Diplôme d’Etudes Approfondies...

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ANIMALE Latimeria chalumnae MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU Diplôme d’Etudes Approfondies (D.E.A.) Formation Doctorale : Sciences de la Vie Option : Biologie, Ecologie et Conservation Animales ETUDE BIOECOLOGIQUE DE L’ICHTYOFAUNE DU « COMPLEXE MANGOKY-IHOTRY » DANS LA REGION SUD-OUEST DE MADAGASCAR Présenté par : Madame Angeline RAZAFIARIMANANA Devant les membres du JURY composés de : Président : Monsieur Aristide ANDRIANARIMISA Professeur d’ESR Rapporteur : Madame Noromalala RASOAMAMPIONONA RAMINOSOA Professeur d’ESR Examinateur : Madame Jeanne RASAMY Maître de Conférences Examinateur : Madame Ranalison OLIARINONY Maître de Conférences Soutenu publiquement le 28 Avril 2015

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ANIMALE

Latimeria chalumnae

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

Diplôme d’Etudes Approfondies (D.E.A.)

Formation Doctorale : Sciences de la Vie

Option : Biologie, Ecologie et Conservation Animales

ETUDE BIOECOLOGIQUE DE L’ICHTYOFAUNE DU

« COMPLEXE MANGOKY-IHOTRY » DANS LA

REGION SUD-OUEST DE MADAGASCAR

Présenté par :

Madame Angeline RAZAFIARIMANANA

Devant les membres du JURY composés de :

Président : Monsieur Aristide ANDRIANARIMISA

Professeur d’ESR

Rapporteur : Madame Noromalala RASOAMAMPIONONA RAMINOSOA

Professeur d’ESR

Examinateur : Madame Jeanne RASAMY

Maître de Conférences

Examinateur : Madame Ranalison OLIARINONY

Maître de Conférences

Soutenu publiquement le 28 Avril 2015

Latimeria chalumnae

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REMERCIEMENTS

Psaumes 127 : 1

« Si Jéhovah lui-même ne bâtit la maison, c’est pour rien que ses bâtisseurs

y ont travaillé dur. Si Jéhovah lui-même ne garde la ville, c’est pour rien

que la garde s’est tenue éveillée »

Cette étude a été accomplie dans le cadre de l’accord de collaboration entre le

Département de Biologie Animale (Faculté des Sciences – Université d’Antananarivo) et

ASITY Madagascar (Ex Birdlife International Madagascar Program ou BIMP).

Ce présent mémoire n’a pu être mené à terme sans l’aide de plusieurs personnes.

Ainsi, je tiens à adresser mes vifs remerciements :

A Monsieur le Professeur Aristide ANDRIANARIMISA, Responsable du Parcours

« Biologie de Conservation Animale » au Département de Biologie Animale, à la Faculté

des Sciences de l’Université d’Antananarivo ; qui est toujours à mon écoute pour discuter

et donner des conseils et a bien voulu me faire l’honneur de siéger en tant que Président

du jury. Je suis très heureuse de pouvoir lui exprimer ma sincère gratitude et ma haute

considération.

A Madame le Professeur Noromalala RASOAMAMPIONONA RAMINOSOA, Chef du

Laboratoire de Biologie des Populations Aquatiques au Département de Biologie

Animale, à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo. Malgré toutes ses

fonctions, elle m’a fait l’honneur d’être encadreur et rapporteur qui a consacré son

précieux temps pour diriger et corriger ce mémoire. Je vous en suis très reconnaissante.

A Madame le Docteur Jeanne RASAMY RAZANABOLANA, Maître de Conférences au

Département de Biologie Animale, Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo, qui a

bien voulu figurer parmi les membres du jury et de la commission de lecture de ce

mémoire. Je lui exprime ma profonde reconnaissance.

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A Madame le Docteur Ranalison OLIARINONY, Maître de Conférences au Département

de Biologie Animale, Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo, qui a accepté de

siéger parmi les membres du jury et de la commission de lecture. Veuillez agréer mes

remerciements chaleureux.

