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FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT Une exposition du 40 e anniversaire du Centre Pompidou 20.05 > 30.10.17 DOSSIER DE PRESSE Fernand Léger, Les Loisirs — hommage à Louis David(détail), 1948-1949 © Jean-François Tomasian — Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017 En partenariat avec Bozar, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles.

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FERNANDLÉGER

LE BEAU EST PARTOUT Une exposition du 40e anniversaire du Centre Pompidou

20.05 > 30.10.17

DOSSIER DE PRESSE

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En partenariat avec Bozar, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles.

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1. COMMUNIQUÉ DE PRESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2. LE PARCOURS DE L'EXPOSITION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

3. FOCUS DOCUMENTAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

4. EXTRAITS DE TEMOIGNAGES D'ARTISTES DE L'ATELIER DE LÉGER . . . . . . . . . . . 15

5. REPÈRES BIOGRAPHIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

6. LE CATALOGUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

7. 40 E ANNIVERSAIRE DU CENTRE POMPIDOU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

8. PROGRAMMATION ASSOCIÉE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

9. AUTOUR DE L'EXPOSITION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

10. LES PARTENAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

11. VISUELS POUR LA PRESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

SOMMAIRE

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FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT

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FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT

Du 20 mai au 30 octobre 2017 Galerie 1

1.COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Peintre de la ville et témoin privilégié des mutations de son époque, Fernand Léger est l’une des figures les plus célèbres de l’aventure de la modernité. De l’avant-garde cubiste à l’engagement communiste, la peinture de Léger reste associée à la vision d’une humanité transfigurée par la machine et la production en série. Pourtant au-delà de ces images puissantes, son œuvre à la fois multiple et cohérente échappe aux catégories et aux mouvements.

« Il n'y a pas le beau, catalogué, hiérarchisé. Le Beau est partout, dans l'ordre d'une batterie de casseroles sur le mur blanc d'une cuisine, aussi bien que dans un musée » (L'Esthétique de la machine, l'ordre géométrique et le vrai, 1923). La formule de Fernand Léger résonne comme un hymne à la liberté du regard, refusant tout académisme du goût et toute hiérarchie constituée entre les Beaux-Arts et le quotidien. L’artiste fait le constat de la puissance esthétique de la vie moderne, trépidante et colorée, et du défi extraordinaire que celle-ci représente pour les artistes.

Embrassant son parcours dans sa diversité, l’exposition rétrospective Fernand Léger. Le Beau est partout éclaire sous un jour inédit la manière dont l’artiste réinvente la peinture en puisant au spectacle du monde et en s’ouvrant aux autres arts. Sans jamais cesser d’être peintre, Fernand Léger contribue à des domaines aussi variés que le livre illustré, le décor de scène, la peinture murale, le cinéma expérimental, ou le photomontage. Rares sont les peintres modernes à avoir tissé des liens aussi étroits avec des créateurs, venus de l’architecture (Le Corbusier, Charlotte Perriand, Paul Nelson…), du cinéma (Abel Gance, Marcel L’Herbier, Sergueï Eisenstein…), de la danse (Jean Börlin), de la musique (Darius Milhaud, Arthur Honegger…) ou de la poésie (Blaise Cendrars, Vladimir Maïakovski…).

Réunissant cinq décennies de création, le parcours thématique reflète l’image vivante de la peinture en train de s’inventer. Nourrie par la vitalité de son époque, l’œuvre de Léger a vocation à sortir de son cadre, à se déployer à l’écran, sur la scène ou sur les murs de la ville. Au-delà du renouvellement des formes, son approche transdisciplinaire est lié à son engagement politique et à son désir de faire entrer l’art dans la vie quotidienne.

Cette exposition monographique s’appuie sur le prêt exceptionnel de nombreuses œuvres du Centre Pompidou, musée national d’art moderne, complété de pièces majeures de grandes collections publiques et privées internationales. À travers de nombreux documents d’archives, elle présente aussi les différentes facettes de l’homme : auteur de textes fondateurs sur la peinture et sur son temps, grand voyageur, professeur dans l’atelier duquel se formeront des centaines d’artistes.

Vingt ans après la rétrospective organisée à Paris, le Centre Pompidou-Metz rend hommage à la personnalité hors du commun d'un grand nom de l’avant-garde. Avec ses prêts exceptionnels, l’exposition s’inscrit comme un événement-phare de l'année anniversaire des 40 ans du Centre Pompidou dont les missions fondamentales entrent en parfaite résonnance avec les idéaux de Fernand Léger : ouverture à la création sous toutes ses formes, accessibilité au plus grand nombre. Présentée sur un territoire marqué par l’histoire industrielle, cette exposition thématique trouve sa légitime expression.

Commissaire :Ariane Coulondre, Conservatrice au Centre Pompidou, Musée national d’art moderne -Centre de création industrielle.

Fernand Léger, Le Mécanicien, 1918Centre Pompidou, Musée national d'art moderne -

Centre de création industrielle. Dépôt au LaM, Lille Métropole musée d'art moderne d'art contemporain et d'art brut, Villeneuve d'Ascq.

Photo © Phillip Bernard © Adagp, Paris 2017

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PRÉAMBULE LA CONCURRENCE DE LA VIE MODERNE

Fernand Léger est très tôt fasciné par l’intensité de la vie moderne : le spectacle du paysage urbain en pleine mutation, le bruit et la vitesse des automobiles, la couleur des réclames sur les murs, les produits manufacturés qui envahissent les vitrines… Dans ses toiles cubistes, le peintre cherche à transcrire de manière radicale le morcellement de la vision et le rythme syncopé de cette société en plein essor. Sa recherche de choc visuel s’appuie sur une palette vive et sur le principe-clé de contraste, opposant jusqu’à l’abstraction les formes et les couleurs, les aplats et les modelés. Mobilisé en 1914, Léger décrit Verdun comme « l’académie du cubisme », apothéose terrible de la fragmentation du paysage et du démembrement des corps. Mais c’est aussi le lieu du retour au réel. En 1917, après trois années de guerre passées dans la boue et la poussière, ses tableaux, dominés par l’objet brillant et lisse, expriment une soif nouvelle de couleur, de vitalité et de solidité. Ils traduisent plastiquement la puissance de la machine, sa perfection, son efficacité.

2.LE PARCOURS DE L'EXPOSITION

« L’existence des hommes créateurs modernes est beaucoup plus condensée et beaucoup plus compliquée que celle des gens des siècles précédents [...] L’homme moderne enregistre cent fois plus d’impressions que l’artiste du XVIIIe siècle, par exemple ; à tel point que notre langage est plein de diminutifs et d’abréviations. La condensation du tableau moderne, sa variété, sa rupture des formes est la résultante de tout cela. »

Fernand Léger, « Les Réalisations picturales actuelles », dans Les Soirées de Paris, n° 25, 15 juin 1914.

CONTRASTE ET FRAGMENTATION

Fernand Léger, La Noce, 1911-1912 Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle© Centre Pompidou, MNAM-CCI/ Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Présentée par le jeune peintre au Salon des Indépendants en 1912 où elle fait sensation, La Noce inaugure sa propre version du cubisme. Par son format exceptionnel pour l’époque, cette œuvre-manifeste conserve la puissance du volume et de la couleur, tout en faisant voler en éclats la perspective classique. La scène de rue rejoint le programme du futurisme italien, prônant la sensation dynamique et l’interpénétration des formes. Les tons encore assourdis et les formes vaporeuses de ce cortège, qui se distinguent des grilles cubistes monochromes de Braque et Picasso, laissent place dès 1913 aux chocs des contrastes de formes et de couleurs.

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MÉCANIQUE DE LA GUERRE

Fernand Léger, La Partie de cartes, 1917Musée Kröller-Müller, Otterlo© Adagp, Paris, 2017

Œuvre exceptionnelle des années de guerre, La Partie de cartes inaugure le retour à la peinture et à la vie civile de l’artiste, après trois années passées au front. Réminiscence de la vie quotidienne dans les tranchées, cette scène rend hommage par son thème et son traitement géométrique à Paul Cézanne. Avec cette image d’une humanité robotisée, Léger signe l’aboutissement de ses recherches cubistes et entame ses recherches sur l’esthétique mécanique et industrielle.

ESTHÉTIQUE DE LA MACHINE

Fernand Léger, Éléments mécaniques, 1924Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Service de la documentation photographique du MNAM/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

« J’aime les formes imposées par l’industrie moderne, je m’en sers, les aciers aux mille reflets colorés plus subtils et plus fermes que les sujets dits classiques », écrit Léger à son marchand Léonce Rosenberg en mars 1922. Jouant des effets de frontalité, de contraste et de dynamisme, l’engrenage composé d’un montage de lignes et de courbes se déploie verticalement, comme une figure puissante sur un fond uni. Version définitive d’un thème exploré longuement, cette grande toile est emblématique de sa période dite mécanique, entre 1917 et 1925.

