plus condensées que dans le texte grâce à l’interaction entre le récit, le jeu théâtrale et les « illustrations » fabriquées en direct par Daniel Azélie. Le spectateur suivra ainsi Nils Holgersson depuis sa rencontre avec le « tomte » et son changement de taille, en mars, et jusqu’à son retour au foyer et à sa taille initiale, en novem-bre la même année. L’adaptation sera réalisée à partir du texte original suédois grâce à une collaboration entre Fred Pougeard et Daniella Michel, d'origine suédoise, qui interviendra en tant que traductrice au moment de l'adaptation. Elle guidera également Fred Pougeard pour la prononciation d'expressions suédoises employées dans le spectacle.

NOTE POUR L'ADAPTATION

Récit initiatique et géographique, Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède est aussi un hymne à la nature, aux grands espaces, à une diversité et à une liberté qui peuvent paraître appartenir à un monde révolu. Le travail d'adaptation et d'oralisation ne sera que cette quête d'espace, de diversité et de liberté dans la parole, une écriture fragmentaire à dos d'oiseau, laissant la place à l'ivresse et la folie, propres à des recherches d'im-provisation sur le plateau avec le plasticien Daniel Azélie. Raconter Nils comme si son épopée, c'était hier ou demain, comme si elle était de partout et de toujours.

Fred Pougeard

Travail d'adaptation à partir de l'édition électronique mise en ligne dans le cadre du du "projet Runeberg"*.

http://runeberg.org/nilsholg/

Le texte sera libre de droits lors de la création du spectacle, en novembre 2011.

LA COMPAGNIE SI ET SEULEMENT SI

Créée en 1999, la compagnie SI ET SEULEMENT SI cherche à fédérer diverses formes d’expression autour du spectacle vivant.

Depuis l’origine, le travail réunit metteur en scène, comédiens et plasticien. Avec l’intégration des technologies interactives dans ses spectacles, la compagnie développe un travail sur l’expression de l’acteur en relation avec les outils numériques, autour de la notion de constitution sociale de la réalité, des diverses tentatives de l’homme pour maîtriser un environnement en mutation constante.

L’utilisation des technologies numériques permet dans ce contexte de composer un environnement scénique où divers modes de représentation s’avoisinent, se confondent, se confrontent : représenter le double, l’ambigu, le douteux, et surtout mettre en scène les modalités par lesquelles se fabrique une représentation, un angle de vue, grâce au travail vidéo, à la captation en direct et aux modes de transfor-mation d’images et sons en temps réel.

Le projet de la compagnie tire son origine de la double formation de son metteur en scène, ODILE MACCHI, entre théâtre et sociologie. Les projets artistiques se nourrissent ainsi de notions, procédés et analyses issus du champ des sciences humaines et plus particulièrement sociales. Déjà présente dans Mémoire Vive (2008), l'approche documentaire s'est confirmée avec Le Plus Clair de Mon Temps (2009).

Du fait de son orientation vers le détournement des procédés technologiques, SI ET SEULEMENT SI travaille en collaboration avec le Centre Culturel Saint-Exupéry, Espace Culture Multimédia de Reims et le groupe Interface-Z, spécialisé dans la création de capteurs.

La compagnie est conventionnée par la région Champagne-Ardenne (ORCCA). Elle est soutenue par le conseil général de l'Aube et la ville de Troyes. SI ET SEULEMENT SI a reçu des aides à la production ou à la maquette pour plusieurs de ses création par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Champagne-Ardenne, DMDTS) et le DICRéAM.

ÉTAPES DE TRAVAIL

De janvier à mai 2011 : travail d'adaptation du texte

De juillet à août 2011 : constructions (scénographie) et conception des dispositifs visuels

Du 1er au 10 septembre : travail sur le plateau - accueil en répétition du Théâtre de la Madeleine, Troyes (10)

Du 18 octobre au 2 novembre 2011 : résidence de création au Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims (51)

Du 10 au 17 novembre : résidence de création, Scène la Salamandre, scène conventionnée de Vitry-le-François (51)

Du 29 au 31 novembre : pré-première au Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont (52)

Du 5 au 7 décembre : suite de la résidence de création au CC St-Exupéry de Reims (51) Du 8 au 10 décembre : création au CC St-Exupéry, dans le cadre du festival Reims Scènes d'Europe (51)

Illustration de Daniel Azélie : première ébauche pour la scénographie

Paysage modèle - exemple de dispositif vidéo

Exemple de transformation de visage. Illustr. : Daniel Azélie

Spectacle programmé dans l'édition 2012 de Méli'môme

Une adaptation du Merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf

Nouveau Relax - scène conventionnée de Chaumont (52) - 29 au 31 novembre (PRÉ-PREMIÈRE)Reims Scènes d'Europe - CC Saint-Exupéry (Reims, 51) - création du 8 au 10 décembre 2011La Salamandre, scène conventionnée de (Vitry le François, 51) - 24 au 28 janvier 2012Théâtre Icie et là (Briey, 54) - 9 et 10 février 2012Théâtre de la Madeleine (Troyes, 10) - 29 février 2012CC André Malraux, Scène nationale (Vandoeuvre-lès-Nancy, 54) - 29 et 30 mars 2012Méli'môme (Reims - 51) mars/avril 2012

CONTACT presse :[email protected] www.compagnie-ssi.net

Page 6: Dossier de presse "Nils par-dessus tout"

avecFred POUGEARD - conteuret Daniel AZÉLIE - manipulateur et créateur d'images

Odile MACCHI - mise en scèneDaniel AZÉLIE - scénographieYves ROBERT - univers sonoreElie ROMERO – création lumièreFrançois VAILLANT - programmation informatique

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE - illustrations par Daniel Azélie

Avec Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, le voyage s'entend comme déplacement complet. Rien de ce qui est donné au départ ne subsiste : les oies, d'ennemies, deviennent amies. Nils torture les animaux puis devient leur allié. Le récit avance à coups de changements constants de perspective, donc de perception et d'appréhension du monde. En mettant en scène cette histoire, la compagnie propose au specta-teur d'embarquer à son tour, de prendre l’envol vers des paysages inconnus.A l'origine, Selma Lagerlöf écrit ce long texte etre 1902 et 1905, en réponse à une demande de l'Association nationale des enseignants à la recherche d'un livre de géographie destiné aux enfants de l'école publique suédoise. Et l'auteure satisfait largement la demande, puisque le périple de Nils sur le dos d'une oie (ou plutôt du jars Martin) offre un point de vue privilégié sur la diversité des paysages traversés, et chaque atterrissage de la troupe d'oies donne l'occasion de découvrir plus précisément les activités humaines et modes de vie propres à chaque région. Mais les découvertes de Nils dépassent de loin le cadre de la géographie : elles sont avant tout une rencontre avec l'Autre, avec l'inconnu. Au contact des animaux, puis d'humains ayant des habitudes bien différentes des siennes, Nils est conduit à transformer son mode de relation. Il traverse toutes sortes d'épreu-ves auxquelles il n'était nullement préparé, connait la faim, le froid, la peur, la solitude, et son changement de point de vue le conduit progressivement à envisager son environnement d'une manière radicalement nouvelle. C'est justement cette dimension initiatique, ancrée dans l'expérience perceptive, qui donne sa profondeur à l'ouvrage.

La perte de repères de Nils, porte ouverte aux expériences nouvelles, constitue le point de départ du spectacle que nous proposons. Au début du roman, le jeune garçon essaie de taquiner un "tomte", petit être légendaire, qui, en guise de punition, le réduit à la taille d'un lutin et le dote de la capacité de comprendre et communiquer avec les animaux. C'est dans ce nouvel état qu'il s'envolera avec les oies, découvrant le monde sous un angle nouveau : changement de taille, changement de perspective, d'environnement, toutes les conditions sont réunies pour "voir autrement", et ce sont ces conditions du "voir autrement" que la compagnie veut offrir au spectateur.

Fred Pougeard, conteur, et Daniel Azélie, plasticien, feront de nouveau équipe, après Renart & 1/2, pour conter une sélection des nombreuses aventures de Nils Holgersson en tandem, parole et images. La partition de chacun vient enrichir celle de l'autre, la met en perspective, la complète, au fil d'un récit où conte et image sont indissociables.

Renart & 1/2 Photo : Alain Julien

Conteurs, chacun à sa façon, ils n'incarnent pas les personnages du récit, mais en donnent des représentations éphémères, complémen-taires et changeantes au cours du spectacle. Ainsi Nils pourra apparaî-tre sous forme d'une petite figurine filmée, ou bien son visage sera celui d'un des deux acteurs, transformé par un traitement numérique, par l'adjonction d'une autre bouche déchirée dans une photo... Son vol sur l'oie sera figuré par la vision aérienne de la caméra, se substituant au regard de Nils en plein vol, ou bien il sera représenté par un zootrope* en mouve-ment, nous rappelant que les premières machines de vision ont existé dans le souci premier d'analyser le mouvement des corps, en particulier de celui des oiseaux.

