Doc Mise base 19 - unil.ch · joueur, qui ne rêve que de lâcher son joystick et de se libérer...

10
A LLEZ SAVOIR ! / N°27 O CTOBRE 2003 3 THÉOLOGIE La religion de «Matrix» P hénomène cinématogra- phique, la saga de science-fic- tion fait appel à un maelström de références mythico-reli- gieuses. Quelques points de repère pour comprendre, avant la sortie du troisième épisode. F aut-il prendre au sérieux le discours reli- gieux de «Matrix»? Le premier épisode de la trilogie permettait de créditer les frères Wachowski d’une certaine consistance spiri- tuelle. Dès les premières images, le deuxième épisode semble confirmer cette ambition. «Matrix reloaded» n’a pas commencé depuis cinq minutes que le spectateur est plongé dans un tourbillon de références mythico-religieuses qui puisent principalement dans les traditions grecque classique et judéo-chrétiennes. Voici d’abord le transporteur Nabuchodo- nosor, le capitaine Niobé, la cité de Zion et la transmission Osiris. Plus tard, ce sera Perséphone, Séraph, la porte lumineuse, la source, le Grand Architecte – sans compter le triangle sacré des héros de l’histoire formé par Trinity, Morpheus et Néo. Warner Bros.

Transcript of Doc Mise base 19 - unil.ch · joueur, qui ne rêve que de lâcher son joystick et de se libérer...

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 3 3

T H É O L O G I E

La religion de «Matrix»Phénomène cinématogra-

phique, la saga de science-fic-

tion fait appel à un maelström

de références mythico-reli-

gieuses. Quelques points de

repère pour comprendre, avant

la sortie du troisième épisode.

F aut-il prendre au sérieux le discours reli-gieux de «Matrix»? Le premier épisode de

la trilogie permettait de créditer les frèresWachowski d’une certaine consistance spiri-tuelle. Dès les premières images, le deuxièmeépisode semble confirmer cette ambition.«Matrix reloaded» n’a pas commencé depuiscinq minutes que le spectateur est plongé dansun tourbillon de références mythico-religieusesqui puisent principalement dans les traditionsgrecque classique et judéo-chrétiennes.

Voici d’abord le transporteur Nabuchodo-nosor, le capitaine Niobé, la cité de Zion et latransmission Osiris. Plus tard, ce seraPerséphone, Séraph, la porte lumineuse, lasource, le Grand Architecte – sans compter letriangle sacré des héros de l’histoire formé parTrinity, Morpheus et Néo. →

War

ner

Bro

s.

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 34

T H É O L O G I E

L a r e l i g i o n d e « M a t r i x »

Une religion du jeu vidéo?

Mais plus le deuxième volet avan-ce, et plus le sentiment d’éparpille-ment augmente. Faut-il abandonnertoute velléité de trouver une cohé-rence quelconque à «Matrix»? Et sil’on voulait vraiment parler de reli-gion, ne faudrait-il pas plutôt s’attar-der sur celle du jeu vidéo dont les clas-siques (la course de voitures, la coursede motos et le combat truffé d’artsmartiaux) structurent manifestementle second épisode de la trilogie?

Olivier Simioni, doctorant en so-ciologie à l’Université de Lausanneet spécialiste de la science-fiction, ne

sépare pas vraiment les deux univers,lui qui souligne que «le monde desjeux vidéo utilise beaucoup les figuresmythologiques et religieuses». Bienmoins que de concevoir une œuvreaux résonances métaphysiques, lesfrères Wachowski reproduisent peut-être simplement les codes d’un uni-vers qui échappe encore au commundes mortels. Pas la peine de chercherplus loin.

La «Matrice» des écolesd’instruction religieuse

Et puis bon. Le succès hors normedu film, les discussions qu’il provoquesur l’origine de ces références et sur

le sérieux qu’il convient de leur accor-der, justifient finalement qu’on sedonne la peine de remonter à lasource de ce bombardement de réfé-rences. Que le discours des frèresWachowski soit très structuré ou nonn’a finalement que peu d’importance.C’est le sérieux qu’on veut bien luidonner qui en a.

