diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

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haute ÉCOLE des ARTS du RHIN LÔMES

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Directeur de la publicationDavid CascaroSuivi et coordinationLaurent Doucelance, avec Anne Bertrand,Nicolas Schneider, Florence Thomas,Frédérique Jeanroy, Antoine Lejolivet,Armin Zoghi, Vincent BroquairePhotos étudiants Académie supérieurede musiqueCamille BonnefoiConception et réalisation du catalogueA is a name (Simon Renaud et Jérémie Nuel)www.a-is-a.name

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Peut-on revenir à l’origine du projet de regroupement des trois écoles, l’ÉSADS, le Conservatoire et le Quai ?

Otto Teichert : Ce qui est particulier à ce projet, c’est qu’à la diff érence de beaucoup d’établissements publics qui ont dû se résoudre bon gré mal gré à des recommandations concernant le passage à l’autonomie, seuls ou agrégés à d’autres écoles, ce regroupement résulte d’un désir authentique des trois structures, et non d’une décision verticale des tutelles. Nous étions invités à l’origine de l’accès à l’autonomie à constituer chacun un établissement public de coopération culturelle, avec la musique d’une part, les arts plastiques d’autre part.

David Cascaro : Ce regroupement n’est pas un mariage forcé, mais eff ectivement c’est un désir porté par les trois directeurs fondateurs*

et encouragés par les deux villes. Il n’y a aucune obligation pour un plasticien de s’intéresser aux arts sonores, ni pour un musicien d’aller voir ce qui se passe dans une école d’art. L’idée est de le rendre possible pour ceux d’entre eux qui en manifestent l’intérêt.

O. T. : Le cahier des charges formulé par le ministère de la Culture prévoyait l’agrégation des deux écoles d’arts plastiques, Strasbourg et Mulhouse, mais il n’était pas question à l’époque d’agréger l’enseignement supérieur de la musique. Avec Marie-Claude Segard et David Cascaro, nous avons réussi à convaincre dès 2010 de la pertinence d’un tel projet, et d’une opportunité historique qu’il ne fallait pas rater : il valait mieux passer à l’autonomie en croisant ces deux domaines de la création artistique.

* Otto Teichert, directeur de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, Marie-Claude Ségard, ancienne directrice du Conservatoire de Strasbourg et David Cascaro, alors directeur du Quai.

Avec le regroupement de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, des enseignements supérieurs de la musique du Conservatoire de Strasbourg, désormais Académie supérieure de musique de Strasbourg et du Quai à Mulhouse, on assiste à la naissance d’une école d’art parmi les plus importantes en France : la Haute école des arts du Rhin. David Cascaro, directeur de cette école, Otto Teichert, directeur de l’École supérieure des arts décoratifs et Vincent Dubois, directeur du Conservatoire, nous renseignent sur les fi nalités de cette démarche.

« Spontanément, les plasticiens et les musiciens expriment un désir de communauté, c’est naturel. Notre travail est de cristalliser ce désir. »

DAVID CASCARO

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« La maîtrise de l’unique outil d’expression du musicien, l’instrument, est primordiale et il doit s’y consacrer durant toutes ses études (…). [Nous incitons] nos étudiants à croiser leurs expériences artistiques. » Vincent Dubois.

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Vincent Dubois : L’intérêt d’une école supérieure qui réunit trois structures, l’union faisant la force, est de lui conférer une visibilité. Cela favorise la communication et l’affi chage de cette nouvelle école qui doit occuper une place importante en France et au-delà des frontières.

Le décloisonnement, l’échange et les croisements étaient déjà présents au cœur des problématiques pédagogiques de chacune des structures.

O.T. : Quand on a commencé à concrétiser les rapprochements, nous avons mis en place un conseil, dans lequel se sont retrouvés des enseignants des trois écoles, artistes, designers, musiciens et théoriciens. L’objectif des discussions n’était pas évidemment d’arriver à des recettes, mais de partager des problématiques et de développer des visions prospectives.

Au bout de six mois de travail, ces rendez-vous stimulants ont permis de dégager énormément de visions communes et ont pollinisé les équipes et les étudiants de manière extrêmement positive.

D.C. : Les écoles d’art sont par défi nition des lieux de croisement et de circulation. L’échange existe de manière féconde entre les générations qui y cohabitent, générations d’artistes,d’enseignants et même d’étudiants d’âges parfois diff érents. Ces écoles d’art sont des « échangeurs » dans la mesure où il ne se passe pas une semaine sans qu’une personnalité, un penseur, un philosophe, un artiste, un danseur ne vienne irriguer les pratiques. Les étudiants eux-mêmes constituent de vraies ressources aussi bien pour les enseignants que pour les autres étudiants.

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Même si ce rapprochement en termes de pratiques artistiques semble naturel, il n’est pas si aisé pour un plasticien d’aller vers les musiciens. De même, pour le musicien vers les plasticiens.

V. D. : Il est vrai que le plasticien peut avoir besoin pour son travail de l’apport de la musique, alors que le musicien n’aura besoin que de son instrument pour exécuter une œuvre. De ce fait, la maîtrise de son unique outil d’expression, l’instrument, est primordiale et il doit s’y consacrer durant toutes ses études, et plus largement toute sa vie. Cela ne nous empêche évidemment pas d’inciter nos étudiants à croiser leurs expériences artistiques. Généralement, ce sont les étudiants eux-mêmes qui sont demandeurs, mais aussi les professeurs. Ces projets transdisciplinaires, musique et art visuels, sont ponctuels et sont marqués par un rendez-vous annuel : la semaine « Hors limites ».

O.T. : Ce qui nous rassemble, et il faut le rappeler, c’est la notion d’atelier pour les arts plastiques ou de classes pour la musique. Elles constituent des unités de travail et de lieu, des unités de temps et de partage ancrées sur une pratique artistique très exigeante.

D.C. : Spontanément, les plasticiens et les musiciens expriment un désir de communauté, c’est naturel. Notre travail est de cristalliser ce désir, de l’encourager sans l’institutionnaliser. Il faut trouver les occasions de faire se rencontrer les étudiants des trois écoles et leurs enseignants, et imaginer des temps de partage avec la volonté de dire : nous avons des histoires et des exigences pédagogiques diff érentes, mais nous sommes fondamentalement construits sur la pratique.

O.T. : Les matières qu’on travaille chaque jour ont beaucoup plus de proximité qu’on ne le pense. Dans le domaine des arts plastiques, l’introduction du temps et de la durée par exemple conduit le plasticien depuis de nombreuses années à se rapprocher du musicien. Le temps, c’est la question de l’émergence d’une écriture, écriture musicale, écriture plastique ; c’est également la question de l’interprétation à travers un choix d’écritures. En discutant, nous nous sommes rendus compte que nous disposions d’une richesse et d’un réservoir conceptuels considérables qui ne demandent qu’à être activés à partir de pratiques et parcours croisés.

L’école d’art est aussi un « lieu de mémoire ». Comment rattacher cette notion mémorielle aux démarches pédagogiques qui s’engagent ?

D.C. : J’attache d’autant plus d’importance à cette notion de mémoire dans notre nouvelle confi guration. L’École supérieure des arts décoratifs présente un patrimoine qui dépasse le cadre de sa façade. Ses ateliers constituent un patrimoine actif de pratiques artistiques unique en France : un atelier bijoux, un atelier reliure devenu l’atelier livre, l’atelier bois, l’atelier métal, etc. Ces ateliers, objets atypiques, sont à préserver. Il faut donc assumer cette tradition dans nos écoles d’art. Dans le domaine de la musique, l’histoire est une évidence. Au Conservatoire, l’apprentissage se

« Cette école avec sa caisse de résonance n’est pas n’importe quelle école. À ce titre, elle doit être désirée pour ce qu’elle est. »

OTTO TEICHERT

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La volonté est d’inscrire est d’inscrire les pratiques

à l’échelle européenne.

Flot, tapis captant les ondes wifi

diff usées dans l’habitat grâce à

de petits capteurs dissimulés dans sa structure. L’un des

projets présentés par la HEAR au salon

international du meuble

de Milan 2012.

Flot est un projet de Jérôme Agez,

Maude Aubert, André Baglione, Lorine

Boudinet, Margaux Agapian, Alice

Pessey.

Pho

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L.B

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construit à partir d’un répertoire, même si – et c’est une autre particularité strasbourgeoise – on y a toujours beaucoup travaillé avec les compositeurs contemporains. Cet apprentissage s’appuie sur un parc instrumental incroyable.

À terme, la volonté est-elle d’inscrire toutes ces pratiques à l’échelle européenne, au cœur de l’espace rhénan notamment ?

O.T. : Pour l’établissement que nous avons créé nous avons mis un an pour en préciser et stabiliser l’intitulé « Haute école des arts du Rhin ». Cette notion d’écoute n’est pas innocente. Nous sommes dans un contexte qui nous permet d’être bien placés pour nous mettre à l’écoute des cultures latines, germaniques, est européennes, etc. Il est intéressant pour nos étudiants d’écouter, de traduire et de transformer ce qui leur parvient. Cette situation crée des obligations nouvelles à la fois pour les porteurs de projet de la HEAR mais aussi en termes de recrutement des étudiants : cette école avec sa caisse de résonance n’est pas n’importe quelle école. À ce titre, elle doit être désirée pour ce qu’elle est, pour sa diversité, pour son énergie et ses rêves, et ce que l’on est en mesure d’y projeter.

D.C. : Si elle est déjà ancrée dans la musique, la mobilité internationale doit être encouragée pour les arts visuels. La présence d’enseignants allemands et suisses doit être accrue. Nous devons aussi contourner quelques obstacles : la diff érence de rythmes de travail (semestres diff érents) et le profi l des étudiants (souvent plus âgés en Allemagne). Néanmoins, nous souhaiterions que nos étudiants se fi xent dans cette région. Nous évoluons dans un espace physique et géographique extraordinaire, culturellement trinational. On ne se sent jamais plus européen qu’en vivant dans ce territoire. Même si nous savons que les carrières artistiques sont désormais mondiales, il faut veiller à valoriser l’ancrage de nos étudiants après le diplôme.

Entretien Emmanuel Abela

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MUSIQUEMUSIQUE

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Riche d’une équipe pédagogique de haut niveau et d’une structure parfaitement adaptée, l’Académie supérieure de musique de Strasbourg propose des formations en direction de futurs musiciens professionnels souhaitant évoluer dans les domaines de la musique ancienne, classique, des musiques actuelles et improvisées pour devenir musiciens d’orchestre, solistes, chambristes, chefs d’ensembles, improvisateurs…

Les professeurs de l’Académie, regroupant de nombreuses personnalités reconnues sur les scènes musicales nationales et internationales, dispensent avant tout un enseignement axé sur la pratique et les cursus.

Élaborés conjointement avec l’université de Strasbourg et menant à l’obtention du DNSPM, de la Licence et du Master, les enseignements permettent aux étudiants de se concentrer sur l’apprentissage de leur instrument, indispensable à leur réussite future dans les métiers du spectacle vivant. Par ailleurs la structure est l’une des rares en France à proposer un deuxième cycle d’enseignement supérieur, le Master Composition et interprétation musicale, attirant chaque année de nombreux étudiants français et étrangers.

Aujourd’hui plus de cinquante nationalités sont représentées au sein de l’Académie supérieure de musique de Strasbourg. Elles en font un lieu d’échanges et d’ouverture culturelle exceptionnels. De nombreux partenariats ont ainsi été mis en place avec des conservatoires et universités européennes de qualité : Académie Sibelius d’Helsinki, Académie Chopin de Varsovie, Musikhochschule de Weimar et Hanns Eisler de Berlin, Conservatoire de Milan... Enfi n, située sur un territoire exceptionnellement riche sur le plan musical de par son histoire et ses infl uences germaniques, l’Académie propose à ses étudiants de travailler dans un cadre pédagogique avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, l’Opéra du Rhin, le Parlement de musique, le festival Jazz d’or, l’ensemble Accroche note, les Percussions de Strasbourg…

Vincent Dubois

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1 01 0 B A R O N D E A U C a t h e r i n e

France F lû te t rave rs i è re ba rondeaucathe r i ne@gma i l . com

; Née en 1984, j’étudie la fl ûte au conservatoire de Colmar avec Catherine Baert et Claude Knoeller avant d’obtenir un DEM mention Très bien à l’unanimité au conservatoire de Dijon dans la classe de Claire Louwagie. La même année, j’obtiens un Diplôme d’État de professeur de fl ûte et enseigne depuis à l’école de musique d’Obernai. À 22 ans, je décide de poursuivre mes études, et obtiens un prix de perfectionnement ainsi qu’un Diplôme de Concert à Dijon. Je rejoins ensuite le conservatoire de Cergy-Pontoise pour me perfectionner en fl ûte et en musique de chambre avec Annick Marin, avant d’intégrer la classe de Sandrine François afi n d’obtenir le DNSPM à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg. Outre mes activités d’enseignante, je me produis régulièrement en concert de musique de chambre dans la région Alsace, et fais partie d’un ensemble de fl ûtes, Traverselair, qui fait découvrir cet instrument à travers des concerts, des spectacles et des interventions scolaires.

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1 11 1 B Á R T E K M i c h a e l

Répub l i que t chèque O rgue m i chae l . ba r tek@gma i l . com

; Né en 1984 à Brno, en République tchèque, j’ai commencé le piano à 7 ans et l’orgue à 14. Après avoir étudié l’orgue au conservatoire, j’intègre l’Académie des arts Leoš Janácek.En 2009, j’obtiens une Licence et décide de poursuivre mes études au conservatoire de Strasbourg auprès de Christophe Mantoux. J’ai remporté en 2002 le Troisième prix du concours des jeunes organistes d’Opava, en 2010 le Premier prix et le Prix du public au 13e Concours international César Franck de Haarlem aux Pays-Bas et en 2011 le Troisième prix du Concours international Alexander Goedicke à Moscou.Je termine cette année mon Master Composition et interprétation musicale, à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg dans la classe d’Aude Heurtematte. Parallèlement, je travaille le clavecin avec Aline Zylberajch, et ai obtenu mon DEM cette même année.J’enseigne l’orgue dans le cadre de l’École d’orgue protestante et de l’école de musique de Sarre-Union. Je me produis en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en République tchèque. Actuellement, mon attention me porte vers l’oeuvre de Richard Wagner. Par ailleurs, mon projet commun avec le peintre Vladimír Kiseljov, sur les transcriptions du Ring, est présenté pour mon diplôme et, durant l’année Wagner 2013, dans plusieurs endroits sur le continent. Je suis en outre l’organiste du consistoire de la Robertsau et de Saint-Matthieu de Strasbourg.

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1 21 2 B E N D E R J e a n - Y v e s

France Saxophone j y. bender@gma i l . com

; L’intégration des musiques traditionnelles dans le répertoire d’un saxophoniste d’aujourd’hui

« La musique traditionnelle, vécue, intégrée, et non seulement reproduite, possède une capacité d’innovation permanente qui rend le vrai musicien traditionnel capable d’entrer en relation avec d’autres langages musicaux et artistiques »

Béla Bartók

Mon projet est de présenter un répertoire allant de la musique occidentale écrite au jazz improvisé dans le but de développer un langage à la croisée des chemins construit à partir d’éléments, modes de jeux, formes, structures, sonorités, de musiques traditionnelles de diff érentes origines. Ce qui m’a toujours attiré dans l’improvisation, c’est la sensation de liberté. Mélodies, rythmes et modes de jeux sont comme des langues, des dialectes, ils varient d’un pays, d’une région à l’autre, et cela est remarquable surtout dans les musiques traditionnelles. L’essentiel pour un interprète ou un compositeur aujourd’hui, est de puiser des idées dans un champ de diff érents styles de musiques le plus large possible. Ces idées vont se métamorphoser en nouveaux sons nourris par la découverte de sonorités jusque là inconnues (instruments traditionnels, modes de jeux). Ces nouveaux éléments : timbres, rythmes, phrasés … deviennent peu à peu la source d’inspiration de nouvelles émotions… Mon récital présente une partie de mes recherches dans ce domaine. Jacques Charpentier et Giacinto Scelsi, tous deux compositeurs occidentaux, ont construit un langage écrit fortement inspiré des musiques traditionnelles de l’Inde. Zad Moultaka, tente de proposer une écriture microtonale à partir de la musique traditionnelle de son pays, le Liban. Christian Lauba de par ses origines tunisiennes développe un langage teinté de couleurs africaines qui se lient naturellement avec l’univers du jazz. Tommy Smith, improvisateur de talent, à la recherche de nouveaux espaces sonores, s’inspire de la musique traditionnelle du Yémen qui témoigne de sa grande expérience du style « World Jazz ».

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1 31 3 B E R N H A R D S a n d r a

France Gu i ta re sandra .be rnhard35@gma i l . com

; Après mes études au conservatoire de Mulhouse, j’intègre la classe de guitare de Susana Prieto à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg. J’y prépare le Diplôme national supérieur professionnel de musicien, et poursuit parallèlement mes études à l’université de Strasbourg, obtenant une licence de Musicologie pour interprètes en 2012 et une Licence de Sciences du vivant en 2011. J’ai participé à de nombreuses master classes auprès de guitaristes renommés et me produis régulièrement en concert (soliste, ensembles...). Passionnée par l’enseignement, je suis également professeure de guitare à l’école de musique de la vallée de Kaysersberg.

