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Précurseur de la Bio depuis plus de 30 ans, Biocoop ouvre aujourd’hui une nouvelle page de son histoire. Au moment où la demande de produits Bio n’a jamais été aussi forte, la concurrence aussi vive, ce qui suscite un changement d’échelle, Biocoop confirme sa singularité au service d’une Bio paysanne. Pour mieux l’affirmer aux yeux de tous les consommateurs, le réseau fait évoluer son logo. La BIO synonyme de vie apposé au COOP de coopération au cœur du projet BIOCOOP symbolisés par cette main tendue – symbole du lien entre les hommes vers la jeune pousse – symbole de vie et promesse d’avenir – pour affirmer les principes qui nous guident vers La Bio authentique faite de coopération entre les Hommes et la Nature. La nouvelle signature « LA BIO NOUS RASSEMBLE » souligne nos valeurs et notre identité : un réseau d’indépendants engagés – consommateurs, producteurs, salariés, commerçants –, tous décisionnaires, qui croient à l’intelligence collective pour produire et consommer autrement et faire émerger des alternatives qui soient durables pour les générations futures. OCT-NOV-DÉC 2018 Quand la bio nous r ssemble P. 2-3 la bio versus le bio P. 4-7 du champ à l’assiette ! P. 8-9 Brèves magasin P. 10-11 hommage à Dom p P. 12 n°22 E A 2012 2018 1986

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Précurseur de la Bio depuis plus de 30 ans, Biocoop ouvre aujourd’hui une nouvelle page de son histoire. Au moment où la demande de produits Bio n’a jamais été aussi forte, la concurrence aussi vive, ce qui suscite un changement d’échelle, Biocoop confirme sa singularité au service d’une Bio paysanne. Pour mieux l’affirmer aux yeux de tous les consommateurs, le réseau fait évoluer son logo.

La BIO synonyme de vie apposé au COOP de coopération au cœur du projet BIOCOOP symbolisés par cette main tendue – symbole du lien entre les hommes vers la jeune pousse – symbole de vie et promesse d’avenir – pour affirmer les principes qui nous guident vers La Bio authentique faite de coopération entre les Hommes et la Nature.

La nouvelle signature « LA BIO NOUS RASSEMBLE » souligne nos valeurs et notre identité : un réseau d’indépendants engagés – consommateurs, producteurs, salariés, commerçants –, tous décisionnaires, qui croient à l’intelligence collective pour produire et consommer autrement et faire émerger des alternatives qui soient durables pour les générations futures.

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Quand la bio nous r ssemble

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la bio versus le bio

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du champ à l’assiette !

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Brèves magasin

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La qualité alimentaire avant tout !

Le 11 septembre, Gilles Daveau est venu rencontrer les coopérateurs de la commission « Bio dans les can-tines ». Enchantement pour tous tant son propos est accessible et éclairant ! Refus de la radicalité, vigilance vis-à-

vis des modes et reconquête du plaisir : sa pédagogie est nour-rie par un parcours professionnel de 22 années comme restau-rateur et traiteur en cuisine végétarienne et bio, puis comme formateur auprès du grand public avec des cours et stages de cuisine. En 1997, il participe aux formations pionnières des professionnels de la restauration, afin de favoriser l’introduc-tion du bio dans les cantines scolaires, en collaborant avec les CIVAM du Gard puis avec l’association Unplusbio. Puis vient le Grenelle de l’environnement en 2007, le film Nos enfants nous accuseront…la bio dans les cantines est un sujet très d’actualité ! À l’heure ou le référenciel dans la restauration est la gastronomie des chefs, avec tous ses superlatifs, Gilles parle

de « cuisine nourricière ». Il rend au métier de cuisinier scolaire ses lettres de noblesse. « On n’est pas dans l’excellence mais dans la performance. Nourrir au quotidien nos enfants est une tâche noble… Il s’agit de nourrir la population sur son lieu de vie. Les enjeux, y compris climatiques, portent sur des milliards de repas servis. Et la restauration collective est un levier de la transition écologique ». Une approche systémique, plus sen-sorielle que politique, où tous les acteurs (élus, infirmiers, pa-rents, cuisiniers, enseignants…) doivent se réunir pour définir ensemble un projet de qualité alimentaire. Tout le monde est co-responsable, jusqu’au mangeur. Il importe donc de définir une charte, socle d’un projet solide et pérenne ! La base de la démarche collective repose sur une question : c’est quoi « bien manger ? ». « 20% de bio ne signifie rien ! La bio n’est pas une fin en  soi mais  un moyen,  un axe d’amélioration  plus  qu’un principe de base. » C’est ainsi que cette quête de sens mène inévitablement à 4 grandes direc- tions : la qualité de la matière première, la qualité de l’acte culinaire, la diversité, les conditions de repas. « À partir de là tout est possible… une alimentation alter-native, heureuse et conviviale ! »

Quand La Bio nous r ssemble…

« Tous les jours, nos achats, nos repas, nos habitudes alimentaires façonnent le monde. De nombreux enjeux se devinent autour de notre façon de consommer et plus précisément de nos assiettes », écrit Gilles Daveau. Le nouveau crédo Biocoop « La bio nous rassemble » se réfère à une préoccupation collective, celle d’assurer un environnement et une santé durables pour les hommes et la planète qui n’a rien à voir avec ce qui nous guette, le développement – très marketing mais redoutable – de l’industrie du bio !

