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Promotion des systèmes de semis direct sous couverture végétale au Bénin : état des lieux,,

travaux de terrain et perspectives

Par l’ Équipe RD Savè des CollinesF. Amadji, I. Adjé, R. Maliki, K. Téblékou

24 – 28 Septembre 2007 – Maroua, Cameroun

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Plan de l’exposéIntroduction

• L’environnement agricole général: dégradation et baisse de fertilité des sols

• La problématique• Les activités dans les Collines• Les stratégies de diffusion• Perspectives

Conclusion



1. Le Cadre organisationnel et technique

L’équipe RD: 4 chercheurs et une douzaine de techniciensGrands axes thématiques:

Fertilité des solsValorisation des résidus agricolesAssolements et associations de culturesProtection phytosanitaire des cultures



2. Problématique dans les départements d’intervention

Nord-BéninAppauvrissement continu de la fertilité des terres agricolesDéficit hydriqueDéforestation et érosion à cause de la densité de population et l’agriculture minière

Centre et Sud-Bénin Appauvrissement continu de la fertilité des terres agricolesDéficit hydriqueRareté et cherté de la main d’œuvreProblèmes fonciers

Baisse des rendements des cultures avec pour conséquences diminution des revenus

et insécurité alimentaire



Appauvrissement des terres agricoles et l’envahissement des champs par les mauvaises herbes

70 % des sols dégradés sur une superficie cultivable de 70.390 km² (PAN/LCD/ABE 2002)



Des jachères avec des mauvaises herbes redoutables ou salissantes



Les feux de brousse et la destruction de la matière végétale et de la micro-faune avec

l’exposition à nu des sols

Dans le nord, estimation de 50 000 ha brûlés par an pour cultiver le coton (ABE, 2002)



Des sols peu profonds et souvent gravillonnaires

Perte de terre de 16 t/ha/an sous maïs (Azontondé, 1988)



Les poches de sécheresse sur cultures (90 % en système pluvial)

Maïs sans protection avec déchaussement Maïs avec protection



La rareté et la cherté de la main d’œuvre



La rareté et cherté de la main d’œuvre (suite)

L’exploitation agricole réduite au travail de l’homme et/ou de la femme

= l’exécution tardive des travaux agricoles



L’ampleur et la réalité des problèmes

Disparition des vieilles jachères boisées

De longs bassins-versants et l’amplification de l’érosion

Manque de solutions techniques pour corriger durablement les problèmes



L’ampleur et la réalité des problèmes

Adoption limitée et très localisée des solutions efficaces disponibles

Faible production des supports et outils pour porter l’information technique aux groupes cibles



3. Les activités dans les Collines



Points d’ancrage des activités RD dans les Collines: les plantes améliorantes et les techniques de semis direct sous

couverture végétale (SCV)

Houe à dents

Zéro labourCanne

planteuse

GliricidiaEnterolobiumAcaciaMoringa

MucunaAeschynomeneStylosanthes

Techniques sous SCV

Les légumineuses et plantes

arbustives (4 sur 8)

Les légumineuses herbacées (3 sur 15)



Par une démarche multiscalaire

Exploitation agricole et parcelles

Communautés rurales / Villages

Zones / Région Centre

Nation et appuis

extérieurs



La progression en escaliers d’une recherche en milieu réel (de 1987 à 2005)

Mucuna-fertilité 1987-1990

Plus d’une quinzaine d’années de recherche participative, itérative permanente, sur des priorités bien ciblées les 5 dernières années avec PADSE (financement AfD)

Mucuna-mauvaises herbes 1990-1994

Mucuna-difficulté enfouissement 1997-2002

Aeschynomene-herbes courtes 1998-2003

Mucuna-protection bottes-houes à dents SCV 2001-2005Gliricidia nouveau dispositif – Stylosanthes

BUT !Feux de brousse contrôlés, Protection contre dégâts animaux, Bio-diversité en légumineuses arbustives et autres graminées à bonnebiomasse, Essais SCV sur coton, cultures maraîchères et autres 2004 -………….



