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HORS SERIE Publication gratuite BULLETIN DE LIAISON DES ÉCOLES DU DÉPARTEMENT avril 98 BLÉ  91 - Hors sØrie - avril 1998 - I A Essonne Pourquoi ce thLme ? Lutilisation des albums est maintenant rØpandue à lØcole maternelle ; album signifie souvent album de fiction. A lØcole ØlØmentaire, le dØveloppement du goßt de lire avec des fictions est un objectif partagØ des maîtres. Le manuel, souvent considØrØ comme un rØpertoire dexercices, de textes ou dimages, donne rarement lieu à un apprentissage spØcifique. Or, manuels et documentaires ont des points communs. Quant à la pØdagogie de la recherche documentaire, elle nest pas toujours bien maîtrisØe par les enseignants qui disent quelle est difficile à mettre en uvre, quel que soit le cycle. Cest encore une de leurs nouveautØs Or les programmes exigent des pratiques dans ces domaines ; lØvaluation nationale en sixiLme de septembre 1997 inclut des activitØs dans ce champ. Est-ce une exigence nouvelle ? Non, elle est fort ancienne, comme le montrera une rapide prØsentation des instructions officielles des 25 derniLres annØes. Documentaires et recherche documentaire 1-Vous pouvez demander à linspection dØpartementale le dØpliant de prØsentation de votre correspondant BCD. Sommaire 1 Les documentaires et la recherche documentaire : pourquoi cette publication ? 2 Lire un documenaire, c’est trLs difficile : les difficultØs liØes à la lecture des textes informatifs, notamment les documentaires. 5 La tØlØvision est aussi une source documentaire : une sØlection d’Ømissions. 6 La recherche documentaire est une vieille histoire : la continuitØ dans les instructions officielles. 8 Entrons dans le vif du sujet : un rØpertoire d’activitØs pØdagogiques. 10 Connaissez-vous bien ces dØfinitions ? Ayons un vocabulaire commun. 12 La presse documentaire enfantine : une prØsentation par cycles. Le supplØment du CRIPE : Internet et logiciels BCD. 13 Comment se repØrer parmi les collections de documentaires ? Une prØsentation des principales collections. 14 Bibliographie : oø trouver des idØes d’activitØs pØdagogiques ? 15 MultimØdia : une sØlection de cØdØroms. 16 Des sØances pØdagogiques pour le cycle 1 et le cycle 2 : 25 sØances clØ en main. 20 La recherche documentaire au cycle 3 : toute la dØmarche prØsentØe concrLtement. 22 Production d’Øcrits documentaires : des dØmarches, du projet à l’Øvaluation. 24 Lieux de ressources en Essonne : à quels organismes s’adresser ? Oui, mais on na pas dinformation Cest vrai : il ny a pas encore douvrage de synthLse sur le sujet. On trouve des articles de chercheurs et de spØcialistes de la lecture pour la jeunesse. La documentation pØdagogique est, quant à elle, un peu ØparpillØe dans divers ouvrages que vous trouverez indiquØs dans notre bibliographie. Doø cette idØe dune publication dØpar- tementale qui attire lattention des enseignants sur des apprentissages essentiels, et leur donne de nombreuses pistes pØdagogiques, clØ en main. Ce numØro hors sØrie est tout à fait particulier, car vous ne le lirez pas d’une traite. Il se veut un guide, un numØro de rØfØrence, oø vous pourez piocher en fonction de vos besoins. Les auteurs Cette publication a ØtØ composØe à partir dun stage organisØ pour les correspondants BCD 1 . Les sØances dactivitØs pØdagogiques pour les trois cycles en fin de numØro ont ØtØ conçues par le groupe dØpartemental des correspondants BCD, Marie-Claude Guiraudie, responsable de la classe lecture- Øcriture de Massy et Laurence Frouin, responsable du centre dØpartemental de ressources en lecture dEvry. Les pages relatives aux lieux et ressources documentaires ont ØtØ rØalisØes par Laurence Frouin. Le reste a ØtØ rØdigØ par Claire Boniface, IEN, coordinatrice dØpartementale «maîtrise de la langue». Cette conception, en partie collective, explique que les articles ne soient pas signØs. Documentaires et recherche documentaire Inspection acadØmique de l’Essonne

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  • HORSSERIE

    Publication gratuiteBULLETIN DE LIAISON DES ÉCOLES DU DÉPARTEMENT

    avril 98

    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    Pourquoice thème ?

    Lutilisation des albums est maintenantrépandue à lécole maternelle ; albumsignifie souvent album de fiction.A lécole élémentaire, le développementdu goût de lire avec des fictions est unobjectif partagé des maîtres.Le manuel, souvent considéré comme unrépertoire dexercices, de textes oudimages, donne rarement lieu à unapprentissage spécifique. Or, manuels etdocumentaires ont des points communs.Quant à la pédagogie de la recherchedocumentaire, elle nest pas toujoursbien maîtrisée par les enseignants quidisent quelle est difficile à mettre enuvre, quel que soit le cycle.

    Cest encoreune de leurs nouveautés

    Or les programmes exigent despratiques dans ces domaines  ;lévaluation nationale en sixième deseptembre 1997 inclut des activitésdans ce champ. Est-ce une exigencenouvelle ? Non, elle est fort ancienne,comme le montrera une rapideprésentation des instructions officiellesdes 25 dernières années.

    Documentaires et recherche documentaire

    1-Vous pouvez demander à linspectiondépartementale le dépliant de présentation devotre correspondant BCD.

    Sommaire1 Les documentaires et la recherche documentaire : pourquoi cette publication ?2 Lire un documenaire, c'est très difficile : les difficultés liées à la lecture des textes

    informatifs, notamment les documentaires.5 La télévision est aussi une source documentaire : une sélection d'émissions.

    6 La recherche documentaire est une vieille histoire : la continuité dans lesinstructions officielles.

    8 Entrons dans le vif du sujet : un répertoire d'activités pédagogiques.10 Connaissez-vous bien ces définitions ? Ayons un vocabulaire commun.

    12 La presse documentaire enfantine : une présentation par cycles.Le supplément du CRIPE : Internet et logiciels BCD.

    13 Comment se repérer parmi les collections de documentaires ? Une présentationdes principales collections.

    14 Bibliographie : où trouver des idées d'activités pédagogiques ?15 Multimédia : une sélection de cédéroms.

    16 Des séances pédagogiques pour le cycle 1 et le cycle 2 : 25 séances clé en main.20 La recherche documentaire au cycle 3 : toute la démarche présentée concrètement.22 Production d'écrits documentaires : des démarches, du projet à l'évaluation.

    24 Lieux de ressources en Essonne : à quels organismes s'adresser ?

    Oui, mais on na pasdinformation

    Cest vrai : il ny a pas encore douvrage desynthèse sur le sujet. On trouve des articlesde chercheurs et de spécialistes de la lecturepour la jeunesse. La documentationpédagogique est, quant à elle, un peuéparpillée dans divers ouvrages que voustrouverez indiqués dans notre bibliographie.Doù cette idée dune publication dépar-tementale qui attire lattention desenseignants sur des apprentissagesessentiels, et leur donne de nombreusespistes pédagogiques, clé en main.

    Ce numéro hors série est tout à fait particulier, car vous ne le lirez pasd'une traite. Il se veut un guide, un numéro de référence, où vous pourezpiocher en fonction de vos besoins.

    Les auteurs

    Cette publication a été composée à partirdun stage organisé pour les correspondantsBCD1. Les séances dactivités pédagogiquespour les trois cycles en fin de numéro ont étéconçues par le groupe départemental descorrespondants BCD, Marie-ClaudeGuiraudie, responsable de la classe lecture-écriture de Massy et Laurence Frouin,responsable du centre départemental deressources en lecture dEvry. Les pagesrelatives aux lieux et ressourcesdocumentaires ont été réalisées parLaurence Frouin. Le reste a été rédigépar Claire Boniface, IEN, coordinatricedépartementale «maîtrise de la langue».Cette conception, en partie collective,explique que les articles ne soient pas signés.

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    Des difficultés avant mêmedentrer dans le texte

    Il faut se repérer parmi les différentssupports : lélève doit apprendre à faire ladifférence entre album et roman, entre livreet périodique, plus tard entre encyclopédiegénérale et encyclopédie spécialisée, entredictionnaire courant et dictionnaire delangue, entre cassette et cédérom. Pour lespetits, lappellation dalbum pour désignerles albums de fiction entraîne desconfusions : distinguons albums defiction et albums documentaires.Pour trouver le bon documentaire, lenfantrencontre des problèmes lexicaux liésaux langages documentaires : il faut pourpouvoir effectuer une recherche etconsulter un fichier, prendre consciencede la notion de descripteur (appelésouvent mot-clé1), contenu dans lethésaurus. Ainsi, pour trouver des livressur le chien, faut-il penser à mammifère,sur lavion à transports. Doù lintérêtde séances de vocabulaire reliées à larecherche documentaire.Venons-en aux difficultés dutilisation dupéritexte2. Il faut que les élèves apprennentà utiliser les outils tels que le glossaire, lelexique, le sommaire, la table desmatières, la table des documents,lindex...Certaines tables des matières sont peuprécises ou pas fonctionnelles : parexemple, au lieu de «le hamster : sanourriture», on lit «le régime de notreami», dont la compréhension nest pas

    immédiate pour un enfant. Des jeux demots rendent les jeunes lecteursincapables de saisir les référencesculturelles. Voici un extrait de sommaire,tiré dun petit documentaire sur le jean3:«Sous toutes les coutures», «Etiquetteet esthétique», «De Gênes au jean», «Legrand bleu», «América ! América !».Un index avec trop de renvois impose unegymnastique inutile. Sans parler desrenvois qui utilisent des termes différentsdu texte : pour en revenir à notre hamster,si lon parle dalimentation dans le texte,et que lindex renvoie à régime, lenfantsy perd.Concernant ces différents outils, on nesaurait trop conseiller den faire fabriqueraux enfants pour de petits livres quilscréent ou qui nen sont pas pourvus, afinque les élèves sen approprient bien lefonctionnement.

    Des difficultés à se repérerdans la double page

    Des difficultés tiennent à la mise en page.En général, les manuels et lesdocumentaires ont une maquette fondéesur un système de double page danslaquelle il nest pas facile de circuler. Cechoix, comparable à celui des magazines,est en effet déterminant dans lorganisationde linformation à lintérieur du document :lalliance de texte, de photos, de dessins,de schémas, est complexe.Dans le texte, sajoutent des renvois à uneautre partie du texte, à des chiffres, à desastérisques, à des notes en bas de page, en

    marge, à un tableau, à un dessin. Ledocumentaire donne à voir et à liresimultanément : en cela, il ne paraît pastellement différent des albums de fiction,voire des BD, ouvrages avec lesquels lesenfants sont plutôt à laise. Une analyseplus fine détrompe. Dans lalbum de fictionet la BD, il existe une interaction constanteentre le texte et limage dans la constructiondu récit. Mais dans le documentaire, àlinteraction sajoute, se superpose même,une désignation réciproque : le texte,souvent, fait appel à limage et limagene se conçoit que par le texte.Les repères de lecture sont souventcomplexes : le texte lui-même est découpéen paragraphes, avec une présence deblancs ; il alterne avec des titres, des sous-titres, qui sont des jalons visuels decompréhension. Le tout est associé à unsystème dillustrations et de légendes.Dans le texte, on trouve souvent des tiretspour énumérer des faits, des caractèrestypographiques particuliers pour mettre enrelief. Tout un arsenal typographiquedifférencie le texte documentaire de celuide la fiction : jeux et variation de caractères,utilisation de couleurs, de numéros etdindications de renvois, parfois avec desabréviations. Si on suit les renvois, onrisque de perdre le fil. Si on les saute, onperd les exemples qui permettent de mieuxse représenter lunivers décrit.