Daniel Azélie crée des machines de vision hybrides, qui mélangent résolument les systèmes optiques les plus rudimentaires et les technologies numériques de l'image. Chez lui le miroir cotoie la caméra, le crayon la palette graphique. La fabrication des images se produit sous les yeux des spectateurs, dans le présent de la représentation. Le plasticien, juché sur une chaise haute, filme des vues et détails d'une cartographie suédoise "revue et corrigée" par ses soins. En parallèle, assisté par un logiciel de traitement d'image temps réel (Isadora), il fabrique des images animées, à partir d'objets, d'images préparées, de son propre corps : l'association de tous ces éléments, leur modelage, déformation, forme comme un film d'animation réalisé sur le vif et interprété dans une dyna-mique et une rythmique communes avec le conteur.

La manipulation sur la scène de ces machines de bric et de broc fait évidemment partie du jeu et appartient pleinement à ce langage scénique où toute image produite montre ses origines, où l'on voit aussi bien l'image que son processus de fabrication. Le plateau de Nils par dessus tout est donc une réserve d'outils disponibles pour la représentation des aventures du personnage. Les acteurs s'en saisissent au gré de leur récit. Surplombant le tout, le plasticien pilote une station d'images qui se transforme au fur et à mesure du spectacle, pour les besoins de la figuration.

Mais les partitions parfois se confondent, les lignes se brisent, les repères du plateau eux aussi tournoient : le conteur substitue à l'occasion l'image à la parole, le plasticien devient soudain bavard, il se pourrait même que ces deux-là se prennent pour les héros de l'histoire et s'envolent.

Avec ce spectacle, la compagnie poursuit son travail d'élaboration d'un langage scénique entre jeu et image, dans lequel l'image devient partie intégrante de la scénographie et de la dramaturgie. Le souci de proposer au jeune spectateur un rapport actif à l'image, un rapport de créateur, fait partie des priorités de la compagnie.

Odile Macchi, metteur en scène

BIOGRAPHIES DE L'ÉQUIPE ARTISTIQUE

Odile Macchi est metteur en scène et sociologue. Elle a effectué une double formation : après les classes préparatoires littéraires (lycée Fénelon), elle entre à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, dont elle est diplômée en 1993, puis rédige une thèse de doctorat en sociologie sur "La Conviction dans les faits criminels", obtenue en 2001 à l'Ecole des Hautes Etudes en Scien-ces Sociales de Paris. Dans le même temps, elle se forme comme comédienne, tout d'abord au sein d'une com-pagnie professionnelle jusqu'en 1992, puis à travers plusieurs formations, en particulier avec Claude Merlin à l'Université Paris VIII, Yves Marc (Théâtre du Mouvement), Georges Gagnéré (stage AFDAS en 2003). Dans la logique du projet Fausse Piste, elle suit en 2005 des stages de danse contemporaine, en particulier avec Hervé Diasnas (apprentissage du vol chorégraphique), Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna. La question de la croyance en la réalité qui traverse son travail artistique est nourrie de ses recherches sociologiques.En 1999, elle fonde, avec Daniel Azélie, la compagnie Si et seulement Si . Son utilisation des technologies de l'image et du son dans la compagnie la conduit à diriger des workshops sur l’utilisation des capteurs dans le spectacle vivant et à concevoir des réalisations multimédia pour d’autres compagnies de spectacle. Depuis 1999, elle a réalisé onze mises en scène professionnelles et mis en place, en 2004, une phase d'expérimentation d'un an pour l'équipe artistique de la compagnie autour de l'utilisation des technologies interactives.Depuis 2008, , tout en poursuivant le travail autour de l’utilisation des nouvelles technologies de l’image et du son, elle oriente une partie de ses créations vers une forme documentaire, visant à rattacher plus directement son travail artistique et son bagage sociologique.

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Après des études d’arts plastiques et de vidéo à l’université Paris 1/St-Charles, et à l’Ecole Nationale Supé-rieure des Arts Décoratifs, Daniel Azélie développe son travail artistique autour de trois pôles principaux :

• Comme plasticien, il se définit comme artiste « fictionnaire » et met à contribution images fixes/animées, textes, sons organisés, objets, lumières, et divers matériaux, pour construire des utopies, qui deviennent elles-mêmes matériau de construction : un système en expansion, un vortex d'unités de sens en réseau (expositions en France et à l'étranger). En 2004/2005, il effectue une série d'expositions autour du projet "ARCHITXT", trouvant des actualisations différentes selon le lieu d'exposition (Centre d'Art Contemporain Passages à Troyes, Centre Culturel Saint-Exupéry à Reims, galerie Spor Klübü à Berlin), et développe diverses installa-tions à Reims, à l'Ecole des Beaux-arts de la Réunion. Il a animé des ateliers d'arts plastiques auprès d'un public d'adultes handicapés au Centre d'art contemporain PASSAGES, ainsi qu'en milieu scolaire (primaire, collège, lycée, université).

• Comme scénographe, il travaille principalement au sein de la compagnie SI & SEULEMENT SI qu'il a cofondée, et dans laquelle il réalise aussi des travaux visuels (graphiques, vidéo) et sonores pour les spectacles. Dans le cadre de la compagnie, il encadre des workshops sur l'interactivité dans le spectacle vivant. Il a effec-tué un précieux stage de pratique scénographique en 2010 auprès d'Olivier Borne, scénographe rennais de théâtre/évènementiels/expositions.

• Comme graphiste, il a travaillé deux ans dans une agence de publicité à Paris avant de développer ses propres illustrations, ce qui le conduit à travailler pour la communication et pour la presse nationale (Le Monde, L'Ex-pansion, 01 Réseaux, Paris Mômes, Sciences et Vie Juniors, etc.), et à développer la conception et la réalisation d'ouvrages graphiques spécifiques (avec le relieur Philippe Mélin, par ailleurs constructeur et conseiller sur les décors de Si et seulement SI), de graphzines et autres revues éphémères. Cette activité graphique est en outre elle-même reliée à la conception/réalisation d'objets sonores issus de prélèvements dans le tissu quotidien, et d'enregistrements divers. Ces diverses explorations l'amènent à présenter un travail personnel protéiforme, sollicité dans la réalisation des spectacles de la compagnie.

Lorsqu’il a entendu, il y a des années, dame Lucienne du Theil, raconter à la veillée, la sombre histoire d’un cercueil qui bouge à la Croix-Faroche (c’est dans la Creuse...), le petit Fred Pougeard est resté tout chose. Dehors, l’automne commençait à souffler, à craquer et à sentir ; il s’est dit que c’était peut-être là sa vie : attra-per une histoire au vol, glaner ici et là des fétus d’imaginaire auxquels on ne prête plus guère attention et, comme dame Lucienne, peut-être susciter des vocations... Fred Pougeard a commencé à raconter en public en 1999. Il a été formé par le conteur et poète Bernard Blot. Son répertoire comprend principalement des contes merveilleux, des contes fantastiques et des histoires de sa composition. En 2006 et 2007, il s’est consacré à la collecte de paroles de personnes souffrant d’atteintes de type Alzheimer. Ces paroles ont été matière à un spectacle : 007A - voyage au Pays de l’oubli pour répondre à une commande du festival Mélimôme, à Reims. Il a également travaillé en tant que comédien dans le spectacle jeune public, Renart &1/2 et dans le spectacle-conférence Le Plus Clair de Mon Temps, mis en scène par Odile Macchi.Depuis 2007, il est membre du Labo, unité de recherche de la Maison du conte, scène conventionnée de Chevilly-Larue (94) et travaille auprès d’Abbi Patrix, Pépito Matéo, Didier Kowarski, la chorégraphe Pascale Houbin et le chanteur Haïm Isaac.

DVD : 007A, voyage au pays de l’oubli. Shifter productions. Parution automne 2010

