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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 1/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    CliFiLurgence co-design

    Un document de rfrences partager,

    par les lves de Terminales Sciences

    & Techniques Design & Arts Appliqus

    du lyce public Eugne Livet de Nantes

    janvier 2016

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 3/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    p.4 le design de service, 0% de produits

    par souraya habchi

    p.8 lagroforesterie et la biomasse

    par clarisse giraudet

    p.12 la gestion des ressources en eau potable

    par margot auger

    p.14 les circuits courts,

    des associations aux industries

    par amandine luzeau

    p.18 extinction des espces animales

    et appauvrissement des rserves hallieutiques par juliette thuault

    p.21 lcopublicite

    par mathilde jouitteau

    p.24 dveloppement soutenable

    par typhanie bicheux

    p.28 volume diminu / rduction des dimensions

    par carole marchand

    p.32 le design systmique

    par malo sahores

    p.36 la monte irrmdiable des eaux

    par marie le priol

    p.40 nanotechnologies et nouveaux matriaux

    par margaux jeanmaire

    p.43 les technologies faible impact

    environnemental

    par emilie bona

    p.47 le design de dsassemblage

    par marianne rioual

    p.50 le design de composants

    par dorian douaud

    p.53 le recyclage des matriaux

    par coline hallant

    p.57 numrique et cologie

    par baptiste renault

    p.60 la rhabilitation en architecture

    par pauline boivin

    p.64 le slow design

    par malle rouxel

    p.68 vernaculaire, les matriaux

    et les comptences du territoire

    par la diagne

    p.71 lobsolescence programme

    par cathy claris

    p.74 les nergies fossiles et renouvelables

    par elodie kang

    p.78 lanthropocne

    par sean mc loughlin

    p.82 le remploi

    par emilie vannier

    p.86 le tri et le traitement des dchets

    par dorine meillerais

    p.90 la dforestation

    par salom legrand

    p.94 le paysage dnatur et le tiers paysage

    par yuna-may biyikli

    p.98 les co-matriaux

    par malle baudry

    p.102 engrais et pesticides : appauvrissement des sols - le design en permaculture

    par mzrlin vergeau

    p.105 plantes et espces

    par Cassandre benon

    sommaire

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 4/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Le Design de Service0% de produitspar Souraya Habchi

    Une des particularits du design, cest quil nobitpas une dnition unique et dnitive. Il se rin-vente chaque poque, en suivant les volutions,les cultures et les apports des designers du monde

    entier. Le design est un processus cratif, pluri-disciplinaire et humaniste. Son but est de traiteret dapporter des solutions aux problmatiques detous les jours, petites et grandes, lies aux en-jeux environnementaux, conomiques et sociaux.Comme le dirait Louis Kahn une bonne ques-tion plus dimportance que la rponse la plusbrillante . Le designer praticien du design est enperptuel questionnement. Il observe. Questionneles cultures, les gestes et les techniques.Potentiellement prsent partout, en adquation

    avec les modes de vie, les valeurs et les besoinsdes tres humains, le design contribue la cra-tion despaces, la communication de messagesvisuels et sonores, dinterfaces, la production deproduits et de services.En donnant un sens, une motion et une identit,ou en amliorant laccessibilit, le design rpond une ou plusieurs problmatiques assimils uncahier des charges dnit par le client et permet-tant datteindre le but du projet.

    Quest ce quun service ?

    Un service est une prestation qui se caractriseessentiellement par la mise disposition dune ca-pacit technique ou intellectuelle. Ou en la four-niture dun travail directement utile pour lusager,sans transformation de matire . Compris dansleur sens le plus large, les services recouvrent unvaste champ dactivits qui va du commerce ladministration, en passant par les transports, lesactivits nancires et immobilires, les activitsdites scientiques et techniques, les services de

    soutien, dducation, de sant et daction social.Ce vaste ensemble est dnomm activits ter-tiaires . Il peut tre parfois associ un produitphysique, tre payant et aussi gratuit. Cest ain-si que le secteur tertiaire, dit secteur des ser-vices connat un essor considrable la faveurdun recours, croissant, aux technologies num-riques. En 1960, les services ne reprsentaientqu peine 40 % des biens consomms. Mais au-jourdhui, cette proportion est pass 60 %. Cestpourquoi les entreprises sefforcent de transfor-

    mer les objets de consommation en supports ,en objets sensibles qui entrent en interaction avec

    leur environnement.Le design de service est bas sur la comprhen-sion du comportement des usagers. Il va doncsattacher aux attentes et aux comportements delutilisateur nal, an dadapter linterface cest dire adapter les modalits dinteractions et leschanges entre les diffrents acteurs. Il va sint-resser la fonctionnalit et la forme des services

    du point de vue des clients. Le design de servicesa pour objectif de sassurer que linterface du ser-vice est utile, utilisable, dsirable et efcace dupoint de vue du client, ainsi que performante etinnovant du point de vue du fournisseur. Cetteapproche tudie les systmes alternatifs lutili-sation individuelle des objets. Car la rponse cetype de services est gnralement trs positive,puisque lutilisation dun bien nat avant tout dubesoin de faciliter laction, et non du dsir de pos-sder lobjet en soi.

    Le rapport lobjet est pragmatique et le designerde services dveloppe non seulement de nou-veaux concepts lis aux besoins sociaux et auxchangements conomiques, mais modie aussilobjet lui-mme, le domestique.Cest un domaine alliant des Sciences Cogni-tives (Les sciences cognitives regroupent unensemble de disciplines scientiques ddies la description, lexplication), et qui reposesur la scnarisation crative dune successiondvnements, dactions et de rsultats. [1].

    Les exemples et les succs dans ce domaine sontde plus en plus nombreux. Nous pouvons parler,par exemple, des guichets automatiques dansles banques, les bornes SNCF, les Pass Navigo dela RATP. Ou encore du principe du CityCruiser,du Bikedispenser, des Crocs, du Cookie Cup, duRoma fountains Map et enn du How much doesit weigh ? (campagne pour le dveloppementdurable)(*ecodesign de Silvia Barbero et Brunella Cozzo. )Parmi dautres exemples du design de service, les

    plus clbre, LIphone et lIpod dApple, font guredicnes. La question essentielle laquelle SteveJobs a rpondu, avec les diffrents produits de lagamme Apple, est Quest ce qui sert lutili-sateur . Il sagit encore une fois de construireune logique base sur lusager : on simplie lesmessages, on amliore lexprience, jusqu per-mettre lutilisateur de se passer de manuelsdutilisation. Lusage devient alors intuitif.

    Le design de service repose sur une scnarisation

    crative dune succession dvnements, dactionset de rsultats. Il sagit dune activit de concep-

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 5/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    tion qui organise des informations et des situa-tions an den augmenter littralement lefcacit,la perception et la qualit.Le rapport la possession des objets volue, onremarque que le fait de possder certains objetsnapparat plus forcment prioritaire. Le designde service et ses valeurs dusage ont tendance supplanter les valeurs de possession .

    Ces changements dans les usages conduisent repenser la notion de services. Cest ainsi quelconomiste Jrmy Rifkin dfend dans son ou-vrage intitul lge laccs , la thse selonlaquelle le capitalisme nest plus fond sur la pro-prit, mais sur laccs des expriences. (Leconsommateur ne va donc plus acheter dobjetsmais plutt des instants dmotions .)

    les Vlib

    Toute cette volution amne vers de nouveaucomportements de consommation. Traduisonscette phrase concrte par lexemple de la mise enplace du systme Vlib Paris, et bien sr dansdautre mtropoles, avec le mme systme maispas le mme nom. Ce systme permet de ne pasacheter, ni de louer. On paye pour lusage, limitdans le temps, pour un moyen de transport dis-ponible toute heure l o on en a besoin. Vlibcommunique, sur la valeur de son service ainsique sur la contrepartie de lachat service. Cesten plus un service rapide, cologique et cono-mique. Vlib est bien une illustration russie dun service urbain construit autour des usages.Cest lune des raisons de sa forte appropriationpar les usagers. Cest un objet pratique offrant unservice, un service scnaris.

    Bikedispenser

    Bikedispenser est un dispositif permettant la distri-bution de vlos en libre-service. Les usagers louentleurs vlos et ne lachtent pas. Cest une faonde rpondre aux formes de nomadisme urbain etaux problmatiques environnementales qui leurssont bien videmment lies. Souvent compar un distributeur de bonbons le systme automati-s est maintenant en cours dlaboration en Hol-lande. Il se situe prs dune gare ce qui contribue faciliter lutilisation de la bicyclette comme uneextension dun voyage en train; il est donc desti-n en gnral aux utilisateurs de trains frquents.Le Bikedispenser rpond un besoin : stocker unnombre important de vlos dans un environnementcompact et sr - 50-100 vlos par distributeur.

    Springtime and Post&Dekkerfor Bikedispenser.com BV

    Nous pouvons mettre en relation le Bikedispen-ser avec le Vlib, se sont la question de designde service dans le domaine des transports, plusprcisment le domaine dit tertiaire marchand.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 6/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Les Crocs : (USA)

    Gnralement ce nest pas le matriau dun pro-

    duit qui le rend renouvelable, mais plutt son uti-lisation et surtout sa rutilisation. Cest en effetle cas de ces chaussures Crocs. La marque Crocsest une entreprise amricaine de fabrication dechaussures cre en 2002, et, par extension, untype de chaussures particulier. Les Crocs sont fa-briques en Croslite (cest une rsine cellulairebrevete, et la matire premire de la plupart deleur production). Il faut comprendre que ce typede chaussure est fabriqu en un seul matriau, ceque minimise les cots et les pertes, mais nouspouvons remarquer que sa structure exible per-met aussi den faire des chaussures dhiver rienquen y ajoutant une doublure prvue cet ef-fet. Elles sont donc portables, rutilisables durantnimporte quelle saison. Les Crocs sont lgres,rsistantes, et anti-odeurs, ainsi elles rpondentaux besoins de confort et dhygine du pied.Elles gardent une esthtique particulire, grceaux couleurs par exemple, mais elles sont aussiadaptable toute tranche dge.

