Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS...

148
Discours de la conférence générale Neil L. Andersen appelé au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009

Transcript of Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS...

Page 1: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Discours de la conférence

généraleNeil L. Andersen appelé

au Collège des Douze

É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • M A I 2 0 0 9

Page 2: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Le C

ollèg

e d

es

dou

ze a

pôtr

es

Ass

is (

de

gau

che

à d

roit

e) :

Bo

yd K

. Pa

cker

, p

rési

den

t, L

. To

m P

erry

, R

uss

ell

M.

Nel

son

, D

all

in H

. O

ak

s et

M.

Ru

ssel

l B

all

ard

.

Deb

ou

t (d

e ga

uch

e à

dro

ite)

: R

ich

ard

G.

Sco

tt,

Ro

bert

D.

Ha

les,

Jef

frey

R.

Ho

lla

nd

, D

avi

d A

. B

edn

ar,

Qu

enti

n L

. C

oo

k,

D.

Tod

d C

hri

sto

ffer

son

et

Nei

l L.

An

der

sen

.

Page 3: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

2 Récapitulatif de la 179ème conférencegénérale d’avril

SESSION DU SAMEDI MATIN

4 Bienvenue à la conférenceThomas S. Monson, président del’Église

7 Pourvoir et prévoir temporellementet spirituellementRobert D. Hales,

11 Le respect et la révérenceMargaret S. Lifferth

14 Principes révélés qui régissent lecollègeMichael A. Neider

17 Trouver de la force dans les tempsdifficiles !Allan F. Packer

19 Le pouvoir des alliancesD. Todd Christofferson

23 L’adversitéHenry B. Eyring

SESSION DU SAMEDI APRÈS-MIDI

27 Soutien des officiers de l’ÉgliseDieter F. Uchtdorf

29 Rapport 2008 du Départementd’Apurement de l’ÉgliseRobert W. Cantwell

30 Rapport statistique de 2008Brook P. Hales

31 Tirer les leçons du passéM. Russell Ballard

34 Le plan de notre Père : assez grandpour tous ses enfantsQuentin L. Cook

38 La foi au Seigneur Jésus-ChristKevin W. Pearson

41 La foi malgré l’adversitéRafael E. Pino

43 Le culte au temple, source de forceet de pouvoir en temps de besoinRichard G. Scott

46 Leçons tirées des prières duSeigneurRussell M. Nelson

SESSION DE LA PRÊTRISE

49 Conseils aux jeunes gensBoyd K. Packer

53 C’est votre appel téléphoniqueRichard C. Edgley

56 Les responsabilités de la prêtriseClaudio R. M. Costa

59 Nous avons un grand ouvrage àexécuter et nous ne pouvonsdescendreDieter F. Uchtdorf

63 « Homme à terre ! »Henry B. Eyring

67 Soyez au meilleur de vous-mêmes.Thomas S. Monson, président del’Église

SESSION DU DIMANCHE MATIN

75 Le chemin du discipleDieter F. Uchtdorf

78 Allez au ChristNeil L. Andersen

81 Faire notre vieSteven E. Snow

83 Son bras tout-puissantBarbara Thompson

86 Nul n’était avec luiJeffrey R. Holland

89 Prenez courageThomas S. Monson, président del’Église

SESSION DU DIMANCHE APRÈS-MIDI

93 Un service désintéresséDallin H. Oaks

97 Honorer son nom et sapositionDavid A. Bednar

101 Foyers sacrés, templessacrésGary E. Stevenson

104 Des dons pour nousaider à diriger notre vieJosé A. Teixeira

106 Ses serviteurs, lesprophètesF. Michael Watson

109 Amenez-moi des âmesL. Tom Perry

112 Jusqu’au revoirThomas S. Monson,président de l’Église

RÉUNION GÉNÉRALE DES JEUNES FILLES

114 Soyez une fidèle exemplaireAnn M. Dibb

117 Une vie vertueuse, étape par étapeMary N. Cook

120 Venez, montons à la montagne de l’ÉternelElaine S. Dalton

123 Puissiez-vous avoir du courageThomas S. Monson, président del’Église

72 Autorités générales de l’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours

128 Nos dirigeants nous ont dit

130 Index des histoires de la conférence

131 Enseignements pour notre époque

131 Présidences générales desauxiliaires

132 Nouvelles de l’Église

É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • M A I 2 0 0 9

Le Liahona

Page 4: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

2

SESSION GÉNÉRALE DU SAMEDI MATIN 4 AVRIL 2009Présidée par : Thomas S. Monson. Dirigéepar: Thomas S. Monson. Prière d’ouverture :Charles Didier. Prière de cloture : William W.Parmley. Musique interprétée par le Chœurde Tabernacle, dirigé par Mack Wilberg etEdgar Thompson, accompagné à l’orgue parAndrew Unsworth et Clay Christiansen : « Lejour paraît, chassant la nuit », Cantiques,n° 1 ; « Saints, en avant ! Armés de foi enChrist ! », Cantiques n° 40 ; « Israël, ton Dieut’appelle », Cantiques, n° 6 arr. Wilberg, nonpublié ; « Vivons ce bonheur », Cantiques,n° 3 ; « Consider the Lilies »,” RogerHoffman, arr. Lyon, pub. Jackman; « Il vit,mon Rédempteur », Cantiques, n° 72, arr.Wilberg, non publié.

SESSION GÉNÉRALE DU SAMEDI APRÈS-MIDI 4 AVRIL 2009Présidée par : Thomas S. Monson. Dirigéepar: Dieter F. Uchtdorf Prière d’ouverture :Spencer J. Condie. Prière de cloture :Douglas L. Callister. Musique interprétée parun choeur combiné des instituts de religionde la région de Salt Lake City, dirigé parStephen P. Schank et Richard T. Decker,accompagné à l’orgue par Bonnie Goodliffeet Linda Margetts : « Come, Thou GloriousDay of Promise », Hymns, n° 50 ; « O viens,toi, Roi des rois », Cantiques, n° 29, arr.Kasen, publication Jackman ; « Mettons del’ardeur », Cantiques, n° 159 ; « Que nos voixs’unissent », Cantiques, n° 87, arr. Willberg,pub. Deseret Book.

SESSION DE LA PRÊTRISE DU SAMEDI SOIR 4 AVRIL 2009Présidée par : Thomas S. Monson. Dirigéepar: Thomas S. Monson. Prière d’ouverture :Bruce D. Porter. Prière de cloture : ShirleyD. Christensen. Musique interprétée par unchœur de la prêtrise de l’université BrighamYoung d’Idaho, dirigé par Kevin Brower etRandall Kempton, accompagné à l’orgue par Richard Elliott : « Sing Praise to Him »,Hymns, no. 70, arr. Kempton, non publié ;« Dieu, notre Père », Cantiques, n° 80 ;« Tout au sommet des monts », Cantiques,n° 4 ; « J’irai où tu veux », Cantiques, n° 174,arr. Kempton, non publié.

SESSION GÉNÉRALE DU DIMANCHE MATIN5 AVRIL 2009Présidée par : Thomas S. Monson. Dirigéepar: Thomas S. Monson. Prière d’ouverture :Daryl H. Garn. Prière de cloture : Donald L.Hallstrom. Musique interprétée par le Chœur

de Tabernacle, dirigé par Mack Wilberg ,accompagné à l’orgue par Clay Christiansenand Richard Elliott : « Louange à Dieu »,Cantiques, n° 37 ; « Ah, douce est l’heure deprier », Cantiques, n° 77 ; « Tu éclaires le che-min », Cantiques, n° 145, arr. Wilberg nonpublié ; « Sauveur d’Israël » Cantiques, n° 5 ;« Voici mon Fils bien-aimé » L’Ami, décembre1997, p. A4, arr. Cardon, non publié ;« Seigneur, merci pour le prophète »,Cantiques, n° 10, arr. Wilberg non publié.

SESSION GÉNÉRALE DU DIMANCHE APRÈS-MIDI 5 AVRIL 2009Présidée par : Thomas S. Monson. Dirigéepar: Henry B. Eyring Prière d’ouverture :Spencer V. Jones. Prière de cloture : RobertC. Oaks. Musique interprétée par le Chœurde Tabernacle, dirigé par Mack Wilberg etEdgar Thompson, accompagné à l’orgue parLinda Margetts et Bonnie Goodliffe : « NowWe’ll Sing with One Accord », Hymns, n° 25;arr Elliott, non publié ; « Ô mon Père »,Cantiques, n° 185, arr. pub. Jackman ; « Vers Sion, cité promise », Cantiques, n°39 ; « Dieu soit avec toi jusqu’au revoir »,Cantiques, n° 89, arr. Wilberg non publié.

RÉUNION GÉNÉRALE DES JEUNES FILLES DU SAMEDI SOIR 28 MARS 2009Présidée par : Thomas S. Monson. Dirigéepar: Elaine S. Dalton Prière d’ouverture :Elizabeth Bevan. Prière de clôture : MuznaBukhari. Musique interprétée par un chœurde jeunes filles des pieux de East Millcreek,Cottonwood, et Olympus, dirigé parMerrilee Webb et accompagné à l’orgue parLinda Margetts : « Soyons l’espoir des der-niers jours », Cantiques, n° 166, arr.Kasen,pub. Jackman ; « Il envoya son Fils aimé »,Chants pour les enfants, p. 20-21, arr.DeFord, pub. DeFord Music (flûte : RachelMiles; hautbois : Elizabeth Quigley) ; « Ah,donne-moi, Père », Cantiques, n° 70, arr.

Goates, non publié, (violoncelle : JuliaMarshall) ; « Vas-tu faiblir, ô jeunesse »,Cantiques, n° 16, arr. contrechant Webb.

ENREGISTREMENTS DE LA CONFÉRENCEDISPONIBLESLes enregistrements des sessions de laconférence sont disponibles dans de nom-breuses langues sur le site www.lds.org. Engénéral, deux mois après la conférence, ilssont également disponibles dans les centresde distribution.

DISCOURS DE LA CONFÉRENCE SURL’INTERNETPour accéder aux discours de la conférencegénérale sur l’Internet dans de nombreuseslangues, rendez-vous sur le site www.lds.org.Cliquez sur « Gospel Library » puis sur« General Conference ». Ensuite, sélection-nez une langue.

MESSAGES DES INSTRUCTEURS AU FOYERET DES INSTRUCTRICES VISITEUSESComme messages des instructeurs au foyeret des instructrices visiteuses, veuillez sélec-tioner les discours qui répondent le mieuxaux besoins des personnes à qui vous ren-dez visite.

SUR LA COUVERTUREPremière page de couverture : Photo CraigDimond. Dernière page de couverture :Photo Christina Smith.

PHOTOS DE LA CONFÉRENCELes scènes de la conférence générale à SaltLake City sont de Craig Dimond, Welden C.Andersen, John Luke, Matthew Reier,Christina Smith, Les Nilsson, Scott Davis,Lindsay Briggs, Rod Boam, Alpha Smoot,Cody Bell, Mark Weinberg, Deanna VanKampen et Michael Sandberg ; en Argentinede Javier Coronati ; au Brésil de LaureniAdemar Fochetto ; à Fidji de Talat Mehmood ;au Mexique de Shelem Castañeda et CarlosIsrael Gutiérrez ; en Pologne de BevRobison ; en Roumanie de Cody Holmes eten Russie de Vasiliy Grachev Kharlamova.

Récapitulatif de la 179ème conférencegénérale d’avril

Page 5: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LISTE DES ORATEURS PARORDRE ALPHABÉTIQUEAndersen, Neil L., 78Ballard, M. Russell, 31Bednar, David A., 97Christofferson, D. Todd, 19Cook, Mary N., 117Cook, Quentin L., 34Costa, Claudio R. M., 56Dalton, Elaine S., 120Dibb, Ann M., 114Edgley, Richard C., 53Eyring, Henry B., 23, 63Hales, Robert D., 7Holland, Jeffrey R., 86Lifferth, Margaret S., 11Monson, Thomas S., 4, 67,

89, 112, 123Neider, Michael A., 14Nelson, Russell M., 46Oaks, Dallin H., 93Packer, Allan F., 17Packer, Boyd K., 49Pearson, Kevin W., 38Perry, L. Tom, 109Pino, Rafael E., 41Scott, Richard G., 43Snow, Steven E., 81Stevenson, Gary E., 101Teixeira, José A., 104Thompson, Barbara, 83Uchtdorf, Dieter F., 27, 59, 75Watson, F. Michael, 106

INDEX PAR SUJETSAdversité, 19, 23, 41, 89Alliances, 19, 97Apprentissage, 31Bénédictions de la

prêtrise, 67Changement, 81Collèges de la prêtrise, 14, 53Conférence générale, 112Consolation, 41Courage, 123Dépendance, 7Dette, 7Disciple, 75Distractions, 59Doctrine, 34Doute, 38Égoïsme, 93Emploi, 53Engagement, 59Enseignement, 11Espoir, 75, 81, 89Étude des Écritures, 67Exemple, 11, 114, 117Expérience, 31Expiation, 34, 86, 117Famille, 83, 101Familles éternelles, 43Foi, 19, 38, 41, 49, 81, 83Fonds perpétuel d’études, 4Foyer, 101Fraternité, 53, 63Histoire, 31Humilité, 23, 46Jésus-Christ, 46, 75, 78, 86Jeûne, 46Jeunes Filles, 114

Joie, 89Jugement, 34, 123Libre arbitre, 104Œuvre missionnaire, 4, 109Œuvre missionnaire par les

membres, 109Obéissance, 19, 38, 106Parole de Sagesse, 49Patience, 75Persévérance, 89Perspective, 81Pionniers, 78Pornographie, 112Préparation, 43, 120Prêtrise, 56, 63Prêtrise d’Aaron, 14, 49Prévoyance, 7Prière, 46, 67, 112Priorités, 59Progrès personnel, 114Prophètes, 81, 104, 106Protection, 97Pureté, 120Remotivation, 14, 63Respect, 11, 34Responsabilité, 49, 56, 109Révélation, 17Révérence, 11Sacrifice, 93Saint-Esprit, 17, 19, 104Service, 23, 53, 63, 83, 93Soirée familiale, 56Solitude, 86Témoignage, 17, 31, 78Temples, 4, 43, 97, 101, 112Vertu, 117, 120, 123

LE L IAHONA MAI 2009 3

Mai 2009 Vol. 10 n° 5LE LIAHONA 04285 140Publication française officielle de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers JoursPremière Présidence : Thomas S. Monson, Henry B. Eyring, Dieter F. UchtdorfCollège des douze apôtres : Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard,Richard G. Scott, Robert D. Hales, Jeffrey R. Holland, David A. Bednar, Quentin L. Cook, D. Todd Christofferson,Neil L. AndersenDirecteur de la publication : Spencer J. CondieConsultants : Gary J. Coleman, Kenneth Johnson,Yoshihiko Kikuchi, W. Douglas ShumwayDirecteur administratif : David L. FrischknechtDirecteur de la rédaction : Victor D. CaveRédacteur principal : Larry Hiller Directeur du graphisme : Allan R. LoyborgRédacteur en chef : R. Val JohnsonRédacteur en chef adjoint : Jenifer L. Greenwood, Adam C. OlsonRédacteurs associés : Ryan CarrRédacteur adjoint : Susan BarrettÉquipe de rédaction : David A. Edwards, Matthew D.Flitton, LaRene Porter Gaunt, Annie Jones, Carrie Kasten,Jennifer Maddy, Melissa Merrill, Michael R. Morris, Sally J.Odekirk, Judith M. Paller, Joshua J. Perkey, Chad E. Phares,Jan Pinborough, Richard M. Romney, Don L. Searle, JanetThomas, Paul VanDenBerghe, Julie WardellSecrétaire principale : Laurel TeuscherDirecteur artistique : M. M. KawasakiDirecteur du maquettage : Scott Van KampenDirectrice de la production : Jane Ann PetersÉquipe de maquettage et de production : Cali R.Arroyo, Collette Nebeker Aune, Howard G. Brown, Julie Burdett, Thomas S. Child, Reginald J. Christensen, Kim Fenstermaker, Kathleen Howard, Eric P. Johnsen,Denise Kirby, Scott M. Mooy, Ginny J. NilsonPré-impression : Jeff L. MartinDirecteur de l’impression : Craig K. SedgwickDirecteur de la distribution : Randy J. BensonTraduction : Thierry CurcyTraduction en français et adresse de la rédaction :Service des Traductions, Rue des Epinettes, Bâtiment 10, F-77200 TORCYDistribué par Services administratifs régionaux (magazines) 1 av. du Mont-Blanc, BP 59F-01710 THOIRY, Tél. 04 50 20 50 58Abonnements pour l’année civile : Pour les abonnements, réclamations, changements d’adresse, veuillez vous adresser au représentant local du Liahona (à souscrire parl’intermédiaire des paroisses/branches) : 16 J ou 25 FS (CHF) à envoyer par chèque libellé à l’ordre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.Publié 12 fois par an.Veuillez envoyer vos manuscrits et vos questions à :Liahona, Room 2420, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150-0024 (USA) ; ou par courrierélectronique à : [email protected] Liahona (terme du Livre de Mormon désignant une« boussole » ou « directeur ») est publié en albanais, allemand, anglais, arménien, bislama, bulgare, cambodgien, cebuano, chinois, coréen, croate, danois,espagnol, estonien, fidjien, finnois, français, grec, haïtien,hindi, hongrois, indonésian, islandais, italien, japonais,khalkha, kiribati, letton, lituanien, malgache, marshallais,néerlandais, norvégien, ourdou, polonais, portugais,roumain, russe, samoien, sinhala, slovène, suédois, taga-log, tahitien, tamil, tchèque, telugu, thaïlandais, tongien,ukrainien, et vietnamien. (La fréquence de publication varie selon les langues.)© 2009 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés.Imprimé aux USA.Les textes et représentations visuelles du Liahona peuvent être copiés pour un usage fortuit et non commercial à l’égliseou au foyer. Les représentations visuelles ne doivent pas êtrecopiées si une restriction est indiquée dans la référence del’œuvre d’art. Toute question de copyright doit être adressée à Intellectual Property Office, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150, USA ; courriel : [email protected] Le Liahona en de nombreuses langues surl’Internet à : www.liahona.lds.org. For readers in the United States and Canada: May 2009 Vol. 10 No. 5. LE LIAHONA (USPS 311-480)French (ISSN 1522-919X) is published monthly by The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, 50 EastNorth Temple, Salt Lake City, UT 84150. USA subscriptionprice is $10.00 per year; Canada, $12.00 plus applicabletaxes. Periodicals Postage Paid at Salt Lake City, Utah. Sixtydays’ notice required for change of address. Include address label from a recent issue; old and new address must beincluded. Send USA and Canadian subscriptions to Salt LakeDistribution Center at address below. Subscription help line:1-800-537-5971. Credit card orders (Visa, MasterCard,American Express) may be taken by phone. (Canada PosteInformation: Publication Agreement #40017431)POSTMASTER: Send address changes to Salt Lake Distribution Center, Church Magazines, PO Box 26368, Salt Lake City, UT 84126-0368.

Page 6: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

4

Mes chers frères et sœurs, audébut de cette 179e confé-rence générale d’avril, nous

notons avec tristesse l’absence deJoseph B. Wirthlin, du Collège desdouze apôtres. Nous sommes endeuil. Il nous manque. Nous expri-mons notre amour à sa famille. Je n’aiaucun doute qu’il continue à partici-per à cette grande œuvre de l’autrecôté du voile.

Le décès de frère Wirthlin a crééune vacance au Collège des douzeapôtres. Après beaucoup de jeûnes et de prières, nous avons appelé Neil Linden Andersen à remplir cettevacance. Nous présentons son nomce matin à votre vote de soutien. Que

tous ceux qui estiment qu’ils peuventle soutenir dans cet appel sacré lemanifestent en levant la main. Et ceuxqui y seraient opposés peuvent lemanifester par le même signe.

Nous vous remercions de votrevote de soutien. Le nom de frèreAndersen sera mentionné avec celuides officiers de l’Église cet après-midi.

Frère Andersen, nous vous invitonsmaintenant à prendre votre place sur l’estrade avec les membres desDouze. Nous nous ferons une joie devous entendre pendant la session dedimanche matin de la conférence.

Depuis notre rencontre il y a sixmois, mes frères et sœurs, je me suisrendu à Mexico, avec Henry B. Eyringet sa femme, pour y reconsacrer letemple. Il subissait d’importantesrénovations depuis de nombreuxmois.

La veille au soir de la reconsécra-tion, il y a eu un magnifique spectacleculturel dans le stade aztèque.Environ 87 000 spectateurs se sontentassés dans le stade à ciel ouvert etplus de 8 000 jeunes ont participé àun spectacle de musique, de danse etd’histoire mexicaine de quatre-vingtminutes.

Le président Eyring et moi-mêmeavons chacun reçu un serape et unsombrero. Dans ce costume tradition-nel, je n’ai pas pu m’empêcher

d’interpréter au groupe une versionimprovisée du chant « El RanchoGrande », que j’avais appris en coursd’espagnol quand j’avais treize ans. Je ne vais pas le faire aujourd’hui.

Le lendemain, les deux sessions de consécration ont été remplies del’Esprit du Seigneur.

Il y a tout juste deux semaines, endouze sessions, nous avons consacréle temple de Draper (Utah), bâtiment

Bienvenue à la conférenceT H O M A S S . M O N S O N , P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Mes frères et sœurs, j’ai le plaisir de vous annoncer quel’Église se porte très bien. L’œuvre du Seigneur continued’aller de l’avant sans interruption.

SESSION DU SAMEDI MATIN4 a v r i l 2 0 0 9

Page 7: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 5

magnifique niché au pied des montsdu sud de la vallée du lac Salé.Environ 685 000 personnes, membreset non-membres, sont allées aux visi-tes guidées. Plus de 365 000 membresont assisté aux sessions de consécra-tion, en comptant les sessions diffu-sées par satellite à différents centresde pieu. L’Esprit du Seigneur s’estdéversé abondamment lors de laconsécration du temple.

Dans l’avenir proche, nous consa-crerons le temple d’Oquirrh Mountain(Utah) et, dans les mois et les annéesà venir, il y aura beaucoup d’autresconsécrations. Nous avons hâte qu’el-les se produisent. Il y a quelque chosedans une consécration de temple quipousse à une réévaluation de ce quel’on fait et qui fait naître un désir sin-cère de faire encore mieux.

Mes frères et sœurs, j’ai le plaisir

de vous annoncer que l’Église seporte très bien. L’œuvre du Seigneurcontinue d’aller de l’avant sans inter-ruption.

Nous avons maintenant environ53 000 missionnaires dans 348 mis-sions dans le monde entier. Nous prenons très au sérieux le comman-dement que le Sauveur a donné lors-qu’il a dit : « Allez, faites de toutes lesnations des disciples, les baptisant au

Page 8: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

6

nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit1. » Nous sommes profondé-ment reconnaissants du travail de nosmissionnaires et des sacrifices qu’ilsfont, leur famille et eux, pour qu’ilsservent.

Nous avons aussi d’innombrablesbénévoles et missionnaires dans desdomaines autres que la prédicationde l’Évangile. Ce sont généralementdes personnes d’âge mûr qui font donde leur temps et de leurs talents pourfaire avancer l’œuvre du Seigneur et bénir les enfants de notre Pèrecéleste. Comme nous sommes recon-naissants du service très utile de cespersonnes !

Le fonds perpétuel d’études, fondéen 2001, continue d’avancer. Depuissa création, 35 600 jeunes gens et jeu-nes filles ont participé au programmeet se sont formés pour augmenterleurs compétences et améliorer leurschances d’obtenir un emploi. Jusqu’àprésent, 18 900 ont terminé leur for-mation. En moyenne, les deux ans et

demi d’études qu’ils font maintenantleur permettent de multiplier leurrevenu par trois ou quatre. Quellebénédiction pour eux ! C’est vraimentun programme inspiré.

Mes frères et sœurs, je vous remer-cie de votre foi et de votre dévoue-ment à l’Évangile. Je vous remerciede l’amour et de l’attention que vousvous témoignez. Je vous remercie duservice que vous rendez dans votreparoisse, votre branche, votre pieuou district. C’est ce service qui per-met au Seigneur d’accomplir ses des-seins ici-bas.

Je vous remercie de la gentillesseque vous me témoignez partout où jevais. Je vous remercie de vos prièresen ma faveur. J’ai ressenti ces prières etj’en suis extrêmement reconnaissant.

Mes frères et sœurs, nous avonshâte d’entendre les messages quinous seront donnés pendant les deuxprochains jours, afin d’être instruits etinspirés et d’avoir une déterminationrenouvelée à vivre en accord avec

l’Évangile et à servir le Seigneur. Lesfrères et sœurs qui vont nous parleront recherché l’aide et la directiondes cieux lorsqu’ils ont préparé leurmessage. Ils ont été inspirés au sujetde ce qu’ils vont nous dire.

Certains d’entre vous sont nou-veaux dans l’Église. Nous vous souhai-tons la bienvenue. Certains d’entrevous affrontent des difficultés, desdéceptions ou subissent des deuils.Nous prions pour vous. Notre Pèrecéleste aime chacun de nous et sesoucie de nos besoins. Puissions-nousêtre remplis de son Esprit tandis quenous écouterons ce qui va nous êtredit. C’est là ma prière ce matin, à l’ou-verture de cette grande conférence.J’ai également une pensée amicalepour Gordon B. Hinckley, qui m’aprécédé à la présidence de l’Église. Jesuis sûr qu’il sert bien, de l’autre côtédu voile. Au nom de notre Seigneur etSauveur, Jésus-Christ. Amen. ■

NOTE1. Matthieu 28:19.

Page 9: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 7

Comme nous sommes bénis d’ê-tre dirigés par un prophètevivant ! Dans son enfance pen-

dant la Grande Dépression, ThomasS. Monson a appris à servir son pro-chain. Sa mère lui demandait souventd’apporter de la nourriture aux voi-sins nécessiteux et elle donnait tou-jours du travail aux sans-abri enéchange de repas qu’elle avait prépa-rés. Par la suite, quand il était jeuneévêque, il a reçu cette instruction de

J. Reuben Clark : « Soyez gentil enversles veuves et occupez-vous des pauvres » (Thomas S. Monson, « AProvident Plan – A Precious Promise »,Ensign, mai 1986, p. 62). Le présidentMonson veillait sur quatre-vingt-quatreveuves et s’en est occupé jusqu’à leur décès. Au fil des années, son service envers les membres et sonprochain dans le monde entier estdevenu la marque de son ministère.Nous sommes reconnaissants de sonexemple. Merci, président Monson.

Mes frères et sœurs, comme le président Monson auparavant, nosenfants grandissent à une époqued’incertitude économique. De mêmeque nos grands-parents et nos arrièregrands-parents ont appris des leçonscruciales dans les difficultés écono-miques, ce que nous apprenons maintenant, dans les circonstancesactuelles, peut être une bénédictionpour nous et notre postérité pendantles générations à venir.

Aujourd’hui, je m’adresse à toutesles personnes dont la liberté de choisira été diminuée à la suite de choix malavisés du passé. Je parle en particulier

de choix qui ont entraîné des dettesexcessives et une dépendance à lanourriture, à la drogue, à la pornogra-phie et à d’autres modes de pensée et d’action qui diminuent l’estime denous-mêmes. Tous ces excès touchentchacun de nous et sapent les relationsfamiliales. Bien sûr, certaines dettes,contractées pour faire des études,pour avoir une maison modeste ouune voiture de bas de gamme, peuventêtre nécessaires pour subvenir auxbesoins familiaux. Mais, malheureuse-ment, on contracte d’autres dettesquand on ne peut pas contrôler sesdésirs et ses impulsions qui poussent à la dépendance. Et pour les dettes et la dépendance, la solution pleined’espoir est la même : Nous devonsnous tourner vers le Seigneur et suivreses commandements. Nous devonsvouloir, plus que tout le reste, changernotre vie afin de pouvoir briser le cycledes dettes et de nos désirs incontrôlés.Je prie pour que, dans les quelquesminutes qui vont suivre et pendanttoute cette conférence, vous soyezremplis d’espérance en notre SauveurJésus-Christ et que vous trouviez del’espoir dans la doctrine de son Évan-gile rétabli.

Nos difficultés, notamment cellesque nous nous attirons par nos pro-pres décisions, font partie de notremise à l’épreuve terrestre. Je tiens àvous assurer que votre situation n’estpas hors de portée de notre Sauveur.Par lui, chaque difficulté peut nousdonner de l’expérience et être pournotre bien (voir D&A 122:7). Chaquetentation que nous surmontons estdestinée à nous fortifier, non à nousdétruire. Le Seigneur ne permettrajamais que nous souffrions au-delà de ce que nous pouvons supporter(voir 1 Corinthiens 10:13).

Nous devons nous rappeler quel’adversaire nous connaît extrême-ment bien. Il sait où, quand et com-ment nous tenter. Si nous obéissonsaux murmures du Saint-Esprit, nouspouvons apprendre à reconnaître les

Pourvoir et prévoirtemporellement etspirituellementR O B E R T D. H A L E S ,Du Collège des douze apôtres

Quand nous vivons avec prévoyance, nous pouvonssubvenir à nos besoins et à ceux de notre famille ainsi que suivre l’exemple du Sauveur, qui a servi et fait du bien à autrui

Page 10: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

8

séductions de l’adversaire. Avant decéder à la tentation, nous devonsapprendre à dire avec une résolutioninébranlable : « Arrière de moi,Satan ! » (Matthieu 16:23.)

Notre succès ne se mesure jamais à la force de nos tentations mais à la fidélité de notre réaction. Nousdevons demander l’aide de notre Pèrecéleste et rechercher la force par l’in-termédiaire du sacrifice expiatoire deson Fils, Jésus-Christ. Dans les chosestemporelles et spirituelles, l’obtentionde cette aide divine nous permet depourvoir et de prévoir pour nous etpour les autres.

Qu’est-ce que quelqu’un qui pour-voit et qui prévoit ?

Nous avons tous la responsabilitéde pourvoir à nos besoins personnelset familiaux, temporellement et spiri-tuellement. Afin de pourvoir avec pré-voyance, nous devons appliquer lesprincipes de la prévoyance : vivrejoyeusement dans les limites de nosmoyens, nous contenter de ce quenous avons en évitant les dettesexcessives, épargner diligemment etnous préparer pour les urgences des

« mauvais jours ». Quand nous vivonsavec prévoyance, nous pouvons sub-venir à nos besoins et à ceux de notrefamille ainsi que suivre l’exemple duSauveur, qui a servi et fait du bien àautrui.

Pourvoir et prévoir, c’est devoirrespecter ce commandement debase : « Tu ne convoiteras point »(Exode 20:17). Dans le monde d’au-jourd’hui, beaucoup de gens estimentque certaines choses leur sont dues.Certains d’entre nous se sententgênés, honteux, moins dignes derespect si leur famille n’a pas tout ceque les voisins ont. Il en résulte quenous nous endettons pour acheterdes choses au-dessus de nos moyenset dont nous n’avons pas vraimentbesoin. Chaque fois que nous le fai-sons, nous devenons pauvres maté-riellement et spirituellement. Nouscédons un peu du libre arbitre pré-cieux et inestimable qui est le nôtre etnous nous mettons délibérément enesclavage. L’argent que nous aurionspu utiliser pour prendre soin denous-mêmes et d'autrui doit mainte-nant servir à payer nos dettes. Ce qui

reste est souvent tout juste suffisantpour pourvoir à nos besoins phy-siques les plus élémentaires. Ayanttout juste de quoi vivre, nous tom-bons dans la dépression, notre valeurpersonnelle est écornée et nos rela-tions avec la famille, les amis, les voi-sins et le Seigneur sont affaiblies.Nous n’avons pas le temps, l’énergieni l’intérêt de rechercher les chosesspirituelles.

Alors, comment éviter et surmonterle cycle infernal de l’endettement et de la dépendance vis-à-vis des chosesmatérielles et profanes ? Je vais vousparler de deux leçons de prévoyancequi peuvent aider chacun de nous. Cesleçons, ainsi que beaucoup d’autresleçons importantes de ma vie, m’ontété données par ma femme, monépouse pour l’éternité. J’ai appris cesleçons à deux occasions différentes denotre mariage – les deux fois où j’aivoulu lui acheter un cadeau spécial.

J’ai eu ma première leçon quandnous étions jeunes mariés et avionstrès peu d’argent. J’étais dans l’arméede l’air et nous n’avions pas pu passerNoël ensemble. J’étais affecté outre-mer. À mon retour chez nous, j’ai vuune belle robe dans une vitrine et j’aiproposé à ma femme de l’acheter sielle lui plaisait. Mary est entrée dansla cabine d’essayage. Au bout dequelques instants, la vendeuse est sor-tie, m’a frôlé et a remis la robe à saplace dans la vitrine. En quittant lemagasin, j’ai demandé à ma femme :« Que s’est-il passé ? » Elle m’arépondu : « La robe était très bellemais nous ne pouvons pas nous lapermettre ! » Ces mots me sont allésdroit au cœur. J’ai appris que les troismots les plus empreints d’amour sont« Je t’aime » et les mots les plus atten-tionnés pour ceux que nous aimonssont « nous ne pouvons pas nous lepermettre ».

Ma deuxième leçon, je l’ai reçueplusieurs années plus tard quandnous étions financièrement plus àl’aise. Notre anniversaire de mariage

São Paulo (Brésil)

Page 11: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 9

approchait et je voulais acheter àMary un manteau chic pour lui mont-rer mon amour et ma gratitude pournos nombreuses années de bonheurensemble. Quand je lui ai demandécomment elle trouvait le manteauauquel je pensais, elle a répondu pardes mots qui, une fois encore, m’ontpénétré le cœur et l’esprit. Elle m’ademandé : « Où le porterais-je ? » (Elleétait alors présidente de la Société de Secours et aidait à pourvoir auxbesoins de familles nécessiteuses.)

Elle m’a alors donné une leçoninoubliable ! Elle m’a regardé dans les yeux et m’a gentiment demandé :« Achètes-tu ce manteau pour moi oupour toi ? » Autrement dit, sa questionétait : « Le but de ce cadeau est-il deme montrer ton amour ou de memontrer que tu pourvois bien à mesbesoins ou pour démontrer quelquechose au monde ? » J’ai réfléchi à saquestion et je me suis rendu compteque je pensais moins à elle et à notrefamille qu’à moi.

Plus tard, nous avons eu, sur laprévoyance, une discussion sérieusequi a changé notre vie, et nous som-mes tous deux tombés d’accord sur lefait que nous ferions meilleur usagede cet argent en payant des mensuali-tés du crédit de notre maison et en leversant sur le fonds d’études de nosenfants.

Ces deux leçons résument ce quedoit être une vie basée sur la pré-voyance. Quand nous sommes ensituation de choisir d’acheter, deconsommer ou de nous engager dansdes choses et des activités profanes,nous devons tous apprendre à nousdire mutuellement soit : « Nous nepouvons pas nous le permettre, mêmesi nous le voulons ! » soit « Nous pou-vons nous le permettre mais nous n’enavons pas besoin – et en réalité, nousne le voulons même pas ! »

Il y a un principe tout aussi impor-tant qui sous-tend ces leçons : Nouspouvons apprendre beaucoup encommuniquant avec notre mari ou

notre femme ! En discutant et en tra-vaillant ensemble lors des conseils de famille, nous pouvons nous aidermutuellement à pourvoir et à prévoir,ainsi qu’enseigner à nos enfants à êtreprévoyants.

La base de la prévoyance est la loide la dîme. Le premier objectif decette loi est de nous aider à dévelop-per notre foi en notre Père céleste eten son Fils, Jésus-Christ. La dîme nousaide à vaincre nos désirs des chosesde ce monde et à faire de bon gré dessacrifices pour les autres. La dîme estla grande loi équitable car, quelle que

soit notre richesse ou notre pauvreté,nous devons tous payer « annuelle-ment un dixième de [nos revenus] »(voir D&A 119:4) et Dieu répand surnous tous « la bénédiction en abon-dance » (Malachie 3:10).

En plus de notre dîme, nous devons aussi donner l’exemple dans le paiement des offrandes de jeûne.L’offrande de jeûne équivaut au moinsau prix des deux repas consécutifspendant lesquels nous « jeûnons »chaque mois. En ne prenant pas cesdeux repas, nous nous rapprochonsdu Seigneur dans l’humilité et la

Page 12: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

10

prière, et nous contribuons aussi pardes dons anonymes à faire du bien ànos frères et sœurs du monde entier.

Un autre moyen important d’aidernos enfants à apprendre à pourvoir età prévoir est de tenir un budget fami-lial. Nous devons analyser régulière-ment nos revenus, notre épargne et notre plan de dépenses lors desréunions du conseil de famille. Celaapprendra à nos enfants à reconnaîtrela différence entre les désirs et lesbesoins, et à prévoir l’utilisation judi-cieuse des ressources familiales.

Quand nos garçons étaient jeunes,nous avons tenu un conseil de familleet nous nous sommes fixé pour butd’avoir « des vacances de rêve » à des-cendre le cours du Colorado. Quandl’un de nous voulait s’acheter quelquechose pendant l’année qui a suivi,nous nous posions mutuellement laquestion : « Voulons-nous vraimentacheter cela maintenant ou voulons-nous faire notre voyage de rêve plustard ? » Cela a été une merveilleuseexpérience pédagogique sur le choixde vivre de manière prévoyante. Enne nous accordant pas tout ce quenous aurions voulu avoir tout desuite, nous avons eu la récompenseplus désirable de faire quelque choseen famille et d’avoir de beaux souve-nirs pendant des années.

Chaque fois que nous voulonsvivre ou posséder quelque chose quiaura de l’effet sur nous et sur nosfinances, nous devons peut-être nousdemander : « L’avantage est-il provi-soire, ou cela aura-t-il une valeur etune importance éternelles ? » Si nousrépondons sincèrement à ces ques-tions, cela peut nous aider à éviter lesdettes excessives et d’autres formesde dépendance.

Quand nous cherchons à éviterles dettes et les comportementsdépendants, nous devons nous rap-peler que la dépendance est l’appé-tit de l’homme naturel qui ne peutjamais être satisfait. C’est un appétitinsatiable. Quand nous sommesdépendants, nous recherchons lesbiens profanes ou les plaisirs phy-siques qui semblent nous attirer.Mais notre faim à nous, enfants deDieu, tout au fond de nous-mêmes,ce que nous devrions réellementrechercher, c’est ce que le Seigneurseul peut donner : son amour, lesentiment de notre valeur person-nelle, la sécurité, la confiance,l’espoir en l’avenir et l’assurance deson amour qui nous apporte la joieéternelle.

Nous devons vouloir, plus quetout, faire la volonté de notre Pèrecéleste et pourvoir avec prévoyance à

nos besoins et à ceux des autres.Nous devons dire, comme le père duroi Lamoni : « Je délaisserai tous mespéchés pour te connaître » (Alma22:18). Alors nous pouvons aller verslui avec une détermination ferme etlui promettre : « Je ferai tout pourcela. » Par la prière, le jeûne, l’obéis-sance aux commandements, les béné-dictions de la prêtrise et son sacrificeexpiatoire, nous ressentirons sonamour et son pouvoir dans notre vie.Nous recevrons sa direction spiri-tuelle et sa force par les murmures duSaint-Esprit. Ce n’est que par l’expia-tion de notre Seigneur que nous pou-vons obtenir un grand changementde cœur (voir Mosiah 5:2 ; Alma 5:14)et connaître un grand changementdans notre comportement quientraîne la dépendance.

Avec tout l’amour que j’ai en moiet avec l’amour du Sauveur qui meparcourt, je vous invite à aller à lui età écouter ses paroles : « C’est pour-quoi, ne dépensez pas d’argent pource qui n’a pas de valeur, ni votrelabeur pour ce qui ne peut pas satis-faire. Écoutez-moi diligemment, etsouvenez-vous des paroles que j’aidites ; et venez au Saint d’Israël, etfaites-vous un festin de ce qui nepérit pas, ni ne peut être corrompu »(2 Néphi 9:51).

Je témoigne que nous ne pouvonssurmonter l’appétit de posséder leschoses du monde qu’en nous tour-nant vers le Seigneur. La faim engen-drée par la dépendance ne peut êtreremplacée que par notre amour pourlui. Il se tient prêt à aider chacun denous. Il déclare : « Ne craignez pas…car vous êtes à moi, et j’ai vaincu lemonde » (D&A 50:41).

J’atteste, en témoin spécial que, parl’Expiation, il a vaincu toutes choses. Jeprie pour que chacun de nous vainqueaussi la tentation du monde en allant àlui et en apprenant à pourvoir et à pré-voir matériellement et spirituellementpour soi et pour autrui, au nom deJésus-Christ. Amen. ■

Page 13: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 11

Le dernier chapitre de Jeanraconte l’échange particulière-ment tendre entre Pierre et

le Christ ressuscité. Par trois fois leSauveur lui demande :« Simon, fils deJonas, m’aimes-tu ? » Et chaque foisque Pierre assure le Sauveur de sonamour, Jésus lui dit : « Pais mesagneaux… Pais mes brebis1. »

Dans le monde où nous vivons il y a un grand besoin de nourrir l’âmede nos enfants et de nos jeunes avec« l’eau vive2 » et le « pain de vie3 ».Comme Pierre, nous aussi nousaimons le Seigneur ; les parents et lesdirigeants d’aujourd’hui travaillentdiligemment à graver dans le cœur dechacun le témoignage de Jésus-Christ

et de son Évangile. Nous enseignonsdans nos maisons, dans des cadresmissionnaires, dans les chapelles etles salles de classe de nos églises.Nous nous préparons et invitonsl’Esprit à être avec nous. Mais pourpouvoir véritablement paître lesagneaux du Sauveur et nourrir sesbrebis avec le témoignage et l’Esprit,nous devons également cultiver dansnos foyers et dans nos classes lerespect vis-à-vis des autres et la révé-rence vis-à-vis de Dieu.

Je prie aujourd’hui pour que lesparents, les instructeurs et les diri-geants œuvrent ensemble pour enseigner et prôner les principes derespect et de révérence, et en mon-trer l’exemple. Ces principes fortifie-ront nos enfants et nos jeunes etfavoriseront l’esprit de culte dans nosfoyers et dans nos chapelles.

Je pense que notre crédibilité etnotre capacité d’être des exemplessincères de révérence vis-à-vis deDieu se trouvent renforcées lorsquenous faisons preuve de respect vis-à-vis des autres. Aujourd’hui dans notresociété, la bienséance, la dignité et lacourtoisie sont attaquées de toutesparts et dans toutes les formes demédias. En tant que parents et diri-geants, notre exemple de respect vis-à-vis des autres est important pournos jeunes et pour nos enfants, parce

qu’ils ne regardent pas seulement lesmédias, mais qu’ils nous regardentaussi, nous ! Sommes-nous les exem-ples que nous devons être ?

Posez-vous ces questions : Suis-jeun exemple de respect dans monfoyer par la manière dont je traiteceux que j’aime le plus ? Commentest-ce que je me comporte lors d’unemanifestation sportive ? Si mon enfanta un différend avec un professeur, un entraîneur ou un camarade, est-ceque j’écoute les deux versions de l’affaire ? Est-ce que je montre durespect pour la propriété d’autruicomme je le fais pour mes propresbiens ? Comment est-ce que je réagisface aux gens avec qui je ne suis pasd’accord en matière de religion, demode de vie ou de politique ?

Lorsque nous, les parents et lesdirigeants, nous montrons l’exempleen respectant les autres et enseignonsce principe, nous confirmons, dans le cœur de nos enfants, que chacund’entre nous est réellement un enfantde Dieu et que tous nous sommes frères et sœurs pour l’éternité. Nousnous concentrons sur les choses quenous avons en commun, sur les quali-tés du cœur qui unissent la famille de Dieu, plutôt que sur ce qui nousdifférencie.

Le respect vis-à-vis des autres et larévérence vis-à-vis de Dieu sont étroi-tement liés. Ils sont fondés sur l’humi-lité et l’amour. Le président McKay adit que « la révérence est un profondrespect mêlé d’amour4 » et frère Perrya dit que la révérence « découle del’admiration et de la vénération quel’on éprouve pour la Divinité5 ». Lesenfants de la Primaire apprennent ceconcept lorsqu’ils chantent ce versetd’un chant de la Primaire :

Le respect, c’est plus qu’être assissagement :

c’est penser au Père toujours.Sachant qu’il me bénit ; je suis

reconnaissant : Le recueillement c’est l’amour6.

« Le respect et la révérence »M A R G A R E T S . L I F F E R T HPremière conseillère dans la présidence générale de la Primaire

Nous devons…cultiver dans nos foyers et dans nos classes lerespect vis-à-vis des autres et la révérence vis-à-vis de Dieu.

Page 14: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

12

Cependant, le comportementrespectueux n’est pas naturel chez laplupart des enfants. C’est une qualitéque les parents et les dirigeants ensei-gnent par l’exemple et la pratique.Mais souvenez-vous que, si la révé-rence est fondée sur l’amour, l’ensei-gnement de la révérence l’est aussi.Se montrer dur lorsque l’on forme àla révérence engendre le ressenti-ment et non la révérence. Alors com-mencez tôt et ayez des attentesraisonnables. Un tout-petit peutapprendre à croiser les bras et se pré-parer pour la prière. Mais cela prend

du temps, de la patience et de laconstance. Souvenez-vous que vousn’enseignez pas seulement à unenfant ses premières leçons de révé-rence, mais également ses premiersefforts pour s’auto-discipliner.

Le processus de l’enseignement etde l’autodiscipline se poursuit lignesur ligne, précepte sur précepte. C’estainsi qu’un enfant apprend à êtrerespectueux pendant la prière et laSainte-Cène. Il s’assied auprès de sesparents pendant la réunion. Ensuite ilpoursuit ses leçons d’autodisciplinelorsque, plus tard, il apprend à jeûner,

à obéir à la Parole de Sagesse, à faireattention lorsqu’il utilise l’Internet, et à respecter la loi de chasteté.Chacun de nous grandit en capacitéaussi bien qu’en compréhension.Nous faisons du bien à nos enfants età nos jeunes lorsque nous leur mon-trons l’exemple, les instruisons et lesencourageons par ce processus, nonseulement parce que la maîtrise desoi est la base du respect de soi, maisaussi parce qu’elle est indispensablepour inviter l’Esprit à enseigner,confirmer et témoigner.

Je me souviens d’un discours quele Président Packer a fait lors d’uneconférence, il y a près de vingt ans,intitulé « Le recueillement favorise larévélation7 ». Cette expression m’estrestée dans le cœur pendant toutesces années. Elle me rappelle qu’il faut faire de notre cœur, de notrefoyer et de nos réunions des lieux de révérence qui inviteront l’Esprit à réconforter, guider, enseigner ettémoigner. Parce que lorsque l’Esprittémoigne à chacun de nous queDieu est notre Père et que Jésus-Christ est notre Sauveur, c’est cetterévélation qui suscite une vraie révé-rence née d’amour et de profondrespect.

Ainsi, que pouvons-nous faire,nous, parents et dirigeants ? Nouspouvons être des exemples de révé-rence lorsque nous prions humble-ment, utilisons un langage convenablepour la prière et prononçons les nomsde la Divinité de manière correcte.Nous pouvons traiter nos Écrituresavec respect et enseigner la doctrine àpartir d’elles avec conviction.

La révérence augmente lorsquenous montrons le respect qui convientnon seulement aux Autorités généra-les mais également aux dirigeants dela prêtrise et des auxiliaires. Mon pré-sident de pieu est un ami cher depuistrente ans et en tant qu’amis nousnous sommes toujours appelés parnos prénoms. Mais, parce qu’il a unappel de dirigeant de la prêtrise,

Page 15: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 13

lorsque nous sommes en public et,bien sûr, à l’église, je m’oblige à l’ap-peler frère Porter. Enseigner à nosenfants et à nos jeunes qu’il est bonde s’adresser à nos dirigeants en lesappelant président, frère, sœur inciteau respect et à la révérence. Celaenseigne également la vérité que lesdirigeants sont appelés de Dieu etqu’on leur a confié des responsabilitéssacrées.

Nous, parents et dirigeants, nousdevons être des exemples de révé-rence dans nos réunions de l'Église.Nos chapelles servent à différentesactivités, mais le dimanche ce sontdes lieux de culte. Nous nous rassem-blons pour renouveler des alliancesqui vont guérir notre âme. Nousvenons apprendre la doctrine et ren-forcer notre témoignage. Les mission-naires amènent leurs amis de l’Église.Ce n’est que dans une attitude derévérence que l’Esprit peut confirmerles vérités de l’Évangile par la parolede Dieu, la musique, le témoignage etla prière.

Nous sommes des gens amicauxet nous nous aimons, mais la révé-rence augmenterait si nos conversa-tions avaient lieu dans le hall, et si laréunion de Sainte-Cène commençaitpar un prélude et non pas par laprière d’ouverture. Nous favorisonsla révérence lorsque nous sortonsavec l’enfant qui pleure et que noustrouvons une autre pièce pourcontinuer d’écouter la réunion jus-qu’à ce que le bébé soit calmé ouque le jeune enfant chahuteur setienne tranquille. La révérenceimplique d’éteindre nos portables etordinateurs de poche. Écrire destextos ou lire des courriels pendantune réunion de l’Église n’est passeulement irrévérencieux, cela dis-trait aussi l’attention et dénote unmanque de respect pour les gensqui nous entourent. Ainsi, noussommes des exemples de révérenceen participant à la réunion, en écou-tant les orateurs et en chantant les

cantiques de Sion ensemble.Nos instructeurs de la Primaire, de

l’École du Dimanche et des program-mes des jeunes ont des occasionsexceptionnelles d’enseigner et d’êtredes exemples de respect et de révé-rence. Voici quelques suggestions.

Tout d’abord, aimez les élèves devotre classe. Bien souvent, l’enfantqui chahute le plus est celui qui a leplus besoin de votre amour.

Prenez le temps d’expliquer cequ’est la révérence et pourquoi elleest importante. Montrez une imagedu Sauveur. Précisez ce qu’est uncomportement acceptable et ensuiteencouragez-le gentiment et systémati-quement tout en l’exigeant.

Soyez préparé. Préparez non seule-ment la documentation, mais prépa-rez-vous également à enseigner selonl’Esprit. On peut désamorcer de nom-breux problèmes de manque de révé-rence grâce à une leçon bien préparéeà laquelle les élèves participent.

Parlez aux parents d’enfants quiont des handicaps pour savoir ce quel’on peut raisonnablement attendre

de leur enfant, parce que chaqueenfant mérite d’avoir une chance deprogresser.

Faites appel à la paroisse. Bien sou-vent s’il y a un problème de manquede révérence chez les enfants ou chezles jeunes, c’est qu’il y a un problèmede manque de révérence dans laparoisse. Parlez de ces problèmes enconseil de paroisse, où les dirigeantsde paroisse peuvent travailler ensem-ble à accroître le respect et la révé-rence à tous les niveaux8.

Il y a des années, le présidentPacker a promis les bénédictions duSeigneur aux gens qui l’adorent avecrévérence. Il est évident que ces pro-messes s’appliquent aujourd’hui. (Je cite :)

« Il se peut que nous ne voyionspas de transformation immédiate etmiraculeuse, mais aussi sûrement quele Seigneur vit, la transformation seproduira doucement. La puissancespirituelle se développera dans la viede chaque membre de l’Église. LeSeigneur déversera plus abondam-ment son Esprit sur nous. Nousserons moins troublés et moinsinquiets. Nous trouverons des répon-ses révélées aux problèmes person-nels et familiaux…9 »

Je crois aux promesses d’un pro-phète. Je sais que j’ai un Père célesteaimant et que son Fils, Jésus-Christ,est mon Sauveur. Je prie pour quenotre surcroît de révérence soit lereflet de l’amour profond que nousavons pour eux et nous permette denous améliorer dans les efforts quenous faisons pour nourrir leurs bre-bis. Au nom de Jésus-Christ, amen. ■

NOTES 1. Jean 21:15-172. Jean 4:10-143. Jean 6:484. Conference Report, avril 1967, p. 86.5. L’Étoile, janvier 1991, p 666. « Le recueillement, c’est l’amour », Chants

pour les enfants, p.127. L’Étoile, janvier 1992, p. 238. L’enseignement, pas de plus grand appel,

p. 79-879. L’Étoile, janvier 1992, p 25

Page 16: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

14

J’aime les paroles de Néphi : « Lorsqu’un homme parle parle pouvoir du Saint-Esprit, le

pouvoir du Saint-Esprit porte sesparoles dans le cœur des enfants deshommes1. » Je prie pour que le pou-voir du Saint-Esprit porte mon mes-sage à votre cœur.

Au nom des détenteurs de la prê-trise de l’Église, j’exprime ma grati-tude aux dirigeants de l’Église et à la présidence générale des JeunesFilles pour avoir récemment ajouté

l’idéal important de la vertu au thèmedes Jeunes Filles. Lorsque j’entendsles jeunes filles de l’Église réciter lethème des Jeunes Filles, mon désir etmon engagement d’être vertueux etsaint s’en trouvent renforcés. Nous,détenteurs de la sainte prêtrise,devons veiller à ce que les sœurs nesoient pas les seuls exemples de vertu.

À la section 38 des Doctrine etAlliances, le Seigneur nous com-mande à chacun d’être vertueux : « Etque chacun estime son frère commelui-même et pratique la vertu et lasainteté devant moi2. »

Je vais parler aujourd’hui des prin-cipes révélés par Dieu qui doiventrégir les collèges et la direction inspi-rée des prophètes modernes concer-nant la Prêtrise d’Aaron. J’invite lesjeunes gens âgés de 12 à 18 ans etleurs présidences de collège à écoutercar nous allons discuter d’Écrituresque Dieu vous a adressées. J’inviteégalement les parents et les autresdirigeants de la prêtrise à écouter afinde mieux comprendre comment lecollège vous aide à fortifier et à prépa-rer les fils de Dieu.

Pour commencer, je vais mettre

l’accent sur le principe de l’étude oude l’obtention de la Parole de Dieu.J’ai appris par l’exemple de mafemme Rosemary que nous devonsétudier soigneusement. Commebeaucoup d’entre vous, elle étudierégulièrement les Écritures ainsi qued’autres bons livres. Elle étudie lescommandements de Dieu, les princi-pes qui font la réussite du mariage, les principes sur lesquels repose labonne éducation des enfants, et lesprincipes à suivre pour avoir unebonne santé. Souvent, elle me donneun livre et, avec un sourire, elle medit : « Tiens, tu n’as qu’à lire les par-ties soulignées. » Et si elle me donneun livre au sujet du mariage, je luirends son sourire et je la remercie.

Frères, nous devons étudier sérieu-sement les principes révélés qui régis-sent la prêtrise et le collège. Notreobjectif est d’utiliser correctement lesconseils inspirés de Dieu et de sesprophètes, de développer au maxi-mum les vertus et les bénédictions ducollège et de fortifier les jeunes genset leur famille. Le travail du collège estd’augmenter la foi au Christ, de pré-parer et de sauver les jeunes gens etd’éliminer les erreurs et la paresse àappliquer la volonté de Dieu. En cher-chant la sagesse auprès de Dieu, étu-dions aussi les principes révélés quirégissent le collège.

Le président Monson a dit : « Il esturgent d’enseigner les bases. Afin demieux comprendre notre tâche et lapossibilité que nous avons de servir,et pour mériter le discernement quedonne l’Esprit, [les dirigeants de laprêtrise] doivent faire leur part de travail3. »

Stephen L. Richards a dit qu’un collège est une classe, une fraternitéet une cellule de service. Une classeoù l’on peut enseigner à un jeunehomme l’Évangile de Jésus-Christ, unefraternité où nous pouvons nous forti-fier, nous édifier, nous élever et nouslier d’amitié les uns avec les autres, et une cellule permettant de rendre

Principes révélésqui régissent le collègeM I C H A E L A . N E I D E RDeuxième conseiller dans la présidence générale des Jeunes Gens, récemment relevé

Allons de l’avant avec foi, confiance et vertu, œuvrant avecle Christ à sauver notre famille et les enfants de notre Pèrecéleste qui sont autour de nous.

Page 17: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 15

service aux membres du collège et àd’autres personnes4.

Les Doctrine et Alliances sont unesource importante et abondante deprincipes révélés concernant les collè-ges. Par exemple, le verset 85 de la sec-tion 107 dit au président d’un collègede diacres comment il doit remplir sonministère auprès des membres de soncollège : « Et de plus, en vérité, je vousle dis, le devoir du président de l’officede diacre est de présider douze diac-res, de siéger en conseil avec eux, deleur enseigner leur devoir, s’édifiant lesuns les autres, comme le stipulent lesalliances5. »

Les dirigeants de l’Église ont ensei-gné à utiliser les questions quel’Esprit nous a inspirées pour appren-dre de la part de Dieu et connaître savolonté à notre sujet, et l’Esprit nousa invités à le faire6.

J’invite les présidences de collège àse poser les questions suivantes et àchercher les autres questions quel’Esprit leur inspirera : « Que fait unprésident de collège de la Prêtrised’Aaron pour présider un collège ?Quels sont ses devoirs ? Que fait-ilquand il siège en conseil avec lesmembres de son collège ? Commentet quand enseigne-t-il ? Quelles sontles alliances dont il est question dansces versets ? Et que font un conseillerdu collège et un membre de l’épisco-pat pour assister le président dans sesdevoirs et dans l’utilisation des clés deprésidence de la prêtrise ?

Frères, lorsque vous étudierez cesversets et les manuels d’instructions,d’autres questions vous viendront àl’esprit : Par exemple, est-ce que moncollège fonctionne comme le décrit leSeigneur dans l’Écriture ? Si la réponseest non, pourquoi ? Que dois-je fairepour appliquer convenablement dansmon collège les principes révélés quirégissent les collèges ? Si une prési-dence prie pour obtenir de l’aide etêtre guidée, l’Esprit, l’épiscopat, lesconsultants et le collège lui viendronten aide, et s’assureront qu’elle se

réfère régulièrement aux manuelsd’instruction inspirés de l’Église.

De nombreux présidents de col-lège et d’autres dirigeants de prê-trise dans le monde ont découvertque les présidences des collèges dela Prêtrise d’Aaron et leurs collègespeuvent accomplir davantage et quel’on peut attendre davantage de leurservice dans leurs paroisses ou bran-ches7. La direction peut alors êtreexercée davantage par les jeunes quiconstituent les présidences de col-lège, tandis que les consultants peu-vent consacrer plus de temps ausoutien et à la formation des diri-geants8. Lorsqu’on se concentre surles devoirs du collège, la fréquencedes réunions de présidence de col-lège augmente habituellement demanière à donner de meilleuresoccasions de se préparer et de diri-ger. Les dirigeants de collège verrontque chaque collège de la Prêtrised’Aaron devrait se réunir séparé-ment après l’ouverture de la réunionde la prêtrise, pour que chaquegroupe d’âge reçoive un enseigne-ment adapté et que les collègesaient des occasions de diriger plusnombreuses. On ne regroupera lescollèges que de manière temporaire.

Le Seigneur ainsi que nos Frèresnous ont donné de nombreux outilspour apporter de l’aide à l’œuvre des collèges de la Prêtrise d’Aaron,notamment la grande prière de la foi,le jeûne, l’étude des Écritures, et,

comme documentation, les brochures« Jeunes soyez forts », « Accomplissonsnotre devoir envers Dieu », le manueld’instruction de collège, le manuel« Prêchez mon Évangile », des activitésvariées et le programme du scou-tisme. Le programme du scoutismeest utilisé aux États-Unis, au Canada etdans d’autres parties du monde où lesdirigeants de la prêtrise l’approuvent9.Les présidences apprennent à utiliserces outils et les incluent dans le col-lège et ses activités, de la manièrerecommandée par la prêtrise etl’Esprit, qui satisfait aux besoins dechaque membre du collège et favorisela fraternité, l’activité dans l’Église,l’œuvre missionnaire, et l’amusement.

En passant en revue les outils four-nis aux collèges de la Prêtrise d’Aaron,nous voyons qu’il est attendu du col-lège qu’il aide les familles à fortifierleurs fils spirituellement et dans tou-tes les autres facettes de leur person-nalité, activité et vie personnelle.L’application de ces principes quirégissent le collège et de ces outilsavec de la planification, de la sagesseet avec la foi, produit des miracles.

Il y a à chaque instant et partoutdans le monde de nombreux exemplesde jeunes dirigeants qui réussissent. Je vais vous en donner un.

J’ai rencontré Matt Andersen, pré-sident d’un collège d’instructeurs,dont le père était président de mis-sion au Mexique. Quand il a été mis àpart comme président de collège, il

Page 18: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

16

était le seul membre du collège desinstructeurs de sa paroisse à aller àl’église. Le jeune Matt Andersenapprenait l’espagnol afin de pouvoirêtre un missionnaire efficace. Allantde l’avant avec une foi, un courage etune confiance acquis chez lui et aucollège des diacres, il a décidé d’utili-ser les clés de présidence qu’il déte-nait au profit des membres de soncollège et de leurs familles. Il a immé-diatement demandé la liste des membres du collège au greffier deparoisse, il a travaillé son espagnol et,une prière au cœur, il a appelé le seulgarçon de la liste qui avait un numérode téléphone. Il lui a dit : « Omar : Tu,Iglesia, Hoy ! » C’est à dire : « Omar :Toi, Église, Aujourd’hui ! » Juste lemessage de base !

Le miracle est qu’Omar est venu àl’église ce jour-là, et par la suite, samère et sa sœur aussi. Notre jeuneprésident de collège, Matt Andersen,

a ensuite demandé à l’évêque de l’ac-compagner pour rendre visite à deuxautres garçons dont les noms étaientsur la liste, mais sans numéro de télé-phone. L’évêque conduirait et tradui-rait pour lui. Les clés de présidencede Matt, le ministère d’anges et lespouvoirs des cieux se sont unis. Lerésultat a été que ces deux garçonssont également venus à l’église et ontformé la nouvelle présidence du col-lège des instructeurs. D’autres gar-çons et leurs familles sont égalementretournés vers les bénédictions de l’Évangile et de la prêtrise.

Mes jeunes frères et sœurs, vousêtes des outils puissants dans lesmains du Sauveur et il peut vous utili-ser pour apporter les bénédictions del’Évangile aux autres. Évêques, nenégligez pas la force et la compétencedes présidences de vos collèges de laPrêtrise d’Aaron et des classes desJeunes Filles. Le Seigneur a besoin

d’eux dans cette œuvre importante. Ily a des cœurs qu’ils peuvent atteindreet du travail qu’eux seuls peuventfaire. Donnez-leur des tâches !Donnez-leur l’occasion de dirigeravec le ministère d’anges, commepromis dans Doctrine et Alliances 13.

Puissions-nous, nous, dirigeantsdans la Prêtrise d’Aaron, étudier la vieet l’expiation du Christ. Puissions-nous étudier les principes révélés quirégissent les collèges de la Prêtrised’Aaron. Puissions-nous suivre lesconseils du président Monson de fairenotre part de façon à comprendrenotre tâche et les possibilités qui s’of-frent à nous, et mériter l’Esprit. Et,comme Matt Andersen, allons de l’avant avec foi, confiance et vertu,œuvrant avec le Christ à sauver nosfamilles et les enfants de notre Pèrecéleste qui sont autour de nous.

Je vous rends mon témoignageque Jésus est le Christ, qu’il vit et qu’il nous aime, et que l’œuvre de laPrêtrise d’Aaron est une partie sacréeet importante de son œuvre. Au nomde Jésus-Christ, amen ■

NOTES1. 2 Néphi 33:1.2. D&A 38:24.3. Thomas S. Monson, « Back to Basics »,

séminaire des représentants régionaux, 3 avril, 1981.

4. Stephen L. Richards, dans ConferenceReport, oct. 1938, p. 118, L.TomPerry : « Qu’est ce qu’un collège ? », LeLiahona, nov. 2004, p.23-26 ; D ToddChristofferson : « Le collège de la prêtrise »,Le Liahona, janv.1999, p.47-49; et Robert L.Backman : « Revivifier la Prêtrise d’Aaron »,L’Étoile, avril 1983, p.69.

5. D&A 107: 85-89.6. Henry B. Eyring : David A. Bednar,

« Avancer dans la force du Seigneur » LeLiahona, mars 2005, p. 14-19; Neal A.Maxwell : « Jesus, the perfect mentor »,Ensign, févr. 2000,p.8-17; David A.Bednar : « Demandez avec foi», Le Liahona,mai 2008, p.94-97.

7. Robert L. Backman :« Revivifier la Prêtrised’Aaron », L’Étoile, avril 1983, p.69-77 etEnsign, nov. 1973, p.84-85.

8. Ezra Taft Benson : « À ces jeunes au nobledroit d’aînesse», L’Étoile, sept. 1986, p.41-43 ; Manuel d’instructions de l’Église,tome 2, Prêtrise d’Aaron, p.175-192, 1998.

9. Thomas S. Monson : « Cours, mon garçon,cours», L’Étoile, avril 1983, p.33-39, Manueldu scoutisme (1998).

Page 19: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

F rère Andersen, nous vous expri-mons notre amour, nos vœux etnotre soutien pour votre nouvel

appel. Frères et sœurs, les personnes etles familles du monde entier connais-sent actuellement des temps difficiles.Je crois que de grandes difficultés nousattendent, mais je sais aussi que nousvivons à une époque merveilleuse, par-ticulièrement pour les jeunes. Mesenfants et mes petits-enfants ont unevie agréable et bien remplie même s’ilsdoivent surmonter des difficultés, desrevers et des obstacles.

Nous sommes en un temps où lesprophéties s’accomplissent. Nousvivons dans la dispensation de la pléni-tude des temps, le temps où il fautnous préparer au retour du Sauveur.C’est aussi celui d’œuvrer à notre salut.

Quand le vent souffle ou que lapluie tombe, ils soufflent et tombentsur tout le monde. Les gens qui ontconstruit leurs fondations sur le rocet non sur le sable survivent aux tem-pêtes1. Il existe une façon de cons-truire sur le roc en passant par uneprofonde conversion personnelle àl’Évangile de Jésus-Christ et ensachant comment recevoir l’inspira-tion. Nous devons savoir ; et savoirque nous savons. Nous devons êtreindépendants spirituellement et temporellement par-dessus toutes les autres créations en dessous dumonde céleste2. Cela commence parla compréhension que Dieu le Pèreest le père de notre esprit et qu’ilnous aime, que Jésus-Christ est notreSauveur et Rédempteur, et que leSaint-Esprit communique avec notrecœur et notre esprit3. C’est ainsi quel’on reçoit l’inspiration. Nous devonsapprendre à reconnaître ces murmu-res et à les suivre.

Quand j’étais lycéen, le footballaméricain était l’une de mes passions.J’étais capitaine de la défense.L’entraîneur était exigeant avec l’é-quipe, pour nous enseigner les bases.Nous nous entraînions jusqu’à ce queles techniques deviennent naturelleset automatiques. Pendant un matchcontre notre plus grand rival, j’ai vécuune expérience qui m’a aidé au coursdes années. Nous étions en défense.Je connaissais mon adversaire directet, à un moment, il allait sur ma droitesur la ligne de mêlée. Les joueurs etles supporters faisaient beaucoup debruit. J’ai réagi comme l’entraîneurnous l’avait appris et j’ai suivi monadversaire sur la ligne, sans savoir s’ilavait le ballon. À ma grande surprise,j’ai senti le ballon me toucher lesmains. Je l’ai tiré, mais mon adversairene l’a pas lâché. Dans tout ce bruit,alors que nous essayions de nousarracher le ballon des mains, j’aientendu une voix crier : « Packer,plaque-le ! » Cela a été suffisant pourque je reprenne mes esprits, et je l’aiplaqué sur place.

Je me suis demandé comment j’a-vais entendu cette voix dans tout cebruit. Pendant les entrainements, j’avaisappris à reconnaître la voix de l’entraî-neur, et à lui faire confiance. Je savaisque ce qu’il enseignait fonctionnait.

Nous devons connaître les mur-mures du Saint-Esprit, et nousdevons mettre en pratique les ensei-gnements de l’Évangile jusqu’à cequ’ils deviennent naturels et automa-tiques. Ces murmures deviennent lefondement de notre témoignage.Alors, dans les temps troublés, notretémoignage assurera notre bonheuret notre sécurité.

Dallin H. Oaks définit un témoi-gnage ainsi : « Un témoignage de l’Évangile est une attestation confir-mée à notre esprit par le Saint-Espritque certains faits d’une importanceéternelle sont vrais et que noussavons qu’ils sont vrais4. » Il a aussidit : « Le témoignage c’est savoir et

Trouver de la force dans lestemps difficiles !A L L A N F. PA C K E Rdes soixante-dix

Dans les jours à venir, nous aurons besoin d’avoir lacapacité de recevoir l’inspiration personnelle.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 17

Page 20: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

18

ressentir, la conversion c’est faire etdevenir5. »

Il y a plusieurs choses que nouspouvons faire pour connaître uneconversion profonde et pour appren-dre comment recevoir l’inspirationdivine. Nous devons premièrementen avoir le désir. Alma a dit : « Car jesais qu’il accorde aux hommes selonleur désir, que ce soit pour la mort oupour la vie […] selon leur volonté6. »

Ensuite, Alma nous exhorte à faire l’expérience de la parole :« Maintenant nous allons comparer laparole à une semence. Or, si vous fai-tes de la place pour qu’une semencepuisse être plantée dans votre coeur,voici, si c’est une vraie semence, ouune bonne semence, si vous ne lachassez pas par votre incrédulité enrésistant à l’Esprit du Seigneur, voici,elle commencera à gonfler dans votresein ; et lorsque vous sentirez cesmouvements de gonflement, vouscommencerez à dire en vous-mêmes :Il faut nécessairement que ce soit unebonne semence, ou que la parole soitbonne, car elle commence à m’épa-nouir l’âme ; oui, elle commence àm’éclairer l’intelligence, oui, elle com-mence à m’être délicieuse7. »

Étudier et apprendre est l’étapesuivante. Cela inclut la méditation, quiélargit et approfondit notre témoi-gnage. « Mais voici, je te dis que tudois l’étudier dans ton esprit ; alors tudois me demander si c’est juste8. »

Nous pouvons apprendre commentles réponses viennent par inspiration.Elles viennent sous forme de penséeset de sentiments dans notre esprit etdans notre cœur9. Parfois les réponsespeuvent se manifester sous la formed’une chaleur dans notre poitrine. Éliea enseigné que les réponses viennentsous la forme d’un « murmure doux etléger10. » Le Seigneur a dit : « Et si c’estjuste je ferai en sorte que ton seinbrûle au-dedans de toi ; c’est ainsi quetu sentiras que c’est juste11. »

Joseph Smith nous a dit de cher-cher les réponses en étant attentifs

aux pensées et aux sentiments quinous viennent. Avec le temps nousapprendrons à les reconnaître commeétant des inspirations.

Il a dit : « On peut en profiter enfaisant attention au premier signe del’esprit de révélation : par exemple,lorsque vous sentez l’intelligencepure couler en vous, elle peut vousdonner des inspirations soudaines, desorte qu’en le remarquant vous pou-vez le voir s’accomplir le même jourou bientôt ; par exemple, les chosesqui ont été présentées à votre espritpar l’Esprit de Dieu se réaliseront, etainsi en apprenant l’Esprit de Dieu eten le comprenant, vous pouvez pro-gresser dans le principe de la révéla-tion jusqu’à ce que vous deveniezparfaits en Christ Jésus12. »

Le fait d’acquérir cette capaciténous fait gagner en témoignage etdevient le moyen d’obtenir une inspiration accrue à l’avenir.

Bien que cela soit possible, la plu-part du temps les témoignages nesont pas donnés sous forme de mani-festations spectaculaires. Parfois despersonnes pensent qu’elles doiventavoir une expérience comme celle deJoseph Smith avant de recevoir untémoignage. Si nous avons des atten-tes irréalistes sur le moment et la

manière dont les réponses arrivent,nous risquons de ne pas remarquerles réponses qui nous sont donnéessous forme de pensées et de senti-ments discrets et rassurants qui seproduisent le plus souvent après, tan-dis que nous faisons autre chose. Cesréponses peuvent être tout aussi puis-santes et convaincantes.