    Tout s'explique !

    Une grande difficulté vient du fait que leseul modèle textuel des enfants est letexte narratif, dune organisation trèsdifférente de celle qui vient dêtre décrite.Alain Robert4 a étudié la lecture dunedouble page documentaire chez des

    Lire un documentaire,cest très difficile

    Quelles difficultés les enfants rencontrent-ils dans lalecture des textes informatifs, notamment lesdocumentaires ? Cet article indique où lenseignant peutporter son effort pour aider les élèves à développer descompétences spécifiques.

    1-Pour cette distinction, voir notre glossairep. 10 et 11.

    2-Pour une définition, voir p. 10 et 11.3-Le jean, éd. Casterman, coll. «Des objets font

    lHistoire», 1991. 4-Aster, n°4, 1987 ; Lire au collège, n°21, 1988.

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    adultes et chez des enfants : chez lesadultes, on observe une grande variété dansles itinéraires de lecture : la lecture estraisonnée, le lecteur pilote sa lecture. Lalecture, discontinue, est jalonnéedinterrogations, de confrontation avec lessavoirs personnels du lecteur quiinfluencent fortement sa trajectoire delecture. Un guidage de la lecture, à laidedu traitement progressif de linformation,permet une construction contrôlée desconnaissances : on va là où lon repère quelinformation se trouve. Parallèlement, lelecteur conduit une autoévaluation de sacompréhension du problème traité. Eneffet, il parvient à une autorégulation de lacompréhension du texte : il est capabledannuler des représentations, de remonterdans le texte pour un complémentdinformation, pour une vérification. Salecture est personnalisée.Or, chez les enfants, ce comportementnexiste pas spontanément. Pourquoi ?Parce quils apprennent à lire sur des écritsnarratifs, construisant le sens dune histoiredans le déroulement progressif et continudu récit : le jeune lecteur reproduit cemodèle dapprentissage qui le sécurise.Ne connaissant pas dautre façon de syprendre, il lui est difficile den changer. Cestgênant, parce qu'arrivé en sixième,notamment en sciences ou en histoire, il seraconfronté intensément aux manuels, qui ontune grande parenté avec les documentaires,parfois encore bien plus complexes que cesderniers. Dautre part, lenfant attribue unetrès faible valeur à limage : soit elle estaccessoire, soit il ne sait pas la traiter.Conclusion : IL EST IMPÉRATIF DAPPRENDREÀ LIRE AUX ENFANTS DES DOCUMENTAIRESET DES MANUELS5.Une des activités de familiarisation avec ledocumentaire consiste à réaliser lasilhouette de la double page dunecollection ou dun ouvrage. Des puzzlespermettent aussi de mieux se repérer parmiles différents zones de la double page.

    Le texte

    Des difficultés sont dues au fait que ledocumentaire se réfère à un contenu pasforcément familier au jeune lecteur,puisque, par définition, il permetdapprendre des choses quon ne connaîtpas, contrairement au texte de fiction quise réfère souvent à des univers familiers.Doù limportance dapprendre à lire auxenfants des textes qui évoquent desunivers inconnus.Des difficultés concernent la naturedu texte : il est souvent dense eninformations, contrairement au textenarratif, qui est toujours plus ou moinsredondant.Rappelons que le narrateur est souventabsent ; dailleurs le nom de lauteur lui-même napparaît pas toujours, certainsdocumentaires résultant de travauxcollectifs. Parfois, tout au contraire, larelation énonciative est mise en scène,avec une adresse au lecteur, uneimplication personnelle de lauteur.Cest le cas du tutoiement qui incite lelecteur à passer à laction («prends tesjumelles»).Brouillant les genres, certainsdocumentaires présentent desinformations «narrativisées». Ainsi,dans Dinosaure dun jour6 , une hordede Deinonychus paraît au sommet de lacolline et se précipite :

    «LHypsolophodon senfuit vers lecouvert des arbres, courant à toutevitesse. Ses petits ne parviennent pasà le suivre avec leurs petites pattes.Les Deinonychus se rapprochent àchaque enjambée. Leurs dents aiguësbrillent dans leurs gueules. Bientôt, ilsvont se jeter sur le moins rapide despetits. Il faut faire quelque chose !»

    Etant donné que les élèves comprennentmieux les textes narratifs, ces

    documentaires jouent sur la familiaritéavec le récit, procèdent à une mise enrécit des informations. Des personnagescréent une tension entre un lecteur et lesévénements : le lecteur est mobiliséaffectivement.MAIS ATTENTION AUXHYBRIDES QUI ENTRAÎNENT DESCONFUSIONS CHEZ LES PETITS ENTRERÉALITÉ ET FICTION, ENTRE INFORMATIONET IMAGINAIRE.Le choix de la fiction romanesque nedate dailleurs pas daujourdhui7. A lafin du 19ème siècle, dans La botaniquedAndrée, le personnage qui endosse lerôle du vulgarisateur sinterromptsouvent pour laisser place auxobservations, réflexions et démons-trations. Mariages, retrouvaillesdenfants perdus, on ne lésine devantaucune tension dramatique pourinstruire ! Andrée épouse lenseigne devaisseau qui, entre deux expéditionsscientifiques, lavait accueillie aumuséum dhistoire naturelle. Laure etPétrarque, dans les Promenadesbotaniques, découvrent leur amour enéchangeant des herbiers...Autre difficulté : certains documentairesmêlent, de par leur sujet, texte informatifet texte injonctif, ou narration etinjonctions :

    «Couvrez le fond dune cuve de verredune poignée de sable propre, plantezdans ce sol quelques br ins deplantes aquatiques communes, versezdoucement quelques litres deau durobinet (...) Tout comme un étang ou unlac créé par la nature, tout comme surlensemble de notre planète, lescréatures animales et végétales viventdans un aquarium en état déquilibrebiologique.»8

    7-Comme le montre Nicole Bilousdans «Lenfance au jardin : les romans devulgarisation botanique à la fin du 19ème siècle»,Nous voulons lire !, n°113, mars 1996.

    8-Il parlait avec les mammifères, les oiseaux etles poissons, Konrad Lorenz, éd. Jai lu,1973.

    6-LEcole des loisirs, coll. «Archimède», 1993,cité par Alain Robert dans «Les dinosauresévoluent aussi dans les livres documen-taires», Argos, n°13, octobre 1994.

    5-Voir le numéro d'Argos «Manuels scolaires :qu'en faire ?», n°20, décembre 1997.

    (suite page 4)

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    Enfin, des difficultés sont liées à laconception et à la rédaction des livres :les textes des documentaires de nosbibliothèques nont pas toujours étérédigés par des pédagogues. D'autre part,les traductions posent des problèmes :on obtient un déficit de longueur pourlitalien, un excès pour langlais. Avec lacontrainte de la double page, on doitsacrifier de linformation ou tasser le textedans un cas, dans lautre aérer oudélayer... Or, on trouve beaucoup detraductions dans les documentaires.

    Les images et le texte

    Le jeune lecteur ne comprend pasimmédiatement le réseau complexe derelations qui se tissent entre les mots et lesimages.Il lui faut dabord repérer les typesdimages : photos, dessins, tableaux,schémas, graphiques. Les voici, du moinsabstrait au plus abstrait, en affinant un peula distinction classique photographies/dessins/schémas :

      photo : cest déjà une interprétation duréel par le choix dangle de prise devue, de cadrage, de lumière ;  dessin : il est plus général et plus proche

    du concept, tout en restant fidèle auréel ; croquis : c'est une épure qui reproduit

    le réel, mais au prix dune sélectiondrastique des éléments figuratifs ;  schéma : tableau à double entrée, arbre,

    chaîne causale, carte ; le schémafranchit une nouvelle étape danslabstraction, dans la mesure où ilreprésente le réel tel quon le penseet non tel quon le voit ; il trie, classe,met en évidence des relations ; graphique : il ne fait plus voir les

    phénomènes en tant que tels, mais leursvariations : graphiques en barres oudiagrammes en bâton (histogrammes,pyramides), camemberts, courbes.

    A ces distinctions liées au degrédabstraction, on peut ajouter les imagesde synthèse contrastant avec des imagesreproduisant la réalité.

    Les caractéristiques linguistiquesles plus fréquentes

    du discours informatif ou explicatif 9

    labsence de dialogue, puisque laplupart du temps il ny a pas depersonnages ; une tendance à la généralisation,

    à laquelle contribuent les constructionssuivantes ; lutilisation du présent à valeur de

    vérité générale ; de nombreuses phrases nominales dans

    les titres, les sous-titres et les légendes :«Les dinosaures, victimes desmangeurs doeufs» ; lemploi darticles définis: «la mar-

    motte hiberne lhiver» ; lutilisation presque exclusive de

    pronoms personnels à la troisièmepersonne ; des tournures syntaxiques mal

    maîtrisées par les enfants : tournurespassives, parfois sans complémentdagent : par exemple, «la loi estpromulguée» ; des tournures pronominales : se

    distingue, se compose ; des verbes abstraits au sens complexe,

    pour relier deux éléments : relève de,implique ; une connexion logique peu marquée ; des juxtapositions au niveau syntaxique ; des appositions essentielles pour

    l i n f o r m a t i o n   :   « l e s s o r   d eConstantinople, brillante capitale delEmpire» ; des énumérations, souvent à laide de

    tirets.Cette analyse est à mener avec lesélèves. On trouve un exemplepédagogique dans le manuel Monbibliotexte, Bordas, coll. «Latelier defrançais», 1997, p. 146.

    Lillustration peut être une reproductionou une illustration authentique, créée ounon spécialement pour le livre. Enfin, onpeut repérer si limage sinscrit dans uncourant artistique (naturalisme,hyperréalisme, caricature, etc.)10

    Les enfants rencontrent des difficultés àrepérer les fonctions de limage et à lesexpliciter :

     fonction décorative : il sagit alors dunenrichissement culturel, voire dunsimple effet de séduction ; le parasitagedes dessins style BD qui accompagnentparfois les textes pour enfants nest passans créer problème ; fonction de traduction iconographique

    du texte : limage transmet la mêmeinformation que le texte : ce rapport est-il toujours bien compris ? fonction informative : limage alors ne

    coexiste plus seulement avec le texte, ellesy substitue pour donner un élémentcomplémentaire difficilement expli-cable avec des mots : par exemple, leschéma du fonctionnement de ladigestion. Dans quel sens faut-il aller :de limage au texte, du texte à limage ?  dans des manuels, limage a parfois

    une fonction de support à lexpressiondes élèves.