Le but visé : agriculture durable (sédentarisée)et productive

Du labour pénible et coûteux Au minimum labour à

Zéro labour



Le but visé : travail minimum du sol sous couverture végétale



Comment on a fait le travail sur le terrain



Comment on a fait le travail sur le terrain(suite)



Les technologies à base de Aeschynomene histrix

le paillisla jachèrela plantule



Arachide après jachère Aeschynomene



Résultats obtenus (par ha): Cas de l’arachide

Labour dans système traditionnel

Travail minimum surjachère naturelle avec houe à dents

Travail minimum SCV avec houe à dents

113 000110 000 Dépenses 94500

37 00090 000Marge brute 205 500

150 000200 000Recettes 300 000

1500 kg2000 kgRendement 3000 kg



Les technologies à base de Mucuna




Les effets du Mucuna sur le sol : contrôle herbes, enrichissement sol, vie microbienne, protection sol, …



Paillis du mucuna



Semis du maïs sous Mucuna



Semis du maïs



Développement du maïs sous paillis mucuna



Stade plant adulte de maïs



Gros épis



Stade maturité des épis du maïs)



Teneur en macro éléments (kg/hectare) sous une jachère améliorée à base de mucuna et une jachère naturelle

60 à 100Mg

20 à 36Ca

156 à 240K

70 à 100P

290 à 350N

5320C

Jachère sous mucunaEléments

Assogba, 1996, Azontondé et al 1998



Maïs sous SCV: « pour une révolution agricole qui fait le bonheur du monde rural»



Résultats obtenus (par ha): Cas du maïs

Labour dans système

traditionnel

Travail minimum avec houe à dents

Enfouissement paillis

32 000169 000Marge brute 118 000

152 000224 000Recettes 216 000

120 00055 000Dépenses 98 000

1900 kg2800 kgRendement 2700 kg



Les technologies à base de Stylosanthes guianensis




Variation des propriétés chimiques et physiques du sol sous des jachères naturelles ou enrichies en Stylosanthes

+22+5,70+6,70

- 0,15

+1,61+1,01+0,27

Ecart en faveur de (a)

12 34Microorganisme (n.107/g)

36,442,1Macroporosité (%)

37,443,1Porosité totale (%)

1,661,51Densité apparente (g/cm3)

2,704,31C organique (g/kg)

2,223,23CEC (cmol/kg)

0,871,14Teneur en N (g/kg)

(b)Jachère naturelle (>4 ans)

(a) Stylosanthes (3 ans)

Propriétés

Tarawali et Ikwuegbu (1993 au Nigeria)



Un résultat comparé à l’actif du Stylosanthes sur manioc BEN 86052 de 18 mois (t/ha)

8372021

Maïs-arachideStylosanthes

I 164AeschynomeneMucuna

Précédent classiquePrécédents de jachère améliorée



Les technologies à base de Gliricidia sepium

Le paillisL’arbre et le systèmeLa plantule



Le Gliricidia dans l’espace agricole



Effet des émondes de gliricidia sous plantation de 4 ans à Ouessè

4637P.ass. Bray ppm

6,06,66,76,6pH eau1,321,021,211,43MO%10,71211,312,0C/N

0,0710,0490,0620,069N%0,760,590,700,83C%SLSLLSLSTexture

87,3786,3581,1281,93Sable6,927,177,688,20Limon6,817,0511,4210,42Argile

10-20 cm0-10 cm10-20 cm0-10 cmProfondeur Sans gliricidiaAvec gliricidiaTraitement



Résultats obtenus sous Gliricidia

585 000554 000Coût de production

206175Main d’œuvre (H-J/ha)

-0,26Production semence Aeschynomene (t/ha)

695 000866 000Bénéfice net (FCFA/ha)

1 280 0001 420 000Valeur production (FCFA)

25,623,2Production d’igname (t/ha)

Jachère naturelle (défriche-brûlis)

Gliricidia + Aeschynomene



Igname sous SCV de Stylosanthes g.



Émergence progressive du marché des semences LH, LA

Mucuna: plus de 600 kg en 2004, plus d’une tonne vendue en mai 2005Aeschynomene: plus de 500 kg en 2004, plus de 100 kg vendue en mai 2005Gliricidia: plus de 10 kg de semence vendue en mai 2005



Semences produites en 2006

812201 40019 200 Total

81201 36417 974Stock Agriculteurs

0020361 226Stock RD

MoringaGliricidiaStyloAeschyMucuna

Semences plantes

arbustives (kg)

Semences légumineuses herbacées (kg)

