Domino N°6
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DominoNo 6 // Octobre 2012
Nouveaux arrivages à Bois-Cerf
Chantier
Un centre
polyvalent
et ouvert
Une aide-soignante
au grand cœur
Oncologie
Les métiers de la clinique
6
Edito
Dominosommaire
ImpressumUne publication pour le compte de la Clinique Bois-CerfResponsable du projet HirslandenPatricia Wiesner-DumontRédaction et réalisationInédit PublicationsDesignunigraf.comTirage25 000 exemplairesImpressionCourvoisier-Attinger SA/BiennePhoto de couverture© Robert Kovacs
Octobre 2012
Information spécifique lors des travaux de la Clinique Bois-Cerf
3 ÉDITO 5 NEWS Coup d’œil sur l’actualité 6-9 ONCOLOGIE Un service pas tout à fait comme les autres 10-11 TRAVAUX Les dernières arrivées de la Clinique Bois-Cerf 12-13 SOLAR IMPULSE La micro-sieste au cœur du cockpit
15 AMBIANCE Le subtil art des fleurs 16-17 CHIRURGIE Changer un visage par la mâchoire
18 DU CÔTÉ DE CECILLa grande remise à neuf des cuisines
19 LES MÉTIERS DE BOIS-CERF On la trouvait plutôt gentille, Lili
21 GARDEN PARTYSous le signe du Dragon
22 QUESTIONNAIRE Votre avis nous intéresse!
Le rituel au cœur du changementComme les pétales d’une marguerite effeuillée par l’Homme, le Temps dénude à présent nos arbres, rituel nous annonçant le changement de saison. Cette édition se calque sur ce rythme naturel en choisissant de continuer à vous informer sur l’évolution du chantier Domino, tout en y ajoutant quelques touches de nou-veauté! Désormais les articles proposés concerneront tant la Clinique Bois-Cerf que la Clinique Cecil et c’est doucement que nous glisserons cet hiver vers une édition commune pour Hirslanden Lausanne.
Après une année et demie d’existence, il nous importe de connaître vos avis. Pour ce faire, en dernière page, vous trouverez un sondage pour nous permettre d’évoluer et d’être au plus près de vos attentes. Donc à vos crayons et d’ores et déjà, un grand merci!
Patricia Wiesner-Dumont
Domino Magazine // Octobre 2012 3
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News
La méditation contre la solitude
La méditation en pleine
conscience aiderait à lutter contre
le sentiment de solitude tout en
améliorant la santé, selon une
étude américaine publiée dans la
revue «Brain, Behavior & Immunity».
Cette technique laïque consiste
à porter intentionnellement
attention aux expériences internes
(sensations, émotions, pensées,
états d'esprit) ou externes du
moment présent, sans porter de
jugement de valeur.
J. David Creswell de l'université
Carnegie Mellon et ses collègues
ont mené cette étude auprès
de 40 personnes, âgées de 55 à
85 ans, dont la moitié a reçu
un entraînement à la méthode
de réduction du stress basée sur
la pleine conscience. Un pro-
gramme développé par le profes-
seur Jon Kabat-Zinn de l'Université
du Massachusetts pour la gestion
du stress, de l'anxiété et de la
douleur chronique.
Pamplemousse + médicament = cocktail dangereux
Consommer du pamplemousse au cours d’un traitement médicamen-teux est déconseillé par la revue médicale mensuelle
française PRESCRIRE en raison d’interactions avec certains médicaments. Des conséquences cliniques peuvent survenir avec divers médicaments tels que les immunosup-
presseurs, les statines, ou encore les benzodiazépines utilisés notamment dans le traitement de l’anxiété et de l’insomnie. On
ignore les mécanismes pouvant expliquer ces interactions. Mais on sait que la naragénine contenue dans le jus de pamplemousse est un inhibiteur enzyma-tique du CYP3A4.
Des vidéos sur l’iPad Sur la version iPad du magazine «Domino» disponible sur l’App Store,retrouvez nos vidéos exclusives du trimestre: les secrets de fabrication des bouquets de fleurs de la clinique, et une visite guidée du service d’oncologie.Les vidéos Domino sont aussi sur YouTube: www.youtube.com/user/IneditPublications©
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Domino Magazine // Octobre 2012 5
Un test du sida sur smartphone?Des chercheurs sud-‐africains et sud-‐coréens travaillent sur un
smartphone capable d'effectuer le test du sida, qui pourrait se
révéler particulièrement utile dans les zones rurales d'Afrique, les
plus touchées par la pandémie. L'équipe a développé un
microscope et une application qui pourront photographier et
analyser des échantillons sanguins permettant de
diagnostiquer le sida et même évaluer l'état du système
immunitaire dans des régions éloignées des laboratoires.
Cette innovation, baptisée Smartscope, est composée d'un
minuscule microscope mesurant un millimètre et d'une
lumière qui se fixent au-‐dessus de la caméra du téléphone.
