Édition spéciale Intelligence Artificielle · innombrables applications qui sont en cours...

Magazine

L E M A G A Z I N E D E S D I R I G E A N T S D ’ E N T R E P R I S E

JAN

VIE

R2020

15€

GÉRER PRÉVOIR OPTIMISER

www.gpomag.fr

Intelligence Artificielle

Quelle place consacrer à l’intelligence artificielle dans votre entreprise ?

L’intelligence artificielle n’est pas un phénomène de science-fiction! Aujourd’hui, cette technologie a largement dépassé le simple stade des promesses et offre déjà de nombreuxusages dans notre quotidien et, pour les entreprises, de véritables opportunités en termes decroissance et de compétitivité. D’ailleurs, la plupart des métiers commencent à être touchéspar cette nouvelle révolution technologique et les entreprises en tirent déjà un certain profit,que ce soient la finance, les RH, la relation client ou encore la production. Tous trouvent dansl’IA des usages propres à les faire gagner en efficience, en fiabilité ou encore en prédictibilité.

Édition spéciale

Experts reconnus dans la production de contenus à forte valeur ajoutée, nous réalisons tous vos projets éditoriaux.

Médias et Entreprises accompagne déjà dans leurs conceptions éditoriales plus

d’une trentaine d’entreprises, de la PME au Grand Compte. Notre approche

est celle de journalistes BtoB, rodés aux interviews de chefs d’entreprises et

de personnalités politiques, habitués à la rédaction de témoignages clients et

spécialisés dans la recherche d’information. Notre force est de mettre au service

de nos clients, notre expérience d’éditeur de presse depuis plus de 20 ans.

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RÉDACTION

Réinventez aujourd’hui votre communication de demain

L’intelligence artificielle, c’est pour aujourd’hui !

Ne nous y trompons pas, l’intelligence artificielle n’est pas, loin s’en

faut, un phénomène de science-fiction! Aujourd’hui, cette technologie

a largement dépassé le simple stade des attendus et des promesses et

offre déjà de nombreux usages dans notre quotidien et, pour les

entreprises, de véritables opportunités en termes de croissance et de

compétitivité.

C’est d’ailleurs fort de ce constat que le Président Macron souhaite que

chacun s’empare pleinement du sujet et qu’il entend, dans les années

à venir, « miser sur nos talents », « rassembler nos forces » et « poser

un cadre éthique » autour de l’intelligence artificielle.

Au-delà de cette impulsion gouvernementale qui a notamment donné

naissance à la stratégie AI for Humanity*, chacun a aujourd’hui bien

compris que l’intelligence artificielle était l’affaire de tous. Les

chercheurs, qu’ils soient issus du monde académique ou des

laboratoires privés, des grands noms de l’industrie, des PME ou du

monde des start-up, mobilisent ainsi tous leurs forces, leurs savoirs et

leurs expertises autour de cette technologie.

Un investissement de tous qui a d’ores et déjà permis des avancées

importantes en matière d'apprentissage automatique (Machine

Learning). Le développement de l'intelligence artificielle (IA) se fait

également dans un environ nement marqué par la multiplication des

données et par le décuple ment des puissances de calcul et de stockage

des informations.

Aujourd’hui, les applications se multiplient et touchent directement

notre quotidien : reconnaissance d'images, voiture autonome, détection

de maladies, recommandation de contenus, sont quelques-unes des

innombrables applications qui sont en cours d'exploration. Dans les

entreprises, la plupart des métiers commencent ainsi à être touchés par

cette nouvelle révolution technologique et à en tirer un certain profit,

que ce soient la finance, les RH, la relation client ou encore la

production : tous trouvent dans l’IA des usages propres à les faire

gagner en efficience, en fiabilité ou encore en prédictibilité.

Autant de points que nous vous proposons de développer dans ce

premier hors-série de GPO Magazine dédié à l’Intelligence Artificielle.

Céline Prieur Anne Del Pozo

Directrice de la publication Journaliste

Édition spécialeJanvier 2020

Magazine

L E M A G A Z I N E D E S D I R I G E A N T S D ’ E N T R E P R I S E

JAN

VIE

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Intelligence ArtificielleQuelle place consacrer à l’intelligence artificielle dans votre entreprise ?

L’intelligence artificielle n’est pas un phénomène de science-fiction ! Aujourd’hui, cette technologie a largement dépassé le simple stade des promesses et offre déjà de nombreuxusages dans notre quotidien et, pour les entreprises, de véritables opportunités en termes decroissance et de compétitivité. D’ailleurs, la plupart des métiers commencent à être touchéspar cette nouvelle révolution technologique et les entreprises en tirent déjà un certain profit,que ce soient la finance, les RH, la relation client ou encore la production. Tous trouvent dansl’IA des usages propres à les faire gagner en efficience, en fiabilité ou encore en prédictibilité.

Édition spéciale

* L'intelligence artificielle au service de l'humain

Som

mai

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Éditionspéciale

Janvier 2020

Les talents se déploient autour de l’intelligence artificielle

Aujourd’hui, l’intelligence artificielle (IA) est partout. Une tendancebien comprise par les pouvoirs publics qui entendent capitaliser sur cette technologie pour renforcer la compétitivité de la France.

Une offre de formation en développement5 | Développement des Diplômes Universitaires en IA

00 | Les grandes écoles et universités déploient leur offre de Mastères Spécialisés IA

00 | L’intelligence artificielle s’invite dans les Masters informatique

La recherche s’organise6 | L’État investit dans la recherche de pointe en IA6 | Les partenariats académiques6 | Les partenariats bilatéraux6 | Les accompagnements privés

Témoignage de SAFRAN TECH

9 | Trois questions à Daniel Duclos, expert Émérite Traitement Image et Algorithmie,responsable du département de Recherche Traitement Signal et Information deSafran Tech

TÉLÉCOM PARIS conjugue recherche, formation et innovation

10 | Première Grande École française d’ingénieurs généralistes dans le domaine des Technologies de l’information

L’intelligence artificielle investit les métiersLes métiers seront au cœur du développement de l'IA. La Supply Chain etla gestion de production seront plus optimales et prédictives, la finance et enparticulier la comptabilité, le Credit Management ou la trésorerie gagneronten efficacité, la relation client va se personnaliser davantage tandis que lesRH affineront leurs processus de recrutement et se concentreront davantagesur la gestion des talents.

Production et Supply Chain : l’IA élément clé de prédictibilité12 | L’intelligence artificielle au service de la prédictibilité

| Optimisation des systèmes de gestion de production complexes

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Finance : l'IA vecteur de performance

13 | Un traitement des factures plus efficace

| Des lettrages plus fiables

| Vers davantage de prédictibilité

Relation client : l’IA participe à la satisfaction client

16 | Les Chatbots pour une relation client instantanée

| Amélioration de la connaissance client

Ressources humaines : l’IA optimise les processus

18 | Gestion administrative des ressources humaines

| Recrutement

| Gestion du temps et des compétences

DIMO Software, éditeur oui mais surtout facilitateur

20 | Éditeur et Intégrateur de solutions informatiques en mode SaaS

EURODECISION, expert en optimisation et intelligence artificielle

21 | Société spécialisée dans les mathématiques décisionnelles

MOMENTTECH, l’intelligence artificielle au service des PME

22 | Société spécialisée dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la téléphonie d'entreprise

ORACLE place l’IA à la portée de toutes les entreprises

23 | Oracle est éditeur de solutions applicatives et d’infrastructure dans le Cloud

TESSI place l’innovation au cœur de son écosystème

24 | Tessi est un acteur européen majeur des Business Process Services (BPS)

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Magazine édité par la société Médias et EntreprisesSAS au capital de 30 000 eurosRCS Troyes B 533 862 611 53, rue de la Paix - 10000 TroyesTél. : 03 25 42 18 [email protected]

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Ont participé à la rédaction de ce numéro :

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Dépôt légal : Janvier 2020

Couverture : © willyambradberry - 123RF

4Janvier 2020| Édition spéciale

Aujourd’hui, l’intelligence artificielle (IA) est partout. Elle transformedéjà la société et impacte nos vies. Une tendance bien comprise par lespouvoirs publics qui entendent capitaliser sur cette technologie pourrenforcer la compétitivité de la France. C’est dans ce contexte que legouvernement a ainsi lancé en mars 2018, AI for Humanity, unestratégie ambitieuse née du Rapport Villani. Cette stratégie a pourambition de propulser la France parmi les leaders de l’IA et préconise àcet effet de mettre en place un programme national pour l'intelligenceartificielle coordonné par l’Inria*. Au travers de ce programme, legouvernement souhaite former et attirer les meilleurs chercheursmondiaux, doubler le nombre d’étudiants formés à l’intelligenceartificielle et renforcer les partenariats entre recherche publique etrecherche privée. Des investissements qui viendront compléterl’écosystème actuel de formations, de recherche et développement et de conseils déjà proposés par les acteurs publics et privés pour aider lesentreprises à mieux tirer la quintessence de l’intelligence artificielle.

Intelligence Artificielle … Formation, Recherche et Accompagnement des entreprises

Les talents se déploientautour de l’Intelligence

* Institut nationalde rechercheen sciences ettechnologiesdu numérique

Artificielle

5Édition spéciale | Janvier 2020

Développement des Diplômes Universitaires en IA

Les universités et les écoles s’attachent donc aujourd’hui à proposer de nouveaux DiplômesUniversitaires (DU), à l’instar de l’université Paris-Descartes qui, depuis 2020, propose le DU « Intelligence artificielle appliquée en santé ». De niveau M1, cette formation est ouverte aux pro-fessionnels et aux étudiants de 2e et 3e cycle ensanté, informatique, mathématiques, sciences

humaines et sociales, mais aussi aux étudiantsissus d’écoles de commerce et d’écoles d’ingé-nieurs. « Cet enseignement représente une pre-mière en France dans ce domaine et vise à formerles profils pluridisciplinaires et transversaux de lasanté qui seront amenés à utiliser l’intelligenceartificielle au quotidien », précise l’université. Àla Sorbonne, en licence, une mineure « IA » seraprochainement accessible aux étudiants des troisfacultés de l’université. « Par ailleurs, la faculté

Une offre de formation en développementvAu niveau mondial, il n'y aurait que 300000 chercheurs et praticiens de l'IA alors quela demande se chiffre en millions, selon une enquête de Tencent Research Institutedatant de décembre 2017. Pour desserrer cet étau lié aux manques de compétencesautour de l’IA, le député Cédric Villani proposait ainsi dans son rapport de mars 2018de tripler le nombre de personnes formées à l'IA en trois ans, en étendant notammentle champ des talents aux bac+2 et bac+3.