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1. LETTRE ET POÉSIE, LA DYNAMIQUE DE L’ÉCRITURE

Peuplée d’innombrables panneaux, signaux et pictogrammes, la grande ville moderne du début du XX e siècle est métamorphosée par le développement de la réclame et des enseignes. Cette poésie urbaine, collective et composite, réduite à des sigles, et à des bribes de mots affranchis parfois de toute signification, ponctue les peintures de Fernand Léger dès la fin des années 1910. L’artiste partage avec les poètes de l’avant-garde une même fascination pour le renouvellement des formes de la publicité et de la typographie. Il entretient tout au long de sa vie des liens d’amitié avec de nombreux poètes, dont Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Yvan Goll ou Vladimir Maïakovski, et collabore avec certains d’entre eux à la création d’ouvrages qui muent le texte en rébus et le caractère en formes abstraites. Le message compte moins que la valeur plastique de ces lettres, qui font entrer l’esthétique de la rue et des journaux dans les pages des livres de poésie.

La Fin du monde filmée par l’ange N. D. (1919) signe une des collaborations majeures de l’artiste avec le poète Blaise Cendrars, l’un de ses plus proches amis. Cet ouvrage raconte sur le ton de la farce l’entreprise de « Dieu le père », incarné par un businessman américain, pour convertir les habitants de Mars. La lettre s’y décline sous toutes ses formes, tracées au pochoir ou plus librement pour former des images comme dans les calligrammes d’Apollinaire.

« Sur les boulevards deux hommes transportent dans une voiture à bras d’immenses lettres dorées ; l’effet est tellement inattendu que tout le monde s’arrête et regarde. Là est l’origine du spectacle moderne. Le saisissement par l’effet de surprise, organiser un spectacle basé sur ces phénomènes quotidiens nécessite de la part des artistes prétendant à distraire les foules un renouvellement continu. »

Fernand Léger, « Le spectacle, lumière, couleur, image mobile, objet-spectacle », dans Bulletin de l'Effort moderne, Paris, n° 7, juillet 1924 .

TYPOGRAPHIE

Fernand Léger, Le Typographe, 1919Philadelphia Museum of Art© The Louise and Walter Arensberg Collection, 1950 © Adagp, Paris, 2017

Travaillant à l’édition de La Fin du Monde filmée par l’ange N. D., Fernand Léger fréquente les ateliers d’imprimerie, qui lui inspirent la série sur le thème du Typographe. Cette composition présente un artisan assis de dos à sa table de travail, sur laquelle est posée une feuille rouge portant en blason la lettre R. Elle renvoie aux innovations du livre d'avant-garde, qui intéresse directement Léger, lui-même auteur d’illustrations. Fasciné par les procédés de l’imprimerie et l’alphabet monumental qui orne les enseignes publicitaires, le peintre en saisit la force et le contraste. Fragments de caractères, aplats, formes et couleurs s’entrechoquent gaiement, à l’instar des murs de la ville, pour devenir de véritables motifs plastiques.

POÉSIE URBAINE

Fernand Léger, Les Disques dans la ville, 1920Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle© Centre Pompidou, MNAM-CCI / Jacques Faujour/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Les Disques dans la ville, réunion de deux thèmes chers à Fernand Léger, constituent le point d’orgue de la période mécanique. Il y concentre les souvenirs de ses promenades dans les rues parisiennes, avec Blaise Cendrars ou Darius Milhaud. Les formes circulaires, évoquant les rouages mécaniques ou la pellicule de cinéma, sont ici associées à des éléments urbains, tels que des signaux ferroviaires, des poutrelles métalliques et des lettrages publicitaires qui s’opposent et s’assemblent pour recréer un instantané dynamique de vie urbaine.

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2. CINÉMA, L’IMAGE - MOBILE ET LE GROS PLAN

Léger s’est très vite intéressé au cinéma qui est pour lui, par excellence, l’art de la modernité. C’est lors d’une permission en 1916 que Léger découvre le septième art, aux côtés de Guillaume Apollinaire et Max Jacob. Fasciné par le personnage mécanique de Charlot, Léger oppose l’art neuf du cinéma, populaire de par ses origines foraines, à l’ancien modèle théâtral, littéraire et sentimental. Il y trouve la possibilité d’une représentation du monde, libérée de toute narration, dynamisée par le rythme du montage et les effets de cadrage. Le peintre propose des affiches pour La Roue d'Abel Gance et conçoit des décors pour L'Inhumaine de Marcel L’Herbier, avant de réaliser en 1924 avec Dudley Murphy Ballet mécanique, « premier film sans scénario ». En écho à ses expériences filmiques, ses peintures exploitent les potentialités formelles du gros plan et des angles de vues inédits. Les objets de la vie courante, agrandis, deviennent les personnages principaux de grandes natures mortes. Les changements d’échelle, la répétition des motifs et leur alignement rappellent le rythme du montage cinématographique.

« La raison d’être du cinéma, la seule, c’est l’image projetée. Cette image qui, colorée, mais immobile, captive toujours les enfants et les hommes, voilà qu’elle remue. On a suscité l’image mobile, le monde entier est à genoux devant cette merveilleuse image qui bouge. »

Fernand Léger, « Essai critique sur la valeur plastique du film d'Abel Gance, La Roue », dans Comœdia, 16 décembre 1922.

Fernand Léger, Charlot cubiste, 1924Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

« Homme-image » né avec le cinéma, Charlot revient à plusieurs reprises dans l'œuvre de Fernand Léger sous la forme d’un Arlequin cubiste et désarticulé, emblématique de la fragmentation de la vie moderne. Au début des années 1920, le peintre écrit le scénario d’un dessin animé, Charlot cubiste. Plusieurs versions tridimensionnelles du Charlot ont été conçues, sans doute pour ce film d’animation resté inabouti. L’assemblage modulable des planches de bois peintes permettait de décomposer et recomposer le corps-puzzle de la marionnette, qui réapparaît, sous forme de clin d’œil, en 1924 dans le générique du Ballet mécanique.

LA RÉVÉLATION CHARLOT

BALLET MÉCANIQUE

Fernand Léger, photogramme extrait du film Ballet mécanique, 1924Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/Dist.RMN-GP © Adagp, Paris, 2017 © droits réservés

En 1924, le peintre réalise en collaboration avec le cinéaste américain Dudley Murphy le film Ballet mécanique, œuvre essentielle dans l’histoire du cinéma d’avant-garde. Ce film expérimental rompt avec le principe du scénario, faisant se succéder à un rythme rapide les images d’objets hétéroclites : casserole, visage, piston, chaussure, chapeau, titre de journal, etc. Léger recourt au cadrage en gros plan qui découpe les corps et les machines, pour fragmenter et métamorphoser ces formes familières.

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LES BALLETS SUÉDOIS

Fernand Léger, Danseuses, projet de rideau pour Skating Rink, 1924Collection Adrien Maeght© Galerie Maeght Paris © Adagp, Paris, 2017

En 1922, Fernand Léger réalise les décors et costumes de Skating Rink, spectacle des Ballets suédois créé au Théâtre des Champs-Élysées sur un argument du poète Ricciotto Canudo. Les danseurs, menés par Jean Börlin, forment des éléments constitutifs et mobiles du décor, devant un grand rideau coloré. Dès cette première expérience de la scène, Léger pose les grands principes implicites de sa collaboration avec les chorégraphes : c’est sa peinture qui, avant la danse, traduit le mouvement.

LE RÈGNE DE L’OBJET

Fernand Léger, Composition à la main et aux chapeaux, 1927Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist.RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Réponse du peintre aux moyens du cinéma (cadrage en gros plan, différences d’échelle, répétition de l’image), :: cette grande Composition impose la présence puissante de l’objet par le contraste et la monumentalité. Les personnages principaux de son propre film Ballet mécanique s’y déploient : la découpe du profil de Kiki de Montparnasse, quatre cuillères, trois panamas, deux bouteilles, une machine à écrire… Les successions verticales ou horizontales d’objets, qui scandent la composition, renvoient non seulement au montage des plans cinématographiques, mais aussi à la répétition des photogrammes sur la pellicule du film.

« Allez au cirque. Rien n'est aussi rond que le cirque. C'est une énorme cuvette dans laquelle se développent des formes circulaires. Ça n'arrête pas tout s'enchaîne. La piste domine, commande, absorbe. Le public est le décor mobile, il bouge avec l'action sur la piste. Les figures s'élèvent, s'abaissent, crient, rient. […] Vous quittez vos rectangles, vos fenêtres géométriques, et vous allez au pays des cercles en action... »

Fernand Léger, Cirque, éditions Verve, 1950.

Passionné de spectacles, Fernand Léger collabore tout au long de sa vie avec des metteurs en scène, chorégraphes et compositeurs. Il participe à une dizaine de créations, conçoit des décors et des costumes pour des ballets et des opéras.

Il envisage l'espace de la scène comme une extension de sa peinture, mise en mouvement et en musique. C’est au cirque en particulier que le peintre puise son inspiration pour imaginer un espace scénique dynamique. Ami des Fratellini, il est un spectateur assidu du cirque Medrano, du music-hall et des revues de cabaret. Léger puise dans l’expérience de ces loisirs populaires, une autre idée du corps humain, souple, coloré, affranchi de la gravité. Consi-dérant « la figure humaine non comme une valeur sentimentale, mais uniquement comme une valeur plastique » (1952), le peintre privilégie l’image des danseurs et acrobates dont l'anatomie peut, par excellence, se déboîter et se plier à la composition.

