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DOSSIER DE PRESSE

Parmi les soldats qui rentrent d’Afghanistan, on les remarque très vite. D’un côté, la foule des militaires revenus de leur camp à Kaboul ou des bases opérationnelles avancées de Tora, Nijab ou

Tagab ; de l’autre, un petit groupe d’hommes, souvent plus âgés, visages brulés par le L'Afghanistan a interdit la diffusion de

soleil, traits creusés, regards encore ailleurs, plus silencieux, plus secrets et plus solitaires que les autres. Ils ont vécu six mois, loin des grandes bases, isolés dans des postes en montagne, entourés

d’Afghans, soldats et officiers de l’ANA, l’armée nationale, au plus près d’eux, devenus journaux pakistanais sur son territoire,

familiers de leurs habitudes, de leur culture, de leur langue. Dans l’argot militaire, on les surnomme les « omelettes », du nom des « OMLT », Opérational Mentor and Liaison Team. Des cadres-

instructeurs, des conseillers chargés de former la future armée afghane. Leur mission repose sur… La décision a été annoncée ce ...

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Attention! Ce dossier contient des pages tirées d'autres documents. La numérotation des pages du Cahier de presse est celle que vous trouverez sur la marge inférieure droite.

ES DROITSeu

OUR LES ENFANTS DU MONDE ENTIER 'ils soient Belges, Étant donné qu'on pense ct qu'on de moins de 18 ans (ou plus jeunes nadiens,Péruviens, vit différemment sur les cinq si le pays reconnaît la majorité inois ou Maliens, tous enfants du monde ont mêmes droits. st ce qu'ont décidé, le novembre 1989 à New

continents, il fallait un texte pas trop détaillé pour que tout Je monde soit d'accord de le signer. Par exemple, la Convention laisse chaque pays fixer lui-même l'âge minimum à partir duquel un enfant peut

avant cet âge)? Parce que ceux-ci doivent être particulièrement protégés, étant plus faibles et dépendants. Des pays, des groupes de pays (comme l'Europe), de grandes

rk,tous les pays de travailler. Les États peuvent organisations internationales pos- NU. d'ailleurs signaler qu'ils refusent de sèdent leurs propres textes. Sur

suivre ce1tains points elu texte, avant de Je signer. Offrir cette possibilité a

certains points, il y en a qui protègent d'ailleurs plus les enfants

ont alors signé ensemble un eu comme utilité qu'aujourd'hui que la Convention elle-même. Mais ord -appelé Convention des presque tous les pays de la terre ont il fallait un texte d'ensemble, ts de l'enhmt- dans lequel ils iquent ce que sont ces droits.

signé la Convention. Cette Convention contient 54

uti[jsable pmtout clans le monde. En 1959, était déjà proclamée,

dant dix ans, des spécialistes de textes, que l'on appelle des mticles également par l'ONU, une Décla- fance ont cherché à sc mettre ration des droits de l'enfant. cord pour aboutir à cette vention qui concerne tous les

Des droits de l'homme

Quelles différences y a-t-il entre cette Déclaration et la Convention

ants de la planète. C'est aux droits de l'enfant proposée 30 m1s après? D'abord, la lleurs parce qu'elle doit Depuis 1948, il existait déjà un texte Convention concerne plus de monde venir aux enfants de tous pays, très important, la Déclaration car de nouveaux pays ont rejoint outes races, de toutes langues, universelle des droits de l'homme, l'ONU depuisl959. Ensuite, elle est toutes religions, de toutes qui protège les hommes, les plus précise: la Déclaration ne ures, les riches comme les femmes mais aussi les enfants. compte que l 0 idées très généraleB, vres, les filles comme les Pourquoi, alors, 41 ans après, une tandis que la Convention a 54 ons... qu'elle a été si difficile à Convention rien que pour les articles ct certains d'entre eux ger et qu'elle n'est pas pmfaite. mineurs, c'est-à-dire les personnes parlent de cas précis: les enfants

handicapés, les enfants au travail, les enfants réfugiés... C'est aussi un texte plus complet: il prévoit la participation de l'enfant aux décisions qui le concernent: à l'école, dans sa commune, au tribunal... Enfin, et c'est la différence la plus impmtante, chaque pays a été invité à ratifier la Convention, c'est- à-dire à s'engager à respecter ce qu'elle demande et à revoir ses propres lois pour qu'elles soient en accord avec les droits de J'enfant. Un comité pourra l'accuser de ne pas les observer. On dit que cc texte est contraignant pour les États signa- t<rires. Même si aucune sanction n'est prévue, aucun pays n'aime être montré du doigt, surtout quand il s'agit du bien-être de ses enfants.

Droits de l'enfant, d'ici et d'ailleurs 9

Droit à l'éducation

L'école, c'est 1'avenir ! 121millions d'enfants de par le monde n'ont

aller chercher l'eau, soigner leurs frères et sœurs. Ou bien elles

D'autres parents veulent q filles soient au service de leu

jamais été accueillis dans une école primaire. Pour

doivent, en même temps, travailler ct étudier, et elles sont trop fatiguées

Elles n'ont pas besoin d'app pour cela.

ces enfants, un livre restera toute leur vie un

pour apprendre correctement. Plus tard, comme les emplois sont rares pour les femmes, ce sont

Enfin, clans les régions rural parents hésitent parfois à e leurs tilles dans des écoles s

objet mystérieux auquel ils ne comprendront rien.

Ces enfants ne sont pas "en vacances" toute l'année, hélas. S'ils ne vont pas à l'école, ce n'est pas parce qu'ils n'en ont pas envie, mais pour de multiples raisons.

surtout les garçons qui devront trouver un emploi, pense-t-on, ct on les envoie clone en priorité à J'école.

