DOSSIER 2015 - kerguehennec.fr · favorise volontiers le foisonnement des images et la rutilance...

DOSSIER 2015

LE DOMAINE DE KERGUÉHENNECART + ARCHITECTURE + PAYSAGE

PROGRAMME 2015

Sommaire

Présentation par Olivier Delavallade p. 4

Le Domaine de Kerguéhennec p. 8

Actualités 2015 p. 11

Parc de sculptures : nouvelles acquisitions p. 14

Le Fonds Tal Coat p. 18

Programmation culturelle p. 20

Informations pratiques p. 23

Photo de couverture : Julien Perrier, Ludwig, 2014. Photo Kerguéhennec-CG56

KERGUEHENNEC // janvier 2015

DÉPARTEMENT DU MORBIHAN // DOMAINE DE KERGUÉHENNEC // 3 / 24

PRÉSENTATIONPAR OLIVIER DELAVALLADE, DIRECTEUR DU DOMAINE

Fort de ses collections (le parc de sculptures, le fonds Tal Coat), le Domaine de Kerguéhennec poursuivra en

2015 sa réflexion sur les relations entre nature et culture, création et patrimoine, peinture et paysage, à travers la

programmation de quatre expositions monographiques et d'une exposition de groupe, Mur/Murs, peinture, dessin

et architecture, réunissant neuf artistes. Il continuera également de soutenir l'activité de recherche et de création

avec l'accueil d'artistes en résidence.

Haut lieu de la sculpture (le parc fêtera ses 30 ans l'an prochain), le Domaine de Kerguéhennec présentera trois

expositions monographiques de sculpteurs – Clémence van Lunen et Vincent Barré, au printemps, Paul Wallach

durant l'été – alors que trois sculptures seront inaugurées dans le parc : Roland Cognet et Matthieu Pilaud, au

printemps, Nicolas Fédorenko, à l'été. Isabelle Ferreira sera accueillie en résidence durant tout l'été.

Commençons tout d'abord, au printemps, par une invitation à découvrir un œuvre d’une grande rareté, avec la

présentation, au château, d’une exposition retraçant, à travers cinquante peintures et un ensemble de dessins, le

parcours, de 1962 à 2008, d’un peintre méconnu, François Aubrun (1934-2009), qui a peint sans relâche, dans la

solitude de son atelier installé face à la montagne Sainte-Victoire, un œuvre silencieux d’une grande densité. Des

œuvres seront également présentées dans la bergerie en regard de celles de son ami Tal Coat.

Le travail d’Aubrun consiste à fixer ce qui ne se fixe pas, ne se capture pas, ce qui se dérobe sans cesse, insaisissable,

la lumière, sa vie palpitante, ses avancées et ses retraites, ses chatoiements, ses moirures. Cela requiert acuité,

persévérance, et de s’oublier, de se perdre, le temps passant (…) Peu à peu, les épaisseurs se sont réduites, les

lourdeurs allégées, les gangues disjointes, tandis que s’estompaient les stridences, que l’accord s’affermissait entre

les blancs et les noirs, les clairs et les sombres, dans une maîtrise croissante de la substance colorée. Georges

Duby

Toujours au printemps, Vincent Barré investira les vastes volumes des anciennes écuries et le bassin de la cour

d’honneur avec un ensemble de sculptures (dont certaines produites pour l’exposition). Des dessins seront accrochés

en regard. S’inscrivant formellement dans le champ de l’abstraction, les sculptures de Vincent Barré ne sont pas

sans évoquer des formes connues, s’apparentant à des objets, usuels ou rituels, ou à des corps. Articulées entre

elles dans le temps et l’espace d’une exposition, elles constituent les éléments premiers d’un possible récit, où se

forment des images qui dialoguent avec d’autres images d’autres époques : le sens se construit à travers la présence

des œuvres dans l’espace et l’expérience qu’en fait le visiteur qui déambule parmi elles.

Je produis des objets qui sont des concrétions de ma vie mais je n’ai pas à avoir un discours explicite ni didactique.