3. CIRQUE ET DANSE, L'APOGÉE DU SPECTACLE POPULAIRE

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LE CIRQUE

Fernand Léger, Le Cirque Medrano, 1918Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle © Centre Pompidou,MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Dans les années 1910, Fernand Léger, amateur de spectacles et manifestations populaires aux côtés de Guillaume Apollinaire, de Blaise Cendrars et de Max Jacob, est un spectateur assidu du Cirque Médrano. Il livre ici sa vision du cirque, inspirée de la période mécanique qui l’occupe au sortir de la Première Guerre mondiale. Fragments d’éléments urbains, affiches de spectacle, acrobates et animaux sont pris dans l’engrenage d’un mouvement circulaire. Dynamisme et contrastes sont restitués par le jeu d’opposition de couleurs vives et l’allusion aux disques à chaque extrémité du tableau.

LE CORPS EN MOUVEMENT

Fernand Léger, Les Grands plongeurs noirs, 1944Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2016

Dans les années 1940, la vue de plongeurs, dans le port de Marseille et dans une piscine de New York inspire à Fernand Léger des représentations dynamiques de corps affranchis de la gravité. Les Grands plongeurs noirs, peint en exil aux États-Unis, décline le sujet de manière abstraite, à la manière d'un assemblage de silhouettes planes aux tons purs. La proximité entre le thème des acrobates et celui des plongeurs suggère l'influence directe de l'esthétique du cirque.

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4. MUR ET ARCHITECTURE, UN NOUVEL ESPACE POUR LE PEINTRE

Apprenti-architecte en Normandie avant de devenir peintre, Léger entretient un rapport privilégié à l’architecture. Ses œuvres des années 1920 privilégient des formes géométriques et des aplats colorés directement liés à des motifs architecturaux (colonnes, fenêtres, murs...). Le peintre aboutit à des compositions murales totalement abstraites, conçues pour dialoguer avec l’espace environnant. Mû par le désir de faire entrer la couleur dans la vie, Fernand Léger collabore à plusieurs reprises avec des architectes, tels que Le Corbusier, Charlotte Perriand, Robert Mallet-Stevens, ou Paul Nelson. L’Exposition internationale des arts décoratifs en 1925 puis l'Exposition internationale des arts et techniques de 1937 constituent des dates-clés dans sa recherche de synthèse des arts. Poursuivant après-guerre l'idéal d'un art mural, collectif et populaire, Léger imagine des projets monumentaux d’architecture polychrome et explore le développement spatial de la couleur, par le biais de la céramique, de la mosaïque et du vitrail.

« Comment créer un sentiment d'espace, de rupture des limites ? Tout simplement par la couleur, par des murs de différentes couleurs. L'appartement que j'appellerai "rectangle habitable" va se transformer en "rectangle élastique" [...] La couleur est un puissant moyen d'action, elle peut détruire un mur, elle peut l'orner, elle peut le faire reculer ou avancer, elle crée ce nouvel espace. »

Fernand Léger, « L’architecture moderne et la couleur », dans Formes et Vie, n°1, Paris, 1951.

LE DÉCOR AU PREMIER PLAN

Fernand Léger, Le Pont, 1923Collection Carmen Thyssen-Bornemisza, Dépôt au Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid © Adagp, Paris, 2017

Le Pont illustre l'origine architecturale du répertoire de formes abstraites et géométriques qui prédomine dans la peinture de Fernand Léger au début des années 1920. Réduits à des formes simples et des aplats colorés, les éléments constructifs s'organisent suivant un étagement vertical, par un jeu d'échos et de ruptures. Le cadre urbain moderne, à travers des motifs de colonnes, fenêtres, murs et dallage, s’oppose au modelé des collines ondoyantes. Cette recherche de contraste maximal se double d’une ambiguïté spatiale, suggérant le passage continu entre intérieur et extérieur.

L’EXPOSITION DES ARTS DÉCORATIFS DE 1925

Fernand Léger, Le Balustre, 1925MoMA (Museum of Modern Art), New York © 2017. Digital image, The Museum of Modern Art, New York/Scala, Florence © Adagp, Paris, 2017

En 1925, invité par Le Corbusier dans le Pavillon de l’Esprit nouveau construit pour l’Exposition des arts décoratifs, Fernand Léger accroche d’abord une toile abstraite, Composition (1924). Puis il la remplace par Le Balustre, dans lequel le vocabulaire de l’architecture classique est isolé et transformé en motif monumental. Suivant l'esthétique puriste, les lignes précises et géométriques de la colonne sur fond de rectangles de couleurs pures, font directement écho au langage architectural moderniste que Le Corbusier élabore au même moment.

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VERS LE MONUMENTAL, L’EXPOSITION INTERNATIONALE DE 1937

Fernand Léger, Le Transport des forces, 1937Centre national des arts plastiques, dépôt au Palais de la découverte, Paris© Adagp, Paris, 2017 / CNAP / photographe : Yves Chenot

Le Transport des forces est emblématique des grandes commandes passées par l’État aux artistes modernes pour l’Exposition internationale des Arts et Techniques dans la vie moderne de 1937. Par sa dimension exceptionnelle (10 mètres de large), ce panorama industriel, juxtapose dans un grand collage visuel, des poteaux électriques, un arc-en-ciel, une cascade et une usine. Célébration du progrès technique, il décore le hall du Palais de la Découverte, nouvellement créé. L’immense composition, exécutée d’après une gouache de Léger par trois de ses élèves (Elie Grekoff, Asger Jorn et Pierre Wemaëre), témoigne également du rôle accordé à son atelier pour ses projets monumentaux.

LA PEINTURE DANS L’ESPACE

Fernand Léger, La Fleur polychrome, 1952Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Vers 1950, Léger retrouve son élève Roland Brice à Biot (Alpes-Maritimes) pour expérimenter la céramique, afin de traduire son œuvre picturale en relief. Il privilégie des motifs de fleurs et de de fruits issus de ses tableaux les plus stylisés. Réalisée en ciment et en plâtre, cette Fleur polychrome unique est peinte sur ses deux faces par l’artiste. Elle constitue un prolongement naturel de ses recherches sur la création d’un art spatial susceptible de transcender les limites du tableau.

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ÉPILOGUE UN PEINTRE DANS LA CITÉ, LÉGER ET L’ENGAGEMENT POLITIQUE

Les incursions de Fernand Léger en dehors du tableau de chevalet, dans le domaine du cinéma, du spectacle vivant ou de la peinture murale, disent son désir de populariser l’esthétique moderne en la faisant sortir des salons bourgeois et des musées. Le goût de l’artiste pour les spectacles de la rue et le monde industriel témoigne d’une profonde empathie pour les milieux populaires, leurs loisirs et leurs conditions de vie.

La prise de conscience politique de Fernand Léger naît de l’expérience de fraternité qu’il vit dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale. A l’époque du Front populaire, son engagement en faveur du progrès social et de l'éducation se manifeste lors des conférences où il se positionne contre le réalisme socialiste prôné par Louis Aragon. Exilé en 1940 aux États-Unis où il fuit le nazisme, il envoie en 1945 sa demande d'adhésion au Parti communiste juste avant son retour en France. Les dernières années de sa carrière sont marquées par des prises de position engagées et de grandes séries de tableaux, tels que Les Constructeurs (1950) ou La Partie de campagne (1953) alliant esthétique moderne et sujets populaires, avec l’ambition de s’inscrire dans la grande tradition picturale.

« À aucune époque de notre monde les travailleurs n'ont pu accéder à la beauté plastique pour ces mêmes raisons qu'ils n'ont jamais eu le temps nécessaire ni la liberté d'esprit suffisante. Libérer les masses populaires, leur donner une possibilité de penser, de voir, de se cultiver et nous sommes tranquilles, elles pourront à leur tour, jouir pleinement des nouveautés plastiques que leur offre l'art moderne. La classe ouvrière a droit à tout cela. Elle a droit, sur ses murs, à des peintures murales signées des meilleurs artistes modernes, et si on lui donne le temps et les loisirs, elle saura s'y installer et y vivre elle aussi et les aimer. »

Fernand Léger, «Le nouveau réalisme continue», dans La querelle du réalisme, Editions Sociales Internationales, Paris, 1936.

Fernand Léger, Les Constructeurs (état définitif ), 1950Musée national Fernand Léger, Biot. Photo © RMN-Grand Palais (musée Fernand Léger) / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2017

Les Constructeurs marque l’aboutissement d’une série consacrée à la classe ouvrière travaillant sur les chantiers. La composition emprunte classicisme et monumentalité à la peinture d’histoire tout en l’inscrivant dans la société contemporaine, l’immédiat après-guerre de la reconstruction. Symbole de l’engagement politique de Léger, l’œuvre rappelle sa préoccupation de redonner à l’art une fonction sociale. Revenant à une figuration plus lisible, le peintre entend créer un langage formel accessible aux classes populaires. Pour autant, la liberté formelle de cette puissante composition révèle la distance prise par l’artiste avec « la littérature descriptive » du réalisme socialiste, prôné par le parti communiste.

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Fernand Léger, Liberté, 1953Centre Pompidou, Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Quelques mois après la mort de Paul Éluard, l’éditeur Pierre Seghers propose à Fernand Léger d’illustrer le texte le plus fameux du poète, Liberté. Publié pour la première fois en 1942, le poème d’Éluard connait un succès fulgurant durant l’Occupation, devenant un symbole de la résistance contre la barbarie. Léger conçoit un livre-objet dans lequel le portrait de poète est juxtaposé aux strophes du poème imprimé, entre lesquelles s’immiscent librement des plages de tons purs. Jouant sur la technique du pochoir pour dissocier la couleur de la forme, Léger rend hommage à son ami poète, avec lequel il a partagé un même engagement.