    Roma Fountains Map

    Designer italien Emanuele Pizzolorusso prsente

    un nouveau projet informatif, ducatif mais en plusde cela utile et rutilisable. En effet Rome est uneville pleine de sentiers de randonne et de pleinde touristes, et il y fait chaud en t. Son projetpropose une carte double-emploi. La carte estimprime sur un emballage souple et rsistant cequi permet de lutiliser comme gourde. Ainsi, surla carte, le designer Emanuele Pizzolorusso a indi-qu toutes les fontaines publiques prsentes dansle centre-vile et qui distribuent de leau potable.Ces fontaines sont gnralement disposes surdes places, prs de muses, dglises, de patri-moines intressants dcouvrir pour un touriste.La double utilisation de cette carte permet sa r-utilisation et donc vite la consommation extrmede bouteilles en plastiques et donc limite limpactenvironnemental.

    Cookie Cup

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 7/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Bibli/sitographie :[1] Site internet Le lieu du Design

    (pour la dnition du design de service)

    Livre ecodesign de Silvia Barbero et Brunella Cozzo(dnition du design de service )

    Site internet AFD, alliance franaise des designers dnition du design

    Livre ecodesign de Silvia Barbero et Brunella Cozzo(exemple pour le design de service)

    Vlib site internet ofciel de Vlib

    Crocs aide de WikipdiDonnait le lien pour aller surle site ofciel de Crocs

    information trouves sur le site ofciel

    Roma Fountains Map sur Domus

    Cookie cup informations trouves sur le site ofcielle deLavazza

    et Tinker style

    google image(pour les images trouves)

    La marque Lavazza, sort un nouveau produit :Cookie cup qui est considr comme une synthsedes habitudes culinaires italiennes. En effet uncaf saccompagne toujours dun bon petit biscuit,tremp dans le breuvage noir. Cest ainsi que lescodes fooding vont tre bouleverss et ce sera aucaf de baigner dans le gteau. Enrique Luis Sar-

    di , cr une tasse comestible qui prendra la placede lindtrnable petit gteau. Ce produit est aussicologique. Cest un produit qui se mange enti-rement, et donc qui ne pollue en rien lenvironne-ment, il na pas besoin dtre lav, ou jet.Fait base dune pte feuillet recouverte dunglaage spcial au sucre qui agit comme isolantthermique, le Cookie cup est capable de rsister de fortes tempratures.En conclusion Lavazza a fabriqu un produit quiest un exemple du design durable, et rpondant

    de manire originale aux habitudes quotidiennesainsi quaux besoins que gnrent ses habitudesqui ne paraissent pas cologique : laver la tasse caf par exemple. Grce ce produit, nous avonsbien une double action possible.

    Enrique Luis Sardi for Lavazza

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 8/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    LAGROFORESTERIE ET LABIOMASSEpar Clarisse Giraudet

    Dans un monde qui ne cesse dvoluer, o la pol-lution ne cesse daccrotre, et o le gaspillage d notre consommation nuit notre chre et tendreplante, des gnies ont invent quelques alterna-

    tives comme la biomasse ou encore lagroforeste-rie. Mais vous allez me dire, quest ce que lagro-foresterie? Et la biomasse? On parle partout ettout le temps mais quest ce que cest vraiment?Pour vous expliquer, faisons un BREF retour surlhistoire de la fort en France...

    Au tout commencement, la fort franaise a long-temps t considre comme un bien commun,qui navait pas de matres mais des usagers. Parconsquent cette jeune fort a t faonne par

    lhomme et ses activits au l des sicles : ac-tivits forestires bien sr, mais aussi activitsagricoles, pastorales ou industrielles. La notion deproprit sy est afrme lentement jusquau mi-lieu du XIXe sicle.Ds 1346, des lois dictes ont vis protgerune ressource conomique considrable pour lesrois et les seigneurs propritaire forestiers. Il taitpar exemple interdit de couper les arbres avantquils naient atteint un certain ge, an de ne paspuiser les sols. Puis, la fort fut trs exploitedurant lre industrielle, car le bois tait trs uti-lis comme matriau et source dnergie pour lechauffage, la mtallurgie, etc... Depuis 1922, avecla cration du statut de fort de protection. Lafort est considre comme un patrimoine na-turel : protection de la faune et de la ore, pro-tection des paysages, protection de la ressourceen eau... Les forts primaires reprsentent encoreplus du tiers des forts du monde, mais chaqueanne, six millions dha disparaissent, soit par d-forestation, soit par modication.

    Depuis ces dernires annes, des actions sp-ciques sont menes dans les dpartements

    dOutre-Mer o des grandes forts gissent. Eneffet, lOutre-Mer prsente des niveaux de bio-

    diversit exceptionnels tant par le nombre to-tal despces quon y trouve, que par le nombredespces en danger quelle abrite. Et oui! Cer-taines de ces espces ne sont pas reprsentesaujourdhui dans les autres rgions du monde.Autrement dit, ces grandes forts sont dune ri-chesse inestimable!

    Alors ! Lagroforesterie quest-ce que cest ?

    Lagroforesterie dsigne lassociation darbreset de cultures ou danimaux sur une mme par-celle agricole, en bordure ou en plein champ. Celaconsiste prserver la nature et favoriser la re-plantation des arbres. Il existe une grande diver-sit damnagements agroforestiers : alignementsintra-parcellaires, haies, arbres lagus, arbres

    isols, bords de cours deau (ripisylves)Tous les types de production sont compatibles avecun systme agroforestier, en agriculture conven-tionnelle comme en agriculture biologique : grandescultures, viticulture, maraichage, levageAccrochez-vous! Les termes qui vont suivre sonttrs complexes, mais il faut en avoir pris connais-sance (me sensible sabstenir!): Ces pratiquescomprennent les systmes agrosylvicoles (en-tretient, exploitation et reboisement des forts),mais aussi sylvopastoraux (agriculture et levageen montagne), agrosylvopastoraux (levage,

    agriculture, sylviculture) ou pr-vergers (animauxpturant sous des vergers de fruitiers).

    On peut se demander, mais,est ce une pratique innovante ?

    Et bien la rponse est non! Les systmes agro-forestiers sont ancestraux et rpandus dans lemonde entier! En Europe, les arbres taient tra-ditionnellement prsents au cur et aux abordsdes parcelles. Certains systmes ont perdu-

    r comme des pr-vergers, des cultures in-tercalaires en peupleraies, noyeraies ou ver-

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 9/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    gers fruitiers, trufers et lavande ou vignes.Aprs la seconde guerre mondiale et le dvelop-pement dune industrie ptrolire, la dmocrati-sation du machinisme agricole et des produitsphytosanitaires a engendr une expansion descultures pures et malheureusement, larrachagesystmatique des arbres.

    Vous devez vous dire que si cette pratiqueest tant rpandue, cest quelle doit avoir desavantages ! Exact...

    Premirement, cette pratique permet la cra-tion dun micro-climat sur la parcelle, pro-tge les cultures et les animaux des stressthermiques et hydriques. Larbre pourrait no-tamment permettre damortir les accidentsclimatiques, en partie responsables de la sta-gnation des rendements des crales en Europe.Ensuite, elle permet de restituer de la matire or-ganique via les feuilles qui tombent sur le sol etla dcomposition des racines. Ces apports am-liorent donc la fertilit du systme ( 40 % de la bio-masse dun arbre retourne au sol chaque anne).De plus, lagroforesterie a la capacit de dpol-lution des arbres. Vritables ltres, ils rduisentla pollution des nappes phratiques. Mais en-core, les systmes racinaires des arbres aug-mentent la rserve utile en eau des sols, am-liorent linltration du ruissellement, limitent

    lvaporation du sol et tant dautres pe-tites interactions plus complexes avec le sol.Et puis, 99% de la matire solide de larbre pro-vient du CO2 atmosphrique : les arbres sont doncdexcellents puits de carbone. Les arbres per-mettent ainsi non seulement dattnuer les effetsdu changement climatique mais participent aussi la recapitalisation des sols en carbone, sourcede fertilit.

    Pour nir, cela permet de fournir des habitats et

    de la nourriture pour un cortge oristique et fau-nistique important! Nest ce pas merveilleux ?

    Des enjeux ? Evidement...

    Visant lquilibre entre couverture du sol et es-pace de production alimentaire, lagroforesteriepermet de recapitaliser un potentiel de production

    au cur des parcelles, sans recourir lexploita-tion de nouvelles surfaces. Lagroforesterie ap-porte des lments de rponse aux grands enjeuxenvironnementaux et socitaux actuels concer-nant le cot de potabilisation de leau, les dgtssanitaires des produits chimiques, la chert desintrants fossiles, la demande dnergie renouve-lable...

    Je rsume...

    En fait, le fait dimplanter des arbres proximi-t de plantations agricoles favorise le rendementainsi que la qualit des sols. Adopter une gestionde la fort permet de conserver une biodiversitriche, entre autres, de maintenir la vie et la fertili-t des sols. En bref! Cest une pratique cologiquequoi!Malheureusement, cette technique est peu connuedu grand public...En revanche, une autre pratique existe, elle, plusconnue des habitants de cette plante Terre, cestla biomasse!

    Pour faire simple, la biomasse cest...

    La biomasse reprsente lensemble de la ma-tire organique, quelle soit dorigine vgtaleou animale. Elle peut tre issue de forts, mi-lieux marins et aquatiques, haies, parcs et jar-dins, industries gnrant des co-produits, desdchets organiques ou des efuents dlevage.Cette matire organique est la matire qui com-pose les tres vivants et leurs rsidus ayant

    pour particularit dtre toujours compose decarbone (du bois aux feuilles en passant par lapaille, les dchets alimentaires, le fumier).Bref, une source dnergie tire de ce qui pousseet de ce qui vit !

    Attendez je vous vois venir... Comment labiomasse peut produire de lnergie?

    Les matires organiques gnrent de la vapeurlors de la combustion ce qui fait fonctionner une

    centrale biomasse. Elle met en route une turbinerelie un alternateur qui permet la production

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 10/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    dlectricit. La cognration permet de produire la fois de llectricit et du chauffage, en rcu-prant une partie de la vapeur. Plus de 45 % dellectricit provenant de la biomasse est issue dela combustion de dchets urbains renouvelables.

    Enjeux de la biomasse :

    Grce la photosynthse, lorsque lon brle de labiomasse et tant que lon ne dpasse pas son ac-croissement naturel, la ressource est prserve.En effet, la combustion restitue la mme quantitde dioxyde de carbone qui a t absorbe durantla croissance de la plante. Emission et absorptionde CO2 sont donc trs proches dans le temps cequi permet un bilan quilibr et un impact surlenvironnement presque nul. Ce qui nest pasle cas pour les nergies fossiles car le carboneest relch plusieurs centaines de millions dan-nes aprs son absorption

    Y a t-il diffrentes faons dextraire

    lnergie de la biomasse?

