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DOSSIER DE DEMANDE DAUTORISATION DEXPLOITER ETUDE DE DANGERS RESUME NON TECHNIQUE Document n°4-1

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION

D’EXPLOITER

ETUDE DE DANGERS

RESUME NON TECHNIQUE

Document n°4-1

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Sommaire

I. INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 4

I.1 PERIMETRE DE L’ETUDE ............................................................................................................................. 4 I.2 METHODOLOGIE ......................................................................................................................................... 4

II. CARACTERISATION DES DANGERS ET REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGERS ..... 4

II.1 METHODOLOGIE .................................................................................................................................... 4 II.2 POTENTIELS DE DANGERS ..................................................................................................................... 4

II.2.1 Potentiels de dangers extérieurs au site ................................................................................ 4 II.2.1.1 Potentiels de dangers dus à des phénomènes naturels .................................................................. 4 II.2.1.2 Potentiels de dangers liés aux facteurs technologiques .................................................................. 5

II.2.2 Sources de dangers internes au site ....................................................................................... 6 II.2.2.1 Potentiels de dangers liés aux produits .............................................................................................. 6 II.2.2.2 Potentiels de dangers dus aux activités de PRB .............................................................................. 7

II.3 CARTOGRAPHIE DES POTENTIELS DE DANGERS ................................................................................... 9

III. ANALYSE DES ACCIDENTS ET RETOUR D’EXPERIENCE ...................................................... 10

IV. ENJEUX ET CIBLES POTENTIELLES............................................................................................. 10

V. EVALUATION DES RISQUES ................................................................................................................ 11

V.1 METHODE UTILISEE ............................................................................................................................. 11 V.2 SEUILS D’EFFETS UTILISES .................................................................................................................. 11

V.2.1 Effets thermiques ..................................................................................................................... 11 V.2.2 Evaluation des conséquences d’explosion........................................................................... 11

V.3 STOCKAGE DES POLYMERES ET ADDITIFS .......................................................................................... 12 V.4 POSTE DE CHARGEMENT DECHARGEMENT DES CITERNES ................................................................. 12 V.5 PARC A CUVES AERIENNES.................................................................................................................. 12 V.6 BROYEUR LENT .................................................................................................................................... 13

VI. ANALYSE DETAILLEE DES RISQUES ........................................................................................... 13

VI.1 ESTIMATION DE LA GRAVITE ................................................................................................................ 13 VI.2 ESTIMATION DE LA PROBABILITE ......................................................................................................... 13

VII. MESURES DE MAITRISE DES RISQUES ....................................................................................... 14

VII.1 ORGANISATION GENERALE ................................................................................................................. 14 VII.2 MOYENS MIS EN PLACE ....................................................................................................................... 14

VII.2.1 Formation .................................................................................................................................. 14 VII.2.2 Intervention des entreprises extérieures .............................................................................. 15 VII.2.3 Protection contre la foudre ...................................................................................................... 15 VII.2.4 Contrôle des installations électriques .................................................................................... 15 VII.2.5 Mesures de maitrise des risques sur les installations ........................................................ 15

VII.3 MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE ............................................................................................. 16 VII.3.1 Extincteurs ................................................................................................................................. 16 VII.3.2 Intervention extérieure, moyens en eau ............................................................................... 16

VII.4 BESOINS EN EAU POUR LA DEFENSE EXTERIEURE CONTRE L’INCENDIE ............................................. 17 VII.5 DIMENSIONNEMENT DES RETENTIONS DES EAUX D’EXTINCTION DES INCENDIES .............................. 17

VIII. CONCLUSION ET JUSTIFICATION TECHNICO ECONOMIQUE DU PROJET ....................... 17

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I. Introduction

I.1 Périmètre de l’étude Le périmètre de l’étude comprend la totalité du site de PRB. L’étude de dangers s’intéresse aux phénomènes pouvant avoir des conséquences à l’extérieur du site. Elle est prévue à l’article L. 512-1 du code de l’environnement, son contenu est défini à l’article R. 512-9 du code de l’environnement.

I.2 Méthodologie Cette étude a été réalisée avec l’assistance du cabinet AGMS selon les données fournies par PRB.