Une plaque standard avec un échantillon de sang est ensuite positionnée devant
le microscope. Une application photographie les échantillons et analyse les cellules.
L'équipe espère que des essais cliniques pourront démarrer l'année prochaine.
Hirslanden sur votre mobileA l’heure actuelle, 15% des visites sur notre site internet www.hirslanden.ch se font depuis un smart-phone. Le pourcentage des utilisateurs internet mobile augmente de façon exponentielle. Il n’était que de 5% il y a encore dix-huit mois! Désormais en tapant m.hirslanden.ch vous accédez directement à notre site mobile. De navigation facile, il offre une présentation claire et les informations les plus importantes: Comment contacter les cliniques et les médecins? Que faire en cas d’urgence? Quels sont les horaires de visite des cliniques? Quels sont les postes vacants chez Hirslanden? Ce nouveau site est optimisé pour les smartphones sous iOS et Android.
6 Domino Magazine // Juillet 2012
Le Centre d’oncologie de la Clinique
sa première bougie. Ce service pluridisciplinaire nous ouvre ses portes. Découverte d’un lieu où les qualités de cœur et d’écoute sont tout aussi importantes que les compétences médicales. Par Laetitia Wider
C’est avec des sourires et de la douceur que l’on est accueilli au 6e étage de la Clinique Bois-Cerf. Sur les murs des tons d’ocre offrent de la chaleur, dès la réception située au cœur du dispositif. Le
lieu se veut ouvert et proche des patients. Le Centre d’oncologie, inauguré fin 2011, reçoit chaque jour des hommes et des femmes atteints de cancer. Sui-vis par une équipe pluridisciplinaire comprenant des médecins oncologues, des infirmières spécialisées en oncologie, des aides-infirmières ou encore une diététicienne, les patients y sont traités en ambula-toire ou sur des périodes plus longues. «Ici, on fait le lien, explique Fabienne Porzadny, l’infirmière en chef du Centre. Nous recevons les patients au début de leur traitement dans ce petit salon intime. Avec leur famille, ils peuvent nous y poser toutes les questions qu’ils souhaitent sur le traitement, la maladie, et les «mythes» qui les accompagnent souvent. La famille doit être rassurée tout autant que le malade.» Douze postes de soin permettent aux patients de recevoir leur traitement. Selon leur convenance personnelle, ils
peuvent choisir de s’installer sur un lit ou dans un fauteuil, en toute intimité. Ici on prépare
(cf. encadré) et on réalise évidemment les chimiothérapies, mais aussi d’autres gestes médicalisés comme les transfu-sions, les examens diagnostiques, les suivis des chimiothérapies, ou encore des traitements hormonaux.
Oncologie
les autresUn service pas tout à fait
comme
Le Dr Khalil Zaman (debout), le Dr Nicolas Kettener et le Dr François Lüthi (absent sur la photo) sont les trois médecins permanents du centre.
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De l’anesthésieau réveil, la priseen charge des enfants diffère de celledes adultes.
Des chimiothérapies préparées sur place
A l’arrivée des patients, le même rituel invariable: un bras qui se tend, un seringue qui se remplit. La prise de sang permet de définir la fonction de certains organes, le niveau de globules blancs et rouges et des plaquettes. «Il arrive que nous annulions jusqu’à trois traitements dans la même mati-née s’il le faut, explique Fabienne Porzadny. Mais il n’est pas question d’entamer une chimiothérapie si l’état de santé d’un patient est jugé trop fragile.»Les produits nécessaires à la composition du traitement sont commandés la veille. Tout est préparé dans une salle spéciale-ment prévue à cet effet, sous un flux laminaire dont la pression positive garantit l’absence de particules dans l’air. Les doses sont très précisé-ment calculées selon l’âge, l’état général et le poids de chaque patient. Les infirmières opèrent toujours à deux. «On fait les mêmes calculs chacune de notre côté, et on le valide ensuite. Il s’agit d’une précaution indispensable.» Le produit est injecté au patient quelques minutes seule-ment après avoir été constitué sous le flux laminaire.
Fabienne Porzadny, infirmière en chef du Centre.
Les produits nécessaires sont mélangés sur place
(photo du haut) puis injectés après seulement
quelques minutes au patient.
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Oncologie
Chaque lundi, l’équipe se réunit autour des trois oncologues du Centre pour un débriefing. «C’est un travail d’équipe, nous devons être cohérents et avoir le même discours, assure le Dr Khalil Zaman. Notre centre s’appuie sur un travail en réseau: d’un côté le noyau dur local, l’équipe de la Clinique Bois-Cerf, de l’autre un réseau de spé-cialistes externes pour qui le Centre est égale-ment une plateforme de prise en charge. Et tout le monde tire dans la même direction, pour le patient.» L’ouverture en janvier prochain du nou-veau centre de radiothérapie (voir p.10) permet-tra à ces derniers de bénéficier sur un même site d’un pôle de compétence complet à la pointe des nouvelles technologies médicales.