Avec le temps, nous recevrons desréponses et nous apprendrons com-ment se manifeste l’inspiration. C’estquelque chose que chacun apprendpar lui-même.

Ensuite, demander un témoignagede la vérité ouvre les portes de l’inspi-ration. La prière est le moyen le pluscourant et le plus puissant de deman-der l’inspiration. Le simple fait deposer une question13, ne serait-cequ’en pensée, commence à ouvrir la porte. Les Écritures enseignent :« Demandez, et l’on vous donnera ;cherchez et vous trouverez ; frappezet l’on vous ouvrira14. »

Jésus nous a aussi enseigné à mettre en pratique la doctrine dansnotre vie : « Si quelqu’un veut faire savolonté, il connaîtra si ma doctrine estde Dieu ou si je parle de mon chef15. »

Avec le temps, nous recevrons untémoignage et nous saurons, et noussaurons que nous savons. Nous seronsalors indépendants de toutes les aut-res créations en dessous du mondecéleste car « par le pouvoir du Saint-Esprit [nous] pouvons connaître lavérité de toutes choses16 » qui sont jus-tes17 et qui [nous sont] utiles18. Nousserons fortifiés, réconfortés et guidéspour prendre les bonnes décisions, etnous agirons avec confiance en destemps troublés19.

Ce témoignage n’est pas réservéaux dirigeants, mais il est à la portée de tous les hommes, de toutes les fem-mes, de tous les jeunes et même despetits enfants. Dans les jours à venir,nous aurons besoin d’avoir la capacitéde recevoir l’inspiration personnelle.

Quand j’étais jeune, j’ai appris quemon témoignage pouvait grandir si je

Page 21: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

remplissais mes devoirs de prêtrise.J’avais le désir de savoir. J’ai étudié et j’ai médité, j’ai prié pour avoir des réponses. Un jour, quand j’étaisencore prêtre, tandis que j’étais assisà la table de Sainte-Cène, j’ai ressentiet j’ai su.

Quelle chance de vivre à notreépoque ! Le Seigneur a besoin de cha-cun de nous. C’est notre temps, c’estnotre époque ! Dans un de nos can-tiques, nous pouvons lire :

« Levez-vous, ô hommes [j’yajouterais les femmes] de Dieu !

Terminez-en avec les choses futiles.Donnez-vous, cœur, âme, esprit et

force,Au service du Roi des rois.20 »

Je rends témoignage de notre Pèrecéleste, le Père de notre esprit ; jetémoigne de Jésus-Christ, notreSauveur et Rédempteur, et du Saint-Esprit, grâce auquel nous recevons ladirection divine. Je témoigne quenous pouvons recevoir personnelle-ment l’inspiration. Puissions-nousreconnaître la voix par laquelle vientcette inspiration, c’est là ma prière, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir Mt. : 7:24-27.2. Voir D&A 78:14.3. Voir D&A 8:2-3.4. Dallin H. Oaks, « Témoignage »,

Le Liahona, mai 2008, p. 26.5. Dallin H. Oaks, cité dans « Coming to

Know for Ourselves, » par KennethJohnson, Ensign, juillet 2008, p. 29.

6. Alma 29:4.7. Alma 32:28.8. D&A 9:8.9. Voir D&A 8:2-3.

10. 1 Rois 19:12.11. D&A 9:8.12. History of the Church, 3:381.13. Voir Richard G. Scott, « To Learn and to

Teach More Effectively », dans discours del’université Brigham Young 2007-2008.

14. Luc 11 :9 ; voir aussi Matthieu 7:7 ; 3 Néphi 14:7 ; D&A 88:63-65.

15. Jean 7:17.16. Moroni 10:5.17. Voir 3 Néphi 8:20.18. Voir D&A 88:64.19. Voir Alma 48:15-16.20. « Rise Up, O Men of God » , Hymns, n° 323,

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 19

J’adresse une bienvenue chaleu-reuse et sincère à Neil L.Andersen dans le Collège des

douze apôtres. Il représente un ajoutdigne et bienvenu.

Le 15 août 2007, un terrible trem-blement de terre s’est produit auPérou, détruisant presque entière-ment les villes côtières de Pisco et deChincha. Comme beaucoup d’autresdirigeants et membres de l’Église,Wenceslao Conde, président de labranche de Balconcito à Chincha, aimmédiatement fait le nécessairepour aider les gens dont les maisonsavaient été endommagées.

Quatre jours après le tremble-ment de terre, Marcus B. Nash, des

soixante-dix, était à Chincha pouraider à coordonner les secours appor-tés par l’Église et a rencontré frèreConde. Tandis qu’ils parlaient de cequi venait de se passer et de ce quiétait fait pour aider les victimes, lafemme de frère Conde, Pamela, s’estapprochée, portant l’un de sesenfants. Frère Nash lui a demandécomment allaient ses enfants. Elle arépondu en souriant que, grâce à labonté de Dieu, ils étaient tous sains etsaufs. Il lui a demandé dans quel étatétait sa maison.

Elle a simplement répondu : « Il n’yen a plus. »

Il a aussi demandé : « Et tout ceque vous possédiez ? »

Elle a dit : « Tout est enterré sousles ruines de notre maison. »

Frère Nash lui a dit : « Et pourtantvous souriez. » « Oui, a-t-elle répondu,j’ai prié et je suis en paix. Nous avonstout ce dont nous avons besoin. Noussommes ensemble, nous avons nosenfants, nous avons été scellés dans letemple, nous avons cette Église mer-veilleuse et nous avons le Seigneur.Nous pourrons reconstruire avecl’aide du Seigneur. »

Cette démonstration touchante defoi et de force spirituelle se retrouvedans la vie de saints, partout dans lemonde, dans toutes sortes de situa-tions. C’est l’illustration simple d’un

Le pouvoir des alliancesD. T O D D C H R I S TO F F E R S O Ndu Collège des douze apôtres

Dans les moments de détresse, que vos alliances soientprimordiales et que votre obéissance soit sans défaut.

Page 22: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

20

pouvoir profond dont nous avonsgrand besoin à notre époque et quideviendra de plus en plus vital dansles jours à venir. Nous avons besoinde chrétiens forts qui peuvent persé-vérer malgré les épreuves, qui peu-vent garder espoir malgré lestragédies, qui peuvent soutenir leurprochain par leur exemple et leurcompassion, et qui peuvent conti-nuellement vaincre les tentations.Nous avons besoin de chrétiens fortsqui peuvent faire se produire des cho-ses importantes par leur foi et quipeuvent défendre la vérité de Jésus-Christ face au relativisme en matièrede morale et à l’athéisme militant.

Quelle est la source de ce pouvoirmoral et spirituel et comment l’obte-nir ? La source c’est Dieu. Nous y avons accès par les alliances que nous faisons avec lui. Unealliance est un accord entre Dieu etl’homme, un accord dont les termessont définis par Dieu (voir Guidedes Écritures, « Alliance », p. 5-6).Dans ces conventions divines, Dieus’engage à nous soutenir, à noussanctifier et à nous exalter si nousnous engageons à le servir et à

respecter ses commandements.Nous faisons des alliances par les

ordonnances de la prêtrise, ritessacrés que Dieu a institués pour quenous manifestions notre engagement.Par exemple, notre alliance fonda-mentale, celle où nous nous enga-geons à prendre sur nous le nom duChrist, est confirmée par l’ordon-nance du baptême. Elle se fait indivi-duellement, nominativement. Parcette ordonnance, nous faisons partiedésormais du peuple de l’alliance duSeigneur et nous devenons héritiersdu royaume céleste de Dieu.

D’autres alliances sacrées sontaccomplies dans les temples cons-truits dans ce but. Si nous sommesfidèles aux alliances que nous ycontractons, nous devenons héritiers,non seulement du royaume célestemais également de l’exaltation, gloirela plus haute du royaume céleste, etnous obtenons toutes les possibilitésdivines que Dieu peut donner (voirD&A 132:20).

Les Écritures mentionnent la nou-velle alliance éternelle. La nouvellealliance éternelle est l’Évangile deJésus-Christ. En d’autres termes, la

doctrine et les commandements del’Évangile constituent la substanced’une alliance éternelle entre Dieuet l’homme, rétablie dans chaquedispensation. Si nous devions résu-mer la nouvelle alliance éternelle en une phrase ce serait la suivante :« Car Dieu a tant aimé le mondequ’il a donné son Fils unique, afinque quiconque croit en lui nepérisse point, mais qu’il ait la vieéternelle » (Jean 3:16).

Jésus a expliqué ce que signifiecroire en lui : « Or, voici le comman-dement [en d’autres termes, voici l’alliance] : Repentez-vous, toutes lesextrémités de la terre, et venez à moi,et soyez baptisées en mon nom, afind’être sanctifiées par la réception duSaint-Esprit, afin de vous tenir sanstache devant moi au dernier jour » (3 Néphi 27:20).

Comment le fait de contracter desalliances avec Dieu et de les respecternous donne-t-il le pouvoir de souriremalgré les épreuves, de transformerdes tribulations en triomphes,d’« œuvrer avec zèle à une bonnecause… et [de] produire beaucoupde justice » (D&A 58:27) ?

Page 23: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 21

Fortifiés par des dons et desbénédictions

Premièrement, en obéissant auxprincipes et aux commandements del’Évangile de Jésus-Christ, nous rece-vons un flot continu des bénédictionspromises par Dieu dans l’alliance. Cesbénédictions nous fournissent cedont nous avons besoin pour agir aulieu de laisser la vie décider pournous1. Par exemple, dans la Parole de Sagesse, les commandements duSeigneur concernant le soin de notrecorps physique nous apportent pre-mièrement et principalement « de la sagesse et de grands trésors deconnaissance, oui, des trésorscachés » (D&A 89:19). De plus, ilsnous permettent d’avoir globalementune meilleure santé et d’être exemptsde toute accoutumance destructrice.L’obéissance nous permet d’avoir plusde contrôle sur notre vie, plus decapacités d’aller et de venir, de tra-vailler et de créer. Bien sûr, l’âge, lesaccidents et les maladies prélèventinévitablement leur tribut mais, mal-gré tout, notre obéissance à cette loide l’Évangile augmente notre capacitéde les surmonter.

Sur le chemin des alliances, noustrouvons continuellement des dons etde l’aide. « La charité ne périt jamais »(1 Corinthiens 13:8 ; Moroni 7:46), l’amour engendre l’amour, la compas-sion engendre la compassion, la vertuengendre la vertu, l’engagementengendre la loyauté et le serviceengendre la joie. Nous faisons partied’un peuple d’alliance, d’une commu-nauté de saints qui s’encouragent, se soutiennent et s’aident mutuelle-ment. Comme Néphi l’a expliqué, « siles enfants des hommes gardent lescommandements de Dieu, il les nour-rit et les fortifie » (1 Néphi 17:3)2.

Fortifiés par davantage de foiTout cela ne veut pas dire que la

vie dans l’alliance est sans difficultéou que l’âme obéissante doit être sur-prise de voir sa paix interrompue par

des déceptions ou même des catas-trophes. Si vous pensez que la justicepersonnelle doit éviter toute perte ettoute souffrance, vous devriez avoirune petite conversation avec Job.

Cela nous amène à une deuxièmemanière dont nos alliances nousapportent de la force : elles produi-sent la foi nécessaire pour persévéreret pour accomplir tout ce qui estnécessaire pour le Seigneur. Lavolonté de prendre sur soi le nom duChrist et de respecter ses commande-ments requiert un certain degré defoi, mais le respect de cette alliancefait grandir cette foi. Premièrement,les fruits promis de l’obéissance appa-raissent, et confirment notre foi.Deuxièmement, l’Esprit communiquela satisfaction de Dieu et nous ressen-tons la sécurité que procurent sesbénédictions et son aide continuelles.Troisièmement, quoi qu’il arrive, nouspouvons affronter la vie avec espoir etsérénité, sachant que nous finironspar réussir parce que nous avons indi-viduellement et nominativement lapromesse de Dieu, et nous savonsqu’il ne peut pas mentir (voir Énos1:6 ; Éther 3:12).

Les premiers dirigeants de l’Églisedans notre dispensation ont confirméque l’adhésion aux alliances nous pro-cure l’assurance dont nous avonsbesoin dans les temps d’épreuves :

« C’est [la connaissance que la voiequ’ils avaient choisie dans la vie étaitconforme à la volonté de Dieu] qui apermis aux saints des temps anciensde supporter toutes leurs afflictions et persécutions, et non seulement de prendre… joyeusement la destruc-tion de leurs biens et de leurs moyensde subsistance, mais aussi de subir la mort sous ses formes les plus horribles ; sachant (pas seulementcroyant) que, si cette tente où ilshabitent sur la terre est détruite, ilsont dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme (2 Corinthiens 5:1) »

(Lectures on Faith, 1985, p. 67).Ils ont aussi fait remarquer qu’en

offrant les sacrifices que Dieu peutnous demander, nous obtenons del’Esprit le témoignage que nous som-mes sur le bon chemin, que Dieu enest satisfait (voir Lectures on Faith, p.69-71). Avec cette connaissance, notrefoi devient sans limite car nous avonsl’assurance que Dieu en son tempstournera toute affliction à notre avan-tage. Certains d’entre vous ont étésoutenus par cette foi quand ils ontété montrés du doigt par des gens du « grand et spacieux édifice » quicriaient : « Honte ! » (Voir 1 Néphi8:26-27.) Vous êtes alors restés fermesavec Pierre et les apôtres d’autrefois« joyeux d’avoir été jugés dignes desubir des outrages pour le nom deJésus » (Actes 5:41).

Le Seigneur a dit à propos de l’Église :

« En vérité, je vous le dis, tous ceuxd’entre eux qui… sont disposés à obs-erver leurs alliances par le sacrifice –oui, tous les sacrifices que moi, leSeigneur, je commanderai – ceux-làsont acceptés par moi.

« Car moi, le Seigneur, je feraiqu’ils produisent comme un arbretrès fécond qui est planté dans uneterre fertile près d’un cours d’eaupure, qui donne beaucoup de fruitsprécieux » (D&A 97:8-9).

L’apôtre Paul a compris que lesgens qui font alliance avec Dieu reçoi-vent la foi nécessaire pour surmonterles épreuves et acquièrent par cesépreuves une foi encore plus grande.Au sujet de son « écharde dans lachair » (2 Corinthiens 12:7), il a dit :

« Trois fois j’ai prié le Seigneur del’éloigner de moi,

« et il m’a dit : Ma grâce te suffit,car ma puissance s’accomplit dans lafaiblesse. Je me glorifierai donc bienplus volontiers de mes faiblesses, afinque la puissance de Christ repose sur moi.

« C’est pourquoi je me plais dans[m]es faiblesses, dans les outrages,

Page 24: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

22

dans les calamités, dans les persécu-tions, dans les détresses, pour Christ ;car, quand je suis faible, c’est alors queje suis fort » (2 Corinthiens 12:8-10)3.

Fortifiés par le « pouvoir de ladivinité »

Nous avons vu premièrement lesbénédictions et deuxièmement la foique Dieu accorde aux personnes quirespectent les alliances qu’elles ontcontractées avec lui. Le dernier aspectde la force produite par les alliances,dont je vais parler, est l’octroi d’unpouvoir divin. Notre engagement paralliance envers lui permet à notrePère céleste de faire abonder dansnotre vie son influence divine, « lepouvoir de la divinité » (D&A 84:20).Il peut le faire parce qu’en participantaux ordonnances de la prêtrise, nousexerçons notre libre arbitre et choisis-sons de la recevoir. En participant àces ordonnances, nous montronsaussi que nous sommes prêts à accep-ter les responsabilités supplémentai-res qui accompagnent l’ajout delumière et de pouvoir spirituel.

Dans toutes les ordonnances, par-ticulièrement celles du temple, noussommes dotés du pouvoir d’en haut4.Ce « pouvoir de la divinité » se mani-feste en la personne et par l’influence

du Saint-Esprit. Le don du Saint-Espritfait partie de la nouvelle alliance éter-nelle. C’est une partie essentielle de notre baptême, le baptême del’Esprit. C’est le messager de grâcepar lequel le sang du Christ est appli-qué pour ôter nos péchés et noussanctifier (voir 2 Néphi 31:17). C’estle don par lequel Adam a été « vivifiédans l’homme intérieur » (Moïse6:65). C’est par le Saint-Esprit que lesapôtres d’autrefois ont enduré tout ce qu’ils ont subi et, par les clés deleur prêtrise, ont porté l’Évangile aumonde connu de leur époque.

Lorsque nous avons contracté desalliances divines, le Saint-Esprit estnotre consolateur, notre guide etnotre compagnon. Les fruits du Saint-Esprit sont « les choses paisibles de lagloire immortelle, la vérité de touteschoses, ce qui vivifie tout, donne lavie à tout, ce qui connaît tout et a toutpouvoir selon la sagesse, la miséri-corde, la vérité, la justice et le juge-ment » (Moïse 6:61). Les dons duSaint-Esprit sont le témoignage, la foi,la connaissance, la sagesse, les révéla-tions, les miracles, la guérison, la cha-rité, pour n’en citer que quelques-uns(voir D&A 46:13-26).

C’est le Saint-Esprit qui témoignede vos paroles quand vous enseignez

et témoignez. C’est le Saint-Esprit qui,lorsque vous parlez dans des situa-tions hostiles, vous met dans le cœurce que vous devez dire et accomplit lapromesse du Seigneur que « vous neserez pas confondus devant les hom-mes » (D&A 100:5). C’est le Saint-Esprit qui vous révèle comment vouspouvez résoudre des difficultés enapparence insurmontables. C’est parle Saint-Esprit qui est en vous que lesgens peuvent ressentir l’amour purdu Christ et recevoir la force d’allerde l’avant. C’est aussi le Saint-Esprit,parce qu’il est le Saint-Esprit de pro-messe, qui confirme la validité et l’ef-ficacité de vos alliances et qui scellesur vous les promesses de Dieu5.

Les alliances divines produisentdes chrétiens forts. J’exhorte chacunde vous à se qualifier pour les ordon-nances de la prêtrise et à recevoir tou-tes celles qu’il peut, puis à respecterfidèlement les promesses qu’il a faitespar alliance. Dans les moments dedétresse, que vos alliances soient pri-mordiales et que votre obéissancesoit sans défaut. Alors vous pourrezdemander avec foi, sans douter, cedont vous avez besoin et Dieu vousrépondra. Il vous soutiendra tandisque vous travaillez et veillez. En sontemps et à sa manière il vous tendra la main en disant : « Je suis là. »

Je témoigne que dans l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours se trouve l’autorité de la prê-trise pour administrer les ordonnan-ces par lesquelles nous pouvons fairedes alliances avec notre Père célesteau nom de son saint Fils. Je témoigneque Dieu tiendra les promesses qu’ilvous a faites si vous respectez lesalliances que vous avez faites avec lui :Il vous bénira d’« une bonne mesure,serrée, secouée et qui déborde » (Luc6:38). Il fortifiera votre foi et la rendraparfaite. Par son Saint-Esprit, il vousremplira d’un pouvoir divin. Je priepour que vous ayez toujours sonEsprit pour vous guider et vous déli-vrer du besoin, de l’anxiété et de la

Page 25: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

détresse. Je prie pour que, par vosalliances, vous deveniez un instru-ment puissant et bénéfique entre lesmains de celui qui est notre Seigneuret notre Rédempteur. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Joseph Smith, le prophète, a dit : « Et

comme Dieu a conçu notre bonheur et lebonheur de toute sa création, il n’a jamaisinstitué, ni n’instituera jamais une ordon-nance ou donnera à son peuple un com-mandement qui ne tend pas de par sanature à favoriser ce bonheur qu’il a prévuet qui ne finira pas par assurer le plusgrand bien et la plus grande gloire à ceuxqui deviennent les bénéficiaires de sa loi et de ses ordonnances » (History of theChurch, 5:135).

2. Certaines personnes ne voient que sacrificeet restrictions dans l’obéissance aux com-mandements de la nouvelle alliance éter-nelle, mais les personnes qui en fontl’expérience, qui se donnent librement etsans réserve pour vivre l’alliance, y trou-vent plus de liberté et de réalisation de soi.Quand nous comprenons véritablement,nous recherchons plus de commande-ments, pas moins. Chaque nouvelle loi ounouveau commandement que nous accep-tons et respectons est comme un barreausupplémentaire d’une échelle qui nouspermet de monter de plus en plus haut. La vie de l’Évangile est véritablement labonne vie.

3. L’apôtre Jacques a enseigné la même idée :« Mes frères, regardez comme un sujet

de joie complète les diverses épreuves aux-quelles vous pouvez être exposés,

« sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience.

« Mais il faut que la patience accom-plisse parfaitement son œuvre, afin quevous soyez parfaits et accomplis, sans faillirde rien » (Jacques 1:2-4).

4. Le prophète Joseph l’a demandé dans la prière de consécration du temple deKirtland, prière qui lui a été révélée par leSeigneur : « Nous te demandons, Père saint,que tes serviteurs sortent de cette maison,armés de ton pouvoir, que ton nom soit sureux, que ta gloire les entoure et que tesanges les gardent » (D&A 109:22).

5. Dans la prière de consécration du templede Kirtland citée plus haut, le prophète ademandé : « Et veuille accorder, Père saint,que… tous ceux qui adoreront dans cettemaison… croissent en toi, reçoivent uneplénitude du Saint-Esprit » (D&A 109:14-15). La « plénitude du Saint-Esprit » comp-rend ce que Jésus a décrit ainsi : « Lapromesse que je vous fais de la vie éter-nelle, c’est-à-dire la gloire du royaumecéleste ; laquelle gloire est celle de l’Églisedu Premier-né, c’est-à-dire de Dieu, le plus saint de tous, par l’intermédiaire deJésus-Christ, son Fils » (D&A 88:4-5).

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 23

Mes chers frères et sœurs, c’estun grand honneur et unebénédiction de pouvoir m’a-

dresser à vous. Je prie pour que mesparoles vous soient utiles et voussoient un encouragement.

Nous avons tous des vies différen-tes mais nous avons au moins une difficulté en commun : Nous devonstous affronter l’adversité. Il peut yavoir des périodes, parfois assez lon-gues, où notre vie semble se déroulersans trop de difficulté. Mais, du fait de notre nature humaine, il arrive quele bien-être soit remplacé par de ladétresse, que les périodes de bonnesanté soient interrompues et que desmalheurs arrivent. Quand les bonsmoments ont duré un certain temps,l’arrivée de la souffrance ou de laperte de la sécurité matérielle peut

particulièrement susciter la peur etparfois même la colère.

La colère est produite au moins enpartie par le sentiment que ce quiarrive est injuste. Une bonne santé etle sentiment de sérénité produit parla sécurité peuvent être considéréscomme des dus et quelque chose denormal. Quand ils disparaissent, onpeut avoir un sentiment d’injustice.Même un brave homme que j’aiconnu a pleuré de douleur et s’estécrié, dans sa souffrance physique,devant les gens qui s’occupaient delui : « J’ai toujours essayé d’être bon.Pourquoi est-ce que cela m’arrive ? »

Ce besoin de réponse à la question« Pourquoi est-ce que cela m’arrive ? »est encore plus douloureux quand lesdifficultés frappent aussi les gens quel’on aime. Et c’est particulièrementdifficile à accepter quand les person-nes affligées nous semblent être sansreproche. Puis la détresse peut ébran-ler la foi en la réalité d’un Dieu aimantet tout puissant. Certains d’entrenous ont vu ce genre de doute rava-ger toute une génération en périodesde guerre ou de famine. Ce doutepeut grandir et se répandre au pointque des gens se détournent de Dieu,qu’ils accusent d’être indifférent oucruel. Et, si on leur laisse libre cours,ces sentiments peuvent mener à laperte totale de foi en Dieu.

Mon objectif aujourd’hui est devous assurer que notre Père céleste etle Sauveur vivent et qu’ils aiment tout

L’adversitéH E N R Y B . E Y R I N GPremier conseiller dans la Première Présidence

Je vous témoigne que Dieu le Père vit. Il a tracé pourchacun de nous un chemin qui peut nous polir et nousrendre parfaits pour aller auprès de lui.

Page 26: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

24

le genre humain. Le fait même quenous avons à affronter l’adversité etl’affliction est en partie la preuve deleur amour infini. Dieu nous a fait donde la vie dans la condition mortellepour que nous puissions nous prépa-rer à recevoir le plus grand de tousses dons, la vie éternelle. Alors, notreesprit sera changé. Nous deviendronscapables de vouloir ce que Dieu veut,de penser comme il pense et, ainsi,nous seront prêts à ce qu’il nousconfie une postérité infinie à instruireet à guider dans des épreuves pourqu’elle se qualifie pour vivre à jamaisdans la vie éternelle.

Il est clair que, pour avoir ce donet être dignes de cette confiance,nous devons être transformés par lechoix de la justice dans des situationsdifficiles. Nous sommes préparés àêtre dignes d’une si grande confiancepar des expériences éprouvantes dansla condition mortelle. Nous ne pou-vons recevoir cette éducation quependant que nous sommes sujets auxépreuves en servant Dieu et autruipour lui.

Dans cette éducation, nousconnaissons le malheur et le bonheur,la maladie et la santé, la tristesse du

péché et la joie du pardon. Ce pardonne peut nous venir que par l’expiationinfinie du Sauveur, qu’il a accomplieen souffrant comme nous ne pour-rions pas le supporter, et d’unemanière que nous ne pouvons com-prendre que très faiblement.

Quand nous attendons désespéré-ment le secours promis du Sauveur,nous sommes soulagés de savoir qu’ilsait, par expérience, comment nousguérir et nous aider. Le Livre deMormon nous donne la certitude deson pouvoir de consolation. Et la foien ce pouvoir nous permettra de fairepreuve de patience en priant, en tra-vaillant et en attendant de l’aide. Ilaurait pu savoir comment nous secou-rir simplement par révélation, mais il a choisi de l’apprendre par expé-rience personnelle. Voici le récitd’Alma :

« Et il ira, subissant des souffran-ces, et des afflictions, et des tenta-tions de toute espèce ; et cela, afinque s’accomplisse la parole qui ditqu’il prendra sur lui les souffrances etles maladies de son peuple.

« Et il prendra sur lui la mort, afinde détacher les liens de la mort quilient son peuple ; et il prendra sur lui

ses infirmités, afin que ses entraillessoient remplies de miséricorde, selonla chair, afin qu’il sache, selon la chair,comment secourir son peuple selonses infirmités.

« Or, l’Esprit sait tout ; néanmoins,le Fils de Dieu souffre selon la chair,afin de prendre sur lui les péchés deson peuple, afin d’effacer ses trans-gressions, selon le pouvoir de sa déli-vrance ; et voici, tel est le témoignagequi est en moi1. »

Même quand vous ressentez laréalité de cette bonté et de cettecapacité du Seigneur de vous délivrerde vos épreuves, votre courage etvotre force pour persévérer sont misà l’épreuve. Joseph Smith, le pro-phète, s’est écrié en agonie dans uneprison :

« Ô, Dieu, où es-tu ? Et où est latente qui couvre ta cachette ?

« Combien de temps retiendras-tuta main ? Combien de temps ton œil,oui, ton œil pur, contemplera-t-il descieux éternels les injustices commisesà l’égard de ton peuple et de tes servi-teurs et ton oreille sera-t-elle péné-trée de leurs cris2 ? »

La réponse du Seigneur m’a aidé et peut nous donner du courage danstoutes les périodes sombres. La voici :

« Mon fils, que la paix soit en tonâme ! Ton adversité et tes afflictionsne seront que pour un peu de temps ;

« et alors, si tu les supportes bien,Dieu t’exaltera en haut ; tu triomphe-ras de tous tes ennemis.

« Tes amis se tiennent à tes côtés,et ils t’accueilleront de nouveau, lecœur chaleureux et la main amicale.

« Tu n’es pas encore comme Job,tes amis ne te combattent pas et ne t’accusent pas de transgressioncomme ceux de Job3. »

J’ai vu la foi et le courage produitspar le témoignage qu’il est vrai quenous sommes en train de subir unepréparation pour la vie éternelle. LeSeigneur secourra ses disciples fidè-les. Et le disciple qui accepte uneépreuve comme une invitation à

Page 27: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 25

progresser et à se qualifier pour la vie éternelle, peut trouver la paix au milieu des difficultés.

J’ai parlé récemment à un jeunepère qui a perdu son emploi dans larécente crise économique. Il sait quedes centaines de milliers de person-nes ayant exactement ses compéten-ces cherchent désespérément dutravail pour nourrir leur famille. Saconfiance tranquille m’a conduit àlui demander ce qu’il avait fait pourêtre aussi sûr qu’il allait trouver lemoyen de subvenir aux besoins desa famille. Il a dit qu’il avait fait sonexamen de conscience pour être sûrd’avoir fait tout ce qu’il pouvait pourêtre digne de l’aide du Seigneur. Ilest clair que ses besoins et sa foi enJésus-Christ le menaient à obéir auxcommandements de Dieu quandcela est difficile. Il a dit qu’il avaitcompris cela en lisant, avec safemme, dans Alma, comment leSeigneur avait préparé par l’adver-sité un peuple à trouver l’Évangile.

Vous vous souvenez du moment oùAlma s’était tourné vers l’homme quiavait guidé les gens en détresse. Cet

homme lui avait dit qu’ils avaient étépersécutés et rejetés à cause de leurpauvreté. Les Écritures poursuivent :

« Et alors, quand Alma entenditcela, il fit demi-tour, le visage directe-ment tourné vers lui, et il regardaavec une grande joie ; car il voyait queleurs afflictions les avaient réellementrendus humbles, et qu’ils étaientprêts à entendre la parole.

« C’est pourquoi il ne dit plus rien à l’autre multitude ; mais il étendit lamain et cria à ceux qu’il voyait, quiétaient vraiment pénitents, et leur dit :

« Je vois que vous êtes humbles decœur ; et s’il en est ainsi, bénis êtes-vous4. »

L’Écriture fait ensuite les louangesde ceux d’entre nous qui se sont pré-parés à l’adversité durant les périodesplus prospères. Beaucoup d’entrevous ont eu la foi d’essayer de se qua-lifier pour recevoir de l’aide avant ledébut de la crise.

Alma continue : « Oui, celui quis’humilie vraiment, et se repent deses péchés, et persévère jusqu’à la fin,celui-là sera béni – oui, beaucoup plusbéni que ceux qui sont forcés d’être

humbles à cause de leur extrême pauvreté5. »

Le jeune homme avec qui j’aiparlé récemment faisait partie desgens qui ont fait plus que des réser-ves de nourriture et quelques éco-nomies pour l’infortune que lesprophètes vivants avaient annoncée.Il avait commencé à se préparer le cœur à être digne de l’aide duSeigneur dont il savait qu’il allaitavoir bientôt besoin. Quand j’aidemandé à sa femme, le jour où il a perdu son emploi, si elle étaitinquiète, elle a répondu gaiement :« Non, nous revenons du bureau del’évêque. Nous sommes des payeursde dîme complète. » Il est encoretrop tôt pour le dire, mais j’ai lamême assurance qu’eux : « Les cho-ses s’arrangeront. » L’épreuve n’apas fait faiblir leur foi ; elle l’a éprou-vée et fortifiée. Et le sentiment depaix que le Seigneur a promis leur adéjà été donné au milieu de la tem-pête. Il est sûr que d’autres miraclesvont suivre.

Le Seigneur adapte toujours lesecours aux personnes dans le besoinpour les fortifier et les purifier aumieux. Pour une personne qui a elle-même besoin d’aide, ce sera souventl’inspiration de faire ce qui pourraitsembler particulièrement difficile.L’une des grandes épreuves de la vie est la perte d’un mari ou d’unefemme bien-aimés. Le présidentHinckley a décrit sa douleur quandsœur Hinckley n’était plus à ses côtés.Le Seigneur connaît les besoins desgens privés d’êtres chers par la mort.Il a vu la douleur des veuves etconnaît leurs besoins de par sonexpérience terrestre. Il a demandé àun apôtre bien-aimé, durant son ago-nie sur la croix, de prendre soin de samère veuve, qui allait maintenant per-dre un fils. Il ressent les besoins desmaris qui perdent leur femme et lesbesoins des femmes que la mortlaisse seules.

La plupart d’entre nous connaissent

Page 28: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

26

des veuves qui ont besoin d’attention.Ce qui me touche c’est d’entendre,comme je l’ai entendu, qu’une veuveâgée à qui je devais retourner rendrevisite, avait eu l’inspiration d’aller voirune veuve plus jeune pour la réconfor-ter. Une veuve qui avait elle-mêmebesoin de réconfort était envoyée pouren réconforter une autre. Le Seigneura aidé et béni deux veuves en leurinspirant de s’encourager mutuelle-ment. Ainsi, il les a secourues toutesles deux.

Dans Alma 34, c’est de cettemanière que le Seigneur a envoyé de l’aide aux pauvres humbles quiavaient accepté les enseignements etle témoignage de ses serviteurs. Unefois repentis et convertis, ils étaienttoujours pauvres. Mais le Seigneurleur a demandé de faire pour autruice qui aurait pu raisonnablementleur paraître dépasser leurs possibili-tés et dont ils avaient toujoursbesoin. Ils devaient donner à autruice qu’ils auraient pu espérer rece-voir de Dieu. Par l’intermédiaire deson serviteur, le Seigneur a donné àces pauvres convertis cette tâche dif-ficile : « Lorsque vous avez fait toutesces choses, si vous renvoyez lesnécessiteux et les nus, et ne visitezpas les malades et les affligés, et nedonnez pas de vos biens, si vous enavez, à ceux qui sont dans le besoin– je vous le dis, si vous ne faites riende cela, voici, votre prière est vaineet ne vous sert de rien, et vous êtescomme des hypocrites qui renient la foi6. »

Cela peut sembler être beaucoupdemander de gens qui sont eux-mêmes dans un grand besoin. Mais jeconnais un jeune homme qui a étéinspiré à faire cela même au début deson mariage. Sa femme et lui avaientdu mal à s’en sortir avec leur petitbudget. Mais il a vu un autre coupleencore plus pauvre qu’eux. À l’éton-nement de sa femme, il a aidé ce cou-ple avec leurs maigres revenus. Ils ontreçu la paix promise quand ils étaient

encore pauvres. Ils ont eu par la suiteune prospérité au-delà de leurs rêvesles plus chers. Et ils n’ont jamais cesséde voir des gens dans le besoin, desgens ayant moins qu’eux ou des gensdans la douleur.

Il y a encore une autre épreuvequi, lorsqu’on la supporte bien, peutvaloir des bénédictions dans cette vieet dans l’éternité. L’âge et la maladiepeuvent éprouver les meilleurs d’en-tre nous. Mon ami était notre évêquequand mes filles étaient encore à lamaison. Elles disent encore ce qu’el-les ressentaient quand il témoignaitsimplement auprès des feux de campdans les montagnes. Il les aimait etelles le savaient. Puis il a été relevé. Ilavait déjà été évêque auparavant. Lesgens que j’ai rencontrés et qui avaientété dans sa paroisse se souviennentde lui, comme mes filles.

Je lui ai rendu visite chez lui detemps en temps, pour le remercier etlui donner des bénédictions de la prê-trise. Sa santé a commencé à décliner

lentement. Je ne me souviens pas detous les problèmes de santé qu’il aeus. Il a dû être opéré. Il souffraitconstamment. Mais chaque fois que je lui rendais visite pour le réconfor-ter, il inversait les rôles ; c’était tou-jours moi qui étais réconforté. Sesproblèmes de dos et de jambes l’ontobligé à prendre une canne pour mar-cher. Pourtant il allait à l’église, tou-jours assis près de la porte où ilpouvait accueillir d’un sourire ceuxqui arrivaient tôt.

Je n’oublierai jamais l’étonnementet l’admiration qui m’ont envahiquand, en ouvrant la porte de der-rière chez moi, je l’ai vu remonternotre allée. C’était le jour de ramas-sage des ordures par les servicesmunicipaux. J’avais sorti les poubellesle matin. Mais il était en train de tirerma poubelle en haut de l’allée d’unemain, gardant son équilibre avec lacanne dans l’autre main. Il m’appor-tait l’aide dont il pensait que j’avaisbesoin alors qu’il en avait beaucoupplus besoin que moi. Et il aidait ensouriant et sans qu’on le lui aitdemandé.

Je lui ai rendu visite quand il a dûfinalement être confié aux soins d’in-firmières et de médecins. Il étaitallongé dans un lit d’hôpital, souf-frant toujours et souriant toujours.Sa femme m’avait appelé pour medire qu’il s’affaiblissait. Mon fils etmoi lui avons donné une bénédic-tion de la prêtrise alors qu’il était aulit branché à des tubes et des fla-cons. J’ai scellé la bénédiction par lapromesse qu’il aurait le temps et laforce de faire tout ce que Dieu atten-dait de lui dans cette vie, pour réus-sir toutes les épreuves. Lorsque jeme suis écarté de son lit pour partir,il a tendu la main pour agripper lamienne. J’ai été surpris par sa poi-gne et par la fermeté de sa voixquand il a dit : « Je vais y arriver. »

Je suis parti en pensant le revoirrapidement. Mais le téléphone asonné dans la journée qui a suivi. Il

Page 29: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

était parti à l’endroit glorieux où ilverra le Sauveur, qui est son juge par-fait et qui sera le nôtre. En faisant undiscours à son enterrement, j’ai penséaux paroles de Paul quand il a su qu’ilirait en ce lieu où mon voisin et amiétait parti :

« Mais toi, sois sobre en toutes cho-ses, supporte les souffrances, faisl’œuvre d’un évangéliste, remplis bienton ministère.

« Car pour moi, je sers déjà de liba-tion, et le moment de mon départapproche.

« J’ai combattu le bon combat, j’aiachevé la course, j’ai gardé la foi.

« Désormais la couronne de justicem’est réservée ; le Seigneur, le justejuge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encoreà tous ceux qui auront aimé son avènement7. »

Je sais que mon voisin a réussi sonépreuve et qu’il ira vers son juge levisage souriant. Je vous témoigne queDieu le Père vit. Il a tracé pour chacunde nous un chemin qui peut nouspolir et nous rendre parfaits pouraller auprès de lui. Je témoigne que leSauveur vit. Son expiation nous per-met d’être purifiés si nous respectonsses commandements et nos alliancessacrées. Et je sais par expérience qu’ilpeut nous donner et nous donnera la force de nous élever au-dessus detoutes les épreuves. Le présidentMonson est le prophète du Seigneur.Il détient toutes les clés de la prêtrise.Nous sommes dans la véritable Églisedu Seigneur où, avec lui, nous nousédifions mutuellement et où nousavons la bénédiction de secourir lescompagnons de souffrance qu’il a missur notre chemin. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Alma 7:11-13.2. D&A 121:1-2.3. D&A 121:7-10.4. Alma 32:6-8.5. Alma 32:15.6. Alma 34:28.7. 2 Timothée 4:5-8.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 27

Mes frères et sœurs, il nous est proposé de soutenirThomas Spencer Monson

comme prophète, voyant et révéla-teur et président de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, Henry Bennion Eyring comme premier conseiller dans la PremièrePrésidence et Dieter FriedrichUchtdorf comme deuxième conseillerdans la Première Présidence.

Ceux qui sont d’accord peuvent lemanifester.

S’il y a des avis contraires, veuillezle manifester.

Il est nous proposé de soutenirBoyd Kenneth Packer comme prési-dent du Collège des douze apôtres et

les membres suivants de ce collège :Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard, Richard G. Scott,Robert D. Hales, Jeffrey R. Holland,David A. Bednar, Quentin L. Cook, D. Todd Christofferson et Neil L.Andersen.

Que ceux qui sont d’accord lemanifestent.

S’il y a des avis contraires, veuillezle manifester.

Il nous est proposé de soutenir lesconseillers dans la Première Présidenceet les douze apôtres comme prophè-tes, voyants et révélateurs.

Que tous ceux qui sont d’accord le manifestent.

Que ceux qui sont opposés lemanifestent par le même signe.

Il nous est proposé de releverNeil L. Andersen comme membre de la Présidence des collèges dessoixante-dix.

Que ceux d’entre vous qui veulentlui exprimer avec nous leurs remer-ciements le manifestent.

Il nous est proposé de relever, àdater du 1er mai 2009, les soixante-dixd’interrégion suivants : Gutenberg G.Amorím, Wilford W. Andersen, Koichi Aoyagi, José E. Boza, G. LynnBrenchley, John J. Chipman, YoonHwan Choi, Clayton M. Christensen,Ernesto A. Da Silva, James Dunlop,

Soutien des officiers de l’ÉgliseD I E T E R F. U C H T D O R FDeuxième conseiller dans la Première Présidence

SESSION DU SAMEDI APRÈS-MIDI4 a v r i l 2 0 0 9

Page 30: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

28

David W. Eka, I. Lee Ence, Edgardo E.Fernando, Luiz C. França, Joseph T.Hicken, Michael H. Holmes, Pita F.Hopoate, Tohru Hotta, William K.Jackson, Bin Kikuchi, Miguel A. Lee,Yong Hwan Lee, Alfredo Heliton deLemos, James B. Martino, Lamont W.Moon, Kent H. Murdock, Brent H.Nielson, Alexander A. Nuñez, Russell T. Osguthorpe, Adilson dePaula Parrella, Pedro J. Penha, Errol S.Phippen, Neil E. Pitts, Gary L. Pocock,Dale G. Renlund, Ronald A. Stone,Jean Tefan, et Allen Young.

Que ceux qui souhaitent se joindreà nous pour exprimer leur reconnais-sance à ces frères pour leur excellentservice le manifestent.

Il nous est proposé de relever A. Roger Merrill, Daniel K. Judd, etWilliam D. Oswald comme présidencegénérale de l’École du Dimanche.

Il nous est aussi proposé de releverCharles W. Dahlquist, Dean R. Burgesset Michael A. Neider comme prési-dence générale des Jeunes Gens.

Nous relevons également tous lesmembres des bureaux de l’École duDimanche et des Jeunes Gens.

Que ceux qui souhaitent se joindreà nous pour exprimer leur reconnais-sance à ces frères pour leur excellentservice le manifestent.

Il nous est proposé de releverDonald L. Hallstrom comme membrede la Présidence des collèges dessoixante-dix.

Que tous ceux qui sont d’accord le manifestent.

Les avis contraires, s’il y en a.Il nous est proposé de soutenir

comme nouveaux membres du premier collège des soixante-dixMervyn B. Arnold, Yoon Hwan Choi,Brent H. Nielson, Dale G. Renlund,Michael T. Ringwood et Joseph W.Sitati ; et comme nouveaux membresdu deuxième collège des soixante-dixWilford W. Andersen, Koichi Aoyagi,Bruce A. Carlson, Bradley D. Foster,James B. Martino, Kent F. Richards etGregory A. Schwitzer.

Que tous ceux qui sont d’accord le manifestent.

Que ceux qui sont opposés lemanifestent par le même signe.

Il nous est proposé de soutenircomme nouveaux soixante-dix d’inter-région : Manuel M. Agustin, Victor A.Asconavieta, Juan C. Avila, Duck SooBae, Dennis C. Brimhall, Thomas M.Cherrington, Samuel W. Clark, Carl B.Cook, Kevin R. Duncan, Rodolfo C.Franco, Gerrit W. Gong, Mauro Junot,Larry S. Kacher, Von G. Keetch,Katsumi Kusume, German Laboriel, J. Christopher Lansing, David E.LeSueur, Paulo C. Loureiro, Steven J.Lund, Dmitry Marchenko, AbrahamMartinez, Hugo E. Martinez, Freebody A. Mensah, Christopher B.Munday, Hirofumi Nakatsuka, HeeKeun Oh, Chikao Oishi, Alejandro S.Patanía, Renato M. Petla, Marcos A.Prieto, Jonathan C. Roberts, J. CraigRowe, Manfred Schütze, Walter C.Selden, T. Marama Tarati, Warren G.Tate, Hesbon O. Usi, Jack D. Ward et Randy W. Wilkinson.

Que tous ceux qui sont d’accord le manifestent.

Y a-t-il des avis contraires ?Il nous est proposé de soutenir

Russell Trent Osguthorpe commenouveau président général de l’Écoledu Dimanche, avec David MerrillMcConkie comme premier conseilleret Matthew Ottesen Richardsoncomme deuxième conseiller.

Il nous est également proposé desoutenir David LeRoy Beck commenouveau président général des JeunesGens, avec Larry Miner Gibsoncomme premier conseiller et AdrianOchoa Quintan comme deuxièmeconseiller.

Ceux qui sont d’accord peuvent lemanifester.

S’il y a des avis contraires, veuillezle manifester.

Il nous est proposé de soutenir lesautres Autorités générales, soixante-dix d’interrégion et présidences géné-rales d’auxiliaires actuels.

Que ceux qui sont d’accord lemanifestent.

S’il y a des avis contraire, veuillez le manifester.

Président Monson, pour ce que j’aipu observer, le vote dans le centre deconférence a été unanime en faveurdes propositions faites.

Merci, frères et sœurs, de votrevote de soutien, de votre foi, de votredévouement et de vos prières.

Nous invitons frère Hallston, lesmembres des soixante-dix nouvelle-ment appelés et les nouvelles prési-dences générales de l’École duDimanche et des Jeunes Gens à pren-dre leur place sur l’estrade. Cela vaêtre un long déplacement, comme leprésident Monson l’a dit aujourd’hui.

Nous souhaitons à tous la bienve-nue, spécialement à frère Andersen,qui est devenu ce matin, le quatre-vingt-dix-septième apôtre à servir danscette dispensation. L’appel d’apôtre,comme vous le savez remonte auSeigneur Jésus-Christ. Et les Écrituresdisent de ces soixante-dix que vousvoyez monter qu’ils sont ceux à qui lesDouze font appel, avant qui que cesoit d’autre (voir D&A 107:38).

Merci, frères. ■

Juchitán, Oaxaca (Mexique)

Page 31: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 29

Chers Frères, comme le prescritla révélation de la section 120des Doctrine et Alliances, c’est

le Conseil d’affectation de la dîme quiautorise les dépenses faites à partirdes fonds de l’Église. Ce conseil estcomposé de la Première Présidence,

du Collège des douze apôtres et del’Épiscopat président. Il approuve les budgets des départements et éta-blissements de l’Église. Les départe-ments de l’Église dépensent les fonds conformément aux budgetsapprouvés et dans le respect des

règles et modalités de l’Église.Il a été donné au département

d’Apurement de l’Église l’accès àtous les registres et systèmes néces-saires pour évaluer l’adéquation descontrôles des recettes et des dépen-ses et la protection des biens de l’É-glise. Le département d’Apurementde l’Église est indépendant de tousles autres départements et établisse-ments de l’Église et le personnel secompose d’experts comptables, decontrôleurs de gestion interne, devérificateurs de systèmes informa-tiques et d’autres professionnels certifiés.

Suite à nos vérifications, le dépar-tement d’Apurement de l’Égliseestime que, dans tous les domainesmatériels, les dons reçus, les dépen-ses faites et les ressources de l’Égliseau cours de l’exercice 2008, ont étéenregistrés et administrés conformé-ment aux pratiques comptables cor-rectes, aux budgets approuvés et auxrègles et modalités de l’Église.

Respectueusement,Département d’Apurement de l’ÉgliseRobert W. CantwellDirecteur général ■

Rapport 2008 du départementd’Apurement de l’ÉgliseP R É S E N T É PA R R O B E R T W. C A N T W E L LDirecteur général du département d’Apurement de l’Église

À la Première Présidence de l’Église de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours

Page 32: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

30

Mes frères et sœurs, laPremière Présidence a publiéle rapport suivant sur la

croissance et l’activité de l’Église au31 décembre 2008.

Unités de l'ÉglisePieux .............................................28 18Missions...........................................348Districts ...........................................622Paroisses et

branches ................................28 109

Population de l’ÉglisePopulation totale ................13 508 509Nouveaux enfants

inscrits..................................123 502Convertis baptisés ...................265 593

MissionnairesMissionnaires à plein temps .....52 494

TemplesTemples consacrés en 2008 ...............4

(Les temples de Rexburg en Idaho,

de Curitiba au Brésil, de Panama à Panama et de Twin Falls en Idaho).

Temple reconsacré en 2008 : Le temple de Mexico au Mexique.

Nombre de temples en service au 31 décembre ..............................128

Membres de l’Eglise éminentsdécédés depuis avril dernier

Joseph B. Wirthlin, du Collège desdouze apôtres ; Alice Thornley Evans,veuve de Richard L. Evans, du Collègedes douze apôtres ; J. Thomas Fyans,Autorité générale émérite ; Douglas H.Smith, ancien membre des soixante-dix ; Harriet Barbara Washburn,épouse de J. Ballard Washburn,ancien membre du collège dessoixante-dix ; et Daniel H. Ludlow,ancien directeur du département de Corrélation de l'Église et rédacteuren chef de l’ Encyclopedia ofMormonism. ■

Rapport statistiquede 2008P R É S E N T É PA R B R O O K P. H A L E SSecrétaire de la Première Présidence

Page 33: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 31

Nous vivons une époque fasci-nante et parfois déconcer-tante. L’autre jour, j’ai dit à l’un

de mes petits-fils que je revoyais letexte de mon discours de conférence.Il a eu l’air de ne pas comprendre. Il a demandé : « Tu vas envoyer un message-texte de ton discours de conférence ? Je pensais que tudevais le donner dans le centre deconférence ? »

Pour certains, il serait plus faciled’envoyer un message-texte, mais jesuis reconnaissant de cette occasionde prendre la parole aujourd’huiparce que j’ai un message que jetrouve important pour ce petit-fils et

pour mes autres petits-enfants, ainsique pour tous les jeunes de l’Église.

Il y a des années, quand j’étais dansles affaires, j’ai appris une leçon quim’a coûté très cher parce que je n’aipas écouté soigneusement le conseilde mon père ni suivi les murmures duSaint-Esprit, qui me donnait les direc-tives de mon Père céleste. Mon pèreet moi nous travaillions dans l’auto-mobile et la société Ford recherchaitdes concessionnaires pour sa nouvellegénération de voitures. Les dirigeantsde Ford nous ont invités, mon père etmoi, à une présentation en avant-pre-mière de ce qui serait, à leur avis, unproduit qui aurait une réussite specta-culaire. Quand nous avons vu les voi-tures, mon père, qui avait plus detrente-cinq ans de métier, m’a mis engarde et m’a dit de ne pas devenirconcessionnaire. Mais le personneldes ventes de Ford a été très persuasifet j’ai choisi de devenir le premier – eten réalité aussi le dernier – conces-sionnaire de l’Edsel à Salt Lake City. Sivous ne savez pas ce qu’est une Edsel,demandez à votre grand-père. Il vousdira que l’Edsel a connu un échecretentissant.

Mais il y a une grande leçon pourvous dans cette expérience. Quandvous êtes disposés à écouter et àapprendre, certains des enseignements

les plus importants de la vie viennentdes personnes qui vous ont précédés.Elles ont parcouru les chemins quevous parcourez et sont passées parbeaucoup d’expériences que vous fai-tes maintenant. Si vous écoutez et sui-vez leurs conseils, ils peuvent vousguider et vous faire faire des choix quiseront pour votre avantage et votrebien et qui vous détourneront de déci-sions qui peuvent vous détruire. Sivous vous tournez vers vos parents etvers les autres qui vous ont précédés,vous trouverez des exemples de foi,d’engagement, de travail, de consécra-tion et de sacrifice que vous devriezvous efforcer de suivre.

Il est difficile d’imaginer un scéna-rio dans lequel il ne vaudrait pas lapeine de tenir compte des expérien-ces des autres et d’en tirer les leçons.Beaucoup de métiers requièrent desstages en entreprise pendant lesquelsles débutants travaillent à l’ombre devétérans chevronnés pour tirer profitde leurs années d’expérience et de lasagesse qu’ils ont accumulée. Il estsouvent attendu des novices du sportprofessionnel qu’ils restent sur le bancde touche et apprennent en regardantles joueurs expérimentés. Les nou-veaux missionnaires sont appelés àtravailler avec un premier compagnondont l’expérience aide le nouveau àapprendre la bonne manière de servirefficacement le Seigneur.

Il y a bien sûr des fois où nous n’a-vons pas d’autre choix que de nousrisquer seuls et de faire de notremieux pour arriver à comprendre leschoses au fur et à mesure. Par exem-ple, il n’y a pas beaucoup de person-nes de ma génération qui puissentapporter leur aide par leur expériencequand il s’agit des technologies depointe. Quand nous avons des diffi-cultés avec la technologie moderne,nous devons chercher quelqu’un quis’y connaît mieux que nous – ce quiimplique d’ordinaire de s’adresser àl’un de vous, les jeunes.

Mon message et mon témoignage

Tirer les leçons du passéM . R U S S E L L B A L L A R DDu Collège des douze apôtres

Quand vous apprenez les leçons du passé, cela vous permet d’édifier votre témoignage personnel sur le roc de l’obéissance, de la foi et du témoignage de l’Esprit.

Page 34: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

32

pour vous aujourd’hui, mes jeunesamis, est que, pour les questions lesplus importantes de votre vie éter-nelle, il y a des réponses dans les Écritures et dans les paroles et lestémoignages des apôtres et des pro-phètes. Le fait que ces paroles vien-nent principalement d’hommes âgés,décédés et encore en vie, ne les rendpas moins opportunes. En fait, celadonne encore plus de valeur à leursparoles parce qu’elles viennent depersonnes qui ont beaucoup apprispar des années de vie dévouée.

Un célèbre proverbe est attribué àGeorge Santayana. Vous l’avez proba-blement déjà entendu : « Ceux qui nepeuvent pas se rappeler le passé sontcondamnés à le reproduire » (JohnBarlett, compilation, FamiliarQuotations, 18e édition, 1980, p. 703).En fait, il y a plusieurs versions de cette citation, entre autres la suivante : « Ceux qui ne tirent pas les leçons du passé sont condamnés à le revivre. » Quels que soient les

mots exacts, l’idée est profonde. Il y ade grandes leçons à tirer du passé etvous devriez les apprendre afin de nepas épuiser votre force spirituelle àrefaire les erreurs et les mauvais choixdu passé.

Pas besoin d’être saint des derniersjours, pas besoin même d’avoir unereligion pour voir l’histoire se répéterdans la vie des enfants de Dieu rap-portée dans l’Ancien Testament. Nousvoyons continuellement le cycle de lajustice suivie de la méchanceté. Demême, le Livre de Mormon rapporteque les civilisations anciennes denotre continent ont suivi exactementle même processus. La justice suiviede la prospérité, suivie du confortmatériel, suivi de la cupidité, suivie del’orgueil, suivi de la méchanceté et dela décadence morale jusqu’à ce queles gens se soient attiré des calamitéssuffisantes pour les ramener à l’humi-lité, au repentir et au changement.

Dans la période relativementcourte couverte par le Nouveau

Testament, ce modèle historique serépète encore. Cette fois, le peuples’est tourné contre le Christ et sesapôtres. La chute a été si grandequ’elle est appelée la GrandeApostasie, apostasie qui a amené dessiècles de stagnation et d’ignorancespirituelles appelés l’âge des ténèbres.

Mais je dois être très clair sur cespériodes historiques récurrentes d’a-postasie et de ténèbres spirituelles.Notre Père céleste aime tous sesenfants et il veut qu’ils aient tous lesbénédictions de l’Évangile dans leurvie. La lumière spirituelle n’est pasperdue parce que Dieu tourne le dosà ses enfants. En fait, les ténèbres spi-rituelles arrivent quand ses enfants luitournent tous le dos. Elles sont uneconséquence naturelle de mauvaischoix que font les hommes, les collec-tivités, les pays et les civilisationsentières. La preuve en a été donnée à maintes reprises au cours de l’his-toire. L’une des grandes leçons de ce processus historique est que noschoix, individuels et collectifs, ont desconséquences spirituelles pour nouset notre postérité.

À chaque dispensation, le désir denotre Dieu plein d’amour de bénir sesenfants se manifeste par le rétablisse-ment miraculeux de la vérité de l’É-vangile sur la terre par des prophètesvivants. Le rétablissement de l’Évan-gile par Joseph Smith, le prophète, au dix-neuvième siècle, n’en est quel’exemple le plus récent. Des rétablis-sements semblables ont eu lieu dansles temps passés par l’intermédiairede prophètes comme Noé, Abraham,Moïse et, bien sûr, le Seigneur Jésus-Christ en personne.

Les cent soixante-dix-neuf ans quise sont écoulés depuis l’organisationofficielle de l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours ont étéextraordinaires à tout point de vue.Jamais dans l’histoire connue il n’y aeu de période de progrès scientifiqueet technologique aussi remarquable.Ces progrès ont contribué à la pro-

Page 35: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 33

gression et à l’expansion de l’Évangiledans le monde entier. Mais ils ontaussi contribué au développement dumatérialisme et de l’abandon aux pas-sions, et au déclin moral.

Nous vivons à une époque où leslimites du bon goût et de la décencepublique sont repoussées au pointqu’il n’y a plus de limites du tout. Lescommandements divins en ont prisun coup dans le marché vacillant d’i-dées qui rejette absolument la notionde « bien » et de « mal ». Certainsgroupes sociaux semblent générale-ment se méfier de quiconque choisitde suivre des principes religieux. Etquand des gens qui ont la foi essaientd’avertir les autres des conséquencespossibles de leurs choix pécheurs, onse moque d'eux, on les raille et leursrites les plus sacrés et les valeurs quileur sont les plus chères sont livrés àla moquerie publique.

Est-ce que ce que je viens de direvous rappelle quelque chose, mes jeu-nes frères et sœurs ? Voyez-vous repa-raître le processus historique de lajustice suivie de la prospérité, suiviedu confort matériel, suivi de la cupi-dité, suivie de l’orgueil, suivi de laméchanceté et de la décadencemorale, processus que nous avons vuse répéter dans les pages de l’Ancienet du Nouveau Testament ainsi que duLivre de Mormon ? Chose plus impor-tante encore, quel effet les leçons dupassé auront-elles sur les choix per-sonnels que vous faites maintenant etpour le reste de votre vie ?

La voix du Seigneur est claire et l’onne peut s’y tromper. Il vous connaît. Ilvous aime. Il veut votre bonheur éter-nel. Mais, selon le libre arbitre queDieu vous a donné, le choix vousappartient. Chacun de vous doit déci-der pour soi-même s’il va ignorer lesleçons du passé afin de pouvoir éviterles erreurs douloureuses et les piègestragiques qui ont été le lot des généra-tions antérieures, en évitant de fairepersonnellement l’expérience desconséquences dévastatrices de

mauvais choix. Combien votre vie serameilleure si vous voulez suivre le nobleexemple des disciples fidèles du Christcomme les fils d’Hélaman, Moroni,Joseph Smith et les courageux pion-niers, et décider comme eux de resterfidèles aux commandements de notrePère céleste.

Plein d’espoir, je prie de tout moncœur pour que vous soyez suffisam-ment sages pour tirer les leçons dupassé. Vous n’avez pas besoin degaspiller du temps, comme un Lamanou un Lémuel, pour savoir qu’il vautbeaucoup mieux être un Néphi ou unJacob. Vous n’avez pas besoin de sui-vre la voie de Caïn ou de Gadiantonpour vous apercevoir que « la méchan-ceté n’a jamais été le bonheur » (Alma

41:10). Vous n’avez pas besoin nonplus de laisser votre collectivité deve-nir comme Sodome ou Gomorrhepour comprendre que ce n’est pas unbon endroit où élever vos enfants.

Tirer les leçons du passé permet demarcher hardiment dans la lumièresans courir le risque de trébucher dansles ténèbres. C’est ainsi que c’est censéêtre. C’est le plan de Dieu : Le père etla mère, le grand-père et la grand-mèreinstruisant leurs enfants ; les enfantsapprenant auprès d’eux puis devenantune génération plus juste par leursexpériences et leurs activités person-nelles. Quand vous apprenez lesleçons du passé, cela vous permet d’édifier votre témoignage personnelsur le roc de l’obéissance, de la foi et

Moscou (Russie)

Page 36: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

du témoignage de l’Esprit.Bien sûr, il ne suffit pas d’appren-

dre ces leçons comme quelque chosed’historique ou de culturel. Si vousapprenez des noms et des dates etune suite d’événements écrits dansun livre, cela ne vous aidera pas beau-coup sauf si le sens et le message sontécrits dans votre cœur. Nourries parle témoignage et arrosées par la foi,les leçons du passé peuvent prendreracine dans votre cœur et devenir unepartie vibrante de votre personnalité.

Et on en revient donc, comme toujours, à votre foi et à votre témoi-gnage personnels. C’est cela qui fait la différence, mes jeunes frères etsœurs. C’est comme cela que voussavez. C’est comme cela que vous évi-tez les erreurs du passé et que vousélevez votre spiritualité au niveausupérieur. Si vous êtes ouverts etréceptifs aux murmures du Saint-Esprit dans votre vie, vous comprend-rez les leçons du passé et elles serontgravées au fer rouge dans votre âmepar le pouvoir de votre témoignage.

Et comment obtient-on un teltémoignage ? Eh bien, il n’y a pas denouvelle technologie pour cela et iln’y en aura jamais. Il est impossible derecevoir un témoignage par Google. Il est impossible de recevoir la foi parmessage-texte. On acquiert aujour-d’hui un témoignage vibrant et quichange la vie de la même manièrequ’on l’a toujours fait. Le processusn’a pas changé. Pour l’obtenir, il faut le souhaiter. Étudier. Prier. Obéir.Apprendre. Enseigner. Et servir. Voilàpourquoi les enseignements des prophètes et des apôtres passés etmodernes sont pertinents dans votrevie, aujourd’hui, comme ils l’ont tou-jours été auparavant.

Je prie pour que vous, mes petits-enfants et tous les jeunes de l’Église,où que vous soyez, vous trouviez àl’avenir la joie, le bonheur et la paixen tirant les grandes leçons éternel-les du passé. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

34

Cette vie terrestre peut être unvoyage difficile mais sa destina-tion est vraiment glorieuse. Le

Christ l’a exprimé à ses disciples ences termes : « Je vous ai dit ces cho-ses, afin que vous ayez la paix en moi.Vous aurez des tribulations dans lemonde ; mais prenez courage, j’aivaincu le monde1. »

Cet après-midi, mon but est double : premièrement, traiter de

certaines « pierres d’achoppement » àla foi et, deuxièmement, montrer que le plan de notre Père est assez grandpour tous ses enfants.

Au cours des deux dernièresannées, aux États-Unis et partout dansle monde, il y a eu une augmentationimportante des discussions concer-nant notre foi et nos croyances. Celan’est pas nouveau, c’est arrivé pério-diquement tout au long de l’histoirede l’Église.

En 1863, Charles Dickens, leromancier anglais, est monté à borddu navire l’Amazon qui partait pourNew York. Son but était de faire unreportage sur les convertis qui émi-graient pour édifier l’Église dansl’Ouest américain. Des milliers deconvertis avaient déjà émigré et beau-coup de choses avaient été écrites sureux et leurs croyances, particulière-ment dans les médias britanniques. La plupart des choses qui avaient étéécrites n’étaient pas favorables.

Dickens a écrit: « Je suis monté àbord de leur bateau, pour témoignercontre eux s’ils le méritaient, comme

Le plan de notre Père : assezgrand pour tous ses enfantsQ U E N T I N L . C O O Kdu Collège des douze apôtres

Même si notre voyage peut être rempli de tribulations, notredestination est vraiment glorieuse.

Page 37: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 35

je croyais sincèrement que c’était lecas ; à ma grande surprise, ils ne leméritaient pas2. »

Après avoir observé les convertis ets’être mêlé à eux, Dickens fut impres-sionné par leur comportement et ildécrivit ces convertis anglais, dont laplupart étaient des ouvriers, commeétant « compte tenu de leur situation,la fine fleur de l’Angleterre3 ».

Il y a eu deux manières opposéesde parler de l’Église. D’une part, lesmembres justes et leur façon de vivreont généralement reçu une apprécia-tion favorable. Les personnes quiconnaissent personnellement dessaints des derniers jours ou qui ontl’occasion de les observer de près ontla même opinion que celle de CharlesDickens rapportée il y a plus de centcinquante ans.

En raison de la doctrine édifiante

du Rétablissement, les membres seréjouissent de l’Évangile et trouventde la joie et de la satisfaction dansl’Église. Nous sommes considérésfavorablement lorsque nous vivonsles enseignements de l’Évangile deJésus-Christ rétabli. Lorsque desmembres ne vivent pas les enseigne-ments, cela peut être une pierre d’achoppement pour les gens quin’appartiennent pas à l’Église4.

Au contraire des rapports favora-bles concernant les membres ver-tueux, les descriptions de l’Église etde sa doctrine sont souvent ausses,injustes et dures. Il faut reconnnaîtreque certaines descriptions du chris-tianisme en général sont aussi trèsdures5.

Cette attitude envers notre doctrinene nous surprend pas. Dans lesDoctrine et Alliances, le Seigneur dit

qu’il y aura des gens qui « élèveront lavoix et maudiront Dieu6 » et certainsqui détourneront leur cœur de lui àcause des préceptes des hommes7.

À Londres, de récentes publicitéssur des autobus démontrent la pola-risation concernant la religion engénéral. Des athées, des agnostiqueset des incroyants ont payé pour quesoient apposées sur les autobus rou-ges à impériale de grandes affichesavec le message : « Dieu n’existeprobablement pas. Alors, arrêtez devous faire du souci et profitez de lavie. » Des publicités en sens opposé,émanant de chrétiens, assuraient :« Il ne fait aucun doute que Dieuexiste », et étaient suivies de messa-ges édifiants8.

Il est difficile aux incroyants d’ac-cepter les miracles de l’Ancien et du Nouveau Testament ainsi que la

Page 38: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

36

naissance virginale et la résurrectiondu Sauveur. Ils considèrent ces événe-ments avec le même scepticisme quel’apparition de Dieu le Père et deJésus-Christ à Joseph Smith, le pro-phète. Ils ne sont pas ouverts à la pos-sibilité d’un plan céleste que présideun être suprême. Ils n’ont pas la foi9.

Mon souci premier concerne lespersonnes honorables de la terre quisont ouvertes à la foi religieuse maisont été découragées ou ébranlées pardes doctrines incorrectes. Par exem-ple, concernant la doctrine selonlaquelle la révélation continue d’exis-ter, de très bonnes personnes ont eu lacertitude que l’Église ne pouvait pasêtre vraie parce qu’on leur a enseigné,et c’est par conséquent ce qu’ellescroient, que les cieux sont fermés etqu’il n’y aura pas d’autre révélation, ni Écriture, ni déclaration venant descieux. J’insiste sur le fait que cettecroyance largement répandue n’estpas scripturaire, mais elle est unepierre d’achoppement pour certains10.

Dans un récent livre à succès, l’au-teur utilise, comme analogie princi-pale, le fait intéressant que, pendantdes siècles, tous les Européens ontcru que tous les cygnes étaient blancs.Ce n’est qu’après la découverte del’Australie qu’on a trouvé des cygnesd’une couleur différente. L’auteur uti-lise cette analogie pour expliquer desévénements qui se sont réellementproduits alors qu’on ne s’y attendaitpas 11. En pensant à cette analogie, jeme suis rendu compte que beaucoupde personnes refusent d’examinersérieusement l’Église parce qu’ellescroient qu’il ne peut pas y avoir derévélation dans cette dispensation. Unconverti, qui est maintenant présidentde mission, explique à quel point cela lui a été difficile quand il a étudiél’Église. Il dit : « On m’avait enseignétoute ma vie qu’il n’y aurait jamaisplus de prophète et d’apôtre sur la terre. C’est pourquoi, accepterJoseph Smith comme prophète a étéune grande pierre d’achoppement. »

Il ajoute : « Cependant, après avoirprié, j’ai reçu le témoignage qu’en faitl’Évangile avait été rétabli sur la terreet que Joseph Smith était vraiment unprophète de Dieu12. »

Pour beaucoup de ces personnesqui sont ouvertes à la croyance reli-gieuse, un sujet est particulièrementtroublant. Elles ont du mal à concilierla doctrine correcte selon laquellenous avons un Père céleste aimant etla doctrine incorrecte qui enseigneque la majeure partie de l’humanitésera condamnée à l’enfer éternel.

C’est un problème qui s’est pré-senté à mon arrière-arrière-grand-père, Phineas Wolcott Cook. Il est néen 1820 au Connecticut. Dans sonjournal, il écrit qu’il avait fait allianceavec le Seigneur de le servir s’il trou-vait la bonne voie. Il était allé dans denombreuses Églises et l’une d’elle luiavait demandé de « témoigner… de se joindre à l’Église… et d’être chré-tien ». Il avait répondu qu’il ne savaitpas à laquelle se joindre parce qu’il yen avait tant. Il a continué de s’intéres-ser à plusieurs Églises. Une doctrinelui a paru particulièrement impor-tante. Il a expliqué : « Il leur arrivait de me critiquer parce que je voulaisun salut plus libéral pour la famillehumaine. Je ne pouvais pas croire quele Seigneur en avait créé une partievouée au salut et une grande partievouée à la damnation éternelle13. »Cette doctrine l’a amené à permettrequ’on le radie des registres d’une reli-gion protestante. En 1844, lorsque lesmissionnaires de notre Église lui ontenseigné la véritable doctrine du plandu salut, il s’est fait baptiser.

La foi de Phineas en la miséricordeaimante du Seigneur et en son plandu salut, était largement répandueparmi de nombreux hommes et fem-mes honorables, même quand lesenseignements de leur propre Égliseétaient très déprimants.

Frederic Farrar, humaniste et diri-geant de l’Église anglicane, auteur deThe Life of Christ [La vie du Christ],

se plaignait, lors de ses sermons àl’abbaye de Westminster, de ce queles enseignements traditionnels desÉglises protestantes concernant l’en-fer, étaient incorrects. Il affirmaitqu’une définition de l’enfer qui conte-nait la notion de « tourment sans fin »et de « damnation éternelle » était lerésultat d’erreurs de traduction del’hébreu et du grec en anglais dans la version du roi Jacques de la Bible.Farrar relevait aussi la manifestationévidente d’un Père céleste aimanttout au long de la Bible commepreuve supplémentaire que les défini-tions d’enfer et de damnation, utili-sées dans la traduction anglaise,étaient incorrectes14.

Lord Tennyson a exprimé son sen-timent sincère dans son poème « InMemoriam ». Après avoir noté que « nous espérons que d’une certainefaçon le bien sera le but final du mal »,il poursuit :

Aucune chose n’est fortuite ;Aucune vie ne sera détruite,Ou précipitée dans le vide comme

étant sans valeur,Quand Dieu aura terminé son

œuvre.

À l’époque où Joseph Smith a reçudes révélations et a organisé l’Église,la grande majorité des Églises ensei-gnaient que l’Expiation du Sauveurn’apporterait pas le salut à la plusgrande partie de l’humanité. Le pré-cepte courant était que quelques-unsseraient sauvés et que la très grandemajorité serait condamnée à des tor-tures éternelles de la plus horrible et innommable intensité16. La mer-veilleuse doctrine révélée au pro-phète Joseph nous a dévoilé un plandu salut qui s’applique à toute l’hu-manité, y compris aux personnes quin’entendent pas parler du Christ pen-dant cette vie, aux enfants qui meu-rent avant l’âge de responsabilité etaux personnes qui n’ont pas touteleur raison17.

Page 39: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 37

À la mort, les esprits des justesvivent dans un état temporaire appeléparadis. Alma le Jeune nous enseigneque le paradis « est un état de repos,un état de paix », où les justes « sereposeront de toutes leurs difficultés,et de tous les soucis, et de toute tri-stesse18 ». Les esprits des méchantsdemeurent dans une prison d’esprit,parfois appelée « enfer19 ». Il est décritcomme étant un endroit affreux etsombre où ceux qui craignent « l’indi-gnation ardente de la colère de Dieu »resteront jusqu’à la résurrection20.Cependant, grâce à l’expiation deJésus-Christ, tous les esprits quiauront pris un corps finiront par res-susciter, leur esprit et leur corps étantréunis, et ils hériteront de royaumesde gloire supérieurs à notre existenceici sur la terre21. Les exceptionsconcernent uniquement les person-nes qui, comme Satan et ses anges, serebellent délibérément contre Dieu22.À la résurrection, la prison d’esprit ou« enfer », libérera ses esprits captifs.Jésus est venu dans le monde « afind’être crucifié pour le monde, de por-ter les péchés du monde, de sanctifierle monde et de le purifier de touteiniquité23 ».