Professeur et ancien doyen de laFaculté de théologie de l’Université deLausanne, Thomas Römer a suivil’effet «Matrix» depuis le début. Il notepar exemple avec intérêt que le filmest désormais utilisé dans les écolesallemandes pour les cours d’instructionreligieuse : «Les frères Wachowski

Olivier Simioni, doctorant en sociologie

à l’Université de Lausanne

Thomas Römer, professeur et ancien doyen de la

Faculté de théologie de l’Université de Lausanne

© N

. Chu

ard

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 3 5

sont complètement dans l’esprit dutemps. Leur utilisation des réfé-rences religieuses est à l’image dupaysage religieux d’aujourd’hui, quiressemble à une sorte de grandsupermarché dans lequel les gensprennent un peu à gauche et un peuà droite, un peu de résurrection par-ci et un peu d’incarnation par-là,hors de toute institution et de touteidéologie officielle.»

Plus que sa cohérence, c’est doncsa fonction de lien avec une certaineculture immémoriale, récemmentretournée dans l’ombre, qui fait lavaleur spirituelle de la trilogie«Matrix».

Une trinité de héros

Néo

Impossible de suivre les aventuresdu héros de «Matrix» sans y voir uneréférence au Christ, cet autre «Elu»pétri de doutes, ce sauveur trèshumain que décrit le Nouveau Testa-ment. «Néo semble désigner l’Hommenouveau, dit Thomas Römer. Dans sesépîtres, l’apôtre Paul présente souventle Christ comme l’homme nouveau,qu’il oppose à Adam, l’homme ancien.»

Le deuxième nom du héros fait éga-lement appel à des références chris-tiques. Puisque Néo s’appelle encoreThomas Anderson. Le prénom renvoieinévitablement au doute du fameuxapôtre et à sa quête de la vérité tan-gible. Avec la racine grecque «aner»,qui signifie «homme», Anderson veutlittéralement dire «Fils de l’homme».Enfin comme le Christ, Néo est trahipendant un repas lors du premier voletde la trilogie.

Thomas Römer voit encore de nom-breux liens entre Néo et Moïse. «Néoapparaît comme une combinaison desfigures de Moïse et de Jésus-Christ.Comme Moïse, Néo a une doubleidentité et, après une longue résis-tance, il finit par accepter son rôlemessianique. Comme le sauveur dupeuple d’Egypte adopté par la familleroyale des pharaons, Néo doit quitterle monde illusoire du confort pourdécouvrir sa vraie nature et celle del’humanité, afin de libérer son peuplede l’esclavage de la matrice.»

Enfin, les observateurs ont souventnoté le cousinage de «Néo» avec «TheOne» qui désigne l’élu. On peut rele-ver le même cousinage avec Noé,refondateur de l’humanité après leDéluge.

Olivier Simioni, qui s’est parti-culièrement intéressé à la manièredont la science-fiction traite les corps

▲Néo, de son autre nom Thomas Anderson, un mélange du Christ et de Moïse

© N

. Chu

ard

War

ner

Bro

s.

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 36

T H É O L O G I E

L a r e l i g i o n d e « M a t r i x »

→Morphée est le nom du dieu des rêvesdans la mythologie grecque, fils dela Nuit et du Sommeil. Or Morpheusenseigne à Néo à faire la différenceentre le rêve et la réalité, entre lamatrice et le monde réel. Du pointde vue biblique, Morpheus pourraits’apparenter à Jean-Baptiste qui,comme lui, annonce le Messie à venir.Enfin, si l’on suit l’interprétation deThomas Römer, Morpheus devraitencore être vu comme le prédéces-seur du sauveur, comme l’est Moïsepour les chrétiens.