Fernand Léger, La Partie de campagne (deuxième état), 1953Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielleDépôt au Musée d'Art moderne, Saint-Etienne © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/Dist.RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Image emblématique du « dernier Léger », La Partie de campagne renvoie à ses souvenirs des luttes sociales du Front populaire, qui ont ouvert le droit en 1936 aux congés payés. Reprenant un thème classique de la peinture, elle évoque l’atmosphère des photographies d’Henri Cartier-Bresson, ou du film de Jean Renoir. Le peintre, âgé de soixante-douze ans, y exalte une société fraternelle et apaisée, où l’homme s’intègre de manière harmonieuse à la nature. Composant une image efficace et universelle, il réduit le cadre bucolique à un espace indéterminé ponctué de motifs-signes – un arbre, un rocher, des collines et des nuages.

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3. FOCUS DOCUMENTAIRES

Trois focus documentaires viennent éclairer au sein du parcours d’autres facettes de l’œuvre et de la vie de Fernand Léger.

DESSIN ET PHOTOGRAPHIELes liens de l’œuvre dessiné de Léger avec la photographie sont ici soulignés. Assistant photographe à son arrivée à Paris, Léger cultivera en effet toute sa vie une curiosité pour cette pratique. Ses dessins des années 1930 sont rapprochés de photographies de la série de « l’art brut » de Charlotte Perriand, qui témoignent de la complicité des deux artisteautour des objets trouvés dans la nature, à l’occasion de promenades aux côtés de Pierre Jeanneret.

VOYAGESFernand Léger multiplie tout au long de sa vie les déplacements et publie de formidables récits de ses voyages. Résidant à Paris dès le début du siècle, il ne cessera de venir se ressourcer dans sa Normandie natale et de visiter les régions françaises. Soucieux de développer des relations et de mener à bien des collaborations à l’étranger, l’artiste parcourt très tôt l’Europe, de la Scandinavie au bassin méditerranéen (Italie, Espagne, Grèce) et se rend à plusieurs reprises aux États-Unis. Une cartographie de ses voyages et de nombreux extraits de textes et de lettres témoignent de cette dimension internationale.

ATELIERÀ partir de 1924, Fernand Léger enseigne au sein de différentes écoles, comme l’Académie moderne, la Grande Chaumière, avant d’ouvrir son propre établissement en 1933 « l’Académie de l’art contemporain », assisté par Nadia Khodossievitch, qui deviendra sa seconde épouse. Pendant trois décennies, son atelier demeure un lieu cosmopolite, accueillant de nombreuses artistes femmes. Parmi les centaines d’élèves qui passeront par l’atelier Léger, les profils sont extrêmement variés. S’y croisent dans les années 1920, Tarsila do Amaral, Moï Ver, Florence Henri ou Maria-Elena Vieira da Silva ; dans les années 1930, Louise Bourgeois, Nicolas de Staël, Asger Jorn, Pierre Wemaëre ; ou encore dans les années 1940-1950, Serge Gainsbourg, Aurélie Nemours, Sam Francis, William Klein ou encore Bernard Lassus.

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4.EXTRAITS DE TÉMOIGNAGES

D’ARTISTES DE L’ATELIER LÉGER

GEORGES BAUQUIER (1910-1997)

Peintre français, Georges Bauquier est d’abord élève avant de prendre en 1934 la charge de massier et d’organiser les cours de l'atelier Léger.

« Qui ne l’a pas bien connu, qui ne l’a jugé que sous son seul aspect physique, n’a pu déceler la somme de bonté et de sensibilité que Léger dissimulait sous un air bourru, comme pour mieux se protéger de toute intrusion dans sa personnalité intime, secrète. Ces sentiments profondément humains se traduisaient par une bonhomie souriante dont le “Patron” ne se départissait jamais tout au long de la correction. Il savait toujours trouver le mot aimable, la parole d’encouragement pour l’élève dont il venait de critique les travaux et les “anciens” savaient quel sens il fallait donner au qualificatif “joli”, quiéquivalait à une condamnation, et au “c’est costaud”, qui était le compliment maximum. “Vous savez, rappelait-il fréquemment, la peinture est un fichu métier. Elle exige de la volonté, de la patience, du courage. Si vous en êtes incapable, alors choisissez autre chose. C’est une rude bataille qui dure toute la vie et n’épargne personne, pas même nous, les Anciens. ” Et il ajoutait : “Vous êtes venus travailler ici de vous-mêmes. Ne craignez pas d’être sous mon influence, quelques temps du moins. Nous avons tous passé par là. Rien ne tombe du ciel et on ne naît pas un génie. Personnellement, j’ai été sous l’influence de Cézanne. Puis, un beau jour, je lui ai dit : zut ! A vous de faire de même et de dire : “Zut, à Léger” en conservant de votre passage à l’Atelier tout ce que vous jugez utile au développement de votre propre personnalité.” »

Georges Bauquier, « L’atelier Léger » publié dans le catalogue Fernand Léger, 1881-1955, Paris, Musée des arts décoratifs, 1956, p. 19-21.

LOUISE BOURGEOIS (1911-2010)Sculptrice française naturalisée américaine, Louise Bourgeois passe par l’atelier Léger entre 1934 et 1938.

« Pendant des années Fernand Léger a été mon meilleur professeur. […] C’était quelqu’un de très orageux, de très massif et comme ce n’était pas quelqu’un qui parlait beaucoup, il m’a dit : “Je ne comprends pas pourquoi tu peins Louise. Laisse-moi te montrer quelque chose”. Il a pris un copeau de bois et il l’a suspendu sous son étagère puis il m’a dit : “Regarde, le bois tourne sur lui-même, comme ça. C’est de la sculpture”. J’en ai donc fait quelques dessins. Il m’a dit : “Louise, tu n’es pas un peintre, tu es un sculpteur.” »

Louise Bourgeois, Entretien avec Douglas Maxwell, 1993, publié dans la revue Modern Painters, vol. 6, n°2, 1993

WILLIAM KLEIN (1928)Peintre, photographe et réalisateur américain, William Klein fréquente l’atelier Léger vers la fin des années 1940.

« J’avais 20 ans, j’étais soldat américain dans l’armée d’occupation en Allemagne et je suis venu habiter Paris pour étudier la peinture. L’armée américaine permettait aux jeunes soldats de rattraper le temps perdu avec une bourse, le GI Bill of rights. À Paris, on avait le choix était entre la Grande Chaumière, les Beaux-Arts ou Fernand Léger. Pour moi il n’y avait pas photo, je me suis précipité chez Léger. […] Léger n’était pas en vogue auprès des jeunes peintres mais pour moi c’est devenu un modèle. Je travaillais dans une direction assez proche de lui.

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Il faisait de la recherche avec sa peinture, il avait travaillé avec les ballets suédois, le cinéma, il avait fait un film. Il était multidisciplinaire. C’est cela qui m’attirait chez lui. Je savais qu’il était communiste et qu’il faisait de la peinture murale. Mais il ne parlait pas de politique. Moi, américain, j’avais un peu peur des communistes, qui en France représentaient 25% à l’époque, avec Thorez. Mais ça ne comptait pas pour moi, je ne m’intéressais pas à la politique. Grâce à Léger, mon rêve c’était de faire de la peinture murale. Il nous a mis ça dans la tête. »

William Klein, extrait de l’entretien mené le 24 janvier 2017 par Ariane Coulondre (catalogue de l’exposition).

BERNARD LASSUS (1929)Plasticien, architecte et paysagiste, Bernard Lassus fréquente l’atelier Léger vers 1950. Dans son travail postérieur de coloriste, il réalisera de multiples interventions en Lorraine et en Moselle, avec des projets de colorations des façades de 15 000 logements.

« Dans sa belle exposition des Constructeurs, à la Maison de la pensée française en 1951, [Fernand Léger] affirmait sa réponse, sa position personnelle d’un art lisible pour le public sans recours à l’illusionnisme photographique. Cette résistance qu’il faisait au jdanovisme artistique (et non au Parti communiste), était un exemple très important pour ma génération. Nous ne savions pas s’il fallait faire ou non du réalisme socialiste à l’époque, nous étions traumatisés par cette question. C’était un débat général que l’on voyait dans les revues, en particulier entre Breton et Aragon. On ne rend pas compte aujourd’hui de la pression intellectuelle qu’il y avait alors. Léger incarnait une voie médiane. Ce qui m’intéresse dans sa peinture, c’est la manière dont il a répondu à cette question sociale. Dès cette époque, j’étais très clair là-dessus : je voulais faire une peinture sociale sans tomber dans le réalisme pseudo-photographique. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard, j’ai fait tout un cheminement de coloriste et de paysagiste. »

Bernard Lassus, extrait de l’entretien mené le 25 novembre 2016 par Ariane Coulondre (catalogue de l’exposition).

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5.REPÈRES BIOGRAPHIQUES

1881 : Le 4 février, naissance de Fernand Léger à Argentan (Orne), en Normandie.

1897-1899 : Apprenti chez un architecte à Caen.

1900 : S’installe à Paris.

1903 : Admis à l'École des Arts décoratifs mais refusé à l'École des Beaux-Arts. En auditeur libre, il suit les cours des ateliers Léon Gérôme puis de Gabriel Ferrier. Fréquente l'Académie Julian et le Louvre.