    Des difficultés, parfois inattendues,concernent la spécificité de la photo ou dudessin : par exemple, devant un aquariumdestiné à poser le problème de larespiration : «ces poissons ont lair desennuyer, il faudrait...», disent des enfants,dont les «projections» les empêchent devoir le message scientifique.Il leur est parfois difficile didentifier laréalité, du fait de problèmes déchelle dela macro photo (pour les oeufs , les larves)ou de la photo aérienne.Le dessin permet de gommer les détails quidérangent (comme à une certaine époquepas si lointaine les organes sexuels) ; onpeut ainsi montrer les éléments importants,présenter ce qui est malaisé à

    10-«En avant les images», La Revue des livrespour enfants, n°175-176, juin 1997.

    9-Le terme choisi par les programmes est in-formatif (les types de textes différents quilfaut rendre familiers aux élèves : «textes nar-ratif, descriptif, informatif, argumentatif»,Programmes, p.58) : le texte explicatif sem-ble une variété plus didactique du texteinformatif, avec une forte intention delauteur de faciliter la compréhension du lec-teur (Dire, écrire, Bernadette Gromer,Marline Weiss, Colin, 1990).

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    (suite de la page 3)

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    photographier. Mais cette technique peutaussi occasionner des aberrations :présenter simultanément des animaux oudes personnes qui ne pourraient en aucuncas être vus ensemble : tous les animauxde la savane (aberration biologique), tousles grands hommes de la Grèce ancienne(aberration chronologique).La photographie détourée, découpée,«sans fond», se répand dans tous lesgenres de documentaires, depuis lacréation de la collection «Les Yeux de ladécouverte» chez Gallimard. Les objetsy sont sortis de leur contexte, de leurmilieu. L'enfant a du mal à restituerl'objet ou l'animal dans sa dimension etson contexte réels, du fait de l'absenced'échelle et d'environnement.Enfin, dautres difficultés sont liées à lacompréhension des légendes : parfois ilny a pas de légende, alors quelle seraitnécessaire ; ou l'on trouve une simplenumérotation («document 3»), un courtgroupe nominal désignant le sujet delillustration («fraisiers sauvages»), unpetit texte parfois explicatif à décrypter(par exemple : «Les racines dun chênese ramifient un très grand nombre defois pour former des radicelles.Certaines de ces radicelles très courtes-longueur inférieure au cm- sontentourées dun manchon de filamentsde champignons.») ; ou encore un texteinterprétant la scène sans la décrire («Larencontre du passé et du présent àDakar»). On voit lintérêt de faire écriredes légendes pour mieux en maîtriser lalecture.

    Conséquences

    Que ce soit lorganisation desdocumentaires, leur mise en page, leurtexte, les images, leur relation avec letexte, on voit la mine de difficultés etdapprentissages à mener, afin daider lesélèves à les surmonter. En sy colletant,en organisant des activités quirenouvellent les situations de lecture, et cedans des disciplines variées, on découvre,si on ny recourait pas, que ces pratiquespédagogiques sont passionnantes.

    La cinquième

     Cinq sur cinq, 13 minutes : un magazinescientifique qui alterne mini-reportageset expériences sur le plateau. Le samedià 9h45.

    Net plus ultra : un magazinehebdomadaire de 26 minutes, consacréau multimédia.Le samedi à 10h10 et lemercredi à 8h45.

     Oeil de lynx : un magazine du CNDP de26 minutes, sur la cinquième, sur toussujets. Il a reçu le Prix de la Jeunesse 97du Festival international scientifique dePalaiseau pour sa rubrique « Zoom »consacrée à la tectonique des plaques.Tous les lundis à 9h50.

     Le monde des animaux, quotidien : lematin et en fin daprès-midi et le samediaprès-midi.

    De cause à effet, 30 minutes : desexpériences commentées par uneanimatrice ; pas de reportage. Levendredi à 9h30.

    M6

     E=M6 : un magazine de 26 minutessur la découverte des sciences ettechniques, découpé en plusieursrubriques : reportage, fiction, débat,images de synthèse, expérience. Ledimanche à 20h.

     E=M6 junior : un sujet unique de 13minutes sous forme de reportagesconsacrés pour moitié à des animaux. Lemardi à 20h35.

    La télévision est aussiune source documentaire

    Attention aux problèmes des droits ! Il est interdit de diffuser en public, et doncen classe, les enregistrements de certaines émissions1. Cependant, ce dossier nousdonne loccasion de vous faire connaître -si vous ne les connaissez déjà- lesémissions documentaires diffusées sur le petit écran. Un enregistrement duneémission de chaque magazine est consultable individuellement au centre deressources en lecture dEvry. Vous trouverez les périodiques danalysedémissions pour les jeunes au CDDP.

    France 3

    Cest pas sorcier, 30 minutes :privilégie lapproche didactique ;toujours passionnant. Le dimanche à10h15, rediffusé le mercredi.

     Le jardin des bêtes, 30 minutes. Lesamedi à 10h.

     Va savoir : enquête de Gérard Klein etdun groupe denfants. Le dimanche à18h15, rediffusé le mercredi à 14h20.

    TF1

     30 millions damis, 30 minutes, ledimanche à 18h30.

    Arte

     Archimède : magazine de 30 minutesconstitué de courtes séquences : imagefrappante, expérience en laboratoire,animation, exposé dun scientifique,reportage. Le mardi à 20h.

    Si vous nen regardez que trois

     E=M6, le dimanche à 20 h sur la 6.

     E=M6 junior, le mardi à 20h35.

     Cest pas sorcier, le dimanche à 10h15sur France 3.

    Magazines danalyse démissionsde télévision conseillés

     Télescope du CNDP.

    La cinquième, le mensuel desprogrammes.

     Hebdo Junior pour les enfants.

    1-De même que la plupart des films en vidéocassette.

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    En 1977,les IO pour la maternelle

    Elles incitent à mettre en oeuvre desactivités déveil où par exemple, lenfantest invité à : «rechercher une documentation

    dimages ; faire une enquête auprès dun

    jardinier, de loiselier, des parents ; comparer lanimal ou la plante avec

    leurs photographies respectives ; mesurer, peser, etc. »

    Au CP, toujours en 1977

    On demande de mettre en place lesdémarches suivantes : «investigation delenvironnement (..) dune façongénérale, développement de compé-tences dordre méthodologique1 (aveclamorce de différenciations plusspécifiques en fonction des domaines) :organisation des démarches, quête, tri,classement, critique, exploitation dedocuments et dinformations»

    Au cycle élémentaireen 1978

    Lun des objectifs est que les élèvesmanifestent «pour la lecture un intérêtmotivé par (...) le besoin de sedocumenter afin dacquérir, de préciser

    ou denrichir des connaissances, poursoi-même ou pour les communiquer àdautres (ouvrages documentairesadaptés, manuels scolaires, etc.)»Savoir lire, cest à ce niveau :«A propos dun texte documentaire oudun texte dinformation : faire part (oralement ou par écrit) de

    lessentiel des informationsrecueillies ; retrouver dans le texte lu celles qui

    répondent à une demande précise ; les utiliser au service dactivités en

    cours ou en projet (discussions,enquête, réalisations diverses); rechercher dans dautres textes des

    informations complémentaires sur lemême thème (...)»

    Les activités déveilà   d o m i n a n t es c i e n t i f i q u edéve loppen t   d e s«compétences delordre des savoir-

    faire». Les élèves apprennent à«distinguer et classer divers typesdinformations, quant à leur natureet leur qualité (document original,authentique, reproduit ; docu-mentation construite), documentsaudiovisuels, ouvrages et diction-naires appropriés, journaux, plans etcartes, archives publiques etfamiliales, échanges scolaires,témoignages oraux ou écrits,traditions, récits ...»

    Au cours moyen en 1980

    Parmi les objectifs, on reconnaît uneformule reprise en 1995 : «Savoir lire,cest aussi aimer lire, cest-à-diremanifester pour la lecture un intérêtsoutenu. Cet intérêt peut être motivépar le désir détendre ses connaissanceset de se cultiver, celui de sinformer, dese documenter en vue dentreprendreune activité (...)»Parmi les activités de communication,sont recommandés les «travaux collec-tifs : élaboration de questionnairesdenquête, mise au net des résultats deces enquêtes ; réalisation de textesdocumentaires ou de monographies  ;journal scolaire ou journal mural ;correspondance interscolaire».

    En lecture silencieuse,pour mettre en place dessituations et des activitésde lecture, «les maîtres feront lire chaqueélève dans des petits groupes, deséquipes, des ateliers de lecture, parfoisindividuellement (soutien), en fonctionde lobjectif recherché (lecturerécréative, recherche et communi-cation dinformations, étude dedocuments, etc.). Ils proposent, parexemple : (...) de faire part desinformations recueillies et de les uti-liser au service dactivités en cours.»

    «En histoire, maisaussi dans les autresdomaines: linter-vention du maître et lafréquentation de livres et de documentsde toute nature, apporteront les

    La recherchedocumentaire estune vieille histoireRemontons plus de 20 ans en arrière : les instructionsofficielles nétaient pas présentées de la même manière,mais disaient sensiblement la même chose que les plusrécentes recommandations. Cen est même étonnant !Même la BCD, autogérée par les élèves, que lon peutcroire du dernier cri, était une pratique conseillée il y abientôt 20 ans.

    1-On voit que lexpression compétenceméthodologique a plus de 20 ans dâge...

    Une très vieille histoire...

    ,

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    compléments indispensables àlacquisition et à la fixation deconnaissances». Fondées sur desenquêtes, les activités en histoire-géographie comprennent, outre lesenquêtes directes, «lextension de cesenquêtes par lintermédiaire dunensemble documentaire, écrit ouaudiovisuel, ou par un dépouillementrégulier de renseignements donnés parla presse, par des publications, desservices (pratique du "dossierouvert").»En histoire-géographie, les maîtresauront pour objectifs, dans le domaine de«la recherche et lexploitation delinformation et de la documentation :sentraîner à rechercher lesdocuments et la documentationnécessaires aux travaux individuelsou collectifs en fonction des objectifspoursuivis ; à reconnaître les typesdouvrages utiles (manuels, atlas,dictionnaire, encyclopédie) ; à seservir dun livre (table, index), dunerevue, dun journal (...)».Les supports didactiques en histoire-géographie sont les suivants : «les livres,manuels scolaires, documents, photos,dossiers de lectures historiques etgéographiques qui peuvent utilementêtre rassemblés dans la bibliothèque-centre documentaire décole».

    E n   s c i e n c e sexpérimentales(physique, tech-nologie, biologie), le maître a les objectifssuivants : «se documenter : rechercher,recueillir et choisir des documentsadaptés au sujet détude ; exploiter cesdocuments en liaison avec les résultatsde linvestigation par observationdirecte ou expérimentation». Aussimettra-t-on en place des « activitésdocumentaires : dans le domaine de labiologie en particulier, lexpéri-mentation nest pas toujours possible,et il est le plus souvent indispensablede comparer les données delobservation directe à cellesprésentées dans des documents(aussi variés que possible : livres,

    diapositives, film de télévision scolaireou non scolaire) de niveau accessibleaux enfants.»

    Et la bibliothèque ?