Trinity

L’amante de Néo «a les traits deMarie-Madeleine qui devient l’amour

de ses personnages, note aussi lamanière dont le corps de Néo estradicalement contraint dans sa robede prêtre qui le corsètejusqu’au cou. Unecontrainte qui é-voque la maîtriseque toute religionveut imposer surle corps et ses pul-sions. Qui rejointaussi le fan-

tasme des joueurs vidéo: «Avec lamaîtrise exceptionnelle de son corps,Néo vit l’expérience ultime de toutjoueur, qui ne rêve que de lâcher son

joystick et de se libérer totalementdes contraintes classiques ducorps pour se plonger totale-ment dans le jeu.»

Morpheus

Le mentor deNéo s’appelle

Morpheus. Il nouspropose une réfé-

rence complexeet obscure. Car

Morpheus, un mélange de Jean-Baptiste

et du dieu du sommeil grec

War

ner

Bro

s.

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 3 7

et l’amoureuse du Christ dans dif-férentes légendes chrétiennes», ditThomas Römer. Mais, malgré unnom très chargé de sens, l’héroïnesur grand écran ne véhicule pasdavantage de références précises, sice n’est l’amour salvateur qui inondetant de films américains. Tout auplus peut-on y voir la figure del’androgyne, qui est à l’origine del’humanité, puisqu’Adam étaitandrogyne avant que Dieu ne luiprenne un morceau de son flancpour créer Eve.

Les figures du mal

L’agent Smith

Bien qu’une certaine fraternité avecNéo semble poindre dans «Matrixreloaded», il reste difficile de voirl’agent Smith comme une figure del’Antéchrist, puisque son nom évoquela banalité et l’impersonnalité de l’exé-cutant sans âme. Ce personnage appa-raît d’abord comme simple envoyé dela matrice infernale, sans autre res-

ponsabilité que celle d’obéir à sonmaître. Avant de changer petit à petitde statut, puisque son échec contre Néo(à la fin du premier volet de la trilo-gie) et sa mort suivie d’une résurrec-tion semblent pousser l’agent Smithvers une forme d’humanisation.

Comme il se reproduit en vampiri-sant des êtres humains, l’agent Smithne saurait que devenir petit à petit tou-

Trinity, entre Marie-Madeleine,

l’amante du Christ, et l’androgynie

première d’Adam▲

War

ner

Bro

s.

War

ner

Bro

s.

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 38

T H É O L O G I E

L a r e l i g i o n d e « M a t r i x »

→jours plus humain. Pour devenir quoi?La référence biblique ou mythologiquen’est pas claire, s’il y en a une. Tout auplus peut-on penser à la figure duGolem de la tradition juive, danslaquelle un être de pur argile, sorte derobot avant la lettre, échappe à sa condi-tion en devenant toujours plus humain.

Mérovingien

Cet amateur de vin et de plaisirslubriques – dont le nom ne rappelle àpremière vue rien au-delà de la pre-mière dynastie des rois francs qui régnade 511 à 751 – est plus clairement défi-nissable. La rangée de tridents qui or-nent le hall de sa demeure l’apparenteclairement au prince des ténèbres chré-

tien. Mais c’est dans son discours, lon-guement développé, que sa vraie naturese révèle.

Mérovingien est un adorateur de laraison, qui nie l’existence du libre ar-bitre en décrivant l’univers comme unesimple suite de causes et d’effets danslaquelle l’existence d’une divinité n’estjamais une explication valable. Il est lenégateur de la liberté et de la foi. Plusprosaïquement, il appartient au courantdéterministe, qui a permis les belles po-lémiques entre les hommes de scienceet l’Eglise à travers l’histoire.

Le Grand Architecte

Avec sa barbe blanche soigneuse-ment taillée en pointe, ce personnage

fait penser à Dieu le père et à Zeus, lechef des dieux grecs. Thomas Römersouligne que l’idée de grand architecteremonte à une idéologie précise, cellede la gnose qui naît au Ier siècle aprèsJésus-Christ. Dans ce courant religieuxfondé sur le principe de dualité, leGrand Architecte désigne un dieu mau-vais, qui a construit un univers maté-riel auquel l’homme doit échapper.

