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DOSSIER DE PRESSE Sommaire : Communiqué de presse p. 2 Informations pratiques p. 3 Extrait du catalogue p. 4 Textes des salles p. 9 Liste des œuvres p. 13 Chronologie p. 18 Animations & événements p. 22 Médiation p. 24 Art & gastronomie p. 26 Illustrations p. 27 Contact presse : Emmanuelle Boss – [email protected] Fondation de l’Hermitage direction Sylvie Wuhrmann 2, route du Signal, case postale 38 tél. +41 (0)21 320 50 01 CH - 1000 LAUSANNE 8 Bellevaux fax +41 (0)21 320 50 71 www.fondation-hermitage.ch e-mail [email protected] Donation Famille Bugnion Fondation de l’Hermitage MARDI À DIMANCHE DE 10H À 18H JEUDI JUSQU’À 21H 2, ROUTE DU SIGNAL LAUSANNE WWW.FONDATION-HERMITAGE.CH 27 JUIN – 26 OCTOBRE 2014 LES ARTISTES DU NOUVEAU MONDE 1830-1900 Fitz Henry Lane (1804-1865), Boston Harbor, Sunset | Port de Boston au soleil couchant (détail), vers 1850-1855 huile sur toile, 61 x 99,7 cm, Los Angeles County Museum of Art, gift of Jo Ann and Julian Ganz, Jr., in honor of the museum’s 25th anniversary © Digital Image Museum Associates / LACMA / Art Resource NY / Scala, Florence Graphisme Laurent Cocchi Photolitho Images3 Impression Sérigraphie Uldry

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DOSSIER DE PRESSE

Sommaire : Communiqué de presse p. 2 Informations pratiques p. 3 Extrait du catalogue p. 4 Textes des salles p. 9 Liste des œuvres p. 13 Chronologie p. 18 Animations & événements p. 22 Médiation p. 24 Art & gastronomie p. 26 Illustrations p. 27 Contact presse : Emmanuelle Boss – [email protected]

Fondation de l’Hermitage direction Sylvie Wuhrmann 2, route du Signal, case postale 38 tél. +41 (0)21 320 50 01 CH - 1000 LAUSANNE 8 Bellevaux fax +41 (0)21 320 50 71 www.fondation-hermitage.ch e-mail [email protected]

Donation Famille Bugnion Fondation de l’Hermitage

MARDI À DIMANCHE DE 10H À 18HJEUDI JUSQU’À 21H2, ROUTE DU SIGNAL LAUSANNEWWW.FONDATION-HERMITAGE.CH

27 JUIN – 26 OCTOBRE 2014

LES ARTISTES DU NOUVEAU MONDE 1830-1900

Fitz Henry Lane (1804-1865), Boston Harbor, Sunset | Port de Boston au soleil couchant (détail), vers 1850-1855huile sur toile, 61 x 99,7 cm, Los Angeles County Museum of Art, gift of Jo Ann and Julian Ganz, Jr., in honor of the museum’s 25th anniversary© Digital Image Museum Associates / LACMA / Art Resource NY / Scala, FlorenceGraphisme Laurent Cocchi Photolitho Images3 Impression Sérigraphie Uldry

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Peindre l’Amérique COMMUNIQUÉ DE PRESSE

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Peindre l’Amérique Les artistes du Nouveau Monde (1830-1900)

DU 27 JUIN AU 26 OCTOBRE 2014 A l’occasion de son 30e anniversaire, la Fondation de l’Hermitage présente, en été 2014, une exposition exceptionnelle consacrée à la peinture américaine du XIXe siècle. Articulée autour des genres du paysage, du portrait et de la nature morte, cette manifestation réunit un ensemble d’œuvres réalisées entre 1830 et 1900, et pour la plupart présentées pour la première fois en Europe. Durant cette période cruciale de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, les artistes se distancient peu à peu de leurs modèles européens et développent un art novateur. Par sa vitalité et sa singularité, la création artistique américaine accompagne activement l’émergence d’une nouvelle identité nationale et démocratique.

Ce projet marque une nouvelle étape dans l’exploration de l’art américain que la Fondation de l’Hermitage a initiée avec l’exposition Andy Warhol (1995), suivie de L’impressionnisme américain (2002) et Edward Hopper (2010). Il s’inscrit aussi dans un cycle d’expositions dédiées aux grands centres de l’art occidental au XIXe siècle, dont les jalons furent Impressions du Nord. La peinture scandinave (2005), La Belgique dévoilée (2007) et, plus récemment, El Modernismo. De Sorolla à Picasso (2011).

Encore peu connue du grand public européen, la peinture américaine, dont l’essor fut considérable au XIXe siècle, est présentée au travers de plus de 70 tableaux. Le paysage est à l’honneur, avec les artistes de la Hudson River School (Thomas Cole, Jasper F. Cropsey, Albert Bierstadt, Frederic E. Church et Thomas Moran) et du mouvement luministe (John Kensett, Fitz H. Lane). Aux côtés de plusieurs portraits d’Amérindiens peints par George Catlin, sont également réunis des scènes de la vie quotidienne et des portraits réalisés par Thomas Eakins et Richard C. Woodville. Enfin, des tableaux de William M. Harnett, John F. Peto et John Haberle illustrent le renouvellement profondément original du genre de la nature morte. Un magnifique ensemble de photographies regroupant des paysages et des portraits d’Amérindiens complète la présentation.

La grande majorité des œuvres provient de musées américains de premier plan (Pennsylvania Academy of the Fine Arts de Philadelphie, National Gallery of Art de Washington, Terra Foundation for American Art de Chicago, Los Angeles County Museum of Art, …), ainsi que d’importants musées européens (Museo Thyssen-Bornemisza à Madrid, Musée d’Orsay et Musée du quai Branly à Paris, …).

Commissariat : Dr William Hauptman, historien de l'art

Catalogue : l’exposition est accompagnée d’un ouvrage richement illustré, avec des textes de William Hauptman, spécialiste de l’art américain du XIXe siècle, ainsi que deux essais sur la photographie, par Corinne Currat et Dominique Hoeltschi, chargées de projets d’exposition à la Fondation de l’Hermitage.

L’exposition et le catalogue bénéficient du généreux soutien de

et de la Fondation pour l’art et la culture.

COLLECTION DE L’HERMITAGE

En marge de l’exposition, la Fondation de l’Hermitage présente sa collection, à travers une sélection d’œuvres majeures du XIXe siècle, dans la galerie du sous-sol.

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Peindre l’Amérique INFORMATIONS PRATIQUES

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INFORMATIONS PRATIQUES Titre de l'exposition Peindre l’Amérique Les artistes du Nouveau Monde (1830-1900) Lieu Fondation de l’Hermitage 2, route du Signal CH – 1000 Lausanne 8 Bellevaux tél. +41 (0)21 320 50 01 www.fondation-hermitage.ch [email protected] Direction Sylvie Wuhrmann Dates 27 juin – 26 octobre 2014 Horaires du mardi au dimanche de 10h à 18h, le jeudi jusqu'à 21h, fermé le lundi ouvert les jours fériés de 10h à 18h Prix adultes : CHF 18.- / tarif réduit pour groupes dès 10 personnes (CHF 15.-) retraités : CHF 15.- / tarif réduit pour groupes dès 10 personnes (CHF 13.-)

handicapés (avec carte AI) : CHF 15.- étudiants et apprentis, chômeurs : CHF 7.-

jeunes jusqu’à 18 ans : gratuit possibilité de payer en euros

Billets en prélocation dans le réseau FNAC et sur www.fnac.ch

Nombre d'œuvres 91 Commissariat William Hauptman

Catalogue 184 pages, 24 x 29 cm, 115 illustrations couleur, CHF 54.- Editeurs Fondation de l’Hermitage, en coédition avec la Bibliothèque des Arts, Lausanne

Animations visites commentées publiques, les jeudis à 18h30 et les dimanches à 15h et événements visites peinture & musique (6 juillet, 30 août, 20 septembre, 11 octobre) projection au Cinéma Capitole (19 juin) Nuit des images au Musée de l’Elysée (28 juin) conférences (11 septembre, 2 octobre) Lausanne-jardins (du 14 juin au 11 octobre) Nuit des musées (27 septembre) concert au Théâtre de Beaulieu (9 octobre)

Médiation ateliers graines d’artistes (4-6 ans), enfants (6-10 ans), jeunes (10-15 ans), familles, adultes ; parcours-jeu (6-12 ans)

Pour les écoles visite commentée spécialement destinée aux enseignants (3 septembre à 14h) dossier pédagogique à télécharger sur www.fondation-hermitage.ch

Café-restaurant L’esquisse + 41 (0)21 320 50 07 ou www.lesquisse.ch Accès en bus bus tl n° 3, 8, 22 ou 60 : arrêt Motte, ou bus tl n° 16 : arrêt Hermitage Accès en voiture suivre les panneaux après les sorties d’autoroute Lausanne-Blécherette (n° 9) ou Lausanne-Vennes (n° 10), parking du Signal (place des fêtes de Sauvabelin)

Prochaine exposition De Raphaël à Gauguin Trésors de la collection Jean Bonna 6 février – 25 mai 2015

Contact presse Emmanuelle Boss, [email protected]

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Peindre l’Amérique EXTRAIT DU CATALOGUE

