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DU CAMEROUN Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Recépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP 400Fcfa www.essentielcameroun.com - https://www.facebook.com/EssentielCameroun N°206 mercredi 10 octobre 2018 Tri hebdomadaire d’information et d’analyse Président auto-proclamé sans chiffres Il appelle la rue en renfort Les autres candidats condamnent son attitude Les USA félicitent la bonne tenue de la présidentielle Tous les observateurs unanimes sur l’organisation parfaite du scrutin Ils dénoncent la publication des résultats avant le Conseil constitutionnel Le recensement général des votes a débuté hier Aucun chiffre officiel n’est disponible jusqu’à ce jour Des déclarations irresponsables, séditieuses et sans fondement selon le RDPC Osih et le SDF demandent d’attendre la proclamation des résultats La mise en garde du Conseil National de la Communication Kamto seul face à son délire FÉCAFOOT ASSEMBLÉE GÉNÉRALE AUJOURD’HUI Initialement prévue le 27 septembre der- nier, l’assemblée générale de la Fédération camerounaise de football avait été reportée au 10 octobre selon un communiqué du comité de normalisation. Face à la résurgence de l’insalubrité due aux diffi- cultés d’HYSACAM à assurer le ramassage des ordures ménagères, les communes ont reçu cet appui financier pour suppléer les manquements observés dans le secteur. PRÉSIDENTIELLE 2019 AU NIGERIA DUEL ANNONCÉ ENTRE ATIKU ABUBAKAR ET MUHAMMADU BUHARI ASSAINISSEMENT PAUL BIYA ACCORDE 1,470 MILLIARDS AUX COMMUNES D’ARRONDISEMENT P. 14 P. 15 P. 12 Pp. 2-9

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Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDARecépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP

400Fcfa

www.essentielcameroun.com - https://www.facebook.com/EssentielCameroun

N°206 mercredi 10 octobre 2018Tri hebdomadaire d’information et d’analyse

Président auto-proclamé sans chiffresIl appelle la rue en renfortLes autres candidats condamnent son attitudeLes USA félicitent la bonne tenue de la présidentielleTous les observateurs unanimes sur l’organisationparfaite du scrutin Ils dénoncent la publication des résultats avantle Conseil constitutionnel

Le recensement général des votes a débuté hierAucun chiffre officiel n’est disponible jusqu’à ce jourDes déclarations irresponsables, séditieuses et sans fondement selon le RDPCOsih et le SDF demandent d’attendre la proclamationdes résultatsLa mise en garde du Conseil National de la Communication

Kamtoseul face à

son délire

FÉCAFOOT

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

AUJOURD’HUIInitialement prévue le 27 septembre der-nier, l’assemblée générale de la Fédérationcamerounaise de football avait été reportéeau 10 octobre selon un communiqué ducomité de normalisation.

Face à la résurgence de l’insalubrité due aux diffi-cultés d’HYSACAM à assurer le ramassage desordures ménagères, les communes ont reçu cetappui financier pour suppléer les manquementsobservés dans le secteur.

PRÉSIDENTIELLE 2019AU NIGERIA

DUEL ANNONCÉENTRE ATIKUABUBAKAR ET

MUHAMMADU BUHARI

ASSAINISSEMENTPAUL BIYA ACCORDE

1,470 MILLIARDS AUX COMMUNES

D’ARRONDISEMENT

P. 14P. 15P. 12

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Directeur de la publication :Antoine Wongo AhandaCoordonnateur de la Rédaction :Christophe MvondoRédacteur en Chef Informations générales :Abraham Ndjana ModoRédacteur en Chef Enquêtes et dossiers :Blaise NnangChroniqueurs :Alphonse Ateba Ndoumou, Bartho Amugu Rédaction : Charles Nwanochi, René Noël Atangana,Arnaud Joseph Etoundi, Marc Mounga, Aboubakar Yero,

Ahmed Abdou-Aziz, Rodolph Tanga, Mathieu NathanaëlNjog, Nomo Modo, Francis Nguélé, Nathalie AhandaRelecture : Lionel OwonaWebmaster : Jean-Francis AhandaCommercial et Marketing : Roger Ngonda YusiSoutien technique : Thomas Aurélien Ndassibouet Boris Manda Nkodo Stagiaires : Mercedes Beleheka, Alice Thècle Balla,Désiré Trésor Mbouné, Samiratou Hamadou, RoseBertille MbangConception Graphique:Laurent ABAH © CREATIVE THINK (+33760952325)Production : Eric Azegue Impresssion : SOPECAMTirage : 4000 exemplairesDistribution : Eric Azegue https://www.facebook.com/EssentielCameroun

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Ahmed Abdou-Aziz, Rodolph Tanga, Mathieu NathanaëlNjog, Nomo Modo, Francis Nguélé, Mercedes Beleheka,Annette Olinga, Bélise Hiol, Nathalie AhandaRelecture : Lionel OwonaWebmaster : Jean-Francis AhandaCommercial et Marketing : Roger Ngonda YusiSoutien technique : Thomas Aurélien Ndassibou, BorisManda Nkodo et Alice Thècle Balla Stagiaires : Rose Bertille Mbang, Arnaud Evina, CamilleOlivia AyissiConception Graphique:Laurent ABAH © CREATIVE THINK (+33783195537)Production : Eric Azegue Impresssion : SOPECAMTirage : 4000 exemplairesDistribution : Eric Azegue https://www.facebook.com/EssentielCameroun

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POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

Place au recensement général des votesSCRUTIN PRÉSIDENTIEL

L’organe en charge de la gestion des élections au Cameroun va poursuivre ce mardi 09 octobre, le recensementgénéral des votes en présence des membres de l’administration et des représentants des partis politiques ayantpris part au scrutin.

La loi électorale en son article 68 sti-pule que la commission nationalede recensement général des votes

poursuit l’action engagée au niveaucommunal et départemental et accoureau maximum pour rendre sa copie auconseil constitutionnel. Pendant qu’ilsseront à pied d’œuvre, les candidats àcette élection et les représentants de l’ad-

ministration devront déposer leurrecours au Conseil constitutionnel. Ilsavaient après la fermeture des votes, 72heures pour le faire.Au terme de l’article 132 alinéa 1 de laloi numéro 2012/001 du 19 avril 2012,portant code électoral, modifiée et com-plétée par la loi numéro 2012/ 017 du 21décembre 2012, le Conseil constitution-nel veille à la régularité de l’élection pré-sidentielle. Il assure que la concurrenceélectorale soit respectueuse des règles et

que les acteurs du processus électoralfassent preuve de sincérité. Selon l’arti-cle 307 du code électoral, le conseilconstitutionnel arrête la proclamationdes résultats dans un délai de quinzejours à compter de la date de clôture duscrutin. Et l’article 139 ajoute que lesrésultats sont publiés selon la procédured’urgence au journal officiel en françaiset en anglais. En cas de concertation,tout candidat ou partis politique ayantété représenté à l’élection présidentiel,doit faire parvenir sa requête au conseilconstitutionnel dans un délai de 72heures à compter de la date de clôturedu scrutin. Aussi, l’article 133 du codeélectoral ne stipule que l’annulationcomme moyen par lequel les personnesayants qualité peuvent intenter unrecours. Les candidats doivent alorsfaire preuve de responsabilité et de res-pect de la loi.Rappelons que Dès le lundi 08 octobre,les commissions locales de vote ontengagé le recensement des procès-ver-baux des bureaux de vote. Cette com-mission va se prononcer sur toutes lesdifficultés liées à l’organisation, audéroulement et au dépouillement du

scrutin. Un exemplaire des procès-ver-baux des commissions locales de vote,assorti des pièces annexes sera par lasuite transmise à la commission dépar-tementale de supervision. Celle-ci estcomposée du président du tribunal de lacirconscription, de trois représentants del’administration désignés par le préfet ;trois représentants d’ElectionsCameroon, désignés par le responsabledu démembrement départementald’Elections Cameroon et un représen-tant de chaque candidat.La commission départementale a lacharge de centraliser et de vérifier lesopérations de décompte des suffrageseffectués par les commissions locales devote ainsi que tout document y relatif.Elle dresse un nouveau procès-verbalsigné du président et des membres pré-sents, qui est transmis dans les soixante-douze heures à la commission nationalede recensement général des votes,accompagné des documents provenantdes commissions locales de vote. Lacommission nationale a jusqu’au 17octobre pour transmettre ses travaux auConseil constitutionnel qui proclamerales résultats.

Annette Olinga

PUBLICATION DES TENDANCES

Une pratique illégale

«  Le président du Conseil National de laCommunication appelle à l’attention des pro-fessionnels des médias et l’opinion publiqueque depuis le soir du 07 octobre, certainsmédias relayant des informations circulantdans les réseaux sociaux diffusent des chiffresqu’ils qualifient de tendances au terme duscrutin pour l’élection du président de laRépublique du Cameroun. Une telle pratique

est à l’évidence illégale, anti-professionnelleet conflictogène pour deux principales rai-sons.Illégale et anti-professionnelle parce que leschiffres diffusés ne reposent pas nécessaire-ment sur une approche professionnelle de col-lecte de l’information, les journalistes n’étantguère destinataires des procès-verbaux ausens de la loi portant code électoral.

Confictogène du fait que les chiffres avancésse contredisent dans bien des cas, constituantainsi un risque de contestations inappro-priées. Pour toutes ces raisons, le Conseil Nationalde la Communication, dont l’une des mis-sions consiste à veiller au respect par lesmédias des lois et règlements en vigueur,appelle l’ensemble des médias publics et pri-

vés à rester sur la posture professionnelleadoptée par la grande majorité d’entre eux, ens’assurant préalablement de l’authenticité detoute information diffusée au sujet du scru-tin du 7 octobre, notamment en matière destendances et de résultats dudit scrutinconformément aux dispositions de la loi por-tant code électoral au Cameroun. »

Dans un communiqué diffusé hier, le président du Conseil National de la Communication, Peter Essoka met en garde les médias quienfreignent les dispositions légales en matière de proclamation des résultats de l’élection présidentielle.

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INFOS DE LA SEMAINE

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POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

PRÉSIDENTIELLE 2018

Les institutions méritent la confiance de tous

Après le temps duscrutin, il y a le tempsdu contentieux. La loi

régissant l’élection auCameroun en son article 133indique que les acteurs ont 72heures après le scrutin poursaisir le conseil constitution-nel. Malgré la présence decette loi qui doit être respec-tée par tous les candidats, leséchos qui nous parviennentdisent que certains des 9 can-didats n’ont pas attendupour s’auto-proclamer prési-dent. Après seulement 24heures, les sages (membresdu Conseil Constitutionnel)avaient déjà plus de 15 dos-siers sur leur table.Il est important de noter queces recours n’attendront pasbien longtemps, puisque l’ar-ticle 137 du Code électoralimpose au Conseil constitu-tionnel de proclamer lesrésultat 15 jours après le scru-

tin. Le mécanisme est doncbien huilé et il fonctionne àmerveille. Pour preuve, leCameroun a eu à l’expéri-menter lors des dernièressénatoriales. Son résultatsatisfaisant fait d’elle unatout pour la bonne gestiondes élections en cours. Leconseil constitutionnel, jugedes élections, a déjà donnédes gages de crédibilité et estvenu consolider la démocra-tie au Cameroun. Les acteurs,notamment les hommes poli-tiques ont donc de bonnesraisons de faire confiance àl’institution. Ça ne servira àrien d’aller au-delà de la loiquand on est homme dedroit et qu’on prétend aimerson pays.Il est donc très difficile voireimpossible de comprendreles agitations observées cesdernières heures autour de laprésidentielle. Le scrutin s’estdéroulé dans un calmeabsolu, la campagne électo-

rale qui a précédé le vote,peut déjà être considéréecomme une des plus animéeset des plus relevées auCameroun depuis le retourdu multipartisme. C’est cequi justifie l’attitude desobservateurs nationaux etinternationaux de cette élec-tion présidentielle. Tous et demanière unanime salue labonne tenue du scrutin, et lesgrandes avancées de notredémocratie. Le peuple camerounais a suse montrer mature depuis laconvocation du corps électo-ral le 09 juillet dernier. Il fautgarder le cap en refusantd’écouter les sirènes de ladivision et les appels auxmanifestations de rue. Ledésordre ne profite à per-sonne. Les ambitions person-nelles ne sauraient se mettreau-dessus de l’intérêt supé-rieur de la nation. LeCameroun est régi par deslois, elles s’appliquent à tous.

La réglementation en vigueur sur l’organisation des élections au Cameroun reste un modèle qui ne laisse pas la place aux fauteurs de trouble.