Un lieu de décompressionIci, encore peut-être plus qu’ailleurs, l’humanité est au cœur du service. Une équipe très soudée qui se connaît depuis plusieurs années, de l’époque où le centre de chimiothérapie se situait au sein de la Clinique Cecil. «Nous nous soutenons énor-mément entre nous, raconte Fabienne Porzadny. Nous bénéficions également d’une supervision psychologique. Il n’y a pas de cancer pire qu’un autre, la gravité est une notion personnelle. Alors pour nous, c’est tout simplement impossible de s’habituer. Mais contrairement à tout ce que l’on peut imaginer, c’est un service très vivant. Il se situe au cœur de la vie d’ailleurs.» Et c’est un lieu qui permet parfois aux patients de décom-presser, à l’écart des inquiétudes légitimement présentes dans leur entourage et d’un climat sou-vent pesant. Les patients y trouvent de l’écoute par rapport à leurs préoccupations qui peuvent dépasser le pur cadre du traitement. D’où l’im-portance d’être à leur écoute afin de leur offrir le meilleur traitement possible. Celui qui tient compte de tous les aspects thérapeutiques pos-sibles, aussi bien physique, que psychologique ou social. Aujourd’hui, des progrès importants ont été faits dans la connaissance des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition d'un
cancer. De nouveaux traitements, moins toxiques et plus ciblés, ont vu le jour. «La qualité de la relation développée avec le patient va aussi jouer sur la manière dont il acceptera son traitement, constate le Dr Zaman. Que ce dernier soit curatif ou palliatif, nous œuvrons toujours pour l’amélio-ration de la qualité de vie de nos patients.»
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«Tout pour dédramatiser la maladie»Il y a des dates que l’on n’oublie pas. Ce 30 novembre 2011, Elise* s’en souvient dans les moindres détails. Ce jour, c’est celui de sa mammogra-phie de contrôle. «Je n’avais pas peur, pour moi, c’était un contrôle de routine. Mais je suis tombée de très haut!» On lui découvre une première lésion, puis une deuxième lors d’une IRM. La biopsie suit immédiate-ment, et le verdict tombe peu avant Noël. Elise est atteinte d’un cancer du sein. «J’avais rendez-vous le 5 janvier avec le Dr Zaman, autant dire que je ne garde pas un souvenir impérissable de ces fêtes de Noël. Jusqu’au rendez-vous, j’ai vécu dans une angoisse permanente», s’exclame-t-elle. Sa rencontre avec l’oncologue va la libérer. «J’ai pu poser toutes les questions qui me passaient par la tête. Le traitement, l’opération, les symptômes, tout y est passé. Jusqu’à cette question lancinante: ma survie est-elle menacée? Il a pris le temps de me répondre en toute franchise, et je me suis sentie écoutée et comprise. J’étais rassurée à 90 % en sortant de son cabinet.» Reste l’inquiétude de la chimiothérapie, sur laquelle Elise a entendu toutes sortes d’histoires. Sa plus grande crainte: «Passer 6 mois la tête dans la cuvette!» L’ablation de son sein a lieu quelques semaines plus tard. Au moment de débuter son traitement, elle est reçue avec son mari au centre de chimiothérapie. Les infirmières la rassurent à nouveau. «J’avais encore quelques craintes, mais après la première chimio, hormis une grosse fatigue, je me sentais bien. A partir de là, j’étais totalement en confiance. Dans la prise en charge tout est fait pour dédramatiser la maladie.» Elise va bien aujourd’hui. Son traitement terminé, elle est repas-sée au bloc pour une reconstruction mammaire. «Quand vous apprenez la maladie, vous vous dites que la vie ne sera plus jamais la même. Eh bien, désormais, je peux affirmer que ce n’est pas vrai. La vie a tout simplement repris ses droits.»
*Prénom d’emprunt
Visite guidée du service d’oncologie
en vidéo sur l’application iPad «Domino» se trouvant sur l’App Store. Les vidéos de la Clinique Bois-Cerf sont également disponibles sur YouTube:www.youtube.com/user/IneditPublications
La réception se trouve au cœur du Centre, entre les différents postes de traitement.
10 Domino Magazine // Octobre 2012
La Clinique Bois-Cerf s’est enrichie de deux nouvelles machines arri-vées durant l’été. Un scanner Philips et surtout un accélérateur d’électrons novateur fabriqué par Varian Medical Systems, leader mondial des équipements de radiothérapie. Cet appareil est destiné aux traitements de diffé-rents types de tumeurs cancé-reuses par les rayons X. Par Katia Gregori
Les divers éléments de
l'accélérateur sont descendus
par la trappe dans le toit.