Data Scientist

Combinant des compétences en ma-

thématiques, en statistiques et en in-

formatique, le Data Scientist conçoit

des modèles algorithmiques afin de

créer de nouveaux business models ou

d’optimiser des processus existants.

Certains se sont spécialisés dans une

discipline cognitive, comme la recon-

naissance d'images, le traitement du

langage naturel (Natural Language

Processing, NLP), l'analyse des don-

nées textuelles ou les séries tempo-

relles (Time Series). D'autres font le

choix d'une expertise métier en déve-

loppant, par exemple, des compé-

tences liées aux données de la santé.

Data Engineer

Le Data Engineer crée tout l'environ-

nement autour du modèle de Machine

Learning ou de Deep Learning. Il met

en place l'infrastructure, les flux de

données et règle les problèmes de

sécurité et de conformité. Le RGPD

introduit notamment le principe du

« privacy by design » pour assurer la

protection des données personnelles

dès la conception d'un nouveau ser-

vice. Enfin, le Data Engineer s'assure

de la qualité de code et procède aux

tests.

Data Architect

Le Data Architect conçoit l'archi -

tecture logicielle. Quelles briques

assembler pour rendre l'ensemble

cohérent et performant ? Ce poste

peut être occupé par un Data Scientist

Senior ou un expert venu de l'IT.

Data Consultant

Le Data Consultant fait le lien entre le

métier et les experts de la donnée

pour rendre techniquement possible

le cas d'usage retenu. Il doit compren-

dre les enjeux business pour aider

l'équipe à construire le modèle le plus

pertinent.�

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Quelles compétences pour exploiter les opportunités de l’Intelligence artificielle ?

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L’État investit dans la recherche depointe en IA

Dans le cadre du budget alloué au programme AIfor Humanity, le gouvernement a notammentsouhaité créer un réseau composé d'un petitnombre d'Instituts Interdisciplinaires d'Intelli-gence Artificielle (3IA), ainsi qu'un programme dechaires de très haut niveau et de soutien à desdoctorants, de façon à mobiliser l'ensemble dupotentiel français en IA. « Alors que la compéti-tion mondiale pour les talents et la recherche depointe en IA n'a probablement jamais été aussiforte, le déploiement à bon rythme du programme

national de recherche en IA est indispensable pourdonner corps à la stratégie AI for Humanity im-pulsée par le Président de la République, indiqueFrédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.C'est seulement sur la base d'une recherche forteque nous pourrons faire valoir au plan internationalles valeurs éthiques que nous défendons tout ensoutenant nos entreprises. J'attends des 3IA qu'ilsfonctionnent rapidement en réseau au plan na tional avec l'appui de l’Inria qui coordonne le programme national de recherche, avec leurs homologues allemands et plus largement avec les

La recherche s’organisev

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propose depuis un an, en formation continue, undiplôme universitaire en Machine Learning et IA »,déclare Gérard Biau, directeur de SCAI (SorbonneCenter for Artificial Intelligence).

Les grandes écoles et universités déploientleur offre de Mastères Spécialisés IA

Afin de pallier le manque de compétences enData Scientists, Data Engineers et Data Architects,HEC, l'Essec, Polytechnique ou encore Télécom Parisont pour leur part adapté leurs cursus ou créédes cursus dédiés en IA. « Nous avons différentsparcours de formation autour de l’intelligence ar-tificielle dont un Mastère Spécialisé IA, expliqueOns Jelassi, enseignante et responsable de for-mation Big Data et Intelligence Artificielle de Té-lécom Paris. Il s’articule autour des fondamen-taux du domaine, comprend des cours sur l’ap-prentissage statistique avancé, l’optimisation etla robotique, et intègre des études de cas réel ».L’école Polytechnique de Paris-Saclay proposepour sa part un Graduate degree Artificial Intel-ligence and Advanced Visual Computing (Intel-ligence artificielle et informatique visuelle avan-cée), en association avec Inria, l’Ensta Paris et Télécom Paris. La formation concerne princi-palement le domaine du numérique, avec descompétences en Machine Learning (apprentis-sage automatique), Deep Learning (apprentis-sage profond), réalité virtuelle et analyse desdonnées.

L’intelligence artificielle s’invite dans les Masters informatique

Au-delà de ces Mastères Spécialisés, d’autres, eninformatique, proposent également des parcoursIA. C’est notamment le cas du Master infor -matique (parcours bases de données, intelligenceartificielle de l’université de Dijon), du Master informatique (parcours intelligence artificielle et reconnaissance des formes de l’université Toulouse 3), du Master informatique (parcours in-telligence artificielle et apprentissage automatiquede Centrale Marseille), du Master informatique(spécialité intelligence artificielle, parcours intelli-gence artificielle distribuée (IAD) à Paris 5), ou en-core du Master informatique (parcours intelligenceartificielle de l’université d’Artois et de Lyon 1). Enfin, les universités s’attachent également,comme elles le font dans d’autres domaines despécialités, à proposer aux entreprises des forma-tions sur mesure autour de l’Intelligence artifi-cielle comme par exemple Télécom Évolution,l’organisme de formation continue des écolesd’ingénieurs IMT Atlantique, Télécom Paris et Télécom SudParis. « Télécom Évolution proposedes formations en inter et en intra entreprises dedeux jours, que nous axons alors sur un sujet particulier tel que le Machine Learning avancé, leText Mining,… indique Ons Jelassi. Nous sommesaussi en capacité d’adapter le contenu de cescours aux besoins des entreprises ». �

Janvier 2020| Édition spéciale


Afin d’accélérer l’émergence de l’intelligence artificielle, l’État s’est par ailleurs engagéà consacrer 1,5 milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat au développement de l’IA,dont 700 millions d’euros pour la recherche.

Ons JELASSIEnseignante et

responsable deformation Big Data

et IntelligenceArtificielle deTélécom Paris

et TélécomÉvolution


meilleures institutions de recherche mondiale en IA ».Après audition par un jury international, quatre3IA ont ainsi été retenus : le site de Grenoble« MIAI@Grenoble Alpes » avec pour applicationsprivilégiées la santé, l'environnement et l'énergie ;celui de Nice-Sophia Antipolis « 3IA Côte d'Azur »,avec pour applications privilégiées la santé et ledéveloppement des territoires ; celui de Paris« Prairie » avec pour applications la santé, lestransports et l'environnement et enfin celui deToulouse « Aniti » avec pour applications privilé-giées le transport, l'environnement et la santé. Ilssont labellisés pour une période initiale de quatreans, assortie d'un financement minimal au titre duprogramme prioritaire de recherche du PIA3 quimobilisera 75 millions d'euros. En tenant comptedes co-financements représentant un apport aumoins équi valent par les partenaires publics et parles partenaires privés, les financements que les 3IAmobiliseront pour conduire leur programme de re-cherche, de formation et d'innovation seront donca minima de 225 millions d’euros.

Les partenariats académiques

Au-delà des instituts de recherche, les entreprisesont également un rôle à jouer dans le dévelop -pement de l’IA. Pour renforcer leurs travaux derecherches et développement et se faire accom-pagner dans leurs démarches en la matière, ellesont la possibilité de nouer des partenariats avecles écoles et les universités, notamment au travers

de chaires. « Les chaires ont pour vocation de mu-tualiser les expériences industrielles et acadé-miques, explique Florence d’Alché-Buc, ensei-gnante et chercheuse à Télécom Paris en infor-matique et mathématiques appliquées. Les indus-triels sont intéressés pour connaître et suivre lesrecherches académiques menées par les écoles etles universités sur des axes d’intérêts communs.Les écoles et les universités, pour leur part, sontintéressées par les mises en pratique réelles que leur proposent les entreprises. Ces dernières mettent en effet à notre disposition des jeux dedonnées réelles et nous posent des défis et desproblématiques sur lesquelles travailler. L’objectifconsiste, au travers de ces chaires, à faire émergerde nouvelles innovations et inventions ». Plusieurschaires sur des sujets liés à l’intelligence arti -ficielle sont ainsi proposées par les écoles et universités. C’est notamment le cas à TélécomParis avec la chaire Data Science & Artificial Intelligence for Digitalized Industry & Services(DSAIDIS), établie avec l’aide de la FondationMines-Télécom et le mécénat d’Airbus Defence& Space, Engie, Idemia, Safran et Valeo. « Qu’ilssoient destinés à l’aide à la décision dans des domaines sensibles (défense, santé, transport…)ou simplement à garantir la confiance dans unetechnologie avant son adoption, les systèmes d’in-telligence artificielle doivent être capables dejustifier leurs décisions, de prouver leur robustesseface aux attaques et aux erreurs, de conserver une

Florence d’ALCHÉ-BUCEnseignante etchercheuse à TélécomParis en informatique et mathématiquesappliquées

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trace de leur apprentissage et de permettre queleurs décisions puissent être interprétées, expliqueFlorence d’Alché-Buc. Par ailleurs, lorsqu’ils sontembarqués dans un environnement mobile, lessystèmes d’IA doivent pouvoir communiquer aveccet environnement, connaître leurs propres pointsfaibles et continuer à s’améliorer au moyen d’interactions pertinentes. Autant de défis que leséquipes de recherche de Télécom Paris entendentrelever, notamment dans le cadre de cette chairequi s’articule autour de quatre axes de recher -ches : développement d’une analyse prévisionnelledes séries temporelles et des flux de données ; exploitation à grande échelle de données partiel-lement étiquetées et hétérogènes ; apprentissagestatistique au service d’une prise de décision fiableet rigoureuse ; et un apprentissage qui dialogueavec son environnement ». Gage de l’importance des chaires dans le paysageR&D sur l’IA, la stratégie AI for Humanity du gouvernement intègre également un programmepluriannuel de 40 Chaires en Intelligence Artifi-cielle (Chaires IA). Ce programme ambitionne queles meilleurs talents choisissent de s’établir durablement en France et puissent, à leur tour,former les futures générations de chercheurs etprofessionnels de l’IA, dans des métiers qui restent largement à imaginer. Cet appel « Chairesde recherche et d’enseignement en IA (Chaires IA) »a précisément pour objectif d’offrir à des cher-cheurs français et étrangers, avec le concours desétablissements d’accueil, des moyens substantielspour constituer une équipe et réaliser un projetambitieux dont un impact visible est attendu.