A Monsieur le Docteur Roger Daniel RANDRIANIAINA, Maître de Conférences au

Département de Biologie Animale, Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo, qui

m’a beaucoup aidé et partagé ses expériences aussi bien sur le terrain qu’au laboratoire. Je

vous remercie pour tout ce que vous m’avez fait.

A tous les Enseignants et le Personnel technique et administratif du Département de

Biologie Animale et de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo. Ce travail

n’aurait pu voir le jour sans leurs soutiens morals et leurs encouragements permanents et

sans le soutien matériel du Département. A vous tous, je dis « Grand Merci ».

A tous les personnes qui ne sont pas citées par manque de place et qui m’ont aidé et

permis, d’une manière quelconque, l’accomplissement de ce travail. Je vous dis, « merci

beaucoup ».

Je tiens à remercier vivement ASITY Madagascar qui a financé aussi bien le travail sur le

terrain qu’au Laboratoire. Que la somme qu’elle a dépensée serait rendue mille fois plus.

Enfin, j’adresse une pensée affectueuse à mon époux et mes trois enfants pour leur

compréhension et leur soutien spirituel et moral. J’associe encore cette profonde

reconnaissance à mes parents, ma belle-mère et toute ma famille pour leurs

encouragements et leurs conseils pendant la finalisation de ce mémoire. Que Dieu vous

bénisse et vous donne plus de jours à vivre.

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iii

RESUME

Afin d’inventorier les zones humides au sein du « complexe Mangoky-Ihotry » et d’identifier

les sites de conservation de Paratilapia sp., une étude bioécologique de l’ichtyofaune a été

menée du 22 avril au 05 juin et du 22 septembre au 05 novembre 2005. Les stations d’étude

sont constituées de six lacs et d’un marais. Les méthodes de pêches expérimentales, au filet

maillant, à la senne et à la nasse, ont permis d’échantillonner les milieux. Les résultats des

inventaires ont donné l’existence de cinq familles de poissons : Channidae, Cichlidae,

Gobiidae, Megalopidae et Poecillidae, comportant neuf espèces dont une est endémique,

Paratilapia sp.. Les échantillonnages ont montré la dominance d’individus de petite taille (6 à

9 cm de longueur totale) et de poids inférieur à 10 g. L’évaluation de stock effectuée dans le

plus grand lac étudié, en occurrence le lac Ihotry, dénote une différence remarquable, entre la

production estimée de la saison de crue (12 700 tonnes) et celle de la période d’étiage (1 300

tonnes). La principale menace, s’exerçant sur Paratilapia sp. et le complexe étudié est

particulièrement la surpêche, la présence d’espèces prédatrices (Channa maculata) et les feux

de brousse. La sensibilisation par l’information, l’éducation et la communication ou IEC de la

population riveraine, s’avèrent essentielles pour lui faire comprendre l’importance des zones

humides. Ainsi, des études approfondies (distribution, biologie, écologie) sur cette espèce

sont recommandées afin de pouvoir établir une meilleure stratégie pour sa conservation.

Mots-clés : bioécologie, conservation, évaluation de stock, ichtyofaune, Madagascar,

Mangoky-Ihotry, Paratilapia sp., zones humides.

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ABSTRACT

To inventory the wet land in the “Mangoky-Ihotry complex” and identify the conservation

sites of Paratilapia sp., a bioecological study of ichtyofauna was led from 22 April to 05 June

and from 22 September to 05 November 2005. The study stations are constituted by six lakes

and one swamp. The methods of experimental fishing with gill net, seine and trap, allowed

sampling environments. Survey results gave the existence of five fish families : Channidae,

Cichlidae, Gobiidae, Megalopidae and Poecillidae, containing nine species of which one

endemic form, Paratilapia sp.. Sampling has shown the dominance of small-sized individuals

(6 to 9 cm of total length) and of weight less than 10 g. The stock assessment made in the

largest studied lake, in case the Ihotry lake, denotes a remarkable difference, between the

estimated production of the flood season (12 700 tons) and the low-water period (1 300 tons).

The main threat, practiced on Paratilapia sp. and the studied complex is particularly the

overfishing, the presence of the predatory species (Channa maculata) and the bushfires.

