Discographie Soul, Funk

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SOUL, FUNK, SOUL, FUNK, RHYTHM’N’BLUES RHYTHM’N’BLUES MEDIATHEQUES DU PAYS DE ROMANS ESPACE MUSIQUE FÉVRIER 2012

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Bibliographie & discographie sélectives proposées par les discothécaires des Médiathèques du Pays de Romans

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SOUL, FUNK,SOUL, FUNK, RHYTHM’N’BLUESRHYTHM’N’BLUES

MEDIATHEQUES DU PAYS DE ROMANS

ESPACE MUSIQUE

FÉVRIER 2012

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SOMMAIRE

Musiciens et conférencier invités au mois musical

a) RHYTHM’N’BLUES

b) SOUL MUSIC

c) FUNK

d) SOUL, FUNK, RHYTHM’N’BLUES APRÈS 1975

e) GRANDS ARTISTES

f) BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE

g) DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE

h) SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Musiciens et conférencier invités au mois musical

Texako

Le groupe est composé de quatre musiciens : Jonathan Callet (chant, harmonica, guitare), Eliott Baptiste (guitare, claviers), Bernard Rey (basse, choeurs) et Joël Dalla-Vecchia (batterie).Ces quatre musiciens tirent leur inspiration des grandes figures du blues et aiment faire partager en plus de leurs compositions personnelles quelques bons vieux standards de blues.

« On avait connu le quartet de la Drome sous un nom pétrolier dont l’orthographe était bien plus proche de l’original, revoilà le groupe enrichi d’un K et devenu Texako, phénomène qui ne modifie pas grand chose soit dit en passant à la qualité de son blues d’obédience texane puisque c’est toujours avec la même fougue et la même verve que Jonathan Callet au chant mais aussi aux harmonicas et aux guitares, Eliot Baptiste aux guitares et aux claviers, Bernard Rey à la basse et Joel Dalla-Vechia à la batterie reprennent du service avec dix pièces d’artillerie lourde, en majorité des compositions, des morceaux qu’ils nous envoient à la face dans un joli digipack que l’on se procurera avec le plus grand des plaisir lors des nombreuses sorties à venir, que ce soit de notre côté de l’Atlantique mais aussi de l’autre puisque Texako achèvera à la mi-avril une tournée américaine qui l’aura conduit dans les plus beaux clubs du Texas et de l’Illinois …(…)

Leur 3e album « Third Step Blues » pourrait aussi bien être le fait d’un groupe originaire de Chicago ou encore d’Austin que celui d’une formation de Romans ou de Valence. En toute connaissance de cause, Jonathan et consorts y vont sans prendre de gants et se lâchent totalement sur des titres aux couleurs changeantes comme « Hard Time Killing Floor », « Early In The Morning », « Afghan Blues », « Stuart Highway » ou encore « Marceau », les standards se fondant avec un naturel carrément inattendu aux compos et la réunion des deux finissant par faire de ce recueil une sorte de voyage imaginaire dans lequel l’auditeur prendrait place sur le cuir craquelé d’une vieille américaine pour sillonner les States du Nord au Sud via le Missouri et l’Oklahoma avec en fond sonore un harmonica plein de sensualité et une paire de guitares qui s’y connaît parfaitement quand il est question de jouer le blues. La voix est à la hauteur du défi, le feeling est indiscutablement présent, autant de bonnes raisons de faire le plein de musique à la prochaine station service et de s’en aller tracer un brin de route en compagnie de Texako ! »

Extrait Chronique de F. Delforge (Avril 2011) – site Zicazic.com

Le groupe Texako sera en concert à la médiathèque Simone-de-Beauvoir le samedi 4 février à 17H00.

CDs de Texako disponibles à la médiathèque : « Dust my blues », « In the southside blues station », « Sweet songs with the devil », « Third blues step ».

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Stéphane Ducroz

Musicien diplômé des conservatoires de Valence et Lyon, Stéphane Ducroz enseigne, depuis 1992, le saxophone au CRD (Conservatoire à Rayonnement Départemental) de Valence.La même année, il crée le collectif de jazz « Jassax’ » (enregistrement de 2 albums : « Sax Connotation » & « Inner Travels ») et un peu plus tard l’association pour la promotion du saxophone « La Petite Entreprise ».Eclectique dans son approche musicale, Stéphane joue dans diverses formations que ce soit au sein du « Duo 145 » (Hautbois & Saxophone : répertoire baroque, contemporain et de créations), du trio « Format A3 » (Flûte Traversière, Saxophone & Piano : musiques du XXe) ou encore avec le quatuor de saxophones « Arabesque », pour lequel il arrange et compose un répertoire original.Parallèlement à ses activités de saxophoniste, Stéphane Ducroz dispense depuis 2007, au CRD de Valence, des cours de culture musicale dont le contenu est axé sur les musiques populaires actuelles. C’est aussi à cette période qu’il intègre l’équipe de Radio Méga à Valence (http://www.radio-mega.com/ et 99.2 FM) pour animer Music Club, une émission consacrée aux musiques dans laquelle il s’attache à présenter la vie et la carrière d’un artiste au travers de sa discographie.

Il sera présent à la médiathèque Simone-de-Beauvoir le samedi 11 février 2012 à 15 H 00 pour une conférence sur l'histoire de la musique « soul » : ses origines, ses caractéristiques musicales, les grands labels de diffusion, ses plus dignes représentants. Illustrant son propos de documents sonores, Stéphane Ducroz resituera la « soul » dans son contexte social et politique et parlera du rôle déterminant qu'elle a joué dans l'affirmation de l'identité « noire » aux Etats-Unis.

San

Fabien Sanchez alias SAN est un chanteur surprenant avec une couleur et un phrasé très personnels, mais aussi un guitariste et un compositeur de talent. Quand on interroge SAN sur son parcours artistique et personnel, tout semble s’articuler dans une logique simple : la musique est dans sa vie depuis toujours. Il est bercé par le jazz et le blues, fait un rapide passage au conservatoire pour apprendre la trompette, puis s’oriente vers la guitare et le chant. Très vite il se frotte au public avec ses propres compositions, préférant dès le départ écrire son histoire plutôt que de jouer celle des autres. Dans son sillage SAN entraîne ses amis musiciens et

multiplie les expériences scéniques à la recherche de son style, explorant l’univers riche de l’improvisation et du « bœuf ».Son premier album « Friendly Home » est un O.V.N.I. dans la production musicale actuelle. Dans la veine des albums de Jimi Hendrix, Ben Harper ou Lenny Kravitz, il nous offre une ballade divine à travers 12 titres originaux où les frontières du blues rencontrent celles de la soul.« Premier album pour cet auteur-compositeur impressionnant. Un travail d’orfèvre mené par San lui-même sur tous les aspects de la production. De la première note de musique à la pochette de l’album. Résultat un album très personnel mais d’une très grande maturité musicale. SAN nous livre un véritable et magnifique OVNI dans la production discographique actuelle. » (Site Lamastrock).SAN est entouré de Philippe Soriano (basse), Fred Adrignola (fender rhodes & orgue) et Julien Caullireau (batterie).