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INTRODUCTION

La peinture américaine, cette méconnue

William Hauptman

La peinture américaine est très jeune au regard de son homologue européenne, et il en va de même pour son étude. Un inventaire des publications sur la peinture américaine du XIXe siècle parues avant la Seconde Guerre mondiale confirme que l’histoire de l’art ne retenait en général que quelques personnalités de premier plan. Certains noms emblématiques de cette période, aussi hautement estimés aujourd’hui que Sanford Gifford, Fitz Henry Lane, Frederic Church, Martin Johnson Heade, William Harnett ou John Peto, pour ne citer qu’eux, étaient trop méconnus à l’époque pour avoir leur place dans l’histoire officielle. Dans ces conditions, il ne faut guère s’étonner que Samuel Isham, auteur d’un panorama historique très complet, ait pu écrire au début du XXe siècle que la plupart des habitants des Etats-Unis s’intéressaient à peine à l’art de leur pays1. Quarante ans après, John I. H. Baur, l’un des premiers défenseurs de la peinture américaine du XIXe siècle, observait à regret : « Ce domaine échappe encore en grande partie à la connaissance actuelle2. » Les œuvres étaient d’ailleurs si peu prisées dans les années 1950 que le directeur d’un grand musée du Midwest a préféré vendre une bonne partie de sa collection américaine, jugée dévalorisante pour son institution. La situation commence à changer sensiblement vers la fin des années 1950 et le début des années 1960, lorsque le centre du monde de l’art se déplace de Paris à New York. Avec l’essor de l’Ecole de New York et de l’expressionnisme abstrait, représentés par Jackson Pollock, Franz Kline, Willem de Kooning, Mark Rothko et beaucoup d’autres, puis la réaction pop des années 1960, l’art américain achève d’apposer son empreinte originale sur la scène internationale. Cette mutation importante éveille une certaine curiosité pour les artistes des périodes antérieures, qui ont forgé, nourri et façonné la peinture américaine. Cependant, l’idée qui prévaut encore à ce moment-là, est que l’art américain reste finalement un cousin de province, qui fait pâle figure à côté de la peinture européenne, portée par ses héros et ses maîtres. Même sa légitimité reste sujette à caution dans la vision d’ensemble de l’art du XIXe siècle. Dans les années 1960, à l’université où j’étudiais, on se moquait de nos condisciples – peu nombreux il est vrai – qui suivaient les cours d’histoire de l’art américain, qualifié de phénomène régional par opposition aux tendances mondiales censées appartenir au « grand art ». La seule raison de les envier, était la bibliographie entièrement en anglais, alors que, de notre côté, nous devions lire des textes allemands, français et italiens, parfois même latins ou grecs. Je voyais autour de moi une séparation nette entre ceux qui étudiaient l’art européen (un sujet sérieux) et les « américanistes », quasiment considérés comme des dilettantes cantonnés dans un domaine restreint à l’intérieur du vaste monde de l’art. Auparavant, les programmes universitaires faisaient si peu de place à l’histoire de l’art américain que la plupart des principaux spécialistes étaient autodidactes par obligation. William Gerdts, qui fait autorité en la matière à l’heure actuelle, se rappelle qu’en 1948, il devait y avoir en tout et pour tout une dizaine de cours consacrés à l’histoire de l’art américain à travers tous les Etats-Unis. Ce domaine d’études devra attendre les années 1980 pour devenir une spécialité respectable au sein de l’université3.

1 Samuel Isham, The History of American Painting, New York, 1905, p. 561. 2 John I. H. Baur, « Unknown American Painters of the 19th Century », College Art Journal, vol. VI, n° 4, été 1947, p. 277. 3 Voir Elizabeth Johns, « Histories of American Art: The Changing Quest », Art Journal, vol. XLIV, n° 4, hiver 1984, p. 338-344 ; et Wanda M. Corn, « Coming of Age: Historical Scholarship in American Art », Art Bulletin, vol. LXX, n° 2, juin 1988, p. 188-207.

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Peindre l’Amérique EXTRAIT DU CATALOGUE

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Il en va de même en Europe, où la peinture américaine figure rarement dans le cursus universitaire d’histoire de l’art et dans les acquisitions des musées. Bien peu de collections publiques possèdent des œuvres représentatives de la peinture américaine du XIXe siècle. Quand elles en ont, il s’agit souvent d’exemples isolés provenant de donations diverses, comme la majestueuse vue des chutes du Niagara par Frederic Church conservée à la Scottish National Gallery d’Edimbourg ou l’émouvant portrait de Clara par Thomas Eakins au musée d’Orsay. Pendant toute cette période, pratiquement aucun musée européen n’achète un tableau américain du XIXe siècle pour ses qualités artistiques intrinsèques, même si l’Etat français a acheté une œuvre majeure de Winslow Homer au Salon de 1900. Les tableaux offerts par des donateurs ne sont exposés que de temps à autre, à titre de curiosités. Les collectionneurs se montrent très réservés à l’égard de la peinture américaine avant l’impressionnisme, comme si elle n’était digne de considération qu’à partir du XXe siècle. L’exception notable est le baron Hans-Heinrich von Thyssen-Bornemisza, qui a su apprécier très tôt la beauté singulière des scènes de genre et des paysages américains, achetant des dizaines de toiles remarquables pour sa collection abritée alors dans sa villa Favorita de Lugano. En consultant les archives des principales maisons de vente européennes, on constate que si les grands artistes américains du XXe siècle sont à l’origine d’enchères en dizaines de millions de dollars, les prix atteints par leurs prédécesseurs du XIXe siècle ne dépassent pas les dizaines de milliers.

C’est également depuis les années 1980 que les historiens et les collectionneurs américains ont

pris à bras-le-corps la méconnaissance dont souffre la peinture américaine en Europe. En 1978, Daniel J. Terra crée la Terra Foundation for American Art, qui mène des actions éducatives et muséales en s’appuyant sur une collection de plusieurs centaines d’œuvres de premier ordre, logées à partir de 1980 dans le Terra Museum of American Art à Evanston, puis à Chicago. En 1992, la fondation élargit son action en direction de l’étranger, dans une perspective transatlantique, en offrant un soutien logistique et financier pour des expositions dans des musées qui n’auraient pas les moyens de les mettre sur pied autrement. Ces dernières années, elle a subventionné 380 projets dans 30 pays, en faveur de l’étude de la peinture américaine du XIXe siècle principalement. Son implantation en France grâce à son Musée d’art américain à Giverny, véritable bastion de l’impressionnisme américain ouvert en 1992 sur les terres de Monet4, contribue à vaincre les hésitations sur l’importance de l’apport américain aux idéaux impressionnistes. Les partenariats avec le Louvre, le musée d’Orsay et d’autres institutions en Allemagne et en Italie ont permis une meilleure appréhension de la peinture américaine dans des régions où elle reste, dans une large mesure, un territoire inconnu.

John Haberle Torn in Transit | Déchiré pendant le transport, 1890-1895 huile sur toile 34,3 x 43,2 cm Chadds Ford, Collection Brandywine River Museum of Art, gift of Amanda K. Berls, 1980 © Brandywine River Museum of Art, Chadds Ford / Rick Echelmeyer

4 En 2009, le Musée d’art américain devient le Musée des impressionnismes Giverny.

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Pourquoi un tel désintérêt pour l’art américain du XIXe siècle hors des Etats-Unis ? L’une des

raisons en est assurément l’ignorance déjà dénoncée par John Baur voilà plus d’un demi-siècle. Un autre facteur à prendre en ligne de compte réside dans une certaine propension à sous-estimer les courants artistiques extra-européens, en particulier en France. Pour les Européens, la notion de paysage romantique évoque volontiers les scènes mélancoliques de Caspar David Friedrich, les effets de matière fougueux de John Constable ou de William Turner, les grands et petits maîtres de Barbizon ou encore certains tableaux impressionnistes français. L’absence de la peinture américaine dans ce schéma résulte aussi certainement de sa relégation au rang d’école régionale en marge des grandes tendances historiques, condamnée par conséquent à une moindre renommée. Les artistes suisses du XIXe siècle connaissent une situation comparable à bien des égards : quelques noms célèbres reviennent régulièrement dans les expositions et les écrits hors des frontières (on pense tout de suite à Ferdinand Hodler et Félix Vallotton), et occultent la plupart des autres, qui ont œuvré dans leur ombre pesante. Le dédain apparent à l’égard de la peinture américaine semble d’autant plus curieux que d’autres aspects de la culture des Etats-Unis ont reçu un accueil largement favorable en Europe au XIXe siècle. L’exemple de James Fenimore Cooper semble particulièrement éloquent. Ses Œuvres complètes paraissent en français dès 1824, alors qu’il n’a pas quarante ans, et d’autres volumes s’y ajoutent pour atteindre un total de vingt en 1844. Le dernier des Mohicans fera encore l’objet d’innombrables rééditions par la suite. Edgar Allan Poe captive l’imaginaire français quand Charles Baudelaire le traduit, publiant d’abord La révélation magnétique dans la revue La liberté de penser en juillet 1848, puis Les histoires extraordinaires en 1856, recueil qu’il préface d’une biographie. En 1875, Stéphane Mallarmé traduit à son tour le plus célèbre poème d’Edgar Allan Poe, Le corbeau, et c’est un artiste de l’envergure d’Edouard Manet qui fournit les illustrations. Poe et Cooper rencontrent un succès équivalent dans d’autres pays. La première traduction allemande du poème Annabel Lee de Poe paraît en 1859. Ses récits et poèmes sont aussi traduits en danois, en suédois, en espagnol, en roumain et même en latin (en 1863). Plusieurs autres auteurs américains sont édités en français, notamment Henry Wadsworth Longfellow, auquel Baudelaire rend hommage, et Walt Whitman, traduit en vers libres par Jules Laforgue en 1886. Cela dit, les écrits, même traduits approximativement, touchent le public beaucoup plus directement que les tableaux, d’où, sans doute, une meilleure connaissance de la littérature que de la peinture américaine à l’étranger. Assez logiquement, l’image des Etats-Unis s’est toujours transmise en Europe par la littérature, et plus encore par le cinéma, mais très peu par le biais des beaux-arts. Dans la plupart des études sur la peinture au XIXe siècle, les artistes américains sont quasiment absents, sauf, peut-être, de très grands noms comme Winslow Homer ou Thomas Eakins. Là encore, les tendances modernes associées à l’impressionnisme et ses multiples dérivés accaparent l’attention au détriment du reste, selon un jugement de valeur tacite qui fait primer le neuf sur l’ancien, et qui sous-entend que « traditionnel » signifie forcément ennuyeux, réactionnaire, rappelant le passé au lieu d’annoncer l’avenir. La littérature américaine elle-même s’en fait l’écho lorsque le poète et humaniste Walt Whitman écrit en 1871 : « L’Amérique n’a jusqu’à présent moralement et artistiquement rien fait d’original5. » Pour Whitman, l’art américain en général reste inféodé à l’héritage du Vieux Monde. Or, de son temps déjà, et même avant, il y avait aux Etats-Unis des efforts concertés pour briser les chaînes européennes au profit d’un art national ancré sur les réalités du pays et sur ses idéaux, en suivant l’exemple de la poésie. Il ne serait pas faux de dire que, dans leur quête de styles, sujets et idées compatibles avec une république du Nouveau Monde, les peintres ont dû élaborer un langage plastique original, certes inspiré d’autres modèles, mais transformé et repensé de manière à le rendre complètement américain. Ce faisant, ils se sont lancés hardiment, à l’instar de Whitman, dans l’aventure de la création artistique. L’écrivain Henry Tuckerman leur indique la voie en 1867 : « L’aventure est un ingrédient de la vie d’artiste en Amérique, qui lui donne sa saveur et son piquant singuliers6.