L’épreuve de la victoire préfabriquée

Kamto président  ! Le son résonnejuste, sauf qu’il s’agit d’une boite àmusique pré-programmée de

longue date. Cela s’appelle de la tricheriesur le produit, puisqu’on nous avaitannoncé un vrai orchestre. Quelle décep-tion ! Finalement, la danse, c’est pour uneautre fois, l’orchestre aussi. Reste à savoircontre qui était tournée la manœuvre. La politique ressemble parfois à la science-méthodique, rationnelle et exacte. Aussiles mêmes causes produisent-elles lesmêmes effets dans les mêmes conditionsd’expérimentation. L’Histoire peut alorsse répéter, en toute quiétude et certitude.En 2018 comme en 1992, on prend lesmêmes et on recommence, sur le mêmeprocess. On pourrait bientôt en faire unmanuel des procédures de « chassement »,par voie de manipulation électorale. Enfait, hier comme aujourd’hui, un mêmeson sans orchestre, « Biya must go. » Et tantpis pour cette jeunesse dynamique etambitieuse qui a cru, un moment,engrangé des rentes politiques ou électo-

rales sur les étalages de la vraie démocra-tie camerounaise ; ce sera pour une autrefois. Trop de sable est entré dans ce fauxtapioca…Hier comme aujourd’hui, cela commencetoujours par une parfaite organisation tri-bale intégrée, intégrale, exclusive, com-pacte, en profondeur de champ et detemps. Vient ensuite une affectation destâches où rien n’est laissé au hasard, le lob-bying institutionnel, l’instrumentalisationdes vraies frustrations, le parasitage deszones de stabilité, l’infiltration stratégiquedes médias, de l’opinion, la société civile,les associations, les organisations interna-tionales, le rodage des troupes pré-posi-tionnées aux fins de bétail pour la batailledes rues, des urnes et des autres sphèrescolonisables… Alors la salade est prêtepour jouer le tout pour le tout, face à uneopinion enrégimentée, souvent à soninconscience. Puis, à mesure quel’échéance approche, on met la pression,on galvanise son monde à coups de mee-tings monstres où fleuri un nouveaumétier, le « foulier », chargé de faire fouleen toute circonstance. Et c’est déjà, en soi,acte de civisme républicain si l’on s’y abs-

tient de « parler en langue » … Rien à faire,la victoire n’a jamais été plus proche,puisque, hier comme aujourd’hui, le sor-tant est réputé épuisé, affaibli par unesituation intérieure des plus précaires etfragiles ; il ne reste plus qu’à transformerl’essai, autour du même slogan : « Biyamust go. »Oui, incontestablement, il y a le droit à lapublicité des chiffres, dès la fin desdépouillements, aux termes de l’Article113 du Code électoral. Du coup, s’il y avaiteu autre chose que la volonté de poursui-vre le projet de 1992, l’on eût pu prendrela précaution de nous publier d’abord leschiffres eux-mêmes, pour mieux légitimerle symbole d’un «  pénalty marqué. »Déroger à cette élégance de base pourdéboucher sur une invite au sortant à exé-cuter « une transition pacifique », ou encore,s’engager à défendre « la coalition gagnantejusqu’au bout », cela manifeste la ruse desHommes de droit, qui peuvent à l’occa-sion sortir la noble science de son lit pourla verser sur la berge des intérêts. Nous ysommes.Le plus long mot de la langue française,anticonstitutionnellement, est ainsi en

train d’accoucher du plus sot braquagepolitique d’un professeur de droit, dans leprolongement d’un délire communautaired’impatience politique. Le passage enforce se lance ainsi sur l’échelle de l’expé-rience de la force. On verra ce que l’on vavoir. Et voilà comment Cabral Libii etJoshua Osih sont tirés de leur réservepudique et républicaine. Car, tout l’enjeusemble porter sur la 2e place, représentantle nouveau leader de l’opposition came-rounaise. Dans cette perspective, il fautpenser que la popularité envoutante deCabral Libii inquiète, autant que l’enraci-nement territorial de Joshua Osih. Tantqu’à faire donc, le tout pour le tout, c’estde tout faire pour barrer la route à cesjeunes loups en verve ascendante, sansdopage ethnique, vers qui se tourne toutela respectabilité républicaine. En clair, lacoalition gangrène ne se voit pas hors la 2eplace… Prions les citoyens Cabral etJoshua de la leur céder, dans l’intérêtd’une République où tout est possibleensemble, au-delà de la tribu, dans le res-pect des institutions.

Alphonse Ateba Ndoumou

Arnaud Evina

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INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

Garga Haman Adji, candidat de l’ADD

« On doit respecter le droit surtout si on l’enseigne »

Joshua Osih, candidat du Social Democratic Front (SDF)

« Il y a une loi qui doit être respectée »

Déferlement de condamnations

Serges Espoir Matomba, candidat du PURS

« Nous attendons le Conseil constitutionnel »« Je pense que la sortie de M. Kamto répond à une straté-gie pensée par lui avant l’élection. Toutefois, nous devronsattendre la publication des résultats. A notre niveau, nouscontinuons à recevoir des procès-verbaux, et les résultatsque nous tenons ne nous permettent pas de confirmer, nid’infirmer les déclarations de M. Kamto. Cela dit, que cesrésultats que nous avons $, nous ne saurions les publier.Nous attendons que le Conseil constitutionnel se pro-nonce. Et nous savons que nous allons entrer dans unephase de contentieux post-électoraux. »

KAMTO AUTO-PROCLAMÉ PRÉSIDENT

Pr Prosper Nkou Mvondo, président du parti Univers

« J'appelle cela de l'imposture»« Kamto doit attendre le coup de sifflet final de l'arbitre.Même s'il s'agit de contester les élections il faut attendreque le processus s'achève. Kamto est professeur de droitcomme moi il le sait très bien. J'appelle cela de l'impos-ture et cela doit être condamné avec la dernière énergie». Voilà la réaction du leader du parti Univers, en réponseà l’auto-proclamation de vainqueur 24 heures après lescrutin du 07 octobre du candidat investi par leMouvement pour la Renaissance du Cameroun à l’élec-tion présidentielle Maurice Kamto. Le professeur de droitne s’est pas fait prier pour exprimer son désarroi faceaux déclarations de celui-là qui est aussi un homme dedroit comme lui. Cette réaction vient ainsi s’inscrire dansla liste des multiples autres réponses des hommes poli-tiques et des civils»

Calixte Beyala, auteure

« Aucun Camerounais n'est sorti dans la rue manifester en faveur de Kamto »

Franklin Ndifor Afanwi, candidat du MCNC

« Nous attendons simplementles résultats »

« S’agissant de la déclaration de M. Maurice Kamto, notreposition est la suivante : nous n’avons pas de position à cesujet. Nous observons simplement la suite des évènements,en attendant les résultats qui doivent être proclamés par leConseil constitutionnel. Mais en nous disant dans le mêmetemps que tout est désormais entre les mains de Dieu. Luiseul est à présent au contrôle. »

« Je suis surpris, parce que jecrois que Maurice Kamto est unjuriste. Je crois même qu’il doitêtre agrégé de droit public. Ondoit respecter le droit surtout sion l’enseigne. Si on l’enseigne etqu’on refuse de se l’appliquer, çaveut dire qu’on perd du tempsaux étudiants. Ce serai de l’anar-chie. Je demanderai à se mon-sieur de se référer à l’article 137du Code électoral sur la procla-mation des résultats. Seul leConseil constitutionnel est habi-lité à proclamer les résultats. Onn’est pas dans une anarchie maisdans un pays avec des textes qui

ne datent pas d’hier ni d’avant-hier. Des textes qu’on a toujoursrespectés et il ne doit pas se sin-gulariser de cette manière. Lejuriste, même juriste émérite,doit être raisonnable en mon-trant l’exemple lui-même, endonnant l’exemple à se étu-diants. Kamto doit absoluments’aligner à ce que dit la loi. Je suiscandidat comme lui ; si je suiscandidat c’est pour la troisièmefois. C’est pour chercher à êtreélu. Mais je n’ai pas été élu deuxfois et je n’ai pas dit que je vaism’auto proclamer… Noussommes en République »

« Je trouve qu’il est impor-tant de comprendre qu’uneélection est d’abord un exer-cice démocratique qui s’ins-crit dans les textes envigueur et qui devraient êtrerespectées par toutes les

parties y compris le parti aupouvoir. Il faut que lesCamerounais sachent qu’ily’a une loi, même si elle estmauvaise, elle doit être res-pectée. C’est ce que noussommes en train de faire.Nous pensons et nous espé-rons que l’agitation n’ira pasjusqu’aux pertes en vieshumaines. Je demande àtous nos sympathisants, àtous nos militants, à tousceux qui ont voté nombreuxpour nous, de rester calmes.Il est évident en ce qui nousconcerne au niveau du SDF,que la légalité et la légitimitéde ce scrutin devront êtrerespectées à la lettre. Pour

l’instant malheureusement,tout ce débordement d’acti-vités autour des résultats nefavorise pas la sérénité versune transition démocratique.Dans tous les cas, j’aimeraidire que tous ceux du SDFqui donnent des résultats, lefont à tort parce que ça faitbeaucoup de mal à ma can-didature. Ils devraient atten-dre qu’on ait des résultatspour pouvoir les défend reproprement. Donner desindications et essayer defaire croire que nous avonsgagné aujourd’hui, je penseque c’est un peu prématuréet je les appelle au respectde la loi. »

«Kamto pulvérise le recorddes rejets : Les partisans deKamto ont passé cinqannées à insulter les autresCamerounais ! Ils ont taxéceux du Nord de moutons !ils ont dit que ceux duCentre et de l'Est étaientdes fainéants ! Ils ont pré-tendu que ceux du Littoralétaient des jouisseurs, inca-

pables de produire du bien-être. Ils ont aussi affirméque les Bassas étaient destueurs et j'en passe ! Ilsnous ont promis chasse-ment, prison, exil, famine...Seuls étaient bien à leursyeux ceux de l'Ouest. Ilsont qualifié ces derniers debrillants ! ils ont aussi pro-clamé qu'ils étaient travail-leurs, intelligents et défini-tivement supérieurs auxautres Camerounais. (…) Lecandidat Kamto a été dés-avoué, traité d'imposteurpar les leaders des grandspartis politiques commeGarga ou le Président del'Univers. AucunCamerounais n'est sortidans la rue manifester en

faveur de Kamto ! Des crisdu style « Kamto président» qui aurait pu flatter lesoreilles et l'égo de ce per-vers narcissique n'ont pasété entendus. Les villessont calmes ; chacun vaqueà ses activités... La messeest dite. J'entends plutôtpar-ci par-là des « Kamtodégage ! » Kamto le typequi voulait mettre leCameroun par terre déclarequ'il a gagné une électionqu'il a perdu ! Ah le faus-saire pris la main dans lesac ! Il s'installera à Bahamet gouvernera le périmètrede Baham encore que lesvraies grandes personnali-tés de Baham vont le chas-ser !»

Jacques Fame Ndongo, secrétaire de la communication au RDPC

« Le Cameroun n’est pas une Républiquebananière mais un Etat de droit »

«Il s’agit d’une allégation narcissique qui relève de lafantasmagorie elle n’a aucun fondement juridique, poli-tique ou sociologique. Elle est donc nulle et nul effet.Elle est contraire aux lois de règlement de laRépublique. Nous subornerons qu’il s’agit d’une straté-gie pour essayer de vaincre absolument et à tout prix.Or seul le peuple camerounais est souverain et seulesles urnes doivent décider du prochain président de laRépublique. Nous ne sommes pas dans une Républiquebananière où quelqu’un peut se lever un matin pourêtre président. Nous sommes dans un Etat de droit et ily’a des règlements des lois de la République. Je croisque ce candidat connait bien le droit et il sait que nul

n’est au-dessus de la loi. Seul le conseil constitutionnel est habilité à proclamerles résultats.»

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INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

« Il y’a cinq jours, leministre del’Administration terri-toriale et moi-même,vous avons convié àune rencontre au coursde laquelle nous avonsfait une déclarationliminaire. Au cours decette rencontre, nousavons porté à votreattention le fait quetrois jours après avantle déroulement del’élection présiden-tielle, le directeur decampagne du candidatMaurice Kamto a

convié la presse nationale et internationale pour porter à saconnaissance que le candidat Kamto était convaincu de savictoire ; que si d’aventure tel n’était pas le cas, il était prêt,au prix du sang s’il le fallait, à se battre pour protéger savictoire. Par cette déclaration, nous avons compris une chose. Où ils’agit de la sorcellerie, ou alors, quelques -uns de nos com-patriotes sont des extraterrestres qui ont la possibilité delire ce qui n’est pas. Comment voulez- vous que trois joursavant l’élection, un candidat s’autoproclame vainqueur ?C’est une atteinte grave à toute la nation. Parce que là,c’était les prémices d’une déstabilisation dont lui et lesautres ne seraient que des manipulateurs d’officines etdont l’objet est de mettre notre pays à feu et à sang. Troisjours avant le déroulement de l’élection ! Nous avons attiréà l’attention des uns et des autres. Nous avons rappelé àl’occasion qu’il était échu uniquement au Conseil constitu-

tionnel et en cela, tous les candidats, avant de s’engager àcette compétition et pour s’y être engagés, connaissentparfaitement la règle du jeu. Au terme de leur participation, ils recueillent ce que leursreprésentants dans les bureaux de vote leur remettent. Ilsfont le travail de compilation. Elecam fait son travail et leremet au Conseil constitutionnel, qui est le seul organehabileté à proclamer les résultats. Pour s’être donc départidans cette réalité, le candidat Kamto s’est volontairementmis en marge des instituions et du coup, remet en causenotre stabilité. Nous avons l’habitude de dire dans notrepays, s’il y’a une région qui nous est connue, c’est la paix.Parce que la paix est cette chose qui procède au consensusen raison de la mosaïque que constitue notre nation. Par ce comportement, Kamto ne visait-il pas simplement àremettre en cause cette paix, cette volonté de notre peuplede pouvoir vivre ensemble ? Nous avons rappelé que legouvernement a pris toutes les mesures qui s’importentpour que tout citoyen puisse jouir de sa liberté de mouve-ment de la protection de ses biens et que toute personneou organisation, qui se mettrait au travers ou qui voudraitdéstabiliser notre nation, rencontrerait toute la force et larigueur de la loi. La paix qui nous est tellement enviée parles autres, fait l’objet d’une agression. Maurice Kamto estun professeur émérite de droit connu de par le monde. Il nepeut pas dire qu’il l’ignore.En tant que fils du Septentrion politique, mais en tant quemembre du gouvernement, je voudrais vous donnerquelques éléments d’appréciation. Elecam nous annoncel’existence d’environs 25000 bureaux de vote. La loi donneà chaque parti politique d’avoir au moins deux représen-tants par bureaux de vote. Parce qu’en cas d’indisponibilitéde l’un, qu’il puisse se faire remplacer par l’autre. Ce quireviens donc à dire que chacun des compétiteurs, pourqu’une revendication soit légitime, il faudrait qu’il présente