San sera en concert avec Julien Caullireau le samedi 18 février 2012 à 17H30.

CD de San disponible à la médiathèque : « Friendly home ».

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INTRODUCTION

Le terme rhythm'n'blues rassemble des styles bien distincts : depuis le rhythm'n'blues originel de Louis Jordan dans les années 40 au disco de Donna Summer, de la soul aux accents gospel de Sam Cooke, Ray Charles ou Aretha Franklin à la pop-soul des frères Jackson, des ballades de Smokey Robinson au funk de James Brown et Sly Stone... jusqu'à la soul actuelle de Amy Winehouse...

Le Rhythm'n' Blues « a rythmé la vie des Noirs américains depuis les années 40 et marqué de son empreinte indélébile toute la musique populaire occidentale, commençant par susciter la révolution rock'n'roll avant de prendre progressivement le pouvoir artistique dans l'univers du show-business grâce à des compagnies visionnaires comme Motown, StaxPhiladelphia International ou Solar ; le R&B est aussi, et peut-être surtout, l'un des grands révélateurs de l'histoire mouvementée de la première minorité d'Amérique. » Sebastian Danchin.

I. RHYTHM'N'BLUES

C'est un genre musical américain des années 1940-1950, combinant des influences du gospel, du blues et jazz. Le terme fut introduit en 1949 par Jerry Wexler journaliste, qui devint plus tard l'un des producteurs les plus réputés de son époque au sein de la firme Atlantic Records.

Né à la fin de la seconde guerre mondiale, le rhythm'n'blues est très influencé par les orchestres de jazz de l'ère du swing, le rythme boogie-woogie, les structures harmoniques du blues, et surtout le gospel*. La demande de divertissement est alors immense aux États-Unis, et la musique noire connaît un développement extraordinaire. Avec le bop*, le tempo du jazz s'accélère. Le blues l'imite souvent et devient alors « jump blues » ou « rhythm'n'blues ».

Le rhythm'n' blues est aussi marqué par les chanteurs à la voix puissante. Il préfigure le rock'n'roll, dont il contient déjà tous les éléments. Et il se distingue du blues originel par ses thèmes moins sombres et l'accent mis sur la batterie et un tempo plus rapide.A la fin des années 1950, le terme désigne surtout les musiciens de rock'n'roll noirs ou black rock (Little Richard, Ike Turner, Screamin’ Jay Hawkins...), et les groupes de doo-wop* (The Penguins, The Platters, The Cadillacs, The Ravens, The Temptations...).

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Le rhythm'n'blues en quelques dates et quelques artistes :

1942 «Caldonia», un des plus célèbres morceaux de Louis Jordan, surnommé «Roi du juke-box».

1947 « Good rockin' tonight » de Roy Brown, pionnier de la révolution rock'n'roll, et figure incontournable du rhythm'n'blues de la Nouvelle-Orléans.

1951 Ray Charles enregistre « Baby, let me hold your hand » qui se place dans les premières places des charts Rhythm'n'blues. Mais son premier grand succès sera « I got a woman » en 1954.

Louis Jordan Roy Brown Ray Charles

En réalité le rhythm'n'blues signifie moins une nouvelle forme d'expression musicale que la cristallisation des barrières sociales dans l'Amérique des années 1940... Le rhythm'n'blues sera le vecteur qui permettra à la musique noire d'irriguer la musique populaire blanche et de favoriser l'éclosion du rock'n'roll. Les maisons de disques accompagneront fortement ce mouvement, passant, du statut de labels indépendants spécialisés (comme Chess à Chicago ou Speciality à Los Angeles), à celui de puissantes majors (comme Atlantic).On distingue souvent trois courants dans le rhythm'n'blues : celui de New York et de Los Angeles, à base de petites formations et de chant "hurlé" dans la tradition des "blues shouters" ; celui du Sud et du Middle West, qui marque la synthèse du blues rural et de la guitare électrique ; enfin, celui des groupes vocaux, proches du doo-wop. Christian Eudeline

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II. SOUL MUSIC

La Soul music se définit avant tout comme un chant de l'âme, profond et authentique. C’est une musique populaire afro-américaine née à la fin des années 1950, dérivée du gospel et du blues… Née dans le sud des États-Unis, la Soul music est aussi étroitement liée au mouvement des droits civiques des Noirs américains. Elle a aussi influencé le funk, le hip-hop, le R'n’B. Son âge d'or : les années 1960.Le terme "soul" apparaît pour la première fois dans les titres de deux albums de Ray Charles en 1961.

Sam Cooke, Otis Redding, Ray Charles, Donny Hathaway, Aretha Franklin... ont mélangé leur passion pour le gospel avec les rythmes saccadés du rhythm and blues pour donner naissance à la soul. On y retrouve une partie de l'émotion sacrée mêlée à des thèmes profanes, souvent à forte connotation sexuelle.

A la fin des années 1950, la volonté de proposer au public blanc des artistes noirs originaux a conduit plusieurs labels à rechercher des versions commercialisables de la musique noire.Deux labels marqueront la soul music : Stax (près de Memphis) et Tamla Motown (à Detroit).On les oppose souvent :

• On parle de « Southern » soul pour la Stax, plus proche des racines, et de « Northern soul » pour la Motown, plus dansante et plus influencée par la pop.

• Par ailleurs Motown est le premier label fondé et dirigé par un noir américain, Berry Gordy Jr. A l'inverse, Stax est fondé par un blanc, Jim Stewart.

MOTOWNLe label mythique a vu le jour à Detroit, ville industrielle du Nord des États-Unis. Elle a attiré les migrants noirs ruraux en quête de meilleures conditions de vie… Dans les années 1940, la ville de General Motors est surnommée « Motor Town »...Berry Gordy Jr., le fondateur de Motown est né à Detroit en 1929. Il fréquente aussi les clubs de jazz, écrit et produit des chansons. En 1957, il rencontre Smokey Robinson, et c’est la naissance de Motown (contraction de

« Motortown »).En 1959 « Money » (That's what I want) de Barrett Strong est le premier hit du label. Gordy organise sa société en une véritable « usine à tubes » et s'entoure des meilleurs compositeurs, des interprètes les plus prometteurs... La légende est en route.