Les petites dernières de la
Travaux
Clinique Bois-Cerf
En janvier prochain, la Clinique Bois-Cerf inaugurera son nouveau centre de radio-oncologie sous la responsabilité du Dr Michael Betz, radio-oncologue. Au cœur de cette entité, le True Beam, un accélérateur linéaire d’électrons entièrement numérique, permet
le traitement des tumeurs cancéreuses à la pointe de la technologie. La machine a franchi les portes de la clinique début septembre. Son
installation complète, y compris une phase de tests intensive, va durer huit semaines. Rien n’est laissé au hasard. «Nous allons vérifier que tout est conforme, et modéliser la manière dont les rayons se comportent dans un volume cible à irradier», explique le Dr Rachid Boucenna, phy-sicien médical à la Clinique Bois-Cerf.
Des traitements moins longs et plus précisCe bijou de technologie comporte de nom-breuses innovations au service du patient. Cet appareil de traitement dispose d’un système d’imagerie embarquée capable de réaliser des images pendant le traitement. Le déplacement de la tumeur est suivi en temps réel au cours de l’irradiation, permettant de cibler avec une précision accrue la zone à traiter. La marge d’er-reur diminue, offrant un avantage considérable puisque les tissus sains environnants bénéfi-cient d’une meilleure protection. «Il délivre éga-lement la dose souhaitée jusqu’à six fois plus vite qu’un accélérateur conventionnel, assure le Dr Rachid Boucenna. Associé à une technologie 3D, l’irradiation ne dure que quelques minutes. Pour le patient, il s’agit d’un confort supplémen-taire, une tumeur qui nécessitait habituellement une séance de plus de vingt minutes ne sera irradiée que durant trois minutes.» Des traite-
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ments moins longs, moins contraignants pour les patients, et pour la Clinique Bois-Cerf, la possibilité de traiter davantage de malades qu’avec une machine traditionnelle.L’accélérateur a pris place dans les sous-sols de la clinique, à l’abri d’un bunker dont les épaisses portes blindées (50 cm pour 1 tonne) sont arrivées au mois de juillet. Le Centre de radiothérapie fonctionnera en réseau avec ses cousins des cli-niques Hirslanden d’Aarau et de Zurich. En Suisse, le cancer touche plus de 37 000 personnes chaque année, dont environ 60 % sont traitées par radiothérapie. Le True Beam entrera en fonction dès le mois de janvier 2013, contribuant ainsi au rôle clé joué par la Clinique Bois-Cerf dans les soins et traitements oncologiques de pointe sur le canton de Vaud.
Manutention de la lourde
porte blindée qui fermera
le bunker.
Le nouveauscanner
est entré.
La salle est prête à accueillir le True Beam.
L'accélérateuren cours d'installation.
Un scanner plus largeLe nouveau centre de radio-oncologie, outre son accélérateur linéaire de dernière génération appelé True Beam, s’est éga-lement doté d’un nouveau CT scanner Philips dédié à la pré-paration des traitements. Ce scanner est conçu avec un tunnel plus large. Il réalise des images synchronisées avec le mou-vement respiratoire. Il répond aux exigences de la radio-onco-logie pour la phase de préparation des traitements et plus spécifiquement pour les tumeurs pulmonaires et hépatiques. «Pour ce type de localisation, le mouvement respiratoire doit
être pris en compte», précise le Dr Rachid Boucenna. En plus des aspects techniques, son large tunnel offre un plus grand confort au patient lors de cette phase de préparation. Il sera mis en fonction dès le mois de décembre 2012.
12 Domino Magazine // Octobre 2012
Au début de l’été, le premier vol intercontinental de Solar Impulse vers le Maroc s’est déroulé avec succès. Quelques mois plus tôt, André Borschberg a passé 72 heures à piloter un simulateur, sous le contrôle d’électrodes. Cette technique a permis d'évaluer son comportement, sa fatigue et sa concentration. Retour sur l’expérience avec le Dr Jean-Pierre Boss, médecin actif des cliniques Bois-Cerf et Cecil, directeur et coordinateur de l'équipe médicale de Solar Impulse. Par Christina Maron
du cockpitLa micro-siesteau cœur
Comment peut-on gérer le manque de sommeil?Le niveau de fatigue et la concentration d'André Borschberg ont été suivis et analysés au cours des 72 heures par électro-encéphalographie (EEG). Les médecins spécialistes de Hirslanden, l'hôpital universi-taire de Lausanne (CHUV) et l'Institut fédéral suisse de technologie à Lausanne (EPFL) ont évalué les ondes cérébrales et l'activité cardiaque, mesurées avec des électrodes au cours des 72 heures. Le nombre optimal d’heures de sommeil d’A.Borschberg devrait être d'environ 5 heures. Ces heures devraient être réparties d’environ dix-huit pauses de sommeil de 10 à 20 minutes par 24 heures, c’est ce qu’on nomme micro-sieste ou turbo-sieste. L'analyse EEG n'a pu déterminer exactement combien de minutes de sommeil réel ont été générées pendant ces pauses. Pendant la phase en orbite, les médecins Hirslanden peuvent à tout moment accéder à l'électrocardiogramme (ECG) des pilotes dans le but d'évaluer les problèmes médicaux d'origine cardiaque.