AGMS 54 avenue du Général de Gaulle 21110 GENLIS Tel : 03.80.77.14.94

L’objectif de l’étude de dangers est de caractériser, d’analyser, d’évaluer, de prévenir et de réduire les risques auxquels PRB peut exposer, directement ou indirectement, le milieu naturel et les personnes, à l’extérieur de l’installation. L’étude de dangers s’articule en trois parties :

– la caractérisation des potentiels de dangers et des moyens mis en place pour les réduire,

– l’analyse de l’accidentologie, – l’analyse des risques.

II. Caractérisation des dangers et réduction des potentiels de dangers

II.1 Méthodologie La méthode utilisée consiste à dresser une liste la plus exhaustive possible des différentes sources potentielles de dangers en considérant d’une part les sources de dangers externes à PRB et d’autre part les sources internes.

II.2 Potentiels de dangers

II.2.1 Potentiels de dangers extérieurs au site

II.2.1.1 Potentiels de dangers dus à des phénomènes naturels

Foudre Une analyse de risque foudre (ARF) a été réalisée. La densité de foudroiement moyenne en Côte d’Or est de 2.4 impacts/an/km². La densité de foudroiement pour la commune d’Arnay le Duc est de 2.45 impacts/an/km² (source METEORAGE). La foudre peut être considérée comme une source d’ignition dans les scénarios d’incendie.

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Séismes Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes. Le site de PRB se situe à Arnay le Duc en zone très faible 1, selon la réglementation en vigueur les règles de construction parasismique ne s’appliquent pas aux bâtiments de PRB. Nous ne prendrons donc pas en compte le danger sismique dans la présente étude. Neige Le site se situe en zone A1 du point de vue des règles de construction (NV65). Les installations seront construites selon les normes en vigueur. Vents Les vents dominants sont des vents de secteurs Sud-ouest (31.5%) et Nord-Nord-est (17.4%). Ce sont en majorité des vents assez forts : 65.4% des vents ont des vitesses supérieures à 4.5m/s (16 km/h) et 8.7 % ont une vitesse supérieure à 8 m/s (28.8 km/h). La station d’Arnay le Duc indique un nombre moyen de 24.6 jours avec rafales de vent supérieures à 16 m/s (58 km/h) avec une rafale maximale de 35 m/s (126 km/h) observée en décembre 1999. Le site est classé en zone 2 du point de vue des règles de construction (NV65). Les installations seront construites selon les normes en vigueur. Brouillard Le brouillard est assez fréquent en hiver. C’est un phénomène aggravant qui peut occasionner une gêne pour l’intervention des secours en cas d’accident. Inondations Aucun phénomène hydrologique n’est connu sur le site ou à proximité immédiate du site. Une zone inondable est située sur la commune d’Arnay au Nord mais elle ne concerne pas le site de PRB.

II.2.1.2 Potentiels de dangers liés aux facteurs technologiques

Voies de transport L’accès de PRB s’effectue par une route accessible par la D906 à la sortie d’Arnay le Duc. La D906 est très fréquentée, des comptages sur la RD 17 juste après le site indiquent un trafic tous véhicules de 8 517 véhicules jour dont 22.33 % de camions. La route d’accès au site est une route dédiée, il n’y a pas de sources de dangers liées à cette route ni à la route principale qui est éloignée du site. Cette route d’accès va être réaménagée afin de permettre la circulation des poids lourds. Voisinage PRB se situe dans une zone industrielle, la maison d’habitation la plus proche se situe à 200 mètres de la limite de propriété au Nord Est du site. Deux autres maisons sont situées à 325 mètres au nord des limites de propriété et 366 mètres au Sud-ouest. Il n’y a donc pas de risque de propagation d’un incendie de ces maisons à PRB. Voisinage industriel PRB se situe à la sortie sud d’Arnay le Duc dans la zone d’activité derrière le site de REGEPLASTIC appartenant au même groupe.