éloignées, de peur qu'elles fassent agresser en chemin.

l'école,une denrée rare Beaucoup de pays manquent d'enseignants ct d'écoles. Là où existent des classes, il faut parfois parcourir des kilomètres pour s'y rendre. À cause de leur mauvaise san té, certains élèves sont trop fatigués pour bien apprendre. Les classes sont surpeuplées et on y apprend peu de choses. Les instituteurs et institutrices n'ont parfois ni livres, ni cahiers, ni bancs, ni tableau. Les élèves

Hadjara va à l'école

Hadjara a 10 ans. Elle va à l'école du village de N'Yalwa au Niger. "J doivent s'asseoir par terre. Souvent, réveille très tôt, vers cinq heures du matin. Je vais chercher de l'eau. Je f l'école coûte trop cher pour des familles avec peu d'argent. D'autres enfants commencent des études,

prière au puits. Je prends mon petit déjeuner et je vais vendre le Kopto (fe préparées) au marché. Quand j'ai fini de vendre les feuilles, je vais me lave vais à l'école. A midi, je prends mon déjeuner et je fais la corvée d'ea

mais ne peuvent les terminer car leurs parents ont besoin d'eux pour les aider à la maison, aux champs ou pour gagner de 1 'argent en faisant de petits boulots.

retour du puits, j'apprends mes leçons avant la classe de l'après-midi. Le j'aide ma maman aux travaux domestiques (vaisselle, bain des petits, toyage). Nous étions 7 enfants mais 3 sont décédés. C'est donc moi grande à présent. Après le repas du soir, j'apprends mes leçons." Le Dé ment de Madarounfa compte 208 écoles. Il y a seulement six ans, le ta

L'école, pas pour les filles ?

scolarisation des filles dans le département n'était que de 9%. Il est aujour de 33,86%. L'école de N'Yalwa a été identifiée comme un site pilote p projet "Ecole Amie des Filles". Ce projet de l'UNICEF vise à identifier des pouvant servir de modèle pour les autres établissements. L'école compt

Dans ces pays où les écoles sont rares, on y envoie plus volontiers

élèves dont 62 filles, soit un tiers. Dans une région où la charge de trava mères est en moyenne de 17 heures par jour, les petites filles sont quotidi ment sollicitées pour les tâches domestiques et le petit commerce. C'est

les garçons que les 1ïllcs. Pourquoi? Parce que les parents considèrent souvent que les filles sont plus utiles à la maison pour cuisi ncr,

une véritable révolution qui s'amorce au sein de cette communauté e chance pour Hadjara!

Source . UNICEF Belgique, 2004

10 Les cahiers du petit Ligueur 004

Difficile de se concentrer et d'apprendr dans des classes surpeuplées comme bien souvent dans beaucoup de pays africains.

e, pour tous monde a droit à 1 'éducation,

chances d'apprendre un métier ct resteront dans la misère. Or, si ces

En Belgique, l'enseignement est

obligatoire !

Dans notre pays, l'enseignement est obligatoire. Les enfants sont obligés de suivre les cours à horaire complet jusqu'à 18 ans (éventuelle- ment en allant une moitié elu temps à l'école, l'autre moitié du temps au travail, à partir de 16 ans). Malheureusement, chez nous, des personnes éprouvent encore des difficultés pour écrire, lire ou comprendre un texte. Pourquoi ? Parce qu'elles n'ont pas réussi à l'école. Elles ne s'y sont pas senties à leur place et s'en sont désintéres- sées. Avec le temps, elles ont même "désappris" le peu qu'elles connaissaient. Elles souffrent et ont honte de ne pas pouvoir se débrouiller. Devenues adultes, elles

s comme les garçons. Pour y enfants ont un jour une petite décident parfois de suivre des cours et notamment pour que les n'hésitent plus à y envoyer

chance de s'en sortir, cc sera sans cloute grâce à une bonne formation.

d'alphabétisation, pour pouvoir mieux se débrouiller dans la vie.

lles, 1 'école doit devenir un Et s'ils ne progressent pas, leur pays ueillant ct connu. tout entier sortira difficilement de la uire des écoles de villages, pauvreté. s des familles, former de euses institutrices, encou- s parents à pmticipcr à la vic Taux nets de scolarisation/fréquentation e... permet que l'école dans le primaire (1996/2002)

ne un lieu pour tous. C'est nt plus important que des nstruites pourront mieux er de leur santé, de celle de fants, de leur éducation. e, nir de l'homme

us ces enf mts, ne pas aller à signifie ne jamais savoir lire, calculer. .. Ils resteront abètes, c'est-à-dire inca-

de lire un horaire, la notice édicament, des règlements,

ssi un journal ou des livres détendre ou comprendre le ... Ils auront moins de

Afrique Pays Asil.' Moyen·Orio<ot rays

subsahMienru.• lemoln du Sud et Afrique en <lvam.:s duNord dév!.'!oppement

Source : UNICEF Belgique, 2003

AmMque Pi!)' latinl.'et industnalisé\ Cara1bes

005

Pendant que des enfants sont à 1'école, d'autres, déjà, travaillent

"le travail, c'est la santé" dit un proverbe. Pour les adultes, peut-être. Mais

meurent suite à des accidents de travail. Le plus grand nombre d'enümts au travail- 127 millions-

Enfants esdaves 8.4 millions d'enfants s prisonniers de l'esclavage, d

pas pour les enfants. Ils âgés de 14 ans et moins sont dans la traite, de la servitude pour de région d'Asie-Pacifique. Aucun de (voir page 23), de la prostitution

ont de meilleures choses nous n'est à l'abri: il y aurait

la pornographie et d'autres acti à faire comme jouer, 2,5 miJlions d'enfants qui travaillent interdites. 1,2 million cie ces enü étudier... dans les pays riches. Au total,

246 millions d'enfants sont au ont été victimes de la traite des ê humains. Dans beaucoup de p

Ils sont pourtant des millions à

travail dans le monde. smtout en Europe, il est interdi faire travailler les enfants de m

travailler dans des champs, des Tout le monde de 16 ans. Leur travail est d mines, des usines, des boutiques en profite caché et ils ne sont pas protégés obscures ou sur des montagnes Chacun de nous a sûrement tenu des lois... Ils restent de long d'ordures. Ou bien ils vendent journaux, cigarettes, bonbons, dans la rue. Ils y sont souvent menacés,

entre ses mains un produit fabriqué par un enfant. Cela peut être des chaussures du Brésil, un tapis

heures dans des endroits peu aé humides, sans protection, sans bien nourris...

agressés, voire tués. Beaucoup d'Afrique du Nord, d'Inde ou du En Afrique, en Asie, en Améri d'enfants travaillent aussi sans qu'on le sache, comme ceux qui sont engagés dans des fermes ct des plantations isolées ou comme les filles occupées à des tâches domes-