Le Sauveur a dit : « Que votre cœurne se trouble point… Il y a plusieursdemeures dans la maison de monPère… Je vais vous préparer uneplace24. » Un résumé succinct setrouve dans le livre de Moïse : « Carvoici mon œuvre et ma gloire : réali-ser l’immortalité et la vie éternelle del’homme25. »

Après tout ce que le Sauveur a souf-fert pour l’humanité, il n’est pas sur-prenant que, lors de la PremièreVision, en parlant des Églises existan-tes à l’époque, il ait commandé àJoseph de ne se « joindre à aucune, carelles étaient toutes dans l’erreur26 ».Par la suite, le Sauveur a introduit lerétablissement de sa vraie doctrineconcernant le plan du salut et d’autresprincipes salvateurs, tels que la doc-trine du Christ27.

Mais en dépit de l’importance denos différences doctrinales avec lesautres confessions, notre attitudeenvers elles a été de nous abstenir de les critiquer. Elles font beaucoupde bien. Elles bénissent l’humanité.Beaucoup d’entre elles aident leursmembres à connaître le Sauveur etses enseignements.

Un journaliste du Washington Posta assisté à l’une des réunions de notreÉglise au Nigeria. Il a interrogé unnouveau membre et a raconté saconversion. Il rapporte :

« Il a dit qu’il est descendu d’unautobus et est entré dans un bâti-ment de [l’Église des saints des der-niers jours]. Il a tout de suite aimé cequ’il a entendu dans l'église, particu-lièrement le fait que personne neprêchait que les membres des autrescultes iraient en enfer28. » Cela cor-respond au sentiment de nombreuxconvertis à l’Église depuis son organi-sation.

Nos dirigeants nous ont constam-ment conseillé « de vivre dans lerespect et l’appréciation des gens qui ne sont pas de notre foi. » Ils ontajouté : « Il y a un très grand besoinde courtoisie et de respect mutuelparmi les gens de croyances et de philosophies différentes29. »

Il est tout aussi important quenous soyons aimants et gentils enversles membres de notre religion, quelque soit leur niveau d’engagement ou d’activité. Le Sauveur a clairementprécisé que nous ne devons pas nousjuger les uns les autres30. Cela est par-ticulièrement vrai des membres denotre famille. Nous avons l’obligationd’aimer, d’instruire et de ne jamaisabandonner. Le Seigneur a donné lesalut « gratuitement à tous les hom-mes » mais il a « commandé à sonpeuple de persuader tous les hom-mes de se repentir31 ».

Bien sûr, nous aspirons non seule-ment à acquérir le salut et l’immorta-lité, mais aussi à atteindre la vieéternelle avec un Père céleste aimant

et notre Sauveur dans le royaumecéleste avec notre famille. Nous nepouvons obtenir la vie éternelle qu’enobéissant aux lois et aux ordonnancesde l’Évangile32. Le Sauveur a dit : « Carsi vous gardez mes commandements,vous recevrez sa plénitude et serezglorifiés en moi33. »

Ces premiers convertis européensque Dickens a rencontrés à bord del’Amazon avaient surmonté beaucoupde pierres d’achoppement. Ils avaientle témoignage que la révélation vientdes cieux et que des prophètes et desapôtres sont de nouveau sur la terre.Ils avaient foi en l’Évangile rétabli deJésus-Christ.

Ils avaient compris le destin sub-lime qui les attendait. Ils ne crai-gnaient pas le voyage difficile qu’ilsentreprenaient destination ultime n’était pas la vallée du lac Salé. Leurdestination réelle était le « Paradis »suivi de l’exaltation dans le royaumecéleste.

C’est la raison pour laquelle lessaints des derniers jours d’alors etd’aujourd’hui chantent le derniercouplet de « Venez, venez, sans crain-dre le devoir » avec foi et espérance.

Et si la mort nous arrête en chemin : Heureux jour ! Tout est bien ! Fini l’effort et fini le chagrin Car le ciel est atteint34.

Notre Père aimant a donné à sesenfants un plan complet et compatis-sant « qui sauve les vivants, rachète lesmorts, secourt les damnés et glorifietous ceux qui se repentent35 ». Mêmesi notre voyage peut être rempli detribulations, notre destination est vrai-ment glorieuse.

Je me réjouis du grand plan dusalut qui est assez grand pour tous les enfants de notre Père céleste. Lesmots me manquent pour exprimertoute ma reconnaissance pourl’Expiation de Jésus-Christ. Je rendstémoignage de lui. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

Page 40: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

NOTES1. Jean 16:33.2. Charles Dickens, All the Year Round, A

Weekly Journal (4 juillet 1863) ; voir aussiDavid M. W. Pickup, The Pick and Flower ofEngland, Living Legend, 2001, p. 2.

3. All the Year Round (4 juillet 1863), p. 4464. Alma 4:10.5. Voir Paul Johnson, « Militant Atheism and

God », Forbes, 8 octobre 2007, p. 27 ; JohnGray, « Faith in Reason : Secular Fantasiesof a Godless Age», Harper’s Magazine, janvier 2008, p. 86.

6. D&A 45:32.7.Voir D&A 45:29.8. William Lee Adams, « Christians and

Atheists Battle in London Bus Wars », Time,février 2009, www.time.com.

9. Voir Luc 18:8.10. Certaines personnes ont erronément cité

Apocalypse 22:18.Mais ce passage fait allusion au livre de l’Apocalypse et non à la Bible en entier. Voir aussiDeutéronome 4:2.

11. Nassim Nicholas Taleb, The Black Swan:The Impact of the Highly Improbable(2007), xvii-xxviii.

12. Gary G. Ely, 16 mai 2008, conversationavant son départ comme président de laMission Nord de Denver (Colorado).

13. Dans Newell Cook, McMillan comp., TheLife and History of Phineas Wolcott Cook,1980, p. 19-20.

14. Voir Frederic W. Farrar, Eternal Hope, 1892,p. xxxvi–lii. Vous trouverez une analyseapprofondie de ce sujet dans H. WallaceGoddard, « God’s Plan – Kinder than wedare to expect », Meridian Magazine, 2006,www.ldsmag.com/myth/060217plan.html.

15. Poems of Tennyson, éd. Henry Frowde,1907, p. 387-8.

16. Frederic W Farrar, Eternal Hope, 1892, p. xxii.

17. Voir D&A 29:46-50; 137:7-10.18. Alma 40:12.19. Voir 2 Néphi 9:10-14 ; D&A 76:84-86.20. Alma 40:14.21. Voir D&A 76:89.22. Voir Ésaïe 14:12-15 ; Luc 10:18 ; Apocalypse

12:7-9; D&A 76:32-37.23. D&A 76:41 ; voir aussi 1 Corinthiens 15:22.24. Jean 14:1-2.25. Moïse 1:39.26. Joseph Smith–Histoire 1:19; voir aussi v. 20.27. Voir 2 Néphi 31:2-21 ; voir aussi Hébreux

6:1-2 ; 2 Jean 1: 9-10 ; 3 Néphi 11:30-40.28. Mary Jordan, « The New Face of Global

Mormonism », The Washington Post, 19novembre 2007, p. A01.

29. Gordon B. Hinckley, « Cette œuvre est celledu Maître », L’Étoile, janvier 1995, p. 84.

30. Voir Luc 6:37.31. 2 Néphi 26:27.32. Voir D&A 93:1.33. D&A 93:20.34. « Venez, venez, sans craindre le devoir »,

Cantiques, n° 18.35. Orson F. Whitney, Saturday Night Thoughts,

1921, p. 323.

38

Je demande humblement la pré-sence du Saint-Esprit car nousallons discuter d’un principe vital

de l’Évangile : la foi au Seigneur Jésus-Christ. Je salue avec une reconnais-sance et un amour profonds les grandsexemples de foi et de fidélité véritablesdans ma vie personnelle. J’exprimemon plus profond amour et toute ma gratitude à mes bons parents, mafamille, mes dirigeants de la prêtrise,mes missionnaires bien-aimés, mesmerveilleux enfants et ma chèreépouse pour l’éternité. Je reconnaismon besoin et mon désir d’avoir plusde foi, moi qui suis disciple et témoindu Christ. Je n’ai jamais eu autantbesoin de foi que maintenant.

Il nous a été commandé, à nous,parents, d’enseigner à nos enfants « àcomprendre la doctrine de la foi auChrist, le Fils du Dieu vivant » (D&A68:25). Cela demande plus que sim-plement reconnaître que la foi est unprincipe de l’Évangile. « Avoir la foisignifie avoir confiance en quelquechose ou en quelqu’un » (BibleDictionary, « Faith », p. 669). La foivéritable doit être centrée sur Jésus-Christ. « La foi est un principe d’ac-tion et de pouvoir » (Bible Dictionary,p. 670). Elle exige que nous agissions,pas seulement que nous croyions. Lafoi est un don spirituel de Dieu quinous parvient par l’intermédiaire duSaint-Esprit. Elle exige une compré-hension et une connaissance correc-tes de Jésus-Christ, de ses attributs etde sa personnalité parfaite, de sesenseignements, de son Expiation, desa Résurrection et du pouvoir de saprêtrise. L’obéissance à ces principessuscite une confiance totale en lui eten ses serviteurs ordonnés ainsi quela certitude de recevoir les bénédic-tions qu’il a promises.

Il n’y a rien d’autre en quoi nouspouvons avoir une assurance absolue.Il n’y a pas d’autre fondement dans lavie qui puisse nous apporter la mêmepaix, la même joie et le même espoir.Dans les temps d’incertitude et de dif-ficultés, la foi est vraiment un don

La foi au SeigneurJésus-ChristK E V I N W. P E A R S O Ndes soixante-dix

Dans une maison de foi, il n’y a pas besoin d’avoir peur oude douter. Choisissez de vivre par la foi et non par la peur.

Page 41: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 39

spirituel digne de nos efforts les plusgrands. Nous pouvons donner à nosenfants de l’instruction, des leçons,l’occasion de pratiquer le sport, lesarts et d’avoir des biens matérielsmais, si nous ne leur donnons pas la foi au Christ, nous ne leur avonsdonné que bien peu de choses.

« La foi se déclenche quand onentend le témoignage des personnesqui ont la foi » (Bible Dictionnary, p. 669 ; voir aussi Romains 10 :14-17).Vos enfants savent-ils ce que voussavez ? Voient-ils et ressentent-ils votreconviction ? « On acquiert une foi forteen obéissant à l’Évangile de Jésus-Christ » (Bible Dictionnary, p. 669).

Bruce R. McConkie a enseigné: « La foi est un don de Dieu accordé en récompense de la justice person-nelle. Elle est toujours donnéequand la justice est présente et, pluson obéit aux lois de Dieu, plus ledon de la foi est grand » (MormonDoctrine, 2ème édition, 1966, p. 264).Si nous désirons plus de foi, nousdevons être plus obéissants. Quandnous enseignons à nos enfants parl’exemple ou le précepte à être dé-sinvoltes ou opportunistes dans l’o-béissance aux commandements deDieu, nous les empêchons de rece-voir ce don spirituel vital. La foiexige une attitude d’obéissancestricte, même dans les petites cho-ses simples.

Le désir est une particule de foi qui se développe en nous quand nous entendons, lisons ou faisonsl’expérience de la vérité divine. C’estcomme une photosynthèse spiri-tuelle. L’influence du Saint-Esprit,agissant sur la Lumière du Christ quiréside en chaque être humain, pro-duit l’équivalent spirituel d’une réac-tion chimique, un frémissement, unchangement de cœur ou le désir desavoir. L’espoir se développe au fur età mesure que les particules de foideviennent des molécules de foi etque l’on fait des efforts simples pourvivre les principes vrais.

Avec l’habitude d’obéir, les béné-dictions spéciales qui y sont associéesse réalisent et la croyance apparaît. Ledésir, l’espoir et la croyance sont desformes de foi, mais celle-ci, étant unprincipe de pouvoir, résulte de l’habi-tude prise d’obéir, dans notre com-portement et dans notre attitude. Lajustice personnelle est un choix. La foi est un don de Dieu et celui qui enest doté peut recevoir un immensepouvoir spirituel.

Il y a une qualité de foi qui se déve-loppe quand nous y consacrons toutnotre cœur, tout notre pouvoir, toutnotre esprit et toutes nos forces. Ellese voit et se ressent dans les yeux d’ungrand missionnaire, d’une jeune fillevaillante et vertueuse, chez les mères,

les pères et les grands-parents justes.Elle se voit dans la vie de certainespersonnes, jeunes ou moins jeunes,dans tout pays ou culture, parlant tou-tes les langues, dans toutes les cir-constances et toutes les situations dela vie. C’est l’« œil de la foi » dont parlele prophète Alma (voir Alma 5:15-26),la capacité de se concentrer et d’êtreimmuable, d’adhérer continuellementavec fermeté aux vrais principes, sansdouter, même quand le brouillard deténèbres qui nous assaille est extrême-ment dense. Cette qualité de foi estextrêmement puissante.

Cependant, il faut qu’il y ait del’opposition en toutes choses. « LeSeigneur Dieu donna à l’homme d’agir par lui-même. C’est pourquoi,

São Paulo (Brésil)

Page 42: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

40

l’homme ne pourrait agir par lui-même s’il n’était attiré par l’attrait del’un ou de l’autre » (2 Néphi 2:11-16).Il en est de même de la foi. Il peutêtre tentant de choisir le doute et l’incrédulité plutôt que la foi.

Lorsque Jésus est revenu de sonexpérience spirituelle sublime sur leMont de la Transfiguration, un pèredésespéré, dont le fils avait besoind’aide, s’est approché de lui. Le pèrelui a adressé cette supplication : « Situ peux quelque chose, viens à notresecours, aie compassion de nous. »

« Jésus a répondu : « Si tu peux !…Tout est possible à celui qui croit. »

Aussitôt le père de l’enfant s’estécrié : « Je crois ! viens au secours demon incrédulité » (voir Marc 9:22-24).

La foi et la peur ne peuvent coexis-ter. L’une cède la place à l’autre. Laraison en est simple : nous avons tousbesoin d’édifier constamment la foi etde vaincre les sources d’incrédulitédestructrice. L’enseignement duSauveur, qui considère la foi commeun grain de sénevé, reconnaît cetteréalité (voir Matthieu 13 :31-32).Voyez la chose comme ceci : notre foiutile nette est ce qui nous reste aprèssoustraction de nos sources de dou-tes et d’incrédulité. Il se peut quevous vous posiez la question : « Ma foinette est-elle positive ou négative ? »Si votre foi est plus grande que vosdoutes et votre incrédulité, la réponseest probablement affirmative. Si vouspermettez au doute et à l'incrédulitéde vous dominer, il se peut que laréponse soit négative.

Mais nous avons le choix. Nousobtenons ce sur quoi nous nousconcentrons. Parce qu’il y a de l’oppo-sition en toute chose, il y a des forcesqui minent notre foi. Certaines d’en-tre elles sont le résultat de l’influencedirecte de Satan. Mais, pour d’autres,nous ne devons nous en prendre qu’ànous-mêmes. Elles proviennent detendances, d’attitudes et d’habitudespersonnelles que nous pouvonsapprendre à changer. J’appellerai ces

influences « les six destructeurs ».Tandis que je les étudierai, considérezquelle influence elles peuvent avoirsur vous ou sur vos enfants.

La première est le doute. Le douten’est pas un principe de l’Évangile. Il ne provient pas de la Lumière duChrist ni de l’influence du Saint-Esprit. Le doute est une émotionnégative liée à la peur. Il vient d’unmanque de confiance en soi ou en sescapacités. Il est incompatible avecnotre identité d’enfants de Dieu.

Le doute conduit au décourage-ment. Le découragement découled’espérances insatisfaites. Le découra-gement chronique conduit à des atten-tes moins élevées, des efforts réduits,des désirs affaiblis et une plus grandedifficulté à ressentir et à suivre l’Esprit(voir Prêchez mon Évangile, 2004, p. 11). Le découragement et le dé-sespoir sont l’exacte antithèse de la foi.

Le découragement mène à la dis-traction, au manque de concentration.La distraction élimine la concentrationmême que l’œil de la foi exige. Ledécouragement et la distraction sontdeux des outils les plus efficaces deSatan, mais ce sont aussi de mauvaiseshabitudes.

La distraction mène au manque dediligence, à un moindre engagementde rester loyal et fidèle et de tenir bonen dépit des épreuves et des décep-tions. La déception fait inévitablementpartie de la vie, mais il n’est pasnécessaire qu’elle conduise au doute,

au découragement, à la distraction etau manque de diligence.

Si l’on ne fait pas marche arrière,ce chemin mène finalement à la dé-sobéissance qui mine le fondementmême de la foi. La conséquence enest très souvent l’incrédulité, le refusconscient ou inconscient de croire.

L’incrédulité est, comme le disentles Écritures, ce qui arrive quand onchoisit de s’endurcir le cœur. Êtreincrédule, c’est être devenu insensible.

Ces six destructeurs : le doute, ledécouragement, la distraction, lemanque de diligence, la désobéissanceet l’incrédulité, minent et détruisenttous notre foi. Nous pouvons choisirde les éviter et de les surmonter.

Les temps difficiles exigent un plusgrand pouvoir spirituel. Réfléchissezattentivement à la promesse duSauveur : « Si vous avez foi en moi,vous aurez le pouvoir de faire tout cequi est utile en moi » (Moroni 7:33).

Je déclare humblement que Dieu,notre Père céleste, vit et qu’il aimechacun de nous, ses enfants. Jésus-Christ est notre Sauveur et notreRédempteur. Il vit et il dirige person-nellement son Église par l’intermé-diaire du président Monson, sonprophète oint. Parce qu’il vit, l’espoirsourit toujours brillamment devantnous. Dans une maison de foi, il n’y apas besoin d’avoir peur ou de douter.Choisissez de vivre par la foi et nonpar la peur. Au nom sacré de Jésus-Christ. Amen. ■

Page 43: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 41

Un matin, il y a quelques années,j’ai reçu un coup de téléphoned’Omar Alvarez, qui était alors

l’un de mes conseillers dans l’épisco-pat. Sa fille de trois ans avait péri dansun accident tragique.

Voici le récit qu’il a fait de ce quis’est passé ce jour-là :

« Dès notre arrivée à la plage, nosenfants nous ont suppliés de les lais-ser aller jouer dans un petit coursd’eau qui se déversait sur la plage.Nous leur avons permis de le faire.Puis, pendant que nous sortions desaffaires de la voiture, des amis quiétaient venus avec nous sur la plagenous ont demandé de les aider.

Environ deux minutes après, noussommes retournés à la voiture etavons constaté que nos enfants com-mençaient à trop s’éloigner du rivage.

« En nous approchant d’eux pourleur dire de revenir, nous avonsremarqué que notre fillette de troisans n’était pas avec les autres enfants.Nous l’avons cherchée désespéré-ment et l’avons trouvée qui flottaitprès de l’endroit où se trouvaient lesautres enfants. Nous l’avons aussitôttirée hors de l’eau. Des gens sontvenus pour essayer d’aider à la sauvermais rien n’y a fait. Notre fille cadettes’était noyée.

« Les instants qui ont suivi ont étéextrêmement difficiles, pleins d’an-goisse et de chagrin d’avoir perdunotre petite fille. Ce sentiment s’estvite transformé en un tourmentpresque insupportable. Mais, au cœurde la confusion et de l’incertitude,nous avons pensé que nos enfantsétaient nés dans l’alliance et que, grâceà cette alliance, notre fille nous appar-tient pour l’éternité.

« Quelle bénédiction d’appartenir àl’Église de Jésus-Christ et d’avoir reçules ordonnances de son saint temple !Nous sentons maintenant que noussommes beaucoup plus engagés à êtrefidèles au Seigneur et à persévérer jus-qu’à la fin parce que nous voulons être

dignes des bénédictions du templeafin de revoir notre fille. Parfois, nouspleurons sa perte, « mais nous ne pleu-rons pas comme ceux qui n’ont pasd’espérance » (Enseignements des pré-sidents de l’Église, Joseph Smith, coursde la Prêtrise de Melchisédek et de laSociété de Secours, p. 187.)

Cette famille fidèle a compris que,quand survient l’adversité, Dieu est laseule vraie source de réconfort. « Jevous laisse ma paix, je vous donne mapaix. Je ne vous donne pas comme lemonde donne. Que votre cœur ne setrouble point, et ne s’alarme point »(Jean 14:27).

Plusieurs années après l’épreuvedifficile de la famille Alvarez, j’ai ététémoin de la manière dont une autrefamille fidèle a affronté une grandeadversité. Plusieurs membres de lafamille Quero étaient morts dans unterrible accident de voiture. FrèreQuero avait perdu ses parents, deuxsœurs, son beau-frère et sa nièce danscet accident.

Il a eu un comportement admira-ble quand il a déclaré :

« Cela a été l’occasion de nous mon-trer loyaux envers Dieu et de reconnaî-tre que nous dépendons de lui, quenous devons obéir à sa volonté et quenous lui sommes soumis.

« J’ai parlé à mes frères et je leur aidonné la force et le courage de com-prendre ce que le président Kimball a enseigné il y a de nombreusesannées : ‘La tragédie n’est pas dans lamort, mais seulement dans le péché’(chapitre 2, Enseignements des prési-dents de l’Église, Sprencer W. Kimball,cours de la Prêtrise de Melchisédek et de la Société de Secours, p. 20).L’important n’est pas de savoir com-ment un homme est mort mais com-ment il a vécu.

« Les paroles de Job ont remplimon âme : ‘L’Éternel a donné, et l’É-ternel a ôté ; que le nom de l’Éternelsoit béni !’ (Job 1:21). Puis celles deJésus : ‘Je suis la résurrection et la vie.Celui qui croit en moi vivra, quand

La foi malgrél’adversitéR A FA E L E . P I N Odes soixante-dix

Le fait que nous vivons conformément à l’Évangile…signifie que nous serons prêts à affronter et à endurerl’adversité avec davantage de confiance.

Page 44: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

42

même il serait mort’ (Jean 11:25).« Cela a été l’une de nos expérien-

ces familiales les plus spirituelles d’ac-cepter la volonté de Dieu dans desces circonstances très difficiles. »

Dans les expériences qu’ont traver-sées ces deux bonnes familles, la dou-leur et le chagrin ont disparu grâce à lalumière de l’Évangile qui les a empliesde paix et de réconfort en leur don-nant l’assurance que tout irait bien.

Bien que la douleur de ces famillesne soit pas comparable à l’agonie duChrist à Gethsémané, cela m’a permisde mieux comprendre la souffrance etl’expiation du Sauveur. Il n’est aucuneinfirmité, aucune affliction ni aucuneadversité que le Christ n’ait endurée àGethsémané. Au milieu de sa souf-france, il a demandé : « Mon Père, s’ilest possible, que cette coupe s’éloi-gne de moi ! Toutefois, non pas ceque je veux, mais ce que tu veux »(Matthieu 26:39).

Le Seigneur a révélé ce qui suit àJoseph Smith dans les Doctrine etAlliances :

« Ces souffrances m’ont fait trem-bler de douleur, moi, Dieu, le plusgrand de tous, et elles m’ont fait saigner à chaque pore et m’ont fait

souffrir de corps et d’esprit – et j’aivoulu ne pas devoir boire la coupeamère, mais je n’ai pas non plus voulume dérober –

« Néanmoins, gloire soit au Père,j’ai bu et j’ai terminé tout ce que j’avais préparé pour les enfants deshommes » (D&A 19:18-19).

Joseph Smith, le prophète, qui ensavait long sur les tempêtes de la vie,s’est exclamé pendant l’un de sesmoments les plus difficiles : « Ô Dieu,où es-tu ? Et où est la tente qui couvreta cachette ? » (D&A 121:1.)

Puis, tandis que le prophète élevaitla voix, les paroles suivantes de conso-lation du Seigneur l’ont aidé :

« Mon fils, que la paix soit en tonâme ! Ton adversité et tes afflictionsne seront que pour un peu de temps ;

« Et alors, si tu les supportes bien,Dieu t’exaltera en haut ; tu triom-pheras de tous tes ennemis » (D&A121:7-8).

Howard W. Hunter a dit : « Si notrevie est centrée sur le Christ, rien nepeut aller mal en permanence. Je saisque la vie comporte beaucoup de dif-ficultés mais, avec l’aide du Seigneur,nous ne devons pas craindre. Sinotre vie et notre foi sont centrées

sur Jésus-Christ et sur son Évangilerétabli, rien ne peut aller mal en per-manence. D’autre part, si notre vien’est pas centrée sur le Sauveur etses enseignements, aucun autre suc-cès ne peut être juste en perma-nence » (The Teachings of Howard W.Hunter, édités par Clyde J. Williams.(1997), p. 40).

Le Sauveur a dit :« C’est pourquoi, quiconque

entend ces paroles que je dis et lesmet en pratique, sera semblable à unhomme prudent qui a bâti sa maisonsur le roc.

« Et la pluie est tombée, et les tor-rents sont venus, et les vents ont soufflé et se sont jetés contre cettemaison ; et elle n’est point tombée,parce qu’elle était fondée sur le roc.

« Et quiconque entend ces parolesque je dis et ne les met pas en pratique,sera semblable à un homme insenséqui a bâti sa maison sur le sable.

« Et la pluie est tombée, et les tor-rents sont venus, et les vents ont souf-flé et ont battu cette maison ; et elleest tombée, et sa ruine a été grande »(3 Néphi 14:24-27).

Il est intéressant de noter que lapluie est tombée, que les torrentssont venus et que les vents ont souf-flé et se sont jetés contre les deuxmaisons ! Le fait que nous vivonsconformément à l’Évangile ne signifiepas que nous échapperons éternelle-ment à l’adversité. Mais cela signifieque nous serons prêts à l’affronter età l’endurer avec davantage deconfiance.

Je témoigne solennellement queJésus est le Christ, notre Sauveur et notre Rédempteur. Il dirige sonÉglise par l’intermédiaire de son pro-phète actuel, Thomas S. Monson. Si nous vivons conformément auxenseignements du Sauveur, noustrouverons sûrement la paix et laconsolation que seul Dieu peut don-ner (voir Philippiens 4:7). J’en rendstémoignage au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

Juchitán, (Oaxaca, Mexique)

Page 45: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 43

C haque membre de l’Église deJésus-Christ des Saints desDerniers Jours a la bénédic-

tion de vivre à une époque où leSeigneur a inspiré à ses prophètesd’accroître fortement l’accessibilitéaux saints temples. Au fur et à mesurede la croissance de la population del’Église, le Seigneur inspirera son

prophète pour qu’il fournisse les tem-ples nécessaires. Avec une planifica-tion soigneuse et quelques sacrifices,la majorité des membres de l’Églisepeuvent recevoir les ordonnances dutemple pour eux et en faveur de leursancêtres et être bénis par les alliancesqui s’y accomplissent.

Parce que je vous aime, je vaisvous parler de cœur à cœur sansmâcher mes mots. J’ai vu que sou-vent les gens font de grands sacrifi-ces pour se rendre dans un templeéloigné de chez eux. Mais quand untemple est construit à proximité, peude temps après, beaucoup n’y vontplus régulièrement. J’ai une sugges-tion à faire. Quand un temple estsitué à une distance convenable, depetites choses risquent de contrecar-rer vos plans pour y aller. Fixez-vouscomme but précis, selon votre situa-tion personnelle, des dates où vouspouvez participer aux ordonnancesdu temple et le ferez. Ensuite ne lais-sez rien contrecarrer ce plan. Cette

façon de procéder garantira que lespersonnes qui habitent juste à côtéd’un temple seront aussi bénies quecelles qui font des projets longtempsà l’avance et font un long voyagejusque là.

Il y a quatorze ans, j’ai décidé d’al-ler au temple et d’accomplir uneordonnance au moins une fois parsemaine. Quand je voyage, je rattrapeles visites au temple manquées afind’atteindre cet objectif. J’ai tenu cetterésolution et elle a profondémentchangé ma vie. Je m’efforce de partici-per à toutes les différentes ordonnan-ces offertes au temple.

Je vous recommande de vous fixer pour objectif la fréquence aveclaquelle vous accomplirez les ordon-nances offertes dans nos temples enactivité. Qu’y a-t-il de plus importantque d’aller au temple et de participerà ses ordonnances ? Quelle activitépeut avoir plus d’effet et apporterplus de joie et de bonheur profond àdes conjoints que d’adorer Dieuensemble au temple ?

Je vous donne maintenant d’autresidées pour tirer davantage profit del’assistance au temple.

• Comprenez la doctrine liée auxordonnances du temple, surtout la signification de l’expiation deJésus-Christ1.

• Pendant que vous participez auxordonnances du temple, pensez àvotre relation avec Jésus-Christ et àsa relation avec notre Père céleste.Cette action simple apportera uneplus grande compréhension de lanature céleste des ordonnances dutemple.

• Exprimez toujours, dans la prière,votre reconnaissance pour lesbénédictions incomparables quidécoulent des ordonnances dutemple. Vivez chaque jour demanière à prouver à notre Pèrecéleste et à son Fils bien-aimé lagrande importance que ces béné-dictions ont pour vous.

Le culte au temple,source de force et de pouvoir en temps de besoinR I C H A R D G. S C O T Tdu Collège des douze apôtres

Quand nous respectons les alliances du temple que nousavons contractées et que nous menons une vie juste…, il n’ya aucune raison de nous inquiéter ou de nous décourager.

Page 46: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

44

• Prévoyez des visites régulières autemple.

• Accordez-vous suffisamment detemps pour ne pas vous hâter àl’intérieur du temple.

• Alternez les activités de manière àparticiper à toutes les ordonnancesdu temple.

• Enlevez votre montre lorsque vousentrez dans la maison du Seigneur.

• Écoutez attentivement la présenta-tion de chaque partie de l’ordon-nance, l’esprit et le cœur ouverts.

• Pensez à la personne pour laquellevous accomplissez l’ordonnancepar procuration. Priez de temps entemps pour qu’elle reconnaissel’importance vitale des ordonnan-ces et soit digne ou se prépare àêtre digne d’en bénéficier.

• Reconnaissez qu’il est impossiblede comprendre et de se rappeler,en y ayant assisté une seule fois,toute la majesté de l’ordonnancede scellement. Il faut répéter l’ex-périence de nombreuses fois enfaisant l’œuvre par procurationpour en comprendre beaucoupplus sur ce qui est communiquédans l’ordonnance pour lesvivants.

• Comprenez qu’une ordonnance descellement ne perdure qu’une foisscellée par le Saint-Esprit de pro-messe. Les deux personnes concer-nées doivent être dignes et vouloirque ce scellement soit éternel.

Si votre conjoints et vous n’avezpas encore été scellés dans le temple,voyez le passage d’Écritures suivant :

« Il y a, dans la gloire céleste, troiscieux ou degrés. Pour obtenir le plushaut, l’homme doit entrer dans cetordre de la prêtrise [à savoir : la nou-velle alliance éternelle du mariage],

« Sinon, il ne peut l’obtenir.« Il peut entrer dans l’autre, mais

c’est là la fin de son royaume ; il ne peut avoir d’accroissement. (D&A 131:1-4).

Parfois, quand j’entends un chœurpendant un service de consécrationde temple, j’éprouve un sentiment si sublime qu’il m’élève le cœur etl’esprit. Je ferme les yeux et, plusd’une fois, dans ma tête, j’ai vu uncône inversé de personnes qui partdu temple et va vers le haut. J’ai sentiqu’il représente un grand nombred’esprits qui attendent que l’œuvrepar procuration soit accomplie pour

eux dans ce sanctuaire et qui seréjouissent parce qu’enfin il y a unendroit qui peut les libérer des chaî-nes qui les arrêtent dans leur progres-sion éternelle. Pour atteindre ce but,vous devrez faire l’œuvre par procura-tion. Vous devrez trouver le nom devos ancêtres. Le nouveau progicielFamilySearchMD rend cet effort plusfacile qu’auparavant. Il est nécessairede trouver ces ancêtres, de vous qua-lifier et d’aller à la maison du Seigneurpour accomplir les ordonnances qu’ilssont impatients de recevoir. Quellejoie de pouvoir participer à l’œuvredu temple !

Je vais vous raconter l’expérienced’une ancêtre de ma femme, Jeanene.Elle s’appelle Sarah De Armon PeaRich. Ce qu’elle a dit montre l’impor-tance que le temple peut avoir dansnotre vie. À trente et un ans, elle areçu un appel de Brigham Youngpour servir dans le temple de Nauvoooù toutes les ordonnances possiblesont été accomplies avant que lessaints ne doivent abandonner ce tem-ple. Voici ce qu’elle a écrit :

« Nous avions reçu beaucoup debénédictions dans la maison duSeigneur, ce qui a été pour nous

Page 47: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 45

source de joie et de réconfort aumilieu de tous nos chagrins et celanous a permis d’avoir foi en Dieu,sachant qu’il nous guiderait et noussoutiendrait pendant le voyageinconnu qui nous attendait. Car sansla foi et sans la connaissance qui nousa été accordée dans ce temple parl’aide et l’influence de l’Esprit duSeigneur, notre voyage aurait été l’é-quivalent de sauter dans les ténèbres.Le commencer en hiver, pour ainsidire, et, dans notre état de pauvreté,cela aurait été comme nous mettre,en marchant, entre les griffes de lamort. Mais nous avions foi en notrePère céleste et nous lui faisionsconfiance, sentant que nous étionsson peuple choisi et que nous avionsembrassé son Évangile ; et nous res-sentions, non pas du chagrin, mais dela joie à la perspective de l’imminencede notre salut2. »

Je vais maintenant parler de lasignification spéciale du temple pourmoi. Une partie de ce message va êtredifficile à exprimer et j’apprécieraidonc que vous priiez pendant que jele donne pour que je maîtrise mesémotions.

Il y a quatorze ans, le Seigneur aemmené ma femme de l’autre côtédu voile. Je l’aime de tout mon cœurmais je ne me suis jamais plaint parceque je sais que c’était la volonté duSeigneur. Je n’ai jamais demandépourquoi, mais ce qu’il veut que jeretire de cette expérience. Je croisqu’un bon moyen d’affronter les cho-ses désagréables de la vie est de nepas nous plaindre mais de remercierle Seigneur de nous faire confiancelorsqu’il nous donne l’occasion desurmonter des difficultés.

Nous avions la bénédiction d’avoirdes enfants. Une fille, notre premierenfant, continue d’être une immensebénédiction pour nous. Deux ans plustard, un fils du nom de Richard est né.Quelques années plus tard, une filleest née. Celle-ci est morte après n’a-voir vécu que quelques minutes.

Notre fils, Richard, est né avec undéfaut cardiaque. On nous a dit que,faute de pouvoir être soigné, il y avaitpeu chances qu’il survive plus dedeux ou trois ans. Cela date de silongtemps que les techniques mainte-nant utilisées pour réparer ces défi-ciences étaient inconnues. Nousavons eu la bénédiction de trouver unendroit où les médecins ont acceptéde tenter l’intervention chirurgicalenécessaire. Elle devait être accompliependant que son petit cœur battait.

Elle a été accomplie juste six semai-nes après la naissance et la mort denotre petite fille. L’opération terminée,le chirurgien en chef est venu nousdire qu’elle était réussie. Et nous noussommes dit : « C’est merveilleux !Notre fils pourra avoir un corps solide,courir, marcher et grandir ! » Nousavons exprimé notre profonde recon-naissance au Seigneur. Puis, environdix minutes plus tard, le même chirur-gien est arrivé et, le visage blême, nousa dit : « Votre fils est mort. » Il sembleque son petit corps n’ait pas supportéle choc opératoire.

Plus tard, dans la nuit, j’ai pris mafemme dans mes bras et je lui ai dit :« Nous ne devons pas nous inquiétercar nos enfants sont nés dans l’al-liance. Nous avons l’assurance quenous les aurons avec nous plus tard.Nous avons maintenant une raison devivre extrêmement bien. Nous avonsun fils et une fille qui se sont qualifiéspour aller dans le royaume célesteparce qu’ils sont morts avant l’âge dehuit ans. » Cette connaissance nous aapporté un grand réconfort. Nousnous réjouissons de savoir que nossept enfants nous sont tous scelléspour le temps et pour toute l’éternité.

Cette épreuve n’a été un problèmepour aucun de nous deux car quandnous menons une vie juste et avonsreçu les ordonnances du temple, tout le reste est entre les mains duSeigneur. Nous pouvons faire denotre mieux mais le résultat finaldépend de lui. Nous ne devrions

jamais nous plaindre de ce qui nousarrive, quand nous vivons dignement.

Il y a quatorze ans, le Seigneur adécidé qu’il n’était pas nécessaire quema femme reste plus longtemps dansson corps terrestre et il l’a emmenéede l’autre côté du voile. Je confesseque, parfois, il m’est difficile de ne paspouvoir me tourner vers elle et luiparler, mais je ne me plains pas. LeSeigneur m’a permis, à des momentsimportants de ma vie, de ressentirson influence à travers le voile.

Ce que j’essaie d’enseigner c’estque, quand nous respectons les alliances du temple que nous avonscontractées et que nous menons unevie juste pour conserver les bénédic-tions promises par ces ordonnances,alors, quoi qu’il arrive, nous n’avonsaucune raison de nous inquiéter oude nous décourager.

Je sais que j’aurai le droit d’êtreavec ma belle femme que j’aime detout mon cœur et avec les enfants qui sont avec elle de l’autre côté duvoile grâce aux ordonnances que l’on accomplit dans le temple. Quellebénédiction d’avoir de nouveau sur la terre l’autorité de scellement, nonseulement pour cette vie terrestremais aussi pour les éternités ! Je suisreconnaissant que le Seigneur ait réta-bli son Évangile dans sa plénitude,notamment les ordonnances qui sontrequises de nous pour être heureuxdans ce monde et pour vivre heureuxéternellement dans l’au-delà.

Cette œuvre est celle du Seigneur.Jésus-Christ vit. Cette Église est lasienne. Je suis son témoin et sonsacrifice expiatoire est le fondementqui rend effective et éternelle chaqueordonnance qui est accomplie dans letemple. J’en témoigne de tout monpouvoir, au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

NOTES1. Les sections 88, 109, 131 et 132 des

Doctrine et Alliances seraient un bondébut.

2. Sarah DeArmon Pea Rich, Autobiography,1885-1893, p. 66, Church History Library .

Page 48: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

46

A vec vous, mes chers frères etsœurs, j’exprime mon amour et mon admiration à Neil L.

Andersen. Son appel au saint apostolatvient du Seigneur ; il a été révélé à sonprophète, Thomas S. Monson. Tout aulong de sa vie, le président Monson aaffiné sa capacité d’écouter la volontédu Seigneur. Tout comme le Sauveur asoumis sa volonté à celle de notrePère céleste, de même le prophètesoumet sa volonté à celle du Seigneur.Merci, président Monson, de dévelop-per et d’utiliser ce pouvoir. Nous vous

félicitons frère Andersen, et nousprions pour vous !

Le Notre PèreNos prières suivent les exemples

de prière du Seigneur Jésus-Christ etses enseignements. Il nous a appris àprier. Nous pouvons tirer beaucoupde leçons importantes de ses prières.Nous pouvons commencer par leNotre Père puis ajouter des leçonstirées d’autres prières du Seigneur1.

Pendant que je récite cette prière,écoutez les leçons qu’elle contient :

« Notre Père qui es aux cieux ! Queton nom soit sanctifié ;

« Que ton règne vienne ; que tavolonté soit faite sur la terre commeau ciel.

« Donne-nous aujourd’hui notrepain quotidien ;

« Et remets-nous nos dettes,comme nous aussi nous les remet-tons à nos débiteurs ;

« Ne nous induis pas en tentation,mais délivre-nous du malin. Car c’està toi qu’appartiennent, dans tous lessiècles, le règne, la puissance et lagloire. Amen2 [Traduction littérale de la version du roi Jacques, NdT.]

Cette prière se trouve deux fois

dans le Nouveau Testament et unefois dans le Livre de Mormon3. Elle setrouve aussi dans la traduction de laBible par Joseph Smith4, où deuxexpressions apportent un éclaircisse-ment [par rapport à la Bible du roiJacques, NdT] :

1. « Pardonne-nous nos offenses,comme nous aussi nous pardon-nons à ceux qui nous ontoffensés5 » et

2. « Ne nous laisse pas induire en tentation, mais délivre-nous dumalin6. »

L’éclaircissement sur le pardon estutile [pour la version anglaise du roiJacques de la Bible, NdT]. Le Maître a dit à ses serviteurs : « Si vous vousêtes pardonné mutuellement vos fau-tes, de même, moi, le Seigneur, jevous pardonne7. » En d’autres termes,si quelqu’un veut être pardonné, ildoit premièrement pardonner8.L’éclaircissement sur la tentation estutile, car il est sûr que nous ne seronspas induis en tentation par la Divinité.Le Seigneur a dit : « Veillez et priez,afin que vous ne tombiez pas dans latentation9. »

Les quatre versions du Notre Pèrene sont pas identiques, mais elles com-mencent toutes par « Notre Père », cequi indique un lien étroit entre Dieu et ses enfants. L’expression « que tonnom soit sanctifié » reflète tout lerespect que nous devons ressentir enpriant. « Que ta volonté soit faite »exprime un concept dont nous parle-rons plus tard.

Sa demande de « pain quotidien »inclut aussi un besoin de nourriturespirituelle. Jésus, qui s’est donné lenom de « pain de vie », a fait une pro-messe : « Celui qui vient à moi n’aurajamais faim10. » Et quand nous pre-nons dignement les emblèmes de laSainte-Cène, nous avons de plus lapromesse d’avoir toujours son Espritavec nous11. C’est une nourriture spirituelle que l’on ne peut avoir

Leçons tirées des prières du SeigneurR U S S E L L M . N E L S O Ndu Collège des douze apôtres

Nos prières suivent les exemples de prière du Seigneur Jésus-Christ et ses enseignements. Il nous a appris à prier.

Page 49: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 47

d’aucune autre manière.En terminant sa prière, le Seigneur

reconnaît la puissance et la gloire deDieu, puis ajoute « Amen ». Nos prièresse terminent aussi par amen. Bien quecela se prononce différemment dansdiverses langues, la signification est lamême. Cela veut dire « véritablement »ou « en vérité12 ». Ajouter amenconfirme solennellement un sermonou une prière13. Les personnes qui par-ticipent doivent chacune ajouter unamen14 audible pour signifier : « C’estaussi ma déclaration solennelle15. »

Avant sa prière, le Seigneur ademandé à ses disciples d’éviter les« vaines paroles16 » puis leur a dit :« Voici donc comment vous devezprier17. » Ainsi la prière du Seigneursert de modèle et n’est pas un texte à apprendre par cœur et à réciter demanière répétitive. Le Maître veutsimplement que nous priions pourdemander l’aide de Dieu dans nosefforts constants pour résister au malet pour mener une vie de droiture.

Les prières d’intercessionD’autres prières du Seigneur sont

aussi instructives, particulièrementses prières d’intercession. On lesappelle ainsi parce que le Seigneur

a intercédé en prière auprès de sonPère en faveur de ses disciples.Pendant que je cite le chapitre 17 deJean, représentez-vous le Sauveur dumonde agenouillé en prière :

« Après avoir ainsi parlé, Jésus levales yeux au ciel, et dit : Père, l’heureest venue ! Glorifie ton Fils, afin queton Fils te glorifie…

« J’ai achevé l’œuvre que tu m’asdonnée à faire…

« Car je leur ai donné les parolesque tu m’as données ; et ils les ontreçues, et ils ont vraiment connu queje suis sorti de toi, et ils ont cru quetu m’as envoyé.

« C’est pour eux que je prie18. »Cette prière du Seigneur nous

apprend qu’il ressent intensément sa responsabilité de Médiateur etd’Avocat auprès du Père19. Nousdevons ressentir tout aussi intensé-ment notre responsabilité de respecterses commandement et de persévérerjusqu’à la fin20.

Jésus a aussi fait une prière d’inter-cession pour le peuple de l’Amériqueancienne. Les annales disent : « Nulne peut concevoir la joie qui nousremplit l’âme lorsque nous l’entendî-mes prier le Père pour nous21. » PuisJésus ajoute : « Vous êtes bénis à

cause de votre foi. Et maintenant,voici, ma joie est pleine22. »

Par la suite, Jésus a aussi prié pourl’unité. « Père, je te prie pour eux…afin qu’ils croient en moi, afin que jepuisse être en eux, comme toi, Père,tu es en moi, afin que nous soyonsun23. » Nous pouvons nous aussi prierpour l’unité. Nous pouvons prierpour être d’un seul cœur et d’un seulesprit avec les oints du Seigneur etavec nos êtres chers. Nous pouvonsprier pour qu’il y ait de la compré-hension et du respect mutuels entrenos semblables et nous. Si nous noussoucions vraiment des gens, nousdevons prier pour eux24. Jacques aenseigné : « Priez les uns pour les aut-res… La prière fervente du juste aune grande efficacité25. »

Leçons tirées d’autres prièresLe Seigneur a enseigné d’autres

leçons sur la prière. Il a dit à ses disci-ples : « C’est pourquoi vous devez tou-jours prier le Père en mon nom26. » Le Seigneur a aussi souligné : « Priez le Père dans vos familles, toujours enmon nom27. » Nous faisons preuve d’obéissance en appliquant cetteleçon quand nous prions notre Pèrecéleste au nom de Jésus-Christ28.

Page 50: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

48

Une autre des prières du Seigneurnous enseigne une leçon répétéedans trois versets consécutifs :

« Père, je te remercie de ce que tuas donné le Saint-Esprit à ceux-ci quej’ai choisis…

« Père, je te prie pour que tu don-nes le Saint-Esprit à tous ceux quicroiront en leurs paroles.

« Père, tu leur as donné le Saint-Esprit parce qu’ils croient en moi29. »

Si la compagnie du Saint-Esprit estaussi importante, nous devons, nousaussi, prier pour cela. Nous devonsaussi aider tous les convertis et nosenfants à cultiver le don du Saint-Esprit. Si nous prions pour cela, leSaint-Esprit peut devenir pour nousune force bénéfique vitale30.

Améliorer nos prièresLe Seigneur a enseigné des moyens

d’améliorer nos prières. Par exemple,il a dit : « Le chant des justes est uneprière pour moi, et il sera exaucé parune bénédiction sur leur tête31. »

La prière peut aussi être amélio-rée par le jeûne32. Le Seigneur a dit :« Je vous donne aussi le commande-ment de persévérer dorénavant dansla prière et le jeûne33. » Joseph F.Smith, ancien président de l’Église,nous a exhortés à faire preuve desagesse en jeûnant : « Il ne faut pastrop en faire. Un homme peut jeûneret prier jusqu’à en mourir ; et celan’est pas nécessaire ; et cela n’est passage… Le Seigneur peut aussi enten-dre une prière simple, faite avec foi,en quelques mots, et il peut accepterun jeûne qui ne va pas au-delà devingt-quatre heures, et il y répondratout autant qu’à une prière de millemots et à un jeûne d’un mois… LeSeigneur acceptera ce qui est suffi-sant avec plus de plaisir et de satis-faction que ce qui est excessif etinutile34. »

Ce concept d’« excessif et inutile »pourrait aussi s’appliquer à la lon-gueur de nos prières. Une prière declôture lors d’une réunion de l’Église

n’a pas besoin de résumer chaquemessage et ne doit pas devenir undiscours non prévu. Les prières enprivé peuvent être aussi longues quenous le voulons, mais les prièrespubliques doivent être de brèves supplications pour demander quel’Esprit du Seigneur soit avec nous,ou de brèves déclarations de grati-tude pour ce qui s’est passé.

Il y a d’autres manières d’amélio-rer nos prières. Nous pouvons utiliserles « bons mots35 » en rapport avec laDivinité. Alors que dans le monde lestenues vestimentaires et le langage serelâchent, il nous a été demandé deconserver un langage convenant à laprière. Dans les prières, il faut utiliserdes pronoms personnels particulierspour la Divinité [en anglais, NdT]36.Cela nous aide à rester humbles. Celapeut aussi améliorer nos prières. LesÉcritures déclarent : « Sois humble, etle Seigneur, ton Dieu, te conduira parla main et te donnera la réponse à tesprières37. »

La prière commence par une initia-tive individuelle. Le Seigneur a dit :« Voici, je me tiens à la porte, et jefrappe. Si quelqu’un entend ma voixet ouvre la porte, j’entrerai chez lui, jesouperai avec lui, et lui avec moi38. »Nous ouvrons cette porte quand nousprions notre Père céleste au nom deJésus-Christ39.

Quand devons-nous prier ? Chaquefois que nous le désirons ! Alma aenseigné : « Consulte le Seigneur danstoutes tes actions, et il te dirigeradans le bien ; oui, lorsque tu te cou-ches le soir, couche-toi dans leSeigneur… et lorsque tu te lèves lematin, que ton cœur soit plein d’ac-tions de grâces envers Dieu ; et si tufais ces choses, tu seras élevé au der-nier jour40. » Jésus a rappelé à ses dis-ciples « de ne pas cesser de prier dansleur cœur41 ».

La pratique des membres de l’É-glise est de s’agenouiller pour prieren famille chaque matin et chaquesoir, en plus des prières personnelles

quotidiennes et de la bénédictiondes aliments42. Le président Monsona dit : « Lorsque nous prions enfamille et individuellement, faisons-leavec foi et confiance en Dieu43. » Etdonc, en priant pour recevoir desbénédictions temporelles et spirituel-les, nous devons tous demander,comme Jésus l’a fait dans le NotrePère : « Que ta volonté soit faite44. »

Jésus-Christ, le Sauveur du monde,qui nous a rachetés par son sang, est notre Rédempteur et notreExemple45. À la fin de sa mission dansla condition mortelle, il a prié pourque sa volonté, en tant que Fils bien-aimé, soit engloutie dans la volontédu Père46. En cette heure cruciale, le Sauveur s’est écrié : « Père… nonpas ce que je veux, mais ce que tuveux47. » Nous devons donc dire àDieu dans nos prières : « Que tavolonté soit faite. »

Et prions toujours « pour que [le]royaume [du Seigneur] aille de l’avantsur la terre, pour que les habitants dela terre… soient préparés pour lesjours… où le Fils de l’Homme descen-dra dans les cieux, revêtu de l’éclat desa gloire, à la rencontre du royaumede Dieu qui est établi sur la terre48. »

Ma prière est que nous puissions,dans notre vie quotidienne ou dansles moments les plus difficiles, appli-quer avec ferveur ces leçons précieu-ses du Seigneur. Au nom sacré deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Le numéro d’octobre 1976 de L’Étoile est

un numéro spécial sur la prière. Les gensqui veulent sincèrement s’instruire sur laprière tireront beaucoup de l’étude desarticles de ce numéro.

2. Matthieu 6:9-13.3. Voir Matthieu 6:9-13 ; Luc 11:2-4 ;

3 Néphi 13:9-13.4. Voir Matthieu 6:9-15.5. Voir Matthieu 6:13.6. Voir TJS Matthieu 6:14.7. D&A 82:1.8. Voir Matthieu 18:23-35 ; D&A 64:10.9. Matthieu 26:41.

10. Jean 6:35 ; voir aussi Jean 6:48, 51.11. Voir Moroni 4:3 ; 5:2 ; D&A 20:77, 79.12. En hébreu et en grec, amen signifie « véri-

tablement », « sûrement », « en vérité » ou

Page 51: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

« ainsi soit-il ».13. Voir Apocalypse 1:18 ; 22:20-21. Ce mot

est aussi utilisé pour confirmer des accords(voir 1 Rois 1:36).

14. Voir 1 Corinthiens 14:16.15. Voir Psaumes 106:48 ; Apocalypse 5:13-14 ;

19:4 ; D&A 88:135.16. Matthieu 6:7-8 ; 3 Néphi 13:7.17. Matthieu 6:9 ; 3 Néphi 13:9.18. Jean 17:1, 4, 8-9.19. Voir 1 Timothée 2:5 ; 1 Jean 2:1 ;

D&A 29:5 ; 45:3 ; 110:4.20. Voir D&A 14:7.21. 3 Néphi 17:17.22. 3 Néphi 17:20.23. 3 Néphi 19:23.24. Voir Matthieu 5:44 ; Alma 34:27 ;

3 Néphi 18:21.25. Voir Jacques 5:16.26. 3 Néphi 18:19.27. 3 Néphi 18:21.28. Voir 2 Néphi 32:9 ; 33:12 ; 3 Néphi 18:23,

30 ; 19:6-7 ; 20:31 ; 28:30.29. 3 Néphi 19:20-22.30. Voir Jean 10:27-28 (comparer avec D&A

84:43-47) ; 2 Néphi 31:17-20 ; Alma 5:28.Et nous pouvons demander la compagniede l’Esprit qui intercèdera et nous aidera àsavoir quoi demander dans nos prières(voir Romains 8:26).

31. D&A 25:12.32. Voir Actes 14:23 ; 1 Corinthiens 7:5 ;

Omni 1:26 ; Alma 5:46 ; 6:6 ; 17:3 ; 17:9 ;28:6 ; 45:1 ; 3 Néphi 27:1 ; 4 Néphi 1:12 ;Moroni 6:5.

33. D&A 88:76.34. Joseph F. Smith, Conference Report,

octobre 1912, p. 133-134.35. Voir Joseph Smith Translation, Psalm 17:1.36. Voir Spencer W. Kimball, Faith Precedes the

Miracle, 1972, p. 201 ; Stephen L Richards,Conference Report, octobre 1951, p. 175 ;Bruce R. McConkie, « Why the LordOrdained Prayer », Ensign, janvier 1976, p. 12 ; L. Tom Perry, « Notre Père qui es aux cieux », L’Étoile, avril 1984, p. 18 ; etDallin H. Oaks, « Le langage de la prière »,L’Étoile, juillet 1993, p. 16. Les détails de celangage sont expliqués par Don E. NortonJr., « The Language of Formal Prayer »,Ensign, janvier 1976, p. 44-47.

37. D&A 112:10; voir aussi Psaumes 24:3-4 ;Matthieu 6:12 ; Hélaman 3:35 ; D&A 64:8-10.

38. Apocalypse 3:20.39. Voir 3 Néphi 18:20 ; D&A 88:64.40. Alma 37:37; voir aussi Philippiens 4:6 ;

Alma 34:18-27 ; D&A 10:5 ; 93:49.41. 3 Néphi 20:1.42. Voir Ensign, janvier 1976, p. 11.43. Thomas S. Monson, « Un sacerdoce royal »,

Le Liahona, novembre 2007, p. 61.44. Voir Matthieu 26:42 ; Jacob 7:14 ; Éther

12:29 ; D&A 109:44 ; Moïse 4:2.45. Voir 3 Néphi 27:13-15, 21-22.46. Voir Mosiah 15:7.47. Matthieu 26:39 ; voir aussi Moïse 4:2 qui

indique l’attitude humble de notre Sauveurdepuis le commencement.

48. D&A 65:5.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 49

Les jeunes gens parlent de l’ave-nir parce qu’ils n’ont pas depassé et les hommes âgés par-

lent du passé parce qu’ils n’ont pasd’avenir. Je suis un homme âgé maisje vais parler de l’avenir aux jeunesgens de la Prêtrise d’Aaron.

La Prêtrise d’Aaron que vous déte-nez a été rétablie par un ange messa-ger. « L’ordination fut faite des mainsd’un ange qui se présenta commeétant Jean, celui-là même que l’onappelle Jean-Baptiste dans le NouveauTestament. L’ange expliqua qu’il agissait sous la direction de Pierre,Jacques et Jean, les anciens apôtres,lesquels détenaient les clefs de la prê-trise supérieure, que l’on appelait la

Prêtrise de Melchisédek1. »« Le pouvoir et l’autorité de la

moindre prêtrise, ou Prêtrise d’Aaron,est de détenir les clefs du ministèred’anges et d’administrer les ordonnan-ces extérieures, la lettre de l’Évangile,le baptême de repentir pour la rémis-sion des péchés, conformément auxalliances et aux commandements2. »

Vous avez été ordonné à un officede la prêtrise de Dieu et vous avezreçu une autorité divine qui n’est pasdétenue et ne peut être détenue parles rois, les magistrats et les grandshommes de la terre s’ils ne s’humi-lient pas et n’entrent pas par la portequi mène à la vie éternelle.

Dans les Écritures, on trouve denombreux exemples de jeunes gensqui servent. Samuel a servi dans letabernacle avec Éli3. David était unjeune homme lorsqu’il a affrontéGoliath4. Mormon a commencé à ser-vir lorsqu’il avait dix ans5. JosephSmith avait quatorze ans lorsqu’il a eula Première Vision6. Et le Christ avaitdouze ans lorsqu’on l’a trouvé dans letemple, instruisant les sages7.

Paul a dit au jeune Timothée :« Que personne ne méprise ta jeu-nesse8. »

Quand j’ai commencé ma carrièredans l’enseignement, J. Reuben Clark,fils, alors premier conseiller dans laPremière Présidence, s’était adressé

Conseils aux jeunes gensB OY D K . PA C K E RPrésident du Collège des douze apôtres

Les certitudes de l’Évangile, la vérité, une fois que vous lacomprendrez, vous aideront à traverser ces temps difficiles.

SESSION DE LA PRÊTRISE4 a v r i l 2 0 0 9

Page 52: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

50

aux enseignants : Ses paroles me sontallées droit au cœur et n’ont jamaiscessé de m’influencer.

Le président Clark a dit que les jeu-nes « ont faim des choses de l’Esprit ».Il a ajouté : « Ils sont désireux d’ap-prendre l’Évangile. Ils le veulent telqu’il est, non dilué. Ils veulent connaî-tre… nos croyances ; ils veulentacquérir le témoignage de leur vérité.Ils ne sont pas sceptiques, mais enquête de la vérité. »

Il a poursuivi : « Vous n’avez pas àvous approcher furtivement de cesjeunes expérimentés spirituellementpour leur parler de religion en chu-chotant ; vous pouvez le faire face àface et leur en parler… Vous pouvezleur présenter ces vérités ouverte-ment… Vous n’avez pas besoin d’avoir recours à une approche graduelle9. »

Depuis, j’ai enseigné aux jeunesgens de la même manière que j’ensei-gne aux adultes.

Il y a certaines choses que vousdevez comprendre.

La prêtrise est quelque chose quevous ne pouvez ni voir, ni entendre,ni toucher mais c’est une autorité etun pouvoir réels.

Lorsque j’avais cinq ans, je suistombé très malade. Il s’est avéré quej’avais la polio, maladie que le méde-cin de notre petite ville ne connais-sait pas du tout. Pendant plusieurssemaines, je suis resté couché dans un lit de camp militaire de laPremière Guerre mondiale, dansnotre salon, à côté du poêle à char-bon. Après cela, je n’arrivais plus àmarcher. Je me rappelle très claire-ment que je rampais par terre sur lelinoléum et me hissais sur les fau-teuils pour réapprendre à marcher.J’ai eu plus de chance que certains.Un ami a marché toute sa vie avecdes béquilles et des armatures enacier sur les jambes.

Lorsque je suis allé à l’école, j’aidécouvert que mes muscles étaientfaibles. J’étais très complexé. Je savais

que je ne pourrais jamais devenir unathlète.

Cela n’a pas beaucoup aidé lorsquej’ai lu l’histoire d’un homme qui étaitallé voir un médecin pour trouver unremède à son complexe d’infériorité.Après un examen approfondi, lemédecin lui a dit : « Vous n’avez pasde complexe. Vous êtes effectivementinférieur ! »

Avec cela comme encouragement,je me suis lancé dans la vie et j’aidécidé de compenser par d’autresmoyens.

Ma bénédiction patriarcale m’adonné de l’espoir. Je n’avais jamaisencore rencontré le patriarche et celam’a confirmé que les patriarches ontune vision prophétique. Il a dit quej’avais eu le désir d’aller sur la terre etque j’avais été disposé à affronter lesépreuves qui accompagnent la viedans un corps mortel. Il a dit que j’a-vais reçu un corps dont la proportionet la santé permettaient à mon espritde fonctionner à travers lui sans êtregêné par des handicaps physiques.Cela m’a encouragé.

J’ai appris qu’il faut toujours prendre soin de son corps. Ne prenezrien qui puisse nuire à votre corps,comme on nous le recommande dans la Parole de Sagesse : thé, café,alcool, tabac ni quoi que ce soit quiprovoque une accoutumance, unedépendance ou qui soit nuisible.

Lisez la section 89 des Doctrine etAlliances. Vous y trouverez de grandespromesses : « Tous les saints qui sesouviennent de garder et de pratiquerces paroles, marchant dans l’obéis-sance aux commandements, rece-vront la santé en leur nombril et de lamoelle pour leurs os.

« Et ils trouveront de la sagesse etde grands trésors de connaissance,oui, des trésors cachés ;

« Et ils courront et ne se fatigue-ront pas, et ils marcheront et ne faibli-ront pas. »

Vient ensuite cette promesse : « Et moi, le Seigneur, je leur fais la

promesse que l’ange destructeur passera à côté d’eux, comme pour les enfants d’Israël, et ne les frapperapas10. »

Vous voyez peut-être d’autres per-sonnes qui ont reçu un corps plusparfait que le vôtre. Ne tombez pasdans le piège de vous sentir mal parrapport à votre taille, votre poids, vos traits, votre couleur de peau ouvotre race.

Vous êtes fils de Dieu. Vous avez euune existence prémortelle en tantqu’enfant d’esprit de parents célestes.Au moment de votre naissance, vousavez reçu un corps mortel de chair, desang et d’os dans lequel vous alliezfaire l’expérience de la vie terrestre.Vous serez mis à l’épreuve tandis quevous vous préparez à retourner auprèsde notre Père céleste.

Je vous pose la même questionque Paul a posée aux Corinthiens :« Ne savez-vous pas que votre corpsest le temple du Saint-Esprit qui esten vous, que vous avez reçu de Dieu,et que vous ne vous appartenez pointà vous-mêmes11 ? »

Votre sexe a été déterminé dansl’existence prémortelle. Vous êtes nésde sexe masculin. Vous devez chériret protéger la partie masculine devotre nature. Vous devez avoir uneattitude respectueuse et protectriceenvers toutes les femmes et toutes lesjeunes filles.

Ne portez pas atteinte à vous-même. Ne permettez jamais à d’aut-res de toucher votre corps d’unefaçon qui serait impure et ne touchezpersonne d’une façon impure.

Évitez les poisons mortels que sontla pornographie et les stupéfiants. S’ilssont présents dans votre vie, attention !Si vous leur permettez de continuer, ils peuvent vous détruire. Parlez à vosparents ; parlez à votre évêque. Ils sau-ront comment vous aider.

Ne décorez pas votre corps detatouages et de piercings pour y met-tre des bijoux. Restez à l’écart de cela.

Ne passez pas votre temps avec

Page 53: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 51

des amis qui inquiètent vos parents.L’influence de Lucifer et de ses

légions d’anges est présente partout.Ils vous tentent de faire, de dire et de penser des choses capables dedétruire. Résistez à toute impulsionqui troublerait votre esprit12.

Vous n’avez pas à craindre. JosephSmith, le prophète, a enseigné que« tous les êtres qui ont un corps ont dupouvoir sur ceux qui n’en ont pas13. »Léhi a enseigné que tous « les hommessont suffisamment instruits pour dis-cerner le bien du mal14. » N’oubliez pasque le pouvoir de la prière qu’a votreesprit vous protègera.

Je me souviens quand je me suis faitbaptiser « par immersion pour la rémis-sion des péchés15. » C’était attirant. J’aipensé que j’étais à présent lavé de tou-tes mes erreurs passées et que, si je nefaisais plus jamais d’erreurs de ma vie,je serais pur. J’ai pris cette résolution.Or, cela ne s’est pas vraiment passéainsi. Je me suis aperçu que je faisaisdes erreurs. Ce n’était pas intentionnelmais je les faisais. J’ai pensé un joursottement que je m’étais fait baptisertrop tôt. Je ne comprenais pas que l’or-donnance de la Sainte-Cène, accompliepar vous qui êtes de la Prêtrised’Aaron, est en fait le renouvellementde l’alliance du baptême et la réaffirma-tion des bénédictions qui s’y rappor-tent. Je ne voyais pas que je pouvaisconserver le pardon de mes péchés16,comme les révélations nous le disent.

Si vous avez été coupable de péchéou de sottises, vous devez apprendrece qu’est le pouvoir de l’Expiation,comment il opère. Par un repentirprofondément sincère, vous pouvezdéclencher ce pouvoir. Il peut élimi-ner toutes les petites choses en lesrinçant et par un détrempage et unrécurage approfondis, il lave les trans-gressions graves. Il n’y a rien dont ilest impossible d’être purifié.

Le Saint-Esprit, qui vous a étéconféré au moment de votre baptêmeet de votre confirmation, est toujoursavec vous.

J’étais prêtre dans la Prêtrised’Aaron lorsque la Deuxième Guerremondiale a éclaté. J’ai été ordonnéancien lorsque nous avons tous étéenvoyés à la guerre.

Je rêvais de marcher sur les tracesde mon frère aîné, Leon, qui pilotaitalors des bombardiers B-24 dans labataille d’Angleterre. Je me suis portévolontaire pour faire une formationde pilote dans l’armée de l’air.

J’ai échoué à l’examen écrit à unpoint près. Le sergent s’est alors rap-pelé qu’il y avait plusieurs questions àdeux points et que, si j’obtenais undemi-point à deux d’entre elles, jeréussissais.

Ce test comportait des questions àchoix multiples. L’une des questionsétait : À quoi sert l’éthylène glycol ? Sije n’avais pas travaillé à la station ser-vice de mon père, je n’aurais pas suqu’on l’utilise comme antigel pour lesvoitures. J’ai donc réussi le test, dejustesse.

J’ai prié concernant l’examen phy-sique. En fait, c’était presque une formalité.

Jeunes gens, vous ne devez pasvous plaindre de vos études. Ne vousplongez pas dans l’aspect techniqueau point de ne pas apprendre les cho-ses pratiques. Vous tirerez profit detoutes les choses pratiques que vouspouvez apprendre (dans la maison,en cuisine, dans le jardin). Ne vous

plaignez jamais des études. Soyez stu-dieux et allez toujours en cours.

« La gloire de Dieu c’est l’intelli-gence ou, en d’autres termes, lalumière et la vérité17. »

« Quel que soit le degré d’intelli-gence que nous atteignions danscette vie, il se lèvera avec nous dans larésurrection18. »

Nous devons nous informer « deschoses qui sont en haut, des chosesqui sont en bas, des choses qui sontdans la terre, sur la terre et dans le ciel19 ».

Vous pouvez apprendre à réparerdes choses, à les peindre, même à lescoudre et à faire tout ce qui est pra-tique. Cela en vaut la peine. Si cela nevous profite pas à vous-même, celavous sera utile lorsque vous aiderezautrui.

Je me suis finalement retrouvé enOrient, aux commandes du mêmetype de bombardier que mon frère,en Angleterre. En fait de mission, j’aienseigné l’Évangile au Japon en tantque militaire.

En temps de guerre, la plus grandedifficulté est peut-être de vivre dansl’incertitude, ne sachant pas commentelle va finir ni si nous pourronsreprendre notre vie normale.

J’ai reçu un petit exemplaire duLivre de Mormon pour les militaires,qui tenait dans ma poche. Je l’empor-tais partout. Je le lisais et il est devenu

Suva (Fidji)

Page 54: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

52

une partie de moi-même. Les chosesau sujet desquelles je me posais desquestions sont devenues certainespour moi.

Les certitudes de l’Évangile, lavérité, une fois que vous la comprend-rez, vous aideront à traverser cestemps difficiles.

Il s’est écoulé quatre ans avant quenous puissions reprendre notre vienormale. Mais j’avais appris et j’avaisun témoignage sûr que Dieu est notrePère, que nous sommes ses enfants etque l’Évangile de Jésus-Christ est vrai.

Votre génération est remplie d’in-certitudes. La vie d’amusements, dejeux et de jouets coûteux a brutale-ment pris fin. Nous passons d’unegénération de confort et de divertisse-ment à une génération de dur travailet de responsabilité. Nous ne savonspas combien de temps cela va durer.

La réalité de la vie fait maintenantpartie de vos responsabilités de laprêtrise. Cela ne vous fera pas de malde vouloir quelque chose et de ne pasl’avoir. Cela vous donnera une matu-rité et une discipline qui vous ferontdu bien. Cela vous permettra d’avoir

une vie heureuse et d’élever desenfants dans le bonheur. Ces épreu-ves s’accompagnent d’une responsa-bilité dans la prêtrise.

Certains d’entre vous vivent dansdes pays où la plus grande partie de ceque vous mangez et une partie de ceque vous portez dépendront de ce quevotre famille pourra produire. C’estpeut-être votre contribution qui déter-minera si le loyer sera payé ou si votrefamille sera nourrie et logée. Apprenezà travailler et à subvenir aux besoins.

Le fondement même de la viehumaine, de toute société, est lafamille, établie par le premier com-mandement donné à Adam et Ève,nos premiers parents : « Multipliez[et] remplissez la terre20. »

Vint ensuite le commandementsuivant : « Honore ton père et tamère, afin que tes jours se prolongentdans le pays que l’Éternel, ton Dieu,te donne21. »

Soyez un membre responsable devotre famille. Prenez soin de ce quivous appartient, de vos vêtements, devos biens. Ne faites pas de gaspillage.Apprenez à être satisfait.

Le monde peut sembler bien agité,et c’est le cas ! Il peut sembler y avoirdes guerres et des bruits de guerre, etc’est le cas ! Il peut sembler que l’ave-nir vous réserve des épreuves et desdifficultés, et ce sera très probable-ment le cas ! Cependant, la peur estl’opposé de la foi. N’ayez pas peur ! Jen’ai pas peur.

Ce midi, quatre jeunes gens, tousmes petits-fils, sont venus nous voir.Trois d’entre eux avaient une jeunefille à leur bras. L’un était venu parlerde son mariage à venir, deux d’entreeux venaient annoncer leurs fian-çailles et le quatrième, celui qui étaittout seul, venait parler de son appelen mission au Japon. Nous leur avonsparlé du fait qu’un jour, chacun d’en-tre vous emmènera au temple unefille pure et précieuse de notre Pèrecéleste pour être scellé pour le tempset pour toute l’éternité. Ces jeunespetits-fils doivent savoir ce qu’Alma a enseigné : que l’Évangile est « legrand plan du bonheur22 » et que cebonheur est le but de notre existence.J’en rends témoignage au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Introduction de D&A 13.2. D&A 107:20.3. Voir 1 Samuel 1:24-28.4. Voir 1 Samuel 17.5. Voir Mormon 1:2.6. Voir Joseph Smith, Histoire 1:7.7. Voir Luc 2:41-52.8. 1 Timothée 4:12.9. Voir J. Reuben Clark Jr., La voie tracée par

l’Église pour l’éducation, discours adresséaux dirigeants du séminaire et de l’institut,à Aspen Grove, Utah, le 8 août 1938, bro-chure, 2004, p. 3, 9.

10. D&A 89:18-21.11. 1 Corinthiens 6:19.12. Voir Moroni 7:17.13. Enseignements des présidents de l’Église,

Joseph Smith, cours de la Prêtrise deMelchisédek et de la Société de Secours,2007, p. 226.

14. 2 Néphi 2:5.15. 4e article de foi.16. Voir Mosiah 4:12.17. D&A 93:36.18. D&A 130:18.19. D&A 101:34.20. Genèse 1:28 ; Abraham 4:28.21. Exode 20:12.22. Alma 42:8.

Varsovie (Pologne)

Page 55: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 53

Mes frères de la prêtrise, cesdernières années, nous avonsassisté à de nombreuses

situations d’urgence et catastrophesnaturelles dans le monde entier. Il y a eu par exemple des ouragans, desfeux de forêt, des tremblements deterre et un tsunami dévastateur.