Provenance



4. Les stratégies à la diffusion et à l’adoption durable des innovations

techniques



Les approches de diffusion

Les ONGLes exploitants des chefs de quartier

Expérimentateurs RD-Filleuls



Les méthodes et les canaux de diffusion



Les méthodes théoriques et pratiques de diffusion



Des plaquettes pratiques pour les agriculteurs



Récapitulatif des outils pédagogiques pour la vulgarisation

5 plaquettes illustrées sur l’application des technologies dont trois traduites en mahi, adja, yoruba

4 Dépliants

3 films documentaires

20 photos grand format

Plus de 15 émissions radios diffusées par les radios rurales (Ilèma, Ouessè, Cité)



Récapitulatif des outils pédagogiques pour la vulgarisation (suite)

8 albums photos

1 toile collante d’apprentissage sur les itinéraires techniques à base des légumineuses herbacées

Plus de 500 photos petit format

Plus de 1500 photos numériques

Plus de 20 chansons composées (15 par 3 chanteurs traditionnels et 5 chansons par un chercheur)



Les niches de diffusion pour une adoption durable dans les Collines

Centre des religieuses, Champ Évêché

Milieux religieux

40 communes sur les 72

sont touchées (plus de

1200 visiteurs en 3 ans)

Près de 800

écoliers dans 7 écoles

Une dizaine ONG

formée

28 chefs de

quartiers

Plus de 700 agriculteurs et filleuls

Les Communes du

BéninLes écoliersLes ONG

Les chefs de quartiers des

sites RDSites RD



5. Perspectives



5.1. Perspectives : le canal de diffusion par les écoles avec la collaboration de l’ABE



5.2. Les Maires des communes rurales



5.3. Perspectives: l’Église et les milieux religieux



Prise en compte des avis des agriculteurs et conseils techniques sur les utilisations ciblées pour une large

diffusion

Spécialités en contrôle des mauvaises herbes

Les cultures bien adaptées à la production sous paillis

Igname et toute culture

ManiocIgname à

petites tubercules

Riz

ArachideMaïs

Large spectre en

jachère

Repousses ligneuses

Mauvaises herbes courtes

Imperata (chiendent)

GliricidiaStylosanthesAeschynomeneMucuna



5.4. Pour un cadre plus sécurisé dans l’adoption des innovations mises au point

L’embocagement et la protection des jachères améliorées contre la divagation des animaux (réglementation villageoise et communale)-aspect technique: le Ziziphus (1,5 kg de semences récoltées en 2007)

Préservation du paillis des légumineuses par une réglementation villageoise et communale sur les feux de brousse contrôlés

Sécurisation des améliorations foncières (allochtones, prêt, propriété) dans un cadre réglementaire villageois et communal



Conclusions et ConseilsTechnologies porteuses avec multiples avantages. Il reste que des actions concrètes suivent pour aider dans la diffusionPour un programme cohérent de recherche sur l’utilisation des légumineuses herbacées et arbustives dans les systèmes à base du cotonIdentification de petit outillage conseillé sur SCVÉlargissement de la gamme des plantes à biomasse (sorgho, bracharia, éleusine, …)Poursuite de la production des supports pour la vulgarisation



Conclusion et conseils (suite)

Pour une collaboration avec les OP, les ONG, les CommunesIncitation à l’extension des soles de légumineuses herbacées et arbustives à l’échelle de l’exploitation

Promouvoir les techniques de semis directs sous couverture végétale sur les cultures adaptées à l’innovation et l’utilisation de la houe à dents

Conseiller l’utilisation des doses de fumure raisonnée sur les cultures

Mot d’espoir: Adoption des jachères améliorées et SCV nouvelles valeurs pour les terres agricoles et ralentissement des ventes anarchiques de terres



La petite histoire pour terminer !Document obtenu sur le site Cirad du réseau http://agroecologie.cirad.fr


Ton Maïs mûrira !



RemerciementsLes travaux de recherche qui ont permis d’obtenir les résultats qui sont exploités dans le cadre de l’actuelle formation ont été financés par :

l’AfD dans le cadre du Projet d’Amélioration et de Diversification des Systèmes d’exploitation (PADSE) pour le Centre-Bénin (2000 à 2006).

la GTZ dans le cadre du projet de Promotion de l’Utilisation des Légumineuses Herbacées (PULH) conduits au Sud-Bénin (2000 à 2002).

l’INRAB à travers l’équipe de Recherche-Développement du CRA-Centre, basée à Savè.



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