Raising awareness through information, education and communication or IEC of the local

population, are essential to make her understand the importance of wetlands. Thus, thorough

studies (distribution, biology, ecology) on this species are recommended in order to establish

a better strategy for its conservation.

Keywords : bioecology, conservation, ichtyofauna, Mangoky-Ihotry, Madagascar,

Paratilapia sp., stock assessment, wet land.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ............................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE : SITES D’ETUDE ....................................................... 4

I.1. COMPLEXE MANGOKY-IHOTRY .................................................................................. 4

I.1.1. Localisation géographique ............................................................................................ 4

I.1.2. Climat ............................................................................................................................ 4

I.2. DESCRIPTION DES STATIONS D’ETUDE VISITEES .................................................. 5

DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES ............................... 9

II.1. PERIODE D’ETUDE ......................................................................................................... 9

II.2. MESURES DES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’EAU ......................... 9

II.2.1. Facteurs physiques ....................................................................................................... 9

II.2.2. Facteurs chimiques ...................................................................................................... 9

II.3. TECHNIQUE DE PECHE EXPERIMENTALE ............................................................. 11

II.4. ETUDE QUALITATIVE ................................................................................................. 13

II.4.1. Méthodes d’identification des espèces....................................................................... 13

II.4.2. Analyse de la fréquence « F » et de l’abondance « A » ............................................. 14

II.4.3. Analyse de diversité spécifique « H’ » et de l’équitabilité « J »................................ 14

II.5. ETUDE QUANTITATIVE ............................................................................................... 14

II.5.1. Mensuration des individus capturés (tailles et poids) ................................................ 15

II.5.2. Evaluation de la biomasse .......................................................................................... 15

II.5.3. Evaluation de stock par la méthode de DE LURY .................................................... 15

II.6. METHODES D’ANALYSE DES DONNEES ................................................................. 16

II.6.1. Corrélation de Pearson ............................................................................................... 16

II.6.2. Test « t » de Student .................................................................................................. 16

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ............ 18

III.1. PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’EAU .................................................. 18

III.2. PECHE EXPERIMENTALE .......................................................................................... 20

III.3. ETUDE QUALITATIVE ................................................................................................ 21

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III.3.1. Espèces identifiées et inventoriées durant les deux périodes d’étude ...................... 21

III.3.2. Fréquence et abondances des espèces pendant les deux périodes d’étude ............... 23

III.3.3. Diversité, richesse spécifique et équitabilité ............................................................ 24

III.4. ETUDE QUANTITATIVE ............................................................................................. 25

III.4.1. Structure de la population : classes de taille et classes de poids .............................. 25

III.4.2. Evaluation de la biomasse ........................................................................................ 32

III.4.3. Evaluation de stock par la méthode de DE LURY ................................................... 36

III.5. RESULTATS D’ANALYSE DES DONNEES .............................................................. 38

III.5.1. Corrélation de Pearson ............................................................................................. 38

III.5.2. Test « t » de Student ................................................................................................. 39

QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION ........................................................ 40

IV.1. COMPLEXE MANGOKY-IHOTRY : RICHESSE EN BIODIVERSITE ET

MENACES ............................................................................................................................... 40

IV.2. CHOIX DES STATIONS D’ETUDE ............................................................................. 40

IV.3. PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’EAU.................................................. 41

IV.4. TECHNIQUE DE PECHE ADOPTEE ........................................................................... 43

IV.5. ETUDE QUALITATIVE ................................................................................................ 43

IV.5.1. Espèces inventoriées durant les deux périodes d’étude............................................ 43

IV.5.2. Fréquence et abondance des captures ....................................................................... 44

IV.5.3. Richesse, diversité spécifiques et équitabilité .......................................................... 44

IV.6. ETUDE QUANTITATIVE ............................................................................................. 45

IV.6.1. Structure de la population ........................................................................................ 45

IV.6.2. Evaluation de la biomasse ........................................................................................ 46

IV.6.3. Evaluation de stock .................................................................................................. 47

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ............................................... 48

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 51

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LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Données sur le climat du District de Morombe ..................................................... I

Annexe II : Fiche des données ................................................................................................. I

Annexe III : Technique de pêches expérimentales ................................................................ V