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REGEPLASTIC est spécialisée dans la production de granulés de plastique issus de matières plastiques recyclées. Ces granulés sont utilisés dans l’industrie de la plasturgie et comme additifs routiers. Les effets thermiques susceptibles d’être générés en cas d’incendie par REGEPLASTIC n’ont pas d’effets sur les installations de PRB qui sont suffisamment éloignées. Une autre installation classée soumise à autorisation est une centrale d’enrobé (GIE MORVAN ENROBES) située sur la deuxième zone industrielle d’Arnay le Duc au Nord de la commune. Malveillance Afin de réduire les potentiels de dangers liés à la malveillance, PRB limite l’accès au site. Le site est entièrement clôturé et fermé par deux portails (entrée et sortie du site). Le bâtiment est équipé d’une alarme anti intrusion et le site est équipé de caméras de surveillance qui reportent à la salle de commande. Le weekend et lors des deux mois de fermeture, l’alarme reporte en cascade sur le gardien du site de REGEPLASTIC, le directeur de l’usine puis le président. Le site fonctionne en 3x8 la semaine pendant 10 mois (de mars à décembre). Lors des 2 mois de fermeture les cuves sont vidées.

II.2.2 Sources de dangers internes au site

II.2.2.1 Potentiels de dangers liés aux produits

Les produits stockés sur site sont de trois types : Les bitumes Il s’agit de bitumes purs ou de produits finis (bitumes modifiés) : ils sont stockés en cuves aériennes de 40 à 100 t à une température de 160°C. Ces produits ne sont pas inflammables et ont un point éclair supérieur à 220°C. Les additifs Il s’agit de produits ajoutés au bitume, certains sont soufrés. Afin d’éviter la formation d’H2S (gaz toxique et inflammable) un additif piégeur de souffre (le Scavenger) est ajouté à la formulation. Les additifs sont stockés en sacs de 25kg, en GRV de 1000l dans le bâtiment de production ou dans une cuve de 30 t pour la résine naturelle. Aucun des produits n’est inflammable, le point éclair est de plus de 100°C. Un des produits est classé très toxique pour l’environnement aquatique, un autre (sous forme de granulés) est classé toxique pour l’environnement aquatique. Les polymères Il s’agit de composés plastiques SBS, SBR sous forme de granulés plastiques ou de blocs de 12 kg. Ils sont stockés en big bag dans le bâtiment de production.

Stabilité, produits de dégradation Bitumes : il n’y a aucun dégagement dangereux dans les conditions normales d’utilisation. En espace confiné, ce produit porté à très hautes températures, au-delà des températures d’utilisation (> 200°C), peut dégager des vapeurs et des fumées irritantes pour les voies respiratoires et provoquer de la toux. Le stockage et le process dans l’installation sont chauffés à 160°C donc bien en dessous des températures critiques. Le chauffage des cuves et des canalisations ne permet pas de monter à des températures critiques (traçage et chauffage électrique avec une puissance de chauffe insuffisante pour atteindre les températures

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critiques), le réseau est équipé de détecteurs de température au niveau du dépotage, sur chaque cuve, au chargement et après chaque échangeur thermique. Bitumes modifiés : la fabrication des bitumes modifiés nécessite l’ajout d’un agent de réticulation qui contient du souffre. Afin de limiter la production de dérivés soufrés, un agent inhibiteur qui piège le souffre est également ajouté au mélange (le scavenger). Il permet de piéger l’H2S. En conditions normales de fonctionnement, il n’y a pas d’émissions de sulfure d’hydrogène, celles-ci peuvent se produire si le volume de Scavenger n’est pas suffisant ou en cas de défaut de process (mélange et maturation) ainsi que lors d’une exposition à une température très élevée (au-delà de 200°C). Le sulfure d’hydrogène ou H2S est un gaz toxique et très inflammable. Polymères : ces produits sont stables aux températures de stockage. Compatibilités : Il n’y a pas de produits incompatibles sur le site.

II.2.2.2 Potentiels de dangers dus aux activités de PRB

Les potentiels de dangers non maîtrisés liés aux équipements sont les suivants : Dépotage du bitume brut en cuves :

Erreur de branchement et dépotage du bitume à 160°C dans la cuve de stockage de l’ECO2 (le point éclair de l’ECO2 est supérieur à 180°C), incendie de la cuve en présence d’une source d’ignition (foudre, défaillance électrique, électricité statique, travail par point chaud).