5 Walt Whitman, Perspectives démocratiques, traduit de l’anglais par Jean-Paul Auxeméry, Paris, Belin, 2011. 6 Henry Tuckerman, Book of the Artists: American Artist Life, New York, Putman & Son, 1867, p. 389.

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Une des raisons qui ont incité la Fondation de l’Hermitage à présenter un panorama de la

peinture américaine du XIXe siècle est le grand intérêt suscité par L’impressionnisme américain en 2002. Cette exposition mettait en lumière la façon dont les peintres américains ont répondu à ce style novateur que l’on appelle l’impressionnisme, en s’éloignant souvent de leurs sources françaises. Elle offrait un éclairage sur un aspect de l’art américain encore peu connu en Europe, où l’épithète impressionniste ne s’applique bien souvent qu’à des peintres français, au mépris de toutes les ramifications internationales de ce mouvement. Mais qu’en est-il de la peinture américaine au XIXe siècle en dehors du courant impressionniste ? A part quelques vues spectaculaires des montagnes Rocheuses ou les fameux portraits d’Indiens de George Catlin, le public étranger n’a guère l’occasion de s’en faire une idée. Si bien qu’en Suisse, où l’on accorde autant d’importance à l’enracinement local, à l’amour fervent de la nature, au respect scrupuleux des données réelles et à la tradition démocratique, la peinture américaine reste une curiosité. Une exposition de peinture américaine du XIXe siècle y a pourtant toute sa pertinence. La République helvétique fondée en 1798 a procuré un modèle à la démocratie fédérale des Etats-Unis, qui la considérait comme un pays frère au XIXe siècle.

L’objectif est donc d’ouvrir la porte, cette fois, à une école de peinture en plein essor au moment où la nation parvenait à maturité et cherchait à affirmer son identité par le biais d’une iconographie nouvelle. Pour un commissaire d’exposition, ce genre de projet soulève d’emblée un certain nombre de difficultés. Il n’est pas aisé de choisir les œuvres destinées à révéler la créativité et l’inventivité des peintres américains de la période. Les contraintes matérielles liées à la configuration de la Fondation de l’Hermitage imposent des limites quant au format des œuvres. De plus, certains chefs-d’œuvre de la peinture américaine qui auraient eu leur place dans l’exposition ne voyagent pas aisément, même à l’intérieur des Etats-Unis. Mais notre propos est avant tout de souligner la singularité de l’art américain durant la majeure partie du XIXe siècle et de réunir des peintures rarement montrées en Europe et provenant d’institutions dont les collections remarquables sont peu connues à l’étranger. Ceci n’est pas aisé non plus, étant donné la masse énorme de ressources dont disposent les Etats-Unis à cet égard. Le pays compte environ 17 500 musées ouverts au public, dont la moitié exclusivement dédiés aux arts plastiques. Le choix d’œuvres ne peut donc offrir qu’un premier aperçu de l’apport des peintres américains durant cette période d’expansion et de maturation. On doit aussi se demander sur quels critères se définit l’identité nationale du peintre américain, ce qui n’est pas aussi évident qu’il y paraît. La question ne se pose pas pour les peintres nés sur le sol américain et qui ont fait leur carrière là-bas, bien entendu. Mais où va-t-on classer l’un des peintres « américains » les plus en vue à l’époque, John Singer Sargent ? De nationalité américaine par son père, il est né à Florence, a étudié à Paris et passé le plus clair de son existence à Londres. Très prisé par la clientèle américaine qui lui commandait des portraits mondains, sa grande spécialité, il a surtout travaillé hors des Etats-Unis. Que dire de James Whistler, né dans le Massachusetts (malgré ce qu’il a pu raconter sur sa prétendue naissance en Russie, ou dans le Maryland, ou encore en Virginie…) et ancien élève de l’école militaire de West Point ? Il a reçu sa formation artistique à Paris (auprès de Charles Gleyre) et passé quasiment toute sa vie de peintre dans le Londres victorien. Alors qu’il avait un important mécène américain en la personne de Charles Lang Freer, il n’est jamais retourné aux Etats-Unis. On peut s’interroger sur le caractère « américain » des œuvres respectives de ces deux artistes. A l’inverse, beaucoup de peintres américains, tels que Thomas Cole, né en Angleterre, et Albert Bierstadt, né en Allemagne, ont immigré aux Etats-Unis et y ont accompli toute leur carrière. Leurs œuvres américaines tirent leur originalité de leur ancrage dans les conditions de vie et de travail propres aux Etats-Unis. Le lieu de naissance ne saurait être le seul critère. Le parcours du compositeur Igor Stravinsky en fournit une illustration encore plus éclatante. Né en Russie, arrivé à Paris, exilé un moment à Clarens où il achève Le sacre du printemps, puis à Morges, c’est finalement à Los Angeles qu’il habite le plus longtemps (vingt-neuf ans). Peut-on le considérer pour autant comme un musicien américain alors qu’il n’a composé aucune œuvre véritablement américaine, hormis son orchestration de l’hymne des Etats-Unis qui lui a valu des démêlés avec la police de Boston pour avoir profané le patrimoine national7 ?

7 Voir Eric Walter White, Stravinsky, le compositeur et son œuvre, traduit de l’anglais par Dennis Collins, Paris, Flammarion, 1983 ; et Stephan Walsh, Stravinsky: The Second Exile, France and America, 1934-1971, New York, A. A. Knopf, 2006, p. 152.

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Peindre l’Amérique EXTRAIT DU CATALOGUE

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Dans les pages qui suivent, j’ai essayé de retracer l’histoire de la peinture américaine au XIXe

siècle, fût-ce brièvement. Comme elle reste très largement méconnue en Europe, je me suis attaché à donner des repères dans l’éventail des thèmes et sujets explorés par les peintres américains du XIXe siècle. Cela va des paysages grandioses dans un environnement sauvage aux réalités de la vie quotidienne, en passant par une réinvention de la nature morte où l’art rejoint l’artifice. Au sein des principaux thèmes, des informations historiques permettent de mieux appréhender dans leur contexte global les œuvres prises isolément. Trois brèves parenthèses historiques ponctuent comme autant de haltes l’itinéraire mouvementé des Etats-Unis au XIXe siècle, à trois dates charnières : elles offrent une vue d’ensemble sur la vie américaine en 1800, en 1850 et en 1900. Il est indispensable de conjuguer l’histoire de l’art avec l’histoire du pays pour bien cerner la position unique occupée par les Etats-Unis ; une position qui est comparable à maints égards à celle de la Suisse à la même époque, où la terre et l’art, la géographie et l’histoire sont absolument indissociables. Il ne suffit pas de présenter des œuvres remarquables des peintres américains du XIXe siècle, encore faut-il rendre clairement perceptible l’impulsion donnée au monde de l’art en général par leur imagination et leur esprit d’initiative. Les paysages sont toujours des topographies de lieux bien précis. C’est leur interprétation artistique qui fait toute la différence entre relevé cartographique et expression plastique, entre vue et vision. De même, le portrait et la nature morte, deux genres abondamment pratiqués dans l’Amérique du XIXe siècle, transcrivent souvent les formes de manière troublante ou insolite, voire avec une pointe d’humour inattendue.

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Peindre l’Amérique TEXTES DES SALLES

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TEXTES DES SALLES REZ - salle 1 Art et politique au début du XIXe siècle

En 1763, Benjamin Franklin, l’un des Pères fondateurs des Etats-Unis, énonce clairement l’ordre des priorités de la jeune nation : « Quand nous en aurons fini avec les nécessités de la vie, nous songerons à ce qui l’embellit. » De fait, le projet initial de démocratie autonome américaine n’a pas pris en compte le rôle que l’art pourrait jouer dans une nation naissante. Contrairement à leurs homologues européens, les artistes ne bénéficient ni du mécénat royal ou aristocratique, ni de commande pour des décors d’église dans un pays en majorité protestant. En outre, il faut attendre 1805 pour voir la création du premier établissement destiné à enseigner l’art et à rassembler des œuvres sur le sol américain : la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, fondée à Philadelphie par le peintre Charles Willson Peale (1741- 1827), dont l’autoportrait est présenté ici. Tout au long du XIXe siècle, les artistes cherchent à s’affranchir du poids des modèles européens et à rendre l’«américanité», l’identité propre à leur pays. Cette quête passe par la recherche de sujets typiquement américains, parmi lesquels la nature grandiose et envoûtante occupe une place centrale dès les années 1830. REZ - salle 2 Hudson River School

A partir des années 1830, les enseignements du peintre paysagiste Thomas Cole marquent toute une génération d’artistes, regroupés a posteriori sous le nom de Hudson River School. Considéré comme la première « école » américaine, ce mouvement non structuré doit son nom au fait que ses premiers représentants se consacrent à peindre des vues de la vallée du fleuve Hudson, près de New York. Dans cet environnement encore sauvage et intact, ils trouvent des sujets grandioses et spectaculaires qui répondent à leur approche romantique de l’art et à leur quête de motifs américains. Désireux de s’affranchir des modèles européens et portés par la pensée transcendantaliste du philosophe Ralph Waldo Emerson, ces artistes représentent la nature américaine comme une image de la Création, à travers des paysages paradisiaques où l’homme et la nature coexistent harmonieusement. Composées en atelier après une minutieuse observation sur le terrain, ces vues chargées d’allégories et de mystère bénéficient aussi de l’avancement des sciences naturelles, notamment de la géologie, qui leur permet un rendu extrêmement précis du paysage. REZ - salle 3 Nature Morte

Pratiquée à une grande échelle, la nature morte devient un genre très populaire de l’art américain dans la seconde partie du XIXe siècle. Ce type de peintures illusionnistes, au réalisme précis et au sujet identifiable par tout un chacun, est très prisé des citadins, d’autant que leur format restreint en limite les coûts. Le modèle en la matière reste la peinture hollandaise du XVIIe siècle, avec sa symbolique des vanités. Mais une des originalités des natures mortes américaines réside dans le choix des objets peints, qui s’inspire directement du répertoire local. De très nombreuses natures mortes aux pommes – une des principales productions agricoles aux Etats-Unis à l’époque – voient ainsi le jour. L’expression «as American as apple pie» («aussi américain qu’une tarte aux pommes») désigne d’ailleurs ce qui est typiquement américain. Au-delà des pommes, les amandes, les poires, les pommes de terre ou encore les cacahuètes deviennent autant d’emblèmes de l’Amérique. Les activités plus urbaines fournissent également des sujets nouveaux aux artistes. John Peto représente, par exemple, les tableaux d’affichage utilisés dans les bureaux.