Il n'est pas donné à un homme normal, habitué à des phases de sommeil intenses de fonctionner ainsi. Pourquoi les deux pilotes réussissent-ils à faire cela, apparemment sans aucun problème?Bertrand Piccard est habitué à utiliser l'autohypnose afin d'être capable, dans un court laps de temps, de générer de courtes phases de sommeil efficaces. André Borschberg utilise la méditation.
Quels sont les principaux aspects physiques qui ont été étudiés pendant cette simulation de 72 heures?Ce sont la gestion du sommeil, de l’exercice, de l'hydratation et de l'alimentation et l’élaboration d'un concept pour la prévention de la thrombose. La gestion du sommeil est la discipline médicale la plus importante dans le projet. Les gens ont l'habitude de sous- estimer la fatigue, paramètre que nous ne pouvons souvent pas contrôler. En face de la télévision, ce n’est pas grave de s’endormir. Au-dessus de l'Atlantique, aux commandes d'un avion, cela peut être mortel. Le manque maximal de sommeil qu’un être humain peut supporter est d'environ 32/35 heures.
Le Dr Jean-Pierre Boss, médecin actif des cliniques
Bois-Cerf et Cecil, directeur et coordinateur de l'équipe médicale de Solar Impulse.
Solar Impulse
Hormis un certain niveau d'épuisement, le manque de sommeil n’est donc pas un problème pour eux. Cependant, dans ce cas, il est nécessaire d’avoir une formation et la motivation pour s’entraîner à ne «dormir» que pendant de courtes périodes sur plusieurs jours, cela demande beaucoup de concentra-tion.
Est-ce suffisant?Dans une certaine mesure, en principe oui. De courtes phases de sommeil sont suffi-santes. Actuellement, il n’y a pas de nouvelle technique, et dans notre monde moderne trépidant, la sagesse antique n’est plus appliquée. Un bon exemple est la sieste de l'après-midi, qui a tout simplement disparu au profit de courtes pauses déjeuner pour la plupart d’entre nous. Dans les cultures du sud de l’Europe et de l’Asie, la sieste est encore pratiquée.
Si 10 à 20 minutes de sieste dite normale est une durée optimale pour une relaxation efficace, pourquoi André Borschberg ne peut-il pas appliquer cela?Le stade d’«inertie» pendant le sommeil profond, conjugué à l'état confusionnel immédiatement au réveil, est incompatible dans ce cas. En altitude, il peut être vital pour un pilote de réagir de manière appropriée, dans une situation d'urgence. 10 à 20 minutes de «micro-sieste» est la durée optimale à la fois pour une relaxation profonde et pour maintenir une capacité de réaction immédiate.
L'hydratation est également importante. Qu'est-ce qui doit être pris en considération?Dans une situation telle que la mobilité restreinte pour le pilote dans le cockpit, il est particulièrement important pour l'organisme que le pilote maintienne un niveau de liquide corporel suffisant. Les pilotes doivent boire au moins trois litres de liquide par 24 heures. Cela a été observé et suivi lors de la simula-tion. A cet égard, des réglementations strictes s'appliqueront aussi durant le vol en orbite.
Que doit boire le pilote?Une boisson isotonique, qui est basée sur le programme de nutrition de Nestlé, et physio-logiquement en accord avec le maintien de la santé.
Quel doit être l'apport alimentaire dans cette situation extrême?
André Borschberg et le Dr Jean-Pierre Boss durant les tests en simulateur.
«Le manque maximal
de sommeil qu’un être
humain peut supporter est
d'environ 32/35
heures.»
Lorsque vous mangez dans un cadre moins stricte en matière de temps et d’argent, la nourriture n'est pas seulement fonctionnelle, mais aussi une source de plaisir. C’est aux pilotes de décider à quel moment ils mangent. Le programme de nutrition fournit des repas pour tous les pilotes, en fonction de ce qui leur plaît le plus, parce qu’une nourriture plaisante est un facteur de motivation et de satisfaction. Un apport alimentaire trop riche doit être évité, car comme cela est scientifi-quement prouvé, une légère sensation de faim améliore la capacité de concentration et les performances des êtres humains.Les médecins de Hirslanden conseillent aussi l'équipe de Solar Impulse à propos de la conception du cockpit, pour le rendre le plus ergonomique possible.