Le Grand Architecte de la matricerappelle bien cette puissance créa-trice malfaisante, sauf que les hérosdoivent échapper à un monde virtuelpour retourner dans le monde maté-riel du corps et de la matière authen-tique. Tout au contraire, «le mondematériel est mauvais dans la gnose,

Mérovingien, le diable négateur de liberté

Le Grand Architecte de «Matrix» fait penser à Dieu. La preuve?

La production ne propose aucune photo de ce personnage. Seules des

images du comédien Helmut Bakaitis sont disponibles War

ner

Bro

s.

War

ner

Bro

s.

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 3 9

alors que la matrice est uneconstruction de l’esprit».

Perséphone

Dans la mythologie grecque, ellerègne sur les enfers aux côtés deHadès, qui l’a emmenée de force dansson monde souterrain. C’est une reinemalheureuse, forcée de passer sixmois par année dans un endroit etavec un conjoint qu’elle n’aime pas.Elle joue un rôle dans plusieurslégendes, dont celles d’Orphée etd’Hercule où elle aide les héros àatteindre leur but. Autant de réfé-rences qui ont visiblement nourri lepersonnage de «Matrix» interprétépar Monica Belluci.

Des décors mythiques

La matrice

Cette matrice, qui a donné son titreau film, régit entièrement les universoù évoluent les personnages. Mais est-elle un paradis ou un enfer? Elle seprésente a priori comme un enfer oùles apparences prennent ignoblementle pas sur la réalité. Mais cet universlibéré des contraintes matérielles et del’asservissement du corps, ce lieu spi-rituel ou les êtres peuvent volercompte beaucoup de points communsavec l’idéal paradisiaque.

Le traître qui apparaît dans le pre-mier volet de la trilogie se laissed’ailleurs tenter par ce lieu de plaisirsfaciles, où l’homme n’a apparemmentplus à porter sa croix. «L’histoire dela matrice pourrait être l’histoire duParadis que l’homme doit transgres-ser pour pouvoir trouver sa liberté,dit Thomas Römer. Le libre arbitre estla grande question de toutes les reli-gions. L’homme est-il fait pour vivredans le Paradis?» Comme le dit leGrand Architecte de «Matrix reloa-▲

Dans les mythes grecs

comme dans «Matrix», Perséphone aide

les héros à atteindre leur but

War

ner

Bro

s.

War

ner

Bro

s.

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 31 0

T H É O L O G I E

L a r e l i g i o n d e « M a t r i x »

→ded», la première matrice était par-faite, mais l’homme ne l’a pas sup-portée car il est incapable de vivredans un monde sans souffrance –c’est-à-dire sans liberté.

La porte lumineuse

«Après avoir été expulsé du Para-dis, Adam ne peut retourner par laporte lumineuse qui y mène, raconteThomas Römer. Dans les religionsorientales, les portes symbolisent uneétape supérieure de la connaissancesur la voie de la perfection.» Onretrouve aussi souvent des portes dece genre chez les Celtes, ou chez desphilosophes comme Descartes ouPlaton.

Dans «Matrix reloaded», la portelumineuse mène Néo chez le GrandArchitecte : «Tu vas rentrer chez toi»,lui dit le «Keymaker», le petit hommequi en détient la clé. En clair : «Tu vasaccéder à une connaissance supérieurede toi-même.»

Le temple de Zion

L’immense grotte où Morpheus gal-vanise les foules rebelles, cette cathé-drale souterraine où les derniers hom-mes libres se livrent à une rave sensuelleà connotation vaudoue, rappelle im-manquablement le mythe de la caverneplatonicien. Un récit qui décrit l’exis-tence comme un cortège d’apparencesqui défilent devant l’homme enchaîné.