Les artistes de Motown : Smokey Robinson, Michael Jackson & The Jackson Five, Diana Ross & The Supremes, Stevie Wonder, Marvin Gaye, Curtis Mayfield, The Temptations....

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STAXNé en 1930 dans la région de Memphis, Jim Stewart s'installe dans la ville après la Seconde guerre mondiale. En 1958, le succès remporté par Elvis Presley le pousse à créer sa propre maison de disques, baptisée « Satellite ».Au départ spécialisée dans la country, Satellite se lance en 1959 sur le marché de la musique noire. La société poursuit dans cette veine rhythm'n'blues avec « Cause I Love You » de Rufus Thomas : ce sera le premier succès de Satellite en 1960. Jim Stewart rebaptise le label en « Stax Records » (de STewart et AXton) comprenant des musiciens noirs et blancs.À partir de fin 1967, Stax enchaîne les catastrophes : Otis Redding meurt dans un accident d'avion, des problèmes financiers suivront, et la maison de disques devra cesser ses activités de 1975 à 2007.

Ses artistes vedettes : Otis Redding, Rufus Thomas, Sam & Dave, the Bar-Kays, Isaac Hayes.

PHIL SPECTOR Il est né en 1935 à New York dans le Bronx. C'est un producteur, auteur-compositeur. Créateur original de la technique de production appelée Wall of Sound (Mur du son), Spector a été un pionnier des groupes vocaux féminins dans les années 1960 : The Ronettes, The Crystals...Chaque chanson produite à l'époque par Phil Spector devenait un titre à succès.Sa technique d’enregistrement en « mono » d’un grand orchestre incluant violons, cuivres, guitares, batteries et percussions donne un son immédiatement reconnaissable, que l’on retrouve sur les versions originales des chansons « Be My Baby », « Then He Kissed Me », « Da-Doo-Ron-Ron », « He’s a Rebel ».

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La soul en quelques dates et quelques artistes :

1957 Sam Cooke, l'homme qui inventa la soul. « You send me »" est son premier titre. Ses dons vocaux sont prodigieux. Il incarne les racines de la musique soul.

1959 Ray Charles accède au grand succès public avec « What’d I say » : à la croisée du profane et du sacré. Le piano est martelé, la voix est sublime.

1960 Aretha Franklin a 18 ans. Elle deviendra la "reine de la soul". Après des disques de gospel, et encouragée par Sam Cooke, elle décide de tenter sa chance dans un registre profane...

1961 The Marvelettes atteignent le sommet des hit-parades avec « Please Mr. Postman ». Un groupe presque pop du label Tamla Motown.

1962 Otis Redding premier roi de la soul sudiste enregistre « These arms of mine ». Il sera la vedette masculine incontestée du label Stax. Une efficacité parfaite, un rythme infaillible.

1963 « Be my baby » écrit par Phil Spector et chanté par The Ronettes remporte un immense succès.

1964 « Where did our love go » et « Baby love ». Deux chansons, deux N° 1 par Diana Ross & The Supremes, vedettes de la Motown.

1964 Dionne Warwick, diva de la soul sophistiquée, entonne « Walk on by ».

Aretha Franklin Otis Redding Dionne Warwick

1965 Curtis Mayfield & The Impressions enregistrent « People get ready » la chanson qui les fera entrer dans la légende. Un standard que de nombreux groupes reprendront.« Keep on pushin’ » deviendra l’hymne du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, tandis que « We’re a winner » sera celui du Black Power.

1967 « Soul man » de Sam & Dave est le premier d'une série de hits en à peine 3 ans.

1970 « Voices inside (everything is everything) » par Donny Hathaway, première pierre d'une oeuvre fulgurante qui a marqué l'histoire de la black music.

1972 « Let's stay together » chanté par Al Green, le grand "prêtre" de la soul.

1973 « Midnight train to Georgia » par Gladys Knight & The Pips enregistré chez Motown. Une Soul classique.

1975 « Quiet storm » Smokey Robinson. Soul intimiste. Voix de velours.

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III. FUNK

Apparu à la fin des années 1960, le funk s'est développé au cours des années 1970 et 1980.Issu principalement de la soul et du jazz, le funk se caractérise par la prédominance de la section rythmique (guitare, basse, batterie) qui joue des motifs syncopés, la présence quasi-systématique des cuivres sur des ponctuations rythmiques (riffs) ou bien de solos, et de manière générale, par la grande place accordée aux instruments.Contrairement à la soul traditionnelle qui privilégie le format "chanson" et le tandem chanteur-producteur, un morceau funk est une œuvre collective, construite sur un groove extensible et modulable à volonté qui permet aux vocalistes et instrumentistes d'intervenir à parts égales. Au milieu des années 1960, le funk prend vie depuis ses racines rhythm'n'blues et soul, les paroles insistant sur la défense des noirs et les difficultés du ghetto. (Extrait de « Histoire du funk »)

James Brown et Curtis Mayfield introduisent des rythmes syncopés et donnent une nouvelle orientation à cette musique. C'est la création du funk, un style inséparable de la soul.

Le funk atteindra son apogée dans les années 1970-1980 avec des groupes comme The JB's (les musiciens de James Brown), Sly & the Family Stone... Bootsy Collins, George Clinton et leurs formations Parliament, Funkadelic... Un son beaucoup plus axé sur les basses et les "beats".

Vers la fin des années 1960, un autre style voit le jour. Amorcé par le funk psychédélique de Sly & The Family Stone, il donnera naissance au P-Funk (Pure Funk) de George Clinton. Les groupes Funkadelic, P-Funk Allstars font partie de cette galaxie au groove extravagant, de vrais extraterrestres.

James Brown Sly & The Family Stone Funkadelic

Le funk en quelques dates et quelques artistes :

1963 « I feel good, I got you » par James Brown, leader incontesté de la révolution funk enregistre son show au théâtre Apollo de Harlem. Le mythe est né.

1968 « Everyday people » première chanson classée N° 1 du groupe Sly & the family Stone.

1969 « I want you back » premier hit des Jackson Five.

1971 « What's going on » Marvin Gaye. Une voix sensuelle et envoûtante.

1971 « Theme from Shaft » de Isaac Hayes. Ce thème accompagne, dès le générique, le film du même nom. Magistral et indémodable.

1971 Funkadelic publie « Free your mind and your ass will follow » au groove magistral.

1972 « Across 110th street » Bobby Womack. Chanson réutilisée par Quentin Tarantino pour son film « Jackie Brown » en 1998.