Annexe IV : Matériels de mesure et de pesage .................................................................... VI

Annexe VI : Photos des poissons recensés ......................................................................... VII

Annexe VII : Calcul de fréquence et des abondances des espèces .................................... VIII

Annexe VIII : Calcul de diversité spécifique et d’équitabilité .......................................... VIII

Annexe IX : Evaluation de stock sur 2500 m² et 5000 m2 pour le lac Ihotry ....................... IX

Annexe X : Estimation du stock total de poissons pour chaque site .................................... IX

Annexe XI : Tableau récapitulatif pour la corrélation de Pearson ........................................ X

Annexe XII : Tableau récapitulatif pour le test « t » de Student .......................................... XI

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Description des stations d’étude ............................................................................... 7

Tableau II : Description des principales méthodes de pêche utilisées par Hamley, 1975 ........ 12

Tableau III : Techniques de mensuration des individus capturés ............................................. 15

Tableau IV : Mode de calcul de « t » et d’ESD ......................................................................... 17

Tableau V : Mode de calcul de l’intervalle de confiance ......................................................... 17

Tableau VI : Paramètres physico-chimiques de l’eau prélevés en période de crue ................. 18

Tableau VII : Paramètres physico-chimiques de l’eau prélevés en période d’étiage ............... 18

Tableau VIII : Variations des paramètres physico-chimiques de l’eau durant les deux périodes

d’étude ...................................................................................................................................... 19

Tableau IX : Liste et caractéristiques des espèces recensées ................................................... 21

Tableau X : Tableau de recensement des espèces inventoriées................................................ 22

Tableau XI : Fréquence et abondances des espèces capturées ................................................. 23

Tableau XII : Richesse, diversité spécifiques et équitabilité .................................................... 24

Tableau XIII : Evolution de la biomasse journalière des poissons capturés ............................ 32

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Courbe ombrothermique de Gaussen (P = 2T) du District de Morombe de 2001 à 2005 ...... 5

Figure 2 : Localisation des stations d’étude ............................................................................................ 6

Figure 3 : Classes de taille des individus dénombrés à Maharihy en période de crue .......................... 25

Figure 4 : Classes de taille des individus dénombrés à Maharihy en période d’étiage ......................... 25

Figure 5 : Classes de taille des individus dénombrés à Andreketa en période de crue ......................... 26

Figure 6 : Classes de taille des individus dénombrés à Andreketa en période d’étiage ........................ 26

Figure 7 : Classes de taille des individus dénombrés à Ampasikiria en période de crue ...................... 26

Figure 8 : Classes de taille des individus dénombrés à Ampasikiria en période d’étiage ..................... 26

Figure 9 : Classes de taille des individus dénombrés à Antanimanimbo en période de crue ................ 27

Figure 10 : Classes de taille des individus dénombrés à Antanimanimbo en période d’étiage ............. 27

Figure 11 : Classes de taille des individus dénombrés à Kiliolio en période de crue ........................... 27

Figure 12 : Classes de taille des individus dénombrés à Kiliolio en période d’étiage .......................... 27

Figure 13 : Classes de taille des individus dénombrés à Marohatsy en période de crue ....................... 28

Figure 14 : Classes de taille des individus dénombrés à Marohatsy en période d’étiage ...................... 28

Figure 15 : Classes de taille des individus dénombrés à Andranonkira en période de crue .................. 28

Figure 16 : Classes de poids des individus dénombrés à Maharihy en période de crue ........................ 29

Figure 17 : Classes de poids des individus dénombrés à Maharihy en période d’étiage ...................... 29

Figure 18 : Classes de poids des individus dénombrés à Andreketa en période de crue....................... 29

Figure 19 : Classes de poids des individus dénombrés à Andreketa en période d’étiage ..................... 29

Figure 20 : Classes de poids des individus dénombrés à Ampasikiria en période de crue ................... 30

Figure 21 : Classes de poids des individus dénombrés à Ampasikiria en période d’étiage .................. 30

Figure 22 : Classes de poids des individus dénombrés à Antanimanimbo en période de crue ............. 30