___________________________________________________

Né le 17 janvier 1958, Yves Robert étudie la flûte et le trombone au conservatoire de Vichy pendant 9 ans. Il se sent très vite attiré par le jazz, son énergie, et la sensation de liberté fougueuse qu'il procure. En 1981, il rejoint l'ARFI (Association à la Recherche d'un Folklore Imaginaire) à Lyon, et le GRIM à Marseille en 1983 et organise rencontres musicales, concerts, festivals, ateliers pédagogiques. Improvisateur talentueux, il devient un tromboniste de référence du jazz contemporain et joue sur les plus grandes scènes d'Europe : Bernard Lubat, Chris Mc Gregor, Orchestre National de Jazz 1986, et 1997/2000, Daniel Humair, Gérard Marais, Derek Bailey, Michel Portal, Marc Ducret, Joëlle Léandre, Louis Sclavis, François Corneloup,Jacques Pellen…Il collabore à différents spectacles musicaux et fait des excursions vers des contrées plus électroni-ques dans La Baraque Rouge - opéra jazz de Gérard Marais, Futurities - musique et danse de Steve Lacy, Silences - théâtre musical de Joëlle Léandre, L'Opéra des Pékins d'Antoine Hervé, Numéro Double - duo danse musique Yves Robert/Georges Appaix, Oder die Glücklose Landung de Heiner Goebbels, tournée avec Prohibition, avec Bumcello…Il compose aussi plusieurs musiques de films documentaires et spectacles de danse dont la bande originale du film Un spécialiste (1999 réal. : Eyal Sivan, Rony Brauman) sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem. Il crée plusieurs formations musicales : de 1988 à 1990, on le trouve à la tête d'un trio unanimement apprécié avec Aaron Scott (batterie) et Bruno Chevillon (contrebasse) ; de 1992 à 1996 son quartet monté avec Claude Tchamitchian (contrebasse), Alfred Spirli (percussions) et Philippe Deschepper (guitare) enthousiasme les festivals ; de 1995 à 1998, il forme un grand orchestre euphorique : Les Improvisateurs Réunis (12 musiciens) ; de 1997 à 2003, c’est Été en quintet - une évocation torride des sensations estivales - avec Laurent Dehors (sax, clarinette), David Chevallier (guitare), Hélène Labarrière (contrebasse), Cyril Atef (batterie) et de 2000 à 2005, La tendresse - Yves Robert trio avec Vincent Courtois (violoncelle), Cyril Atef (batterie).monument de sensualité et de circulation entre les musiciens. De 2003 à 2005, il joue Orphée histoire musicale du mythe d'Orphée avec Charlène Martin (voix), Christophe Monniot (sax), Emmanuel Bex (orgue), Xavier Garcia (synthétiseur), Cyril Atef (batterie). Actuellement, il joue dans Inspirine - trio avec Bruno Chevillon (contrebasse) et Cyril Atef (batterie) et dans La Le Son - spectacle jeune public avec Jean-Marie Maddeddu (voix). Nous le trouvons également dans L’argent, un oratorio à base d’entrevues d’économistes de musiqueélectronique, chants et improvisations qui présente une vision musicale de notre relation à l’argent avec Élise Caron (voix), J. Philippe Morel (basse), Stefanus Vivens (informatiques), Sylvain Thévenard (son).

Spectacle familial, à partir de 6 ansDurée : 50'

Jauge : 200 personnesCréation novembre 2011

DIFFUSION - calendrier prévisionnel

* Le zootrope est un jouet optique inventé en 1834 par William George Horner. Se fondant sur la persistance rétinienne, le zootrope permet de donner l'illusion de mouvement. Tambour percé de fentes sur sa moitié supérieure, il abrite à l'intérieur une bande de dessins décomposant un mouvement. Le tambour est fixé sur un axe dans sa base inférieure, ce qui permet de tenir le zootrope d'une main et de faire tourner le tambour de l'autre. En regardant fixement l'intérieur à travers les fentes, les dessins s'animent.

NOTE SUR L'AUTEURE et LE TEXTE

Selma Lagerlöf (1858-1940) est un des auteurs les plus appréciés et lus en Suède et son œuvre rayonne loin au-delà des frontières de son pays natal : l'histoire de Nils peut être lue dans environ 60 langues. Née en 1858 à Marbacka (Suède), elle appartient à une vieille famille du Värmland. Elle est institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1990, elle se voit attribuer, par le périodique « Idun », le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l'année suivante. À partir de 1895, abandon-nant le métier d’institutrice, Selma Lagerlöf voyage en Italie (1895), en Palestine et en Égypte (1899), et se consacre entièrement à la littérature. A travers ses récits de vies, ses descriptions des hommes et de leurs senti-ments, elle tisse des toiles où la réalité et le merveilleux se croisent et se fondent, souvent avec beaucoup d'hu-mour et toujours avec une grande humanité. Son œuvre la plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson, lui est commandée pour enseigner la géographie de la Suède aux écoliers. Son succès est tel que cela lui permettra de racheter, en 1910, le domaine familial de Marbacka qui avait été vendu en 1887.

Selma Lagerlöf a été la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1909, et la première, en 1914, à être élue à l'Académie suédoise.

Le texte intégral de Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson fait environ 600 pages et l’imbrication de passages descriptifs très longs dans le récit nous empêche d’en joindre des extraits qui donneraient un aperçu rapide de l’histoire ou qui permettraient d’ouvrir une fenêtre sur l’univers théâtrale que nous souhaitons créer. L’adaptation du texte par Fred Pougeard respectera la trame chronologique et géographique du récit mais le réduira et supprimera certains passages pour permettre de le porter sur scène dans une version qui ne dépas-sera pas 50 minutes. Les paysages, animaux, hommes et êtres légendaires seront notamment présentés de manière plus condensées que dans le texte grâce à l’interaction entre le récit, le jeu théâtrale et les « illustrations » fabriquées en direct par Daniel Azélie. Le spectateur suivra ainsi Nils Holgersson depuis sa rencontre avec le « tomte » et son changement de taille, en mars, et jusqu’à son retour au foyer et à sa taille initiale, en novem-bre la même année. L’adaptation sera réalisée à partir du texte original suédois grâce à une collaboration entre Fred Pougeard et Daniella Michel, d'origine suédoise, qui interviendra en tant que traductrice au moment de l'adaptation. Elle guidera également Fred Pougeard pour la prononciation d'expressions suédoises employées dans le spectacle.

NOTE POUR L'ADAPTATION

Récit initiatique et géographique, Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède est aussi un hymne à la nature, aux grands espaces, à une diversité et à une liberté qui peuvent paraître appartenir à un monde révolu. Le travail d'adaptation et d'oralisation ne sera que cette quête d'espace, de diversité et de liberté dans la parole, une écriture fragmentaire à dos d'oiseau, laissant la place à l'ivresse et la folie, propres à des recherches d'im-provisation sur le plateau avec le plasticien Daniel Azélie. Raconter Nils comme si son épopée, c'était hier ou demain, comme si elle était de partout et de toujours.

Fred Pougeard

Travail d'adaptation à partir de l'édition électronique mise en ligne dans le cadre du du "projet Runeberg"*.

http://runeberg.org/nilsholg/

Le texte sera libre de droits lors de la création du spectacle, en novembre 2011.

LA COMPAGNIE SI ET SEULEMENT SI

Créée en 1999, la compagnie SI ET SEULEMENT SI cherche à fédérer diverses formes d’expression autour du spectacle vivant.

Depuis l’origine, le travail réunit metteur en scène, comédiens et plasticien. Avec l’intégration des technologies interactives dans ses spectacles, la compagnie développe un travail sur l’expression de l’acteur en relation avec les outils numériques, autour de la notion de constitution sociale de la réalité, des diverses tentatives de l’homme pour maîtriser un environnement en mutation constante.

L’utilisation des technologies numériques permet dans ce contexte de composer un environnement scénique où divers modes de représentation s’avoisinent, se confondent, se confrontent : représenter le double, l’ambigu, le douteux, et surtout mettre en scène les modalités par lesquelles se fabrique une représentation, un angle de vue, grâce au travail vidéo, à la captation en direct et aux modes de transfor-mation d’images et sons en temps réel.

Le projet de la compagnie tire son origine de la double formation de son metteur en scène, ODILE MACCHI, entre théâtre et sociologie. Les projets artistiques se nourrissent ainsi de notions, procédés et analyses issus du champ des sciences humaines et plus particulièrement sociales. Déjà présente dans Mémoire Vive (2008), l'approche documentaire s'est confirmée avec Le Plus Clair de Mon Temps (2009).

Du fait de son orientation vers le détournement des procédés technologiques, SI ET SEULEMENT SI travaille en collaboration avec le Centre Culturel Saint-Exupéry, Espace Culture Multimédia de Reims et le groupe Interface-Z, spécialisé dans la création de capteurs.

La compagnie est conventionnée par la région Champagne-Ardenne (ORCCA). Elle est soutenue par le conseil général de l'Aube et la ville de Troyes. SI ET SEULEMENT SI a reçu des aides à la production ou à la maquette pour plusieurs de ses création par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Champagne-Ardenne, DMDTS) et le DICRéAM.