à Elecam 50000 notes identifiables avec numéro de télé-phone. Il faudrait que toute revendication de bourrage desurnes, d’irrégularité, soit précédée par la mise à dispositiondes uns et des autres au Conseil constitutionnel et Elecamet toute personne de bonne volonté, pour crédibiliser unetelle revendication. Faute de quoi, ce serait une mauvaisefoi et une mauvaise volonté. Vous ne pouvez pas, ne dis-posant d’aucun moyen, n’exhibant aucun élément concret,déclarer urbi et orbi que vous êtes élu. Ce n’est pas la policeou la gendarmerie qui sera en face de ceux qui veulentdéstabiliser cette nation. C’est la nation toute entière. Parceque nous sommes menacés dans notre existence. Il y’a desgens qui veulent brûler notre nation, qui sont attirés par lesrichesses énormes dont recèle notre nation ; ne pouvantpas y accéder parce qu’ils ont besoin de marionnettes. Ilfaudrait donc qu’ils trouvent de manière endogène, ceuxqui peuvent être des instruments de déstabilisation. En detelles circonstances, c’est chacun qui est interpellé.Aujourd’hui, nos commerçants sont inquiets, puisqu’ilsdisent qu’ils vont monter des jeunes pour casser. Ils vontcasser la richesse des hommes d’affaires qui peinentaujourd’hui à joindre les deux bouts. Ils vont semer la psy-chose pour empêcher les Camerounais de vaquer à leursoccupations. A quel titre une poignée d’individus voudraitprendre toute une nation en otage ? D’autant plus qu’il n y’apas de preuves, il n’y a pas de raison. Soyons vigilants ! La menace est endogène, mais elle estaussi exogène. L’intelligence, la sagesse et la raison desuns et des autres nous interpellent ici. Parce que nousdevenons tous des gardiens de la paix et des gardiensjaloux de cet usufruit que les pères fondateurs nous ontlaissé. C’est un héritage et nul n’a le droit de la remettre encause par la violence. Notre nation est en paix et cette paix,nous en sommes tous protecteurs. »

Béatrice Epaye, vice-présidente parlement CEMAC

« On doit respecter le droit surtout si on l’enseigne »«Nous avons vu dans la plupart des bureaux de voteque les présidents de bureaux de vote sont des femmes.Et ça c’est très important en termes de démocratie. Doncla femme camerounaise participe à l’amélioration de ladémocratie dans son pays. Dans la relecture peut êtrefuture du code électoral, qu’on étoffe le bureau de vote.Pas seulement un président et un vice-président, avecles responsables de l’administration, mais quand-mêmemettre des secrétaires adjointes ou d’autres gens pouraider à mieux faire.»

Arthème Kwese, Mission d’observation de l’Union Africaine

« L’UA est satisfaite »«Je pense que l’Union Africaine peut être satisfaite de lamanière dont les choses se sont déroulées. Donc on peutconsidérer que tout s’est bien passé. Et nous en sommessatisfaits.»

Raymond Tshibanda, chef de Mission d’observation de la CEEAC

« L’UA est satisfaite »«Il est important de commencer par saluer la maturitédu peuple camerounais mais aussi le sens des res-ponsabilités des leaders politiques camerounais etsingulièrement celui des candidats. Nous saluons celaparce que l’élection s’est généralement déroulée dansl’ordre la discipline et le calme. Par rapport aux édi-tions antérieures. Il y a eu des améliorations substan-tielles. Nous pensons que la façon de faire des carteset de les disponibiliser peut aussi être améliorée etsubir aussi des améliorations. Nous pensons que leslistes d’électeurs doivent être affichés suffisammentlongtemps à l’avance pour permettre aux électeurs dese familiariser avec les listes, d’identifier là où ils doi-

vent se présenter afin de minimiser les tâtonnements.»

Julien Opele, Coordinateur Réseau d’observateurs

« Les partis politiques doivent sensibiliserleurs militants »

«Nous avons relevé la présence du matériel qui était en nombresuffisant. Nous avons également relevé que les règles de pro-cédures prévues par les procédures réglementaires sont parfai-tement assimilées. En regardant un peu les réseaux sociaux quisont un médium important aujourd’hui, on a eu l’impression quedes partis politiques prenaient des avances pour donner desrésultats. Tout comme à la veille, alors que tout le monde avaitarrêté de faire la campagne, certains ont continué à faire lacampagne sur les réseaux sociaux. C’est pour ça que j’insiste là-dessus. Les partis politiques doivent sensibiliser leurs militantsau respect de la loi, au respect des résultats définitifs qui doi-vent être donnés par le Conseil constitutionnel.»

Déferlement de condamnationsKAMTO AUTO-PROCLAMÉ PRÉSIDENT

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication

« Soyons vigilants, la menace est endogène ! »

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6 N°206 mercredi 10 octobre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN6

INFOS DE LA SEMAINECHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

« Chers compatriotes,Comme vous avez pu le constater parvous-mêmes, l’élection présidentielle du 7Octobre 2018 s’est déroulée sur l’ensem-ble du territoire national, dans le calme etla transparence sous le regard attentif denombreux observateurs nationaux etinternationaux. Le RDPC et tous ses alliés saluent les élec-trices et les électeurs qui se sont déplacésmassivement pour accomplir librementleur devoir civique. Nous remercions tout particulièrement lesmilitants et les militantes du RDPC, ceux

des autres partis politiques ainsi que les membres des organisationset des associations de la société civile, qui ont apporté leur soutienau président Paul Biya, candidat du RDPC. Tout au long de la campagne électorale et le jour du scrutin, nos com-patriotes se sont illustrés par leur civisme et leur patriotisme, preuvede leur maturité politique et de l’enracinement profond de la démo-cratie dans notre société. Alors que le peuple camerounais attend,sereinement, la proclamation des résultats du scrutin par le Conseilconstitutionnel devant intervenir dans quinze jours, au plus tard,conformément au Code électoral, certains candidats tiennent de dis-cours enflammés pour s’auto proclamer vainqueurs et appellent ausoulèvement des populations pour prétendre victoire, en créant un cli-mat de tension, d’insécurité et de violence dans le pays. A l’évidence, de tels comportements relèvent de l’immaturité et de lafébrilité politiques. Ils traduisent, par ailleurs, un mépris des règles dejeu démocratique et des institutions que leurs auteurs ambitionnaientde défendre en se portant candidats à l’élection présidentielle. Nous exprimons notre étonnement, notre indignation et notre préoc-cupation face à ces déclarations irresponsables, séditieuses et sansfondement. Nous invitons tous nos compatriotes à demeurer sereins dans l’at-tente des résultats du scrutin, à vaquer tranquillement à leurs occu-pations et à ne céder à aucune forme de provocation. C’est ici le lieu de rappeler l’attachement du président national, SonExcellence Paul Biya, et de l’ensemble de nos compatriotes, à la paixet au respect des lois des institutions qui constituent le socle de notrevivre-ensemble. Le RDPC et ses alliés appellent à la plus grande vigi-lance pour barrer la voie à toutes les manœuvres visant à compro-mettre la paix et la tranquillité dans notre pays, et que force reste àla loi.

Déferlement de condamnations

La déclaration post-électorale du secrétairegénéral du comité central du RDPC, JeanNkueté, président de la commission nationalede supervision de la campagne du RDPC.

Les différents types de penaltiesRFI. CHRONIQUE DE MAMANE

Le football est ce jeu de ballon que toute la planèteadore regarder à la télévision. Dans les stades oujouer sur les terrains de vague, au bord de la route,

dans un couloir ou dans une cour de récréation. Brefc’est le sport planétaire par excellence. Un sport qui s’im-pose à tous les bipèdes grâce à ses règles simples decamp. Un ballon et des buts. Depuis que l’homme a sumarcher, il adore jouer au football. Faire des dribles, desamorties et des contrôles orientés. Mais dans ce jeu uni-versel de ballon au pied, il y a un exercice de pied lim-pide dans le football. Un exercice où la tension drama-tique monte de très haut, un exercice qui est le miroir etle résumé de la vie, tu marques ou tu rates. Cet exercicec’est le tir de penalty. Dans le football quand on ditpenalty il y a plusieurs acteurs. Le public qui regarde, lestéléspectateurs qui sont devant leur poste de télé et enfinet surtout le gardien de buts et le tireur de penalty.

L’histoire n’est pas avare de ses penalties célèbres et cespenalties historiques dont chaque amateur de football sesouvient des penalties qui ont fait gagner ou perdre leurcamp, explosion de joie ou plongée dans le désespoir.Ces penalties où le tireur pose le ballon et fait face au gar-dien chacun dans sa superbe solitude et c’est là devantle ballon qu’on voit les différents types de tireurs depénalty, et surtout les différentes manières de tirer unpénalty. Ya le penalty que le tireur tire en force tout droitsur la balle transversale, le penalty avec contrepied à laNeymar c’est-à-dire que le gardien plonge à la droite ettoi tu tires à la gauche, et le penalty à la panenka, un tirde feuille morte au milieu tout droit au-dessus du gar-dien. Mais le penalty historique qui marquera les espritsmais c’est ce penalty qui est tiré en pleine conférence depresse. Ce penalty tiré alors que le gardien de but regar-dait ailleurs. Sans pour autant que ce soit un penalty par

surprise, un penalty à contrepied parce que quandmême tout le monde connaissait le tireur et sa réputationde tireur compulsif de penalty à chaque meeting. Untireur de penalty qui raconte partout qu’il est le tireurdésigné par le peuple pour tirer le penalty. Il a tiré et il amarqué dit-il. Et comme toujours au football dès qu’unpenalty ne plait pas à tout le monde, on dit que c’est unpenalty controversé. Un penalty contesté. Là-haut dans les collines, on dit qu’il n’est pas valable cepenalty parce que l’arbitre n’a même pas sifflé et que letireur a tiré trop vite. En bas dans la vallée, on crie que leballon a frappé la barre transversale a rebondit et estrevenu dans la face du tireur. Et à côté dans les gradins,on raconte que c’est vrai que le tireur a bien marqué.Mais il a marqué contre son camp. Il ne reste qu’unechose à faire pour nous autres. Comme à la coupe dumonde, on va attendre la décision de la VAR.

« L’UPC tient à parta-ger les grandes leçonstirées de l’Élection pré-sidentielle du 07 octo-bre 2018 ;1-L’élection présiden-tielle s’est dérouléedans de très bonnesconditions de transpa-rence, de justice et

d’équité. Les citoyens Camerounais sont allés auxurnes dans un esprit de convivialité républicaine etdémocratique. L’UPC tient ici, à féliciter le gouverne-ment Camerounais et ELECAM pour l’organisationmise en place afin que cette élection se tienne dansles conditions qui honorent notre pays et consolidentson statut d’un État démocratique. 2-Ceux qui ont mis sur pieds des plans machiavé-liques pour nier la capacité du peuple Camerounais àêtre jaloux de sa liberté et à choisir en toute souve-raineté son président dans le cadre de cette élection,sont aujourd’hui abasourdis par le sursaut d’orgueil dece peuple qui a catégoriquement rejeté ce coup d’ÉtatInstitutionnel élaboré certaines officines.3-Dans la paix et en toute sérénité, lesCamerounaises et les Camerounais ont tenu à expri-mer librement leur attachement à l’unité et l’indivi-dualité de notre nation. Voilà pourquoi, sur tout l’éten-due du territoire national et dans la Diaspora, ils sontallés aux urnes en bon citoyens, élire celui qui aura lalourde tâche de gérer le destin de notre peuple dansles 07 prochaines années.4-On peut aujourd’hui affirmer sans ambages queceux dont le programme politique réel se ramenait àl’utilisation de l’Élection présidentielle du 07 octobre2018, comme un prétexte pour créer des conditionspropices à un soulèvement populaire et à la prise dupouvoir par la rue, ignorant au passage l’orgueil, lepatriotisme et la maturité politique du peupleCamerounais, ont été pris dans leur propre piège. 5-Le peuple camerounais invite désormais une cer-taine opposition camerounaise à tourner définitive-ment la page de la logique insurrectionnelle et à ins-crire son action sous les prismes de la modernité et du

respect scrupuleux des Institutions Républicaines. C’est le lieu pour l’Union des populations du Camerounde saluer et de féliciter les électrices et les électeursqui n’ont ménagé aucun effort pour user de leur sta-tut de citoyennes et citoyens camerounais en se ren-dant massivement aux urnes le 07 octobre 2018. Euxqui ont su rappeler au passage à tous les candidats àcette Élection présidentielle, que dans un pays démo-cratique comme le Cameroun, seules les élections fon-dent l’accès au pouvoir d’État. Dans le cas d’espèce,les faits sont têtus et ne sauraient être violés. Parconséquent, tous les candidats devraient garder leursérénité dans l’attente de la proclamation des résul-tats de cette élection par le Conseil Constitutionnel.Des lors, le parti historique :1-Condamne et dénonce l’option antirépublicaineconsacrée par l’auto-proclamation de vainqueur etl’appel à un soulèvement populaire par le candidatMaurice Kamto.2-Constate que par cet acte, certains candidats àcette élection s’entêtent toujours à mettre entreparenthèses la souveraineté du peuple camerounaisdans leur logique de « prendre le pouvoir par tous lesmoyens » et se lance dans des actions de manipula-tion des populations.3-L’Union des populations du Cameroun invite le peu-ple camerounais à la vigilance, à la retenue et aucalme. Son attitude pendant la campagne électoraleet devant les urnes a honorés notre Nation. Notrepeuple doit faire confiance aux InstitutionsRépublicaines et attendre la proclamation des résul-tats de cette élection par le Conseil Constitutionnel. Ces réseaux adeptes de la logique insurrectionnelle,veulent par tous les moyens utiliser cette électionprésidentielle pour susciter les affrontements entreles camerounais. Très attachés à l’Unité,l’Individualité, la souveraineté et la sauvegarde del’Intégrité de notre Territoire, l’Union des populationsdu Cameroun apporte son total soutien aux institu-tions de la République pour faire respecter la souve-raineté du peuple camerounais exprimée dans lesurnes par nos citoyens. »

Le député de l’UPC a tenu un point de presse hiersur le déroulement de l’élection présidentielle du07 octobre dernier.