Figure 23 : Classes de poids des individus dénombrés à Antanimanimbo en période d’étiage ............ 30

Figure 24 : Classes de poids des individus dénombrés à Kiliolio en période de crue ........................... 31

Figure 25 : Classes de poids des individus dénombrés à Kiliolio en période d’étiage ......................... 31

Figure 26 : Classes de poids des individus dénombrés à Marohatsy en période de crue ...................... 31

Figure 27 : Classes de poids des individus dénombrés à Marohatsy en période d’étiage ..................... 31

Figure 28 : Classes de poids des individus dénombrés à Andranonkira en période de crue ................. 32

Figure 29 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Maharihy en période de crue .......... 34

Figure 30 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Maharihy en période d’étiage ......... 34

Figure 31 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Andreketa en période de crue ......... 34

Figure 32 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Andreketa en période d’étiage ........ 34

Figure 33 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Ampasikiria en période de crue ...... 34

Figure 34 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Ampasikiria en période d’étiage ..... 34

Figure 35 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Antanimanimbo en période de crue 35

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Figure 36 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Antanimanimbo en période d’étiage35

Figure 37 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Kiliolio en période de crue ............. 35

Figure 38 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Kiliolio en période d’étiage ............ 35

Figure 39 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Marohatsy en période de crue ......... 35

Figure 40 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Marohatsy en période d’étiage ....... 35

Figure 41 : Courbe de l’évolution de la biomasse des poissons à Andranonkira en période de crue.... 36

Figure 42 : Stock partiel estimé pour chaque station durant les deux périodes d’étude........................ 37

Figure 43 : Relation entre la taille moyenne et le poids moyen des individus en période de crue ........ 39

Figure 44 : Relation entre la taille moyenne et le poids moyen des individus en période d’étiage ...... 39

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LISTE DES ABREVIATIONS

Liste des espèces

C.M : Channa maculata

G.H : Gambusia holbrooki

G.G : Glossogobius giuris

M.C : Megalops cyprinoïdes

O.M : Oreochromis mossambicus

O.N : Oreochromis niloticus

P.sp. : Paratilapia sp.

T.R : Tilapia rendalli

T.Z : Tilapia zilii

T.a : Tilapia alevins

Liste des stations

ADNR : Andranonkira

ADKT : Andreketa

APSK : Ampasikiria

ATMB : Antanimanimbo

BSHF : Besahafa

IHTR : Ihotry

KLLO : Kiliolio

MHRH : Maharihy

MRHT : Marohatsy

Liste des acronymes

ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées

ONE : Office National de l’Environnement

ZICOMA : Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux à Madagascar

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1

Introduction

A Madagascar, les principaux écosystèmes aquatiques sont : les eaux souterraines et

les eaux continentales de surface ou zones humides d’eau douce. Ces dernières sont les plus

importantes en matière de biodiversité et comprennent deux grandes catégories de milieux :

les milieux d’eau courante ou lotiques (ruisseaux, rivières et fleuves) et les milieux d’eau

stagnante ou lentiques (étangs, marais, marécages, tourbières, lacs, etc).

Madagascar dispose de plus de 3 000 km environ de fleuves et rivières. Son réseau

hydrographique est naturellement subdivisé en cinq grands bassins fluviaux sur les versants

(versant Nord-Est et Montagne d’Ambre, versant du Tsaratanàna, versant Est, versant Ouest

et versant Sud). Les principaux plans d’eau douce stagnante occupent une superficie totale

d’environ 2 000 km², ils sont formés essentiellement par les lacs continentaux et les lacs

littoraux (http://www.madatours.com/biodiversite/ibioaquatique.htm). Qu’elle soit douce,

saumâtre ou marine, l’eau est peuplée d’êtres vivants dont les formes les plus connues et les

plus consommées sont les poissons, les mollusques et les crustacés (Barnabé, 1991).