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1ER ETAGE - salle 1 Trompe-l’œil

Dans le dernier quart du XIXe siècle, la nature morte en trompe-l’œil devient une spécialité à part entière de la peinture américaine. Parmi les objets qui entrent dans ces compositions, le billet de banque a une place très particulière : les représentations de cet emblème national constituent un sous-genre de la nature morte. Les premières peintures de dollars font suite à la loi bancaire de 1863, qui uniformise le système monétaire à travers le pays. Qu’ils soient simplement punaisés sur un panneau de bois ou entassés dans des barriques, les billets verts offrent aux artistes une liberté extrême dans la démonstration de leur talent illusionniste. Certains, comme Danton, poussent le simulacre plus loin, allant jusqu’à contre- faire un billet complètement inventé. Les armes à feu, les armes blanches ou les cibles sont également des sujets éminemment américains. Certains trompe-l’œil se distinguent par leur sobriété brutale, comme la cible de Kline parsemée d’impacts de balle. D’autres s’apparentent à des trophées chargés d’allusions historiques complexes. Ainsi, Reliques indiennes de George Cope, où sont réunis un pistolet Ketland et des objets indiens, évoque probablement l’assujettissement et, finalement, le génocide d’un peuple présent sur ces terres bien avant l’arrivée des Blancs. 1ER ETAGE - salle 2 Les peintres luministes

La première génération d’artistes de la Hudson River School peint la nature en exaltant la beauté immaculée des territoires vierges et leur splendeur dramatique. A partir des années 1850, une deuxième génération de peintres de paysage adopte une approche différente, moins topographique, plus attentive aux atmosphères lumineuses. Les œuvres de ce groupe d’artistes, qu’on appellera plus tard les « luministes », se caractérisent par une perception poétique du paysage, souvent paisible et solitaire. Ils délaissent le sublime et les effets spectaculaires au profit d’un lyrisme tranquille, à travers lequel le peintre exprime ses émotions. De dimensions généralement plus modestes, ces toiles sont peintes dans des tonalités douces qui renforcent leur ambiance intime et contemplative. Leur précision extrême, probablement influencée par la photographie naissante, va de pair avec une facture lisse où les coups de pinceau deviennent presque invisibles. Véritables sujets des tableaux, les modulations de lumière sont rendues avec une infinité de nuances dans des ciels immenses, des brumes diffuses ou des reflets aquatiques. Sous l’œil des peintres luministes, la nature est désormais apaisée. 1ER ETAGE - salle 3 Le portrait

Enraciné dans la tradition picturale hollandaise et anglaise, le portrait connaît un essor considérable en Amérique aux XVIIIe et XIXe siècles. Dans un contexte peu favorable à l’expression artistique, le portrait est, dans un premier temps, une des seules formes d’art permettant aux peintres de vivre de leur talent. La naissance de la jeune nation stimule en effet la réalisation de portraits patriotiques, en particulier ceux des Pères fondateurs. De même, la classe marchande émergente commande une multitude de portraits destinés à orner les intérieurs bourgeois. Jusqu’au début du XIXe siècle, le portrait laisse toutefois peu de place à l’inventivité et à la créativité de l’artiste. La ressemblance au modèle prime avant toute chose, ce qui n’est pas sans rappeler la démarche rigoureusement naturaliste qu’adoptent les peintres de paysage. Par contre, le choix des sujets permet aux portraitistes d’affirmer leur originalité vis-à-vis des modèles européens. En choisissant de représenter un chef de gang, un cow-boy, un ouvrier ou de riches citadins, ils nous plongent au cœur même de la société américaine.

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1ER ETAGE - palier La scène de genre

Si le paysage joue un rôle essentiel dans la construction du sentiment artistique national, il en va de même pour la peinture de la vie quotidienne, dans tout ce qu’elle a de plus prosaïque. Un des objectifs des artistes est d’affirmer la rupture avec les traditions européennes par la représentation d’activités et de personnages américains : travaux agricoles, commerces, réunions politiques, trappeurs, bateliers ou encore cow-boys. Le choix des artistes de montrer des scènes familières répond aussi au souhait de toucher un public moins élitiste, qui se reconnaît dans ces évocations des réalités ordinaires et qui retrouve dans ces tableaux les valeurs morales qui cimentent la nation. La peinture de genre ne s’intéresse guère aux aspects plus sordides de la réalité américaine, sans doute parce qu’il n’existait pas de marché pour ces sujets. Quand ils sont représentés, les Noirs sont bien souvent cantonnés dans des rôles de second plan. Le sort misérable des immigrés à New York est lui aussi rarement abordé par les artistes. Quant aux Indiens, de nombreuses peintures détaillent leur mode de vie traditionnel dans des paysages grandioses, mais les bouleversements dramatiques que connait leur société sont passés sous silence. COMBLES Photographier l’Amérique

Qualifiée de « Rembrandt perfectionné » par le peintre et inventeur Samuel F. B. Morse, la photographie est adoptée dès son arrivée sur le sol américain en 1840. Dans un pays où la fidélité à la nature est au cœur des préoccupations artistiques, elle apparaît comme le médium idéal pour transcrire la réalité de manière objective. Le portrait est très rapidement popularisé grâce aux nombreux studios qui s’ouvrent dans les villes et aux photographes ambulants qui sillonnent les campagnes. Dans la seconde moitié du siècle, des tentatives de recensement des Indiens sont également menées par le biais du portrait photographique. A partir de la guerre de Sécession, la photographie joue aussi un rôle de premier plan dans la pratique du reportage et du documentaire. Les missions d’explorations de l’Ouest, qu’elles soient gouvernementales ou privées, sont ainsi systématiquement accompagnées de photographes qui remplacent peu à peu les peintres et les dessinateurs. Leurs clichés grandioses du territoire sensibilisent l’opinion à la préservation de la nature et contribuent à l’essor du tourisme. Ces photographies sont diffusées dans toutes les couches sociales, que ce soit par la gravure, les vues stéréoscopiques, les tirages ou les albums. SOUS-SOL - crypte L’Alaska, la « dernière frontière »

La conquête de l’Ouest et l’expansion territoriale américaine s’achèvent en Alaska, terre de tous les extrêmes, dont la superficie est près de trois fois plus grande que la France. Cette « dernière frontière » est achetée aux Russes, en 1867, pour la somme extravagante de 7,2 millions de dollars. Dès l’année suivante, des photographes, intrigués par la mystérieuse contrée, mettent le cap sur le Nord-Ouest. Jusqu’à la fin du siècle, l’Alaska, gigantesque et méconnu, est porteur de sujets prometteurs et vendeurs. Dans les années 1870 déjà, les promoteurs touristiques commencent à exploiter le potentiel exotique de l’Alaska, relayé par les images-souvenirs de photographes tels que William H. Partridge et Frank La Roche. Les nuits sans fin, les aurores boréales, les coutumes étranges des autochtones et les glaciers majestueux plaisent à une clientèle aisée en quête de pittoresque et de sublime. Depuis le pont des bateaux à vapeur de luxe, l’élite « visite » les points d’intérêt incontournables de l’Alaska: Fort Wrangel, Juneau, Lynn Canal, Sitka ou le Glacier Muir. La balade sur le glacier – l’apogée du voyage – est immortalisée ici par le photographe William H. Partridge.

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SOUS-SOL - salle carrée L’Ouest et les frontières

Tout au long du XIXe siècle, les Etats-Unis acquièrent et intègrent de nouveaux territoires à l’Ouest: la Louisiane en 1803, l’Oregon en 1846, les provinces mexicaines situées au nord du Rio Grande en 1848 ou l’Alaska en 1867. Afin de cartographier ces espaces immenses et d’inventorier leurs ressources, des missions d’exploration sont lancées par le gouvernement et par des entreprises privées. Des peintres, des dessinateurs, et plus tard des photographes y sont associés pour en documenter les découvertes. Albert Bierstadt parcourt ainsi le Colorado, le Wyoming, les Rocheuses, la vallée de Yosemite ou encore l’Alaska. Ses études de paysages lui serviront de points de départ pour des centaines de tableaux, souvent des vues idylliques témoignant des horizons infinis qu’il a pu observer. Thomas Moran participe à la mission d’exploration officielle conduite par Ferdinand Hayden dans la région de Yellowstone en 1871. Ses peintures grandioses, ainsi que les photographies prises par William H. Jackson, marquent le public et plaident en faveur de la protection de ce site, qui deviendra le premier parc national de l’histoire en 1872. En quête de paysages spectaculaires et exotiques, Frederic E. Church et William Bradford vont même dépasser les frontières américaines. Church obtient ainsi un succès phénoménal avec ses paysages des Andes et de la côte du Labrador. Bradford est un des premiers artistes américains à peindre les glaces de l’Arctique, région qui le fascine au point de s’y rendre à de multiples reprises. George Catlin est, quant à lui, célèbre pour les centaines de portraits d’Indiens qu’il a réalisés en observant les tribus lors de ses nombreux voyages d’exploration dans les années 1830. Sa « galerie indienne », une exposition itinérante consacrée à la culture des Indiens, a été présentée à New York en 1837 avant d’être montrée dans les capitales européennes à partir de 1840. Elle offre un précieux témoignage d’une civilisation menacée de disparition. SOUS-SOL - galerie La collection de la Fondation de l’Hermitage : regards sur la peinture du XIXe siècle

Dès son ouverture au public en 1984, la Fondation de l’Hermitage s’est inscrite au cœur du XIXe siècle. Par l’écrin admirable dans lequel elle est abritée d’une part, puisque le domaine de l’Hermitage constitue l’une des plus belles réussites architecturales et paysagères du milieu du XIXe siècle dans la région lémanique. Par la nature de sa collection d’autre part, car de nombreux donateurs et dépositaires ont confié à la Fondation des œuvres remarquables de cette période, et en particulier des peintures. Ainsi, la première œuvre à rejoindre les collections fut le tableau d’Alfred Sisley La Seine à Saint-Cloud (1879). Ce chef-d’œuvre du paysage impressionniste a depuis été rejoint par des peintures de François Bocion, Eugène Boudin, Gustave Caillebotte, Henri Fantin-Latour et Edouard Vuillard, pour ne citer que les plus célèbres. Forte de cet ancrage dans le XIXe siècle, la Fondation de l’Hermitage a développé une programmation d’expositions offrant autant d’éclairages sur la création foisonnante de cette époque, que ce soit à travers des présentations monographiques ou thématiques. L’exposition Peindre l’Amérique. Les artistes du Nouveau Monde est aujourd’hui l’occasion de confronter des œuvres du Nouveau Continent à leurs contemporaines de l’Ancien Monde. Malgré leurs horizons contrastés, les genres, les thèmes et les techniques se font écho et se répondent dans un dialogue riche et silencieux.