Accumulation de produit pyrophorique au niveau du ciel gazeux des cuves et inflammation de la cuve entrainant l’incendie ou l’explosion d’une cuve de bitume et incendie du produit versé dans la rétention en présence d’une source d’ignition (foudre, défaillance électrique, électricité statique, travail par point chaud).

Dépotage de l’additif ECO2

Erreur de branchement et dépotage de l’additif ECO2 dans une ligne bitume (chauffée) avec incendie de la cuve en présence d’une source d’ignition, foudre, défaillance électrique, électricité statique, travail par point chaud, (le point éclair de l’ECO2 est supérieur à 180°C, les cuves à bitumes sont chauffées à 160°C).

Fabrication du bitume modifié

Diminution ou arrêt du débit de la pompe de Scavenger (inhibiteur d’H2S). Il y a alors possibilité d’émission de H2S par l’évent pendant 5 à 10 jours. L’accumulation d’H2S dans le ciel gazeux est analysée dans le brin 7 de l’HAZOP (extraction des fumées).

Vitesse d’agitation ou durée de maturation insuffisante : il y a alors possibilité de dégagement d’H2S par l’évent. L’accumulation d’H2S dans le ciel gazeux est analysée dans le brin 7 de l’HAZOP (extraction des fumées).

Extraction des fumées

Débit d’extraction insuffisant, panne de ventilateur ou reflux : accumulation d’H2S en ciel de cuves pouvant conduire :

o A l’émission d’H2S par le trop-plein de la cuve, o A l’incendie ou l’explosion de la cuve en présence d’une source d’ignition.

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Stockage en cuves

Incendie ou explosion d’une cuve de bitume ou de maturation suite à accumulation de produits pyrophoriques et présence d’une source d’ignition.

Broyeur lent birotor

Incendie à l’intérieur du broyeur en cas d’introduction d’un objet non broyable ou de surchauffe à l’intérieur du broyeur.

Le potentiel calorifique présent à l’intérieur du broyeur est insuffisant pour entrainer un effet domino à l’extérieur du broyeur, d’autre part celui-ci ne fonctionnera qu’en présence de personnel.

ENH (fabrication du bitume modifié)

Le potentiel de danger est la pollution en cas de fuite ou l’incendie ou l’explosion de la cuve de pré mélange de 400l ainsi que l’explosion du réseau ou du filtre du système pneumatique de transfert.

En cas d’épandage, l’équipement est sur rétention et le sol est étanche. Il n’y a pas d’effets externes attendus. En ce qui concerne l’incendie ou l’explosion de la cuve, le volume en jeu est faible et le potentiel calorifique peu élevé, les effets seront essentiellement des effets sur les salariés et sur l’équipement. Aucun effet domino n’est attendu ni effet externe. De plus l’équipement ne fonctionne qu’en présence d’un opérateur. Il en est de même pour l’explosion du filtre à manche ou du réseau de transfert.

Camions citernes

Incendie du camion ou de la nappe de produit site à rupture de la citerne ou du flexible

Pollution suite à rupture flexible ou citerne.

La zone est en rétention et reliée au réseau de collecte des eaux huileuses, le site est en rétention.

Les opérations de chargement déchargement sont effectuées avec mise à la terre des camions et détection de H2S ce qui limite les sources d’ignition.

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II.3 Cartographie des potentiels de dangers Pollution Incendie

Incendie/explosion

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III. Analyse des accidents et retour d’expérience Les accidents recensés sur la base BARPI concernant le bitume sont recensés dans le tableau ci-dessous. Les accidents concernant les bitumes fluxés et les bitumes additivés de produits inflammables ainsi que la fabrication du bitume brut n’ont pas été pris en compte. La dernière colonne du tableau indique les éléments prévus chez PRB pour prendre en compte le retour d’expérience lié à ces accidents. Sur 39 accidents recensés sur les 42 000 accidents recensés dans la base BARPI :

1 concerne un dégagement d’H2S suite à disfonctionnement dans le process. Les conséquences ont été limitées à des plaintes suite à l’odeur dégagée.

1 concerne un dégagement de fumée épaisse suite à une entrée d’eau dans la cuve.