La faune ichtyologique d’eau douce est caractérisée par sa pauvreté en nombre

d’espèces (par rapport au continent voisin, l’Afrique), sa richesse en formes endémiques et

son origine marine, ainsi que par l’abondance des espèces euryhalines notamment dans la

partie ouest de l’Ile (Familles des Atherinidae, Mugilidae, Siluridae et Gobiidae). D’après les

descriptions récentes faites par Loiselle (2006), Loiselle & Rodriguez (2007), Ng et al.,

(2008), Jones et al., (2010), Sparks & Stiassny, (2010), Keith et al., (2011), Sparks & Schelly

(2011), les eaux intérieures de Madagascar comprennent environ 200 espèces de poissons

(150 selon De Rham , 1996) classées en 64 familles et 116 genres. 43 espèces sont

endémiques dont 32 d’eau douce et 11 euryhalines, réparties en 28 genres et 10 familles.

Deux familles sont endémiques : Anchariidae et Bedotiidae ainsi que 13 genres. Parmi ces 43

espèces, 26 sont inféodées aux plans d’eau des écosystèmes forestiers de la partie orientale de

l’Ile (http://www.madatours.com/biodiversite/ibioaquatique.htm).

Quelques espèces sont à distribution très localisée et la plupart sont menacées par

l’introduction des poissons exotiques, tels que les Tilapinés, le Fibata (Channa maculata), la

destruction d’habitats, les actions anthropiques (déforestation, effort de pêche intense,

aménagement des bas-fonds en rizières…), la dégradation de l’environnement, l’érosion

importante (envasement, sédimentation…) et le non-respect du calendrier d’ouverture et de

fermeture de la pêche (Benstead et al., 2000). L’introduction d’espèces étrangères a

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commencé à partir de la fin du 19ème siècle et, notamment, pendant la première moitié de ce

siècle (http://www.madatours.com/biodiversite/ibioaquatique.htm). De ce fait, les

peuplements actuels de nombreux lacs Malgaches (exemple : Alaotra, Itasy) sont composés

d’espèces provenant de divers continents (Levêque, 1999).

Dans la définition des politiques de gestion des pêches, l’évaluation de stock est un

élément essentiel à étudier. Elle fait appel à des méthodes bien connues actuellement, qui sont

des pêches expérimentales ; à savoir la pêche au filet maillant, la pêche traditionnelle ou à la

nasse et la pêche à la senne. Ces différents types de pêche visent à assurer la viabilité de la

ressource tout en fournissant des données nécessaires à l’évaluation de stock.

A titre d’écosystème humide, la prospection a été focalisée au sein du « complexe

Mangoky-Ihotry », situé dans la Région Sud-Ouest de Madagascar. Une seule espèce de

poisson endémique a été identifiée : Paratilapia sp. et le reste est exotique (ASITY, 2004).

Paratilapia sp. est, en ce moment, victime d’un grand prédateur (Channa maculata) et

également de nombreuses espèces envahissantes. Le présent travail entre dans le cadre de

suivis biologiques et écologiques de la population piscicole du District de Morombe, du 22

avril au 05 juin 2005 (période de crue) et du 22 septembre au 05 novembre 2005 (période

d’étiage). L’objectif principal est d’inventorier l’ichtyofaune des zones humides au sein du

« complexe Mangoky-Ihotry » et d’identifier des sites de conservation de Paratilapia sp..

Pour atteindre cet objectif, les objectifs spécifiques mis en jeu sont les suivants :

Caractériser les différents types de zones humides ;

Inventorier l’ichtyofaune au sein de chaque station d’étude ;

Etudier la structure de la population dans chaque type d’habitat ;

Evaluer la fréquence, l’abondance, la biomasse et le stock de chaque espèce dans les

différentes stations ;

Mener une étude comparative concernant tous ces volets sur les données entre les

deux périodes (crue et étiage).

Des questions se posent sur la situation de l’ichtyofaune des stations étudiées :

Y aurait-il différence de richesse spécifique entre deux lacs ou entre un lac et un

marais si la localisation est différente ?

Est-ce-que la composition de l’ichtyofaune de même type d’habitat et à localisation

différente serait égale ou non ?

Quelle serait la différence de structure entre les populations des différentes espèces

suivant les types d’habitats et suivant les deux périodes ?

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Est-ce-que la fréquence, l’abondance, la biomasse et le stock par espèce, par site et/ou

par période seraient les mêmes ou non ?