L’Église a réagi de façon mer-veilleuse à ces catastrophes ainsi qu’àd’autres. Des groupes de membres sesont rapidement mobilisés pour alleraider les personnes en difficulté. Ilsétaient heureux de savoir que leurservice était une bénédiction pour lesautres.

Souvent, les personnes qui ne sont

pas de notre foi, celles qui appartien-nent à d’autres églises, les organisa-tions humanitaires, les gouvernementset les médias d’information, fontremarquer la rapidité avec laquelle l’É-glise peut mobiliser tant de personnesdisposées à aider. Ils demandent :« Comment faites-vous ? » Une réponsesimple peut être apportée à cettequestion : « Nous sommes préparés.Nous avons une organisation, nousavons de l’empathie et nous avons dela charité. » Il suffit généralement dequelques appels téléphoniques de lapart des autorités présidentes aux diri-geants locaux pour mobiliser des centaines et parfois des milliers de personnes pour aller au secours deleurs frères et sœurs en détresse.

Ce soir je vais parler d’une autredifficulté à laquelle nous avons desoccasions de réagir et, mes frères,c’est votre appel téléphonique. Cettedifficulté n’a pas de causes naturel-les mais ses effets sont réels et sefont ressentir dans le monde entier.Nous sommes optimistes pour l’ave-nir mais nous continuons, commenous l’avons fait pendant des décen-nies, d’accepter le principe fonda-mental selon lequel nous sommes le gardien de notre frère.

Robert D. Hales a récemment faitobserver : « Les nuages économiques

qui menacent depuis longtempsnotre monde sont à présent directe-ment au-dessus de notre tête.L’impact de cet orage économique sur les enfants de notre Père célesterequiert aujourd’hui plus que jamaisune vision évangélique del’entraide1. » La vague de chômage etde difficultés financières produite parcet orage se répand dans tous lespieux et dans toutes les paroisses del’Église. Je suppose que chacun devous l’a ressentie d’une manière oud’une autre, que ce soit vous, unmembre de votre famille, de votrefamille élargie ou une connaissancequ’elle a touchés.

Mes frères, aucune organisationn’est plus en mesure de répondre aux difficultés du genre humain que la prêtrise du Dieu Très-Haut. Nousavons l’organisation qu’il faut.Présidents de pieu, évêques, prési-dents de collège des anciens, chefs degroupe des grands prêtres, nous fai-sons maintenant appel à vous pourmobiliser nos collèges de la prêtriseen réponse au chômage et aux diffi-cultés financières que rencontrentnos membres. Considérez celacomme votre appel téléphonique per-sonnel. Le moment est venu d’appor-ter notre soutien aux familles de nos collèges qui se trouvent dans ladétresse et de les aider à se relever.

Les possibilités sont nombreuses etvous avez l’occasion et la responsabi-lité de gérer les ressources duSeigneur. Parmi les membres de noscollèges, vous trouverez sûrementdes personnes qui connaissent despossibilités d’emploi et d’autres quisavent bien écrire des CV ou aider à lapréparation aux entretiens d’embau-che. Quels que soient les titres ou lescompétences, vous trouverez une fra-ternité engagée à porter les fardeauxles uns des autres.

Le président Monson raconte l’histoire d’un chef d’entreprise à laretraite, Ed, qui était un membre decollège exemplaire. Un jour, tandis

C’est votre appeltéléphoniqueR I C H A R D C . E D G L E YPremier conseiller dans l’Épiscopat président

Nous faisons maintenant appel à vous pour mobiliser noscollèges de la prêtrise en réponse au chômage et auxdifficultés financières que rencontrent nos membres.

Page 56: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

54

qu’il parlait avec lui, le présidentMonson lui a demandé : « Ed, que fai-tes vous dans l’Église ? » Il a répondu :« J’ai la meilleure responsabilité de laparoisse. Je dois aider les hommesqui sont au chômage à trouver unemploi permanent. Cette année, j’aiaidé douze de mes frères qui étaientsans emploi à trouver un bon travail.Je n’ai jamais été aussi heureux detoute ma vie. » Le président Monsonpoursuit : « De petite taille, ‘le p’titEd’, comme nous l’appelions avecaffection, se tenait bien droit ce soir-là. Il avait les yeux brillants et sa voixtremblait légèrement. Il montrait sonamour en aidant les gens dans lebesoin. Il leur rendait leur dignité d’ê-tre humain. Il ouvrait des portes auxpersonnes qui ne savaient pas com-ment le faire toutes seules2. »

Les évêques et les membres du col-lège peuvent soulager la souffrance etl’anxiété des chômeurs de nombreu-ses manières. Le garage de Phil, àCenterville (Utah), témoigne de ce

que les dirigeants de la prêtrise et uncollège peuvent accomplir. Phil étaitmembre d’un collège d’anciens et travaillait comme mécanicien dans un garage automobile de quartier.Malheureusement, ce garage a connudes difficultés économiques et a dû seséparer de Phil. Ce dernier a été com-plètement anéanti par la tournure deces événements.

Apprenant la perte d’emploi dePhil, son évêque, Leon Olson, et saprésidence de collège d’anciens ontprié pour trouver un moyen d’aiderPhil à reprendre pied. Après tout, c’é-tait un membre du collège, un frère, et il avait besoin d’aide. Ils ont concluque Phil avait les capacités de gérer sapropre entreprise. L’un des membresdu collège a dit qu’il avait une vieillegrange qui pouvait peut-être servir d’a-telier de réparation. D’autres membresdu collège pouvaient l’aider à rassem-bler les outils et les fournitures néces-saires pour équiper son nouveaugarage. Tous les membres du collège

ou presque pouvaient au moins aider à nettoyer la vieille grange.

Ils ont fait part de leurs idées à Phil puis ont présenté leur projet auxmembres de leur collège. La grange aété nettoyée et rénovée, les outils ontété rassemblés et tout a été rangé. Legarage de Phil a rencontré un francsuccès et a finalement déménagédans un bâtiment plus adapté et défi-nitif, tout cela parce que les frères deson collège lui avaient proposé del’aide à un moment de crise. Les collè-ges de la prêtrise peuvent et doiventchanger les choses.

Beaucoup de paroisses et de pieux ont appelé des spécialistes del’emploi pour apporter une aide sup-plémentaire aux évêques et aux diri-geants de collège. N’hésitez pas à leurdemander de l’aide.

Dans de nombreuses régions del’Église, nous avons mis en place descentres d’aide à l’emploi. Le person-nel de ces centres est formé pourvous aider à répondre aux besoins devotre collège, de votre paroisse et devotre pieu en matière d’emploi. Leursrelations étroites avec les employeursseront un atout pour l’avancementprofessionnel et l’emploi.

Les boutiques d’articles d’occa-sion de l’établissement de l’Église,Deseret Industries, permettent l’em-ploi et la formation de personnes detout milieu. Les personnes qui ontdes besoins particuliers ont la possi-bilité d’être réinsérées, formées et detrouver un emploi. Dans les endroitsoù ils sont disponibles, ces magasinspeuvent être une ressource pré-cieuse.

Évêques, les sœurs ont un rôle àjouer dans cette action. Du fait de lasituation économique, beaucoup demères doivent adapter leur budget etfaire d’autres changements. Certainesjugent même nécessaire d’aller trou-ver du travail à l’extérieur du foyer.Les sœurs de la Société de Secours,par leurs capacités toutes particuliè-res et leur compassion, peuvent aider.

Page 57: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 55

Elles peuvent identifier les nécessi-teux. Elles peuvent enseigner. Ellespeuvent garder les enfants, consoler,réconforter et encourager.

À présent, je vais adresserquelques mots à ceux d’entre vousqui sont actuellement sans emploi.C’est à vous qu’incombe la respon-sabilité de trouver un emploi ou d’améliorer votre situation profes-sionnelle. Vous pouvez être guidéscontinuellement par le Seigneur sivous jeûnez et priez régulièrement.Vos dirigeants de collège, votreévêque, les spécialistes et le person-nel du centre d’aide à l’emploi vous aideront dans vos efforts.Cependant, nous craignons que, parfois, les dirigeants de la prêtrisene connaissent pas votre situation.Manifestez-vous ! Faites-leur savoirque vous recherchez du travail. Etvous, évêques et dirigeants de laprêtrise, agissez et permettez à lafraternité de la prêtrise de saisir l’oc-casion merveilleuse d’être véritable-ment un collège, une fraternité, legardien de son frère.

Lorsqu’il était membre du Collègedes douze apôtres, Gordon B.Hinckley a dit :

« Je suis certain, mes frères, que

nous avons suffisamment de compé-tence, de connaissance, de force, desollicitude dans chaque collège de laprêtrise pour aider les frères de cecollège en difficulté, si ces ressourcessont convenablement gérées…

« Le collège de la prêtrise a l’obli-gation de mettre en œuvre les forceset les équipements qui permettrontau membre de subvenir à ses besoinset à ceux de sa famille d’une façoncontinue3. »

Lors d’une conférence générale, enoctobre 1856, le président Young aappris que deux convois de charrettesà bras, le convoi Martin et le convoiWillie, voyageaient tard dans la saisonet rencontraient des conditions clima-tiques hivernales très dures dans lesplaines de l’ouest. En sa qualité de pro-phète de Dieu, il a déclaré en chaire :

« Beaucoup de nos frères et sœurssont dans les plaines avec des charret-tes à bras… Il faut les amener ici ; nousdevons leur envoyer de l’aide… Cettecommunauté doit aller les chercher…

« Voici ma religion ; voici ce queme dicte le Saint-Esprit que je reçois :Il faut sauver ces gens…

« Je vous dis à tous que votre foi,votre religion et votre profession defoi ne sauveront aucune de vos âmes

dans le royaume céleste de notreDieu si vous n’appliquez pas les prin-cipes justes que je vous enseignemaintenant. Allez chercher ces gensdans les plaines maintenant !4 »

En réaction à l’appel du présidentYoung, on a immédiatement envoyédes charrettes tirées par des mules,des hommes pour les conduire, dela farine et d’autres articles pour sau-ver les personnes bloquées dans lesplaines.

Mes frères, c’est votre appel télé-phonique. C’est notre appel télépho-nique. Je prie pour que le Seigneurnous donne à tous le sentiment del’urgence à répondre à l’appel de mettre nos frères et sœurs à l’abri des difficultés économiques aujour-d’hui, comme il l’a fait dans le cas desconvois de charrettes à bras. Au nomde Jésus-Christ, amen. ■

NOTES1. Robert D. Hales, « Une vision évangélique

de l’entraide, la foi en action », Principesde base de l’entraide et de l’autonomie,livret, 2009, p. 1.

2. Voir Thomas S. Monson, « Le sauvetage »,Le Liahona, juil. 2001, p. 59.

3. Gordon B. Hinckley, « WelfareResponsibilities of the PriesthoodQuorums », Ensign, nov. 1977, p. 85-86.

4. Brigham Young, Deseret News, 15 oct.1856, p. 252.

San Juan, San Juan (Argentine)

Page 58: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

56

F rère Andersen , au nom dessoixante-dix, j’aimerais vousdire que nous vous aimons et

que nous vous soutenons de notre foiet de notre amour. Mes chers frères,c’est une bénédiction sacrée que defaire partie de l’armée royale duSeigneur1. Je me sens petit devantvous, à vous imaginer rassemblés unpeu partout dans le monde.

Dans la réunion mondiale de for-mation des dirigeants du 21 juin 2003,le président Hincley nous a enseignéqu’en tant que détenteurs de la prê-trise, nous avons quatre responsabili-tés. Il a dit : « Chacun de nous aquatre responsabilités. Premièrement,nous avons la responsabilité de notre

famille. Deuxièmement, nous avonsune responsabilité envers notreemployeur. Troisièmement, nousavons une responsabilité dans l’œuvredu Seigneur. Quatrièmement, nousavons une responsabilité envers nous-mêmes2. »

Ces quatre responsabilités sontd’importance vitale.

Le président Hinckley a affirmé :« Il est impératif de ne pas négligervotre famille. Vous n’avez rien de plusprécieux3. »

Il est de notre responsabilité depères de prendre la direction de notrefamille pour la prière, l’étude des Écri-tures et la soirée familiale. En priorité,nous devons protéger ces occasionsde bâtir et de renforcer les bases de laspiritualité de notre famille. Le prési-dent Hinckley a dit: « Essayez de nerien laisser s’interposer. Considérez ce temps comme sacré4. »

Il a déclaré à propos de la soiréefamiliale : « Que le lundi soir soit unmoment sacré pour la soiréefamiliale5. »

Nos enfants, tout comme leursparents, ont des obligations qui récla-ment leur temps dans chaque aspectde leur vie. Ils ont des activités à l’é-glise, à l’école et avec leurs amis.Beaucoup de nos enfants sont uneminorité dans leur école. Les écolesplanifient souvent des activités le

lundi soir : du sport, des répétitions,des chorales, etc. Nous devons libérerle lundi soir de nos autres obligationspour faire nos soirées familiales. Il n’ya pas d’activité plus importante pournotre famille.

C’est par des moments en famillecomme la soirée familiale que nouspréparons nos enfants à recevoir lesbénédictions du Seigneur. Russell M.Nelson, du Collège des douze, adéclaré : « Nous avons la responsabi-lité de veiller à prier en famille, àétudier les Écritures et à faire la soi-rée familiale. Nous avons la respon-sabilité de préparer nos enfants àrecevoir les ordonnances du salut etde l’exaltation6. »

La soirée familiale est pour nousun moment privilégié où fortifierchaque membre de la famille. Il estimportant d’attribuer des tâches pourla soirée familiale à toute la famille.Un enfant peut parler de la leçon dela Primaire qu’il a eue le dimancheprécédent. La soirée familiale a ren-forcé la foi et le témoignage de mafamille.

L’étude quotidienne des Écrituresest, elle aussi, une activité familialeimportante. Quand mon fils avait septans, il prenait une douche un soir d’o-rage et il y a eu une panne de courantdans la maison. Ma femme l’a appelé,lui a demandé de vite finir de se dou-cher et puis de prendre une bougiepour descendre lentement les esca-liers et qu’on puisse faire notre prièreen famille. Elle lui a demandé de faireattention à ne pas laisser tomber labougie sur la moquette parce qu’ellepourrait prendre feu et incendier lamaison. Quelques minutes plus tard,il descendait les escaliers, faisantattention à la bougie qu’il avait à lamain et tenant ses Écritures dans l’au-tre. Sa mère lui a demandé pourquoiil descendait ses Écritures. Il lui arépondu : « Maman, si la maisonbrûle, il faut que je sauve mes Écritu-res ! » Nous avons su que nos effortspour l’aider à aimer les Écritures

Les responsabilitésde la prêtriseC L A U D I O R . M . C O S TAde la présidence des soixante-dix

Nous, détenteurs de la prêtrise, pouvons avoir une profondeinfluence sur la vie des autres.

Page 59: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 57

avaient porté leurs fruits.À propos de notre responsabilité

envers nos employeurs, le présidentHinckley a déclaré : « Vous avez uneobligation. Soyez honnêtes enversvotre employeur. Ne faites pas le tra-vail de l’Église pendant le temps quevous lui devez7. »

Il nous a aussi rappelé que notreemploi nous permet à la fois de pren-dre soin de notre famille et d’être desserviteurs efficaces dans l’Église.

Les détenteurs de la prêtrise ontbeaucoup de tâches et de responsabi-lités. Nous avons des occasions devisiter, dialoguer, enseigner et servir.Nous avons la responsabilité sacréed’édifier les membres de l’Église et deles aider à renforcer leur foi et leurtémoignage de notre Sauveur Jésus-Christ. Nous avons des occasions deprendre soin des familles dont noussommes les instructeurs au foyer, et

d’enseigner aux membres à pourvoirà leurs besoins, à ceux de leur familleainsi qu’à ceux des pauvres et desnécessiteux à la manière du Seigneur.Les détenteurs de la prêtrise ont laresponsabilité de motiver les jeunes àse préparer à faire une mission à pleintemps honorable et à se marier autemple8.

Ezra Taft Benson, ancien présidentde l’Église, a enseigné : « Les déten-teurs de la prêtrise doivent veiller sur les membres du collège et leursfamilles au moyen de l’enseignementau foyer organisé9. »

Nous devons nous soucier de chaque membre de l’Église dont nous avons la responsabilité.L’enseignement au foyer est l’une de nos grandes responsabilités.

En tant que pères, nous avonsaussi la responsabilité sacrée d’être dedignes exemples pour nos enfants

afin de les aider à devenir de meilleursparents et de meilleurs dirigeants dansleur propre foyer. Je cite M. RussellBallard, du Collège des douze : « Nousdemandons à tous les dirigeants de laprêtrise, particulièrement à vous lespères, d’aider à la préparation de vosfils. Préparer-les à la fois temporelle-ment et spirituellement, à agir et à seprésenter comme des serviteurs duSeigneur10. »

Quand nous recevons la prêtrise,nous faisons l’alliance éternelle deservir les autres11. Nous, détenteursde la prêtrise, pouvons avoir une pro-fonde influence sur la vie des autres.

Le président Monson nous rap-pelle : « Combien nous sommes chan-ceux et bénis d’être détenteurs de laprêtrise de Dieu ! N’oubliez jamaisque les gens attendent de vous quevous les guidiez, que vous influencezla vie de gens en bien ou en mal, etque cette influence s’exercera pen-dant des générations12. »

Notre exemple sera toujours trèséloquent. Beaucoup de dirigeants et de membres de l’Église m’ontinfluencé par leur exemple au coursde mes années au sein de l’Église. Jeme souviens d’un couple merveilleuxqui a donné un grand exemple ànotre famille et à toute la paroisse. Cefrère et cette sœur se sont fait bapti-ser en 1982. J’étais leur évêque.

Celso et Irène vivaient très loin del’église. Ils faisaient quarante minutesà pied pour s’y rendre et autant pouren revenir ; ils n’ont jamais manquéune réunion. Ils étaient toujours làavec un grand sourire. C’était dansleur nature de servir les autres. Celsoet Irene ont un fils, Marcos, qui est néhandicapé mental et physique. Je mesouviens bien du grand amour aveclequel ils prenaient soin de leur fils.En 1999, Celso a eu une hémorragiecérébrale qui a paralysé ses membresinférieurs. Il a continué d’aller fidèle-ment à l’église avec sa famille. Ilsétaient fidèles dans le paiement deleur dîme et faisaient des offrandes de

Page 60: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

58

jeûne généreuses. Notre fils, Moroni,est maintenant leur évêque et il m’adit que Celso et Irene continuent deservir fidèlement. Non seulement ils remplissent leurs appels dans laparoisse, mais ils sont aussi servantsau temple de São Paulo (Brésil). Ils ytravaillent chaque vendredi du matinau soir. Ils consacrent toujours trèsvolontiers de leur temps et de leursmoyens à s’acquitter fidèlement deleurs responsabilités dans l’Église.

Le président Monson a conseillé :« La plupart des services que rendentles détenteurs de la prêtrise s’accom-plissent dans la discrétion et sans fan-fare. Un sourire amical, une poignéede mains chaleureuse, un témoignagesincère de la vérité peuvent donner ducourage, changer la nature d’une per-sonne et sauver une âme précieuse13. »

C’est le genre de service discretque rendent Celso et Irene.

Quand nous réfléchissons à lamanière sage d’utiliser notre temps et nos moyens pour subvenir auxbesoins de notre famille, de notreemploi et de nos appels dans l’Église,il est important de nous souvenir quechaque détenteur de la prêtrise doitprogresser spirituellement. C’est uneresponsabilité que nous avons enversnous-mêmes. Et il est important denous souvenir que nous pouvons tousavoir de l’aide14. Les conseils de nosprophètes, voyants et révélateurs sontl’aide la plus précieuse que nous puis-sions recevoir.

Notre Sauveur nous lance cetteinvitation à chacun : « Prenez monjoug sur vous et recevez mes instruc-tions, car je suis doux et humble de

cœur ; et vous trouverez du repospour vos âmes. Car mon joug estdoux, et mon fardeau léger15. »

Quand nous faisons son œuvre et sa volonté, et non la nôtre, nousconstatons que le joug est doux et lefardeau léger. Il sera avec nous tou-jours. Il nous révélera exactement cedont nous avons besoin pour réussirdans notre famille, notre emploi etdans chaque responsabilité quenous avons dans son Église. Il nousaidera à progresser tant personnelle-ment que comme frères dans la prêtrise.

Je sais que l’Église est vraie. Je saisque Joseph Smith est un prophète deDieu. Je sais que Thomas S. Monsonest le prophète vivant sur la terreaujourd’hui. Je sais que Jésus est leChrist, notre Sauveur et Rédempteur.Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir « Vois cette armée royale », Hymnes,

n°4. (Ancien recueil français des cantiquesde l’Église)

2. Gordon B. Hinckley, « Se réjouir de l’honneur de servir », Réunion mondiale de formation des dirigeants, 21 juin 2003, p. 22.

3. Réunion mondiale de formation des dirigeants, 21 juin 2003, p. 22.

4. Réunion mondiale de formation des dirigeants, 21 juin 2003, p. 22.

5. Réunion mondiale de formation des dirigeants, 21 juin 2003, p. 23.

6. Voir Russell M. Nelson, « Notre devoir sacréd’honorer les femmes », Le Liahona, juillet1999 p. 45

7. Réunion mondiale de formation des dirigeants, 21 juin 2003, p. 23.

8. Voir l’orientation de la lettre de la PremièrePrésidence du 25 sept. 1995.

9. Voir Ezra Taft Benson « Renforce tespieux », L’Étoile, août 1991, p. 6

10. M. Russel Ballard, « Préparez vous à servir », L’Étoile, juillet 1985, p. 40.

11. Voir M. Russell Ballard, The GreaterPriesthood: Giving a Lifetime of Service inthe Kingdom , Ensign, septembre 1992, p. 72.

12. Voir Thomas S. Monson, « Exemples dedroiture », Le Liahona, mai 2008, p. 65,66 ;voir aussi N. Eldon Tanner, « For TheyLoved the Praise of Men More Than thePraise of God », Ensign, nov. 1975, p. 74.

13. Thomas S. Monson, « Apprendre, agir,être », Le Liahona, nov. 2008, p. 62

14. Réunion mondiale de formation des dirigeants, 21 juin 2003, p. 23.

15. Mt. 11:29-30.

Page 61: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 59

Mes chers frères, je sais depuisquelques mois quel messageje veux vous donner aujour-

d’hui. Entre-temps, j’ai cherché unehistoire pour illustrer ce que je veuxdire. J’ai cherché une histoire sur l’a-griculture. J’ai cherché une histoiresur les animaux. En l’honneur de frère

Scott, j’ai cherché une histoire surl’ingénierie nucléaire et, en l’honneurdu président Monson, une sur l’éle-vage des pigeons.

En fin de compte, une histoire merevenait sans cesse en mémoire, unehistoire qui s’y est imprimée il y a detrès nombreuses années. Elle neconcerne pas l’agriculture, les ani-maux, l’ingénierie nucléaire ni lespigeons. Elle traite, comme vous l’a-vez deviné, d’aviation. Je l’appelle« L’histoire de l’ampoule électrique ».

L’histoire de l’ampoule électrique ouperdre de vue ce qui est le plusimportant

Par une nuit noire de décembre, il y a trente-six ans, un gros-porteurLockheed 1011 s’est écrasé dans lesEverglades de Floride, causant la mortde plus de cent personnes. Ce terribleaccident a été l’un des plus meurtriersde l’histoire des États-Unis.

Ce qui est curieux dans cet

accident, c’est que tous les élémentset les circuits essentiels de l’avionfonctionnaient parfaitement ; l’avionaurait facilement pu atterrir à sa des-tination à Miami à seulement unetrentaine de kilomètres de là.

Or, au cours de l’approche finale,l’équipage a remarqué qu’unelumière verte ne s’était pas allumée,une lumière qui indique si oui ou nonle train d’atterrissage avant s’est biendéplié. Les pilotes ont mis fin à l’ap-proche, placé l’appareil sur un circuitd’attente au-dessus des Evergladesplongés dans l’obscurité totale etconcentré leur attention sur l’étudedu problème.

Ils étaient si préoccupés par leurrecherche qu’ils n’ont pas remarquéque l’avion perdait progressivementde l’altitude et se rapprochait dessombres marais en dessous. Le tempsque quelqu’un s’en rende compte, il était trop tard pour éviter la cata-strophe.

Après l’accident, les enquêteursont cherché à en trouver la cause. Le train d’atterrissage était en fait bien descendu. L’avion était en parfaitétat mécanique. Tout fonctionnaitbien, tout sauf une chose : une simpleampoule grillée. Cette ampouleminuscule, qui ne valait pas plus devingt centimes, a été ce qui a déclen-ché une série d’événements quiallaient finalement causer la mort tra-gique de plus de cent personnes.

Bien sûr, ce n’est pas l’ampouledéfectueuse qui a causé l’accident ; ilest arrivé parce que l’équipage s’estconcentré sur quelque chose qui sem-blait important à ce moment-là, per-dant ainsi de vue ce qui était le plusimportant.

Portez votre cœur vers les choses lesplus importantes

La tendance à se concentrer sur cequi est insignifiant au détriment de cequi est profond n’arrive pas qu’auxpilotes mais à tout le monde. Noussommes tous menacés. Le chauffeur

Nous avons ungrand ouvrage àexécuter et nous nepouvons descendreD I E T E R F. U C H T D O R FDeuxième conseiller dans la Première Présidence

Nous ne pouvons pas et ne devons pas nous permettre de nous laisser distraire de notre devoir sacré. Nous nepouvons pas et nous ne devons pas perdre de vue les chosesles plus importantes.

Page 62: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

60

qui se concentre sur la route a beau-coup plus de chances d’arriver à des-tination sans accident que celui qui seconcentre sur l’envoi de messages surson téléphone portable.

Nous savons ce qui est le plusimportant dans la vie ; la lumière duChrist l’enseigne à chacun. En tant quesaints des derniers jours fidèles, nousavons le Saint-Esprit pour « compa-gnon constant » pour nous enseignerles choses qui ont une valeur éternelle.Je pense que tout détenteur de la prê-trise qui m’écoute aujourd’hui, s’il luiétait demandé de préparer un discourssur le sujet « ce qui compte le plus »,pourrait en faire un excellent. Notrefaiblesse est de ne pas conformer nos actes à ce que nous dit notre conscience.

Arrêtez-vous un instant et deman-dez-vous où est votre cœur. Vousconcentrez-vous sur les choses lesplus importantes ? La façon dont vousutilisez votre temps libre peut vousdonner un précieux indice. Où se dirigent vos pensées lorsque la pres-

sion des dates d’échéance n’est pluslà ? Vos pensées et votre cœur vont-ilsvers les choses éphémères et passagè-res qui ne sont importantes que sur lemoment ou bien vers les choses lesplus importantes ?

Quelles rancunes nourrissez-vous ?Quelles excuses, auxquelles vousvous cramponnez, vous empêchentd’être le mari, le père, le fils et ledétenteur de la prêtrise que voussavez devoir être ? Quelles chosesvous distraient de vos devoirs et vous empêchent de magnifier plusdiligemment votre appel ?

Parfois les choses qui nous dis-traient ne sont pas mauvaises en soi ;souvent elles nous procurent mêmeun sentiment de bien-être.

Il est possible de pousser même debonnes choses à l’excès. On en voitl’exemple chez un père ou un grand-père qui passe des heures à recher-cher ses ancêtres ou à créer un blogtout en négligeant ses propres enfantset petits-enfants ou en évitant de pas-ser du temps de qualité et constructif

avec eux. Un autre exemple pourraitêtre celui d’un jardinier qui passe sesjournées à arracher les mauvaises her-bes tout en ignorant les mauvaisesherbes spirituelles qui menassent d’étouffer son âme.

Même certains programmes de l’Église peuvent devenir sources dedistraction si nous les menons à l’ex-trême et leur permettons de mono-poliser notre temps et notre attentionau détriment des choses les plusimportantes. Nous avons besoin d’équilibre dans la vie.

Si nous aimons véritablementnotre Père céleste et ses enfants, nous manifestons cet amour par nosactions. Nous nous pardonnons lesuns aux autres et cherchons à faire le bien, car notre vieil homme a étécrucifié avec le Christ1. Nous visitons« les orphelins et les veuves dans leursafflictions », et nous nous préservons« des souillures du monde2 ».

Mes chers frères de la prêtrise, nous vivons dans les derniers jours.L’Évangile de Jésus-Christ est rétabli surla terre. Les clés de la prêtrise de Dieusont à nouveau données aux hommes.Nous vivons à une époque d’attente etde préparation, Dieu nous ayant confiéle soin de nous préparer, nous, notrefamille et notre monde, en vue del’aube qui approche, du jour où le Filsde Dieu « à un signal donné, à la voixd’un archange, et au son de la trom-pette de Dieu, descendra du ciel3 » etcommencera son règne millénaire.

La sainte prêtrise nous a étéconfiée et nous avons été chargés de la responsabilité, du pouvoir et du droit d’agir en représentants denotre Roi céleste.

Ce sont les choses les plus impor-tantes. Ce sont les valeurs éternellesqui méritent notre attention.

Nous ne pouvons pas et ne devonspas nous permettre de nous laisserdistraire de notre devoir sacré. Nousne pouvons pas et nous ne devonspas perdre de vue les choses les plusimportantes.

Page 63: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 61

NéhémieNéhémie, dans l’Ancien Testament,

est le grand exemple de concentra-tion et d’engagement persistants dans une tâche importante. Néhémieétait un Israélite qui vivait en exil àBabylone. Il était échanson du roi. Un jour le roi lui demanda pourquoi ilsemblait si triste. Néhémie a répondit :« Comment n’aurais-je pas mauvaisvisage, lorsque la ville où sont lessépulcres de mes pères est détruite et que ses portes sont consumées parle feu4 ? »

Quand le roi entendit cela, soncœur fut adouci et il donna à Néhémiel’autorité de retourner à Jérusalem etde reconstruire la ville. Cependant,tout le monde n’était pas content dece plan. En fait, plusieurs gouverneursqui vivaient près de Jérusalem « eurentun grand déplaisir de ce qu’il venaitun homme pour chercher le bien desenfants d’Israël5 ». Ces hommes furenttrès irrités et se moquèrent des Juifs6.

Bravant le danger, Néhémie nelaissa pas l’opposition le distraire desa tâche. Au contraire, il organisa sesressources et ses effectifs et se mit àreconstruire la ville car « le peupleprit à cœur ce travail7 ».

Mais au fur et à mesure que lesmurs de la ville s’élevaient, l’opposi-tion s’intensifiait. Les ennemis deNéhémie menacèrent, conspirèrent etraillèrent. Leurs menaces étaient trèsréelles et ils devinrent si intimidantsque Néhémie confessa qu’ils effrayè-rent son groupe9. Malgré le danger et la menace permanente d’invasion,les travaux progressèrent. Ce fut une période de tension car chaqueouvrier, tandis qu’il travaillait, « avaitson épée ceinte autour des reins9 ».

Plus les travaux avançaient, plus les ennemis de Néhémie se désespé-raient. À quatre reprises ils le prièrentde quitter la sécurité de la ville et de les rencontrer, sous prétexte derésoudre leur conflit, mais Néhémiesavait que leur intention était de luifaire du mal. Chaque fois qu’ils l’abor-

dèrent, il leur fit la même réponse :« J’ai un grand ouvrage à exécuter etje ne puis descendre10. »

Quelle réponse remarquable ! Aveccet objectif clair et immuable dans lecœur et l’esprit, avec cette granderésolution qui animait Néhémie, lesmurs de Jérusalem s’élevèrent jusqu’àleur achèvement dans le stupéfiantlaps de temps de cinquante-deuxjours11.

Néhémie refusa de permettre à des distractions de l’empêcher defaire ce que le Seigneur voulait qu’ilaccomplisse.

Nous ne descendrons pasLes nombreux détenteurs fidèles

de la prêtrise qui aujourd’hui ont un cœur et un esprit identiques m’encouragent et m’inspirent. Toutcomme Néhémie, vous aimez leSeigneur et vous efforcez de magni-fier la prêtrise que vous détenez. LeSeigneur vous aime et connaît lapureté de votre cœur et la fermeté de

votre résolution. Il vous bénit pourvotre fidélité, guide vos pas et utilisevos dons et vos talents pour édifierson royaume sur cette terre.

Cependant, tous ne sont pascomme Néhémie. Nous pouvonsmieux faire.

Je me demande, mes chers frèresde la prêtrise, ce qui pourrait êtreaccompli si tous, nous « prenions àcœur ce travail » comme le peuple deNéhémie. Je me demande ce quipourrait être accompli si nous faisions« disparaître ce qui était de l’enfant12 »et nous engagions, de tout notrecœur et de toute notre âme, à devenirdes détenteurs de la prêtrise dignes etfidèles, de vrais représentants duSeigneur Jésus-Christ.

Réfléchissez un instant à ce quipourrait être accompli dans notre viepersonnelle, dans notre vie profes-sionnelle, dans notre famille, dansnotre paroisse ou dans notre branche.Réfléchissez à la façon dont le royaumede Dieu progresserait sur toute la

Page 64: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

62

terre. Imaginez le changement béné-fique que le monde lui-même pour-rait connaître si chaque homme qui détient la prêtrise de Dieu se ceignait les reins et se montrait à lahauteur de son vrai potentiel, convertijusqu’au tréfonds de son âme, et étaitun homme de la prêtrise loyal etfidèle, engagé à établir le royaume de Dieu.

Il est facile de se laisser distraire, dese concentrer sur une ampoule grilléeou sur l’impolitesse d’une personnedésagréable, quelles que soient ses rai-sons. Mais réfléchissez au pouvoir quenous pourrions avoir individuellementet comme détenteurs de la prêtrise si,à chaque tentation de perdre de vuenos principes, les principes de Dieu,ou de transiger sur eux, nous répon-dions : « J’ai un grand ouvrage à exé-cuter et je ne puis descendre. »

Nous vivons à une époque de grandes difficultés et de grandes pos-sibilités. Le Seigneur recherche deshommes comme Néhémie, des frèresfidèles qui s’acquittent du serment etde l’alliance de la prêtrise. Il cherche àenrôler des âmes fermes qui travaille-ront diligemment à édifier le royaume

de Dieu, des gens qui, lorsqu’ils ren-contrent de l’opposition ou des tenta-tions, se disent en leur cœur : « J’ai ungrand ouvrage à exécuter et je ne puisdescendre. »

Lorsqu’ils rencontrent l’épreuve etla souffrance, ils répondent : « J’ai ungrand ouvrage à exécuter et je ne puisdescendre. »

Lorsqu’ils rencontrent la dérisionet les reproches, ils répondent : « J’aiun grand ouvrage à exécuter et je nepuis descendre. »

Notre Père céleste recherche lesgens qui refusent de laisser les cho-ses insignifiantes les entraver dansleur quête des choses éternelles. Ilrecherche ceux qui ne permettrontpas à l’attrait de la facilité ni aux piè-ges de l’adversaire de les distraire del’œuvre qu’il leur a donnée à accom-plir. Il recherche ceux dont les actessont en accord avec les paroles, ceuxqui disent avec conviction : « J’ai ungrand ouvrage à exécuter et je nepuis descendre. »

Je témoigne solennellement queDieu vit et se soucie de chacun denous. Il étend la main et défend ceuxqui se lèvent et détiennent la prêtrise

avec honneur car, en ces derniersjours, il a une grande œuvre à nousfaire accomplir.

Cet Évangile ne vient pas del’homme. La doctrine de l’Église n’estpas l’explication que quelqu’un atrouvée par hasard au sens des Écritu-res anciennes. C’est la vérité célesterévélée par Dieu lui-même. Je témoi-gne que Joseph Smith a vu ce qu’il ditavoir vu. Il a vraiment regardé dansles cieux et a communié avec Dieu lePère, avec le Fils et avec les anges.

Je témoigne que notre Père célesteparle à qui le recherche en esprit eten vérité. J’ai été témoin de mes pro-pres yeux et vous témoigne avec joieque, de nos jours, Dieu parle par l’in-termédiaire de son prophète, voyantet révélateur, Thomas S. Monson.

Mes chers frères, commeNéhémie, nous avons une grandeœuvre à accomplir. Nous contem-plons l’horizon de notre époque. Ma prière fervente est qu’en dépitdes tentations, nous ne transigionsjamais sur nos principes ; qu’endépit des distractions, d’où qu’ellesviennent, nous ne perdions pas devue ce qui est le plus important ;que nous soyons résolus et qu’en-semble nous portions vaillamment labannière du Seigneur Jésus-Christ.

Je prie pour que nous soyonsdignes de la sainte prêtrise du DieuTout-Puissant et levions la tête commeun seul homme et, d’une voix ferme,proclamions au monde : « Nous avonsun grand ouvrage à exécuter et nousne pouvons descendre. » Au nomsacré de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Romains 6:6.2. Joseph Smith Translation, Jacques 1:27.3. Voir 4 Néphi 1:2, 15.4. 1 Thessaloniciens 4:16.5. Néhémie 2:3.6. Néhémie 2:10.7. Voir Néhémie 4:1.8. Néhémie 4:6.9. Voir Néhémie 6:9.

10. Néhémie 4:18.11. Néhémie 6:3.12. Voir Néhémie 6:15.13. 1 Corinthiens 13:11.

Page 65: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 63

Je suis reconnaissant d’avoirl’honneur et la bénédiction deparler à la prêtrise de Dieu. Mon

but ce soir est de vous aider à êtrecourageux et hardis dans votre ser-vice dans la prêtrise.

Vous devez faire preuve de courageet de hardiesse parce que vous êtesengagés dans l’armée du Seigneur encette dernière dispensation. Ce n’estpas un temps de paix. Il en est ainsidepuis que Satan a déployé ses forcescontre le plan de notre Père-Célestependant la préexistence. Nous neconnaissons pas les détails de ce com-bat. Mais nous en connaissons unedes issues. Satan et ceux qui l’ontsuivi ont été précipités sur la terre. Etle conflit continue depuis la créationd’Adam et Ève. Nous le voyons s’in-tensifier. Et les Écritures suggèrentque la guerre va devenir plus violente

et que les pertes spirituelles du côtédu Seigneur vont augmenter.

La plupart d’entre nous ont vu,évoqué dans un film, un champ debataille, ou en ont lu la descriptiondans une histoire. Par dessus levacarme des explosions et des crisdes soldats, un cri surgit soudain :« Homme à terre ! »

Quand cet appel retentit, de fidèlessoldats se dirigent vers lui. Un autresoldat ou un infirmier ignore le dangeret va jusqu’à son camarade blessé. Etl’homme à terre sait qu’on lui portesecours. Quel que soit le risque, quel-qu’un court en baissant la tête ourampe pour protéger et porter secoursà temps. C’est ainsi dans chaquegroupe d’hommes rassemblés dansune mission difficile et dangereuse, etdéterminés à s’en acquitter quel quesoit le sacrifice requis. Les mémoiresde ces groupes sont pleines d’histoiresde ces hommes loyaux déterminés àn’abandonner personne.

En voici une tirée d’un compte-rendu officiel1. En octobre1993, enSomalie, pendant une escarmouche,deux pilotes d’hélicoptère, des ran-gers de l’armée des États-Unis, ontappris que deux autres hélicoptèresavaient été abattus. Les deux rangers,dans leur sécurité relative en hauteur,ont entendu à la radio qu’aucuneforce au sol n’était disponible pourporter secours aux équipages deshélicoptères abattus. Un ennemi deplus en plus nombreux s’approchaitdes épaves .

Les deux hommes qui regardaientd’en haut se sont portés volontairespour atterrir, pour défendre leurscamarades gravement blessés. ( Ilsont employé les mots « s’interpo-ser ».) Leur demande a été refuséeparce que la situation était trop dangereuse. Ils ont demandé uneseconde fois. La permission leur a étéà nouveau refusée. À leur troisièmedemande, on les a autorisés à atterrir.

Avec leurs seules armes personnel-les, ils se sont ouvert un chemin jus-qu’aux hélicoptères écrasés et leurspilotes blessés. Alors que des ennemisconvergeaient sur le lieu du crash, ilsont avancé au milieu d’un feu nourrid’armes légères. Ils ont sorti les bles-sés des épaves. Ils se sont placés dansun périmètre autour des blessés, semettant eux-mêmes dans la positionla plus dangereuse. Ils ont protégéleurs camarades jusqu’à ce que leursmunitions soient épuisées et qu’ilssoient mortellement blessés. Leur bra-voure et leur sacrifice ont sauvé la vied’un pilote.

Ils ont chacun reçu à titre pos-thume la médaille d’honneur, plushaute décoration de leur pays pourcourage face à un ennemi armé. Lacitation déclare que ce qu’ils ont faitallait bien « au-delà de leur devoir desoldat ».

Mais je me demande si c’est ainsiqu’ils voyaient la chose quand ils cou-raient rejoindre les pilotes des héli-coptères abattus. Pour ces soldatsloyaux, c’était un devoir de soutenirleurs compagnons d’armes à n’im-porte quel prix. Le courage d’agir etleur service désintéressé leur étaientinspirés par le sentiment d’êtreresponsables de la vie, du bonheur etde la sécurité de leurs camarades.

C’est sur ce sentiment d’êtreresponsable d’autrui que repose leservice fidèle de la prêtrise. Nos cama-rades sont blessés dans le conflit spiri-tuel qui nous entoure. C’est le casaussi des personnes que nous som-mes appelés à servir et à protéger du

« Homme à terre ! »H E N R Y B . E Y R I N GPremier conseiller dans la Première Présidence

C’est sur ce sentiment d’être responsable d’autrui que reposele service fidèle de la prêtrise

Page 66: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

64

mal. Les blessures spirituelles ne sontpas faciles à voir, sauf pour des yeuxinspirés. Mais les évêques, les prési-dents de branche et les présidents demission assis devant leurs condisciplesdu Sauveur peuvent voir les blessés.

C’est ce qui s’est produit il y a desannées et à l’autre bout du monde.J’étais évêque et je me souviens qu’enregardant le visage et la posture d’unjeune homme de la prêtrise, j’ai euune pensée si claire qu’elle m’a sem-blé audible : « Il faut que je le voie…sans tarder. Il se passe quelque chose.Il a besoin d’aide. »

Je ne repoussais jamais ce genred’impression car j’avais appris quecelui qui est blessé par le péché leremarque rarement au début. Il sem-ble que Satan injecte parfois quelquechose pour anesthésier la douleur spi-rituelle tout en infligeant la blessure.Si rien n’est fait rapidement pour

commencer le repentir, la blessurepeut empirer et s’étendre.

Par conséquent, en tant que déten-teur de la prêtrise responsable de la survie spirituelle de quelquesenfants de notre Père-Céleste, vousirez alors aider, sans attendre qu’oncrie, « Homme à terre ! » Même unami très proche ou d’autres dirigeantsou les parents n’ont peut-être pas vuce que vous avez vu.

Vous avez peut-être été le seul àavoir entendu, sous l’inspiration, le cri d’alerte. Les autres vont peut-êtrepenser, comme vous serez vous-même tenté de le faire : « Peut-êtreque le problème qu’il m’a semblé voirn’est que l’effet de mon imagination.Qui suis-je pour juger les autres ? Cen’est pas ma responsabilité. Je vais le laisser tranquille jusqu’à ce qu’ildemande de l’aide. »

Seul un juge en Israël autorisé a le

pouvoir et la responsabilité de vérifiers’il y a une blessure grave, de l’explo-rer, puis, sous l’inspiration de Dieu,de prescrire le traitement nécessaireau commencement de la guérison.Cependant vous êtes sous l’allianced’aller vers les enfants spirituellementblessés de notre Père-Céleste. Vousavez la responsabilité d’être assezcourageux et assez hardi pour ne pasvous détourner.

Je dois expliquer, de mon mieux,au moins deux choses. Premièrement,pourquoi avez-vous la responsabilitéd’aller secourir votre ami blessé ? Et,deuxièmement, comment pouvez-vous vous acquitter de cette respon-sabilité ?

Premièrement, vous êtes sous unealliance, qui vous a été clairementprésentée, à savoir que, quand vousavez accepté ce que Dieu vous aconfié, en recevant la prêtrise, vousavez accepté d’être responsable detout ce que vous feriez ou manque-riez de faire pour le salut des autres,aussi difficile ou dangereux que celapuisse vous paraître.

Il existe d’innombrables exemplesde détenteurs de la prêtrise qui ontendossé cette grande responsabilitécomme vous et moi le devons. Voicicomment Jacob, dans le Livre deMormon, décrit sa responsabilitésacrée quand il a dû agir dans des cir-constances difficiles pour apporter del’aide : « Et maintenant, mes frèresbien-aimés, moi, Jacob, selon laresponsabilité que j’ai vis-à-vis deDieu de magnifier mon ministère avecsérieux, et afin de débarrasser mesvêtements de vos péchés, je monteaujourd’hui dans le temple afin devous annoncer la parole de Dieu2. »

Maintenant, vous pourriez rétor-quer que Jacob était un prophète etpas vous. Mais votre office dans laprêtrise, quel qu’il soit, vous donnel’obligation de « fortifier les mains lan-guissantes et d’affermir les genouxqui chancellent3 » des gens qui vousentourent. Vous êtes le serviteur du

Page 67: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 65

Seigneur qui a fait alliance de fairepour les autres, de son mieux, ce quelui ferait.

Les grandes possibilités et laresponsabilité qui sont les vôtres sont décrites dans Ecclésiaste.

« Deux valent mieux qu’un, parcequ’ils retirent un bon salaire de leurtravail. car, s’ils tombent, l’un relèveson compagnon ;. mais malheur àcelui qui est seul et qui tombe, sansavoir un second pour le relever4! »

D’après cela, vous aller comprendreles paroles vraies et profondes deJoseph Smith : « Seuls les insensés fontpeu de cas de l’âme des hommes5. »Comme Jacob le croyait, le malheurd’un homme, ou d’une femme, qui esttombé devient la peine de celui quiaurait pu aider mais ne l’a pas fait. Lebonheur des gens que vous êtes appe-lés à servir en tant détenteurs de laprêtrise et le vôtre sont liés.

Maintenant, voyons commentaider au mieux les gens que vous êtes appelé à servir et secourir. Celadépend de vos capacités et de lanature de votre relation de prêtriseavec la personne en péril spirituel. Jevais vous parler de trois cas qui peu-vent se présenter parfois pendantvotre service de prêtrise.

Commençons par celui où vousêtes un compagnon en second sansexpérience, un instructeur dans laPrêtrise d’Aaron qui fait équipe avecun compagnon qui en a, et que vousvisitez une jeune famille. Avant depréparer la visite, vous prierez pouravoir la capacité et l’inspiration devoir ce dont les membres de lafamille ont besoin et pour savoirquelle aide vous pourrez leur appor-ter. Si vous le pouvez, vous prierezavec votre compagnon, en nommantles personnes que vous visiterez.Tandis que vous prierez, votre cœurse tournera vers elles et vers Dieu.Vous vous mettrez d’accord avecvotre compagnon sur ce que vousespérez accomplir. Vous planifierezce que vous ferez.

Pendant la visite, quoique vousayez planifié, vous observerez etécouterez avec une grande intensitéet une grande humilité. Vous êtesjeûne et inexpérimenté. Mais leSeigneur connaît parfaitement leurétat spirituel et leurs besoins. Il lesaime. Et parce que vous savez qu’ilvous a envoyé pour agir pour lui, vouspouvez avoir foi que vous pouvez res-sentir leurs besoins et ce que vouspouvez faire pour vous acquitter devotre devoir d’aider. Vous le sentirezquand vous leur parlerez, face à face,dans leur foyer. C’est la raison pourlaquelle vous avez cette tâche de laprêtrise définie dans les Doctrine etAlliances : « Rendre visite à chaquemembre, l’exhortant à prier à hautevoix et en secret et à remplir tous sesdevoirs de famille6. »

Puis vous avez une autre tâche quidemande un plus grand discernementencore:

« Le devoir de l’instructeur est detoujours veiller sur les membres de

l’Église, d’être avec eux et de les fortifier, »

« de veiller à ce qu’il n’y ait pas d’iniquité dans l’Église, ni de duretéréciproque, ni de mensonge, decalomnie ou de médisance; »

« de veiller à ce que tous les mem-bres se réunissent souvent et à ceque tous les membres fassent leurdevoir7. »

Votre compagnon et vous serezrarement inspirés pour savoir en détailà quel point ils répondent à ce critère.Mais je peux vous promettre par expé-rience que vous recevrez le don desavoir ce qui est bon pour eux. Et,avec cela, vous serez en mesure de lesencourager. Je peux vous faire uneautre promesse. Votre compagnon etvous serez inspirés pour savoir quelschangements les gens pourraient fairepour commencer la guérison spiri-tuelle dont ils ont besoin. Les parolesque vous serez amené à leur dire indi-queront presque certainement leschangements que le Seigneur voudraitqu’ils fassent.

Si votre compagnon ressent qu’ilfaut les exhorter à changer, observezce qu’il fait. Vous serez probablementsurpris de la façon dont l’Esprit guideses paroles. Il y aura les accents de l’amour dans sa voix. Il trouvera unmoyen de faire le lien entre un chan-gement nécessaire et une bénédictionqui en découlera. Si un des parents abesoin de changer, il lui montreracomment cela peut apporter le bon-heur à ses enfants. Il lui montrera quechanger c’est abandonner le malheurpour un endroit meilleur et plus sûr.

Votre contribution pendant la visitepourra vous paraitre négligeable, maiselle pourra avoir plus d’effets quevous ne le croirez possible. Vous mon-trerez par votre visage et votre atti-tude que vous vous souciez d’eux. Ilsverront que votre amour pour eux etpour le Seigneur vous ôte toute peur.Et vous serez assez hardi pour rendretémoignage de la vérité. Votre témoi-gnage humble, simple et peut-être

Page 68: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

66

bref, pourra toucher le cœur de quel-qu’un plus facilement que le temoi-gnage de votre compagnonexpérimenté. Je l’ai vu se produire.

Quel que soit votre rôle dans cettevisite de prêtrise, votre désir d’allerleur proposer l’aide du Seigneur vousapportera au moins deux bénédic-tions. D’abord, vous ressentirez l’a-mour de Dieu pour les gens à quivous rendez visite. Ensuite, vous sen-tirez la reconnaissance du Sauveurpour votre désir d’apporter son aidedont il savait qu’ils avaient besoin.

Il vous a envoyé vers eux parcequ’il savait que vous iriez en vous sen-tant responsable de les exhorter àaller vers lui et vers le bonheur.

Quand vous serez un peu plus âgé,une autre occasion se présentera pen-dant votre service de la prêtrise. Vousaurez appris à bien connaitre vos frè-res du collège. Ensemble vous aurezpeut-être joué au basket ou au foot-ball, ou fait d’autres activités de jeu-nes et des projets de service. Vousserez devenu très ami avec certainsd’entre eux.

Vous aurez appris à remarquer s’ilssont heureux ou malheureux. Aucunde vous n’aura peut-être de positiond’autorité dans le collège. Mais vousvous sentirez responsable de votrefrère dans la prêtrise. Il pourra vousconfier qu’il commence à enfreindreun commandement et vous saurezque ça lui fera du mal spirituellement.Il pourra vous demander conseil,parce qu’il vous fait confiance.

Je peux vous dire par expérienceque, si vous parvenez à l’inciter à sortir d’un sentier dangereux, vousn’oublierez jamais la joie que vouséprouverez d’avoir été son véritableami. Si vous n’y parvenez pas, je vouspromets que, quand il sera dans latristesse et le chagrin, et cela se pro-duira, vous ressentirez sa douleurcomme si elle était la vôtre. Pourtant,si vous aurez essayé de l’aider, vousserez toujours son ami. Et, en fait,pendant des années il pourra vous

parler des bonnes choses qui seseront passées et vous dire combienil vous est reconnaissant de vous êtreassez soucié de lui pour essayer.Alors vous le consolerez, et vous l’in-viterez de nouveau, comme vousl’aurez fait pendant votre jeunesse, à retourner au bonheur que l’expia-tion peut toujours lui apporter.

Plus tard, vous serez père, pèredétenteur de la prêtrise. Ce que vousaurez appris de votre service dans laprêtrise en aidant les autres à passerde la tristesse au bonheur, vous don-nera le pouvoir que vous désirerez etdont vous aurez besoin. Les annéespassées à être responsable de l’âmedes hommes vous prépareront à aideret protéger votre famille que vousaimerez plus que vous ne pouvez l’i-maginer dans votre jeunesse. Voussaurez comment conduire vos êtreschers en lieu sûr, avec le pouvoir de la prêtrise.

Ma prière est que vous ayez de lajoie à servir dans la prêtrise tout aulong de votre vie et pour toujours. Jeprie pour que vous acquériez du cou-rage et l’amour pour les enfants denotre Père Céleste qui amena les filsde Mosiah à supplier pour avoir lachance d’affronter le danger et lamort pour apporter l’Évangile à unpeuple endurci. Leur volonté et leur

courage leur sont venus du fait qu’ilsse sont sentis responsables du bon-heur éternel d’étrangers en danger de subir un tourment éternel8.

Puissions nous avoir une part dudésir qu’avait Jéhovah, quand, dans le monde précédant le nôtre, il ademandé à quitter les royaumes degloire pour nous servir et donner savie pour nous. Il a demandé à sonPère: « Envoie-moi9.»

Je témoigne que vous avez étéappelé de Dieu et que vous avez étéenvoyé pour servir ses enfants. Il veutque personne ne soit abandonné. Leprésident Monson détient toutes lesclés de la prêtrise pour toute la terre.Dieu vous donnera la force et l’inspi-ration nécessaires pour remplir votretâche d’aider ses enfants à trouver lechemin du bonheur rendu possiblepar l’Expiation de Jésus-Christ. Jevous en témoigne au nom sacré deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir The US Army Leadership Field Manual

(2004), 28-29.2. Jacob 2:2.3. D&A 81:5.4. Ecclésiaste 4:9-10.5. Enseignements du prophète Joseph Smith

section trois 1838-39, p. 1376. D&A 20:47.7. D&A 20:53-55.8. Voir Mosiah 28:1-8.9. Voir Abraham 3:27.

Page 69: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 67

Mes frères bien-aimés de laprêtrise, qui êtes assemblésici dans ce centre de confé-

rence complet et partout dans lemonde, je me sens petit devant laresponsabilité que j’ai de vous adres-ser la parole. J’approuve les messagesqui vous ont déjà été donnés et jevous exprime à chacun mon amoursincère ainsi que ma reconnaissancepour votre foi et votre dévouement.

Frères, nos responsabilités dedétenteurs de la prêtrise, comme lesexpliquent les Doctrine et Alliances,sont des plus grandes : « Le pouvoiret l’autorité de la prêtrise supérieure,ou Prêtrise de Melchisédek, est dedétenir les clefs de toutes les bénédic-tions de l’Église…1» Et, plus loin : « Le

pouvoir et l’autorité de la moindreprêtrise, ou Prêtrise d’Aaron, est dedétenir les clés du ministère d’angeset d’administrer les ordonnancesextérieures, la lettre de l’Évangile, lebaptême de repentir pour la rémis-sion des péchés, conformément auxalliances et aux commandements2. »

En 1958, Harold B. Lee, qui a par la suite été le onzième président del’Église, a dit que la prêtrise était « lestroupes du Seigneur[…]contre les forces du mal3.»

Le président Taylor a déclaré que « le pouvoir qui se manifeste par laprêtrise est tout simplement le pou-voir de Dieu4. »

Ces déclarations inspirées de pro-phètes de Dieu nous aident à com-prendre que chaque homme, chaquegarçon qui détient la prêtrise de Dieuse doit d’être digne de ce grand hon-neur et de cette grande responsabi-lité. Chacun d’eux doit s’efforcerd’apprendre son devoir et de l’accom-plir ensuite de son mieux. En le fai-sant, nous donnons à notre Pèrecéleste et à son Fils Jésus-Christ lesmoyens d’accomplir leur œuvre ici-bas. C’est nous qui sommes leursreprésentants ici-bas.

Dans le monde dans lequel nousvivons, nous rencontrons des difficul-tés dont certaines peuvent nous sembler vraiment insurmontables.Cependant, avec Dieu à nos côtés,

nous ne pouvons pas échouer. Endétenant sa sainte prêtrise digne-ment, nous serons victorieux.

Je vous dis, à vous qui détenez la Prêtrise d’Aaron, que j’espère sincèrement que chacun de vous estconscient de l’importance de sonordination à la prêtrise. Vous jouez unrôle essentiel dans la vie de tous lesmembres de votre paroisse lorsquevous bénissez et distribuez la Sainte-Cène chaque dimanche.

J’ai eu l’honneur d’être le secré-taire de mon collège des diacres. Jeme souviens des nombreuses tâchesque nous avions l’occasion de rempliren tant que membres de ce collège.Distribuer la Sainte-Cène, collecter lesoffrandes de jeûne chaque mois etprendre soin des uns des autres, c’estce qui me vient immédiatement àl’esprit. Cependant la tâche la pluseffrayante que j’aie eu à accomplirm’a été donnée lors d’une réunion de dirigeants de notre conférence deparoisse. Le membre de la présidencede pieu qui présidait la réunion ademandé à un certain nombre d’offi-ciers de la paroisse de prendre laparole. Ce qu’ils ont fait. Puis, sans lemoindre avertissement, il s’est levé et a dit : « Nous allons maintenantdemander à l’un de nos plus jeunesofficiers de paroisse, Thomas S.Monson, secrétaire du collège des dia-cres, de nous parler de son appel etde rendre son témoignage. » Je n’aiaucun souvenir de ce que j’ai pu dire,mais je n’ai jamais oublié l’expérienceou la leçon que j’en ai tirée. C’est l’a-pôtre Pierre qui a dit : « [Soyez] tou-jours prêts à vous défendre […],devant quiconque vous demande rai-son de l’espérance qui est en vous5. »

S’adressant à une génération pré-cédente de détenteurs de la prêtrise,le Seigneur a fait la promesse sui-vante: « J’irai devant votre face. Jeserai à votre droite et à votre gauche,et mon Esprit sera dans votre cœur, etmes anges seront tout autour de vouspour vous soutenir6. »

Soyez au meilleurde vous-mêmesT H O M A S S . M O N S O N , P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Chacun … doit s’efforcer d’apprendre son devoir et del’accomplir ensuite de son mieux.

Page 70: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

68

Ce n’est pas le moment d’avoirpeur, mes frères, mais plutôt d’avoirla foi, c’est le moment que chacund’entre nous, détenteurs de la prê-trise, soit au meilleur de lui-même.

Même si notre traversée de lacondition mortelle nous mène parfoisau danger, je vais vous faire ce soirtrois suggestions qui, si nous lesappliquons, nous mettront en sécu-rité. Les voici

1. Étudiez diligemment;2. Priez avec ferveur,3. Menez une vie juste.Ces suggestions ne sont pas nou-

velles ; elles vous ont été enseignéeset répétées maintes et maintes fois.Cependant, si nous les intégrons dansnotre vie, nous aurons la force derésister à l’adversaire. Si nous lesignorons, nous permettrons à Satan

d’avoir de l’influence et du pouvoirsur nous.

Premièrement, étudiez diligem-ment. Tout détenteur de la prêtrisedoit étudier quotidiennement lesÉcritures. Le bachotage n’est pas, tants’en faut, aussi efficace que la lectureet l’application quotidiennes des Écri-tures dans notre vie. Apprenez lesleçons qu’enseignent les Écritures.Apprenez le contexte et le cadre desparaboles du Maître et des exhorta-tions des prophètes. Étudiez-lescomme si chacune d’elles vous étaitadressée, car c’est le cas.

Le prophète Léhi et son fils Néphiont tous deux découvert dans unevision l’importance d’obtenir la parolede Dieu et d’ensuite s’y tenir ferme-ment. Au sujet de la barre de fer dontil avait eu la vision, Néphi dit à ses

frères incrédules, Laman et Lémuel :« Je leur dis que c’était la parole

de Dieu, et [que] quiconque prêtaitl’oreille à la parole de Dieu et s’ytenait fermement ne périrait jamais ;et [que] les tentations et les traitsenflammés de l’adversaire ne pour-raient pas non plus avoir le dessus surlui au point de l’aveugler pour l’en-traîner vers la destruction.

« C’est pourquoi, moi, Néphi, je lesexhortai à faire attention à la paroledu Seigneur ; oui, je les exhortai, detoute l’énergie de mon âme et detoute la faculté que je possédais, àfaire attention à la parole de Dieu et à se souvenir de toujours garder sescommandements en tout7. »

Que vous déteniez la Prêtrised’Aaron ou celle de Melchisédek, jevous promets que, si vous étudiezdiligemment les Écritures, votre pou-voir d’éviter la tentation et de recevoirla direction du Saint-Esprit dans toutce que vous faites augmentera.

Deuxièmement, priez avec fer-veur. À Dieu, tout est possible.Hommes de la Prêtrise d’Aaron ethommes de la Prêtrise de Melchisédeksouvenez-vous de la prière que JosephSmith a faite dans le bosquet sacré.Regardez autour de vous et voyez lerésultat de la réponse à cette prière.

Adam a prié, Jésus a prié. Nousconnaissons le résultat de leurs priè-res. Il ne fait pas de doute que celuiqui remarque un passereau qui tombe,entend les supplications de notrecœur. Souvenez-vous de la promesse :« Si quelqu’un d’entre vous manque desagesse, qu’il la demande à Dieu, quidonne à tous simplement et sansreproche, et elle lui sera donnée8. »

Vous qui m’entendez et qui avezdes difficultés grandes ou petites,sachez que la prière donne de la forcespirituelle; c’est le passeport pour lapaix. La prière est le moyen par lequelnous nous adressons à notre Pèrecéleste, qui nous aime. Parlez-lui enprière, puis écoutez la réponse. Laprière accomplit des miracles.

Page 71: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 69

Daisy Ogando habite à New York,où vivent plus de huit millions de per-sonnes. Il y a quelques années decela, Sœur Ogando a rencontré lesmissionnaires et ils lui ont enseignél’Évangile. Petit à petit, ils ont perducontact. Le temps a passé. Puis, en2007, les principes de l’Évangile quelui avaient enseignés les missionnairesse sont ravivés dans son cœur.

Un jour, alors qu’elle montait dansun taxi, Daisy a vu des missionnairesde loin, mais ils ont disparu de sa vueavant qu’elle ait pu les appeler. Elle a prié notre Père céleste avec ferveuret lui a promis que, s’il lui amenaitencore une fois les missionnairesd’une manière ou d’une autre, elleleur ouvrirait la porte. Elle est retour-née chez elle avec la foi que Dieu avaitentendu sa prière et qu’il y répondrait.

Entre-temps, deux jeunes mission-naires qui avaient prié et travaillé sincèrement pour trouver des person-nes à instruire, examinaient un jour les rapports d’enseignement des

missionnaires qui avaient précédem-ment travaillé dans leur quartier. Ce fai-sant, ils tombèrent sur le nom de DaisyOgando. Lorsqu’ils arrivèrent à sonappartement, l’après-midi même oùSœur Ogando avait fait cette prièresimple mais fervente, elle leur ouvrit laporte et leur dit les mots qui sont unedouce musique aux oreilles de tous lesmissionnaires qui les ont déjà enten-dus : « Entrez, je vous attendais ! »

Deux prières ferventes ont ainsiété exaucées, le contact a été rétabli,les leçons missionnaires ont été don-nées et les dispositions ont été prisespour que Daisy et son fils Eddy soientbaptisés.

Souvenez-vous de prier avec ferveur.

Ma dernière suggestion, mesfrères est : menez une vie juste.Ésaïe, ce grand prophète de l’AncienTestament, a confié cette responsabi-lité inspirante aux détenteurs de laprêtrise: « Ne touchez rien d’impur[…] purifiez-vous, vous qui portez les

vases de l’Éternel9. » C’est on ne peutplus clair.

Les détenteurs de la prêtrise nesont pas forcément éloquents. Ils nepossèdent pas forcément des diplô-mes supérieurs dans des domainesd’études compliqués. Ils peuvent trèsbien n’avoir que peu de moyens. MaisDieu ne fait pas acception de person-nes et il soutient ses serviteurs en jus-tice lorsqu’ils évitent les maux denotre époque et mènent une vie ver-tueuse et pure. Je vais illustrer monpropos.

À environ 1500 kilomètres au nordde Salt Lake City, se trouve la belleville de Calgary dans la provinced’Alberta, au Canada, où se tient lecélèbre Stampede de Calgary, l’un desplus grands événements annuels duCanada et le plus grand spectacle derodéo du monde. Ce festival, qui duredix jours, se compose d’une compéti-tion et de spectacles de rodéo ainsique de concours agricoles et de cour-ses de cantines ambulantes. La parade

Page 72: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

70

du festival qui défile le jour de l’ou-verture est l’une des plus ancienneset plus grandes traditions de ce festi-val. La parade parcourt près de cinqkilomètres dans le centre de Calgary,sous les yeux d’un public d’au moins350 000 spectateurs, dont beaucoupsont habillés en cow-boy.

Il y a plusieurs années, la fanfared’un grand lycée d’Utah avait audi-tionné pour faire partie de la paradede ce festival et avait reçu les billetsde participation tant convoités. Cettefanfare s’était lancée dans des mois de collectes de fonds, de répétitionsmatinales dans les rues, et d’autrespréparatifs pour pouvoir faire levoyage jusqu’à Calgary et participer àla parade, où une fanfare remporteraitle premier prix.

Le jour du départ est finalementarrivé, et les élèves impatients et leursaccompagnateurs sont montés à borddes bus et se sont mis en route pourle long voyage jusqu’à Calgary.

En chemin, le convoi s’est arrêté àCardston, dans la province d’Alberta,au Canada, pour y passer la nuit. Lessœurs de la Société de Secours deCardston leur avaient préparé dessachets repas pour qu’ils puissentmanger avant de repartir. Brad, l’undes membres de la fanfare, qui étaitprêtre dans la Prêtrise d’Aaron, n’avaitpas faim et avait décidé de garder sondéjeuner pour plus tard.

Il aimait s’asseoir à l’arrière du bus.En allant prendre sa place habituellepour se préparer pour le reste duvoyage jusqu’à Calgary, il a lancé sonsac repas sur l’étagère derrière la der-nière rangée de sièges. Le sac repasest resté près de la vitre arrière dubus sous le soleil d’un après-midi dejuillet. Malheureusement, le sac repascontenait un sandwich oeuf-salade.Pour ceux qui ne comprennent pas ceque cela veut dire, je dirai simplementque ce sandwich doit être placé auréfrigérateur. S’il n’est pas mis auréfrigérateur et qu’il est exposé à uneforte chaleur telle que celle produite

par le soleil tapant à travers la vitred’un bus par une journée ensoleillée,il devient l’incubateur efficace de plusieurs variétés de bactéries quipeuvent causer ce que l’on appellecommunément une intoxication alimentaire.

Quelque temps avant d’arriver àCalgary, Brad a eu faim. Se souvenantdu sachet repas, il a englouti le sand-wich œuf-salade. Lorsque les bus sontarrivés à Calgary et ont roulé dans laville, l’enthousiasme des membres dela fanfare a augmenté, sauf celui deBrad. Malheureusement, tout ce qui aaugmenté en lui c’étaient les mauxd’estomac et les autres malaises quivont de pair avec une intoxication ali-mentaire. Vous savez de quoi il s’agit.

Lorsqu’ils sont arrivés à destina-tion, les membres de la fanfare sontdescendus du bus. Mais pas Brad.Bien que sachant que ses camaradesde la fanfare comptaient sur lui pourjouer du tambour dans la parade lelendemain, Brad, plié en deux par ladouleur, était trop malade pour quit-ter le bus. Providentiellement pourlui, deux de ses amis, Steve et Mike,qui venaient de recevoir leur diplômedu lycée et qui avaient récemment étéordonnés à l’office d’ancien dans laPrêtrise de Melchisédek, se sontrendu compte que Brad manquait àl’appel et sont partis à sa recherche.

Lorsqu’ils ont trouvé Brad à l’ar-rière du bus et ont compris ce qui s’était passé, ils se sont sentis impuis-sants. Ils se sont finalement renducompte qu’ils étaient anciens et qu’ilsdétenaient le pouvoir de la Prêtrisede Melchisédek pour bénir lesmalades. En dépit de leur manquetotal d’expérience dans les bénédic-tions de la prêtrise, les deux nou-veaux anciens avaient foi dans lepouvoir qu’ils détenaient. Ils lui ontfait l’imposition des mains et, invo-quant l’autorité de la Prêtrise deMelchisédek, ont prononcé les motssimples « au nom de Jésus-Christ »,pour le bénir et pour qu’il guérisse.

Dès cet instant, les symptômes ontcomplètement disparu. Le lendemainmatin, Brad a pris place avec le restedes membres de la fanfare et a défiléfièrement dans les rues de Calgary. Lafanfare a reçu le premier prix ainsi que le ruban bleu tant convoité.Cependant le plus important de l’his-toire est que deux jeunes détenteursde la prêtrise, inexpérimentés maisdignes, ont répondu à l’appel dereprésenter le Seigneur pour servirleur prochain. Lorsqu’ils ont dû utili-ser leur prêtrise pour aider une per-sonne qui en avait désespérémentbesoin, ils ont pu répondre à cet appelparce qu’ils menaient une vie juste.

Mes frères, sommes-nous préparéspour notre voyage à travers la vie ? Le chemin peut être difficile parmoments. Tracez votre route, soyezprudents et décidez d’étudier dili-gemment, de prier avec ferveuret de mener une vie juste.

Ne désespérons jamais, car l’œuvre dans laquelle nous nous sommes engagés est celle duSeigneur. Quelqu’un a dit: « LeSeigneur façonne le dos pour qu’ilporte le fardeau dont il est chargé. »

Nous pouvons avoir la force quenous recherchons avec ferveur pourfaire face aux difficultés d’un mondecomplexe et changeant quand, avecde la force de caractère et un couragerésolu, nous déclarons avec Josué :« Moi et ma maison, nous servironsl’Éternel10. » Je témoigne de cettevérité divine, au nom de Jésus-Christnotre Seigneur. Amen. ■

NOTES1. D&A 107 :182. D&A 107 :203. Harold B. Lee, “Priesthood,” (discours

adressé au personnel des séminaires etinstituts, université Brigham Young, le 17 juillet 1958), p.1.

4. John Taylor, The Gospel Kingdom, sél.G.Homer Durham (1941), p.130.

5. 1 Pierre 3:15.6. D&A 84:887. 1 Néphi 15:24-25.8. Jacques 1:59. Ésaïe 52:11.