Le développement du local, l’affaire de tous !

Quand nous faisons nos courses, à la recherche du bon légume produit dans la région, nous n’imaginons pas l’ampleur de l’organisation à la Caba et dans le réseau Biocoop pour que cette ambition du « local » se concrétise.

C’est un long processus : évaluation des besoins, cahier des charges spécifique Caba, référencement des producteurs, planning de l’approvisionnement, organisation des livraisons, et il faut faire face aux aléas de la météo…Au sein du Groupe Vie Coopérative, la commission «soutien à la production bio-locale» a souhaité comprendre le fonctionnement des «filières», pour voir comment les coopérateurs peuvent contribuer à cette dynamique : comment, avec quels outils, la coopérative Caba fait vivre cette priorité au local ?Ces derniers temps, elle a travaillé en relation avec le service commercial pour la refonte de l’outil de suivi de l’approvisionne-ment en local. L’objectif est de moderniser l’existant et de mettre au point un logiciel interactif qui permette aux acteurs concer-nés d’y intervenir : producteurs, responsables de rayons, res-ponsables de magasin… Cela va permettre d’avoir, à chaque instant, une vision précise de la situation. Quels sont les pro-duits «en tension», les manques ponctuels ou permanents, aussi bien sur le court que le long terme afin d’anticiper les be-soins à venir. Par ailleurs, le groupe de travail cherche à soutenir les orga-nismes qui concourent à l’installation et à la conversion de pro-ducteurs bio : Terre de Liens, qui prend à sa charge l’achat de terres pour les producteurs en bio, et la CIAP qui accompagne les producteurs au moment de s’installer. En soutenant ces as-sociations, chaque coopérateur agit concrètement et contribue au développement de la Bio locale. Ce soutien peut être financier par l’achat de parts sociales, par l’adhésion annuelle ou par des dons. Devenir membre actif est une autre forme de contribution. Les associations ont des besoins en matière de communication, de représentation, de gestion (sui-vi entretien des bâtiments)…et assurent les forma-tions nécessaires à leurs membres. À la Caba, nous avons la chance d’avoir un statut coopératif qui peut permettre d’éviter les dérives de la distribution industrielle. Mais, pour faire vivre la coopérative, l’implication des coopérateurs est indispensable !

Gérard MoreauPour contacter la commission Production locale : [email protected]

Festival alimenterreDu 15 oct. au 30 nov. 2018Dans le cadre du Festival Alimenterre, des coopérateurs du GVC ont souhaité créer un partenariat avec des étudiants de Licence Agriculture biologique de l’Université d’Angers. L’idée est de leur confier l’organisation de la projection du film : Le champ des possibles de Marie-France Barrier sous forme de projet tuteuré. La Caba et quelques coopérateurs s’engagent à les aider dans ce projet et favoriser les conditions pour réussir leur projection et débat. Une coopération qui permet de créer des passerelles entre université et coopérative bio. Date et lieu encore à définir.

www.alimenterre.org

Le salon too collaboratif26-27-28 octobre 2018À la veille du mois de l’Economie sociale et solidaire, seconde édition d’un salon qui promeut l’économie collaborative, organisé par le CEZAM Pays de la Loire. Au programme : stands, ateliers, animations et 3 conférences :

« Pour une économie plus juste » avec Philippe Bertrand de l’émission Carnet de campagne sur France Inter et Hervé Gouil, ancien directeur de l’Union Régionale des Scop de l’Ouest, formateur et conseiller des dirigeants d’entreprises, des groupes de coopérateurs et d’acteurs de l’ESS.

« Fenêtre sur l’écologie profonde : quand la nature nous rappelle à plus d’humanité et nous enseigne l’art de la coopération » avec Julie Cabot-Nadal, fondatrice et formatrice à la Canopée bleue – éco – centre touristique pédagogique et coopératif.

« On peut tous décider de changer nos comportements, nos façons de consommer… » avec Jérémy Pichon, la Famille zéro déchet.

La Caba y tiendra un stand. Coopérateurs et coopératrices, vous souhaitez participer bénévolement pour la tenue de ce stand ? Merci de laisser vos coordonnées à [email protected] ou à l’accueil des magasins.

Pour tous les cuisiniers : comprendre pourquoi et comment changer, une invitation à créer sa propre cuisine, alternative et gourmande pour un monde durable.

Connaître Gilles Daveau : www.gillesdaveau.com

Bruno Couderc et Thierry Marion sont aussi ses deux compagnons de route et formateurs auprès des cuisiniers. N’hésitez pas à consulter le Gabb Anjou pour les formations en restauration scolaire.