    Oui ! Il existe 2 types : la biomasse par combus-tion ainsi que la biomasse par mthanisation.La biomasse par combustion consiste brlerdirectement les dchets ce qui produit de la cha-leur, de llectricit ou les deux (cognration). EnFrance, 10% de la production dlectricit dori-gine biomasse provient de la combustion du bio-gaz.La biomasse par mthanisation consiste par

    transformer les dchets en un biogaz, par fermen-tation grce des micro-organismes. Le biogaz

    est ensuite brl. Cela peut tre aussi bien desdchets mnagers, du fumier et du lisier dani-maux, de la boue de stations dpuration, du pa-piers et cartons

    Bien sr lidal de cette pratique serait delintgrer dans notre quotidien. Les Faltazilont fait!

    Ces designers ont conu plusieurs produits visant exploiter la biomasse de notre quotidien. Souvent

    prsents comme des aty-piques, ils proposentavant tout une visionconcrte du mondeet de leur mtier, etLaurent Lebot inciste: Nous sommes des

    pragmatiques, dejoyeux pragmatiques.

    Prcision importante, carleur engagement cologique et citoyen, leur aspi-

    ration relle au dveloppement dun monde soute-nable, combins leur exprience de la pratiqueindustrielle, font tout lintrt et la singularit deleur dmarche. Sans sextraire du champ de laproduction, ils imaginent des scnarios alternatifs,collectifs, qui questionnent et modient structurel-lement les paradigmes depuis longtemps installsdu design comme partenaire privilgi de la toutepuissance industrielle et conomique. [1]Prenons comme exemple leur cuisine Ekokook.Cest une cuisine avec une trappe intgre dans

    le plan de travail pour y dposer les dechets or-ganiques. Cette trappe donne sur un composteur

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 11/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Bibli/sitographie :

    [1] Malle Campagnoli sur www.faltazi.com http://www.agroforesterie.fr/denition-agroforesterie.php

    http://www.fao.org/docrep/014/i1861f/i1861f08.pdf

    http://www.18h39.fr/articles/l-algue-nouvelle-source-d-

    energie.html

    http://www.18h39.fr/articles/l-algue-nouvelle-source-d-

    energie.html

    http://www.mtaterre.fr/dossier-mois/chap/845/Com-

    ment-exploiter-l-energie-de-la-biomasse

    http://images.google.fr/imgres?imgurl=htt-

    p%3A%2F%2Fwww.enerzine.com%2FUser-

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    http://www.developpement-durable.gouv.fr/Avec-l-appli-

    cation-mobile-cles-de.html http://www.agroforesterie.fr/denition-agroforesterie.php

    intgr. Dans le bas de ce composteur, un tiroircontient ainsi de lhumus avec des vers de terre quitravaillent constament. Un micro systme est doncrecr au sein mme de notre cuisine !

    Ds que nous mettons nos dchets alimentairesdans ce bac, nous contribuons quotidiennementau tri des dchets notre chelle en les recyclant.Plus besoin demmener nos dchetsdans le fond du jadin ! Design, colo-gique et fonctionnelle, cette cuisineEkokook est peut-tre lavenir denos cuisine dans lespoir dun avenirplus vert pour conserver notre chre ettendre plante !

    Cest dj ni ?

    Et oui ! Maintenent, cela dpend de chacun carlcologie est laffaire de tous. Il existe tellementde solutions cologiques et durables commelagroforesterie ou la biomasse, auquel vous pou-

    vez contribuer votre chelle pour rduire la pol-lution dans le monde. Alors vous de jouer !

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 12/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    La gestion des ressources eneau potablepar Margot AUGER

    Sais-tu que 72 % de la plante est recouvertdeau ? Je pense que oui, on la tellement bouf-f en cours de SVT que tu dois lavoir retenu.Cela fait environ 1385 millions de km3. Quandon voit a on se dit Ils nous parlent tous de lapnurie mais on est large ! . Cest vrai que sitout cet eau tait potable on aurait pas de pro-blme, mais dans tout cet eau il ny a que 3 %deau douce dont 2,1 % gele aux ples. Ils nousrestent donc moins de 1 % de tout cette eau.

    Commence pas paniquer, a peut paratrepas beaucoup comme a mais a va. Enn apourrait aller plutt bien, si elle ntait pas mal

    repartie sur la terre (la faute mre nature) etpollu (la faute nous).La tu te dis Mais a va on a plein deau ici, enplus je fais attention a fermer le robinet deauquand je me lave les dents. Tu nas pas tord Monsieur Toutlemonde mais tudois bien savoir que ce nest pas pareil partoutet quon a quand mme beaucoup de chance devivre ici. 10 % de la population nont pas ac-cs leau potable et 39 % de possdent pas debonnes installations sanitaire. La grande ma-

    jorit de ces gens vivent dans des pays en voiede dveloppement. Le problme est que cela en-gendre beaucoup de maladie hydrique commele cholra et la typhode, qui provoquent le d-cs de 3,6 millions de personnes par ans. Tu tyattendais pas hein, a fait un gros paquet depersonnes. Cest surtout du au fait que 60 % desrserves deau douce mondiale sont concentrdans 9 pays : le Brsil, le Canada, la Chine, laColombie, les tats-Unis, lInde, lIndonsie, le

    Prou et la Russie.Le climat est aussi un gros problme bau niveaude laccs leau. Dans certain pays chaud,il est compliqu de trouver de leau. Quelqueuns sont en stresse hydrique, cest le momento leau disponible et accessible ne suft plus couvrir les besoins des utilisateurs, dautressont mme en pnurie deau.

    La Pollution de leau

    La pollution de leau un problme trs important.

    Leau douce est prsente dans une quantit quipourrait tre sufsante pour satisfaire la popu-lation mondial, mais en plus dtre mal repartiegographiquement, une partie est pollue. On saitque le milieu naturel a la capacit de lutter contreune pollution qui reste dans de faibles propor-tions. Cest lauto-puration, processus biologiquequi permet aux cours deau et aux lacs dliminerces pollutions grce aux bactries et aux algues.Mais, les capacits dauto-puration de la naturesont dsormais insufsantes pour faire face

    lensemble des pollutions. On peut relever deuxgrands types de pollution de leau : les pollutionschimiques et les pollutions organiques.La pollution chimique peut tre diviser en troisparties. Dabord la pollution li lagriculture. Lesengrais et les pesticides utilis pour traiter leschamps sont trs problmatiques, ils pntrentdans le sol, puis dans leau souterraine et le pol-luent. Il y a ensuite le problme des eaux usesgres par les villes. Les produits chimiques uti-liss comme les produits de nettoyage, les pesti-cides ou encore la peinture sont le plus souventrejet dans les canalisations. Selon lorganisationdes gouts dans la ville, ils sont alors soit directe-ment rejets dans le milieu naturel, soit envoysen station de traitement des eaux uses. Les rsi-dus de mdicament peuvent galement constituerune source de pollution, des recherches sont en-core en cours pour mieux savoir les impacts sur lemilieu naturel. La dernire source de pollution estlactivit industrielle. Elle rejette des mtaux, deshydrocarbures, des acides et peuvent provoquer

    le rchauffement des eaux.

    Nous allons plus prcisment nous intresser laseconde : la pollution organique. Cest toutes lesmatires organiques rejetes par les agriculteur,les particuliers et les industriels. Les excrments,les dchets animales ou vgtales, les djectionsanimales sont des formes de cette pollutions. Leproblme est ces dchets, en particulier les excr-ment, contiennes des bactries, des virus ou desmicrobes qui peuvent engendrer des maladies.

    Elle engendre une diminution de la teneur en oxy-gne dissous, due la dcomposition de la ma-

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    Les circuits courts, desassociations aux industriespar Amandine Luzeau

    Un circuit court est un circuit de distribution danslequel intervient au maximum un intermdiaireentre le producteur et le consommateur.

    Ces circuits servent principalement pour la distri-bution des produits agricoles. En 2010, la vente encircuits courts reprsentaient 6 7% des achatsalimentaires des franais. En moyenne, plus dunproducteur bio sur deux vend directement auconsommateur au moins une partie de sa produc-tion. La vente en circuit court concerne galementla fabrication et la distribution des matriaux, telque la terre, lardoise ou la chaux. Les ventes encircuits courts se sont principalement dveloppesau XXme sicle grce au dveloppement des

    transports, ltalement urbain, linternationalisa-tion des marchs et des structures industrielles.

    Les diffrents moyens de vente

    Les circuits courts peuvent fonctionner par ventedirecte. Par exemple la ferme, en cueillette libre,en vente collective, dans des AMAP (Associationpour le Maintien dune Agriculture Paysanne),dans les marchs, en tournes domicile (le pro-ducteur fait le tour des communes en voiture pourdistribuer les produits directement aux consom-mateurs), dans les foires ou les salons, distancepar correspondance ou mme en distributeur au-tomatique. Mais ils peuvent galement fonction-ner par vente indirecte. Notamment dans la res-tauration, un commerant ou des artisans dubtiment.

    Les produits les plus vendus

    Les fruits et les lgumes, les productions horti-coles, les produits laitiers, les viandes, les salai-

    sons (conservation de la viande avec du sel) etla charcuterie, les matriaux de construction, lesvolailles, le vin, le miel, les ufs, le pai, ; la farineet les palmipdes gras (oies et canards) sont lesproduits avec les vente les plus rgulirement ef-fectues par circuit court.

    Les avantages et les inconvnients des cir-cuits courts

    Dun point de vue cologique, les circuits courts

    sont souvent perus comme une promotion despratiques favorables lenvironnement. Ils favo-

    risent, pour rpondre la demande des consom-mateurs, un retour de certaines varits de fruitset lgumes dits oublis avec un calibre ou unaspect mois exigeant que la production standardet, par ce fait diminuent lutilisation des pesticideset engrais de synthse au prot de mthodes ma-nuelles favorisant la main duvre.Les circuits courts sont co-responsables, ils li-

    mitent lemballage et le conditionnement.