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1 41 4 C H I E S A D a v i d e

I ta l i e F l û te t rave rs i è re dav idech i esa17@yahoo . i t

; Après mon Diploma di Secundo Livello et un Master à Turin, j’intègre en 2010 la classe de Mario Caroli à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg et en 2011, décroche mon DNSPM. Je suis actuellement en Master Composition et interprétation musicale.J’ai fait mes débuts de soliste avec le Shenzhen Symphony Orchestra (Chine) en 2009, avant d’être admis, trois ans plus tard, au sein de l’Orchester-Akademie de l’Opernhaus de Zürich. Je collabore également avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et le World Youth Orchestra.En avril 2012, j’ai fait mes débuts avec L’Unione Musicale (Turin). Lauréat de nombreux concours nationaux et internationaux, je suis récipiendaire de la prestigieuse bourse de la fondation De Sono.

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1 51 5 C O S T A J a c o p o

I ta l i e Pe rcuss i ons capwd@hotma i l . i t

; Né en Italie en 1984, je me passionne de musique dès mon enfance : un intérêt particulier pour le rock, la pop et de manière générale pour les musiques dépassant les frontières du genre, voilà qui me motive à jouer un instrument. À 15 ans, je commence à jouer de la batterie, avant d’être admis dans la classe de percussions du conservatoire de Milan. Arrivé à Strasbourg en 2008, j’étudie la percussion à l’Académie supérieure de musique et le cymbalum au conservatoire. Mon expérience de travail va de la musique contemporaine (percussionniste de l’ensemble de chambre Texture ensemble) au rock d’avant-garde (en tant que percussionniste ou batteur, avec les groupes Yugen et Camembert) en passant par l’arrangement et la composition.

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1 61 6 D E S O U Z A B A R B O S A B r u n o

Brés i l / U rug uay C ymba lum b runodesouzabarbosa@hotma i l . com

; J’avais 28 ans quand, après des études d’alto et de culture musicale, j’ai entendu pour la première fois un cours de cymbalum au conservatoire de Strasbourg. Séduit par cet instrument dont les sonorités exogènes me semblaient particulièrement adaptées à mon répertoire de prédilection – la musique contemporaine – j’ai commencé à le pratiquer dans la classe de Luigi Gaggero. Six ans et plusieurs expériences professionnelles plus tard, je prépare un DNSPM à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg et espère développer une carrière comme musicien d’orchestre et de chambre, notamment dans le répertoire contemporain. Je voudrais aussi travailler en collaboration avec des compositeurs, afi n d’explorer les possibilités de l’instrument et d’élargir le répertoire.

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1 71 7 D U V E R G E R O l i v i e r

France Saxophone o l i . duve rge r@gma i l . com

; Durant mon parcours en DNSPM à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg, j’ai cherché à travailler sur les liens, qui m’ont toujours fascinés, entre les arts visuels et le répertoire contemporain que j’aborde. Après un projet de collaboration entre la classe de saxophone et la classe d’illustration de Finzo, je me suis intéressé de plus près aux possibilités de performances interdisciplinaires, dans le but de créer des spectacles qui dépassent le cadre classique du récital.Mes projets s’articulent autour du lien entre la musique contemporaine, acoustique et électronique, et les arts visuels. J’espère pouvoir continuer à développer ces projets lors de mon Master, afi n de concilier ma passion pour la musique et mon attrait pour les autres arts.

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1 81 8 F R A N C E S C O N I G i u l i o

I ta l i e F l û te t rave rs i è re g i u l i o f rancescon i@gma i l . com

; Flûtiste d’origine italienne, je m’installe en France en 2008 pour suivre les cours de Mario Caroli au conservatoire de Strasbourg, où j’obtiens un Premier prix de Perfectionnement avec mention Très Bien en 2009, un Premier prix à l’unanimité pour le Diplôme de Concert, et un Premier prix avec mention Très Bien à l’unanimité et félicitations du jury pour le Diplôme de Perfectionnement en musique de chambre en 2010. Depuis 2010, je prépare un Master Composition et interprétation musicale à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg.

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1 91 9 G U N D E R S E N N o r a - A m a n d a

Nor vège Gu i ta re no ra -amanda@hotma i l . com

; Née en Norvège, à Bergen, en 1988, je commence la guitare à l’âge de 10 ans. C’est grâce à Tino Andersen que je m’investis vraiment dans la musique. Après des études secondaires, j’entame une Licence d’interprétation de la musique à la Grieg Academy de Bergen auprès de Stein Erik Olsen. Après une année Erasmus au conservatoire de Strasbourg en 2009/2010, je prépare aujourd’hui une Licence-DNSPM à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg avec Susana Prieto. J’étudie également le luth avec Yasunori Imamura. Je suis membre de l’orchestre européen « Il Forum Musicale ».J’ai eu l’occasion de me produire dans de nombreux concerts en Norvège et j’ai participé à plusieurs festivals et master classes en Norvège, France, République Tchèque et Pologne. J’ai gagné le Premier prix de la compétition pour jeunes musiciens en Norvège en 2004.

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2 02 0 K O N D O R y o k o

J apon Pe rcuss i ons r_k _ma324@yahoo . co . j p

; Née en 1986 au Japon, je débute l’apprentissage du marimba à l’âge de sept ans avec Eri Fujita. Je poursuis mes études musicales dans la classe de Keiko Abe et Kyoichi Sano à l’université Toho-Gakuen à Tokyo où j’obtiens en 2008 une Licence en musique, avant d’intégrer le conservatoire de Strasbourg en cycle de spécialisation dans la classe d’Emmanuel Séjourné.Je participe à plusieurs concours internationaux de marimba entre autre à Shanghaï en 2005 où j’arrive demi-fi naliste et fi naliste à Salzburg en 2009. Je me produis régulièrement en duo de percussions à claviers avec Jordan Gudefi n en Alsace (festival Musica), en Bourgogne et au Japon. Je participe à diff érents projets avec l’ensemble de percussions du conservatoire (festival Musica, concerts « percussion orchestra », concert Steve Reich), puis obtiens en 2010 mon diplôme, avec la mention Très Bien à l’unanimité et les félicitations du jury. Je suis actuellement le Master Composition et interprétation musicale à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg.Je joue aussi en soliste ou accompagnant diverses formations en Alsace. Je suis également membre de l’orchestre d’harmonie Echo de Turckheim dirigé par Patrick Porretti. En mars 2011, je joue en soliste au conservatoire de Reims pour la création du Concerto pour marimba et orchestre à cordes « The Night’s Door » de Jordan Gudefi n et en avril 2012, « Toccata » d’Anders Koppel avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg dirigé par Marko Letonja.

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2 12 1 M A U C A R R É J u l i e n

France Mus iques ac tue l l es j u l i enmauc@orange . f r

; Guitariste électrique aux infl uences multiples, je me suis perfectionné tout au long de mon parcours avec Bernard Struber comme professeur référent, avec qui j’aborde un large répertoire, aussi bien autour du jazz ou de l’improvisation que du rock ou de pièces contemporaines. Je me produis régulièrement sur les scènes strasbourgeoises avec diff érentes formations, et notamment dans le cadre du festival Jazzdor 2010 et 2011 avec le groupe de musique improvisée Double Vision, dont je dirige et réalise le premier album.

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2 22 2 M E G N A G i u s e p p e

I ta l i e F l û te t rave rs i è re g i useppe_megna@hotma i l . com

; Flûtiste italien, j’ai obtenu mon diplôme, avec un Premier prix, au conservatoire Santa Cecilia de Rome. Je me suis ensuite perfectionné avec Michele Marasco à l’Académie italienne de fl ûte, avec Carlo Macalli (première fl ûte de l’Opéra de Rome) à l’Académie Cabrini ainsi qu’avec Andrea Oliva (première fl ûte de l’orchestre de l’Académie de Santa Cecilia).J’ai gagné plusieurs concours, tant nationaux qu’internationaux, et ce aussi bien en musique instrumentale qu’en musique de chambre. J’étudie à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg depuis 2011 dans la classe de Mario Caroli avec lequel j’approfondis le répertoire contemporain.

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2 32 3 M I Z U T A N I Y u k i

J apon C lavec in yk .m i zu tan i@gma i l . com

; Née en 1981 au Japon, je débute le clavecin à l’âge de 13 ans avec Miho Ioka. En 2000, je suis admise dans la classe de Françoise Marmin au Conservatoire national de région d’Angers. J’y obtiens une médaille d’or de clavecin en 2002. Parallèlement j’étudie l’orgue avec Denis Bordage et obtient mon diplôme de fi n d’études en 2005. En 2002, j’entre dans la classe de Françoise Lengellé au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon et y obtiens en 2007 mon diplôme avec la mention Très bien, à l’unanimité et félicitations du jury. Durant mes études, régulièrement, je donne des récitals et des concerts avec ensemble, que ce soit en France, aux Pays-Bas et au Japon (Himeji, Tatsuno, Tokyo, Niigata).En 2008, avec le mécénat de la Société générale, je crée l’ensemble Vermillon (violon, fl ûte à bec et deux violes de gambe). Après l’obtention en 2010 de la Licence au Conservatorium van Amsterdam – où j’ai poursuivi mon cursus pour clavecin et clavicorde avec Menno van Delft – j’ai intégré l’Académie supérieure de musique de Strasbourg pour préparer le Master Composition et interprétation musicale auprès d’Aline Zylberajch et Francis Jacob.

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2 42 4 P I E R R E L É m i l i e

France Trave rso e _ p i e r re l@yahoo . f r

; Titulaire de nombreux diplômes en fl ûte traversière moderne, d’une Licence de Musicologie ainsi que d’un DE de fl ûte traversière, j’enseigne à la communauté de l’agglomération belfortaine depuis 2002.C’est suite à la rencontre avec Maria Tecla Andreotti lors d’une master classe que je débute le traverso en 2007. Je suis alors un cursus de fl ûte baroque (classe d’Antoine Virard) au conservatoire du Pays de Montbéliard et obtiens en 2011 un DEM de musique ancienne. J’entre ensuite à l’Académie supérieure de musique de Strasbourg dans la classe de Nancy Hadden et prépare actuellement un DNSPM. J’ai participé à des stages avec Gionata Sgambaro, Stéphane Réty, Boaz Berney ou encore Sarah Van Cornewal.

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2 52 5 S A U E R A u r é l i e n

France A l to sauerune la i re@gma i l . com

; Après avoir fait mes premiers pas au théâtre à l’occasion de divers spectacles auxquels j’ai participé en tant qu’instrumentiste, puis en tant que comédien, j’ai décidé de me consacrer entièrement à la musique en intégrant le conservatoire de Strasbourg dans la classe d’alto de Françoise Coppey-Thibault. Au terme de mes années d’études au conservatoire ainsi qu’à l’université de Franche-Comté, je suis lauréat de trois Diplômes d’études musicales (Alto, Culture musicale et Écriture) et d’une Licence en Musicologie puis j’intègre l’Académie supérieure de musique de Strasbourg dans la classe de Denis Dercourt. En tant qu’altiste, je continue à entretenir des liens étroits avec le monde du spectacle, notamment pour des productions de l’Opéra du Rhin et de la Cité de la musique à Paris. Depuis mes débuts sur scène, que ce soit pour le théâtre ou pour le concert, j’ai eu l’occasion de collaborer avec des artistes issus d’univers très variés tels que le cirque, le théâtre de rue, les arts plastiques, la danse ou le cinéma. Ces rencontres m’ont insuffl é le goût de la diversité dans l’art et j’espère continuer encore longtemps à me mettre au service de créations de ce genre.

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2 62 6 T O U R N I E R R é m i

France P i ano rem i tourn i e r@hotma i l . f r

; C’est après avoir passé trois ans en Estonie, avec un professeur issu de l’école russe, que j’ai commencé à comprendre le sens du mot « rigueur » et à mesurer le travail acharné qu’impose ma discipline.Mais quel sens y a-t-il à juste bien actionner une touche avec un doigt ? À jouer « propre » ? Ce qui m’a évité de rentrer dans un travail purement mécanique, c’est l’amour. Je crois fermement que, dans mon travail, la beauté que je perçois d’une phrase, d’un trait, d’une note ou d’une harmonie doit me motiver à passer des heures à trouver le moyen technique de me rapprocher de ce que m’avait suggéré mon imagination.

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28

ART

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TERRAINS FERTILES DANS LA JUNGLE ART

Seuils de tolérance, responsabilités, disciplinarités, apnées, fuites, compréhensions, contradictions, tactiques, consciences, fruits amers et sucrés, dialogues, maîtrises, intuitions, mimétismes, excellences, prédations, doutes, actes, inquiétudes, beautés, références, ruptures, métissages, frontières, réalités, formes, vapeurs, révoltes, continuités, espaces vierges, oiseaux rares…

Au moment où sont mises en place des réformes qui tendent paradoxalement vers la globalisation /compartimentation de l’enseignement de l’art et des savoirs, nous travaillons dans des territoires instables et des temps complexes. Dans l’option Art de l’École, diversité et fertilité vont presque toujours ensemble. Nous savons que les idéologies (oui !) et les approches diff érenciées de l’art nourrissent et génèrent des tissus de production et de diff usion très denses. Diversité… Fertilité…

La structure de la jungle Art de l’École nous permet de comprendre, parcourir et construire des sentiers risqués. Elle s’articule actuellement sur le site de Strasbourg en 5 groupes de recherche (Équipe 1, No Name, L’Atelier, La Fabrique et Arts Hors Format). Chaque groupe est composé d’un nombre variable d’enseignants-artistes, de théoriciens et d’étudiants réunis non particulièrement par un médium commun, mais par la volonté de travailler ensemble, pour mieux multiplier des points de vue critiques et favoriser des façons de faire non-standardisées. Le but de nos enseignements est de souligner des personnalités affi rmées et des réseaux singuliers fi nement interconnectés dans l’École et avec l’extérieur.

Maintenir la diversité des « espèces » d’art et la pluralité des recherches des étudiants constitue notre choix. Dans cet écosystème à l’équilibre toujours fragile, polémiques et complémentarités sont au rendez-vous dans une jungle large, fascinante et toujours nouvelle que les productions des diplômés 2012 vous fera entrevoir.

Quelques voix se font entendre ici… Restez attentifs aux suites !

Francisco Ruiz de Infante, en lien avec les enseignants Art

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3 03 0

France o r i aneamghar@gma i l . com

A M G H A R O r i a n e

T Trop regarder un cliché que l’on aff ectionne, l’observer tant, tant que l’on n’en comprend plus le sujet. S’il est imprimé, le manipuler jusqu’à ce que les doigts passent au travers, que les fi laments du papier deviennent indépendants les uns des autres.Ne pas se faire à l’idée qu’on l’a détruit pour avoir trop voulu le contenir et y être contenu. En chercher les limites.Grossièrement le recréer comme une histoire mal racontée car la mémoire fait toujours défaut.Le premier n’existe plus, le second est donc le meilleur.

A Dans la même direction 7, 2012image pour diaporama performatif

B Sans titre, 2012image pour diaporama performatif

C Sans titre, 2012image pour diaporama performatif

D Trou, 2012image pour diaporama performatif

A

C

B

D

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3 13 1

T - Je vous cherchais !- Qu’est ce que vous me voulez ?- Il faut que je vous parle....hmmm. On dirait qu’on se prépare à accueillir du monde ici ?...- Elle construit des univers sonores liés à des contextes dans une pratique de l’oralité et de l’improvisation. Ce travail donne lieu à des concerts, des installations, des performances, et des formes radiophoniques.Marine Angé, dans ses pièces, préfèrera toujours les signes précurseurs au fait lui-même.- J’aimerais bien pouvoir croire...- ... que... voulez-vous ?

A Image 02 pour Léonie Dupont, 2012www.soundcloud.com/leoniedupont

France l an t i phon@hotma i l . f r www.mar ineange . com

A N G É M a r i n e

A

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3 23 2 A V E L I N E C h a r l o t t e

France cha r l o t te . ave l i ne@gma i l . com

T Pas de je ni de JeÊtre en dedansGratter en dedans le dehorsÊtre làExister dans la solitudeAccompagné par des milliersSentir la chaleur de nos chairs l’une contre l’autreLe corps comme par-dessusLe dedans sousRetourner le dessous le remuer et intervertir le dessus du dessous

A Ex-, 2011-2012papier, tissu, stylo, os, cheveux, ongles, savon, dimensions variables

B Particules, 2011-2012argile et colorant, dimensions variables

C Incarné, 2012extrait vidéo

A

C

B

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3 33 3

France contac t@gu i l l aumebar th . com www.gu i l l aumebar th . com www.pro j e t-mermoz . com

B A R T H G u i l l a u m e

T Des équilibres.Une action en conduit à une autre, diff érentes formes évoluent et disparaissent dans le temps. Mon corps est pris dans ce mouvement, et le monde devient mon terrain d’investigation. Mon travail interroge le statut ambiguë, parfois invisible entre les expériences et les objets produits. Je donne cependant des limites aux idées qui sortent de mon imaginaire, à la manière d’un rituel.Des équilibres.Je souhaite conduire le spectateur dans cette errance, il sera lui aussi le funambule au-dessus du globe.

A Hier fängt an, und hier hört’s auch wieder auf, 2012cuve galvanisée, gouttières, eau colorée en noire, pompeinstallation pour E-Werk - Freiburg

B Hier fängt an, und hier hört’s auch wieder auf, 2012cuve galvanisée, gouttières, eau colorée en noire, pompe installation pour E-Werk - Freiburg

C Aile T66, 2011bois, moteur, câbles de branchement, 632 x 104cm

A

C

B

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3 43 4

T La danse face au soleil est une chose si sacrée que nous n’aimons pas en parler… Dans la danse face au soleil, nous nous entaillons les chairs pour remplir un vœu ; mais ces blessures sont diff érentes des mutilations inspirées par la tristesse (à la suite d’un deuil). Notre corps est la seule chose qui nous appartiennent vraiment. Lorsque j’off re mon corps et ma chair, j’off re le seul bien que je possède… Si je dis : « Je sacrifi e ce cheval à Wakan Tanka » [créateur du monde dans la mythologie amérindienne], je ne fais que lui rendre ce qui lui appartient déjà. Dans la danse face au soleil, on off re aussi du tabac et d’autres biens, mais si je ne donnais que ça, et gardais le meilleur de moi-même intact, je ne serais pas vraiment sincère. Je dois donner ce à quoi j’attache le plus de valeur, et cela veut aussi dire que tout mon être n’est pas plus important que les off randes les plus humbles ; c’est pour cela que je promets d’off rir mon corps.