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IV. SOUL FUNK RHYTHM'N'BLUES APRÈS 1975

Le terme de rhythm’n’blues est passé de mode depuis les années 1960 pour être remplacé par la musique soul, et James Brown.Mais le terme R&B retrouve la faveur du public des ghettos à la fin des années 80, avec l’essor de la dance, du rap et de nouvelles formes de rhythm and blues comme le montre la musique de Prince.Ce terme vieux de 40 ans met d’accord les créateurs afro-américains qui veulent continuer à décrire leur quotidien, ainsi que les artistes aux aspirations pop évidentes (Whitney Houston, Michael Jackson) qui ne souhaitent pas rompre les ponts avec leur milieu d’origine.

En 1975, le label Stax dépose son bilan. En 2007, profitant de sa fusion avec Fantasy, le label Concord ramène Stax à la vie, signant notamment Angie Stone, N'Dambi ou, après 30 ans de séparation, le vétéran Isaac Hayes.

La Motown, a fait connaître Stevie Wonder, Marvin Gaye, puis The Jackson Five et Michael Jackson, Lionel Richie avec ou sans The Commodores.En 1983, la Motown convainc ces nombreux artistes partis faire des affaires ailleurs de revenir pour réaliser un concert évènement pour les 25 ans du label. Michael Jackson y présente pour la première fois son moonwalk.

Le Moonwalk de Michael Jackson

Le mouvement funk parvient à toucher le public, surtout grâce à la disco, dans la seconde moitié des années 1970. Le grand public est notamment séduit par le groupe The Commodores avec Lionel Richie.Et des groupes fondés à la fin des années 1960, comme Kool & The Gang, ou encore Earth, Wind and Fire, jusque là connus des amateurs seulement, connaissent alors un succès public considérable. Il en est de même, dans un style qui reste plus proche du jazz classique et de la soul, pour certaines œuvres de Stevie Wonder, ou du guitariste George Benson, dont le morceau « Give me the Night » est devenu un classique du genre.

Les artistes :

Années 1980-1990 :

James Brown, initiateur du funk, a eu une très grande influence sur la soul, le rhythm and blues, le gospel ainsi que le hip-hop. Il désigna ses « successeurs » au fameux concert à l'Apollo (1983) : Michael Jackson et Prince.

Quincy Jones remporte un oscar en 1977 avec la musique de la série « Roots ». En 1978, il fait la connaissance de Michael Jackson alors qu’il travaille sur la musique du film « The Wiz ». Sur « Back on the block » (1989) il invite de nombreux artistes.

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Prince, multi-instrumentiste et showman invétéré à l’ambivalence sexuelle fascinante, « le prince du funk » triomphera avec son 3è album « Dirty mind » (1980), un subtil mélange qui pose les bases de sa musique, à la croisée du funk, de la pop et du rock.

Michaël Jackson, surnommé « The King of pop » et considéré comme le rival de Prince, inventa le moonwalk. Avec « Off the wall » (1979), « Thriller » (1982), « Bad »(1987), il a fusionné les genres de musique soul, funk et rock ; et son style vocal et musical continue d'influencer nombre d'artistes de hip-hop, pop et R'n'B.

Maxwell est l'un des pionniers du mouvement neo soul. Equivalent contemporain d'un Marvin Gaye, il explose sur son magnifique live « Maxwell MTV unplugged » (1997), avec son falsetto androgyne, véritable ode à la sensualité.

Quincy Jones Tina Turner Prince

Tina Turner relance sa carrière pour devenir la reine de la soul music avec « Private dancer » (1984) ; et la « lionne » explose sur scène au cours de 2 tournées en Europe et à Rio (1988), dans son style inimitable et sa fabuleuse voix rauque.

Whitney Houston éclate en 1985 avec « Saving all my love for you ». En 1993, le triomphe de « Bodyguard » avec Kevin Costner, lui assurera un tube de plus avec « I will always love you » tiré de la B.O.

George Clinton, ancien leader de Funkadelic, signe l’album « The Cinderella theory park » (1989) sur le label personnel de Prince, Paisley Park.

Jamiroquai, véhiculé par son leader Jay Kay, est un groupe très créatif qui mélange funk, jazz et disco : « Travelling without moving » (1996).

Années 2000 :

Keziah Jones crée un mélange détonnant de blues, de soul et de funk qu’il appelle lui-même le Blufunk. « Black Orpheus » ( 2003) évoque avec beauté et intelligence l’Afrique et pose les vrais questions sur l’inégalité entre les continents.

Alicia Keys, surnommée « Reine de la musique soul »par le magazine Rolling Stone, triomphe avec « The Diary of Alicia Keys » (2003).

Amy Winehouse fut un véritable phénomène de société, une artiste vraie et sincère, passionnée de musique soul, à la voix exceptionnelle. Son premier album « Frank » (2003), étonnant mélange de soul et de rap, nous fait découvrir l’étendue du talent de cette âme habitée par la soul.

Joss Stone, candide et fougueuse, s’affirme comme une des grandes voix soul blanches avec « Soul sessions » (2004)

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John Legend sort « Get lifted » (2005) qui est une des révélations soul de l’année ; et le merveilleux single « Ordinary people » devient aussitôt un classique.

Mary J. Blidge surnommée « Queen of hip-hop soul » est comparée par certains à Aretha Francklin ou Billie Hollyday. Comme « The Breakthrough » (2005), chacun de ses albums semble être un chapitre autobiographique.

Gnarls Barkley est un duo à l’origine d’une soul inventive, puisant son originalité dans l’électronique et la voix chaude de son chanteur Cee-Lo. Il est la révélation de l’année 2006 avec « Crazy ».

Beyoncé impose sa voix puissante et veloutée, en véritable « Michael Jackson au féminin » ; « I am… Sasha Fierce » (2008) combine des ballades pop et soul très personnelles.

Usher est un des symboles du R&B américain. « Here I stand » (2008) est un succès planétaire, avec cette voix simple et touchante qui le caractérise.

Raphaël Saadiq : après avoir formé le groupe R&B Tony! Toni! Tone, il choisit ce nom arabe qui veut dire fidèle, sincère et pur, pour l’album solo « The way I see it » (2008).

Adele décrit son style musical comme de la « soul de cœur brisé ». Sa voix mélange « la clarté pétillante de la pop avec le phrasé sophistiqué du jazz et du blues. » Dès « 19 » (2008), elle est surnommée la « nouvelle Amy Winehouse ».

Mayer Hawthorne rénove la soul des années 1970 avec son 1er album « A Strange arrangement » (2009)

Mary J. Blidge Raphael Saadiq Adele

Années 2010 :

Janelle Monaé nous révèle un univers intense et envoûtant: « The ArchAndroid » (2010) frappe par son aspect afro-futuriste innovant.