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en chiffres

Les achats des produits bio ont quadruplé en 10 ans

Breaking news ! Selon une étude publiée en juillet1, l’agriculture biologique est plus performante face aux ravageurs et patho-gènes que les pesticides !Avec la condamnation de Monsanto, ce sont deux bonnes nou-velles, bienvenues après les désillusions de ces derniers mois (prolongation du glyphosate, attentes de la société civile en-terrées dans le projet de loi Agriculture et alimentation, aides au maintien en bio plus que compromises…). Un espoir, une douche froide, un espoir… c’est toute l’histoire de la Bio.Au départ, dans les années 60, ils ne sont pas très nombreux ces paysans qui refusent l’industrialisation de leur métier et le recours à la chimie. Mais ils sont vite rejoints par ceux qui n’ont aucune envie de se nourrir de produits chimiques et pour qui ce « progrès » est fort suspect. Au fil des années, tout ce petit monde se développe, s’organise, des labels se créent, des coo-pératives et groupements se montent. Le principe c’est un peu « Je mange bien, tu vis bien, nous coopérons et la nature sera bien gardée ! »

Des exigences légales en baisseDébut de reconnaissance offcielle, le terme agriculture biolo-gique est légalement protégé en 1980. Cinq ans plus tard le label AB fait son apparition et la loi fixe le cahier des charges pour l’homologation. L’Europe aussi se dote d’un label, moins contraignant que le français, jusqu’en 2009 date de l’adoption d’un règlement applicable à tous les pays de la Communauté européenne. Le label AB est contraint de s’aligner sur les condi-tions d’obtention de la fameuse feuille verte étoilée.

LA Bio versus le bio !

Nouveau règlement européen pour 2021, États généraux de l’alimentation, plan Ambition Bio 2022… L’avenir de l’agriculture bio aura rarement été autant le centre d’intérêt de nos institutions. Bio ? Mais de quoi parlent-elles ? Il semblerait que nous n’en ayons pas la même définition ni toujours les mêmes valeurs ! Entre le bio agrobusiness qui se dessine et LA Bio projet politique de société éthique notre choix est fait.

par Marie O PagniezJournaliste et coopératrice Biocoop 7 épis (Lorient)

Si l’Europe dit que c’est bio, c’est bio, d’où que cela vienne ! Parmi les nouvelles règles, les traces admises d’OGM passent de 0,1% à 0,9% alors que 3 Français sur 4 refusent d’en trouver dans leur assiette. Le pourcentage minimum de composants bio d’un produit baisse à 95%. Et pour les 5% restants, nanoma-tériaux, perturbateurs endocriniens, cancérigènes probables ? On croise les doigts ! À la vision pionnière de l’agriculture dans le respect de la terre, des bêtes et des hommes se superpose une vision purement technique et réglementaire. Sous le même vocable se côtoient les convaincus de la nécessité d’une socié-té plus écologique et solidaire et ceux qui ne voient que l’oppor-tunité d’un créneau économique porteur. La Bio versus le bio…« Le bio est porté par un règlement, un label, des obligations de moyens, explique Claude Gruffat, président de Biocoop. Il respecte un cahier des charges mais ne se préoccupe pas de la relation homme/animal, ni des conditions de travail du paysan, ni de la pérennité… La Bio, elle, plaide pour une cohérence glo-bale.2 »

Ce sont les conséquences d’un libéralisme débridé et des poli-tiques de mondialisation qui vont le plus les faire diverger. Alors que l’agriculture conventionnelle connait crise sur crise, (du porc, du lait, du poulet… tous les deux jours, un agriculteur se suicide en France), alors que l’industrie agroalimentaire passe de polé-miques en scandales (lait aux salmonelles, lasagnes à la viande de cheval, résidus de pesticides…), les consommateurs se tournent de plus en plus vers les produits bio. Oh la belle croissance que voilà ! Les achats de produits bio ont quadruplé en 10 ans. Encore +17% en 2017, 49 200 emplois créés en 5 ans et, rien qu’en Bretagne, 383 nouvelles fermes bio créées l’année dernière. De quoi attirer les convoitises. Celle des tenants de l’agricul-ture intensive qui résument leur concep-tion du bio au « sans pesticide ».Un sol épuisé par de la monoculture sur des dizaines d’hectares? Pas de problème, on y ajoute des nutriments, bio c’est promis ! Des courgettes en hiver ? OK, faites chauffer les serres ! Dans certains pays d’Europe comme l‘Italie, on trouve des élevages de poules pon-deuses à 150 000 places. Et même une « ferme des 1000 vaches » est envisageable en bio, rien dans le règlement ne l’interdit.