A animal-haut-continuer, 2010performance

B Fuckshui, 2008 performance

C animal-haut-continuer 2, 2011performance

D GOD MOVES ON THE WATER, 2008animation

E BlueBox, 2012animation

France f l o . bonvar l e t@ laposte .ne t

B O N V A R L E T F l o r i a n

DC

B

E

A

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3 53 5

R.D . du C ongo ch r i s t i anbota l e@yahoo . f r ch r i s t i anbota l eco rpsob je t . b l ogspot . f r

B O T A L E M O L E B O C h r i s t i a n

T Le centre de gravité est mon corps comme matière première, matière gratuite, quelque chose qui m’appartient. Je cherche le rapport qui existe entre moi, l’espace, le lieu, le temps, la vie vis-à-vis des accessoires que j’utilise. Je cherche à régir les lois que je me donne afi n d’arriver à un résultat qui me satisfasse moi et mes questions. J’ai envie de questionner mon quotidien. Les moments forts et tendus comme les pillages de 1994 à Kinshasa s’excitent encore dans mon esprit, j’en avais vu des images mémorielles.Mon travail de performance se positionne entre la réalité et la vérité, la dance et le fi lm, les contradictions entre l’europe et l’afrique, le blanc et le noir, les riches et les pauvres, l’ombre et la lumière, le privé et le public, les forts et les opprimés, la sécurité et le danger, le bouche à oreille et les écrits.

A Toilette féminine, 2010performance 45 min circuit fermé

B Enfi lage, 2011performance 2h, corps, fi celle 400 m, minerais, dimensions variables

C Sans-titre / Hommage Miroir, 2011performance 2h : corps et cage d’acier 75 x 150 x 90 cm,micro-contact amplifi é

D Essai Antibiotic, 2012in situ installation vidéo-dessin, dimensions variables

C

B D

A

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3 63 6

France c ros .mar i on@gma i l . com www.mar i oncros .ne t

C R O S M a r i o n

T – Dis-moi, ce Concile de Bâle, est-ce de l’histoire universelle�?– Oui-da. De l’histoire universelle en général.– Et mes petits canons�?– De l’histoire générale en particulier.– Et le mariage de mes fi lles�?– À peine de l’histoire événementielle, de la micro histoire, tout au plus.– De la quoi�? hurle le duc d’Auge. Quel diable de langage est-ce là�?

Raymond Queneau, Les Fleurs bleues, coll. Folio, Gallimard, Paris, 1978, (é. o. 1965), p. 89

A Ouvert aujourd’hui, 2012vidéo-boucle

B Paysage, 2011vidéo-boucle

A

B

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3 73 7

Po log ne i za .d l aw ichowska@hotma i l . com

D L A W I C H O W S K A I z a b e l a

T Chère maman, ici, tout va bien, à plus tard, Iza.

A #0388453523, 2011proposition sonore

A

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3 83 8

France facquer. amand ine@laposte .ne t

F A C Q U E R A m a n d i n e

T Marcher sur un trottoir gris, dans une ville grise, et tout d’un coup tomber sur un petit papier violet. S’arrêter. Continuer avec ce papier violet, dans la tête. Avec ce fl ash de beauté, comme un mégot entre deux pavés, c’est précieux. Un vaste écrin gris puis ce violet repêché. Tout est à regarder de nouveau, s’oublier, se dire putain que c’est beau. Je vous parle de beauté désespérée. De ce mégot entre deux pavés. De s’émerveiller. Ringard, niais, illuminé, rien à foutre. Dans l’atelier, avec ce que j’ai regardé et récupéré, avec ma colère, j’assemble, je cherche l’équilibre, c’est un jeu. Mais un jeu sérieux.

A Avant première, 2012 carton toilé, scotch, emballage de bouteille, pellicule photo, peinture, 83 x 42 cm

B C’est plastique, 2011 panneaux de bois, fi celle, sac poubelle, abat-jour, peinture, dimensions variables

C Ciré, 2012 polystyrène, bois, abat-jours, papier, assise de chaise, cire, peinture, scotch, dimensions variables

D Bpo, 2012 étagères, vélo, plastique, scotch, fi celle, peinture, carton, dimensions variables

E Magie, 2011 polystyrène, store, fi l à linge, peinture, dimensions variables

A B C

D E

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A

B

France l au ra . fouquere@gma i l . com www. lunan ime . f r

F O U Q U E R É L a u r a

T Alors j’ai commencé à écrire, sans chercher à tout maîtriser. Au contraire, lorsque j’imagine la possibilité d’un événement ou d’une rencontre, je laisse toujours une grande place à l’imprévisible. Je m’aventurais peu à peu dans les méandres de la mise en scène, en quête d’une résonance, de quelque chose de fuyant, qui en se déployant pourrait atteindre l’autre, l’acteur et le spectateur.

A Capture d’écran d’une vidéo réalisée pour la conception du site internet de la compagnie L’Unanime (Laura Fouqueré et Cyril Ollivier), www.lunanime.fr, avril 2012

B Captures d’écran du fi lm réalisé pour la création du spectacle Marée haute dialogue entre une fi ction fi lmée et cinq musiciens sur scène, www.lunanime.fr, 2011-2012

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4 04 0

France eme l i ne .ga lhac@gma i l . com

G A L H A C E m e l i n e

T Mon travail s’inscrit désormais de manière décisive dans une logique « alambiquée ».Catalytique® est un projet mené avec Paul Boudeau autour de la fabrication d’un objet catalyseur, un hydrodistillateur. Ce projet est un label comprenant diff érentes phases : récoltes, extractions, huiles essentielles, hydrolats et compost. Les éléments qui le composent sont soit édités, brevetés ou libres de droit. La construction de cette machine et son processus de pensée sont la quintessence d’une rencontre et d’un travail mené sur plusieurs années.

A Emeline GALHAC et Paul BOUDEAU, Hydrodistillateur, 2012fût de bière, verrerie, tuyau de chauff age, tuyaux en plastique, cuivre, cocottes minute, pompe à eau, dimensions variables

B Récolte de capsules, 2011-12capsules et marqueurs, dimensions de l’installation variables suivant la récolte

C Emeline GALHAC et Paul BOUDEAU,extraction de photographies : ESSENCES, PURES, 2012scan de photographies argentiques, 21 x 29,7 cm

A

B

C

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4 14 1

T « Si la chance, le moment – de la vue intérieure permettent, peut-être, [...] – ce soir également, de ressentir un fait intérieur – un moment important et imperceptible de la pensée – ce rien devenu sensible et qui ne l’est pas généralement – ce vrai non utile – organe sans apparence ni place dans le monde donné auquel il travaille –... À la fois c’est un accident de le percevoir, tout essentiel qu’il est, mais soupçonné voici que l’indice, peu de chose, nécessite un bouleversement de ma vérité. »

Paul Valéry

A Figures debout, 2012plâtre, peinture à l’huile et cire pigmentée, 210 x 52 x 64 et 210 x 87 x 47 cm

B Sans titre, 2010béton teinté dans la masse et vernis, 43 x 36 cm

C Petites têtes, 2011plâtre, cire pigmentée et vernis, de 12,5 à 16 cm

C

France au ro re_ l an te r i@hotma i l . com auro re l an te r i . b l ogspot . f r

L A N T E R I A u r o r e

A B

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4 24 2

France e l i sa89 .mar t i n@hotma i l . f r www.e l i sa -mar t i n . com

M A R T I N É l i s a

T J’explore l’espace qui se trouve autour de moi, sa couleur et la perception visuelle que j’en ai. Pour comprendre le monde et les façons de le retranscrire par le dessin, je construis des machines à regarder (chambre noire, stéréoscope, voile sur le modèle d’Alberti...). J’y trouve des repères et m’en approprie les singularités de la vision, tels le fl ou, la déformation et la diff raction, que je manipule dans l’élaboration de mes dessins. La nature morte me permet pleinement d’expérimenter ces phénomènes.

A Nature morte, 2012crayons de couleur sur papier, 57 x 76 cm

B Louxor, une ville deux mondes, 2011crayons de couleur sur papier, 18 x 26 cm

C Louxor, une ville deux mondes, 2011crayons de couleur sur papier, 18 x 26 cm

A

C

B

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France mvmasson@gma i l . com www.v incentmasson . f r

M A S S O N V i n c e n t

T L’époque actuelle, guidée par les avancées technologiques, modifi e sans cesse nos habitudes ainsi que nos repères. Notre pérennité en tant qu’être organique et social est intrinsèquement liée au renouveau constant. L’homme devient une variable en perpétuel état d’instabilité. Mon travail consiste à créer des fi ctions, des matières mondes qui interrogent le corps et son identité dans ce monde de grands changements.

A Soema, 2010 animation, couleur, son, 3 min 39 sec

B Big C, 2012 animation, couleur, son, 4 min

C Bonjour mademoiselle, 2011 animation, couleur, son, 3 min 24 sec

A B

C

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France mar i em ina r y@gma i l . com www.mar i em ina r y. cana lb l og . com

M I N A R Y M a r i e

T Au début c’est pas grand chose mais, y a du caillou sous nos pas. C’est mou mais ça tient bon. Je ne sais plus quand tout ça s’est mis à bouger, à quel moment mes semelles et la terre ferme se sont mis à s’faire la gueule. C’est là je crois que j’ai perdu pied, que mon corps a eu besoin de contact, avec le sol surtout, et qu’il n’avait plus d’autre choix que celui de tomber. Alors c’est ce que j’ai fait. Maintenant ça va mieux. Je m’suis raccroché au vide, en m’disant qu’au moins ça laissait d’la place pour quelque chose.

A Lost, 2011huile sur bois, 50 x 66 cm

B Up, 2012plâtre, résine, bois, dimensions variables

C Boîtes à clefs, 2012huile sur bois, matériaux divers, lecteur MP3, 47 x 74 x 6 cm

D (Lost III) Désert, 2012huile sur bois, 50 x 66 cm

E (Lost II) Eau et falaises, 2012huile sur bois, 50 x 66 cm

E

A

C D

B

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France mar i anne .m ispe lae re@gma i l . com

M I S P E L A Ë R E M a r i a n n e

T Une conversation réside entre le monde et l’individu. Une interdépendance qui engage une incessante construction de l’un par l’autre. Je tente de considérer certains phénomènes qui m’entourent. En m’ouvrant à ce qui me reste extérieur, je tente de comprendre un réel vécu et ressenti, afi n de le dépasser et en sortir parfois. Dans mon parcours, compte la rencontre avec des objets, des individus, des contextes. Mon attitude est celle de l’errance, de la nuance, de la proposition. Ma recherche devient celle de mon langage et de son écriture.

A ..1_1_1_1_1...1_1_1_1_1... = 1 ; tentative n°01 du 8 mars 2011, 7h37min, 2011-2012encre sur mur, dimensions variables

B Conversation à deux ; tentative n°04, 37 min 58 sec, 2012encre sur papier, 61/361 mm

C Dimanche, 2011-2012 (détail)encre sur papier, dimensions variables

A

B C

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France c y r i l fan fa re@gma i l . com www. lunan ime . f r

O L L I V I E R C y r i l

T La compagnie l’Unanime présente sa première création, le spectacle Marée haute : la rencontre entre un fi lm peu ordinaire et une musique éloquente, où l’improbable se fait la part belle. Douze interprètes (acteurs, chanteurs, danseurs, musiciens) sous la direction de Laura Fouqueré et Cyril Ollivier, interagissent dans une expérience collective, ils partagent un espace commun, nourri de rêves et d’expériences, pour la rencontre avec le public. Marée hauteparle d’événements d’apparence ordinaires mais qui, en opérant un léger décalage, prennent un tout autre sens.

A Marée haute, 2012

A

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4 74 7

France mar inepe i xo to@gma i l . com mar ine -pe i xo to .tumb l r. com

P E I X O T O M a r i n e

A Sans titre, 2012tirage numérique, 50 x 40 cm

B Los Angeles, CA, 2011vidéo, boucle

A

B

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France raphae lpe t i tp rez@yahoo . f r

P E T I T P R E Z R a p h a ë l

T Numéro zéro = espace/temps juste avant de poser la première brique (le précurseur sombre).Je dirais que la majeure partie de mon travail est « pré-picturale », invisible, souterraine. Elle est alors dominée par le doute. C’est ici que l’on se bat contre le cliché (et d’ici que provient certainement cette « expérience esthétique anti-esthétisante »). Les rares moments où l’« on sait ce que l’on doit faire » sont insaisissables, ils sont très courts et se réalisent dans la vitesse — on en a souvent très peu conscience. Et c’est dans ces instants d’apparition disparaissante que l’on peut réussir à cristalliser quelque chose. Le transitoire des formes c’est le transport des forces.

A Synagogue, 2012béton, sangle et bois, hauteur 80 cm

B Transport n° 01, 2012plâtre, peinture à l’huile, métal et palette sur roulettes, hauteur 150 cm

C Transport n° 02, 2012plâtre, pigment, peinture à l’huile, carton, scotch, métal, bois et palette sur roulettes, hauteur 190 cm

D Transit transi (vue d’atelier), 2012technique mixte, dimensions variables

E Montagne inachevée, 2012technique mixte, hauteur 220 cm

A

D

B C

E

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France mar ius l e romano@hotma i l . f r www.mar iusponsde v incent . com

P O N S D E V I N C E N T M a r i u s

T J’accumule des photographies potentiellement utiles à mon travail. Je les sonde, jaugeant leur potentiel d’étrangeté. C’est un potentiel encore muet qui m’intéresse, rien qui ne soit déjà franchement insolite. Le bizarre ne doit pas être intégralement fourni par l’image, il est à fabriquer en peinture.

A Entraînement I, 2011huile sur toile, 55 x 62 cm

B Entraînement III, 2012huile sur toile, 55 x 62 cm

C Entraînement II, 2012huile sur toile, 55 x 62 cm

A

B

C

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France chezc l emencepr i eu r@gma i l . com www.voyage immob i l e . f r

P R I E U R C l é m e n c e

T Lors de la visite, les souvenirs ressurgissent. L’appartement m’intéresse. C’est le lieu du monde que j’ai le plus habité. Cette pièce est lumineuse. Il se passe de l’eau sur le visage. Est-ce bruyant�? C’est ma maison. Il m’aperçoit, j’entrouvre délicatement le rideau orange de la douche. Ici c’est la chambre. En arrivant je me suis demandé si je n’étais pas déjà venu avant. La salle de bain. Il pisse la porte ouverte. Elle prend son bain. Oui ça me plait, c’est un peu cher. Je regarde par la fenêtre. Il y a déjà eu beaucoup de visites�? Sur le pas de la porte il l’embrasse dans le cou.

A Projet en cours pour la page index d’un futur site internet

B Les Visites, 2011quatre pièces sonores à écouter sur quatre chaises avec quatre casques audio et quatre mp3, cartel en post-it

C Untreue, 2011vidéo, trois écrans, trois vidéo-projecteurs et une paire d’enceintes stéreo, taille modifi able selon l’espace

A

C

B

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5 15 1

France c l a rapr i oux@rocketma i l . com www.c l a rapr i oux . com

P R I O U X C l a r a

A

B

A American New Memories: Twentynine Palms, CA, 2011tirage numérique, 50 x 40 cm

B American New Memories: Twentynine Palms, CA, 2011tirage numérique, 50 x 40 cm

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France sa rah . roch@hotma i l . f r

R O C H S a r a h

T Il y a souvent l’incertitude, un possible danger de ce qui ne tient qu’à un fi l. La chose tend à disparaître, mal imprimée, lointaine. Un paysage tente de se construire, d’apparaître, d’émerger. Et, c’est en se construisant qu’il se morcelle, troublé par une brume auditive d’un matériaux trop pauvre. Il est alors comme un mirage. L’image et l’écriture sont toujours en retrait de mes installations, un peu cachées, mais ce sont elles qui motivent les agencements. Le paysage se dilue dans l’eau qui compose les installations. Travailler avec des mécanismes, comme des automates mal accordés qui ont une qualité sonore particulière. Tout est en mouvement, le glaçon fond, l’électricité circule, la platine tourne, une voix construit un paysage marin en hiver dans le désert de la Bretagne norvégienne.

A Flash, 2012vidéo, 30 sec

B Sans titre, 2011vidéo-projection sur glaçon, cube de 20 x 20 cm

C Des horizons, 2012bande magnétique en boucle, baladeur, clous

D Cartographie (détail), 2011diapositive, eau, pile 9 V, baladeur, ampoule, dimensions variables

E Essais d’installation, 2012glaçon, boîte à musique, dimensions variables

A B C

ED

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T Soit un corps grave projeté dans le vide à 25 m d’altitude.Quelle sera sa vitesse de chute ?Lourd, il s’écrasera en moins d’une minute.Soit un corps aigu projeté dans le vide à 25 m d’altitude.Quelle sera sa vitesse de chute ? Léger, il volera comme une plume.je tombe je trombe je trompe.Je ne crois pas à la gravité, je crois à la chute artifi cielle, à celle qui ne s’écrase pas.Je crois à l’artifi ce des ailes en cire et au soleil pneumatique.J’aime les histoires sans chute.J’aime les feux d’artifi ce.