    Les circuits courts ont aussi un impact nerg-tique. Des tudes dElmar Schlich (de luniversitJustus Liebig Giessen) montrent que certaineslires internationales peuvent consommer moinsdnergie nale (transport par cargo) que des dis-tributeurs en circuits courts et ce, malgr les lon-gues distance parcourues. Lagriculture biologiqueest plus pratique par le agriculteurs en circuitscourts que par ceux en circuits longs (10% contre

    2% en 2010). Mais les circuits longs ont beaucoup apporter en matire dorganisation logistique dedistribution. Mais ils ont aussi un impact nerg-tique. Selon le CGDD (Commissariat Gnral auDveloppement Durable) et lADEME (Agence DelEnvironnement et de la Matrise de lnergie),les circuits courts ne sont pas toujours les plusintressants pour la prservation de la plantevis--vis du bilan carbone (surtout pour les pro-duits qui ne sont pas de saison). En France, 57 %des missions de gaz effet de serre de la chanealimentaire sont induits par la phase de produc-tion alors que le transport ne serait responsableque de 17 % de ces missions. Le caractre lo-cal dun produit et des distances rduites entre leproducteur et le consommateur ne sufsent pas afrmer leur qualit environnementale. Mais cesproduits ont des avantages socio-conomiques enfavorisant la petite agriculture de proximit, pluscratrice demplois.

    (ADEME = tablissement public caractre indus-triel et commercial, plac sous la tutelle des Minis-

    tres chargs de lEnvironnement, de lIndustrieet de la Recherche. LADEME participe la mise enuvre des politiques publiques dans les domainesde lenvironnement, de lnergie et du dvelop-pement durable. Elle met ses capacits dexper-tise et de conseil disposition des entreprises,des collectivits locales, des pouvoirs publiques etdu grand public et les aide nancer des projetsdans les 5 domaines (la gestion des dchets, laprservation des sols, lefcacit nergtique etles nergies renouvelables, la qualit de lair et

    la lutte contre le bruit) et progresser dans leursdmarches de dveloppement durable.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 15/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Les circuits courts amnent des nombreux enjeuxenvironnementaux. La relocalisation de lcono-mie rpond aux proccupations cologiques visant diminuer les dpenses nergtiques. Les circuitscourts signient quil y a peu de distance entreproducteur et consommateurs, moins dembal-lages et de conditionnement. Dvelopper les cir-

    cuits courts correspond rduire limpact colo-gique du secteur agroalimentaire (responsable de30 % des missions de gaz effet de serre). Lesactivits lies lagriculture intensive sont res-ponsables dune grande partie de la pollution. Lesproductions vendues en circuits courts semblentplus souvent issues de pratiques alternatives, quilsagisse de lagriculture raisonne ou biologique(gestion conome et quilibre des ressources eneau, contribution de lexploitation la productiondes paysages et de la diversit biologique, ma-

    trise des intrants agricoles ainsi que des efuentset des dchets produits par lexploitation).21% des exploitations agricoles (ruches, fruits,lgumes, vignes, produits animaux) vendaienten circuits courts en 2010, rappelle le CGDD, soit107 000 exploitants [1]. Selon une enqute an-nuelle du cabinet Ethicity datant du 2 avril 2013 loccasion de la semaine du dveloppement du-rable : 56 % des franais dclarent quun produitpermettant de consommer responsable doit treproduit localement[2]. Lengouement pour lesproduits agroalimentaires locaux est en partie l lattente de moindres impacts environnementauxde ces formes de commercialisation, et en par-ticulier dun bilan carbone plus favorable du faitdune distance parcourue par les produits moinsimportante[2]. Or, cest la phase de production qui pse le plus sur ces impacts, souligne leCGDD en sappuyant notamment sur un avis delADEME dat davril 2012. Les atouts environne-mentaux des circuits courts dpendraient donc duchoix des modes de production et de lorganisationlogistique en matire de consommation dnergie

    et de gaz effet de serre, estime le commissariat linstar de lADEME.

    Fonctionnement dune AMAP

    Les AMAP consistent servir de point relais entrele producteur et les consommateurs. Les AMAPpermettent un consommateur de rencontrer di-rectement un producteur. Le premier sengage,plusieurs mois lavance, acheter un panier heb-domadaire au second. Vivien Lamouret travaille

    avec deux AMAP, dans lesquelles les consomma-teurs paient vingt paniers davance.

    Carte de France avec la rpartition gographique des AMAP les

    plus importantes uniquement.

    Sbastien le Provost est maracher en agriculturebiologique dans la priphrie de Nantes en LoireAtlantique. Avec ses associs de sa ferme, ils dis-tribuent 90% de leur production en vente directevia 4 AMAP. Sbastien nous explique les grandsprincipes des AMAP et nous emmne dans lunedelle (la Bugallire) situe 6km de sa fermepour une livraison o lon assiste la confectiondes paniers par les AMAPiens. Pour quuneAMAP fonctionne, cest un groupe de consomma-teurs prendre un panier toutes les semaines (iciun panier de lgumes) sur une dure de 6 mois un an. Les consommateurs prpaient la rcolte.Ils acceptent que les producteurs puissent avoirdes problmes de ravageurs ou de scheresse,puisque le principe dune AMAP cest de vendredes fruits et lgumes uniquement de saison. Lesconsommateurs cherchent avant tout avoir desproduits qui ont du got. Les AMAPiens ne choi-sissent pas les lgumes quils vont avoir, cest dif-frent toutes les semaines. Si la production est

    mauvaise, ils acceptent que leur panier soit unpeu moins rempli, et en change, leur panier estmieux fourni lorsque la production est meilleure.Les consommateurs peuvent aller donner de laideaux producteurs et venir visiter les exploitationslors des renouvellements de contrats, pour sa-voir do a vient, mais galement comment cestproduit. Lorsquune AMAP arrive aux alentours de60 clients, de nouvelles AMAP sont cres, car lesAMAP veulent avant tout favoriser le ct convivialde ce type de commerce. Les AMAPiens se servent

    eux-mmes pour crer leur panier, on leur ditquand ils arrivent ce quils ont le droit de prendre.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 16/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Le producteur a conance en ses consommateurs.Au nal, le label des produits nimportent plusaux consommateurs, puisquun label cherche indiquer aux consommateurs do viennent leursachats en grande surface. Une consommatricenous tmoigne le fait quelle apprcie beaucouples AMAP pour la convivialit, que cest agrabledtre en relation directe avec le producteur et de

    pouvoir manger des produits frais et goteux.

    Communication des circuits courts

    Cette afche insiste les consommateurs a man-g des produits locaux et de saison. 500 afcheset 6000 dpliants destinations des habitantset des professionnels du Cur dHrault ont tcrs.[3] Une communication simple, compr-hensible par tous pour sensibiliser un maximumde personnes. Lafche cherche provoquer unquestionnement au prs des consommateurs surla provenance de ce quils peuvent manger. Cette

    campagne a t cre dans le but que les consom-mateurs se rendent compte quil existe dautresmoyens (aller directement chez le producteur, enAMAP ou sur des marchs) pour se nourrir que lesgrandes surfaces, qui comprennent de nombreuxintermdiaires entre producteurs et consomma-teurs. Des couleurs vives qui attirent lil et deslogos simples pour sensibiliser le consommateurpresque sans lire les textes explicatifs. La tomateau cente est bien rouge et heureuse, elle repr-sente lagriculture biologique et locale comme

    tant bnque pour les consommateurs quimangent des produits sains. Les arches satellites

    avec les astres en fond nous expliquent que toutesles instances prsentes tournent autour duneagriculture bio et locale. Le titre incite non seule-ment consommer locale et bio, mais surtout le faire quotidiennement, puisquil est aujourdhuibien plus faciles davoir accs des produits fraiset surtout, de saison.

    Lassociation lorigine de la brochure, dont cedocument reprsente la page de prsentation,sappelle lassociation ATABLE. ATABLE, cest lAs-sociation Tourangelle pour une Alimentation Biolo-gique Locale quitable.[4] Cest une association but non lucratif. Leur objectif est de promouvoirune consommation inscrite dans leur territoire,respectueuse des hommes et de leur environne-ment et accessible tous. Avec cette brochure

    datant de 2013-2014, lassociation souhaite in-former les consommateurs quil y a de nombreuxmoyeux pour se nourrir de produits biologiqueset locaux. Ils interpellent les consommateurs enleur montrant en premire page les informationsles plus importantes savoir : Il y a 230 maniresdiffrentes de se nourrir de produits biologiques etlocaux proximit, en loccurrence des fruits (lapomme) et des lgumes (la partie suprieure du3 pouvant faire penser des petits pois) et mmede la viande (la partie infrieure du 3 pourrait

    faire penser un saucisson avec sa forme allon-ge, souple et les 2 bouts comme des saucissons).

    Afche dune campagne de communication pour les circuits

    courts dans le Pays Coeur dhrault, en Languedoc Rouzillon.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 17/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Les couleurs vives attirent facilement le regard etavec un simple coup dil, on comprend trs vitede quoi parlera la brochure avec le gros titre et laphrase en haut droit, et par qui elle a t faite,prcis en bas droite.

    Bibli/sitographie :[1]http://www.actu-environnement.com/ae/

    news/CGDD-bilan-carbone-circuits-courts-ade-me-avis-socioeconomiques-18216.php4

    [2]Rapport denqute du cabinet Ethicity[3]http://www.moncoeurdherault.fr/man-

    geons-local/campagne-de-communication-cir-cuits-courts-alimentaire

    [4]http://assoatable.unblog.fr/carnet-dadresses/

    Premire page de courverture dune brochure visant pousserles consommateurs consommer biologique et local.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 18/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    EXTINCTION DES ESPCES ANIMALESET APPAUVRISSEMENT DES RSERVESHALLIEUTIQUESpar Juliette Thuault

    Aujourdhui, lHomme est arriv un niveau de d-veloppement qui met en pril toute la faune et la

    ore de notre plante. Les technologies utilisesne sont pas adaptes nos ressources et nosbesoins. La gestion des ressources devient un vraidilemme. Les reserves hallieutiques et dautres es-pces animales sont les premires victimes de cesystme de dmesure. Prs dun quart des espcesanimales et vgtales pourraient disparatre dici lemilieu du sicle en raison des activits humaines.