1 Avec la participation de chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Rennes https://www.nature.com/articles/s41893-018-0102-4

2 Pour en savoir plus : « Les dessous de l’alimentation bio » de Claude Gruffat, éditions La Mer salée

+17 % en 2017

49 200 emplois créés en 5 ans et, rien qu’en Bretagne

383 nouvelles fermes bios créées l’année dernière

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Bio low costCette bonne santé économique a aussi d’irrésistibles attraits pour les géants de l’agroalimentaire industriel ou même les fonds de placements qui rachètent à tour de bras les marques bio des pionniers et les intègrent « à leur sauce ». Quant à la grande distribution, pas une enseigne qui ne se soit ruée sur ce marché plein de promesses de profits et qui n’ait désormais son rayon bio. Elle qui a pourtant largement contribué à l’état actuel du secteur agroalimentaire car pour assurer la distribution de masse, il faut produire en masse : gros volumes, transporta-bilité, produits standardisés. La demande explose, mais l’offre française est encore limitée. Seuls 6,6% des surfaces arables utiles du pays sont cultivées en bio. Les centrales d’achat ne mettent pas longtemps à trouver plus rentable de payer du transport que de la main d’œuvre… Les importations se multi-plient, et qu’importe le bilan carbone, qu’importe le bilan social, qu’importe la vie des territoires, des sols, la raréfaction de l’eau si l’on peut faire venir des produits estampillés bio à moindre coût, en provenance de pays où la main d’œuvre est bon marché, travailleurs immigrés ou déplacés, pauvres dans tous les cas. Le slogan justifcatif est tout trouvé : « Démocratiser le bio » (en se réservant malgré tout « des marges exorbitantes » comme le dénonce l’as-sociation de consommateurs UFC-Que choisir l’été dernier). Vendre bio et low cost ? Il y a forcément une entourloupe dans l’équation !

La Bio de qualité est forcément plus chère au passage en caisse du fait de coûts de production plus élevés (ren-dements généralement plus faibles, main d’œuvre plus im-portante, coût des contrôles et de la certifcation), mais ensuite, pas de coûts cachés. C’est l’agriculture conventionnelle qui n’af-fiche pas son prix réel. Maintenue sous per-fusion de subventions publiques, elle est financée par les contribuables à qui elle fait aussi porter les dépenses liées à la pollu-tion de l’eau, des sols, aux atteintes à la santé humaine, via impôts, taxes et contributions sociales. Sans comp-ter les dommages in-chiffrables causés à l’environnement tels que l’irrémédiable perte de biodiversité.

La politique de l’agrobusinessLa mise en évidence des questions environnementales et cli-matiques aidant et face à la demande des citoyens, il devient donc politiquement impératif de développer l’agriculture biolo-gique. En France on ne compte plus les discours qui promettent du bio, toujours plus de bio. À l’issue des États généraux de l’alimentation, le chef du gouvernement a annoncé que la part du bio passera à 15% de la surface agricole du pays en 2022, puis à 30% en 2030.« En même temps », selon l’expression désormais célèbre, le gouvernement a opéré ces derniers mois des reculs sur des sujets cruciaux : suppression d’aides au développement de l’agriculture biologique, autorisation de nouveaux néonicoti-noïdes, entrée en vigueur provisoire du CETA, fragilisation de la politique foncière… Le nouveau règlement européen de l’agri-culture biologique défnitivement adopté en mai dernier et qui sera applicable en 2021 est loin de répondre aux promesses de nouvelles exigences écologiques et sociales. « Ceux qui veulent le développement de l’agriculture biologique par la mas-sification et l’intensification des pratiques se trompent […]. On ne développera pas l’agriculture biologique en rognant sur la cohérence et la qualité de nos pratiques » estime Guillaume Riou, président de la Fnab (Fédération national de l’agriculture biologique). Comme pour le climat, les politiques se refusent finalement à toucher au système qui pourtant est le nœud du problème. Leur but, développer une agriculture « labélisable » compatible avec les exigences de rentabilité à court terme des marchés financiers comme des industries agroalimentaires, des hyperexploitations agricoles comme de la grande distribu-tion… une chimère !LA Bio, elle, prouve depuis plus de 50 ans sa viabilité écono-mique alors que la recherche de profit n’a jamais été sa priorité, juste le moyen de rémunérer dignement et équitablement tous ses acteurs. Dans son cahier des charges, Biocoop impose un salaire minimum de 10% supérieur au smic et le rapport entre le plus bas salaire et le plus haut est limité à 5. Une autre men-talité, un autre « système » que celui qui permit au PDG de Car-refour (dont les millions d’indemnités de départ firent scandale l’année dernière) de gagner 454 fois le salaire moyen de ses employés ! Sur le dos des producteurs, des consommateurs et des salariés ?Chez Biocoop ils sont tous autour de la table pour rechercher ensemble comment satisfaire au mieux et sur la durée les be-soins de chacun. Non seulement les besoins financiers mais aussi alimentaires en développant l’autosuffisance des territoires, sanitaires en étant plus exigeant sur l’absence d’OGM et de composants non-bio, environnementaux en militant pour une alimentation locale et de saison et en dé-fendant les semences paysannes, mais surtout humains en créant des liens de confiance et de solidarité entre tous. Alors choisissons LA Bio pour répondre aux grands enjeux non plus de demain (ça c’étaient pour les pionniers d’il y a 50 ans) mais d’aujourd’hui pour que demain soit viable et en-viable !