Est-ce-que la population obtenue en période de crue serait la même de celle observée

en période d’étiage ?

Ce présent mémoire donne en premier lieu la description des sites d’étude. La seconde

partie comporte les matériels et méthodes utilisés. Les résultats suivis d’interprétations

constituent la troisième partie, accompagnés des discussions et terminés par les conclusions et

les recommandations.

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PREMIERE PARTIE : SITES D’ETUDE

I.1. COMPLEXE MANGOKY-IHOTRY

I.1.1. Localisation géographique

Le complexe étudié se trouve dans la Province de Toliara, Région Sud-Ouest de

Madagascar, District de Morombe. D’une superficie de 3 150 km2, il est constitué par le lac

Ihotry et ses lacs environnants au sud, le fleuve Mangoky et l’espace maritime au nord et les

marécages aux environs de la route d’Ankiliabo et de Nosy Ambositra à l’extrême Est.

- Le lac Ihotry, sur le plateau de Masikoro, se situe à 100 km au Nord de Toliara et à 40

km au Sud de Morombe, entre 21° 56' 41" S et 43° 41' 46" E. Il s’agit du troisième plus grand

lac de Madagascar, entouré de plusieurs autres petits lacs d'une surface maximale avoisinant

de 112 km2 lors de la saison de fortes pluies. Elle peut chuter jusqu’à 96 km2 lors des périodes

de sécheresse, avec une profondeur assez faible de 3,8 m au maximum (http://mg.chm-

cbd.net/news/lac-ihotry-morombe-peche-interdite-jusqu-en-janvier-2014).

- Situé sur la côte Sud-Ouest, le Mangoky (environ 2 000 km2) est le plus étendu de

Madagascar. Il est inclus dans la zone climatique semi-aride qui prend en écharpe l’Extrême-

sud et le Sud-Ouest, le régime du Mangoky reflète ce climat. Drainant le bassin versant le

plus vaste de Madagascar (56 000 km² soit près du 10ème de la superficie de la Grande île), il

présente une succession de crues en saison humide, de novembre à avril. Les débits moyens

mensuels les plus faibles sont ceux de juillet au novembre

(http://www.lexpressmada.com/blog/information-live/les-debuts-de-lamenagement-du-bas-

mangoky-27884/).

I.1.2. Climat

La Direction Générale de la Météorologie d’Antananarivo est la source des données

sur le climat du District de Morombe (de l’année 2001 à 2005).

I.1.2.1. Températures

La moyenne des températures maximale et minimale varie respectivement de 27,6 à

32,2°C et de 14,6 à 23,8°C. Le mois de mars est le plus chaud et le mois de juillet est le plus

froid (voir Tableau en Annexe I).

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I.1.2.2. Pluviométrie et courbe ombrothermique de Gaussen

La précipitation annuelle de Morombe est de l’ordre de 537 mm de pluie qui se

répartissent en 41 jours, ainsi la précipitation moyenne mensuelle se situe entre 1 et 209 mm.

La valeur journalière de la pluie varie de 0 à 23 mm par mois, donc le mois de janvier est le

plus humide et le mois d’août est le plus sec.

La courbe ombrothermique de Gaussen correspond à la relation des variations

mensuelles des précipitations et des températures du District de Morombe. La température

moyenne mensuelle se trouve entre 21,2 °C et 27,9 °C, la saison chaude commence en octobre

jusqu’au mois d’avril et la saison fraîche de mai à septembre. La Figure 1 indique que quand

il fait chaud, il fait presque humide et quand il est frais, il fait sec. La plus grande partie de

l’année est caractérisée par une saison sèche et le reste par une saison humide avec de faibles

pluviosités. Par conséquent, le climat est de type semi-aride.