A M.A.Y.D.A.Y., performance de détresse artifi cielle, 2012 capture d’écran

B OFFLINE, 2012 capture d’écran du streaming sonore

C Canal 3, dispositif de piratage, 2011 photomontage de la performance

France c l a i rese r res@gma i l . com www. l i g i e . o rg www.pez -co rp .ne t

S E R R E S C l a i r e

A C

B

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France j ud .d ream@gma i l . com

S O U M H I E r w a n

T Le langage développé dans mon travail est basé sur un va-et-vient constant entre la dualité et non-dualité, complémentarité et anthitétisme, des objets de réfl exions. J’essaye à partir de conditions d’expérimentations initiales de dégager une « matière sens » qui se conscientisera au sein du rapport au spectateur. C’est entre leurs chocs et leurs interpénétrations que se dessinent mes images.

A #f5+0 White, 2012fi lm

A

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France math i asvoute rs@yahoo . f r www.math iasvoute rs . com

V O U T E R S M a t h i a s

A Masque de Bucake, 2011cire sur collage, 20 x 13 cm

B Napoléon, 2011céramique peinte, 30 x 25 x 40 cm

C Nature altérée, 2012diamants sur collage, 21 x 29 cm

B

A

C

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5 65 6

C h ine en fu i e@gma i l . com en fu i e .b l ogspot . com

W U D a l i

T La profondeur de la bibliothèque possède un silence abyssal. Mais j’entends le larmoiement d’une femme ; je ne sais pas il vient et je n’arrive toujours pas à trouver cette femme en pleurs.La « genèse » se termine il y a longtemps. Il ne me reste que du néant. Ce que je dis et ce que je pense sont déjà exprimés d’après autrui. Ce que je veux faire, ne fait aucune diff érence pour répandre de l’eau sous la pluie.Je doute de mon existence : ma vie était-elle supprimée auparavant ?

A Théâtre anatomique, 2012 (détail)porcelaine, bible allemande en cire, instruments de chirurgie, teinture d’iode, médicaments, un bureau d’écolier des années 60, 75 x 63 x 44,5 cm

B Labyrinthèque, 2012,bois, métal, laine, fi l de pêche environ 1200 cartes postales, soie, 328 x 328 x 176 cm

C Être et temps, 2010Installation multimédia, chocolat expiré, miel, beurre, fruits, cire, 93 x 90 x 171 cm la tour, vidéo et son mise en boucle

D Sens de la vie, 2012plexiglass, fi lm transparent, carton, résine, lampe, 170 x 170 x 170 cm

E Mes boutons, 2009peinture acrylique, cadre en bois, laine, fi l de pêche, cire, cheveux, colle, 150 x 90 cm pour chaque peinture

A

C D E

B

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5 75 7

France z i an i sa l i ha@yahoo . f r

Z I A N I S a l i h a

T « La victoire dans la défaite » j’ai lu ces mots dans l’avant-propos du roman Le Vieil homme et la Mer d’Ernest Hemingway. Ils révèlent une attitude et la Mer d’Ernest Hemingway. Ils révèlent une attitude et la Merde vie de celle d’un artiste me semble-t-il. C’est une attitude que je souhaite approcher au plus près, au mieux. En décidant de devenir peintre, j’ai surmonté ma peur de la sous-jacente défaite. Ma victoire je la construis, je la fortifi e, en développant mon travail.

A Paysage_calque, 2012détrempe et collage, 67 cm x 104 cm

A

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58

OBJE T

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Au sein de la Haute école des arts du Rhin, Objet rassemble plusieurs ateliers (Bois, Bij ou, Livre, Matériaux souples, Métal, Terre et Verre) qui partagent une approche approfondie et joueuse de la matière et du volume.

Cette année encore, les étudiants auront tourné dans tous les sens une formidable question induite par leurs expérimentations et qu’ils nous transmettent à la volée : « Qu’est-ce que c’est ? ».

Estomacs émaillées ? Tapis d’observation ? Bonnets pour plonger dans le mou ? Mouches-perles ? Meubles mutants ? Crânes magnétiques ou exhumés d’un célèbre conte ? On a même quitté les rivages de la matière avec un plan fi xe sur le soleil, des protocoles pour s’ennuyer mieux et de nombreux dessins...

Liste incomplète à la Mathias Canterel, si cet ensemble interroge principalement la sculpture, c’est pour lui proposer des synonymes malicieux qui la décale et des matières qui nous surprennent.

Enfi n, une qualité relie les démarches de ces jeunes artistes, la curiosité. Équipés de leurs étranges boîtes à outils, ils nous invitent sur des frontières où l’Objet s’inquiète de sa généalogie. Souhaitons leur un grand voyage.

Jean-François Gavoty

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6 06 0 B R I S S E T C a m i l l e

France b r i sse tcam i l l e@gma i l . com

T Proposition n°10Préparation : 3 minutesRéalisation : Temps variableDiffi culté : +++Pré-requis : Faire preuve d’une grande concentrationRéalisation : Comptez un à un vos cheveux. Vous vous exécuterez à la main, si cela vous semble nécessaire, n’hésitez pas à faire des pauses.

A Propositions, 2012vidéo, son

A

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6 16 1 D E V A U D A u d r e y

France audreyde vaud@gma i l . com www.path i -pa t t i . b l ogspot . f r

T Au-delà de ce qu’on appelle le grand ensemble des hommes, il y a l’homme seul. Celui-là s’est désolidarisé. Sa tête lui a été coupée et il n’est plus qu’un morceau fl ottant, expulsé du grand Tout. Ce sont en fait la majorité de tous.

A Le Dort meurt, 2012livre, peintures numérisées et texte, 40 x 29,5 cm

B Sans titre, 2012série de 50 aquarelles, 48 x 36 cm

A B

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6 26 2 F A L I È R E S C é l i e

France ce l i e . fa l i e res@hotma i l . f r www.ce l i e fa l i e res .wordpress . com

T « La première chose à comprendre c’est le mot catastrophe. C’est utilisé ici dans un sens bien particulier. On appelle catastrophe dans une courbe en mathématiques, le changement brutal de son orientation. La théorie des catastrophes n’a rien à voir avec le catastrophisme. L’important c’est de comprendre qu’à un moment donné une petite variation de quelque chose provoque une grande variation d’une autre. C’est ce qu’on appelle la catastrophe. »

Henri Pareilh-Peyrou, professeur de Physique, entretien du 30/12/2011

A And other stuff , 2012bois, colle de peau, craie, dimensions variables

B Arever (projet), 2012encre de chine, crayon de couleur, 10 x 15 cm

C Look mum! No head, 2012compte-rendu d’action

D 10 grands succès, 2010carton, coton, 31 x 31 cm

A

C

B

D

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6 36 3 F A R B O S E l s a

France fa rbos . e l sa@gma i l . com www.e l sa fa rbos .ove r -b l og . com

T Percer, crever, éclater...La sculpture est un moyen de me confronter aux limites physiques de l’espace et du corps. Casser, brûler, introduire, sont un aperçu des actions qui défi nissent mes façons de « sculpter ». Le comportement du matériau, sa résistance, c’est ce qui défi nit pour moi sa façon d’« être ». L’objet constitue un élément important de ma sculpture, car il est un corps compris dans le matériau. En intervenant sur des objets, je les sépare de leur fonction usuelle et les révèle sous une nouvelle forme. Une relation, à nouveau frontale, s’établit entre l’objet et le lieu d’exposition. Cramer, briser, éparpiller, les objets-sculptures sont des entités capables d’agir et d’exister en mon absence.

A Crânes béton, 2011ciment, limailles de fer, aimants, 15 x 15 x 20 cm

B Crâne image, 2011aimants concassés, 14 x 15 x 17 cm

C Balai bois, 2012balai, allumettes, 120 x 16 x 7 cm

D Apparition, 2012chaise, bouteille de gaz, 90 x 100 x 45 cm

A B

D

C

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6 46 4 F I S C H E R C a m i l l e

France f i s che rcam i l l e@hotma i l . com www.cam i l l e f i s che r. com

A B

C

T L’idée quand elle n’est pas encore exprimée, dans son état pré-formel, chaotique, nébuleux, a quelque chose de magique.Superposer toutes les images d’un fi lm, une pellicule en une seule image, un personnage qui passe dans un paysage, la poussière et la sueur imprègnent le vêtement,le vêtement c’est ce support révélateur où se mêlent l’intérieur et l’extérieur, la symbiose de l’être et du monde.Mettre en place un système esthétique, sensoriel, créer les conditions d’une expérience. Atmosphère

A Série de dessins projet STRATOCASTER, 2011 (extraits)graphite, acrylique, gouache, aquarelle, paillette, vernis, t-pex et feutre sur papier, dimensions variables A4.

B Patron d’un bonnet projet STRATOCASTER, 2012acrylique, gouache, aquarelle et graphite sur calque, 45 x 62 cm

C Série Landscape Bangles : Basel-Miami, 2010agate et résine, 9 x 8 x 5 cm

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6 56 5 G R O S P E R R I N C a m i l l e

France cam i l l eg rosper r i n@gma i l . com

T Beaux-ArtsAujourd’hui l’art ne supporte plus le qualifi catif de « beau ». Le beau est dérisoire, risible, il ne sied pas à l’art contemporain, qui aspire à être réfl échi. Pire, il le discrédite. « Beau » est malheureusement devenu synonyme de « vide ». La beauté a revêtu le masque du traitre : jugée trop facile, elle est le piège dans lequel il ne faut surtout pas tomber. Et pourtant, ce qui est beau, c’est ce qui fait sens.

A Sans titre, 2012projection de 80 diapositives couleur, dimensions variables

B Sans titre, 2012projection de 80 diapositives couleur, dimensions variables

A

B

Page 68: diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

6 66 6 J A V A N B A K H T B a k t a s h - S a r a n g

I ran bak tashsarang@gma i l . com www.bak tashsarang . com

T Je suis dans l’hémisphère nord, Méridien 0 degré, 48°35’’ Nord, 7°44’55’’Est, Altitude 132, N°15. Ici c’est le point B, ça fait 1365 jours et nuits que je suis là, dans un cube. Je suis dans un cube, dans un bunker « bétonique ». Je suis coincé entre les six murs, ces six murs qui coupent tous les liens. Il y a juste des valvules qui s’ouvrent sur des tunnels. Plein de tunnels et souterrains cachés. Avec chaque tunnel on arrive dans un autre cube, je passe d’un cube à l’autre tous les jours. Avant de partir il faut que je compte les cubes et toutes leurs valvules. J’ai juste une fenêtre virtuelle pour rester en contact avec l’extérieur, de cette dernière je vois le point A, l’endroit où je suis né, il y a 10765 jours.

Le point B, c’est un point où je me prépare pour passer dans un troisième lieu et ce sera peut-être le dernier. Je dois écrire avant de partir. J’écris pour enregistrer, je m’enregistre et tout ce qui est autour de moi avant de partir et compter des marches qui montent et des marches qui descendent. Et en partant d’ici, compter les cubes avec toutes leurs impasses.

A Sans titre, 2011matériaux divers, 89 x 39 x 17cm

B Black Holematériaux divers, 46 x 86 x 47cm

A

B

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6 76 7 K U K I E L C Z Y N S K I N o é m i e

France noem iekuk i e l@gma i l . com www.noem iekuk i e l . com

T « Je suis pessimiste par l’intelligence, mais optimiste par la volonté. »

Antonio Gramsci, (traduit littéralement de l’italien), elle est extraite d’une lettre à son frère Carlo écrite en prison,

le 19 décembre 1929. Cahiers de prison, Gallimard Paris, 1978-92.

Fait le premier pas, alors, sous tes pieds, les fossés seront comblés et les montagnes abîmées.Je jure que ce que j’avance est inexact.

A Mouche à miel - 1/9, 2011sérigraphie sur papier cyclus print 70g, 42 x 30 cm

B Sans titre, 20111/5 tapis de laine manufacturés par des ouvrières en Égypte, 140 x 60 cm

C Mouche à miel - 9 numéros, 2011sérigraphie sur papier cyclus print 70g, 42 x 30 cm

D Victoire, 20114 tampons encreurs

E Mouche à miel - 1/9, 2011sérigraphie sur papier cyclus print 70g, 42 x 30 cm

D

A B

C

E

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6 86 8 M A E S T R A C C I A l i s s a

France a l i s samaest racc i@gma i l . com

T « Et nous ne voulons pas savoir si un geste accompli vit un instant ou mille ans car nous sommes totalement convaincus qu’une fois accompli, le geste devient éternel. » Lucio Fontana

La suie du chalumeau prend forme sur le support. Elle dessine des ombres en mouvement qui, photos après photos, évoluent sur la surface. La plaque se vide lentement de sa suie et seule la succession d’images pourra témoigner du mouvement qui s’est créé et a disparu. Rien ne reste de ces ombres sinon la trace de leur passage.

A Sans titre, 2012suie, métal 200 x 150 cm

B Sans titre, 2012suie, plexiglass 200 x 100 cm

A

B

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C

M O R O G E J u l i a

A B

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France j u l i a .moroge@gma i l . com www. ju l i amoroge . f r

T Guidée par l’énergie du défi .C’est une traversée de la dérision ou un genre d’épopée pour l’île du plaisir ; les escales sont nombreuses et le voyage se fait à la rame. Punaisés au mur, mes objets ressemblent aux petits soldats d’une armée surpigmentée qui mène un combat furieusement gai, en attendant un porteur. Sur mon mur, la plaisanterie n’a pas valeur d’échantillon, elle est ce que j’ai à partager, de plus faillible et de plus percutant.Je ne forcerai personne à rire devant une paire de boucles d’oreilles...

A La vie c’est pas un Walt Disney ma p’tite, 2011collier

B The fi ght is over, 2011marbre rose, bague-objet

C La Flaquita, 2011verre, plexiglas, résine, perles et pierres semi-précieuses, collier

D Le Sourire du barbu, 2010laine et cheveux personnels, collier

Page 72: diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

7 07 0 O S E R L a e t i t i a

France l ae t i t i t aose r@gma i l . com www. l ae t i t i aose r. com

T la cuisse croupe la fesse, longe le centre, sur longe la côte, thoraciquement palette, franc désossage, du pied au fl anc, épanchée sur les côtes, bassin antérieur, fi let de forme cylindrique, intérieur ventral, major minor, costale, ma hampe, envoyée, couenne. Ouvertures closes, mes yeux se bouchent je m’écroule dans la masse mais l’informe me relève. Je me laisse noyer dans ce micro devenu macroscopique, bavant d’îles fl ottantes. Boulimique, mes mains en font des clichés, dessinant ces images, pour rendre compte du monde dans lequel j’évolue.

A Sans titre, 2011stylo à bille, 65 X 95 cm

B Sans titre, 2011stylo à bille, 65 X 95 cm

C Brains, 2012papiers découpés et épingles, 2 / 120

D Brains, 2012papiers découpés et épingles, 1�/ 120

A CB

D

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7 17 1 P A R I S O T L a u r a

France l au ra .pa r i so t@hotma i l . f r

T Ma recherche plastique se nourrit d’objets de mon quotidien : presse-papier, photographie, et d’autres plus rares comme les charivaris, les ex-votos, les cottes de maille, les mourning hair. J’extrais des fragments corporels. Je fouille, j’explore, je me plonge dans des questionnements intimes. Une introspection qui interroge mon rapport au monde. Mon travail se construit par un processus de répétition où le temps est maître du jeu, ainsi que par la multiplication des formes dans le refl et qui apparaît : la bille.

A Autoportrait, 2010photographie numérique, 32 x 43,5 cm

B À un cheveu près, 2010cheveux papier, dimensions variables

C Trophée, 2011mouches, cire, bois, verre, matériaux mixtes, 30 x 50 x 30 cm

D Sans titre, 2011verre, fi ls, dimensions variables

E Intérius, 2010pâte de cristal, fi ls, 43,5 x 18 x 17 cm

A

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B

E

C

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7 27 2 R E Y J u l i e n

France j u l i en rey@wooddes ign . f r www.wooddes ign . f r

T « Les disciplines ne m’intéressent pas quand elles sont considérées à l’intérieur de leurs règles. Par contre, il est important de prospecter les grands espaces existants entre elles. »

Mendini

Mon savoir-faire est dans le mobilier, mais pourtant je ne suis pas ébéniste. Mes recherches et démarches sont artistiques, mais pourtant je ne suis pas artiste.La fonctionnalité me rassure, mais pourtant je ne suis pas designer. De toutes ces professions je ne m’y retrouve pas, ce que je serai, demain, reste à inventer.

A Table d’écolier, 2011marqueterie de paille, aggloméré et métal, 110 x 60 x 75 cm

B Animaux domestiques, 2010chêne, 122 x 72 x 110 cm

C Je te boude, 2010hêtre et palissandre des indes, 88 x 66 x 83 cm

D F3, 2010frêne olivier et cuir de vache, 80 x 80 x 80 cm

A B

C

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Page 75: diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

7 37 3 V I N C E N O T N o é m i

France noem iv incenot@gma i l . com

T La réalité est folle. Nommer les choses ? La tentative est passionnante. Les mots, j’ai l’impression de les comprendre mais ne suis pas toujours sûre de leur exactitude. J’explore sans certitude. Ou plutôt, ne pouvant être que traductrice du monde, je suis sûre de trahir. C’est un bon point de départ. Alors je perçois, j’essaie d’inventer, de me confronter. Mes expériences me conduisent à croire en l’existence d’un « où » qui ne serait pas un espace physique. Ce peut être un espace immatériel, assurément inframince.

