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Discours Ouverture Du Forum Sur Le Climat Des Affaires
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REPUBLIQUE TOGOLAISE ------------------------
Travail-Liberté-Patrie -------------
Discours d’ouverture de :
Son Excellence Kwesi Séléagodji AHOOOMEY-ZUNU
Premier Ministre, Chef du Gouvernement
au
Forum National sur le Climat des Affaires au Togo
Salle de Conférence du CETEF (Foire Togo 2000)
Lomé, le 15 novembre 2012
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Madame la Ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privé,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Honorables députés à l’Assemblée Nationale,
Excellences Mesdames Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations
Internationales,
Monsieur le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Togo,
Monsieur le Président du Conseil National du Patronat,
Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo,
Mesdames, Messieurs les Directeurs et Chefs de services,
Mesdames, Messieurs les acteurs de la vie économique togolaise,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout d’abord vous souhaiter, au nom de Son Excellence Faure Essozimna
GNASSINGBE, Président de la République, et en mon nom propre la cordiale
bienvenue à la cérémonie d’ouverture du Forum National sur le Climat des Affaires
dans notre pays.
Le 23 octobre 2012, la Société Financière Internationale et la Banque Mondiale
publiaient le Rapport Doing Business, Edition 2013, qui notait l’évolution positive du
climat des affaires au Togo. La tenue de ce Forum vient donc à point nommé, surtout à
environ une semaine de l’ouverture officielle de la 10ème
Foire Internationale de Lomé.
C’est dire toute l’attention que le Gouvernement, sous l’impulsion du Président de la
République, accorde au développement et à la promotion du secteur privé dans notre
pays.
Pour dynamiser notre secteur privé et faire du Togo une destination privilégiée des
investissements tant nationaux qu’étrangers, le Gouvernement a fait de l’amélioration
de l’environnement global des affaires l’une de ses priorités en vue de consolider les
bases d’une croissance forte et durable.
A cet effet, il a entrepris, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, une série
de réformes pour créer un cadre normatif incitatif, cohérent et propice aux affaires, et
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agir sur l’ensemble des facteurs qui orientent les décisions des investisseurs,
déterminent la qualité et le volume des investissements, et affectent toutes les catégories
d’entreprises.
Mesdames et Messieurs,
Loin de moi la prétention de dresser un bilan exhaustif des réformes entreprises par le
Gouvernement en matière d’amélioration du climat des affaires, je voudrais tout de
même en énumérer quelques-unes. Il s’agit notamment de :
- la création, en 2001, de la Cellule de concertation Gouvernement/Secteur privé
qui est une instance de conciliation, de médiation, de dialogue et de décision afin
de promouvoir le partenariat public-privé ;
- la mise en place, en 2006, de l’Agence Nationale de Promotion et de Garantie du
Financement des Petites et Moyennes Entreprises pour faciliter l’accès des
PME/PMI au financement ;
- la réduction de l’impôt de 37 à 30% pour les sociétés industrielles et de 40 à 33%
pour les sociétés commerciales en 2009, puis de 30 à 27% pour les sociétés
industrielles et de 33 à 30% pour les sociétés commerciales en 2010 ;
- l’adoption, le 24 juin 2011, d’une nouvelle loi sur la Zone Franche pour la rendre
plus compétitive ;
- l’opérationnalisation, depuis le 21 novembre 2011, de la Cour d’Arbitrage du
Togo (CATO) afin de permettre un règlement alternatif des différends par des
procédures simplifiées et rapides pour les investisseurs ;
- l’adoption, le 20 janvier 2012, d’un nouveau Code des investissements plus
attractif par des exonérations fiscales et douanières, dans le but de favoriser la
création d’emplois pérennes et de qualité, la création d’activités à forte valeur
ajoutée ainsi que l’utilisation et la valorisation des ressources naturelles et des
matières premières locales ;
- l’opérationnalisation, depuis le 7 mars 2012, du guichet unique de formalités
d’entreprises par la rationalisation des procédures et la réduction des coûts
afférents à la création d’entreprise afin de permettre à un plus grand nombre
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d’acteurs du secteur dit « traditionnel » de migrer progressivement vers le secteur
formel ;
- la poursuite de l’installation du guichet unique du commerce extérieur pour
faciliter les formalités de dédouanement.
Toutes ces réformes ont permis à notre pays de faire un bon et significatif de 6 places
dans le classement 2013 du Rapport Doing Business, et d’occuper le 156ème
rang sur
185 pays. Dans l’espace UEMOA, nous occupons le 3ème
rang derrière la Mali et le
Burkina Faso.
Distingués invités,
Nous ne devons donc pas dormir sur nos lauriers. Au contraire, nous devons poursuivre
notre programme de réformes en vue de l’assainissement de l’environnement togolais
des affaires.
C’est pourquoi, dans le cadre de la Stratégie de Croissance Accélérée pour la Promotion
de l’Emploi, le Gouvernement entend :
- Premièrement, améliorer le cadre global des affaires par la consolidation des
acquis en alignement sur les standards régional et international. Ainsi, nos efforts
porteront sur la mise en œuvre de la charte des PME/PMI, l’amélioration du cadre
institutionnel, juridique et organisationnel des secteurs de promotion de la
croissance, la formulation d’une stratégie de mobilisation des ressources, le
renforcement du cadre de concertation entre l'Etat et le secteur privé, la mise en
œuvre des réformes nécessaires pour sécuriser le foncier.