6 sont des explosions de cuve dont 4 liées à des opérations de maintenance.

18 des incendies de cuves ou d’équipements.

12 des déversements.

Les fumées d’incendie sont des fumées épaisses et irritantes. En ce qui concerne les déversements suite à fuites lors du dépotage et fuites de cuves, le bitume refroidit et forme rapidement une croute ce qui limite l’étendue des dommages. Des conséquences plus importantes sont relevées en cas de déversement dans une rivière avec mortalité de la faune et de la flore. Il faut noter l’importance de la maitrise des travaux par points chauds et des opérations de maintenance.

IV. Enjeux et cibles potentielles Les enjeux et cibles potentielles sont indiqués sur la carte ci-dessous.

PRB

habitations industries Ruisseau

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V. Evaluation des risques

V.1 Méthode utilisée Sur la base des potentiels de dangers, nous avons déterminé à partir des éléments initiateurs identifiés la dynamique possible des évènements. L’évaluation de cette dynamique et des conséquences probables permet de déterminer si l’évènement initial est susceptible de porter atteinte aux intérêts décrits à l’article L.511-1 du Code de l’environnement. A la fin de cette phase, les scenarii donnant lieu à une analyse détaillée sont déterminés. Les scénarios étudiés ici sont ceux qui sont considérés comme non maitrisés suite à l’étude des potentiels de danger au chapitre précédent.

V.2 Seuils d’effets utilisés

V.2.1 Effets thermiques

Effets sur les structures :

- 5 kW/m² : seuil des destructions de vitres significatives - 8 kW/m² : seuil des effets dominos et correspondant au seuil de dégâts graves sur les

structures - 16 kW/m² : seuil d'exposition prolongée des structures et correspondant au seuil des

dégâts très graves sur les structures, hors structures béton Pour les effets sur l'homme :

- 3 kW/m² : seuil des effets irréversibles correspondant à la zone des dangers significatifs pour la vie humaine

- 5 kW/m² : seuil des premiers effets létaux correspondant à la zone des dangers graves pour la vie humaine

- 8 kW/m² : seuil des effets létaux significatifs correspondant à la zone des dangers très graves pour la vie humaine

V.2.2 Evaluation des conséquences d’explosion

Surpressions de référence Nous avons retranscrit ci-après les valeurs de référence de seuils d’effets des phénomènes accidentels des installations classées prises en compte dans l’arrêté du 29 septembre 2005.

Valeur du flux

Effets sur les personnes

Effets sur les structures Types d’effets

Zones de danger correspondantes

20 mbar

Seuil des effets délimitant la zone des effets indirects par bris de vitre sur l’homme (1)

Seuil des destructions de vitres significatives

50 mbar

Seuil des effets irréversibles

Zone des dangers significatifs pour la vie humaine

Seuil des dégâts légers sur les structures

140 mbar

Seuil des effets létaux Zone des dangers graves pour la vie humaine (3)

Seuil des dégâts graves sur les structures

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Valeur du flux

Effets sur les personnes

Effets sur les structures Types d’effets

Zones de danger correspondantes

200 mbar

Seuil des effets létaux significatifs

Zone des dangers très graves pour la vie humaine (3)

Seuil des effets dominos

300 mbar

/ Seuil des dégâts très graves sur les structures

V.3 Stockage des polymères et additifs Le potentiel de danger non maitrisé est l’incendie du stock de polymères et d’additifs combustibles Ceci nécessite la présence d’une source d’ignition externe suffisante : foudre, accident chariot, effet domino, travail par point chaud, défaillance électrique. Les effets d’un incendie du stockage ont été modélisés. Les effets thermiques 3 kW/m² ne sortent pas des limites de propriété. Les effets dominos 8 kW/m² touchent la zone de broyage, il n’y a pas de stockage à proximité. Il n’y a donc pas d’effets dominos attendus sur des zones à fort potentiel calorifique. Les fumées émises ont essentiellement un impact lié à leur opacité, elles peuvent être irritantes.