Jean Nkueté, Secrétaire général du comité central du RDPC

« Le RDPC et ses alliés appellent à la vigilance »

Bapooh Lipot Robert, Secrétaire général de l’Union des Populations du Cameroun (UPC)

« Nous condamnons l’option antirépublicaine du candidat Maurice Kamto »

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N°206 mercredi 10 octobre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 7

INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

Un comité de veille contre les violences post-électorales

D’après l’une de nos sources, cesjeunes se sont retrouvés dans lacapitale jeudi dernier. Stéphane

Geordane II Nga, initiateur duComité de veille citoyenne, dit avoir reçudes informations alarmantes planifiant ladéstabilisation du Cameroun « nousavons vu des documents que des hommespolitiques camerounais envoient aux NationsUnies pour détruire notre pays et ceux queretournent l’ONU au Cameroun. Des mes-sages ont été envoyés aux ambassadeurs pourleur demander de s’impliquer dans le planmacabre », affirme-t-il.En effet, suite aux menaces sécuritairessuivis à travers les médias, l’initiateur dumouvement atteste avoir eu des infor-mations selon lesquelles le pays pourrait

connaitre des violences dues au refus descandidats perdants, de reconnaitre la vic-toire à qui de droit. Pour lui, il faut donc« barrer la voie » aux violences post-élec-torales. C’est dans cette optique que leditcomité envisage mobiliser des centaineset des milliers de jeunes dans plusieursmétropoles du territoire national. En outre, autre information renduepublique par ces jeunes engagés, denombreux Camerounais de la diasporaauraient également été mis à contribu-tion dans la préparation minutieuse desémeutes annoncées. « Ils se réunissentdans les pays occidentaux. L’objectif est defaire intervenir la communauté internatio-nale pour déstabiliser le Cameroun » affirmeStéphane Geordane II Nga.Toutefois, d’aucuns pensent que c’estune rumeur d’insurrection planifiée pardes personnes tapies dans l’ombre, qui

ne visent qu’à déstabiliser l’opposition.Pour elles, c’est de l’hyperbole que fait lasociété civile. Pourtant un candidat appelvivement les militants et ses proches à unsoulèvement d’humeur post-électoral.Une initiative que condamne fermementle gouvernement camerounais. AtangaNji, ministre de l’Administration territo-riale et le porte-parole Issa Tchiroma met-tent en garde tout candidat désireux demettre en péril en actes ou en pensées lapaix sociale, sera sévèrement sanctionné« Un rappel à l’endroit de tous les candidatset tous les acteurs politiques qu’aucun écartde comportement ne sera toléré. Car nul n’estau- dessus de la loi », ont-ils averti.En attendant, un parterre de jeunes semet en place pour combattre prompte-ment tout fauteur de trouble, comptetenu de l’allure que prend cette électionprésidentielle.

Voici donc un candidat à l’électionprésidentielle qui n’a pas étédéclaré perdant et qui n’a pas reçu

les procès-verbaux de tous les 24.000bureaux de vote à travers le territoirenational, qui se déclare vainqueur del’élection présidentielle. Une victoire qu’ilentend défendre fermement. Du coup, leprésident du Mouvement pour la renais-sance du Cameroun se met à dos lesautorités administratives, les autres can-didats à l’élection présidentielle, et lesCamerounais qui sont fatigués par lesfoyers de tension qui étranglent les acti-vités socio-économiques à travers le pays.La région de l’Extrême-nord de relève-ment progressivement de près de quatreannées de terreur imposée par la secteterroriste Boko Haram qui a mis à genoul’économie de toute une région et occa-sion des milliers de morts de réfugiés etde déplacés. Les populations des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest pris en otage pardes combattants sécessionnistes plom-bent l’activité économique, l’éducationdes enfants et confisquent les libertésindividuelles. Alors que le peuple came-

rounais, en partenariat avec des acteursdivers de la société civile et des pays amissont à la recherche d’une solution pourun retour définitif à une pays durabledans les régions anglophones de notrepays, voici Maurice Kamto qui s’apprêteà allumer un autre foyer de tension donton n’est pas sûr qu’il pourra quelquesjours plus tard maitriser les effets d’en-trainement que son appel à la violencepourrait occasionner. Non le Camerounn’a pas besoin de ça en ce moment. Pour avoir remporté le scrutin dans plu-sieurs bureaux de vote à Yaoundé etDouala, Maurice Kamto croit pouvoirextrapoler les chiffres pour s’octroyer etla proclamer au mépris des textes de loirégissant la publication des résultats del’élection présidentielle, au mépris desautres candidats pour qui il n’afficheaucun respect. Les contestations post-électorales sontinévitables c’est pourquoi le législateur adonné la possibilité à tout candidat qui sesent lésé de porter les cas de fraude ou devol des voix devant le Conseil constitu-tionnel qui arbitrera et donner le verdictfinal. Même si M. Kamto est le vainqueurde l’élection du dimanche sur la base deschiffres dont lui et ses partisans sont lesseuls à connaitre la provenance. Pour les

autorités, il est matériellement impossibled’avoir les résultats des élections dansl’ensemble des bureaux de vote du paysau moment où Kamto proclamait sa vic-toire. Les choses sont donc claires ; MauriceKamto n’est pas allé à l’élection pour sefaire élire, mais il l’ utilise comme untremplin pour lancer une révolte popu-laire qui sera menée par ses partisans. Unvrai délire que même ses électeurs n’at-tendaient pas de lui. L’arrivée de PaulEric Kingue dans les rangs du MRCcomme porte-parole du candidat Kamto,aurait aussi quelque chose à voir avecl’attitude actuelle de ce professeur d’uni-versité, férue du droit qui fait malheu-reusement une sortie de piste inattendue,sur le terrain du droit. Le transfuge duRDPC Kingue utilise-t-il le MRC pour sevenger de son ancien parti qui lui aimposé un séjour en prison ? En tout cas, Maurice Kamto semble s’êtretrompé d’époque. Les Camerounais aspi-rent à la paix et au bien-être. Ils ontbesoin d’un guide éclairé et non d’un fau-teur de trouble. M. Kamto dit que lui etses partisans ne descendront pas dans larue. Qui est fou ?

PRÉSIDENTIELLE 2018

Le délire de KamtoPROVOCATION

Ses déclarations et celles de ses partisans ont créé la psychose la veille de l’élection. Les populations ont pris d’assaut des boulangeries et les magasins pour faire le plein des provi-sions. Geste désagréable d’un « président » qui fait peur à son peuple.

Des centaines de jeunes camerounais ont pris l’engagement de lutter contre toute forme d’incitation à la révolte jusqu’après le verdict.

Agissant en qualité de porte-parole ducandidat Kamto Maurice, Paul EricKingue a déclaré dans les médias le 05

octobre, 48 heures avant le jour du vote, lavictoire de Kamto sans aucun élément dechiffres et a appelé le peuple à défendre cettevictoire y compris par la force le cas échéant.Outre cela, l’auto-proclamation de sa victoire24 heures après le scrutin sans donner aucunchiffre au mépris des dispositions des articles132, 133 et 137 du code électoral en vigueur,voilà les motifs qui ont conduitl’Observatoire du Développement Sociétalen sa qualité et pour le compte de la sociétécivile camerounaise, a déposé hier uneplainte contre le candidat Kamto Maurice etson porte-parole Kingué Paul Eric pour inci-tation à l’insurrection. Dans sa plainte déposée à la direction de lajustice militaire précisément au tribunal mili-taire de Yaoundé, le coordonnateur del’Observatoire Koulou Engoulou a demandéau commissaire du Gouvernement près dutribunal militaire de Yaoundé d’appliquer laloi face aux déclarations graves de ses mem-bre du MRC qui peuvent conduire à la haineou encore au soulèvement populaire dans lepays. L’intégrité nationale vient encore unefois de plus prendre le dessus sur les intérêtspersonnels des avides de pouvoir.

Le Conseil Camerounais des Imams, desmosquées et des Affaires islamiques (COCI-MAI) informe l’opinion nationale et interna-tionale que la loi électorale prévoit en ce quiconcerne l’élection présidentielle que lesrésultats officiels doivent être proclamés parle Conseil Constitutionnel au plus tardquinze (15) jours après la tenue des scrutins.Ainsi, le peuple camerounais a observé ledimanche 07 octobre 2018 une élection prési-dentielle dont les résultats officiels serontproclamés par le Conseil Constitutionnel, auplus tard le 22 octobre 2018. Le COCIMAIinvite tous les acteurs de la scène politique àla retenue et au respect de la loi camerou-naise en vigueur régissant les élections prési-dentielles.Et condamne de ce fait, toute auto proclama-tion de victoire par un quelconque parti enlice ou qui que ce soit en dehors du ConseilConstitutionnel. La situation fragile danslaquelle se trouve le Cameroun actuellementnous appelle tous à plus de maturité dansnos actes et au respect des lois de laRépublique pour que triomphent la paix et lacohésion sociale.

Fait à Yaoundé, le 08 octobre 2018Le Grand Imam président,

(é) Dr Ibrahim MOUBARAK MBOMBO

Chevalier de l’Ordre National de la Valeur

DÉCLARATION DE KAMTO

L’Observatoire duDéveloppement Sociétal pour lecompte de la société civile a réagihier à Yaoundé suite aux déclara-tions démesurées de Kamto.

Une Ongporte plainte

Les Imams appellent à la retenue

A. E.

Christophe Mvondo

Olivia Camille Ayissi

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INFOS DE LA SEMAINE

8 N°206 mercredi 10 octobre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

L’Afrique parle au CamerounCONTESTATIONS POST-ÉLECTORALES

De nombreuses élections ont été marquées ces dernières années dans ce continent par de sérieuses crises post-électorales, causant de nombreuses pertes en vies humaines. Un syndrome que le Cameroun se doit d’éviter.

C’est sans nul doute un présage à lacontestation des résultats de l’électionprésidentielle du 07 octobre dernier.

Maurice Kamto, le candidat du Mouvementpour la Renaissance du Cameroun (MRC) àcette élection s’est auto-proclamé vainqueuralors même que les opérations de dépouille-ment ne sont pas encore terminées. Cette atti-tude, condamnable au regard des dispositionsdu code électoral camerounais qui donne lepouvoir exclusif de proclamation des résultatsde l’élection présidentielle au Conseil consti-tutionnel, est annonciatrice d’une éventuellecrise post-électorale au Cameroun, commecela a été le cas dans plusieurs autres pays afri-cains, ces dernières années. Si Maurice Kamton’a pas attendu la proclamation des résultatsde la présidentielle d’octobre 2018, ce n’étaitpas le cas pour Jean Ping, lors de l’élection pré-sidentielle gabonaise en 2016. En effet,Libreville avait plongé dans la violence post-électorale le 31 août 2016 après la proclama-tion des résultats. Le président sortant AliBongo avait été réélu pour un deuxième sep-tennat à 49,80% des voix. Et son rival, JeanPing, avait atteint un résultat de 48,23%. Unécart marginal contesté par l'opposition quiavait alors réclamé un recomptage des votes.Ses partisans étaient lors descendus massive-ment dans la rue pour dénoncer cette dynas-tie. L'Assemblée nationale du Gabon avait étémise à feu. Mais la Cour constitutionnellegabonaise avait fini par valider la réélectiondu président Ali Bongo Ondimba, en rejetantl'essentiel du recours de son rival Jean Ping.A l’instar du Gabon, c’est le Kenya qui s’étaitembrasé à l’annonce de la réélection du prési-

dent Mwai Kibaki en décembre 2007. Une vic-toire contestée par le camp de son adversaire,Raila Odinga, que les sondages donnaientgagnant. Des émeutes avaient alors éclatédans plusieurs bidonvilles de Nairobi et dansles grandes villes de l'Ouest, fiefs d’Odinga.Les violences politico-ethniques ont fait envi-ron 1 300 morts et plus de 600 000 déplacés,selon des documents de la Cour pénale inter-nationale. Même scénario en 2008 auZimbabwe où après la victoire de l'oppositionaux élections générales, les partisans de

Morgan Tsvangirai ont été la cible d'une vaguede violences 180 morts, selon AmnestyInternational. Tsvangirai s'étant retiré avant lesecond tour de la présidentielle et son rival,Robert Mugabe, avait été réélu lors d'un scru-tin qualifié de « farce ». Pas très loin duCameroun, des émeutes avaient suivi la prési-dentielle d'avril 2011 au Nigéria, faisant plusde 800 morts dans le Nord du pays. Ces vio-lences ont éclaté après l'annonce de la victoiredu président sortant Goodluck Jonathan, unchrétien originaire du Sud, sur son rival,

Muhammadu Buhari, un musulman duNord. En 2010, c’est la Côte d’Ivoire qui s’embrasait.Le pays avait connu une crise née du refus deLaurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à laprésidentielle en faveur d'Alassane Ouattara.Arrêté en avril 2011, après deux semaines deguerre et quatre mois de crise, Gbagbo a étéincarcéré à La Haye où il est jugé par la CourPénale Internationale (CPI) pour crimes contrel'humanité. La crise post-électorale a faitquelque 3 000 morts.

Blaise Nnang

Forte odeur de vote tribalSCRUTIN DU 07 OCTOBRE 2018

Le repli identitaire ayant marqué cette élection présidentielle au regard des premières tendances est un sérieuxcoup porté à la démocratie camerounaise.