ÉTAPES DE TRAVAIL

De janvier à mai 2011 : travail d'adaptation du texte

De juillet à août 2011 : constructions (scénographie) et conception des dispositifs visuels

Du 1er au 10 septembre : travail sur le plateau - accueil en répétition du Théâtre de la Madeleine, Troyes (10)

Du 18 octobre au 2 novembre 2011 : résidence de création au Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims (51)

Du 10 au 17 novembre : résidence de création, Scène la Salamandre, scène conventionnée de Vitry-le-François (51)

Du 29 au 31 novembre : pré-première au Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont (52)

Du 5 au 7 décembre : suite de la résidence de création au CC St-Exupéry de Reims (51) Du 8 au 10 décembre : création au CC St-Exupéry, dans le cadre du festival Reims Scènes d'Europe (51)

Illustration de Daniel Azélie : première ébauche pour la scénographie

Paysage modèle - exemple de dispositif vidéo

Exemple de transformation de visage. Illustr. : Daniel Azélie

Spectacle programmé dans l'édition 2012 de Méli'môme

Une adaptation du Merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf

Nouveau Relax - scène conventionnée de Chaumont (52) - 29 au 31 novembre (PRÉ-PREMIÈRE)Reims Scènes d'Europe - CC Saint-Exupéry (Reims, 51) - création du 8 au 10 décembre 2011La Salamandre, scène conventionnée de (Vitry le François, 51) - 24 au 28 janvier 2012Théâtre Icie et là (Briey, 54) - 9 et 10 février 2012Théâtre de la Madeleine (Troyes, 10) - 29 février 2012CC André Malraux, Scène nationale (Vandoeuvre-lès-Nancy, 54) - 29 et 30 mars 2012Méli'môme (Reims - 51) mars/avril 2012

CONTACT presse :[email protected] www.compagnie-ssi.net

Page 7: Dossier de presse "Nils par-dessus tout"

avecFred POUGEARD - conteuret Daniel AZÉLIE - manipulateur et créateur d'images

Odile MACCHI - mise en scèneDaniel AZÉLIE - scénographieYves ROBERT - univers sonoreElie ROMERO – création lumièreFrançois VAILLANT - programmation informatique

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE - illustrations par Daniel Azélie

Avec Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, le voyage s'entend comme déplacement complet. Rien de ce qui est donné au départ ne subsiste : les oies, d'ennemies, deviennent amies. Nils torture les animaux puis devient leur allié. Le récit avance à coups de changements constants de perspective, donc de perception et d'appréhension du monde. En mettant en scène cette histoire, la compagnie propose au specta-teur d'embarquer à son tour, de prendre l’envol vers des paysages inconnus.A l'origine, Selma Lagerlöf écrit ce long texte etre 1902 et 1905, en réponse à une demande de l'Association nationale des enseignants à la recherche d'un livre de géographie destiné aux enfants de l'école publique suédoise. Et l'auteure satisfait largement la demande, puisque le périple de Nils sur le dos d'une oie (ou plutôt du jars Martin) offre un point de vue privilégié sur la diversité des paysages traversés, et chaque atterrissage de la troupe d'oies donne l'occasion de découvrir plus précisément les activités humaines et modes de vie propres à chaque région. Mais les découvertes de Nils dépassent de loin le cadre de la géographie : elles sont avant tout une rencontre avec l'Autre, avec l'inconnu. Au contact des animaux, puis d'humains ayant des habitudes bien différentes des siennes, Nils est conduit à transformer son mode de relation. Il traverse toutes sortes d'épreu-ves auxquelles il n'était nullement préparé, connait la faim, le froid, la peur, la solitude, et son changement de point de vue le conduit progressivement à envisager son environnement d'une manière radicalement nouvelle. C'est justement cette dimension initiatique, ancrée dans l'expérience perceptive, qui donne sa profondeur à l'ouvrage.

La perte de repères de Nils, porte ouverte aux expériences nouvelles, constitue le point de départ du spectacle que nous proposons. Au début du roman, le jeune garçon essaie de taquiner un "tomte", petit être légendaire, qui, en guise de punition, le réduit à la taille d'un lutin et le dote de la capacité de comprendre et communiquer avec les animaux. C'est dans ce nouvel état qu'il s'envolera avec les oies, découvrant le monde sous un angle nouveau : changement de taille, changement de perspective, d'environnement, toutes les conditions sont réunies pour "voir autrement", et ce sont ces conditions du "voir autrement" que la compagnie veut offrir au spectateur.

Fred Pougeard, conteur, et Daniel Azélie, plasticien, feront de nouveau équipe, après Renart & 1/2, pour conter une sélection des nombreuses aventures de Nils Holgersson en tandem, parole et images. La partition de chacun vient enrichir celle de l'autre, la met en perspective, la complète, au fil d'un récit où conte et image sont indissociables.

Renart & 1/2 Photo : Alain Julien

Conteurs, chacun à sa façon, ils n'incarnent pas les personnages du récit, mais en donnent des représentations éphémères, complémen-taires et changeantes au cours du spectacle. Ainsi Nils pourra apparaî-tre sous forme d'une petite figurine filmée, ou bien son visage sera celui d'un des deux acteurs, transformé par un traitement numérique, par l'adjonction d'une autre bouche déchirée dans une photo... Son vol sur l'oie sera figuré par la vision aérienne de la caméra, se substituant au regard de Nils en plein vol, ou bien il sera représenté par un zootrope* en mouve-ment, nous rappelant que les premières machines de vision ont existé dans le souci premier d'analyser le mouvement des corps, en particulier de celui des oiseaux.

Daniel Azélie crée des machines de vision hybrides, qui mélangent résolument les systèmes optiques les plus rudimentaires et les technologies numériques de l'image. Chez lui le miroir cotoie la caméra, le crayon la palette graphique. La fabrication des images se produit sous les yeux des spectateurs, dans le présent de la représentation. Le plasticien, juché sur une chaise haute, filme des vues et détails d'une cartographie suédoise "revue et corrigée" par ses soins. En parallèle, assisté par un logiciel de traitement d'image temps réel (Isadora), il fabrique des images animées, à partir d'objets, d'images préparées, de son propre corps : l'association de tous ces éléments, leur modelage, déformation, forme comme un film d'animation réalisé sur le vif et interprété dans une dyna-mique et une rythmique communes avec le conteur.

La manipulation sur la scène de ces machines de bric et de broc fait évidemment partie du jeu et appartient pleinement à ce langage scénique où toute image produite montre ses origines, où l'on voit aussi bien l'image que son processus de fabrication. Le plateau de Nils par dessus tout est donc une réserve d'outils disponibles pour la représentation des aventures du personnage. Les acteurs s'en saisissent au gré de leur récit. Surplombant le tout, le plasticien pilote une station d'images qui se transforme au fur et à mesure du spectacle, pour les besoins de la figuration.

Mais les partitions parfois se confondent, les lignes se brisent, les repères du plateau eux aussi tournoient : le conteur substitue à l'occasion l'image à la parole, le plasticien devient soudain bavard, il se pourrait même que ces deux-là se prennent pour les héros de l'histoire et s'envolent.

Avec ce spectacle, la compagnie poursuit son travail d'élaboration d'un langage scénique entre jeu et image, dans lequel l'image devient partie intégrante de la scénographie et de la dramaturgie. Le souci de proposer au jeune spectateur un rapport actif à l'image, un rapport de créateur, fait partie des priorités de la compagnie.

Odile Macchi, metteur en scène

BIOGRAPHIES DE L'ÉQUIPE ARTISTIQUE

Odile Macchi est metteur en scène et sociologue. Elle a effectué une double formation : après les classes préparatoires littéraires (lycée Fénelon), elle entre à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, dont elle est diplômée en 1993, puis rédige une thèse de doctorat en sociologie sur "La Conviction dans les faits criminels", obtenue en 2001 à l'Ecole des Hautes Etudes en Scien-ces Sociales de Paris. Dans le même temps, elle se forme comme comédienne, tout d'abord au sein d'une com-pagnie professionnelle jusqu'en 1992, puis à travers plusieurs formations, en particulier avec Claude Merlin à l'Université Paris VIII, Yves Marc (Théâtre du Mouvement), Georges Gagnéré (stage AFDAS en 2003). Dans la logique du projet Fausse Piste, elle suit en 2005 des stages de danse contemporaine, en particulier avec Hervé Diasnas (apprentissage du vol chorégraphique), Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna. La question de la croyance en la réalité qui traverse son travail artistique est nourrie de ses recherches sociologiques.En 1999, elle fonde, avec Daniel Azélie, la compagnie Si et seulement Si . Son utilisation des technologies de l'image et du son dans la compagnie la conduit à diriger des workshops sur l’utilisation des capteurs dans le spectacle vivant et à concevoir des réalisations multimédia pour d’autres compagnies de spectacle. Depuis 1999, elle a réalisé onze mises en scène professionnelles et mis en place, en 2004, une phase d'expérimentation d'un an pour l'équipe artistique de la compagnie autour de l'utilisation des technologies interactives.Depuis 2008, , tout en poursuivant le travail autour de l’utilisation des nouvelles technologies de l’image et du son, elle oriente une partie de ses créations vers une forme documentaire, visant à rattacher plus directement son travail artistique et son bagage sociologique.

___________________________________________________

Après des études d’arts plastiques et de vidéo à l’université Paris 1/St-Charles, et à l’Ecole Nationale Supé-rieure des Arts Décoratifs, Daniel Azélie développe son travail artistique autour de trois pôles principaux :

• Comme plasticien, il se définit comme artiste « fictionnaire » et met à contribution images fixes/animées, textes, sons organisés, objets, lumières, et divers matériaux, pour construire des utopies, qui deviennent elles-mêmes matériau de construction : un système en expansion, un vortex d'unités de sens en réseau (expositions en France et à l'étranger). En 2004/2005, il effectue une série d'expositions autour du projet "ARCHITXT", trouvant des actualisations différentes selon le lieu d'exposition (Centre d'Art Contemporain Passages à Troyes, Centre Culturel Saint-Exupéry à Reims, galerie Spor Klübü à Berlin), et développe diverses installa-tions à Reims, à l'Ecole des Beaux-arts de la Réunion. Il a animé des ateliers d'arts plastiques auprès d'un public d'adultes handicapés au Centre d'art contemporain PASSAGES, ainsi qu'en milieu scolaire (primaire, collège, lycée, université).