J’ai le devoir de ne pas tromper sur qui parle, mais j’ai droit au secret, voire à la solitude. J’aime l’idée de porter mon

histoire sans avoir à en justifier. Je souhaite que ces sculptures soient des supports à une identification de l’autre tout

en préservant ma distance. Vincent Barré

Dans le même temps, au rez-de-chaussée du château, parmi les dorures des lambris, des fleurs dans des vases…

Rien de plus normal dans une telle maison, sinon que ces fleurs de terre cuite émaillée, dont les dimensions excèdent

toujours l’échelle des fleurs naturelles, sont l’œuvre d’un sculpteur, Clémence van Lunen, qui n'hésite pas à affronter

la question du décoratif... Toutefois, jamais ses fleurs ne deviennent des images ou des objets tant la puissance du

geste établit le primat de la forme sculpturale. Les œuvres s’imposent ainsi sans détour dans le décor relégué en

arrière-plan. Une manière magistrale de réinterpréter, et de ré-enchanter, dans un répertoire plutôt baroque, le décor

néo-renaissant de la fin du XIXe siècle.

En faisant la part de son goût éduqué et des ressorts de sa fascination intacte - quasi enfantine - pour l’excès, l’artiste

pointe avec acuité notre façon de « consommer » les objets d’art tout en désirant secrètement prendre le temps

de s’émerveiller longuement devant la profusion gratuite, à une époque où les diktats du rationalisme - ligne pure,

sobriété fonctionnelle et lecture rapide des choses - l’emportent certes par la raison, mais non par le cœur. Frédéric

Bodet

Parallèlement, le parc continuera de s’enrichir de nouvelles sculptures. Au printemps, deux créations, réalisées dans

le cadre de résidences au Domaine, seront inaugurées.

Chêne, de Roland Cognet, célèbre l’un des plus beaux sujets du parc botanique, tombé l’hiver dernier lors d’une

tempête. L’œuvre, adossée à l’un des hauts-murs de la terrasse du château, s’inscrit parfaitement dans le triptyque art

+ architecture + paysage sur lequel repose l’ensemble de la programmation.

C'est cette même préoccupation que l’on retrouve dans la sculpture de Matthieu Pilaud, La Hache et la rose, qui se

faufile dans les hauteurs des frondaisons du parc Sud, à la fois construite et aérienne, solide et légère, telle une ligne



gracile qui construit un espace sans jamais l’enfermer.

Au début de l'été, une sculpture de Nicolas Fédorenko, à la fois figure et paysage, les rejoindra pour poursuivre la

réflexion, tandis que deux sculptures sœurs seront présentées dans la chapelle du Domaine.

À l’été, Paul Wallach succédera à Vincent Barré dans les anciennes écuries. Where What Was, présentée durant

l’hiver au musée d’art moderne de Saint-Etienne, montrera un ensemble d’œuvres récentes et quelques-unes plus

anciennes. L’exposition présentée au Domaine de Kerguéhennec permettra de prendre toute la dimension d’une

œuvre d’exception qui s’est faite trop rare durant ces dernières années. Dans une époque bavarde et dispersée, qui

favorise volontiers le foisonnement des images et la rutilance tapageuse des artefacts, nous goûterons, à sa juste

mesure, à l’œuvre concentré, silencieux, voire ascétique, de Paul Wallach ; son apparente pauvreté, la ténuité de

l’expression, la banalité des matériaux (morceaux de bois et de tissu, bouts de ficelles, colle et vis apparents) ; la

manière singulière de s’occuper de l’espace plutôt que d’occuper des lieux ; la qualité des ombres, presque blanches,

qui prolongent les œuvres, creusant subtilement le mur ou le sol.

Lorsqu'on reste longtemps à l'atelier, on atteint à un moment donné le point où on est en contact avec soi-même.

C'est cet instant d'extrême présence que je veux fixer. Je voudrais que mes sculptures aient toujours cette présence,

qu'elles soient pure présence. Paul Wallach

Poursuivant le dialogue avec la dimension patrimoniale du site, neuf artistes, invités à prolonger à l’étage les décors

peints du rez-de-chaussée, par les moyens du dessin - Gilgian Gelzer, Christian Lhopital, Olivier Nottellet, Éric

Winarto - et de la peinture - Max Charvolen, Christophe Cuzin, Michel Duport, Soizic Stokvis et David Tremlett

- transformeront le château en une vaste entreprise générale de peinture.

Dans le parc, le Domaine poursuivra sa réflexion sur l'esprit des lieux et ses usages. Des espaces spécifiques, telles

des fabriques, seront construits par des artistes et des designers autour de trois usages : manger (avec), jouer

(avec), se (re)poser. Lieux de sociabilité, ces espaces s’attacheront à favoriser les rencontres et l’échange. Ce projet

marque le début d’une collaboration avec Ultra, maison d’édition, située à Brest, ayant comme principaux objectifs la

réalisation de publications et la création d’événements en rapport avec le design, l’architecture et l’urbanisme.