Aloe Bacc interprète l’album « Good things » (2010), entre neo soul et rythme latin. « Mais après tout, je faisais déjà un peu de soul music, le reggae n’est-il pas la soul des Jamaïcains, et la salsa celle des latinos ? ».

Trombone Shorty, est un phénomène de la soul : de son instrument, il tire des notes pleines de fougue, d'énergie, de chaleur et de sensualité dès son premier album « Backatown » (2010).

Soul funk et R&B continuent de se renouveler ;en effet ces musiques sont d’une richesse infinie.

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V. GRANDS ARTISTES

Les figures importantes de la soul et du funk :Nous avons choisi de développer la biographie de certains des artistes phares de ces genres musicaux (rhythm’n’blues, soul, funk). La liste ne peut être exhaustive au regard de tous les musiciens talentueux qui ont marqué cette période.

Ray Charles

Ray Charles était un chanteur et pianiste américain de jazz, de rhythm and blues et du style qu’il créa : la soul. Bien que l'enseignement musical qu'il a reçu soit essentiellement classique, ses préférences vont vers les musiques de son enfance : le gospel, le blues et le jazz. Ce n'est qu'en 1947, après avoir traversé tout le pays pour s'installer à Seattle, qu'il commence à se produire dans les clubs comme chanteur, avec sa propre formation. C'est là qu'il rencontre Quincy Jones, avec qui il se lie d'amitié.

Après plusieurs disques sans succès, il enregistre « Baby, Let Me Hold Your Hand », qui se place dans les premières places des R&B charts en 1951. Il commence alors à forger sa personnalité musicale, s'éloignant peu à peu de ses premières influences, Nat King Cole et Charles Brown.

Fermement décidé à continuer sa percée en direction du marché pop, le chanteur quitte Atlantic pour ABC Paramount en 1959, plus à même de lui offrir une passerelle vers le public blanc. C'est ainsi que « Georgia On My Mind », « Hit the Road Jack » et « I Can’t Stop Loving You » vont se succéder entre 1960 et 1962 à la première place des pop charts. Ray Charles réussit ce dont beaucoup d'artistes soul rêvaient : le « crossover », touche à la fois le public blanc et le public noir.

Malgré un petit passage à vide, Ray Charles revient en force en 1966, avec « Let's Go Get Stoned ». Après quelques chansons aux résultats encore honorables (dont ses reprises de « Yesterday » et « Eleonor Rigby » des Beatles), Ray Charles disparaît peu à peu des charts.

Depuis les années 70 , l’esprit de la soul et du blues a quelque peu déserté ses disques pour un format middle of the road de la grande variété américaine.Parmi les très nombreuses récompenses et distinctions dont il a été honoré au cours de sa carrière, il a reçu douze Grammy Awards.

Sam Cooke

Ce fils de pasteur grandit à Chicago et chante très tôt le gospel. A l’âge de 20 ans, repéré par J.W. Alexander il prend la place de R.H. Harris comme lead-singer des déjà célèbres Soul Stirrers (formation créée en 1934).

Sous l’influence de Bumps Blackwell, directeur artistique chez Specialty et producteur de Little Richard, Cooke va s’éloigner du pur gospel qui l’a fait connaître, faisant prendre à sa musique un versant plus séculier. En 1957, sur le label Keen, sort le morceau « Lovable » sous le pseudonyme

de Dale Cook, pour ne pas heurter les puristes gospel irrités par le fait qu’il ne chante plus à la gloire du Seigneur. Mais le pseudo ne trompe personne tant le vocaliste est unique.

Puis parait le hit « You send me » avec ses fameux ‘whoa-uh-oh-uh-whoa’ posés sur de suaves

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chœurs féminins, qui se classera n°1 dans les charts rhythm & blues et pop. Suivront beaucoup d’autres succès comme « I’ll come running back to you », « Only sixteen », « Wonderful World ». Les disques de Sam Cooke vont connaître un très grand succès dans les années 1960.L’artiste est bel et bien parvenu à conquérir un public multiracial, sans rien renier de la sincérité exacerbée héritée du gospel, à faire twister le public sans distinction de couleur.

L’influence de Sam Cooke est considérable, quand on sait quelle destinée a connu ce mélange de ferveur gospel et de rhythm’n’blues, dont Ray Charles avait précédemment posé les fondements, avec un autre son.

Aretha Franklin

Aretha Louise Franklin est une chanteuse américaine de gospel, soul-funk et rhythm and blues. Elle enregistre son premier disque à l'âge de quatorze ans, « The Gospel Soul of Aretha Franklin », dans lequel elle s’accompagne déjà au piano.

En 1967, Aretha rallie le label Atlantic et s’associe avec les producteurs Arif Mardin et Jerry Wexler. Les premières séances dans les studios de Fame à Muscle Shoals (Alabama) produisent « I Never Loved a Man (The Way I Love You) », premier grand hit de la chanteuse. Ce n’est que le début d’une suite exceptionnelle de hits incluant « Respect »,

« Chain of Fools », « Baby I Love You », « I Say a Little Prayer », « Think », « The House That Jack Built » et beaucoup d’autres. Aretha Franklin enchaîne dix hits classés dans le Top 10 en dix-huit mois, et une production constante de succès les cinq années suivantes.Vers la fin des années 60, Aretha Franklin gagna le surnom de « The Queen of Soul », étant devenue par la même occasion une artiste internationalement connue et un symbole de fierté pour la communauté noire.

James Brown

« Héros des classes laborieuses, James Brown est l'archétype du chanteur issu des bas-fonds qui se hisse au sommet de la pyramide du show-business en sculptant son œuvre dans des rivières de sueur. Mieux que quiconque, James Brown incarne la nation noire américaine, ses rêves d'Afrique, ses souffrances de Harlem. Danseur phénoménal, hurleur infatigable, roi des one nighters, James Brown devient, à 30 ans, le symbole absolu de la réussite. » Extrait du livre de Philippe Manœuvre

Initiateur du funk, il a eu une très grande influence sur la soul, le rhythm and blues, le gospel ainsi que le hip-hop. James Brown est reconnu comme l'une des figures les plus influentes de la musique populaire du XXe siècle et fut renommé pour ses performances scéniques.Night Train (1961) est considéré aujourd'hui comme le premier album caractéristique de James Brown.En 1963 sort l'excellent « Live at the Apollo » : la performance survitaminée du chanteur et des musiciens leur assurent une notoriété nationale.À partir de là James Brown sort une série de titres qui deviendront tous des numéros 1 dans les classements R&B: « Out of sight » et « Night train » en 1964 « Papa's Got A Brand New Bag » et « I Got You » (I Feel Good) en 1965.En 1967 les critiques musicales voient dans « Cold Sweat » un point d'orgue de la musique des années 1960 et 1970, considérant le titre comme une démarcation au niveau des paroles et de

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l'arrangement musical. Le nouveau son de James Brown, le funk, va atteindre l'apothéose entre 1969 et 1974. À la fin des années 1960, Brown redéfinit encore son style avec « I Got the Feelin », « Licking Stick-Licking Stick » (1968) et « Funky Drummer » (1969). Dans ces titres, il abandonne le chant traditionnel pour une approche plus rythmique calquée sur la musique (donc très rarement mélodique).