Pakistan, des vêtements des Philip- pines, des jouets de Chine ou de Thaïlande... Ces objets viennent cie pays pauvres, mais ils représentent à peine 5% de ce gue produisent les

du Sud, des enfants sont emplo dans des mines où ils respirent gaz dangereux et portent de lou charges. Certains sont battus. enfants ont une mauvaise sant

tiques. enfants de ces pays. Le reste est meurent patfois plus jeunes que 246 millions d'enfants L'organisation internationale elu

vendu sur place. Des enfants travaillent aussi dans les pays industrialisés. Aux Étals-

autres habitants de leur pa Devenus adultes, ceux qui survi continueront à mener une

travail (qu'on appelle aussi OIT) estime qu'en 2004, plus de 73 millions d'enfants de moins de 10 ans travaillent clans le monde. Chaque année, 22.000 enfants

Unis, en Espagne, en Jtalie ou au Portugal, par exemple, de nombreux enfants manquent la classe au moment des récoltes parce qu'ils travaillent aux champs.

misérable pmœ qu'ils n'ont pas aller à l'école. ·

le travail domestique des enfants

(le travail domestique veut dire que l'enfant est exploité pour réaliser les tâches domestiques d'un foyer)

l'Organisation internationa du Travail a été créée en 191 pour améliorer la protection de travailleurs, les conditions de tra vail et les règlements. Ell

Bangladesh Brésil Haiti Népal Kenya Sri Lanka lndonesie

300.000 559.000 250.000 43.000

200.000 100.000 700.000

règroupe 174 États membres.

Source: Organisation Internationale du Travail, 2004

006

and des enfants doivent tra- Ce garçon brésilien travaille dans ler, beaucoup de leurs droits ne t pas respectés. pire des occupations pour les

la plantation familiale près de la ville de Conceicao de Cot.

ants obligés de travailler est la stitution enfantine: il s'agit d'un

mmerce détestable dans lequel adultes paient pour avoir des

tions sexuelles avec des enfants. cause, la pauvreté

ncipale cause de ces injustices : autre injustice, la pauvreté. Tant familles ont besoin du salaire me misérable) de leurs enfants r survivre, pour manger! Il Ils essaient, avec leurs maigres ive que des parents doivent moyens, cl'élever leur famille, de la eter de l'engrais, un boeuf, des nourrir. Leurs enfants, même s'ils ls pour essayer de produire plus souffrent, sont aussi fiers d'être u'ils empruntent de l'argent à un utiles, de se débrouillec e propriétaire, mais ne peuvent Autre cause liée à la première : la embourser ni payer les intérêts. volonté des grands fabricants échange, le prêteur exige que mondiaux de gagner un maximum r garçon ou leur fille vienne d'argent en payant le moins ailler chez lui, sans salaire, me domestique, jardinier, aide cuisines... Ces parents n'ont pas ment le choix. Souvent, ils ont ux-mêmes travailler très jeunes.

possible les ouvriers (dans nos pays, des lois protègent les travailleurs). Or, les enfants sont encore moins payés que des adultes et ils n'osent pas se révolter.

007

Droits de l'enfant, d'ici et d'ailleurs 23

mais l'interdire ne s if.fit pas

Que des enfants travaillent comme des esclaves est scandaleux. Mais comment changer cette situation ? En interdisant le travail des enfants ? En fait, il est déjà interdit dans pas mal de pays, mais la loi n'y est pas toujours respectée. Et puis, interdire elu jour au lendemain le travail des enfants provoquerait d'autres ditricultés. Au Bangladesh, par exemple, des petites filles, ouvrières dans des fabriques de vêtements, ont été envoyées. Ces fillettes vivaient seules et avaient de quoi se nourrir. Maintenant, pour ne pas mourir de aim, elles se prostituent. N'est-cc pas encore plus abominable? À la recherche de solutions Si les enfants tmvaillent, c'est parce que leurs familles sont clans la

L'histoire d'Amina au Bangladesh·

misère et que leur salaire est Amina a commencé à travailler dès l'âge de 7 ans pour gagner de l'argent e

ndispensable pour vivre. ramassant de vieux papiers. Maintenant, à 10 ans, elle passe ses journées

Supprimer cc travail serait donc casser des briques en petits morceaux pour des projets de construction d

ondamner les leurs à une misère ncore plus profonde. Alors ?

Dhaka, la capitale de son pays. Amina est très petite. Elle ne sait pas combie elle gagne puisque c'est sa mère qui s'en occupe. Parfois, elles déciden

Une des solutions consiste à aider toutes les deux d'aller chercher de vieux papiers, parce que leurs doigts e

es parents en remplaçant le salaire u jeune travailleur par des repas

leurs mains sont douloureux à force d'entailles et de coups reçus quand le briques se cassent mal ou lorsque le marteau glisse des mains. Amina aime

gratuits distribués à l'école, du rait aller à l'école, si seulement elle trouvait le moyen de payer les frais d'ins cription.

matériel scolaire, des soins de santé, es activités de détente ou des ormes de travail moins dange- euses...

Source. UNICEF, 2002

Rendre 1'enseignement obligatoire surpeuplées, sans matériel et les qu'il est très difficile de trouver t gratuit aiderait aussi les enfants à ortir de l'enfer. Mais il faudrait

cours mal donnés. Les parents préfèrent aussi des formations qui

solutions pour supprimer le tra des enfants. L'atticle 32 ne l'inte

méliorer 1'école pour qu'elle soit la lus efficace possible car, actuel- ement, beaucoup d'enfants n'y ont pas parce que les classes sont

permettent à leurs enfants d' ap- prendre un métier. La Convention internationale des droits de 1 'enfant a bien compris

d'ailleurs pas totalement, m refuse surtout l'exploitation 1 'enfant, en particulier quand sa est en danger.

mum, 1973) ct précise les pays pauvres, beaucoup d'enfants s de ce travail : il doit vivent dans la rue. On les rencontre alaire égal pour un travail dans les villes et surtout autour des uze heures de repos , un jour de congé aire, des congés annuels

villes, là où les gens habitent dans des baraques bricolées de tôle ou de vieilles planches... Ces lieux sont des

es soins médicaux. L'OIT bidonvilles. Des enfants y passent

aussi de mettre un terme leurs journées à essayer de vendre

ux nuisibles et aux pires toutes sortes de choses, des ciga-

exploitation des enfants rettes, des bonbons, des journaux, à cirer les chaussures des passants...