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“Le bio est portépar un règlement,un label, des obligations de moyens. Il respecte un cahier des charges mais ne se préoccupe pas de la relation homme/animal, ni des conditions de travail dupaysan, ni de la pérennité… La Bio, elle, plaide pour une cohérence globale.”

Claude GRUFFAT – président de Biocoop

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pas de produits dans nos rayons sans visite au préalable chez le producteur. tant à la caba qu’au niveau national Biocoop, le référencement suppose la connaissance du producteur, du lieu de production et du produit. tout un programme qui garantit la conformité avec nos exigences (cahier des charges) et notre éthique (l’assurance d’une agriculture bio paysanne) afin d’établir une relation de confiance jusqu’au consommateur.

Gruik ! Virginie Beaupérin – Le Plessis-Macé

On rencontre aujourd’hui Virginie, petit bout de femme énergique, amusée, au milieu d’un sol lunaire, jonché de cra-tères, car creusé par ses… cochons ! Pour son retour à la terre, c’est l’élevage qu’elle a choisi, attirée par cet animal fouisseur et la bonne chère qu’il nous offre. « Le cochon me plait : les porce-lets sont joueurs, rigolos, aiment les gratouilles,  il  y  a  une  vraie  relation ! ». Bien sûr détachement oblige lorsqu’on passe à l’étape de l’engraissement puis à celle de l’abattoir. Un choix por-té sur une race en voie d’extinction : le Porc blanc de l’ouest qu’il lui importe

de faire persister. Abandonnée dans les années 60 au profit des races anglo-saxonnes plus rentables, la race Blanc de l’ouest présente des intérêts non n é g l i g e a b l e s affirme Virginie « C’est un co-

chon rustique, adapté au plein air, à la consommation de four-rages. Un plus écologique mais aus-si gustatif puisque l’herbe est riche en oméga 3. Et question viande, c’est la seule race à présenter un profil d’acides gras insaturés (le bon gras) aussi inté-ressant. De quoi contredire les a priori négatifs liés à la consommation de cette viande ! » Installée sur 16 hectares en 2016, elle y élève 5 truies et un verrat, Pumpkin, pas moins de 200 kg ! Deux espaces distincts résument le métier :

le parc à reproduction où logent les mères et leurs petits, allaités pendant 6 à 8 semaines et le parc d’engrais-sement où Virginie élève cochettes et cochons pendant 10 mois. L’accès aux pâturages est libre et les rations sont concoctées méticuleusement avec les cultures sur la ferme (féveroles, triticale, seigle, avoine, lupin et sarrasin) qu’elle assure seule. Il lui manque 5 ha pour assurer une autonomie complète mais les voisins ne sont pas toujours enclins à céder des terres « C’est la course aux subventions  de  la  PAC !  Evidemment, moi  c’est  pour  nourrir  mes  cochons ! On n’a pas la même vision de l’agri-culture ! ». Virginie s’installe en bio, une évidence qui découle de sa sensibilité : elle acquiert son diplôme d’ingénieur agronome avec un mémoire sur la fi-lière blé panifiable en bio, puis s’installe en Maine-et-Loire comme animatrice pendant 6 ans au Gabb Anjou. Et quant à la certification bio, Virginie est claire « La  confiance  du  consommateur  ne suffit pas, même si on a un lien proche avec ses clients et qu’on est persuadé de bien faire. La certification Bio est une garantie extérieure qui valide notre tra-vail. Pour moi, c’était incontournable »

Pourquoi une boucherie ?C’est d’abord l’opportunité d’un magasin vide qui s’est présentée à nous dans un quartier commerçant. Un cinquième magasin Caba n’avait pas de sens ici ! Par contre, depuis longtemps nous envisagions la création d’un laboratoire bouche-rie pour le Doyenné. Cet emplacement nous offre un double intérêt. Le premier : la création de notre propre laboratoire qui permet à nos bouchers de travailler eux-mêmes la viande à partir de carcasses entières réduisant ainsi les coûts et permettant d’approvisionner les autres magasins en viandes prédécoupées et mises sous-vide pour palier à l’offre actuelle, limitée et relativement chère. Le se-cond intérêt est de développer ce rôle de boucherie de quartier tout en affichant notre identité et nos valeurs, ce qui peut, par ricochet, sensibiliser les clients à la consommation bio d’une manière plus générale.