Régulièrement apparaissent des parties parlées, directement au public, à la façon des rappeurs (avant l'heure). Il introduit aussi beaucoup de ruptures de rythmes et de breaks, il déstructure.Ce nouveau style, le funk, influence beaucoup d'artistes comme Sly and The Family Stone, The Temptations, toute la Motown, jusqu'aux nouvelles générations, dont Michael Jackson ou Prince. À la fin des années 1970, Mr Dynamite a déjà définitivement assis son statut de star.

Curtis Mayfield

Curtis Lee Mayfield était un chanteur, auteur et compositeur de soul, de funk, de rhythm and blues. Sa carrière débute en 1956 quand il forme The Roosters avec Jerry Butler, Sam Gooden, Richard Brooks et son frère Arthur Brooks. En 1958, le groupe change de nom et devient The Impressions, c'est à partir de là que le succès arrive.

Les deux principaux hits du groupe sont « For Your Precious Love » et « Gypsy Woman ». En 1970, Curtis Mayfield quitte le groupe et débute sa carrière solo sous le label indépendant Curtom Records (label ayant regroupé beaucoup d'artistes soul).

L'apogée de sa carrière est atteint en 1972, avec l'album « Superfly », bande originale du film du même nom. Les paroles de cet album sont très engagées et évoquent la politique du gouvernement envers la communauté noire, l'état des ghettos, des paroles jamais entendues jusqu'alors dans un film de blaxploitation dont les bandes originales (comme celle de Shaft par Isaac Hayes) avaient plutôt pour habitude de glorifier les héros avec tous leurs excès. Avec l'album « What's Going On » de Marvin Gaye et l'album « Innervisions » de Stevie Wonder, « Superfly » devient l'étendard d'une nouvelle conscience sociale et celui du nouveau style funky.

Mayfield est très actif durant les années 1970 et 1980, suivi par un public fidèle, mais tout s'arrête brusquement le 14 août 1990 lorsque, pendant un concert à Brooklyn, un projecteur lui tombe dessus et le rend paralysé. À partir de ce moment, il ne pourra plus jouer de guitare, mais il continuera à écrire et à chanter.

Amy Winehouse

Amy Jade Winehouse, est une chanteuse et auteur compositrice interprète britannique, connue pour sa voix old school associée à celle d'Ella Fitzgerald. Sa musique est un mélange de styles dans la veine du son Motown comme le jazz, le blues ou encore la soul.

En 2003, Amy Winehouse publie son premier album, « Frank ». Il rencontre un bon succès commercial et un bon accueil critique et commercial au Royaume-Uni, et reçoit une nomination pour le prix

Mercury.

Sa maison de disques Island souhaite faire d’Amy Winehouse une diva jazz alors qu’elle s’exprime avant tout grâce à sa passion de la musique soul, et en particulier l’âge d’or des girl groups du début

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des années 60.En 2006, son second album intitulé « Back to Black » reçoit six nominations au Grammy Award et remporte cinq prix dont : Meilleure nouvelle artiste, Album de l'année et Chanson de l'année. Le 14 février 2007, elle remporte le Brit Award de la meilleure artiste féminine britannique et reçoit une nomination pour le meilleur album britannique. Depuis la fin de l'année 2007, Amy Winehouse a reçu de nombreux prix et distinctions. La production rétro de ses deux albums indique qu’elle ne chantait pas pour la postérité mais plutôt par nostalgie d’un âge d’or fantasmé de la musique pop – les années 50-60, le jazz, la soul, les rythmes jamaïcains des origines. Toutes ces musiques des Amériques qui depuis un demi-siècle ont trouvé une terre d’asile en Angleterre.Extrait article Les Inrocks

Les chansons et la voix d’Amy Winehouse comptent parmi les meilleures de la soul des ces dix dernières années.

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GLOSSAIRE

*gospel : chant religieux de la communauté noire chrétienne en Amérique du Nord.

* bop ou be-bop : style de musique apparu dans les années 1940, né de musiciens qui souhaitaient s'affranchir de la discipline des big bands. Les formations plus réduites, laissaient ainsi plus de liberté dans l'interprétation et plus d'opportunités d’improviser des solos ( Charlie Parker...).

*doo-wop : onomatopée désignant un genre musical américain, variante du rhythm'n'blues. Le doo-wop est un style vocal fortement influencé par le gospel et par les quartets de barbershops (« quatuors de salon de coiffure »).

VI. BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE

• L’Odyssée de la Soul / Florent Mazzoleni.- Hors Collection, 2010.

• Encyclopédie du rhythm & blues et de la soul / Sebastian Danchin.- Fayard, 2002.

• Funk & soul covers / Joaquim Paulo.- Taschen, 2010.

• Black and soul / photos de Christian Rose et texte Frédéric Goaty.- Editons du Layeur, 2004.

• Motown soul et glamour / Florent Mazzoleni et Florent Pétard.- Le Serpent à plumes, 2009.

• James Brown / Philippe Manœuvre.- Le Chêne, 2007.

• Memphis : aux racines du rock et de la soul / Florent Mazzoleni.- Le Castor astral, 2006.

• Encyclopédie black Music / Jacques Barsamian.- Michel Lafon, 1994.

• Le Blues dans la peau / Ray Charles.- Belfond, 2005 (première édition 1978).

• Aretha Franklin : portrait d'une natural woman / Sebastian Danchin.- Buchet Chastel, 2004.

• What’s going on, Marvin Gaye ? / Ben Edmonds.- 10/18, 2004.

• Michael Jackson : pop life / Olivier Cachin.- Alphee, 2009

• Nina Simone, une vie / David Brun-Lambert.- Flammarion, 2005.

• Otis Redding : biographie / Régis Dubois.- L’Harmattan, 2002.

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VII. DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE

CD disponibles à la médiathèque

Anthologies

- Hitsville U.S.A

- Soul Funk : de Memphis à Blackpool (Collectorama des Inrockuptibles)

- The Stax story

- Soul Spectacular ! : The greatest soul hits of all timeCoffret indispensable pour les amoureux de la soul music : 4 CD renfermant le must des années 60.