    «Il a été depuis longtemps recom-mandé aux instituteurs de constituerune bibliothèque de classe comprenantdes textes de difficultés, de genres et desujets aussi variés que possible»(IO français, 1972, école élémentaire).Nous croyons-nous innovateurs avecnos BCD ? En remontant 18 ans enarrière, on lit : «La bibliothèque-centrede documentation doit permettre derépondre aux besoins nés de la vie dela classe (activités déveil enparticulier), comme au désirdévasion et de divertissement. Ellesera tenue par les élèves eux-mêmes,dans le cadre de la coopérativescolaire, préparant à lautonomie et àla responsabilité.» (IO, cours moyen,1980).

    Revenons à aujourdhui

    Nous ne nous attarderons pas sur lesprogrammes de 1995, bien connusmaintenant : dès la maternelle, lesdocumentaires sont cités (cest mêmeau cycle 1 que les documentaires sont lesplus cités : classer les documentaires,écouter des documentaires, produiredes textes documentaires...). Parailleurs, il est clairement dit quà lécole«apprendre à se servir dun centre dedocumentation constitue une finalitéen soi».Nous présenterons plutôt des extraits duntexte officiel moins connu, concernant lesdocumentaires et la recherche docu-mentaire. Les programmes sont suivisdun certain nombre de textesdaccompagnement2. Voici, ci-contre,quelques passages du texte sur la BCD3.

    ØLes objectifs : «La BCD est un centre deressources intégré à lécole. Par la diversitédes supports quelle contient, adaptés à lâgedes élèves, elle permet la découverte,lobservation, la production de textes etdécrits de tout type, aussi bien dans ledomaine documentaire que dans celui de lafiction.»

    Ø Le fonds : les maîtres veillent à laconstitution et à lenrichissement du fondset associent les élèves à cette gestion». Lefonds, diversifié, est constitué de «textesdocumentaires (en relation avec une culturehistorique, artistique, scientifique ettechnique ; dictionnaires, encyclopédies,atlas et autres usuels ; (..) densemblesdouvrages portant sur des thèmesdocumentaires bien définis, favorisant desactivités de lecture et de recherche».

    Ø Les situations dapprentissage : lesenseignants «apprennent aux élèves à serepérer dans une bibliothèque, et àsapproprier les différents outils facilitant larecherche dinformation ; ils les initient autraitement de linformation, par lacquisitionde méthodes de travail, dans le domaine oralet écrit».

    Ø Les situations déchanges et decommunication : «Que ce soit dans ledomaine documentaire ou dans celui de lafiction, les élèves apprennent à confronter, àmettre en relation et à explorer des ensemblesde textes. Ils prennent ainsi conscience delorganisation particulière que constitue uneforme dexpression (genres documentaires ougenres littéraires), des liens qui peuvent unirou opposer des séries organisées de textes(productions dun même auteur, collectionsdocumentaires...). On encouragera notam-ment la production décrits qui aident àlappropriation de la BCD (constitutiondanthologies, de dictionnaires oudencyclopédies personnels...) »

    ØLes pratiques documentaires : «En liaisonavec les activités réalisées en classe, les élèvessinitient aux pratiques documentaires, ilsapprennent à : cerner le sujet de leur recherche ; hiérarchiser leurs questions ; localiser linformation dans les documents,

    lextraire, la stocker ; restituer cette information, pour eux-mêmes

    ou pour dautres, oralement ou par écrit,sous forme :- de notes (dictées au maître pour les plus

    jeunes, rédigées personnellement pourles plus âgés) ;

    - de courts exposés ou brèves prises deparole ;

    - de panneaux dexposition ;- voire de dossiers documentaires».

    2-Pour linstant concernant la musique, lesmathématiques, les arts plastiques et laBCD.

    3-Diffusé par la direction des écoles ;signalons que la revue INTERBCD a publiélensemble des textes officiels sur la BCD,dans ses numéros 2 et 3, dont ce dernier.

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    Ces activités sont dautant plusfructueuses quelles sont présentéesen rapport avec un projet de recherche oudapprentissage, et non pas comme desimples exercices ponctuels.Cette liste présente des activités et non desdémarches ordonnées. Leurs degrés dedifficulté sont très divers.

    Activités de repérageparmi les ouvrages

    - classer ou trier en fonction dun critèreles livres qui expliquent/qui racontent/qui informent en racontant1 ;

    - classer des supports variés : presse,livres,vidéocassettes, diapos ;

    - classer des textes ou des livres sur unmême thème, incluant albums de fictionet albums documentaires ;

    - distinguer livres de fiction etdocumentaires à partir de quatrièmesde couverture, à partir dune page, àpartir de la couverture, à partir du titre ;

    - à partir de livres ou de textesdocumentaires et de fiction : dégager cequi est semblable, ce qui est différent ;formaliser les caractéristiques dutexte informatif2 ;

    - observer des documentaires animés : faireune typologie des procédés danimation(tirettes, transparents, etc.) et de leursfonctions (apprend quelque chose deplus / illustre / ne sert quà jouer) ;

    - classer des livres par cote ;- associer couvertures et quatrièmes de

    couverture, titres et quatrièmes decouverture ;

    - classer et trier par éditions, parcollections, par thèmes ;

    - dans les périodiques, repérer lesarticles et dossiers documentaires.

    Activités de familiarisationavec les outils de consultation

    - élaborer et apprendre la définition desommaire, index, bibliographie,glossaire ; compléter une définitionlacunaire ;

    - trouver lintrus dans un sommaire ;- reconstituer des sommaires mélangés ;- élaborer le sommaire dun livre qui nen

    a pas ;- élaborer lindex dun album

    documentaire simple qui nen a pas ;- comparer des sommaires : très

    généraux, métaphoriques, affectifs,interrogatifs, etc. ;

    - classer des livres selon quils ont ou pasun sommaire, un index, un glossaire ;

    - à partir du sommaire ou de lindex,trouver la page concernant tel thème ;

    - à partir du sommaire, de lindex ou dulexique, trouver louvrage ;

    - associer parties du sommaire etquestions ;

    - associer sommaires photocopiés etquestions ;

    - associer sommaires et lexiquesphotocopiés.

    Activités de repérageparmi les documentaires

    dans la bibliothèque

    - organiser lespace documentaire ; serepérer dans lespace documentaire :livres, presse, fichiers, tables de travail,espace dexposition ;

    - repérer les documentaires par rapport àlensemble des ouvrages de labibliothèque ;

    - situer sur un plan de la bibliothèque lesdifférentes classes de documentaires ;

    - trier ou classer encyclopédies, atlas,dictionnaires, albums documentaires,manuels ;

    - élaborer la définition d'un usuel ;- ranger des documentaires ;- chercher un documentaire : expliciter la

    méthode ;- réunir le maximum de livres sur un thème

    donné ;- à partir de la photocopie dune page,

    trouver louvrage parmi quelques livres

    Entronsdans le vif du sujet

    Quelles activitéspratiquer ?

    Quels apprentissagesmettre en place ?

    Dans les publicationspédagogiques,

    vous trouvez quantitédactivités proposées.

    Nous vous en présentonsune série organisée,

    que nous vousrecommandons.

    Cette liste està compléter

    par des activitésdétaillées, proposées

    pages 16 à 23et par les activités

    que vous inventerezvous-même.

    1-Voir les documentaires «hybrides», p. 3 etp.13.

    2-Voir p. 4.

  • 9

    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    Activités de lecture des différentséléments de la double page desdocumentaires ou des manuels

    - classer les illustrations ;- faire correspondre un élément désigné et

    sa désignation : définition, légende,titre, illustration, photo, dessin,graphique, numéro de lillustration,numéro de la page ;

    - puzzles : mettre en page les élémentsdonnés : textes, dessins, titres... ;

    - associer images et textes ;- mettre les titres à leur place dans une

    double page où ils manquent ;- rédiger des légendes manquantes ;- indiquer les renvois (aux illustrations

    ou aux dessins) qui manquent.

    Activités de repéragede linformation

    - reconstituer des paragraphes dans unesuite de phrases ;

    - distinguer sujet et idée principale ;- indiquer où se trouve la réponse à une

    question : texte, légende, illustration ;- trouver la question qui correspond à la

    réponse dans un texte, dans un livre, dansplusieurs livres donnés, dans labibliothèque ;

    - associer question et réponse ; associerquestion et texte ; associer question et livre ;

    - associer titre et extrait ;- comparer deux textes ou phrases et des

    thèmes : repérer quune information setrouve dans un seul texte, dans les deux ;augmenter le nombre de textes comparés ;

    - comparer des documentaires sur le mêmethème : quantité dinformations, ton,délimitation du domaine traité, approcheanthropomorphique, comptes rendusdobservation, etc. ;

    - reconstituer deux ou plusieurs documentssur le même thème, qui ont été mélangés ;

    - distinguer dans des textes, dontlidentification «documentaire» ou«fiction» na pas été donnée, le vrai et levraisemblable ;

    - repérer qui raconte ce qui est écrit ;- distinguer les images qui illustrent

    simplement, des images qui donnent desinformations en plus de celles donnéespar le texte ;

    - effectuer un choix de documentaires,selon le sujet de recherche, dans un ouplusieurs catalogues ;

    - distinguer lessentiel de laccessoirepar rapport à une question posée ;

    - choisir le meilleur résumé parmiplusieurs résumés proposés.

    Activités orales

    - présenter un livre documentaire,présenter un panneau documentaire ;

    - lire à haute voix un texte documentaire ;- débattre sur un documentaire ou

    plusieurs documentaires sur le mêmesujet que lon compare ;

    - expliquer comment on a trouvé undocumentaire : à ses camarades, à de plusjeunes enfants ;

    - faire un exposé ;- constituer les critères dévaluation dun

    exposé.

    Activitésde production d'écrits

    - donner un titre à un paragraphe ;- rédiger une légende ;- élaborer le sommaire dun livre qui

    nen a pas ;- rédiger les caractéristiques dun

    documentaire, dune encyclopédie,dun atlas, dun sommaire, dun index,dune légende, etc. ;

    - rédiger la méthode pour trouver undocumentaire dans la bibliothèque ;

    - réaliser un panneau, un dossier, unmontage audiovisuel, une double page,un album documentaire pour la classe,pour des élèves de même âge ou pourdes petits qui se posent des questions ;

    - rédiger une bibliographie ;- rédiger une critique ou une présentation

    de documentaire ;- réaliser un questionnaire à partir dun

    panneau ou dun dossier documentaire,à partir dillustrations ;

    - rédiger une méthode de recherchedocumentaire ;

    - rédiger une fiche dévaluation concernantla lecture des documentaires, la recherchedocumentaire ;

    - travailler avec un auteur de documentaires.2-Voir p. 10.3-Voir la définition, p. 10.

    sélectionnés, puis dans toute labibliothèque : formuler sa méthode derecherche ;

    - sinitier à la classification Dewey2 ;- associer un livre et un pétale ou une

    classe de la marguerite2 ;- attribuer la classe à partir de la couverture,

    du sommaire, après feuilletage ;- faire la fiche didentité dun

    documentaire, en procédant àl'opération de catalogage ; compléterune fiche lacunaire ;

    - réaliser une bibliographie sur un thèmeou une question ;

    - créer un fichier des périodiquesdocumentaires de l'école.