    Dordinaire, toute espce a une dure de vielimite de lordre de 5 10 millions dannes.

    partir de lesprance de vie des espces et deleur nombre, il est possible de calculer un tauxdextinction global. Seulement, la situation de lafaune de notre plante est critique : la disparitiondes espces a atteint une vitesse unique danslhistoire. Au cours des 65 derniers millionsdannes, le taux dextinction moyen a tournautour dune extinction par an pour un milliondespces. Mais aujourdhui le taux de disparitionsdespces serait 100 fois suprieur !Beaucoup dtudes scientiques savrent trsalarmistes ce sujet. Par exemple de rcents tra-vaux afrment lextinction possible de 15% 37%des espces de la plante dici 2050 sous leffet durchauffement climatique. Malgr les nombreuxdbats suscits par ces chiffres, il est vident quenous nous trouvons dans une priode dextinctionmassive.

    Cette acclration est dueprincipalement la pol-lution et la destructiondes habitats naturels ; le

    rchauffement climatique,lintroduction despcesexognes, la surpche etla surchasse.

    Effectivement, si tout ce commerce est originel-lement indispensable notre survie, il est deve-

    nu bien trop lourd pour nos ressources. Prenonslexemple de la pche : les produits marins re-prsentent une grande partie de nos ressourcesde nourriture. Le poisson et les fruits de mer fontdonc partie de nos rgimes alimentaires depuisdes annes et sont devenus les rois de la carte denombreux restaurants. Impossible pour lHommede changer ces habitudes de consommation etdonc de rduire la demande. De leur ct, les pro-ducteurs senrichissent en levant ou en pchanten quantit des produits de faon plus ou moins

    honnte.Une des pratiques les plus destructrices des re-serves hallieutiques est le chalutage de fond.

    Le chalut de fondest un let de forme coniqueremorqu par un navire. Il est reli au bateau pardes cbles en acier. Lorsque le let est lach dansles profondeurs, un bourrelet x sur la partieavant de la nappe infrieure maintient le chalut encontact avec le fond.

    Quels problmes ? (dvelopps par green peace)Cette pratique est extrmement destructrice caraucun tri nest fait, lquivalence de la surface deParis est ainsi dtruite en un jour et demi.Ils ramassent beaucoup plus que ncessaire. Cestce que lon appelle les prises accessoires. Ellesreprsentent en moyenne 30 40% du contenu

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    des lets, parfois beaucoup plus ! Ces dchetssont rejets dans la mer aussitt pchs ! Onpuise ainsi les stocks de certaines espces depoissons qui ne sont pas celles quon est venupcher.En plus de ramasser trop, ces lets dtruisentles fonds sous-marins. Tirs sur le sol, ils rasenttout. Ils anantissent les habitats marins, les r-

    cifs dponges, les colonies coralliennes qui ontmis des sicles se dvelopper Ils aplanissent lesol et ne laissent plus aprs leur passage que dusable mis nu, des dbris de rocaille et de coraux.Comme aprs le passage dun bulldozer dans unefort, il ne reste rien, alors que les fonds sous-ma-rins sont des cosystmes riches et remarquables.

    Certaines zones ocaniques ou marines sont pro-tges, cette pratique ou toute pche y sont doncinterdites. De mme, des rserves naturelles

    sont cres pour conserver des lieux dans lesquelslHomme nest plus un prdateur. Cela permet delutter contre la dforstation, principale source delextinction des espces animales. Des amnage-ments sont mis en place, ce sont des structuresde protection, sensibilisation et prolifration desespces menaces.

    Certaines espces sont essentielles prserver,certaines espces sont mme juges prioritaires

    parce quelles forment un maillon essentiel de lachane alimentaire, quelles aident la stabilit ou la rgnration de leur habitat ou quelles in-diquent un besoin plus large de conservation.Parce quelles sont trs importantes pour la santet la subsistance des communauts locales, de parleur exploitation commerciale ou leur rle culturel.Ou encore parce que les efforts stratgiques cen-

    trs sur ces espces peuvent galement aider conserver de nombreuses autres espces qui par-tagent par exemple le mme habitat et/ou sontvulnrables aux mmes menaces.

    Prenons lexemple du dclin du plancton lui mmemenac qui menace lespce humaine.Cest le premier maillon de la chane alimentaire.Sans lui, la diversit des espces marine ne seraitpas ce quelle est, et nous non plus, puisquil pro-duit la moiti de loxygne que nous respirons !

    Cela prouve quechaque espce animale, aussiinsigniante quelle peut nous parraitre, est

    un lment important de notre biodiversit.

    Les espces invasives, qui ont un impact surla composition et le fonctionnement des cosys-tmes, peuvent menacer la survie dautres es-pces, avec des consquences sociales et cono-miques parfois importantes.

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    Souvent ralises pour satisfaire des activits deloisir (chasse, pche), larrive de ces espcesexotiques envahissantes est majoritairement ac-cidentelle.Le commerce a dpass les besoins et devientun monde dexcs qui ne se met aucune limite.Des produits illicites base de plantes rares ou depeaux sont galement responsables de lextinc-

    tion des espces.Des associations comme greenpeace, wwf oudautres plus mconnues mettent en place des ac-tions ou des amnagements. Lieux de refuge pouranimaux, mise en garde des braconniers et autresacteurs de ce massacre encore cach au grandpublic.

    Le design se sent aussi concern par ces v-nements plantaires:

    Les artistes et designers ne pouvant comme nousque trs difcilement agir directement pour sau-ver cette faune, ils tmoignent par leur travaildun interrt pour ces menaces ou mme ces dis-paritions. Que leur outil soit le graphisme, lar-chitecture ou toute autre pratique artistique, ilssensibilisent ainsi la communaut travers leursuvres ou leurs actions.

    Prenons lexemple des designer Stefania GiraldoGarcia et Laurine Munsch qui tentent travers lalampe co-switch de sensibiliser les enfants en lesrendant ludiquement responssables de la prser-vation des espces menaces. Le but est de fairecomprendre aux enfants quil faut agir au quoti-dien pour lenvironnement, de faon individuelleet collective, an dviter le rchauffement clima-tique et donc la disparition de certaines espcesanimales.Le studio de design MAXWEN a cr Le Mmorialde la Faune. Cest un jeu de socit qui propose,avec la simplicit du jeu de mmoire, dengagerchez les joueurs le souvenir rcent ou historique

    de la disparition de certaines espces animales.Cest crateurs font prendre conscience auxjoueurs des pertes animales annuelles an de li-miter celles des annes venir.An dattirer lattention sur les espces menaces,Bryan James un jeune designer de 28 ans, a misses comptences digitales en action pour raliserune exposition en ligne prsentant 30 espcesanimales en voie de disparition.

    Pour conclure, les activits aujourdhui pratiques

    avec excs (pche, levage, chasse, consomma-tion) mettent en pril normment despces ani-

    males. Il faut donc agir, chacun comme il peut.Nous en avons la preuve, mme des domaines ar-tistiques peuvent contribuer lutter contre cetterue vers lextinction des espces. Il nous fautaussi adapter nos rgimes alimentaire an de r-duire la demande et donc la production dmesu-re. La loi du plus fort nest plus appliquer, netuons pas tout ce que nous sommes en capacitde tuer.

    Bibli/sitographie :(1)http://www.wwf.fr/ ,

    (2)http://www.penelope-jolicoeur.com/page/6/,(3)http://wwz.ifremer.fr/peche/Le-monde-de-la-peche/

    La-peche/comment/Les-engins/Chalut-de-fond,

    (4)http://www.slate.fr/lien/25523/declin-plancton-me-nace-espece-humaine,

    (5)http://www.uicn.fr/la-liste-rouge-des-especes.html,(6)condition premire, quoiquinsufsante,

    (7)condition premire, wwcv v quoiquinsufsante,(8)http://www.hufngtonpost.fr/news/es-

    peces-en-voie-de-disparition/,

    (9)magazine tapes,

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    Lcologie prenant de lampleur, toutes les entre-prises doivent le plus souvent aujourdhui amlio-rer leur image en faisant du marketing vert, pourse montrer concern par lenvironnement. Main-tenant, on ne peut plus ignorer la pollution. Aussibien pour les marques que pour les agences depublicit.

    Les support de la publicit par rapport a len-vironnement :

    PUBLICITE PAPIERPour rduire les dchets lis la publicit on peutviter la publicit papier qui est sois mise dans lesbotes aux lettres ou distribue dans la rue etc...Il y a en moyenne chaque anne 31 kg de papierpar foyer qui nit le plus souvent la poubelle.On peut pour cela mettre un autocollant ou unetiquette, mentionnant le refus de recevoir ces

    imprims sur la botes au lettre. Ou que les pu-blicitaires peuvent miser moins sur les supportsimprim papier.

    PUBLICITE DIGITALLa publicit sur internet :

    Internet a permis de rduire les dplacements etles appels tlphoniques et aussi favoriser la r-duction de lutilisation du papier. La publicit di-gitale a une grande place dans la publicit parceque le mdia internet est le 2me mdia investiderrire la TV. Les dpenses sur le mdia digitalreprsentent dsormais 25% des investissementsmdia. Elle a permis de nouveaux mtiers commevidaste sur des plates-formes comme Youtubeet bien dautres mtiers. Mais le mdia nest pas100% cologique il favorise de 2 3% des mis-sions de dioxyde de carbone dans le monde. Pourrduire la consommation il faudrait : alimenter lesserveurs avec des nergies renouvelables.

    Sur le diagramme on voit bien quil y a de multiplesplates formes sur internet. Pour discuter, partager,

    publier, utiliser les rseaux... Ceci donne plusieursavantages la publicit puisque ces plateformespeuvent tre un lieu dafchage pour les publici-taires. Une autre grande qualit que possde in-ternet, cest de faciliter les interactions et donc lebouche--oreille. Ce qui peut aider les marques faire parler delle.

    Le bouche--oreille :

    Le bouche--oreille est important dans la consom-

    mation. Puisquil est estim que les deux tiers despersonnes prennent leur dcision dachat, en se

    tournant vers leurs proches. Les marques doiventnous faciliter la conversation en nous donnant uneraison de parler de leurs produits. On parle gn-ralement des marques parce quon les apprcie,o on a conance en leurs produits. Pour esp-rer un quelconque retour, elle se doit de satisfaireses clients et de les rendre heureux. Parfois, lamarque doit crer un attachement motionneltrs fort avec son consommateur en gnrantde la passion et de lenthousiasme. Cest pour-quoi les marques doivent daller la rencontre deleurs clients. Les mdias sociaux sont une solutionpour communiquer avec des clients. Les marquespeuvent crer des vnements lis aux rseauxsociaux pour crer le buzz. Par exemple pour lesproduits alimentaires Mikado qui ont tromp lesinternautes avec des fausses publicits, grce Facebook et Twitter, an de crer du buzz sur unproduit qui semblait inadapt la consommation.Grce cela, il y a une forte discussion sur le fauxproduit. Au nal, la marque a dvoil une nou-veaut beaucoup plus valorise. Ce buzz fait

    parl de la marque positivement.