• Comme scénographe, il travaille principalement au sein de la compagnie SI & SEULEMENT SI qu'il a cofondée, et dans laquelle il réalise aussi des travaux visuels (graphiques, vidéo) et sonores pour les spectacles. Dans le cadre de la compagnie, il encadre des workshops sur l'interactivité dans le spectacle vivant. Il a effec-tué un précieux stage de pratique scénographique en 2010 auprès d'Olivier Borne, scénographe rennais de théâtre/évènementiels/expositions.

• Comme graphiste, il a travaillé deux ans dans une agence de publicité à Paris avant de développer ses propres illustrations, ce qui le conduit à travailler pour la communication et pour la presse nationale (Le Monde, L'Ex-pansion, 01 Réseaux, Paris Mômes, Sciences et Vie Juniors, etc.), et à développer la conception et la réalisation d'ouvrages graphiques spécifiques (avec le relieur Philippe Mélin, par ailleurs constructeur et conseiller sur les décors de Si et seulement SI), de graphzines et autres revues éphémères. Cette activité graphique est en outre elle-même reliée à la conception/réalisation d'objets sonores issus de prélèvements dans le tissu quotidien, et d'enregistrements divers. Ces diverses explorations l'amènent à présenter un travail personnel protéiforme, sollicité dans la réalisation des spectacles de la compagnie.

Lorsqu’il a entendu, il y a des années, dame Lucienne du Theil, raconter à la veillée, la sombre histoire d’un cercueil qui bouge à la Croix-Faroche (c’est dans la Creuse...), le petit Fred Pougeard est resté tout chose. Dehors, l’automne commençait à souffler, à craquer et à sentir ; il s’est dit que c’était peut-être là sa vie : attra-per une histoire au vol, glaner ici et là des fétus d’imaginaire auxquels on ne prête plus guère attention et, comme dame Lucienne, peut-être susciter des vocations... Fred Pougeard a commencé à raconter en public en 1999. Il a été formé par le conteur et poète Bernard Blot. Son répertoire comprend principalement des contes merveilleux, des contes fantastiques et des histoires de sa composition. En 2006 et 2007, il s’est consacré à la collecte de paroles de personnes souffrant d’atteintes de type Alzheimer. Ces paroles ont été matière à un spectacle : 007A - voyage au Pays de l’oubli pour répondre à une commande du festival Mélimôme, à Reims. Il a également travaillé en tant que comédien dans le spectacle jeune public, Renart &1/2 et dans le spectacle-conférence Le Plus Clair de Mon Temps, mis en scène par Odile Macchi.Depuis 2007, il est membre du Labo, unité de recherche de la Maison du conte, scène conventionnée de Chevilly-Larue (94) et travaille auprès d’Abbi Patrix, Pépito Matéo, Didier Kowarski, la chorégraphe Pascale Houbin et le chanteur Haïm Isaac.

DVD : 007A, voyage au pays de l’oubli. Shifter productions. Parution automne 2010

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Né le 17 janvier 1958, Yves Robert étudie la flûte et le trombone au conservatoire de Vichy pendant 9 ans. Il se sent très vite attiré par le jazz, son énergie, et la sensation de liberté fougueuse qu'il procure. En 1981, il rejoint l'ARFI (Association à la Recherche d'un Folklore Imaginaire) à Lyon, et le GRIM à Marseille en 1983 et organise rencontres musicales, concerts, festivals, ateliers pédagogiques. Improvisateur talentueux, il devient un tromboniste de référence du jazz contemporain et joue sur les plus grandes scènes d'Europe : Bernard Lubat, Chris Mc Gregor, Orchestre National de Jazz 1986, et 1997/2000, Daniel Humair, Gérard Marais, Derek Bailey, Michel Portal, Marc Ducret, Joëlle Léandre, Louis Sclavis, François Corneloup,Jacques Pellen…Il collabore à différents spectacles musicaux et fait des excursions vers des contrées plus électroni-ques dans La Baraque Rouge - opéra jazz de Gérard Marais, Futurities - musique et danse de Steve Lacy, Silences - théâtre musical de Joëlle Léandre, L'Opéra des Pékins d'Antoine Hervé, Numéro Double - duo danse musique Yves Robert/Georges Appaix, Oder die Glücklose Landung de Heiner Goebbels, tournée avec Prohibition, avec Bumcello…Il compose aussi plusieurs musiques de films documentaires et spectacles de danse dont la bande originale du film Un spécialiste (1999 réal. : Eyal Sivan, Rony Brauman) sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem. Il crée plusieurs formations musicales : de 1988 à 1990, on le trouve à la tête d'un trio unanimement apprécié avec Aaron Scott (batterie) et Bruno Chevillon (contrebasse) ; de 1992 à 1996 son quartet monté avec Claude Tchamitchian (contrebasse), Alfred Spirli (percussions) et Philippe Deschepper (guitare) enthousiasme les festivals ; de 1995 à 1998, il forme un grand orchestre euphorique : Les Improvisateurs Réunis (12 musiciens) ; de 1997 à 2003, c’est Été en quintet - une évocation torride des sensations estivales - avec Laurent Dehors (sax, clarinette), David Chevallier (guitare), Hélène Labarrière (contrebasse), Cyril Atef (batterie) et de 2000 à 2005, La tendresse - Yves Robert trio avec Vincent Courtois (violoncelle), Cyril Atef (batterie).monument de sensualité et de circulation entre les musiciens. De 2003 à 2005, il joue Orphée histoire musicale du mythe d'Orphée avec Charlène Martin (voix), Christophe Monniot (sax), Emmanuel Bex (orgue), Xavier Garcia (synthétiseur), Cyril Atef (batterie). Actuellement, il joue dans Inspirine - trio avec Bruno Chevillon (contrebasse) et Cyril Atef (batterie) et dans La Le Son - spectacle jeune public avec Jean-Marie Maddeddu (voix). Nous le trouvons également dans L’argent, un oratorio à base d’entrevues d’économistes de musiqueélectronique, chants et improvisations qui présente une vision musicale de notre relation à l’argent avec Élise Caron (voix), J. Philippe Morel (basse), Stefanus Vivens (informatiques), Sylvain Thévenard (son).

Spectacle familial, à partir de 6 ansDurée : 50'

Jauge : 200 personnesCréation novembre 2011

DIFFUSION - calendrier prévisionnel

* Le zootrope est un jouet optique inventé en 1834 par William George Horner. Se fondant sur la persistance rétinienne, le zootrope permet de donner l'illusion de mouvement. Tambour percé de fentes sur sa moitié supérieure, il abrite à l'intérieur une bande de dessins décomposant un mouvement. Le tambour est fixé sur un axe dans sa base inférieure, ce qui permet de tenir le zootrope d'une main et de faire tourner le tambour de l'autre. En regardant fixement l'intérieur à travers les fentes, les dessins s'animent.

NOTE SUR L'AUTEURE et LE TEXTE

Selma Lagerlöf (1858-1940) est un des auteurs les plus appréciés et lus en Suède et son œuvre rayonne loin au-delà des frontières de son pays natal : l'histoire de Nils peut être lue dans environ 60 langues. Née en 1858 à Marbacka (Suède), elle appartient à une vieille famille du Värmland. Elle est institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1990, elle se voit attribuer, par le périodique « Idun », le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l'année suivante. À partir de 1895, abandon-nant le métier d’institutrice, Selma Lagerlöf voyage en Italie (1895), en Palestine et en Égypte (1899), et se consacre entièrement à la littérature. A travers ses récits de vies, ses descriptions des hommes et de leurs senti-ments, elle tisse des toiles où la réalité et le merveilleux se croisent et se fondent, souvent avec beaucoup d'hu-mour et toujours avec une grande humanité. Son œuvre la plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson, lui est commandée pour enseigner la géographie de la Suède aux écoliers. Son succès est tel que cela lui permettra de racheter, en 1910, le domaine familial de Marbacka qui avait été vendu en 1887.

Selma Lagerlöf a été la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1909, et la première, en 1914, à être élue à l'Académie suédoise.

Le texte intégral de Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson fait environ 600 pages et l’imbrication de passages descriptifs très longs dans le récit nous empêche d’en joindre des extraits qui donneraient un aperçu rapide de l’histoire ou qui permettraient d’ouvrir une fenêtre sur l’univers théâtrale que nous souhaitons créer. L’adaptation du texte par Fred Pougeard respectera la trame chronologique et géographique du récit mais le réduira et supprimera certains passages pour permettre de le porter sur scène dans une version qui ne dépas-sera pas 50 minutes. Les paysages, animaux, hommes et êtres légendaires seront notamment présentés de manière plus condensées que dans le texte grâce à l’interaction entre le récit, le jeu théâtrale et les « illustrations » fabriquées en direct par Daniel Azélie. Le spectateur suivra ainsi Nils Holgersson depuis sa rencontre avec le « tomte » et son changement de taille, en mars, et jusqu’à son retour au foyer et à sa taille initiale, en novem-bre la même année. L’adaptation sera réalisée à partir du texte original suédois grâce à une collaboration entre Fred Pougeard et Daniella Michel, d'origine suédoise, qui interviendra en tant que traductrice au moment de l'adaptation. Elle guidera également Fred Pougeard pour la prononciation d'expressions suédoises employées dans le spectacle.