Les partenariats bilatéraux

Au-delà des chaires, nombre d’entreprises passentdes contrats bilatéraux avec les écoles et univer-sités ou mettent en place des laboratoires com-muns. « Des partenariats au travers desquels lesdifférentes parties prenantes s’entendent sur dessujets de recherche et développement et sur uneenveloppe budgétaire, qui permettent aux entre-prises de bénéficier notamment du travail de doctorants », précise Florence d'Alché-Buc. LeCetia, centre d’excellence Tessi en Intelligent Automation, a ainsi noué des partenariats avecl’Ensimag et le GEM Grenoble et accueille, de manière récurrente, les chercheurs, stagiaires etdoctorants. Dimo Software pour sa part s’est appuyé sur Insavalor, la filiale de Recherche et développement, valorisation et formationcontinue de l'Insa Lyon pour réaliser ses premiersdéveloppements autour de l’intelligence artifi-cielle. « Nous ne disposions alors pas des compé-tences en interne pour mener à bien un projet embarquant des technologies d’intelligence arti-ficielle, et dont l’objectif consistait à passer d’une

photo d’un justificatif de frais à une écriturecomptable, précise Jean-Paul Genoux, directeurgénéral de DIMO Software. Notre partenariat avecInsavalor nous a permis de bénéficier de l’expertisede chercheurs issus de la sphère publique et de mettre en œuvre ce projet en moins de six mois ».Certaines entreprises vont jusqu’à prendre part àdes travaux de recherche et développement dansle cadre de projets pilotés par des laboratoires. MomentTech, une des sociétés actives de laFrench Tech, a activement contribué à la créationdu DataLab Normandie, lancé en juin 2019 parHervé Morin, président de la Région Normandie,et Françoise Guégot, vice-présidente de la Région Normandie en charge de l'enseignementsupérieur, de la recherche, de l'innovation et du développement numérique. « DataLab Nor-mandie est un laboratoire de données qui rassemble des partenaires privés et publics, desentreprises innovantes, des laboratoires de recherche, des collectivités, dans un cadre sé -curisé, éthique et confidentiel, présente Denis Escudier, directeur commercial de MomentTech.Les partenaires, publics et privés, expérimen -teront et innoveront à partir des données numé-riques que chacun produit pour les exploiter à desfins d’analyse, d’amélioration de processus de production, de la relation avec des clients,d’évaluation ou de prospective. Tous les domainessont potentiellement concernés par les recher -ches entreprises dans ce laboratoire : santé, trans-port, environnement, agriculture, emploi, banque,assurance, immobilier… ».Enfin, pour mener leurs travaux de recherche etdéveloppement, les entreprises ont également lapossibilité de s’appuyer sur le dispositif CIFRE(Conventions Industrielles de Formation par laRecherche). Ce dispositif subventionne toute entreprise de droit français qui embauche undoctorant pour le placer au cœur d'une colla -boration de recherche avec un laboratoire public.Les travaux aboutiront à la soutenance d'unethèse en trois ans.

Les accompagnements privés

Les entreprises qui entendent embarquer destechnologies artificielles pour améliorer leursprocessus peuvent également s’appuyer sur lesprestations d’audit et de conseil délivrées par dessociétés privées, elles-mêmes spécialisées dansles nouvelles technologies. « Tout l’enjeu consistealors à bien cibler l’action à mettre en place et cedont l’entreprise a réellement besoin, précisePierre Charara, directeur du CETIA. Cette premièreétape d’audit en amont est indispensable, d’autantqu’il arrive que certains process ne soient pas éligibles à l’intelligence artificielle ». Une dé-marche dans le cadre de laquelle le Cetia mais



Jean-Paul GENOUXDirecteur général de

DIMO Software

Denis ESCUDIERDirecteur commercial de MomentTech

Pierre CHARARADirecteur du CETIA,

Tessi France


également d’autres entreprises telles que MomentTech ou Eurodecision, proposent d’ac-compagner les entreprises. « Nous réalisons alorsune analyse du besoin de l’entreprise et cartogra-phions ses process de manière à identifier ceux surlesquels il est possible d’embarquer des techno -logies d’intelligence artificielle, de robotisation oud’automatisation, ajoute Pierre Charara. Nousmesurons ensuite le coût de mise en œuvre et leretour sur investissement qui peut en être attendu.Tout l’enjeu in fine, consiste à conseiller l’entre-prise sur la pertinence ou non, de mettre en œuvreun projet autour de l’intelligence artificielle ». Eurodecision, pour sa part, décline son accompa-gnement autour d’une offre de conseil pour fairedu cadrage de projet, et d’une offre de conseil outillé. « Au travers de notre Département Conseil,

nous entendons aider nos clients à identifier desleviers d’optimisation et à appliquer des décisionsleur permettant d’atteindre un avantage compé-titif durable, précise Ronan Bars, directeur géné-ral d’ EURODECISION. En qualité d’expert en mathé-matiques décisionnelles, notre singularité se caractérise par une forte dimension analytique etquantitative dans notre manière d’aborder lesproblématiques. Ainsi, le point commun de nosprestations de conseil est l’utilisation de modèlesmathématiques nous permettant d‘appuyer demanière chiffrée toutes nos recommandationsclients. Notre expérience nous a ainsi permis dedévelopper des expertises métiers en conseil enplanification des ressources humaines, en optimi-sation logistique & Supply Chain ou encore, enPricing & Revenue Management* ». �

Ronan BARSDirecteur général d’EURODECISION

Pouvez-vous nous présenter le département deRecherche Traitement Signal et Information deSafran Tech ?> Safran Tech est le centre R&T de Safran et le départe-ment de Traitement Signal et Information est avant toutun outil stratégique de recherche. Ce département est notamment en charge du développement d’algorithmesavancés et d’intelligence artificielle pour Safran. Les recherches menées par les équipes qui le composent s’ar-ticulent autour de trois grandes catégories d’applications.D’une part, le volet industriel (comment déployer de nou-velles technologies algorithmiques en production), d’autrepart la surveillance de nos équipements chez nos clients,la maintenance et les services et enfin, le développementde systèmes et véhicules autonomes.

Quelles compétences académiques recher-chez-vous ?> Au sein de notre centre, nous disposons déjà de nom-breux chercheurs et ingénieurs spécialisés en MachineLearning et Intelligence Artificielle. En revanche, nousavons besoin de partenaires académiques pour aller au-delà de l’état de l’art scientifique et développer des solutions adaptées à nos problématiques les plus complexes.Nous construisons à cet effet et en collaboration avec lesécoles et universités des programmes de recherche ambi-tieux sur l’intelligence artificielle.

Trois questions à

Quels sont vos liens avec lesécoles et universités ?> Dans le cadre de cette approche, nousavons notamment noué des partenariatsavec Télécom Paris, CentraleSupélec,l’École des Mines… Nous avons parexemple accompagné Télécom Parisdans la création de filières liées au Big Data, au MachineLearning et à l’intelligence artificielle et collaborons à l’unede leur chaire sur ce sujet. Nous partageons ainsi des pro-blématiques scientifiques avec leurs étudiants, via des stagesou des sujets de thèses. Plus globalement, ces partenariatsnous permettent de conduire notre programme de R&T ausein de laboratoires communs ou sur des plateformes par-tagées, constituant ainsi un ensemble scientifique de premierplan, créatif, connecté et ouvert sur le monde extérieur. Nousmobilisons notamment les compétences académiques autour de nos problématiques d’intelligence artificielle, spé-cifiques à notre activité et très différentes de celles portéespar les GAFAM*. Nous travaillons en effet sur des solutionscritiques qui engagent la sécurité des personnes et des équi-pements, et qui nécessitent des certifications particulières.Enfin, ces partenariats avec les écoles et universités nouspermettent de faire rayonner l’entreprise auprès de talentsà hauts potentiels et de capter ainsi leurs compétences. �

* L’acronyme des cinq grandes firmes américaines du Web : Google, Apple,Facebook, Amazon et Microsoft

Daniel Duclos, expert Émérite Traitement Image et Algorithmie,responsable du département de Recherche Traitement Signal

et Information de Safran Tech

Daniel DUCLOSExpert Émérite Traitement

Image et Algorithmie

* Soit une gestion optimisée du prix avecune gestion des capacités deremplissage, par exemple dans lesdomaines de l'hôtellerie ou de l'aérien.


L’apprentissage deTélécom Paris s’articuleautour des conceptsfondamentaux que nosétudiants pourrontensuite appliquer à toutesles nouvelles technologiesou à tous les nouveauxoutils

Ons JELASSIResponsable offre de formation Big Dataet Intelligence Artificielle de TélécomParis et Télécom Évolution

Parole d’expert

Évaluée d'excellence internationale parle Hcéres* et labellisée Carnot Télécom

& Société numérique, Télécom Paris pré-sente un profil remarquable sur l’échi-quier scientifique européen avec ses ex-pertises croisées en Big Data, Très GrandsRéseaux et Systèmes, Confiance numé-rique, Design - Interactions - perception(Réel-Virtuel), Modélisations pour le nu-mérique, Innovation numérique. École del’IMT, membre fondateur de l’Institut Po-lytechnique de Paris, Télécom Paris sepositionne comme le collège de l’inno-vation par le numérique de Paris-Saclay,dont l’ambition est de devenir l’un despremiers pôles d’innovation mondiaux.

v Quels parcours de formations pro-posez-vous autour de l’IA ?Notre offre de formation en IA propose dif-férentes modalités. Le Mastère SpécialiséIntelligence Artificielle propose, en 13 mois,de revenir sur les fondamentaux, il com-prend des cours sur l’apprentissage statis-tique avancé, l’optimisation et la robotique,et intègre des études de cas réel. Un soclede formation également proposé dans lecadre du Certificat d’Étude Spécialisé Intel-ligence Artificielle qui ajoute le e-learninget le travail à distance aux 25 jours de coursen présentiel. Télécom Évolution proposeégalement des formations en inter et enintra entreprises de 2 jours, que nous axonsalors sur un sujet particulier tel que le Ma-chine Learning avancé, le Text Mining…Nous sommes en capacité d’adapter lecontenu de ces cours aux besoins des en-treprises. Enfin, nous avons un Mooc quipermet aux apprenants de se former gra-tuitement sur les prérequis informatiqueset mathématiques, pour suivre ensuite nosformations sur le Big Data et l’IA.

v Quelle est votre proposition de valeur?Télécom Paris se différencie par sa qua-druple compétence sur les aspects infor-matiques, statistiques & mathématiquesappliquées, communication électroniqueet économiques & sociaux. Notre parte-nariat avec l’ENSTA nous apporte égale-ment des compétences en robotique. Té-lécom Paris se différencie également parson expertise poussée au plus près desderniers travaux de recherche. Notre ap-proche est centrée sur l’apprentissagedes concepts fondamentaux que nouspouvons ensuite appliquer à toutes lesnouvelles technologies ou tous les nou-veaux outils. Nous poussons nos étu-diants à la réflexion autour des techno-logies telles que l’IA, ses usages maisaussi les notions d’éthique et de déon-tologie qui s’y rapportent. Enfin, l’en-semble de nos programmes de forma-tions et enseignements sont conçus etencadrés par des enseignants chercheursde l’école qui travaillent au sein de deuximportants laboratoires de recherches.

v Quelles sont vos interactions avecles entreprises ?Notre interaction avec les entreprises estindispensable pour connaître leurs be-soins en compétences et favoriser l’inser-tion professionnelle de nos étudiants àdes postes qualifiés et de haut niveau. Àcet effet, nous avons noué des partena-riats avec une quarantaine d’entrepriseset de Start-up qui soutiennent nos pro-grammes et participent aux comités deperfectionnement de nos formations.Nous leur proposons également de s’in-vestir dans des chaires. Ainsi, toutes lesétudes de cas sur lesquelles nos étudiantstravaillent sont tirées du monde réel. �

Intelligence Artificielle … Avec quels partenaires ?