A 2’40, 2010photogramme extrait du fi lm, 16/9, couleur, son, 2 min 53 sec

B Sombre présage, 2012photogramme extrait du fi lm, 16/9, couleur, son, 7 min

C Isole Eolie, 2012photogramme extrait du fi lm, 16/9, couleur, son, 3 min 10 sec

D Sans titre, 2010détail du fi lm, installation vidéo

A

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B

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DESIGN

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Le Design au sein de la Haute école des arts du Rhin s’envisage discipline complexe. Il évolue sur un terrain souvent équivoque associant les préoccupations techniques aux dimensions symboliques, les usages quotidiens aux interrogations prospectives. L’effi cacité serait l’une de ses premières exigences, mais elle ne suffi rait plus à en délimiter les contours tant à cet « ici et maintenant » – qui traduirait trop simplement la marchandise – se sont substitués une multitude de lieux et de moments, de strates sensibles et de natures de problématiques. Ce design doit pouvoir croiser avec les pratiques artistiques certains de ses questionnements théoriques, sociaux et politiques, parfois formels. Il songe à des mécanismes économiques, à des modes et coûts de fabrication, à des destinataires — parce qu’il peut rarement oublier ceux auxquels son travail s’adresse. Chez l’ingénieur, auprès de l’industriel et du chercheur, il envisage des sciences plus dures. Il sait identifi er des tensions, celles auxquelles son travail s’adresse toujours.

Les travaux de diplômes et les recherches théoriques qui les ont précédées témoignent de ce spectre élargi de questionnements. Ils s’interrogent sur certains endroits de la maison et la nature du service qu’ils peuvent rendre. Ils envisagent la place privilégiée que le politique doit retrouver dans le design. Ailleurs, c’est l’objet envisagé sous l’angle d’une mystique, permettant d’approcher les dimensions de l’occulte. C’est le travail de la main trouvant une légitimité diff éremment fondée. La tentative de cerner les approches stratégiques, esthétiques voire scientifi ques qui font la topographie présente de la discipline. La considération des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour guider une création renouvelée ? Autant de réfl exions individuelles et de personnalités diff érentes qui font du design un terrain de pensée et d’action, protéiforme et cohérent.

Pierre Doze et Frédéric Dupuis

Page 78: diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

7 67 6

France bauer. f ranco i s .des ign@gma i l . com www. f ranco i sbauer. f r

B A U E R F r a n ç o i s

T Have it your way est un projet Have it your way est un projet Have it your wayde design développant une synthèse entre pensée politique, sociale, économique, individuelle et communautaire. Expérience de l’auto-production, ce scénario s’incrit comme synthèse des pratiques populaires de constructions à travers la proposition de mobiliers facile à réaliser, et à reproduire.

A Make it now, 2012matériaux divers, dimensions variables

A

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France o r i aneb lande l@gma i l . com

B L A N D E L O r i a n e

T Cette production appréhende le vivant, et sa manière de fonctionner. En déplaçant les niveaux de la perception, elle tente de montrer que les objets naturels, qui nous sont familiers, sont merveilleux. Il nous faut juste les regarder d’une autre manière, comme si on ne les avait jamais vus. Le plus simple est de commencer par une feuille. De ses nervures apparaît une régularité évidente. Les processus naturels semblent être ainsi produits par le mystérieux phénomène qu’est la contingence des lois de la nature.

A Turbulence, 2012photographie numérique, 100 x 140 cm

B Hexagone Sriyantra, 2012sérigraphie, 70 x 80 cm

C Étoile Hypotrochoïde, 2012lampe, 15 x 15 x 15 cm

A

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T Utiliser Internet comme matière première, comme source de création est le leitmotiv de ce projet. Tout est question de collection, d’appropriation, de re-création et d’interprétation au sein de cette approche iconographique et plastique.

A As far back I can remember I always wanted to be a gangster 2012

France th ibau l t . cha rp@gma i l . com

C H A R P E N T I E R T h i b a u l t

A

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7 97 9

A

France chg . l i l i@yahoo . f r

C H E N G L i l i

T Ce projet investi le mur mais aussi l’espace. Ces cinq modules répondent à diff érents besoins, ils s’accompagnent de plusieurs assises et d’une table basse qui viennent s’emboîter dans ces meubles pour former un système de parois coulissantes. Ces éléments mobiles se déploient lorsque besoin est. Leur double fonctionnalité marque la singularité du projet mais est aussi une réponse à un manque d’espace dans l’habitat alors même que de plus en plus d’activités s’y côtoient.

A Etagères & Co, 2012bois massif et PMMA, dimensions variables

Page 82: diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

8 08 0

France c l a i re . g i nes toux@orange . f r c l a i reg ines toux .b l ogspot . com

G I N E S T O U X C l a i r e

A

C D

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T Les « petites choses », souvent discrètes et considérées comme ordinaires, ont une véritable force, un caractère intemporel et unique. Je souhaite capter une certaine poésie du temps présent à travers un univers végétal qui a cette capacité de créer ces moments particuliers. Il ne s’agit pas d’imiter une nature mais de s’inspirer de ses formes et de ce qu’elle provoque. Naît dès lors l’atmosphère d’un intérieur, qui se modifi e subtilement et transporte ainsi nos esprits vers un ailleurs, un autre imaginaire.

A Papier peint, 2012mine de plomb et fusain, 350 x 500 cm

B Bribes, 2012sérigraphie sur coton et broderie, 300 x 150 cm

C Strates, 2012lin, organza, tarlatane et coton, 300 x 150 cm

D Sans titre, 2012sérigraphie sur soie, tissus au mètre

E Dessins, 2012encre de chine, 20 x 28 cm

Page 83: diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

8 18 1 K A E S J e n n a

T Trois déserts est le projet de donner une matérialité au fl ou qui nous anime. Six outils pour trois traversées d’un paysage sec et mouvant. Un paysage funeste.

A Spectre de projet, 2012projection sans dimensions fi xes

France j enna .kaes@hotma i l . f r www. j ennakaes . com

A

Page 84: diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

8 28 2 M E N A N D P a u l

A

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C

A Vase Exaruit, 2012bois et résine, 22 x 15 x 30 cm

B Etagère Miss Parker, 2012bois, 110 x 40 x 55 cm

C Tabouret Modeste, 2012bois aluminium, 48 x 33 x 33 cm

France p .menand@yahoo . f r www.pau lmenand . f r

Page 85: diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

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A B C

M O N F O U R N Y M a t h i e u

France contac t@math i eu -monfourny. com www.math i eu -monfourny. com

T Quels choix ?La France a décidé, il y a plus de 60 ans, d’investir dans le nucléaire. Aujourd’hui, nous sommes en proportion le pays le plus nucléarisé au monde. Mais notre parc est vieillissant, certaines centrales ont dépassé ou vont dépasser leur durée de vie initiale. À travers une série d’affi ches inspirées de celles utilisées par les fi lms à scénario catastrophe et reprenant certains de leurs codes, ce projet tente d’une part de pointer du doigt les risques encourus par l’utilisation du nucléaire civil et d’autre part de provoquer un débat sur nos choix énergétiques.

A Risque zéro, 2012impression numérique, 120 x 80 cm

B Procédure d’arrêt, 2012impression numérique, 120 x 80 cm

C 2050, 2012impression numérique, 120 x 80 cm

Page 86: diplomes 2012 Haute école des arts du Rhin

8 48 4 P A R I S B é r e n g è r e

France be renpm.par i s@gma i l . com www.berengerepar i s . b l ogspot . com

T L’enfant, de plus en plus protégé, est mis à l’abri de ce qui le trouble : les contes sont simplifi és et des lapins roses s’exposent sur les murs de sa chambre qui oscille malgré tout entre jeu et punition.À travers l’univers chaotique et violent des contes, ce projet réintroduit de façon ludique ces moments de peur dans l’univers de l’enfant. Une façon de contester l’idéalisation des sentiments parentaux face à une enfance moins innocente que ce que l’on voudrait nous faire croire.

A Extrait d’une série de papier peint, 2012techniques diverses sur papier peint

B Petits pois, 2012sur-matelas en coton rembourrés de ouate, transferts et sérigraphies

C Croquis de recherches, 2012aquarelles et encres colorées

D La Dînette de l’enfant Ogre, 2012porcelaine froide

A B

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8 58 5 S T O L A R S K I C a t h e r i n e

T La cuisine est un milieu riche de création et d’expérimentation. Les appareils de petit électroménager doivent être le refl et de cet univers sensible. Il faut pour cela se débarrasser des archétypes et créer de nouvelles formes d’expression. Une expression qui mêle fonctionnement et transformation de la matière pour une plus grande interaction avec l’utilisateur.Ainsi ce micro-ondes, ce mixeur plongeur et cette bouilloire rendent lisibles et plus fascinantes les forces agissant sur les préparations qu’ils métamorphosent.

A Projections des nouvelles expressions électroculinaires, 2012 esquisse

B Nouvelles expressions électroculinaires, 2012matériaux divers, 34 x 34 x 40 cm, 19 x 20,5 x 24 cm, 8 x 8 x 35 cm

France contac t@cathe r i nes to l a rsk i . com www.ca the r i nes to l a rsk i . com

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8 68 6 V E R G N E J u l i e t t e

France j j v e rgne@gma i l . com

T Notre rapport au sacré subit de nos jours un transfert vers le profane. Les marchandises sont érigées en fétiches. L’objet transporte des valeurs émotionnelles qui nous lancent dans une quête sans fi n à la recherche de ces nouvelles reliques. Le design est devenu le refl et de notre âme. (Re)prendre le temps de produire, renouer avec l’objet, où le fait main, l’accident, les petits défauts apportent une dimension humaine et permettent d’introduire une part de sensibilité à l’objet.

A Make it fetish, 2012sérigraphie sur textile, 150 cm x 300 cm, vétements en soie teintures naturelles garance et peau d’oignon

B Dessins fétiches, 2012encre de chine sur papier, 70 cm x 100 cm

C Expérimentations teintures, 2012teintures naturelles (peau d’oignon, peau de grenade, buddléia, fane de carotte, eucalyptus, garance) sur textile (coton, soie, laine)

A B

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SCÉNOGRAPHIESCÉNOGRAPHIE

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Inscrit au cœur de la Haute école des arts du Rhin, l’enseignement de la scénographie est ici de fait et volontairement trans-disciplinaire, sa vocation est d’interroger la manière dont les questions d’espace de (re)présentation, entre présentation et représentation, traversent les diff érents champs de la création contemporaine. La place du spectateur, le point de vue de celui qui regarde /perçoit, sont constitutifs du projet pédagogique.

Si le théâtre reste l’axe structurant, l’histoire de la scénographie est là ; nos questionnements sortent de plus en plus des espaces scéniques conventionnels pour interroger et pratiquer ce qui dans les espaces publics, urbains, constitue un champ actif de théâtralité que nous appelons le « scénographique ». Dans cette approche élargie l’expographie, expression et mise en scène de récits d’objets, d’images, d’actions, y tient aussi une place importante.

Si le monde est une scène, il convient d’inscrire ces diff érents champs du scénographique dans un espace à présent mondialisé et multipolaire. Il revient au scénographe de questionner les points de vue et la façon dont les choses sont perçues diff éremment en fonction de leur position territoriale et culturelle. Confronter concrètement les étudiants à cette problématique en ouvrant l’atelier sur le monde est un principe de notre pédagogie. Ce n’est que dans cette confrontation et ce questionnement, puis en construisant un point de vue d’auteur / artiste, que les étudiants pourront être à même d’envisager des réponses contextualisées aux enjeux spectaculaires de la mondialisation. Le programme de « creative research » Play/Urban, construit avec la WITS School of Art de Johannesburg, dont témoignent pour la première fois certains diplômes, en est une concrétisation.

François Duconseille

Jean-Christophe Lanquetin

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9 09 0

France j ane l za@hotma i l . f r

B A I L L O T S M A D J A J e a n n e

T Mes racines sont celles du théâtre, le milieu dans lequel j’évolue celui des arts plastiques.C’est précisément cet endroit d’hybridité et de porosité des contextes qui alimente mon travail et ses formes. Inspirée par l’actualité et par des questions sur le rapport du corps à l’espace public, sur l’anonymat, j’inverse la construction d’images d’hommes en hommes-images. Les corps peuvent devenir objets ou sculptures, les habits costumes, les faciès sont comme des masques. Scène ou exposition sont confondues en représentations; pas d’objet mort pas d’être vivant, uniquement des fantômes.

A Dans l’exercice de ses fonctions, 2012crayon noir 15/20

B Terroriste, 2012 crayon noir 15/20

C Vierge à l’enfant, 2012crayon noir 15/20

D Anonymes en milieu médical, 2012crayon noir 15/20

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T Comment faire une scénographie avec les textes de Samuel Beckett ? Comment se confronter aux didascalies, aux droits d’auteur restrictifs, aux images fi xées que l’écrivain nous impose face à nos propres envies, sans faire du texte la petite marionnette de nos désirs ? « S’en sortir sans sortir » disait Gherasim Luca. Mon diplôme, c’est l’histoire d’une relation contrariée entre Beckett et myself, entre me et Irène Lindon. (À savoir que ce qui m’intéresse ce sont les ratés patents, ceux qui malgré leur inavouable volonté de bien faire échouent mais continuent quand même. Des personnages beckettiens en somme.)

A Projet Beckett : premières images 3D, 2011

B Projet Beckett : au dessus de la charpente, 2012répétition du spectacle, photo Tony Trichanh

C Projet Beckett : 3D éclaté, 2012images Antoine Vandendriesche

D Projet Beckett : au dessus de la charpente, 2012répétition du spectacle, photo Tony Trichanh

France c l ement ine . c l uzeaud@gma i l . com

C L U Z E A U D C l é m e n t i n e

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DC

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France ga rance . coquar t@ l i ve . f r

C O Q U A R T G a r a n c e

T La chance arrive toujours quand on ne l’attend plus.Muguette, 55 ans, est passée à son insu devant les plateaux du JT, et a été choisie par un animateur pour entrer. Curieuse, elle l’a suivie, et est arrivée devant les caméras d’une émission de confessions intimes. S’adonnant au plaisir simple de la confi dence, elle émut son audience qui manifesta son empathie par des éclats de rire incessants dans la salle. Cette ancienne star du music-hall est devenue en un temps éclair l’icône sympathique des téléspectateurs.

A Voici le premier bout, en voulez-vous un autre ?, 2012

B Paradis sur terre, 2012photographie issue du web retouchée

C Extrait de story-board, Muguette, 2012 dessin au crayon gris passé en négatif, 21 x 29,7 cm

D Voici le premier bout, en voulez-vous un autre ?, 2012

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T L’espace : ce qui est à l’extérieur de nous / ce au milieu de quoi nous nous déplaçons (d’après Georges Perec, Espèce d’espaces).Mes maisons en carton sont des scénographies éphémères et fragiles, des petites boîtes à spectateurs que je transporte dans la ville, puis implante quelque part le temps d’un spectacle. Je viens entourer les spectateurs, je leur dessine des fenêtres, cadre leurs regards, déplace les murs, transforme l’espace, changeant constamment la place où ils se trouvent. D’où regarde-t-on ? Qui regarde qui ? Où s’arrête l’espace intérieur ? Où commence l’espace extérieur ? Comment passe-t-on de l’un à l’autre ?

A Sans titre (rue de Rotterdam, Strasbourg), 2012carton et bois, 200 x 450 x 250 cm

B Sans titre (Drill Hall, Johannesburg), 2012carton et bois, 190 x 300 x 100 cm

C Sans titre (place de l’Esplanade, Strasbourg), 2012carton, 190 x 300 x 110 cm

D Sans titre (construction), 2012carton et bois, 190 x 300 x 100 cm

E Sans titre (construction), 2012carton, 190 x 300 x 110 cm

France mar i e f r i cout@l i ve . f r www. facebook . com/mar i e f r i cout

F R I C O U T M a r i e

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D E

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France p i e r re l ebon88@gma i l . com

L E B O N P i e r r e

T L’extérieur tombe dans l’intérieur qui devient l’extérieur. Il n’y a de la place que pour un. Celui qui regarde est seul témoin de la solitude qui s’étale au delà de la solitude elle-même, dans des actes d’extrême attente. Et l’événement même ne mettra pas fi n à l’attente. Et la solitude ne fi nit pas. Et celui qui regarde ne fi nit pas de regarder la solitude qui ne fi nit pas. Et en regardant, celui qui regarde est seul face à la solitude de l’attente.

A Carré Noir, 2012

A

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France pau l i ne . l epeu@gma i l . com www.pau l i ne l epeu . com

L E P E U P a u l i n e

T Comment re-monter le monde sur scène ?Le théâtre documentaire est constitué de fragments d’archives historiques assemblés en un texte dramatique. En travaillant des pièces à l’aide d’une collection de visuels médiatiques produits lors de l’évènement, je développe la possibilité d’y introduire des corps performatifs qui activent et entrent en relation avec un atlas d’images-documents et qui permettent ainsi de remettre en jeu le texte, et au delà, l’Histoire.

A Je m’appelle Rachel Corrie, 2011 mise en scène Alice May

B The Laramie Project, 2012

A

B

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T Dans l’époque moderne, les gens deviennent facilement des robots (perdre son humanité). C’est leur manière de supporter le poids de la société. Au fond d’eux, ils perdent petit à petit leur humanité. Ils ne communiquent plus entre eux. Mes expériences dans des pays étrangers me font questionner sur ce point : En tant qu’étranger, il est normal que je ne puisse communiquer, mais pourquoi y a-t-il également des soucis de communication au sein des gens d’une même culture, ou pire, d’une même famille ? Je suis en train de travailler dessus. Je réfl échis sur comment je peux montrer le fait que, de nos jours, les gens s’éloignent les uns des autres.