10. Josué 24:15.

Page 73: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 71

Page 74: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Henry B. EyringPremier conseiller

Thomas S. MonsonPrésident

D. Todd Christofferson Neil L. AndersenQuentin L. CookDavid A. BednarJeffrey R. HollandRobert D. Hales

PRÉSIDENCE DES SOIXANTE-DIX

PREMIÈRE PRÉSIDENCE

Autorités générales de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours

Walter F. González Jay E. Jensen Donald L. HallstromRonald A. Rasband Claudio R. M. Costa L. Whitney ClaytonSteven E. Snow

avril 2009

Dieter F. UchtdorfDeuxième conseiller

COLLÈGE DES DOUZE

Boyd K. Packer L. Tom Perry Russell M. Nelson Dallin H. Oaks M. Russell Ballard Richard G. Scott

Page 75: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

PREMIER COLLÈGE DES SOIXANTE-DIX DEUXIÈME COLLÈGE DES SOIXANTE-DIX

Marcos A. Aidukaitis Mervyn B. Arnold David S. Baxter Shayne M. Bowen Gérald Caussé Yoon Hwan Choi

Lawrence E. Corbridge John B. Dickson Charles Didier David F. Evans Enrique R. Falabella Eduardo Gavarret

Keith K. Hilbig Richard G. Hinckley Marlin K. Jensen Daniel L. Johnson Kenneth Johnson Paul V. Johnson

Erich W. Kopischke Richard J. Maynes Lynn A. Mickelsen Marcus B. Nash Dennis B. Neuenschwander

Brent H. Nielson

Anthony D. Perkins Rafael E. Pino Bruce D. Porter Carl B. Pratt Dale G. Renlund Lynn G. Robbins

Ulisses Soares Michael John U. Teh José A. Teixeira

Craig C. Christensen

Carlos A. Godoy

Glenn L. Pace

Bruce C. Hafen

Gary J. Coleman Wilford W. Andersen Koichi Aoyagi Douglas L. Callister Tad R. Callister

Christoffel Golden Jr. Craig A. Cardon Bruce A. Carlson Shirley D. Christensen Don R. Clarke

James M. Dunn Keith R. Edwards Stanley G. Ellis Bradley D. Foster

Allan F. Packer Daryl H. Garn Larry W. Gibbons Spencer V. Jones Won Yong Ko

James B. Martino Clate W. Mask Jr. Robert C. Oaks

Yoshihiko Kikuchi

Octaviano Tenorio Francisco J. Viñas William R. Walker

Michael T. Ringwood William W. Parmley

Benjamín De Hoyos

James J. Hamula

John M. Madsen

Carlos H. Amado

Paul B. Pieper

Gary E. Stevenson F. Michael Watson Lance B. Wickman Jorge F. Zeballos

Claudio D. Zivic W. Craig Zwick

Wolfgang H. Paul Kent F. Richards Gregory A. Schwitzer W. Douglas Shumway

Lowell M. Snow Paul K. Sybrowsky Kent D. Watson Robert S. Wood

Spencer J. Condie

C. Scott Grow

Paul E. Koelliker

Kevin W. Pearson

Joseph W. Sitati

Richard C. EdgleyPremier conseiller

H. David BurtonÉvêque Président

Keith B. McMullinDeuxième conseiller

ÉPISCOPAT PRÉSIDENT

Cecil O. Samuelson Jr.

Page 76: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

74

Les saints des derniers jours du monde

entier se rassemblent pour profiter de la

conférence générale. De gauche à droite

sur ces photos se trouvent des membres

de l’Église de Suva (Fidji), Cluj-Napoca

(Roumanie), Moscou (Russie), Bermejillo,

Durango (Mexique), Juchitán, Oaxaca

(Mexique), São Paulo (Brésil) et Varsovie

(Pologne).

Page 77: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 75

Nous sommes le jour que lemonde chrétien appelle tradi-tionnellement le dimanche

des Rameaux. Vous vous souvenezque c’est ce dimanche, il y a près de deux mille ans, que Jésus-Christest entré dans la ville de Jérusalempendant la dernière semaine de sa vie dans la condition mortelle1.Accomplissant la prophétie deZacharie2, il est arrivé sur un âne et une grande multitude est sortiepour accueillir le Maître et préparerson passage en recouvrant son che-min de feuilles de palmier, de bran-ches fleuries et même de leursvêtements. Tandis qu’il approchait,les gens ont crié : « Béni soit le roi

qui vient au nom du Seigneur3 ! » et « Hosanna au Fils de David4 ! »

Les disciples ont peut-être penséêtre arrivés à un tournant, au momentoù le monde juif allait enfin reconnaî-tre Jésus comme le Messie longtempsattendu. Mais le Sauveur comprenaitque beaucoup des cris de louanges etdes acclamations seraient temporai-res. Il savait qu’il allait bientôt montersur le mont des Oliviers et que là, seulà Gethsémané, il prendrait sur lui lespéchés du monde.

L’Évangile de Jésus-ChristIl convient que durant la semaine,

du dimanche des Rameaux au matinde Pâques, nous tournions nos pen-sées vers Jésus-Christ, source delumière, de vie et d’amour. Les multi-tudes de Jérusalem ont peut-être vuen lui un grand roi qui les libéreraitde l’oppression politique. Mais enréalité, il nous a donné beaucoupplus que cela. Il nous a donné sonÉvangile, perle inestimable, la grandeclé de connaissance qui, lorsqu’on lacomprend et l’utilise, ouvre la portesur une vie de bonheur, de paix etd’épanouissement.

L’Évangile est la bonne nouvelle duChrist. C’est la révélation que le Filsde Dieu est venu sur la terre, a menéune vie parfaite, a expié pour nospéchés et a vaincu la mort. C’est le

chemin du salut, la voie de l’espé-rance et de la joie, et l’assurance queDieu a un plan de rédemption et debonheur pour ses enfants.

L’Évangile est le chemin suivi parles disciples. En suivant ce chemin,nous pouvons trouver la confiance etla joie, même dans les moments depéril, de chagrin et d’incertitude.

Le chemin du mondeNous vivons à une époque où

beaucoup de gens se soucient de leurgagne-pain. Ils se soucient de l’aveniret doutent de leur capacité de résou-dre les difficultés qu’ils rencontrent.Beaucoup ont eu des malheurs etconnu la tristesse. Ils aspirent à unsens et à un but dans la vie.

Ces questions ont tellement d’im-portance que le monde n’est pas avarede nouvelles réponses à tous les pro-blèmes que nous rencontrons. Lesgens courent d’une nouvelle idée à lasuivante, espérant trouver quelquechose qui répondra aux questions brû-lantes qui les taraudes. Ils assistent àdes séminaires et achètent des livres,des disques compacts et d’autres pro-duits. Ils sont pris dans l’effervescencede la recherche de nouveautés. Mais,inévitablement, la flamme de chaquenouvelle théorie s’éteint, remplacéepar une nouvelle solution « améliorée »qui promet de faire ce que les précé-dentes n’ont pas pu faire.

Ce n’est pas que ces options dumonde ne contiennent pas d’élé-ments de vérité ; beaucoup encontiennent. Mais aucune n’apportele changement durable que nousrecherchons. Lorsque l’enthousiasmeest tombé, le vide demeure tandisque nous recherchons la nouvelleidée suivante pour dévoiler les secretsdu bonheur.

Par contre, l’Évangile de Jésus-Christ contient les réponses à tousnos problèmes. L’Évangile n’est passecret. Il n’est ni compliqué, ni caché.Il peut ouvrir la porte menant au vraibonheur. Ce n’est pas la théorie ou la

Le chemin du discipleD I E T E R F. U C H T D O R FDeuxième conseiller dans la Première Présidence

C’est le moment d’accepter l’Évangile de Jésus-Christ, de devenir ses disciples et de suivre ses pas.

SESSION DU DIMANCHE MATIN5 a v r i l 2 0 0 9

Page 78: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

76

proposition de quelqu’un. Il ne vientaucunement de l’homme. Il prend sa source dans les eaux pures et éter-nelles du Créateur de l’univers, quiconnaît des vérités que nous ne pou-vons absolument pas comprendre.Et, avec cette connaissance, il nous adonné l’Évangile, don divin, formulefondamentale du bonheur et de laréussite.

Comment devenons-nous disciplesde Jésus-Christ ?

Quand nous entendons les véritésuniverselles de l’Évangile de Jésus-Christ, l’espérance et la foi commen-cent à s’épanouir en nous5. Plus nousemplissons notre cœur et notre espritdu message du Christ ressuscité, plusnous avons le désir de le suivre et derespecter ses enseignements. Cela fait alors grandir notre foi et entrer lalumière du Christ dans notre cœur.Durant ce processus, nous reconnais-sons nos imperfections et nous désirons être purifiés des fardeauxdéprimants du péché. Nous aspironsà être libérés de la culpabilité et celanous pousse à nous repentir.

La foi et le repentir mènent auxeaux purificatrices du baptême, oùnous faisons alliance de prendre surnous le nom de Jésus-Christ et de suivre ses pas.

Pour nous soutenir dans le désirde mener une vie pure et sainte,nous recevons le baptême de feu, le don inexprimable du Saint-Esprit,Consolateur céleste qui nous accom-pagne et nous guide sur le cheminde la justice.

Plus nous sommes emplis del’Esprit de Dieu, plus nous allons versnos semblables. Nous devenons desartisans de paix dans notre foyer etnotre famille, nous aidons notre pro-chain partout et nous dispensons desactes miséricordieux de gentillesse,de pardon, de grâce et de patience àtoute épreuve.

Ce sont les premiers pas sur levéritable chemin de la vie et de

l’épanouissement. C’est le chemin depaix des disciples de Jésus-Christ.

La voie de la patienceMais ce n’est pas un changement

rapide, ni un traitement express.L’un de mes amis m’a récemment

écrit me confiant qu’il avait du mal àmaintenir la force et l’enthousiasme deson témoignage. Il demandait conseil.

Je lui ai répondu en lui suggérantavec amour quelques actions précisespour mettre sa vie plus en accordavec les enseignements de l’Évangilerétabli. J’ai été surpris de recevoir saréponse seulement une semaine plustard. Sa lettre disait en résumé : « J’aiessayé ce que vous avez suggéré. Celan’a pas marché. Que pouvez-vous meconseiller d’autre ? »

Mes frères et sœurs, nous devonspersévérer. Nous ne pouvons pasgagner la vie éternelle par un sprint,c’est une course d’endurance. Nousdevons appliquer et réappliquer lesprincipes de l’Évangile divin. Jouraprès jour nous devons les intégrer ànotre vie.

Nous abordons trop souvent l’Évan-gile comme un fermier qui planteraitune graine le matin et s’attendrait àavoir un épi de maïs l’après-midi.Quand il compare la parole de Dieu àune semence, Alma explique que lasemence se transforme graduellementen arbre portant du fruit, résultat denotre foi, de notre diligence, de notrepatience et de notre longanimité6. Ilest vrai que nous recevons certainesbénédictions tout de suite ; peu aprèsque nous avons planté la semencedans notre cœur elle commence àgonfler, à germer et à grandir, et par là nous savons que c’est une bonnesemence. Dès que nous mettons unpied sur le chemin des disciples, nouscommençons à recevoir des bénédic-tions visibles et invisibles de Dieu. Maisnous ne pouvons pas recevoir la pléni-tude de ces bénédictions si nous« néglige[ons] l’arbre et n’accord[ons]aucune pensée à sa nourriture7 ». Il ne

suffit pas de savoir que la semence estbonne. Nous devons nourrir l’arbre« avec grand soin, afin qu’il prenneracine8 ». Ce n’est qu’alors que nouspouvons prendre du fruit « qui estdoux par-dessus tout ce qui est doux,et… pur par-dessus tout ce qui estpur » et nous faire « un festin de cefruit jusqu’à ce que [n]ous soy[ons]rassasiés, de sorte que [n]ousn’aur[ons] ni faim ni soif9 ».

La vie de disciple est un voyage.Nous avons besoin des leçons deperfectionnement de ce voyage pour forger notre personnalité etnous purifier le cœur. En marchantpatiemment sur le chemin des disci-ples, nous nous donnons la preuvede la grandeur de notre foi et denotre disposition à accepter lavolonté de Dieu et non la nôtre.

Il ne suffit pas de nous contenterde parler de Jésus-Christ ou de pro-clamer que nous sommes ses disci-ples. Il ne suffit pas de nous entourerdes symboles de notre religion. La viede disciple n’est pas un sport qu’onsuit en spectateur. Nous ne pouvonspas plus nous attendre à recevoir lesbénédictions de la foi en restant sur la touche, qu'à avoir les bienfaits de la santé en restant sur un canapé àregarder le sport à la télévision et àdonner des conseils aux athlètes. Etpourtant « regarder en spectateur »est la manière préférée sinon princi-pale de certaines personnes de prati-quer le culte.

Notre religion ne se vit pas par per-sonne interposée. Nous ne pouvonspas recevoir les bénédictions de l’É-vangile en nous contentant d’obser-ver les bonnes actions d’autrespersonnes. Nous devons quitter lebanc de touche et pratiquer ce quenous prêchons.

Le chemin est ouvert à tout lemonde

Le premier pas sur le chemin desdisciples se fait, fort heureusement, à l’endroit précis où nous nous

Page 79: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 77

trouvons ! Nous n’avons pas à nousqualifier pour pouvoir faire ce premierpas. Peu importe que nous soyonsriches ou pauvres. Il n’est pas requisque nous soyons instruits, éloquentsou intellectuels. Nous ne devons pasêtre parfaits, savoir bien parler oumême avoir de bonnes manières.

Vous et moi sommes sur le che-min des disciples aujourd’hui.Soyons humbles et prions notre Pèrecéleste de tout notre cœur et expri-mons notre désir de nous approcherde lui et d’apprendre auprès de lui.Ayez foi. Cherchez, et vous trouve-rez. Frappez, et l’on vous ouvrira10.Servez le Seigneur en servant vossemblables. Participez activementdans votre paroisse ou votre bran-che. Fortifiez votre famille en vousengageant à respecter les principesde l’Évangile. Soyez d’un seul cœuret d’un seul esprit dans votremariage et dans votre famille.

C’est le moment de mettre votrevie en ordre pour pouvoir avoir unerecommandation à l’usage du templeet l’utiliser. C’est le moment de fairede bonnes soirées familiales, de lirela parole de Dieu et de prier notrePère céleste avec sincérité. C’est lemoment de nous remplir le cœur degratitude pour le Rétablissement deson Église, les prophètes vivants, leLivre de Mormon et le pouvoir de la prêtrise qui nous bénit. C’est lemoment d’accepter l’Évangile deJésus-Christ, de devenir ses discipleset de suivre ses pas.

Certaines personnes croient que,parce qu’elles ont commis des fau-tes, elles ne peuvent plus recevoirpleinement les bénédictions de l’Évangile. Elles comprennent bienmal les objectifs du Seigneur. L’unedes plus grandes bénédictions durespect de l’Évangile est qu’il nousraffine et nous apprend à tirer lesleçons de nos fautes. Nous avons« tous… péché et so[mmes] privésde la gloire de Dieu11 », mais l’expia-tion de Jésus-Christ a le pouvoir de

nous rendre sains si nous nousrepentons.

Notre ami bien-aimé Joseph B.Wirthlin nous a enseigné ce principeavec clarté quand il a dit :

« Ah, il est merveilleux de savoirque notre Père céleste nous aime,même avec tous nos défauts ! Sonamour est tel que, même si nous per-dons l’espoir de nous améliorer, luine renonce jamais.

« [Il se peut que] nous nousvoyons en termes d’hier et d’aujour-d’hui. Notre Père céleste nous voit entermes d’éternité…

« L’Évangile de Jésus-Christ est unÉvangile de transformation. Il nous

prend, hommes et femmes de laterre, et nous raffine pour faire denous des hommes et des femmespour l’éternité12. »

J’invite ceux qui ont quitté le che-min des disciples, quelle qu’en soit la raison, à repartir d’où ils sont et àvenir à l’Évangile rétabli de Jésus-Christ. Revenez sur le chemin duSeigneur. Je témoigne qu’il vousbénira, vous dotera de connaissanceet de joie au-delà de toute compré-hension, et distillera sur vous lesdons divins de l’Esprit. C’est toujoursle bon moment pour suivre ses pas. Iln’est jamais trop tard.

Aux personnes qui ne se sentent

Page 80: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

pas à la hauteur parce qu’elles n’ontpas été membres de l’Église toute leurvie, à celles qui pensent qu’elles nepourront jamais rattraper le tempsperdu, je témoigne que le Seigneur àbesoin de leurs capacités, de leurstalents et de leurs compétences.L’Église a besoin de vous : nous avonsbesoin de vous. C’est toujours le bonmoment pour suivre ses pas. Il n’estjamais trop tard.

Les bénédictions que reçoivent lesdisciples

Souvenons-nous, en ce dimanchedes Rameaux, durant cette période dePâques et toujours, que l’Évangile réta-bli de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a le pouvoir de combler toutvide, de guérir toute blessure et denous faire passer au-dessus de toutevallée de chagrin. C’est le chemin del’espérance, de la foi et de la confianceau Seigneur. L’Évangile de Jésus-Christest enseigné dans sa plénitude dansl’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours. Cette Église est dirigéepar un prophète vivant, autorisé par leSeigneur Jésus-Christ à nous diriger etnous guider pour nous aider face auxdifficultés de notre époque aussi gra-ves qu’elles puissent être.

Je témoigne solennellement queJésus-Christ vit. Il est le Sauveur et leRédempteur du monde. Il est le Messiepromis. Il a mené une vie parfaite et il aexpié nos péchés. Il sera toujours à noscôtés. Il combattra pour nous. Il estnotre espoir ; il est notre salut ; il est lechemin. J’en témoigne. Au nom sacréde Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir Matthieu 21:6-11.2. Voir Zacharie 9:9.3. Luc 19:38.4. Matthieu 21:9.5. Voir Romains 10:17.6. Voir Alma 32:43.7. Alma 32:38.8. Alma 32:37.9. Alma 32:42.

10. Voir Matthieu 7:7.11. Romains 3:23.12. Joseph B . Wirthlin, « Le grand commande-

ment », Le Liahona, novembre 2007, p. 29.

78

Mes chers frères et sœurs, depar le monde, j’ai les genouxqui flanchent et je suis très

ému. J’exprime mon amour pourvous et je vous remercie très sincère-ment de votre vote de soutien. À biendes égards, je me sens dépassé et tout petit.

Je puise du réconfort dans le faitque le Seigneur m’a énormémentbéni concernant la seule qualificationpour le saint apostolat où l’on ne peuttolérer de manque. Je sais avec la plusgrande clarté et la plus grande certi-tude, par le pouvoir du Saint-Esprit,que Jésus est le Christ, le Fils bien-aimé de Dieu.

Il n’est pas d’homme qui soit plusaimant que le président Monson. Sachaleur est comme le soleil de midi.Pourtant, vous pouvez imaginer

combien je me suis senti écraséquand il m’a lancé cet appel sacré etque les yeux du prophète de Dieuont fouillé le tréfonds de mon âme.Heureusement, vous pouvez aussiimaginer l’amour que j’ai ressenti dela part du Seigneur et de son pro-phète quand le président Monsonm’a entouré de ses longs brasaimants. Je vous aime, présidentMonson.

À ceux qui me connaissent, je disque, s’il m’est jamais arrivé de ne pasêtre à la hauteur en leur présence, jeleur demande de me pardonner etd’être patients avec moi. J’ai tantbesoin de votre foi et de votre prières.

Je sais que je ne suis pas ce que jedois devenir. Je prie afin d’être biendisposé et malléable sous les ensei-gnements et les corrections duSeigneur. Je puise du réconfort dansles paroles qu’a prononcées le prési-dent Monson hier soir à la session dela prêtrise ; il a dit que le Seigneurfaçonne le dos pour qu’il puisse por-ter le fardeau dont il sera chargé.

Juste après mon appel commeAutorité générale, il y a seize ans, aucours d’une conférence de pieu àlaquelle j’accompagnais le présidentPacker, il a dit quelque chose que jen’ai pas oublié. S’adressant à l’assem-blée, il a dit : « Je sais qui je suis. »Puis, après un silence, il a ajouté : « Je ne suis personne. » Puis, il s’esttourné vers moi, qui étais assis surl’estrade derrière lui, et il a dit : « Et

Allez au ChristN E I L L . A N D E R S E Ndu Collège des douze apôtres

Je sais avec la plus grande clarté et la plus grande certitude,par le pouvoir du Saint-Esprit, que Jésus est le Christ, le Filsbien-aimé de Dieu.

Page 81: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 79

vous, frère Andersen, vous n’êtes personne non plus. » Puis il a ajouté :« Si vous l’oubliez un jour, le Seigneurvous le rappellera instantanément, etce ne sera pas agréable. »

Je vous exprime ma profondereconnaissance, à vous, membresfidèles de l’Église. Quand j’étais jeunemissionnaire en France, j’ai senti mon témoignage s’épanouir quandj’ai vu les membres accorder tout leur dévouement à l’Évangile deJésus-Christ.

Nous avons passé dix des vingtdernières années à l’extérieur desÉtats-Unis, pour les affaires de l’Église.Dans des pays et des langues autresque les miens, j’ai vu la puissance deDieu opérer dans votre vie. Vous êtesmerveilleux, vous, la grande familledes croyants de l’Évangile rétabli deJésus-Christ.

Le Seigneur m’a tant béni que je luiserai éternellement redevable. Il m’apermis d’épouser l’un de ses angesici-bas. Ma femme, Kathy, est malumière et mon exemple. Elle est unefille précieuse de Dieu, pleine depureté et d’innocence. Je ne seraisrien sans elle. Depuis bien longtempsje m’efforce de devenir aussi bonqu’elle me voit déjà.

Il y a vingt ans, alors que nos qua-tre enfants étaient petits, notre famillea été appelée à faire une mission enFrance. Du fait de cet appel et de

ceux qui ont suivi, ils ont déménagéde ville en ville, de continent en conti-nent au cours des années où l’on atant besoin de stabilité. Aujourd’hui,le Seigneur les a abondamment bénisen leur accordant un conjoint mer-veilleux et des enfants adorables. Jetiens à les remercier de leur bonté etde leurs sacrifices pour moi. Je suisaussi reconnaissant à mes fidèlesparents (ma mère est ici aujourd’hui)et à tous les gens qui ont tant faitpour moi tout au long de ma vie.

J’exprime mon profond respect etmon amour à mes frères des soixante-dix. Je les aime comme mon proprefrère. Nos liens et notre amitié nesont pas pour ce monde seulementmais perdureront au-delà du voile.

Depuis seize ans, les membres dela Première Présidence et des Douzesont mes exemples et mes pédago-gues. J’ai été inspiré par leur intégritéet leur justice. Au cours de toutes cesannées, jamais je n’ai vu chez eux demouvement de colère ni de désir deprofit personnel ou matériel. Jamais jen’ai vu d’action personnelle visant àobtenir de l’influence ou du pouvoir.

Au contraire, j’ai vu leur loyauté etleur sollicitude pour leur femme etleurs enfants. J’ai constaté leur amouret leur témoignage certain de notrePère céleste et de son Fils. Je les aivus s’efforcer sans relâche d’édifierd’abord le royaume de Dieu. J’ai vu le

pouvoir de Dieu reposer sur eux, les magnifier et les soutenir. J’ai ététémoin de l’accomplissement des prophéties qu’ils ont prononcées. J’aivu les malades guéris et des nationsbénies par leur autorité, et je me suistrouvé avec eux dans des momentstrop sacrés pour qu’on les raconte. Je témoigne qu’ils sont les oints duSeigneur.

Je prie pour que mon esprit soitcomme celui de Joseph B. Wirthlin,dont le décès a entraîné cet appel, unesprit dénué de tout désir d’attentionsur sa personne, disposé à aller par-tout et à faire tout ce que les prophè-tes du Seigneur voudront que je fasse, en me consacrant totalement à témoigner du Sauveur et à édifier le royaume de Dieu jusqu’à mon dernier souffle.

Notre époque est attendue depuislongtemps dans l’histoire du monde.Les Écritures parlent de choses que« le Seigneur a ordonnées et prépa-rées avant la fondation du monde »(D&A 128:5).

Les révélations parlent d’un grandrassemblement qui aura lieu (voir 2 Néphi 10:7-8 ; 3 Néphi 16:5). Ésaïea prophétisé que la maison duSeigneur serait établie sur le sommetdes montagnes et que, de là, la voixdu Seigneur irait à la terre entière(voir Ésaïe 2:2-3). Daniel a déclaréqu’elle serait comme une pierre

Page 82: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

80

détachée de la montagne sans lesecours d’aucune main (voir Daniel2:34, 44-45). Pierre a parlé du réta-blissement de toutes choses (voirActes 3:20-21). Néphi a vu que lesmembres de l’Église de l’Agneau neseraient pas nombreux mais qu’ilsseraient dans chaque pays et chaquenation (voir 1 Néphi 14:12, 14).

Nous vivons aux jours de l’œuvremerveilleuse et du prodige duSeigneur (voir Ésaïe 29:14 ; 2 Néphi25:17). Nous avons eu la bénédictiond’apporter l’Évangile à notre familleet à notre postérité et d’aider à la pré-paration de la seconde venue duSauveur. Le Seigneur a dit que lesbuts du rétablissement de l’Égliseétaient qu’elle soit une lumière pourle monde, une bannière pour nous,son peuple, et une messagère devantsa face pour préparer le chemindevant lui (voir D&A 45:9). Notreresponsabilité n’est pas mince ; cen’est pas par hasard que nous som-mes ce que nous sommes. Si nousrespectons nos alliances en ces joursdécisifs, ce sera un honneur qui noussuivra pendant toutes les éternités.

J’ai eu la bénédiction de voir lamain du Seigneur à l’œuvre de par lemonde. Nous rendons hommage auxpionniers qui ont traversé les plainespour se rendre dans la vallée du lacSalé, mais il y a encore plus de

pionniers aujourd’hui. Ils ne poussentpas de charrettes à bras, mais ils sontexactement comme eux à bien deségards : Ils ont entendu la voix duSeigneur par l’intermédiaire du Livrede Mormon et dans leurs prières per-sonnelles. Par leur foi et leur repentir,ils sont entrés dans les eaux du bap-tême et ont planté fermement lespieds dans le sol fertile de l’Évangile.En disciples du Christ, ils sont dispo-sés à faire des sacrifices pour le bienet la vérité. Et, avec le don du Saint-Esprit, ils restent fermes dans leurmarche vers la vie éternelle.

Mes chers frères et sœurs, nous nedevons pas oublier qui nous sommeset ce que nous avons en mains. Nousne sommes pas seuls dans notre désirde faire le bien ; il y a aussi des gensmerveilleux de nombreuses confes-sions religieuses.

Nous ne sommes pas seuls à priernotre Père céleste ou à recevoir desréponses à nos prières ; notre Pèreaime tous ses enfants.

Nous ne sommes pas seuls à fairedes sacrifices pour une cause supé-rieure ; il a d’autres gens qui sontaltruistes.

D’autres partagent notre foi auChrist. Il y a, dans chaque pays, despères et des mères bons et loyaux,qui s’aiment et qui aiment leursenfants. Nous pouvons apprendre

beaucoup de choses des braves gensqui nous entourent.

Cependant, nous ne devons pasreculer devant ce qui ne se trouveque dans l’Église de Jésus-Christ desSaints des Derniers Jours. Ce n’estqu’ici qu’est la prêtrise de Dieu, réta-blie sur terre par des messagers céles-tes. Ce n’est qu’ici que le Livre deMormon appuie la Bible pour révéleret déclarer la pleine divinité du Christet tout son Évangile ? Ce n’est qu’iciqu’il y a des prophètes de Dieu, quiapportent la direction divine, et quidétiennent les clés qui lient au ciel cequi est lié sur la terre.

Notre connaissance de la missiondivine de l’Église ne doit pas susciteren nous de sentiments de supérioritéou d’arrogance, mais doit nous fairenous agenouiller et prier pour avoirl’aide du Seigneur afin d’être ce quenous devons être. Cependant, entoute humilité, nous ne devons pasêtre timides quand nous nous rappe-lons les paroles du Seigneur : « Ceciest mon Église, et je l’établirai ; et rienne la renversera » (Mosiah 27:13).

Par-dessus tout, nous proclamonsnotre Sauveur et Rédempteur, Jésus-Christ. Tout ce que nous sommes,tout ce que nous serons jamais, c’està lui que nous le devons. Alors quenous contemplons sa majesté avecémerveillement, il ne nous demandepas de rester à distance, mais il nousprie d’aller à lui. « Je me tiens à laporte et je frappe. Si quelqu’un entendma voix et ouvre la porte, j’entreraichez lui » (Apocalypse 3:20).

Ses paroles se font entendre à travers les siècles :

« Je suis la résurrection et la vie.Celui qui croit en moi vivra, quandmême il serait mort.

« Et quiconque vit et croit en moine mourra jamais » (Jean 11:25, 26).

Mes frères et sœurs, il vit. Il est res-suscité. Il guide sa sainte œuvre sur laterre. Son prophète est le présidentMonson. J’en témoigne au nom deJésus-Christ. Amen. ■

Juchitán, Oaxaca (Mexique)

Page 83: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 81

Au cours des toutes premièresannées de sa vie, notre nièce,Lachelle, passait ses matinées

avec sa grand-mère. Toutes deux ontnoué des liens très étroits du fait deces heures passées ensemble. PuisLachelle a eu cinq ans et elle s’estapprêtée à aller à l’école. Pour leurdernière matinée, mamie Squire a lu une histoire à sa petite-fille et l’abercée dans le grand fauteuil à bas-cule. Elle lui a dit : « Lachelle, nousavons passé tellement de bonsmoments ensemble et maintenant ilest temps que tu ailles à l’école. Jet’aime tant ; que vais-je bien pouvoirfaire sans toi ? »

Avec une sagesse étonnante pourses cinq ans, Lachelle a regardé sagrand-mère de ses grands yeux mar-rons. Elle a répondu : « Mamie, je

t’aime aussi mais il est temps que jefasse ma vie. »

Ce conseil vaut pour nous tous.Nous aussi, nous devons « fairenotre vie ». La plupart d’entre nousne recherchent pas ni ne voient d’unbon œil les changements radicaux.Mais le changement est une partieessentielle des expériences de la vie.

Beaucoup de ces changements seproduisent dans le cours naturel denotre vie terrestre. Notre vie évoluequand nous passons de l’enfance àl’adolescence puis à l’age adulte et,pour finir, à la vieillesse. Les études,la mission, le mariage, le travail et laretraite sont des exemples de chan-gements importants.

Trop souvent, nous sommes réti-cents à passer à l’étape suivante, àentamer le défi suivant. Peut-être est-ce dû au fait que nous sommes biencomme nous sommes, ou que nousavons peur ou encore que nous man-quons de foi. Les genoux de grand-mère sont souvent plus confortablesque les épreuves de la maternelle. Lesous-sol de la maison de nos parentsavec les jeux vidéo à profusion peutparaître plus attrayant que l’univer-sité, le mariage ou une carrière pro-fessionnelle.

Quelle est donc la meilleure façon de nous préparer aux change-ments que nous devons inévitable-ment affronter dans notre parcoursterrestre ?

Premièrement, suivez les prophètes.

Écoutez et suivez les conseils desFrères. Les prophètes élèvent souventune voix d’avertissement mais ils don-nent aussi des conseils sûrs et pragma-tiques pour nous aider à surmonter les crises de la vie. Dans la premièresection de Doctrine et Alliances, leSeigneur nous rappelle : « Que ce soitpar ma voix ou par la voix de mes servi-teurs, c’est la même chose » (D&A1:38). Les prophètes nous aident àaffronter les changements et les défisauxquels nous faisons face sans cesse.Le chant bien connu de la Primaire« Suis les prophètes » nous rappelle ceprincipe important. « Suis les prophè-tes sans hésiter, suis les prophètes, carils sauront toujours te guider » ( Chantspour les enfants, p. 58).

Deuxièmement, gardez une per-spective éternelle. Comprenez que le changement et les défis font partiedu plan de Dieu. Dieu a voulu que lavie sur terre soit une période de miseà l’épreuve, une période « pour voir[si les hommes] feront tout ce que leSeigneur, leur Dieu, leur comman-dera » (Abraham 3:25). Pour évaluerl’usage que nous faisons du libre arbi-tre que Dieu nous a donné, nous,mortels, nous sommes soumis à unesérie de changements, de défis, d’é-preuves et de tentations au fur et àmesure que nous avançons dans lavie. Ce n’est qu’après cela que nousaurons été dûment éprouvés. Dans 2 Néphi nous lisons : « Car il doitnécessairement y avoir une opposi-tion en toutes choses. S’il n’en étaitpas ainsi, … la justice ne pourrait pass’accomplir, ni la méchanceté, ni lasainteté ni la misère, ni le bien ni lemal » (2 Néphi 2:11).

Les défis et les changements de lavie sont, pour nous, des occasions deprogression si, en exerçant le librearbitre, nous prenons des décisionsjustes.

Troisièmement, ayez la foi. GordonB. Hinckley a toujours recommandéaux membres de l’Église d’aller de l’avant avec foi (voir « God Hath Not

Faire notre vieS T E V E N E . S N O Wde la présidence des soixante-dix

En écoutant les prophètes, en gardant une perspectiveéternelle, en ayant le foi et en prenant courage nouspouvons affronter les défis inattendus de la vie.

Page 84: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

82

Given Us the Spirit of Fear », Ensign,oct. 1984, p. 4). Dans notre affronte-ment quotidien avec un monde pleinde négativisme, le doute, la peur etmême l’angoisse peuvent s’infiltrerdans notre cœur. Thomas S. Monsonnous a dit que « la foi et le doute nepeuvent pas exister dans le mêmeesprit en même temps, car l’unchasse l’autre » (« Aller au Christ par la prière et la foi », Le Liahona, mars2009, p. 4). Dans Moroni, nous lisonsque « sans la foi, il ne peut y avoird’espérance » (Moroni 7:42). Nousdevons exercer notre foi pour affron-ter les défis et les changements de la vie. C’est comme cela que nousapprenons et progressons.

Quatrièmement, prenez courage.Beaucoup de nos membres à traversle monde font face à des épreuves,économiques ou autres. En de pareilsmoments, il est facile de se sentirdécouragé et oublié. Durant les pre-miers jours de l’Église, devant les diffi-cultés, le Seigneur a recommandé auxsaints d’être heureux : « Prenez cou-rage, petits enfants, car je suis aumilieu de vous et je ne vous ai pasabandonnés » (D&A 61:36).

Dans son dernier discours deconférence, prononcé il y a six mois,Joseph B. Wirthlin a enseigné la façonde réagir à l’adversité. Sa recomman-dation mentionnait, entre autres : « Laprochaine fois que vous serez tentésde grogner, essayez de rire à la place.Cela prolongera votre vie et rendra lavie des personnes qui vous entourentplus agréable » (« Prends les chosescomme elles viennent et aime-les », LeLiahona, nov. 2008, p. 26). Le rire etle sens de l’humour peuvent atténuerles bosses le long du chemin de la vie.

Ce serait merveilleux de pouvoirprévoir tous les changements qui peu-vent survenir au cours d’une vie. Onen voit venir certains. Assurément, onenseigne à tous les jeunes saints desderniers jours à se préparer pour unemission à plein temps, et c’est uneexpérience qui change la vie. Tout

jeune adulte célibataire digne com-prend l’importance de choisir unconjoint et d’être scellé dans le tem-ple. Nous savons que ces changementsvont arriver et nous avons le temps denous y préparer. Mais qu’en est-il deschangements qui nous sont imposésde manière plutôt inattendue ? Ce sontlà des changements sur lesquels nousn’avons apparemment aucun contrôle.Un ralentissement économique, lechômage, une maladie ou une bles-sure incapacitante, le divorce et lamort font partie de ces changementsauxquels nous ne nous attendons pas,que nous ne pouvons prévoir ou quine sont pas les bienvenus. Commentréagissons-nous à des revers aussiimprévus dans le voyage de la vie ?

La réponse est la même. En écou-tant les prophètes, en gardant uneperspective éternelle, en ayant la foiet en prenant courage, nous pouvonsaffronter les défis inattendus et « fairenotre vie ».

La vie des premiers pionniers four-nit d’excellents exemples de la façond’accepter les changements et de sur-monter les difficultés.

Robert Gardner, fils, a été baptisédans l’Église en janvier 1845 dans unlac gelé d’une région reculée de l’Estdu Canada. Fidèle et travailleur, il a

fait le voyage avec sa famille jusqu’àNauvoo et, après bien des tribula-tions, est arrivé dans la vallée du lacSalé en octobre 1847. Là, la famille acampé dans un lieu appelé Old Fort,situé à quelques pâtés de maisons ducentre de conférences où nous som-mes. Dans son journal manuscrit il a écrit : « J’ai dételé mes bœufs, je me suis assis sur le timon cassé demon chariot et j’ai dit que j’étais incapable de continuer une journéede plus » (Robert Gardner, fils, SelfHistory/Journal, Bibliothèque d’his-toire de l’Église, p. 23).

Partant de rien, Robert a entreprisde démarrer une nouvelle vie pour luiet sa famille. Les premières années ontété difficiles mais, peu à peu, les cho-ses se sont améliorées et, avec sonfrère Archibald, il a commencé à cons-truire des moulins sur Mill Creek et laJordan River. Quelques années plustard, il a essuyé un revers de fortune.L’eau qui alimentait son moulin a étédétournée en amont, ce qui a asséchésa partie du ruisseau. La tentative deconstruction d’un canal de dix kilomè-tres jusqu’au moulin a échoué.

Je cite à nouveau un extrait de sonhistoire : « Le canal n’arrêtait pas decéder et il a fini par se révéler être unéchec. Cet échec a entraîné la pertede toute ma récolte et a empêchémon moulin de fonctionner. Montroupeau a été anéanti et j’ai été com-plètement ruiné » (Robert Gardner,fils, Self History and Journal, p. 26).

Comme si cela ne suffisait pas, lanote suivante dans son journal nousapprend qu’il a été appelé en missionau Canada. Quelques mois plus tard,il a quitté sa famille et, en compagnied’un contingent de missionnaires, ilest parti avec des charrette à bras, enbateau à vapeur et en train jusqu’àson champ de mission.

Il a accompli cette mission puis estretourné auprès de sa famille et, grâceà son travail acharné et diligent, ils’est lancé à nouveau et a commencéà prospérer.

Page 85: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Quelques années à peine plus tard,frère Gardner recevait des amis dans saferme de Millcreek, dans la vallée dulac Salé. L’un d’eux a fait la remarque :« Je suis content de voir que tu t’es sibien remis de ta ruine. Tu es presqueaussi aisé qu’avant d’avoir perdu tesbiens et d’être parti en mission. »

Le journal de Robert indique : « J’ai répondu : ‘Oui. Je vivais bienavant et j’ai tout perdu. J’ai presquepeur de recevoir un nouvel appel [en mission].’ Et ça n’a pas manqué :quelques heures plus tard, des voi-sins, qui revenaient d’une réunion àSalt Lake City, sont venus me trouverpour me dire que mon nom faisaitpartie d’une liste de personnes quiavaient été appelées aujourd’hui à serendre dans le sud avec pour missionde fonder une nouvelle colonie et de faire la culture du coton. Nousdevions partir sur le champ. »

Il écrit : « J’ai regardé et j’ai cra-ché, j’ai enlevé mon chapeau et jeme suis gratté [la tête], j’ai réfléchi et j’ai dit : ‘D’accord.’ » (RobertGardner, fils, Self History and Journal,p. 35 ; italiques ajoutés).

Robert Gardner savait ce que signi-fiait avoir affaire aux changementsdans la vie. Il a suivi les instructionsdes Frères, il a accepté les appels àservir quand ça ne l’arrangeait pas. Il éprouvait un grand amour pour leSeigneur et a fait preuve d’une foiforte et inébranlable ainsi que d’unebonne humeur et d’une bonne grâceextraordinaires. Robert Gardner, fils,est devenu l’un des principaux pion-niers de la colonisation du Sud del’Utah. Son exemple, et celui d’in-nombrables pionniers comme lui, estpour nous une source d’inspirationqui nous incite à continuer et à affron-ter sans peur les nombreux change-ments et défis qui peuvent survenirdans notre vie. Tandis que nous allonsde l’avant et « faisons notre vie », puis-sions-nous être obéissants, fidèles etprendre courage. C’est là ma prière,au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 83

I l y a de nombreuses années, alorsque je faisais partie du bureaugénéral de la Société de Secours,

j’ai reçu la tâche d’instruire et de for-mer des dirigeants de la Société deSecours et de la prêtrise. Nous som-mes arrivées juste à l’heure pour le début de la réunion après avoirpassé la matinée à enseigner dansune autre ville.

J’étais la première oratrice après lecantique et la prière d’ouverture. Lecantique d’ouverture annoncé était :« Le temps est très court. »

Je ne connaissais pas le titre de cecantique et j’ai trouvé curieux qu’onl’ait choisi pour l’ouverture. Je n’avais

pas encore pris la parole qu’ils chan-taient déjà « le temps est très court » !

En commençant à chanter ce can-tique je me suis vite rendu comptequ’il faisait allusion au peu de tempsqu’il reste pour publier le message de l’Évangile et amener des âmes auChrist. Les paroles de la quatrièmestrophe m’ont trotté dans la têtetoute la soirée et de nombreuses foisdepuis. Les voici :

Soyez préparés, Satan veut vouscombattre.

De votre mission il connaît lavaleur.

Si rude est l’attaque, Jésus peutl’abattre.

Son bras tout-puissant, du démonest vainqueur !

Son bras tout-puissant, du démonest vainqueur1 ! »

Le message de cette strophe estque quoi qu’il arrive dans notre vie,Jésus-Christ a le pouvoir de sauver.Par son sacrifice divin, il nous a donnéle moyen d’obtenir la vie éternelle.Son œuvre est réellement de « réaliserl’immortalité et la vie éternelle del’homme2 ». Il nous a demandé notreassistance pour nous aider les uns lesautres à accomplir ce qui mène à lavie éternelle.

Son bras tout-puissantB A R B A R A T H O M P S O NDeuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours.

Nous cherchons à progresser dans la foi et dans la justicepersonnelle, à affermir notre famille et notre foyer et àservir le Seigneur et ses enfants

Page 86: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

84

En septembre dernier, à la réuniongénérale de la Société de Secours,sœur Beck a traité de trois chosespour nous aider à atteindre notre butd’obtenir la vie éternelle4. Ce sont :

1. « Grandir en foi et en justice personnelle. »

2. « Affermir la famille et le foyer. »3. « Servir le Seigneur et ses

enfants3. » Cela veut aussi direrechercher les pauvres et lesnécessiteux et prendre soin d’eux.

Nous savons que Satan va noustenter et nous éprouver tandis quenous cherchons à accomplir ces cho-ses mais le Seigneur a promis qu’ilnous fortifiera et viendra à notresecours4.

Progresser dans la foi et dans lajustice personnelle

Lorsque j’étais enfant, mes parentsm’ont appris que mon Père céleste etJésus-Christ m’aiment. Il m’a été ensei-gné que « je suis enfant de Dieu5 ». Jel’ai toujours su. Ils m’ont appris queJésus-Christ est notre Sauveur et quenous ne pouvons être sauvés quegrâce à lui6.

Il m’a aussi été enseigné que, pourque ma foi grandisse, je devais priertous les jours. En fait, je devais tou-jours prier7. Il m’a été enseigné que, si je lisais et étudiais les Écritures, ma

connaissance et mon témoignage dela plénitude de l’Évangile grandiraient.Il m’a été enseigné d’aimer Dieu etque je pouvais montrer mon amouren respectant ses commandements8.J’ai aussi appris dans mon enfancel’importance du temple. Dans ma jeu-nesse j’ai appris que le fait de contrac-ter des alliances sacrées au temple etde les respecter me garderait sur lechemin de la vie éternelle.

Nous devons tous mettre ces principes en pratique tout au long de notre vie pour que notre en foi et notre justice augmentent.

Affermir la famille et le foyerNous avons tous la responsabilité

et la bénédiction d’affermir notrefamille et notre foyer. Nous avonstous une situation familiale différente.Certaines familles sont composéesd’une mère et d’un père avec desenfants au foyer. Certains couplesn’ont plus d’enfants chez eux.Beaucoup de membres de l’Églisesont seuls et certains sont des parentsseuls. D’autres sont veuves ou veufset habitent seuls.

Quelle que soit la composition denotre famille, chacun de nous peuts’efforcer d’affermir sa famille ouaider à en affermir d’autres.

L’exemple suivant montre com-ment on peut affermir la famille.J’avais une tâche à accomplir à Boise,

en Idaho. Après avoir donné une for-mation le samedi après-midi, je suisrestée chez ma nièce et sa famille. Cesoir-là, avant que les enfants aillent aulit, nous avons eu une courte soiréefamiliale et discuté d’une histoiretirée des Écritures. Le père a parlé dela famille de Léhi et a raconté com-ment il avait enseigné à ses enfants àtenir fermement la barre de fer, quiest la parole de Dieu9. En tenant fer-mement la barre de fer, ils resteraienten sécurité et seraient guidés vers lajoie et le bonheur. S’ils lâchaient labarre de fer, ils risquaient de se noyerdans la rivière aux eaux sales.

Pour le démontrer aux enfants,leur mère a tenu le rôle de la « barrede fer » à laquelle ils devaient se cram-ponner et leur père a joué le rôle dudiable qui essayait d’arracher lesenfants à la sécurité et au bonheur.Les enfants ont adoré l’histoire et ontappris combien il est important detenir fermement la barre de fer.

Après l’histoire scripturaire nousavons eu la prière en famille. Leurmère a rappelé aux enfants de prierpour l’évêque qui avait de graves pro-blèmes aux yeux. Brooklyn, trois ans,a fait la prière ce soir-là. Elle a remer-cié notre Père céleste pour leursbénédictions puis elle lui a demandéavec ferveur : « Bénis l’évêque parceque ses yeux sont cassés. »

Le lendemain matin, nous sommesallés à la réunion de Sainte-Cène etnous nous sommes assis. Brooklyn etKennedy, sa sœur de cinq ans, ontregardé l’estrade et y ont vu l’évêque.Les fillettes ont pointé le doigt endirection de l’évêque et ont dit à leurmère, tout excitées : « Regarde, l’é-vêque est là. » Puis est passé entre lesdeux fillettes un regard entendu quisemblait dire : « Nous avons prié pourl’évêque et maintenant il va mieux. »Elles avaient prié avec foi, sachant quenotre Père céleste entendrait leurshumbles prières.

Les Écritures, la soirée familiale etla prière en famille affermissent la

Page 87: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 85

famille. Nous devons saisir toutes lesoccasions d’affermir la famille et denous soutenir les uns les autres pourrester sur le bon chemin.

Servir le Seigneur et ses enfants,rechercher les pauvres et lesnécessiteux et prendre soin d’eux

Tout au long de sa vie sur terre, leSauveur a enseigné que nous devonsprendre soin les uns des autres etnous aider mutuellement. Il a guériles malades, fait marcher les paraly-tiques, rendu la vue aux aveugles etl’ouïe aux sourds. Il a enseigné l’Évan-gile aux gens. Il les a bénis et a accom-pli de nombreux grands miracles10.

Il y a partout de nombreuses occa-sions d’aider les gens dans le besoin.À un moment ou à un autre de notrevie chacun de nous se retrouvera pau-vre d’une façon ou d’une autre etaura besoin de l’aide d’une autre per-sonne. Car « ne sommes-nous pastous mendiants11 » ?

Le président Kimball a dit : « Dieunous remarque et il veille sur nous.Mais c’est habituellement par l’inter-médiaire d’une autre personne qu’il répond à nos besoins. Il estdonc essentiel de nous servir mutuellement12. »

L’été dernier, alors que je n’étais paschez moi, une violente tempête a tra-versé notre quartier. Un arbre énormedu jardin de mon voisin s’est abattudans le mien et a écrasé des lignesélectriques. L’arbre devait être enlevéavant que l’on puisse réparer lesdégâts et rétablir l’électricité chez moi.

Le matin, de bonne heure j’aiappelé mon frère, qui s’est organisépour trouver du matériel et venir dèsque possible. J’ai aussi appelé monévêque. Dans les minutes qui ontsuivi, mon évêque, mon instructeurau foyer, mon ancien président depieu et dix hommes de ma paroissesont arrivés avec leurs tronçonneuseset ont tout dégagé en un rien detemps. Mes instructrices visiteusesont apporté le dîner ce soir-là.

D’autres hommes encore, du groupedes grands prêtres, du collège desanciens et du voisinage, sont venusles soirs suivants pour nous aider, mafamille et moi, à tout déblayer.

J’étais dans le besoin en cette occa-sion. J’avais besoin de l’aide d’autrespersonnes. Mon découragement s’esttransformé en joie et en gratitude. Jeme suis sentie aimée et entourée. Ces personnes ont vite remarqué quequelqu’un était dans le besoin. Ellesont mis leur témoignage en action etdémontré la réalité de leurs alliances.

Au siège de l’Église nous recevonssouvent des mots de remerciementde personnes qui ne sont pas denotre Église auxquelles vous avezrendu service après une inondation,un ouragan, un tremblement de terreou une autre catastrophe. Merci detoujours être prêts à servir, aimer,donner et, ainsi, être de vrais disciplesde Jésus-Christ.

Nous devons être bien décidés dansnos efforts13 pour progresser dans la

foi et dans la justice personnelle, affer-mir notre famille et notre foyer et ser-vir le Seigneur et ses enfants. Satancombat nos efforts mais je vous témoi-gne de Jésus-Christ et de la puissancede son sacrifice expiatoire qui nouspermet d’accomplir sa volonté et, parlà, d’amplifier nos efforts. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. « Le temps est très court », Cantiques,

n° 172.2. Moïse 1:39.3. Voir Julie B. Beck, « Accomplir l’objectif de

la Société de Secours », Le Liahona, nov.2008, p. 108-111.

4. Voir Ésaïe 41:10-14.5. « Je suis enfant de Dieu », Cantiques,

n° 193.6. Voir Mosiah 3:17.7. Voir 3 Néphi 18:15 ; 18-19 ; D&A 10:5.8. Voir Jean 14:15.9. Voir 1 Néphi 8:2-37.

10. Voir Matthieu 4:23 ; 9:35 ; Luc 4:40 ; Jean2:23 ; Mosiah 3:5 ; 3 Néphi 17:7-9 ; 26:15 ;D&A 35:9.

11. Voir Mosiah 4:19.12. Spencer W. Kimball, « La vie abondante »,

L’Étoile, juin 1979, p. 3.13. « Le temps est très court », Cantiques,

n° 172.

Page 88: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

86

Je remercie sœur Thompson ainsique les femmes remarquables del’Église. Mes frères et sœurs mon

message de Pâques d’aujourd’hui estdestiné à chacun d’entre nous, mais ils’adresse plus particulièrement auxgens qui sont seuls ou se sententseuls ou, pire, se sentent abandonnés.Il peut s’agir de gens qui aspirent aumariage, de ceux qui ont perdu unconjoint, qui ont perdu des enfantsou qui n’ont jamais pu en avoir. Nousavons de la compassion pour les fem-mes qui ont été abandonnées par leurmari, les maris dont la femme est par-tie ainsi que les enfants qui ont perdul’un de leurs parents ou les deux. Cegroupe de personnes qui se sententseules peut comprendre un soldatloin de son foyer, un missionnaire qui

a le mal du pays pendant les premiè-res semaines de sa mission, un pèresans emploi qui craint que sa famillene lise la peur dans ses yeux. Enrésumé, nous pouvons tous faire partie de ce groupe-là à différentsmoments de notre vie.

À toutes ces personnes, je vais par-ler du chemin le plus solitaire qui aitjamais été parcouru et des bénédic-tions infinies qu’il a apportées à toutela famille humaine. Je parle de latâche solitaire du Sauveur qui s’estchargé seul du fardeau de notre salut.Il a dit à juste titre : « J’ai été seul àfouler au pressoir, et nul hommed’entre les peuples n’était avec moi…Je regardais, et personne pour m’ai-der; j’étais étonné et personne pourme soutenir1. »

Comme le président Uchdorf l’amagnifiquement fait remarquer plustôt, nous savons d’après les Écrituresque l’entrée de Jésus à Jérusalemdurant la première semaine d’avril, ledimanche précédant la Pâque, un jourqui ressemblait à ce matin, a été ungrand événement public. Mais l’en-gouement de la foule à le suivre arapidement disparu.

Peu de temps après, il a été traduiten justice devant les dirigeants israéli-tes de l’époque : d’abord devantAnne, l’ancien souverain sacrificateur,puis devant Caïphe, le nouveau sou-verain sacrificateur de l’époque. Dansleur désir de le juger le plus rapide-

ment possible, ces hommes et leursconseils ont rendu un verdict hâtif et plein de colère. « Qu’avons-nousencore besoin de témoins? se sont-ilsécriés Il mérite la mort2. »

Et ils l’ont mené peu après devantles gouverneurs Gentils du pays.Hérode Antipas, le tétrarque deGalilée, l’a interrogé une fois etPonce Pilate le gouverneur romain deJudée, l’a fait deux fois ; la secondefois il a déclaré à la foule : « je l’aiinterrogé devant vous, et je ne l’aitrouvé coupable d’aucune des chosesdont vous l’accusez3.» Puis, dans unacte aussi déraisonnable qu’illogique,Pilate « après avoir fait battre de ver-ges Jésus, […] le livra pour être cruci-fié4. » Les mains fraîchement lavéesde Pilate ne pouvaient être plustâchées ni plus impures.

Ce rejet des chefs religieux et politiques s’est fait plus personnellorsque la foule de la rue s’est égale-ment retournée contre Jésus. C’estl’une des ironies de l’histoire, qu’unvrai blasphémateur, meurtrier etrévolutionnaire connu sous le nomde Barabbas, nom ou titre qui signifie« le fils du père5 », soit emprisonnéavec Jésus. Pouvant, selon la traditionde la Pâque, faire libérer un prison-nier, Pilate a demandé à la foule :« Lequel des deux voulez-vous que je relâche? » « Ils répondirent :Barabbas6 ». C’est ainsi qu’un « fils dupère » athée a été libéré alors qu’unréel fils divin de son Père céleste aété condamné à la crucifixion.

Cela a été également une périoded’épreuves parmi les gens quiconnaissaient Jésus plus personnelle-ment. Le membre de ce groupe qu’ilest plus difficile de comprendre estJudas Iscariot. Nous savons que, selonle plan divin, Jésus devait être crucifié,mais il est pénible de penser que l’unde ses témoins spéciaux, qui étaitassis à ses pieds, l’avait entendu prier,l’avait regardé guérir les malades etl’avait touché puisse le trahir, lui ettout ce qu’il représentait, pour trente

Nul n’était avec luiJ E F F R E Y R . H O L L A N Ddu Collège des douze apôtres

Nous connaissons cette vérité, proclamée du sommet de lacolline du Calvaire : nous ne serons jamais seuls ni sanspersonne pour nous aider, même si parfois nous pensons le contraire.

Page 89: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 87

pièces d’argent. Jamais dans l’histoirede l’humanité tant d’infamie n’a étéachetée pour si peu d’argent. Il nenous appartient pas de juger du sortde Judas mais Jésus a dit de son traî-tre : « Mieux [vaudrait pour] cethomme qu’il ne fût pas né7. »

Bien entendu, certains descroyants ont également eu leursmoments de difficulté. Après le der-nier repas Jésus quitte Pierre, Jacqueset Jean qui l’attendent pendant qu’ilva seul dans le jardin de Gethsémané.L’Écriture dit qu’il tomba sur sa faceen prière, « triste jusqu’à la mort8 », etque « sa sueur devint comme des gru-meaux de sang9 », lorsqu’il supplia lePère de laisser cette coupe écrasanteet brutale s’éloigner de lui. Mais bienentendu, elle ne pouvait pas s’éloi-gner. Après sa prière si poignante, iltrouve ses trois principaux disciplesendormis, et se sent poussé à leurdire : « Vous n’avez donc pu veillerune heure avec moi 10 ? » Et cela pardeux fois, jusqu’à ce qu’il dise la troi-sième fois, avec compassion : « Vousdormez maintenant et vous vousreposez !11 », alors qu’il n’y aurait pasde repos pour lui.

Plus tard, après l’arrestation deJésus et sa comparution devant le tribunal, Pierre accusé de connaîtreJésus et d’être l’un de ses amis, niecette accusation non pas une maistrois fois. Nous n’avons pas tous lesdétails de ce qui s’est passé et nousn’avons pas connaissance des conseilsprotecteurs que le Sauveur a pu pro-diguer à ses apôtres en privé12, maisnous savons que Jésus était conscientqu’à la fin pas même ses amis chersne le soutiendraient et il avait pré-venu Pierre de cela13. Puis, au chantdu coq, « le Seigneur s’étant retournéregarda Pierre. Et Pierre se souvint dela parole du Seigneur.… Et étant sortiil pleura amèrement14. »

Ainsi, selon le plan de Dieu, legroupe des amis de Jésus se rétrécitprogressivement, donnant toute sonimportance aux paroles de Matthieu:

« Alors tous les disciples l’abandonnè-rent, et prirent la fuite15. » Pierre estresté suffisamment près pour êtrereconnu et accusé. Jean se tenait prèsde la croix avec la mère de Jésus. Lesfemmes chères au Sauveur durant savie, sont restées à ses côtés autantqu’elles ont pu. Mais c’est essentielle-ment seul qu’il a parcouru le cheminle ramenant à son Père, sans réconfortni compagnie.

Je vais maintenant parler avec pru-dence, avec respect même, de ce quia probablement été le moment le pluséprouvant de ce chemin solitaire versl’Expiation. Je parle de ces derniersmoments pour lesquels Jésus a dûêtre préparé d’un point de vue intel-lectuel et physique mais probable-ment pas complètement d’un pointde vue émotionnel et spirituel, c’est-à-dire la souffrance finale d’un senti-ment de désespoir extrême quand il a senti que Dieu se retirait de lui, etqu’il a crié dans le pire moment de sa solitude : « Mon Dieu, mon Dieu,pourquoi m’as-tu abandonné16 ? »

Il s’attendait à perdre le soutiendes hommes mais il n’avait apparem-ment pas compris que Dieu se retire-rait de lui. N’avait-il pas dit à sesdisciples : « Voici l’heure…est déjàvenue, où vous serez dispersés cha-

cun de son côté et où vous me laisse-rez seul : mais je ne suis pas seul, carle Père est avec moi » et « Le Père nem’a pas laissé seul, parce que je faistoujours ce qui lui est agréable17. »

Avec toute la conviction de monâme, je témoigne qu’il a fait ce quiétait agréable à son Père à la perfec-tion et que le Père parfait n’a pasabandonné son Fils à ce moment-là.Je crois en effet que pendant tout leministère mortel du Christ, le Père n’a jamais été aussi proche de son Fils que dans ces derniers instants desouffrance et d’agonie. Néanmoins,pour que le sacrifice suprême de sonFils soit aussi complet qu’il a été soli-taire et volontaire, il était nécessaireque le Père retire à Jésus le réconfortde son Esprit et le soutien de sa pré-sence pendant un court instant. Il fal-lait, et c’était en effet essentiel pour le sens de l’Expiation, que ce Fils par-fait qui n’avait jamais rien dit de mal,ni rien fait de mal, ni touché à unechose impure, sache ce que les êtreshumains, c’est-à-dire chacun d’entrenous, ressentiraient quand ils com-mettraient de tels péchés. Pour queson Expiation soit infinie et éternelle,il devait ressentir la mort non seule-ment physique mais aussi spirituelle,sentir l’Esprit de Dieu se retirer, et se

Page 90: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

88

sentir totalement, misérablement etdésespérément seul.

Mais Jésus a tenu bon. Il a persé-véré. Sa bonté a permis à la foi de triompher même d’un état d’angoissecomplète. La foi avec laquelle il menaitsa vie lui disait qu’en dépit de ce qu’iléprouvait, la compassion divine n’estjamais absente, que Dieu est toujoursfidèle, qu’il ne fuit jamais et que nouspouvons toujours compter sur lui. Cen’est que lorsque le dernier quadranta été payé, que le Christ a pleinementdémontré sa détermination inébranla-ble de rester fidèle, que finalement, etpar bonheur, la mission a été « accom-plie18 ». Contre toute attente et sanspersonne pour l’aider ou le soutenir,Jésus de Nazareth, le Fils vivant duDieu vivant, a rétabli la vie physique làoù régnait la mort, et a fait émergerdes ténèbres et du désespoir de l’en-fer, une rédemption joyeuse et spiri-tuelle. Ayant foi en ce Dieu qu’il savaità ses côtés, il a pu dire triomphale-ment :« Père, je remets mon espritentre tes mains19. »

Mes frères et sœurs, l’une des gran-des consolations de cette période dePâques est que, parce que Jésus a par-couru complètement seul un cheminsi long, nous n’avons pas à le faire. Lechemin qu’il a parcouru seul nous per-met de bénéficier d’une grande com-pagnie pour notre petite version de cechemin : la miséricorde de notre Pèrecéleste, la compagnie indéfectible deson Fils bien-aimé, le don sublime duSaint-Esprit, les anges célestes, lesmembres de notre famille des deuxcôtés du voile, les prophètes et lesapôtres, les instructeurs, les dirigeantset les amis. Eux tous et bien d’autresnous ont été donnés pour être lescompagnons de notre condition mor-telle, grâce à l’expiation du Christ et aurétablissement de son Évangile. Nousconnaissons cette vérité, proclamée du sommet de la colline du Calvaire :nous ne serons jamais seuls ni sanspersonne pour nous aider, même siparfois nous pensons le contraire.

Notre Rédempteur a réellementdit : « Je ne vous laisserai pas orphe-lins. [Mon Père et] moi viendrons àvous [et nous ferons notre demeurechez vous20.] »

Mon autre prière en cette périodede Pâques est que nous ne devionsjamais rejouer les scènes du sacrificesolitaire du Christ, ces scènesmêlées d’épisodes de reniement,d’abandon, et d’au moins une trahi-son pure et simple. Il a marché seulune fois. Je demande aujourd’huiqu’il n’ait jamais à faire face aupéché sans notre aide, qu’il n’aitjamais à ne voir que des personnesqui se contentent d’observer sa souf-france sans lui porter secours lors-qu’il nous regarde vous et moi lelong de son Chemin de Croix denotre époque. À l’approche de cettesemaine sainte : jeudi où l’on com-mémore la Pâque avec l’AgneauPascal, vendredi l’expiation avec lacroix, dimanche la résurrection avecson tombeau vide, puissions-nousnous déclarer disciples du SeigneurJésus-Christ à part entière, non seu-lement en paroles ou en des tempsde confort, mais également enactions, courage et foi, y comprislorsque nous sommes seuls sur le

chemin et que notre croix est diffi-cile à porter. Puissions-nous pendantcette semaine de Pâques et toujoursnous tenir aux côtés de Jésus-Christ« en tous temps et en toutes choseset dans tous les lieux où [nous]serons, même jusqu’à la mort21 » ,car c’est assurément de cettemanière qu’il s’est tenu à nos côtésjusqu’à sa mort et qu’il a dû la sup-porter entièrement seul. Au nom deJésus-Christ, amen. ■

NOTES1. Ésaïe 63 :3-5, comparer avec D&A 76:107;

88:106; 133:50.2. Matthieu 26:65-66; voir Traduction de

Joseph Smith.3. Luc 23 :14.4. Matthieu 27 :26.5. Voir LDS Bible Dictionary, p.619.6. Matthieu 27 :217. Matthieu 26 :24.8. Matthieu 26 :37-38.9. Luc 22 :44 ; Mosiah 3 :7 ; D&A 19:18.

10. Matthieu 26 :40.11. Matthieu 26 :45.12. Voir Spencer W. Kimball, “Peter, My

Brother,” BYU Speeches of the Year, July 13,1971, p. 1

13. Voir Marc 14:27-31.14. Luc 22:61-62.15. Matthieu 26 :56.16. Matthieu 27 :46 ; .l’italique a été ajouté.17. Jean 16 :32 ; 8 :29.18. Voir Jean 19:30.19. Luc 23:46.20. Jean 14:18; voir aussi v. 23. 21. Mosiah 18 :9.

Page 91: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 89

Mes chers frères et sœurs, jevous aime. Je me sens petitdevant la responsabilité de

m’adresser à vous, mais je suis recon-naissant de pouvoir le faire.

Depuis notre rencontre de la der-nière conférence générale, il y a sixmois, il y a eu constamment des indi-cations que la situation du monden’est pas comme nous le souhaite-rions. L’économie mondiale, qui sem-blait fléchir il y a six mois, semblemaintenant plonger à pic, et, depuisplusieurs semaines, la situation finan-cière est plutôt sinistre. De plus, lesvaleurs morales de la société conti-nuent de déraper, les gens quiessayent de les protéger sont souventl’objet de railleries et parfois de mani-festations et de persécutions. Nouscontinuons de voir des guerres, descatastrophes naturelles et des mal-heurs personnels.

Il serait facile de voir l’avenir avec

découragement et cynisme, ou mêmed’avoir peur de ce qui pourrait arriver,si nous nous permettions de ne nousarrêter que sur ce qui ne va pas dansle monde et dans notre vie. Maisaujourd’hui je voudrais que nousdétournions nos pensées et notre atti-tude des problèmes qui nous entou-rent pour nous concentrer sur nosbénédictions de membres de l’Église.L’apôtre Paul a déclaré : « Car ce n’estpas un esprit de timidité que Dieunous a donné, mais un esprit deforce, d’amour et de sagesse1. »

Aucun de nous ne traverse la viesans problèmes et sans difficultés, etparfois sans tragédies et sans mal-heurs. Après tout, nous sommes engrande partie ici pour apprendre etprogresser grâce à cela. Nous savonsqu’il y aura des moments où nousallons souffrir, où nous allons pleureret où nous serons attristés. Toutefois,il nous est dit : « Adam tomba pourque les hommes fussent, et les hom-mes sont pour avoir la joie2. »

Comment pouvons-nous avoir de lajoie, malgré tout ce que nous risquonsd’affronter ? Je cite encore les Écritu-res : « Prenez courage et ne craignezpas, car moi, le Seigneur, je suis avecvous et je me tiendrai à vos côtés3. »

L’histoire de l’Église dans notredispensation, celle de la plénitude destemps, fourmille d’expériences degens qui ont eu des difficultés maisqui sont restés inébranlables et quiont pris courage en mettant l’Évangilede Jésus-Christ au centre de leur vie.C’est cette attitude qui nous permet-tra de surmonter tout ce que nous

pourrons rencontrer. Cela ne suppri-mera pas nos difficultés, mais celanous permettra d’y faire face, de lesaffronter carrément et d’en ressortirvictorieux.

Les exemples de toutes les person-nes qui, dans des situations difficiles,ont persévéré, réussi et trouvé laforce dont elles avaient besoin grâce à leur foi en l’Évangile et au Sauveur,sont trop nombreux pour qu’on lesmentionne tous. Je vais quand mêmevous donner trois de ces exemples ce matin.

Premièrement un exemple de mafamille, une expérience émouvantequi a toujours été une source d’inspi-ration pour moi.

Mes arrière-grands-parents mater-nels, Gibson et Cecelia Sharp Condie,vivaient à Clackmannan, en Écosse. Ilsvenaient de familles de mineurs. Ilsétaient en paix avec le monde, entou-rés des membres de leur famille etd’amis ; ils étaient assez bien logésdans un pays qu’ils aimaient. Puis ilsont écouté le message de missionnai-res de l’Église de Jésus-Christ desSaints des Derniers Jours et, au plusprofond de leur âme, ils ont étéconvertis. Ils ont entendu l’appel à serassembler en Sion et ils ont su qu’ilsdevaient y répondre.

Vers 1848, ils ont vendu tout cequ’ils avaient et se sont préparés à ladangereuse traversée du puissantocéan Atlantique. Ils ont embarquésur un voilier avec cinq jeunes enfantset tous leurs biens dans une toutepetite malle. La traversée de quatremille huit cents kilomètres a duré huitlongues semaines épuisantes d’obser-vation et d’attente sur une mer hasar-deuse. Ils avaient peu de nourriture,peu d’eau et pas d’autre aide que cequ’ils pouvaient trouver sur ce petitnavire.

Dans cette situation éprouvante,l’un de leurs jeunes fils est tombémalade. Il n’y avait pas de médecin,pas de magasin où acheter un médi-cament pour soulager sa souffrance.

Prenez courageT H O M A S S . M O N S O N , P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Rassurez-vous. L’avenir est aussi brillant que votre foi.

Page 92: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

90

Ils observaient, ils priaient, ils atten-daient et ils pleuraient tandis que jouraprès jour son état s’aggravait. Quandfinalement il a été emporté par lamort, ils ont eu le cœur brisé. Pourcomble de chagrin, ils ont dû respec-ter les lois de la mer. Enveloppé dansune toile et lesté avec du fer, le petitcorps a été enseveli dans l’eau. Tandisque le bateau s’éloignait, les parents,le cœur brisé, ont éprouvé une dou-leur écrasante4. Mais avec la foi née deleur profonde conviction de la véritéet de leur amour du Seigneur, Gibsonet Cecelia ont tenu bon. Ils ont été réconfortés par les paroles duSeigneur : « Vous aurez des tribula-tions dans le monde ; mais prenezcourage, j’ai vaincu le monde5. »

Combien je suis reconnaissant àmes ancêtres qui ont eu la foi de quit-ter leur maison et leur famille pourpartir vers Sion, qui ont fait des sacri-fices que je peux à peine imaginer ! Jeremercie mon Père céleste de l’exem-ple de foi, de courage et de détermi-nation que Gibson et Cecelia Sharp

Condie nous ont donné à moi et àtoute leur postérité.

Je vais maintenant parler d’unhomme gentil, rempli de foi, qui per-sonnifiait la paix et la joie que l’Évan-gile de Jésus-Christ peut apporterdans une vie.

Par une fin de soirée, dans une île du Pacifique, un petit bateau estarrivé en silence à son point d’amar-rage le long d’un quai rudimentaire.Deux Polynésiennes ont aidé MeliMulipola à sortir du bateau et l’ontguidé jusqu’au sentier souvent utilisémenant à la route du village. Les fem-mes s’émerveillaient du scintillementdes étoiles dans le ciel obscur. La lune les guidait le long du chemin.Cependant Meli Mulipola ne pouvaitpas apprécier ces merveilles de lanature, la lune, les étoiles, le ciel, caril était aveugle.

Il avait eu une bonne vue jusqu’àce jour fatal où, tandis qu’il travaillaitdans une plantation d’ananas, lalumière s’était soudain transforméeen obscurité, et le jour était devenue

une nuit perpétuelle. Il avait étédéprimé et découragé jusqu’à ce qu’ilentende la bonne nouvelle de l’Évan-gile de Jésus-Christ. Il avait mis sa vieen accord avec les enseignements del’Église et il avait retrouvé l’espéranceet la joie.

Ayant appris qu’un détenteur de la prêtrise de Dieu était en visite dansles îles, frère Mulipola avait fait celong voyage avec ses êtres chers. Ilvoulait une bénédiction et j’ai eu lebonheur, avec un autre détenteur dela Prêtrise de Melchisédek, de lui don-ner cette bénédiction. Alors que nousterminions, j’ai remarqué que des lar-mes coulaient de ses yeux aveugles,baignaient ses joues brunes et tom-baient jusque sur sa robe tradition-nelle. Il est tombé à genoux et a faitcette prière : « Oh, Dieu, tu sais que jesuis aveugle. Tes serviteurs m’ont bénipour que je retrouve la vue. Que parta sagesse je revoie la lumière ou queje reste dans l’obscurité tous les joursde ma vie, je serai éternellementreconnaissant de la véracité de tonÉvangile que je peux maintenant voiret qui m’apporte la lumière de la vie. »Il s’est relevé et, en souriant, nous aremerciés de lui avoir donné unebénédiction. Puis il a disparu dans lanuit tranquille. Il est venu en silence ;il est reparti en silence. Mais je n’ou-blierai jamais sa présence. Je repenseau message du Maître : « Je suis lalumière du monde ; celui qui me suitne marchera point dans les ténèbres,mais il aura la lumière de la vie6. »

Mes frères et sœurs, chacun denous possède cette lumière dans savie. Nous ne sommes pas laissésseuls, aussi sombre que soit notrechemin.

J’aime ces mots de M. LouiseHaskins :

J’ai demandé au gardien de laporte de l’année :

« Donne-moi une lumière pour que je puisse cheminer en toutesécurité dans l’inconnu. »

São Paulo (Brésil)

Page 93: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 91

Il a répondu :« Avance dans les ténèbres et mets

ta main dans celle de Dieu.Ce sera pour toi mieux qu’une

lumière, et plus sûr qu’unchemin connu7. »

Mon dernier exemple de per-sonne ayant persévéré et finalementréussi, malgré une situation excessi-vement difficile, commence enPrusse orientale après la SecondeGuerre mondiale.

Vers le mois de mars 1946, moinsd’un an après la guerre, Ezra TaftBenson, alors membre du Collège desDouze, accompagné de Frederick W.Babbel, a eu la mission de faire unvoyage spécial dans l’Europe d’aprèsguerre dans le but de rencontrer lessaints, d’évaluer leurs besoins et deleur apporter de l’aide. Frère Bensonet frère Babbel ont raconté par lasuite, d’après un témoignage qu’ilsavaient entendu, l’expérience d’unesœur de l’Église qui s’était retrouvéedans une zone qui n’était plus contrô-lée par le gouvernement de son pays.