1904- 1905 : Peint des œuvres d'influence impressionniste qu’il détruira quasi totalement. Employé chez un architecte puis chez un photographe.

1906-1907 : Deux séjours en Corse. Visite la rétrospective Cézanne au Salon d'automne.

1908 : S'installe à la Ruche à Montparnasse, où il fréquente Robert Delaunay, Marc Chagall, Chaïm Soutine, Blaise Cendrars, Guillaume Apollinaire, Henri Laurens, Amedeo Modigliani.

1911 : Expose au Salon des Indépendants sa première grande toile, Nus dans la forêt. En septembre, qualifié de « tubiste » par le critique Louis Vauxcelles.

1912 : Expose des œuvres-manifestes au Salon des Indépendants (La Noce), au Salon d'automne (La Femme en bleu). Participe au Salon de la Section d'or.

1913 : Signe un contrat d'exclusivité pour trois ans avec Daniel-Henry Kahnweiler. Participe aux expositions de l'Armory Show à New York et au premier Salon d'automne de Berlin.

1914 : Mobilisé dans le génie. Après la bataille de la Marne, est brancardier sur le front de l’Argonne.

1915 -1916 : Dessins du front. Pendant une permission, découvre le cinéma avec les films de Charlie Chaplin.

1917 : Hospitalisé, il peint La Partie de cartes. Réformé à la fin de l'année.

1918 : Séjourne à Vernon. Signe un contrat avec le galeriste Léonce Rosenberg. Début de la période dite mécanique.

1919 : Illustre La Fin du monde filmée par l'ange N. D. de Blaise Cendrars.

1920 : Rencontre Le Corbusier. Illustre Die Chaplinade d'Yvan Goll. Découvre Piet Mondrian et Théo Van Doesburg chez Léonce Rosenberg.

1921 : Contacts avec Abel Gance pour le film La Roue. Illustre Lunes en papier d'André Malraux. Pour les Ballets suédois dirigés par Rolf de Maré, crée les costumes et décors de Skating Rink.

1923 : Décors et costumes de La Création du monde pour les Ballets suédois. Participe aux décors du film de Marcel l'Herbier L'Inhumaine.

1924 : Réalise le film Ballet mécanique avec Dudley Murphy. Début de son activité d’enseignant à l'Académie Moderne. Voyage en Italie. Invité par Frederick Kiesler séjour à Vienne, à l’Exposition internationale des nouvelles techniques du théâtre.

1925 : Pour l'Exposition des arts décoratifs, peint un panneau abstrait pour le hall de l’Ambassade française de Robert Mallet-Stevens et expose dans le pavillon de l’Esprit Nouveau de Le Corbusier.

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1930 : Rencontre Alexander Calder. Voyage en Espagne avec Le Corbusier.

1931 : Premier voyage aux États-Unis, invité par Sara et Gerald Murphy.

1933 : Rétrospective au Kunsthaus de Zurich où il donne une conférence « Le mur, l'architecte, le peintre ». Participe au Congrès International d’Architecture Moderne organisé à bord du paquebot le Patris II, en route pour Athènes.

1934 : Exposition à la galerie Vignon de gouaches et dessins, intitulée « Objets ». À Londres, à la demande d’Alexandre Korda projet de costumes pour le film The Shape of things to come. En septembre, se rend avec Simone Herman à Copenhague et Stockholm.

1935 : Adhère à l’Union des Artistes Modernes (UAM). À l’Exposition Internationale de Bruxelles, décore le Pavillon du jeune homme conçu par René Herbst, Louis Sognot et Charlotte Perriand. Deuxième voyage aux États-Unis à l'occasion de sa rétrospective au Museum of Modern Art de New York, rencontre John Dos Passos.

1936 : Associé aux activités de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). Participe aux débats sur La Querelle du réalisme organisés à la Maison de la culture à Paris. Réalise les décors et costumes pour le ballet de Serge Lifar David Triomphant.

1937 : Plusieurs projets monumentaux pour l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne. Réalise les décors et costumes pour 300 figurants pour le spectacle Naissance d'une cité de Jean-Richard Bloch. Voyage en Finlande, y expose avec Calder. Tente sans succès d’obtenir un visa pour la Russie.

1938-39 : Troisième séjour aux États-Unis. Peintures murales pour l'appartement des Rockefeller à New York.

1940 : Se réfugie en Normandie, exode vers Bordeaux puis Marseille. Fuit la France pour les États-Unis.

1941-1942 : Chargé de cours au Mills College (Californie). Participe à l’exposition Artists in exile chez Pierre Matisse. Début de ses recherches sur la "couleur en dehors". Décore la salle à manger de l’appartement de Wallace Harrison.

1943-44 : Passe ses étés à Rouses Point, près du lac Champlain. Collabore au film Dreams that money can buy réalisé par Hans Richter.

1945 : Voyage à Montréal et à Québec. Adhère au Parti communiste français depuis New York, avant de retourner en France.

1946 : Rouvre l'Atelier Léger. Compose une mosaïque pour la façade de l'église d'Assy. Prononce une conférence à la Sorbonne « L’art et le peuple ».

1948 : Réalise les décors et costumes du Ballet Le Pas d'acier. Participe au Congrès mondial des intellectuels pour la paix à Wroclaw (Pologne).

1949 : Séjour à Biot (Alpes-Maritimes) où il réalise ses premiers bas-reliefs en céramique. Première rétrospective française au Musée national d'art moderne.

1950-1951 : Texte et illustrations pour l’ouvrage Cirque, édité par Verve. Vitraux de l’église du Sacré-Cœur d’Audincourt (Doubs). Décor et costumes pour l’opéra Bolivar. Décoration murale monumentale pour le pavillon français de la Triennale de Milan. Peint la série des Constructeurs.

1952 : S'installe à Gif-sur-Yvette (Essonne). Plusieurs séjours sur la Côte d'Azur. Exécution de décorations murales dans la grande salle de l'O.N.U à New York.

1953 : Séries de tableaux sur la Partie de campagne, Les Loisirs et La Grande Parade. Illustre le poème de Paul Éluard Liberté (ed. Seghers).

1954 : Nombreux projets monumentaux : vitraux pour l’église de Courfaivre (Suisse), vitraux et mosaïques pour l’Université de Caracas (Vénézuela), projet de décoration du bâtiment de Gaz de France (Alfortville), projet de décoration du projet de décoration du bâtiment de Gaz de France (Alfortville), projet de polychromie architecturale de l'Hôpital de Saint-Lô. Participe à l'exposition du groupe Espace à Biot.

1955 : Séjour à Prague pour le Congrès des Sokols. Décès le 17 août à Gif-sur-Yvette.

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6.LE CATALOGUE

CATALOGUEUn catalogue richement illustré, nouvel ouvrage de référence sur l’artiste, accompagne l’exposition. Les regards et analyses de spécialistes tels que Anna Vallye (« Léger et la modernité »), Véronique Sorano-Stedman (« La technique picturale de Léger »), Bénédicte Duvernay (« De l’air dans la mécanique : Léger, Delaunay, Cendras »), Victor Guégan (« Fernand Léger, la lettre et l’imprimerie »), François Albera (« Fernand Léger cinéaste »), Corinne Pencenat (« En quête d’un nouveau pacte imaginaire : une esthétique anti-spectaculaire »), Arnaud Dercelles et Remi Baudoui (« Fernand Léger et Le Corbusier ») ou encore Cécile Pichon-Bonin (« Fernand Léger et le Parti Communiste Français« ) nourrissent et approfondissent les thèmes abordés dans l’exposition. Outre ces essais, le catalogue comporte une biographie détaillée, une bibliographie, ainsi qu’une cartographie des voyages de Léger, une galerie de portraits de personnalités gravitant autour de l’artiste, une liste des élèves passés par son atelier et leurs témoignages. Un objet graphique et attractif conçu par Anette Lenz, jouant sur les gros plans et la typographie et revisitant les codes de la peinture de Léger.

Ouvrage collectif sous la direction d’Ariane Coulondre

304 pages, 44 eurosParution le 17 mai 2017

EXTRAITS :

En 1950, interrogé sur ce qui l’a déterminé à aimer la peinture, Fernand Léger évoque la rupture brutale avec son milieu d’origine : « C’est un développement absolument instinctif et contre des valeurs, contre la famille. Ça marche contre en général1. » Né la même année que Picasso, ce fils d’un éleveur de bœufs normand n’était nullement prédestiné à entrer dans l’histoire comme figure majeure de l’avant-garde. Sa reconnaissance institutionnelle arrive assez tardivement en France, après de grandes expositions aux États-Unis : la première acquisition par l’État date de 1936, sa première rétrospective française de 1949. Ce n’est qu’après son retour de cinq années d’exil américain, que le peintre est acclamé comme un classique de la modernité. Parfois réduit à quelques images lisses entrées dans la culture visuelle populaire, il appartient aujourd’hui au panthéon moderne, sans être aussi clairement identifié que Matisse, Picasso ou Duchamp. Car la figure de Léger résiste aux catégories et se positionne paradoxalement « contre ».

Ariane Coulondre, « Prendre et pas être pris2 », Fernand Léger, un peintre hors cadre

1 Dans l’émission radiophonique Fernand Léger : qui êtes-vous ? (RTF, 18 mai 1950, Archives INA)2 Léger inscrit dans un livre d’or de Léonce Rosenberg (1929) cette formule qui résonne comme une devise : « Être de son époque. Pas trop. Être dedans… Au-dessus… Prendre et pas être pris ».