N’est-ce pas un choix audacieux alors que le végétarisme a le vent en poupe, sans parler du courant végan ?Ce courant est une réaction sensible face aux scandales des élevages indus-triels avec tout ce qu’ils génèrent. Dans ce contexte, les consommateurs ac-cordent une attention plus grande à la qualité, à l’origine et à la traçabilité des produits alors que la succession des crises sanitaires tendent à décrédibiliser les protocoles de traçabilité des circuits conventionnels.Mais cela ne signifie pas pour autant que les consommateurs souhaitent adop-ter un régime totalement végétarien; car parallèlement à cette baisse globale de la consommation, le marché de la viande BIO connaît lui une croissance à deux chiffres.Ce que l’on propose à la Caba c’est justement de manger moins et mieux de viande ! En garantissant une viande « éthique » : 100% bio, sans nourriture OGM, issu d’un élevage respectueux du bien-être animal…Sans compter qu’en bio, on insiste sur la cuisson de la viande à basse température qui évite l’évaporation d’eau et de gras. Une eau payée chère dans ce cas ! On privilégie donc une consommation raisonnable ou plutôt… responsable ! Ce projet prolonge notre souci d’accompagner les consommateurs dans leur recherche de qualité et de sécurité alimentaire.

Et question approvisionnement ?Notre objectif est bien évidemment de s’approvisionner majoritairement en local et ainsi permettre de participer à la structuration de la flilière viande bio. Cela ne se fait pas en un jour car les producteurs doivent planifier en amont. C’est un travail en concertation avec le Gabb (Groupemement des agriculteurs biologiques et biody-namistes de l’anjou) et en direct avec nos éleveurs pour atteindre cet objectif. Nous pourrons aus-si compléter nos approvisionne-ments avec la plateforme BIO-COOP par de la viande provenant d’élevages régionaux.

Du champ à l’assiette !

Les plus de la viande biocoop :• Un cahier des charges plus exigeant que le règlement européen (pas de mixité bio/non bio pour les mêmes espèces)• Des animaux nés, élevés, abattus et transformés en France• Accès des animaux en plein-air et pâturage. Bâtiments adaptés (lumière naturelle, aération, qualité de litière)• Priorisation à la reproduction selon les méthodes naturelles• Une alimentation animale 100 % bio (sans OGM, sans farines animales ni produits phytosanitaires)• Un recours aux médecines douces privilégié pour soigner les animaux (homéopathie, phytothérapie et apport d’oligo-éléments) • Un équilibre des matières : c’est-à-dire la valorisation de l’ensemble des morceaux, et pas uniquement des parties nobles de la viande• Des agriculteurs justement rémunérés

Le saviez-vous ?Les poulets standard en élevage intensif sont abattus à 40 jours. Selon le cahier des charge bio, au minimum à 81 jours. Ceux de la Ferme du Domaine à Chanzeaux le sont à 120 jours…après une belle vie de plein air, une alimentation essentiellement produite sur la ferme et parfaitement maîtrisée et

une conduite d’élevage sous le regard bienveillant de Julien, leur éleveur. Voir article caba Quoi d’neuf n°12 sur biocoop-caba.fr

julien cesbron, la ferme du Domaine à chanzeaux, nous livre ses volailles depuis 2013. pour les fêtes de fin d’années : n’hésitez pas à vous rapprocher des services boucherie et traiteur pour commander vos volailles festives (poulardes, pintades, chapons et coqs).

Bientôt une Boucherie-traiteur ! La Caba continue de développer la bio sur le terri-toire en ouvrant un 5e point de vente. Pas un magasin comme on les connaît mais un « mono-métier ! ». Si d’emblée on peut être surpris par cette ouverture (est-ce bien la vocation d’une coop bio ?), on en per-çoit rapidement les intérêts.

Entretien avec Matthieu Pérouse

Devinez où ?

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Ces applications étant très à la mode, il est utile de se questionner sur la pertinence de leur recommandations et leur mode de fonctionnement. Peut-on leur faire confiance ? Utilisant Nutriscore, un système de 5 couleurs du vert au rouge pour noter les produits alimentaires, elles sont censés vous aider à faire de meilleurs choix. L’intention est vraiment louable. En même temps, en étudiant de près le fonctionnement et la distribution de ces notes, on s’aperçoit de grandes failles du système. L’Anses* elle-même estime que la mécanique de construction des Systèmes d’informations nutritionnelles examinés, tant dans

la mobilisation des variables que dans leur combinaison, apparaît peu pertinente au plan nutritionnel. Et de surcroît leur capacité à améliorer les choix des consommateurs apparait incertaine. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog www.alimentation-integrative.fr où Gabriella Tamas partage avec vous ses expériences et ses conclusions qu’on pourrait résumer ainsi : si vous voulez manger sainement, au lieu de consulter votre téléphone, posez-vous les bonnes questions sur votre attitude alimentaire au regard de votre santé ! * Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail.

Demain en poche Le but du collectif angevin En Transition : valoriser les initiatives locales qui concourent à un monde plus solidaire et plus écologique. Pour cela, ils sont 15 à concevoir un nouveau guide « Demain en poche », clin d’œil au film enthousiasmant « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Des bonnes adresses, des bons plans et des ressources de références en Maine-et-Loire pour agir au quotidien : alimentation, habitat, transport, éducation, énergie et bien plus encore. Un énorme travail qui va voir le jour en décembre et nécessite évidemment des sous ! Pour mettre Demain en couleurs, contribuez au financement participatif sur www.demainenpoche.fr (avec possibilité d’envoyer un chèque à En Transition – 7 rue Henri Rouaud – 49000 Angers)

Vous allez aimer cuisiner bio !Parce que manger bio nécessite parfois de l’accompagnement, tant la diversité des aliments est grande et les changements alimentaires difficiles à la Caba du Doyenné.