Son mari et elle avaient mené unevie heureuse en Prusse orientale. Puisla Seconde Guerre mondiale avaitéclaté. Son jeune mari aimé avait ététué durant les derniers jours des com-bats effrayants qui s’étaient déroulésdans leur pays, la laissant seule pours’occuper de leurs quatre enfants.

Les forces d’occupation avaientdécidé que les Allemands de Prusseorientale devaient aller vivre enAllemagne de l’Ouest. Cette femmeétait allemande, elle devait donc yaller. C’était un voyage de plus demille six cents kilomètres, et elle n’a-vait pas d’autres moyens que de lefaire à pied. Elle n’a pu emporter quele peu de biens qu’elle a pu chargersur sa petite charrette en bois. En plusde ses enfants et de ses maigres biens,elle a emporté sa grande foi en Dieuet en l’Évangile révélé au prophètedes derniers jours, Joseph Smith.

Ses enfants et elle ont commencé

leur voyage à la fin de l’été. N’ayant ni nourriture ni argent dans son peude biens, elle devait trouver de quoimanger chaque jour dans les champset les forêts qu’elle traversait. Elleaffrontait constamment les dangersque représentaient les réfugiés pris depanique et les troupes de pillards.

Les jours, les semaines et les moispassant, la température est descendueen dessous de zéro. Chaque jour elletrébuchait sur le sol gelé, son plusjeune enfant, un bébé, dans les bras.Ses trois autres enfants la suivaientavec peine, le plus grand, sept ans,tirant la petite charrette de bois conte-nant leurs biens. Leurs pieds n’étaientprotégés que par des bandes de tissudéchiré, parce que leurs chaussuress’étaient depuis longtemps désinté-grées. Ils n’avaient que leurs vestespeu épaisses et en lambeaux couvrantleurs vêtements fins et en guenillespour se protéger du froid.

La neige est arrivée, les jours et lesnuits sont devenus des cauchemars.Le soir, les enfants et elle essayaient

de trouver quelque abri, une étableou un hangar, où ils se blottissaientles uns contre les autres pour avoirchaud, sous les quelques maigrescouvertures transportées dans leurcharrette.

Elle luttait constamment contre lapeur accablante qu’ils périssent avantd’atteindre leur destination.

Puis un matin, l’impensable s’estproduit. En se réveillant, elle a sentison cœur se glacer. La forme minus-cule de sa fille de trois ans était froideet immobile, et elle a compris que lamort était venue prendre l’enfant.Accablée de chagrin, elle savait qu’elledevait néanmoins continuer avec lesautres enfants. Mais d’abord, avec leseul outil qu’elle avait, une cuillère àsoupe, elle a creusé une tombe dansle sol gelé pour sa chère petite.

Et la mort allait revenir plusieursfois durant le voyage. Son fils de septans est mort, de faim ou de froid, oudes deux. Sa seule pelle a encore étéla cuillère, et elle a encore creuséheure après heure pour allonger dou-cement dans la terre les restes mor-tels de son fils. Ensuite, son fils decinq ans est mort, et elle a encore uti-lisé sa cuillère comme pelle.

Elle était consumée par le dé-sespoir. Il ne lui restait plus que sontout petit bébé, et la pauvre petites’affaiblissait. Finalement, alors qu’elleapprochait de la fin de son voyage, lebébé est mort dans ses bras. Elle n’a-vait plus la cuillère, alors heure aprèsheure, elle a creusé à mains nues une tombe dans la terre gelée. Sonchagrin est devenu insupportable.Comment était-il possible qu’elle soità genoux dans la neige à côté de latombe de son dernier enfant ? Elleavait perdu son mari et tous sesenfants. Elle avait abandonné sesbiens terrestres, sa maison et mêmeson pays natal.

Dans ce moment de chagrinextrême et de confusion totale, il luisemblait que son cœur allait littérale-ment se briser. Elle se demandait avec

Page 94: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

92

désespoir comment elle pourrait met-tre fin à sa vie, comme le faisaient tantde ses concitoyens. Comme il seraitfacile de sauter d’un pont tout pro-che, pensait-elle, ou de se jeterdevant un train.

Et puis, alors qu’elle était assailliepar ces pensées, quelque chose en ellelui a dit : « Mets-toi à genoux et prie. »Elle a ignoré cette inspiration jusqu’àce qu’elle ne puisse plus y résister. Elles’est agenouillée et a prié avec plus deferveur que jamais auparavant :

« Cher Père céleste, je ne sais pascomment je peux continuer. Je n’aiplus rien d’autre que ma foi en toi. Jeressens, Père, au milieu de la désola-tion de mon âme, une gratitudeimmense pour le sacrifice expiatoirede ton Fils, Jésus-Christ. Je ne sais pascomment exprimer mon amour pour

lui. Je sais que, grâce à ses souffranceset à sa mort, je vivrai de nouveau avecma famille, que, parce qu’il a rompules chaînes de la mort, je reverrai mesenfants et j’aurai la joie de les élever.Bien que je n’aie pas en ce moment le désir de vivre, je le ferai, afin quenous puissions être réunis en familleet retourner, ensemble, à toi. »

Quand elle a finalement atteint sadestination, Karlsruhe (Allemagne),elle était squelettique. Frère Babbel adit que son visage était d’un violet-gris, ses yeux étaient rouges et gon-flés, ses articulations protubérantes.Elle était littéralement dans un étatavancé de dénutrition. Lors d’uneréunion de l’Église peu de tempsaprès, elle a rendu un témoignagemagnifique, disant que, de toutes lespersonnes souffrantes de son pays

attristé, elle était l’une des plus heu-reuses parce qu’elle savait que Dieuvivait, que Jésus était le Christ et qu’ilétait mort et ressuscité pour que nouspuissions ressusciter. Elle a témoignéqu’elle savait que, si elle continuaitfidèlement jusqu’à la fin, elle retrou-verait sa famille qu’elle avait perdue etqu’elle serait sauvée dans le royaumecéleste de Dieu8.

Dans les saintes Écritures, nouslisons : « Mais voici, les justes, lessaints du Saint d’Israël, ceux qui ontcru [en lui], ceux qui ont enduré les croix du monde… hériteront leroyaume de Dieu… et leur joie serapleine à jamais9. »

Je vous témoigne que les bénédic-tions qui nous sont promises sont au-delà de toute mesure. Même si lesnuages annonciateurs d’orage se ras-semblent, même si la pluie se déversesur nous, notre connaissance de l’É-vangile et notre amour de notre Pèrecéleste et de notre Sauveur nousconsoleront, nous soutiendront etnous apporteront la joie au cœur sinous sommes fidèles et si nous respec-tons les commandements. Rien dansce monde ne pourra nous vaincre.

Mes chers frères et sœurs, ne crai-gnez pas. Rassurez-vous. L’avenir estaussi brillant que votre foi.

Je déclare que Dieu vit et qu’ilentend nos prières et y répond. SonFils, Jésus-Christ, est notre Sauveur etnotre Rédempteur. Les bénédictionsdes cieux nous attendent. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 2 Timothée 1:7.2. 2 Néphi 2:25.3. D&A 68:6.4. Version adaptée de « History of Gibson and

Cecelia Sharp Condie », écrit en 1937 parThomas A Condie ; non publié.

5. Jean 16:33.6. Jean 8:12.7. Tiré de « The Gate of the Year », James

Dalton Morrison, éd, Masterpieces ofReligious verse, 1948, p. 92.

8. Tiré de conversations personnelles, ainsique de On Wings of Faith, de FrederickBabbel, 1972, p. 40-42.

9. 2 Néphi 9:18.

Page 95: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 93

Notre Sauveur a fait le don de soien servant de manière désinté-ressée. Il a enseigné que nous

devons tous le suivre en renonçant àtout intérêt égoïste pour servir autrui.

« Si quelqu’un veut venir après moi,a-t-il dit, qu’il renonce à lui-même, qu’ilse charge de sa croix, et qu’il me suive.

« Car celui qui voudra sauver sa viela perdra, mais celui qui la perdra àcause de moi la trouvera » (Matthieu16:24-25 ; voir aussi Matthieu 10:39).

I.En tant que groupe, les saints des

derniers jours sont uniques pour ce quiest du respect de cet enseignement,

uniques pour ce qui est de l’étenduede leur service désintéressé.

Chaque année, des dizaines demilliers de saints des derniers joursenvoient leur candidature pour rem-plir une mission à plein temps. Lesseniors mettent de côté les plaisirs dela retraite, le confort de leur maisonet la compagnie aimante de leursenfants et petits-enfants et partentservir des étrangers dans des lieuxqu’ils ne connaissent pas. Les jeunesgens et les jeunes filles mettent leurtravail et leurs études en attente et serendent disponibles pour œuvrer làoù on les envoie. Des centaines demilliers de membres fidèles partici-pent au service désintéressé que nousappelons « l’œuvre du temple », quin’a d’autre motif que l’amour et leservice en faveur de nos semblables,vivants ou morts. Ce même servicedésintéressé est rendu par des légionsde dirigeants et d’instructeurs dansnos pieux, nos paroisses et nos bran-ches. Tout cela sans aucune rémuné-ration au sens où l’entend le mondemais par engagement à un servicechrétien pour leurs semblables.

Il n’est pas facile de renoncer à nospriorités et à nos désirs personnels. Ily a de nombreuses années, un nou-veau missionnaire en Angleterre étaitfrustré et découragé. Il écrivit chez lui

disant qu’il avait l’impression de per-dre son temps. Son père, hommesage, lui répondit : « Oublie-toi etmets-toi au travail1. » Le jeune GordonB. Hinckley s’agenouilla et fit allianceavec le Seigneur d’essayer de s’ou-blier et de se consacrer totalement auservice du Seigneur2. Des années plustard, devenu un serviteur mûr duSeigneur, frère Hinckley devait dire :« Celui qui ne vit que pour lui-mêmes’étiole et meurt, alors que celui quis’oublie au service d’autrui progresseet s’épanouit dans cette vie et dansl’éternité3. »

En janvier dernier, le présidentMonson a enseigné aux étudiants del’université Brigham Young que leursannées d’étude devaient comprendre« la branche de la préparation spiri-tuelle », notamment le service à autrui.Le président Monson a dit que la mis-sion du Maître était caractérisée par« une attitude d’amour ». Le présidenta ajouté : « Il a donné la vue aux aveu-gles, des jambes aux paralytiques et la vie aux morts. Quand nous seronsface à notre Créateur, peut-être nenous demandera-t-on pas : ‘Combiende postes as-tu détenus ?’ mais :‘Combien de gens as-tu aidés ?’ » Leprésident Monson a conclu : « Enréalité, on ne peut jamais aimer leSeigneur tant qu’on ne l’a pas servi enservant son peuple4. »

Un exemple bien connu de person-nes qui se perdent au service d’autrui,et qui n’est pas propre aux saints desderniers jours, est le sacrifice que lesparents font pour leurs enfants. Lesmères souffrent et perdent leurs prio-rités et leur confort personnels pourporter et élever chaque enfant. Lespères modifient leur vie et leurs prio-rités pour subvenir aux besoins d’unefamille. Le fossé qui sépare les gensqui veulent le faire de ceux qui ne leveulent pas s’élargit dans le monded’aujourd’hui. L’un des membres denotre famille a récemment entendudans un avion un jeune couple quiexpliquait qu’il avait choisi d’avoir un

Un servicedésintéresséD A L L I N H . O A K Sdu Collège des douze apôtres

Notre Sauveur nous enseigne à le suivre en faisant lessacrifices nécessaires pour nous perdre avec altruisme dans le service.

SESSION DU DIMANCHE APRÈS-MIDI5 a v r i l 2 0 0 9

Page 96: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

94

chien plutôt que des enfants. Il disait :« Les chiens posent moins de problè-mes. Ils ne répondent pas insolem-ment et l’on n’a jamais besoin de lespriver de sortie. »

Nous nous réjouissons que tant decouples de saints des derniers joursfassent partie des gens désintéressésqui sont disposés à renoncer à leurspriorités personnelles et à servir leSeigneur en portant et en élevant lesenfants que notre Père céleste confie à leurs soins. Nous nous réjouissonsaussi de ceux qui s’occupent desmembres handicapés de leur familleet de leurs parents âgés. Aucun deceux qui rendent ces services nedemande : « Qu’est-ce que cela va merapporter ? » Il faut pour tout celamettre son confort personnel de côté pour rendre un service désinté-ressé. Tout cela contraste avec la célébrité, la fortune et les autres satis-factions immédiates qui font partiedes voies du monde de tant de gensaujourd’hui.

Les saints des derniers jours sont demanière unique engagés à se sacrifier.En prenant chaque semaine la Sainte-Cène, nous témoignons de notre enga-gement à servir le Seigneur et nos

semblables. Dans les cérémoniessacrées du temple, nous faisonsalliance de sacrifier et de consacrernotre temps et nos talents au biend’autrui.

II.Les saints des derniers jours sont

aussi renommés pour leur capacitéd’unir leurs efforts. Les pionniers mor-mons qui ont colonisé l’IntermountainWest ont établi notre tradition bienenracinée de coopération désintéres-sée pour le bien commun. C’est danscette tradition que s’incrivent aujour-d’hui les projets « Mains serviables »dans de nombreux pays5. Lors derécentes élections, des saints des der-niers jours se sont unis à d’autres per-sonnes ayant les mêmes idées qu’euxpour défendre le mariage. Pour cer-tains, ce service a signifié beaucoup desacrifices et des souffrances personnel-les qui ne sont pas terminées.

La foi religieuse de nos membres et les services rendus dans l’Église leur ont appris comment travailler encoopération pour le bénéfice de la col-lectivité. Grâce à cela, les bénévolessaints des derniers jours sont trèsdemandés dans l’enseignement, le

gouvernement local, les œuvres carita-tives et dans d’innombrables autresactions exigeant de grandes compé-tences dans le domaine de la coopéra-tion et des sacrifices désintéressés detemps et de moyens.

Certain attribuent la disposition denos membres à faire des sacrifices etleur compétence dans le domaine dela coopération à l’efficacité de l’orga-nisation de notre Église ou à ce quedes esprits sceptiques appellent à tort« l’obéissance aveugle ». Aucune deces explications n’est exacte. Aucungroupe extérieur copiant notre orga-nisation ou appliquant l’obéissanceaveugle ne pourrait reproduire ce quia été accompli dans notre Église ni lesréalisations de ses membres. Notredisposition à faire des sacrifices et nosaptitudes en matière de coopérationviennent de notre foi au SeigneurJésus-Christ, des enseignements inspi-rés de nos dirigeants, des engage-ments que nous prenons et desalliances que nous contractons enconnaissance de cause.

III.Malheureusement, certains saints

des derniers jours semblent laisser le

Page 97: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 95

service désintéressé à d’autres, choi-sissant à la place de mettre leurs prio-rités dans les principes et les valeursdu monde. Jésus nous a prévenus queSatan désire nous cribler comme lefroment (voir Luc 22:31 ; 3 Néphi18:18), ce qui signifie faire de nousdes gens communs comme tous ceuxqui nous entourent. Mais Jésus aenseigné que nous, qui le suivons,devons être précieux et uniques, « lesel de la terre » (Matthieu 5:13) et « la lumière du monde », pour brillerdevant tous les hommes (Matthieu5:14, 16 ; voir aussi 3 Néphi 18:24).

Nous ne servons pas correctementnotre Sauveur si nous craignonsl’homme plus que Dieu. Il a répri-mandé des dirigeants de son Égliserétablie qui cherchaient les louangesdu monde et qui pensaient plus auxchoses de la terre qu’à celles duSeigneur (voir D&A 30:2 ; 58:39). Cesréprimandes nous rappellent quenous sommes appelés à établir lesprincipes du Seigneur, pas à suivreceux du monde. John A. Widtsoe adéclaré : « Nous ne pouvons pas mar-cher, ni parler, ni agir comme les au-tres hommes, parce qu’une destinée,une obligation et une responsabilitédifférentes sont placées sur nous etque nous devons nous [y] adapter6. »Cette réalité s’applique à toutes lesmodes, notamment aux vêtementsimpudiques. Comme le disait un amiavisé : « On ne peut pas être maîtrenageur-sauveteur si l’on ressemble àtous les autres nageurs sur la plage7. »

Les gens qui essayent de sauverleur vie en recherchant les louangesdu monde rejettent en fait l’enseigne-ment du Sauveur selon lequel le seulmoyen de sauver notre vie éternelleest de nous aimer les uns les autres etde nous perdre dans le service.

C.S. Lewis a expliqué cet enseigne-ment du Sauveur : « Dès l’instant oùvous avez un moi, la possibilité existeque vous vous mettiez en premierlieu, voulant être au centre de tout,voulant en fait être Dieu. Tel fut le

péché de Satan : et c’est ce péché-làqu’il enseigna au genre humain…Certains pensent que la chute del’homme était liée au sexe, mais c’estune erreur… Ce que Satan a misdans la tête de nos lointains ancê-tres, c’est qu’ils pouvaient être‘comme des dieux’, capables d’agirtout seuls comme s’ils s’étaient crééseux-mêmes, être leurs propres maî-tres, s’inventer une sorte de bonheurà eux, en dehors de Dieu, séparé-ment de Dieu. De cette tentative sansespoir est sortie… la longue et terri-ble histoire de l’homme essayant detrouver à Dieu un substitut qui le ren-dra heureux8. »

L’égoïste pense plus à plaire àl’homme, particulièrement à lui-même, qu’à plaire à Dieu. Il ne consi-dère que ses besoins et ses désirs. Ilsuit « sa propre voie, et […] son pro-pre dieu, dont l’image est à la ressem-blance du monde » (D&A 1:16). Cegenre de personne se déconnecte despromesses de l’alliance de Dieu (voir

D&A 1:15) et de l’amitié et de l’aidedes mortels dont nous avons tousbesoin à notre époque difficile. Parcontre, si nous nous aimons et nousservons comme le Sauveur l’a ensei-gné, nous restons connectés à nosalliances et à notre entourage.

IV.Nous vivons à une époque où le

sacrifice est totalement démodé, oùles forces extérieures qui ont appris ànos ancêtres la nécessité de coopérerde manière désintéressée ont dimi-nué. Quelqu’un a qualifié notreépoque de génération du « moi »,époque d’égoïsme où tout le mondesemble se demander : « Qu’est-ce quecela va m’apporter ? » Même certainsqui devraient être plus avisés sem-blent se forcer pour se faire bien voirdes gens qui se moquent et qui sontdans le « grand et spacieux édifice »identifié dans la vision comme étantl’orgueil du monde (voir 1 Néphi8:26-28 ; 11:35-36).

L’aspiration profane de notreépoque est d’obtenir quelque chosepour rien. Le mal antique qu’est lacupidité montre son visage dans larevendication : J’ai droit à ceci ou àcela du fait de ce que je suis : fils oufille, citoyen, victime ou membre d’un autre groupe. Le sentiment quequelque chose nous est dû est géné-ralement égoïste. Il réclame beau-coup et donne peu ou rien. Sa notionmême nous pousse à chercher à nousélever au-dessus de notre entourage.Cela nous détache de la norme divineéquitable de la récompense qui veutque lorsqu’on obtient une bénédic-tion de Dieu c’est par l’obéissance à laloi sur laquelle cette bénédictionrepose (voir D&A 130:21).

Les effets de la cupidité et de larevendication des droits sont manifes-tes dans les bonifications de plusieursmillions de dollars de certains diri-geants d’entreprise. Mais les exemplessont plus répandus que cela. La cupi-dité et le sentiment que quelque

Page 98: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

96

chose nous est dû ont également ali-menté les emprunts irréfléchis généra-lisés et le consumérisme excessif quisont à l’origine des crises financièresqui menacent d’engloutir le monde.

Les jeux de hasard sont encore unexemple de cupidité et d’égoïsme. Lejoueur mise une somme minimale,dans l’espoir de gains gigantesquesprovenant des sommes prises aux au-tres joueurs. Quelle que soit la manièredont cela est déguisé, obtenir quelquechose pour rien est contraire à la loi del’Évangile, qui est la loi de la moisson :« Ce qu’un homme aura semé, il lemoissonnera aussi » (Galates 6:7 ; voiraussi 2 Corinthiens 9:6).

Les valeurs du monde enseignentà tort : « C’est moi qui suis au centrede tout. » Cette attitude corruptricene produit ni changement ni crois-sance. Elle est contraire à la progres-sion éternelle vers la destinée queDieu a prévue dans son grand planpour ses enfants. Le plan de l’Évan-gile de Jésus-Christ nous élève au-dessus de nos désirs égoïstes et nousenseigne que cette vie a pour but ceque nous pouvons devenir.

La défunte Mère Teresa de Calcuttaa été un grand exemple de servicedésintéressé, elle qui, avec ses colla-borateurs, avait fait vœu de « servir

sans réserve et librement les plus pau-vres parmi les pauvres9 ». Elle a ensei-gné qu’« une chose nous assureratoujours les cieux : les actes de cha-rité et de bonté dont nous auronsrempli notre vie10 ». Mère Teresa assu-rait : « Nous ne pouvons pas faire degrandes choses, seulement de petiteschoses avec un grand amour11. »Quand cette servante catholique mer-veilleuse est décédée, la PremièrePrésidence a envoyé un message decondoléances qui disait : « Sa vie deservice désintéressé est une inspira-tion pour le monde entier, et sesactes de bonté chrétienne resterontcomme un mémorial pour les généra-tions à venir12. » C’est ce que leSauveur appelait perdre notre vie auservice de nos semblables.

Chacun de nous doit appliquer ceprincipe à son attitude quand il va àl’église. Certains disent : « Je n’ai rienappris aujourd’hui » ou « Personne nes’est occupé de moi » ou « On m’avexé » ou « L’Église ne répond pas àmes besoins ». Toutes ces réponsessont égocentriques et toutes retar-dent la progression spirituelle.

Par contre un ami avisé a écrit :« Il y a des années, j’ai changé d’at-

titude concernant mon assistance àl’église. Je ne vais plus à l’église pour

moi, mais pour penser aux autres. Jeme fais un devoir de dire bonjour auxpersonnes assises seules, d’accueillirles visiteurs… d’être volontaire pourune tâche…

« En bref, je vais chaque semaine à l’église avec l’intention d’être actif,pas passif, et d’apporter quelquechose de positif aux autres. En consé-quence, aller aux réunions de l’Égliseest beaucoup plus agréable et épa-nouissant13. »

Tout cela illustre le principe éternelselon lequel nous sommes plus heu-reux et plus épanouis quand nousagissons et servons, pour ce que nousdonnons, non pour ce que nous enretirons.

Notre Sauveur nous enseigne à lesuivre en faisant les sacrifices néces-saires pour nous perdre au servicedésintéressé d’autrui. Si nous le fai-sons, il nous promet la vie éternelle,« le plus grand de tous les dons deDieu » (D&A 14:7), la gloire et la joiede vivre en présence de Dieu le Pèreet de son Fils, Jésus-Christ. Je témoi-gne d’eux et de leur grand plan pourle salut de leurs enfants. Au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Cité dans Gordon B. Hinckley, « Taking the

Gospel to Britain: A Declaration of Vision,Faith, Courage, and Truth », Ensign, juillet1987, p. 7.

2. Voir Ensign, juillet 1987, p. 7.3. Teachings of Gordon B. Hinckley, 1997,

p. 588.4. Thomas S. Monson, « Great Expectations »,

Veillée du DEE pour les jeunes adultes, 11 janvier 2009, www.ldsces.org.

5. Voir « Mormon Helping Hands ProgramCompletes First Decade of Service », LeLiahona, mars 2009, N1).

6. John A. Widtsoe, Conference Report, avril1940, p. 36.

7. Ardeth Greene Kapp, I Walk by Faith, 1987,p. 97.

8. C.S. Lewis, italiques ajoutés.9. The Joy in Loving : A Guide to Daily Living

with Mother Teresa, comp. Jaya Chaliha etEdward Le Joly, 1996, p. 15.

10. Life in the Spirit, éd. Kathryn Spink, 1983,p. 42.

11. Life in the Spirit, p. 45.12. « News of the Church », Ensign, novembre.

1997, p. 110.13. Mark Skousen à Dallin H. Oaks, 15 février

2009.

Page 99: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 97

P eu après avoir été appelécomme président de pieu, en1987, j’ai parlé à un ami qui

avait récemment été relevé de cetappel. Au cours de notre conversation,je lui ai demandé ce qu’il pourraitm’enseigner sur la façon de devenirun bon président de pieu. Sa réponsea profondément influencé mon ser-vice et mon ministère par la suite.

Mon ami m’a dit qu’il avait étéappelé comme servant du temple peuaprès sa relève. Il a ajouté : « Jeregrette de ne pas avoir été servantdu temple avant d’avoir été présidentde pieu. Si j’avais servi au templeavant mon appel de président de

pieu, j’aurais été un président de pieutrès différent. »

Sa réponse m’a intrigué et je lui aidemandé plus d’explications. Il arépondu : « Je crois que j’ai été unbon président de pieu. Les program-mes en place dans notre pieu fonc-tionnaient bien et nos statistiquesétaient au-dessus de la moyenne. Maismon service au temple a élargi mavision. Si j’étais appelé comme prési-dent de pieu aujourd’hui, j’insisteraisprincipalement sur la dignité néces-saire pour recevoir les alliances dutemple et le respect de ces alliances.Je m’efforcerais de mettre la prépara-tion pour le temple au centre de toutce que nous faisons. Je m’y prendraismieux pour conduire les saints à lamaison du Seigneur. »

Cette brève conversation avecmon ami m’a aidé, lorsque j’étais pré-sident de pieu, à enseigner sans cessel’importance éternelle des ordonnan-ces du temple, des alliances du tem-ple et du culte au temple et à entémoigner. Le désir le plus profondde notre présidence a été que chaquemembre du pieu reçoive les bénédic-tions du temple, soit digne d’avoirune recommandation à l’usage dutemple et l’utilise souvent.

Mon message aujourd’huiconcerne principalement les

bénédictions du temple et je priepour que le Saint-Esprit illuminenotre esprit, touche notre cœur et témoigne de la vérité à chacun de nous.

Le but divin du rassemblementJoseph Smith, le prophète, a

déclaré qu’à toutes les époques, lebut divin du rassemblement du peu-ple de Dieu est de construire destemples, afin que ses enfants reçoi-vent les plus hautes ordonnances et obtiennent ainsi la vie éternelle(voir Enseignements des présidentsde l’Église, Joseph Smith, cours de la Prêtrise de Melchisédek et de laSociété de Secours, 2007, p. 445-448).Ce rapport essentiel entre le principedu rassemblement et la constructionde temples est souligné dans le Livrede Mormon.

« Voici, le champ était mûr, et vousêtes bénis, car vous avez lancé la fau-cille et vous avez moissonné de toutesvos forces, oui, vous avez travaillé toutle jour ; et voyez le nombre de vosgerbes ! Et elles seront rassembléesdans les greniers, afin de ne pas êtregaspillées » (Alma 26:5).

Dans cette analogie, les gerbesreprésentent les membres de l’Églisenouvellement baptisés. Les grenierssont les saints temples. Neal A.Maxwell a expliqué : « Quand nousbaptisons, nous devons clairementvoir au-delà des fonts baptismaux jus-qu’au saint temple. Le grand grenierdans lequel ces gerbes doivent êtrerassemblées est le saint temple »(dans John L. Hart, « Make CallingFocus of Your Mission », ChurchNews, 17 sept. 1994, p. 4). Cetteinstruction éclaircit et souligne l’im-portance des ordonnances et desalliances sacrées du temple : ellessont là pour que les gerbes ne soientpas gaspillées.

« Oui, elles ne seront pas couchéespar la tempête au dernier jour ; oui,elles ne seront pas non plus déchiréespar les tourbillons ; mais lorsque la

Honorer son nomet sa positionD A V I D A . B E D N A Rdu Collège des douze apôtres

Le feu de l’alliance brûlera dans le cœur de tous lesmembres fidèles de cette Église qui adoreront et honorerontleur nom et leur position dans cette maison.

Page 100: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

98

tempête viendra, elles seront rassem-blées en leur lieu propre, afin que latempête ne puisse pénétrer jusqu’àelles ; oui, elles ne seront pas nonplus chassées par des vents impé-tueux là où l’ennemi trouve bon deles transporter » (Alma 26:6).

Dallin H. Oaks a expliqué que,lorsque nous renouvelons nos allian-ces du baptême en prenant les emblè-mes de la Sainte-Cène, « nous netémoignons pas que nous prenonssur nous le nom de Jésus-Christ. Noustémoignons que nous voulons lefaire. (Voir D&A 20:77.) Le fait quenous témoignons seulement de notredisposition à le faire suggère quequelque chose d’autre doit se passeravant que nous prenions véritable-ment son nom sur nous dans le sens [ultime et] le plus important »(« Taking upon Us the Name of JesusChrist », Ensign, mai 1985, p. 81).L’alliance du baptême envisage claire-ment un ou des événements futurs etporte notre regard vers le temple.

Dans les révélations modernes, leSeigneur dit que les temples sont desmaisons construites en son nom (voirD&A 105:33 ; voir aussi D&A 109:2-5 ;

124:39). Dans la prière de consécra-tion du temple de Kirtland, JosephSmith, le prophète, a demandé auPère ce qui suit : « Que tes serviteurssortent de cette maison, armés de tonpouvoir, [et] que ton nom soit sureux » (D&A 109:22). Il a égalementdemandé une bénédiction sur sonpeuple, sur qui son nom serait misdans cette maison (voir v. 26). Et,lorsque le Seigneur est apparu dans letemple de Kirtland et qu’il l’a acceptécomme sa maison, il a déclaré : « Carvoici, j’ai accepté cette maison, et monnom sera ici ; et je me manifesteraiavec miséricorde à mon peuple danscette maison » (D&A 110:7).

Ces Écritures nous aident à com-prendre que le fait de prendre surnous le nom de Jésus-Christ com-mence dans les eaux du baptême etcontinue et s’amplifie dans la maisondu Seigneur. Lorsque nous noustenons dans les eaux du baptême,notre regard se porte vers le temple.Lorsque nous prenons la Sainte-Cène,notre regard se porte vers le temple.Nous nous engageons à toujours noussouvenir du Sauveur et à garder sescommandements pour nous préparer

à participer aux ordonnances sacréesdu temple et à recevoir les plus gran-des bénédictions accessibles par lenom et l’autorité du Seigneur Jésus-Christ. Ainsi, dans les ordonnances du saint temple, nous prenons pluscomplètement sur nous le nom deJésus-Christ.

« Et cette plus grande prêtrise [laPrêtrise de Melchisédek] administrel’Évangile et détient la clef des mystè-res du royaume, oui, la clef de laconnaissance de Dieu.

« C’est pourquoi, le pouvoir de la divinité se manifeste dans sesordonnances.

« Et sans ses ordonnances, et l’au-torité de la prêtrise, le pouvoir de ladivinité ne se manifeste pas aux hom-mes dans la chair » (D&A 84:19-21).

Aucune machination de laméchanceté ne l’emportera sur ton peuple

Nous vivons à une époque où denombreux temples sont construitsdans le monde. Et l’adversaire estsûrement bien conscient du nombrecroissant de temples qui se trouventmaintenant sur toute la terre. Commetoujours, la construction et la consé-cration de ces bâtiments sacrés sontaccompagnées de l’opposition desennemis de l’Église ainsi que des cri-tiques malavisées de certains mem-bres de l’Église.

Cet antagonisme n’est pas nou-veau. En 1861, alors que le temple deSalt Lake City était en construction,Brigham Young a donné aux saintsl’encouragement suivant : « Si vousvoulez que ce temple soit construit,mettez-vous au travail et faites tout ceque vous pouvez… Certains disent :‘Je n’aime pas faire cela, car nous n’a-vons jamais commencé à construirede temple sans que les cloches del’enfer ne commencent à sonner.’ Jeveux les entendre sonner de nouveau.Toutes les tribus de l’enfer seront enmouvement… mais, d’après vous,qu’est-ce que cela donnera ? Vous

Page 101: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 99

avez vu, chaque fois, ce que cela adonné » (Deseret News, 10 avr. 1861,p. 41).

Nous, saints fidèles, avons été forti-fiés par l’adversité et sommes lesbénéficiaires des tendres miséricordesdu Seigneur. Nous sommes allés del’avant, avec la promesse suivante du Seigneur : « Je ne souffrirai pas[que mes ennemis] détruisent monœuvre ; oui, je leur montrerai que masagesse est plus grande que la ruse dudiable » (D&A 10:43).

Pendant de nombreuses années,ma femme et moi avons reçu deshommes et des femmes qui faisaientdes discours aux veillées de l’univer-sité Brigham Young Idaho. Beaucoupde ces orateurs étaient des membresdes soixante-dix émérites ou relevésqui avaient été présidents de templeaprès leur service comme Autoritésgénérales. Quand nous parlions avec ces vaillants dirigeants, je leurposais toujours la question suivante :« Qu’avez-vous appris en tant que pré-sident de temple que vous auriez aimémieux comprendre lorsque vous étiezAutorité générale ? »

J’ai découvert, dans leurs réponses,un thème récurrent que je résumeraiscomme suit : « Je comprends mieux laprotection que nos alliances du tem-ple nous permettent d’avoir et ce quesignifie faire une offrande acceptablepar le culte au temple. Il y a une diffé-rence entre les membres qui vont àl’église, payent la dîme et se précipi-tent de temps en temps au templepour une session et ceux qui rendentfidèlement et de manière suivie leurculte au temple. »

La ressemblance de leurs réponsesm’a beaucoup impressionné. Toutesleurs réponses à ma question por-taient sur le pouvoir protecteur desordonnances et des alliances que l’onpeut faire dans la maison du Seigneur.Leurs réponses rappelaient précisé-ment les promesses contenues dansla prière de consécration faite pour letemple de Kirtland, en 1836 :

« Nous te demandons, Père saint,d’affermir ceux qui adoreront, et quihonoreront leur nom et leur positiondans cette maison, qui est la tienne, àtoutes générations et à toute éternité,

« Afin que toute arme forgéecontre eux soit sans effet, et que celuiqui creusera une fosse pour eux ytombe lui-même,

« Afin qu’aucune machination de la méchanceté n’ait le pouvoir de sedresser et de l’emporter sur ton peu-ple, sur qui ton nom sera mis danscette maison,

« Et que si un peuple se dressecontre ce peuple, ta colère s’en-flamme contre lui,

« Et que s’il frappe ce peuple, tule frappes, que tu combattes pourton peuple comme tu l’as fait le jourde la bataille, afin qu’il soit délivrédes mains de tous ses ennemis »(D&A 109:24-28).

Réfléchissez à ces versets à lalumière de la fureur actuelle de l’adversaire et de ce que nous avonsdit à propos de notre disposition àprendre sur nous le nom de Jésus-Christ et de la protection promiseaux personnes qui honorent leurnom et leur position dans le sainttemple. Il est important de noterque ces bénédictions de l’alliancesont pour toutes les générations etpour toute l’éternité. Je vous invite àétudier souvent ces Écritures et àméditer, à l’aide de la prière, sur lesimplications qu’elles ont dans votrevie et pour votre famille.

Nous ne devons pas être surprispar les efforts de Satan pour contrarierou discréditer le culte et l’œuvre dutemple. Le diable méprise la pureté etle pouvoir de la maison du Seigneur.Et la protection accessible à chacun denous grâce aux ordonnances et aux

Page 102: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

100

alliances du temple est un grand obs-tacle aux desseins malveillants deLucifer.

Le feu de l’allianceL’exode de Nauvoo de septembre

1846 a causé des tribulations inima-ginables aux saints des derniersjours fidèles. Beaucoup ont cherchérefuge dans des camps situés le longdu Mississippi. À Winter Quarters,lorsqu’il a appris dans quelles condi-tions se trouvaient ces réfugiés,Brigham Young a immédiatementenvoyé une lettre à Council Point, del’autre côté du fleuve, pour inciterles frères à aider. Il leur a rappelél’alliance qu’ils avaient faite dans letemple de Nauvoo. Il a fait cetterecommandation : « C’est mainte-nant qu’il faut travailler. Que le feude l’alliance, que vous avez faitedans la maison du Seigneur, brûledans votre cœur comme une flammeinextinguible » (dans JournalHistory of The Church of JesusChrist of Latter-day Saints, 28 sept.1846, p. 5). Quelques jours plus tard

des chariots roulaient vers l’est poursecourir les saints en difficulté.

Qu’est-ce qui a donné tant de forceà ces premiers saints ? C’était le feude l’alliance du temple qui brûlaitdans leur cœur. C’était leur engage-ment à adorer et à honorer leur nomet leur position dans la maison duSeigneur.

Nous rencontrons actuellement et rencontrerons encore de grandesoppositions à l’œuvre du Seigneur.Mais, comme les pionniers qui onttrouvé le lieu que Dieu leur avaitpréparé, nous pouvons prendre cou-rage et nous recouvrir du bouclier,sachant que Dieu sera notre soutien(voir « Venez, venez, sans craindre le devoir », Cantiques, n° 18).Aujourd’hui, des temples, qui sontdes endroits sacrés d’ordonnanceset d’alliances, d’édification et derefuge contre la tempête, parsèmentle monde entier.

Invitations et félicitationsLe Seigneur a déclaré : « Je dois

rassembler mon peuple… afin que

le bon grain soit mis en sûreté dansles greniers pour posséder la vie éternelle et être couronné de gloirecéleste » (D&A 101:65). Beaucoupd’enfants, de jeunes filles et de jeunesgens entendent ma voix. Je les sup-plie d’être dignes, d’être fermes etd’attendre avec impatience le jour oùils recevront les ordonnances et lesbénédictions du temple.

Certaines des personnes qui m’entendent auraient dû recevoir les ordonnances de la maison duSeigneur mais ne les ont pas encorereçues. Quelle qu’en soit la raison,quel que soit le temps écoulé, je vousinvite à entreprendre les préparatifsspirituels nécessaires pour recevoirles bénédictions accessibles unique-ment dans le saint temple. Rejetez de votre vie ce qui vous en empêche.Recherchez les choses qui ont uneimportance éternelle.

Certaines des personnes qui m’en-tendent ont reçu les ordonnances dutemple et, pour des raisons diverses,ne sont pas retournées dans la mai-son du Seigneur depuis pas mal detemps. Je vous en prie, repentez-vous,préparez-vous et faites tout ce quevous devez faire pour pouvoir retour-ner adorer dans le temple et vous rap-peler et honorer plus pleinement vosalliances sacrées.

Certaines des personnes qui m’en-tendent détiennent une recomman-dation à l’usage du temple en coursde validité et s’efforcent dignementde l’utiliser. Je vous félicite de votrefidélité et de votre dévouement.

Je rends solennellement témoi-gnage que le feu de l’alliance brûleradans le cœur de tous les membresfidèles de cette Église qui adorerontet honoreront leur nom et leur posi-tion dans cette maison. Jésus-Christest notre Rédempteur et Sauveur. Ilvit et il dirige les affaires de son Églisepar la révélation qu’il donne à ses ser-vants oints. J’en rends témoignage aunom sacré du Seigneur Jésus-Christ.Amen. ■

Page 103: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 101

Quelle merveilleuse conférencenous avons eue ! Quelle béné-diction nous avons d’entendre

les conseils de la Première Présidenceet du Collège des douze, que noussoutenons comme prophètes, voyantset révélateurs !

Je me souviens d’une douce après-midi ensoleillée où le printempsessayait de se frayer un chemin à tra-vers un long hiver à Cache Valley, enUtah. Mon père, dont les samedisétaient toujours remplis de tâchespour ses petits-fils, s’est arrêté cheznous pour nous proposer « d’allerfaire un tour ». Toujours heureux de

faire un tour dans le camion de grand-père, nos fils de quatre et six ans sesont précipités sur le siège arrièrerabattable et j’ai rejoint mon père àl’avant. Notre itinéraire nous a faitpasser dans les rues du centre villequi contournent le temple de Logan,bien en vue sur une colline, magnifi-quement situé au centre de la ville. Ennous éloignant de la ville, nous som-mes passés des rues goudronnéestrès fréquentées à des chemins deterre peu utilisés où nous avons tra-versé de vieux ponts et zigzagué entreles arbres, loin dans la campagne.Nous étions loin de tout autre véhi-cule et entièrement seuls.

Lorsqu’il s’est rendu compte queses petits-fils se trouvaient dans unendroit où ils n’étaient encore jamaisallés, mon père a arrêté son camion.« Vous pensez qu’on est perdu ? » a-t-ildemandé aux garçons, qui ouvraientde grands yeux sur la vallée à travers lepare-brise. Après un moment d’évalua-tion silencieuse, la réponse profonded’un jeune enfant s’est fait entendre.« Regarde, a-t-il dit en pointant dudoigt, grand-père, on n’est jamaisperdu quand on peut voir le temple. »Notre regard s’est dirigé dans la mêmedirection que le sien pour voir le soleilmiroiter sur les flèches du temple de

Logan, tout au bout de la vallée.On n’est jamais perdu quand on

peut voir le temple. Le temple seravotre guide et celui de votre familledans un monde où règne le chaos.C’est un poteau indicateur éternel quivous aidera à ne pas vous perdre dansle « brouillard de ténèbres1 ». C’est la« Maison du Seigneur2 ». C’est unendroit où se font des alliances et oùs’accomplissent des ordonnanceséternelles. Dans le Livre de Mormon,le roi Benjamin a demandé aux saintsde son époque et de son pays de serassembler « chaque homme ayant laporte de sa tente tournée vers le tem-ple3 ». Nous, membres de l’Église,nous avons récemment reçu desconseils des prophètes de notretemps qui, si nous les suivons, tour-neront plus complètement la portede notre foyer vers le temple.

La Première Présidence a demandéaux membres adultes de détenir unerecommandation à l’usage du templeen cours de validité et de s’y rendreplus souvent quand le temps et lescirconstances le permettent, et arecommandé aux membres de rem-placer certaines activités de loisir parle service au temple. Ils ont aussirecommandé aux nouveaux membreset aux jeunes de l’Église âgés dedouze ans et plus de vivre de manièreà être dignes de contribuer à cettegrande œuvre en étant représentantspour les baptêmes et les confirma-tions4. Même nos jeunes enfants ontété invités à se rendre dans les jardinsdu temple et à toucher le temple5. Leprésident Monson a un jour donné leconseil suivant : « Touchons le templeet le temple nous touchera6. »

Nous avons la bénédiction de vivredans une dispensation de construc-tion de temples dans laquelle 146temples ont été consacrés ou annon-cés7. À la définition du « Temple »dans le Bible Dictionary, nous pou-vons lire : « C’est le lieu de culte leplus saint de tous sur la terre », suivide cette déclaration pénétrante :

Foyers sacrés,temples sacrésG A R Y E . S T E V E N S O Ndes soixante-dix

La compréhension de la nature éternelle du temple vous rapprochera de votre famille ; la compréhension de la nature éternelle de votre famille vous rapprochera du temple.

Page 104: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

102

« Seul le foyer est aussi sacré que letemple8. ». À mon avis, cela indiqueune relation sacrée entre le temple et le foyer. Nous pouvons non seule-ment tourner la porte de notre foyer vers le temple, la « Maison duSeigneur », mais aussi faire de notrefoyer une « maison du Seigneur ».

Récemment, à une conférence depieu, une autorité en visite, GlenJenson, soixante-dix d’interrégion, ademandé à toutes les personnes pré-sentes de faire une visite virtuelle deleur foyer à l’aide de leurs yeux spiri-tuels. Je recommande à chacun devous de le faire également. Où quesoit votre foyer, et quel qu’en soit l’a-gencement, la mise en pratique desprincipes éternels de l’Évangile en sesmurs est universelle. Commençons.Imaginez-vous ouvrant la porte d’en-trée et entrant chez vous. Que voyez-vous et que ressentez-vous ? Est-ce unendroit de paix, d’amour et un refugecontre le monde, comme l’est le tem-ple ? Est-il propre et rangé ? En par-courant les pièces de votre maison,voyez-vous des images édifiantes, ycompris des images convenables dutemple et du Sauveur ? Votre chambreou l’endroit où vous dormez est-il pro-pice à la prière personnelle ? Votresalle de séjour ou votre cuisine sont-elles des endroits où l’on prépare etprend les repas ensemble, permettantdes conversations édifiantes et dutemps en famille ? Trouve-t-on les Écri-tures dans une pièce où les membresde la famille peuvent étudier, prier ets’instruire ensemble ? Pouvez-voustrouver votre lieu d’étude personnellede l’Évangile ? La musique que vousentendez ou les divertissements quevous voyez, en ligne ou autrement,offensent-ils l’Esprit ? Les conversa-tions sont-elles édifiantes et sansdispute ? Ainsi s’achève notre visite.Peut-être que, tout comme moi, vousavez trouvé quelques points quinécessitent certaines « améliorationsde l’habitat », pas de « transformationsradicales », espérons-le.

Que notre espace de vie soitgrand ou petit, humble ou extrava-gant, il y a de la place pour toutes ces priorités de l’Évangile dans tousnos foyers.

Pour que le temple et les membresqui y vont restent sacrés et dignes, leSeigneur a instauré des normes parl’intermédiaire de ses serviteurs, lesprophètes. Nous ferions bien de pen-ser ensemble, en conseil de famille, àdes normes pour notre foyer pour legarder sacré et pour lui permettre d’être une « maison du Seigneur ».L’exhortation « établissez une maisonqui sera une maison de prière, unemaison de jeûne, une maison de foi,une maison de connaissance, une mai-son de gloire, une maison d’ordre, une maison de Dieu9 » donne une idée divine du genre de maison que le Seigneur voudrait nous voir édifier.En agissant ainsi nous commençons àédifier une « demeure spirituelle »

dans laquelle nous pouvons tous résider, quelle que soit notre condi-tion matérielle, un foyer rempli detrésors que la teigne et la rouille nedétruisent pas10.

Il existe une unité de justice entrele temple et le foyer. La compréhen-sion de la nature éternelle du templevous rapprochera de votre famille ; lacompréhension de la nature éternellede votre famille vous rapprochera dutemple. Howard W. Hunter, ancienprésident de l’Église, a déclaré : « Parles ordonnances du temple, les fonde-ments de la famille éternelle sont scel-lés et mis en place11 ».

Boyd K. Packer a donné le conseilsuivant : « Dites le mot temple. Dites-le calmement et avec révérence.Répétez-le maintes fois. Temple.Temple. Temple. Ajoutez le mot saint.Saint temple. Dites-le comme s’il avaitune majuscule, quelle que soit saplace dans la phrase.

Page 105: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 103

Temple. Un seul autre mot a uneimportance égale pour un saint desderniers jours. Foyer. Assemblez lesmots saint temple et foyer, et vousavez décrit la maison du Seigneur12 ! »

L’année dernière, les enfants de laPrimaire se sont réunis, des milliersd’entre eux, du monde entier, danstoutes les paroisses et branches, pourchanter pour leur famille et pour lesmembres de leur paroisse à l’occasionde la Réunion de Sainte-Cène desenfants. Leurs chants parlaient d’aspi-ration, de promesses et de prépara-tion. Les sujets de leurs chantsprennent naissance dans des « foyerssacrés » et se poursuivent dans des« temples sacrés ». Je pense que vousentendrez la mélodie dans votre cœurpendant que je lis les paroles :

Oh, j’aime voir le temple ;un jour là-bas, j’iraiPour ressentir l’Esprit Saint,Écouter et prier.Car le temple est la maison de Dieu,L’amour, la paix y règnent.Je suis jeune et peux m’y préparer.C’est mon devoir suprême.

Oh, j’aime voir le temple ;un jour j’y entrerai.Je promettrai au Pèred’obéir et d’aider.Car le temple est cet endroit sacréOù ceux qui sont fidèlesSont unis, ensemble à tout jamaisEn famille éternelle13.

Boyd K. Packer a déclaré : « Le butultime de tout ce que nous ensei-gnons est d’unir parents et enfantsdans la foi au Seigneur Jésus-Christ,pour qu’ils soient heureux en famille,scellés par le mariage éternel, liés àtoutes les générations de leur familleet assurés de l’exaltation dans la pré-sence de notre Père céleste14. »

Je vous témoigne que la mise enpratique de ces principes vous aideraà tourner la porte de votre foyer versle temple, la « Maison du Seigneur » et

vous permettra plus complètementde faire de votre foyer sacré une mai-son du Seigneur.

Je termine là où j’ai commencé, parles paroles d’un enfant innocent : « Onn’est jamais perdu quand on peut voirle temple. » J’y ajoute mon témoignagede la nature sacrée de notre foyer etdes temples du Seigneur. Je sais queDieu est notre Père céleste aimant. Jetémoigne que Jésus-Christ vit et qu’ilest notre Sauveur et Rédempteur, etqu’il y a eu et qu’il y a encore des pro-phètes autorisés à exercer toutes lesclés de la prêtrise depuis Joseph Smithjusqu’à Thomas S. Monson. Je le faisau nom sacré de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 1 Néphi 8:24.2. Voir le Guide des Écritures, « Temple,

Maison du Seigneur », p. 202-203.3. Mosiah 2:6.4. Lettre de la Première Présidence,

11 mars 2003.5. Voir Thomas S. Monson, « Trouver la paix »,

Le Liahona, mars 2004, p. 5-6).6. JoAnn Jolley, « A Shining Beacon on a Hill :

Jordan River Temple is Dedicated », Ensign,janv. 1982, p. 77 : « Au début de la semaine,Thomas S. Monson, du Collège des Douze,a expliqué que la présence physique dutemple avait un sens spirituel profond. Il araconté l’histoire qu’a rapportée feuMatthew Cowley à propos d’un grand-pèrequi a emmené sa très jeune petite-fille visi-ter les jardins du temple de Salt Lake Citypour son anniversaire. Avec la permissiondu gardien, ils ont marché jusqu’aux gran-des portes du temple. Il lui a suggéré demettre la main sur le mur du temple, puissur la porte, en lui disant tendrement :‘Souviens-toi qu’aujourd’hui tu as touchéle temple. Un jour tu entreras par cetteporte.’ Sa reconnaissance pour la maisondu Seigneur a été son cadeau spécial poursa petite-fille. De même, frère Monson adonné le conseil suivant : ‘Touchons letemple et le temple nous touchera.’ »

7. Voir « Temples dans le monde », sur le sitetemples.lds.org. Cliquez sur Chronological.

8. Bible Dictionary, « Temple », p. 781.9. D&A 88:119.

10. Voir Matthieu 6:19-20 ; 3 Néphi13:19-20.11. Howard W. Hunter, « Un peuple motivé par

le temple », L’Etoile, mai 1995, p. 4.12.Boyd K. Packer, « Le temple, la prêtrise »,

L’Étoile, juillet 1993, p. 23.13. « Oh, j’aime voir le temple », Chants pour

les enfants, p. 99.14. Boyd K. Packer, « Le bouclier de la foi »,

L’Étoile, juillet 1995, p. 8.

Page 106: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

104

Notre Père céleste a un planpour nous, un plan du bon-heur. Son plan est centré sur le

Seigneur Jésus-Christ et sur son expia-tion. Le fait de suivre les enseigne-ments et l’exemple de Jésus-Christnous permettra de comprendre pluspleinement notre rôle dans ce plan.

Au premier chapitre du livre deMoïse, nous trouvons une déclarationcourte mais précieuse qui résumesimplement l’œuvre de Dieu à savoir :« Réaliser l’immortalité et la vie éter-nelle de l’homme1 ».

Dans notre traversée de la viepour retourner à notre Père et deve-nir davantage semblables à lui, nousne sommes pas seuls. Dieu nous aaccordé les dons nécessaires pournous aider dans notre expérience ici-bas.

« Les dons spirituels sont des béné-dictions ou des capacités données parDieu à ses enfants2. » Ces dons nousaident à diriger notre vie pour attein-dre des buts éternels.

Comme il est réconfortant desavoir qu’il y a un plan qui nousdonne un Sauveur, Jésus-Christ3! Sonsacrifice permet à toutes les person-nes qui respectent les enseignementsde son Évangile de recevoir le pardonsi elles se repentent. Comme il estréconfortant de savoir que nous pou-vons trouver de l’aide pour réussirdans les efforts que nous faisons pourretourner vivre avec notre Pèrecéleste ! Comme il est réconfortant desavoir que nous ne sommes pas seulsà naviguer sur les eaux inconnues desexpériences de la vie !

Il y a un don qui nous aidera dansnotre navigation, un don qu’il aaccordé à tous : la faculté et le pou-voir de choisir.

Nos choix ont le pouvoir indénia-ble de transformer notre vie. Ce don est un signe extraordinaire deconfiance de sa part et en mêmetemps une responsabilité précieuseque nous avons de l’utiliser avecsagesse. Notre Père céleste respectenotre liberté de choix et ne nous for-cera jamais à faire ce qui est juste nine nous empêchera non plus de fairedes choix médiocres4. Cependant, soninvitation concernant ce don impor-tant et vital est clairement expriméedans les Écritures : « Mais voici, ce quiest de Dieu invite et incite continuel-lement à faire ce qui est bien ; c’estpourquoi, tout ce qui invite et incite àfaire le bien, et à aimer Dieu, et à leservir, est inspiré de Dieu5. »

Les mots « continuellement à fairece qui est bien » illustrent bien le prin-cipe que nous avons besoin d’appli-quer dans l’exercice de notre librearbitre.

Les choix sont assortis de consé-quences qui peuvent ou non se mani-fester immédiatement après notreprise de décision. Il est essentiel d’utili-ser les dons spirituels que nous avonsreçus pour rester sur le bon chemin

J’ai récemment utilisé un récep-teur GPS de poche; c’est un appareilincroyable qui consiste en uneantenne réglée sur les fréquencestransmises par des satellites loin au-dessus de la terre, avec un écran qui indique ma position actuelle sur la terre.

Au cours des dernières décenniesce genre d’appareils a été largementutilisé à des fins scientifiques, à l’éla-boration de cartes, pour les relevéstopographiques et, plus récemment,pour éviter aux gens de se perdrelorsqu’ils roulent en voiture !

Tout au long de l’histoire le genrehumain a essayé d’éviter de se perdre.Par exemple, dans mon pays natal, lePortugal, durant la période des décou-vertes, au XVe siècle, les navigateurs« partis des côtes de Lisbonne à traversdes mers sur lesquelles aucun bateau

Des dons pournous aider à dirigernotre vieJ O S É A . T E I X E I R Ades soixante-dix

Nous ne sommes pas seuls. Dieu nous a accordé les donsnécessaires pour nous aider dans notre expérience ici-bas.

Page 107: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 105

n’avait jamais navigué auparavant6 »ont utilisé les meilleures cartes possi-ble et calculé la position des étoiles ennaviguant sur des vaisseaux modernespour l’époque, pour trouver leur desti-nation. En dépit de tout cela, il ne leurétait pas facile de naviguer sous desvents contraires et ils ont erré sans finbien des fois avant de trouver leur che-min sur le vaste océan.

Par contre, aujourd’hui, avec cerécepteur GPS, je peux toujours avoiren simultané la réponse à des ques-tions telles que :

• Où suis-je ?• Où vais-je ?• Quel est le meilleur moyen

d’y arriver?• Quand y arriverai-je?

Avec ce petit appareil, je me senstrès en sécurité lorsque je suis en voi-ture et j’ai confiance qu’il me conduiralà où je veux aller avec une précisionet une exactitude extraordinaires.

Cependant, je me souviens qu’unjour, alors que je conduisais dans unparking souterrain, j’ai fait la connais-sance d’une nouvelle fonction de cetappareil : une voix d’avertissementm’a surpris. « Réception satellite per-due. » Les structures de béton quim’entouraient avaient coupé le signaldu satellite et causé la perte de laconnexion avec l’appareil.

Lorsque je suis revenu à l’air libre,je me suis également rendu compteque le GPS avait besoin de tempspour capter à nouveau le signal qui lui était nécessaire

Nous aussi, nous avons en nous un« GPS » qui nous permet de savoir àchaque instant ce qui est bien et cequi est mal, et nous aide également àfaire de bons choix.

Nous naissons avec la capaciténaturelle de distinguer le bien du maldu fait de la lumière du Christ qui estdonnée à chacun (D & A 84 :46).Cette capacité s’appelle la conscience.La possession de cette lumière fait de

nous des êtres responsables7.De plus, en tant que membres de

l’Église, nous avons reçu le don duSaint-Esprit pour nous réconforter,nous protéger et nous guider8.

Cependant, comme les autresfacultés, notre conscience peutdevenir inerte à cause du péché oud’une mauvaise utilisation9. Si nousdevenons insensibles aux choses deDieu, nous perdons la réception dusignal dont nous avons besoin pourêtre guidés. Le respect des comman-dements est la meilleure assurancede maintenir une connexion forteavec le Divin.

Le président Monson, notre pro-phète bien-aimé, a dit : « Notre viedépendra des décisions que nous prenons : les décisions déterminent la destinée10. »

Je rends témoignage que le fait dechoisir le bien conduit finalement aubonheur alors que les mauvais choixnous conduisent au malheur11.Apprendre à choisir ce qui est bien etrespecter les commandements créeune habitude qui nous aide à:

• Nous réaliser ;• Ressembler davantage à notre Père

céleste et à son Fils Jésus-Christ, et• Nous qualifier pour hériter toutes

les bénédictions promises auxfidèles.

Un autre don qui nous aidera àdiriger notre vie est la capacité decroire aux paroles des gens quitémoignent de Jésus-Christ12.

Par l’intermédiaire des prophètesde toutes les époques, y compris de lanôtre, Dieu a révélé son plan du bon-heur pour les personnes et pour lesfamilles. Les gens qui suivent les pro-phètes reçoivent les bénédictions queDieu a promises.

Nous pouvons toujours faireconfiance aux prophètes vivants ;leurs enseignements sont le reflet dela parole et de la volonté du Seigneur.« Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait riensans avoir révélé son secret à ses ser-viteurs les prophètes13. »

Les paroles d’un chant de laPrimaire nous donnent l’exhortationsuivante:

Suis les prophètes, suis les prophètessans hésiter,

Suis les prophètes, suis les prophètescar ils sauront toujours te guider.

Pour trouver de l’aide pendantnotre vie,

Suivons les prophètes, ils sont nosamis14. »

Page 108: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Je témoigne que notre Pèrecéleste se soucie de chacun d’entrenous, qu’il écoute nos prières et yrépond, qu’il communique avec sesprophètes pour nous guider. Si nousdéveloppons notre foi pour croireaux paroles des prophètes et lesappliquer, nous renforcerons notretémoignage du plan du bonheur etdu rôle essentiel de Jésus-Christ dansce plan.

Avec le pouvoir de choisir et lacapacité inhérente de croire aux paro-les des gens qui témoignent de Jésus-Christ, nous serons capables detraverser les grandes eaux de la vie etd’atteindre notre destinée éternelle.

Ce week-end nous avons étéinstruits par des prophètes, desvoyants et des révélateurs. Je suisreconnaissant des directives quenotre Père céleste nous donne etpour son Fils Jésus-Christ, notreSauveur et Rédempteur. Je témoignequ’ils vivent et qu’ils nous aiment etqu’en suivant les enseignements quenous avons reçus, nous ferons debons choix, nous ne nous perdronspas et nous atteindrons notredemeure éternelle. Au nom de Jésus-Christ. Amen ■

NOTES1. Moïse 1:39.2. Voir «Spiritual Gifts» sur le site internet

« gospeltopics.lds.org ».3. Voir rubrique «God has a plan for your life»

du site internet « www.mormon.org/mormonorg/eng/basic-beliefs/heavenly-father-s-plan-of-happiness/god-has-a-plan-for-your-life. ».

4. Voir rubrique «God has a plan for your life»du site internet « www.mormon.org. ».

5. Moroni 7:13.6. «Os Lusiadas », Luis de Camõens.7. Voir « Conscience » dans la rubrique

« Guide to the Scriptures » du site internet« scriptures.lds.org »

8. Actes 2:38.9 Voir « Conscience » dans la rubrique

« .Guide to the Scriptures » du site internet« scriptures.lds.org »

10. Thomas S. Monson, « Decisions DetermineDestiny », L’Étoile, juil. 1980, p.30.

11.Voir rubrique « God has a plan for your life»du site internet « www.mormon.org. »

12. D&A 46:14.13. Amos 3:7.14. Chants pour les enfants: Chant p .58,

refrain et couplet n°9.

106

P endant mon enfance et monadolescence dans le village deSpring City, en Utah, j’avais

l’occasion, chaque été, de passer deuxsemaines seul avec mon père à garderles moutons dans les montagnes deManti LaSal. Un jour, le brouillard yétait si épais qu’on ne voyait plus samain si l’on tendait le bras devant soi,et la nuit approchait.

Mon père m’a conseillé de retour-ner au camp : il me suivrait bientôt. Je me souviens de lui avoir demandécomment je réussirais à trouver lecamp dans le brouillard. Il m’a simple-ment dit : « Laisse la bride sur le coudu cheval et il t’amènera au camp. »Suivant son conseil, j’ai relâché lesrênes et, ayant encouragé le cheval,

je me suis mis en route. De temps àautre, une branche basse que je nevoyais pas me fouettait le visage ouun arbre effleurait ma jambe. Enfin, le cheval s’est arrêté et j’ai aperçu lasilhouette du camp.

Il peut arriver que nous ne réussis-sions pas à voir immédiatementdevant nous le chemin que nous sou-haitons, mais la sagesse des gens quinous ont précédés, combinée à cellede ceux qui sont encore avec nous,nous guidera si nous les laissonsprendre les rênes.

« Comprends-tu ce que tu lis ? »demanda Philippe à quelqu’un quisondait les Écritures avec diligence.

Celui-ci répondit par unequestion : « Comment le pourrais-je,si quelqu’un ne me guide ? 1»

La réponse à ces questions péné-trantes est donnée par les prophètesdes temps passés qui ont enseignél’importance de sonder les Écritures,avec la promesse : « quiconque gardeprécieusement ma parole ne sera passéduit 2. »

Dans chaque dispensation, leSeigneur a donné des commande-ments aux prophètes : ils doivent« proclamer toutes ces choses aumonde, afin que s’accomplisse ce qui a été écrit 3. » La section 1 desDoctrine et Alliances constitue la pré-face du Seigneur à la doctrine, auxalliances et aux commandements

Ses serviteurs les prophètesF. M I C H A E L W AT S O Ndes soixante-dix

Le Maître nous parle par l’intermédiaire de son prophète.

Page 109: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 107

donnés dans cette dispensation de laplénitude des temps. Il faut releverparticulièrement les versets 37 et 38 :

« Sondez ces commandements, carils sont vrais et dignes de foi, et lesprophéties et les promesses qu’ilscontiennent s’accompliront toutes.

« Ce que moi, le Seigneur, ai dit, jel’ai dit, et je ne m’en excuse pas; etmême si les cieux et la terre passent,ma parole ne passera pas, mais s’ac-complira entièrement, que ce soit parma voix ou par la voix de mes servi-teurs, c’est la même chose. »

C’est de la voix de sept des servi-teurs du Seigneur que je parle aujour-d’hui. En mars 1970, le souhait quej’avais depuis longtemps de pouvoirservir les serviteurs choisis par leSeigneur a commencé à se réaliser.Dès le début, des occasions se sontprésentées d’être en contact directavec les Frères du Collège des Douzeet, plus tard, avec les membres de laPremière Présidence, et ce pendantprès de quarante ans. C’est au coursde ces années de formation que, dansmon cœur, s’est développée la com-préhension de la déclaration : « maparole ne passera pas, mais s’accom-plira entièrement. »

D’importantes exhortations ontété données lors des conférencesgénérales passées et d’autres serontprononcées par ceux qui détiennentla sagesse des temps passés, permet-tant à notre cœur de brûler au-dedansde nous. C’est dans la mise en pra-tique de ces conseils que nousdevons être forts, ne jamais renonceret persévérer jusqu’à la fin.

Je vais vous rappeler la direction etles conseils donnés par les prophètesde Dieu. Par exemple, Joseph FieldingSmith citait souvent les paroles du 24e

chapitre des Psaumes où une ques-tion est posée, une réponse est don-née et une bénédiction est promiseaux fidèles.

La question : « Qui pourra monterà la montagne de l’Éternel ? Qui s’élè-vera jusqu’à son lieu saint ? »

La réponse : « Celui qui a les mainsinnocentes et le cœur pur; celui quine livre pas son âme au mensonge, et qui ne jure pas pour tromper. »

La promesse : « Il obtiendra labénédiction de l’Éternel, la miséri-corde du Dieu de son salut 4. »

Lors d’une conférence générale,Harold B. Lee nous conseillait de prê-ter l’oreille aux paroles et aux com-mandements que le Seigneur donnerapar l’intermédiaire de son prophète.« Peut-être n’aimerez-vous pas ce quivient de l’autorité de l’Église. Peut-êtrecela sera-t-il en contradiction avec vosopinions politiques… vos idées socia-les… ou peut-être cela gênera-t-ilvotre vie en société. Mais si [nous]écoutons ces choses comme si ellessortaient de la bouche du Seigneurlui-même, avec patience et avec foi, lapromesse est que ‘le Seigneur Dieudispersera les pouvoirs des ténèbresdevant [nous] et ébranlera les cieuxpour [notre] bien et pour la gloire deson nom’ 5. »

Avant son décès en décembre 1973,le président Lee, s’adressant à ungroupe composé d’employés de l’É-glise et de leurs familles, a posé cettequestion, après avoir fait un historiquedu programme d’entraide de l’Église :« Croyez-vous que ces prophètessavaient de quoi ils parlaient ? » Plustard, dans le même discours, au sujetdu conseil donné par les Frères d’être

sur nos gardes contre la permissivitéenvahissant le foyer par les lectures etles émissions de télévision inconve-nantes, il a demandé : « … êtes-vous siproches des Frères que vous les consi-dérez non comme des prophètes,mais comme des hommes qui simple-ment se disent [qu’un tel conseil]pourrait être une bonne chose6 ? »

Spencer W. Kimball, dans ses écrits,nous a donné les paroles réconfortan-tes qu’il y a un miracle du pardon etque Dieu pardonne. Dans un autrecontexte, au sujet des épreuves inat-tendues que nous risquons d’affron-ter, le président Kimball nous a donnéun avertissement : « Si nous avionsreçu, individuellement, le pouvoir demodifier certains tournants de la vie,aurions-nous modifié les événementsde la prison de Carthage, qui ont occa-sionné la mort de Joseph Smith, leprophète, et, chose plus importanteencore, avec ce pouvoir sans limite,qu’aurions-nous fait au moment déci-sif de Gethsémané en entendant lesmots : ‘Toutefois, que ma volonté nese fasse pas, mais la tienne.’ ?7 »

Chaque matin, lors de la réunion de la Première Présidence, les Frèresprient à tour de rôle. J’aimais entendreprier le président Benson. Ses prièresétaient presque entièrement de recon-naissance, et non de demandes debénédictions. Au sujet de l’autretémoin de Jésus-Christ, le président

Page 110: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

108

Benson répétait les paroles de JosephSmith, le prophète : « que le Livre deMormon était le plus correct de tousles livres de la terre et la clé de voûtede notre religion, et qu’un homme serapprocherait davantage de Dieu en en suivant les préceptes que par n’im-porte quel autre livre 8. » Il nous exhor-tait à suivre le Sauveur, qui a dit :« Regardez vers moi et persévérez jus-qu’à la fin, et vous vivrez ; car à celuiqui persévère jusqu’à la fin, je donne-rai la vie éternelle 9. »

Pendant ses neufs mois de serviceen tant que président de l’Église,nous sommes tous tombés amoureuxde la bonté innée de Howard W.Hunter, qui a demandé aux membresde l’Église de :

« Toujours accorder plus d’atten-tion à la vie et à l’exemple du SeigneurJésus-Christ, surtout à l’amour, àl’espérance et à la compassion dont ila fait preuve. »

« Faire du temple du Seigneur legrand symbole de leur appartenanceà l’Église et le cadre céleste de leursalliances les plus sacrées », ajoutant :‘Mon vœu le plus cher est que chaquemembre de l’Église soit digne d’allerau temple 10. »

Le président Hinckley a déclaré :« Je n’ai pas parlé personnellement àtous les prophètes de cette dispensa-tion. Je n’ai pas connu Joseph Smith, leprophète, et je ne l’ai jamais entendu

parler non plus. [Cependant] mongrand-père qui, dans sa jeunesse, vivaità Nauvoo, l’a entendu et a témoignéde la divinité de son appel de grandprophète de cette dispensation 11. »

Le président Hinckley a rendutémoignage de la Première Vision,lorsque le jeune Joseph Smith est alléprier dans un bosquet et a reçu saréponse par révélation de Dieu lePère et du Fils.

La passion du président Hinckleypour la construction des temples etpour l’œuvre sacrée qui s’y accomplitsera l’étoile polaire que chacun denous pourra suivre.

Notre prophète bien-aimé, Thomas S. Monson, a resouligné le désir ardent de la PremièrePrésidence qui, en 1839, a donné ladirective que nous devrions constam-ment suivre, aujourd’hui encore :« C’est de votre diligence, de votre per-sévérance et de votre fidélité, de la jus-tesse de la doctrine que vous prêchez,des préceptes moraux que vous avan-cez et pratiquez… que dépend la des-tinée du genre humain 12. »

C’est le président Monson quenous soutenons comme prophète,voyant et révélateur et qui sert dedéfenseur éloquent à la veuve, à l’or-phelin et à tous les nécessiteux. Il avraiment mis en pratique dans sa viele modèle du Maître et le désir sin-cère de toujours être à son service.

C’est le président Monson qui est leporte-parole du Seigneur, dont onnous exhorte à suivre les conseils etles directives. Dans un sens très réel,le Maître nous parle par l’intermé-diaire de son prophète. Je sais quec’est vrai, et je l’ai consigné dans lesréunions des Frères.

Ayant été instruit aux pieds desprophètes actuels et de ces témoinsmodernes que j’ai connus et aimés, jetémoigne, en toute sincérité, que, si,nous, membres de l’Église, prêtonsl’oreille aux paroles et aux comman-dements que le Seigneur a donnésaux prophètes des Testaments et qui sont suivis par le prophète duSeigneur de nos jours encore, nouscomprendrons plus parfaitement que« … le Seigneur, l’Éternel, ne fait riensans avoir révélé son secret à ses ser-viteurs les prophètes 13. »

Je rends solennellement témoi-gnage de ces vérités, que Dieu estdans les cieux, que Jésus est le Christet que cette Église, l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, ades prophètes, voyants et révélateurspour nous guider.

Au nom sacré de Jésus-Christ,Amen. ■

NOTES1. Actes 8:30-31.2. Joseph Smith - Matthieu 1:37.3. Voir D&A 1:18.4. Psaumes 24:3-55. Harold B. Lee, dans Conférence Report,

octobre 1970, p. 152 ; ou ImprovementEra, décembre 1970, p. 126.

6. Harold B. Lee, lors de la soirée de Noël desemployés de l’Église de Jésus-Christ desSaints des Derniers Jours, 13 décembre1973 ; dans The Teachings of Harold B. Lee,éd. Clyde J. Williams, 1996, p. 298.

7. Luc 22:42 ; voir Spencer W. Kimball, FaithPrecedes the Miracle, 1972, p. 100.

8. History of the Church, 4 :461.9. 3 Néphi 15:9

10. Cité dans Jay M. Tood : « President HowardW. Hunter : Fourteenth President of theChurch », Ensign, juillet 1994, p. 4-5.

11. Gordon B. Hinckley, « Believe HisProphets », Ensign, may 1992, p. 50.

12. History of the Church, 3 :395 ; pour plusde renseignements sur cette épître, voirJoseph Fielding Smith, Church History andModern Revelation, 1950, p. 48-50.

13. Amos 3:7

Page 111: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 109

I l y a de nombreuses années, je rou-lais sur University Avenue près del’entrée de Provo Canyon quand

j’ai vu la circulation ralentir devantmoi. Plus loin, des voitures de police,leurs gyrophares allumés, un camionde pompier et des véhicules desecours étaient massés et bloquaient la route menant au Canyon. Au début,j’ai été agacé car nous allions sansdoute rester là pendant longtemps.J’étais également curieux. Qu’est-cequi causait toute cette agitation ?