on n°] 82, 1 999) comme D'autres commettent des vols, vendent de la drogue, se prostituent... Le soir,

e, la servitude, les enfant<> ils retournent dans leur famille avec l'argent qu'ils ont gagné.

la pornographie. Cette D'autres vivent, dorment, mangent à la rue. Ils ont été abandonnés par leurs

on est ratifiée par trois parents ou sont partis de chez eux. Parfois, ils se regroupent en bandes pour

bres de J'OIT sur quatre. l'OIT a choisi le 12 juin

dormir ensemble, se soutenir, etc. Ils n'ont plus de maison, ils n'ont plus que la rue. Ce sont les enfants des rues. Dans quelques villes du monde, des éducateurs essaient de les en sortir.

e journée mondiale contre

Pas partout, malheureusement ! es enfants et en 2004, une l'OIT montre pour la ois qu'éliminer le travail s permettrait aux Etats qui Et en Belgique ? aient de faire des s importantes. Au 19e siècle, des enfants tra-

pays, cc1tains se battent vaillaient, en Belgique, dans les

re Je travail des enfants en mines ou dans l'industrie textile.

Ainsi, certains hommes Maintenant, cela n'existe plus. En

ont proposé des lois qui J'achat de marchandises par des enfants, ainsi que

1889, une loi a interdit le travail des enfants de moins de 12 ans. Tous les enfants doivent aller à l'école. Ils ne peuvent avoir un

é pour ces produits. Ceux emploi. Le travail dans un magasin nt pris en faute seraient és à payer une forte C'est même tout le

ou un restaurant est, par exemple, strictement interdit. Il existe néanmoins quelques exceptions qu'une loi de 1992 a établies : des enfants mannequins posent pour des photos ou des films publicitaires, pré-

e mondial gue certains sentent des vêtements lors des défilés de mode, des enfants chanteurs, dan- t soumettre à des condi- seurs, acteurs, musiciens se présentent dans des spectacles, des concours ou espectent les travailleurs des émissions de radio ou de télévision... mais ils ne peuvent pas exercer ces enümts. Mais de nouveau, "métiers" n'importe quand, ni n'importe comment. ère existe toujours, ces Ils doivent obtenir une autorisation et ne peuvent pratiquer ces activités qu'un -là peuvent-elles être certain nombre d'heures par jour en fonction de leur âge. Des temps de

repos sont prévus. Leur salaire sera versé sur un compte d'épargne ouvert à leur nom et l'argent y restera jusqu'à leur majorité. Les jours d'absence sco- laire doivent être récupérés... Reste un problème en Belgique: celui des enfants venus d'autres pays avec leurs parents et qui mendient pour sur- vivre...

009

Droits de l'enfant, d'ici et d'ailleurs 2

ants dans la guerre : assacre des innocents

us, en Belgique, nts jouent à la our rire. utres pays, ils la ur du vrai. Avec d'en mourir.

ont-ils, ces militaires s"? Pour l'Unicef, il y ron 300 000 enfants- le monde, enrôlés dans

'une trentaine de pays. dres ! ts engagés dans des issent à des adultes qui

nt pour des missions gereuses. Ils les envoient premiers, espionner, ou

r des messages, des avitaillement. Souvent, soldats ont été recrutés rfois, ils ont été enlevés le. Beaucoup reçoivent efs des drogues, très

pour la santé. D'autres comme soldat pour

a pauvreté parce que rnit un salaire, un abri, ure, des vêtements...

veulent parfois agir grands et devenir des

quand ils découvrent les la guerre, c'est très

ur eux de reprendre vie normale.

coeurs blessés "Papa, ne pars pas à la guerre"

que les enfants-soldats au combat, mais aussi sont victimes sans être une armée. L'Unicef a e, de 1999 à 2000,

Dessin de Ratko, 14 ans, réfugié de Lipik en ex- Yougoslavie. Souvent, le dessin est pour l'enfant un moyen d'exprimer ce qui le fait souffrir. Extrait du livre Dessine-moi la paix, publié par

l'Unicef en 7994.

ux millions d'enfants ors de conflits armés. ont été rendus infirmes

ou des mines (cachées

En 7 996, au Rwanda, un sergent habillé en civil montre des bombes désactivées à des orphelins de guerre et à des enfants des rues à Kigali.

dessus). Vingt-deux miUions de personnes ont été réfugiées ou déplacées clans le monde entre 1999 et 2000, dont 50 pour cent environ sont des enfants. Beaucoup ont perdu leur famille. De plus, dans un pays en guerre, les enfants, soldats ou non, vivent et voient des choses horribles autour d'eux. Certains ont perdu leur maison, leurs proches, leur école, leurs vêtements, leurs jouets... tout ! Ils font des cauchemars, ne dorment plus, perdent l'appétit, ont peur de tout, ont envie de mourir... Certains deviennent très agressifs, d'autres au contraire deviennent inactifs, ne parlent plus. Pour soigner ces maladies des "coeurs blessés"

Grâce à ce jeu de société, une éducatrice explique à ces enfants d'Afghanistan qu'ils doivent se méfier des mines cachées dans le sol.

La Convention, en guerre ?

Les enfants ne manquent pas de protection juridique en temps d sont protégés par la Convention des Nations Unies relative aux d

comme les appellent les Rwandais, fant et son article 38 qui interdit l'enrôlement des jeunes de moin des organisations tentent ici et là de dans les forces armées ainsi que son protocole facultatif (c'est-à-d confier ces enfants à des psycho- qui a été ajouté mais qui n'a pas été signé par tous les pays) é logues qui vont les aider à raconter minimal de participation aux conflits et d'enrôlement forcé de 1 ce qu'ils ont vécu. En parler peut Certains reprochaient au premier texte une énorme contradic leur permettre cle se sentir mieux. Cc n'est pas facile de continuer à vivre son enfance pour quelqu'un qui a appris à tuer ou qui a vu mourir ceux qu'il aime.

part, la Convention demande une protection pour tous les mineu de 18 ans, d'autre part, elle permet que ceux qui ont entre 1 soient engagés dans des combats. Autre contradiction : ces jeu vent pas voter, mais on leur permet de se battre pour leur pays et

28 Les cahiers du petit Ligueur

sergent à 13 ans Peter Mawien, 13 ans, nt dans un groupe armé an, un pays à l'est de l avait la réputation d'être mbattant. Depuis peu, il a ilisé, c'est-à-dire sorti de démobilisation l'a un peu . Mais depuis, il a réalisé une chance unique de se ans la société. "Je voudrais nir docteur ou prêtre", a ui était très excité de revoir s. Sa tante, son oncle, ses taient tous venus l'ac-

ujourd'hui, lorsque Peter t pour jouer et non plus r sa vie. Il peut enfin rêver meilleur.