Télécom Paris conjugue recherche,

formation et innovation

Télécom Paris forme ses diplômés à innover et entreprendredans un monde désormais numérique. Avec des enseigne-ments d’excellence et une pédagogie par projets, TélécomParis stimule l'innovation par l'interaction et la transversa-lité de sa formation avec son centre de recherche et ses deuxincubateurs d'entreprises. Son offre de formation continueest portée par Télécom Évolution.

TÉLÉCOM PARIS TÉLÉCOM ÉVOLUTION19, place Marguerite Perey91120 PalaiseauTél. : +33 (0)1 75 31 95 99Mail : [email protected]

Personnes à contacter :Nassera EVRARDMail : [email protected]él. : +33 (0) 1 75 31 95 99

Ons JELASSIMail : [email protected]él. : +33 (0) 1 75 31 96 01

Autres domaines de compétences :Big Data, cybersécurité, Internetdes objets, mobilité intelligente,systèmes embarqués, réseaux,télécommunication.

Première Grande École française d’ingénieurs généralistesdans le domaine des Technologies de l’information

* Haut Conseil del'évaluation de larecherche et del'enseignementsupérieur


L’intelligence artificielle investit les métiers

Les métiers seront au cœur du développement de l'IA, ce qui préfigurel'entreprise numérique de demain. Au sein des organisations, la plupart desmétiers seront impactés par cette révolution numérique. La Supply Chain etla gestion de production seront plus optimales et prédictives, la finance et enparticulier la comptabilité, le Credit Management ou la trésorerie gagneronten efficacité, la relation client va se personnaliser davantage tandis que lesRH affineront leurs processus de recrutement et se concentreront davantagesur la gestion des talents.

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Intelligence Artificielle … L’IA, une opportunité pour vos organisations et vos directions métiers



L’intelligence artificielle au service de laprédictibilité

Avec l’IA, quand le responsable d’atelier ou le directeur d’usine interprète les données avant deprendre une décision, l'analyse avancée (fondée surl’IA) interprète les données avant qu'il y ait un problème. Techniquement, cette analyse avancées'appuie sur des algorithmes fondés sur des mo-dèles mathématiques. Elle a pour vocation de pré-dire les événements futurs et de les transmettre auxsystèmes de contrôle en temps réel. Elle permetainsi de réaliser de la maintenance prédictive pourréparer les équipements ou les systèmes critiques(à savoir ceux dont l'arrêt ou le dysfonctionnementpeuvent potentiellement coûter très cher) avantque ne survienne une panne. Si une panne poten-tielle est détectée, elle est signalée afin de la pré-venir entre deux productions, en changeant unepièce défectueuse par exemple. Cela évite les tempsd'arrêt en cours de production – coûteux financiè-rement et en termes de qualité. Par exemple, letransport aérien est l'un des secteurs qui a investile plus pour éviter l'arrêt imprévu d'une machine.Des dizaines de capteurs renvoient en permanencedes données permettant d'anticiper les risques d'arrêt du moteur d'un avion et de réduire le tempsau sol. Ces données sont analysées par des systèmesintelligents pour générer des alertes. Le rôle des experts est alors d'infirmer ou de confirmer cesalertes. Dans l'exploration pétrolière, l'intelligenceartificielle est notamment utilisée pour détecter lesrisques de fuite. Chaque année, General Electric(GE) génère environ 1000 kilomètres carrésd'images prises à l'intérieur de pipelines grâce à desrobots dotés de caméras. Selon l'Agence Interna-tionale de l'Énergie, l'ensemble de ces technologiespourra, au total, réduire les coûts de 10 à 20%. De

telles applications sont donc déjà opérationnelles,mais il faudra un certain temps pour que cela devienne une pratique courante.

Optimisation des systèmes de gestionde production complexes

Les applications d’intelligence artificielle permet-tent également d’optimiser la planification et lagestion des systèmes complexes afin de mieuxcontrôler les paramètres d'un processus compre-nant des machines multiples et des sources d'in-certitudes. Ces dernières peuvent être liées à laqualité variable des éléments entrants dans la pro-duction (les intrants), aux conditions météorolo-giques (impact de la température ou de l'humiditéde l'air sur un processus chimique) ou à des inter-ventions humaines. Le constructeur Renault s’ap-puie par exemple sur sa suite logicielle Alternovacombinée aux études de conception réalisées parEurodecision à partir de technologies d’intelligenced’artificielle pour dimensionner des systèmes com-plexes qui répondent à des critères de résistance,de sécurité, de coût, d’émission de CO2, etc., dansla conception de ses véhicules. Les études d’opti-misation de la caisse de certains des véhicules Renault comportent entre 30 et 200 paramètres deconception relatifs à une centaine de pièces envi-ron. En automatisant les chaînes de calcul, la duréedes études d’optimisation a été divisée par trois.Les entreprises du secteur industriel, de toutestailles, sont ainsi déjà nombreuses à avoir intégrél’IA au sein de leur process de production, que cesoit au niveau des machines ou dans les logicielsde planification. L’IA fait partie de ces élémentsqui dessinent l‘industrie de demain, l’indus-trie 4.0, et participera à optimiser sa productivitétout en diminuant coûts et délais. �

Production et Supply Chain :l'IA élément clé de prédictibilité

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Jusqu’à peu, la récupération des données de production offrait surtout un aperçu desévénements passés, en un tableau synthétique. Elles fournissaient aux gestionnaires de sites

industriels une photographie de la production à un instant T telle que, par exemple, l’arrêtd’un moteur avec alarme (description) à cause d'un déclenchement de relais surchargé(diagnostic). Ce type de programme contribuait déjà à l’optimisation de l’exploitationd’une ligne de production ou d’une usine. Combiné à de l’intelligence artificielle, il peut alors permettre à ces sites d’adapter la cadence des outils de production,d’augmenter le taux d’occupation des machines, d’épauler un opérateur sur la lignede production, de gérer les stocks de manière optimale… Enfin et surtout,l’intelligence artificielle ouvre la voie aux mesures prédictives (ce qui est sur le point d'arriver) et prescriptives (ce que je peux faire pour l'éviter).

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Emmanuel OLIVIERDirecteur général

d’EskerUn traitement des factures plus efficace

Un bénéfice par exemple constaté par l’entre-prise Pelican. Grâce à son partenariat avec Esker,la société a optimisé l’utilisation de son ERP SAPet dématérialisé le traitement des commandesclients et des factures fournisseurs. « Désormaisles documents sont traités et enregistrés auto-matiquement dans l'ERP, grâce à la technologieMachine Learning d'Esker, précise Paul Sohn,

directeur du développement commercial de Pelican. Nous avons gagné en efficacité, entemps, en précision et en transparence dans letraitement de nos commandes entrantes (fax, e-mail, EDI). La saisie des données a été réduitede 80 % pour les commandes complexes ». C’estégalement pour améliorer la performance et lafiabilité de ses processus de facturation avec lescliniques et hôpitaux qu’Allianz a fait le choix des’appuyer sur la plateforme de dématérialisation

Finance : l'IA vecteur de performancev

Aujourd’hui dans la finance, l’intelligence artificielle est avant tout utilisée pouraméliorer la performance de certains processus. C’est notamment le cas pour letraitement automatisé des factures. « Dès lors que nous ajoutons une couche de MachineLearning à un processus de dématérialisation des factures fournisseurs, la technologie estalors en capacité de donner du sens aux données et d’améliorer la performance dereconnaissance des données de facturation », explique Emmanuel Olivier, directeurgénéral d’Esker. En effet, le Machine Learning est un type de technologie d'IA qui utilisedes algorithmes pour apprendre à un ordinateur à faire ce qui est naturel pour l'homme.Sur les processus de gestion de la chaîne de facturation, il « apprend » comment gérer lescommandes, traiter les factures et faire face à des exceptions, tout en améliorant encontinu sa compréhension des données pour devenir encore plus précis et efficace.


Aujourd’hui, avec le DeepLearning, un système dedématérialisation peutapprendre seul, sur la basedes millions de données qui lui sont fournies

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des flux de Tessi. « La technologie d’intelligenceartificielle embarquée dans notre solution permetà Allianz d’extraire des factures spécifiques etcomplexes provenant des hôpitaux et cliniques,80 % des données nécessaires à leur traitement »,explique Pierre Charara, directeur du CETIA, centred’excellence Tessi en Intelligence Automation.