En regardant la paroi rocheuse surla partie est de l’entrée du Canyon j’aivu des hommes grimper. J’ai supposéqu’ils faisaient partie de l’équipe de

secours. Vers quoi grimpaient-ils ?Finalement, j’ai vu ce que c’était. Unebrebis perdue avait trouvé le moyend’escalader vingt-cinq pieds (huit mèt-res) de la paroi rocheuse et était coin-cée là. Ce n’était ni une chêvre demontagne, ni un mouflon, mais sim-plement une brebis blanche séparéedu troupeau d’un gardien de moutons.

N’ayant rien d’autre à faire, j’aiscruté la paroi pour trouver un pas-sage jusqu’à la brebis. Je n’ai absolu-ment pas pu trouver comment elle yétait arrivée. Néanmoins, elle y était ettous les gens qui s’agitaient devant moise concentraient sur son sauvetage. À ce jour, je ne connais pas la fin del’histoire puisque la police a trouvé lemoyen de faire repartir la circulation.

Tandis que je m’éloignais, unechose m’a inquiété. Les sauveteursétaient certainement bien intention-nés, mais comment la brebis allait-elleréagir face à eux ? Je suis sûr qu’ilsavaient un plan pour la calmer, peut-être allaient-ils lui faire une piqûre de tranquillisant tirée de près afin depouvoir l’attraper avant qu’elle netombe. Ne connaissant rien de leurplan, mais sachant un peu commentréagissent les animaux lorsqu’ils sontcoincés par des inconnus, je m’in-quiétais des chances de réussite deleur opération de sauvetage. Et puis je

me suis demandé : Où est le berger ?C’était certainement lui qui avait lameilleure chance d’approcher de labrebis sans l’effaroucher. La situationnécessitait la voix apaisante et la mainsecourable du berger, mais il semblaitintrouvable.

Il arrive parfois que nous, membres de l’Église, nous soyonsintrouvables, tout comme ce berger.Réfléchissez un instant à ce que leprésident Monson a dit aux prési-dents de mission nouvellement appe-lés lors de leur séminaire en 2008. Il adit : « Rien ne peut remplacer un pro-gramme de prosélytisme axé sur lesmembres. Le porte à porte ne le rem-placera pas. Les questions-miracles nele remplaceront pas. Un programmeaxé sur les membres est la clé du suc-cès et il fonctionne partout où nousl’avons essayé » (« MotivatingMissionaries », 22 juin 2008, p. 8).

Vu sous cet angle, les membres-missionnaires, vous et moi, sont lesbergers, et les missionnaires à pleintemps, comme l’équipe de secours,essayent d’accomplir quelque chosequ’il leur est presque impossible deréaliser seuls. Les missionnaires àplein temps vont certainement conti-nuer à faire de leur mieux, mais neserait-ce pas mieux si vous et moiétions prêts à accomplir une œuvrequi est légitimement la nôtre et pourlaquelle nous sommes mieux équipéspuisque nous connaissons personnel-lement les gens qui sont perdus etont besoin d’être secourus ?

Je vais me concentrer sur troisobjectifs pour les membres de l’Églisequi se trouvent dans les Doctrine etAlliances. Chacun d’eux nous recom-mande de ne pas être introuvableslorsque des amis, des voisins et desmembres de la famille ont besoin denotre aide. Ceux qui se sont éloignés,les non pratiquants, devraient en fairepartie. Nous devrions tous être demeilleurs membres-missionnaires.

À la section 88, verset 81 desDoctrine et Alliances, il est dit : « Et il

« Amenez-moi des âmes »L . T O M P E R R Ydu Collège des douze apôtres

Les missionnaires vont continuer à faire de leur mieux,mais ne serait-ce pas mieux si vous et moi étions prêts àaccomplir une œuvre qui est légitimement la nôtre ?

Page 112: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

110

convient que quiconque a été avertiavertisse son prochain. » J’ai eu le plai-sir de me rendre dans de nombreuxpieux de l’Église pour encourager ledéveloppement de missions deparoisse. Cela a été une expériencetrès enrichissante et spirituelle pourmoi. J’ai découvert dans ces voyages,et un sondage récent l’a confirmé, queplus de la moitié des gens aux États-Unis et au Canada ne connaissent pasou peu nos pratiques et nos croyan-ces. Je suis certain que le pourcentageserait bien plus important dans d’aut-res parties du monde. Ce même son-dage montrait aussi que lorsque desnon-membres sont en contact avecdes membres fidèles de l’Église pen-dant une période prolongée où sontexposés à des renseignements clairs etexacts concernant les croyances et ladoctrine de l’Église, leur attitudedevient positive et ouverte.

L’Église compte plus de 50 000missionnaires à plein temps de par le monde. Prêchez mon Évan-gile a contribué à faire d’eux lesmeilleurs instructeurs de l’Évangilede Jésus-Christ que nous ayons

jamais eus dans l’histoire de l’Église.Malheureusement, la plupart de nosmissionnaires à plein temps passentplus de temps à essayer de trouverdes gens qu’à les instruire. Je consi-dère nos missionnaires à plein tempscomme des ressources éducativessous-exploitées. Si vous et moi trou-vions plus de gens à instruire pourles missionnaires à plein temps et leslibérions pour passer plus de temps àinstruire les gens que nous trouvons,il commencerait à se produire degrandes choses. Nous perdons uneoccasion en or de faire grandir l’É-glise lorsque nous attendons que nosmissionnaires à plein temps avertis-sent nos voisins au lieu de le fairenous-mêmes.

Nous devrions, « avec une grandeferveur » (D&A 123:14), apporter lalumière de l’Évangile aux gens quirecherchent les réponses offertes parle Plan du salut. Beaucoup se font du souci pour leur famille. Certainsrecherchent la sécurité dans unmonde aux valeurs changeantes.Nous avons l’occasion de leur donnerespoir et courage et de les inviter à

venir avec nous et à se joindre auxpersonnes qui embrassent l’Évangilede Jésus-Christ. L’Évangile duSeigneur est sur terre et sera unebénédiction pour eux ici et dans leséternités à venir.

L’Évangile est centré sur l’expia-tion de notre Seigneur et Sauveur.L’Expiation a le pouvoir de laver lespéchés, de guérir et d’accorder la vieéternelle. Toutes les bénédictionsincommensurables de l’Expiation nepeuvent être données qu’aux person-nes qui vivent les principes et reçoi-vent les ordonnances de l’Évangile, lafoi en Jésus-Christ, le repentir, le bap-tême, la réception du don du Saint-Esprit et la persévérance jusqu’à lafin. Notre grand message mission-naire au monde est que toute l’huma-nité est invitée à être secourue et à sejoindre au troupeau du bon Berger,Jésus-Christ.

Notre message missionnaire estrenforcé par la connaissance duRétablissement. Nous savons queDieu parle à ses prophètes aujour-d’hui comme dans les temps anciens.Nous savons aussi que son Évangile

Page 113: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 111

est administré avec le pouvoir et l’au-torité de la prêtrise rétablie. Aucunautre message n’est plus importantdu point de vue de l’éternité pourtous les gens qui vivent aujourd’huisur terre. Nous devons tous enseignerce message aux autres avec puissanceet conviction. C’est le murmure douxet léger du Saint-Esprit qui témoignepar notre intermédiaire du miracle du Rétablissement mais, tout d’abord,nous devons ouvrir la bouche ettémoigner. Nous devons avertir nosvoisins.

Cela m’amène au deuxième pas-sage des Doctrine et Alliances que jeveux vous lire. Tandis que le verset 81de la section 88 nous enseigne quel’œuvre missionnaire devient notreresponsabilité à tous dès que nousavons été avertis, les versets 7 à 10 de la section 33 nous enseignentd’ouvrir la bouche.

Le verset 7 ne laisse aucun doute àl’esprit de quiconque a mémorisé lasection 4 des Doctrine et Alliances quele Seigneur nous parle de l’œuvre mis-sionnaire : « Oui, en vérité, en vérité,je vous dis que le champ blanchit déjàpour la moisson ; c’est pourquoi lan-cez vos faucilles et moissonnez detoute votre puissance, de tout votre

esprit et de toute votre force. »Puis vient l’injonction, faite trois

fois, d’ouvrir la bouche :« Ouvrez la bouche, et elle sera

remplie ; et vous deviendrez commeNéphi, autrefois, qui quitta Jérusalempour voyager dans le désert.

« Oui, ouvrez la bouche, et ne vousménagez pas, et vous aurez le doschargé de gerbes, car voici, je suisavec vous. »

« Oui, ouvrez la bouche et elle seraremplie pour dire : Repentez-vous,repentez-vous, préparez le chemin duSeigneur et aplanissez ses sentiers,car le royaume des cieux est proche »(v. 8-10).

Que dirons nous, chacun, si nousdevons ouvrir la bouche trois fois ? Jevais faire une suggestion. Tout d’a-bord, nous devons déclarer notrecroyance en Jésus-Christ et en sonexpiation. Son acte rédempteur estune bénédiction pour toute l’huma-nité parce qu’il lui accorde l’immorta-lité et le potentiel de jouir du plusgrand don de Dieu à l’homme, celuide la vie éternelle. La deuxième foisque nous ouvrons la bouche, nousdevons raconter en nos propres ter-mes l’histoire de la Première vision,c’est-à-dire que nous savons qu’un

garçon, qui n’avait pas encore tout àfait quinze ans, s’est rendu dans unbosquet et qu’après qu’il a prié sincè-rement et humblement, les cieux sesont ouverts à lui. Après des siècle de confusion, la vraie nature de laDivinité et les vrais enseignements de Dieu ont été révélés au monde.

La troisième fois que nous ouvronsla bouche, témoignons du Livre deMormon, un autre témoignage deJésus-Christ. Le Livre de Mormoncomplète la Bible en nous donnantune compréhension accrue de la doc-trine de l’Évangile de notre Sauveur.Le Livre de Mormon témoigne defaçon convaincante que Joseph Smithest réellement un prophète de Dieu.Si le Livre de Mormon est vrai, la prêtrise a été rétablie. Si le Livre deMormon est vrai, alors, avec le pou-voir de cette prêtrise, Joseph Smith arétabli l’Église de Jésus-Christ.

Je viens de terminer le livre d’Almadans ma lecture actuelle du Livre deMormon. Vers la fin de son grandmessage à l’Église de Zarehemla, Almadéclare :

« Car, quel est parmi vous le bergerqui, ayant beaucoup de brebis, neveille pas sur elles, pour que les loupsn’entrent pas dévorer son troupeau ?Et voici, si un loup entre dans sontroupeau, ne le chasse-t-il pas ? Oui,et à la fin, s’il le peut, il le fait périr.

« Et maintenant, je vous dis que lebon Berger vous appelle; et si vousvoulez écouter sa voix, il vous amè-nera dans sa bergerie, et vous êtes sesbrebis ; et il vous commande de nepermettre à aucun loup féroce d’en-trer parmi vous, afin que vous nesoyez pas détruits » (Alma 5:59-60).

Le Sauveur est le bon Berger etnous sommes tous appelés à son ser-vice. La brebis sur la paroi à l’entréede Provo Canyon et ces parolesd’Alma me rappellent la questionposée par le Sauveur au 15e chapitrede Luc : « Quel homme d’entre vous,s’il a cent brebis, et qu’il en perdeune, ne laisse les quatre-vingt-dix-neufMoscou (Russie)

Page 114: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

autres dans le désert pour aller aprèscelle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il laretrouve ? » (v. 4).

Habituellement, lorsque je pense« berger » et « troupeau », je pense à lacondition requise du berger, ou à sonintendance, de faire tout ce qu’il peutpour toutes ses brebis. Cependant,cette expérience m’a rappelé qu’ellecorrespond à la parabole de la brebisperdue, et mes pensées se sont tour-nées vers la situation précaire de cettebrebis égarée, seule et incapable defaire un pas vers le haut et tout aussiincapable de revenir en arrière et deredescendre. Comme elle a dû se sen-tir affolée et désespérée, totalementincapable de se sauver seule, à un pasd’une catastrophe certaine !

Il est important que nous réfléchis-sions tous à ce que l’on ressentlorsque l’on est perdu et à ce queveut dire être un berger « spirituel »qui laisse les quatre-vingt-dix-neufbrebis pour chercher celle qui est perdue. Ces bergers peuvent avoirbesoin du savoir-faire et de l’assis-tance de l’équipe de secours, mais ilssont présents, bien présents, et ilsgrimpent juste à côté pour sauverceux qui ont infiniment de valeur auxyeux de Dieu, car ils sont ses enfants.Ces bergers répondent à l’injonctionfinale des Doctrine et Alliances d’êtreun membre missionnaire, que je vaisvous lire :

« Et si vous travaillez toute votrevie à appeler ce peuple au repentir etque vous m’amenez ne fût-ce qu’uneseule âme, comme votre joie seragrande avec elle dans le royaume demon Père ! »

« Or, si votre joie est grande aveccette seule âme que vous m’aurezamenée dans le royaume de monPère, comme elle sera grande si vousm’en amenez beaucoup ! » (D&A18:15-16).

Comme les Écritures l’enseignentaussi, ces bergers éprouvent une joieindicible. J’en rends témoignage aunom de Jésus-Christ. Amen ■

112

Mes chers frères et sœurs, moncœur déborde de reconnais-sance et je suis profondé-

ment touché à la fin de cettemagnifique conférence générale.

Nous avons été abondammentbénis d’écouter les recommandationset les témoignages des orateurs. Jecrois que nous sommes tous plusdéterminés à vivre les principes del’Évangile de Jésus-Christ.

J’exprime mes sincères remercie-ments à tous les participants de laconférence, y compris aux Frères quiont fait les prières.

La musique a été magnifique.Combien je suis reconnaissant auxpersonnes qui ont la bénédiction d’a-voir des talents musicaux et qui sont

disposées à en faire profiter lesautres ! Cela me rappelle le passagede Doctrine et Alliances : « Car monâme met ses délices dans le chant ducœur ; oui, le chant des justes est uneprière pour moi, et il sera exaucé parune bénédiction sur leur tête1. »

Puissions-nous nous souvenir long-temps de ce que nous avons entenduau cours de cette conférence. Je vous rappelle que les discours serontpubliés dans l’Ensign et Le Liahonadu mois prochain. Je vous exhorte àétudier les discours et à méditer surles enseignements qu’ils contiennentpuis à les appliquer à votre vie.

Je tiens à ce que vous sachiez com-bien j’aime et j’estime mes conseillersdévoués, les présidents Eyring etUchtdorf. Ce sont des hommes d’unegrande sagesse et d’une grande com-préhension. Leur service est inestima-ble. J’aime et soutiens mes Frères duCollège des douze apôtres. Au coursde cette conférence nous avons sou-tenu un nouveau membre de ceCollège. Il est complèment dévoué àl’œuvre du Seigneur, et je témoignequ’il est l’homme que notre Pèrecéleste veut à ce poste en ce moment.

J’exprime mon amour aux mem-bres des soixante-dix et de l’Épiscopatprésident. Ils servent avec altruismeet une grande efficacité. Je rends éga-lement hommage aux officiers géné-raux des auxiliaires. Conformément à

Jusqu’au revoirT H O M A S S . M O N S O N , P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Puissions-nous nous souvenir longtemps de ce que nousavons entendu au cours de cette conférence… Je vousexhorte à étudier les discours et à méditer sur lesenseignements qu’ils contiennent puis à les appliquer àvotre vie.

Page 115: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 113

notre politique de roulement, nousavons soutenu des nouvelles prési-dences générales des Jeunes Gens etde l’École du Dimanche. Nous nousfaisons une joie de travailler avec cesfrères. Nous remercions les frères quiont été relevés de ces postes à cetteconférence, qui y ont servi avec unegrande fidélité.

Mes frères et sœurs, puissions-nousnous efforcer de vivre de manière à être plus proches du Seigneur.Puissions-nous nous rappeler de toujours « prier de peur d’en-trer ententation2. »

Parents, exprimez votre amour àvos enfants. Priez pour eux, afin qu’ilssoient capables de résister aux mauxdu monde. Priez afin que leur foi etleur témoignage grandissent. Priezafin qu’ils mènent une vie de bontéau service d’autrui.

Enfants, faites savoir à vos parentsque vous les aimez. Faites-leur savoircombien vous êtes reconnaissants detout ce qu’ils ont fait et continuent defaire pour vous.

À présent, une mise en garde àtous, jeunes et vieux, hommes et fem-mes. Nous vivons à une époque oùl’adversaire utilise tous les moyenspossibles pour nous piéger dans satoile de mensonge, essayant désespé-rément de nous faire chuter avec lui.Nombreux sont les sentiers qu’il veutnous faire emprunter, sentiers qui peu-vent conduire à notre destruction. Desprogrès réalisés dans de nombreuxdomaines qui peuvent être employéspour notre bien peuvent aussi êtreemployés pour nous faire avancer plusvite sur ces sentiers horribles.

Je me sens poussé à en mentionnerun en particulier, et c’est l’Internet.D’un côté, il offre des possibilités quasiment illimitées d’obtenir desrenseignements utiles et importants.Grâce à lui, nous pouvons communi-quer avec d’autres personnes dans lemonde entier. L’Église, elle-même, a un excellent site Internet, plein derenseignements édifiants et de grande

valeur, ainsi qu’une documentationextrêmement précieuse.

Mais, d’une autre côté, nous som-mes extrêmement alarmés devant lenombre de gens qui utilisent l’Internetà des fins maléfiques et dégradantes,fins parmi lesquelles la consultation de pages pornographiques est la plusrépandue. Mes frères et sœurs, cesactivités détruisent littéralementl’esprit. Soyez forts. Soyez purs. Évitezà tout prix ce genre de contenu dégra-dant et destructeur, où qu’il se trouve !J’adresse cette mise en garde à tous,partout. J’ajoute, en particulier à l’in-tention des jeunes, que cela inclut lesimages pornographiques transmisespar téléphone portable.

Mes très chers amis, ne vous lais-sez en aucune circonstance piéger etne regardez jamais de pornographie ;c’est l’une des tentations les plus efficaces de Satan. Et si vous vousêtes laissés aller à le faire, cessez dèsmaintenant. Demandez l’aide quivous est nécessaire pour vaincre etpour changer le cours de votre vie.Prenez les mesures nécessaires pourrevenir sur le chemin étroit et res-serré, puis restez-y.

Puissions-nous dire comme Josuéautrefois : « Choisissez aujourd’huiqui vous voulez servir… Moi et mamaison, nous servirons l’Éternel3. »

À présent, mes frères et sœurs,nous avons construit des templesdans le monde entier et nous conti-nuerons de le faire. Vous, qui êtesdignes et capables d’aller au temple,je vous exhorte à y aller souvent. Letemple est un lieu où nous pouvonstrouver la paix. Nous y puisons unengagement renouvelé vis-à-vis de l’Évangile et une résolution renforcéede respecter les commandements.

Quelle bénédiction de pouvoir allerau temple, où nous pouvons ressentirl’influence sanctificatrice de l’Esprit du Seigneur ! Nous rendons un grandservice quand nous accomplissons les ordonnances par procuration pourles personnes qui sont passées de l’autre côté du voile. Dans de nomb-reux cas, nous ne connaissons pas les gens pour qui nous faisons lesordonnances. Nous n’attendons pasde remerciement et nous n’avons pasl’assurance qu’ils accepteront ce quenous offrons. Cependant, nous ser-vons et, ce faisant, nous obtenons ce qu’aucun autre effort ne donne.Nous devenons littéralement des sau-veurs sur la montagne de Sion. NotreSauveur a donné sa vie en sacrifice parprocuration pour nous, et nous, dansune faible mesure, nous faisons lamême chose quand nous accomplis-sons les ordonnances par procuration

Page 116: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

dans le temple pour les gens qui n’ontaucun moyen de progresser si ceuxqui sont ici, sur la terre, ne font pasquelque chose pour eux.

Je suis profondément reconnais-sant que l’Église continue d’apporterune aide humanitaire là où il y a degrands besoins. Nous avons fait beau-coup dans ce domaine et nous avonssoulagé des milliers et des milliersd’enfants de notre Père, de notre foiou non. Nous avons l’intention decontinuer à aider partout où c’estnécessaire. Nous vous sommesreconnaissants de vos contributionsdans ce domaine.

Mes frères et sœurs, combien jesuis reconnaissant du rétablissementde l’Évangile en cette dispensation etde toutes les bénédictions qu’il nousa apportées à vous et à moi ! Noussommes bénis, car nous avons laconnaissance certaine que Dieu vit etque Jésus est le Christ.

Que les bénédictions du ciel voussoient accordées ! Que votre foyersoit rempli d’harmonie et d’amour !Puissiez-vous constamment nourrirvotre témoignage afin qu’il soit pourvous une protection contre l’adver-saire !

Moi, votre humble serviteur, jedésire de tout mon cœur faire lavolonté de Dieu, le servir et vousservir.

Ainsi donc, mes frères et sœurs, laconférence est terminée. Soyons pru-dents en rentrant chez nous.

Je vous aime. Je prie pour vous. Jevous demande de vous souvenir demoi et de toutes les Autorités géné-rales dans vos prières. Jusqu’à ceque nous nous revoyions dans sixmois, je demande au Seigneur devous accorder ses bénédictions àtous, et je le fais au nom de Jésus-Christ, le Seigneur, notre Sauveur.Amen. ■

NOTES1. D&A 25:12.2. 3 Néphi 18:18.3. Josué 24:15.

114

Je suis heureuse d’être ici avecvous ce soir et je me sens toutepetite en pensant à vos qualités.

C’est inspirant et magnifique de vousvoir. J’espère qu’après cette soirée,ma mère ou sœur Dalton vont signerl’activité numéro quatre concernantl’idéal de la connaissance dans MonProgrès personnel, car ce discoursdoit certainement remplir les condi-tions requises pour un discours decinq minutes sur un sujet de l’Évan-gile (Voir le livret Mon progrès per-sonnel, 2002, p. 35).

J’aime les jeunes filles, j’aime mesjeunes filles et j’aime le programmedes Jeunes Filles. Lorsque j’étais une

jeune fille, le programme des JeunesFilles et les activités d’échange étaientimportants pour moi. J’aimais mesamis, les leçons que l’on nous ensei-gnait, les conférences de la jeunesseet les camps. Mes dirigeants m’ai-maient et m’ont enseigné les véritésde l’Évangile. Ils servaient dedeuxième témoin des principes del’Évangile que mes parents avaientenseignés. Mes parents, mon évêqueet mes chères dirigeantes des JeunesFilles ont été des fidèles exemplaires« en parole, en conduite, en charité,en foi, en pureté » (1 Timothée 4:12).J’ai volontiers suivi leur exempleparce que je voulais leur ressembler.

En repensant à l’époque où j’étaisune jeune fille, je mesure que je necomprenais pas l’ampleur de ce qui sepassait dans ma vie. Je ne me rendaispas compte que ma participation àtoutes les activités de l’Église sansexception m’aidait à acquérir unehabitude et un engagement de touteune vie à suivre les enseignements deJésus-Christ. Je ne comprenais pas quej’étais ainsi préparée à ma vie futurede femme, d’épouse, de mère et dedirigeante. Je ne comprenais pasqu’en choisissant le bien, je respectaisles alliances contractées à mon bap-tême, j’exerçais ma foi, j’acquérais uneplus grande vertu et je me préparais à

Soyez une fidèleexemplaireA N N M . D I B BDeuxième conseillère dans la présidence générale des Jeunes Filles

Les choses petites et simples que vous choisissez de faireaujourd’hui deviendront des bénédictions grandes etglorieuses demain.

RÉUNION GÉNÉRALE DES JEUNES FILLES2 8 m a r s 2 0 0 9

Page 117: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 115

aller au temple. Je ne pouvais pas voirtout cela alors, mais peu à peu, pas àpas, je devenais une fidèle, une fidèleexemplaire.

Nous n’avions pas le programmedu Progrès personnel comme vousl’avez aujourd’hui mais nous avionsun programme presque identique. Ilcomportait des occasions d’appren-dre, de mettre en pratique et de faireun compte rendu de nos progrèsdans l’application des principes de l’Évangile. Récemment, j’ai eu lachance de repenser à mes expérien-ces lorsque mon amie et mon exem-ple, Kathy Andersen, m’a montré sonBeehive Girls Handbook (Guide desAbeilles). Je vais vous faire part dequelques points du manuel de sœurAndersen, qui a beaucoup servi :

Dans le domaine « Aimer la vérité »il était demandé :

« 1. Soyez courtoise et attentive enclasse.

« 2. Soyez honnête en toute chose.Il est important d’acquérir desconnaissances à l’école mais il estégalement important d’avoir del’honneur et de l’intégrité et dene pas être coupable de tricher. Sivous ‘réussissez’ vos études maisque votre personnalité est un‘échec’ à cause de votre malhon-nêteté vous n’avez pas appris lesens de la vérité.

« 3. Ne faites pas de commérages etn’ en écoutez pas ce mois-ci.Essayez d’en faire une habitudetout le reste de votre vie.

« 4. Remarquez tout ce qui est bienchez les membres de votre familleet chez vos amis et dites-leur hon-nêtement et sincèrement ce quevous avez observé. Ils vous aime-ront davantage. Souvenez-vous, ni‘pommade’ ni flatterie » (BeehiveGirl’s Handbook, 1967-1968, p. 59).

Ce que je viens de lire peut paraî-tre surannée mais c’est la vérité. LesJeunes Filles « fidèles » doivent être

courtoises, honnêtes, parler avec gen-tillesse et être sincères. Ces chosespeuvent paraître petites et simplesmais le prophète du Livre deMormon, Alma, enseigne :

« Or, il se peut que tu penses quec’est là folie de ma part; mais voici, jete dis que c’est par des choses petiteset simples que de grandes chosessont réalisées ; et de petits moyensconfondent, dans de nombreux cas,les sages » (Alma 37:6).

Récemment j’ai suivi nos prophè-tes actuels en travaillant sur le nou-vel idéal du Progrès personnel desJeunes Filles, concernant la vertu.Bien que cela semble une chosepetite et simple, je témoigne quel’activité numéro trois concernant la vertu a déjà eu un grand impactdans ma vie. Cette activité nécessitel’étude d'Alma chapitre 5 ; puis vousdemande de faire la liste de ce quevous ferez pour vous préparer à ent-rer dans le temple et recevoir lesbénédictions que notre Père célestea promises. (Voir Mon progrès per-sonnel, encart, 2009, p. 3).

Quand j’ai étudié les parolesd’Alma, les nombreuses choses que jedois faire pour être comptée parmi letroupeau du Bon berger m’ont ame-née à plus d’humilité. La liste que j’ainotée dans mon journal comprend :

« Je dois choisir d’être spirituelle-ment née de Dieu et d’avoir le visageempreint de son image [voir v. 14].

« Je dois choisir de faire preuve defoi en la rédemption opérée par monCréateur [voir v. 15].

« Je dois choisir de sortir d’entre lesméchants et d’être à part [voir v. 57].

« Je dois choisir d’être dépouilléede l’orgueil et d’être suffisammenthumble et de rester innocente devantDieu [voir v. 27-28].

« Je dois choisir de changer, merepentir et accepter l’invitation duSeigneur d'aller à lui et de prendre dufruit de l’arbre de vie [voir v. 34]. »

Dans mon journal, je me suis enga-gée à faire ce qui suit, et je reconnaisque certains de ces engagementsreflètent mes difficultés personnelles :

« Lire les Écritures avec plus d’ap-plication.

« Être positive. Ne pas me plaindre.« Faire preuve de respect envers

les gens et refuser de me moquerd’eux.

« Exprimer de la gratitude, particu-lièrement envers les personnes lesplus proches de moi.

« Être plus ordonnée pour favori-ser la présence l’Esprit dans monfoyer et ma vie.

« Me repentir, accroître mon humi-lité et examiner l’état spirituel demon cœur.

« En appliquant les paroles d’Almaà moi, je vais changer. Je choisiraid’accroître mon engagement d’êtreune fidèle exemplaire. »

Du fait que j’ai participé à cette activité « petite et simple » du Progrèspersonnel, mon témoignage des pro-phètes et mon engagement de suivreJésus-Christ se sont beaucoup intensi-fiés. L’accomplissement de ce but m’apréparée à être plus réceptive à l’Espritla prochaine fois que je suis allée à l’é-glise et au temple. Chaque fois que jerelis ce que j’ai écrit dans mon journal,je ressens l’Esprit et je me souviens de ce que j’ai ressenti à la table de ma cuisine. Alma chapitre cinq est

Page 118: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

116

maintenant l’un de mes chapitres favo-ris. J’ai réellement reçu de nombreusesbénédictions en accomplissant cetteactivité du Progrès personnel.

Plus tôt, j’ai parlé de sœurAndersen et de son « Guide desAbeilles ». Elle est la femme de Neil L.Andersen, de la présidence dessoixante-dix, maintenant membre duCollège des douze, mère et unegrand-mère. Je suis touchée par le faitque, bien qu’elle ait déménagé de trèsnombreuses fois, elle a toujours su oùtrouver son « Guide des Abeilles » etsa banderole d’accomplissement.Sœur Andersen a soutenu son mari eta enseigné l’Évangile dans le mondeentier. Elle a également été un exem-ple de féminité et de bonté en tantque membre fidèle de l’Église.

À onze ans, sœur Andersen avaithâte de commencer le programmedes Jeunes Filles. Lorsque son anni-versaire est enfin arrivé, elle a reçu leGuide des Abeilles. Sœur Andersenexplique :

« Au début du livret, il était écrit :‘En tant qu’Abeille, et pour le reste de ta vie, fixe-toi des buts élevés’(Beehive Girls Handbook, p. 12). Jesavais que cela allait être une grandeaventure. J’ai emporté mon guidechez moi et l’ai immédiatement lu dudébut à la fin pour voir quels buts j’al-lais devoir accomplir au cours desdeux années suivantes.

« J’ai découvert qu’il y avait

quatre-vingts buts parmi lesquelschoisir. Dans mon enthousiasme, j’aidécidé que, si je faisais beaucoupd’efforts, je pourrais accomplir tousles buts de mon guide, en fait, toussauf un : celui d’« aller au temple…et me faire baptiser pour les morts »(Beehive Girls Handbook, p. 140). Je ne pouvais pas me faire baptiserpour les morts car il n’y avait pas detemple en Floride. »

Sœur Andersen a décidé d’en par-ler à son père. Elle continue dans sa lettre :

« Mon père n’a hésité qu’un instant.Nous n’avions pas de famille dansl’Ouest et aucune autre raison d’alleren Utah. Il m’a dit en réfléchissant :‘Kathy, si tu atteins tous les autres butsde ton guide des Abeilles, nous feronsavec toi les 2500 miles [4000 kilomèt-res] jusqu’au temple de Salt Lake Citypour que tu puisses accomplir desbaptêmes pour les morts et atteindreton dernier objectif.’

« J’ai travaillé aux buts de monguide des Abeilles pendant deux anset j’ai accompli soixante-dix-neuf buts.Mon père a travaillé pendant ces deuxans pour mettre de côté assez d’ar-gent pour faire le voyage jusqu’autemple. Mon père a tenu la promessequ’il m’avait faite.

« Un voyage en avion à cetteépoque étant trop cher pour notrefamille, nous avons donc parcouru5000 miles [8000 kilomètres] en voi-

ture aller retour jusqu’à Salt Lake Citypour que je puisse atteindre mon der-nier but d’Abeille. J’ai ressenti unegrande joie lorsque je suis entréedans le temple de Salt Lake et que j’aiété baptisée par procuration par monpère. C’est quelque chose que jen’oublierai jamais.

« Je serai éternellement reconnais-sante que ma mère et mon père aientété prêts à faire du temple une partimportante de ma vie… Ils avaientcompris avec sagesse qu’à mesureque je travaillerais à mes buts desJeunes Filles ma foi augmenterait. Lafoi de mes parents et leur sacrificepour faire le long voyage jusqu’à SaltLake City ont eu un impact considéra-ble sur moi et sur les générations quiont suivi. » (« I Can Complete All ofthe Goals–Except One [Je peuxaccomplir tous les buts, sauf un] »,manuscrit inédit).

Lorsqu’elle était jeune fille, sœurAndersen s’est efforcée de faire leschoses petites et simples qui l’aide-raient à devenir une femme exem-plaire, une fidèle exemplaire, et c’estce qu’elle est devenue. Chacuned’entre vous a cette même possibi-lité. Les choses petites et simples quevous choisissez de faire aujourd’huideviendront des bénédictions gran-des et glorieuses demain. Le fait devivre chaque jour en fidèle exem-plaire vous aidera à être heureuses etavoir plus confiance. Cela fortifieravotre témoignage, vous aidera àrespecter les alliances de votre bap-tême et vous préparera à recevoir lesbénédictions du temple afin que vouspuissiez retourner un jour auprès devotre Père céleste.

Puissions-nous tous nous efforcerd’être une fidèle exemplaire.Puissions-nous vivre l’Évangile deJésus-Christ et accomplir tout ce quinous est demandé, et puissions-nousfaire ces choses avec foi, sans faiblir, le cœur pur et vertueux ! C’est là maprière sincère et humble, au nom deJésus-Christ. Amen. ■

Page 119: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 117

L’un des moments les plus mer-veilleux de la vie d’une mère estcelui où on lui met son nou-

veau-né dans les bras et qu’elle se rendcompte que cet esprit pur vient d’arri-ver d’auprès de notre Père céleste.C’est un tendre rappel que nous som-mes les filles de notre Père céleste etque, lorsqu’un enfant vient de quittersa présence, il arrive sur terre pur etprêt à apprendre et à progresser.

Quand j’habitais loin de chez moipour faire mes études, j’ai reçu, lejour de la fête des mères, une lettrede ma mère qui me racontait cetteexpérience touchante :

« Ce jour de la Fête des Mères esttrès particulier parce que cela faitvingt-et-un ans que je suis ta ‘mère’ etque cela a été une véritable bénédic-tion. Nous avons eu le sentiment quetu étais spéciale. Nous t’avons donnéle nom de Mary. Nous voulions que turestes pure et douce, comme ce nomle suggère.

« Ta tante qui porte le même nomt’aimait énormément et elle t’a confec-tionné à la main une superbe robe,toute petite, pour ta bénédiction, pourque tu puisses recevoir un nom pen-dant la toute première réunion deSainte-Cène après ton arrivée à la mai-son ; tu étais si minuscule. »

En lisant cette lettre, je me suisrendu compte que le plus grand espoirde ma mère était que je reste pure etvertueuse. La vertu est « un mode depensée et de conduite basé sur desprincipes moraux élevés » (Prêchezmon Évangile, 2004, p. 129). Ellesavait que la vie serait difficile et qu’ilserait difficile de rester vertueuse touteune vie. Elle voulait que je reçoive lesbénédictions de l’Évangile pour meguider, et elle m’y a aidée.

Vous avez, mes chères jeunes filles,déjà fait beaucoup de bons choix. Vousdevez maintenant prendre des habitu-des de vertu qui vous permettront de

rester sur ce chemin toute votre vie.Recherchez des « modèle[s] pour les fidèles » (1 Timothée 4:12) quipourront être à vos côtés pour voussoutenir et vous aider à mener une vie vertueuse.

Pourquoi est-il si important, nonseulement pour nos parents terrest-res mais aussi pour notre Père céleste,que nous soyons vertueuses ? La vertuapporte la paix, la force de caractèreet le bonheur dans cette vie. NotrePère céleste savait que nous allionsfaire face à beaucoup de choix et à denombreuses difficultés, et qu’une vievertueuse nous préparerait à réussir.

Pour beaucoup d’entre vous, lejour de votre bénédiction a été la pre-mière étape de votre vie vertueuse.Votre choix du baptême, de la confir-mation et de la réception du don duSaint-Esprit ainsi que vos efforts pourprendre dignement la Sainte-Cène etrenouveler votre alliance du baptêmechaque semaine sont des étapes trèsimportantes pour mener une vie vertueuse.

L’étape suivante consiste à vouspréparer à être dignes d’aller au tem-ple, où vous ferez d’autres alliancessacrées et où vous recevrez les ordon-nances sacrées du temple, dont celledu mariage céleste. Cela exigera quevous soyez vertueuses.

La jeunesse est une période déci-sive où vous pouvez acquérir deshabitudes de vertu qui vous aiderontà franchir les étapes nécessaires pourparvenir à la vie éternelle.

Dans la vision bien connue rappor-tée dans 1 Néphi, chapitre 8, il nousest rappelé combien il est difficile derester sur le chemin étroit et resserréqui mène à la vie éternelle. Léhi adécrit à ses fils les difficultés rencon-trées par différents groupes de gensqui cherchaient l’arbre de vie « dontle fruit était désirable pour rendreheureux » (v. 10). Cet arbre représen-tait l’amour de Dieu (voir 1 Néphi11:21-22).

Les gens du premier groupe se

Une vie vertueuse,étape par étapeM A R Y N . C O O KPremière conseillère dans la présidence générale des Jeunes Filles

La jeunesse est une période décisive où vous pouvezacquérir des habitudes de vertu qui vous aideront à franchir les étapes nécessaires pour parvenir à la vie éternelle.

Page 120: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

118

sont engagés sur le chemin étroit etresserré, mais ils n’ont pas saisi labarre de fer qui les aurait aidés à yrester et ils se sont perdus dans lebrouillard de ténèbres (voir 1 Néphi8:21-23).

Certains de ces brouillards de ténè-bres, ou tentations, que Satan utilisepour obscurcir le chemin menant à lavie éternelle, sont spécifiquementconçus pour les femmes. Satan donneà la chasteté et à la pureté morale unaspect démodé. Il a rendu la mater-nité moins importante aux yeux desgens. Il a réussi à ce que les femmesne comprennent plus leur rôle dansle plan divin du Seigneur.

Pour franchir ces brouillards deténèbres nous avons besoin de labarre de fer, qui représente la parolede Dieu (voir 1 Néphi 15:23-24). Nousdevons étudier et comprendre lesvérités et les commandements énon-cés dans les Écritures. Nous devonsécouter attentivement les paroles denos prophètes des derniers jours,dont les enseignements vont nousguider et nous protéger. Et nousdevons respecter les principes énon-cés dans Jeunes, soyez forts.

Les gens du deuxième groupe queLéhi a vus étaient agrippés à la barrede fer. Ils ont continué à avancer dansla bonne direction et ils ont pu pren-dre du fruit de l’arbre. Ils ont goûtéau vrai bonheur mais, malheureuse-ment, leur bonheur n’a pas duré,parce qu’en regardant autour d’eux,ils ont vu des gens qui se moquaientd’eux. (Voir 1 Néphi 8:24-27.) Ils onteu honte et ont cédé à la pression del’entourage.

C’est l’une des principales tac-tiques qu’emploie Satan avec les jeu-nes. Jeunes filles, vous devez êtreunies en droiture pour pouvoir resterfortes quand des gens se moquent devos actes et de vos croyances.

Une des manières de résister auxpressions du monde est de se tenir en des lieux saints et de ne pas se lais-ser ébranler (voir D&A 87:8). Restez

éloignées des situations où vous serezvraisemblablement l’objet de tenta-tions ou de moqueries. L’engagementde rester vertueuses vous donnera la force de résister à la pression du groupe. Comme cela nous estconseillé dans Jeunes, soyez forts,« ayez le courage de quitter un film ou une soirée vidéo, d’éteindre l’ordi-nateur ou la télévision, de changer de station de radio ou de fermer unmagazine, si ce que l’on vous présentene correspond pas aux normes fixéespar notre Père céleste » (2001, p. 19).

Nous devons éviter tout ce qui estinconvenant sur l’Internet ou sur lestéléphones portables, ainsi que lamusique agressive et les danses sug-gestives. On se moquera peut-être devous, on vous montrera peut-être dudoigt, vous devrez peut-être resterseules, mais, s’il vous plaît, ayez lecourage de résister à ces tentations.

Qu’est-ce qui vous aidera à allerrésolument de l’avant et à tenir conti-nuellement avec fermeté la barre defer ? Centrez votre vie sur le Sauveuret prenez quotidiennement des habi-tudes de droiture.

Apprenez à connaître le Sauveur et découvrez tout ce qu’il a fait pourvous. Il est intéressant de remarquer

que, lorsque ce dernier groupe estarrivé à l’arbre de vie, les gens sonttombés sur le sol. Ils étaient humbles.Ils avaient conscience qu’ils n’auraientpas pu y arriver sans l’aide du Sauveur.

Rappelez-vous que c’est le pouvoirpurificateur de l’Expiation qui nousdonne la possibilité d’être vertueuses.Nous commettons toutes des fautesmais, « parce que le Sauveur [nous]aime et a donné sa vie pour [nous,nous pouvons nous] repentir. Lerepentir est un acte de foi en Jésus-Christ… Grâce au sacrifice expiatoiredu Sauveur, [vous pouvez] recevoir lepardon de [vos] péchés. Décide[z] deprendre dignement la Sainte-Cènechaque semaine et de remplir [votre]vie d’activités vertueuses qui [vous]donneront de la force spirituelle.Ainsi, [votre] capacité de résister à latentation, de respecter les commande-ments [de rester pures] et de devenirsemblables à Jésus-Christ grandira »(encart pour le Progrès Personnel desJeunes Filles, 2009, p. 3).

Des habitudes quotidiennes debonne conduite vous aideront aussi àtenir fermement et continuellementla barre de fer. En tant que présidencegénérale des Jeunes Filles, nous avonsdemandé à toutes les jeunes filles departout dans le monde de prendretrois habitudes quotidiennes :

Premièrement, prier notre Pèrecéleste, matin et soir, tous les jours.

Deuxièmement, lire le Livre deMormon tous les jours pendant aumoins cinq minutes.

Et troisièmement, sourire !Pourquoi ? Nous avons l’Évangile réta-bli de Jésus-Christ qui nous apporte levrai bonheur.

Vous devez vous souvenir que vousn’êtes pas seules pour ce voyage.Lorsque vous vous êtes fait baptiser etconfirmer, vous avez reçu le don duSaint-Esprit pour vous guider danstous les domaines de votre vie. Vousen aurez besoin. En menant une vievertueuse « en tout temps, et en tou-tes choses, et dans tous les lieux »

Page 121: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 119

(Mosiah 18:9), nous avons droit à lacompagnie constante du Saint-Esprit.

Vous avez peut-être parfois le senti-ment d’être la seule à suivre ce che-min. Tout comme des êtres chersvous ont entourées quand vous êtesvenues dans ce monde, il y a mainte-nant de nombreuses personnes quipeuvent exercer une bonne influencesur vous : vos parents, vos frères etsœurs, vos dirigeantes des JeunesFilles, vos dirigeants de la prêtrise, de bons amis, et même « des angesseront tout autour de vous pour voussoutenir » (D&A 84:88).

Cherchez autour de vous ce soirles personnes qui peuvent vous aidersur ce chemin. Ce sont des amis quitiennent fermement la barre de fermalgré ce que dit le monde, quiconnaissent la parole de Dieu et lesparoles de ses prophètes et qui lesappliquent, qui se tiennent en deslieux saints et ne se laissent pas ébran-ler par les pressions du monde, quicentrent leur vie sur le Sauveur et surson sacrifice expiatoire, et qui s’effor-cent quotidiennement de mener unevie juste. Ce sont des exemples pourles fidèles. Suivez leur exemple etvous, jeunes filles, pourrez être desexemples pour les fidèles, pour eux et pour d’autres.

Je vais vous parler d’un très bonexemple. Il s’agit d’Hillary, Abeille quihabite à Lagos, au Nigeria. Des cama-rades de sa classe se moquaient deses principes, particulièrement de ses vêtements pudiques. Elle a pris la décision de toujours avoir sur elledeux petits exemplaires de Jeunes,soyez forts. Quand quelqu’un l’em-bête, elle lui tend un des exemplaireset explique les principes qu’il contientet pourquoi elle les suit. Elle gardel’autre exemplaire pour toujours sesouvenir de respecter ces principes.

Nous devons être unies et nousaider mutuellement à remplir notrevie de « tout ce qui est vertueux ouaimable, [de] tout ce qui mérite l’ap-probation » (13e article de foi). Nous

invitons toutes les jeunes filles, lesmères et, en fait, toutes les femmesqui désirent se joindre à nous dans lacause de la vertu, à réaliser les nouvel-les activités et le nouveau projet cor-respondant à l’idéal de la vertu dansle Progrès personnel.

Il y a quelques semaines, j’aidemandé à ma mère, qui a quatre-vingt-six ans, de travailler avec moi àl’idéal de la vertu. Cela a été unebénédiction pour nous deux. Tandisque nous réalisions les activités, ellem’a dit que lorsqu’elle était jeune fille,dans les années 1930, elle avait pris ladécision de s’efforcer de mener unevie plus vertueuse. Nous avons étudiéensemble des Écritures sur la vertu,La déclaration au monde sur lafamille et même Jeunes, soyez forts.Nous avons chacune écrit dans notrejournal les bénédictions que nousavons reçues en nous efforçant demener une vie vertueuse. Une béné-diction clé que nous avons toutes lesdeux identifiée est celle d’être digned’aller au temple. Jeunes filles, c’estvotre prochaine étape.

Tout comme il a fallu quarante anspour construire le temple de Salt LakeCity, pierre par pierre, vous édifiezune vie vertueuse, étape par étape.Vous avez fait alliance d’être obéiss-antes. Vous avez fait de bons choix.Les habitudes de vertu que vous pre-nez maintenant vous aideront à tenircontinuellement et fermement labarre de fer. Vous ne serez jamais seules sur votre route parce que leSauveur sera toujours avec vous, etvous pouvez vous repentir. Vous avezla bénédiction d’avoir le Saint-Espritpour vous consoler et vous guider.Tournez-vous vers les exemples pourles fidèles qui vous entourent, etcherchez à aider d’autres personnessur leur route.

Je témoigne que nous sommes lesfilles de notre Père céleste. Il nousaime et il se soucie de chacune denous, quelle que soit notre situation.Que nous ayons seize ou quatre-vingt-six ans, son plus grand désir est notrebonheur éternel. J’en témoigne hum-blement. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

Page 122: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

120

L’une des questions qu’on mepose le plus souvent est :« Comment une mère de cinq

garçons et d’une seule fille peut-elleêtre présidente générale des JeunesFilles ? » Ma réponse est toujours lamême : « C’est parce que j’ai une filleparfaite et que je connais tous les se-crets des garçons ! » Mes fils m’ontdonné la permission de vous révélerce soir l’un de leurs secrets. Le voici :les jeunes gens vertueux sont attiréspar les jeunes filles vertueuses.

Si vous demandez à des jeunes

gens, avant qu’ils partent en mission,quelle est la première qualité qu’ilsrecherchent chez une jeune fille, ilsmentionneront peut-être une qualitébasée sur les critères du monde, parexemple : la beauté. Mais après deuxans de mission, quand ces mêmesjeunes gens rentrent chez eux, ils ontchangé (leurs priorités ont changé),et la première qualité qu’ils recher-chent chez une épouse pour l’éter-nité a changé sans que vous vous ensoyez aperçue ! À son retour, unjeune homme vertueux est attiré parune jeune fille vertueuse, une jeunefille qui a le témoignage de Jésus-Christ et qui a pris l’engagement demener une vie de pureté.

Quelle est la cause de ce grandchangement de cœur ? Ces jeunesgens comprennent leur identité etleur rôle dans le plan du bonheur. Ilsse sont purifiés de manière à avoir lacompagnie constante du Saint-Esprit.Ils sont dignes d’entrer dans les saintstemples du Seigneur. Ils sont ver-tueux. Il n’est pas étonnant que lesÉcritures nous disent de joindre ànotre foi la vertu (voir 2 Pierre 1:5).Car ceci est vrai : « la vertu aime lavertu, la lumière s’attache à la

lumière » (D&A 88:40). Paul a recom-mandé à Timothée, son jeune ami,d’être « un modèle pour les fidèles…en pureté » (1 Timothée 4:12). Cesoir, je reprends les paroles de Paul,car la vertu est la pureté.

Comme vous vous en souvenez, ily a presque un an, notre présidenceest montée sur une montagne pourdéployer une bannière dorée appe-lant au « retour à la vertu ». Nousavons appelé les jeunes filles et lesfemmes du monde entier à se lever età briller, comme une bannière pourles nations » (voir D&A 115:5). Par lasuite, l’idéal de la vertu a été ajouté authème des Jeunes Filles et à Mon pro-grès personnel, afin qu’il soit écritdans votre cœur (voir Romains 2:15).Cet ajout a été fait pour vous et pourvotre époque et il a été inspiré par lesparoles et les enseignements des pro-phètes, voyants et révélateurs. BoydK. Packer a dit : « Rien dans l’histoirede l’Église ou dans l’histoire dumonde [n’est] comparable à la situa-tion actuelle. Il n’y [a] rien… de pireque la dépravation qui nous entouremaintenant » (« La seule défensepure », discours adressé aux ensei-gnants de religion du DEE, 6 fév.2004, p. 4). Jamais auparavant lebesoin de vertu et de pureté ne s’estfait autant sentir dans le monde.

Nous avons donné une couleursymbolique à la vertu, comme pour lesautres idéaux. La couleur de la vertuest l’or parce que l’or est pur. Il brille.Il est doux, pas criard ni tapageur. Il estprécieux. L’or doit être raffiné. Si vousmenez une vie pure et vertueuse, vousserez raffinées par les expériences de la vie et, si vous vous confiez en l’Éternel (voir Proverbes 3:5) et vousapprochez de lui, il « transformera[votre] cœur en or » (Roger Hoffman,« Consider the Lilies »).

Que signifie retourner à la vertu ?Nous appelons à un retour à la puretémorale et à la chasteté. La vertu est la pureté. La vertu est la chasteté. Le mot vertu est également défini

Venez, montons à la montagne de l’ÉternelE L A I N E S . D A LT O NPrésidente générale des Jeunes Filles

Votre vertu vous permettra… de prendre les décisions qui vous aideront à être dignes d’aller au temple.

Page 123: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 121

comme une intégrité et une excel-lence morales, un pouvoir et uneforce (voir Guide des Écritures,« Vertu », sur scriptures.lds.org ; voiraussi Luc 8:46). L’essence d’une vievertueuse est la pureté sexuelle mais,pourtant, cette définition a presqueété effacée par le monde. Le prophèteMormon a enseigné que la chasteté etla vertu sont ce qu’il y a de plus cheret de plus précieux (voir Moroni 9:9).Elles vont ensemble. On ne peut pas avoir l’une sans l’autre et « nouscroyons que nous devons être… ver-tueux » (13e Article de foi).

Pour être vertueuses et le rester,vous devez être fidèles à votre iden-tité divine et avoir un mode de pen-sée et de conduite basés sur desprincipes moraux élevés (voir Prêchezmon Évangile, p. 129). Ces principessont éternels et ils ne changent pas.Les prophètes de Dieu les enseignent.Dans un monde rempli de véritésrelatives, les principes du Seigneursont absolus. Ils sont donnés à cha-cun d’entre nous pour nous permet-tre de rester sur le chemin qui nousramène en la présence de notre Pèrecéleste et de son Fils, Jésus-Christ.

Dans la section 25 des Doctrine etAlliances, le Seigneur recommande àchacune de ses filles bien-aimées, àvous et moi, de marcher « dans lessentiers de la vertu » (v. 2). Vous n’ê-tes pas ordinaires. Vous sortez ducommun. Vous êtes filles de Dieu.Vous portez en vous le pouvoir sacréde créer la vie. C’est l’un des plusgrands dons de Dieu à ses filles devaleur et vous devez protéger ce pou-voir en respectant les principes et enrestant vertueuses. Vous devez proté-ger votre pouvoir par la pureté depensée et d’action. Ce faisant, vous,votre famille et les générations àvenir, serez fortifiées et bénies.Brigham Young a enseigné que « laforce de Sion réside dans la vertu deses fils et de ses filles » (Letters ofBrigham Young to His Sons, comp.par Dean C. Jesse, 1974, p. 221).

Vous devez protéger votre proprevertu et aider les autres à être à lahauteur de la divinité qui est en eux.Dans tous les sens du terme, vousêtes une gardienne de la vertu. DavidO. McKay a enseigné qu’une femme« doit être la reine de son proprecorps » (Conference Report, avril1952, p. 86). « Ne savez-vous pas quevous êtes le temple de Dieu, et quel’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Corinthiens 3:16). Je vous pose àchacune cette question : si nous nedéfendons pas la vertu, qui le fera ?

Récemment, j’ai entendu parlerd’un groupe de jeunes filles du Pérouqui avait gravi une montagne etdéployé sa propre bannière à la vuedu monde. En Virginie, un autregroupe de jeunes filles et leurs diri-geantes ont écrit leur témoignage et,comme celles du Pérou, ont déployéleur bannière à la vue du monde. J’aireçu des photos de beaucoup d’entrevous, de Californie jusqu’au CostaRica, qui avez pris l’engagement derester vertueuses et qui entraînez lemonde dans un retour à la vertu.

Quand j’étais adolescente, mesdirigeantes des Jeunes Filles ontdemandé à chacune de nous de choi-

sir un symbole qui représenterait lavie que nous mènerions et ce quenous nous efforcerions de devenir, entant que filles de Dieu. Nous avonsensuite cousu ces symboles au sac entoile que nous portions en bandou-lière. Ce sac était pour nous notrebannière dressée devant le monde !J’ai choisi la rose blanche commesymbole parce que la rose devient deplus en plus belle à mesure qu’elles’épanouit, et j’ai choisi le blanc pourla pureté. Je vous incite toutes à réflé-chir à ce que serait votre bannière sivous pouviez donner un seul messageau monde.

Il y a quelques années, ma fille,deux amies et moi avons fait une ran-donnée dans la chaîne des Tetons. Àla recherche d’aventures, nous avonsdemandé au garde forestier s’il y avaitun chemin que peu de gens connais-saient. Il nous a parlé d’un cheminpeu marqué qui nous ferait traverserdes prairies, des ruisseaux et des ter-rains caillouteux et nous emmèneraitjusqu’à un lac immaculé puis à notredestination finale, une grande falaiseappelée The Wall. Nous étions partan-tes ! Il nous a indiqué les grandesdirections et a ajouté : « Restez sur la

Page 124: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

122

montagne. N’allez pas dans les massifsde saules, c’est là que se trouvent lesours. Cherchez les cairns, ils vousindiqueront le chemin. » Les cairnssont des repères respectueux dumilieu naturel formés par des pierresposées l’une sur l’autre.

Nous sommes parties tôt le lende-main matin. Pendant un moment,nous nous sommes trouvées dans desmassifs de saules, ce qui ne me rassu-rait pas du tout. Nous avons ensuitevu notre premier cairn plus haut surla colline et nous y sommes montées.Nous avons marché de cairn en cairn.Nous avions parfois l’impression d’ê-tre perdues parce que nous faisionsde très longues distances avant devoir un autre cairn mais à notre grandsoulagement, nous en voyions un ettout rentrait dans l’ordre. Nous avonsatteint un immense champ caillou-teux et nous avons dû nous aidermutellement à nous hisser au som-met de chaque roche, avec nos sacs àdos. C’était difficile mais le soir, nousavions atteint le beau lac immaculé.C’est là que nous avons dressé nostentes. Nous avions une vue magni-fique dans toutes les directions. Larandonnée ardue en valait la peine.

Cependant, de bon matin, je me suis réveillée au son d’un ventbruyant. Un brouillard était descendusur le lac, ce qui rendait la vue quasi-

ment impossible dans toutes lesdirections. Nous avons rangé nos ten-tes et nos sacs de couchage, nousavons commencé à contourner le lacà l’aveuglette et nous avons entreprisnotre ascension vers notre destina-tion, The Wall. J’étais vraimentcontente d’être arrivée à cette falaise.Nous l’étions toutes ! Nous avonsescaladé le grand mur de granite etnous l’avons embrassé ! Nous étionsarrivées.

Je me tiens devant vous ce soir etj’appelle les jeunes filles de l’Église àse lever et à retourner à la vertu. À lamanière d’Ésaïe, je vous dis : « Venez,et montons à la montagne de l’Éter-nel… afin qu’il nous enseigne sesvoies, et que nous marchions dans sessentiers » (Ésaïe 2:3). Le chemin de lavertu est « moins fréquenté » (voir« The Road Not Taken » , in The Poetryof Robert Frost, dir. de pub. EdwardConnery Lathem, 1969, p. 105). Il vousemmènera dans les prairies, les ruis-seaux et près des lacs immaculés de lavie, et même sur les terrains caillou-teux ! Il nous faudra nous tirer lesunes les autres pour y arriver ! Il sepeut que le chemin soit ardu mais, sinous sommes disposées à l’emprun-ter, les récompenses seront éternelles.

En chemin, ne descendez pas dansles massifs de saules. Restez sur leshauteurs. Vous êtes les filles précieuses

de Dieu ! Du fait de notre connais-sance de notre identité divine, toutdoit être différent pour nous : notretenue vestimentaire, notre langage,nos priorités et notre engagement.Nous ne devons pas chercher conseilauprès du monde et, si notre véritableidentité a été entachée par des erreursou des péchés, nous pouvons changer.Nous pouvons faire demi-tour, nousrepentir et retourner à la vertu. Nouspouvons monter au-dessus des saules.L’expiation du Sauveur est pour vouset pour moi. Il invite chacune de nousà aller à lui.

Si vous menez une vie vertueuse,vous aurez la confiance, le pouvoir etla force nécessaires pour monter.Vous aurez également la bénédictiond’avoir la compagnie constante duSaint-Esprit. Suivez les inspirationsque vous recevez. Réagissez en consé-quence. Comme les cairns sur un sen-tier peu fréquenté, le Saint-Espritvous montrera tout ce que vous devezfaire (voir 2 Néphi 32:5). Il vousinstruira et témoignera du Christ,dont les « pas ont marqué le chemin »(« Oh, quel amour, amour sans fin »,Cantiques, n° 113.)

Votre vertu vous permettra nonseulement d’avoir la compagnie cons-tante du Saint-Esprit mais aussi deprendre les décisions qui vous aide-ront à être dignes d’aller au temple, ày faire des alliances sacrées et à lesrespecter, et recevoir les bénédictionsde l’exaltation. Préparez-vous spiri-tuellement et qualifiez-vous pour ent-rer en la présence de notre Pèrecéleste. Préparez-vous maintenantpour aller au temple, la montagne duSeigneur. Ne perdez jamais de vue lebut du temple. Entrez dans sa pré-sence en pureté et en vertu et recevezses bénédictions, oui, tout ce qu’il a(voir Luc 12:44). Dans sa sainte mai-son, vous serez purifiées, instruites etdotées de pouvoir et ses anges vousgarderont (voir D&A 109:22).

Nous devons savoir et nous rendrecompte que, comme Winston

Page 125: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Churchill l’a dit à un moment critiquede la deuxième guerre mondiale,« chaque homme [et chaque jeunefille] rencontre un jour un momentoù, pour parler au figuré, on lui tapesur l’épaule et la chance lui est don-née d’accomplir quelque chose d’u-nique et qui lui correspondspécialement… Quelle tragédie si à ce moment-là il n’est pas préparé oun’est pas qualifié pour l’œuvre qui[aurait pu être] son heure d’accom-plissement ! » (voir Jeffrey R. Holland,« Sanctifiez-vous », Le Liahona, janv.2001, p. 49). Nous sommes à uneépoque critique. On vous tape sur l’é-paule en ce moment. Vous vous pré-parez maintenant pour l’œuvre quisera votre heure d’accomplissement.Vous vous préparez pour l’éternité.

L’an dernier, j’ai été appeléecomme présidente générale desJeunes Filles. Lorsque je m’apprêtais à quitter le bureau du présidentMonson, il a tendu la main vers unbouquet de roses blanches dans unvase, a pris l’une d’entre elles et me l’a tendue. À l’instant même où il mel’a tendue, j’ai su pourquoi il le faisait.J’ai repensé à l’époque où, jeune fille,j’avais choisi la rose blanche commesymbole de pureté, comme bannièrepersonnelle. Comment le présidentMonson pouvait-il le savoir ? J’aiemporté cette précieuse rose chezmoi, je l’ai mise dans un beau vase encristal que j’ai placé sur une table pourla voir tous les jours. Chaque jour,cette rose me rappelait l’importancede ma pureté et de ma vertu et je mesouvenais de vous. À mesure que vousvous épanouirez, votre pureté vouspermettra d’être une force bénéfiqueet d’avoir une influence juste sur lemonde. Je crois véritablement qu’uneseule jeune fille vertueuse, guidée parl’Esprit, peut changer le monde.

Je prie pour que ce soit votre butet votre aspiration profonde. Puissiez-vous être bénies dans vos efforts pourrester vertueuses. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 123

Mes chères jeunes sœurs, qu’il est agréable de vousregarder ! Je sais que, par-

delà ce magnifique centre de confé-rences, des milliers de personnes sontassemblées dans des églises et d’aut-res bâtiments dans une grande partiedu monde. Je prie pour avoir une aidecéleste tandis que je saisis cette occa-sion de m’adresser à vous.

Nous avons entendu des messagesopportuns et inspirants de la part devos dirigeantes générales des JeunesFilles. Ce sont des femmes de choix,appelées et mises à part pour vousguider et vous instruire. Elles vousaiment, tout comme je vous aime.

Vous êtes venues sur cette terre à

une époque magnifique. Les possibili-tés qui s’offrent à vous sont presqueillimitées. Vous vivez quasiment tou-tes dans un foyer confortable, entou-rées de l’amour de votre famille, avecassez de nourriture et de vêtements.En plus de cela, la plupart d’entrevous ont accès à des progrès techno-logiques stupéfiants. Vous communi-quez par téléphone portable, messagetexte, messagerie instantanée, messa-gerie électronique, blog, Facebook etd’autres moyens semblables. Vousécoutez de la musique sur votre iPodet votre lecteur MP3. Cela ne repré-sente bien sûr qu’une petite partiedes technologies qui sont à votredisposition.

Tout cela est un peu intimidantpour quelqu’un comme moi, qui agrandi lorsque les radios étaient géné-ralement de grands modèles que l’onposait sur le sol, qu’il n’y avaitpresque pas de téléviseur, et encoremoins d’ordinateurs et de téléphonesportables. En fait, quand j’avais votreâge, les lignes téléphoniques étaientle plus souvent partagées. Dans notrefamille, si nous voulions passer unappel téléphonique, nous devionsdécrocher le combiné et écouter d’a-bord si une autre famille utilisait déjàla ligne car plusieurs familles se parta-geaient la même ligne.

Je pourrais passer toute la soirée à

Puissiez-vous avoirdu courageT H O M A S S . M O N S O N , P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Je prie sincèrement pour que vous ayez le courage de vousabstenir de juger autrui, le courage d’être chastes etvertueuses et le courage de défendre la vérité et la justice.

Page 126: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

124

parler des différences entre ma géné-ration et la vôtre. Il suffit de dire quebeaucoup de choses ont changédepuis que je n’ai plus votre âge.

Nous vivons à une époque remar-quable où les possibilités abondent,mais vous rencontrez également desdifficultés qui sont propres à notreépoque. Par exemple, les outils tech-nologiques mêmes dont j’ai parlédonnent à l’adversaire des occasionsde vous tenter et de vous prendredans sa toile de tromperie, dansl’espoir de prendre possession devotre destinée.

En considérant tout ce à quoi vousfaites face aujourd’hui, un mot mevient à l’esprit. Il décrit une qualitédont nous avons tous besoin maisdont vous avez particulièrementbesoin à cette époque de votre vie etdans ce monde. Cette qualité est lecourage.

Ce soir je vais vous parler du cou-rage dont vous aurez besoin danstrois aspects de votre vie :

• Premièrement, le courage de vousabstenir de juger les autres ;

• Deuxièmement, le courage d’êtrechastes et vertueuses ;

• Et, troisièmement, le courage dedéfendre la vérité et la justice.

Je vais d’abord parler du couragede s’abstenir de juger les autres. Vouspouvez très bien vous demander :« Est-ce que cela demande vraimentdu courage ? » Je répondrais qu’il y a,selon moi, de nombreux cas où il fautdu courage pour ne pas juger (oufaire des commérages et critiquer, cequi s’y apparente).

Malheureusement, certaines per-sonnes jugent nécessaire de critiqueret de rabaisser les autres. Vous vousêtes sans doute déjà trouvées parmice genre de personnes vous vous ytrouverez encore. Mes chères jeunesamies, nous n’avons pas à nousdemander ce que nous devons fairedans ces cas-là. Dans le sermon sur la

montagne, le Sauveur a dit : « Nejugez point1 ». Plus tard, il a déclaré :« Cessez de vous critiquer les uns lesautres2 ». Il vous faut vraiment du cou-rage pour vous abstenir de critiquerou de juger quand vous êtes entou-rées par des camarades qui vouspoussent à le faire.

J’irais même jusqu’à dire qu’il y ades jeunes filles autour de vous quisont souvent laissées de côté à causede vos commentaires blessants et devos critiques. On dirait que nousavons tendance, particulièrement àvotre âge, à éviter les personnes quipeuvent paraître différentes, ou à nepas être gentils avec elles, si ellesn’entrent pas dans le moule de quenous ou d’autres personnes pensonsqu’une personne doit être.

Le Sauveur a dit :« Je vous donne un nouveau com-

mandement : Aimez-vous les uns lesautres…

À ceci tous connaîtront que vousêtes mes disciples, si vous avez de l’a-mour les uns pour les autres3. »

Mère Teresa, religieuse catholiquequi a œuvré en Inde parmi les pauv-res pendant la plus grande partie desa vie, a énoncé cette vérité : « Si tu

juges les gens, tu n’as pas le temps deles aimer. »

Une amie m’a raconté l’expériencequ’elle a eue il y a de nombreusesannées, quand elle était adolescente.Dans sa paroisse, une jeune fille appe-lée Sandra avait eu un accident à lanaissance, qui l’avait quelque peuhandicapée mentalement. Elle désiraitvivement être intégrée parmi les au-tres jeunes filles mais elle avait l’airhandicapé. Ses actions étaient cellesd’une personne handicapée. Ses vêtements n’étaient jamais bien coor-donnés. Elle faisait parfois des com-mentaires mal à propos. Elle assistaitaux activités d’échange mais il reve-nait toujours à l’instructrice de luitenir compagnie et de l’aider à se sen-tir la bienvenue et appréciée parceque les jeunes filles ne le faisaient pas.

Il s’est alors produit quelquechose : une jeune fille du même âge,Nancy, a emménagé dans la paroisse.Elle était mignonne, rousse et sûred’elle. Elle était appréciée par tous ets’intégrait facilement. Toutes les jeu-nes filles voulaient être son amie maiscelle-ci ne limitait pas son amitié àcertaines personnes. Elle s’est donnéla peine de se lier d’amitié avecSandra et de s’assurer qu’on ne lamettait jamais à l’écart. Nancy sem-blait sincèrement apprécier Sandra.

Bien sûr, les autres filles en ont prisnote et ont commencé à se demanderpourquoi elles ne s’étaient jamaisliées d’amitié avec Sandra. Cela sem-blait maintenant non seulementacceptable mais aussi souhaitable.Elles ont commencé à se rendrecompte de ce que Nancy, par sonexemple, leur enseignait : Sandra était une fille précieuse de notre Pèrecéleste. Elle pouvait apporter quelquechose. Elle méritait qu’on la traiteavec amour et gentillesse et qu’on luiporte une attention positive.

Quand Nancy et sa famille ontdéménagé, environ un an plus tard,Sandra faisait à présent partie inté-grante de ce groupe de jeunes filles.

Page 127: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 125

Mon amie a raconté qu’à partir de cemoment-là, les autres filles et elle onttoujours fait attention à n’écarter per-sonne, quelle que soit sa différence.Elles avaient appris une leçon pré-cieuse, éternelle.

Le véritable amour peut changerles vies humaines ainsi que la naturehumaine.

Mes chères jeunes sœurs, je vousprie d’avoir le courage de vous abste-nir de juger et de critiquer les person-nes qui sont autour de vous et d’avoirle courage de veiller à ce que tout lemonde soit intégré et se sente aimé et apprécié.

J’en viens maintenant au couragedont vous aurez besoin pour êtrechastes et vertueuses. Vous vivez dansun monde où les valeurs morales ontété, dans une grande mesure, misesde côté, où le péché s’affiche d’unemanière flagrante et où vous êtesentourées par la tentation de vouséloigner du chemin droit et resserré.De nombreuses voix vous disent quevous ne vivez pas du tout avec votretemps ou que vous avez un problèmesi vous croyez toujours qu’il puisse yavoir une chose telle qu’une conduiteimmorale.

Ésaïe a déclaré : « Malheur à ceuxqui appellent le mal bien, et le bienmal, qui changent les ténèbres enlumière, et la lumière en ténèbres4. »

Il vous faudra beaucoup de cou-rage pour rester chastes et vertueusesmalgré la pensée admise de notreépoque.

Dans le monde d’aujourd’hui, peude gens pensent que les jeunes genset les jeunes filles doivent rester mora-lement purs avant le mariage. Est-ceque cela rend la conduite immoraleacceptable ? Absolument pas !

Les commandements de notrePère céleste ne sont pas négociables !

La citation suivante du commenta-teur de l’actualité Ted Koppel, qui aprésenté l’émission Nightline, surABC, pendant de nombreuses années,est frappante. Il a dit :

« Nous avons réussi à nous convain-cre que des slogans nous sauveront.‘Si tu dois te piquer, fais-le avec uneseringue propre.’ Ou ‘Aie des relationssexuelles quand tu veux et avec qui tuveux mais [protège-toi]. »

« Non. La réponse est non. Nonparce que ce n’est pas cool ni intelli-gent, ni parce qu’on va peut-êtrefinir en prison ou dans le service des

malades du SIDA mais parce quec’est mal…

« Ce que Moïse a rapporté du montSinaï, ce n’était pas les dix sugges-tions. Ce sont des commandements.Ce sont et non c'était5. »

Mes chères jeunes sœurs, gardeztoujours une perspective éternelle.Faites attention à tout ce qui pourraitvous priver des bénédictions de l’éternité.

Vous pouvez obtenir de l’aide denombreuses manières pour garder labonne perspective en cette époquepermissive. L’une de ces sources pré-cieuses est votre bénédiction patriar-cale. Lisez-la souvent. Étudiez-laattentivement. Soyez guidées par sesmises en garde. Vivez de manière àmériter ses promesses. Si vous n’avezpas encore reçu votre bénédictionpatriarcale, préparez-vous pour larecevoir puis chérissez-la.

Si l’une de vous a trébuché enchemin, il est possible de revenir en arrière. Ce processus s’appelle le repentir. Notre Sauveur est mortpour nous offrir ce don sacré à vouset à moi. La route peut être difficilemais la promesse est réelle : « Si vospéchés sont comme le cramoisi, ils

Page 128: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

126

deviendront blancs comme laneige6. » « Et je ne [m’en] souvien-drai plus7. »

Il y a un certain nombre d’années,une autre Première Présidence a faitcette déclaration, et notre PremièrePrésidence réitère cet appel aujour-d’hui : Je cite : « Nous supplions lesjeunes… de mener une vie pure, carune vie impure ne conduit qu’à lasouffrance, à la misère et au malheurphysique, et, du point de vue spiri-tuel, c’est le chemin de la destruction.Comme ils sont glorieux et prochesdes anges les jeunes qui sont purs. Ils ont une joie inexprimable ici et lebonheur éternel dans l’au-delà. Lapureté sexuelle est le bien le plus précieux de la jeunesse ; c’est le fon-dement de toute justice8. »

Puissiez-vous avoir le courage d’être chastes et vertueuses.

Pour finir, je vous supplie d’avoirle courage de défendre la vérité et la justice. La tendance de la sociétéactuelle étant éloignée des valeurs et des principes que le Seigneurnous a donnés, vous serez très certai-nement amenées à devoir défendrevos convictions. Si votre témoignagen’est pas fermement enraciné, il voussera difficile de supporter les moque-ries des personnes qui contestentvotre foi. Lorsqu’il sera fermementétabli, votre témoignage de l’Évan-gile, du Sauveur et de votre Pèreéternel influera sur tout ce que vousferez tout au long de votre vie. Rienne plairait plus à l’adversaire que devous voir laisser les moqueries et lescritiques envers l’Église vous amenerà mettre vos croyances en questionet à douter. Si vous le nourrissezconstamment, votre témoignagevous gardera en sécurité.