A Un élève en Corée du Sudet une élève étrangère à Strasbourg, 2012 performance

B Le robot bouche, 2012performance

C Peut-on parler?, 2011performance

C orée do lph ineye2011@gma i l . com www. facebook . com/yon ju .pa rk

P A R K Y o n J u

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C h ine q iu j i a@hotma i l . f r www.q iu j i a .tumb l r. com

Q I U J i a

T Mon projet interroge la ville moderne par la notion d’identité, de mon point de vue et à partir de mon expérience principalement vécue en Chine dans les années 80 et 90. L’intention de mon travail n’est pas de produire des oeuvres d’art ni une théorie artistique, mais plus de construire des relations entre la ville, les gens et moi, mais aussi entre mon esprit et mon corps. Grâce au rapport entre mes performance et l’espace urbain, mon projet s’inscrit à la fois dans une expérimentation et toujours sur le terrain de la scénographie.

A Pardon, 2011performance

B Christmas waits, 2011performance

C Destinataire inconnu, 2011performance

A

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R O C H E B O U T I N C é c i l e & S A U Z E T M a t h i l d e

France l escommissa i resanonymes@gma i l . com www. l escommissa i resanonymes . f r

T Eldorado Maximum est une parade festive d’œuvres d’art conviées à déambuler dans la ville de Montreuil. Convoquant l’imaginaire commun du cirque et de la fête, le cortège indiscipliné vise à bouleverser les liens entre l’art contemporain et la culture populaire. De la Maison populaire, lieu choisi comme point de départ de l’aventure, à la bretelle autoroute de l’échappée fi nale,les pièces choisies participent à d’extraordinaires célébrations. Décor sacré livré au libre usage des hommes, elles deviennent les outils de profanation de l’espace public.

A Cécile ROCHE BOUTIN & Mathilde SAUZET, Eldorado Maximum, 2012projet d’exposition

B Mise en situation de l’œuvre de Séverine Hubard Un jour, Montreuil, 2012

C Mise en situation de l’œuvre de Julien Berthier Le paradoxe de Robinson en parade, Montreuil, 2012

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9 99 9 X U E Y i n g j u n

T Comment le théâtre de style traditionnel (pour l’opéra chinois par exemple) interprète-t-il le théâtre contemporain venu d’Europe ? Comment sortir de l’infl uence de l’empire occidental sur le théâtre, lui aussi pris dans le processus de mondialisation ? Comment créer, par la scénographie, une autre forme d’« espace théâtral », qui s’adapte à la réalité de la ville chinoise, qui pourra susciter le questionnement du spectateur sur ce qu’il voit, ce qu’il entend, et l’amener à méditer sur les phénomènes de la vie quotidienne du monde réel ?

A Scénographie de « The Pillowman » (de Martin McDonagh)image en 3DMax

C h ine andy.andyxue2000@gma i l . com

A

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Comme son nom l’indique la communication visuelle s’adresse à des gens qui regardent. Organiser cette appréhension du monde, son déchiff rage, le transformer en une fi ction porteuse de sens (ou d’insensé). Ce choix de la lecture, qu’elle s’apparente au graphisme, à la didactique ou à l’illustration, lie la communication visuelle à des pratiques anciennes, mais aussi à des médias en pleine mutation. En cela la transversalité des ateliers en deuxième année, combinée à une forte spécialisation à partir de l’année trois, prépare l’étudiant à inventer des formes, et des procédures nouvelles.

La communication visuelle dans son ensemble est un art de la soumission et de la contrainte. Soumission à la nécessaire accessibilité de ce qu’elle transmet, contrainte du contexte dans lequel ce message doit passer.

Ce n’est pas pour autant un lieu de compromis : l’expression du sens prime sur toute autre considération.

Les diff érentes approches des trois ateliers donnent à l’option communication de la Haute école des arts du Rhin une visibilité et une richesse unique dans le panorama des écoles d’art en France, en même temps qu’elles sont devenues la marque d’une recherche exigeante et reconnue.

Guillaume Dégé

Philippe Delangle

Olivier Poncer

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Au sein de l’option communication, l’atelier de communication graphique vise la formation de personnalités singulières et responsables dans le domaine du graphisme dans l’acception large du terme.

Si le graphisme est bien revendiqué comme discipline des arts appliqués, son aspect expérimental et créatif est également encouragé ; le lieu pédagogique est aussi un laboratoire grand ouvert sur la société contemporaine et conscient de ses enjeux sociaux, culturels, politiques et artistiques.

L’enseignement envisage ainsi tout le spectre des postures qui vont de celle d’auteur à celle de passeur. Comme « auteur », ce sont ses capacités d’expression et ses facultés à répondre de manière innovante à ses commanditaires qui sont valorisées. Comme « passeur », ce sont ses qualités d’investigation, d’analyse des domaines traités et de médiation qui seront mises en œuvre. Le diplôme (DNSEP grade Master) réclame de l’étudiant de s’inscrire dans une culture graphique et générale contemporaine, de mettre en œuvre un projet graphique utilisant signe et typographie et éventuellement images fi xes ou en mouvement.

L’étudiant défi nit lui-même ses sujets qui peuvent être de type « vraisemblable » (contexte, publics, diff usion) ou d’ordre expérimental ; ces deux types de sujets sont le fruit de recherches avec un ou des interlocuteurs extérieurs, des experts du domaine abordé et d’expérimentations qui prennent leur place dans un travail de mémoire.

Philippe Delangle

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1 0 41 0 4 A L V A R E Z M a ï t é

France ma i tea l va rez@l i ve . f r www.ma i tea l va rez . f r

T Cet outil pédagogique et chorégraphique est un jeu de cartes permettant au danseur de s’exercer à l’improvisation en prenant conscience des qualités expressives de sa gestuelle. Le but de ce jeu est d’aborder la danse d’un point de vue énergétique autour de trois éléments fondamentaux : le poids, le rythme et l’espace. Parallèlement, un travail vidéo réunit les expériences menées autour des notions de corps et d’espace en tant que matière vibratoire à travers laquelle le danseur adapte la sensibilité de son interprétation.

A Paraboles, 2012cartes à jouer choréGraphiques, 8 x 13 cm

B Rencontres improvisées #1, 2012vidéodanse, 3 min 57 sec

C Rencontres improvisées #2, 2012captation vidéo, 4 min 30 sec

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B O I V I N D i a n e

France bo i v i nd i ane@yahoo . f r www.d ianebo i v i n . f r

T Il arrive que le code qui régit une écriture soit délibérément brouillé, occulté et transforme par conséquent la lecture en une expérience cognitive de l’illisible. J’ai voulu ramener l’activité de la lecture au coeur de mes expérimentations. Je recherche des nouveaux modes de communication visuelle basés sur la lecture contrariée, non pas passive mais active. Quoi de plus effi cace que de suggérer le lisible pour appeler le lecteur à se rapprocher et s’investir dans l’information qu’il reçoit?

A OULEPO - affi che évolutive n°1, 2012sérigraphie, 90 x 120 cm

B OULEPO - affi che évolutive n°2, 2012sérigraphie, 90 x 120 cm

C Typo réversible n°1, 201236 x 45 cm

D Typo réversible n°2, 201236 x 45 cm

E Typo réversible n°3, 201236 x 45 cm

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1 0 61 0 6 B O L L E N B A C H L y s i a n e

T Le catalogue des possibles : n’est pas un catalogue, c’est une réunion de plusieurs objets spéculatifs.Les objets spéculatifs : sont des objets dépourvus d’utilité en ce sens qu’ils ne répondent pas un besoin concret et actuel. Postés à mi-chemin entre le réel et la fi ction, ils sont là pour engager la discussion sur les possibles. Les possibles: sont des scénarios du futur, des peut-êtres, des pourquoi pas, des on verra demain, l’année prochaine ou dans trente ans, nourris par la prospective, la science et le rêve.

A Catalogue des possibles, 2012extraits du site internet

B Déjà demain, 2020 à 2060journal

France l y s i ane@gma i l . com www. l ys i ane . com

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1 0 71 0 7 B O N I F A Y A r t h u r

France a r thurbon i fay@gma i l . com www. l aaaarge . com

T Le jeu est une activité libre et improductive, il n’a d’autre but que le plaisir qu’il procure. Souvent associé à l’enfance, il fait partie d’un apprentissage de la vie collective par l’appropriation de diff érents rôles.Et si nous nous off rions une seconde éducation�? Et si les règles des jeux changeaient�? Peut-être que le résultat fera simplement sourire, mais peut-être aussi nous apportera-t-il une vision nouvelle de notre environnement, de notre culture, de notre rapport à l’autre. Et si le jeu est purement gratuit, au pire on aura bien ri.

A Échec, 2012bois, 9,5 x 6 x 10 cm

B Schtroumpf, Gontrand Bonheur, Kaa, Ariane et Challenger, 2012

C Youri Gagarine, Lune et Michael Jordan, 2012

D Stevie Wonder, 2012Dessins représentant Ray Charles réalisés au feutre noir sur une feuille noire dans une salle plongée dans le noir

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1 0 81 0 8 C H A N T E L J u l i a

France j u l i a . chante l@hotma i l . f r www. ju l i achante l . com www. ju l i achante l . b l ogspot . f r www.neroug i ssezpas . f r

T Formes sensibles activesChercheur - Militant - Auteur.Mettre ses formes au service du quotidien.Habiter le présent.Travailler en collectif.Une pratique accès sur le processus et l’échange à l’instar du résultat fi nal.Rugisseurs, nous posons notre regard d’auteur et de citoyen à travers une situation concrète donnant à voir autre chose, autrement : des installations éphémères, des vocalises, des jeux d’agitations, des champs d’images sensibles et publiques, qui s’exposent pour transformer l’espace de la Place Voltaire et développer des rencontres insolites.Ne rougissez pas ! Demandez la lune il nous la faut.

A PROCESSUS, 2012affi che, 60 cm x 80 cm

B Ne rougissez pas !, 2012sérigraphie deux couleurs, 60 cm x 80 cm

C Rugisseur, 2012image sensible 02, 30 cm x 42 cm

D Fragile, 2012image sensible 01, 30 cm x 42 cm

E Résister c’est créer, 2012affi che 1/19, 90 cm x 120 cm

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D E L ’ E S P I N A Y B a p t i s t e

France baptes@hotma i l . f r www.bapt i s tede l esp inay. f r

T Atlas de l’extensionCinq images représentant chacune un thème constituent le point de départ. Ces images sont tirées d’une collection d’emballages et d’objets vernaculaires contemporains ayant pour particularité de ne pas avoir évoluer graphiquement dans le temps. L’objectif est de les dé-fi ger en créantpour chacune de ses images une série d’affi ches, exprimant le thème traité. Ces séries d’images et d’affi ches constituent l’atlas.Les thèmes sont l’éclatement, la duplicité, la disparition, le cheminement et l’expansion, représentés respectivement par un paquet de pétards, un sachet de bonbons, un crayon eff aceur-réécriveur, un ticket de métro et un sachet de levure.

A Affi ches réalisées à partir d’un paquet de pétard et d’un sachet de bonbons, 2012sérigraphie, 40 x 60 cm

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1 1 01 1 0 D É G É F l o r e n t

France f l o ren tdege@yahoo . f r

T Je tiens à remercier mon père Guillaume, ma mère Patricia, ma belle-mère Anémone, mes petits frères Alexis, Louis et Simon, ma sœur Iris, ma grand-mère Titih mais aussi mes oncles Léon, Maurice, Richard, Maurice, Louis, Charles-Xavier, Michel, Frédéric, Daniel, mes tantes Van, Rosée, Marie, Odette, Christine. Encore merci.

A Betty & Jean-Luc, 2012impression numérique, 29,7 cm × 42 cm

B Betty & Jean-Luc, 2012impression numérique, 29,7 cm × 42 cm

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1 1 11 1 1 D E T R I E P e r r i n e

France he l l o@per r i nedet r i e . com www.per r i nedet r i e . com

T Affi ches de livresCollection d’affi ches pliées de livres classiques à étudier au collège/lycée, destinée aux élèves qui rechignent à les lire. Elles permettent d’aborder le livre par un objet ludique et des visuels contemporains qui mettront en valeur la singularité de l’œuvre.

Tentatives de l’ordinaireSérie de courtes vidéos auto-fi lmées, où mon corps et ses accessoires deviennent outils et matières pour narrer des situations improbables ou décalées.

A Vue des 6 affi ches pliées et leur déploiement, 2012

B Tentatives de l’ordinaire, 2012 (captures d’écran)vidéos

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1 1 21 1 2 D O R E S i l v i a

I ta l i e s i l v i ado repro j e t@gma i l . com

T Deux mots : « the end ». Deux mots qui clôturaient il y a quelques décennies 99% des fi lms.2012, « the end », la fi n du cinéma sur support argentique, du véritable cinéma pour les puristes ; le passage au numérique. Quel futur pour nos anciennes petites peaux�? Le papier pour l’édition et la pellicule pour le cinéma luttant ensemble contre le tout numérique. Une question de « chimie ». Le cinéma, l’art de l’encre et de la lumière.

A The end, 2012installation dans une boîte noire, encre et sucre, 85 x 90 x 50 cm

B The end, 2012édition avec encre thermochrome

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F A E D I P i e r r e

France p i e r re . faed i@gma i l . com www.p i e r re - faed i . com

T Les collections combinatoires, sont un ensemble d’expériences sur divers supports où le médium et le processus de fabrication prennent part entière à l’élaboration de la forme graphique. L’imprévu, parfois considéré comme un échec, devient l’élément déclencheur du processus d’écriture. La vibration de la lettre et des formes off rent la possibilité de jouer et d’improviser… La typographie et les formes graphiques s’articulant sur la page, sont pour moi un questionnement sur la notion de musicalité dans le graphisme.

A Pressage bobinage gradué, 2012édition, 42 x 29,7 cm

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1 1 41 1 4 G A L A N D J u l i e

France j ga l and@laposte .ne t www. ju l i ega land . f r

T Inventaire à la cité-jardin Ungemach«�La fondation, les Jardins Ungemach est destinée à aider de jeunes ménages en bonne santé désireux d’avoir des enfants et de les élever dans de bonnes conditions d’hygiène et de moralité.�»

Léon Ungemach, 1923

Il fait bon vivre aux Jardins Ungemach, les rues portent des noms de fl eurs et les maisons roses ressemblent à celles de nos poupées. C’est un petit coin de paradis composé de cent quarante pavillons individuels pratiquement identiques, situé au nord de Strasbourg, au pied du Parlement européen. Je suis allée à la rencontre des habitants de ce village idyllique et réalisé un livre où on les découvre, ainsi que leurs objets.

A 1 rue des pâquerettes, 2012photographie numérique

B Cochon d’Inde en semi-liberté, 2012photographie numérique

C Pendule sur crépi, 2012photographie numérique

D Décoration sur gazinière, 2012photographie numérique

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1 1 51 1 5 G R A V O U I L C é l i n e

France ce l i neg ravou i l@gma i l . com www.ce l i neg ravou i l . f r

T Suite à une guerre nucléaire qui a eu lieu à Londres en 1950, un régime totalitaire s’est instauré. Big Brother a contrôlé l’Océania jusqu’en 1984 et petit à petit les nécessaires libertés individuelles ont disparu. Récemment, un exemplaire du livre d’Emmanuel Goldstein, ouvrage de résistance contre le Parti et ses dirigeants, a été retrouvé à Londres. Cette édition dévoile la vérité sur la vraie nature de la société dans laquelle les citoyens vivaient en Océania, et la tactique par laquelle le Parti l’a détruite.

A Big Brother is watching you, 2012sérigraphie, 29 x 19 cm

B Qui contrôle le passé contrôle le futur, qui contrôle le présent contrôle le passé, 2012sérigraphie, 29 x 19 cm

C Uniformes de la Police de la Pensée, 2012sérigraphie, 29 x 19 cm

D Big brother n’existe pas. Il est une pure fi ction inventéepar le Parti, 2012sérigraphie, 29 x 19 cm

E La liberté, c’est la liberté de dire que deux plus deux égalent quatre, 2012sérigraphie, 29 x 19 cm

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1 1 61 1 6 G R Z E S Z C Z A K B o r i s

France bo r i sg rzzz@gma i l . com

T « Le support du monde matériel descendait comme un monte-charge. Les mères idées manquaient sous les pieds, formes préconçues, devenues fondantes, inconscientes comme le langage, et nos constructions, sans le moindre bruit, brasillaient faiblement dans des ronds de systèmes. La matière, syphilis de l’éther, ou, comme parlait plus calmement mon vieux patron, lieu géométrique des bizarreries de l’éther, nouée de tourbillons et de torsions, bossuée de fâcheuses protubérances, s’aff aissait comme un faux calcul et se confessait fl uide élastique. »

Léon-Paul Fargue, Vous faites un songe.

A Les vieux complices, 2012tirage couleur, dimensions variables

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France ch r i s te l l e .menage@hotma i l . f r ch r i s te l l e .menage . f ree . f r

T Je me suis intéressée au scénario graphique du fi lm non réalisé de Lázló Moholy-Nagy Dynamic of the Metropolis, 14 pages en noir et blanc mélant photographies, typographies et signes graphiques, publié en 1920.Dans ses écrits théoriques Moholy-Nagy prévisualisait des modes de lectures et d’interactions qui sont de nos jours rendus possibles via le médium web. J’ai ainsi réalisé un site web qui est déjà en soi une réinterpretation de ce scénario et qui permet à chaque visiteur de créer une version personnalisée.