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« Le cinéma m’a fait tourner la tête », dit Léger à Dora Vallier en 1954 : « En 1923 […] j’ai failli lâcher la peinture1 » ; et à Georges Sadoul : « J’ai failli abandonner la peinture pour le cinéma2. » Ces déclarations tardives doivent sans doute être interrogées. Il est peu probable que Léger eût « lâché » son travail de peintre et notamment son objectif d’impulser un « art mural collectif », mais elles révèlent, en revanche, la permanence de l’intérêt qu’il porta au cinéma. Et sans doute plus que cela : la place ou la fonction qu’a occupée le cinéma dans sa réflexion et dans sa pratique3. On pourrait risquer l’hypothèse d’un « modèle-cinéma » dans l’œuvre de Léger qui sous-tendrait nombre des préoccupations déployées dans sa peinture, ses décors, ses affiches, ses muraux – qu’il appelle, aux États-Unis, « cinematic mural » : la fragmentation, le contraste, le mouvement, l’objet. « Passez chez l’oculiste, faites refaire vos yeux, vos lunettes. Le cinéma va commencer… il commence… attention, ça y est déjà4 », écrit-il en 1924 (à propos du ballet Relâche).

François Albera, Fernand Léger cinéaste

François Albera, Fernand Léger cinéaste

1 Dora Vallier, « La vie fait l’œuvre de Fernand Léger. Propos recueillis », Cahiers d’Art, vol. XXIX, no 2, 1954.2 Georges Sadoul, « “J’ai failli abandonner la peinture pour le cinéma” disait Fernand Léger », Les Lettres françaises, no 582, 25-31 août 1955, p. 2.3 L’un des meilleurs commentateurs de Léger, Werner Schmalenbach, dit excellemment : « Plus que tout autre chose, c’est le cinéma qui, au cours de ces années, captive Léger et fournit de nouveaux arguments à sa peinture » (Fernand Léger, Paris et New York, Cercle d’art et Harry N. Abrams, 1977, p. 25).4 Fernand Léger, « Vive “Relâche” », Paris-Midi, 17 décembre 1924 ; repris in Bulletin de l’Effort moderne, no 13, mars 1925, p. 7.

Dans les années 1920, Léger va jusqu’à affirmer que la peinture monumentale peut relever d’une exécution collective sans perdre en authenticité. Les témoignages des élèves de son atelier, qu’il sollicite pour ses compositions murales, évoquent ce travail par agrandissement avec mise au carreau, technique manifeste dans de nombreux petits formats et gouaches. Erik Olson rapporte ainsi : « Léger professeur n’exigeait pas que ses élèves imitassent sa technique du coup de pinceau. Il n’avait rien contre le fait que nous exécutions ses compositions selon une technique plus puriste. La différence entre le maître et ses élèves tenait dans le coup de pinceau plus vigoureux ; son traitement des surfaces était plus rustique, moins léché, sans exactitude pédante1. »

Jusqu’à la fin de sa vie, Léger maintiendra la place de la main au cœur d’un paradoxe fécond : tout en prônant la valeur du travail artisanal (à propos des ouvriers, il écrit : « partout dans le monde, leurs mains sont présentes2 »), la réalisation picturale a pour lui tout à gagner à s’affranchir de la main de son créateur et à s’affirmer comme étant le fruit d’une construction collective.

Véronique Sorano-Stedman et Ariane Coulondre, La technique picturale de Fernand Léger, des années 1910 aux années 1920

1 Propos cités in Inga Chambert, Otto G. Carlsund et la France (1924-1930), éd. fr., Fondation du roi Gustave-Adolphe VI pour l’héritage culturel suédois, fondation Längman, trad. L. Ricolfis, 1981.2 Extrait du poème inscrit sur le tableau, Les Mains des constructeurs (À la mémoire de Maïakovski), 1951

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7.40E ANNIVERSAIRE

DU CENTRE POMPIDOU

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Le Centre Pompidou fête ses 40 ans en 2017 partout en France.Pour partager cette célébration avec le plus grand nombre, il présente un programme inédit d’expositions, de prêts exceptionnels, de manifestations et d’événementspendant toute l’année.

Expositions, spectacles, concerts et rencontres sont présentés dans quarante villes françaises, en partenariat avec un musée, un centre d’art contemporain, une scène de spectacle, un festival, un acteur du tissu culturel et artistique français...De la fin 2016 au début de l’année 2018, dans quarante villes, de Grenoble à Lille, en passant par Le François en Martinique, Saint-Yrieix-la-Perche, Chambord, Cajarc ou Nice, d’un événement d’un soir à une exposition de six mois, des propositions mêlant expositions, concerts, spectacles de théâtre et de danse, conférences convieront tous les publics à vivre et partager l’originalité du Centre Pompidou.

J’ai souhaité que le 40e anniversaire du Centre Pompidou soit la fête de la création artistique partout en France. Qu’il témoigne de la vitalité des institutions culturelles qui partagent l’esprit du Centre Pompidou. Qu’il permette de célébrer les liens noués avec les artistes, les musées, les centres d’art, les scènes de spectacle, les festivals, de développer et d’enrichir une longue histoire de projets communs au service de l’art et de la création. Qu’il soit l’occasion d’aller à la rencontre de ceux qui aiment le Centre Pompidou depuis 40 ans comme au devant de nouveaux publics. L’anniversaire du Centre Pompidou est placé sous le signe du territoire, à travers des manifestations très variées, pour susciter, accompagner, favoriser, faciliter des projets, précise Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou.

75 LIEUX PARTENAIRES 50 EXPOSITIONS 15 SPECTACLES, CONCERTS ET PERFORMANCES

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Le Centre Pompidou-Metz, première décentralisation d'un établissement public national, partage depuis son ouverture en 2010 ces valeurs de générosité, d’ouverture à tous les publics et à toutes les formes de la création actuelle, qui définissent son identité. Il était naturel qu'il occupe une place toute particulière à l'occasion de cet anniversaire. S'appuyant sur le fonds absolument exceptionnel d'oeuvres de Fernand Léger conservées au Musée national d'art moderne, c’est près de 70 oeuvres, pour certaines rarement présentées, qui sont réunies à Metz. Une célébration par l'"institution-soeur" qui culminera avec la programmation au Centre Pompidou-Metz d'un grand bal populaire, le "bal des 40 ans", le 19 mai, du cirque contemporain le 3 et 4 juin et la projection de L'inhumaine de Marcel L'Herbier (1924) le 5 juillet.

Une sélection parmi les prêts exceptionnels du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne - Centre de Création industrielle visibles dans l'exposition Fernand Léger. Le Beau est partout.

Fernand LégerLes Loisirs-Hommage à Louis David,

1948 - 1949© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jean-François Tomasian/Dist.

RMN-GP

© Adagp, Paris, 2016

Fernand LégerLa Noce, 1911

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/ Dist.

RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Fernand LégerComposition aux trois figures, 1932

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/ Jacques Faujour /Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2017

Fernand LégerLes disques dans la ville, 1920

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Dudley Murphy, Ballet mécanique, 1923-1924

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation

photographique du MNAM/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

© droits réservés

Fernand LégerLa Partie de campagne (Deuxième état), 1953© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation

photographique du MNAM/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

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FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT

8.PROGRAMMATION ASSOCIÉE

ÉVÈNEMENT

VEN. 19.05 à partir de 21:00

BAL POPULAIRE, CIE AZÉOTROPELe collectif lorrain Azéotropes et la compagnie du Jarnisy s'attaquent à un symbole emblématique et joyeux de la mémoire ouvrière, cher à Fernand Léger : le bal populaire. Cet orchestre des temps modernes en propose une version décapante et dansante, un moment de liesse et d'ivresse partagé à l’occasion de l’ouverture de l’exposition et de la célébration des 40 ans du Centre Pompidou. Le programme est basé sur l’esprit du bal populaire (musette), c’est à dire sur une organisation typique selon des séries qui incluent : deux valses, un tango, une polka, une java, un fox-trot, une rumba et éventuellement d’autres danses selon le lieu. Puis cela recommence. Il se fonde sur l’histoire du bal, de ses origines (essentiellement la bourrée, mais aussi les valses, la polka, la marche, la mazurka, le tango, paso doble, la java, le boléro.) à aujourd’hui ( Rock, soul, Slow…). L’ensemble Azéotropes apporte une richesse avec ses instruments (violons, guitare/chant, cuivres, claviers, contrebasse/basse, accordéon, batterie/percussions) et transforme ce bal en spectacle avec en ouverture « Ainsi parlait Zarathoustra » de Richard Strauss enchainé par « The Chicken » de Jaco Pastorius, et c’est parti pour une nuit de danse sous les guirlandes lumineuses !