- Take me to the river : a southern soul story 1961-1977Cette compilation retrace chronologiquement l'histoire de la soul, une sélection de 75 chansons qui ont marqué l'âge d'or de la soul des années 1960-1970 mêlant des grands classiques (Otis Redding, Aretha Franklin, Al Green...) mais aussi des pépites moins connues. Une anthologie incontournable.

- Total funk ! : The ultimate collection

Années 1960

Ray Charles « Live in 61 & In the begining of 1949-1952» & «Greatest hits ».

Sam Cooke « The man who invented soul ».

Eddie Floyd « Eddie loves you so » : enregistrements1968-1976.

Compositeur et arrangeur, Eddie Floyd a façonné le son du mythique label Stax avec une soul teintée de blues, de boogie et de gospel. A 75 ans, il revisite son immense répertoire, des années 50 jusqu'à aujourd'hui. La modestie intemporelle des arrangements et l'élégance fluide de l'interprétation rendent hommage à la qualité des 10 chansons choisies. Résultat : un bel écrin pour cette voix chaude, fluide et sereine.

Aretha Franklin « Queen of soul ». Un coffret somptueux à s'écouter en boucle.

The Impressions « People get ready : 21 greatest hits ».

Otis Redding « Otis blue ».

Diana Ross « One woman : the ultimate collection ».

Sam & Dave « Back at cha ! » Années 1970

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Earth Wind & Fire « Earth Wind & Fire vol. 1 »

Funkadelic « Funkadelic »

Marvin Gaye « What's going on »

Donny Hathaway « Extension of a man »En 1973, Donny Hathaway enregistre « Extension of a Man », un disque ambitieux, singulier qui sera son dernier disque et son chef d’œuvre. L'album s'ouvre sur un morceau instrumental « I love the Lord, he heard my cry » que l'on peut qualifier de soul symphonique. Sur les titres suivants, l'orchestration est très présente et la voix de Donny Hathaway étonnante. Cet auteur-compositeur-interprète et pianiste est peu connu. Il fait cependant partie des plus grands.

Isaac Hayes « Black Moses »

The Jackson Five « The Very best of the Jacksons »

Quincy Jones « Back on the block »

Barry White « The ultimate collection »

Stevie Wonder « Songs in the key of life »

Années 1980

Michael Jackson « The Essential Michael Jackson »

Neville Brothers « Yellow moon »

Prince «Purple rain» & «One nite alone… live !»

En 25 ans de carrière, voici le premier album live officiel du Kid de Minneapolis. Au total près de trois heures sur scène enregistrées lors d'une tournée américaine en 2002, au côté de son groupe The Power Generation. Prince y déroule ses lubies en tout genre, s'offrant un tour d'horizon multi-angles où s'entrechoquent à n'en plus finir rock, soul, funk, blues, jazz... soulignant sa fièvre créatrice.

Simply Red « Picture book »

Lisa Stansfield « Affection »

Tina Turner « Tina Live : in Europe » Années 1990

Lauryn Hill « The Best of Lauryn Hill »

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Whitney Houston « The greatest hits vol.2 : throw down » enregistrement 1985-2000.

Jamiroquai « Synkronized »

Keziah Jones « Blufunk is a fact ! »

Angie Stone « Black diamond »

Usher « 8701 »

Whitney Houston Jamiroquai Keziah Jones

Années 2000

Adele « 21 »

Deuxième opus réussi pour cette jeune chanteuse anglaise de 21 ans. Entourée par les maîtres du son Paul Epworth et Rick Rubin, Adele nous délivre un album qui recèle de beaux morceaux dont l’émouvant «Someone like you». Ballades habitées par une voix puissante avec des nuances suaves ou doucement éraillée. Son concert à La Cigale (Paris) le 4 avril 2011 retransmis par France Inter était magique. Une belle héritière des grandes voix soul.

Gnarls Barkley « St elsewhere »

Gnarls Barkley, derrière ce nom se cachent le producteur Danger Mouse et le chanteur rappeur à la voix sensuelle et assez aigüe, Cee-Lo. De cette association résulte un album unique, greffant les racines gospel de Cee-Lo sur un tronc commun : le hip-hop. Chaque morceau de cet album semble assez fédérateur pour nous faire danser sans fin et nous transporter ailleurs (St Elsewhere). Impossible de coller une étiquette sur ces chansons qui ne

tiennent pas en place, mélange de soul, hip-hop, rock et électro.

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Aloe Blacc « Good things »

Artiste américain d’origine panaméenne, Aloe Blacc est une révélation étincelante de l’année 2010. On ne peut pas échapper au premier titre de l’album « I need dollar » révélateur de l’immense talent de ce chanteur soul. Aloe Blacc, chic et classe.

Bootsy Collins « Tha funk capital of the world »

Véritable jukebox funk bourré de basses, de guitares funky, de breaks de batterie, et d'une section de cuivres groovy. On y retrouve notamment Ice Cube, Snoop & Chuck D. Le 4ème titre « JB still the Man » est un hommage à James Brown. Avec « Freedumb » ça pulse, ça transpire le Funk....

John Legend « Once again »

Savant mélange de soul et de pop, ce disque vous met la tête ailleurs le temps de treize chansons. Guitare, piano, batterie, violon, synthé, autant d'instruments avec une pincée de choeurs qui donnent une ambiance piano/bar pour une grande partie de l'album. Les amoureux des douces ballades soul seront servis notamment avec le titre « Again », magnifique morceau au piano.

Raphael Saadiq « The Way I see it »

En 1987 Raphael Saadiq forme le groupe R&B Tony! Toni! Tone. Entre 1990 et 2000, l'auteur-interprète devient producteur (The Roots, Kelis, 2 Pac… ). Avec « The way I see it » le chanteur nous propose un hommage à la musique noire des années 1960, contenant des duos avec Joss Stone, Jay-Z et Stevie Wonder. Le californien est certainement l'une des figures les plus brillantes de la soul de ces deux dernières décennies.

Trombone Shorty « For true »

Trombone Shorty le spécialiste de la fusion entre rock, funk, jazz, hip-hop est de retour avec cet album. Pour l'occasion il a réuni des artistes venus de tous les horizons musicaux. On y retrouve des collaborations avec Lenny Kravitz, Jeff Beck, Warren Haynes, Kid Rock... une énergie et un swing « énormes » avec cuivres, guitare, batterie et claviers. Egalement chanteur, Trombone Shorty se situe dans la tradition des grands soulmen des années 70. Superbe.

Joss Stone « Mind, body and soul »

Joss Stone est anglaise et elle a 17 ans lorsqu’elle enregistre son 2e album en 2004 pour lequel elle a écrit la majorité des titres. « You had me » remporte un succès international. Sur la scène néosoul, Joss Stone est une jeune chanteuse impressionnante.