Repensez avec moi à la vision deLéhi de l’arbre de vie. Il a vu qu’ungrand nombre des personnes quiavaient saisi la barre de fer et quiavaient traversé le brouillard de ténè-bres, qui étaient finalement arrivées à l’arbre de vie et qui avaient pris du

fruit, avaient ensuite jeté les regardsautour d’elles comme si elles étaienthonteuses9. Léhi s’est demandé d’oùvenait leur embarras. Il a regardéautour de lui et a vu « de l’autre côtéde la rivière d’eau, un grand et spa-cieux édifice…

« Il était rempli de gens, jeunes etvieux, hommes et femmes ; et leurfaçon de s’habiller était extrêmementraffinée ; et ils paraissaient se moqueret montrer du doigt ceux qui [man-geaient] du fruit10. »

Le grand et spacieux édifice de la

vision de Léhi représente les person-nes du monde qui se moquent de laparole de Dieu et qui raillent cellesqui l’acceptent, qui aiment le Sauveuret suivent ses commandements.Qu’arrive-t-il aux gens qui ont hontequand ils sont l’objet de moqueries ?Léhi nous dit : « Et après avoir goûtédu fruit, ils furent honteux à cause deceux qui se moquaient d’eux ; et ilstombèrent dans des sentiers interditset se perdirent11. »

Mes chères jeunes sœurs, avec le courage de vos convictions,

Page 129: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 127

puissiez-vous déclarer comme l’apô-tre Paul : « Je n’ai point honte de l’É-vangile : c’est une puissance de Dieupour le salut12. »

Au cas où vous ne vous sentez pasà la hauteur des tâches à venir, je vousrappelle une autre déclaration poi-gnante de l’apôtre Paul, dont nouspouvons tirer du courage : « Car cen’est pas un esprit de timidité queDieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse13. »

Pour terminer, je vais vous raconterl’histoire d’une jeune fille dont l’exem-ple de courage à défendre la vérité etla justice, a traversé les siècles.

La plupart d’entre vous connais-sent le récit d’Esther, dans l’AncienTestament. C’est l’histoire intéres-sante et inspirante d’une belle jeunefille juive dont les parents étaientmorts et qui avait donc dû être élevéepar son cousin plus âgé, Mardochée,et par sa femme.

Ce dernier travaillait pour le roi dePerse et, quand le roi entreprit dechercher une reine, Mardochée amenaEsther au palais et la présenta commecandidate, lui conseillant de ne pasrévéler qu’elle était juive. Esther plutau roi plus que toutes les autres jeunesfilles et il fit d’elle sa reine.

Haman, le principal chef de lacour du roi fut de plus en plus encolère contre Mardochée car ce der-nier ne voulait pas s’incliner devantlui pour lui rendre hommage. Pourse venger, Haman convainquit le roi(d’une façon assez sournoise) qu’il yavait un peuple à part, dans les centvingt sept provinces du royaume,dont les lois étaient différentes desautres et qui n’obéissait pas aux loisdu roi. Il ajouta que ce peuple devaitêtre détruit14. Sans les nommer auroi, Haman parlait bien sûr des Juifs,dont Mardochée faisait partie.

Ayant reçu du roi la permission detraiter cette question, Haman envoyades lettres aux gouverneurs de toutesles provinces leur disant de détruire,tuer et faire périr « tous les Juifs,

jeunes et vieux, petits enfants et fem-mes… le treizième [jour] du dou-zième mois15 ».

Par l’intermédiaire d’un serviteur,Mardochée informa Esther du décretcontre les Juifs et lui demanda d’allervoir le roi pour plaider la cause de sonpeuple. Esther fut d’abord réticente.Elle lui rappela qu’il était contraire à laloi d’entrer dans la cour intérieur duroi sans y avoir été invité. La peineencourue était la mort, à moins que leroi ne lève son sceptre d’or, permet-tant à la personne de vivre.

Face à l’hésitation d’Esther, laréponse de Mardochée fut trèsdirecte. Il lui répondit :

« Ne t’imagine pas que tu échappe-ras… d’entre tous les Juifs, parce quetu es dans la maison du roi ;

« Car, si tu te tais maintenant… toi et la maison de ton père vous périrez16. »

Il ajouta ensuite cette questionprofonde : « Qui sait si ce n’est paspour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté ?17 »

Esther pria alors Mardochée deréunir tous les Juifs qu’il pouvait et deleur demander de jeûner trois joursavec elle. Ses servantes et elle feraientde même. Elle dit : « J’entrerai chez leroi, malgré la loi ; et si je dois périr, jepérirai18. » Esther avait rassemblé toutson courage et elle resterait ferme etinébranlable à défendre ce qui étaitjuste.

Prête aux plans physique, émotion-nel et spirituel, Esther se présentadans la cour intérieur de la maison du roi. Lorsqu’il la vit, le roi leva sonsceptre d’or et lui dit qu’il lui accorde-rait tout ce qu’elle lui demanderait.Elle invita le roi à un festin qu’elleavait préparé et lui révéla, pendant cefestin, qu’elle était juive. Elle dévoilaégalement le complot sournois deHaman visant à exterminer tous lesJuifs du royaume. La requête d’Estherd’être sauvée ainsi que son peuple luifut accordée19.

Par le jeûne, la foi et le courage,

Esther avait sauvé une nation.Contrairement à Esther, on ne

vous demandera probablement pasde risquer votre vie pour vos croyan-ces. Cependant, vous vous trouverezsûrement dans des situations où vousdevrez avoir beaucoup de couragepour défendre la vérité et la justice.

Encore une fois, mes chères jeunessœurs, il y a toujours eu des difficultésdans le monde mais beaucoup de cel-les que vous rencontrez sont propresà notre époque. Mais vous comptezparmi les enfants les plus forts denotre Père céleste et il vous a gardéesen réserve pour que vous veniez surterre « pour un temps comme celui-ci20 ». Avec son aide, vous aurez lecourage d’affronter tout ce quiadviendra. Parfois, le monde peutparaître sombre mais la lumière del’Évangile sera pour vous comme unphare pour vous guider.

Je prie sincèrement pour que vousayez le courage de vous abstenir dejuger autrui, le courage d’être chasteset vertueuses et le courage de défen-dre la vérité et la justice. Si vous le fai-tes, vous serez un modèle de ce quedoit être un croyant21 et votre vie seraremplie d’amour, de paix et de joie. Jeprie pour qu’il en soit ainsi, mes jeu-nes sœurs bien-aimées. Au nom deJésus-Christ, notre Sauveur. Amen. ■

NOTES1. Matthieu 7:1.2. D&A 88:124.3. Jean 13:34-35.4. Ésaïe 5:20.5. Ted Koppel, discours de remise des

diplômes à l’université de Duke, 1987.6. Ésaïe 1:18.7. Jérémie 31:34.8. Première Présidence, dans Conference

Report, avril 1942, p. 89.9. Voir 1 Néphi 8:25.

10. 1 Néphi 8:26-27.11. 1 Néphi 8:28.12. Romains 1:16.13. 2 Timothée 1:7.14. Esther 3:8.15. Esther 3:13.16. Esther 4:13-14.17. Esther 4:14.18. Esther 4:16.19. Voir Esther 5-8.20. Esther 4:14.21. 1 Timothée 4:12.

Page 130: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

128

Nos dirigeantsnous ont ditIntégrer les enseignements de la conférence à notre vie

Comment allez-vous intégrer les enseignements de la conférencegénérale à votre vie et à celle des membres de votre famille ?Vous pourriez utiliser certaines des déclarations et des questions

suivantes comme point de départ d’une discussion ou de votre médita-tion personnelle.

Vous pouvez aussi lire, écouter ou regarder les discours de la conférence générale en ligne sur le site www.generalconference.lds.org ou regarder et transmettre des extraits sur le site www.mormonmessages.org.

Pour les enfants• « Mes chers frères et sœurs, ne

craignez pas. Rassurez-vous. L’avenirest aussi brillant que votre foi. Jedéclare que Dieu vit et qu’il entendnos prières et y répond. Son Fils,Jésus-Christ, est notre Sauveur etnotre Rédempteur. Les bénédictionsdes cieux nous attendent. » Thomas S.Monson (Voir p. 89.)

• « Vous et moi pouvons suivre lechemin des disciples aujourd’hui.Soyons humbles et prions notre Pèrecéleste de tout notre cœur ; expri-mons notre désir de nous approcher

de lui et d’apprendre auprès de lui. »Dieter F. Uchtdorf (Voir p. 75.)

• « Je sais avec la plus grande clartéet la plus grande certitude par le pou-voir du Saint-Esprit que Jésus est leChrist, le Fils bien-aimé de Dieu. »Neil L. Andersen (Voir p. 78.)

• « On n’est jamais perdu quandon peut voir le temple. Le templesera votre guide et celui de votrefamille dans un monde où règne le chaos. » Gary E. Stevenson (Voir p. 101.)

• « Suis-je un exemple de respectdans mon foyer par la manière dont jetraite ceux que j’aime le plus ?… Lerespect vis-à-vis des autres et la révé-rence vis-à-vis de Dieu sont étroite-ment liés. » Margaret S. Lifferth (Voir p. 11.)

Page 131: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Pour les jeunes• Parlant de

l’Internet, le présidentMonson a dit : « Iloffre des possibilitésquasiment illimitéesd’obtenir des renseigne-ments utiles et impor-tants. » Mais il a aussi misen garde contre les gens quiutilisent l’Internet « à des fins maléfiques et dégradantes » qui peuvent « littéralement détruirel’esprit ». (Voir p. 112.)

• Que devez-vous faire exactementen tant que compagnon en secondpour l'enseignement au foyer ? Quefaites-vous si l’un de vos amis com-mence à s’éloigner de l’É-glise ? Lisez ce que HenryB. Eyring avait à dire àpropos de ces deux situa-tions. (Voir p. 63.)

• Dallin H. Oaks a dit :« Quelqu’un a qualifiénotre époque de généra-tion du ‘moi’, époqued’égoïsme où tout le

monde semble sedemander : ‘Qu’est-ceque cela va m’appor-ter ?’ » Mais il a ajoutéavec espoir : « En tant

que groupe, les saintsdes derniers jours sont

uniques… pour ce qui estde l’étendue de leur service

désintéressé. » (Voir p. 93.)• M Russell Ballard a dit : « Il est

impossible de recevoir un témoi-gnage par Google. Il est impossiblede recevoir la foi par message-texte. »Il explique qu’aucune nouvelle tech-nologie ne peut nous donner untémoignage. Puis il explique quel

en est le processus.(Voir p. 31.)

• Quel genre de jeu-nes filles attirent vrai-ment les jeunes gens ?Elaine S. Dalton révèlel’un des « secrets » desgarçons et parle d’unretour à la vertu. (Voirp. 120.)

Pour les adultes• Lisez l’histoire de l’évêque de

Henry B. Eyring. Comment faisait-ilpreuve d’amour et rendait-il service ?Comment votre famille peut-elle sui-vre son exemple ? Discutez de chosesprécises que vous pouvez faire pourautrui. (Voir p. 23.)

• Dieter F. Uchtdorf a parlé de laleçon de l’ampoule. Quelle était laleçon dans son exemple ? Commentcette leçon peut-elle s’appliquer àvotre vie ? (Voir p. 59.)

• L. Tom Perry a enseigné : « Nousperdons une occasion en or de faire grandir l’Église lorsque nousattendons que les missionnaires à

plein temps avertissent nos voisinsau lieu de le faire nous-mêmes. »Réfléchissez aux personnes vers qui vous pourriez aller.Comment pouvez-vous leur rendre votre témoignage ? (Voir p. 109.)

• Russell M. Nelson a décrit les leçons que nous pouvons tirer de lamanière dont le Sauveura prié. À partir de sonexemple, comment pourriez-vous améliorervos propres prières ? (Voir p. 46.)

• Robert D. Hales a enseigné :« Nous ne pouvons surmonter l’appé-tit de posséder les choses du mondequ’en nous tournant vers le Seigneur.La faim engendrée par la dépendancene peut être remplacée que par notreamour pour lui. » Réfléchissez à desmoments où vous avez ressenti l’a-mour du Sauveur. En quoi est-ce plusfort que la faim et le vide que nousressentons ? (Voir p. 7.)

• Après avoir parlé du pouvoir des alliances et des ordonnancesdu temple, David A. Bednara lancé plusieurs invitations à la fin de son discours. Laquelle s’applique à vous ?Qu’allez-vous faire à ce sujet ?(Voir p. 97.) ■

PHO

TO D

U T

EMPL

E D

E LO

GAN

(UTA

H, É

TATS

-UN

IS) P

AR S

TEVE

TRE

GEA

GLE

; PH

OTO

DE

MÉD

AILL

ON

PAR

CH

RIST

INA

SMIT

H;

PHO

TO D

U T

EMPL

E D

E SA

LT L

AKE

CIT

Y PA

R C

RAIG

DIM

ON

D

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 129

Page 132: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

130

I N D E X D E S H I S T O I R E S D E L A C O N F É R E N C EVoici une liste d’expériences racontées dans des discours de la conférence générale à utiliser pour l’étude personnelle,

la soirée familiale et d’autres enseignements. Le numéro est celui de la première page du discours.

Orateur

Robert D. Hales

Allan F. Packer

D. Todd Christofferson

Henry B. Eyring

M. Russell Ballard

Quentin L. Cook

Rafael E. Pino

Richard G. Scott

Richard C. Edgley

Claudio R. M. Costa

Dieter F. Uchtdorf

Henry B. Eyring

Thomas S. Monson

Steven E. Snow

Barbara Thompson

Thomas S. Monson

Ann M. Dibb

Histoire

Sœur Hales choisit de ne pas acheter une robe trop chère pour elle et, par la suite, de ne pas acheter un manteau dont elle n’a pas besoin (7).

Le jeune frère Packer entend la voix de son entraîneur de footballmalgré le bruit de la foule (17).

Une famille péruvienne perd tous ses biens dans un tremblement de terre mais reste forte et joyeuse (19).

L’évêque du président Eyring rend service à autrui malgré sesproblèmes de santé (23).

Frère Ballard décide de vendre un modèle de voiture contre l’avis de son père (31).

Charles Dickens est impressionné par les saints des derniers joursémigrants (34).

La fillette de trois ans de la famille Alvarez se noie, mais la familletrouve de la consolation dans les alliances du temple (41).

Frère et sœur Scott sont réconfortés par les promesses du templeaprès la mort de deux de leurs enfants (43).

Un spécialiste de l’emploi de paroisse aide des membres à trouver du travail (53).

Un collège d’anciens aide l’un de ses membres à lancer sonentreprise (53).

Un couple sert dans l’Église et reste fidèle malgré de nombreusesdifficultés (56).

Un avion s’écrase parce que l’équipage a été distrait par une petite ampoule grillée (59).

En danger de mort, des soldats protègent leurs camarades dont l'hélicoptère a été abattu (63).

Une femme de New York prie pour avoir une visite des missionnaires et la reçoit (67).

Un musicien de la fanfare d’un lycée tombe malade mais est guéri par une bénédiction de la prêtrise (67).

Robert Gardner, fils, réagit bien aux changements et à l’adversité tout au long de sa vie (81).

Sœur Thompson est aidée par les membres de sa paroisse après la chute d’un arbre dans son jardin (83).

Les arrière-grands-parents du président Monson perdent leur fils durant leur voyage vers la vallée du lac Salé (89).

Un aveugle demande une bénédiction de la prêtrise (89).

Une femme est durement éprouvée durant son voyage de Prusse Orientale jusqu’en Allemagne de l’Ouest (89).

Une jeune fille remplit les quatre-vingts objectifs de son Manuel de l’Abeille, dont un voyage au temple (114).

Sujets

dette, gestion de l’argent, vie prévoyante

Saint-Esprit, révélation

foi, force spirituelle

adversité, service

libre arbitre, expérience, foi,apprentissage

exemple

adversité, Expiation, consolation,décès, foi, espérance

adversité, enfants, décès,espérance, scellement

charité, prêtrise, autonomie

prêtrise, autonomie, service

adversité, engagement, devoir, foi

devoir, priorités, tentation

courage, devoir, service

prière

prêtrise

changement, difficultés, foi

gentillesse, service

adversité, décès, persévérance,foi, pionniers

prêtrise

adversité, foi

buts, obéissance, œuvre du temple

Page 133: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Mois

Mai 2009–octobre 2009

Novembre 2009–avril 2010

Documentation pour les leçons desquatrièmes dimanches

Discours publiés dans Le Liahona de mai 2009 *

Discours publiés dans Le Liahona de novembre 2009 *

* Ces discours sont disponibles (dans de nombreuses langues) sur le site www.lds.org.

Présidences générales des Auxiliaires

David L. BeckPrésident

Larry M. GibsonPremier conseiller

Adrián OchoaDeuxième conseiller

Russell T. OsguthorpePrésident

David M. McConkiePremier conseiller

Matthew O. RichardsonDeuxième conseiller

Julie B. BeckPrésidente

Silvia H. AllredPremière conseillère

Barbara ThompsonDeuxième conseillère

Elaine S. DaltonPrésidente

Mary N. CookPremière conseillère

Ann M. DibbDeuxième conseillère

Cheryl C. LantPrésidente

Margaret S. LifferthPremière conseillère

Vicki F. MatsumoriDeuxième conseillère

ÉCOLE DU DIMANCHE

SOCIÉTÉ DE SECOURS

JEUNES FILLES

PRIMAIRE

JEUNES GENS

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 131

Les leçons de la Prêtrise de Melchizédek et de laSociété de Secours des

quatrièmes dimanches serontconsacrées aux « Enseigne-ments pour notre époque ».Chaque leçon peut être prépa-rée à partir d’un ou plusieursdiscours prononcés à la confé-rence générale la plus récente.Les présidents de pieu et dedistrict peuvent choisir les dis-cours à utiliser, ou bien ils peu-vent en charger les évêques etles présidents de branche. Les dirigeants devront souli-gner l’intérêt qu’il y a à ce queles frères de la Prêtrise deMelchisédek et les sœurs de laSociété de Secours étudientles mêmes discours les mêmesdimanches.

Il est recommandé auxpersonnes assistant auxleçons du quatrième diman-che d’étudier et d’apporteren classe le numéro du maga-zine portant sur la dernièreconférence générale.

Suggestions pour préparer

une leçon à partir de

discours

Priez pour que le Saint-Esprit soit avec vous pendantque vous étudiez et enseignerle(s) discours. Vous pouvez

être tentés de préparer laleçon à l’aide d’autres docu-ments, mais ce sont les dis-cours de la conférence quisont recommandés. Votretâche consiste à aider les au-tres à apprendre et à vivre l’Évangile tel qu’il a été ensei-gné lors de la dernière confé-rence générale de l’Église.

Relisez le(s) discours, en ycherchant les principes et lespoints de doctrine qui répon-dent aux besoins des membresde la classe. Cherchez aussidans les discours des histoires,des passages d’Écritures et desdéclarations qui vous aiderontà enseigner ces vérités.

Faites un plan pour ensei-gner les principes et lespoints de doctrine. Ce plandevra comporter des ques-tions qui aideront les memb-res de la classe à :

• rechercher des principleset des points de doctrinedans le(s) discours.

• réfléchir à leur significa-tion.

• faire part de compréhen-sions, d’idées, d’expérien-ces et de témoignages.

• Appliquer personnelle-ment ces principes et cespoints de doctrine. ■

Enseignements pournotre époque

Page 134: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Des membres de l’Église du mondeentier ont suivi la

179e conférence générale,qui s’est déroulée les 4 et 5avril 2009, sur Internet, à la radio, à la télévision etpar satellite.

Durant la conférence, quia été diffusée en quatre-vingt-quatorze langues, laPremière Présidence aannoncé l’appel d’un nou-veau membre du Collège desdouze apôtres, d’un nouveaumembre de la présidence

des soixante-dix et de nou-veaux membres des soixante-dix. La Première Présidence aégalement annoncé la réor-ganisation des présidencesgénérales des Jeunes Gens etde l’École du Dimanche.(Vous trouverez à la page 27la liste des frères soutenus etrelevés.)

Neal L. Andersen, doyende la Présidence des soixante-dix, a été appelé membre duCollège des douze apôtres enremplacement de frèreJoseph B. Wirthlin (1917-

2008) décédé en décembredernier. (Voir sa biographie àla page 133).

Donald L. Hallstrom, dessoixante-dix, a été appelédans la Présidence dessoixante-dix. (Voir sa biogra-phie à la page 134.)

Six frères ont été appelésà servir dans le premier col-lège des soixante-dix. Ont été appelés Mervyn B.Arnold, du deuxième collègedes soixante-dix (voir la bio-graphie de frère Arnold dansl’Ensign et Le Liahona de

mai 2003), Yoon Hwan Choi,Brent H. Nielson, Dale G.Renlund, Michael T.Ringwood et Joseph W. Sitati(voir leur biographie à partirde la page 135).

Sept frères ont été appelésà servir comme membres du deuxième collège dessoixante-dix (voir leur biogra-phie à partir de la page 137),trente-huit soixante-dix d’in-terrégion ont été relevés etquarante nouveaux soixante-dix d’interrégion ont étéappelés. ■

132

NOUVELLES D E L ’ É G L I S E

Nouveaux dirigeants soutenus à la conférence générale

Page 135: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Durant les seize annéesdurant lesquelles frèreNeil Linden Andersen

a servi comme Autorité géné-rale, il a souvent entendu le président Monson ensei-gner que « le Seigneur qualifie ceux qu’il appelle »(Thomas S. Monson citantHarold B. Lee, dans son dis-cours « Dieu honore qui l’ho-nore », L’Étoile, janvier 1996,p. 56). Aujourd’hui plus quejamais, frère Andersen se rac-croche à ces paroles.

Frère Andersen, qui a servi

comme doyen des présidentsdes soixante-dix, explique :« Personne n’est préparé pour un tel appel. C’est uneresponsabilité écrasante et jene me sens vraiment pas à lahauteur. Je prie pour que leSeigneur me trouve suffisam-ment humble et malléablepour que je puisse devenir cequ’il veut que je devienne. »

Né le 9 août 1951 à Logan(Utah, États-Unis) fils de LyleP. et de Kathryn Andersen,frère Andersen reconnaît queces années passées à travailler

aux côtés de sa famille lui ontinculqué des valeurs impor-tantes. « Dans une petiteferme, chaque membre de lafamille participe. C’est unebénédiction d’apprendre tôtque le travail est une partieépanouissante de la vie. »

À dix-neuf ans, frèreAndersen a été appelé en mis-sion en France, où le profonddévouement des membres etle pouvoir de conversion duLivre de Mormon ont fortifiéson témoignage grandissant.

Après son retour de mis-sion, frère Andersen a fait debrillantes études à l’universitéBrigham Young, où il a éténommé « érudit d’Hinckley »et élu délégué général adjointdes étudiants.

C’est à l’université quefrère Andersen a rencontré la personne qui a peut-êtreexercé le plus d’influence surlui : sa future épouse, KathySue Williams. Ils se sontmariés au temple de Salt LakeCity le 20 mars 1975.

Frère Andersen explique,avec un grand sourire :« Quand je l’ai épousée, mesprincipes de conduite se sontconsidérablement élevés : jeme suis mis à prier et à lire les

Écritures très régulièrementet à garder les commande-ments avec exactitude.L’influence qu’elle a eue surmoi et sur nos enfants estphénoménale. Elle a une foipure et disciplinée. »

Après avoir reçu unelicence de l’universitéBrigham Young en 1975, frèreAndersen a obtenu une maî-trise en gestion des affaires de l’université d’Harvard en1977. Sa femme et lui sontretournés dans la Floridenatale de Kathy, où il a fait car-rière dans la publicité, l’immo-bilier et les services médicaux.Il a été plus tard président dupieu de Tampa en Floride.

En 1989, à l’âge de trente-sept ans, frère Andersen a étérappelé en France, cette foispour être président de la mis-sion de Bordeaux. Il affirmeque ses quatre jeunes enfantsont fait preuve de couragelorsqu’ils ont été confrontés àune nouvelle culture et à unenouvelle langue. Il ajoute :« Nous avons été les témoinsdirects de la main du Seigneurdans l’établissement de sonroyaume ».

Frère Andersen a étéappelé à servir dans le

Neil L. Andersendu Collège des douze apôtres

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 133

Page 136: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

134

premier collège des soixante-dix en avril 1993 à l’âge dequarante et un ans. En comp-tant les années pendant les-quelles il a servi commeprésident de mission, frèreAndersen aura servi dix desvingt dernières années endehors des États-Unis pourdes appels de l’Église. Ilexplique : « Nous avons aiméles merveilleux membres del’Église du monde entier.Dans chaque pays, leur foi,leur dévouement et leurtémoignage ont été pournous un excellent exemple. »

Pendant quatre ans frère etsœur Andersen ont vécu auBrésil. Ils y ont vu l’œuvre duSeigneur s’épanouir commejamais auparavant et se sontfait des amis pour la vie dansce nouveau continent. Plustard, frère Andersen a assistéles Douze dans leur supervi-sion du Mexique et del’Amérique Centrale. Lorsqu’ilservait au siège de l’Église, il a dirigé le départementAudiovisuel de l’Église. Il asupervisé le tournage du filmLes témoins, un seul troupeauet un seul berger ainsi que lelancement du site internetMormon.org en 2001.

Frère Andersen admet avec

reconnaissance qu’il a eu l’oc-casion extraordinaire d’ap-prendre sous la tutelle de laPremière Présidence et desDouze ces seize dernièresannées. Il explique que le pré-sident Monson a été un pro-fesseur merveilleux pour lui,et pour beaucoup d’autres,parce qu’il leur enseignait à sepréoccuper des autres commele ferait le Sauveur. Il ajoute :« Il mettait constamment l’ac-cent sur le fait qu’il n’y a pasde plus grande joie que desavoir que l’on a été un instru-ment entre les mains duSeigneur en étant la réponse àune prière sincère. »

Frère Andersen s’est sentitrès petit face à l’appel au saintapostolat mais il a donné sonferme témoignage du Sauveurlors de la conférence générale.Il a déclaré : « Je puise duréconfort dans le fait que leSeigneur m’a énormémentbéni concernant la seule quali-fication pour le saint apostolatoù l’on ne peut tolérer demanque. Je sais avec la plusgrande clarté et la plus grandecertitude, par le pouvoir duSaint-Esprit, que Jésus est leChrist, le Fils bien-aimé deDieu. » (« Allez au Christ », LeLiahona, mai 2009, p. 78). ■

Le service dans l’Église deDonald Larry Hallstrom,de la présidence des

soixante-dix, mêle son témoignage profondémentenraciné et son amour detoujours pour des peuples etdes cultures du monde entier.

Né à Honolulu (Hawaï,États-Unis), le 27 juillet 1949, ilest le fils de James et Betty JoLambert Hallstrom et a eu uneenfance riche en expériencesmulticulturelles. Ses amisvenaient de Chine, du Japon,de Corée, des Philippines, deSamoa et de Tonga. Il se sou-vient qu’ils avaient tous destraditions et des plats diffé-rents, et qu’ils s’acceptaientles uns les autres.

À cinq ans, il a entendu leprésident McKay (1873-1970)parler dans le tabernacle dupieu d’Honolulu. Il raconte :« Quand l’assemblée s’estmise à chanter : ‘Qui donc estau Seigneur ? Qui ?’ (« Who’son the Lord’s Side », Hymns,n° 260), je voulais me lever et crier : ‘Moi ! Je suis auSeigneur !’ ». Plus tard, il estdevenu président de ce pieu.

Après avoir servi dans lamission du centre del’Angleterre de 1969 à 1971,frère Hallstrom a étudié à l’u-niversité Brigham Young, àProvo (Utah, États-Unis), où ila rencontré Diane Cliftond’Alberta (Canada). Ils se sontmariés au temple de Cardston(Alberta) le 22 juillet 1972, etont eu quatre enfants. FrèreHallstrom a obtenu unelicence d’économie et estretourné à Hawaï où il a étéprésident d’une entreprise deconseil dans l’immobilier.

Appelé dans le premier col-lège des soixante-dix en avril2000, il a servi dans les prési-dences d’interrégion d’Asie duNord et plus récemment dansl’interrégion d’Asie, qui comp-rend la Chine, l’Inde et vingt-trois autres pays, soit la moitiéde la population mondiale.

Frère Hallstrom est pro-fondément touché par lessaints pionniers qui viventdans les régions où l’Églisen’est pas encore bien établieet dont beaucoup font delongs voyages jusqu’au tem-ple le plus proche.

Il explique : « Je suis sanscesse inspiré par la foi et lecourage des gens qui s’élè-vent au-dessus de la cultureprofane et acceptent la cul-ture de l’Évangile. Il estremarquable de voir des gensimplanter l’Évangile dans leurvie et dans leur famille. » ■

Donald L. Hallstromde la présidence des soixante-dix

Page 137: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Yoon Hwan Choi, dessoixante-dix, dit que cesont deux jeunes gar-

çons de quatorze ans qui lesont amenés lui et sa famille,dans l’Église rétablie.

Frère Choi est né le 18 mai1957. Il est fils de Choi DongHun et de Lee Jeung Soon.Son père les a laissés, ses frè-res et sœurs et lui, choisir lareligion chrétienne à laquelleils voulaient appartenir, maisils se disputaient souvent pen-dant le dîner à propos deleurs croyances différentes.Son père voulait que celachange. Impressionnée par la religion mormone de sonfrère de quatorze ans, lafamille a écouté les mission-naires. Après avoir appris l’his-toire d’un autre garçon dequatorze ans, Joseph Smith,ils se sont tous fait baptiser.

Lorsqu’il était jeune, frèreChoi rêvait de devenir géné-ral dans l’armée coréenne.Ainsi, lorsque son évêque luia demandé de faire un dis-cours sur la préparation à la mission, il a refusé. Unautre jeune homme a fait le

discours à sa place et frèreChoi s’est senti coupable.

Il raconte : « Le Saint-Espritm’a dit que je devais faire unemission. » Il s’est préparé et aservi comme missionnairependant deux ans, lesquelsont été interrompus par troisannées de service militaireobligatoire. Aujourd’huiencore, il affirme que safemme, Koo Bon Kyung, et luine refusent jamais ce qui vientdu Seigneur.

Frère Choi a obtenu unelicence d’informatique com-merciale de l’universitéBrigham Young-Hawaï, en1988, et une maîtrise de systè-mes informatiques commer-ciaux et d’éducation del’université d’Utah, en 1989. Ila été assistant dans ces deuxuniversités, directeur des ven-tes et gestionnaire du porte-feuille d’une société decapital-risque. Il a été direc-teur régional des affaires tem-porelles pour l’Église enCorée.

Sa femme et lui sont nés à Séoul en Corée, où ils ontgrandi. Ils se sont mariés le 25 septembre 1982 et ont été scellés au temple de Laie(Hawaï, États-Unis) l’annéesuivante. Ils ont trois fils.Avant son appel au premiercollège des soixante-dix, frèreChoi a été conseiller dans unépiscopat, évêque, membrede grand conseil, présidentde mission de pieu, conseillerdans une présidence de pieu,président de pieu et soixante-dix d’interrégion. ■

Brent Hatch Nielson, dessoixante-dix, dit que ladevise de sa famille est

l’exhortation suivante duSauveur : «Cherchez premiè-rement le royaume et la jus-tice de Dieu ; et toutes ceschoses vous seront donnéespar-dessus » (Matthieu 6:33).

Il explique que cette Écri-ture définit ce qu’ils ressen-tent à propos de leur vie :« Lorsque l’on fait ces chosesen premier, tout le reste sem-ble fonctionner. »

À l’âge de vingt-sept ans,frère Nielson a été appeléévêque. À trente ans, il a étéappelé dans la présidence depieu, et a rempli pendantvingt ans des postes dans laprésidence de pieu, pendantque ses six enfants grandis-saient.

Marcia Ann BradfordNielson, la femme de frèreNielson, affirme : « Nosenfants sont notre plus grandamour. En plus de l’Évangile,ils nous donnent le plusgrand des bonheurs. »

Sœur Nielson ajoute que son mari, malgré ses

nombreuses responsabilitésest un père incroyable. Elleexplique qu’il a toujours prisdu temps pour être avec sesenfants. Voyager et faire dubateau font partie de leursactivités familiales préférées.

Frère Nielson et elle sesont mariés en juin 1978 autemple de Salt Lake City. Ilsont vécu à Twin Falls enIdaho (États-Unis) pendanttrente ans.

Frère Nielson est né àBurley, Idaho (États-Unis), le8 décembre 1954. Il est le filsde Norman et Lucille Nielsonet considère qu’il a été élevépar des parents merveilleux.

Avant son appel au pre-mier collège des soixante-dix,il a fait une mission à pleintemps en Finlande, il a étéprésident des Jeunes Gens desa paroisse, membre de grandconseil et soixante-dix d’inter-région pour l’interrégiond’Idaho.

Il a obtenu une licence d'anglais de l’université deBrigham Young en 1978. En1981, il a obtenu un doctoratde droit de l’universitéd’Utah. Depuis 1985 il estavocat et associé dans uncabinet juridique. ■

Yoon Hwan Choides soixante-dix

Brent H. Nielsondes soixante-dix

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 135

Page 138: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

136

Dale Gunnar Renlund aappris très tôt qu’il n’ya rien de plus impor-

tant que de suivre le Seigneur.Ses parents, Mats et MarianaRenlund, lui ont appris ceprincipe par l’exemple. Ils sesont rencontrés à Stockholm,en Suède, peu après la fin dela Seconde Guerre mondiale,et voulaient se marier maisseulement au temple. Ils ontquitté leur pays, la Finlande et la Suède, et ont émigré enUtah, où ils ont été scellés autemple de Salt Lake City.

Né le 13 novembre 1952 àSalt Lake City, (Utah, États-Unis), frère Renlund a étéélevé dans une famille où l’onchérissait les bénédictionsreçues après avoir suivi lesconseils du Seigneur. Il a éga-lement eu deux fois la béné-diction de vivre dans le paysnatal de ses parents : la pre-mière fois pendant son ado-lescence, lorsque son père,charpentier, a été appelé enSuède pour faire une missionde l’Église dans la construc-tion et plusieurs années plustard comme missionnaire à

plein temps en Suède.Frère Renlund a rencontré

son épouse, Ruth Lybbert,dans leur paroisse. En juin1977, ils ont été scellés dansle temple de Salt Lake City.Avec leur fille, ils ont construitune famille soudée qui tra-vaille, joue et sert ensemble.

Frère Renlund explique :« Nous aimons avoir des acti-vités en famille. Tout ce quenous faisons est prévu pourse faire en famille. Si nousjouons au golf, nous formonsune équipe de trois et nouspartageons le même score. »

Frère Renlund a obtenuune licence et un doctorat de médecine de l’universitéd’Utah. Il a terminé sa forma-tion de médecine générale etde cardiologie de l’universitéJohns Hopkins. Sa carrièremédicale a été consacrée àl’insuffisance cardiaque et à latransplantation ; il a été pro-fesseur, chercheur et prati-cien dans ce domaine.

Avant son appel au pre-mier collège des soixante-dix,il a été évêque, président de pieu, membre de grandconseil et soixante-dix d’inter-région dans le cinquième collège des soixante-dix pen-dant neuf ans. Sa famille et luirésident actuellement à SaltLake City. ■

Vers la fin de sa mission àSéoul (Corée), MichaelTally Ringwood est resté

une journée dans son appar-tement avec son collèguemalade, ce qui lui a accordéun temps supplémentaired’étude, de réflexion et deprière.

Frère Ringwood, qui estmaintenant membre du pre-mier collège des soixante-dix,raconte : « J’avais le sentimentd’avoir besoin d’une confir-mation. » Il a prié plus long-temps qu’il ne l’avait jamaisfait mais il ne s’est pas sentirassuré. Pas plus quand il s’esttourné vers les Écritures pourles étudier. Enfin, lorsqu’il aconsulté son journal de mis-sion, il a reçu la confirmationqu’il attendait.

« Chaque passage que jerelisais contenait quelquechose d’important sur l’Esprit.Le message qui m’était donnéétait le suivant : ‘Je te l’ai ditde nombreuses fois. Dequelle autre confirmation as-tu besoin ?’ C’était la réponseà ma prière. Je me suis renducompte que j’avais reçu ces

témoignages à maintes repri-ses. Le Seigneur avait toujoursété là. Il me rappelait que j’a-vais ressenti l’Esprit et letémoignage du Saint-Esprit. »

Cette leçon lui a bien servipendant sa vie et ses appelsd’évêque, de membre degrand conseil, chef de groupede grands prêtres, présidentdes Jeunes Gens, chef scout,président de pieu, et prési-dent de la mission de SéoulOuest.

Avant son appel d’Autoritégénérale, frère Ringwood aété cadre dans plusieurs grandes sociétés. Il a aussi été membre du bureauconsultatif de l’école decomptabilité de l’universitéBrigham Young.

Frère Ringwood est né le 14 février 1958, à Provo(Utah). Il est le fils de HowardLee et Sharon Lee Ringwood.Il a grandi à Salt Lake City et afait ses études à l’universitéBrigham Young, où il a obtenuune licence de comptabilitéen 1983. Il a épousé RosalieNelson le 27 décembre 1982,dans le temple de JordanRiver (Utah). Ils ont cinqenfants. ■

Dale G. Renlunddes soixante-dix

Michael T. Ringwooddes soixante-dix

Page 139: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Joseph Wafula Sitati penseque le bonheur s’obtienten répétant sans cesse

les petites choses de l’Évan-gile. Il déclare : « Je ne metsjamais en doute les conseilsde nos dirigeants. Quand jefais ce qu’ils demandent, leschoses se passent toujoursbien. » Il explique que ce sontces choses simples qui nousunissent à notre Sauveur etque « cette unité commencedans notre famille. »

Frère Sitati est né le 16 mai1952, à Bugoma (Kenya). Ilest le fils de Nathan et LenahSitati, et il avait trente-quatreans quand un collègue de tra-vail les a invités, sa femme,Gladys Nangomi, leur cinqenfants et lui, à assister auxréunions qui se tenaient chezlui. La famille avait été déçuepar les religions organiséesmais elle a ressenti quelquechose de spécial parmi cepetit groupe de saints desderniers jours. Ils y sont doncretournés semaine aprèssemaine. Six mois plus tard,en 1986, la famille se joignaità l’Église.

Il déclare : « On nousdemandait de faire des dis-cours et d’enseigner, mêmeavant notre baptême. » Il s’estsenti poussé à rechercher si ce qu’il disait devant sesenfants était vrai. Petit à petit,il a appris à reconnaîtrel’Esprit, et depuis, il s’est toujours fixé le but d’être en mesure de recevoir sesinspirations.

Frère Sitati a obtenu unemaîtrise en génie mécaniquede l’université de Nairobi(Kenya), en 1975 ; il a aussiun diplôme de comptabilitéet de finance. Il a travaillé àdifférents postes dans unecompagnie pétrolière mon-diale. Plus récemment, enAfrique, il a servi commedirecteur international de lacommunication de l’Église.

Frère et sœur Sitati se sontmariés en juillet 1976 et ontété scellés au temple deJohannesburg (Afrique duSud), en décembre 1991. Ilsvivent à Nairobi.

Quand il a été appelécomme membre du premiercollège des soixante-dix, ilétait président de la missionde Calabar (Nigéria). Avantcela, il avait été conseillerdans une présidence de bran-che, conseiller dans une pré-sidence de mission, présidentde branche, président de dis-trict, président de pieu etsoixante-dix d’interrégion. ■

En parlant de WilfordWayne Andersen, dessoixante-dix, sa femme,

Kathleen Bennion, déclare :« Il a un très grand cœur. Jecrois que l’un de ses plusgrands atouts est qu’il ne jugepersonne. Les gens se sententdonc à l’aise avec lui. »

Frère Andersen est né le 22 août 1949, à Mesa(Arizona, États-Unis), où ilvivait au moment de sonappel. Il est le troisième deshuit enfants de Darl et EmmaFarnsworth Andersen. FrèreAndersen déclare avoir apprisà aimer les gens d’horizonsdifférents grâce à son père,qui travaillait avec des mem-bres de différentes religions,et à sa mère, née à Chihuahua(Mexique), qui lui a enseignésa langue maternelle.

Frère Andersen pense qu’ila reçu son témoignage de lafaçon qu’Alma a décrite, dansAlma 32. Lorsqu’il était enfant,une graine a été semée dansson cœur.

« Très tôt, j’ai senti les pre-miers mouvements de gonfle-ment. La jeune plante a

continué de grandir pendanttoute ma vie. C’est devenu un arbre qui a porté du fruit.J’ai pris du fruit et il a remplimon âme de joie. »

Quand il a été appelémembre du deuxième col-lège des soixante-dix, le 4avril 2009, il servait servaitdans le sixième collège des soixante-dix commesoixante-dix d’interrégion del’interrégion du Sud-Ouestde l’Amérique du Nord.Avant cela, il avait été prési-dent de la mission deGuadalajara (Mexique) de2002 à 2005, président depieu et conseiller, secrétaireexécutif de pieu, membre de grand conseil, évêque etconseiller, et missionnaire àplein temps dans la missiond’Argentine Sud.

Il a rencontré sa femmegrâce à un ami commun. Ils se sont mariés au temple deProvo (Utah), en avril 1975 et ont neuf enfants. FrèreAndersen a obtenu unelicence de gestion des affairesde l’université Brigham Young,en 1973, et un doctorat de l’école de droit J. ReubenClark, en 1976. Depuis 1979, ilest directeur général associéd’une entreprise d’investisse-ment immobilier. ■

Joseph W. Sitatides soixante-dix

Wilford W. Andersendes soixante-dix

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 137

Page 140: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

138

ÀMatsumoto (Japon),Koichi Aoyagi, dix-septans, s’est inscrit au club

d’anglais de son lycée. Unjour, en se rendant au lycée àvélo, il a attrapé un morceaude papier que lui tendait un jeune homme dans la rue. C’était une invitation àdes cours d’anglais gratuits.Le jeune homme était un missionnaire saint des der-niers jours.

Frère Aoyagi affirme : « Jen’avais jamais rencontré degens plus positifs, joyeux etoptimistes que ces missionnai-res. Je voulais être exactementcomme eux. » Il a commencéà aller à l’église à Matsumoto,où il a été impressionné par le même esprit de joie et d’a-mour qui se dégageait desmembres. Il s’est fait baptiseret confirmer en 1962.

Après deux ans passés à l’université Kanagawa, àTokyo, frère Aoyagi estretourné chez lui à cause dela faillite de l’entreprise de safamille. Ses parents ne pou-vaient plus payer ses études.Cela lui a permis de faire une

mission de construction dansla mission d’Extrême-Orientdu nord, de 1965 à 1967. Unan plus tard, après avoircumulé trois emplois pourmettre de l’argent de côté, il aété appelé à servir commemissionnaire à plein tempsdans la même mission, de1968 à 1970.

En septembre 1970, il s’estmarié avec Shiroko Momose,qui était membre de sa pre-mière branche à Matsumoto.Ils ont été scellés dans le tem-ple de Salt Lake City un peuplus tard cette même année.Après l’obtention d’unelicence de l’école de l’immo-bilier du Japon, il a travaillécomme responsable de l’im-mobilier et des constructionsau bureau de l’interrégiond’Asie du Nord, à Tokyo. Il aégalement travaillé commechef des ventes et directeurdes ventes dans deux autressociétés au Japon.

Avant d’être appelé audeuxième collège dessoixante-dix, frère Aoyagi aservi dans de nombreuxappels, par exemple, celui deprésident de branche, depieu, de mission, d’évêque,de scelleur et de soixante-dixd’interrégion.

Frère Aoyagi est né le 24mars 1945. Il est le fils deMitsuo Yagasaki et SuenoAoyagi. Sa femme et lui ontquatre enfants et ils vivent àChiba-ken, au Japon. ■

Bien que Bruce AllenCarlson, des soixante-dix, n’ait pas pu pren-

dre une part active dansl’Église avant ses seize ans, samère a ensuite renforcé saspiritualité et celle de sesdeux frères par la lecture des Écritures et les cantiques.Cette première instructionreligieuse a été pour lui unfondement de spiritualitéqu’il a gardé pendant toute sa vie.

Frère Carlson est né le 3 octobre 1949, à Hibbing(Minnesota, États-Unis). Il estle fils de Clifford et HelenCarlson. Il a passé la plusgrande partie de son enfanceà déménager dans la moitiénord de cet état parce queson père avait des promo-tions dans le service desforêts du Minnesota. Quandla famille a déménagé àBrainerd (Minnesota), HelenCarlson (qui avait été bapti-sée dans sa jeunesse) a enfinpu emmener ses enfants auxréunions d’une petite bran-che de l’Église à proximité.

Après sa conversion, frère

Carlson a reçu une licence de lettres de l’université duMinnesota, à Duluth, en 1971.En 1979, il a été diplômé del’école de pilotes de combatde l’armée de l’air américaine,à la base Nellis (Nevada). En1989, il a obtenu, avec leshonneurs, une maîtrise de l’é-cole supérieure du combatnaval des États-Unis.

Dans l’armée de l’air améri-caine, frère Carlson a piloté un avion de combat pendantune grande partie de sestrente-sept années de carrière.Il a également occupé despostes de cadre supérieur auPentagone et à Washington. Ila épousé Vicki Lynn Martensle 8 août 1972, dans le templede Salt Lake City et ils ont eutrois enfants. Frère Carlson etsa famille ont consacré leur vieà servir les personnes qu’ilsaiment et à aimer celles qu’ilsservent.

Il a été président de col-lège des anciens, évêque,membre de grand conseil etconsultant au Comité deconseil militaire de l’Église.Quand il a reçu son appel au deuxième collège dessoixante-dix, il était instruc-teur à l’École du Dimanchedans sa paroisse de SanAntonio (Texas, États-Unis). ■

Koichi Aoyagides soixante-dix

Bruce A. Carlsondes soixante-dix

Page 141: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Bradley Duane Foster, dudeuxième collège dessoixante-dix, a com-

mencé à acquérir un témoi-gnage en écoutant celui deses parents.

Il déclare : « Mes quatregrands-parents étaient tousdes nouveaux membres del’Église et ont émigré auxÉtats-Unis depuis l’Allemagneet l’Angleterre. Ils ont beau-coup souffert pendant leurvoyage. J’ai reçu un témoi-gnage en écoutant mesparents me raconter leur histoire et ce qu’ils ont sacri-fié pour l’Église. Quand j’étaisencore enfant, j’ai cru cequ’ils me disaient. »

Né le 5 mars 1949, à IdahoFalls (Idaho, États-Unis), il estle fils de Dewain et MelbaFoster. Il a grandi dans lacommune voisine de Rigby. Ila fait une mission à pleintemps dans la mission du suddu Texas. Son témoignages’est renforcé pendant sa mis-sion quand il a rencontré lepasteur d’une autre religionqui disait au jeune mission-naire qu’il était, que les seules

personnes qui iraient au cielétaient les membres de sapetite église du Texas.

« Je ne pouvais pas imagi-ner que notre Père célestesoit aussi cruel avec le rested’entre nous. Ce soir-là,quand j’ai prié mon Pèrecéleste, il a témoigné à monesprit que son plan et sonamour étaient pour tout lemonde. J’ai alors su que notremessage au monde est vrai. »

À son retour de mission,frère Foster est allé au RicksCollege (désormais appeléuniversité Brigham YoungIdaho), pour des classes depréparation à des étudesvétérinaires. En 1971, il acommencé sa propre exploi-tation agricole à Rigby. Il aépousé Sharol Lyn Andersonle 14 mai 1971, dans le tem-ple d’Idaho Falls. Ils ont qua-tre enfants. Il a été membrede la Commission de lapomme de terre d’Idaho, du conseil d’administrationdu crédit agricole du Nord-Ouest, et du Conseil du prési-dent de l’université BrighamYoung Idaho pour le progrèsdes étudiants.

Il a été président de col-lège des anciens, présidentde mission de pieu, évêque,membre de grand conseil,président de pieu et prési-dent de la mission d’Arcadia(Californie). ■

En 1968, trois mois seu-lement après que JamesBoyd Martino s’est joint

à l’Église, un ami l’a invité arencontré un ministre d’unautre culte. Ce dernier l’abombardé de questions et iln’a pu répondre qu’àquelques unes d’entre elles.

Bien que secoué par cetteexpérience, James, âgé dedix-sept ans, n’a pas laissé lepasteur le décourager, ni luini son engagement dans l’É-glise. Au contraire, il déclare :« Mon témoignage était alorscomme un médicament quidoit être secoué pour êtreefficace. Cette expérience m’amotivé à étudier l’Évangile età faire grandir ma foi. »

Frère Martino, qui a récem-ment été appelé commemembre du deuxième collègedes soixante-dix, explique que l’étude de l’Évangile l’atoujours béni depuis cemoment-là.

Il est né le 28 mars 1951, àDenton (Texas). Il est le filsde Frank Nilson et Betty JeanNewman Martino. Il s’estmarié avec l’amour de son

enfance, Jennie Marie Barron,dans le temple d’Ogden(Utah), le 18 août 1973, un an après qu’elle s’est jointe àl’Église. Ils ont cinq enfants.

En 1974, frère Martino areçu une licence de com-merce de l’université BrighamYoung. Après l’obtention deson diplôme, il a travaillépour une société familiale de vêtements. Il en a été leprésident et le directeur de1989 à 2000.

Au moment de son appel,il vivait à Aubrey (Texas). Ilétait membre du sixième col-lège des soixante-dix et ser-vait dans l’interrégion duSud-Ouest de l’Amérique duNord. Avant cela, de 2000 à2003, il avait été président de la mission de Maracaibo(Venezuela).

Il a également été mission-naire à plein temps dans lamission du Salvador et duGuatemala, secrétaire exécu-tif de pieu, président desJeunes Gens de pieu, instruc-teur du séminaire, évêque,président de pieu, membrede grand conseil et conseillerde président de mission. ■

Bradley D. Fosterdes soixante-dix

James B. Martinodes soixante-dix

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 139

Page 142: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

140

Kent FarnsworthRichards, des soixante-dix, pense que l’é-

goïsme nous empêched’avoir une vie bien remplie.Il déclare : « Évitez l’égoïsme.Vous vous accomplirez beau-coup plus si vous ne pensezpas qu’à vous-même. »

Frère Richards est né et agrandi à Salt Lake City, où il ya été chirurgien pendanttrente-deux ans. Il affirmeavoir été préparé au servicedans l’Église en apprenant àrépondre aux besoins phy-siques des gens.

Il poursuit : « En tant quepraticien, ma véritable tâcheconsiste à essayer de trouvercomment les servir. C’est ceque nous faisons dans leroyaume. »

Né le 25 février 1946, il estle fils de C. Elliot et MargaretFarnsworth Richards. Il aépousé Marsha Gurr en août1968, dans le temple de SaltLake City. Ils vivent dans lenord de Salt Lake City et onthuit enfants. Pendant toute savie, frère Richards a essayé de faire de sa famille une

priorité, pensant que le plusgrand bonheur dans la vie setrouve dans la famille.

« Je me souviens avoirentendu, quand je venais d’a-voir des enfants, Richards L.Evans (1906-1971), du collègedes Douze, dire : ‘aucun loi-sir, juste mes fils.’ Cela m’aenseigné que je devais d’a-bord me préoccuper de mafamille. »

Frère Richards a obtenuune licence de médecine en1969 et un doctorat en 1972,de l’université d’Utah. Touten pratiquant la médecine, ila été professeur clinique à l’u-niversité d’Utah, chef du ser-vice de chirurgie du LDSHospital et premier vice-président et membre duconseil administratif d’uneorganisation de santé.

Avant son appel audeuxième collège dessoixante-dix, il avait été mis-sionnaire à plein temps dansla mission du sud du Mexique,chef scout, président de col-lège des anciens, évêque,membre de grand conseil,président de pieu et présidentde la mission de San Antonio(Texas). ■

Médecin spécialisé enmédecine d’urgence,Gregory Allan

Schwitzer, des soixante-dix,s’est occupé de nombreusespersonnes dont la vie était endanger, et a eu la bénédictionde voir la bonté de notre Pèrecéleste qui les a aidés, elles etleurs êtres chers, dans cesmoments cruciaux.

Il raconte : « J’ai tenu lamain de nombreux patientsqui sont passés au-delà duvoile. » Il explique que lors-qu’ils sont confrontés à la finde leur vie, beaucoup de gensse tournent vers leur Pèrecéleste, « parce qu’il est ledernier espoir auquel ils peu-vent se raccrocher ».

Frère Schwitzer est né le 2 avril 1948, à Ogden, en Utah,où il a grandi ; il est le fils deHarvey et Gloria Schwitzer. Il afait une mission à plein tempsdans la mission d’Allemagnedu Nord. Il a obtenu unelicence de biologie en 1972 etun doctorat en médecine en1975, les deux diplômes del’université d’Utah. Il a eu unemploi postuniversitaire de

cinq ans dans le corps médicalde l’armée des États-Unis aucentre médical militaireFitzsimons à Denver(Colorado, États-Unis).

Frère Schwitzer et safemme, Jo Ann ElizabethRawsthorne, se sont mariés le24 juin 1972, au templed’Ogden (Utah). Ils ont cinqenfants.

Quand leur plus jeune filsétait en mission en Allemagne,ils ont reçu un appel télépho-nique en pleine nuit leur disant qu’il avait eu une gravehémorragie cérébrale et qu’iln’allait certainement pas survi-vre. Frère Schwitzer raconte :« Le Seigneur lui a miraculeu-sement sauvé la vie aprèsdouze interventions chirurgi-cales. Sur quelques années,nous l’avons vu se remettrecomplètement. Quand vousvoyez comme cela les béné-dictions du Seigneur dansvotre vie, vous ne pouvez luirefuser aucun des servicesqu’il pourrait demander. »

Avant son appel audeuxième collège dessoixante-dix, frère Schwitzer aété évêque, membre de grandconseil, président de pieu etprésident de la missiond’Ekaterinbourg (Russie). ■

Kent F. Richardsdes soixante-dix

Gregory A. Schwitzerdes soixante-dix

Page 143: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

R ussell TrentOsguthorpe, qui vient d’être soutenu

comme président général del’École du Dimanche, a dit :« L’enseignement est la clé de toute réussite de l’Église.Presque tout ce que nousappelons direction est enréalité de l’enseignement. Jevois l’École du Dimanchecomme l’outil d’améliorationde l’enseignement dans l’Église. »

Frère Osguthorpe estenseignant de profession etpar goût. Il a obtenu plusieursdiplômes de l’université deBrigham Young, notammentun doctorat de psychologiede l’enseignement.

Il est actuellement profes-seur au département dePsychologie et de technolo-gie de l’enseignement de l’u-niversité Brigham Young. Ilest également directeur duCentre d’enseignement etd’apprentissage de l’univer-sité, dont l’objectif est d’amé-liorer l’apprentissage desétudiants et d’aider les pro-fesseurs à enseigner au

mieux de leur potentiel.Né le 4 décembre 1946 à

Salt Lake City (Utah, États-Unis), il est fils de Wesley etIva Russell Osguthorpe. Il afait une mission à Tahiti. Le 7 août 1969, il a épousé Lola« Lolly » Sedgwick dans letemple de Salt Lake City. Ilsont trois fils et deux filles.

Avant de présider la mission de Rapid City dans le Dakota du Sud, frèreOsguthorpe a été présidentdes Jeunes Gens de pieu,conseiller dans un épiscopat,président de branche auCentre de formation des mis-sionnaires de Provo et prési-dent d’un pieu d’étudiants del’université Brigham Young.Au moment de son appel, ilfaisait partie du cinquièmecollège des soixante-dix.

Il explique comment sontémoignage a grandi : « J’ai vula main du Seigneur si sou-vent et de tant de manières.Même lorsque j’étais enfant,je savais que j’avais l’aidedivine. C’était la même chosedurant ma mission à Tahiti. Ily a eu des moments où entant que père j’ai su que leSeigneur me dirigeait. Etquand j’étais président demission, voir le Seigneurmagnifier des missionnairesétait un rappel quotidien dupouvoir et de l’amour deDieu. » ■

David Merrill McConkie,premier conseiller dansla présidence générale

de l’École du Dimanche, n’a pas eu beaucoup d’occa-sions de servir à l’École duDimanche, mais ses annéesen tant que dirigeant de laprêtrise lui ont donné unegrande vision de l’enseigne-ment de l’Évangile.

Il explique : « La doctrineest à la base de tout ce quenous faisons et de tout ce quenous sommes. Nous dévelop-pons notre foi en apprenantet en comprenant la doctrinepuis en respectant les com-mandements. Nous ne pou-vons pas respecter lescommandements tant quenous ne les connaissons pas. »

Le respect des commande-ments a été une prioritédepuis le jeune âge de frèreMcConkie. Fils de FranceBriton and Beth MerrillMcConkie, il est né le 13octobre 1948 à Salt Lake Citymais il a grandi à Bountiful(Utah, États-Unis) jusqu’à sonappel en mission en Afriquedu Sud.

Il a épousé JoAnneAlbrecht en septembre 1971dans le temple de Salt LakeCity. Ils ont sept enfants. À l’u-niversité d’Utah, il a obtenuune licence d’histoire en 1974 et un doctorat de droiten 1977, année où il a étéembauché par un cabinet d’a-vocats basé à Salt Lake City.

Il a servi dans la Prêtrised’Aaron, à l’École duDimanche, en tant qu’évêque,membre de grand conseil etconseiller dans une prési-dence de pieu. Il était prési-dent de pieu au moment deson appel. Tout en servant, ila observé le rôle importantjoué par l’enseignement dans l’Église. Il dit : « Tous les dirigeants et tous lesparents dans l’Église sont des enseignants. »

Selon lui, les responsabili-tés les plus importantes d’uninstructeur sont d’écouter etde suivre les inspirations del’Esprit : « Il y a de nombreu-ses techniques d’enseigne-ment, mais ce qui est plusimportant que tout c’est d’ê-tre sensible aux murmures del’Esprit pour savoir ce que leSeigneur enseignerait. Alorsl’instructeur peut devenir uninstrument entre les mainsdu Seigneur pour soulagerdes fardeaux et répondre àdes prières. Cela devrait seproduire dans toutes les clas-ses de l’Église. » ■

Russell T. OsguthorpePrésident général de l’École du Dimanche

David M. McConkiePremier conseiller dans la présidence généralede l’École du Dimanche

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 141

Page 144: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

142

Matthew OttesenRichardson n’avaitjamais pensé devenir

enseignant. Il a donc été surpris quand il s’est renducompte que le Seigneur sem-blait le préparer pour une vie d’enseignement.

Il dit : « J’ai appris à melaisser modeler pour monbien. Notre Père céleste a uneplus grande vision des cho-ses, notamment des détailspersonnels de ma vie. »

Quand frère Richardson estrevenu, en 1982, de la missionde Copenhague (Danemark),il a commencé à enseigner ledanois au centre de formationdes missionnaires pour finan-cer ses études à l’universitéBrigham Young. En juillet1983, il a épousé Lisa JeanneJackson dans le temple de SaltLake City. Peu après des amisl’ont incité à essayer d’ensei-gner le séminaire.

Il dit : « Nous pensionsque j’allais enseigner pendantun an puis que j’allais passer àautre chose. Cela a duré septans, et je ne suis toujours pas passé à autre chose que

l’enseignement. Cela m’a prispar surprise. »

Il a obtenu une licence enCommunication puis unemaîtrise et un doctorat dansle domaine de la direction del’enseignement, tout cela àl’université Brigham Young.Frère Richardson pensait quel’appel de sa vie serait d’en-seigner le séminaire à pleintemps, mais il ressent lemême enthousiasme en tantque professeur de l’histoire etde la doctrine de l’Église à l’u-niversité Brigham Young où ila été directeur adjoint dudépartement d’enseignementreligieux pendant quatre ans.

Né le 12 décembre 1960, à Salt Lake City (Utah, États-Unis), il est fils de Milton and Andrea Lovina OttesenRichardson. Il a servi commeprésident des Jeunes Gens,dans des présidences de collège d’anciens, commeinstructeur de l’École duDimanche, évêque et mem-bre du comité de rédactiondu programme des JeunesGens/Jeunes Filles. Sa familleet lui vivent à Orem (Utah,États-Unis).

Lorsqu’il a été appelé, leplus jeune de ses quatreenfants a demandé : « Est-ceque papa pourra toujoursjouer au catch ? » FrèreRichardson, père, mari etenseignant dévoué, a promisqu’il aurait encore du tempspour le catch. ■

Durant ses années deservice, David LeRoyBeck a eu des entre-

tiens avec beaucoup de jeu-nes de l’Église, et il a unehaute opinion d’eux.

Le nouveau président desJeunes Gens dit : « J’ai eu l’oc-casion de les rencontrer indi-viduellement et ils m’ontouvert leur cœur ; ils sontextraordinaires. Je ressens l’a-mour que notre Père célestea pour eux et à quel point ilslui sont précieux. Beaucoupd’entre eux sont pour moides héros, parce qu’ils sontextrêmement fidèles, mêmelorsqu’ils ont des épreuves. »

Frère Beck a été présidentde la mission de Rio deJaneiro Nord (Brésil), prési-dent de pieu, évêque, membre de grand conseil,conseiller dans un épiscopat,président de collège d’an-ciens et aide à la Primaire. Au moment de son appel, ilétait dirigeant de mission deparoisse à Bountiful (Utah,États-Unis).

Fils de Wayne and EvelynMoon Beck, il est né le

12 avril 1953 à Salt Lake City(Utah, États-Unis). Il avait dixans quand son père a étéappelé à présider la missiondu Brésil et ses parents ainsique les missionnaires à pleintemps lui ont servi de modè-les. Il dit : « Dès mon jeuneâge j’ai ressenti l’enthou-siasme de cette œuvre. » Il apar la suite été missionnaire àplein temps dans la missiondu Centre-Nord du Brésil.

Il dit : « J’espère que lesjeunes gens de l’Église serontfidèles et se qualifieront pourla Prêtrise d’Aaron et pour laPrêtrise de Melchisédek etpour toutes les grandes béné-dictions du temple. J’aimeraistant que tous les jeunes gensqui le peuvent ressentent lajoie d’amener des âmes auChrist par un service à pleintemps. »

Il a épousé RobynEricksen dans le temple deSalt Lake city en 1976. Ils ontquatre enfants. Il dit qu’ilsaiment passer du tempsensemble. Il est directeurdans une entreprise de fabri-cation et de distribution et ilfait partie du bureau d’uneécole supérieure technique. Ila obtenu une licence d’élec-trotechnique et une maîtrised’administration techniquede l’université d’Utah. ■

Matthew O. RichardsonDeuxième conseiller dans la présidencegénérale de l’École du Dimanche

David L. BeckPrésident général des Jeunes Gens

Page 145: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Quand Larry MinerGibson a eu sondiplôme de l’école

secondaire, il a décidé defaire une randonnée dans leHavasupai (Arizona, États-Unis), dans le Grand Canyon,où il a passé plusieurs jours àlire le Livre de Mormon et àprier et méditer concernantson témoignage. Il dit qu’il nese souvient pas d’un momentoù il n’ait pas su que l’Égliseest vraie, mais il voulait avoirune certitude et un fonde-ment solide avant de faire sonchemin.

Il dit : « Des choses trèssacrées se sont produitesdurant cette expérience ;elles m’ont aidé quand je suis parti faire mes études puis enmission. »

Il a fait une mission à pleintemps dans le sud des Îlesbritanniques de 1966 à 1968.Il a épousé Shirley Bartondans le temple de Manti(Utah, États-Unis) en septem-bre 1968 ; il a rempli diversappels dans l’Église. Aumoment de son appel, il étaitprésident de pieu. Il avait

précédemment été conseillerde président de pieu, mem-bre de grand conseil, évêqueet président des Jeunes Gensde paroisse et de pieu.

À l’université BrighamYoung, il a obtenu une licenced’informatique et de gestionen 1971 et une maîtrise descience de l’information en 1974.

Il a été PDG de plusieursentreprises de technologie et plus récemment directeurgénéral adjoint et directeurtechnique d’une des 500 plusgrandes entreprises.

Les Gibson et leurs sixenfants aiment la plongéesous-marine, les vols enmontgolfière, le vélo, les ran-données et les voyages. FrèreGibson habite actuellement àHighland (Utah, États-Unis).

Il est né le 26 février 1947à Boulder City (Nevada,États-Unis). Il est fils deRobert Owen et Thais MinerGibson. ■

Quand il était jeunehomme Adrián OchoaQuintana a compris le

besoin d’être humble et il enconnaît depuis la grandeimportance.

Il se rappelle : « La pre-mière fois que j’ai lu Alma32:15, j’ai appris que si l’onsuit des inspirations sans êtreforcé d’être humble, onreçoit de nombreuses béné-dictions. Quand j’ai décidé desuivre cette promesse, ma viea pris une toute nouvelledirection. »

En tant que deuxièmeconseiller dans la présidencedes Jeunes Gens, frèreOchoa reconnaît le besoinde continuer de s’efforcerd’être humble.

Il est né à San Francisco(Californie, États-Unis) le 7 mars 1954; il est le filsd’Eduardo et de ConsuelaOchoa. Il a passé son enfanceentre Los Angeles etChihuahua (Mexique). Lesexpériences qu’il a eues à ces endroits se sont révéléespar la suite très utiles.

Il a travaillé dans la

publicité et dans la produc-tion cinématographique auxÉtats-Unis et au Mexique et aconçu de nombreuses campa-gnes de marketing pour plu-sieurs des 500 plus grandesentreprises du monde. Il ditque le temps qu’il a passé àLos Angeles lui a permis d’ap-prendre comment fonction-nent les médias. Et il croitque son temps au Mexique luia donné l’occasion de « respi-rer un air différent » et depasser du temps dans lanature. Il ajoute : « C’était lemeilleur de chacun de cesdeux mondes ».

L’intérêt qu’il portait auxmédias l’a mené à obtenirune licence en communica-tion et des maîtrises en ges-tion commerciale et enmarketing.

Jeune homme, il a étéappelé à remplir une missionde Communication auMexique, ce qui lui a permisde rencontrer des membresdu gouvernement et d’utiliserles médias pour prêcher l’Évangile.

Sa femme, Nancy Villareal,à laquelle il a été scellé dans le temple de Mexico, et luivivent à Highland (Utah, États-Unis). Ils ont cinqenfants. Frère Ochoa a étéchef de groupe des grandsprêtres, président de pieu,directeur interrégional de laCommunication, soixante-dixd’interrégion et président dela mission de San Pedro Sula(Honduras). ■

Larry M. GibsonPremier conseiller dans la présidence générale des Jeunes Gens

Adrián OchoaDeuxième conseiller dans la présidencegénérale des Jeunes Gens

LE L IAHONA MAI 2 0 0 9 143

Page 146: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

Pour répondre à lademande grandissantede mettre des illustra-

tions de l’Évangile à la dispo-sition des familles et desinstructeurs de par le monde,l’Église a conçu un Livred’illustrations de l’Évangilede 137 pages qui coûte beau-coup moins cher que le Jeud’illustrations de l’Évangileexistant. Le livre contient unindex et des références scrip-turaires en huit langues etdes encarts pour cinquantelangues supplémentaires.

Cheryl C. Lant, présidentegénérale de la Primaire, a dit :« Le Livre d’illustrations del’Évangile est une nouvelleaide formidable pour ensei-gner l’Évangile, à la fois dansles familles et à l’Église. Lessupports visuels nous aidenttous à apprendre, et particu-lièrement les enfants. Ces bel-les images captent notreattention, soutiennent notre

intérêt et nous enseignent de nombreux principes nonexprimés de l’Évangile. Noussavons aussi que le fait devoir nous aide à ressentir, end’autres termes cela suscite laprésence de l’Esprit dans leprocessus d’apprentissage. »

Le nouveau Livre d’illus-trations de l’Évangile coûte3,50 dollars américains auxÉtats-Unis et au Canada (ou1,50 dollars américains piècepour un carton de 20). Endehors des États-Unis et duCanada, le livre coûtera 1,50dollars américains. Par com-paraison, le jeu d’illustrationsde l’Évangile existant coûteenviron 30 dollars américains.

Michael Madsen, spécialistede la planification et du déve-loppement des programmes,a dit : « Nous l’avons conçupour qu’il soit aussi bon mar-ché que possible. Nous avonsessayé de le réaliser à un prix qui permettra à tous les

membres de l’Église d'en avoirun exemplaire. »

Ce livre de 22 cm sur 28cm avec une reliure à spiralecontient des illustrationsd’histoires des Écritures tiréesde l’Ancien Testament, duNouveau Testament, du Livrede Mormon et de l’Histoire del’Église, ainsi que des photosmontrant d’autres aspects del’Église et de l’Évangile. Parmiles images de ce livre, ontrouve Adam et Ève instrui-sent leurs enfants, Le Christordonne les apôtres, Énos enprière, La Première Vision, Letemple de Salt Lake City etProphètes des derniers jours.

Julie B. Beck, présidentegénérale de la Société deSecours, a dit que le livre estde loin préférable au jeud’illustrations. Celui-ci étaitlourd, difficile à transporter etles images pouvaient se per-dre, alors que le livre est facileà transporter, suffisamment

petit pour tenir dans un sacpour aller à l’Église et les ima-ges restent ensemble.

Sœur Beck a expliqué : « Ilpeut être utilisé dans toutesles salles de classe ; il peutêtre utilisé pour la périoded’échange de la Primaire,pour la soirée familiale, pourl’étude des Écritures ou pourdes pensées spirituelles ; ilpeut être utilisé pour l’étudepersonnelle. »

Frère Madsen a ajouté quece livre peut être utilisé à l’É-cole du Dimanche ou commeaide supplémentaire dans lesclasses de séminaire et d’ins-titut. Les parents peuvent l’u-tiliser quand ils couchentleurs enfants pour raconterune histoire des Écritures oupour aider leurs enfants à res-ter calmes à l’Église.

L’un des tableaux repro-duits dans le livre se trouveaussi au mur du bureau duprésident Monson. Lorsd’une interview, Spencer J.Condie, des soixante-dix, a ditque le président Monson aparlé de moments où, enregardant ce tableau, il s’estdit : « Je me demande ce quele Sauveur veut que je fasse. »En tournant ses pensées versle Sauveur, il reçoit l’inspira-tion et les réponses à beau-coup de ses questions.

Sœur Lant a dit : « J’espèreque [ce livre] se trouveradans tous les foyers et toutesles salles de classe. Il peutêtre une bénédiction pournotre enseignement et pournotre vie tandis que nousnous efforçons de faire gran-dir notre foi et notre témoi-gnage, d’aider autrui et defortifier notre famille. »

Le Livre d’illustrations del’Évangile est disponible dansles centres de distribution del’Église et en ligne sur le sitegospelart.lds.org. ■

144

Livre d’illustrations de l’Évangile destinéau monde entier

Le nouveau Livre d’illustrations de l’Évangile

mettra des illustrations à disposition des membres

de l’Église pour une fraction du coût du Jeu

d’illustrations de l’Évangile actuel.

Page 147: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

La p

rési

den

ce d

es

soix

an

te-d

ix

Ass

is (

de

gau

che

à d

roit

e) :

Ro

na

ld A

. R

asb

an

d,

Cla

ud

io R

. M

. C

ost

a,

Stev

en E

. Sn

ow

et

Wa

lter

F.

Go

nzá

lez.

Deb

ou

t (d

e ga

uch

e à

dro

ite)

: L

. W

hit

ney

Cla

yto

n,

Jay

E.

Jen

sen

et

Do

na

ld L

. H

all

stro

m.

Page 148: Discours de la conférence générale · au Collège des Douze ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2009 Le Collège des douze apôtres Assis (de gauche

D. Todd Christofferson (à droite), soutenu au

Collège des douze apôtres en avril 2008, accueille

le plus récent membre du Collège, Neil L. Andersen,

qui a été soutenu pendant la 179ème conférence

générale annuelle.

40

20

42

85

14

02

FREN

CH