120' - Entrée gratuite - Billet obligatoire (Billets à retirer sur place aux caisses ou en ligne depuis notre site Internet à partir du 3 mai / Dans la limite de 4 billets par personne.)STUDIOAccès libre

CIRQUE

SAM. 03.06 18:00

RARE BIRDS, CIE UN LOUP POUR L’HOMMECirque contemporain sous chapiteau (création 2017)

Après Appris par corps et Face Nord, la compagnie continue à remonter vers les sources des portés acrobatiques, en quête d’une virtuosité de la simplicité, espérant retrouver dans le concret des bases acrobatiques la condition du merveilleux.Le Centre Pompidou-Metz et le Festival Perspectives s’associent pour faire découvrir la richesse de l’offre culturelle dans l’espace transfrontalier. Une navette est mise en place pour venir assister à une fascinante œuvre de cirque contemporain acrobatique sans paroles, créée au printemps 2017 et présentée sous chapiteau à Sarrebruck. Atmosphère festivalière estivale et festive à la clef !En partenariat avec Perspectives – Festival franco-allemand des arts de la scène.

Sous chapiteauCréation en coursTarif : 18€ / 14€ / 8€Dès 10 ansNavette aller/retour Sarrebruck / Metz à 10 €On y va ! Navette aller/retour Metz / Sarrebruck à 6 €Inscription auprès du Centre Pompidou-Metz

Fernand Léger, Les trois musiciens, 1930© Von der Heydt-Museum Wuppertal / Photo:

Medienzentrum, Antje Zeis-Loi© Adagp, Paris, 2017

Rare birds – Cie Un loup pour l’homme

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CIRQUE

DIM. 04.06 16:00

SLOW FUTUR, CIRQUE BANG BANG ET ZOMBIE ZOMBIEJongler avec le temps, voici l’acte physique que propose le cirque Bang Bang. Un incroyable défi sur un tapis roulant motorisé de huit mètres de long. Une performance à la fois chorégraphique, collective et individuelle. Souvent nous sommes ensemble. Souvent nous sommes seuls. Contre la fuite du temps, le jonglage joue la montre. À deux c’est mieux car l’union fait la force… et la fragilité.Là, c’est le temps que l’on peut enjamber, accélérer ou ralentir. Au moyen d’un tapis roulant, d’un jeu de lumière, d’un couple qui avance et parfois recule. Rien ne sert de courir, il faut rêver à point. C’est tout l’enjeu de cette performance qui, sur des musiques du groupe Zombie Zombie balayant pop, rock et électro, interroge notre rapport au calendrier et à la fuite du temps. Slow Futur est un mécanisme d’horlogerie minutieusement réglé. Jonglage, marche, regards et endurance soumis au mouvement de la machine immergent le spectateur dans une expérience sensorielle fascinante d’où l’on ressort totalement envoûté.

Conception, mise en scène et chorégraphie : Elsa Guérin & Martin PalisseMusique originale : Zombie ZombieProduction : Cirque Bang Bang, Le Sirque, Pôle National des Arts du Cirque de Nexon

En partenariat avec le festival PerspectivesSTUDIO60’ – Tarif : 15 € / 10€Dès 10 ansNavette aller/retour Sarrebruck - Metz à 10 €

CINÉ PLEIN AIR

MER. 05.07 22:30

L’INHUMAINE, MARCEL L’HERBIER (1924)À l’occasion de l’exposition Fernand Léger, le Centre Pompidou-Metz propose une projection en plein air du chef d’œuvre du cinéma muet de Marcel L’Herbier, L’Inhumaine, pour lequel Fernand Léger conçut les décors.La grande cantatrice Claire Lescot (Georgette Leblanc) ne vit que pour son art. Elle réunit souvent dans son étrange demeure les plus brillants représentants de l’intelligentsia internationale. Ils cherchent à la séduire, elle ne songe qu’à les dominer. Seul un jeune savant, disciple d’Einstein, l’intrigue. Après de multiples péripéties, elle découvre le laboratoire de cet ingénieur, temple ultra-moderne dédié à la science. Mais elle succombe peu après, victime d’un soupirant éconduit. Le jeune savant tente de la ramener à la vie grâce à une machine expérimentale…

PARVIS DU CENTRE POMPIDOU-METZ135' - Accès libre

© Christophe Raynaud de Lage

Fernand Léger, L'InhumaineBiot, musée national Fernand Léger

Photo © RMN-Grand Palais (musée Fernand Léger) / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2017

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FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT

9.AUTOUR DE L'EXPOSITION

VISITES GUIDÉES

TOUS LES VEN. SAM. ET DIM.TOUS LES JOURS PENDANT LES VACANCES SCOLAIRES DE LA ZONE BDANS LES GALERIESChaque weekend, les visiteurs sont invités à partir à la découverte des expositions temporaires du Centre Pompidou-Metz. En famille ou entre amis, le Centre Pompidou-Metz leur propose de percer les mystères des chefs-d’œuvre de l'histoire de l'art moderne et contemporain, accompagnés par un conférencier.Pour connaître la programmation des visites guidées, consulter le site internet : http://www.centrepompidou-metz.fr/visites-guid-es

GRANDE NEF60' - Tarif : 4€ (achat des billets sur place en complément du billet d'entrée)

JEUNES PUBLICSUn programme d'activités est proposé tout au long de l'année en lien avec les expositions, sous la forme d'ateliers et/ou de visites guidées par des médiateurs jeunes publics : une occasion pour les petits d'éveiller leur sensibilité et de développer leur sens critique, et pour les plus grands de cultiver leur créativité.

ATELIER 5-12 ANS

08.07 - 03.09.201711:00 : 5-7 ANS14:00 + 16:00 : 8-12 ANS

LES MONDES DE FERNAND LÉGER, LÉONARD MARTINDiplômé des Beaux-Arts de Paris, Léonard Martin invite les participants à l’atelier 5-12 ans à découvrir ses expérimentations mécaniques. Fasciné tout comme Fernand Léger par le cirque, les marionnettes et le cinéma, il propose aux enfants de puiser leur inspiration dans ces disciplines pour créer de petits univers animés.

Inscriptions en ligne et sur place. Horaires supplémentaires pendant les vacances scolaires de la znone B (MER. 14:00 pour les 5-7 ans, LUN. + JEU. + VEN. 14:00 pour les 8-12 ans).

Nouveau ! STAGES 8-12 ANS (pendant les vacances scolaires de la zone B)3 JOURS - 10:00 à 11:30

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Le Centre Pompidou-Metz constitue le premier exemple de décentralisation d'une grande institution culturelle nationale, le Centre Pompidou, en partenariat avec les collectivités territoriales. Institution autonome, le Centre Pompidou-Metz

bénéficie de l'expérience, du savoir-faire et de la renommée internationale du Centre Pompidou. Il partage avec son aîné les valeurs d'innovation, de générosité, de pluridisciplinarité et d'ouverture à tous les publics.

Le Centre Pompidou-Metz réalise des expositions temporaires fondées sur des prêts issus de la collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, qui est, avec plus de 120 000 œuvres, la plus importante collection

d'art moderne et contemporain en Europe et la deuxième au monde.

Il développe également des partenariats avec des institutions muséales du monde entier. En prolongement de ses expositions, le Centre Pompidou-Metz propose des spectacles de danse, des concerts, du cinéma et des conférences.

Il bénéficie du soutien de Wendel, mécène fondateur.

En partenariat avec

10.LES PARTENAIRES

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FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT

Wendel, Mécène fondateur du Centre Pompidou-Metz

Wendel est engagée depuis 2010 auprès du Centre Pompidou-Metz. Depuis l’ouverture du Centre en 2010, Wendel a souhaité soutenir une institution emblématique dont le rayonnement culturel touche le plus grand nombre. En raison de son engagement depuis de longues années en faveur de la culture, Wendel a reçu le titre de Grand mécène de la culture en 2012.

Wendel est l'une des toutes premières sociétés d'investissement cotées en Europe. Elle exerce le métier d'investisseur de long terme qui nécessite un engagement actionnarial qui nourrit la confiance, une attention permanente à l’innovation, au développement durable et aux diversifications prometteuses. Wendel a pour savoir-faire de choisir des sociétés leaders, comme celles dont il est actuellement actionnaire : Bureau Veritas, Saint-Gobain, IHS, Constantia Flexibles, Allied Universal, Cromology, Stahl, CSP Technologies, Tsebo, Mecatherm ou encore Saham Group.

Créé en 1704 en Lorraine, le groupe Wendel s'est développé pendant 270 ans dans diverses activités, notamment sidérurgiques, avant de se consacrer au métier d'investisseur de long terme à la fin des années 1970.

Le Groupe est soutenu par son actionnaire familial de référence, composé de plus de mille actionnaires de la famille Wendel réunis au sein de la société familiale Wendel-Participations, actionnaire à hauteur de plus de 36 % du groupe Wendel.

Contact journalistes

Christine Anglade-Pirzadeh : + 33 (0) 1 42 85 63 24 [email protected]

Caroline Decaux + 33 (0) 1 42 85 91 27 [email protected]

www.wendelgroup.com

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LaCaissed’EpargneLorraineChampagne-Ardenne

MécèneduCentrePompidou-Metz

Partenariatdel’expositiondeFernandLEGER:«LeBeauestpartout»

Metz–Avril2017

Banquerégionalederéférence,laCaissed’EpargneLorraineChampagne-Ardenneestfièredes’associeràl’exposition Fernand Léger. Le Beau est partout rendant hommage à la personnalité et l’œuvre deFernand LÉGER, peintrede la ville et de la viemodernequi célébra lesmutationsde son temps. Cetteexpositiontrouveunerésonnancetouteparticulièredans lepatrimoineouvrier lorrain,notammentà laCitéradieuseàBrieyconstruiteparLeCorbusier,amideFernandLéger.