Enfin, tout au long de l'année, les activités du Fonds Tal Coat se développeront dans et hors-les-murs, avec la

présentation, au printemps, des dernières acquisitions et l’organisation, en fin d'année, d’une importante exposition

du fonds d'art graphique (riche de quelque 500 dessins et 400 gravures et estampes) à l’Hôtel de Limur, à Vannes,

avec le musée de la Cohue.

D'autre part, à l’occasion des 30 ans de la disparition de Tal Coat (1905-1985), le Domaine invitera Illés Sarkantyu

(photographe, vidéaste et réalisateur) à revenir sur les lieux qu'a fréquentés le peintre et à retrouver ceux qui l'ont

côtoyé. Les paysages et les témoignages, en regard des œuvres, renouvelleront, 40 ans après le film de Michel

Chapuis, notre regard sur le peintre et sur l'homme.

Un espace dédié à la vidéo présentera, au printemps, un film réalisé par Pierre Creton et Vincent Barré, Petit traité

de la marche en plaine, et à l’été, un cycle consacré à François Daireaux.

Terminons cette présentation de saison par ce qui, bien que moins visible, s'ancre au cœur de l'activité du

Domaine : les résidences de recherche et de création : au printemps, Marine Joatton, peintre, et Claire Lesteven,

photographe ; à l’été, Isabelle Ferreira, sculpteure ; à l'automne, Lee Soo-Kyoung, dans le cadre de l’année de la

Corée en France, qui se conclura, en Morbihan, au printemps 2016, avec la présentation de plusieurs expositions

monographiques, à Kerguéhennec et dans d’autres lieux du département. Des résidences qui s’ouvriront cette

année à l’écriture : Stéphane Carrayrou, critique d’art, revisitera l’esprit de ce lieu – histoire(s) et mémoire(s)

imbriquées –, en éclaireur, avant de célébrer, l’an prochain, avec le Frac Bretagne, le trentième anniversaire de ce

Domaine d'exception.



LE DOMAINE DE KERGUÉHENNECART + ARCHITECTURE + PAYSAGE

Le Domaine de Kerguéhennec a été acquis par le Département du Morbihan en 1972 et classé au titre des

Monuments historiques en 1988, il fait partie du réseau européen des Centres culturels de rencontre, lieux de

patrimoine dédiés à des projets de recherche et création transdisciplinaires, tissant un lien étroit entre des publics

variés et partageant une implication forte dans le développement de leurs territoires.

// UN CENTRE D’ART

La programmation artistique du Domaine de Kerguéhennec s’attache au dialogue entre art, architecture et paysage.

L’articulation entre patrimoine et création est au cœur du projet culturel. La programmation artistique et culturelle

prend en compte la variété des lieux d’exposition et invite à la circulation dans les différents espaces du Domaine :

espace ouvert des anciennes écuries, propice à la monstration d’œuvres monumentales et d’installations ; espace

cloisonné et intimiste de la bergerie, pour la collection Tal Coat ; qualité des volumes et de la lumière des salles du 1er

étage du château favorisant la déambulation et la découverte de la peinture. Le Domaine propose, simultanément,

deux ou trois expositions, et présente des expositions monographiques et thématiques. La plupart des expositions

font l’objet de publications. Deux ateliers-logements permettent de recevoir des artistes en résidence tout au long

de l'année. Les œuvres réalisées dans ce cadre sont ensuite présentées au Domaine ou dans d’autres lieux de

diffusion du département.

// UN PARC DE SCULPTURES UNIQUE EN FRANCE

Le parc du Domaine de Kerguéhennec est un lieu de référence en matière de présentation de la sculpture

contemporaine. Créé à partir de 1986 à l’initiative du ministère de la Culture, de la Direction régionale des affaires

culturelles de Bretagne et du Fonds régional d’art contemporain de Bretagne (Frac), le parc de sculptures compte

parmi les plus importants d’Europe. Il réunit aujourd'hui plus d’une trentaine d’œuvres d’artistes majeurs.