NOTE POUR L'ADAPTATION

Récit initiatique et géographique, Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède est aussi un hymne à la nature, aux grands espaces, à une diversité et à une liberté qui peuvent paraître appartenir à un monde révolu. Le travail d'adaptation et d'oralisation ne sera que cette quête d'espace, de diversité et de liberté dans la parole, une écriture fragmentaire à dos d'oiseau, laissant la place à l'ivresse et la folie, propres à des recherches d'im-provisation sur le plateau avec le plasticien Daniel Azélie. Raconter Nils comme si son épopée, c'était hier ou demain, comme si elle était de partout et de toujours.

Fred Pougeard

Travail d'adaptation à partir de l'édition électronique mise en ligne dans le cadre du du "projet Runeberg"*.

http://runeberg.org/nilsholg/

Le texte sera libre de droits lors de la création du spectacle, en novembre 2011.

LA COMPAGNIE SI ET SEULEMENT SI

Créée en 1999, la compagnie SI ET SEULEMENT SI cherche à fédérer diverses formes d’expression autour du spectacle vivant.

Depuis l’origine, le travail réunit metteur en scène, comédiens et plasticien. Avec l’intégration des technologies interactives dans ses spectacles, la compagnie développe un travail sur l’expression de l’acteur en relation avec les outils numériques, autour de la notion de constitution sociale de la réalité, des diverses tentatives de l’homme pour maîtriser un environnement en mutation constante.

L’utilisation des technologies numériques permet dans ce contexte de composer un environnement scénique où divers modes de représentation s’avoisinent, se confondent, se confrontent : représenter le double, l’ambigu, le douteux, et surtout mettre en scène les modalités par lesquelles se fabrique une représentation, un angle de vue, grâce au travail vidéo, à la captation en direct et aux modes de transfor-mation d’images et sons en temps réel.

Le projet de la compagnie tire son origine de la double formation de son metteur en scène, ODILE MACCHI, entre théâtre et sociologie. Les projets artistiques se nourrissent ainsi de notions, procédés et analyses issus du champ des sciences humaines et plus particulièrement sociales. Déjà présente dans Mémoire Vive (2008), l'approche documentaire s'est confirmée avec Le Plus Clair de Mon Temps (2009).

Du fait de son orientation vers le détournement des procédés technologiques, SI ET SEULEMENT SI travaille en collaboration avec le Centre Culturel Saint-Exupéry, Espace Culture Multimédia de Reims et le groupe Interface-Z, spécialisé dans la création de capteurs.

La compagnie est conventionnée par la région Champagne-Ardenne (ORCCA). Elle est soutenue par le conseil général de l'Aube et la ville de Troyes. SI ET SEULEMENT SI a reçu des aides à la production ou à la maquette pour plusieurs de ses création par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Champagne-Ardenne, DMDTS) et le DICRéAM.

ÉTAPES DE TRAVAIL

De janvier à mai 2011 : travail d'adaptation du texte

De juillet à août 2011 : constructions (scénographie) et conception des dispositifs visuels

Du 1er au 10 septembre : travail sur le plateau - accueil en répétition du Théâtre de la Madeleine, Troyes (10)

Du 18 octobre au 2 novembre 2011 : résidence de création au Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims (51)

Du 10 au 17 novembre : résidence de création, Scène la Salamandre, scène conventionnée de Vitry-le-François (51)

Du 29 au 31 novembre : pré-première au Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont (52)

Du 5 au 7 décembre : suite de la résidence de création au CC St-Exupéry de Reims (51) Du 8 au 10 décembre : création au CC St-Exupéry, dans le cadre du festival Reims Scènes d'Europe (51)

Illustration de Daniel Azélie : première ébauche pour la scénographie

Paysage modèle - exemple de dispositif vidéo

Exemple de transformation de visage. Illustr. : Daniel Azélie

Spectacle programmé dans l'édition 2012 de Méli'môme

Une adaptation du Merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf

Nouveau Relax - scène conventionnée de Chaumont (52) - 29 au 31 novembre (PRÉ-PREMIÈRE)Reims Scènes d'Europe - CC Saint-Exupéry (Reims, 51) - création du 8 au 10 décembre 2011La Salamandre, scène conventionnée de (Vitry le François, 51) - 24 au 28 janvier 2012Théâtre Icie et là (Briey, 54) - 9 et 10 février 2012Théâtre de la Madeleine (Troyes, 10) - 29 février 2012CC André Malraux, Scène nationale (Vandoeuvre-lès-Nancy, 54) - 29 et 30 mars 2012Méli'môme (Reims - 51) mars/avril 2012

CONTACT presse :[email protected] www.compagnie-ssi.net

Page 8: Dossier de presse "Nils par-dessus tout"

avecFred POUGEARD - conteuret Daniel AZÉLIE - manipulateur et créateur d'images

Odile MACCHI - mise en scèneDaniel AZÉLIE - scénographieYves ROBERT - univers sonoreElie ROMERO – création lumièreFrançois VAILLANT - programmation informatique

NOTE DU METTEUR EN SCÈNE - illustrations par Daniel Azélie

Avec Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, le voyage s'entend comme déplacement complet. Rien de ce qui est donné au départ ne subsiste : les oies, d'ennemies, deviennent amies. Nils torture les animaux puis devient leur allié. Le récit avance à coups de changements constants de perspective, donc de perception et d'appréhension du monde. En mettant en scène cette histoire, la compagnie propose au specta-teur d'embarquer à son tour, de prendre l’envol vers des paysages inconnus.A l'origine, Selma Lagerlöf écrit ce long texte etre 1902 et 1905, en réponse à une demande de l'Association nationale des enseignants à la recherche d'un livre de géographie destiné aux enfants de l'école publique suédoise. Et l'auteure satisfait largement la demande, puisque le périple de Nils sur le dos d'une oie (ou plutôt du jars Martin) offre un point de vue privilégié sur la diversité des paysages traversés, et chaque atterrissage de la troupe d'oies donne l'occasion de découvrir plus précisément les activités humaines et modes de vie propres à chaque région. Mais les découvertes de Nils dépassent de loin le cadre de la géographie : elles sont avant tout une rencontre avec l'Autre, avec l'inconnu. Au contact des animaux, puis d'humains ayant des habitudes bien différentes des siennes, Nils est conduit à transformer son mode de relation. Il traverse toutes sortes d'épreu-ves auxquelles il n'était nullement préparé, connait la faim, le froid, la peur, la solitude, et son changement de point de vue le conduit progressivement à envisager son environnement d'une manière radicalement nouvelle. C'est justement cette dimension initiatique, ancrée dans l'expérience perceptive, qui donne sa profondeur à l'ouvrage.

La perte de repères de Nils, porte ouverte aux expériences nouvelles, constitue le point de départ du spectacle que nous proposons. Au début du roman, le jeune garçon essaie de taquiner un "tomte", petit être légendaire, qui, en guise de punition, le réduit à la taille d'un lutin et le dote de la capacité de comprendre et communiquer avec les animaux. C'est dans ce nouvel état qu'il s'envolera avec les oies, découvrant le monde sous un angle nouveau : changement de taille, changement de perspective, d'environnement, toutes les conditions sont réunies pour "voir autrement", et ce sont ces conditions du "voir autrement" que la compagnie veut offrir au spectateur.

Fred Pougeard, conteur, et Daniel Azélie, plasticien, feront de nouveau équipe, après Renart & 1/2, pour conter une sélection des nombreuses aventures de Nils Holgersson en tandem, parole et images. La partition de chacun vient enrichir celle de l'autre, la met en perspective, la complète, au fil d'un récit où conte et image sont indissociables.

Renart & 1/2 Photo : Alain Julien

Conteurs, chacun à sa façon, ils n'incarnent pas les personnages du récit, mais en donnent des représentations éphémères, complémen-taires et changeantes au cours du spectacle. Ainsi Nils pourra apparaî-tre sous forme d'une petite figurine filmée, ou bien son visage sera celui d'un des deux acteurs, transformé par un traitement numérique, par l'adjonction d'une autre bouche déchirée dans une photo... Son vol sur l'oie sera figuré par la vision aérienne de la caméra, se substituant au regard de Nils en plein vol, ou bien il sera représenté par un zootrope* en mouve-ment, nous rappelant que les premières machines de vision ont existé dans le souci premier d'analyser le mouvement des corps, en particulier de celui des oiseaux.

Daniel Azélie crée des machines de vision hybrides, qui mélangent résolument les systèmes optiques les plus rudimentaires et les technologies numériques de l'image. Chez lui le miroir cotoie la caméra, le crayon la palette graphique. La fabrication des images se produit sous les yeux des spectateurs, dans le présent de la représentation. Le plasticien, juché sur une chaise haute, filme des vues et détails d'une cartographie suédoise "revue et corrigée" par ses soins. En parallèle, assisté par un logiciel de traitement d'image temps réel (Isadora), il fabrique des images animées, à partir d'objets, d'images préparées, de son propre corps : l'association de tous ces éléments, leur modelage, déformation, forme comme un film d'animation réalisé sur le vif et interprété dans une dyna-mique et une rythmique communes avec le conteur.