- Deuxièmement, renforcer le cadre juridique et judiciaire des affaires par la
poursuite, sur la période 2013-2016, du renforcement des capacités des
magistrats, des avocats, des huissiers, des juristes d’entreprises et autres, appelés
à utiliser les Actes uniformes de l’OHADA qui constituent le fondement juridique
moderne et solide pour les activités du secteur privé. Le Gouvernement réalisera
le contrôle de l’application et de l’interprétation des normes uniformisées par une
juridiction suprême unique de cassation, la Cour Commune de Justice et
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d’Arbitrage (CCJA). Dans la mise en œuvre du programme de modernisation de
la justice, une importance particulière sera accordée aux juridictions
commerciales, notamment le tribunal du commerce, ainsi que l’extension des
tribunaux de travail à l’intérieur du pays et la dynamisation de la Cour
d’Arbitrage du Togo (CATO).
- Troisièmement, améliorer l’environnement réglementaire et institutionnel en
faveur du développement du secteur privé. Ainsi des actions seront entreprises
pour poursuivre le perfectionnement du fonctionnement du Guichet Unique de
Formalité des Entreprises, l’installation des guichets uniques dans les principales
mairies du pays pour accélérer le processus d’obtention de permis de construire,
la réforme du système de traitement des titres fonciers et des mutations avec une
réduction des délais et des coûts, en s’inspirant des expériences des autres pays
africains ayant entrepris des réformes dans ce domaine.
- Quatrièmement, dynamiser la Zone franche compte tenu de son potentiel de
croissance et de son impact sur l’économie nationale. Le Gouvernement mettra en
œuvre des mesures vigoureuses par l’effectivité de la loi révisée portant statut de
la Zone franche, l’amélioration de l’environnement des affaires et des services
fournis aux entreprises (infrastructures, sécurité foncière, nouveaux sites, sécurité
juridique) pour augmenter leur compétitivité, la définition claire des critères
d’agrément pour maximiser l’apport des entreprises à l’économie nationale, en
contrepartie des exonérations fiscales, en cohérence avec le nouveau Code des
investissements.
- Cinquièmement, améliorer les conditions pour l’émergence d’un entrepreneuriat
de développement à travers un soutien aux actions susceptibles de contribuer au
développement et à la formation des entrepreneurs locaux dans le sens de la
promotion de l'esprit d'initiative et de la créativité.
- Enfin sixièmement, réduire le coût du crédit et améliorer l’accès au
financement, vu que le secteur financier togolais affiche un taux de bancarisation
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de 21,6% en 2010. Ce niveau reflète l'accès difficile de la grande majorité de la
clientèle potentielle aux produits et services bancaires. L'un des handicaps les
plus sérieux au développement du secteur privé est l'insuffisante diversité des
produits offerts par le système bancaire au regard des besoins réels du secteur
privé. Cette insuffisance est accentuée par l'inexistence d'institutions de crédit-
bail et d'un marché hypothécaire. Par ailleurs, les PME/PMI demandeurs de
crédits ne les obtiennent pas, dans la plupart des cas, par manque de structures
formelles capables de réaliser des études pouvant démontrer la rentabilité de leurs
affaires. A tout cela, s'ajoutent des contraintes internes au système bancaire et
financier, à savoir les mauvaises politiques de prêts, les problèmes
organisationnels, les problèmes de gestion et les infractions à la réglementation
bancaire et prudentielle.
Face à ce constat difficile du secteur financier, le Gouvernement a l'ambition d'appuyer
ce secteur à mieux s'organiser grâce à une véritable stratégie de développement en vue
de trouver des solutions idoines au financement des entreprises afin d'aider ces dernières
à œuvrer à leur tour à la vision du Gouvernement qui est de faire du secteur privé, le
moteur de la croissance et créateur d’emplois dans les années à venir. De ce point de
vue, plusieurs types de financement seront promus.
Mesdames et Messieurs les séminaristes,
Comme vous pouvez le constater, il s’agit pour nous d’aller au-delà des indicateurs de
Doing Business pour explorer de nouvelles pistes afin d’améliorer la compétitivité du
secteur privé en général et, plus spécifiquement, celle de nos petites et moyennes
entreprises et industries qui constituent plus de 80% de notre tissu économique pour
qu’elles contribuent davantage à la création de la valeur ajoutée.
Spécifiquement, il s’agira pour vous :
- d’inventorier et d’analyser le cadre réglementaire, institutionnel et légal de
l’environnement des affaires au Togo ;
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- d’évaluer la qualité des infrastructures de développement des affaires, et le niveau
d’accessibilité des facteurs de production ;
- de proposer un plan d’actions de réalisation des principaux objectifs.
Vous mesurez donc toute l’importance des outils attendus des travaux de ce Forum : un
cadre réglementaire, institutionnel et légal de l’environnement des affaires revu ; la
qualité des infrastructures de développement des affaires évaluée ; l’état des lieux de
l’accès aux facteurs de productions réalisé ; et un plan d’actions de réalisation des
principaux objectifs élaboré.
C’est sur ces mots indicatifs, et en souhaitant pleins succès à vos travaux, que je déclare
ouvert le Forum National sur le Climat des Affaires au Togo.
Je vous remercie.