Des lettrages plus fiables

En bout de chaîne des processus de facturation,l’intelligence artificielle peut également contri-buer à renforcer l’efficacité des processus de lettrage. « Une solution de lettrage qui embarquede l’intelligence artificielle, et en particulier duMachine Learning, apprend tout des habitudes derèglement des clients, explique Valérie Konarski,directrice de la BU Finance chez DIMO Software.Elle automatise l’imputation et le lettrage de plusde 90 % des encaissements. Un outil de gestiondes lettrages qui embarque de l’IA évite donc lesactions manuelles de paramétrage et de mainte-nance fonctionnelle ». C’est ainsi pour permettreà ses chargés de comptes de passer du tempsqualitatif à relancer les clients et à optimiser leursrentrées de cash que la groupe Aldes a opté pourCashOnTime Allocation, le logiciel de lettragecomptable de Dimo Software. « Une personnedans le service – qui en compte sept – saisissait les virements à tour de rôle, témoigne Gilles Gallina,Credit Manager chez Aldes. Lors des échéances du

30 et du 15, c'est la journée qui y passait, en plus dela saisie des chèques et des traites. La relance venaiten toute fin de processus. Désormais, quel que soitle jour du mois, à 10 heures tout est saisi. Une foisque les virements sont imputés, les collaborateurspeuvent entamer leurs relances en attendantd'avoir le courrier qui arrive vers 11 heures. Ils saisissent alors leurs chèques, leurs traites avant derepartir en relances clients ou bien ils traitent lesdéclarations de litiges. Le temps passé à saisir les virements est désormais optimisé ». Au-delà de l’efficience des collaborateurs, le recours à ces technologies dans le process de lettrage est également source d’économies. « Nous avons proposé à une société de crédit de confier le lettragede ses chèques et virements à un robot intelligent,ajoute Pierre Charara. Un projet qui lui a permisde réduire de 20 % le coût de traitement de ce processus et ce, avec un retour sur investissementen moins de 4 mois ».

Vers davantage de prédictibilité

Aujourd’hui, avec le Deep Learning, un tel systèmede dématérialisation peut également apprendreseul, sur la base des millions de données qui luisont fournies. « Grâce au Deep Learning, nos solu-tions sont en capacité de reconnaître et de clas -sifier automatiquement les documents et de réa-liser de l’analyse prédictive et normative, ajoute Emmanuel Olivier. Par exemple le Deep Learningva permettre, dans une boîte mails dédiée à la ré-ception des factures, d’identifier et de router versles bons interlocuteurs les documents qui ne sontpas des factures. De même, dans un process detraitement des commandes ou de recouvrementde créances, le Deep Learning va permettre d’iden-tifier les anomalies, telle qu’une évolution dans uncomportement de paiement ». De plus en plusd’éditeurs travaillent ainsi à l’intégration de tech-nologies qui demain permettront aux directionsfinancières de gagner en prédictibilité sur certainsde leurs processus. « Nous réalisons actuellementun Proof of Concept sur les prédictions de dates de paiement des factures clients, ajoute Valérie Konarski. Jusqu’à présent, nous ne le faisions qu’àpartir des comportements de paiement observésde façon individuelle dans les applications et ana-lysés avec des technologies de Machine Learning.Désormais, nous entendons aller plus loin et conso-lider ces informations avec des données tiers et descritères de risques étendus ». Le Machine Learning et le Deep Learning contri-buent ainsi déjà à l’efficience et à la fiabilisationdes processus financiers, à la réduction du DSO*ou encore à la limitation du risque de non paie -ment. Mais les opportunités de l’IA dans la finance sont encore nombreuses, notamment entermes de prédictibilité. �



Valérie KONARSKIDirectrice de la

BU Finance chez DIMO Software

Les promesses de l’IA pour la finance

* Le DSO (Days Sales Outstanding)correspond au nombre moyen dejours de crédit clients. C’est unindicateur financier qui permetd’identifier les jours de retard depaiement ou le temps nécessaire aurecouvrement de l’encours clients.

Pierre CHARARADirecteur du CETIA, Tessi France

L ’émergence de systèmesautomatisés complexes,

reposant sur le couple BigData et intelligence artifi-cielle, pourraient être por-teurs de valeur ajoutée pourles directions financièresdans les domaines suivants,parmi d’autres possibilités :

• Systèmes de productionautomatisée des donnéeshistoriques : établisse-ment de comptes annuels,consolidation, contrôle degestion, avec diagnosticautomatisé et propositionsd’améliorations (jusqu’à la prescription de la meil-leure option comptable,fiscale sociale et finan-cière en théorie).

• Systèmes de productionautomatisée des donnéesprévisionnelles : processus

budgétaire, constructionde Business Plan.

• Automatisation des diag-nostics et prévisions detrésorerie, de stocks et deBFR, avec recommanda-tions sous forme descénarios d’optimisation.

• Automatisation de l’ana-lyse prédictive de la per-formance financière, et parexemple des écarts entrerésultats prévus au budgetet résultats réels, assortid’actions correctives.

• Simulations complexes etautomatisées d’impact desdécisions d’investissementet de financement sur lasituation financière del’entreprise et à horizonvariable du court au longterme, accompagnéesd’aide à la décision. �



Les Chatbots pour une relation clientinstantanée

Principale illustration de cette tendance, le recours de plus en plus important aux chatbotset autres agents conversationnels. Les chatbotspermettent de traiter en automatique et entemps réel une partie des demandes des consom-mateurs. Avec un Chatbot, le service client gagneen efficacité : disponible 24h/24-7j/7, il apporteau client des réponses instantanées à ses demandes, tout en soulageant le service Client

traditionnel. Avec le développement des techno-logies d’apprentissage automatique et d’analysedu langage naturel, les chatbots sont désormaisen capacité de traiter une variété toujours plusgrande de demandes et de proposer des inter -actions de plus en plus pertinentes. C’est notam-ment le cas du Chatbot T-BoTT développé par lasociété MomentTech. « T-BoTT est un chatbot intel -ligent et évolutif utilisant les technologies DeepLearning et d’analyse sémantique, explique DenisEscudier, directeur commercial de MomentTech.

Relation client : l'IA participe à la satisfaction client

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Les attentes des consommateurs sont en perpétuelle évolution. Face à la croissanceconsidérable et sans limite de la quantité de données échangées, les exigences clientsen termes de réactivité, d’efficacité, et de pertinence se sont elles aussi densifiées. En cause, le besoin d’autonomie des utilisateurs, couplé à une demande d’attention et d’accompagnement pour certaines problématiques plus techniques et spécifiques.Face à un tel besoin de réactivité et d’efficience, il est évident que le lien avec des technologies a été très vite établi. D’ailleurs, selon une enquête menée en 2018par ServiceNow et Devoteam, 30% des entreprises européennes ont déjà mis en place des technologies d’intelligence artificielle pour gérer leur service client, un chiffre qui monte même à 38% pour les entreprises françaises.


Les chatbotspermettent de traiter en automatique et en

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Pierre CHARARADirecteur du CETIA,

Tessi France

Il offre la possibilité, par apprentissage, de mettreen place des scénarios de discussions permettantla captation d’informations et la réalisation detâches complexes. Nous avons par exemple déve-loppé un chatbot d’aide à la vente pour une entreprise commercialisant de l’épargne salariale.Progressivement, grâce à sa capacité auto-apprenante en enrichissant sa data, il accom-pagne les conseillers patrimoniaux face à leursclients en leur apportant ainsi des réponsesétayées, argumentées et juridiquement recevablesaux questions qu’ils peuvent se poser ». Le Cetia a pour sa part développé un chatbot pour une société industrielle qui propose du leasing à sesclients. « Les conditions d’attribution d’un leasingdemandé par un partenaire dépendent de nom-breux paramètres codifiés et définis dans des fichiers Excel, explique Pierre Charara, directeurdu CETIA, centre d’excellence Tessi en IntelligenceAutomation. Le Chatbot qualifie la demande dugestionnaire au travers d’une discussion et fournitla réponse en évitant ainsi au gestionnaire de rechercher ces informations codées et éparpilléesdans les fichiers Excel. Il gagne ainsi un temps précieux et peut prendre en charge davantage dedemandes de partenaires ».

Amélioration de la connaissance client

Les Chatbots embarquant de l’intelligence arti-ficielle sont donc de mieux en mieux à mêmed’apporter des réponses adaptées à la personnequi les interroge, et de les argumenter. Ils répon-dent ainsi aux attentes actuelles des consom -mateurs qui, de plus en plus, souhaitent être reconnus et bénéficier de services adaptés spécifiquement à leurs attentes. À cet effet, lesentreprises ont besoin de tirer le meilleur partide la connaissance client. L’un des chantiers majeurs de l’intelligence artificielle, au sein dela gestion de la relation client, reste ainsi sansaucun doute l’optimisation de l’analyse de don-nées consommateurs, afin de mieux identifierleurs profils et habitudes de consommation. Aujourd’hui, grâce aux apports du Machine Learning et du Deep Learning, un très grand volume de données provenant de multiples canaux (e-mails, site Web, réseaux sociaux, etc.),et jusque-là difficilement accessible pour l’humain,peut désormais être analysé et exploité pour offrir à la marque une vision à la fois unifiée etenrichie du client. Adossée à un logiciel CRMperformant, cette connaissance à 360° dote l’entre -prise de nouveaux moyens lui permettant deproposer au consommateur des réponses tou-jours plus ciblées à chaque nouvelle interactionet ce quel que soit le canal utilisé. Un enjeu au-quel CaixaBank entendait répondre. La banquesouhaitait notamment intégrer les données des

succursales bancaires, des distributeurs automa-tiques de billets et des services bancaires par In-ternet et mobiles pour acquérir une compréhen-sion complète des clients et offrir des solutionsbancaires personnalisées, et ainsi, les fidéliser et gagner en compétitivité. Elle entendait éga -lement améliorer son système de messageriepour atteindre les clients plus efficacement etmieux les informer sur les nouveaux services etproduits bancaires. « Une démarche dans laquelleles solutions Big Data d’Oracle nous permettentde nous inscrire, témoigne Luis Esteban Grifoll,directeur des données, CaixaBank. Désormais,nous intégrons l’ensemble des données clientsquelle qu’en soit la source, ce qui nous permet demieux les connaître, de mieux les comprendre, etainsi, de leur proposer rapidement des produits etservices adaptés à leurs attentes ». « En tirantparti de ces données et des habitudes clients,Caixabank déploie désormais des messages personnalisés et mieux ciblés », ajoute pour sa part Éric Vessier, Principal Sales AnalyticsConsultant chez Oracle. Pour optimiser l’organisation de ses services dedistribution des courriers, être au plus près despromesses de ponctualité et de régularité et ainsiaméliorer la satisfaction de ses clients, le groupeLa Poste vient pour sa part de mettre en produc-tion des algorithmes sophistiqués de DataScience. « L’utilisation et l’analyse des historiquesde trafic a permis d’établir une classification des points de distribution en fonction de leur « consommation » quotidienne du courrier,explique Éric Vessier. L’adoption des technologiesde Big Data s’est imposée pour traiter près de 23 millions de points de distribution, 40 millionsde plis traités par jour, sur 300 jours d’activité paran ». Sous la direction des équipes du DataLabde La Poste, les Data Scientists, les experts métieret les spécialistes du Data Management (DataEngineers), ont utilisé les outils adaptés et choisis par le groupe La Poste (Oracle Cloudera,Python, DSS Dataiku) pour optimiser les tour-nées. « Ceci permet d’optimiser le parcours desfacteurs, d’améliorer la qualité de la relationclient et de délivrer de nouveaux services à valeurajoutée (comme par exemple « Veillez sur mes parents ») », poursuit Éric Vessier.Face à la valeur ajoutée et aux avancées ap -portées par l’IA au sein du processus de dévelop-pement d’une relation client durable, il ne fautcependant pas négliger la dimension humaine quireste encore la seule source de confiance. Le recours à l’IA doit donc être fait avec une certainemodération, au risque sinon d’amener lesconsommateurs à réagir négativement à des actions trop directives ou intrusives, voire à couper le lien avec la marque. �

Éric VESSIERPrincipal SalesAnalytics Consultantchez Oracle

Gestion administrative des ressourceshumaines

Les tâches administratives apparaissent commeun poste très chronophage pour les DRH et c'estquasiment à l'unanimité (92%) qu'ils attendentque l'adoption de l'IA leur permette de gagner dutemps grâce à l'automatisation. Par exemple, L’IAest désormais au service de la note de frais ! DimoSoftware a couplé de l’intelligence artificielleavec sa solution de Mobility Management, Noti-lus. « Notre technologie OCR, combinée à l’intel-ligence artificielle, permet de faciliter le quotidiendes utilisateurs. Les données figurant sur le justi-ficatif de note de frais sont intégrées automati-quement dans notre solution », explique Gilles

Bobichon, directeur Activité Travel & ExpenseManagement et Cofondateur DIMO Software. Lesystème de « Deep learning », permet de mémo-riser une nouvelle nature de frais et de l’appliquerautomatiquement pour une prochaine utilisation.L'IA peut également s'avérer particulièrementprometteuse avec le développement de robotsconversationnels intelligents prenant en charge,par exemple, une partie administrative RHcomme les réponses aux questions des collabo-rateurs sur les droits aux congés ou formations.

Recrutement

Le recrutement fait partie des cas d’usage de l’IAles plus répandus en ressources humaines. Dans



Gilles BOBICHONDirecteur ActivitéTravel & ExpenseManagement et

Cofondateur DIMO Software

Si l’Intelligence Artificielle peine encore à émerger auprès de la fonction RH (pour 55% desDRH, ce n'est pas à l'ordre du jour, selon une étude 2019 Axys), 75% des DRH affirmentnéanmoins qu'ils sont bien informés des avantages que cette technologie pourrait apporter à leurs missions. La gestion administrative des RH est le premier domaine pour lequel lesDRH estiment que l'IA est très utile à indispensable. Cela passe non seulement par uneautomatisation des tâches administratives telles que les paies et les congés (86%) maiségalement par une délégation aux salariés de celles qui peuvent l'être grâce à un assistantpersonnel (78%). On retrouve ensuite le recrutement avec l'amélioration du matching descandidats et postes à pourvoir (77%) et les outils optimisant la GPEC*.

Ressources humaines : l'IA optimise les processus

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* Gestionprévisionnelle des emplois et des compétences


le cadre des processus de recrutement, l’IA estprincipalement utilisée pour analyser le marchédu travail, identifier des compétences, voiremême pour discerner des biais dans les descrip-tions de poste ou le classement des candidats. La vitesse et la manière d’identifier les candidatstalentueux ont d’ailleurs été réinventées par lamontée en puissance des mégadonnées et l’appa-rition des logiciels automatisés de recrutement :le matching affinitaire offre aux recruteurs unensemble de solutions de pré-qualification desfuturs candidats, basées sur des algorithmes qui prennent en compte leur personnalité ainsique la culture de l’entreprise. Ces algorithmesanalysent de manière sémantique le contenu desoffres d’emploi et ciblent au sein des bases dedonnées internes ou externes, mais aussi viales réseaux sociaux professionnels, les CV descandidats qui correspondent le mieux aux attentes du recruteur.Les recruteurs s’appuient également sur desChatbots pour la planification des rendez-vous,ou en pré-entretien pour poser les questions lesplus classiques. Ces assistants virtuels permettentd’optimiser le processus de recrutement, notam-ment dans les organisations qui ont de gros volumes de postes à pourvoir. L’IA trouve de cefait des applications aussi bien dans les entre-prises qui recrutent en masse, en allégeant lestâches récurrentes qui pèsent sur les recruteurs,que dans celles qui recherchent des compétencesrares et difficiles à identifier. « Dans le domainedes ressources humaines, la mise en place de notreChatbot au sein d’un cabinet de recrutement permet également d’améliorer le parcours client etla captation de candidats, précise Denis Escudier,directeur commercial de MomentTech. Un Chatbotbien pensé peut en effet capter 4 fois plus de can-didats sur le site et les guider avec pertinence dansleurs recherches ».

Gestion du temps et des compétences

L’intelligence artificielle peut également accom-pagner les RH dans l’optimisation de la gestiondu temps et des compétences des collaborateursde l’entreprise. Par exemple, dans certaines entreprises, elle peut contribuer à la constructionde plannings complexes. « Dans le cas où les horaires de travail sont variables, les compétencesdes employés multiples et les contraintes socialesfortes, obtenir un bon planning peut se révéler êtreun véritable casse-tête pour le planificateur, d’autant plus si le nombre d’employés à prendreen compte s’élève à plusieurs dizaines, préciseRonan Bars, directeur général d’EURODECISION. Parexemple, chez Air France, la construction desplannings des Personnels Navigants Commerciaux(PNC) présente des enjeux forts, tant sur le plan

économique que social. Il s’agit en effet d’orga -niser le bon fonctionnement de l’activité tout en préservant des conditions de travail favorablesà l’implication des hôtesses et Stewards ». La compagnie aérienne a ainsi décidé de solliciterles experts en mathématiques décisionnellesd’Eurodecision afin de développer un moduled’optimi sation des plannings de rotations des PNCmoyens courriers reposant sur des algorithmesperfectionnés permettant de prendre en comptel’ensemble des contraintes : réglementaires,contractuelles, économiques. « L’excellente ex-pertise fonctionnelle des ingénieurs Eurodecisionet leur connaissance du métier d’Air France nousont permis de construire un modèle pertinent te-nant compte de la complexité des règles de plani-fication du personnel navigant commercial, té-moigne Christophe Ressel, Director of Cabin CrewScheduling d’Air France. Désormais, les personnels naviguants commerciaux (PNC) ont accès via uneinterface web à la liste des rotations compatiblesavec celles qu’ils souhaitent échanger. Ils émettentensuite la demande d’échange en ligne, et si elle estacceptée par le second PNC, l’outil de planificationglobal se met instantanément à jour. Cet outil al’avantage de démultiplier grandement le travailprécédemment effectué par les agents de planning.Ces derniers peuvent ainsi se concentrer sur d’autres tâches et laisser les PNC gérer eux-mêmesleurs demandes en toute transparence pour la compagnie ».L’IA et les robots aideront ainsi le DRH dans sa mission de relation humaine auprès de ses premiers clients, managers et collaborateurs, enprenant en charge une partie de l'activité « auto-matisable » avec une plus grande efficacité et enl'aidant dans ses décisions, notamment sur desproblématiques complexes telles que la gestiondes plannings. Pour autant, le DRH pourra alorsjouer, entre autres rôles, ceux de « guide des personnes » et de « garant des valeurs ». �

Top 5 des objectifs de l’intelligence artificielle dans les RH

86% Simplifier et optimiser la gestion administrative des RH en automatisantles tâches (payes, congés...).

78% Permettre aux salariés de gérer leurs congés, carrière, formation... et donner un feed-back sur l'entreprise grâce à un assistant personnel.

77% Améliorer le matching entre les candidats et les postes à pourvoir.

64% Optimiser la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC).

64% (ex aequo) Protéger les données personnelles et sensibles des candi-dats/salariés.

61% Analyser le degré de satisfaction des salariés, détecter les signaux de dé-motivation et de démission.

61% (ex aequo) Prévoir, piloter et évaluer les formations des collaborateurs. �

Source : Axys Consultant, 2019


Ronan BARSDirecteur général d’EURODECISION

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L’intelligenceartificielleembarquée dans nossolutions contribueà apporter duconfort auxutilisateurs et del’efficacité àl’entreprise

Jean-Paul GENOUXDirecteur Général DIMO Software

Parole d’expert

v Quelle est la stratégie de DIMO

Software en matière d’intelligenceartificielle ?C’est en collaboration avec la société INSAVALOR*, qui a notamment pour voca-tion de mettre en relation les étudiants,des laboratoires du CNRS et le mondedes entreprises, que DIMO Software a ini-tié ses premiers développements autourde l’intelligence artificielle. DIMO Soft-ware a ainsi pu développer une techno-logie grâce à laquelle il peut faire passerune photographie, par exemple d’unenote de frais, en écriture comptable. De-puis, l’éditeur a créé une équipe interned’ingénieurs en IA ainsi qu’un comité innovation. Ils ont entre autres pour vocation d’identifier tous les besoinsd’intégration de technologies IA dans lessolutions DIMO Software, puis de déve-lopper les technologies qui y répondront.

v Qu’apporte l’IA dans l’offre Notilusde DIMO Software ?Notilus est la solution digitale du Mobi-lity Management qui accompagne lesentreprises dans leur transformation. Ils’agit de la première offre globale quiopère de l'organisation, à la note de fraisdématérialisée, jusqu'à la gestion de laflotte automobile. Au-delà d’une simplesolution, c’est un réel assistant « intelli-gent » pour l’ensemble des collabora-teurs. Grâce à la combinaison de sa tech-nologie « OCR » (reconnaissance optiquede caractères) et d’intelligence artificielle,la compréhension, l’intégration et la sau-vegarde des données figurant sur les jus-tificatifs de frais sont désormais automa-tisées. Des innovations qui permettent de

faire passer la note de frais à l’ère du zéro effort pour l’utilisateur et du zéro papierpour l’entreprise. Une intelligence artifi-cielle également au service de l’amélio-ration des processus interne et de l’opti-misation des budgets, permettant ainsiun pilotage et un contrôle des coûts entemps réel.

v CashOnTime embarque égalementde l’IA ?Les technologies d’intelligence artificielleembarquées dans la solution de manage-ment du poste client « CashOnTime » deDIMO Software, permettent pour leur partd’améliorer les processus de lettragesautomatiques des factures réglées, en« apprenant » des habitudes de paiementdes clients. L’intelligence artificielle permet également d’apprendre desmodi fications qui interviennent dans lesrègles de paiement des clients, évitantainsi les potentielles dégradations duesà une absence d’analyse des modifi -cations de comportement et de main-tien du paramétrage. À partir de cesanalyses, le logiciel peut lancer des pro-cédures de prérelances efficaces et appropriées, prédire des dates de paie-ments ou encore anticiper des pics de règlements. Il contribue ainsi à unemise à jour plus rapide des comptesclients et limite les retards ou les risquesde retards dans le traitement des règle-ments clients. Des processus qui laissentainsi au service comptabilité clientl’opportunité de se concentrer sur destâches à plus forte valeur ajoutée,comme l’analyse prédictive ou le pilo-tage de la performance. �


DIMO Software, éditeur oui mais

surtout facilitateur

DIMO Software conçoit et intègre des solutions informatiquesen mode SaaS, pour apporter à ses clients performance, productivité, fiabilité et sécurité. Ce sont aujourd’hui plus de410 « dimosiens » qui sont au service d’une communauté de2 millions d’utilisateurs. Éditeurs de plusieurs solutions parmilesquelles Notilus, CashOnTime, DIMO Maint et YellowBoxCRM, DIMO Software accompagne des PME, des ETI et desGrands Groupes dans leur transformation digitale.