MécèneduCentrePompidou-Metz,laCaissed’EpargneLorraineChampagne-Ardennepoursuitainsisonpartenariatinitiédès2010aveccelieucultureletartistiqueaurayonnementnationaletinternational.

L’accompagnementdel’expositionFernandLéger.LeBeauestpartout,s’inscritégalementdanslavolontédediffusiondelacultureauprèsduplusgrandnombre.

Mécène de l’Atelier «la Capsule» du Centre Pompidou-Metz, à destination des adolescents, dontl’objectif est de diffuser la culture contemporaine et la pratique artistique auprès du jeune public, laCaissed’EpargneLorraineChampagne-Ardennerejointlamissiondemécénatqu’elles’estdonnéesursonterritoire,(spécifiquementvialefondsdeDotationEcureuil&Solidarité)

«En tant que banque régionale de proximité, nous soutenons, le Centre Pompidou-Metz depuis sonouverture. Nous participons ainsi au rayonnement de la culture sur notre territoire et contribuons à ladiffusionde la cultureauprèsdugrandpublic, etplusparticulièrementdes jeunes,avecnotre soutienàl’animation des ateliers. Nous sommes donc heureux, d’accompagner le Centre Pompidou-Metz surl’exposition d’exception Fernand Léger. Le Beau est partout, précise Benoît Mercier, Président duDirectoire.

ÀproposdelaCaissed’EpargneLorraineChampagne-Ardenne:

Banque coopérative, la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne compte 1470 000 clients,particuliers,professionnels,entreprises,acteursdel’économiesociale,institutionsetcollectivitéslocales.Avecses2052collaborateurs,elleestunacteurmajeurdansl’économierégionale.LesCaissed’EpargnefontpartieduGroupeBPCE,issudurapprochementdesCaissesd’EpargneetdesBanquesPopulaires.

ContactpresseCaissed’EpargneLorraineChampagne-Ardenne:

StéphaneGetto–DirecteurdelaCommunication-+33(0)6.21.37.14.90

[email protected]

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FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT

LorraineAirportpartenairedel'exposition

"FernandLéger.LeBeauestpartout"

Cette annéeencore, LorraineAirport s’associe auCentre Pompidou-Metz endevenantmécènedel’exposition Fernand Léger. Le Beau est partout. Entre ces deux structures clés de la région, undénominateurcommun:levoyage,carilestbienconnuquel’artinviteauxvoyages!

Depuis sa création, ce sont plus de 6 millions de voyageurs qui ont embarqué, visité, exploré etsillonnédenombreusesdestinationstellesqueCasablanca,Cuba,Rome,Lyon…

En 2017, l’évasion est toujours possible vers de nombreuses villes nationales, européennes etinternationalesaveccommenouveautésrégulièresNantesetun6ièmevolsurAlger,demêmequelesdestinationsvacancesavecCagliari,Ibiza,BourgasetCatane.

Aujourd’hui, ce sontaussidescentainesdepersonnesquiœuvrentpour les fairevoyagerdans lesmeilleuresconditionsavecdescompagniesrégulièresetdestour-opérateursderéférence.

ContactPresse:

Sté[email protected]/0674447205www.lorraineairport.com

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FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT

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11.VISUELS DISPONIBLES

POUR LA PRESSEDes visuels d'œuvres, parmi lesquels les visuels ci-après, sont téléchargeables en ligne à l'adresse suivante :centrepompidou-metz.fr/phototheque

Nom d'utilisateur : presse Mot de passe : Pomp1d57

Fernand Léger, Les Loisirs-Hommage à Louis David, 1948 - 1949Huile sur toile, 154 x 185 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jean-François Tomasian/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2016

Fernand Léger, Contraste de formes, 1913

Huile sur toile, 100 x 81 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art

moderne - Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques

Faujour/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, La partie de cartes, 1917Huile sur toile, 129,5 x 194,5 cm

Musée Kröller-Müller, Otterlo

Coll. Kröller-Müller Museum, Otterlo

© Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Les disques dans la ville, 1920Huile sur toile, 130 x 162 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de

création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Le pont du remorqueur, 1920Huile sur toile, 96,5 x 130 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de

création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, La Noce, 1911Huile sur toile, 257 x 206 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art

moderne - Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/ Dist.

RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Page 32: DOSSIER DE PRESSE FERNANDFernand Léger, constituent le point d’orgue de la période mécanique. Il y concentre les souvenirs de ses promenades dans les rues parisiennes, avec Blaise

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FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT

Fernand Léger, Le Cirque Médrano, 1918Huile sur toile, 58 x 94,5 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Composition à la main et aux chapeaux, 1927

Huile sur toile, 248 x 185,5 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art

moderne, Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges

Meguerditchian/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, La roue rouge, 1920

Huile sur toile, 65 x 54 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art

moderne - Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de

la documentation photographique du MNAM/

Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Le mécanicien, 1918

Huile sur toile, 65 x 54 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art

moderne - Centre de création industrielle

Dépôt LaM, Lille Métropole musée d'art

moderne d'art contemporain et d'art brut,

Villeneuve d'Ascq

© Photo Philip Bernard © Adagp, Paris 2017

Fernand Léger, L'InhumaineProjet d'affiche pour le film de Michel L'Herbier “L'inhumaine“

(film muet noir et blanc 1924). Biot, musée national Fernand

Léger

Photo © RMN-Grand Palais (musée Fernand Léger) / Gérard Blot

© ADAGP, Paris, 2017

Fernand Léger, Nature morte, A.B.C., 1927Musée national Fernand Léger, Biot

Photo © RMN-Grand Palais (musée Fernand Léger) / Gérard Blot

© ADAGP, Paris, 2017

Fernand Léger, Dudley Murphy, Ballet mécanique, 1923-1924

Photogramme

Film cinématographique 35 mm noir et blanc, muet, durée: 19’50”

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de

création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation

photographique du MNAM/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

© droits réservés

Fernand Léger, Le Typographe, 1919

Huile sur toile, 130,3 x 97,5 cm

Philadelphia Museum of Art

© The Louise and Walter Arensberg

Collection, 1950 © Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Elément mécanique, 1924

Huile sur toile, 146 x 97 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art

moderne - Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques

Faujour/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Charlot cubiste, 1924

Éléments en bois peints, cloués sur

contreplaqué, 73,6 x 33,4 x 6 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art

moderne - Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges

Meguerditchian/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2017

Page 33: DOSSIER DE PRESSE FERNANDFernand Léger, constituent le point d’orgue de la période mécanique. Il y concentre les souvenirs de ses promenades dans les rues parisiennes, avec Blaise

FERNAND LÉGER LE BEAU EST PARTOUT

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Fernand Léger, Le Transport des forces, 1937Huile sur toile, 491 x 870 cm

Centre national des arts plastiques

Dépôt au Palais de la découverte

© Adagp, Paris, 2017 / CNAP / photographe : Yves Chenot

Fernand Léger, La Partie de campagne (Deuxième

état), 1953Huile sur toile, 130,5 x 162 cm

Centre Pompidou, Musée national

d’art moderne, Centre de création

industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/

Service de la documentation

photographique du MNAM/Dist.

RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Liberté, 1953

Encre, gouache et graphite sur

papier, 33,6 x 16 cm

Centre Pompidou, Musée national

d’art moderne, Centre de création

industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/

Service de la documentation

photographique du MNAM/Dist.

RMN-GP © Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Le Pont, 1923Huile sur toile, 92 x 60 cm

Collection Carmen Thyssen-Bornemisza

En dépôt au Musée Thyssen-Bornemisza,

Madrid

Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Les constructeurs (état définitif),

1950Musée national Fernand Léger, Biot

Photo © RMN-Grand Palais (musée

Fernand Léger) / Gérard Blot

© ADAGP, Paris, 2017

Fernand Léger, La Fleur polychrome, [1952]

Ciment et plâtre peints, 165 x 132 x 47 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art

moderne, Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe

Migeat/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Composition aux trois figures, 1932

Huile sur toile, 128 x 230 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de

création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/ Jacques Faujour /Dist. RMN-

GP

© Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Les trois musiciens, 1930Huile sur toile, 118 x 113,5 cm

© Von der Heydt-Museum Wuppertal / Photo: Medienzentrum,

Antje Zeis-Loi © Adagp, Paris, 2017

Fernand Léger, Les grands plongeurs noirs, 1944

Huile sur toile, 189 x 221 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Centre de

création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP

© Adagp, Paris, 2016

Fernand Léger, Le Balustre, 1925Huile sur toile, 129,5 x 97,2 cm

MoMA (Museum of Modern Art), New York

© 2017. Digital image, The Museum of

Modern Art, New York/Scala, Florence

© Adagp, Paris, 2017

Page 34: DOSSIER DE PRESSE FERNANDFernand Léger, constituent le point d’orgue de la période mécanique. Il y concentre les souvenirs de ses promenades dans les rues parisiennes, avec Blaise

CENTRE POMPIDOU-METZ

Diane JunquaResponsable du pôle Communication et Développement

Téléphone : +33 (0)3 87 15 39 [email protected]

Presse régionale

Alexandra PersonChargée de Communication et Presse

Téléphone : +33 (0)3 87 15 39 [email protected]

AGENCE CLAUDINE COLIN

Presse nationale et internationale

Pénélope PoncheletTéléphone : + 33 (1) 42 72 60 [email protected]

CONTACTS PRESSE