Mais dans la symbolique univer-selle, le passage dans une grotte (quece soit l’estomac de la baleine visitépar Jonas, ou la caverne qui accueillele Christ après la crucifixion) précèdesouvent une renaissance. Le temple deZion représente donc cet antre mater-nel d’où une humanité libre doitrenaître.

Zion

Le nom de la cité rebelle qui résisteà l’emprise de la matrice contient uneréférence biblique si évidente quemême un petit-fils d’athée endurci laverra. Mais à quoi fait-elle allusion?«Sion est l’autre nom de Jérusalem,dit Thomas Römer. C’est le centre du

War

ner

Bro

s.

Au bout du couloir, la porte lumineuse

qui mène à une plus grande connaissance de soi.

Mais l’agent Smith barre le passage

Le temple souterrain de Zion,

double référence à Jérusalem et à la grotte de Platon

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 3 1 1

pays promis aux Juifs qui revien-nent en terre d’Israël, une ville saintetoujours protégée par Dieu. Dans laBible hébraïque, Sion subsiste mê-me si tout sur la Terre est détruit.Les psaumes disent aussi que leMessie arrivera à cet endroit.»

Le film propose cependant uneinversion, puisque dans les récitsbibliques, Sion est une montagnealors qu’au cinéma, elle est situéedans un immense puits. A noter(puisque les frères Wachowski sontJuifs) que Sion est la racine du motsionisme, qui désigne un mouve-ment né au XIXe siècle, et qui prô-nait alors le retour des Juifs sur leurterre d’origine.

Et quelques référencesen vrac...

l’Ancien Testament, où l’on racontecomment le roi est hanté de cauchemarsqu’il n’arrive pas à interpréter, et danslesquels il visionne la destruction deson empire comme sa propre fin. Leseul lien apparent avec le film serait lesrêves de Néo, dans lesquels il craint lamort de Trinity.

Nabuchodonosor

C’est le nom du vaisseau de la bandeà Néo. Comprendre pourquoi resteardu. Nabuchodonosor était un roi deBabylone, qui prit d’assaut Jérusalemaprès un long siège et déporta les juifsà Babylone, en 587 av. J.-C.. Il appa-raît dans le livre de Daniel, dans

War

ner

Bro

s.

War

ner

Bro

s.

A L L E Z S A V O I R ! / N ° 2 7 O C T O B R E 2 0 0 31 2

T H É O L O G I E

L a r e l i g i o n d e « M a t r i x »

→Niobé

Dans la mythologie grecque, Niobéest une reine légendaire de Thèbes quieut quatorze enfants et fit l’erreur des’en vanter devant la déesse Léto, quin’en avait que deux. Ces derniers, deuxgarçons vindicatifs, vengèrent leurmère en tuant les sept fils et les septfilles de Niobé avec leurs flèches avantque, pour couronner le tout, Zeus netransforme la pauvre reine en rocherd’où jaillit une source.

Quel rapport avec la capitaine devaisseau matrixien qui vient à la res-cousse de Trinity, malmenée au som-met d’un camion? Aucune idée. Lasource du rocher légendaire a peut-êtrequelque chose à voir avec la source queretrouve Néo?

Séraph

C’est le nom du gardien de l’Oracle,qui teste Néo avant son entrevue avecla visionnaire dans «Matrix reloaded».Dans la tradition biblique, ce nom faitréférence à un type d’ange gardien, quiappartient à l’une des plus hautes hié-rarchies angéliques. Les séraphins glo-rifient Dieu mais peuvent aussi avoirune action purificatrice sur l’homme.En hébreu, «saraph» veut dire brûlant.Dans l’Ancien Testament, un séraphintouche les lèvres d’Isaïe avec un char-bon ardent pour le laver de son péché.

Pierre-Louis Chantre

La capitaine Niobé a-t-elle

un rapport avec la reine féconde et vantarde

de la mythologie grecque?

Séraph (à droite) joue les doubles

(combatifs) des grands anges gardiens de

l’Ancien Testament

War

ner

Bro

s.

War

ner

Bro

s.