    Activités de vocabulaire :le thème de recherche

    En vocabulaire, de nombreux exercicespermettent daller du particulier augénéral et vice versa :- entourer le terme générique dans une

    liste de mots ;- chercher les mots spécifiques à partir

    du terme générique (et vice versa) ;- chasser lintrus ;- trouver des synonymes ;- repérer les expressions synonymes dans

    un texte documentaire : les lions, cesanimaux, les grands carnivores ;

    - dans le thésaurus, choisir les descripteurs3

    en fonction de la question posée ;- comparer au thésaurus une liste de mots-

    clés correspondant à la question posée ;- à partir dun livre, déterminer les

    descripteurs (pas plus de 5) ;- à partir dune question, déterminer les

    descripteurs ;- associer informations et termes

    génériques ;- à partir des livres rassemblés sur un thème

    général, lister les sous-thèmes : à partirde poisson, on citera alimentation,milieu, espèces, etc. ;

    - procéder à lindexation dun livre ;compléter, corriger une fiche.

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    CATALOGAGE : élaboration denotices qui comprennent le titre,lédition, la collection, le lieu depublication, lannée, etc. Cestlopération qui permet de constituer la«carte didentité» dun livre. Lecatalogue est lensemble des noticescatalographiques.

    CLASSIFICATION/CLASSE-MENT : la classification est unlangage documentaire fondé sur lareprésentation en classes des connais-sances humaines. La classificationDewey est utilisée dans les écoles, sou-vent adaptée sous la forme de la«marguerite1». Le classement est uneopération matérielle, une action : onplace les livres sur les rayons selon leurcote, on fait des tas. Cest lensembledes opérations de mise en ordre dunfonds. La classification est une opé-ration intellectuelle qui vise àdéterminer le sujet dun livre et à le tra-duire par un indice, cest-à-dire ungroupe de chiffres relevé dans la clas-sification décimale traduisant le sujetou le domaine de louvrage. La classi-fication sert donc à analyser lesdocuments (indexation), les regrouper(par indice), les mettre en mémoire(dans le catalogue), en permettre lac-cès au lecteur (sur le rayon et par lecatalogue)2.

    Pour classer les documentaires, on seréfère aux différentes classes de lamarguerite scolaire :

    COTATION : opération consistant àattribuer des cotes.

    COTE : ensemble de lettres et de chiffresservant à localiser un document. La coteest reproduite sur létiquette au dos du livre.Notons la différence entre indice (que deschiffres) et cote (létiquette collée sur lelivre, qui peut comprendre des lettres) : lacote est «ladresse» du livre.

    DESCRIPTEUR/MOT-CLE : undescripteur est un terme tiré dun langagedocumentaire, retenu dans un thésaurus,qui représente de façon univoque, sansambiguïté, une notion contenue dans undocument. Le mot-clé nexiste pas

    forcément dans le langage documentaire ;il représente une notion contenue dans undocument. Les mots-clés ne sont pashiérarchisés, à la différence desdescripteurs.

    DOCUMENT :

    - le document au sens historique du terme :écrit ou même objet pouvant servir desource d'information : gravures, vitraux,monuments, sculptures, enluminures,bas-reliefs, dessins, affiches, fragmentsde textes ou de discours, mosaïques,poteries, bijoux, tableaux, etc ;

    - le document au sens administratif(documents au sens de «pièces», de«papiers») et social du terme : supportpermettant de conserver des savoirs oudy accéder ;

    - le document au sens pédagogique4 duterme : support (le plus souvent écrit)utilisé par lenseignant dans sa démarche(voir support).

    On distinguera enfin document primaire(présentant une information commu-niquée à lutilisateur sous la forme mêmeque lauteur lui a donnée, documentoriginal) et document secondaire(produit par le traitement dun documentprimaire, élaboré souvent par unprofessionnel de la documentation : lessources peuvent être citées).Retenons pour document le sens plusgénéral suivant : tout support utilisé pouraccéder à un savoir, notamment lesmanuels, usuels, ouvrages docu-mentaires, ouvrages de fiction utilisésà des fins documentaires, périodiques,documents iconographiques, infor-matiques, audiovisuels et multimédias.Les documentaires sont inclus dans cetteliste. On voit bien que la recherchedocumentaire recourt à tous les types dedocuments.

    DOCUMENTAIRE / DOCUMEN-TATION : un documentaire est un livre,une publication, un film, à caractère di-dactique qui se définit comme non fictif,

    Connaissez-vousbien ces définitions ?Savez-vous distinguer un document dun documentaire ?Un mot-clé dun descripteur ? Un sommaire dune tabledes matières ? Un lexique dun glossaire ? Liconographiede lillustration ? Une notice dune cote ? Le catalogagede lindexation ? Le classement de la classification ?Lisez notre glossaire, vous saurez tout.

    1-Inventée par le CRDP de Grenoble.2-Guide pratique de la documentation ,

    Jacqueline Pinaud, Sylvie Guebel, Hachette,1988.

    4-Pour ces distinctions, voir La maîtrise de lalangue au collège, Direction des lycées etcollèges, CNDP/Savoir Livre, 1997.

    3-Dans les bibliothèques municipales, leslivres de fiction appartenant à la classe 8 sontsouvent classés à part, sans indice et parordre alphabétique.

    Philosophie

    Religion

    S c i e n c e ssociales

    LangageSciences

    Techniques

    Arts, loisirs

    Littérature

    Histoiregéographie

    NOIR

    GRIS

    ROUGE

    ORANGE

    JAUNEVERT

    BLEU

    VIOLET

    MARRON

    BLANC

    Information,communication

    p e n s e rimaginer

    prier

    vivre ensemble

    parlerobserver la nature

    soigner, fabriquer

    livres de fictions,documentairesconcernantlalittérature3

    créer,s'amuser

    dictionnaires, encyclopédies,périodiques, catalogues

    les pays, les hommescélèbres, autrefois

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    comme vrai : non fiction, disent les An-glais. Lintention didactique qui sexprimepar le refus de la fiction signifie que le textedocumentaire dit la vérité et il la dit géné-ralement en direct, sans narrateur identifié.Le texte documentaire est la plupart dutemps un texte à la troisième personne, avecune écriture au caractère non littéraire.Le documentaire se définit également parlusage que lon en fait. Il suppose unelecture orientée par la volonté des'informer. Un roman n'est pas undocumentaire, mais pour un historien ouun sociologue, il peut devenir un document,objet dune lecture documentaire.Documentaire est aussi un adjectif,signifiant «qui a trait à la documentation»,la documentation ayant le double sens de :recherche de documents et ensemblede documents relatifs à un sujet.Le livre documentaire peut donc se définircomme «un texte écrit avec le projetdinformer, denseigner, de faireréfléchir, et dont la lecture esthabituellement orientée par la volontéde sinformer, dapprendre ou deréfléchir.»5

    Parmi les documentaires, noublions pasles usuels (dictionnaires, encyclopédies,atlas), ni les manuels. Le manuel scolairea pour caractéristique dêtre adapté nonpas à lâge, mais au niveau de classe oude cycle.

    G L O S S A I R E / L E X I Q U E   :  Leglossaire est un dictionnaire de motsspécialisés. Le lexique est un dictionnairesuccinct spécialisé, mais aussi un recueildes mots employés par un auteur,l'ensemble des mots employés parquelquun ; il désigne égalementl'ensemble des mots dune langue.

    ICONOGRAPHIE/ILLUSTRA-TION : Liconographie au sens strictdésigne «lensemble des images, illus-

    matières, les légendes...). Epitexte désignedans un livre tous les écrits qui sappuientsur le texte principal, mais nen font paspartie (par exemple les articles critiques surle livre, les entretiens avec leur auteur).Epitexte et péritexte forment le paratexte.Paratexte et péritexte sont souventemployés lun pour lautre.

    REGISTRE DINVENTAIRE : ilpermet de dresser la liste des documentsque possède une bibliothèque ; linventaireest lénumération descriptive desdocuments dans leur ordre dacquisition.Chaque livre porte un numéro dinventaire.

    S O M M A I R E / T A B L E   D E SMATIERES : le sommaire présente unrésumé des chapitres, en table desmatières. La table des matières énumèreles chapitres, les questions traitées, avecindication des pages. Pratiquement, tabledes matières et sommaire semploientlun pour lautre.

    SUPPORT PEDAGOGIQUE : formedes documents pédagogiques ; on peutclasser ainsi les supports9 : matérieldenseignement (tableau didactiquerécapitulatif, maquette) ; objet denquête etde visite (la mare, la forêt, le milieu observéen classe denvironnement ; la boutique duboulanger, latelier de lartisan) ; documentssonores (CD, émission de radio) ; documentsvisuels (affiches, diapos, photos) ;documents audiovisuels (films, vidéo-cassettes) ; documents informatiques (textesreproduits) ; multimédias (cédéroms) ;documents écrits sur papier (livres,périodiques, photocopies, fac-similés dedocuments historiques)...

    THESAURUS : langage documentaireorganisé en relations hiérarchiques ;liste de descripteurs.

    USUEL : document de référence proposéen libre accès aux utilisateurs, etgénéralement exclu du prêt à domicile :dictionnaires, encyclopédies...

    5-Les écrits non-littéraires au collège : de laclasse au CDI, dir. François Quet, CRDP deGrenoble, 1995.

    6-Le Petit Robert.7-«Le rôle de liconographie», Isabelle

    Calabre, La Revue des livres pour enfants,n°122-123, automne 1988.

    8-Pour cette définition, mais aussi pour lesdifficultés des élèves, voir La maîtrise de lalangue au collège, Ministère de lEducationnationale, CNDP/Savoir Livre, 1997.

    9-Guide pratique de la documentation, voirnote 2.

    trations dune publication»6. Des profes-sionnels lutilisent souvent, par contrasteavec le sens dillustration («dessins réa-lisés par un dessinateur»), dans un sensrestreint de «reproductions de clichés ennoir et blanc ou en couleurs» (dont la re-cherche est confiée à un «iconographe»)7.

    INDEX : table alphabétique de nomscités, de lieux cités, de sujets traités, demots-clés, accompagnés des numéros depages.

    INDEXATION : opération qui consisteà analyser le contenu dun document età en extraire les concepts principaux,afin de le traduire en termes dunlangage (documentaire ou naturel) : lesdescripteurs ou les mots-clés.

    INDICE : groupe de chiffres relevé dansla classification décimale (en généralDewey), traduisant le sujet ou ledomaine de louvrage.

    LANGAGE DOCUMENTAIRE :langage artificiel constitué de notions etde relations entre ces notions. Il y adeux grandes familles : les langagessynthétiques (les classifications) et leslangages analytiques (les thésaurus).

    LISTE DAUTORITE : liste norma-lisée de termes qui doivent êtreobligatoirement utilisés dans lecatalogage ou lindexation (par exemple,la liste déditeurs, de supports...).

    NOTICE : ensemble des élémentsprésentant la description bibliographiquedun document pour le catalogue ou unebibliographie.