Plus de peur que de mal. L’élection prési-dentielle du 07 octobre dernier s’estdéroulée sans grands anicroches. Et,

c’est le peuple camerounais tout entier qui ensort grand vainqueur. Lui qui a fait preuve dematurité politique, en refusant de céder auxsirènes de déstabilisation émises par certains,notamment des sécessionnistes dans la partieanglophone du pays. Il reste que ce processusélectoral se termine dans la sérénité, avec l’ac-ceptation des résultats sortis des urnes. Ce quipour le moment n’est pas encore un acquis,avec le cas Maurice Kamto, candidat duMouvement pour la Renaissance (MRC), àcette élection, qui s’est déjà auto-proclamévainqueur avant même la fin des dépouille-ments. Si la maturité politique des

Camerounais est à saluer, ce qui l’est moins,c’est la tendance au vote tribal qui sembleémerger des premières tendances des chiffresissus des bureaux de vote. Les messages derepli identitaire véhiculés à travers les réseauxsociaux pendant la période de campagne élec-torale semblent avoir porté des fruits. Ce quiest un véritable recul de la démocratie. Si l’onne prend que le cas du trio probable quiémerge des premières tendances, notamment,Paul Biya, Maurice Kamto et Cabral Libii, seulPaul Biya, le candidat du RassemblementDémocratique du Peuple Camerounais(RDPC) peut se targuer de disposer d’uneassise nationale. Si son plébiscite dans les régions du Centre,Sud et Est, peut être analysé comme un votetribal, il n’en est le cas pour le Grand Nord oùce candidat semble avoir acquis l’essentiel desvoix des électeurs. Et, c’est cet électorat qui,

probablement, fera basculer cette élection ensa faveur. L’on peut d’ailleurs comprendrepourquoi la seule descente sur le terrain ducandidat Biya pendant la campagne électoralea été faite à Maroua, dans la région del’Extrême-Nord. C’était déjà un signe dereconnaissance en prélude au rôle que devaitjouer cet électorat. Par contre, Maurice Kamto,semble avoir ses meilleurs scores dans sarégion natale, celle de l’Ouest. Même dans lesgrandes métropoles comme Yaoundé etDouala où il semble avoir talonné de très prèsle candidat du RDPC, ses victoires se comp-tent dans les zones de forte concentration despopulations venant de la région de l’Ouest. Lemême constat est fait pour ce qui est du votede la diaspora camerounaise, avec sa victoireen Allemagne où l’on retrouve une forte colo-nie des Camerounais originaires des « GrassFields ». Cette tendance pourrait s’expliquer

par l’appel du Laakam à voter en faveur ducandidat Kamto. Ce qui était alors considérécomme un fake news pourrait finalementavoir eu un impact sur cette élection. Quant au candidat Cabral Libii, si son boncomportement dans les zones Bassa desrégions du Centre et du Littoral pourrait sem-bler à un vote tribal, il reste évident que sonmessage a trouvé un écho favorable au sein del’ensemble de la jeunesse camerounaise, quivoulait visiblement envoyer un message à laclasse dirigeante. Mais, le candidat Libii n’apas pu tirer grand profit de cet engouement dela jeunesse qui a été observé pendant la cam-pagne électorale. La plupart des jeunes nes’étant pas fait inscrire sur les listes électorales.Et, ce sera certainement la plus grande décep-tion de cette élection présidentielle.

Blaise Nnang

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INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Identity Cards in Bamenda, literally compared to lifeNORTH WEST

Since secessionists started with theirseparatist ideas late 2016 struggling todestabilize the nation of Cameroon

which has always been one and indivisible,the National Identity Card has become avery useful tool.The only way one canproof before a member of Cameroon'sdefense and security forces in Bamendathat he/she is a citizen of this country anddoes not align with separatist fighters is if avalid Identity card is presented to them.In a vox pop, individuals have differentlevels of importance attached to their natio-nal Identity cards. To Emmanuela .M. K,she describes it as her life, she cannot livewithout her ID card. Even when she visitsthe bathroom, she has it on her because onenever knows, she said. Uppaultine a citydweller says "Literally it's life now. When Isleep, its beneath my pillow. The harass-ment of not having an ID card is worthbeing compared to a living corpse. So, Ihave mine at every given moment".Ndong Walters a taxi driver reveals that "Iprefer to forget my drivers license than myID card which is even impossible because iam more cautious now than ever. Theperiod in which we live in no one trust any

one so the military is right to identify themembers of the community. I am a driver, iply the Bamenda Bambili stretch of roadand before I carry and passenger you mustproof you have an ID card because I am oneof those drivers who respect all police stopsto avoid getting into trouble with them.Calista a makeup artist in Bamenda tellsL'essentiel, "even as you see me working onthe faces of my clients, with a gown and nopocket, I have my ID card on me. I know itwill baffle you but it is the truth I use it asbreast pad often. To me, it is safer and evenif the town becomes shaky as it often does Iwill run and it will not fall off. Without myID card, I preferably close my shop andstay home". Donald a mobile vendor can-not even think of a second without his IDcard, " I am 24 and most of those boys in thebushes are about my age and if i don't have anID card now and a police officer meets me I willbe tagged with terrorism which means I willjust rot in jail, God forbid".A roadside vendor who preferred anony-mity says its complex because at one time,you might be happy to have it but at ano-ther, you regret, that's when you comeacross the "amba boys". But that not with-standing, its so close to my heboysbecausewhen a police meets you without your IDthen you get it hot. Right now most girlsvalue their ID cards more than make up.

The different points of concern proof howmuch meaning the city dwellers attach tothe cards. They do not feel bothered aboutthe frequent checks because they know it isfor identification purposes. Those whohave lost theirs cue up before ID card sec-tions at police stations to get it done. Theycomplain of long waiting hours on a cuebut authorities say once the individualmakes available all documents which isdue, he/she presents it at the ID card unitwhere the receipt is issued which is validfor 3 months awaiting the original ID card.Sources at the Bamenda Central police sta-tion say they attend to about 60 persons aday and treat them according to their time

of arrival, a first come first served proce-dure.From movement around town to strollingin the quarters, traveling, sitting at a relaxa-tion corner there is need to possess thenational identity card to avoid embarrass-ment.Ironically,most of these lost but found IDcards are loitering in radio stations and theowners are out lamenting. Station mana-gers have gone the extra mile of publishingthe list of some of these lost but found IDcards. While some have collected theirsothers are still abandoned at commercialdesks of radio stations.

The population of the hit Northwest region of Cameroon, one of the regions plagued by the sociopolitical unrest, have developed sentimental attachment to the National Identity cards.

Akwacho Precious

Northwest void of post election violence, pundits classify separatist as toothless bulldogs

POST ELECTION ATMOSPHERE

Despite threats from secessionist movementsthat it would be a fierce and bloodyencounter between Cameroon's defense

and security forces and rebel fighters, there wasno such incident as Cameroon's military in itsexpertise stopped at nothing to neutralise a coupleof the unprofessional crooks.The town is calm, most people still live under the10 days ban on inner city circulation and interurban circulation, by the Facebook governmentwhich took effect on the 01st of October and isexpected to end today Wednesday 10th ofOctober. Pundits have questioned the legitimacyof a government that will only encourage its peo-ple to embark on ghost towns, terrorism, schoolboycotts, kidnappings, looting, abductions andmurder.The respect of particularly the ghost towns by thepopulation is as a result of fear of the unknown.The governor of the Northwest Region in severalpress releases which are often orchestrated by theacts of these rebels, has called on the population ofthe Northwest Region to shun fear and carry outtheir activities without fear for the government is

doing all it takes, to make sure that their securityis quaranteed. Few people have braved the oddsto open their shops, roadside vendors are goingabout their activities hitch free, taxis, private carsand bikes, Commercial motor bikes are plying thestreets in Bamenda.On the eve of elections the Governor issued apress statement uplifting the 6pm to 6am ban oncirculation which took effect on the 9th ofSeptember. Exceptionally on that day circulationwas permitted from 5am to 9pm. The populationhas adjusted to the normal 6pm to 6am circulationultimatum.The 10 days indoors policy imposed by the rebelgroup and the governmment’s own curfew as partof its security measure has diverse effects on busi-nesses in the region.Enow Vera a business woman at the Ntarinkonmarket who deals in kitchen utensils says "the situationis bad in very devastating. As a matter of fact I don'tthink I will continue business after December, I cannotcope. It's true things have been rough since the start ofthe current crisis but with this curfew, and the currentthreats from the other camps things are not moving.Here in the market our peak periods are mornings andevenings. Now by 4 pm people start looking towardstheir homes. We close earlier than the usual hour. The

worst is that the landlords will not need these stories asall they want is their money coupled with other bills likethose of water and electricity. For 10 days I have beenhome, the little money I had has been used up andnothing is left. We are only counting on the govern-ment to bring us lasting peace by putting an end to theterrorist threats and attacks.”Another business person Mr. Tse Jonathan, a dea-ler in van spare parts at Fon street Bamenda, is notindifferent about the happenings. Here him "It'shard, it's tough, 10 days home is real punishmentfor crime not committed. The Lord will alwaysprovide, this I know. I keep sustaining myself andfamily with the little savings I had. As at now nopost elections violence has been recorded in theregion. The story around town is the self procla-mation of victory by Maurice Kamto andNorthwesterners are asking if he was not bornwhen Fru Ndi did same in 1992 and it took himnowhere. There is even more laughter as he is arenowned jurist and knows fully well that the lawis uncompromising, even if it is a bad law, Theirony is that even those who clamored for elec-tions boycott are highly awaiting the proclama-tion of results by the Constitutional Council andwe all must abide by the verdict, sed lex dura lex.

The population of the Northwest region and Bamenda in particular are witnessing a calm and sereneatmosphere more than 48 hours after the October 7th elections that were conducted on Sunday.

A.P.

The U.S. Embassycongratulates allCameroonians

who voted on October 7.Before the election,many stated the long-held view that in a singleround election with mul-tiple parties, colationsimprove the likelihood ofelectoral competition.We reiterate our neutra-lity with respect to theoutcome and stronglysupport the right of theCameroonian people tochoose their leaderthrough the democraticprocess. We call on allparties to wait until theofficial results areannounced beforemaking pronouncementsabout the supposedwinner, and to resolvepeacefully any grie-vances through establi-shed legal channels.

U.S. EMBASSY INYAOUNDE

CONGRATULATECAMEROONIANS

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

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ANNONCES

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INFOS DE LA SEMAINE

N°206 mercredi 10 octobre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 11

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

La Banque mondiale prépare l’Afrique centrale à des obligations en monnaie locale

MARCHÉS FINANCIERS

La Commission des MarchésFinanciers (CMF) avec lesoutien des partenaires

internationaux ne cesse de multi-plier les réflexions pour trouverdes solutions à la très faible offred’investissement que présente lemarché financier des valeursimmobilières au Cameroun avecseulement trois sociétés cotées enBourse et six obligations que l’Etata régulièrement lancé jusqu’ici. Cequi ne reflète pas le potentiel éco-nomique du Cameroun. Preuves’il en était encore besoin que cessociétés ne se bousculent pas com-parativement à des pays au poten-tiel économique inférieur au nôtretels que le Rwanda où il y a plusde dix valeurs qui sont cotées.C’est dans cette lancée que laSociété Financière Internationale(SFI), filiale du Groupe de laBanque Mondiale a organisé àYaoundé, les 17 et 18 septembre2018 un atelier sous régional sur«les marchés de capitaux en Afriquecentrale, défis et opportunités». Lors cet atelier, la SFI a présentéles expériences similaires enmatière de rapprochement des

marchés financiers, prenant le casde l’Afrique de l’Est et en Asie dusud-est de levées de fonds enmonnaie locale, notamment, avecle Roupie, la monnaie de l’Inde,qui permettait également à cepays de s’ouvrir sur son marchéoffshore dans la région asiatique.En Afrique, la SFI a déjà procédé àdes émissions en monnaie locale,au Cameroun en 2009 (7,5 mil-liards de F CFA), du Nigéria(Naira) et du Rwanda (RWF,Franc Rwandais). Il en est ressortique l’émission d’obligations enmonnaie locale présente un avan-tage substantiel pour l’émetteur,l’Etat ou l’institution internatio-nale, afin de ne pas s’exposer auxchocs exogènes que présente l’uti-lisation d’une devise (monnaieétrangère), notamment en cas defluctuation à la hausse du taux dechange avec la monnaie locale. Cette piste d’attractivité aux mar-chés financiers s’ajoute à d’autresdéjà envisagés par le gouverne-ment et la Commission desMarchés financiers à l’instar desassouplissements dans l’exigencede la vérification de l’effectivité dela distribution des dividendes oude laisser l’investisseur son librecours, et la révision de la règle-

mentation pour l’adapter auxbesoins des investisseurs. A ceteffet, le Conseil des ministresauprès de la BEAC, a décidé d’au-toriser la SFI à lancer une séried’emprunts obligataires sur lesmarchés financiers d’Afrique cen-trale en monnaie locale (CFA). Unfeed-back a permis de voir que leCameroun a déjà remboursé 75milliards de F CFA de capital auxsouscripteurs de l’emprunt obli-gataire 2014-2019 sur un total de150 milliards à échoir en 2019.Rappelons que la valeur nominalede chaque obligation de cetemprunt est de 5000 FCFA à laDSX avec un coupon (intérêtsannuels) de 211,71 F CFA par obli-gation.Quant aux titres obligataireséchangés à la bourse de Douala, lavaleur SAFACAM a légèrementaugmenté, de FCFA 28 449 le titre

il y a deux semaines, elle sÕest éta-blie à FCFA 28 498 le 03 octobre.La demande de l’action SOCA-PALM a chuté au cours des deuxdernières semaines en volume,passant de 512 titres le 19 septem-bre à 472 à la séance du 03 octobre.Malgré l’offre de 258 titres del’opérateur agro-alimentaire, n’atrouvé aucune contrepartie. Dansle même temps, 277 actions de laSociété des Eaux Minérales duCameroun (SEMC) étaient offertesaux investisseurs sans rencontrerde demande. Dans le comparti-ment obligataire de la bourse,après la liquidité importante desdernières semaines en raison desoffres faites sur les emprunts obli-gataires 2014 et 2016 duCameroun pour un montant de FCFA 5 253 905, aucune transactionn’est à signaler.

L’actualité de la Commission des Marchés Financiers à l’heure où le processus de fusion desdeux autorités de régulation (COSUMAF et la CMF) est en cours et devrait susciter plus d’attractivité.