DIMO SOFTWARE561, allée des Noisetiers69760 LimonestTél. : +33 (0)4 72 86 01 90Mail : [email protected]

Personnes à contacter :Sophie GUILLOT Mail : [email protected]él. : +33 (0)4 72 86 01 90

Hervé GUILLAUD Mail : [email protected] Tél. : +33 (0)4 72 86 01 90

Domaines de compétences :Voyages et frais professionnels(Notilus), Gestion de maintenance(DIMO Maint), Dématérialisation(PtoP), GED, Cash Management,Gestion fiscale, RH, BusinessAnalytics, CRM, SAV.

Éditeur et Intégrateur de solutions informatiques enmode SaaS

* Filiale de recherche &développement, valorisation etformation continue de l'INSA Lyon


v Quels sont les champs d’applica-tions des solutions d’EURODECISION ?EURODECISION intervient principalementdans l’optimisation de la Supply Chain, laplanification des ressources humaines, lePricing & Revenue Management, la pla-nification de la production de biens et deservices et l’optimisation multidiscipli-naire. L’entreprise est également réguliè-rement consultée pour répondre à des be-soins spécifiques à un métier ou à une or-ganisation. Dans le cadre de nos dé-marches, nous utilisons les mathé matiquespour optimiser, aider à décider et mieuxmaîtriser les problèmes complexes. Nousconcevons ainsi des algorithmes d’aide àla décision et proposons aux entreprises

des modèles et outils pour mieuxpiloter leurs processus métiers.Nous déployons nos différentestechnologies sur toute unechaîne d’aide à la décision allantde l’organisation et la structura-tion des données jusqu’à l’op -timisation des ressources, laconstruction des solutions et laformalisation d’un raisonne-ment, en passant par l’analysedes données, la planification etla prévision. Notre méthodologiese déroule en quatre phases pourbien maîtriser le périmètre fonc-tionnel, les coûts et les délais :• Cadrage du projet en particu-

lier avec le métier• Prototypage du ou des algo-

rithmes• Réalisation, installation et dé-

ploiement de la solution• Support et maintenance.

v À quelles technologies d'intelligenceartificielle recourt EURODECISION ?Dans le cadre des différents projets quenous menons, nous utilisons des techno-logies de différentes natures, issues desmathématiques décisionnelles et de l’in-telligence artificielle. Nous avons ainsipar exemple recours au Machine Lear-ning pour l’analyse des données et le pré-visionnel. L’intelligence artificielle sym-bolique nous permet pour sa part destructurer les données, de formaliser etd’exécuter les raisonnements. Nous uti-lisons également les technologies de re-cherche opérationnelle pour planifier desdécisions dans un horizon spatial outemporel.

v Quelle est la proposition de valeurd’EURODECISION ?Nous aidons nos clients à optimiser unprocessus en diminuant son coût ou àaugmenter leurs revenus en optimisantleurs offres. Lorsque nous rencontronsnos clients, nous nous attachons en pre-mier lieu à écouter leurs problématiquesmétier. Avant même de parler de nostechnologies, nous souhaitons compren-dre leurs besoins et mieux appréhenderla complexité du problème à traiter.D’autre part, dès lors que nous mettonsen place une solution logicielle pour nosclients, nous nous engageons à la suivredans la durée et à la faire évoluer si né-cessaire. Enfin, notre expertise sur différentestechnologies de l’intelligence artificiellenous permet d’adapter nos solutions enfonction de chaque problématique quise présente. �


EURODECISION, expert en optimisation

et intelligence artificielle

Créée il y a plus de 30 ans par deux docteurs en mathéma-tiques appliquées, EURODECISION est spécialisée dans les ma-thématiques décisionnelles. Elle aide les directions à prendreles meilleures décisions notamment en analysant et en ex-ploitant les données existantes dans ou hors de l'entreprise.À cet effet, EURODECISION s’appuie sur son expertise en développement de modèles et d’algorithmes, en utilisant laprogrammation mathématique, les méta-heuristiques, leMachine Learning ou encore les systèmes à base de règles.

EURODECISION9A, rue de la Porte de Buc78000 VersaillesTél. : +33 (0)1 39 07 12 40Mail : [email protected]

Personnes à contacter :Ronan BARS Directeur GénéralMail : [email protected]

Gérald PETITJEAN Expert en Intelligence ArtificielleMail : [email protected]

Références :Air France, Airbus, Aperam,Banque de France, EDF,Eurotunnel, Gefco, GenèveAéroport, Gîtes de France, HoppsGroup, RATP, Renault, SNCF,Siemens, Tohapi, Total, Transdev…

Autres domaines de compétences :Mathématiques Décisionnelles,Intelligence Artificielle, RechercheOpérationnelle, Optimisation,BRMS, Machine Learning,Statistiques, Analyse de Données,Prévision, Planification, BusinessIntelligence.

Société spécialisée dans les mathématiques décisionnelles

Air France-KLMDéveloppement d’un outil d’optimisation des échanges de rotations moyen-courriers, prenant en comptel’ensemble des contraintes de planification.

L’excellente expertise fonctionnelle des ingénieursEURODECISION et leur connaissance du métierd’Air France nous ont permis de construire un modèle pertinent tenant compte de lacomplexité des règles de planification du personnel navigant commercial

Christophe RESSEL, Director of Cabin Crew Scheduling, Air France

Airbus HelicoptersMise en œuvre d’un outil d’aide à la décision pour laréparation des pales d’hélicoptères.

Utilisé au quotidien par une quarantaine d’experts,le système expert recense aujourd’hui plus de10000 règles. L’ensemble du paramétrage étantà la charge des utilisateurs métier, ils ont gagnéen réactivité et en responsabilité

Jean-Pierre GERMINET, Chef de projet à la direction des services informatiques Airbus Helicopters

Témoignages cl ients


Nous expérimentons etutilisons les technologiesles plus récentes afin deles adapter au plus prèsdes besoins desentreprises. À cet effet,nous capitalisons surl’expertise de nos équipeset en particulier sur notrecellule de veille etd’ingénierie, chargée detravailler sur les donnéesavancées de l’intelligenceartificielle et notammentdu Deep Learning


Parole d’expert

v Comment s’articule l’offre d’intel-ligence artificielle de MomentTech ?Au travers de notre activité intensived’étude, de veille technologique et deconduite de projets, nous aidons les en-treprises à prendre conscience des op-portunités que l’intelligence artificiellepourrait apporter à leur organisation.Nous les aidons également dans la miseen œuvre de solutions sur-mesure. Grâceaux avantages de l’Open Source et d’unHardware spécialisé, notre plateformemulti-modules dédiée à l’intelligence ar-tificielle (IA Parc), permet d’adapter dessolutions – catalogue ou sur-mesure – àdes problématiques pouvant être liéesau traitement de l’image, de la voix et dulangage naturel. Parmi les technologiesd’intelligence artificielle que nous pro-posons, nous avons notre Chatbot intel-ligent et évolutif T-BoTT, utilisant latechnologie du Deep Learning. Il offre lapossibilité, par apprentissage, de mettreen place des scénarios de discussionspermettant la délivrance d’informationspertinentes, la captation d’informations,la réalisation de tâches complexes et lamise en relation.

v Quels sont les atouts différenciantde MomentTech ?Nos technologies sont actuellement à unniveau avancé par rapport au marché.Notre Chatbot, fruit de deux années derecherche et de développement, est parexemple capable d’adapter sa réponse àcertaines situations imprévues dans lesdonnées disponibles de départ, grâce àson travail d’analyse sémantique desquestions et à son socle de connaissance

qui s’enrichit constamment et qui s’ap-puie sur les réseaux de neurones de Mo-mentTech. Au-delà de nos technologies,notre proposition de valeur repose éga-lement sur notre capacité à délivrer desservices sur-mesure et à adapter nos solutions d’intelligence artificielle auxproblématiques des entreprises. Noussommes, par exemple, à même de re -lever le défi de PME qui souhaitent met-tre en place ces technologies, mais quine disposent pas toujours des ressourcesfinancières nécessaires. L’un des atoutsde notre Chatbot est qu’il soit disponibleen mode SaaS avec un socle de connais-sance mutualisé.

v Pouvez-vous nous citer un exem-ple concret de mise en œuvre de latechnologie d’IA de MomentTech ?Dans le domaine de l’épargne salariale,nous avons par exemple conçu un Chat-bot d’aide à la vente capable d’accom-pagner les conseillers patrimoniaux faceà leurs clients. Ce Chatbot leur apporteainsi des réponses étayées, argumentéeset juridiquement recevables aux ques-tions que peuvent se poser leurs clients.C’est une aide précieuse lorsque le clientest en face ou en ligne et que la re-cherche d’informations peut s’avérerlongue et inadaptée. Dans le domaine des ressources hu-maines, la mise en place de notre Chatbotau sein d’un cabinet de recrutement apermis d’améliorer le parcours client et lacaptation de candidats. Un Chatbot bienpensé peut en effet capter 4 fois plus decandidats sur le site et les guider avecpertinence dans leurs recherches. �


MomentTech, l’intelligence artificielle

au service des PME

Née il y a trois ans, MomentTech compte aujourd’hui 20 sa-lariés dont 16 ingénieurs de plus de 10 ans d’expérience, dédiés à la R&D. La société a pour vocation d’accompagnerles entreprises dans leur transformation digitale et de déve-lopper des solutions d’intelligence artificielle essentiellementarti culées autour du Deep Learning et de Chatbot en modeSaaS.