    PERITEXTE8 : tout ce qui, dans un

    ouvrage, complète le texte principal (leglossaire, les notes, la préface, la table des

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    La presse documentaire enfantine1

    Maisons dédition Cycle 1 Cycle 2 Cycle 3 et suivant

    Bayard Presse jeunesseSRA

    93283 Saint Denis Cedex

    Editions du Choix BP 12995103 Argenteuil Cedex

    Editions Faton BP 9021803 Quétigny Cedex

    Excelsior 1 rue du Colonel Pierre Avia 75015 Paris

    Fleurus Presse 21 rue duFaubourg Saint Antoine

    75011 Paris

    Journal des enfants BP 148968072 Mulhouse Cedex

    La Fourmilière BP 5463202 Riom Cedex

    La Hulotte08240 Boult aux Bois

    Mango Presse 36 rue Fontaine,75009 Paris

    Milan Presse rue Léon Joulin 31000

    Toulouse Cédex

    Nathan 9 rue Méchain 75676 Paris

    Patouille, Atelier magazine 49 rue St André des arts

    75006 Paris

    PEMF06376 Mouans Sartoux Cedex

    Play bac presse33 rue du petit Max 75004 Paris

    Popi (éveil petite enfance3)Pomme dApi (éveil petite enfance)Youpi (découverte4)

    Papoum (éveil petite enfance)Abricot (éveil petite enfance)Blaireau (lecture, découverte)

    Petite Fourmi (nature, écologie)

    Picoti (éveil petite enfance)Toupie (éveil petite enfance)Toboggan (éveil petite enfance)Wakou (animaux)Petite main (activités manuelles)

    Patouille (activités manuelles)

    Jilou (éveil petite enfance)J Magazine (éveil enfance)

    Pomme dApi (éveil petite enfance)Youpi (découverte)Astrapi (magazine daujourdhui5)

    Archéo Junior (sciences, histoire)Le Petit Léonard (art)

    Blaireau (lecture, découverte)La semaine de Perlin (magazinedaujourdhui) Hibou (nature)

    Petite Fourmi (nature, écologie)

    Toboggan (éveil enfance)Wakou (animaux)Oxebo (activités manuelles)

    Patouille (activités manuelles)

    J Magazine (éveil enfance)Grand J (fiction+documentaire)BTJ (documentaire)Créations (art)

    Astrapi (magazine daujourdhui)Images doc (nature)Images Sciences (à paraître)Okapi (dossier, reportages)I love english (anglais)

    Boum ta science (sciences, techno)

    Archéo Junior (sciences, histoire)Le Petit Léonard (art)

    Sciences et vie junior (sciences)

    La semaine de Perlin (magazine daujourdhui) Hibou (nature)Hebdo Junior (reportages, TV)

    Journal des enfants (actualité)

    Fourmi verte (nature, écologie)

    La Hulotte (nature)

    DADA (art)

    Wapiti (animaux)Mikado (reportages)Les clés de lactualité Junior(actualité)

    Easy Street (anglais)

    Atelier magazine (activitésmanuelles)

    BTJ (documentaire6)BT (documentaire)BT Carnet de voyages (documentaire)BT 2 (documentaire)Périscope (documentaire)Créations (art)

    Mon quotidien (actualité)

    1-La presse enfantine concerne les 0-13 ans ; la dénomination éditoriale presse jeunesse est réservée aux 13-18 ans.2-Si les groupes Bayard Presse et Fleurus Presse ont des publications religieuses, le groupe Milan Presse se veut «résolument» laïque.3-Par éveil petite enfance, on entend ce qui concerne les premiers apprentissages.4-Par découverte, on entend manipulations, exercices dobservation, réalisations manuelles.5-Par magazine daujourdhui, on entend dossiers, reportages, journal, bricolages, jeux...6-Par documentaire, on entend ici dossiers de sujets variés en sciences, histoire et géographie.

    En 1966 paraissait le premier mensuel éducatif : Pomme dApi. Depuis 30 ans la presse enfantine na cesséde se développer. Elle reflète lintérêt croissant pour la petite enfance, ainsi que le souci des adultes de considérerlenfant comme acteur à part entière du monde contemporain et de lactualité. On peut classer les revues parthèmes, par lâge ciblé, par lorientation retenue2 .Une «malle presse», comprenant un échantillon de chaque publication est disponible au centre de ressourcesen lecture dEvry, ainsi que des ouvrages dactivités pédagogiques sur la presse. Voici notre sélection.

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    Nous vous proposons ici un choix decollections regroupées en fonctiondune caractéristique voulue par léditeur.

    Une des plus célèbreset ses dérivés

    Les yeux de la découverte chezGallimard : de séduisantes photos«détourées 2» qui ne doivent pas faireoublier certains points faibles :labsence de repères déchelle (commedans Nous, les mammifères où lachauve-souris est plus grosse que lechimpanzé), lenvironnementdes animaux absent, un textetrès éclaté. Les Encyclopoches chez

    Hachette : mêmes principespour un tout petitformat, comme son nomlindique. Regarde-les grandir chez

    Hachette : la croissancedun animal familier,mais totalement isoléde son contexte.

    Des pochesavec très peu dillustrations

     Castor Poche Doc chez Flammarion,une collection qui remplacera CastorPoche connaissance : texte plus aéré,des marges importantes avec des phrasesdaccroche ; la réussite est inégale. Petit Point chez Seuil : sous la forme

    dun entretien, un texte simple etinformatif ; mais pas de nouveaux titresdepuis deux ans ; certains seront reprisdans la collection Point Virgule.

    Des images prépondérantes

    Patte à patte chez Milan : de magni-fiques photographies construisent un«reportage» sur un animal. Clin doeil chez Gamma : de très belles

    photographies, des schémas, uneinformation sérieuse ; pour tous les

    âges. Aux couleurs du monde chez

    Circonflexe en géographie, technique,nature... : une maquette variable pourlédition de livres phares de laproduction étrangère ; toujoursdexcellente qualité ; une desdernières parutions, Le monde deschiffres, a été nominée parmi lesmeilleurs documentaires au salon du

    livre de la jeunesse de Montreuil 1997. Demi-page chez Hachette : illustration

    pleine page, avec très peu de texte ; undossier final.

    Les collections qui laissent beaucoupdespace à limage sont parfois appelées«documages».

    Les plus drôlesavec contenu très sérieux

     Les bêtes noires chez Bayard, avec laparticipation du Muséum dHistoirenaturelle, illustrations de Puig Rosado :à faire connaître absolument. Docudéments chez Gallimard pour les

    sciences : des livres de poche peuonéreux qui sadressent normalementau collège, mais quil serait dommagede ne pas connaître. Regards daujourdhui chez Mango,

    en histoire. Un parti pris pour desanachronismes - loufoques, maistoujours évidents - afin de mettre enrelief des informations de grande qualité.

    La plus didactique

     En savoir plus chez Hachette, enhistoire : une collection du département«Education» de chez Hachette ; deconception proche de celle des manuelsscolaires.

    Le mélange des genres

    Les éditeurs conçoivent de plus en plusdes documentaires où aspects narratifs etinformatifs se mêlent ; soit dans un mêmetexte, soit dans un même livre sous laforme de différentes rubriques.

    Lexemple le moins réussi : Mégascope chez Nathan, une nouvelle

    collection : information superficielle et«noyée» dans un embrouillamini derubriques à la mode : une fiction, undocumentaire, un jeu, des activités, desanecdotes, des tests, des fiches photos etdes autocollants !

    Comment se repérerparmi les collectionsde documentairespour la jeunesse ?Qui ne connaît les extraordinaires collections La Découverte1

    dirigées par le génial Pierre Marchand chez Gallimard ! Léditionactuelle de littérature de jeunesse accorde une large place auxdocumentaires. Des collections naissent et meurent, au gré des«concepts» éditoriaux, tels les «hybrides» (mi-documentaires, mi-fictions) qui se multiplient.

    1-Les Yeux de la découverte, Mes premièresdécouvertes, Mes premières découvertesMusique, Lecture, Atlas, Dessin, Art,Découverte Benjamin, Découverte Junior.

    2-Voir p. 5.(suite page 14)

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    Publications pédagogiques

    - La littérature de jeunesse à lécole,Renée Léon, Hachette, 1994 : plusieurschapitres sur les documentaires.

    - Lecture & bibliothèque à lécolematernelle , Aline Coué, HenriMoulis, Jean-Pierre Viala, Colin,1992 : «Lire des documentaires».

    - Apprendre à lire au cycle 2, CaroleTisset, Hachette, 1994, p. 139-147.

    - Lire et écrire à partir décritsfonctionnels, tome 1, cycle 2, CRDPde Lille, 1995 : «Le documentaire».

    - Lecture, écriture et culture au CP,Jacqueline Boussion, MichèleSchöttke, Catherine Tauveron,Hachette 1996 : «Des voies daccèsaux documentaires», p. 105-145. 

    - Lire & écrire : des apprentissagesculturels, cycles 1 et 2, tome 1, BernardDevanne, Colin, 1992 : des activitésévoquées sur les documentaires dansune démarche globale.

    - Lire & écrire : des apprentissagesculturels, cycle 3, liaison école/collège, tome 2, Bernard Devanne,Colin, 1993 : idem.

    - Lire, écrire : des apprentissagesculturels, CP, Bernard Devanne,Louisette Mauguin, Pascal Mesnil,Colin, 1996 : idem.

    - 50 activités pour apprivoiser leslivres en classe ou en BCD, Paul

    Cassagnes, Claudine Garcia-Debanc,Jean-Pierre Debanc, CRDP, Tarbes,1994 : nombreuses fiches dactivitésdans cette publication de référence.

    - Le parcours dorientation dans lelivre, Catherine Tauveron, CRDP deClermont-Ferrand, 1991, p. 36-43.

    - Faire vivre une BCD, Françoise etDaniel Bensimhon, Nathan, 1997 :«Les documentaires ont de la classe» ;«Trouver, exploiter des documents».

    - Savoir lire avec les BCD, Max Butlen,Madeleine Couet, Lucie Desailly,CRDP de Créteil, 1996 : «Techniqueset pratiques documentaires», p. 95-125 ;un ouvrage de fond.

    - Animer une BCD, Dominique Righi,1993 : «Comment apprendre à sedocumenter dans la BCD », p. 115-177.

    - Une BCD pour lire et pour écrire,Dominique Righi, Hachette, 1995 :«Une BCD pour lire et produire desécrits documentaires», p. 141-187.

    - BCD CQFD, cycle 3/6ème, DidierMadrènes, Magnard, 1994.

    - BCD CQFD, cycle 2, DidierMadrènes, Magnard, 1995.

    - BCD, CQFD, animer une BCD,Didier Madrènes, Magnard, 1997 : «Seformer aux recherches et aux lecturesdocumentaires», p. 191-222.

    - BCD, cycle III, Catherine Jordi, CRDPde Nice, 1993, p. 29-122.

    Les documentaireset la recherchedocumentaireCette bibliographie est sélective. Pour une bibliographie pluscomplète, pour des informations ou des articles complémentaires,pour consulter ou emprunter ces ouvrages, vous pouvez vous adresserau centre de ressources pour la lecture dEvry.

    Dautres collections plus intéressantes : Archimède, de Lécole des Loisirs :

    documentaires écrits sous la formedune fiction et représentant ainsi legenre nouveau des «albumsdocumentaires» : la réussite estvariable. Pali Mali, chez Hatier, présente une

    fiction sous forme dun récit quiraconte lhistoire denfants dont lacivilisation est menacée ; le récit(fiction) est ponctué par dexcellentesphotos là aussi avec un aspect dereportage (documentaire) ; un dossierest proposé à la fin (documentaire). Destins denfants, chez Hachette :

    avec trois parties : récit, reportagephotographique, dossier sur un pays ;le thème de cette collection est la viehors du commun denfants de paysdifférents.