V.4 Poste de chargement déchargement des citernes Les potentiels de dangers non maitrisés sont :

l’incendie d’une nappe de bitume ou d’ECO2 répandue sur la zone de dépotage

l’incendie d’un camion

Ces incendies nécessitent une source d’ignition extérieure : foudre, travail par point chaud, défaillance moteur du camion, défaillance électrique, décharge électrostatique. Les effets thermiques 3 kW/m² ne sortent pas des limites de propriété. Il n’y a pas d’effets dominos sur les autres installations du site. Toutefois les canalisations seront touchées, il faut envisager dans ce cas un effondrement des racks des canalisations avec possibilité de rupture de confinement des cuves de parc à cuves.

V.5 Parc à cuves aériennes Les potentiels de dangers non maitrisés sont :

L’explosion d’une cuve de bitume modifié suite à l’accumulation d’H2S (insuffisance de Scavenger ou défaillance du système d’extraction des fumées) en présence d’une source d’ignition.

Explosion d’une cuve de bitume brut suite à l’accumulation d’H2S en présence d’une source d’ignition.

L’incendie d’une cuve de bitume brut, de bitume modifié ou de la cuve ECO2 suite à une erreur de dépotage ou à l’accumulation de gaz pyrophorique dans le ciel gazeux des cuves lors du dépotage.

Emission d’H2S suite à un manque de Scavenger, une mauvaise agitation ou un défaut de maturation.

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Incendie : les effets thermiques 3 kW/m² ne sortent pas des limites de propriété, il n’y a pas d’effets dominos sur les autres zones du site. Les canalisations seront touchées avec effondrement du rack (scénario analysé dans les potentiels de danger chapitre précédent) Explosion : les effets irréversibles (50 mbar) ne sortent pas des limites de propriété. Le seuil des effets létaux et des effets graves sur les structures (140 mbar) est limité au périmètre de la rétention et touchera donc les cuves voisines avec rupture de confinement et épandage des produits dans la rétention, ceci pourra être à l’origine d’un incendie du parc à cuves (voir ci-dessus). Il n’y a pas d’effet létal significatif ni domino (200mbar) attendu. Une explosion entrainera la ruine des racks soutenant les canalisations aériennes (scénario analysé dans les potentiels de danger chapitre précédent). Emission de H2S : Il n’est pas possible de quantifier les quantités d’H2S potentiellement émises en cas de défaut de process. Ces émissions seront canalisées dans l’évent collecteur des cuves. Celui-ci est équipé d’un détecteur d’H2S qui reporte en salle de contrôle. De même un détecteur est en place au niveau du poste de chargement des camions. De ce fait les émissions accidentelles seront très limitées, elles auront lieu à une hauteur de 10 mètres, il s’agit de fumées chaudes qui sont vites dispersées. Il n’y a pas d’effets attendus sur le voisinage.

V.6 Broyeur lent Le potentiel de danger non maitrisé est l’incendie à l’intérieur du broyeur suite à une rupture des couteaux ou à un échauffement de la matière. Il s’agit d’un broyeur lent ce qui limite les échauffements. En cas d’incendie, celui-ci sera limité au volume de polymère présent dans le broyeur, celui-ci est isolé des zones de stockage des polymères et ne sera donc pas à l’origine d’un effet domino sur les stockages. Les effets de l’incendie seront limités au broyeur.

VI. Analyse détaillée des risques

VI.1 Estimation de la gravité Pour tous les scénarios analyses dans l’étude préliminaire des risques, la zone délimitée par le seuil des effets irréversibles sur la vie humaine ne sort pas des limites de propriété. Aucune personne n’y est exposée selon la méthode prescrite par l’arrêté du 29 septembre 2005.