icef, 2001 on 100.000 enfants ont rejoint le Mouvement des Enfants pour la Paix ls protestent ici contre la violence dans leur pays.

faire la paix pou

l'enfant

Anciennement, les guerres s rêtaient pour la fête de Noë pourles enfants, ne serait-il possible d'arrêter une guerre Face à l'augmentation conflits sur terre et au nom de plus en plus grand de times, I'Unicefa dema qu'une guerre puisse s'arrête certain temps pour apporte l'aide aux enfants. C'es 1985, au Salvador, un p d'Amérique centrale, qu'un mier arrêt des conflits a obtenu après de longues né ciations pour pouvoir vaccine enfants.

s écoles du monde

outes les écoles du monde se ressemblent. On y apprend à écrire, à compter, on récite et chante des chansons, on jou

écréation ... Mais tous les écoliers ne travaillent pas dans les ditions. Le manque de classes, de professeurs et de matérie le plus souvent la règle. Il faut alors de la volonté et du cour enfants pour réussir leurs études.

En plein air, en Afrique Les enfants quittent leur village et marchent parfois plusieurs k atteindre l'école. Les cours com 8 h et finissent à 17 h environ d'après-midi, la température ca les élèves à se reposer. Souven de livres (qui coûtent trop cher les leçons sont écrites au tablea classe, il y a 40 à 80 enfants. P trop petite et les classes resten de rôle : les enfants travaillent d'un arbre, leurs cahiers sur leu

entaines par classe, en Inde e, tous les enfants n'ont pas la chance d'aller à l'école

ns les familles les plus pauvres, ils doivent travailler. mbre d'écoles est aussi insuffisant dans certaines régions

u'à 200 élèves peuvent se partager une même grande La majorité des établissements n'ont pas de cantine et fants apportent leur déjeuner qu'ils mangent sur place. oliers portent un uniforme et ont peu de matériel e. Parfois, ils n'ont ni tables ni chaises et s'installent rre sur des nattes.

Sur un bateau, au Cambodge Sur le lac Tonlé Sap, les pêcheurs vivent dan villages flottants construits sur pilotis ou da montées sur des radeaux. Pour éviter aux élè trajet en bateau vers la berge, une école flo aménagée. Les enfants s'y rendent en pirogu

déjeuner chez eux. Et la cour de récréation

pal

Si en Europe, tous les enfants doivent obligatoiremen aller à l'école jusqu'à l'adolescence, ailleurs, ils n'ont pas tous cette chance. Cent millions d'enfants dans le monde, dont une majorité de filles, ne sont pas scolarisés dès le primaire. Dans les pays en voie de développement, beaucoup sont obligés de rester à la maison pour aider leur famille aux travaux ménage ou aux champs. Et 250 millions d'enfants sont obligés de travailler dès leur plus jeune âge : un sur trois en Afrique, un sur cinq en Asie et en Amérique latine... Pour donner la possibilité à chaque enfant d'aller à

s du Népal, des villages s'accrochent l'école, de nombreuses organisations essaient d'aider hautes montagnes du monde. les pays les plus pauvres : elles envoient des dons qui

école. Les enfants doivent alors permettent de construire des bâtiments, de payer ur des chemins étroits pour gagner des professeurs et d'acheter des bureaux, des bancs, e le plus proche. Ceux qui le peuvent des livres et des cahiers. Pour que tous aient la chance bâtiments sont en général de petites

s élèves ont très peu de matériel : d'apprendre à lire, à écrire et à compter!

s, un vieux tableau noir et pas larité lorsqu'on est nomade? s jeunes enfants sont éduqués par

ndonnent leurs études ou vivent famille. Certains passent quelques mois â l'école locale, d'autres correspondance. Des pays mettent nérantes pour les élèves nomades.

force internationale mandatée par l'ONU

(Organisation des Nations unies), la

reconstruction du pays et de ses institu-

tions a commencé (élections présiden-

tielle et législatives, 2004 et 2005).

Pourtant, la guerre civile a repris et la présence renforcée des troupes occiden-

tales était de moins en moins tolérée par

autonome une partie

palestiniens occupés p

1967 [voir page 43} :d'a Gaza et la ville de Jéric

villes à partir de 1995 (

de la Cisjordanie), avec

tat, l'Autorité exécutive

Arafat, et un parlement é

la population. tonomie). Ce processus, q

République d'Afghanistan à la création d'un État p

Capitale : Kaboul

rain, s'est enlisé. En 2000

Superficie: 652 090 km2 Population :

Royaume d'Arabie saoudite palestinien (intifada) [voir une longue période d'af

27145 000 hab. Densité: 41,6 hab./km1 Capitale: Riyad

glants: tirs de roquettes e Moins de 15 ans: 47,0% 1 Espérance de

vie : 42,1 ans Mortalité infantile : 168,1 %o Scolarisation 3• degré : 1,1 % 1 PIB-

Superficie: 2 149 690 km1 1 Population: 24 735 000 hab. Densité: 11,5 hab./km1

Moins de 15 ans: 34,5% Espérance de

tiniens face à l'arsenal m

Le général puis Premier Ariel Sharon a réduit Y

PPA : 1490 dollars par hab. Monnaie : vie : 71,6 ans Mortalité infantile : 22,4 %o sance et imposé, avec le s afghani Langues : pachtou, dari, ouzbek, etc.

e pays musulman a des frontières communes avec l'Iran et le Pakistan.