// UN PATRIMOINE HISTORIQUE ET ARCHITECTURAL

Construit au XVIIIe siècle, le château est au cœur d’un espace domanial aménagé dès le Moyen Âge. En 1703, la

seigneurie de Bignan est rachetée par les frères Daniel et Laurent Hogguer, de riches banquiers suisses résidant à

Paris et prêtant régulièrement de l’argent à la Compagnie des Indes. En 1710, ils font appel à l’architecte vannetais

Olivier Delourme pour la construction du château. La famille Hogguer reste propriétaire du Domaine jusqu’en 1732.

Après différents changements de propriétaire, le Domaine est racheté en 1872 par le comte Paul-Henri Lanjuinais,

maire de Bignan, député puis président du Conseil général du Morbihan. Celui-ci fait du château sa résidence

principale et entreprend des travaux considérables sous la direction de l’architecte parisien Ernest Trilhe.

Julien Perrier, Ludwig, 2014. Photo Kerguéhennec



// UN PARC PAYSAGER D’EXCEPTION

Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que le parc, d’une superficie de 45 hectares, fut considérablement remodelé par

Denis Bülher. Ce célèbre paysagiste a dessiné avec son frère, le parc de la Tête d’or à Lyon et les jardins du Thabor

à Rennes. Le projet concerne essentiellement le parc Nord ; les lignes amples et sinueuses vont alors succéder

aux allées rectilignes à la française, créant ainsi un nouveau cheminement plus romantique. Le château n’est plus

découvert de front et dès l’entrée ; une approche plus lente permet de mieux s’immerger dans l’esprit du parc. Cette

partie du parc abrite un arboretum composé d’essences provenant des différents continents. Au Sud, une allée

cavalière a été creusée dans l’axe du château afin d’accentuer la perspective.

La propriété agricole, d’une superficie de 175 hectares, est désormais exploitée par la Chambre d’agriculture du

Morbihan.

// PRINTEMPS 2015 : DU 1ER MARS AU 31 MAI

François AUBRUN - Château

Artiste secret, François AUBRUN (1934 - 2009) a travaillé dans le silence de l’atelier face à la montagne Sainte- Victoire,

sur les hauteurs d’Aix-en-Provence, là-même où Tal Coat a séjourné dans les années quarante. Ce sera sa première

exposition d’importance en France, six ans après sa disparition. On y découvrira le parcours d’un très grand peintre,

dont l’oeuvre, à l’instar de celle de son ami Tal Coat, et de leur grand aîné, Paul Cézanne, est fortement nourrie par le

paysage, la lumière et la sensation de la chose vue.

Vincent BARRE - Écuries

Enseignant à l’école nationale des Beaux-arts de Paris jusqu’en 2012, Vincent BARRE a formé une génération

de sculpteurs. L’exposition présentera, dans les anciennes écuries, un ensemble de ses dernières sculptures,

essentiellement des fontes d’aluminium, dont une spécialement conçue pour le bassin de la cour d’honneur. Des

dessins seront accrochés en regard. Parallèlement, ses films seront diffusés au rez-de-chaussée du château, dans un

espace entièrement dédié à la vidéo.

Clémence VAN LUNEN - Château

Clémence VAN LUNEN est sculpteur. Après avoir travaillé le bois, elle développe, depuis quelques années, une pratique

de céramique. Un ensemble de ses Fleurs sera exposé à Kerguéhennec, au rez-de-chaussée du château, parmi les

décors peints et le mobilier. Flirtant malicieusement avec les arts dits décoratifs, ses objets-sculptures s’imposent par

la force du geste et la puissance de leur polychromie.

Inauguration de deux nouvelles sculptures du Parc

Roland Cognet (1957 - France), Chêne, 2014 – Bois et acier

Matthieu Pilaud (1981 - France), La Hache et la rose, 2014-2015 – Sapin de Douglas, acier inoxydableRoland Cognet, Chêne, 2014. Photo Kerguéhennec

ACTUALITÉS 2015EXPOSITIONS ORGANISÉES AU DOMAINE



// ÉTÉ-AUTOMNE 2015 : DU 28 JUIN AU 1ER NOVEMBRE

Mur/Murs. Peinture, dessin et architecture - Château

Avec : Christophe CUZIN, Olivier NOTTELET, David TREMLETT, Max CHARVOLEN, Eric WINARTO, Michel DUPORT, Soizic

STOKVIS, Christian LHOPITAL, Gilgian GELZER

Fortement remanié à la fin du XIXe siècle, le château du Domaine de Kerguéhennec conserve un ensemble important

de peintures murales, restaurées au début des années 2000. S’appuyant sur cet important corpus, l’exposition invitera

des artistes à réinterpréter les murs blanchis du premier étage, avec les moyens de la peinture et du dessin. Chaque

artiste, qui investira sa propre salle, nous interrogera sur les relations que peuvent entretenir aujourd’hui peinture et

architecture.