VI.2 Estimation de la probabilité Selon la définition de l’annexe 3 de l’arrêté du 29 septembre 2005 dit arrêté PCIG, le classement en évènement probable d’un incendie (s’est produit ou peut se produire pendant la durée de vie des installations) est une approche majorante en regard de l’analyse accidentologique. La base de données BARPI fait état de 39 accidents concernant les activités similaires à celles de PRB (voir chapitre II.4) sur les 42 000 accidents référencés sur plus de 20 ans. Nous utilisons les critères qualitatifs proposées par l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité

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des effets et de la gravité des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation. En nous basant sur le retour d’expérience et la base BARPI nous pouvons qualifier les évènements concernant l’incendie des cuves, l’explosion des cuves, les débordement ou ruptures de confinement comme des évènements qui se sont déjà produits dans le secteur d’activité. Nous les qualifierons donc d’évènements improbables (C ) : « un événement similaire déjà rencontré dans le secteur d’activité ou dans ce type d’organisation au niveau mondial, sans que les éventuelles corrections intervenues depuis apportent une garantie de réduction significative de sa probabilité ». En ce qui concerne l’émission d’H2S, celui-ci n’a été recensé qu’une seule fois dans la base BARPI et fait l’objet de mesures et de suivi permettant de limiter l’occurrence. Il sera classé comme évènement très improbable (D ) : « s’est déjà produit dans ce secteur d’activité mais a fait l’objet de mesures correctives réduisant significativement sa probabilité »

VII. Mesures de maitrise des risques

VII.1 Organisation générale Le risque majeur est l’incendie et l’explosion des cuves aériennes. Il n’y a pas de produits inflammables sur le site, les points éclairs des produits présents sont tous au-dessus de 200°C sauf pour deux additifs stockés en GRV de 1000l dont le point éclair est supérieur à 100°C. Afin de prévenir ces risques, PRB a mis en place différentes mesures organisationnelles. Le site est clôturé et sous alarme le weekend avec report d’alarme en cascade sur le gardien du site de REGEPLASTIC, le directeur du site puis le président. En dehors des heures d’ouverture les portails sont fermés. Des consignes de sécurité incendie, évacuation et déversement accidentel seront affichées dans le bâtiment de production et sur la zone de chargement déchargement. Elles seront complétées par les consignes suivantes :

Consigne de chargement déchargement

Consigne salle de contrôle

Consigne ENH

Consigne de fermeture des vannes du réseau d’eau en cas de déversement accidentel ou d’incendie

Plan de prévention et protocole de sécurité

Permis de travail par point chaud

VII.2 Moyens mis en place

VII.2.1 Formation

Le personnel sera formé aux consignes de sécurité du site. Tout le personnel sera formé au maniement des extincteurs. Une équipe de première intervention ainsi que des sauveteurs secouristes seront également formés. Les conducteurs de chariots de manutention seront tous titulaires du CACES ou auront une autorisation de conduite délivrée par le chef d’établissement.

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VII.2.2 Intervention des entreprises extérieures

L’intervention des entreprises extérieures fera l’objet d’un plan de prévention systématique. En cas de travaux par point chaud, un permis de travail par point chaud sera délivré et une ronde sera assurée afin de maitriser les opérations. En ce qui concerne les camions, un protocole de sécurité sera signé avec tous les transporteurs. Les chauffeurs seront enregistrés. Ils seront formés aux installations et consignes du site une fois par an et auront une autorisation d’entrée valable un an.

VII.2.3 Protection contre la foudre

Conformément à la réglementation en vigueur, une analyse de risque foudre a été réalisée qui conclue à la nécessité de protéger les installations contre la foudre. Une étude technique foudre a été également réalisée. Les équipements seront installés et maintenus conformément aux prescriptions de cette étude.

VII.2.4 Contrôle des installations électriques

Les installations électriques seront contrôlées annuellement et feront également l’objet d’un contrôle par thermographie infrarouge.

VII.2.5 Mesures de maitrise des risques sur les installations

Toutes les cuves du parc à cuves sont équipées des détecteurs suivants :

Niveau bas

Niveau haut

Niveau très haut

Température

Les pompes sont équipées de débitmètres. Les cuves d’additifs dans le bâtiment production sont équipées de niveau bas afin de maitriser le risque de manque d’additif dans le bitume. Le réseau de canalisation est tracé électriquement et calorifugé, il est équipé de détecteurs de températures au niveau du dépotage et avant et après chaque échangeur thermique. Le réseau est équipé de deux échangeurs thermiques : un avant la fabrication ENH et un en bout de ligne de chargement. Les camions sont mis à la terre lors de toute opération de dépotage ou empotage. Lors du chargement, un détecteur de niveau très haut est en place sur la citerne du camion. Détection d’H2S :

Deux détecteurs fixes : au niveau du chargement et au niveau du collecteur d’évents des cuves aériennes.