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Peindre l’Amérique LISTE DES ŒUVRES

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LISTE DES ŒUVRES

Jean-Jacques Audubon (1785-1851) Osprey and Weakfish | Balbuzard pêcheur et acoupa royal 1829 huile sur toile contrecollée sur panneau, 101,6 x 66,7 cm Washington, D.C., National Gallery of Art, gift of Richard M. Scaife Albert Bierstadt (1830-1902) The Wave | La vague, sans date huile sur toile, 34,9 x 48,3 cm New York, Judith Hernstadt DeWitt Clinton Boutelle (1820-1884) Sans titre (Paysage de l’Hudson avec un Indien), 1848 huile sur toile, 101,6 x 140 cm Norfolk, VA, Chrysler Museum of Art, gift of Walter P. Chrysler William Bradford (1823-1892) Caught in the Ice Floes (Melville Bay / Greenland Coast) Pris dans les glaces (Baie de Melville / Côte du Groenland), après 1870 huile sur toile, 55,2 x 90,8 cm Andover, Massachusetts, Addison Gallery of American Art, Phillips Academy, museum purchase Floe-Ice | Banquise, 1872 huile sur toile, 54,3 x 92,7 cm Chicago, Terra Foundation for American Art, Daniel J. Terra Collection George Catlin (1796-1872) Portrait de Mu-ho-she-kaw (Nuage blanc), Chef des Ioways du Haut-Missouri, vers 1845-1846 huile sur toile, 81 x 65 cm Paris, Musée du quai Branly Portrait de Shon-ta-ye-ga (Petit Loup), vers 1845-1846 huile sur toile, 81 x 65 cm Paris, Musée du quai Branly Portrait de Ee-ah-Sa-Pa (La Roche Noire), Chef des Nee-Cow-e-je, bande de la tribu des Sioux, Haut-Missouri vers 1845-1846 huile sur toile, 81 x 65 cm Paris, Musée du quai Branly Jefferson David Chalfant (1856-1931) Which Is Which ? | Lequel est le vrai ?, vers 1890 huile sur toile, 8,6 x 13,7 cm Chadds Ford, Collection Brandywine River Museum of Art, gift of Richard M. Scaife and the Allegheny Foundation, 1997

William Merritt Chase (1849-1916) The Leader | Le chef, vers 1875 huile sur toile, 66,7 x 40,3 cm Andover, Massachusetts, Addison Gallery of American Art, Phillips Academy, gift of anonymous donor Frederic Edwin Church (1826-1900) Morning in the Tropics | Matinée sous les tropiques vers 1858 huile sur toile, 21 x 35,5 cm Baltimore, Maryland, The Walters Art Museum The Iceberg | L’iceberg, vers 1875 huile sur toile, 55,9 x 68,6 cm Chicago, Terra Foundation for American Art, Daniel J. Terra Collection Thomas Cole (1801-1848) View of the Schoharie | Vue sur la Schoharie, 1826 huile sur toile, 78,1 x 103,5 cm Cooperstown, New York, Collection of the Fenimore Art Museum, gift of Stephen C. Clark George Cope (1855-1929) Indian Relics | Reliques indiennes, 1891 huile sur toile, 76,8 x 55,8 cm Chadds Ford, Collection Brandywine River Museum of Art, Museum Volunteers’ Purchase Fund, 1977 Jasper Francis Cropsey (1823-1900) Greenwood Lake, New Jersey | Lac de Greenwood, New Jersey, 1866 huile sur toile, 30,5 x 50,8 cm Andover, Massachusetts, Addison Gallery of American Art, Phillips Academy, museum purchase Pioneer’s Home, Eagle Cliff, White Mountains | Maison de pionnier à Eagle Cliff dans les montagnes Blanches, 1859 huile sur toile, 48,6 x 76,2 cm Los Angeles County Museum of Art, gift of Charles C. and Elma Ralphs Shoemaker Ferdinand Jr. Danton (1877-1939) The “C” Note | Le billet de cent dollars, sans date huile sur toile, 40,6 x 55,9 cm Norfolk, VA, Chrysler Museum of Art, gift of Walter P. Chrysler, Jr. William M. Davis (1829-1920) Cider Making on Long Island | Fabrication du cidre à Long Island, vers 1865-1875 huile sur toile, 43,5 x 69,8 cm Cooperstown, New York, Collection of the Fenimore Art Museum, gift of Stephen C. Clark

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Peindre l’Amérique LISTE DES ŒUVRES

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Victor Dubreuil (actif entre 1880 et 1910) Barrels of Money | Barils de dollars, sans date huile sur toile, 61 x 50,8 cm New York, Godel & Co. Fine Art, Inc. Trompe L’Oeil Still Life with Dollar Bill and Fly | Trompe-l’œil, nature morte au billet de un dollar et à la mouche après 1892 huile sur toile, 20,3 x 30,5 cm New York, Godel & Co. Fine Art, Inc. Thomas Cowperthwait Eakins (1844-1916) Clara, vers 1890 huile sur toile, 61 x 51 cm Paris, Musée d’Orsay, don du musée des Beaux-Arts de Philadelphie par l’intermédiaire de Walter Pach, 1931 Home Ranch | Au ranch (Cowboy à la guitare),1892 huile sur toile, 61 x 50,8 cm Philadelphia Museum of Art, gift of Mrs. Thomas Eakins and Miss Mary Adeline Williams, 1929 Portrait de Mary Adeline Williams, vers 1900 huile sur toile, 61,3 x 46 cm Philadelphia Museum of Art, gift of Mrs. Thomas Eakins and Miss Mary Adeline Williams, 1929 De Scott Evans (1847-1898) Still Life with Pears | Nature morte aux poires, sans date huile sur toile, 30 x 25,4 cm New York, Berry-Hill Galleries Still Life with Apples | Nature morte aux pommes sans date huile sur toile, 30,2 x 25,4 cm New York, Berry-Hill Galleries A New Variety, Try One | Une nouvelle variété, servez-vous, vers 1887-90 huile sur toile, 30,5 x 25,4 cm Philadelphie, Pennsylvania Academy of the Fine Arts, purchased with funds from the daughters of Mary W.F. Howe John Haberle (1856-1933) Torn in Transit | Déchiré pendant le transport, 1890-1895 huile sur toile, 34,3 x 43,2 cm Chadds Ford, Collection Brandywine River Museum of Art, gift of Amanda K. Berls, 1980 George Henry Hall (1825-1913) Dead Rabbit (Study of the Nude or Study of an Irishman) Dead Rabbit (Etude de nu ou Etude d’un Irlandais), 1858 huile sur toile, 108,9 x 61 cm New York, National Academy Museum, NA diploma exchange presentation, April 3, 1882

William Michael Harnett (1848-1892) Still Life with Letter to Mr Clarke | Nature morte avec lettre à M. Clarke, 1879 huile sur toile contrecollée sur panneau, 28,3 x 38,1 cm Andover, Massachusetts, Addison Gallery of American Art, Phillips Academy, gift of Harold Clarke Durrell My Gems | Mes trésors, 1888 huile sur bois, 45,7 x 35 cm Washington, D.C., National Gallery of Art, gift of the Avalon Foundation James McDougal Hart (1828-1901) Summer in the Catskills | L’été dans les Catskills, vers 1865 huile sur toile, 33,6 x 59 cm Madrid, Colección Carmen Thyssen-Bornemisza en depósito en el Museo Thyssen-Bornemisza Edward Lamson Henry (1841-1919) Kept In | Gardée en retenue, 1889 huile sur toile, 34,3 x 45,7 cm Cooperstown, New York, Collection of the Fenimore Art Museum, gift of Stephen C. Clark Eastman Johnson (1824-1906) Negro Boy | Garçon noir, vers 1860-61 huile sur toile, 35,6 x 43,2 cm New York, National Academy Museum, NA diploma presentation, May 6, 1861 Barn Swallows | Hirondelles de grange, 1878 huile sur toile, 69,1 x 56,4 cm Philadelphia Museum of Art, gift of Mrs. John Wintersteen in memory of John Wintersteen, 1953 John Frederick Kensett (1816-1872) Hill Valley, Sunrise | Lever de soleil sur Hill Valley, 1851 huile sur toile, 46 x 56,5 cm Philadelphie, Pennsylvania Academy of the Fine Arts, gift of John Frederick Lewis Almy Pond, Newport, vers 1857 huile sur toile, 32,1 x 56,2 cm Chicago, Terra Foundation for American Art, Daniel J. Terra Collection A. Kline ( ?- ?) The Target | La cible, 1890 huile sur toile, 61 x 50,6 cm Washington, D.C., Corcoran Gallery of Art, Museum purchase through a gift from Mrs Caroline G. Dimmock in the name of her first husband, Louis C. Garnier

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Peindre l’Amérique LISTE DES ŒUVRES