Paul WALLACH - Écuries

Paul Wallach est l’un des sculpteurs les plus singuliers de sa génération. D’origine américaine, l’artiste, qui vit désormais

en France, est resté longtemps discret. Dessins dans l’espace, ses assemblages reprennent des questions chères à

la sculpture, comme l’équilibre, le vide, la présence. Programmée en partenariat avec le musée d’art moderne et

contemporain de Saint-Étienne, c'est sa première exposition personnelle d’envergure dans une institution française.

Une monographie est publiée à cette occasion.

Nicolas FÉDORENKO - Chapelle

À l’occasion de l’installation d’une de ses sculptures dans le parc, Nicolas Fédorenko présentera, en contrepoint, deux

de ses dernières sculptures dans la chapelle du Domaine. L’ensemble revisite la question de la figure et du paysage,

complexifiant les représentations et les catégories par trop établies.

François DAIREAUX - Château

Sculpteur, photographe, vidéaste, François Daireaux parcourt le monde depuis une vingtaine d’années, attentif aux

personnes, aux lieux, aux gestes et aux objets.

Une sélection de ses films sera présentée dans l’ancien fumoir, aménagé en espace vidéo.

Claire LESTEVEN - Parc

Accueillie en résidence au printemps, Claire Lesteven présentera dans le parc un ensemble de photographies au sténopé

prises dans le domaine. Plutôt familière de grands ensembles urbains, l’artiste, qui vit et travaille essentiellement à

New-York, confrontera sa pratique et son regard à un environnement paysager et botanique.



PARC DE SCULPTURES

// LA RENCONTRE DE L'ART ET DU PAYSAGE

Le parc de sculptures est né au milieu des années 80, dans le cadre d’une politique de décentralisation culturelle

souhaitée par le ministère de la culture, dans laquelle s’inscrit la création des fonds régionaux d’art contemporain

(Frac). En Bretagne, la Direction régionale des affaires culturelles et le Frac, avec le soutien des collectivités locales

(Conseil général du Morbihan et Conseil régional), ont accompagné le développement d’un projet artistique centré

sur la sculpture. Rapidement, et parallèlement à l’implantation de plusieurs œuvres dans le parc, notamment dans le

cadre de la commande publique, le Frac Bretagne a présenté au Domaine de Kerguéhennec d’importantes expositions

monographiques de sculpteurs.

Durant ces années, le paysage culturel a considérablement changé. Les lieux de diffusion se sont multipliés et les

collections se sont enrichies de milliers d’œuvres. D’autres parcs ou parcours de sculptures ont vu le jour. L’intérêt pour

les jardins et le paysage a également grandi, ainsi qu’en témoigne le succès du festival international des jardins de

Chaumont-sur-Loire. La pratique de la sculpture a également évolué, tant en termes de production que de monstration.

Désormais, toutes les pratiques et modalités de présentation peuvent cohabiter, de la tradition de la statuaire à

l’installation in situ. Aucune forme ne saurait être privilégiée car aucune n’est, en soi, une garantie de résultat et

de qualité. Seule doivent être prises en compte la pertinence de l’œuvre et la compréhension d’un contexte. Seule

importe la relation qui s’établit, qu’elle se fasse sous le mode de l’intégration ou au contraire du contrepoint voire de

la provocation.

// PARCOURS

Deux parcours sont proposés aux visiteurs pour partir à la découverte des 31 sculptures du parc.

Le parcours Sud propose une balade d’environ 2h. Il mène à la rencontre d’un patrimoine riche et diversifié : le

patrimoine artistique avec quinze sculptures, le patrimoine bâti avec le Moulin du Roc, et le patrimoine paysager avec

d’admirables espaces boisés et les étangs.

Le parcours Nord invite à une promenade d’1h15 au cours de laquelle les visiteurs peuvent découvrir seize sculptures.

Du château à l’arboretum, ces œuvres dialoguent avec l’architecture et les arbres d’essences rares venues des quatre

coins du monde.