Le détecteur au niveau des cuves aériennes est également relié à une alarme sonore et visuelle.

Un autre détecteur portatif est disponible sur site.

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Les canalisations de collectes des fumées sont équipées de ventilateurs pour aspirer les fumées, un arrêt de flamme est positionné à la sortie de l’évent. Explosions : Les moteurs des agitateurs des cuves, les pompes de dépotage, le module de fabrication du bitume modifié (ENH), le matériel de chargement des citernes sont des équipements ATEX. Emissions de fumées : En cas d’incendie, le refroidissement des cuves par les services de secours permettra la limitation des fumées opaques produites. La mise en batterie des lances par les pompiers permettra l’abattement des fumées irritantes et opaques vers le bassin de rétention. . Rétentions : Le dimensionnement des rétentions et leur description est décrit dans l’étude d’impact. Le dimensionnement est conformes aux prescriptions de de l’arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des ICPE soumises à autorisation. Lors de l’arrêt annuel de l’installation, une phase de maintenance et de test des équipements est prévue afin de valider le bon fonctionnement des différents capteurs et équipements ainsi que le bon état des canalisations et cuves de stockage.

VII.3 Moyens de lutte contre l’incendie

VII.3.1 Extincteurs

Des extincteurs seront installés conformément aux règles APSAD R4 dans le bâtiment de production et le bâtiment administratif ainsi qu’au niveau de la zone de dépotage/empotage La liste des extincteurs, leur type et capacité et le plan de localisation seront effectués avant la mise en service de l’installation et seront communiqués à l’inspection des installations classées avec le certificat Q4.

VII.3.2 Intervention extérieure, moyens en eau

Deux bornes à incendie seront installées sur le site (voir plan des installations). Le débit prévu est de 60m3/h par borne. Un GRV d’émulseur d’1 tonne sera également disponible sur site à proximité d’un des poteaux incendie. Le centre de secours des pompiers se situe à moins de 600 mètres du site. Le délai d’arrivée sur site est de 5 mn. PRB a pris contact avec le SDIS et communiquera au SDIS le plan des installations et les éléments concernant le risque incendie.

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VII.4 Besoins en eau pour la défense extérieure contre l’incendie Les besoins en eau pour la défense incendie ont été calculés et indiquent un besoin maximum pour le scénario d’incendie du parc à cuves aériennes. Le besoin en eau calculé est de 90 m3/h. Les deux poteaux incendie présents sur site permettront de fournir 120m3/h et couvriront donc de ce fait les besoins en eau pour la défense incendie.

VII.5 Dimensionnement des rétentions des eaux d’extinction des incendies

De même le calcul du volume de la rétention des eaux d’extinction indique un volume de rétention de 350 m3. Le système de collecte des eaux de voirie est raccordé au bassin de rétention. En cas d’incendie l’obturateur manuel du bassin d’orage sera fermé. Il est étanche (pose d’une bâche d’étanchéité). Sa capacité est de 500m3 et permettra donc la rétention des eaux d’incendie.

VIII. Conclusion et justification technico économique du projet L’isolement de l’établissement par rapport aux cibles externes limite les évènements dommageables externes. L’enjeu majeur est la pérennité de l’entreprise et la protection des salariés. L’ingénierie du projet a été réalisée avec l’appui d’un cabinet d’ingénierie spécialisé dans les installations pétrolières afin de prendre en compte les techniques et pratiques récentes dans cette industrie. Ceci a permis de dimensionner le projet et les installations afin de limiter les effets des phénomènes dangereux à l’intérieur des limites de propriété, il n’y a donc pas de phénomène majeur estimé selon les critères de gravité de l’arrêté du 29 septembre 2009. Toutefois, dans un souci de continuité d’exploitation (limitation des occurrences des évènements et gravité), PRB met en œuvre des mesures de maitrise des risques pour supprimer ou limiter les effets tant en gravité qu’en occurrence (prévention ou protection), notamment : la limitation des sources d’ignition, le suivi par automate du process et des stockages, la formation du personnel et le système de mise en rétention du site.