    La toute dernière née : Phénix chez Gallimard : les premiers

    titres sont réussis, dune présentationélégante, avec des approchesmultiples : historique, scientifique,artistique, littéraire... pour un seulthème (Mers et océans, Déserts,Loiseau...).

    Pour des détails concernant lanalysecritique de documentaires, etindépendamment des collections, vouspouvez vous reporter aux critèresdétaillés dans les ouvrages suivants,référencés ci-contre : La littérature de jeunesse à lécole,

    p. 36 ; Une BCD pour lire et écrire, p. 151 ; Animer une BCD, p. 82.Enfin, la revue Lire pour comprendre3

    publie régulièrement des sélections dedocumentaires scientifiques, analyséspar des bibliothécaires et desscientifiques.

    (suite de la page 13)

    (suite page 15)3-Lire pour comprendre, 18 rue Gabriel Péri,

    91300 Massy, tel : 01 69 20 63 85.

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    - BCD + outils documentaires, CRDPde Nice, 1994.

    - BCD + mode demploi, CRDP deNice/Gallimard Jeunesse, 1994,p. 260-280.

    - BCD + cycle 2, CRDP de Nice/Gallimard Jeunesse, 1995, p. 93-100,325-367.

    - BCD + cycle 1, CRDP de Nice/Gallimard Jeunesse, 1996, p. 180-188.

    - Utiliser dictionnaires et ency-clopédies, Alexandre Le Roy desBarres, Hachette, 1993.

    Quelques exemplesadressés aux élèves

    - Les productions de la SEDRAP : Lecoffret à outils et les manuels Natureà lire qui comportent de véritablesdossiers documentaires.

    - Mon bibliotexte, cycle 3, Bordas,coll. «Latelier de français», 1997 : undossier de 60 pages dans le manuel surle texte informatif + commentairesutiles dans le livre du maître. 

    Des revues

    - Lire pour comprendre, «Animationsautour du documentaire», n°48, mars1996, «Guide des livres documentairespour la jeunesse (5-15 ans)», n°53-54,septembre 1997 ; «Devenir lecteur parle documentaire scientifique».

    - La Revue des livres pour enfants,dossier «Les livres scientifiques pourenfants» n°126-127, mai 1989 ;dossier «Lillustration documentaire»n°175-176, juin 1997.

    - Lecture Jeune, dossier «Autour dudocumentaire» n°80, octobre 1996.

    - Argos, dossier «La culture scientifiqueet technique» n°13, octobre 1994 ; horssérie «Lire, écrire, se documenter»,printemps 1997.

    - Griffon, dossier «Ecrire la science»n° 157, mai-juin 1997 .

    - JDI, «Lire dans toutes les disciplines»,dossier n°5, janvier 1998.

    Paw, Digital Garden-VirginInteractive Entertainment : adaptédu livre anglais Le Petit Manuelpratique du chien : humoristique.

     Randonnée interactive, Hachettemultimédia : permet de découvrirplusieurs types de milieux naturelseuropéens.

    LOcéan des Origines,Microfolies : étude des premièresformes de vie animale.

     Versailles, complot à la cour duroi Soleil, Réunion des muséesnationaux/ Canal + Multimédia/Cryo Interactive : jeu de rôle etdocumentaire. Même principe etmêmes références pour :

    Egypte, lénigme de la tomberoyale.

    Aux Origines de lhomme,Microfolies : nouvelle version quiintègre des découvertes récentesdans ce domaine.

    Croisades, conspiration auRoyaume dOrient, Index+, FranceTélécom Multimédia : primé auSalon du livre de Jeunesse 1997 ;mélange de jeu et de recherchesdocumentaires.

    Comment ça marche, Nathan :adapté du célèbre livre de DavidMacauley ; plus de 150 machines etoutils expliqués avec humour.

    MultimédiaCertaines médiathèques com-mencent à mettre en placedes consul ta t ions e t desprêts de cédéroms. Ce sontdimportantes sources dedocumentation et de plaisir.Voici une petite sélection decédéroms, pour avoir envieden voir davantage.

    - Rayon vert, une publication irrégulièrede lObservatoire du livre et de lapresse scientifique et technique,9-11 rue Paul Leplat, 78160 Marly,tel : 01 39 17 27 34.

    Informatique, imageset multimédia

    - Informatiser une BCD, IUFM/CRDPdes Pays de Loire, 1995.

    - Internet mode demploi pourlenseignant, Dominique Ruhlmann,CRDP de Bretagne, 1996.

    - Objectif science : images et sciencesà lécole primaire, Les cahiers deTélescope, CNDP, 1997.

    La presse documentairepour la jeunesse

    - 50 activités pour apprivoiser sonjournal à lécole et au collège,Alexandre Marciel, CRDP MidiPyrénées, 1996.

    - 50 activités avec les magazinesjeunesse à lécole, dir. MichelGrandaty, Milan Presse/CRDP MidiPyrénées, 1996, p.96-105.

    Produire des écrits informatifs

    On pourra se reporter à la bibliographiepage 23, dans larticle consacré à laproduction décrits.

    Pour aller au-delàde lécole élémentaire

    - Pour une pédagogie documentaire,expériences de recherche documentaireau collège, Ministère de lEducationnationale, 1994.

    - La maîtrise de la langue au collège,Ministère de lEducation nationale,CNDP/Savoir Livre, 1997.

    - Un passeport documentaire delécole à lUniversité : de la BCDau CDI et à la BU, dir. SimoneBrunel-Bacot, CRDP du Languedoc-Roussillon, 1997.

    (suite de la page 14)

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    Choisir des livresdans un catalogue

    Enjeu pour les enfants : Effectuer unchoix dans des catalogues déditeurs enfonction dun besoin.Compétences visées : Etre capabledidentifier et utiliser un support décritparticulier, le catalogue ; participer à laréalisation de la bibliothèque ; choisirdes livres ; élaborer un projet et le menerà son terme.Organisation de la classe : Travail enéquipes avec un catalogue d'éditeurspour deux enfants.Déroulement : On aura recensé avec lesenfants les besoins apparus en travaillantsur un thème ou un auteur (par exemple,cette année le carnaval de la commune apour thème le Moyen Age, ou bien nousallons rencontrer un auteur dont on veutavoir lu les livres). On aura répertorié leslivres dont disposent la classe et la BCD1.Les enfants sont répartis en équipes etcherchent les livres correspondant auxbesoins définis.Ils repèrent dans leurcatalogue les ouvrages retenus (avec despost-it ou des marque-pages), dans le butde les présenter au grand groupe. Onprofitera de ce moment de synthèse pourfaire verbaliser les démarches de chacunet les raisons des choix. Après accord dugroupe, on découpera la vignettecorrespondant à chaque livre choisi afindétablir une liste des commandessouhaitées.

    Prolongements : Avec les enfants, onpourra emprunter les livres retenus dansle catalogue et qui se trouvent à labibliothèque municipale. Chez le libraire,on pourra passer commande.

    Utiliser la marguerite2

    Enjeu pour les enfants :  Pour apprendreà ranger les livres dans la BCD, s'entraîneren classe à trouver la bonne place.Compétences visées : Etre capable de serepérer dans la BCD grâce à un outil, lamarguerite ; associer un livre à une classe.Organisation : Travail en 5 équipesaffectées chacune à un paquet de livresdifférents correspondant à un pétale.Matériel : Une marguerite géante(couleur et nombres) par groupe, unpaquet de livres correspondant àdifférents pétales, des photocopiesindividuelles de la marguerite avec lanumérotation (sans la couleur).Déroulement : Cette séance arrive alorsquon a déjà observé que la BCD estorganisée selon des classes (nature : 5 vert,les arts : 7 violet, etc.). Elle vient égalementaprès des travaux de classement de livres.Lenseignant demande à chaque groupede prendre le temps de bien feuilleter lesouvrages mis à sa disposition, afin de leurtrouver un critère commun qui permettrade les placer sur le pétale approprié.Chaque groupe expliquera sa démarcheet la raison de son choix.Chaque enfant sapproprie la margueriteen coloriant les photocopies préparées,selon les couleurs conventionnellementattribuées à chaque classe.Prolongements :- On pourra réitérer cette activité de

    façon individuelle, afin dévaluer lescompétences de chacun.

    - On peut ajouter un intrus dans une pile

    douvrages placée sur un pétale etcharger les élèves de le découvrir.

    - On peut demander aux enfants de situerun ouvrage sur le pétale correspondantà sa classe, à partir de la photocopie desa couverture ou de certaines de sespages.

    Utiliser le sommaire

    Enjeu pour les enfants : Commentretrouver rapidement quelque chosedans un cahier, un classeur, un fichier, unlivre ?

    1ère séanceCompétence visée : Identifier un outilnécessaire à la recherche.Déroulement : Lors dune recherchedans un des cahiers ou fichiers de laclasse (classeur de comptines, cahier dechants, de poésies, dossier de recettes,fiches de montage), la classe se trouveconfrontée au problème du grand nombrede pages. Comment faire pour retrouverrapidement un texte quon recherche ? Siles enfants nont pas de réponse,lenseignant peut alors proposer dallervoir en BCD de quelle façon les livres, eten particulier les gros livres, résolvent ceproblème. Tout en laissant les enfantsmanipuler par équipes les diversouvrages, il les amènera à découvrir lapage du sommaire.Prolongements :- Demander à chaque enfant de trouver

    dans la BCD un ouvrage qui possède unsommaire.

    - A partir dune pile de livres, classer leslivres selon quils ont ou non unsommaire.

    2ème séanceCompétence visée : Etre capabledidentifier les caractéristiques dunsommaire.Déroulement : Lenseignant aura, pourcette séance, sélectionné des ouvragespossédant un sommaire. Il demanderaaux enfants de trouver la page dusommaire et de caractériser sa place dansles livres. Puis, grâce aux remarques desélèves, il élaborera avec eux sa silhouette :sa disposition dans lespace feuille, sa

    Des séances pédagogiquesParmi les 25 séances ici proposées pour les cycles 1 et 2,les enseignants du cycle 3 reconnaîtront des activitésquils peuvent adapter à leur niveau de classe. Les supportset le type daide de ladulte dépendront de lâge des élèves.

    1-75% des écoles de lEssonne disposent duneBCD. Sans bibliothèque décole, cesactivités sont adaptables à la bibliothèquede classe. Pour la petite section, nous vousrenvoyons à larticle «La BCD en section despetits», BLÉ91 n° 20, novembre 1997.

    2-Voir p. 10.

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    composition linéaire, verticale, sanumérotation par ordre croissant. Onparviendra ainsi à dégager les invariantsde la page du sommaire et sa structure.Prolongements : Trier parmi desdocuments photocopiés les sommaires.

    3ème séance :Compétence visée : Etre capable deconstruire un sommaire.Déroulement : On reviendra auproblème posé lors de la premièreséance : comment faire pour se repérerdans nos documents de classe ? Onconstituera un sommaire par équipes. Lemodèle élaboré lors de la deuxièmeséance étant bien visible dans la classe,les enfants créeront leur page. Selon leniveau de la classe, les titres et numérosde pages pourront être fournisphotocopiés, les enfants procédant pardécoupage et collage. On peut égalementenvisager des copies manuscrites ou parordinateur. Après confrontation desdiverses propositions, le grand groupesélectionnera le sommaire le plus adapté.Il sera intégré au document en question.Prolongement :- Construire le sommaire de notre cahier

    de lecture, de découverte du monde, etc.- Construire le sommaire dun livre quon

    fabrique.