    On peut voir sur le schma limportance qua leweb sur limage de la marque. Linuence quepeuvent donner les internautes sur celle-ci.

    Par contre linverse dune campagne classique,le bouche--oreille, implique une certaine pertede contrle avec des consquences parfois im-prvues. On estime que 53 % des entreprisestouches par un bad buzz continuent en souf-

    frir un an aprs le dclenchement de la crise. Parexemple comme lentreprise Findus ou Barilla.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 23/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Les drapages sont rapides etmalheureusement peuvent gra-vement nuire limage de lamarque, froissant la conancedes consommateurssi le message est incontrl.

    La publicit sur mobile :

    Les dpenses publicitaires surMobile sacclrent en France en2014. Ces publicits sont vrai-ment cibles pour une approchepersonnelle du client. La publi-cit sur Mobile pose les mmesproblmes que la publicit surinternet. Puisque les tlphonesont besoin dnergie. Le mo-bile deviens cologique que silnergie utilise pour celui-ci est verte. Elle reste

    nanmoins assez dsagrable pour les clients quipeuvent ressentir une agression.

    Le sponsoring :

    Le sponsoring est aussi une manire de vhiculerdes messages dcologie. Par exemple, lcovloqui en matire de design de produit est une bonneide. Puisque cest un service qui encourage lesusagers utiliser leur vlo. Tout en quipant ce-lui-ci dune publicit. Les participants doiventquiper leurs vlos puis ils sont pays par les kmquils font en vlo et combien de temps ils sontstationns sur un parking ou un autre lieu public,ce qui sollicite plus les transports verts tout envhiculant de la publicit.Les entreprises peuvent aussi sponsoriser des sa-lons ou des innovations cologiques pour avoirune image positive de lentreprise.

    Les aides aux entreprises :

    Pour aider les annonceurs et les agents de com-

    munication faire moins dimpact sur lenvironne-ment, il existe copublicitqui est un comparateurcologique comme co-comparateur ADEME.Le logiciel calcul limpact environnemental descampagnes de publicit par rapport au mdia utili-s et la quantit. EcoPublicit donne des rsultatsen matire de pollution de lair, de leau, mais ga-lement de dchets et de consommation dnergie.Il sagit dun outil de management environnemen-tal qui permet une prise de conscience des impactsde fonctionnement dune campagne, des moyens

    mis en uvre et du message qui sera vhicul.

    Conclusion :

    La publicit mme si elle est trs polluante, a desenjeux conomiques et est donc difcile suppri-mer. Pour une publicit plus propre il faut favoriserle bouche oreille. tre plus port sur le digitalpuisquequil est plus cologique que le papier. Uti-liser le buzz peut tre aussi un moyen pratique.Les agences de publicit peuvent aussi utiliser dessupports propres pour lenvironnement comme lesvlos par exemple. Pour une campagne de publi-cit russie les agences pourront toujours se er des comparateurs cologiques pour rduire desimpacts sur lenvironnement. Donc, il est possibledavoir de la publicit un peu plus propre sans pourautant avoir moins dimpact conomique. Mais lapublicit sopposera toujours lcologie et doncil reste quand mme trs dur de trouver des solu-tions pour lier vraiment publicit et cologie.

    Bibli/sitographie :

    web(1)Toupie

    (2)Wikpdia

    (3)Sircone

    (4)Sicle Digital

    (5)PWC

    (6)Le Point

    magassine

    (7)Casseur De Pub

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 24/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Dveloppement Soutenablepar Typhanie Bicheux

    lheure daujourdhui, notre systme cono-mique semble bien rgl et gr : on fabrique tou-jours plus dobjet alors que lon passe de moins enmoins de temps les crer, ils ont donc un cotmoins important. Il y a toujours plus de consom-

    mateurs prts acheter ces produits qui ont unedure de vie limite : lobsolescence programme,la mode qui change ainsi que la rparation souventplus onreuse que le prix dachat encourage lesconsommateurs remplacer leurs produits plu-tt qu les faire rparer. Les industriels gagnentalors toujours plus dargent en vendant toujoursplus de produits. On extrait-produit-consomme-jette [1].Ce systme semble fonctionner depuisquelques annes.

    Nanmoins, dautres paramtres pourraient re-mettre en cause cette conomie comme la haussedu prix des matires premires (car les moinschers extraire ont dj t exploites) ce quientrane une hausse des prix pour la fabrication etdonc pour le consommateur (prix dachat plus im-portant). Autre paramtre, lenvironnement. Nousproduisons beaucoup plus que ce que la Terre estcapable de supporter. Elle na pas le temps de se

    Schma expliquant le principe de lconomie Circulaire (http://www.institut-economie-circulaire.fr/)

    rgnrer ce qui compromet gravement notresurvie en tant quespce.De plus, tous ces pro-ductions ne sont pas forcment pleinement ex-ploites (voir le gaspillage toujours plus importantde nourriture) et les objets crs et jets sont laplupart du temps encore en tat de fonctionne-ment (car chang pas forcment pour des raisons

    de fonctionnement mais pour des raisons esth-tiques ou pour suivre les dictts de la mode) cequi reprsente un gchis important des ner-gies fossileset des ressources non renouvelablesde notre plante, mais galement une productiontoujours plus importante des missions de CO2pour crer de nouveaux produits an de continuercette chane de consommation.... Notre systmeconomique pollue normment la Terre. Il de-vient donc ncessaire de trouver des solutionsalternativesavant quil ne soit trop tard (catas-

    trophes naturelles de plus en plus violentes et sou-vent, effet de serre...) et que lHomme ne puisseplus vivre dans son propre environnement. Cestce que vise le dveloppement soutenable :trouver des solutions pour produire mieux etplus durablement an que lHomme rduise

    son impact cologique. Prsentation dun sys-tme conomique alternatif pour prserver notreplante : LEconomie Circulaire.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 25/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    LEconomie Circulaire consiste changer leschma (linaire) habituel de consommation : aulieu d extraire-produire-consommer-jeter [1],les objets (ainsi que ce quils produisent lors deleur fabrication) seraient rutiliss linni, sup-primant lide de dchets. On obtiendrait alorsun cercle de consommation (do le nom conomie circulaire ) sans dbut ni n. Lide du Cradle

    to Cradle ( du berceau au berceau ou dela terre la terre ) est ne. Mais pour pouvoir ar-river cette ide, il faut repenser les produits passeulement lors de leur utilisation mais aussi lorsde leur production et de leur n de vie . Lco-nomie circulaire sappuie sur diffrents principesdj connus : lco-conception, le recyclage, leremploi mais aussi dautres ides pas forcmentbien connues comme la chimie verte, lcologieindustrielle, ou encore lconomie de fonc-tionnalit. Petit tour dhorizon des ces notions :

    Les Douze principes de la Chimie Verte (Dcouverte, n377,

    Novembre 2014, pages 28-37)

    Lco-conception

    Elle permet de crer en utilisant des mat-riaux plus cologiques (bio-matriaux, mat-riaux cologiques, matriaux recycls...) maisaussi plus durables (lide de lobsolescenceprogramme nexisterait plus). Ils seraient fabri-qus partir de produits plus naturels comme desplantes aux proprits proches voir similaires dunmatriaux utilis couramment aujourdhui maispolluant. Les produits seraient galement penssdiffremment : lide ne serait plus de produirepour jeter mais de pouvoir rparer et ruti-liser un produit. Les composants doivent donctre plus facilement identiables pour pouvoir trechangs plus facilement, dissociables, mais aus-si universels pour pouvoir tre plus facilement rexploits par la suite (voir lcologie industrielleou la rutilisation) et rpars mme si un produitnest plus forcment commercialis. Le produitdeviendrait alors immortel .Les biomat-

    riaux sont ns grce la chimie verte(voir lesdouze principes de la chimie verte). Cette dernireest toujours la recherche de techniques etde solutions les moins polluantes possibles.Elle sintresse diffrents axes de travail : labiomasse, la vgtalo-chimie, les biocataly-seurs et les solvants alternatifs.Ltude delabiomasse est ncessaire an de trouver de nou-velles sources dnergie. La vgtalo-chimiea pour but nal de remplacer la ptro-chimie(trs polluante). Sa premire trouvaille est les

    biocarburants. Il en existe dailleurs plusieurscatgories de la premire la troisime gnra-

    tion. Les 2 premires ncessitant lutilisation dechamps agricoles (et crant une concurrence aveclalimentation) ont t abandonnes. Une nouvellegnration est donc en train dtre teste, ba-se sur des microalgues qui mangeraient du CO2,notre principal problme actuel. Les catalyseurssont des espces qui acclrent une ractionchimique et qui sont en constante rgn-

    ration (pas besoin donc, den mettre beaucoupdans un produit donn).Les biocatalyseurs sontdonc des catalyseurs plus cologiques commeles enzymes par exemple qui permettent davoirune mme transformation pour un produit donnmais avec une quantit infrieur de produit. Cesystme est donc plus cologique car il utilise la fois moins de matire et dnergie. Pour nir,les solvants sont utiliss pour faciliter destransformations chimiques.Mais ces dernierssont le plus souvent trs polluants, on les re-

    trouve dans les colles ou les peintures. Le but dessolvants alternatifsest donc de les rendre pluscologiques en utilisant par exemple, leau.

    Lcologie Industrielle

    Elle servirait dans un premier temps rduire sesdchets, en les proposant une autre entreprisequi les utiliserait pour sa propre production. Ain-si les dchets dune entreprise deviendraitla matire premire dune autre.Cest le caspour lentreprise de tissus dentreprises U-CLIFE,qui utilise les vtements inutiliss (et qui sont -nalement entasss dans un hangar en attente

    dtre dtruit) en tant que matire premire duneautre entreprise pour crer ses propres tissus.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 29/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    na pas chang de forme en soi, mais, en adaptantla pente du prol, il est possible de diminuer laquantit de plastique de 15 20%.

    Re-penser

    Il semble important de repenser la fabrication desemballages, si leur impact envirronemental peut-

    tre diminu tout en gardant lintgrit du pro-duit. Choisir le matriau le plus adapt, explorerles formes qui sadapte la forme du produit lui-mme.