Scolarisation 3• degré : 28,4 % 1 PIB- PPA: 16 744 dollars par hab. Monnaie: riyall Langue : arabe

ays de tradition bédouine qui a vu

Unis, un plan de sépa

aboutissant de fait, ave

mur autour de la Cisjo

encore le territoire palest

s'est encore dégmdée La guerre d'Afghanistan a commencé en naître le prophète Mahomet, l'Arabie d'Arafat (2004), avec l'éle 1978. !;armée soviétique est intervenue

massivement fin 1979 pour soutenir un

saoudite est gardienne de deux villes

saintes de l'islam, Médine et La Mecque. cesseur Mahmoud Abbas

Fatah, et la victoire au pouvoir communiste contesté par les Cette dernière accueille chaque année des parti islamiste Hamas, c modjahedin (combattants) se réclamant millions de pèlerins. J;État porte le nom terroriste. Après une qu de l'islam. Elle s'est enlisée et a dû se

retirer en 1988-1989, mais le pouvoir

de la famille qui y règne et y gouverne

avec une poigne de fer, les Saoud. Ils entre milices du Fatah e

deux partis sont parvenus communiste afghan s'est maintenu jus-

qu'en 1992. Alimentée par le trafic de

l'opium, la guerre a repris entre {;'!etions

poli rico-ethniques (les Pachtounes repré- sentent 44 % de la population, les

Tadjiks 26 %, les Hazaras 9 % et les

Ouzbeks 9 %). En 1996, les taliban, mouvement islamiste pachtoune soutenu

appliquent une politique islamique into-

lérante et ultratraditionaliste appelée

«wahhabisme». !;Arabie saoudite sou-

tient et finance de nombreux mouve-

ments extrémistes à l'étranger, ce qui a

suscité des inquiétudes de la part de son

protecteur traditionnel, les États-Unis,

après les attentats du 11 septembre 2001

vernement d'union, récus Royaume de Bahreïn Capitale : Manama

Superficie : 710 km2 Po

753 000 hab. Densité : 1 par l'Arabie saoudite et le Pakistan, ont [voir page 45}. Le destin de cet immense 1 Moins de 15 ans : 26,3% conquis la capitale, Kaboul, et bientôt

contrôlé l'essentiel du territoire. Ils ont

supprimé la plupart des libertés indivi-

désert couvrant l'essentiel de la pénin-

sule Arabique a été transformé par l'ex-

ploitation du pétrole, source de richesses

vie: 74,8 ans Mortalité in Scolarisation 3• degré: 3

1 PIB-PPA : 23 604 dollars duelles et accueilli Oussama Ben Laden, considérables. Le pays détient en effet un Monnaie : dinar Langue soupçonné de diriger un réseau de terro-

70

quart des réserves mondiales d'or noir.

t:l

C

ette île du golfe Arabo-Persique est devenue définitivement indépen-

dante en 1971, après avoir refusé de par-

ticiper à la fédération des Émirats arabes

unis, constituée à la même date. La majorité de la population est de tradi- tion musulmane chiite. Bahreïn, dont la production pétrolière est en voie d'épui- sement, a entrepris de diversifier son économie. Manama, la capitale, est la

grande place financière du Golfe. Le

isolé l'Égypte sur le plan diplomatique. Elle n'a été réintégrée dans la Ligue des États arabes qu'en 1989. En 1991, l'Égypte a soutenu l'intervention mili- taire américaine contre l'Irak dans la guerre du Golfe [voir page 40}. En retour, la moitié de sa dette a été annulée. Les islamistes contestent, notamment par des attentats sanglants, l'alliance avec l'Occident, poursulVle par Hosni

Moubarak, successeur de A. al-Sadate

28 993 000 hab. Den

Moins de 15 ans: 41

royaume est devenu une monarchie constitutionnelle, autorisant la partici- pation de femmes et de groupes d'oppo-

sition aux élections.

(assassiné en 1981). La confrérie des Frères musulmans, interdite mais tolé- rée, est apparue, aux élections législa- tives de 2005, comme la principale force

vie: 57,0 ans Mortal Scolarisation 3• degr PIB-PPA: 3 400 dolla

dinar Langues: arab

République arabe d'Égypte

d'opposition. La même année, Hosni

Moubarak, réélu à 77 ans, entamait son cinquième mandat présidentiel.

(off.), turkmène,persa

itué entre l'Iran,

Capitale: le Caire

Superficie: 1 001 450 km2 Population :

et l'Arabie saoud que d'un étroit débo le golfe Arabo-

75 498 000 hab. Densité : 75,4 hab./km2 Moins de 15 ans :33,3% Espérance de

Émirats arabes unis (ÉAU)

Hussein, chef de l'Ét a voulu faire de ce

vie: 69,8 ans Mortalité infantile: 35,9 %. Scolarisation 3• degré: 32,6% PIB-PPA : 4 836 dollars par hab. Monnaie :

Capitale :Abu Dhabi

Superficie : 83 600 km2 Population :

grande puissance p mique. En s'appuya

(nationaliste arabe),

livre égyptienne Langue : arabe 4 380 000 hab. Densité : 52,4 hab./km2

régime autoritaire et Moins de 15 ans: 19,8% 1 Espérance de grâce aux pays occid

éritière d'une prestigieuse civilisa- tion ancienne, l'Égypte est le plus

peuplé des pays arabes. Elle est baignée

au nord par la Méditerranée et à l'est par

la mer Rouge. Les deux mers communi- quent par le canal de Suez. Le territoire égyptien est presque totalement déser-

tique, mais la vallée et le delta du Nil

vie: 77,8 ans Mortalité infantile: 9,0 %. Scolarisation 3• degré : 22,5 %

PIB-PPA: 29 142 dollars par hab. Monnaie : dirham Langue: arabe

ette fédération est née en 1971. Elle rassemble sept émirats du golfe

Arabo-Persique : Abu Dhabi (le plus

soviétique un arsen rable, tentant mêm l'arme atomique. S. son pays dans les de La première (198 République islamiq

par de nombreux pa

taux [voir page 33], a sont très fertiles. Presque un tiers des emplois sont encore agricoles. Entre 1954 et 1970, du temps de Gama!

important et le plus riche), Dubaï, Sharjah, Ajman, Umm al-Qaiwain, Ras al-Khaima, Fujairah. Grâce à l'exploita-

tion pétrolière le revenu par habitant y

de la faillite. Sadda alors (1990) le riche il est mis en échec

Enfa nts tadj iks

dans le nord·est du pays ( lOO 1 ).

qui est (avec le pachto) la langue

of ficielle du pays- l a plus parlée en

Afgha ni stan, notamment pa r l'él ite

cultivée. Sédentaires, sans référence

t r ibale, ils sont répandus dans tou t

l 'A fgha n ist a n. Le u rs fiefs sont

l e n ord -est et l e centre-ouest.