Fabienne et Bruno Couderc, cuisiniers et formateurs, proposent un cycle de 3 ateliers de 2h au magasin du Doyenné : Cuisiner les légumes secs – Les céréales – Les légumes de saison. Le prochain : mardi 20 novembre, Les légumes de saison.

Jean-Philippe Landois – notre traiteur Kardamom du Caba Croq’ vous convie le 7 novembre pour un atelier « Le riz sous toutes ses formes – makis, boulettes… » 1h30 pour 8 personnes – 20€. Pour 2019, d’autres ateliers découverte (cuisine japonaise, ateliers burger et végétarien…) sont en cours de préparation. Soyez attentifs aux nouvelles infos ! Inscription à l’accueil.

Le 3e mercredi du mois, c’est Héloïse qui nous invite à partager ses

recettes et astuces autour des produits bio vendus dans nos magasins. Responsable des Fruits et légumes au Doyenné… elle en connait un rayon ! Convivialité assurée et dégustations autorisées !

Le calendrier est affiché dans les magasins.

Aller là où on ne nous attend pasBiocoop s’allie à Bioburger, une enseigne fondée en 2011 par deux étudiants passionnés de « Culture food ». Sa spécificité : les burgers bio et gourmets, carnées et végétariens. À ce jour, Bioburger, c’est 4 restaurants basés à Paris et en région parisienne. L’objectif, d’ici 2022 : ouvrir 30 restaurants en succursale et en franchise, un peu partout en France. Pour Thomas Dromer, responsable de la cellule innovation Biocoop, « nombreux sont les amalgames autour de la restauration rapide. Bioburger démontre qu’il est possible d’être efficace, professionnel et dynamique tout en proposant des produits de grande qualité, cochant toutes les cases du cahier des charges Biocoop ». Outre l’aspect financier, Biocoop va accompagner l’entreprise sur le plan humain via du partage d’expériences et d’expertises dans les domaines de La Bio et du développement durable. De son côté, Bioburger va permettre à Biocoop de toucher une cible plus jeune et urbaine. Un partenariat gagnant-gagnant, avec pour objectifs : développer et démocratiser la bio.

Un livre plein de conseils pour devenir un « écolo » accompli !Parce que l’environnement, le réchauffement climatique, la pla-nète qui va mal, l’enfant en entend souvent parler, voici un petit guide pour l’aider à comprendre le monde qui l’entoure mais aussi l’encourager à agir dans son quotidien. Illustré par des BD humoristiques, des cartes, des schémas et des dessins à la fois clairs et concis, ce livre très pédago et rigolo aborde les grandes pro-blématiques mondiales de l’eau, du climat, de l’alimentation, de l’énergie et des déchets. À mettre entre toutes les mains des bambins, parents et enseignants !

J’ai descendu dans mon

jardin… pour y cueillir des coquelicots ! Entonnée par la centaine de personnes réunie ce premier vendredi 5 octobre place du Ralliement, la chanson a signé un point de départ à l’action des angevins suite à l’appel des coquelicots. « Si une société ne se défend pas contre des poisons qui vont jusque dans ses tréfonds, elle ne se défendra pas non plus contre le dérèglement climatique ou la disparition de la biodiversité. Elle va accepter toutes les conséquences de la crise écologique. Je plaide pour un sursaut de nature historique. Les pesticides ont commencé il y a environ 70 ans en France. Il y a un début. Maintenant, il faut voir si on est capable de décider collectivement de la date de fin des pesticides en France » Cet appel à l’action lancé par Fabrice Nicolino s’est concrétisé dès ce premier vendredi 5 octobre avec plus de 500 rassemblements partout en France devant les mairies. Il y aura au total 24 rendez-vous devant les mairies, le premier vendredi de chaque mois, à 18 h 30, pendant deux ans. À la Caba, lieu éminemment pro-coquelicots ! On vous invite à confectionner vos cocardes et compiler vos idées pour faire bouger les lignes.

« Un bout de terrain le long de la réserve du Doyenné…   je lorgne sur cette pelouse depuis un moment… On a imaginé un aménagement, fait des plans sur la comète, on a commencé à rêver ! Mais il fallait attendre que la location de la seconde réserve soit actée… Et avoir l’accord du Directoire… C’est chose faite ! » dit Héloïse

Réintégrer de la biodiversité dans une zone commerciale, un peu de nature d’insectes et de fleurs… Créer un lieu convivial pour se reposer, déjeuner, rencontrer les collègues, partager nos connaissances, autour de la bio, de nos convictions et tout simplement apprendre à se connaitre. Mais aussi créer un espace commun autour du jardinage, un lieu

d’expérimentation et d’échange avec vous clients et coopérateurs, producteurs et associations Un lieu grandeur nature avec nichoirs, refuge à insectes, ruche… un lieu pour des ateliers et des rendez-vous divers ! L’histoire de ce jardin c’est aussi une histoire de gens ! Il se fera si nous sommes nombreux à y travailler pour faire de cet endroit une aventure collective ! Plants, graines, palettes de récupération, terre végétale… mais aussi conseils et… des bras ! On vous informe en magasin pour une journée jardinage coopérative ! Et si vous voulez faire des propositions, parlez-en à Héloïse au rayon Fruits et légumes du Doyenné !