    Utiliser et fabriquerdes sommaires ou des index

    en fin de cycle 2

    Enjeu pour les élèves : Savoir rechercherrapidement des informations.

    Compétence visée pour les séances1 et 2 : Connaître la fonction dun indexet dun sommaire.1ère séance :Organisation : Les élèves sont répartis enéquipes et disposent de fiches comportantchacune une question, de documentairespréparés par lenseignant avec index etsommaires et de documentaires sansindex ni sommaires.Déroulement : A partir de thèmes étudiésdans la classe dans le domaine de ladécouverte du monde, lenseignant a

    recueilli des questions pour lesquellescertains enfants ont un intérêt personnel(quest-ce que les microbes ?, commentfait-on la farine ?, doù vient le chewing-gum ?, comment savait-on lheure avantdavoir inventé les montres ?, etc.).Lenseignant demande dassocier unequestion au documentaire correspondant.Les élèves doivent expliciter leurdémarche : en parcourant le livre, grâce àune illustration, avec le titre,éventuellement en consultant lindex ou lesommaire. Le maître relance ainsi :«Comment peut-on trouver trèsrapidement linformation recherchée sansutiliser le titre, les illustrations, laconsultation rapide?»

    2ème séance : Même dispositif, enéchangeant les questions et les lots delivres, avec pour consigne de sefforcerdutiliser lindex ou le sommaire. On ferapréciser leur emplacement dans le livre.En synthèse, une phrase écrite sera dictée àladulte. Exemple de formulation possible :«Pour chercher rapidement une infor-mation dans un documentaire, jai intérêt àutiliser lindex ou le sommaire du livre».

    Compétence visée pour les séances3 et 4 : Etre capable de distinguer unsommaire dun index.3ème séance :Déroulement : Les élèves manipulentdifférents documentaires par équipes, enobservant des index et des sommaires dontla fonction commune a été repérée lors dela séance précédente. Chaque équipe doitcomparer les sommaires et les index, puisexpliciter les différences trouvées.4ème séance : Classement de fichesphotocopiées présentant des index etdes sommaires, en réinvestissant lesobservations précédentes.

    Compétence visée pour les séances5 à 10 : Etre capable délaborer unsommaire et un index.5ème séance : Compléter à deux unsommaire à trous en se référant audocumentaire. On demandera deformuler la démarche utilisée.6ème séance : En équipes, élaborer le

    sommaire dun documentaire simple quinen a pas.

    7ème séance : En équipes, commencer àélaborer lindex dun documentaire trèssimple qui nen a pas. En cours de séance,on effectuera une synthèse pour analyserla difficulté principale concernant le choixdes mots à sélectionner, qui sontimportants, non accessoires, et quidoivent concerner le sujet du livre.8ème séance : A deux, avec le documentaireassocié, compléter un index incomplet.9ème séance : A deux, élaborer lindexdun documentaire un peu plus complexequà la 7ème séance.10ème séance : Production écrite à deuxdes définitions de sommaire et index. Apartir dun examen en grand groupe despropositions des enfants, on élaborera unefiche définitive présentant les définitions,les caractéristiques et les silhouettesobtenues pour le sommaire et l'index, quiseront conservées sous forme desynthèses écrites.Parallèlement à ces séances, les élèvesauront eu la possibilité de trouver et lire lesréponses aux questions quils se sontposées et qui étaient le point de départ.

    Pour dautres idées sur ce thème de travail :-50 activités pour apprivoiser les livres :fiche 43.

    -B.C.D. C.Q.F.D. cycle 2 : fiches 69 et 70.-Une BCD pour lire et écrire : fiches 74et 78.

    -Lecture, écriture et culture au CP :fiche 39.

    Chercher tous les livressur un sujet

    Enjeu pour les enfants : Trouver laréponse à des questions que lon se pose ;apprendre à chercher dans la bibliothèque.

    1ère séanceCompétences visées : Etre capable detrier tous les ouvrages possibles relatifsà un thème ; justifier ses choix.Matériel : Tous les livres de labibliothèque.

    (suite page 18)

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    Déroulement : Pour avoir desinformations sur un sujet qui nousintéresse (on vient dacquérir un lapin etlon voudrait avoir des renseignementssur les lapins), on décide de rassemblerles livres qui «parlent de lapins». A uneéquipe est confiée la mission derechercher en bibliothèque «tous leslivres sur». Lors dun regroupement,les enfants expliquent et justifient leurdémarche et on sélectionne les ouvragesà consulter ultérieurement.Prolongements : Des équipes cherchentchacune sur un sujet différent. A mi-séance, on fait tourner les équipes, ce quiamène à vérifier les choix opérés parl'équipe précédente.

    2ème séance

    Compétences visées : Etre capable dedistinguer un documentaire dune fictionet dexpliciter ses choix.Organisation : Regroupement de toutela classe, puis activité en équipes avecchacune un stock de livres réunis lors dela première séance sur le sujet. On auraajouté des emprunts à la bibliothèquemunicipale, afin davoir un bon dosagede documentaires et de fictions danschaque groupe.Déroulement : En grand groupe, oncherchera dabord à cerner avec lesenfants les questions quon peut se poser(par exemple : nous cherchons à savoircomment il faut soccuper du lapin,savoir ce quil mange, sil aura des petits,etc.). Parmi les ouvrages rassemblés, onaura à déterminer dans quels livres ontrouvera le plus d'informations sur lesujet. Les enfants, répartis en petitsgroupes, effectuent alors un travailde consultation des ouvrages : certainsgroupes sépareront les fictions desdocumentaires. On fera expliquer lesraisons du choix, puis on regrouperatous les ouvrages sélectionnés : on feraaccepter ou refuser au terme de ladiscussion tel ou tel ouvrage, selon lescritères établis en commun.Prolongements :- Etablir un fichier matières avec les

    enfants : photocopier les couverturesdes différents livres sur le thème, lesclasser derrière le mot-clé (LAPIN parexemple).

    - Classer d'autres livres sur un sujet voisin(les loups) selon les deux critères : leslivres de fiction ou les documentaires.

    - Evaluer à partir de photocopies decouvertures de livres la connaissance dela distinction fictions/ documentaires.

    Utiliser liconographie

    Enjeu pour les enfants : Choisir lesimages quon intégrera dans un livrequon fabrique.Compétences visées : Etre capable dedifférencier photo et dessin.Matériel : Echantillon douvragesdocumentaires présentant une ico-nographie variée ou sans illustration.

    1ère séance : Dans le cadre dun projet declasse concernant la réalisation dun livredocumentaire, lenseignant propose deregarder quelles sortes dimages on trouvedans les livres. Dans un premier temps,les enfants, en équipes, sont invités àopérer des tris et à repérer des pagescontenant des images. Des comparaisonspermettent de repérer la distinction entrephotos et dessins.2ème séance : Lenseignant propose declasser les livres en fonction du typedillustration ; on devrait parvenir àdéterminer quatre sortes : ceux qui nontpas dillustrations, ceux qui nont que desphotos, ceux qui nont que des dessins,ceux qui ont des photos et des dessins.Variante : on peut ne mettre que deuxsortes de livres, trois, puis quatre.3ème séance : Dans la bibliothèque, trouverun ouvrage ne contenant que des photos,que des dessins, les deux, ne contenantaucune illustration.Prolongements : Réaliser les illustrationspour le livre quon fabrique ; faire un choixunique (que des dessins) ; ou faire desdécoupages de photos dans des magazines ;ou prendre des photos. Plus tard, on pourraenvisager daborder les notions plusabstraites de croquis et de schéma.

    Cest au cycle 2 que les élèvesdécouvrent les manuels. Il est utile quilsen maîtrisent peu à peu les éléments, etnotamment les illustrations, souventvariées.Enjeu pour les élèves : Se repérerdans la diversité des illustrationscontenues dans les documentaires etles manuels.Compétence visée : Etre capabledidentifier des types différentsdillustrations.1ère séance :Matériel : Photocopies de photogra-phies, dessins, schémas, cartes degéographie, plans ; manuels scolaires,albums documentaires, pressedocumentaire.Déroulement : Les enfants, répartis enéquipes, ont à associer une illustration àune publication documentaire sanslouvrir. Les élèves explicitent leurdémarche. On vérifie en consultant lelivre ou le périodique. On nommera lescinq types dillustrations.2ème séance : En équipes, les élèvesclassent des photocopies dillustrationsou des illustrations découpées dans desmanuels obsolètes et en définissent lescaractéristiques, notamment endistinguant dessins et photographies,cartes géographiques et plans, schémaset dessins.3ème séance : A deux, en utilisant leursmanuels, ils complèteront un tableau àdouble entrée présentant le contenu desdifférents manuels de la classe. Ilsrepèreront le type dillustrationsdominant selon le domaine disciplinaireou le type de manuels (anciens/récents, «géographie»/ «sciences»/«histoire» ).Prolongement : On pourra faire unefiche didentité par manuel dans ledomaine «découverte du monde» pour cequi est des illustrations, à laquelle onajoutera les différents éléments textuelsprésents : légendes, mémos, questions,consignes, explications, etc.

    (suite de la page 17)

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    BLÉ  91 - Hors série - avril 1998 - I A Essonne

    Participerà la cotation de livres

    Enjeu pour les enfants : Commentranger de nouveaux livres ? Compétences visées : Etre capable deréinvestir des connaissances acquisessur la classification utilisée en BCD.Matériel : Une marguerite Dewey, denouveaux ouvrages, des gommettes decouleur.Organisation : Travail en équipes avecun ouvrage.Déroulement : Chaque groupe examinele livre, sa couverture, ses illustrations,son titre et échange des points de vuequant au contenu du livre et à sa classe.La marguerite pourra être une référence.Chaque groupe formule ensuite à tout legroupe ses hypothèses sur la classe àlaquelle le livre appartient, les justifie etfait ses propositions de cotation augroupe-classe qui valide et veille àlexplicitation des démarches. Les enfantspasseront ensuite à laspect matériel de lacotation en collant les gommettescorrespondantes.Prolongement :- On demandera aux enfants de contribuer

    au catalogage et à lindexation des livrespour les différents fichiers de labibliothèque, en recherchant le nom delauteur et les mots-clés.

    - Plus simplement, les élèves devronttrouver la place dans la BCD desnouveaux ouvrages.

    Un jeu documentaire :le doc-poursuite

    Enjeu pour les enfants : Gagner,léquipe gagnante étant celle qui arépondu au plus grand nombre dequestions en bout de parcours ; sentraînerà trouver rapidement une informationdans le bon livre.Compétences visées : Etre capable depratiquer une lecture sélective ; repérer etutiliser les aides (titres, sous-titres,sommaire, index).Matériel : Un dé, une piste avec des casesnumérotées dont chacune porte une

    Couleur Questions Documentaires de référence

    VERT (5)

    VIOLET (7)

    BLEU (6)

    JAUNE (4)

    BLANC (9)

    Que mangent les souris et les rats ?De quoi est composée la fleur de pissenlit ?

    De quelles couleurs a-t-on besoinpour fabriquer le vert ?

    Quelles sont les qualités nécessairespour pratiquer lathlé