MOMENTTECHUnicité14, rue Alfred Kastler14000 CaenTél. : +33 (0)9 72 04 04 04Mail : [email protected]

Personne à contacter :Denis ESCUDIER Directeur commercialMail : [email protected]él. : 06 99 30 54 18

Autre domaine de compétence :Téléphonie d’entreprise.

Société spécialisée dans les domaines de l’intelligenceartificielle et de la téléphonie d'entreprise


Dans un monde qui se digitalise,l’intelligence artificielle devientincontournable. Seule lapuissance de ses algorithmespermettra de collecter,d’analyser et d’exploiter lesdonnées dont les volumes necessent d’augmenter

Pierre-Alain BAETZDirecteur commercial Mid Market Oracle France, Espagne et Portugal

Parole d’expert

v Pourquoi Oracle investit-elle dansl’intelligence artificielle ?La transformation digitale qui s’opèredepuis plusieurs années dans les entre-prises soulève de nombreux enjeux, no-tamment autour des données. Face àcette mutation numérique, les entre-prises se trouvent confrontées à unequantité de données sans précédent.Cette volumétrie de données est tellequ’elles n’ont d’autres choix, pour lesanalyser, les exploiter, s’assurer de leurqualité, les stocker et les sécuriser (no-tamment face aux risques Cyber), que derecourir à l’automatisation des processuset à l’intelligence artificielle. Cette tech-nologie commence également à être uti-lisée pour anticiper ou prédire des évé-nements ou des actions à mettre enplace pour éviter des incidents. C’est parexemple le cas dans des secteurs aussivariés que la finance, la médecine, l’aé-ronautique ou encore le ferroviaire. Alorsque l’intelligence artificielle fait désor-mais partie de notre monde actuel, l’in-vestissement d’Oracle dans cette tech-nologie était incontournable.

v Dans quelles solutions Oracle em-barque-t-elle de l’intelligence artifi-cielle ?Oracle embarque de l’intelligence artifi-cielle sur l’ensemble de ses solutions ap-plicatives ou d’infrastructure. Ces der-nières années, toutes les applicationsOracle se sont ainsi enrichies de modèlesd’analyses IA qui permettent par exem-ple de proposer des recommandationsd’actions commerciales (dans la solutionCustomer Experience) ou des CV de can-didats en fonction de profils de postes(dans l’appli de gestion RH HCM). Toute

l’infrastructure Cloud d’Oracle embarqueégalement de l’intelligence artificielle.C’est notamment le cas de la base dedonnées Oracle Autonomous Database.L’IA la rend « Self Driving », ce qui permetà l’entreprise d’automatiser la gestion, lasurveillance et l’optimisation de sesbases de données et de leurs infrastruc-tures et de réduire ainsi ses coûts d’ad-ministration. Elle est également désor-mais « Self Securing » car toutes les don-nées gérées par Oracle Autonomous Da-tabase sont chiffrées et les nouveauxcorrectifs s’appliquent automatique-ment. La base de données est ainsi pro-tégée contre les attaques internes et ex-ternes (Cyberisques). Enfin, elle est « SelfReparing » ce qui signifie que Oracle Au-tonomous Database protège contre lestemps d’arrêt, y compris la maintenancenon planifiée.

v Pouvez-vous nous citer des casd’usages de ces technologies ?Les technologies d’Oracle sont par exem-ple mises en œuvre dans le cadre duWorld Bee Project (encadré ci-contre).Sur ce projet (qui s’inscrit dans la dé-marche RSE d’Oracle), la technologieOracle va permettre de connecter lesruches et de récupérer d’immenses quan-tités de données via des capteurs de sur-veillance et des caméras, puis de les ren-dre exploitables à des fins d’analyses. Lestechnologies d’Oracle sont égalementutilisées dans le cadre du circuit decourse nautique SailGP, dont Oracle estl’initiateur. Grâce à Oracle Cloud, les mil-lions de données captées permettent auxnavigateurs, parmi les nombreux rap-ports fournis en temps réel, de prendreles meilleures décisions de course. �


Oracle place l’IA à la portée de toutes

les entreprises

L’éditeur de solutions applicatives et d’infrastructure Oraclepropose une suite complète d'applications SaaS intégrées pourles ventes, les services, le marketing, les ressources humaines,les finances, la chaîne d'approvisionnement et la fabrication,ainsi qu'une infrastructure IaaS/PaaS de 2e génération hautementautomatisée et sécurisée, dont sa base de données autonome.

ORACLE FRANCE15, boulevard Charles de Gaulle92715 Colombes CedexTél. : +33 (0)1 57 60 83 09www.oracle.com/fr

Personne à contacter :Pierre-Alain BAETZDirection CommercialeMail : [email protected] : https://www.linkedin.com/in/pabaetz

Oracle est éditeur de solutions applicatives et d’infrastructure dans le Cloud

Ce projet intéressant sur le plantechnologique, car il s’appuie en

même temps sur un cas d’usageembarquant l’IA, l’IoT, et le Big Data, a pourvocation de réfréner le déclin des popula-tions d’abeilles mellifères en employantdes méthodes et des outils technologiquesqui permettront aux apiculteurs de mieuxgérer les populations d’abeilles grâce àdes services reposant sur des solutionstechnologiques (qui enregistrent des va-riables comme la température, l’hygromé-trie, le niveau sonore, et les vibrationsémises par la ruche), autant de donnéesanalysées en temps réel, permettant demieux comprendre les abeilles ainsi queles menaces liées à leur sécurité (attaquesde frelons par exemple) et leur développe-ment (l’essaimage).�

World Bee Project


La capacité de l’IA et du Machine Learning à extrairedes données utiles et multiples, dans des documentscomplexes tels que les factures hospitalières, ont permisde décupler la productivité de traitement de l’un de nosclients assureur. Les technologies classiques d’extractionde données nécessitaient en comparaison un travail demodélisation beaucoup trop important

Pierre CHARARA, Directeur du CETIA, Tessi France

Parole d’expert

v Quelle place Tessi accorde-t-elle àl’intelligence artificielle ?L’intelligence artificielle (IA), les algo-rithmes et le Machine Learning font partie des innovations qui auront le plusd’impact dans les années à venir. Une révolution à laquelle nous entendonsparticiper. À cet effet, nous avons créé,voilà deux ans, le CETIA (Centre d’Excel-lence Tessi en Intelligent Automation). Ila pour vocation de se foca liser sur desprojets très concrets dans tous les do-maines liés à l’IA opéra tionnelle : auto-matisation des tâches, Chatbot, roboti-sation (RPA), analyse sémantique, Ma-chine Learning. Ces technologies nouspermettent de répondre aux enjeux desentreprises en termes de traitement in-telligent des données, de la collecte àl’analyse. Nous créons ainsi un écosys-tème d’expertises pour favoriser l’adop-tion des technologies d’automatisationdans des projets à fort potentiel de ROI.

v Comment vos travaux de recherchese traduisent-ils concrètement ?Nos travaux de recherche et développe-ment au sein du CETIA s’articulent autourde deux approches différentes. Soit nous

cherchons à innover autour de l’IA et àdévelopper des technologies pouvantêtre embarquées dans nos solutions métiers et qui n’existent pas encore surle marché. Soit nous capitalisons sur destechnologies existantes et éprouvées parle marché et travaillons à leur intégra-tion dans nos propres outils. Nous nouons à cet effet des partenariatsavec les développeurs de ces techno -logies, à l’instar d’IBM pour Watson, de Workfusion pour sa technologie deMachine Learning, d’A2IA pour son mo-teur de reconnaissance et d’extractionde données… Ainsi, lorsqu’une entreprisenous demande par exemple un Chatbot,nous l’intégrons et optimisons sa perfor-mance, au sein de l’outil de gestion oudu processus métier.

v Quelle est la proposition de valeurde Tessi ?Tessi a fait le choix stratégique d’êtrepropriétaire d’une majorité des tech -nologies qu’elle propose. Pour mieux accompagner ses clients, Tessi place l’innovation au cœur de son dévelop -pement. À cet effet, nous nous appuyonssur trois structures dédiées à l’inno -vation : Tessi LAB, le CETIA ou encore leprogramme Pépites Shakers. Depuisdeux ans et la création du CETIA, nousavons construit une expertise certainesur les nouvelles technologies. Parallè-lement, nous nous attachons égalementà renforcer notre expertise métier, afinde la combiner au mieux avec les nouvelles technologies d’intelligence artificielle. Nous entendons ainsi pro -poser à nos clients des solutions d’auto-matisation concrètes proches de leurmétier.�


Tessi place l’innovation au cœur de

son écosystème

Avec l’avénement du digital, Tessi se réinvente autour desBusiness Process Services pour aider les entreprises à opé-rer leur transformation. Pour mieux les accompagner, Tessianime une dynamique d’innovation forte au profit de sonoffre et de ses clients.

TESSI FRANCE116, rue de Silly92100 Boulogne-BillancourtTél. : +33 (0)1 41 31 53 83Mail : [email protected]

Personnes à contacter :Éric JAMET Directeur marketing et innovationMail : [email protected]

Pierre CHARARA Directeur du CETIA

Mail : [email protected]

Domaines de compétences :Tessi est un acteur européenmajeur des Business ProcessServices. Au quotidien, Tessipermet aux entreprises d’optimiserleurs processus métiers et lagestion de l’expérience client. Pour cela, Tessi leur offre unealliance unique entre servicesoutsourcés et nouvellestechnologies, pour la digitalisationdes processus documentaires, desback-office métiers, des processusrelation client et de marketing.

Tessi est un acteur européen majeur des Business Process Services (BPS)

Conclusion

C'est ainsi par la volonté et les investissements des entreprises d'une part

et des spécialistes des nouvelles technologies d'autre part, que

l'intelligence artificielle contribuera au développement des organisations

et à leur compétitivité. Des bénéfices bien appréhendés par le

gouvernement, les laboratoires de recherches et les milieux académiques

qui continuent d’œuvrer au développement des compétences et des

innovations autour de cette technologie.

Une édition spéciale qui a été réalisée par la Rédaction de GPO Magazine, Gérer Prévoir Optimiser - Le magazine desdirigeants d’entreprise.

Céline PrieurDirectrice de la publication

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