Au Doyenné, un jardin… partagé !Gare aux applis alimentaires !

Page 7: dom p...2 oct-Nov-DÉc 2018 L AB O DEU n oct-Nov-DÉc 2018 L AB O DEU n 3 La qualité alimentaire avant tout ! Le 11 septembre, Gilles Daveau est venu rencontrer les coopérateurs

12 oct-nov-déc 2018 La caba quoi d’neuf n°22

Hommage à

Dom P

biocoop-caba.fr 50 bd du Doyenné – 49100 ANGERS • 02 41 60 01 6134 route de Cholet – C.Cial de l’Aubance – 49610 MÛRS-ÉRIGNÉ • 02 41 80 31 2830 ter av Pierre Mendès France – 49240 AVRILLÉ • 02 41 05 04 02 59 bd Foch – 49100 ANGERS • 02 85 08 00 70

[email protected]

Directeur de la publication : Matthieu Pérouse • Rédaction : Gwénaëlle Lagrenée • Conception graphique : lostpaper.org • Impression : Setig Abelia • Papier 100% recyclé

Merci Dom pour qui tu étais, pour ton intelligence et ta culture que tu partageais sans modération, pour tes blagues «capillotractées» parfois, toutes en subtilité qui te caractérisaient tant. Merci pour ces partages, toutes ces discussions avec toi autour du vin, des voyages, de la musique, des syndicats et tellement d’autres sujets encore. Nous sommes fiers d’avoir partagé un grand bout de chemin ensemble.

Nos collègues sont nos complices, on vit ensemble quasiment 8h par jour presque plus parfois qu’avec nos proches. On construit des liens, des affinités, des amitiés. Tu es de ces rencontres qui marquent.

Envole-toi Dom, envole-toi sereine-ment vers un ailleurs, ton ailleurs.

Ludivine et les collègues du Doyenné

Au-delà des relations commerciales, j’ai passé avec Dominique des moments privilégiés qui nous ont permis de nouer des liens amicaux. Ses connaissances du monde viticole plus particulièrement celui de la Loire, qu’il a côtoyé au travers de ses différentes responsabilités professionnelles, lui ont permis d’avoir une vraie expertise du vin. Nos échanges furent facilités grâce à sa grande huma-nité, il a permis le référencement des vins de notre Domaine à la CABA et plus largement sur l’ensemble des Biocoop de France.Je regretterai Dominique pour sa bonne humeur et sa joie de vivre qu’il trans-mettait à chacune de mes visites ou de nos rencontres.

Jean-François Vaillant – Domaine Les Grandes Vignes – Thouarcé

Le bonhomme est arrivé un matin d’avril 2011.

Il devient rapidement Dom P. Il y a plusieurs Dominique. Une blague chaque matin, alambiquée souvent, drôle toujours, drôle pour son rire à lui, un peu à la Bourvil. On le sait aussi musicien.Un homme élégant, des connaissances, un technicien en vin, un amoureux du vin.Sa connaissance du vin, et du vignoble également, lui permettent rapidement de revoir et d’affiner notre offre cave. Le local en priorité. La diversité est possible dans notre belle région de production.Puis il est nommé pour quelques années expert à la commission vin de Biocoop, toujours pour œuvrer au développement de l’offre, mais au niveau national cette fois. Et puis participer à la sélection des Fêtes des vins l’occupe entièrement, il compose.En parallèle, il affine sa propre méthode de dégustation « musique et vin », la mé-thode Pasdom. Allier l’ouïe, l’odorat, la vue et le goût… Un vrai travail d’orfèvre dont il nous parle souvent.D’où des soirées d’animation à la Caba, « soirée œnologie » pour les consomma-teurs, avec découverte des saveurs. Fin cuisinier, nez hors pair, il a à cœur de transmettre son savoir. Les échanges sont toujours riches, Dom est également un amoureux des gens. La passion l’anime. L’impatience aussi parfois. D’où son engagement syndical, pour le bien-être de tous. Il a une vision exigeante de la coopérative.Voilà l’homme que nous côtoyions chaque jour. Pour tout cela, il va nous manquer.

Merci Dom pour cette partie de ta vie que tu nous as consacrée. Sans la guitare, mais toujours sur le devant de la scène.

Line – Responsable du Doyenné

Nous vous remercions pour les témoignages que vous avez pu consigner dans un carnet à la caba du Doyenné. Ils rendent un hommage sincère à la personnalité de Dominique et ont apporté beaucoup de réconfort à l’ensemble de l’équipe.