A Dynamic of the Netropolis - page 05, 2012site internet, 1380 x 800 px

B Dynamic of the Netropolis - page 10, 2012site internet, 1380 x 800 px

C Dynamic of the Netropolis - page de présentation 2, 2012site internet, 1380 x 800 px

D Dynamic of the Netropolis - page 03, 2012 site internet, 1380 x 800 px

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France math i eumohamad@gma i l . com www.ma-mo .ne t

T Fontscriptor est un outil de création typographique. Sa fonction première est la reconnaissance d’un tracé vectoriel réalisé à l’aide d’une tablette graphique. Le vecteur est interprété par l’outil, converti en un ensemble de modules mis en mémoire dans Fontscriptor. Cet outil off re la possibilité de « typographier » son écriture, de concevoir des caractères propres à l’identité de chaque utilisateur à l’aide de multiples combinaisons de courbes et de normaliser diff érentes écritures au sein d’un système graphique.

A Fontscriptor, 2012logotype du logiciel, 1280 x 720 px

B Fontscriptor, 2012variantes typographiques, 1280 x 720 px

C Fontscriptor, 2012aperçu de l’alphabet standard du logiciel, 1280 x 720 px

D Fontscriptor, 2012tableau des modules, 1280 x 720 px

E Fontscriptor, 2012construction des caractères, 1280 x 720 px

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1 1 91 1 9 P O U Y D E S S E A U V i n c e n t

France v i ncentpouydesseau@gma i l . com v i ncentpouydesseau . f r

T Le projet ANOMALIE est une démo de jeu vidéo développée à l’aide de logiciels 3D. Le joueur y est chargé de contrôler une quantité de polygones qui volent à travers un monde étrange et mystérieux. Le but de ce voyage est d’essayer de reconstituer un univers dont on a que peu d’information et qui nous est présenté comme instable. Les lieux sont habités par un état de calme apparent, mais l’univers d’ANOMALIE recèle d’étrange créature surprenante. Le joueur déambule et espère retrouver un monde à son état originel.

A ANOMALIE, 2012capture d’écran, 1280 x 1024 px

B ANOMALIE, 2012extrait de l’environnement de l’ours, 1280 x 1024 px

C ANOMALIE, 2012modélisation d’une meute de loups, 1280 x 1024 px

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L’atelier de Didactique visuelle forme des créateurs à la croisée des diff érents métiers de la communication, de la médiation et de la pédagogie : illustrateur, graphiste, documentariste, designer print/web, chef de projet. Certains étudiants suivent la spécialisation médicale en collaboration avec la faculté de médecine de Strasbourg. Cette connaissance du corps humain dans ses dimensions morphologiques, physiologiques et psychologiques est source d’inspiration et de questionnement pour l’ensemble de l’atelier.

Durant l’année de diplôme de fi n d’études, il est proposé à chaque étudiant de développer deux propositions et un mémoire. Le projet principal, proprement didactique, est adossé à la recherche engagée avec le mémoire ; il s’inscrit dans un champ professionnel, en relation avec un terrain, des experts et un public. Le second projet, plus expérimental et personnel, ouvre un espace d’imaginaire qu’il appartient à chaque auteur de cultiver.

Faire acte de pédagogie est aujourd’hui comme hier indissociable d’une réfl exion sur la légitimité, les responsabilités, les conséquences d’une telle prise de parole. L’atelier entraîne à une réfl exion historique, éthique, technologique, en particulier à travers son axe de recherche Didactique tangible, sur les pratiques et les enjeux de la communication didactique. L’atelier engage à diversifi er les usages des médias et des médiums, qu’ils soient analogiques ou numériques.

Olivier Poncer

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1 2 21 2 2 E T I L C E J o r d a n

France e t i l c eb i l l y. j o rdan@gma i l . com

T Numélivre scolaireLe Numélivre scolaire est un dispositif numérique d’enrichissement des manuels scolaires de collèges et lycées. Il prend la forme d’une application qui s’utilise soit en association avec un manuel, afi n d’en augmenter le contenu, soit en autonomie pour réviser ses cours.Il permet aux élèves d’accéder à des cartes et frises interactives, à des outils d’analyse d’images, de discussions, d’annotations, à des documents commentés, à du son, de la vidéo et à des serious games.Les documents consultés pendant une leçon peuvent être sauvegardés et réutilisés pour faire des fi ches de révision imprimables.

A Numélivre, With the book, 2012940 x 60 px 326 ppp

B Numélivre, Startscreen, 2012940 x 60 px 326 ppp

C Numélivre, On a picture, 2012940 x 60 px 326 ppp

D Numélivre, TimeLine, 2012940 x 60 px 326 ppp

E Numélivre, Viewer, 2012940 x 60 px 326 ppp

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1 2 31 2 3 G A L L V a l e n t i n

France va l en t i n@chezva lga l . com www.chezva lga l . com

T « Oh non, Maman... Pas encore une histoire de gentille princesse… »Livre numérique interactif, Il était des fois propose des outils qui vont permettre au lecteur de s’approprier une histoire. La distribution des rôles, le choix du personnage central, les diff érents points de vue,la confrontation des narrations, deviennent ainsi des modules interchangeables.Il était des fois off re à l’enfant la possibilité d’être auteur de son livre, et donne aussi le petit coup de pouce aux parents en manque d’inspiration.

A Il était des fois, 2012livre numérique

B Il était des fois, 2012 (détail)image numérique

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1 2 41 2 4 G O V I N B a r b a r a

France ba rbaragov in@gma i l . com www.bouu i l l e . b l ogspot . com www.v imeo . com/ barbaprag www.p i sseauvent .b l ogspot . com

T En tant que créatrice d’images, le domaine de la cécité m’intrigue. Comment vit-on lorsqu’on ne voit pas ?J’ai réalisé une série de courts métrages animés mettant en images les témoignages sonores de personnes aveugles et malvoyantes que j’ai rencontrées.Le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye possède une collection d’objets du Paléolithique au premier Moyen Âge. Pour les familles venant au musée, j’ai imaginé des livrets-jeu thématiques à remplir par les enfants lors de la visite.

A Les Vénus de la Préhistoire photo et dessin, illustration du livre-jeu pour visiter le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye

B Paroles d’aveuglesfi lm d’animation, techniques mixtes

C Les Animaux représentés dans la Préhistoiregouache, illustration du livre-jeu pour visiter le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye

D Le Mégacérosphoto et dessin, illustration du livre-jeu pour visiter le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye

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1 2 51 2 5 L A D A U G E A v r i l

France av r i l . l adauge@ free . f r

T Le ManipulariumGobons moins, décryptons plus.La télévision est encore très présente dans nos foyers aujourd’hui. La crédibilité accordée à l’information sur le web grandit de jour en jour. Face à ces constats, le Manipularium aide à prendre conscience de certaines tactiques de manipulation d’images largement répandues au sein de ces deux grands médias. Du choix de l’ambiance sonore à l’eff et Koulechov en passant par l’art du découpage, c’est à travers une série d’exercices interactifs et ludiques que l’internaute est initié et sensibilisé à ces fi celles ancestrales du petit écran.

I Goth My WorldUn web-documentaire sur le milieu gothique. Projet réalisé avec Guillaume Clere et Brice Lambert, deux étudiants en journalisme. Le mouvement gothique célèbre ses trente ans. Depuis ses origines, il s’est métamorphosé. I Goth My World rend compte de certains de ces changements My World rend compte de certains de ces changements My Worldgrâce aux regards croisés de trois gothiques issus de diff érentes générations. En proposant une interface riche et interactive, nous souhaitons également faire de ce web-documentaire une plate-forme participative dont le contenu s’enrichira grâce aux internautes.

A Le Manipularium, 2012site internet, technique mixte, 875 x 1800 px

B Avril LADAUGE, Brice LAMBERT, Guillaume CLEREI Goth My World, 2012site internet, technique mixte, 1200 x 765 px

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1 2 61 2 6 M A C H O T F l o r i a n

France f.machot@gma i l . com www.m indan . f r

T « Pourquoi et comment plusieurs pratiques du design graphique s’opposent aujourd’hui en France ? ». Voici la question qui motiva le travail de mon mémoire de fi n d’étude. Si l’objet livre m’a permis d’exposer une partie de mes découvertes, mon travail de recherche ne s’arrête pas là. «German Souplex» est ainsi l’occasion de créer un support neuf voué à la publication et à la diff usion de nouveau contenu et nouvelles réfl exions en profi tant des avantages du média numérique.

A German Souplex, 2012page d’accueil, interface

B German Souplex, 2012recherche pour la consultation d’interviews, interface

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1 2 71 2 7 M É N I È R E E l i s a b e t h

France e l i sabe thmen ie re@gma i l . com www.e l i sabethmen ie re . com

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T Chant muet : « Les mots ne s’acclimatent pas à toutes les bouches. Il en est qui préfèrent mourir plutôt que de se prononcer en un palais incertain. D’autres encore bafouillent à en devenir inaudibles. La plupart s’abandonnent à une vie d’emprunt. »Le Bénévolé est un projet de sensibilisation au travail du consommateur. Régler ses achats à une caisse automatique, suivre les instructions d’une boîte vocale pour changer de forfait téléphonique, enregistrer ses bagages : le consommateur travaille gratuitement sans toujours s’en rendre compte.

A Le Bénévolé, 2012technique numérique, 21 x 16 cm

B Le Bénévolé, 2012technique numérique, 21 x 16 cm

C Chant muet, 2012vidéo, 7 min

D Chant muet, 2012vidéo, 7 min

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1 2 81 2 8 T A R D I F N a t h a n a ë l

France na t ta rd i f@yahoo . f r www.nathanae l ta rd i f. com

T Guide pratique à l’intention des amateurs de tillandsiaLivre présentant les tillandsia, plantes tropicales ayant la particularité de pousser sans racines.

Ponction de la veine subclavière chez l’enfantSupport de formation et de communication destiné à présenter aux chirurgiens une nouvelle approche de la ponction de la veine subclavière chez l’enfant.

Tomi Ungerer hors les mursApplication sur table tactile réalisée en partenariat avec le musée Tomi Ungerer afi n de présenter les collections du musée hors les murs.

A Ponction de la veine subclavière chez l’enfant, 2012 peinture numérique

B Tillandsia Baileyi, aquarelle, in Guide pratique à l’intention des amateurs de tillandsia, 2012

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1 2 91 2 9 T I S S E R A N D C a m i l l e

France cam i l l e .t i s se rand@free . f r www.cam i l l e t i sse rand . com

T La cour de récréation est aujourd’hui l’un des rares lieux où les enfants se retrouvent entre eux. Telle une micro-société cet espace est régit par des règles que nous avons oublié. Au Cœur de la récré vous permettra de vous immerger dans une cour et de découvrir, grâce à de petites animations, les jeux et enjeux de la culture enfantine. L’Étrange Imagier est un livre dans lequel vous pourrez suivre un drôle de chat chahuté par des animaux aux cris étranges… Mais peut-être n’est ce qu’une autre langue ?

A Au Cœur de la récré, 2012 (extrait)animation Plouf-plouf, After eff ect, 1 min 30

B Au Cœur de la récré, 2012 (extrait)site internet, fl ash, 1366 x 778 px

C L’Étrange Imagier, 2012 (extrait)feutre, 34 x 21 cm

D Au Cœur de la récré, 2012 (extrait)animation Tape-main, After eff ect, 1 min 30

E L’Étrange Imagier, 2012 (détail)feutre, 21 x 34 cm

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1 3 01 3 0 T R I T O N F r é d é r i c

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France f rede r i c .t r i t on@gma i l . com www. f rede r i c t r i t on . com

T L’objet discuté dans la vidéo est la réalité de la possession d’une identité. L’affi rmation d’une position qui ne se trouve jamais radicale et donc « individualisante » car l’espace temps linéaire nous attache à un passé, un présent et un futur. Car la nature humaine impose la prise en main de la liberté par un processus dans lequel on naît démuni et l’on meurt contagieux. C’est la recherche d’une réponse à la liberté d’être.

A Fraudes, Strasbourg, 2012vidéo, 8 min

B Tournage, Strasbourg, 2012Merci à Tony Trichanh, Élisabeth Menière et Florian Machot

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1 3 11 3 1 V I G N E R O N F l o r e

France f l o re .v i gne ron@gma i l . com www.baby- t rout .b l ogspot . f r www. f i enne-easy.b l ogspot . f r www.p i sseauvent .b l ogspot . f r

T Mon travail repose autour de thèmes délicats susceptibles de soulever des problèmes de communication, autant politiques, philosophiques que didactiques, etc.Les réfl exions sur les notions « image/texte » et « espace/temps » me permettent de créer un contexte cohérent et propice aux questionnements à susciter.J’ai abordé ici deux communications opposées : la prise en charge de ce qu’on appelle « bec de lièvre » ; les questions existentielles telles que la vie, la mort, la liberté... à travers une fi ction graphique.

A Fente labio-maxillo-palatine, 201220 x 20 cm, aquarelle et encre de chine

B Extrait du roman graphique L’Idée, 201230 x 18 cm, encre de chine

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L’atelier d’illustration occupe depuis de nombreuses années une place unique parmi les écoles d’art françaises. Sa spécifi cité tient dans son énoncé. Donner à une pratique artistique, qui associe la lettre et l’image, le nom d’illustration et l’assumer comme tel est en soi une gageure relevée par l’atelier. Sa particularité est le travail d’auteur, autonome et singulier, demandé aux étudiants quand bien même être auteur ne s’apprend pas.

Développer un univers, le nourrir et lui permettre de s’épanouir, d’exister, c’est bien là le défi perpétuel que se propose de relever l’équipe pédagogique de l’atelier d’illustration : faire éclore la personnalité de chacun sans l’altérer. C’est pour cela qu’une bonne maîtrise des outils propres au domaine est de rigueur pour étayer solidement des matériaux aussi fragiles que la sensibilité et l’imagination. Expérimentations graphiques, recherche du style graphique, mise en scène, scénario, récit, personnage, couleur, etc. sont quelques-uns des éléments clé constitutifs de la pédagogie mise en place.

Les diffi cultés inhérentes au travail d’auteur illustrateur - qui, pour vivre, devra être prêt à faire une myriade d’autres métiers - ne découragent pas les jeunes gens. Pire, encore, ils sont conscients de la situation et ne cessent d’affl uer vers Strasbourg. Qu’est-ce donc qui peut les attirer ainsi ?

Peut-être la liberté de ton et d’écriture qui peut se rencontrer ici, la qualité des œuvres publiées par les anciens étudiants et les structures éditoriales qui s’ébauchent dans nos murs.

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France l agus t i@hotma i l . f r

A G U S T I L a u r i e

T Le roman est en librairie, j’espère de tout coeur que vous l’aimerez. Bonne lecture à tous, Marc.

A Bikers, 2011gouache, A4

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T «�Un enfant sage comme une image regarde une image qui représente un enfant sage comme une image. Il détache la page avec soin, la déchire, lance les morceaux en l’air attend que ça retombe, en désordre. Et il ordonne ce désordre à sa guise, et bientôt découvre une autre image qui représente un enfant turbulent.�»

Jacques Prévert, Imaginaires

Le dessin trace, mêle, brouille, secoue, rassemble, évoque, révèle, associe, détruit, reconstruit, anime, met en branle…il a le pouvoir extraordinaire de mettre le monde à l’envers.Comment dès lors, ne pas vouloir s’en saisir�?

A Mon Nez, 2010 (extrait)encre et aquarelle, 42 x 32 cm

B Le Grand Défi lé, 2011 (extrait)encre et aquarelle, 35 x 22 cm

C Le Grand Défi lé, 2011 (extrait)encre et aquarelle, 35 x 22 cm

D Le Grand Défi lé, 2011 (extrait)encre et aquarelle, 90 x 35 cm

France l au ra . ancona@hotma i l . f r www. l au ra -ancona . com

A N C O N A L a u r a

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France n lmpandre@gma i l . com www.n i co l as -andre . com

A N D R É N i c o l a s

T Ma démarche artistique s’articule autour d’une approche ludique de l’illustration et de recherches autour des supports et médium de diff usion. J’ai ainsi créé une série de livres animés et d’objets, entre pop-up, livres pliages, et planches à découper. La collection dépliage est un ensemble de trois livres jeux accordéons ou le lecteur peut associer les pages pour créer de nouvelles images. L’impression en sérigraphie entre également dans la réfl exion de l’objet et participe aux associations graphiques entre fond et forme.

A Vertiges à l’huilecouverture, pop-up en sérigraphie, 15 x 25 cm

B Roues libreslivre accordéon, sérigraphie, 16 x 15 cm

C Super galop à Montevideoplanche à découper en sérigraphie, 12 x 30 x 12 cm

D Childerick en chasselivre-pliage et planche à découper en sérigraphie, 14 x 19 cm

E Vertiges à l’huilepop-up, sérigraphie, 15 x 25 cm

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T Entre deux points, le plus court chemin est la ligne droite. Les chemins tout tracés sont ennuyeux. Prenons des détours. Le dévoiement comme principe de travail m’apparaît être sinon le plus effi cace au moins le plus drôle des moyen. Forcément l’attendu est triste mais le super-attendu est follement amusant. Les deux pieds dans le plat. Il est même parfois fructueux de creuser un chemin déjà tracé, on y fait des bosses, les gens tombent, on rigole. La boutade grasse. Sinon je dessine. Bien cordialement, Io Burgard

A À n’en pas douter, 2011encres, 20 x 28 cm

B Ballade, 2012 (extrait)encre et collages, 11 x 15 cm

C CON-avec, 2012 (extrait)encres, 20 x 24 cm

D Faire valoir, 2012sérigraphie, 29 x 41 cm

France i oburgard@hotma i l . f r www. i oburgard .b l ogspot . com

B U R G A R D I o

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France au re l i encantou@gma i l . com www.aure l i encantou . com

C A N T O U A u r é l i e n

T Pirate, Cowboy, Robot... imaginons que ces personnages caractéristiques du récit d’aventure puissent se retrouver un jour ensemble. Ce serait un peu bizarre. Supposons maintenant qu’ils soient entraînés par une force hasardeuse époustoufl ante dans les environnements les plus variés et farfelus que nous ayons à l’esprit. Cela n’aurait aucun sens. Ajoutons que chaque scène se verrait attribuer un texte qui serait applicable à toutes les images, rendant toute tentative de cohérence scénaristique impossible.Absurde !