// INAUGURATIONS EN 2015

Roland Cognet (1957 – France), Chêne, 2014 – Bois et acier

Dépôt de l’artiste

Œuvre réalisée dans le cadre d’une résidence de création au Domaine (juillet-août 2014)

« En résidence au Domaine de Kerguéhennec, j'ai travaillé sur une sculpture qui se dessine à partir d’un arbre abattu à la suite d’une forte

tempête l’hiver dernier (2013-2014) ; cette bille de chêne aux dimensions très imposantes contient une mémoire du lieu et j'ai souhaité

l’utiliser dans un rapport sculptural et architectural avec le château et son mur d’enceinte. » R. Cognet

Matthieu Pilaud (1981 - France), La Hache et la rose, 2014-2015 – Sapin de Douglas, acier inoxydable

Dépôt de l’artiste

Invité en résidence de création au Domaine de Kerguéhennec (automne 2014), Matthieu Pilaud a construit dans le

parc une sculpture-architecture-paysage.

« Pour cette résidence à Kerguéhennec, j'ai choisi d'investir un espace charnière, au carrefour de deux chemins, une petite clairière d'où

s'élancent de grands arbres. J’envisage de réaliser une sculpture en bois avec un principe de suspension et un déplié de formes mimétiques.

Les arbres seront les éléments constitutifs et soutenant, tantôt jalons, tantôt amers, ils participeront au développement de la forme et à sa

faisabilité. J'aime à penser que cette structure pourrait d'une certaine manière retracer les déambulations et les enchevêtrements de ces

grands êtres, et leur déploiement ». Propos de l’artiste recueillis en début de résidence.

D'autres sculptures investiront le Parc en 2015.



FONDS TAL COAT

// LE CIEL N'EST PAS DISTINCT DE LA TERRE

En 2008, le Département du Morbihan a décidé de créer, au sein du Domaine de Kerguéhennec, propriété

départementale, un centre de recherches dédié à Pierre Tal Coat. Depuis cette date, a été constituée, par voie

d’achats et de dons, une collection de quelque 1 000 peintures, aquarelles, dessins et gravures originales.

Depuis le 30 juin 2013, une exposition permanente, dont l’accrochage est régulièrement renouvelé, présente cet

ensemble exceptionnel aux visiteurs du Domaine.

// PIERRE TAL COAT

Pierre Tal Coat (1905-1985) est reconnu comme l’une des figures majeures de la peinture française du XXe

siècle. De son vivant, il a obtenu les plus hautes distinctions (Grand prix national des arts en 1968, exposition

rétrospective au Grand Palais en 1976, promotion au rang de commandeur de la Légion d’honneur en 1985...).

Il a représenté la France dans les plus grandes expositions et manifestations internationales (Documenta de

Cassel en 1955 et 1959, Biennale de Venise en 1956...). Très tôt, dès 1926, sa peinture a été défendue par des

galeries prestigieuses et reconnue par les plus grands artistes et les critiques les plus éminents.

Pierre Tal Coat, Barre dans le jaune, 1970. Huile sur toile, 80 x 130 cmColl. Domaine de Kerguéhennec / coll. Département du Morbihan. Photo S. Cuisset © ADAGP, Paris 2015

// GENÈSE DU PROJET

Le projet de créer un lieu dédié au peintre Pierre Tal Coat au Domaine de Kerguéhennec, est né d’une rencontre.

« Tout sauf un mausolée »

D’une part, la famille du peintre et quelques amis, fortement attachés à l’œuvre de Tal Coat, ont pris conscience,

après l’incendie qui détruisit une partie du fonds de l’atelier de Tal Coat, au printemps 2006, de la nécessité de

s’occuper activement de la collection pour mieux la faire connaître, selon la volonté de Tal Coat lui-même, pour qu’elle

puisse être utile à d’autres peintres. De l’autre, la volonté du Département du Morbihan d’enrichir l’offre artistique du

Domaine de Kerguéhennec, et de compléter les actions développées par le centre d’art contemporain, dans un souci

de diversification de l’offre et des publics.

La rencontre s’est faite par l’entremise d’Olivier Delavallade, alors directeur artistique de L’art dans les chapelles, et

maître de conférences associé à l’Université de Bretagne Sud. Venu en Bretagne, douze années plus tôt pour « y faire

quelque chose autour de Tal Coat », il n’avait jamais renoncé à son projet.

En 2008, le Département du Morbihan inaugure, au sein du Domaine de Kerguéhennec, propriété départementale,

un centre de recherches dédié à Pierre Tal Coat et organise, à cette occasion, une exposition de préfiguration d’un

parcours permanent dédié à l’artiste.