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Fitz Henry Lane (1804-1865) Boston Harbor, Sunset | Port de Boston au soleil couchant, vers 1850-55 huile sur toile, 61 x 99,7 cm Los Angeles County Museum of Art, gift of Jo Ann and Julian Ganz, Jr., in honor of the museum’s 25th anniversary Peter McCallion (actif entre 1890 et 1900) Slate, Pipe, Tobacco and Box of Matches | Ardoise, pipe, tabac et boîte d’allumettes, vers 1890-1900 huile sur toile, 62,9 x 45,1 cm Washington, D.C., Corcoran Gallery of Art, museum purchase in honor of Edward J. Nygren Nelson Augustus Moore (1824-1902) West Springfield, 1879 huile sur toile, 45,7 x 72,1 cm New Britain, CT, The New Britain Museum of American Art Thomas Moran (1837-1926) The Wilds of Lake Superior | La contrée sauvage du lac Supérieur, 1864 huile sur toile, 76,2 x 114,6 cm New Britain, CT, The New Britain Museum of American Art, Charles F. Smith Fund The Much Resounding Sea | La mer retantissante, 1884 huile sur toile, 63,9 x 158,2 cm Washington, D.C., National Gallery of Art, gift of the Avalon Foundation William Edward Norton (1843-1916) Tropical Landscape | Paysage tropical, 1871 huile sur toile, 40,6 x 76,2 cm Norfolk, VA, Chrysler Museum of Art, gift of Walter P. Chrysler, Jr. Rembrandt Peale (1778-1860) Portrait du Dr. Meer, vers 1795 huile sur toile, 73,7 x 62,2 cm Baltimore, Maryland, The Walters Art Museum, gift of Jennifer H. Moon, in fond memory of David Painter Mohr, 2007 Charles Willson Peale (1741-1827) Self-Portrait in the Character of a Painter | Autoportrait en peintre, 1824 huile sur toile, 66,7 x 56,2 cm Philadelphie, Pennsylvania Academy of the Fine Arts, gift of the artist (probably in 1824) John Frederick Peto (1854-1907) Office Board for Smith Brothers Coal Company | Panneau d’affichage pour la Smith Brothers Coal Company, 1879 huile sur toile, 71,8 x 61 cm Andover, Massachusetts, Addison Gallery of American Art, Phillips Academy, museum purchase

Lincoln and the Pfleger Stretcher | Lincoln et le châssis de Pfleger, 1898 huile sur toile, 25,4 x 35,6 cm New Britain, CT, The New Britain Museum of American Art Alexander Pope (1849-1924) Do Not Feed | Ne pas nourrir les animaux, vers 1895 huile sur toile, 54,6 x 67,3 cm Chadds Ford, Collection Brandywine River Museum of Art, gift of Amanda K. Berls, 1980 Levi Wells Prentice (1851-1935) Adirondacks | Les monts Adirondacks, 1873 huile sur toile, 45,7 x 81,3 cm New York, Berry-Hill Galleries Apple Harvest | Récolte des pommes, 1892-1901 huile sur toile, 38,4 x 48,5 cm Chadds Ford, Collection Brandywine River Museum of Art, Museum Volunteers’ Purchase Fund, 1991 William Trost Richards (1833-1905) Recruiting Station (Bethlehem) | Bureau de recrutement à Bethlehem, 1862 huile sur toile, 31,9 x 50,8 cm Philadelphie, Pennsylvania Academy of the Fine Arts, gift of Mr. and Mrs Edward Kesler Francis Augustus Silva (1835-1886) Kingston Point, Hudson River | Kingston Point sur l’Hudson, vers 1873 huile sur toile, 51 x 91 cm Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza William Louis Sonntag (1822-1900) Massanutten Mountains, Shenandoah River | Les monts Massanutten et la rivière Shenandoah, 1865 huile sur toile, 90,2 x 120,7 cm Norfolk, VA, Chrysler Museum of Art, gift of Walter P. Chrysler, Jr. A View in Vermont | Une vue dans le Vermont, vers 1874 huile sur toile, 69 x 101,9 cm New Britain, CT, The New Britain Museum of American Art Louis Comfort Tiffany (1848-1933) The Reaper | Le moissonneur, vers 1879-1881 huile sur toile, 75,9 x 50,5 cm New York, National Academy Museum, NA diploma presentation, April 18, 1881 Thomas Worthington Whittredge (1820-1910) Second Beach, Newport, 1865 huile sur toile, 45,1 x 75,6 cm Philadelphia Museum of Art, gift of the McNeil Americana Collection, 2007

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A Home by the Seaside | Une maison au bord de mer vers 1872 huile sur toile, 50,8 x 79 cm Los Angeles County Museum of Art, William Randolph Hearst Collection Irving Ramsey Wiles (1861-1948) On the Veranda | Sur la véranda, 1887 huile sur toile, 51,4 x 66,7 cm Chicago, Terra Foundation for American Art, Daniel J. Terra Collection Richard Caton Woodville (1825-1855) Politics in an Oyster House | Discussions politiques dans un bar à huîtres, 1848 huile sur toile, 41,2 x 33,1 cm Baltimore, Maryland, The Walters Art Museum, gift of C. Morgan Marshall, 1945 Alexander Helwig Wyant (1836-1892) Peaceful Valley | Vallée paisible, vers 1872 huile sur toile, 17,7 x 31,1 cm Washington, D.C., National Gallery of Art, gift of James C. Stotlar PHOTOGRAPHIES Anonyme Yosemite Valley, vers 1890 épreuve sur papier albuminé, 21,7 x 16,2 cm Lausanne, Musée de l’Elysée Yosemite Valley, vers 1890 épreuve sur papier albuminé, 21,7 x 16,2 cm Lausanne, Musée de l’Elysée Yosemite Valley, vers 1890 épreuve sur papier albuminé, 21,7 x 16,2 cm Lausanne, Musée de l’Elysée Yosemite Valley, vers 1890 épreuve sur papier albuminé, 21,7 x 16,2 cm Lausanne, Musée de l’Elysée Yosemite Valley, vers 1890 épreuve sur papier albuminé, 21,7 x 16,2 cm Lausanne, Musée de l’Elysée Yosemite Valley, vers 1890 épreuve sur papier albuminé, 21,7 x 16,2 cm Lausanne, Musée de l’Elysée

Charles Milton Bell (1848-1893) Manulito, chef Navajo, 1874 épreuve sur papier albuminé, 19 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Alexander Gardner (1821-1882) Ouray (Flèche), chef Ute, 1868 épreuve sur papier albuminé, 18,5 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Aigle Gris, Apache Kiowa, 1872 épreuve sur papier albuminé, 18,5 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Mahpina Luta (Nuage Rouge), chef Sioux Oglala, 1872 épreuve sur papier albuminé, 18,5 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Wa-Hu-Wa-Pa (Epi de Maïs), femme Sioux Oglala, 1872 épreuve sur papier albuminé, 18 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Luis Morago, Pima, 1872 épreuve sur papier albuminé, 19 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Nom-Pa-Apa (Deux Coups), chef Sioux Brûlé, vers 1870 épreuve sur papier albuminé, 18 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire William Henry Jackson (1843-1942) Femme de Cheevers, chef Comanche, 1867-1878 épreuve sur papier albuminé, 18,5 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Ta-Tow-Ou-Do-Sa (Tétras des Prairies), guerrier Pawnee 1868-1878 épreuve sur papier albuminé, 18,5 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Shaka (Petit Castor), Apache Chiricahua, vers 1870 épreuve sur papier albuminé, 18,5 x 11,5 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire En-Se-Ce (Petite Coquille), Ojibwa, vers 1870 épreuve sur papier albuminé, 19 x11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire

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Peindre l’Amérique LISTE DES ŒUVRES

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Tse-Wa-An-Ye (Battement de la Queue de l’Aigle), dit aussi Antonio Al Churleta, Gouverneur de San Juan, Pueblo, vers 1870 épreuve sur papier albuminé, 19 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Tah-Tun-Ka-We-Nah-Hi (Esprit du Bison), Sioux Yanktonai, vers 1870 épreuve sur papier albuminé, 18 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Peta-La-Sha-Ra (Jeune Chef), Pawnee, vers 1870 épreuve sur papier albuminé,19 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Nawat (Main gauche), chef Arapaho du Sud, 1869 épreuve sur papier albuminé, 19 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Frank La Roche (1853-1936) Giant Cedar, 18 ft diameter | Cédre géant, d’un diamètre de plus de 2 mètres 40, 1890-1895 épreuve sur papier albuminé, 18,5 x 11 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Coucher de soleil sur le détroit, vers 1892 épreuve sur papier albuminé, 11 x 18 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Section du glacier Muir, Alaska, vers 1893 épreuve sur papier albuminé, 17,5 x 24 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Sitka, Alaska, vers 1897 épreuve sur papier albuminé, 18 x 24,5 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Sitka, Alaska, 21 heures 30, vers 1897 épreuve sur papier albuminé, 11 x 18,5 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Le steamer Mexico faisant halte dans une baie en Alaska vers 1897 épreuve sur papier albuminé, 11 x 18,5 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire

William Henry Partridge (1858-1939) Sitka, 1887 épreuve sur papier albuminé, 10,5 x 18,5 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Glacier Muir, vers 1887 épreuve sur papier albuminé, 11 x 19 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire Sitka, vers 1887 épreuve sur papier albuminé, 11 x 18,5 cm Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire David T. Smith Sans titre, 1889 épreuve sur papier albuminé, 11,5 x 20 Lausanne, Musée de l’Elysée, fonds du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire

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Peindre l’Amérique CHRONOLOGIE

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CHRONOLOGIE 1775 Début de la guerre d’Indépendance américaine, opposant l’armée anglaise et les colons insurgés qui contestent les taxes qu’entend leur imposer la couronne britannique. 4 juillet 1776 Les représentants des treize colonies anglaises d’Amérique du Nord se réunissent en congrès à Philadelphie et proclament leur indépendance. 1783 La signature du traité de Paris met fin à la guerre d’Indépendance. Les treize anciennes colonies deviennent les Etats-Unis d’Amérique. 1787 La Convention de Philadelphie élabore la Constitution. 1789 La Constitution est ratifiée et George Washington est élu premier président des Etats-Unis. 1793 La machine à égrener le coton est inventée par Eli Whitney et permet de décupler la productivité des cultures. 1800 La capitale fédérale est installée dans la ville de Washington, nouvellement fondée. 1801 Thomas Jefferson est élu troisième président des Etats-Unis. 1803 Pour une somme dérisoire, Napoléon Bonaparte vend la Louisiane aux Etats-Unis qui doublent ainsi la superficie de leur territoire. 1804-1806 Meriwether Lewis et William Clark conduisent la première mission d’exploration dans les régions de l’Ouest. 1805 A Philadelphie, le premier musée et établissement d’enseignement artistique américain est fondé : la Pennsylvania Academy of the Fine Arts. 1807 La première liaison fluviale régulière est inaugurée sur l’Hudson. Elle est assurée par le bateau à vapeur mis au point par Robert Fulton. 1812-1814 La seconde guerre d’Indépendance éclate entre les Etats-Unis et l’Angleterre. La signature du traité de Gand met fin au conflit. 1819 L’Espagne cède la Floride aux Etats-Unis pour 5 millions de dollars. Pour la première fois, un paquebot à vapeur et à voile effectue la liaison transatlantique, en 28 jours. 1825 Le canal de l’Erié est inauguré. Il établit une voie fluviale entre la côte atlantique et les Grands Lacs.

