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Cher(e) ami(e), cher(e) camarade,

C’est un plaisir pour moi de me retrouver parmi vous aujourd’hui à l’occasion de nos chantiers qui marquent la rentrée politique des Socialistes du Pas de Calais.

Vous comprendrez quelle est mon émotion, de parler à cette tribune qui est pour moi si particulière, car je suis ici au cœur des miens dans la ville qui m’a vue grandir.

Natif de Wingles, je suis comme tous les camarades de la section socialiste et de l’ensemble du conseil municipal honoré qu’une fois de plus, les Socialistes du Pas de Calais nous aient fait confiance pour l’organisation de cette journée.

Je remercie à ce titre, les agents de la ville et les permanents fédéraux qui ont eu à cœur que cette journée soit une réussite.

Après Viviane, permettez-moi également d’excuser notre Maire, Gérard DASSONVALLE qui n’a jamais manqué

l’une de nos rencontres et à qui je souhaite un prompt rétablissement.

Je ne pourrai pas commencer mes propos sans avoir une pensée pour celui qui m’a tracé la voie en politique, qui m’avait pris sous son aile tant au conseil municipal qu’au parti socialiste : Marcel CABIDDU.

17 ans, cela fait 17 ans que nous n’avions pas eu un Président de la République Socialiste. Un Président de Gauche à l’Elysée. 10 députés socialistes, un radical de gauche dans le Pas de Calais, qu’elles ont été belles les victoires du 6 mai et du 17 juin

Ce qui nous rassemble ici, à Wingles, dans le cœur du socialisme ouvrier, c’est la volonté de faire réussir la gauche après l’avoir fait gagner !

Je n’ai pas de fausse pudeur à le dire et à le revendiquer. François HOLLANDE a su rompre la fatalité de l’échec. Il a su nous faire renouer avec l’espoir. L’espoir de nouvelles conquêtes, l’espoir de nouvelles libertés, l’espoir d’une justice enfin retrouvée

Après 10 ans de conservatisme et de régression, après 10 ans de libéralisme sans règles, après 10 ans d’égoïsme et de tension, après 10 ans d’occasions manquées : la droite, celle de Copé, celle de Fillon nous a laissé un bien triste héritage.

L’héritage de Sarkozy nous le connaissons tous, 600 milliards de dettes supplémentaires, 400 000 emplois dans l’industrie détruits, une fonction publique dévastée, des inégalités creusées. Et cet

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héritage, nous n’avons pas fini de le subir avec la multitude de plans sociaux préparés dans l’ombre et auxquels nous devront faire face lors de ces prochains mois.

Aujourd’hui, seront évoqués deux sujets :

• La rénovation de la fédération, qui doit accompagner celle du parti et la mutation de la société

• La politique européenne et nationale sur laquelle j’aimerai vous dire un mot

Dès le mois de juin, la majorité présidentielle s’est mise au travail et des mesures immédiates ont été prises pour la réorientation de l’Europe, pour défendre notre école, pour soutenir le pouvoir d’achat et pour soutenir l’emploi.

Mais aussi parce que les parlementaires socialistes du Pas de Calais se sont mobilisés pour obtenir un moratoire sur le régime minier de protection sociale.

La réorientation de l’Europe : sous l’impulsion de François HOLLANDE, une nouvelle dynamique a permis de réorienter autour de 3 axes le projet européen. La croissance, la solidarité contre la spéculation financière et l’intégration économique et budgétaire. Il y a encore seulement 6 mois, ces mesures étaient inconcevables, nous en sommes les artisans. Assumons-les sans complexe. C’est la Gauche qui change l’Europe.

Le pacte de croissance de 120 Milliards d’euros, la taxe sur les transactions

financières, la mise en place de l’union bancaire, la possibilité d’émettre des euros bonds font qu’aujourd’hui, l’austérité n’est plus l’horizon indépassable de la zone Euro

La défense de notre école, avec dès cette rentrée, 1000 postes d’enseignants supplémentaires, 700 classes ouvertes, 500 emplois de prévention et de sécurité, 1500 auxiliaires de vie scolaire recrutés pour la scolarisation des enfants handicapés. Et dans l’avenir, le recrutement de 40000 nouveaux enseignants. Mais la défense de notre école n’est pas seulement une question de

moyens. C’est aussi un bouleversement radical de notre philosophie, remettant l’école au centre du jeu, en lui redonnant son rôle d’ascenseur social et en en faisant de nouveau le creuset de l’intégration républicaine.

Pour soutenir le pouvoir d’achat : par l’encadrement des loyers à la relocation, par la baisse des prix certes minime du carburant, par le coup de pouce donné au SMIC qui est le plus important depuis 15 ans, par l’augmentation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire dont les

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français ont pu constater directement les effets, par la cession des terrains de l’Etat pour la construction de logements sociaux. Mais surtout, et cela prendra encore plus de sens dans quelques jours : par l’annulation de la TVA sociale, par laquelle Sarkozy voulait prendre 400€ supplémentaire par an aux ménages français.