Quelles sont leurs suggestions en particulier?La longueur des sièges pendant le tour du monde sera de la plus haute importance, pour la prévention de la thrombose et l'assouplisse-ment. André Borschberg va effectuer des exercices de yoga dans le cockpit. Un mini-mum de liberté de mouvement a été déter-miné dans l'élaboration du poste de pilotage. Le luxe d’avoir un lit, en revanche, ne sera pas envisageable, par manque d'espace. Le dossier du siège du pilote sera inclinable pendant les phases de repos. Pendant le vol de simulation de 72 heures, l'habitacle a été soigneusement testé afin d'améliorer encore son ergonomie.©
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Domino Magazine // Octobre 2012 13
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Blessé? Nous entrons en jeu!Une consultation d’orthopédie et de la main est ouverte à tous à la Clinique Bois-Cerf.Sur rendez-vous, vous serez pris en charge dans les 48 heures ouvrables et assuré de soins de première qualité.La consultation est atteignable 5 jours/7 de 8h 00 à 19h 00 au T +41 21 619 69 99.
Parce que vous avez le choix. Clinique Bois-Cerf, Lausanne.
Clinique Bois-Cerf, av. d’Ouchy 31, 1006 Lausanne, T +41 21 619 69 69
Entre les gerberas, les roses et les orchidées, un frénétique ballet de fleuristes s’anime. Il est 5 heures, Lausanne s’éveille à peine. Mais au sommet de l’avenue Geor-gette, chez Meylan Fleurs, déjà on taillade, on pique et on ajuste les bouquets. Dans quelques
heures, un livreur les déposera dans des lieux stratégiques des Cliniques Bois-Cerf et Cecil. Les réceptions, les bars, la maternité, le service de radiologie, tous vont hériter d’un arrange-ment floral fraîchement conçu. «Nous livrons tous les lundis, explique Marinette Borloz, la gérante de Meylan Fleurs. Notre mission consiste donc à créer des arrangements qui vont tenir une semaine.» Et rien n’est laissé au hasard, car dans le milieu médical, il y a certaines contraintes à ne pas négliger. «Nous n’utilisons aucune fleur salissante, le lys par exemple. Nous
Ambiance
évitons également les variétés au parfum trop affirmé», précise la fleuriste.
Les arrangements se composent au gré des saisons. En cette fin d’été, les tournesols ont encore la part belle. Les compositions se veulent modernes, chics, élégantes. Chaque semaine, c’est un nouveau défi créatif qui s’impose à l’équipe. Et les possibilités sont quasi infinies: forme des vases, hauteur, volume et largeur des bouquets. Sur un mur de la boutique, on peut apercevoir l’enseigne dans les années 50. Voilà 70 ans qu’elle fleurit non seulement les maisons et les événements des particuliers, mais aussi de prestigieux palaces de la région. Un savoir-faire distillé savamment dans les cliniques lau-sannoises du groupe Hirslanden. Alors si votre regard tombe sur l’un de ces assemblages flo-raux, n’hésitez pas à le dévorer des yeux. C’est leur raison d’être.
Ils apportent un peu de gaieté et de couleurs aux couloirs des cliniques Bois-Cerf et Cecil. Les bouquets
indispensables éléments décoratifs. Plongez dans les secrets de leur composition.Par Katia Gregori
art des
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fleursLe subtil
Découvrez les secrets de fabrication
des bouquets de fleurs de la clinique en vidéo sur l’application iPad «Domino» se trouvant sur l’App Store. Les vidéos de la Clinique Bois-Cerf sont également disponibles sur YouTube:www.youtube.com/user/IneditPublications
Il s’agit d’une discipline méconnue qui s’exerce pourtant au sein de la Clinique Bois-Cerf. Le médecin-dentiste Thomas Raess, spécialiste en chirurgie maxillo-faciale FMH et stomatologie SSO, lève le voile sur ses interventions de la mâchoire. Par Laetitia Wider
Avant de redresser des mentons par trop fuyants ou de réduire des malformations congénitales des mâchoires, le Dr Thomas Raess a passé de nombreuses années sur les bancs des facultés de médecine. En effet, la formation de méde-cin spécialiste de chirurgie maxillo-faciale est réservée aux candidats possédant une double qualification, c'est-à-dire diplômés aussi bien
en médecine humaine qu'en médecine dentaire. Cela représente déjà neuf ans d’études, auxquelles s’ajoutent la formation de chirurgie, soit deux ans de chirurgie générale et quatre ans de spécialisation, dont trois mois d'anesthésiologie. Officiant dans un cabinet privé de Lausanne, le Dr Raess opère ses patients au sein de la Clinique Bois-Cerf. La chirurgie ortho-gnatique est l’une de ses spécialités. Elle traite les malformations (congénitales ou acquises) des maxillaires et des mandibules. Quand l’une d’elles est trop retirée ou au contraire trop avancée, cela peut générer des problèmes articulaires et/ou une mauvaise occlusion dentaire. «Le but de cette chirurgie est de rétablir les fonctions essentielles de la mâchoire, explique le Dr Raess. Le bonus, c’est que cela améliore souvent, et de manière significa-tive, l’aspect esthétique du visage qui devient plus harmonieux et symétrique.»