Leur sun nisme, conservateur ou

isl a miste, est en généra l p l u s m odéré que celu i de ma i n t Pach tou ne. Hazaras

Pl u s de 10 o/o des Afghans ( un m illion et dem i de per-

sonn es) sont Hazaras. De type mongoloïde, de religio n

chiite*, parfois is mailiens*, pa rlan t un e forme de persan,

ils souffre nt du mépris des au tres h ab i tants (u n e

légend e tenace les veut descendants des hordes

de Ge ngis Khan !) . V ivant dans l e centre, très pauvre,

de l'Hindou Kouch, ils ont beaucoup ém i gré en ville,

surtout à Kaboul et à Maza r, Otl ils pratiquent souvent

des métiers peu considérés. La guerre les a accablés,

ma i s a ussi su rvolt és : i ls estim ent avoir droit au quart

d es postes publics. Un Afghan i sta n fé d éra l leur si érait.

Ouzbeks

Ils sont plus d 'un m i llion, et rep résent e nt moin s

.,

l

Et encore ... j

Quelq u es milliers

de : Kirg h izes,

(dans le Pamir) ;

Gujars, proches

des Nouristanis ;

Moghols (Hindou

Kouch) ; << Arabes >>, << descend a nts

du Prophète >>

(<< Sayyid >>) ; Qizilbaches

(dans les villes,

chiites, d' origine

persane) ; Hindous

(commerçants

à Kaboul) ; J ats

15 000 villages Même dans les années 1970,

quand Le pays était en paix,

elles sortent, puisque c'est alors pour aller travailler

aux champs, ce pour quoi elles ont besoin de leur aise.

Lorsqu'elles croisent un étranger, elles ramènent sur vivre n'était pas une partie de plaisir pour ces

90 % d'Afghans qui habitaient Les campagnes.

leur visage un coin du châle qui les protége du soleil.

Le tchadri a longtemps été le triste privilège des villes.

Frugalité

L'alimentation

des paysans

est frugale :

la brochette (kabab)

ou le ragoût

Éleveurs et agriculteurs Neuf Afghans sur dix étaient des ruraux avant

les « événements >>. La ligne de partage est longtemps

passée entre éleveurs et agriculteurs. Mais des (semi-)

nomades pachtounes ou turkmènes, dans leurs tentes

Équmbre ancestral Deux traits ont longtemps maintenu l'équilibre social

immémorial. D'abord, la terre est mieux répartie qu'on

ne l'attendrait d'un pays prémoderne: une majorité de

paysans est propriétaire. Par ailleurs, les mieux pourvus

Un paysan emmène

sa fille, vêtue de sa robe

Des villes

bouleversées

Révolution, invasion soviétique,

réformes communistes,

jihad, guerre dvUe : tous ces événements ont broyé

Croissance perverse

Mais l'attirance pour les villes vient surtout

de ce que, à un moment ou l'autre, elles ont

offert plus de sécurité que les campagnes ;

car aucune croissance économique

Réfugiés au long cours

La. masse des réfugiés sunnites* afghans se trouve

1

autour de Peshawar, au Pakistan, les populations afghanes. les viUes en sont

sorties plus chamboulées encore que

les campagnes.

Kaboul meurtrie

parallèle à celle de la démographie ne s'y

est vérifiée. Les citadins, et plus encore

les nouveaux venus, sont dépendants de

l'assistance internationale (le Programme

alimentaire. mondiale de l'ONU, ou PAM,

et celle des chiites* en Iran.

Les camps sont devenus des

cités « en dur »,

avec une assistance médicale et un suivi scolaire meilleurs qu'au pays. Les événements

Politique

destalibans

Devenus maitres de presque tout

l'Afghanistan après leur victoire

à Kaboul, en septembre 1996,

les talibans ont eu

pour premier soin d'établir

leur « paix ».

Résignation

Pourquoi les talibans ont-ils conquis

Émir Les talibans se sont organisés à l'égal d'une secte.

Un étroit « Conseil » (chu ra) s'est porté à la tête

de l'« Émirat islamique >> afghan - tous des Ghilzaïs

(voir pp. 30-31) de Kandahar et alentour. Le leader,

Mohammad Omar («mollah Omar»), s'est vu décer-

ner le titre de « commandeur [émir] des croyants >>

par une assemblée de religieux. Le gouvernement,

à ses ordres, était resté à Kaboul. Mais au vrai, les tali-

bans ont peu gouverné. En économie : laisser-faire

Assassinats Sitôt à Kaboul, les

talibans ont

extirpé des locaux

de l'ONU, où

ilétait réfugié, l'ex-

président communiste

Najibullah, l'ont

assassiné et ont

pendu son cadavre

mutilé. le chef

des chiites, Ali

Mazari, avait été tué

l

23

1er août 1999 République Démocratique du Congo

Bethuel Kasamwa Tuseko

(SYFIA R. D. Congo) De faux jouets qui sont des mines meurtrières pour mutiler les enfants, de vrais jouets qui sont de fausses armes pour leur inculquer le goût de la violence : où s'arrêtera l'imagination perverse des marchands de guerre et de mort ?

"Bonjour. Je m'appelle Carvallo Sakaita. J'ai 11 ans et je vis dans le camp des réfugiés du H.C.R. à Tshimbumbulu, ici à Kisenge. Voici comment j'ai perdu mon bras droit. Pendant la récréation, un ami de classe avait découvert dans les herbes du terrain de jeu un objet qui ressemblait à un ballon. On aurait dit un vrai ballon. Nous nous sommes précipités. J'étais le premier à le ramasser. Ce n'était pas un ballon... Il a explosé entre mes mains. Mon bras a été amputé au niveau de l'épaule quelques jours plus tard dans un hôpital en Angola."

Carvallo Sakaita, qui vit avec ses parents depuis dix mois en RDC dans la région de Kisenge, à l'ouest du Katanga, est l'un des milliers d'enfants qui ont fait les frais des mines antipersonnel en Angola. Mais pas de n'importe quelle mine terrestre : celles qui ressemblent à des ballons, des papillons, des ananas, des brosses à dents ou des bicyclettes. Celles qui sont faites pour attirer tout particulièrement les enfants...

Selon le H.C.R., il y a environ 340 types des mines terrestres antipersonnel de formes et de couleurs très variées.