Pour soutenir l’emploi : avec dès le 1er novembre le recrutement de 150 000 emplois d’avenir, avec le contrat de génération qui permettra aux séniors de ne pas quitter le monde du travail tout en les faisant participer pleinement à l’intégration des jeunes dans celui-ci. Mais aussi par la mise en place, prochainement, de la banque publique d’investissements, véritable levier pour relancer la croissance.

La droite aujourd’hui n’a aucune leçon à nous donner, aucun procès à nous intenter même sur les questions qu’elle considérait comme ses chasses gardées. La Gauche au pouvoir prouve aujourd’hui son efficacité.

La Crise qui touche notre pays, l’emploi qui est au cœur de toutes nos priorités, ne

doivent pas nous mettre en situation de recul face aux grandes questions de société.

C’est pourquoi j’assume pleinement d’avoir cosigné une tribune pour rappeler que notre engagement qui concerne le vote des étrangers aux élections locales doit se faire maintenant.

C’est pourquoi j’assume pleinement malgré les remarques insidieuses qui ont pu m’être faites, d’avoir défilé avec mon écharpe tricolore symbole de la république en tête de la marche des fiertés. Marquant ainsi notre soutien inconditionnel au droit à l’adoption et au mariage pour tous.

C’est pourquoi j’assume pleinement ma revendication permanente à la revalorisation du statut de l’élu et mon engagement pour le non cumul des mandats !

J’appelle l’ensemble de mes camarades à prendre leurs responsabilités sur le sujet !

Ces actions menées par le gouvernement ne sont pas le fruit du hasard ou de quelques lubies de hauts fonctionnaires, de docteur en économie où que sais-je encore ? Elles sont le fruit de la réflexion menée avant l’entrée en campagne présidentielle par les militants socialistes.

Le Parti Socialiste doit poursuivre sa mutation pour devenir un grand parti de militants.

Notre fédération, a par le passé donné l’exemple. Je me souviens lors de nos chantiers de 2006, que nous avions, malheureusement délocalisé pour

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l’occasion d’un débat organisé entre l’ensemble des candidats potentiels à la présidentielle. Que de chemins parcourus depuis !

Le rôle des militants doit être aujourd’hui repensé, il ne peut être le même dans l’opposition qu’aujourd’hui dans la majorité. Vous savez, la Gauche et le Parti Socialiste ont tous les leviers décisionnels. Nos élus sont présents à la tête des Villes, des Agglomérations, des Départements, des Régions, de l’Assemblée Nationale, du Sénat. L’exercice du pouvoir pourrait facilement monter à la tête. Là est le rôle primordial du militant. Aucun mandant n’est impératif, aucun mandat n’appartient à son détenteur. Il est le résultat conjoint de l’appartenance à une famille politique et de la légitimité des urnes ?

Vous, militants, Nous, militants, nous avons un rôle essentiel de garants.

Garants de notre identité idéologique, de notre corpus de valeurs. Mais aussi Garants et moteurs, du renouvellement de notre famille politique, de son ouverture, de sa représentativité. Nous, militants, vivons par et pour le débat d’idées. Le débat est notre sève, ce qui permet aux idées d’éclore.

Vous Savez. Jamais les socialistes n’ont gagné deux élections législatives de suite. C’est par le militant que nous réussirons la prochaine fois à briser cette fatalité. En effet, nous avons été élus sur un programme et une espérance incarnée par nos 60 propositions. Mais le rêve français voulu par le Président de la République ne s’arrêtera pas à ce catalogue. Il faudra qu’ensemble nous réfléchissions à l’après ces 60 propositions. Aux projets de société que nous voulons porter à 10 – 15 – 20 ans. Ce projet, chers camarades, ne se fera pas sans vous. Il ne pourrait pas se faire sans vous. Ce projet, qui au-delà de rendre l’espoir aux Français réinventera le mieux vivre ensemble. C’est vous qui en serez les architectes. Rien ne se fera dans les bureaux parisiens, Tout doit venir de vous !

C’est pour cela que nous devons réussir notre mutation.

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Mes camarades et j’en finirai là-dessus, si nous ne réussissons pas cette mutation. Et je salue ici les militants qui participent aux états généraux de la rénovation et aux élus qui leur apportent leur concours, comme Dominique DUPILET.

Si nous ne réussissons pas cette mutation ici, au cœur du bassin minier la menace de voir triompher les obscurantismes est réelle. Nous étions lors de cette dernière législative au cœur du bassin minier, le dernier rempart face au front national. Car la menace à un nom, ne nous le cachons pas.

Si nous échouons face aux attentes des français, si nous passons à côté de cette rénovation salutaire, alors nous prendrons le risque de voir s’installer les porteurs de ces idées d’un autre temps.

J’ai perdu un grand-père entre les 2 tours de la présidentielle 2002. Un militant de la 1ère heure, ancien mineur, ancien prisonnier de guerre, ancien militant de la CGT des Houillères, ancien membre de la SFIO et du PSU. Après l’avoir vu pleurer au lendemain du premier tour. Après que ses derniers mots aient été pour nous encourager tous à la résistance.

Sachez que vous pourrez compter sur moi pour être à jamais à vos côtés, un garant de la rénovation car c’est notre seul horizon.