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Mathieu Nathanaël Njog

Les ADC multiplient des réalisations à l’aéroport de DoualaINFRASTRUCTURES

L’Aéroport International de Douala aconnu une ambiance inhabituelle lemardi 02 octobre 2018. Le personnel des

Aéroports du Cameroun (ADC) sous la hou-lette du DG, Owona Assoumou arrivé la veillede Yaoundé et l’onction du PCA, PokossyDoumbe a préparé un déploiement de cir-constance pour accueillir le ministre desTransports (MINTRANSPORTS), Jean ErnestNgalle Bibehe. Malheureusement, après unséjour de 48 heures dans la ville de Douala, leMINTRANSPORTS a été contraint, la veille,de regagner Yaoundé où il a été rappelé d’ur-gence. Un lapin qui n’a pas émoussé l’enthou-siasme des dirigeants des ADC qui ont décidésous la conduite de la Direction de laCommunication et la Direction de laMaintenance conduire la presse pour unevisite guidée. Une occasion de voir les chan-tiers réalisés pour la mise à niveau del’Aéroport International de Douala afin derépondre aux exigences de la place qu’iloccupe en tant que « principal hub d’Afriquecentrale ». Par ricochet, de principale porte

d’entrée et de sortie aérienne du Cameroun,qui va accueillir un important flux de passa-gers lors de la Can 2019.La première escale de cette visite guidée aconduit la presse sur la piste d’atterrissagepour palper le travail minutieux de dégom-mage effectué de juillet à septembre par lasociété polonaise Bornn Fonds sur le seuil 30(début de piste) sur une surface de 15 000 m2.En effet, après une étude qui définit le niveaude gommage des pneus des avions qui restentsur la piste et dont le niveau inquiétant peutêtre la cause des glissades des avions aussibien au décollage, mais surtout à l’atterrissageet pouvant entrainer des accidents graves, àpartir de la zone de touchées de roues sur l’aé-rodrome. « Le dégommage se fait sur une périodi-cité de six ou douze mois qui est déterminée enfonction du niveau de trafic aérien», précise PaulAlain Limbo Bikoi, responsable de la mainte-nance opérationnelle. La seconde étape vaconduire à la présentation de nouvel matérielacquis pour l’amélioration des performationsdans la gestion du fret. Notamment de six (06)lourdeurs soit des pairs d’une puissance cha-cune de 27 tonnes, 14 tonnes et 07 tonnes quipermettent de charger et décharger des mar-chandises les plus lourds des cargos.

Cette visite va s’achever par la présentationd’une acquisition de 300 charriots qui s’ajou-tent au 150 en réserve pour un total de 450charriots en magasins qui vont permettre depallier ou de renforcer à tout moment les 400charriots en service. Toutefois, cela a permisaussi de constater que le service fret a étééquipé par l’autorité aéronautique pour desbesoins de sécurité d’un scanner aux rayons Xqui va servir de filtrage des colis. Permettantainsi de passer de la vérification mécanique etsur déclaration à une vérification moderniséeet sophistiquée qui va limiter le passage descolis délictueux. Ces réalisations entre dans unimportant programme d’investissement et derénovation de l’Aéroport international deDouala. Il porte sur la réfection des chausséesaéronautiques (piste d’atterrissage, bretelles etparkings) et la rénovation du terminal passa-ger. Ce programme vise, en outre à la mise enconformité par rapport aux exigences enmatière de sécurité et sûreté. Il entre dans lecadre du plan d’urgence triennal 2016- 2018d’un montant de 30,2 milliards FCFA et estfinancé par l’Etat à travers un prêt non-souve-rain, octroyé par l’Agence Française deDéveloppement (AFD) aux Aéroports duCameroun.

Dans la perspective de la visite annulée par le ministre des Transports des chantiers d’aména-gement de l’Aéroport international de Douala, financés par le plan d’urgence triennal du chef del’Etat dans la perspective de la Can 2019, la presse y a fait une visite guidée le 02 octobre 2018.

M.N.N.

PORT AUTONOME DE DOUALA

Vers un réveilprometteur

La conquête den o u v e a u xclients et la fidé-

lisation des anciensest une quête perma-nente d’une entre-prise et plus encored’une entreprise por-tuaire. La concur-rence accrue dans lesecteur maritime etportuaire est un para-mètre qui oblige à réinventer en permanence.Le Port Autonome de Douala est dans cettephase. Il sort de la léthargie pour mettre enplace une stratégie qui prend en compte plu-sieurs aspects : le management, les infrastruc-tures et superstructures, les offres de service, laqualité de service, les coûts de service, la com-munauté portuaire, les hommes et les femmeschargés de l’animation de la place portuaireetc. C’est ce qu’il faut retenir du numéro spé-cial d’octobre 2018 du magazine bilingue duPort Autonome de Douala, « Le PAD ».Dans son éditorial, le directeur général de lastructure, Cyrus Ngo’o présente les grandschantiers déjà réalisés. Pour lui, « l’acquisition etla réhabilitation des équipements flottants dont ladrague Chantal Biya et une nouvelle de 3000m3

vont nous permettre d’avoir un chenal et les piedsde quai toujours bien entretenus ».Le grand angle de ce magazine fait un arrêt surla vision future du PAD. Le Port Autonome deDouala ne sera plus une simple interface detransport (terre/mer). Il doit devenir un hubperformant, catalyseur de l’économie natio-nale et un acteur incontournable du Camerouncomme plateforme logistique, stratégiquedans le Golfe de Guinée. Les réponses auxquestions posées au directeur général du PADdonnent des éclaircis sur l’avancement destravaux, sur leur financement, sur les mesuresprises pour rendre plus fluide les terminaux.Le top stories de ce magazine présente ledirecteur général et son équipe menant les pro-jets et réformes au pas de charge, pour donnercorps aux promesses du chef de l’Etat en res-taurant la performance, l’attractivité et la com-pétitivité du combinat portuaire du PAD, dansun contexte de rude concurrence internatio-nale.En ce qui concerne les grands investissementsen infrastructures, le magazine présente leschantiers de normalisation, de modernisationet de développement instruits par le gouver-nement dans le cadre de la normalisation duPAD annoncée par le chef de l’Etat Paul Biya.Elle précise que ses chantiers sont en coursd’implémentation. Dans le même ordred’idées, d’autres grands chantiers concernentla sécurisation et le contrôle du port soustoutes ses formes. Les travaux de remplace-ment des défenses d’accostage des quais 1 à 16ne sont pas en reste.L’acquisition des équipements et son coût sontégalement présentés. Quant à l’acquisition desengins multifonctionnels, elle a été effectuée àhauteur de 3 897 018 175 FCFA, l’achat desvedettes d’appui à 65 222 997 FCFA, l’achat à428 608 267 FCFA d’un faucardeur, la forma-tion qui a pris 14162708 FCFA et les recettesd’usine qui ont donné 28 698 119 FCFApourun total de 5 287 199 492 FCFA le tout financépar le BIP du PAD. Ainsi, le combinat por-tuaire de Douala-Bonabéri, fort de sa positiongéographique et encouragé par l’Etat stratège,doit consolider sa position de gateway incon-tournable au cœur de l’Afrique.

Arnaud Evina

C’est ce qu’il faut retenir dunuméro spécial d’octobre de « LePAD », magazine d’information duPort Autonome de Douala.

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INFOS DE LA SEMAINE

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POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

1,470 milliards FCFA pour pallier aux manquements d’HYSACAMGESTION DES DÉCHETS

La ville de Douala est et demeure uneville poubelle. Les rues sont jonchéesdes bacs à ordure débordants, obli-

geant les habitants des différents quartiersde verser leurs ordures ménagères à mêmele sol à tel enseigne que certaines rues sontmêmes coupées de moitié. Des clichés dés-honorants qui avaient suscité le 20 juin 2018,la manifestation devant le siège de la Sociétéd’Hygiène et la salubrité du Cameroun(HYSACAM) des habitants de six (06) quar-tiers (Sic Cacao, Bonewonda, TSF CacaoBarry, Bepanda voirie, Omnisport et GrandMoulin mobilisés) de la ville de Douala pourdénoncer la défaillance dans la gestion duramassage des ordures ménagères par «lespassages de manière aléatoire des camions, lais-sant parfois plusieurs semaines s’écouler sansrécolter les déchets». Cette résurgence de l’in-salubrité dans les grandes métropoles n’apas laissé les pouvoirs publics indifférentssur la capacité d’HYSACAM à faire faceseule à ce problème.Selon le Ministère de l’Habitat et leDéveloppement Urbain (MINHDU) la pro-duction moyenne journalière de déchetssolides ménagers produits sur toute l’éten-due du territoire est estimée à 10.500 tonnespour une population totale d’environ 23,5millions d’habitants, soit un total de près de5 millions de tonnes par an. Pour une cou-

verture de la collecte d’HYSACAM de près78%. Largement au-dessus de la capacité deramassage et de traitement d’HYSACAMqui n’est présente que dans 19 villes. Uneactivité qui relève essentiellement de la res-ponsabilité des communes.Malheureusement, le développement dura-ble de la filière exige des investissements etdes compétences que les autorités locales,n’ont pas toujours. C’est pourquoi la presta-tion est financée mensuellement par l’Etat àhauteur de 2,2 milliards Fcfa, soit 85% dubudget de chacune des communes, qui nesupporte que les 15% restant, à l’exceptionde la Communauté urbaine de Douala(CUD), qui contribue à hauteur de 33%. Etpour cause, sa production annuelle est 695000 tonnes, largement au-dessus du tonnagecontractuel. C’est fort de cela qu’au regard de la loi 2004du 22 juillet 2004 portant règles applicablesaux communes, qui donne aux Collectivitésterritoriales décentralisées (CTD) les préro-gatives de la gestion des déchets, le chef del’Etat a eu égard aux échéances électorales etla phase finale de la CAN TOTAL 2019, quele Cameroun va abriter en juin 2019 a offertun don de 30 millions Fcfa à chacune des 49communes d’Arrondissement que compte leCameroun. Soit une cagnotte globale de1,470 milliards Fcfa, pour appuyer leursefforts afin d’assurer l’hygiène et la salubritédans leurs circonscriptions respectives.Notamment : la pré-collecte à travers les

associations, les services d’hygiène et desalubrité, les prestataires et les bénévoles etdans la mesure du possible, la collecte et letransport dans un système de régie à l’instarde l’expérience de la Communed’Arrondissement de Douala 5è qui s’estdoté des tricycles pour le ramassage desordures et construit avec le financement duMINDU d’un centre de stockage des déchetsindustriels à Ngombé.Toutefois, malgré les 55 camions acquis parHYSACAM sur un total de 211 à acquérird’ici la fin d’année 2018, et au regard de lafin du monopole décidée par le président dela République en janvier 2018, le Ministèredes Marchés Publics (MINMAP) a été ins-

truit à lancer un appel d’offre internationalen vue d’une ouverture de la concurrencepour les villes de Yaoundé et de Douala.L’objectif étant d’optimiser la gestion de cesecteur, eu égard aux difficultés récurrentesrencontrées par HYSACAM dans l’organisa-tion du ramassage des déchets ménagers.Plongeant le Cameroun dans une grossecrise de la gestion des ordures ménagères.Des difficultés que la société HYSACAMmet sur le compte « du non-paiement ou dumauvais rythme de paiement des facturesd’HYSACAM par les communes et le ministèrecamerounais des Finances ».

Face à la résurgence de l’insalubrité, le chef de l’Etat a octroyé une subvention de 30 millions FCFA à chacune des 49 communes d’arrondissement que comptent les communautés urbaines du Cameroun pour appuyer leurs efforts d’assainissement.

Mathieu Nathanaël Njog

La société civile plaide contre les déguerpissementsHABITAT SOCIAL

Ils étaient trois, représentant les organisations de lasociété civile engagées dans la campagne « zéro éviction». Ils ont donné un point de presse le 1er octobre à l’oc-

casion de la journée mondiale de l’habitat, pour présenterle mémorandum de la société civile camerounaise pour unlogement social alternatif. Jules Dumas Nguebou, prési-dent du bureau exécutif de l’ONG ASSOAL, AchilleNoupeou de la Plateforme des promoteurs de coopérativeset de mutuelles d’habitat (MUCOPHACAM), JosephDésiré Zebaze, secrétaire exécutif de la Plateforme Foncièrenationale du Cameroun (PFNC). Leur discours est un plaidoyer en faveur des victimes desdéguerpissements qui ont cours dans notre pays dans lesgrandes villes et l’accaparement des terrains ruraux. « Dansles principaux centres urbains tout comme dans les campagnes,les ménages sont expulsés de leur habitat de manière arbitraire etleurs propriétés confisquées souvent avant d’être revendues sur lemarché immobilier », peut-on lire dans le communiqué depresse rendu public par les OSC. Ces acteurs qui militent pour le respect du droit au loge-ment sont unanimes à reconnaitre que les pratiques dénon-cées violent le droit au logement édicté par le PacteInternational relatif aux Droits Economiques Sociaux etCulturels (PIDESC) et ratifié par le Cameroun en juin 1984.Les dix dernières années ont été particulièrement difficiles

pour les habitants des quartiers pauvreset spontanés au Cameroun ; à la faveurdes opérations d’embellissement desvilles, les spéculations foncières et lesprogrammes d’investissement pourl’émergence ont laissé derrière eux, desmilliers de familles sans abris.La société civile pense que les victimesde ces opérations devraient bénéficierdes logements dans le cadre du projetgouvernemental 10.000 logements, maisce n’est pas le cas. Dans la campagne qu’elles mènentcontre ces évictions, les organisations dela société civile ont lancé en 2011 unecampagne contre ces phénomènes.Cette mobilisation a proposé des solu-tions alternatives aux défis de l’habitatet du logement social, en priorité qui nesont pas encore concrétisées. Il s’agissaitentre autres, de l’arrêt systématique d’éviction ou dedétournement des propriétés des ménages pauvres, la fina-lisation, l’adoption et la mise en œuvre de la politiquenationale de l’habitat prenant en compte des stratégiesd’inclusion des victimes, le soutien à l’observatoire de lasociété civile pour le logement social au Cameroun, et lesoutien aux programmes et modèles alternatifs de loge-ment social portés par les groupements coopératifs de l’ha-bitat.

Ce plaidoyer semble ne pas être tombé dans les oreilles desourds, le gouvernement élabore en ce moment, laPolitique nationale de l’Habitat (PNH), le premier docu-ment du genre. Reste alors la mise en place d’un fondsnational de l’habitat qui permettra aux acteurs de disposerd’un fonds de garantie, pour investir dans le secteur etmettre à la disposition des Camerounais à revenus faibles,des logement décents à faible coût.