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Amy Winehouse « Back to black » & « Lioness : hidden treasures »

Cet album renferme des joyaux sertis par la voix inoubliable de Amy Winehouse. Dès le premier morceau « Our day will come » un classique des années 1960, une immense émotion nous saisit. Avec « Like smoke » deux voix en harmonie nous font vibrer : celle de la chanteuse et celle du rappeur Nas. « Halftime » composition magique de Amy Winehouse est suivi par « Body and Soul » un superbe duo avec le chanteur de jazz Tony Bennett enregistré en mars 2011. Enfin « A song for you » bouleversant, qui nous rappelle combien elle nous manque...

Alicia Keys « The Diary »

Née à Harlem en 1981, Alicia Keys est la fille d’une irlando-italienne et d’un jamaïco-portoricain. Elle est chanteuse, compositrice, pianiste, productrice. Son second opus sort en 2003, confirmant son talent de prodige soul. « You don’t know my name » et « If I ain’t got you » sont n°1 des charts.Un album unanimement salué par la critique.

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DVD disponibles à la médiathèque

Soul power : Kinshasa, septembre 1974, 3 jours qui entrèrent dans la légende.

Kinshasa, Zaïre 1974 : en prélude au "combat du siècle" entre les boxeurs Mohamed Ali et George Foreman, s'est tenu un légendaire festival de musique soul. Pendant trois jours, les plus grandes stars américaines de la scène soul, blues et R&B, ainsi que des artistes talentueux d'Afrique australe, ont été réunis dans une ambiance survoltée. Le réalisateur Jeffrey Levy-Hinte a capté des performances d'anthologie avec James Brown, B.B. King, The Spinners... des images inédites et fortes.Un DVD impressionnant.

STAX : respect yourself, Stax volt review : Live in Norway 1967

Un documentaire passionnant sur l'histoire du label américain suivi de la tournée en 1967 des artistes de Stax en Europe. Fondé à Memphis par Jim Stewart, un musicien country et sa soeur en 1957, le label Stax révolutionnait la société du Sud en faisant jouer ensemble musiciens blancs et noirs. Stax produisit deux phénomènes incontournables de la musique black des années 60 : la soul volcanique d'Otis Redding et le rhythm'n'blues endiablé de Sam & Dave.... Images inoubliables filmées en Norvège de Otis Redding en concert.

JAMES BROWN « Live at Montreux 1981 »

THE CRUSADERS « Live at Montreux 2003 »

MICHAEL JACKSON « Michael Jackson’s This is it »

Ce DVD offre un regard unique sur l'artiste lors de la création, du développement et des répétitions de ses concerts à guichets fermés à l'O2 Arena de Londres. Chroniquant les mois d'avril à juin 2009, ce film a été réalisé à partir de plus de 100 heures de rushes.

RAPHAEL SAADIQ « Live in Paris »

JAMIROQUAI « Live in Verona »

Concert enregistré dans les arènes de Vérone en 2002, et qui a suivi la sortie de « A Funk odyssey ». Une batterie déchaînée, deux pianos, une basse, une guitare funky... ça pulse très fort. On danserait bien aussi avec les spectateurs ... jusqu'à ce que l'orage éclate... Des trombes d'eau s'abattent sur les Arènes, ce qui ne démonte pas Jay Kay, qui continue de chanter... « Love foolosophy », « Cosmic girl »...Un concert exceptionnel.

CURTIS MAYFIELD « Movin’ up »

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PRINCE « Sign'o’ the times » & « Purple rain »

Sortie au cours de l'été 84, la bande originale de Purple Rain a enflammé tous les charts. Entre le drame réaliste et l'opéra rock, « Purple rain » est l'histoire d'une survie et d'un triomphe transcendé par la musique, avec la présence éblouissante de la superstar Prince...

RAY CHARLES « Ray »: film de Taylor Hackford avec Jamie Foxx.

OTIS REDDING « Dreams to remembe r»Performances filmées aux Etats-Unis et en Europe entre décembre 1965 et décembre 1967 auxquelles s'ajoute un portrait de l'artiste avec des interviews de Steve Cropper, Jim Stewart ...

NINA SIMONE « Live in 65 en Hollande & 68 en Angleterre »

Deux concerts en Europe avec l'inoubliable Nina Simone en 1965 et 1968. Au sommet de sa gloire, et pourtant d'une simplicité inouïe, elle chante en s'accompagnant au piano. La redécouvrir ainsi est un véritable bonheur : tour à tour grave et rieuse. Ne manquez pas « I put a spell on you » et « The ballad of Hollis Brown » de Bob Dylan. Un voyage en noir et blanc au cœur du jazz, de la soul et du blues.

TINA TURNER « Rio 88 » & « Live in Amsterdam »

AMY WINEHOUSE « I told you I was trouble : live in London »

Premier et unique DVD live de la carrière fulgurante de Amy Winehouse. Enregistré en 2007 au Shepherd's Bush Empire à Londres, ce DVD est l'occasion de retrouver l'artiste et sa voix de diva soul. Mini-robe ceinturée, cheveux crêpés et bras tatoués, c'est ainsi qu'elle apparaît sur cette scène intimiste. Le concert débute avec « Addicted ». Presque timide, la chanteuse se livre petit à petit, plaisante avec le public... et enchaîne les titres « Back to black », « Wake up alone », « Rehab »...Une fragilité qui nous émeut, et une force qui nous transporte. Un dvd très précieux.

STEVIE WONDER « Live at last »

JOHN LEGEND « Live from Philadelphia »

ARETHA FRANKLIN « La reine de la soul »

ADELE « Live at the Royal Albert Hall »

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Où trouver ces documents ?

Tous les CD et DVD cités dans ce dossier sont présents à la médiathèque Simone-de-Beauvoir. Vous les retrouverez aux cotes 180 et 181, s’apparentant au soul, funk et rhythm’n’blues.

VIII. SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES

Livres :• Encyclopédie du rhythm & blues et de la soul / Sebastian Danchin

• Les Musiques soul et funk : la France qui groove des années 1960 à nos jours / Vincent Sermet

• Soul Funk, tour du monde de Memphis à Blackpool / Les Inrockuptibles, coffret Collectorama 3

• Motown soul & glamour / Florent Mazzoleni, Florent Pétard

• L'Odyssée du rock / Florent Mazzoleni, Gilles Verlant

• Encyclopédie Black Music / Jacques Barsamian

Sites :• http://funk-nightfever.skyrock.com

• http://buzz.corporations.free.fr/mouv/racines/rhythm.htm

• http://fr.wikipedia.org