La manipulation sur la scène de ces machines de bric et de broc fait évidemment partie du jeu et appartient pleinement à ce langage scénique où toute image produite montre ses origines, où l'on voit aussi bien l'image que son processus de fabrication. Le plateau de Nils par dessus tout est donc une réserve d'outils disponibles pour la représentation des aventures du personnage. Les acteurs s'en saisissent au gré de leur récit. Surplombant le tout, le plasticien pilote une station d'images qui se transforme au fur et à mesure du spectacle, pour les besoins de la figuration.

Mais les partitions parfois se confondent, les lignes se brisent, les repères du plateau eux aussi tournoient : le conteur substitue à l'occasion l'image à la parole, le plasticien devient soudain bavard, il se pourrait même que ces deux-là se prennent pour les héros de l'histoire et s'envolent.

Avec ce spectacle, la compagnie poursuit son travail d'élaboration d'un langage scénique entre jeu et image, dans lequel l'image devient partie intégrante de la scénographie et de la dramaturgie. Le souci de proposer au jeune spectateur un rapport actif à l'image, un rapport de créateur, fait partie des priorités de la compagnie.

Odile Macchi, metteur en scène

BIOGRAPHIES DE L'ÉQUIPE ARTISTIQUE

Odile Macchi est metteur en scène et sociologue. Elle a effectué une double formation : après les classes préparatoires littéraires (lycée Fénelon), elle entre à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, dont elle est diplômée en 1993, puis rédige une thèse de doctorat en sociologie sur "La Conviction dans les faits criminels", obtenue en 2001 à l'Ecole des Hautes Etudes en Scien-ces Sociales de Paris. Dans le même temps, elle se forme comme comédienne, tout d'abord au sein d'une com-pagnie professionnelle jusqu'en 1992, puis à travers plusieurs formations, en particulier avec Claude Merlin à l'Université Paris VIII, Yves Marc (Théâtre du Mouvement), Georges Gagnéré (stage AFDAS en 2003). Dans la logique du projet Fausse Piste, elle suit en 2005 des stages de danse contemporaine, en particulier avec Hervé Diasnas (apprentissage du vol chorégraphique), Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna. La question de la croyance en la réalité qui traverse son travail artistique est nourrie de ses recherches sociologiques.En 1999, elle fonde, avec Daniel Azélie, la compagnie Si et seulement Si . Son utilisation des technologies de l'image et du son dans la compagnie la conduit à diriger des workshops sur l’utilisation des capteurs dans le spectacle vivant et à concevoir des réalisations multimédia pour d’autres compagnies de spectacle. Depuis 1999, elle a réalisé onze mises en scène professionnelles et mis en place, en 2004, une phase d'expérimentation d'un an pour l'équipe artistique de la compagnie autour de l'utilisation des technologies interactives.Depuis 2008, , tout en poursuivant le travail autour de l’utilisation des nouvelles technologies de l’image et du son, elle oriente une partie de ses créations vers une forme documentaire, visant à rattacher plus directement son travail artistique et son bagage sociologique.

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Après des études d’arts plastiques et de vidéo à l’université Paris 1/St-Charles, et à l’Ecole Nationale Supé-rieure des Arts Décoratifs, Daniel Azélie développe son travail artistique autour de trois pôles principaux :

• Comme plasticien, il se définit comme artiste « fictionnaire » et met à contribution images fixes/animées, textes, sons organisés, objets, lumières, et divers matériaux, pour construire des utopies, qui deviennent elles-mêmes matériau de construction : un système en expansion, un vortex d'unités de sens en réseau (expositions en France et à l'étranger). En 2004/2005, il effectue une série d'expositions autour du projet "ARCHITXT", trouvant des actualisations différentes selon le lieu d'exposition (Centre d'Art Contemporain Passages à Troyes, Centre Culturel Saint-Exupéry à Reims, galerie Spor Klübü à Berlin), et développe diverses installa-tions à Reims, à l'Ecole des Beaux-arts de la Réunion. Il a animé des ateliers d'arts plastiques auprès d'un public d'adultes handicapés au Centre d'art contemporain PASSAGES, ainsi qu'en milieu scolaire (primaire, collège, lycée, université).

• Comme scénographe, il travaille principalement au sein de la compagnie SI & SEULEMENT SI qu'il a cofondée, et dans laquelle il réalise aussi des travaux visuels (graphiques, vidéo) et sonores pour les spectacles. Dans le cadre de la compagnie, il encadre des workshops sur l'interactivité dans le spectacle vivant. Il a effec-tué un précieux stage de pratique scénographique en 2010 auprès d'Olivier Borne, scénographe rennais de théâtre/évènementiels/expositions.

• Comme graphiste, il a travaillé deux ans dans une agence de publicité à Paris avant de développer ses propres illustrations, ce qui le conduit à travailler pour la communication et pour la presse nationale (Le Monde, L'Ex-pansion, 01 Réseaux, Paris Mômes, Sciences et Vie Juniors, etc.), et à développer la conception et la réalisation d'ouvrages graphiques spécifiques (avec le relieur Philippe Mélin, par ailleurs constructeur et conseiller sur les décors de Si et seulement SI), de graphzines et autres revues éphémères. Cette activité graphique est en outre elle-même reliée à la conception/réalisation d'objets sonores issus de prélèvements dans le tissu quotidien, et d'enregistrements divers. Ces diverses explorations l'amènent à présenter un travail personnel protéiforme, sollicité dans la réalisation des spectacles de la compagnie.

Lorsqu’il a entendu, il y a des années, dame Lucienne du Theil, raconter à la veillée, la sombre histoire d’un cercueil qui bouge à la Croix-Faroche (c’est dans la Creuse...), le petit Fred Pougeard est resté tout chose. Dehors, l’automne commençait à souffler, à craquer et à sentir ; il s’est dit que c’était peut-être là sa vie : attra-per une histoire au vol, glaner ici et là des fétus d’imaginaire auxquels on ne prête plus guère attention et, comme dame Lucienne, peut-être susciter des vocations... Fred Pougeard a commencé à raconter en public en 1999. Il a été formé par le conteur et poète Bernard Blot. Son répertoire comprend principalement des contes merveilleux, des contes fantastiques et des histoires de sa composition. En 2006 et 2007, il s’est consacré à la collecte de paroles de personnes souffrant d’atteintes de type Alzheimer. Ces paroles ont été matière à un spectacle : 007A - voyage au Pays de l’oubli pour répondre à une commande du festival Mélimôme, à Reims. Il a également travaillé en tant que comédien dans le spectacle jeune public, Renart &1/2 et dans le spectacle-conférence Le Plus Clair de Mon Temps, mis en scène par Odile Macchi.Depuis 2007, il est membre du Labo, unité de recherche de la Maison du conte, scène conventionnée de Chevilly-Larue (94) et travaille auprès d’Abbi Patrix, Pépito Matéo, Didier Kowarski, la chorégraphe Pascale Houbin et le chanteur Haïm Isaac.

DVD : 007A, voyage au pays de l’oubli. Shifter productions. Parution automne 2010

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Né le 17 janvier 1958, Yves Robert étudie la flûte et le trombone au conservatoire de Vichy pendant 9 ans. Il se sent très vite attiré par le jazz, son énergie, et la sensation de liberté fougueuse qu'il procure. En 1981, il rejoint l'ARFI (Association à la Recherche d'un Folklore Imaginaire) à Lyon, et le GRIM à Marseille en 1983 et organise rencontres musicales, concerts, festivals, ateliers pédagogiques. Improvisateur talentueux, il devient un tromboniste de référence du jazz contemporain et joue sur les plus grandes scènes d'Europe : Bernard Lubat, Chris Mc Gregor, Orchestre National de Jazz 1986, et 1997/2000, Daniel Humair, Gérard Marais, Derek Bailey, Michel Portal, Marc Ducret, Joëlle Léandre, Louis Sclavis, François Corneloup,Jacques Pellen…Il collabore à différents spectacles musicaux et fait des excursions vers des contrées plus électroni-ques dans La Baraque Rouge - opéra jazz de Gérard Marais, Futurities - musique et danse de Steve Lacy, Silences - théâtre musical de Joëlle Léandre, L'Opéra des Pékins d'Antoine Hervé, Numéro Double - duo danse musique Yves Robert/Georges Appaix, Oder die Glücklose Landung de Heiner Goebbels, tournée avec Prohibition, avec Bumcello…Il compose aussi plusieurs musiques de films documentaires et spectacles de danse dont la bande originale du film Un spécialiste (1999 réal. : Eyal Sivan, Rony Brauman) sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem. Il crée plusieurs formations musicales : de 1988 à 1990, on le trouve à la tête d'un trio unanimement apprécié avec Aaron Scott (batterie) et Bruno Chevillon (contrebasse) ; de 1992 à 1996 son quartet monté avec Claude Tchamitchian (contrebasse), Alfred Spirli (percussions) et Philippe Deschepper (guitare) enthousiasme les festivals ; de 1995 à 1998, il forme un grand orchestre euphorique : Les Improvisateurs Réunis (12 musiciens) ; de 1997 à 2003, c’est Été en quintet - une évocation torride des sensations estivales - avec Laurent Dehors (sax, clarinette), David Chevallier (guitare), Hélène Labarrière (contrebasse), Cyril Atef (batterie) et de 2000 à 2005, La tendresse - Yves Robert trio avec Vincent Courtois (violoncelle), Cyril Atef (batterie).monument de sensualité et de circulation entre les musiciens. De 2003 à 2005, il joue Orphée histoire musicale du mythe d'Orphée avec Charlène Martin (voix), Christophe Monniot (sax), Emmanuel Bex (orgue), Xavier Garcia (synthétiseur), Cyril Atef (batterie). Actuellement, il joue dans Inspirine - trio avec Bruno Chevillon (contrebasse) et Cyril Atef (batterie) et dans La Le Son - spectacle jeune public avec Jean-Marie Maddeddu (voix). Nous le trouvons également dans L’argent, un oratorio à base d’entrevues d’économistes de musiqueélectronique, chants et improvisations qui présente une vision musicale de notre relation à l’argent avec Élise Caron (voix), J. Philippe Morel (basse), Stefanus Vivens (informatiques), Sylvain Thévenard (son).