Réunis au sein d’une plateforme, les organisations de la société civile (OSC) mènent depuis près de 8 ans, une campagnedénommée « zéro éviction ». Un plaidoyer pour que les déguerpissements soient accompagnés des indemnisations et desmesures de recasement.

Nadège Nyemeck

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13N°206 mercredi 10 octobre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN

RETOUR VERS LE PASSÉPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

1992 et 2018 : Encore une histoire de victoire voléeELECTIONS PRÉSIDENTIELLES

Si en 1992, John Fru Ndi avait attendu la proclamation des résultats pour revendiquer « sa victoire volée », Maurice Kamto a pris toutle monde de court. Mais son histoire ressemble à s’y méprendre à celle qu’a vécu le Chairman du SDF, il y a 26 ans.

Après la publication des résultats del’élection présidentielle d’octobre1992, déclarant le candidat du

Rassemblement démocratique du peuplecamerounais RDPC, Paul Biya vainqueurdevant le candidat du Social DemocraticFront SDF Ni John Fru Ndi, ce dernierconteste véhément le verdict de la Coursuprême en se proclamant vainqueur. Ilprévoit de prêter serment à Bamenda aumoment où le président élu le fera àYaoundé à l’Assemblée nationale. Le leaderdu SDF candidat sera placé finalement assi-gné à résidence à Bamenda pendant qu’uncouvre-feu sera instauré au Nord-ouest. Ilfaudra attendre l’arrivée de l’Archevêqueanglican sud-africain Desmond Tutu pourla levée de la mesure. On se rappelle quedes scènes de violences avaient eu lieu dansla province et des crimes avaient été com-mis, on citerait le cas du leader politique TitaFomukong brule dans sa résidence par desémeutiers en furie revendiquant la victoirevolée. Certaines chancelleries occidentalesavaient semblé prendre fait et cause pour leSDF, mais, des messages de félicitationscommencèrent à affluer et le pouvoir dePaul Biya fut reconnu. L’Ambassadeuraméricain à l’époque s’appelait FrancesCook semblait avoir pris fait et cause pourl’opposition radicale. Malheureusement lesurnes avaient tranché en faveur du candidatsortant.Lundi 8 octobre 2018, au lendemain del’élection présidentielle, il n’y a pas toujoursde résultats provisoires, L’un des principauxcandidats Maurice Kamto du MRC reven-dique la victoire. Il assure l’avoir remportéen filant la métaphore footballistique pouraffirmer qu’il avait gagné , sans pour autantfournir ni chiffres ni pourcentage. J’ai reçula mission de tirer le penalty historique. Jel’ai tiré, le but a été marqué. Je prends àtémoin l’opinion nationale et internationalede l’évènement historique qui a rendu pos-sible dans notre pays une alternance démo-cratique. J’ai reçu un mandat clair du peu-ple camerounais que j’entends défendre fer-mement jusqu’au bout. J’invite le présidentde la république sortant à organiser lesconditions d’une transition pacifique dupouvoir afin de mettre le Cameroun à l’abri.d’une crise postélectorale dont notre paysn’a nullement besoin. Cette sortie média-tique du candidat Maurice Kamto s’auto-proclamant vainqueur ressemble à l’atti-tude de Fru Ndi 26 ans auparavant lors dela présidentielle d’octobre 1992 avec lefameux slogan de victoire volée. Après cettedéclaration malheureuse, les condamna-tions vont fuser émanant des leaders despartis politiques. Jacques Fame NdongoSecrétaire à la Communication du RDPCdéclare qu’il s’agit d’une allégation narcis-sique qui relève de la fantasmagorie. Ellen’a aucun fondement juridique, politiqueou sociologique. Elle est donc nulle et ellenie les faits. Nous subodorons qu’il s’agitd’une stratégie pour essayer de vaincre àtout prix. Seul le peuple souverain et seulesles urnes doivent décider du prochain pré-

sident de la république. Joshua Osih candi-dat du SDF estime quant à lui que c’est debonne guerre que les différents candidatsessaient de s’approprier la victoire avantl’heure, je pense que c’est regrettable car celarisque de nous compromettre nos chancespour une véritable alternance.Le Secrétaire général de l’ONU a d’ailleurspublié une communication sur l’électionprésidentielle au Cameroun ou il condamnetoute menace de violences et d’intimida-tions par quelques groupes que ce soit àl’occasion de ce scrutin. Il invite par ailleurs

tous les candidats a résoudre tout grief lie al’élection présidentielle par les voies légaleset constructives. Un observateur déclaraitqu’en tant que citoyen camerounais j’aiexercé mon droit et j’ai pu constater que parrapport aux années passées, cette fois ci, leschoses ont l’air un peu sérieux.La sortie malheureuse de Maurice Kamtoressemble à celle de Fru Ndi en 1992 ou ilréfutait le verdict de la cour suprême décla-rant Paul Biya vainqueur. Aujourd’hui c’estau tour de Kamto de le faire sans mêmeattendre le verdict de la cour constitution-

nelle. La victoire volée refait donc surfaceavec un autre membre de l’opposition vou-lant réaliser un coup d’État constitutionnel.C’est d’autant plus ridicule que le candidatest un éminent professeur de Droit etAvocat international de renom ayant eu àformer des générations d’étudiants came-rounais à l’université de Yaoundé. En atten-dant le verdict de la cour constitutionnelle,les candidats attendent et espèrent chacunse retrouver à Etoudi en novembre pro-chain.

Aboubakar Yero

John Fru Ndi Maurice Kamto

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INTERNATIONALPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Muhammadu Buharicandidat à sa propresuccession

PRÉSIDENTIELLE NIGÉRIANE

Dans le camp du parti au pouvoirAPC, le président MuhammaduBuhari, candidat à sa propre suc-

cession, a été approuvé dimanche dernieren matinée par le All ProgressivesCongress (APC) pour le représenter à laprésidentielle de 2019 au Nigeria. Cetteélection primaire de l’APC s’est tenue à laplace Eagle Square à Abuja et Buhari a étéle seul aspirant en lice. Depuis le week-enddernier, on connait déjà les deux candidatsfavoris pour l’élection nigériane. Après avoir désigné chacun le candidatqui défendra ses couleurs à la présiden-tielle en février 2019, les états-majors del’APC et du PDP, affinent déjà leur straté-gie. Dans le discours d'acceptation de sadésignation, le président Buhari a déclaré :« Je vous remercie de votre soutien. Je ne vouslaisserai pas tomber, ni le Nigeria. J'accepte lanomination de notre parti, APC, comme candi-dat à la présidence et porte-drapeau aux élec-tions de 2019 ».Selon la Constitution nigériane, le prési-dent a droit à deux mandats de quatre ansmaximum. Son porte-parole, GarbaShehu, avait affirmé plus tôt à l’AgenceFrance-Presse (AFP) qu’il n’y a « rien d’ex-traordinaire » au fait d’accorder la prioritéau président sortant s’il désire briguer unnouveau mandat. « Toutefois, notre parti,dans une tradition de vraie démocratie, aouvert la compétition (…), ceux qui souhai-taient concourir face au président étaient libresde le faire », avait-il dit.Les Nigérians seront appelés aux urnes enfévrier et mars 2019 pour élire un nouveauprésident, mais aussi leurs gouverneurs et

députés. Le président Buhari, qui est unancien général de 75 ans, est aujourd’huitrès critiqué, notamment pour ses poli-tiques économiques et son incapacité àenrayer les violences dans le pays le pluspeuplé d’Afrique, avec 180 millions d’ha-bitants. De ce fait, le président sortant, metl'accent sur la lutte contre la corruption.Une arme à double tranchant, puisquel’opposition affirme régulièrement êtrevictime d’une « chasse aux sorcières ». Cequi a été qualifié de fausses accusationspar Festus Keyamo, l’un des porte-parolede campagne de Muhammadu Buhari : «Pendant 16 ans, il n’y a pas eu une seulecondamnation suite à un procès. Ces procé-dures prennent du temps. Il faut compter aumoins trois ans, entre l'ouverture d'uneenquête et la tenue d'un procès. Nous avonsréalisé de gros progrès, par rapport aux équipesprécédentes. Citons par exemple, l'ancien gou-verneur de l’État de Taraba reconnu coupablede fraude ; ou encore, la condamnation pourcorruption contre l'ancien gouverneur del'État du Plateau ».De son côté, l’ancien vice-président, AtikuAbubakar, a une priorité à savoir l’intro-duction de la discipline dans le secteurprivé et la relance de l’économie. Selon lesexplications de Segun Showinmi, porte-parole de campagne du candidat : « Notrepriorité, c'est la création d'emplois. Ensuite,nous voulons ouvrir l’économie afin que lesentreprises du secteur privé puissent jouer unrôle crucial au Nigeria. Nous possédons lamain d’œuvre. Le marché est vaste... Tous lesingrédients sont réunis pour qu’un entrepre-neur qui a le sens des affaires puisse faire mar-cher sa société. Nous voulons créer un environ-nement propice à l'investissement du secteurprivé », a-t-il éclairé.

Le président de l’APC et candidat à sa propre successionaffrontera en février 2019, Atiku Abubakar du (PDP) àl’élection présidentielle. Les deux états-majors des forma-tions politiques procèdent déjà à l’organisation et à la cla-rification de leur programme politique.

Arnaud Joseph Etoundi

Depuis la chute de MouammarKadhafi en 2011, la Libye est insta-ble. Le pays d'Afrique du Nord est

aujourd'hui principalement contrôlé par ungouvernement soutenu par l'ONU basédans la capitale, Tripoli, et par la LNA rivale,sous la houlette de Khalifa Haftar, unhomme fort militaire dont les forces ont lepouvoir dans une grande partie, notam-ment la partie orientale du pays. De ce fait,Hisham al-Ashmawy, ancien officier de l'ar-mée, est accusé d'être à l'origine de plusieursattentats meurtriers en Égypte et d'une ten-tative contre un haut fonctionnaire de l'État.Il portait un gilet explosif, a déclaré l'Arméenationale libyenne, qui contrôle une grandepartie de l'est de la Libye. En juin dernierdéjà, L’armée nationale libyenne (LNA) adéclaré qu'elle avait pris le contrôle duDarnah aux mains des djihadistes, bienqu'elle soit toujours confrontée à une cer-taine résistance sporadique. « Le terroriste

Ashmawy a été arrêté dans le quartier Al-Maghar de la ville de Darnah et portait un giletexplosif mais n'a pas pu le faire exploser », adéclaré la LNA à propos de la capture. Il adéclaré qu'il remettrait le militant aux auto-rités égyptiennes après les enquêtes, rap-porte l'agence de presse Reuters. L'Égypteentretient des relations étroites avec la LNAet a lancé des frappes aériennes au-dessusde Darnah, affirmant qu'elle visait des dji-hadistes liés à des activités militantes enÉgypte.Des responsables égyptiens affirmentqu'Ashmawy est à l'origine de la tentatived'assassinat du ministre de l'Intérieur del'époque, Mohamed Ibrahim, en mai 2013,et du meurtre du principal procureur dupays dans une voiture piégée en 2015. Ondit qu'il a dirigé le groupe militant Ansar al-Islam, lié à Al-Qaïda, après s'être éloigné dugroupe de l'État islamique. Ansar al-Islam arevendiqué une embuscade qui a tué desdizaines de policiers égyptiens l'année der-nière.

A.J.E.

Hisham al-Ashmawy capturépar les forces de sécurité

LIBYE

Les forces de sécurité libyennes ont capturé l'un des djihadistes les plus recherchés d'Égypte lors d'une opéra-tion dans la ville portuaire de Darnah, dans l'est du pays.

C’est encore une démission de plusque connait l’entourage du prési-dent américain Donald Trump.

L’ambassadrice des États-Unis aux Nationsunies, Nikki Haley, qui a un rang de minis-tre au sein du gouvernement américain, aprésenté sa démission au président desÉtats-Unis, selon le rapport de plusieursmédias américains parmi lesquels le NewYork Times le 09 octobre dernier.« Le président Trump et l’ambassadrice NikkiHaley vont se rencontrer dans le bureau ovale à10h30 ce matin (14h30 GMT) », a annoncé à lapresse Sarah Sanders, porte-parole de laMaison –Blanche. Nikki Haley était en poste depuis novembre2016. D’après les agences d’information,Donald Trump a accepté le départ de cetteancienne gouverneure de l'état de Carolinedu Sud dans la foulée. Qualifiée d’« étoilemontante » du parti républicain par plu-sieurs médias locaux, Nikki Haley n'a pasencore jusqu’ici précisé les motifs de sondépart. En effet, Nikki Haley a un temps étépressentie pour rejoindre le poste de secré-taire d'État (l'équivalent de notre ministredes Affaires étrangères, ndlr), laissé vacantaprès le limogeage de Rex Tillerson en mars,

avant que Mike Pompeo ne reprenne finale-ment le poste. Durant ses deux ans en tantqu'ambassadrice, elle a particulièrementmarqué les esprits pour avoir annoncé ledépart des États-Unis du Conseil des droitsde l'Homme de l'ONU, en juin dernier. Ellen'avait alors pas hésité à qualifier l'institu-tion de « cloaque de partis politiques ».

Considérée comme une républicainemodérée, elle avait reçu en septembre 2017les faveurs de la Une du Time, qui voyait enelle l’une de ces « femmes qui changent lemonde ». Avant de s’attirer le lendemain, lesfoudres de la Corée du Nord qui, courrou-cée par le durcissement des sanctions prisespar le Conseil de sécurité de l’ONU, la trai-tait de « prostituée politique ». Elle s’est rapi-dement imposée en figure incontournablede l’arène onusienne. Suite à l'annonce de sadémission, le président a tweeté qu'il allaitfaire une « grosse annonce » la concernant.Une fois ensemble à la Maison-Blanche, il adéclaré: « Elle a fait un travail fantastique »,précisant qu'elle partirait « à la fin de l'année». « Elle m'a dit il y a environ six mois (...) qu'ellesouhaitait prendre une pause », a-t-il ajouté.Pour ce qui est de ses ambitions politiques,Nikki Haley a par ailleurs assuré qu'elle neserait pas candidate à la présidentielle de2020, alors que les ambitions qui lui sontprêtées font l'objet de nombreuses rumeurs.