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Peindre l’Amérique CHRONOLOGIE

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A New York, la National Academy of Design est fondée. Elle comprend une école d’art et un espace d’expositions pour les artistes contemporains. 1828 La construction du premier réseau ferré américain commence à Baltimore. 1830 Le Congrès vote l’Indian Removal Act, qui autorise le président à exproprier les tribus indiennes de leurs terres et à les déplacer au-delà du fleuve Mississippi. 1831 Nat Turner conduit une révolte d’esclaves en Virginie, la plus importante de toute l’histoire des Etats-Unis. 1834 William Dunlap publie The History of the Rise and Progress of the Arts of Design in the United States, premier panorama historique de l’art aux Etats-Unis. 1836 La province mexicaine du Texas déclare son indépendance. Samuel Colt dépose le brevet du premier revolver, le Colt Paterson. Ralph Waldo Emerson publie Nature, essai qui pose les fondements du transcendantalisme. 1838 Samuel F. B. Morse effectue une démonstration du télégraphe électrique. 1839 L’American Art-Union est fondée. Cette association d’artistes vise à promouvoir les Beaux-Arts, par l’organisation d’expositions, l’achat d’œuvres aux artistes, la réalisation de gravures et la publication d’une revue. Samuel F. B. Morse introduit aux Etats-Unis le procédé du daguerréotype, inventé par le Français Louis-Jacques-Mandé Daguerre. 1841 Un premier convoi de chariots bâchés part pour la Californie. L’autre piste menant à l’Ouest, la piste de l’Oregon, est parcourue par les colons à partir de 1843. 1846-1848 Guerre américano-mexicaine, qui s’achève sur la cession de tous les territoires mexicains situés au nord du Rio Grande. 1846 L’Angleterre cède la majorité du territoire de l’Oregon aux Etats-Unis. Les deux nations s’accordent sur le tracé de la frontière avec le Canada. 1848 James Marshall découvre de l’or en Californie, sur l’exploitation agricole du Suisse Johann Sutter. La nouvelle déclenche la ruée vers l’or. 1850 La Californie devient le 31e Etat de l’Union. Le Congrès vote le Fugitive Slave Act, une loi qui oblige les fonctionnaires de police à arrêter les esclaves en fuite. 1851 Le premier épisode de La case de l’oncle Tom d’Harriet Beecher Stowe est publié sous forme de feuilleton.

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Peindre l’Amérique CHRONOLOGIE

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La traversée de territoires indiens par les migrants partis en nombre vers l’Ouest provoque des tensions entre les différentes tribus indiennes, ainsi qu’à l’égard des colons. La signature du Premier traité de Fort Laramie vise à les atténuer, en répartissant clairement les terres. 1855 La première revue consacrée aux arts graphiques, The Crayon, commence à paraître. 1857 Un grand magasin de New York inaugure le premier ascenseur à passagers, mis au point par Elisha Otis. 1859 Le premier puits de pétrole est foré en Pennsylvanie. 1860 Abraham Lincoln devient le seizième président des Etats-Unis. La Caroline du Sud s’oppose à l’abolition de l’esclavage et fait sécession. Dix autres Etats du Sud la rejoignent et forment avec elle les Etats confédérés d’Amérique. 1861-1865 L’attaque de la garnison fédérale à Fort Sumter par les soldats confédérés déclenche la guerre de Sécession, qui oppose les Etats-Unis d’Amérique (l’Union) aux Etats sécessionnistes du Sud (la Confédération). Cette guerre civile durera quatre ans et sera le conflit le plus meurtrier de l’histoire des Etats-Unis, faisant plus de 600 000 victimes. 1863 Abraham Lincoln promulgue la Déclaration d’émancipation des esclaves. 1865 Abraham Lincoln est assassiné. 1866 Un groupe d’anciens soldats confédérés qui s’opposent au droit de vote des Noirs fondent le Ku Klux Klan. 1867 Les Etats-Unis achètent l’Alaska à la Russie pour la somme de 7,2 millions de dollars. 1867-1879 Le gouvernement américain lance quatre grandes missions d’exploration des territoires de l’Ouest. 1869 La première voie ferrée transcontinentale, entre le Nebraska et la Californie, est achevée. Quatre autres axes ferroviaires transcontinentaux relieront l’Atlantique au Pacifique avant la fin du siècle. 1870 Le Metropolitan Museum of Art est fondé à New York, et Boston inaugure son Museum of Fine Arts. 1872 Le premier parc national de l’histoire est créé au Yellowstone, dans le Wyoming. La Brooklyn Art Association organise la première exposition chronologique de peinture américaine. 1875 L’Art Students League, une école d’art coopérative, est fondée à New York. 1876 Alexander Graham Bell dépose le brevet du téléphone, qui sera installé à Boston dès l’année suivante.

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Peindre l’Amérique CHRONOLOGIE

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1879 Thomas Edison met au point la première ampoule électrique à incandescence. 1883 Le Brooklyn Bridge est inauguré à New York. Il devient le plus long pont suspendu du monde (1 825 mètres). 1886 La statue de la Liberté, offerte par la France, est inaugurée dans le port de New York. 1887 La loi sur le lotissement des Indiens (Loi Dawes) vise le démantèlement des réserves. Les familles indiennes se voient remettre des parcelles de terrain à cultiver pendant 25 ans en échange de la citoyenneté américaine. Le reste des terres indiennes est mis en vente à destination des colons. 1888 George Eastman invente le Kodak, premier appareil photographique développé pour le grand public. 1890 Le massacre de Wounded Knee dans le Dakota du Sud met un terme aux résistances indiennes face à l’expansion des colons américains. 1892 Ellis Island est ouverte à New York et devient le principal bureau des services d’immigration. 13 millions de migrants y transiteront jusqu’à sa fermeture, en 1954. 1893 La bourse de New York s’effondre, ce qui provoque quatre années de crise économique. 1894 Sur Broadway s’ouvre une salle conçue pour le kinétoscope d’Edison, invention qui annonce le cinématographe. 1895 George B. Selden dépose le premier brevet d’automobile à essence. 1897 Le premier métro du continent américain est inauguré à Boston. 1898 La guerre hispano-américaine éclate en février et s’achève en décembre avec la cession des territoires espagnols de Porto Rico, Cuba, Guam et les Philippines. L’archipel de Hawaii est annexé par les Etats-Unis. 1901 Theodore Roosevelt devient le 26e président des Etats-Unis.

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Peindre l’Amérique ANIMATIONS & ÉVÉNEMENTS

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VISITES COMMENTÉES PUBLIQUES

Les jeudis à 18h30 et les dimanches à 15h Prix : CHF 5.- (en plus du billet d’entrée) / gratuit pour les Amis de l’Hermitage Sans réservation, nombre de participants limité VISITES COMMENTÉES POUR GROUPES PRIVÉS

Des visites peuvent être organisées sur demande pour des groupes privés, en français, allemand ou anglais Prix : CHF 130.- (en plus des billets d'entrée) Maximum 25 personnes par groupe Renseignements et réservations au +41 (0)21 320 50 01 VISITES COMMENTÉES AVEC EXTRAITS MUSICAUX

Di 6 juillet à 11h, sa 30 août à 16h, di 21 septembre à 11h, sa 11 octobre à 16h Découvrez les liens entre peinture et musique, grâce à une visite commentée ponctuée d'extraits musicaux. Prix : CHF 5.- (en plus du billet d'entrée) / gratuit pour les Amis de l’Hermitage Nombre de participants limité Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01 CONFÉRENCES

Jeudi 11 septembre à 18h30 Il était une fois l’Amérique. Le regard des peintres sur le Nouveau Monde par William Hauptman, historien de l’art, commissaire de l’exposition

Jeudi 2 octobre à 18h30 La nostalgie de l’avenir : peindre des trompe-l’œil dans l’Amérique du XIXe siècle par Jan Blanc, professeur d’histoire de l’art à l’Université de Genève

Prix des conférences : CHF 12.- / CHF 10.- tarif réduit / gratuit pour les Amis de l’Hermitage Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01 NUIT DES MUSÉES de Lausanne et Pully

Samedi 27 septembre de 14h à 2h du matin De nombreuses animations sont proposées autour de l’exposition : commentaires d’œuvres, visites spéciales « les yeux fermés », atelier créatif pour les familles, chasse au trésor et balades à la découverte du parc de l’Hermitage, contes et légendes amérindiens, musique et restauration légère à l’américaine dans la cour, ainsi que la traditionnelle braderie de livres d’art, catalogues, cartes postales et affiches d’expositions. Prix : CHF 10.- / gratuit pour les moins de 16 ans Programme détaillé des animations et informations pratiques sur www.nuitdesmusees.ch LAUSANNE-JARDINS 2014

Du 14 juin au 11 octobre 2014 Installation conçue par l’agence nPOD de Londres, dans le parc de l’Hermitage Plus d’informations sur www.lausannejardins.ch

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Peindre l’Amérique ANIMATIONS & ÉVÉNEMENTS

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PROJECTION

Jeudi 19 juin à 19h30 �Heaven’s Gate (La porte du paradis), film de Michael Cimino (1980) dans sa version remontée et restaurée en 2012 �En présence du réalisateur Au Cinéma Capitole, Lausanne � Prix : CHF 15.- / CHF 10.- tarif réduit, achat de billets en ligne sur www.cinematheque.ch � Renseignements au +41 58 800 02 00 ou sur www.cinematheque.ch �

En collaboration avec NUIT DES IMAGES

Samedi 28 juin dès 22h �Go West ! Une proposition de Corinne Currat Au Musée de l’Elysée, Lausanne �Renseignements sur www.elysee.ch/la-nuit-des-images CONCERT