Spectacle familial, à partir de 6 ansDurée : 50'

Jauge : 200 personnesCréation novembre 2011

DIFFUSION - calendrier prévisionnel

* Le zootrope est un jouet optique inventé en 1834 par William George Horner. Se fondant sur la persistance rétinienne, le zootrope permet de donner l'illusion de mouvement. Tambour percé de fentes sur sa moitié supérieure, il abrite à l'intérieur une bande de dessins décomposant un mouvement. Le tambour est fixé sur un axe dans sa base inférieure, ce qui permet de tenir le zootrope d'une main et de faire tourner le tambour de l'autre. En regardant fixement l'intérieur à travers les fentes, les dessins s'animent.

NOTE SUR L'AUTEURE et LE TEXTE

Selma Lagerlöf (1858-1940) est un des auteurs les plus appréciés et lus en Suède et son œuvre rayonne loin au-delà des frontières de son pays natal : l'histoire de Nils peut être lue dans environ 60 langues. Née en 1858 à Marbacka (Suède), elle appartient à une vieille famille du Värmland. Elle est institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1990, elle se voit attribuer, par le périodique « Idun », le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l'année suivante. À partir de 1895, abandon-nant le métier d’institutrice, Selma Lagerlöf voyage en Italie (1895), en Palestine et en Égypte (1899), et se consacre entièrement à la littérature. A travers ses récits de vies, ses descriptions des hommes et de leurs senti-ments, elle tisse des toiles où la réalité et le merveilleux se croisent et se fondent, souvent avec beaucoup d'hu-mour et toujours avec une grande humanité. Son œuvre la plus célèbre, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson, lui est commandée pour enseigner la géographie de la Suède aux écoliers. Son succès est tel que cela lui permettra de racheter, en 1910, le domaine familial de Marbacka qui avait été vendu en 1887.

Selma Lagerlöf a été la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1909, et la première, en 1914, à être élue à l'Académie suédoise.

Le texte intégral de Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson fait environ 600 pages et l’imbrication de passages descriptifs très longs dans le récit nous empêche d’en joindre des extraits qui donneraient un aperçu rapide de l’histoire ou qui permettraient d’ouvrir une fenêtre sur l’univers théâtrale que nous souhaitons créer. L’adaptation du texte par Fred Pougeard respectera la trame chronologique et géographique du récit mais le réduira et supprimera certains passages pour permettre de le porter sur scène dans une version qui ne dépas-sera pas 50 minutes. Les paysages, animaux, hommes et êtres légendaires seront notamment présentés de manière plus condensées que dans le texte grâce à l’interaction entre le récit, le jeu théâtrale et les « illustrations » fabriquées en direct par Daniel Azélie. Le spectateur suivra ainsi Nils Holgersson depuis sa rencontre avec le « tomte » et son changement de taille, en mars, et jusqu’à son retour au foyer et à sa taille initiale, en novem-bre la même année. L’adaptation sera réalisée à partir du texte original suédois grâce à une collaboration entre Fred Pougeard et Daniella Michel, d'origine suédoise, qui interviendra en tant que traductrice au moment de l'adaptation. Elle guidera également Fred Pougeard pour la prononciation d'expressions suédoises employées dans le spectacle.

NOTE POUR L'ADAPTATION

Récit initiatique et géographique, Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède est aussi un hymne à la nature, aux grands espaces, à une diversité et à une liberté qui peuvent paraître appartenir à un monde révolu. Le travail d'adaptation et d'oralisation ne sera que cette quête d'espace, de diversité et de liberté dans la parole, une écriture fragmentaire à dos d'oiseau, laissant la place à l'ivresse et la folie, propres à des recherches d'im-provisation sur le plateau avec le plasticien Daniel Azélie. Raconter Nils comme si son épopée, c'était hier ou demain, comme si elle était de partout et de toujours.

Fred Pougeard

Travail d'adaptation à partir de l'édition électronique mise en ligne dans le cadre du du "projet Runeberg"*.

http://runeberg.org/nilsholg/

Le texte sera libre de droits lors de la création du spectacle, en novembre 2011.

LA COMPAGNIE SI ET SEULEMENT SI

Créée en 1999, la compagnie SI ET SEULEMENT SI cherche à fédérer diverses formes d’expression autour du spectacle vivant.

Depuis l’origine, le travail réunit metteur en scène, comédiens et plasticien. Avec l’intégration des technologies interactives dans ses spectacles, la compagnie développe un travail sur l’expression de l’acteur en relation avec les outils numériques, autour de la notion de constitution sociale de la réalité, des diverses tentatives de l’homme pour maîtriser un environnement en mutation constante.

L’utilisation des technologies numériques permet dans ce contexte de composer un environnement scénique où divers modes de représentation s’avoisinent, se confondent, se confrontent : représenter le double, l’ambigu, le douteux, et surtout mettre en scène les modalités par lesquelles se fabrique une représentation, un angle de vue, grâce au travail vidéo, à la captation en direct et aux modes de transfor-mation d’images et sons en temps réel.

Le projet de la compagnie tire son origine de la double formation de son metteur en scène, ODILE MACCHI, entre théâtre et sociologie. Les projets artistiques se nourrissent ainsi de notions, procédés et analyses issus du champ des sciences humaines et plus particulièrement sociales. Déjà présente dans Mémoire Vive (2008), l'approche documentaire s'est confirmée avec Le Plus Clair de Mon Temps (2009).

Du fait de son orientation vers le détournement des procédés technologiques, SI ET SEULEMENT SI travaille en collaboration avec le Centre Culturel Saint-Exupéry, Espace Culture Multimédia de Reims et le groupe Interface-Z, spécialisé dans la création de capteurs.

La compagnie est conventionnée par la région Champagne-Ardenne (ORCCA). Elle est soutenue par le conseil général de l'Aube et la ville de Troyes. SI ET SEULEMENT SI a reçu des aides à la production ou à la maquette pour plusieurs de ses création par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Champagne-Ardenne, DMDTS) et le DICRéAM.

ÉTAPES DE TRAVAIL

De janvier à mai 2011 : travail d'adaptation du texte

De juillet à août 2011 : constructions (scénographie) et conception des dispositifs visuels

Du 1er au 10 septembre : travail sur le plateau - accueil en répétition du Théâtre de la Madeleine, Troyes (10)

Du 18 octobre au 2 novembre 2011 : résidence de création au Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims (51)

Du 10 au 17 novembre : résidence de création, Scène la Salamandre, scène conventionnée de Vitry-le-François (51)

Du 29 au 31 novembre : pré-première au Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont (52)

Du 5 au 7 décembre : suite de la résidence de création au CC St-Exupéry de Reims (51) Du 8 au 10 décembre : création au CC St-Exupéry, dans le cadre du festival Reims Scènes d'Europe (51)

Illustration de Daniel Azélie : première ébauche pour la scénographie

Paysage modèle - exemple de dispositif vidéo

Exemple de transformation de visage. Illustr. : Daniel Azélie

Spectacle programmé dans l'édition 2012 de Méli'môme

Une adaptation du Merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf

Nouveau Relax - scène conventionnée de Chaumont (52) - 29 au 31 novembre (PRÉ-PREMIÈRE)Reims Scènes d'Europe - CC Saint-Exupéry (Reims, 51) - création du 8 au 10 décembre 2011La Salamandre, scène conventionnée de (Vitry le François, 51) - 24 au 28 janvier 2012Théâtre Icie et là (Briey, 54) - 9 et 10 février 2012Théâtre de la Madeleine (Troyes, 10) - 29 février 2012CC André Malraux, Scène nationale (Vandoeuvre-lès-Nancy, 54) - 29 et 30 mars 2012Méli'môme (Reims - 51) mars/avril 2012

CONTACT presse :[email protected] www.compagnie-ssi.net