Chirurgie
Changer
un visage par la mâchoire
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AVANT Outre une mauvaise occlusion dentaire, certaines malformations perturbent l'harmonie du visage.
Une chirurgie hautement spécialiséeLa chirurgie maxilo-faciale traite beaucoup de pathologies au niveau du visage et concerne de nombreux domaines médicaux: la traumatologie, la cancérologie, la chirurgie orthognatique, les anomalies congénitales, les infections de la face souvent d'origine dentaire, la chirurgie reconstructrice de la face par greffes et lambeaux mais aussi la chirurgie esthétique. Dans son cabinet, le Dr Thomas Raess consacre une grande partie de son activité à la chirurgie de la cavité buccale (extractions dentaires, tumeurs bénignes et kystes des maxillaires...), à la chirur-gie implantaire et préimplantaire et aux problèmes de l'articulation temporo-mandibulaire.
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Une transformation de fondLes patients les plus fréquents pour ce type d’interventions sont donc des adolescents déjà au bénéfice d’un traitement d’ortho-dontie. Elle nécessite une collaboration étroite entre le chirurgien et l'orthodontiste, chargé d'aligner les dents. Le Dr Raess planifie chacune de ses opérations sur la base de radiographie, puis en simulant les mouvements sur un modèle. «Il s’agit d’une phase délicate car avec l’os, le tissu mou bouge également et son dépla-cement se prévoit avec moins de précision.» L’intervention dure ensuite de une à trois heures, et l’hospitalisation entre un et deux jours. Le retour au travail ou à l’école peut déjà avoir lieu dix jours après. Une phase post-opératoire peu douloureuse, pas de cica-trice visible, pour une chirurgie qui donne des résultats specta-culaires. «Le plus grand changement s’opère dans le mental de ces jeunes qui retrouvent soudainement confiance en eux. Leur vie change souvent radicalement», constate le Dr Thomas Raess.
La reconstruction osseuse est l’autre spécialité exercée par le chirurgien au sein de la Clinique Bois-Cerf. Elle intervient avant la pose d'un implant dentaire chez des patients qui ont perdu une ou plusieurs dents et n’ont plus suffisamment de matière osseuse pour supporter un implant. L’intervention permet d’aug-menter la quantité d'os restante. Les techniques d'augmentation sont regroupées sous le terme de greffe osseuse préimplantaire. Il existe plusieurs techniques, permettant de reconstruire l'os manquant. «J’exerce une discipline très gratifiante, car la plu-part des gens qui quittent mon cabinet sont guéris. C’est en quelque sorte de la médecine positive.»
APRÈSL'intervention a rétabli
les fonctions essentielles de la mâchoire.
Et le visage s'est métamorphosé.
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C’est dans un labyrinthe qu’il maîtrise déjà parfaitement q u ’ O l i v i e r Besnier nous accueille. Et on entre tout de
suite dans le vif du chantier. «Dans notre cuisine habituelle, les seuls appareils encore en fonction sont les chambres froides», explique le chef des cuisines des Cliniques Bois-Cerf et Cecil. Des ouvriers ont pris la place des toques qui s’agitent normale-ment ici. Evidemment, impossible de changer les hottes de ventilation, les plafonds et les sols des cuisines entre deux coups de spatule et une caramélisation. Il a donc fallu dépla-cer les cuisiniers et leurs ustensiles. Un déménagement qui a nécessité une grosse préparation électrique pour accueillir les puissants fours et
autres accessoires.
Du côté de Cecil
Les cuisines de la Clinique Cecil ont subi un grand lifting cet été. Pour autant, pas question d’éteindre les fourneaux pendant l’opération.
ont été aménagés dans les méandres de la clinique. Visite guidée entre les toques affairées. Par Laetitia Wider
La grande remise à neuf
Chaleur d’été La cuisine froide a ainsi pris ses quartiers dans une petite pièce jusqu’alors inutilisée. On y a ins-tallé du carrelage, et rendu le tout opérationnel, les conditions d’hygiène restant bien entendu une priorité. La cuisine chaude a, quant à elle, privé le personnel de la clinique de sa terrasse et du local fumeur. Une terrasse abritée et entiè-rement fermée pour l’occasion devenue ainsi le cœur du chaudron. C’est ici que s’active le gros des troupes un peu essorées par les fortes cha-leurs d’août. Entre les deux fours de location, les casseroles en ébullition et la température exté-rieure flirtant parfois avec les 35°C, le climat de cette étonnante terrasse n’a souvent rien eu à envier aux plus tropicales des destinations. «Un petit temps d’adaptation a été nécessaire pour retrouver nos marques, confesse Olivier Besnier.
Nos menus n’ont pas changé mais nous avons acheté un peu plus de légumes déjà coupés ou pelés. Les patients n’ont senti aucune différence dans leurs assiettes. La qualité de nos mets n’est pas affectée par le lieu où nous les cuisinons.» La Clinique Bois-Cerf, qui en temps normal s’appuie sur les cuisines de Cecil, a gagné en autonomie durant cette période.