A Tobor, 2012 (extrait)numérique, 15 x 27 cm

B Picoro, 2012pinceau et encre de Chine sur papier, 29,7 x 42 cm

C Les Penseurs, 2011 (extrait)encre sur papier, 29,7 x 42 cm

A CB

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T Dans le sous-bois deux prétendantsUne récolte disputéeD’abord lentement, aquatiquementPuis méchamment, avec les dents !Mais l’hiver arrivaitTrouver un terrier et sans tarder !Mais sous la terre il fait bien sombreMais sous la terre il n’y a personnePas même un radisPas même un ennemi…Heureusement que si !

Images et textes extraits de «�Vite, une maison !�»

A Vite, une maison ! , 2012 (extrait)gouache et collages, 21 x 26,5 cm

B Vite, une maison ! , 2012 (extrait)gouache et collages, 21 x 26,5 cm

C Vite, une maison ! , 2012 (extrait)gouache et collages, 21 x 23,5 cm

D Vite, une maison ! , 2012 (extrait)gouache et collages, 21 x 26,5 cm

E Vite, une maison ! , 2012 (extrait)gouache et collages, 19 x 36 cm

France cha r l i neco@yahoo . f r www.char l i neco l l e t te . cana lb l og . com www.char l i neco l l e t te . com

C O L L E T T E C h a r l i n e

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France i d i rdava ine@hotma i l . f r www. id i rdava ine .b l ogspot . com www.3 fo i spa r j ou r. com

D A V A I N E I d i r

T Ce sont les histoires d’une fontaine et d’un palmier, d’El Pipeto, qui marche, et d’un robot, qui voulait remplir le vide infi ni de l’univers. La fontaine et le palmier sont intacts, El pipeto fi nit au bar, et le robot dans un trou noir.

A La Fontaine, 2012technique numérique, 22 x 31 cm

B El Pipeto ; - Toujours ? ; - Toujours, 2012technique numérique, 15 x 10 cm

C La Cathédrale, 2011technique numérique, 24 x 32 cm

D Le Nuage, 2011technique numérique, 24 x 32 cm

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T L’Ordre des Cétacés est une revue scientifi que sur la baleine rédigée par le cabinet Mobi-Dick. Les recherches portent sur la venue sur Terre de cet animal méconnu ainsi que sur son cycle de vie basé sur les cycles physiques de l’eau : liquide, lorsque la baleine est dans la mer, gazeux, lorsqu’elle est dans le ciel sous forme de nuage, et solide aux pôles, dans les cimetières de baleines. Les derniers numéros portent sur l’étude de la fréquence du chant des baleines, comparée à celle des aurores boréales, ainsi que sur l’hypothèse d’une communication extra-terrestre.

A La Venue sur Terre de la baleine, 2012sérigraphie sur papier, 40 x 30 cm

B La Polarisation de la baleine, 2012sérigraphie sur papier, 40 x 30 cm

France a .deguen@gma i l . com a l i ne .deguen . f ree . f r

D E G U E N A l i n e

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France gu i l l aume .de lo i zon@gma i l . com www.gu i l l aume-de lo i zon .b l ogspot . f r

D E L O I Z O N G u i l l a u m e

T Mon travail orbite souvent autour de la misère humaine.Je tente de traiter parfois des complexes que je connais de façon intime, parfois de la diffi culté de s’intégrer dans une société du rejet d’autrui, parfois d’une mauvaise nuit, parfois d’un chien qui sort d’un tableau.Je pratique l’objet livre, le dessin en direct et la narration sur support numérique et interactif.Mes thématiques semblent porter sur un public adulte, mais il me plait aussi de traumatiser la jeunesse grâce à mes expériences douloureuses.

A Complexes et des complexes, 2011/2012crayon, couleur numérique, sérigraphie, 23 x 36 cm

B Le Chien du tableau, 2012stylo, couleur numérique et aquarelle, 12 x 15 cm

C Une Nuit, 2011crayon, couleur numérique et aquarelle, 8 x 18 cm

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T Quand j’avais 5 ans, ma mère avait pour habitude de me répéter que le bonheur était la clé de la vie. Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serais grande. J’ai écris « Heureuse ». Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la consigne, je leur ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie.

A Jimjilbang, 2012 (extrait)rotring et encre de chine, 22 x 22 cm

France tangramd@gma i l . com www. j e romedubo i s . com

D U B O I S J é r ô m e

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E T R I V E R T J u l i e t t e

T J’aurais voulu être Batman pour les bagarres ou Catwoman pour la combi-moulante ; faire de l’humour noir comme Desproges ou San Antonio ; faire de l’absurde à la Monty Python ; dénoncer des choses graves un peu...Résultat de 5 ans d’études : Batman-tigre est énervé car Superman-lapin touche les fesses de Robin-zèbre (à cause d’une zoologue folle), des secrétaires font du catch, un alien qui veut conquérir la Terre rencontre le Diable, des femmes-robots sexy comme montures de chevaliers feignasses… Oui c’est misogyne…

A Safarimen, 2012bande dessinée à l’acrylique , 50 x 65 cm

B Safarimen, 2012bande dessinée à l’acrylique , 50 x 65 cm

C Garden Raiders, 2011bande dessinée en sérigraphie , 30 x 42 cm

A B C

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T Jacques Rigaud dit que dormir c’est regarder un point. Ce qui explique peut-être pourquoi le pointillisme hypnotise : les points se mélangent optiquement mais l’image vibre quand même, elle brille.

A Les Fées et la sorcière, 2011feutres et crayons de couleurs, 24 x 37 cm

B La Jungle, 2012photomontage, 63 x 36 cm

C La Forêt du prince, 2011feutres, 24 x 15 cm

D Le Cavalier, 2011feutres, crayons de couleurs, 29,7 x 42 cm

France l amyroma in@yahoo . f r www. l epe t i tmat in .b l ogspot . com

L A M Y R o m a i n

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L É V E I L L É J u l i e t t e

T Voici un ouvrage indispensable à votre bibliothèque. Celle-ci, timide et réservée de nature, pourra apprendre à riposter face à toute attaque de langue, même les plus fourchues. Attention certains passages de ce livre devront être appris par cœur, très bon exercice pour lui éviter une attaque. D’autre part il est de bon ton dans les salons cossus de délester ses étagères avec des gros mots, qui je vous rassure ne pèseront pas bien lourd puisqu’ils rendront les conversations plus légères.

A Couverture, Abécédaire des injures à la sauce gribiche

B Langouste, 2011gouache sur papier, 17 x 24 cm

C Andouillle, 2011gouache sur papier, 17 x 24 cm

D Rondelle, 2011gouache sur papier, 17 x 24 cm

E Dégueulbif, 2011gouache sur papier, 17 x 24 cm

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T Ces images sont extraites de mon projet de diplôme principal, un album jeunesse intitulé La grande balade. Cet album de format 20,7 x 30 cm fait 72 pages et regroupe trois histoires courtes avec un personnage phare pour chaque. Ces histoires ont en commun une image, image revenant ainsi trois fois dans le livre. Les trois personnages se croisent dans cette double page, représentant un métro bondé. Ce livre est réalisé à la gouache essentiellement, ainsi qu’en papiers découpés et à l’aide de colorisations numérique.

A La Crise de Croco : le crachin, 2012gouache, 41,4 x 30 cm

B Bulle est somnambule : funambule, 2012gouache et papiers découpés, 41,4 x 30 cm

C La Grande Balade: image commune, 2012gouache, 41,4 x 30 cm

D Bulle est somnambule: bestioles minuscules, 2012gouache et papiers découpés, 41,4 x 30 cm

E Rémi n’aime pas : le coiff eur, 2012gouache et papiers découpés, 41,4 x 30 cm

France cam i l l e l ouzon@hotma i l . f r www.cam i l l e l ouzon . com

L O U Z O N C a m i l l e

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France c l a ra .markman@yahoo . f r leblogdeclaramarkman-clara .blogspot .fr

M A R K M A N C l a r a

T Le dessin comme une chaussette à thé. Dessiner des idées absurdes, ou des images sans idées. Laisser la ligne et les couleurs conduire au sens, ou non. Se laisser porter, s’obliger à ne pas se contraindre. Créer des images indépendantes avec leur logique propre. Bizarre et jamais vu. Avancer en crabe...En dehors de la recherche graphique, ce qui m’intéresse dans le dessin est la liberté qui le caractérise, dans un dessin tout est possible. C’est la proposition de mes « dessins libres » et de l’abécédaire fantastique.

A Sans titre, 2012gouache, 23,5 x 30,3 cm

B A, Abécédaire fantastique, 2012encres, 18 x 25,6 cm

C Z, Abécédaire fantastique, 2012encres, 18 x 25,6 cm

D Sans titre, 2011encres, 10 x 12 cm

E Sans titre, 2012 (détail)encre de Chine et gouache, 47,5 x 30 cm

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T «�Ronde pour adorer ce que j’ai brûlé : Il y a des livres qu’on lit, assis sur une petite planchetteDevant un pupitre d’écolier. (...)Il y en a pour faire croire qu’on a une âme ; D’autres pour, la désespérer.(...)Il y en a dont les paroles sont plus doucesQue le bruit des feuilles à midi.C’est un livre que mangea Jean à Patmos,Comme un rat; mais moi j’aime mieux les framboises.Ça lui a rempli d’amertume les entraillesEt après il a eu beaucoup de visions.�»

André Gide, Les Nourritures terrestres, 1897.

A A. Tischka et Baba-Yaga, 2012 (extraits)techniques mixtes, 19,7 x 27,3 cm

France es the r.megarde@hotma i l . f r e s the rmegard .b l ogspot . f r

M E G A R D E s t h e r

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France fe l i xmeun ie r@ l i ve . f r www. fe l i xmeun ie r. com

M E U N I E R F é l i x

T Atmosphères totales suggérées : fruit. A Smog Tiger, 2012sérigraphie, 100 x 70 cm

B Autoroute, 2012print, 40 x 60 cm

C Rose montagne, 2012sérigraphie, 42 x 60 cm

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T Né entre 1982 et 1992, Nicolas Pinet fait de la bande dessinée, de l’illustration, du dessin de presse et est auteur d’un mémoire sur la presse de bande dessinée jeunesse des années 2000. Il est à l’initiative de nombreux fanzines, dont MARS, Un Fascicule d’Actualité Dessinée et BADMINGTON International. En 2012, il est en lice pour le prix « Jeune talent » à Angoulême et est récompensé à la Biennale du Dessin de presse de la BNF. Il collabore à Charlie Hebdo, Jade, MANUEL Fanzine, Puissance Maximum…

A La Jungle, 2011encres, 26,5 x 17,6 cm

B Super Relax sur mon pédalo, 2012 (extrait)encre de chine et ordinateur, 29,7 x 14,10 cm

C Mondialisation, 2012encre de chine et ordinateur, 21 x 29,7 cm

D Le Scoop, 2012encre de chine et ordinateur, 7,5 x 10 cm

E Collectif MARS, Exposition MARS, Un Fascicule d’Actualité Dessinée au Cube, 2012photo, 10 x 13,5 cm

France n i co l asp ine t@ l i ve . f r www.n i co l asp ine t .b l ogspot . com

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S T A E B L E R J u l i e

T Rouge – Album jeunesseRouge-Brique, Rouge-Herbe, Rouge-Nappe-À-Carreaux, Rouge-Étang, Rouge-Colère, Rouge-Tout-Court, Rouge change, se cache, s’en va, revient, et fait une rencontre.

Onomaphonic – Installation /Boîte à musique interactiveOnomaphonic est une boîte à music alphabétic super ludic qui ne demande absolument pas de technic.À dose homéopatic ou totalement frénétic faites travailler vos zygomatics en composant des rythmes harmonics ou cacophonics !

A Rouge, 2012gouache, 15 x 23 cm

B Onomaphonic, 2011/2012installation interactive, avec Filipe Pais

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T Mon père est britannique. Il est né à Leeds pendant l’hiver de 1949. Il passe son enfance dans un quartier ouvrier typique du nord de l’Angleterre entre le football, l’école et son job de livreur de lait qui l’oblige à se lever tôt le matin. Son père à lui est boucher. Sa mère est malade, elle passe ses journées couchée dans son lit. Âgé de vingt ans, il quitte l’Angleterre pour la Suède où il enseigne l’anglais. Ma mère est né à Paris. Je ne dirais pas quand, parler de l’âge d’une dame est malpoli. Douée pour les langues, elle part enseigner le français en Suède. Les hivers sont rudes en Scandinavie. Un soir, aff amée, son estomac se contracte. La pièce ricoche dans la fente du distributeur métallique. Une incisive se plante, reste prisonnière puis se brise dans le caramel durci par le froid d’une barre chocolatée. La douleur est insoutenable et le vent du nord ne lui laisse aucun répit. Quelque temps plus tard, dans un bus, elle rencontre un type du nord de l’Angleterre. Merci Papa et Maman de m’avoir soutenu pendant ces cinq années.

A File indienne, 2012 sérigraphie sur papier, 70 x 100 cm

B Canyoning, 2011 sérigraphie sur papier, 70 x 100 cm

C Sans titre, 2011 sérigraphie sur papier, 100 x 70 cm

D Prétexte à dessiner des femmes nues, 2012 (extrait)sérigraphie sur papier, 29,7 x 42 cm

France s imon_75012@hotma i l . com www.s imon- j ohn- thompson . com

T H O M P S O N S i m o n

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France bapt i s te v i ro t@gma i l . com www.bapt i s te v i ro t . com

V I R O T B a p t i s t e

T « Le dessin a de supérieur à la réalité la possibilité infi nie de sa propre création.L’homme, donc, ne peut courir qu’à sa perte. Physique, par le geste, mentale par son pouvoir sans limite.À l’image du créateur suprême, l’artiste érige un monde plein de petits enfants où le soleil est d’or et l’humus un seul trait. »

Marcel Prout

A Fortune cookie (extrait)techniques mixtes, 21 x 29,7 cm

B Velvet Horizon, 2011techniques mixtes, 15 x 15 cm

C Vroum (extrait)encre de chine sur papier, 10 x 11 cm

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T Pour peu, on se perdrait dans ces dédales. Il est important de ranger ces petits fi ls en ordre croissant, alphabétique ou chronologique. Le principal, c’est de voir la machine à laver qui est dessous.Guère plus évoluée dans ses grandes lignes, et pourtant un bijou de technique, une petite merveille d’esprit et de charme ! Que tous ces paquets de barbaque ne nous abusent pas, ils ne cachent qu’une simple tuyauterie que nous partageons avec nos voisins, les kurdes, les polacks et les ricains. Sous la viande les tuyaux.

A Méchant médecin, bon architecte - Vue Générale, 2011graphite sur papier, 59,4 x 42 cm

B Méchant médecin, bon architecte - Pharynx, 2011pentel sur papier, 42 x 29,7 cm

C Méchant médecin, bon architecte - Système digestif, 2011 graphite sur papier, 42 x 29,7 cm

D Méchant médecin, bon architecte - Cellule, 2011pentel sur papier, 59,4 x 42 cm

E Méchant médecin, bon architecte - Intérieur de cellule 1, 2011graphite sur papier, 42 x 59,4 cm

France c l ement vu i l l i e r@hotma i l . f r www.c l ement vu i l l i e r. com www.3 fo i spa r j ou rs . com

V U I L L I E R C l é m e n t

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Directeur de la publication David Cascaro

Suivi et coordination Laurent Doucelance, avec Anne Bertrand,

Nicolas Schneider, Florence Thomas,

Frédérique Jeanroy, Antoine Lejolivet,

Armin Zoghi, Vincent Broquaire

Photos étudiants Académie supérieure de musiqueCamille Bonnefoi

Conception et réalisation du catalogueA is a name (Simon Renaud et Jérémie Nuel)

www.a-is-a.name

L’intégralité de la maquette est composée

en Executive, caractère dessiné entre 2002

et 2007 par Gilles Gavillet et David Rust

du studio Gavillet & Rust, édité par la fonderie

Optimo.

ImpressionOtt imprimeur, Wasselonne

La Haute école des arts du Rhin est un établissement public de coopération

culturelle dont les membres fondateurs sont

l’État – ministère de la Culture, la ville

et la communauté urbaine de Strasbourg

et la ville de Mulhouse. Elle reçoit le soutien

du conseil général du Bas-Rhin et du conseil

régional d’Alsace.

Haute école des arts du Rhin1, rue de l’Académie

F-67076 Strasbourg cedex

T. + 33 (0)3 69 06 37 77

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HAUTE ÉCOLE DES ARTS DU RHIN : 3 SITES

École supérieure des arts décoratifs de StrasbourgÉcole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg

École supérieure d’art de Mulhouse

Académie supérieure de musique de Strasbourg

ISBN 978-2-911230-89-9 20 €