A.J.E.

Nikki Haley démissionne de son posted'ambassadrice américaine à l'ONU

ETATS-UNIS

L’ancienne gouverneure de l’État de Caroline du Sud aassuré qu’elle ne sera pas candidate à la présidentielleaméricaine de 2020, malgré les rumeurs.

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N°206 mercredi 10 octobre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 15

SPORTSPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SPORTS

L’adoption des textes avant le choix crucialFECAFOOT

L’assemblée générale extraordinaire de la Fédération camerounaise de football réunit lesmembres de l’assemblée générale de 2009 dans le sens qu’ils s’accordent à faire renaître lefootball camerounais.

Cette fois, c’est la bonne.Les délégués convoquésà une assemblée géné-

rale extraordinaire ont la certi-tude de tenir ce 10 octobre, leconclave au Centre d'excellencede la Confédération africainede Football de Mbankomo,près de Yaoundé. Selon l’ordredu jour, pour l’essentiel, ils vontau terme des assises entreautres, adopter les statuts de laFédération camerounaise defootball (FECAFOOT), les sta-tuts des ligues régionales,départementales et spécialisées,le règlement financier de laFédération, adopter le codeéthique de la Fédération et lecode électoral.Les assises reportées sine die le22 septembre dernier devien-nent possibles du fait d’uncontexte politique favorable aulendemain de la campagneélectorale qui a précédé l’élec-tion présidentielle du 07 octo-bre dernier. Le ministre des

Sports et de l’Education phy-sique et la Fédération interna-tionale de football association(FIFA) consentent à l’idée que lev e n t« des interférences imprévisiblesqui pourraient être préjudiciables àl’organisation efficiente de ces deuxéchéances » est passé sans causerdes dégâts. Le mouvement sportif invité àconclave partage aussi l’idéeque les principaux acteurs dufootball vont taire leurs diver-gences, dissimuler leurs egospour privilégier le rêve desfootballeurs. Il se résume àfavoriser la pratique du footballdans un environnement sportifassaini où l’éthique et le jeutrouvent un espace qui siedpour faire valoir le génie.Il revient aux délégués désignéset membres de l’assembléegénérale de 2009 d’être cohé-rents avec la FECAFOOT qui sedonne un point d’honneur deprocéder à la relecture et laréécriture de ses textes, pourentrer dans l’histoire. On croitsavoir qu’ils s’accordent à faire

renaître le football camerounaisqui est resté dans l’abîme aupoint de cesser de faire vibrerses fans et de les attirer demoins à moins dans les gra-dins. Les délégués appelés àadopter les textes requis et pré-cis, devraient être animés parl’esprit de recréer la proximitéentre le footballeur et le sup-porter. D’autant plus qu’ils doi-vent plus que jamais s’assem-bler pour la magie du sport. Une certitude aussi. Ceconclave offre la tranquillité etla sérénité aux divers déléguéspour adopter des statuts etdevoir aboutir à l’élection dunouveau bureau exécutif de la

FECAFOOT. Il ouvre davan-tage la porte du consensuspour sauver ce soldat tantméprisé qui pourtant enrichitles plus futés des acteurs spor-tifs. En plus, le projet de loi quiorganise et promeut les activi-tés physiques et sportives auCameroun adopté le 2 juilletdernier et promulgué par lasuite par le chef de l’Etat, arendu possible une « complé-mentarité harmonieuse entre ledroit sportif interne, le droit desfédérations sportives nationales etle droit sportif international ».C’est un fait plausible dont doi-vent tenir compte les acteurs dufootball.

Charles Nwanochi

BALLON D’OR

Salah et Mané enlice pour le grale

Contrairement à l’année passée, l’atta-quant sénégalais Sadio Mané ne seraplus le seul africain en lice. Il sera

accompagné de son coéquipier l’EgyptienMohammed Salah, auteur d’une très bellesaison avec en prime les titres de meilleurbuteur et meilleur joueur de Premier leagueanglaise et finaliste au prix du Joueur UEFAde l’année et aux The Best FIFA FootballAwards. Les deux joueurs de Liverpoolauront fort à faire avec le tenant en titre duBallon d’or le Portugais Cristiano Ronaldo, lequintuple vainqueur Lionel Messi ainsi quedu meilleur joueur de la dernière coupe dumonde le Croate Luka Modric. A noter éga-lement, que deux nouveaux prix feront leurentrée à savoir le Ballon d’or féminin et le tro-phée Kopa qui récompense le meilleur jeunejoueur de moins de 21 ans où, l’on retrouve lejeune français Kylian Mbappé qui a récem-ment marqué un quadruplé contre l’olym-pique Lyonnais et qui est bien parti pour êtrele premier vainqueur de ce trophée. Le lau-réat du Ballon d’or 2018 sera connu le 3décembre prochain. Il sera désigné par lesjournalistes spécialisés dans le monde surtrois critères importants: Performances indi-viduelles et collectives (palmarès) pendantl’année; Classe du joueur (talent et fair-play)et carrière du joueur.

Annette Olinga

Le journal France football arendu public depuis lundi der-nier la liste des 30 joueurs encourse pour le Ballon d’or 2018.

JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE 2022

Le Sénégal choisi

La quatrième édition des JeuxOlympiques de la Jeunesse (JOJ) auralieu en 2022 au Sénégal, a annoncé le

Comité International Olympique (CIO).Quatre pays africains étaient en lice et, aprèsune analyse approfondie, la commissiond'évaluation et la commission exécutive ontestimé que Dakar offrait la meilleure propo-sition de valeur globale et les opportunités lesplus solides à ce moment précis. Dakar 2022a présenté un projet visionnaire, ambitieux ettechniquement viable répondant aux objec-tifs à long terme du pays. Le président duCIO, Thomas Bach, a d’ailleurs déclaré : «L'Afrique est unie derrière le Sénégal pour accueil-lir les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2022.C'est au tour de l'Afrique, au tour du Sénégal,avec sa population de jeunes et sa passion pour lesport. »

A.O.

Seedorf et ses protégés en modeséduction à Yaoundé

CAN 2019

Le Cameroun affronte le Malawi le 12 octobre prochain au stade omnisports AhmadouAhidjo dans la cadre de la troisième journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique desnations 2019.

Loin d’être un match déci-sif, la rencontre quioppose les Lions

indomptables à l’équipe natio-nale malawite n’éloigne pas lecoach hollandais de son objec-tif. Clarence Seedorf maintientqu’il construit une équipe. «Nous bâtissons pour le futur », a-t-il dit lors d’une conférence depresse le 8 octobre sans occul-ter le fait que « c'est importantde gagner la CAN ». Le sélec-tionneur des Lions indompta-bles, pour nuancer et resterdans sa logique première, aprécisé que « ce serait aussi trèsbien de voir notre équipe faire unetrès bonne prestation à la pro-chaine coupe du monde. »D’ici-là, sa liste des 23 joueursconvoqués, pour ce matchcomptant pour la troisième

journée des éliminatoires de lacoupe d’Afrique des nations2019, a été critiquée, surtout seschoix, avec à la clé, plusieursblessés. Clarence Seedorf asimplement réitéré que « lasélection est ouverte à tous les foot-balleurs camerounais ». LeCameroun a déjà le ticketespéré, l’encadrement tech-nique national se refuse à lais-ser tout au hasard. Il veut assu-mer ses choix pour réaliser desperformances. Le calendrier aprévu que le Malawi se pré-sente sur le chemin duCameroun comme un adver-saire à considérer pour tester leniveau des Lions indompta-bles.Les 23 joueurs convoqués parClarence Seedorf et les joueursremplacés poursuivent unstage à Yaoundé. Ils s’accor-dent des séances d’entraîne-ment en obéissant à la logique

du technicien néerlandais.Malgré certains blessés, il aintroduit de la nouveauté pouren faire des habitués des Lionsindomptables et de la tanière.Les experts parlent d’injusticedans la liste communiquée.Mais le coach va jusqu’au boutde sa stratégie pour faire enten-dre un équilibre qu’il s’accordeà créer. Ce match particulierconduit à des choix ponctuels

de l’encadrement techniqueque l’opinion doit respecter. Ilrassure et au vu des entraîne-ments que cette équipe natio-nale, qu’il compte construiredans la durée, a de la qualité.Vendredi, 12 octobre au stadeAhmadou Ahidjo, elle va sedévoiler face au Malawi aupoint de présenter son meilleurniveau voire son véritableniveau.

C. N.

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PUBLI-REPORTAGE

ORCA ouvre son espace commercial deYaoundé - Omnisports

GRANDE DISTRIBUTION

Etendue sur une surface de 20 000 m², le grand magasin offre divers produits de maison.

C’est un gigantesque bâtiment de plu-sieurs niveaux, au cœur même de laville de Yaoundé. Il est situé en face

d’un endroit mythique de la capitale came-rounaise : le stade Omnisports de Yaoundé.En effet, il s’agit d’un site qui offre unegrande visibilité à la marque ORCA, en pré-lude à la coupe d’Afrique des Nations que leCameroun va organiser en 2019, et dont lafréquentation ne sera pas uniquement l’apa-nage de la seule élite. Ici, les consommateursde tous bords y trouveront leur compte,grâce à un éventail diversifié de produits demaison notamment, l’ameublement (salons,bureaux, salles à manger, chambres à cou-cher, jardins etc.), vaisselle, produits d’entre-tien et autres.La présence de ce magasin au quartier popu-laire de Mfandena Omnisports à Yaoundérépond à une attente de la clientèle qui a sol-licité un espace plus grand, par rapport àcelui du quartier Mvog-Mbi qui n’était quede 4 000 m². En effet, ce nouvel espace dontl’investissement est évalué à près de 6 mil-liards de FCFA, est plus confortable et plusadapté aux besoins de la clientèle, avec enprime, une offre diversifiée de plus de 85 000références commerciales. Prenant la parole à l’occasion de la cérémo-nie d’inauguration de ce nouveau centrecommercial de Yaoundé, qu’il a présidée le27 septembre 2018, le Ministre du CommerceLuc Magloire Mbarga Atangana a reconnuque l’action de ORCA est en symbiose avecle projet de société du président Paul Biyaqui vise la modernisation des structures dedistribution. Il s’agit de stimuler la croissancepar la consommation des ménages et la pro-motion du produire et du consommer came-rounais. L’objectif étant, in fine, de luttercontre le chômage et la pauvreté.Ainsi, à la suite du déménagement au quar-tier Omnisports, non seulement l’espacemarchand a été agrandi, mais l’on est passéà 92 employés pour son fonctionnement, soit45 personnels de plus, comparativement àl’ancienne équipe. De manière globale, il fautretenir que les magasins de l’enseigne ORCA

implantés dans les deux grandes métropolescamerounaises à savoir Douala et Yaoundéemploient plus de 200 personnes perma-nentes à côté des 45 sous-traitants qui sou-tiennent l’activité de la maison.

Des grandes opportunitésLa marque implémente ainsi la politiquegouvernementale de développement desactivités commerciales pour contribuer audéveloppement du Cameroun, non seule-ment par une lutte contre le chômage maiségalement à travers l’offre de produits debonne qualité et accessible à toutes lesbourses. Toutefois et, dans sa ligne dedéfense du « Made in Cameroon », le PDGde ORCA a été invité par le Ministre duCommerce, à accorder une place de choixdans ses rayons, à tous les produits issus dusecteur manufacturier local qui satisfont auxexigences de qualité requises.

« Permettez-moi de saisir cette opportunité pourremercier solennellement l’Etat camerounais quigarantit un cadre approprié pour les investisse-ments », a déclaré le PDG, Hayssam ElJammal dans son mot de bienvenue. « Avec85 000 références commerciales, on est en droit dedire qu’il s’agit d’une grande réalisation dans lesecteur du commerce en général et le segment dela grande distribution en particulier. C’est en toutcas une aubaine pour les consommateurs », adéclaré pour sa part le Ministre duCommerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.Ainsi donc, la marque ORCA poursuit sacontribution, de manière substantielle, audéveloppement économique du Cameroun. Installée au Cameroun depuis 2008, la chaine

ORCA comprend 25 grands magasins répar-tis dans 18 pays africains. Un vingt sixièmeest en chantier à Douala. La livraison des tra-vaux de construction de ce site est prévuedans deux ans, sur une surface évaluée à 25000 m² pour un coût d’investissement d’en-viron 6,5 milliards de FCFA. L’imposantesurface de Yaoundé résulte de la collabora-tion fructueuse entre ORCA et la banqueAfriland First Bank qui a accompagné lamarque dans son projet. Avec ORCA auCameroun, il est question d’entrer définiti-vement dans la mouvance des grandesopportunités pour les consommateurs.

Hayssam El Jammal, Président Directeur Général de La Camerounaise d’Importation.« Nous remercions le gouvernement et nos partenaires »

Réaction

Un salon Un bureau haut de gamme

La coupure du ruban symbolique par le Ministredu Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana

« Cet espace offre beaucoup plus de choix sur lesmeubles et sur les articles de maison entre autre.L’idée est de proposer aux consommateurs, la possi-bilité d’équiper entièrement leurs maisons, bureaux,jardins en marge d’autres loisirs tels le sport, le cam-ping etc. »Dans son allocution de fin le PDG d’ORCA s’est mon-tré reconnaissant vis-à-vis de tous ceux, qui de prèsou de loin ont œuvré pour l’aboutissement de ce nou-veau magasin. « Je voudrais remercier le gouverne-ment camerounais avec tous les partenaires qui necessent de nous soutenir dans nos projets, car il estdifficile de réaliser un tel investissement sans unaccompagnement conséquent. Nous pensons àAfriland First Bank qui nous a aidé à réaliser ce joyauarchitectural. C’est une banque camerounaise qui acru en notre projet. Nous la remercions pour sonaccompagnement que nous espérons pérenne. »