Côté douceurs, la pâtisserie, également déloca-lisée pendant douze jours, a posé ses fouets et ses kilos de sucre cristallisé dans l’ancien local de stockage des boissons. Ces dernières se sont donc, tout naturellement, retrouvées dans le bureau d’Olivier Besnier, bouclant ainsi la boucle. Un chef qui prend les événements avec beaucoup de recul. «Il faut rester philosophe, on est capable de s’adapter à beaucoup de choses, la preuve.» Tout le monde a fini par regagner, sourire aux lèvres, les locaux remis à neuf à la mi- septembre. ©
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des cuisines
Domino Magazine // Juillet 2012 19Domino Magazine // Juillet 2012 19
Une clinique, des patients, des métiers. «Domino» vous propose de découvrir les professions méconnues de la Clinique Bois-Cerf. Pour ce troisième volet, rencontre au chevet des patients avec Liliane Bernardi, aide-soignante. Par Laetitia Wider
Les métiers de la Clinique Bois-Cerf
Domino Magazine // Octobre 2012 19
Avec cette petite mélodie du Sud dans la voix, Liliane Bernardi nous accueille, son visage mangé par un large sourire. Ici tout le monde la connaît sous le diminutif de Lili. Une infirmière accourt. «Vous écri-rez dans votre article à quel
point elle nous est précieuse. Parce qu’elle est formidable Lili, mais elle est tellement modeste qu’elle ne vous le dira jamais.» Lili rougit. Et elle recommencera, un peu plus tard, quand on lui fera remarquer qu’elle ne porte pas son âge sur son visage. Au premier coup d’œil son humilité s’impose. Sa générosité force le respect.Venue d’Italie, cette aide-soignante de 60 ans peut
se targuer d’un parcours peu banal. Car Liliane Ber-
nardi n’a pas toujours travaillé dans le milieu hospi-
talier. Pendant 17 ans, en coulisse, dans la cafétéria
d’une grande entreprise de télécommunication, elle
a garni les assiettes de milliers d’employés, rem-
pli leurs tasses de café, avec pour chacun d’eux
la bienveillance d’un sourire, pas toujours rendu.
Mais un jour, Lili a 49 ans, l’annonce tombe. Le
service de cafétéria sera désormais assuré par une
entreprise externe. On propose à Liliane de quitter
l’entreprise avec une coquette somme d’argent ou
de s’inscrire au chômage, avec un programme de
formation amélioré. «L’argent, c’est vite dépensé,
ce que je voulais, c’était progresser» raconte cette femme pragmatique. Une conseillère lui suggère
de se diriger vers les soins. Elle effectue un pre-
mier stage à la Clinique Bois-Cerf. Tout le monde
est enthousiasmé par cette Italienne appliquée.
Liliane est alors encouragée à suivre la formation
d’aide-soignante de la Croix-Rouge. «J’hésitais, car
je ne maîtrisais pas bien le français écrit, mais j’ai
achevée, un poste se libère à la Clinique Bois-Cerf.
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«Comment ne pas s’attacher»L’aide-soignante diplômée rejoint alors le ser-
vice des soins palliatifs, aujourd’hui remplacé par
l’oncologie. Liliane est la seule aide-soignante du
6e
toilettes des patients, vide les vases, leur distribue
les repas avec les hôtesses, les masse ou encore
les accompagne en promenade. Mais surtout, elle
leur porte une oreille attentive, et leur offre ses mots
réconfortants. Car ce qu’elle aime avant tout, Lili,
c’est les êtres humains. Leurs souffrances, petites
ou grandes, la touche, toujours. «Vous savez, on
passe beaucoup de temps avec les patients. Com-
ment ne pas s’attacher à eux. Et parfois c’est dur
de les voir partir, surtout
quand ils ont des enfants
en bas âge.» Liliane Ber-
nardi est saisie par une
émotion encore palpable
quand elle repense à cer-
Mais elle se reprend rapi-
dement. L’heure de la
toilette de sa patiente a
sonné. D’une voix douce,
l’aide-soignante explique
tous les gestes qu’elle
pratique. «Je vais vous
laver la jambe. Je sais que
vous avez mal, je vais être
la plus douce possible.»
-
ter la chambre, Liliane se
retourne pour un dernier
compliment sur la manu-
cure de sa patiente.
à elle-même.
gentille, Lili
plutôtOn la trouvait
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Party exhalait des senteurs d’ailleurs. Et même si la mousson elle-même s’est invitée à la fête en début de soirée, elle fut accueillie avec philosophie, n’entachant en rien les sourires,
la soirée, le Dragon d’Eau noire. Enveloppant 2012 de son aura,
Domino Magazine // Octobre 2012 21
Sous le signe
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du Dragon
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