    Ces deux innovations qui sont prsentes ci-de-sous ont adopt un processus et une relle d-marche en matire demballage, une recherchepousse a t engage quand limpact envirro-nemental du produit et de sa forme.Premirement, trois designers, Yang Guo, Qiaoge

    Yang et Wu Wenju ont eu lide de rinventer lepaquet de lessive. Un sachet de papier Kraft assezsolide et surtout une forme de dcoupe qui per-met de crer une cuillre pour doser la poudreCette dernire est prdcoupe et se dtache enouvrant le paquet.

    MyLamp, MadebyWho, 2012

    Par ailleurs, cette lampe en carton conue par lestudio de design danois MadeByWho insre luti-lisateur dans le processus de fabrication. Prd-coupe dans une plaque de carton recycle de

    1mm, elle prend forme aprs un jeu de pliageet dassemblage que lutilisateur nal va raliserlui-mme. Pour MadeByWho, intgrer lutilisateurdans la conception doit tre un facteur de plaisir.

    Retirer

    Dans certains cas, il est possible de retirer lem-ballage secondaire sans compromettre lintgritde lemballage primaire. (exemple de lemballagedun dentifrice, ou lemballage carton peut-tre re-

    tir). Mais le problme soulev dans cette exempleest que les fabricants de dentifrice rpondront que

    dustrielles (emballage de regroupement et detransport), les emballages utiliss en hors foyer.

    Typologie des systmes de rductions

    Trop souvent, la mthode dite traditionnelle ,est utilise pour concevoir lemballage de n deligne. Ce processus amne son lot de risque et af-

    fecte la rentabilit et limage que projette lentre-prise auprs de ses clients. Il est tonnant de voirque cette tape essentielle du processus de dve-loppement, nest que peu ou pas du tout prise encompte lors de la mise en march du produit. Nepas intgrer lemballage au processus logistiquedans sa globalit, amne gnralement les entre-prises vers des situations de sur ou sous-embal-lage qui, elles, se traduisent invitablement pardes cots supplmentaires qui auraient pu trevits. valuer les emballages et dnir le point

    doptimisation permet de rduire considrable-ment les cots de production et de transport etdadopter des pratiques co-responsables, qui estun lment essentiel prendre en compte dans lasocit daujourdhui.

    Lemballage du produit lui-mme

    La conception dun emballage est souvent moti-ve par les rgles denvironnement, elle permetla plupart du temps de diminuer fortement le cotglobal. Ces fortes rductions ont t possiblesgrce une meilleure adaptation des formes,qui prserve la rigidit de lemballage, lutilisa-tion demballages complexes plus rsistants et une amlioration des procds. Ceux ci sont lis-ts ci-dessous : Pour rduire le poids de matiretout en conservant la rigidit, il est possible de

    saider de la conception assiste par ordinateur(CAO). Ainsi, par exemple, un acon de lessive

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 30/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    volution du poids des bouteilles et canettes en 15 ans

    RUTILISER / RECYCLER / RENOUVELER

    Il est aussi en effet possible dans cette dmarchedco-conception, dutiliser des matriaux recy-

    clables, de rutiliser les emballages aprs usage :cette action intervient ultrieurement.

    Pour dvelloper le propos prcedent, le travail dudesigner Alain Berteau peut tre cit pour la cra-tion dun sige dont lemballage en carton, utilispour lexpdition du meuble, sert ensuite de struc-ture que lon habille dune housse en polyester. Lesige, qui a la forme dun polydre, reste solide etpeut servir de table. Il est rare que lemballage luimme puisse tre aussi lobjet, cest ce qua fatile designer ici.

    Alain Berteau, Cover stool, 2006

    Le conditionnement et le transport

    Cette stratgie sopre ltape suivante, elle vise rduire la masse des matires transportes demme que lespace inutilis dans les moyens detransport lors des diffrentes tapes dapprovi-

    sionnement et de distribution.

    le tube expos est susceptible dtre endommag

    et que le carton contient plus dinformations quele tube seul. Ce problme a t contourn par lescertains producteurs de yaourts.En effet, le carton est souvent ncessaire poursuremballer et constituer des packs de plu-sieurs yaourts. La marque Danone a commenc supprimer ces suremballages de carton, lorsquilsnavaient pas de fonction vritable de regroupe-ment et de protection. Ce changement a permis lentreprise de rduire ses missions de Co2 deprs de 375 tonnes, soit ce que produisent an-

    nuellement environ 113 voitures. Il a aussi permisdliminer prs de 1000 tonnes de carton, une r-duction de 24% du poids de lemballage.

    Autre exemple, Bee Bright est un pot de miel cr linitiative dtudiants en design qui se trans-forme en bougie une fois le miel englouti. Pourcela, il suft simplement de retourner le pot pourque la mche apparaisse et quil se transforme envritable bougie. Beebright amliore lexpriencede lusager et valorise la dmarche responsable.Elle ouvre aussi un grand champ de possible quand la supression totale des emballages.

    Rduire

    Si lemballage ne peut pas tre limin, son im-pact sur environnement peut tre diminu en r-duisant le nombre et le poids des composants. Parexemple, le dveloppement des rcipients lgerspermet de transporter davantage de produits parcamion quauparavant, ce qui rduit les besoinsnergtiques pendant le transport. La rduction

    du poids des emballages a t un axe de recherchefort an dpargner les ressources naturelles maisaussi pour des raisons conomiques. Ainsi, en 20ans, le poids moyen des emballages en plastiquea t rduit de 30 % 70 % selon les produits ;les tuis en carton ont perdu 25 % de leur poids,la canette ncessite en moyenne 80 % de mtalen moins pour sa fabrication et la bouteille de vinen verre pse 395 g contre 570 g. Le compromisentre allgement et conservation des propritsmcaniques est quasiment atteint. En effet, d-

    pass un certain seuil lemballage perd en rsis-tance et ne remplit plus ses fonctions.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 33/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Designers impliqus de toutes parts

    Yves Behar, designer suisse, a travaill pour lamarque de sport Puma en concevant un packagingde chaussures dans le but de rduire lempreintecologique des boites de chaussures classiques encarton. Pour cela, il a conu un petit sac en tissurutilisable dans lequel une armature en cartonlgre enveloppe les chaussures directement in-sres. Cela sappelle le Clever Little Bag. Unepremire dans le domaine. Et le processus prendalors un tournant bien plus cologique: Puma aannonc que son utilisation du carton serait alors

    rduite de 65%, ce qui quivaut 8500 tonnesde papier conomises, un million de litres deau,20 millions de mgajoules dlectricit, et aussi10000 tonnes de CO2 de moins rejetes dans lat-mosphre. L enjeu cologique est trs important,et lapport du designer Yves Baher a port sesfruits.

    Se voulant bel objet de design, la poubelleOvetto de Gianluca Soldi est conue pour le trislctif. Elle est faite de plastique recycl, mais sonprix est la vente est assez lev. En comparantcela au packaging dYves Behar, on voit bien quele design est prsent aussi bien dans les grandssystmes de la socit de consommation que dansceux plus cibls, moins tendus et se voulant plusartistiques: les chelles sont trs varies.

    Initiatives autour du recyclage

    Le problme dampleur auquel le design systmique est le plus confront ces dernires dcennies

    est srement la geston des dchets dont la cons-quence est bien entendue le recyclage. En effet,laugmentation de la population et de la socit deconsommation inclut invitablement une hausseconsidrable des dchets. Le tri des dchets tmis en place, et les possibilits de renouvellementdes matriaux nont cess de samliorer. Notam-ment les matires plastiques: la bouteille plas-tique qui peut tre recycle et servir fabriquerde nombreuses choses qui peuvent aller de la bou-teille plastique ( nouveau) au boardshort (mail-lot de bain descandant jusquau niveau des ge-noux pour le surf) ayant des proprits lastiques

    (marque de surfwear Lastage par exemple) enpassant par les semelles. Lacteur essentiel dansce type de systme est le centre de recyclage quisoccupe dassainir le matriau et par un cycle detraitements chimiques (dissolution par exemple)le renouvle sous forme de granuls destins auremploi. Le design sincluant dans la dmarcheest impliqu dans un systme industriel.

    Terracycle, un multi-acteur

    Terracycle est une entreprise base aux tatsUnis qui est entirement axe vers un statut

    eco-friendly. Elle cherche inciter les gens auxrecyclage et ramassage des dchets. Sa particula-rit est dinclure la majeure partie du systme au

    Clever Little Bag, un packaging gagnant pour YvesBehar et Puma.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 36/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    LA MONTE IRRMDIABLEDES EAUXpar Marie Le Priol

    Le niveau des eaux augmente partout sur Terreet limpact est mondial. Nous sommes respon-sable des changements climatiques, notamment

    le rchauffement climatique, et nous en subissonsles consquences puisque que ces modicationsmodient nos lieux et nos modes de vies. Nousdevons nous adapter pour prvenir des dangersprsents mais surtout futurs.

    Tout dabord, il faut savoir que les ocans re-couvrent 71%, constituent 97,4% de leau surTerre et ont un rle crucial dans lquilibre clima-tique et dans la chane alimentaire. En effet, leauest le poumon principal de la plante. Il absorbe

    25% des missions de dioxyde de carbone et re-jette de loxygne grce la photosynthse, quifait partie de lcosystme des ocans. Le CO2 estabsorb par le plancton, socle de la chane ali-mentaire. Ce gaz lui permet de se dvelopper etde prosprer. Le carbone est aussi stock dans leseaux profondes et froides. De plus, locan est enmouvement perptuel. Cela permet le recyclagede leau mais aussi la densit et le bien-tre desespces marines.

    Ces mouvements sont en parti dus aux fontes desglaces. Normalement, la banquise fond petit petit. Sa supercie atteint son minimum au moisde septembre avant de refroidir et de regagnerdu terrain. Les glaciers et calottes glaciaires nefondent que trs peu car ce sont des territoires en-tiers de glaces. Contrairement aux banquises, quirecouvrent locan. Le froid se disperse sur Terre travers leau grce au vortex polaire qui faibliten hiver. Ce froid contenu dans les ples stale.Dautre part, la Terre et les arbres absorbent etstockent de leau dans les aquifres (rservoirs

    souterrains) et latmosphre fait circuler leaugrce aux intempries. Le systme climatique estune succession rptitive dvnements.Or, les Hommes ont interfr partir des rvolu-tions industrielles. Le dveloppement de machines dgag normment de gaz nocifs pour leffetde serre et leur utilisation a aussi t nfastepour les terres comme nous le verrons plus tard.Limpact est visible, de diffrentes faons, depuis1985. Pour leau par exemple, on constate dsor-mais que la masse des glaces a considrablement

    baiss et une hausse de 17 centimres du niveaude la mer en 100 ans.