Devant sa case en terre recouverte d'une bâche en plastique frappée du sigle UNHCR (Haut Commissariat des Nations-unies pour les Réfugiés), le père du petit Carvallo ne cache pas son amertume : "Ce qui nous fait mal au coeur, ce n'est pas seulement le fait que ces mines sont posées par les belligérants dans les endroits fréquentés par les enfants comme les abords des écoles et des terrains de jeux. C'est le fait qu'il y ait dans ce monde des gens qui fabriquent des mines qui ressemblent aux jouets d'enfants. Ils fabriquent donc ces mines pour attirer exprès les enfants vers la mort. Pourquoi cette méchanceté à l'égard des enfants qui n'ont jamais provoqué la guerre dans notre pays ?"

Malheureusement, en Angola, où la guerre fait à nouveau rage ces derniers mois, les mines sont partout. Aussi les réfugiés souhaitent-ils que les organisations internationales apprennent aux enfants comment éviter de prendre les mines antipersonnel pour des jouets.

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Pépinière de bandits à main armée En RDC, où les hommes en armes, rebelles, bandits ou militaires, sèment la terreur dans de nombreuses régions, les parents et les associations des droits de l'homme s'inquiètent de la prolifération des armes en plastique, et depuis peu des uniformes militaires de seconde main pour les jeunes garçons, en vente partout. Pour Grégoire Mulamba du Centre des Droits de l'Homme et du Droit Humanitaire de Lubumbashi, "un enfant qui manipule déjà à 5 ans, voire à 3 ans, une arme factice est un bandit que la société forme. Notre centre a déjà fait des propositions concrètes aux autorités du pays pour qu'elles interdisent l'importation et la vente des armes en plastique au Congo. Sinon, notre pays risque de se transformer en une pépinière de bandits à main armée".

Cette inquiétude est partagée par les maîtres d'école : "Ces armes en plastique que les enfants manipulent du matin au soir sont une bombe à retardement. Ça inculque déjà aux jeunes la culture de la violence. Pour preuve, nous avons déjà de sérieux problèmes pour maintenir la discipline dans nos écoles". Même les responsables de la Police nationale congolaise s'en plaignent. Un officier de police judiciaire déclare : "Pour le seul mois de janvier 1999, j'ai enregistré dans mon bureau trois plaintes des parents du quartier Kalebuka dont les enfants ont crevé les yeux de leurs camarades d'école avec des armes en plastique. Bien plus, certains bandits de grand chemin utilisent pendant la nuit ces mêmes armes factices pour voler. Vous savez que pendant la nuit, il est difficile de distinguer un revolver en plastique d'une véritable arme".

Le Centre des Droits de l'Homme encourage donc les parents à acheter plutôt des jouets comme des accessoires de sport ou des tracteurs en plastique, pour inculquer aux enfants la culture de paix et du développement et le sens de la solidarité.

Source :http://www.syfia.info/printArticles.php5?idArticle=672

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Les mines antipersonnel et les restes explosifs de guerre représentent toujours une menace pour les enfants

Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines

Genève, le 3 avril 2009

Les mines antipersonnel et les restes explosifs de guerre représentent toujours une menace énorme pour les enfants du monde entier, a rappelé l’UNICEF à la veille de la Journée internationale des Nations Unies pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines, le 4 avril.

Chaque jour, dans des dizaines de pays, des civils sont blessés ou tués par des mines et autres restes mortels des conflits, des années après la fin des hostilités. Rien qu’en 2007, 5426 personnes ont été tuées ou gravement blessées par des mines ou autres engins explosifs abandonnés par des forces armées, selon les estimations.

Ce sont les enfants, et surtout les garçons, qui courent le plus grand risque, et ils constituent 30 pour cent de toutes les victimes de mines et restes explosifs de guerre, qu’ils prennent souvent pour des jouets.

En 2007, les enfants représentaient environ 60 pour cent des victimes d’engins explosifs (49 pour cent de garçons et environ 12 pour cent de filles).

Les victimes peuvent souffrir de blessures graves comme la perte d’un membre, de la vue ou de l’ouïe et encourir des handicaps à vie, ce qui fait qu’elles ont besoin de soins immédiats et d’un soutien à long terme. Pourtant, dans certains des pays où ces accidents ont lieu, l’absence de soins médicaux et de possibilités de rééducation fait que ces enfants ne peuvent plus aller à l’école et voient leurs perspectives d’avenir gravement compromises.

Si ce sont les parents qui sont tués ou blessés par des mines, la vie des enfants s’en trouve profondément affectée. Les enfants qui ont perdu au moins un de leurs parents risquent de voir leur vie gâchée par une alimentation inadéquate et des lacunes dans leur vaccination, de se retrouver sans protection contre l’exploitation et la maltraitance et d’être contraints d’arrêter l’école pour suppléer aux revenus familiaux.

Les mines et explosifs non détruits bouleversent aussi la vie de communautés tout entières. Le simple trajet pour rentrer chez soi, aller à l’école ou accéder aux

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services sanitaires et sociaux peut être hérissé d’obstacles dangereux et si les terres agricoles deviennent des champs de mines, le bien-être et les moyens de subsistance des ménages s’en trouvent aussi compromis.

En août 2008 – dix ans après l’entrée en vigueur du traité antimines – plus de 70 États auraient encore un problème de mines. Les terres de plus de 25 d’entre eux sont contaminées par des bombes grappes et des sous-munitions non explosées.

Il est impératif d’éliminer les mines antipersonnel et les restes explosifs de guerre, d’améliorer les capacités à répondre aux besoins des victimes et d’aider ces dernières à se réinsérer dans la société, afin que les enfants vivant dans les pays concernés puissent réaliser tout leur potentiel. Pour cela, les pays et organisations qui s’efforcent de diminuer les dégâts causés par les mines et engins explosifs auront besoin de l’aide internationale et de l’appui des donateurs.

L’UNICEF et l’action anti-mines

L’UNICEF s’élève avec vigueur contre l’utilisation de mines antipersonnel et autres armes aveugles et exhorte à la signature, à la ratification et à l’application de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, la Convention sur les armes à sous-munitions et autres traités similaires. L’UNICEF est engagé dans la lutte antimines depuis 15 ans et appuie des activités dans quelques 35 pays à qui il fournit une aide technique et financière pour formuler et mettre en œuvre des projets essentiellement centrés sur la sensibilisation aux dangers des mines.

Dossier de presse

Prise de notes

Dans le tableau suivant, notez les informations qui sont importantes à retenir à

propos des thèmes suivants :

Les droits des enfants L’Afghanistan

Les mines antipersonnel Autres