Jeudi 9 octobre à 20h Antonín Dvŏrák : Symphonie n° 9 « Du Nouveau Monde » � Duke Ellington : The River, Extraits � Aaron Copland : Appalachian Spring, Suite � Par le Sinfonietta de Lausanne Au Théâtre de Beaulieu-Lausanne Prix : CHF 30.- / CHF 25.- tarif réduit / CHF 15.- Amis de l’Hermitage / CHF 35.- billet combiné concert + exposition � �Renseignements et réservations au 0900 800 800 � ou sur www.ticketcorner.ch �

En collaboration avec

George Catlin Portrait de Mu-ho-she-kaw (Nuage blanc), Chef des Ioways du Haut-Missouri vers 1845-1846 huile sur toile, 81 x 65 cm Paris, Musée du quai Branly © musée du quai Branly / Patrick Gries / Bruno Descoings / Scala, Florence

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Peindre l’Amérique MÉDIATION

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ATELIERS

Visite-découverte de l’exposition et atelier créatif sur le thème des Amérindiens (4-10 ans) ou du trompe-l’œil (10-15 ans). Prix : CHF 12.- par enfant/jeune, CHF 23.- par adulte pour les ateliers « familles », CHF 180.- par participant pour les ateliers « plein air ». Le tarif comprend la visite de l’exposition et le matériel. La durée des ateliers est de 2h, excepté pour les ateliers « plein air ». Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01, nombre de participants limité • « Petit Loup et Nuage Blanc » atelier graines d’artistes (4 à 6 ans)

Septembre : sa 13 à 10h Octobre : sa 11 à 10h • « Petit Loup et Nuage Blanc » atelier enfants (6 à 10 ans)

Juillet : je 10 à 14h, me 23 à 10h � Août : me 6 à 14h, ma 12 à 10h, je 21 à 14h � Septembre : me 10 à 14h, sa 20 à 10h � Octobre : me 1er à 14h, me 8 à 14h, ma 14 à 14h, je 16 à 10h, ma 21 à 14h, je 23 à 10h • « Mon œil ! » Atelier jeunes (10 à 15 ans)

Septembre : sa 13 à 14h Octobre : sa 4 à 14h • Atelier familles

Juillet : je 17 à 10h, me 30 à 10h � Août : je 7 à 10h, me 20 à 14h �Septembre : sa 6 à 10h �Octobre : me 15 à 14h, sa 18 à 10h, me 22 à 14h • Atelier « plein air » (dès 16 ans) NOUVEAU !

Visite commentée de l’exposition puis réalisation d’une peinture sur chevalet dans le parc de l’Hermitage, avec Anne Pantillon, peintre et enseignante en arts visuels Août : sa 16 de 10h à 17h Septembre : sa 6 de 10h à 17h Prix : CHF 180.- comprenant le cours, le matériel et le panier pique-nique préparé par L’esquisse D’autres ateliers peuvent être réservés sur demande pour des groupes privés, des écoles ou des anniversaires. Renseignements et réservations au +41 (0)21 320 50 01 PARCOURS-JEU (6 à 12 ans)

Une brochure destinée aux enfants, pour une visite ludique et didactique de l’exposition. A compléter en famille ! Gratuit, sur demande à l’accueil

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Peindre l’Amérique MÉDIATION

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POUR LES ÉCOLES

• Visite commentée pour les enseignants - mercredi 3 septembre à 14h Une visite guidée de l’exposition est organisée spécialement pour les enseignants, afin de leur permettre de préparer la visite de l’exposition avec leurs élèves. Inscription obligatoire au +41 (0)21 320 50 01 ou par email à [email protected] • Matériel pédagogique pour les enseignants Un dossier pédagogique est mis gratuitement à disposition des enseignants pour préparer une visite didactique de l’exposition. A télécharger sur www.fondation-hermitage.ch (rubrique « médiation ») • Ateliers pour les écoliers (sur demande) Visite-découverte de l’exposition et réalisation d’une œuvre à l’atelier, en compagnie d’une médiatrice.

Prix : CHF 8.- par élève, comprenant la visite et le matériel Durée : 2 heures Renseignements et réservations : +41 (0)21 320 50 01

Edward Lamson Henry Kept In | Gardée en retenue, 1889 huile sur toile 34,3 x 45,7 cm Cooperstown, New York, Collection of the Fenimore Art Museum, gift of Stephen C. Clark © Fenimore Art Museum, Cooperstown, NY / Richard Walker

CATALOGUE L’exposition est accompagnée d’un ouvrage richement illustré, avec des textes de William Hauptman, historien de l’art, spécialiste de l’art américain du XIXe siècle et commissaire de l’exposition, ainsi que deux essais sur la photographie, par Corinne Currat et Dominique Hoeltschi, chargées de projets à la Fondation de l’Hermitage.

Publié en co-édition avec La Bibliothèque des Arts, Lausanne

184 pages, 24 x 29 cm, 115 illustrations couleur Prix : CHF 54.-

Possibilité de commander le catalogue sur www.fondation-hermitage.ch ou au +41 (0)21 320 50 01

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Peindre l’Amérique ART & GASTRONOMIE

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SOIRÉES ART & GASTRONOMIE Débutant à 18h45 par une visite commentée de l’exposition, la soirée est suivie à 20h d’un repas inspiré par le Nouveau Monde, au café-restaurant L’esquisse. Au menu :

Millefeuille de crabe et d’avocat Rumsteak de bœuf et cigale de mer

Pommes de terre au four, crème acidulée Légumes de saison

New York cheesecake et coulis de fruits rouges Juillet : sa 19, ve 25 �Août : ve 8, ve 22, sa 30 � Septembre : ve 5, sa 13, ve 19 � Octobre : sa 4, sa 11, ve 17, sa 25 Prix : CHF 89.- comprenant la visite de l’exposition et le repas, boissons non comprises Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01

Irving Ramsey Wiles On the Veranda | Sur la véranda, 1887 huile sur toile, 51,4 x 66,7 cm Chicago, Terra Foundation for American Art, Daniel J. Terra Collection © Chicago, Terra Foundation for American Art

DIMANCHES ART & BRUNCH

Dégustez dès 10h un savoureux brunch au café-restaurant L’esquisse, suivi d’une visite commentée de l’exposition à 11h30. Au menu :

Corbeille du boulanger ! Confitures et beurres

!Oeufs Benedict ! Hash brown aux herbes, saucisse et champignons farcis

Verrine de fruits de saison en gelée de sureau Thé, café et jus de fruit

Juillet : di 20 �Août : di 17, di 31 Septembre : di 7, di 14, di 21 Octobre : di 5, di 12, di 19 Prix : CHF 62.- comprenant la visite de l’exposition et le brunch Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01

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Peindre l’Amérique ILLUSTRATIONS

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ILLUSTRATIONS RÉSERVÉES À LA PRESSE DANS LE CADRE DE L’EXPOSITION à télécharger sur www.fondation-hermitage.ch (mot de passe requis)

George Catlin Portrait de Mu-ho-she-kaw (Nuage blanc), Chef des Ioways du Haut-Missouri, vers 1845-1846 huile sur toile, 81 x 65 cm Paris, Musée du quai Branly © musée du quai Branly / Patrick Gries / Bruno Descoings / Scala, Florence

Fitz Henry Lane Boston Harbor, Sunset | Port de Boston au soleil couchant vers 1850-1855 huile sur toile, 60,9 x 99,7 cm Los Angeles County Museum of Art, gift of Jo Ann and Julian Ganz, Jr., in honor of the museum's 25th anniversary © Digital Image Museum Associates / LACMA / Art Resource NY / Scala, Florence

John James Audubon Osprey and Weakfish | Balbuzard pêcheur et acoupa royal, 1829 huile sur toile sur panneau, 101,6 x 66,7 cm Washington, D.C., National Gallery of Art, gift of Richard M. Scaife © Courtesy National Gallery of Art, Washington

DeWitt Clinton Boutelle Sans titre (Paysage de l’Hudson avec un Indien), 1848 huile sur toile, 101,6 x 140 cm Norfolk, VA, Chrysler Museum of Art, gift of Walter P. Chrysler Jr. © Chrysler Museum of Art, Norfolk, VA

Frederic Edwin Church Morning in the Tropics | Matinée sous les tropiques, vers 1858 huile sur toile, 21 x 35,5 cm Baltimore, The Walters Art Museum © The Walters Art Museum, Baltimore

Frederic Edwin Church The Iceberg | L’iceberg, vers 1875 huile sur toile, 55,9 x 68,6 cm Chicago, Terra Foundation for American Art, Daniel J. Terra Collection © Terra Foundation for American Art, Chicago / Art Resource NY

Edward Lamson Henry Kept In | Gardée en retenue, 1889 huile sur toile 34,3 x 45,7 cm Cooperstown, New York, Collection of the Fenimore Art Museum, gift of Stephen C. Clark © Fenimore Art Museum, Cooperstown, NY / Richard Walker

John Haberle Torn in Transit | Déchiré pendant le transport, 1890-1895 huile sur toile 34,3 x 43,2 cm Chadds Ford, Collection Brandywine River Museum of Art, gift of Amanda K. Berls, 1980 © Brandywine River Museum of Art, Chadds Ford / Rick Echelmeyer

John Frederick Peto Office Board for Smith Brothers Coal Company | Panneau d’affichage pour la Smith Brothers Coal Company, 1879 huile sur toile, 71,76 x 60,96 cm Andover, Massachusetts, Addison Gallery of American Art, Phillips Academy, museum purchase, inv. 1956.13 © Addison Gallery of American Art, Phillips Academy, Andover, Massachusetts

Victor Dubreuil Barrels of Money | Barils de dollars, sans date huile sur toile, 60,96 x 50,8 cm New York, Godel & Co. Fine Art, Inc. © Godel & Co. Fine Art, Inc., New York / DR

Irving Ramsey Wiles On the Veranda | Sur la véranda, 1887 huile sur toile, 51,4 x 66,7 cm Chicago, Terra Foundation for American Art, Daniel J. Terra Collection © Chicago, Terra Foundation for American Art

Alexander Gardner Nom-Pa-Apa (Deux Coups), chef Sioux Brûlé, vers 1870 épreuve sur papier albuminé, 18 x 11 cm Lausanne, Musée de l'Elysée, fonds du Musée cantonal d'archéologie et d'histoire © Lausanne, Musée de l'Elysée, fonds du Musée cantonal d'archéologie et d'histoire