Depuis cette date a été constituée, par voie d’achats et de dons, une collection de plus d’un millier d’œuvres

comprenant des peintures, des aquarelles, des dessins ainsi qu’un ensemble exceptionnel de gravures originales.

Parmi les acquisitions récentes les plus marquantes, le Département du Morbihan a acheté, au printemps 2012, un

fonds unique de quelque 200 dessins inédits des années 1920 et 1930 auprès d’une importante collection américaine.

Depuis l'été 2013, une exposition permanente, dont l’accrochage est régulièrement renouvelé, présente des œuvres de

toute période dans un double parcours chronologique et thématique. Un cabinet d’art graphique permet de présenter

une collection riche aujourd’hui de quelque 500 dessins et 400 gravures.



PROGRAMMATION CULTURELLE

// UNE PROGRAMMATION CULTURELLE RICHE ET VARIÉE

De nombreux rendez-vous sont programmés tout au long de l’année autour des grandes thématiques du Domaine,

art + architecture + paysage : conférences, rencontres avec les artistes, projections, rencontres thématiques

autour du parc et de la nature, etc.

Des rendez-vous pour les familles et les enfants

Les enfants et les familles sont invités à expérimenter différentes pratiques plastiques sous la forme d’ateliers

menés par un médiateur ou un artiste. Ils peuvent notamment participer à un atelier gravure ou sténopé en

famille pendant les vacances, à une visite-atelier pour les enfants autour de la peinture, et aussi suivre la nouvelle

visite : la découverte ludique du parc de sculptures en famille.

Fête des enfants

Le Domaine de Kerguéhennec organise, au mois de juin, une journée festive pour petits et grands. À travers des

ateliers artistiques, des expositions, des animations nature et des spectacles d'artistes travaillant au croisement

des arts plastiques, de la danse, du théâtre et de la musique, les familles sont invitées à découvrir le Domaine

sous un jour nouveau. L'édition 2013 a attiré environ 5.000 personnes. L'événement est désormais organisé en

biennale.

Prochaine édition : dimanche 7 juin 2015 dans le cadre de la manifestation nationale : Rendez-vous aux jardins.

Parmi les temps forts de l’année :

Jazz en balade à Kerguéhennec dans le cadre du festival Jazz à Vannes Off : dimanche 2 août 2015

Journées européennes du patrimoine (3e week-end de septembre)

Jazz à Kerguéhennec dans le cadre de Jazz à Vannes, Août 2014. Photo Kerguéhennec



INFORMATIONS PRATIQUES

// DOMAINE DE KERGUÉHENNEC

Une propriété du Département du Morbihan

56500 Bignan

tél. 02 97 60 31 84

www.kerguehennec.fr

// HORAIRES D'OUVERTURE

Du mercredi au dimanche, de 12h à 18h sauf l'été : tous les jours, de 11h à 19h

Expositions :

du 1er mars au 31 mai 2015

du 28 juin au 1er novembre 2015

Le parc de sculptures est accessible tous les jours.

// CAFÉ DU PARC

Restauration légère à l’heure du déjeuner, salon de thé l’après-midi.

Horaires et jours d’ouverture identiques à ceux du Domaine.

// ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE

sur réservation pour les groupes

// CONTACTS PRESSE

Agence Observatoire

www.observatoire.fr / 68 rue Pernety, 75014 Paris

Aurélie Cadot : [email protected] - tél. 01 43 54 87 71

Domaine de Kerguéhennec

Céline Didier : [email protected] - tél. 02 97 60 34 05



Domaine de Kerguéhennec Une propriété du Département du Morbihan56500 BignanTél. 02 97 60 31 84

Créa

tion

et im

pres

sion

D

épar

tem

ent d

u M

orbi

han

- Dom

aine

de

Kerg

uéhe

nnec

- ja

nvie

r 201

5

www.kerguehennec.fr

Contacts presse :

Agence Observatoire : Aurélie [email protected] - tél. 01 43 54 87 71

Domaine de Kerguéhennec : Céline Didier [email protected] - tél. 02 97 60 34 05

DOSSIER 2015 - kerguehennec.fr · favorise volontiers le foisonnement des images et la rutilance...

Documents

Transcript of DOSSIER 2015 - kerguehennec.fr · favorise volontiers le foisonnement des images et la rutilance...