    Actuellement les grands glaciers comme Pine Is-land en Arctique ou Thwaites en Antarctique,fondent inexorablement, de mme que les ca-lottes glaciaires, appels inlandsis (le Groenlandet lAntarctique). Ceux-ci reprsentent 90% desglaces et 75% de leau douce sur Terre. Leurs-fonte sacclre ce qui est dangereux et dcisifpour le climat et pour notre survie.

    Cependant la monte des eaux est disparate.Alors que lArctique diminue, lAntarctique gagnedes millions de kilomtres. Ce phnomne nestpas naturel, ou plutt, le systme naturel a chan-g. En effet, le vent est plus violent et plus froidce qui cre une glace plus tendue mais super-cielle, plus fragile donc temporaire. Les ban-quises quant elles sont plus frlent et se brisenttrop rapidement, acclrant le rythme de la fontedes icebergs. Dautre part, la mto est plus in-

    tense, les intempries mais aussi les temptes.Les vastes tendues deaux comme loffrent lesocans, jouent un rle dans lintensit des oura-gans et cyclones : ils sont plus violents car ils dis-posent dune surface plus grande pour se crer etdisposent donc de plus dnergie dvastatrice. Lescatastrophes seront de plus en plus frquenteset destructrices. Les dgts matriels sont djconsidrables et cotent beaucoup dargent, onparle de milliards deuros. Tout le systme clima-tique sacclre et nous ny sommes pas prpars.Des scientiques du GIEC, LEGOS, CNRS ou en-core la NASA, afrment que sans changements,le niveau de leau augmenterait de 26 82 cen-timtres. Pour indication, une augmentation deseulement 40 centimtres obligerait 200 millionsde personnes dmnager, ferait disparatre lesMaldives, le Bangladesh, dautres les, Les Pays-Bas ou entameraient srieusement les terres, desgrandes villes comme Venise, New-York, Miami etla Floride en gnrale, Londres, Tokyo, et mmeParis car elle est traverse par la Seine et les ni-

    veaux des euves tant en continuit du niveaude la mer.Ainsi, sans changements, la temprature aussiaugmentera et terminera la fonte des glaces. Dici20 50 ans, lArctique pourrait passer sont pre-mier t sans glace, ce qui aurait des rpercus-sions chaotique sur la vie terrestre.

    Pourquoi le niveau de leau augmente ?

    Il existe diffrents responsables de la monte des

    eaux. La plus connue est la fonte des glaces mais ilen existe dautres, toutes dues la mondialisation.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 38/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    tentent de montrer ou exagrer la monte deeaux travers des dessins ou images catastrophescomme la marque de glaces Ben&Jerrys, an denous faire ragir et viter ce type de situations.

    Aujourdhui, nous rpertorions dj des rfugisclimatiques dus la hausse du niveau de la merainsi que des arrts dexpulsion pour les habita-tions propices aux inondations partout dans lemonde. France compris, en effet 1 franais sur 4habite dans une zone risque. La solution actuelleest la migration.

    Toutefois la monte tant irrmdiable nous nepouvons nous contenter de rduire et changer noshabitudes.

    Les solutions les plus utilises sont les barragesou les digues. Il en existe diffrents types, cesouvrages de protection contre la mer sont les plusutiliss pour lutter contre les inondations. Elles semultiplient, et constituent une partie du littoraldes Pays-Bas par exemple. Il existe beaucoup defaons et de matriaux diffrents pour crer undigue : bton, sable, terre, etc. La longueur ethauteur varie en fonction du lieu pour le protgerau maximum. Les digues sont fabriques sur lelieu-mme. En fonction dela richesse du pays, les

    digues sont plus ou moins performantes.

    Cette digue par exemple, est un amas de sac desable. Ils permettent de prserver le territoire delrosion et dempcher les inondations. Cepen-dant on constate, quelque soit la qualit du bar-rage ou de la digue, que partout dans le mondeces solutions ne sont ni infaillibles ni durables.Les Pays-Bas sont les plus assidues et avancsdans la recherche de solutions viables. En effet,cest lun des pays les plus menacs par la montedes eaux. Une augmentation de 0,6 1 mtreferait disparatre entirement ce pays. Les hollan-dais ont cres leur pays et il ne prospre que grce des digues, cluses, pompes et polders. Cest

    grce ces systmes quils se maintiennent ausec. Mais ces solutions ne pourrons pas empcherla submersion des Pays-Bas. Ainsi lEtat a dcidde fournir un budget de un milliard deuros par anan de trouver des solutions sans avoir renoncer leur confort et habitudes. Certains ont mis aupoint des barrages mobiles capables de se fermerrapidement ou encore des moteurs de sables. Cesont des plages articielles pour lutter contre ladgradation des ctes. En largissant la surfacesableuse initiale, ils ralentissent et empchent la

    rduction du territoire. Dautre types de digues et

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 39/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    Bibli/sitographie :magazines le Monde sur la cop 21

    humanit-biodiversit.fr architecture climatiquesyoutube draining of soils climate change stefan Valo

    http://sboisse.free.fr/planete/simulateur-de-montee-des-oceans.php

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/09/03/la-fonte-des-calottes-polaires-s-accelere_4480944_3244.

    htmlhttp://www.sciencesetavenir.fr/nature-environne-

    ment/20130517.OBS9557/quel-est-l-impact-de-la-fonte-des-glaciers-sur-l-ocean.html

    http://www.legaro.fr/ash-actu/2015/08/17/97001-20150817FILWWW00255-asie-la-fonte-des-glaces-s-

    accelere.phphttp://www.ocean-climate.org/?page_id=13

    http://www.waterstudio.nl/

    barrages de plus en plus performants sont mis aupoint, cependant, si une digue casse lors dunetempte par exemple, la puissance de la vague etles dgts occasionns seront beaucoup plus fortsquinitialement.

    Les digues ne sont donc pas une solution a longterme pour Koen Olthuis. Cet architecte hollandaisa dcid dessayer de cohabiter avec leau au lieude la repousser car leau est un lment indispen-sable que ce soit pour la vie ou le commerce. Iloffre pour linstant la seule solution pour coexisteret sadapter avec la monte des eaux : larchi-tecture climatique. Les habitations ottantes sontconsidres comme pauvres car le confort est res-treint comme sur les bateaux. Cependant les ba-

    teaux de croisires sont confortables et rpondent de nombreux besoins alors pourquoi pas crerdes maisons ottantes ?

    Cest de cette faon que Koen Olthuis sest mis penser et crer une architecture ottante, quil estparvenu a raliser dans le quartier dIjburg parexemple, aux Pays-Bas. Le projet pilote a permisdamliorer le concept. Les maisons du quartierdIjburg slvent sur 2 tages et sont immergesd1 m 50 sur des otteurs. Elles sont munies detout ce dont nous avons dans des maisons ter-restres : lectricit, eau potable, etc. Cest enmlant design et technologie quils parviennent conserver le confort dans ce nouveau type dha-bitations. Toutefois ce mode de vie empchequelques liberts de personnisation de lhabitat carlamnagement est dtermin par lemplacementdes bous. Ainsi il peaune et diversie les tech-niques et matriaux an de crer un lieu stable etdurable. Il est avr que plus la surface ottanteest large, plus lensemble est stable. Larchitectepense donc dj crer une ville ottante o lon

    pourrait venir amarrer sur leau un btiment auxstructures dj prsentes, sans manquer de placeni devoir dtruire dautres dices. Les btimentsottants ont en plus la capacit dabsorber un peude lnergie des vagues grce a leur lgre mobi-lit, rduisant les risques et dgts lors de tem-ptes. Aujourdhui il construit un nouveau quar-tier : The New Water, une citadelle aux Maldiveset la Haye. Ce genre de construction pourraitsadapter tout type ddice et mme sauver Ve-nise en insrant des otteurs sous les btiments

    existants.

    En conclusion, on peut dire quun ensemble dacti-vits humaines est responsable de la monte deseaux. Malgr un consensus pour faire des effortsan de rduire nos habitudes nfastes et att-nuer la monte des eaux, elle est irrmdiable.

    Quelques solutions apparaissent (barrages, di-gues) que la technologie nous permet damliorer.Cependant, aucune ne nous permet de nous pro-jeter dans un avenir rassurant. La seule solutionsemble pouvoir nous permettre de nous adapterau nouveau niveau des eaux est larchitecture cli-matique. Ce systme nous permet de cohabiter

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN/ 41/ TSTD2A lyce public Eugne Livet / Nantes / janvier 2016

    lgret au btiment. Une cration o Rudy Ricciotti a

    pouss le bton dans ses retranchements : Il ny a

    rien de purement dcoratif dans louvrage. Tout y est

    structurel, la manire du squelette dun poisson. On

    avance vers une dmatrialisation de la structure b-

    ton qui devient fragile, liforme, nerveuse comme une

    section de roche corallienne. [10] Le MuCEM rvle les

    qualits architecturales des btons ultrahautes per-

    formances, tout comme le fera dans deux ans la garede Nantes, imagine par le mme architecte : on ne

    sait pas jusquo ce matriau va nous mener. On peut

    rinventer le monde. [10]

    Lautomobile en prote aussi. Le designer en chef de chez

    McLaren vise grand, avec du tout petit [6]. Il veut sup-

    primer les ssuie-glace, qui ajoutent du poids en plus la

    voiture, cause du liquide lave-glace et du rservoir, qui

    sajoutent aux essuie-glace eux-mme. Il compte utiliser

    des nanomatriaux hydrophobes : les avions de chasse

    nont pas dessuie-glace. Pourtant, ils se chent de volerla nuit en pleine tempte. afrme-t-il. [6]

    Des solutions dans dautres domaines voient le jour

    galement :

    Par exemple dans lalimentation, avec les nanoali-

    ments : des huiles qui absorbent lentre du choles-

    trol, du chocolat qui a le got de loriginal mais sans

    excs de sucre, ou des substituts alimentaires que le

    corps reconnat comme nourriture et qui brlent les

    graisses existent dj.