Figure 1 : Courbe ombrothermique de Gaussen (P = 2T) du District de Morombe de

2001 à 2005

(Source : Service météorologique d’Antananarivo)

I.2. DESCRIPTION DES STATIONS D’ETUDE VISITEES

Les coordonnées géographiques de chaque station d’étude ont été prises à l’aide d’un

GPS (Global Position System) le matin entre 8 et 10 heures. Des fiches préétablies ont été

remplies pour collecter les données concernant les sites (Annexe II). En tout, huit stations ont

été visitées dont une est un plan d’eau situé au Nord-Ouest du lac Ihotry (Andranonkira), deux

font parties de ce lac lui-même (Maharihy et Andreketa), deux autres sont des lacs longeant le

fleuve Mangoky (Besahafa et Satramalandy) et pour les trois restantes, l’une est un marais de

la zone de Mangolovolo (Antanimanimbo), la seconde est un grand lac de la zone de Kiliolio

(Kiliolio) et la dernière est un lac ouvert de la zone de Namonta (Marohatsy).

0

40

80

120

160

200

240

0

20

40

60

80

100

120

Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Pré

cip

itat

ion

(m

m)

Tem

ratu

re m

oye

nn

e (

°C)

Mois

Température (°C) Précipitation (mm)

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Ces stations ont été choisies suivant les critères ci-dessous :

- Elles sont composées de diverses communautés biologiques (poissons, reptiles,

amphibiens, oiseaux,...) ;

- Elles ont l’avantage de ne jamais se tarir (où l’eau est stagnante et douce ou saumâtre) ;

- Elles font l’objet de menaces permanentes (résultats de l’inventaire et de l’enquête faite

auprès des populations locales) ;

- Elles sont peu profondes et favorables à la pratique du filet senne.

La Figure 2 montre la carte des stations d’étude et leurs caractéristiques dans le

Tableau I.

Figure 2 : Localisation des stations d’étude

(Source : Asity 2010, modifiée par Angeline Razafiarimanana, 2015)

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Tableau I : Description des stations d’étude

Localisation du village Caractéristiques

Coordonnées

géographiques de

chaque station visitée

Andranonkira : à environ

15 km au Nord-Ouest du lac

Ihotry, plus précisément du

village d’Andreketa (21° 53’

S – 043° 31’ E).

Un plan d’eau douce permanente à fond

sablonneux et boueux, divisé en deux

blocs et ayant une couleur transparente.

Superficie :

• Premier bloc au Nord : 0,28 km2

• Deuxième bloc au Sud : 0,56 km2

Durant la présente étude, la pêche a été

accentuée au niveau du premier bloc.

Latitude : 21° 53’ S

Longitude : 043° 31’ E

Altitude : 60 m

Maharihy : sur la bordure

Nord du lac Ihotry, à peu

près à 8,30 km du village de

Satramalandy (21° 47’ S –

043° 41’ E).

Une partie du lac Ihotry formée de

marais dont l’eau est saumâtre et de

couleur verdâtre.

Latitude : 21° 52’ S

Longitude : 043° 40’ E

Altitude : 50 m

Andreketa : sur la bordure

Ouest du lac Ihotry à

environ 8,41 km du village

de Maharihy (22° 09’ S –

043° 23’ E).

Une autre partie du lac Ihotry à fond

sableux, l’eau est saumâtre et de couleur

transparente.

Latitude : 21° 55’ S

Longitude : 043° 37’ E

Altitude : 65 m

Besahafa : à environ 25 km

à l’Ouest du fleuve

Mangoky et à 9 km au Sud-

Ouest du village

d’Ambahikily (21° 36’ S –

043° 40’ E).

Tiers du lac formé d’un marais d’eau

douce, trouble et boueuse.

Superficie = 0,1 km2.

Latitude : 21° 39’ S

Longitude : 043° 38’ E

Altitude : 20 m

Ampasikiria : situé au

Nord du lac Ihotry et au

Sud-Est du lac Besahafa, à

environ 11,5 km de la ville

de Tanandava (21° 43’ S –

043° 45’ E).

Lac permanent d’eau douce, de couleur

transparente et à fond boueux.

Superficie = 0,086 km2.

Latitude : 21° 47’ S

Longitude : 043° 40’ E

Altitude : 55 m

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Tableau I (suite)

Kiliolio : se trouvant à

l’Ouest du fleuve Mangoky

et au Nord-Ouest du lac

Ihotry, presque à 12,5 km au

Sud du marais

Antanimanimbo (21° 48’ S

– 043° 33’ E).

Grand lac permanent d’eau douce de

couleur transparente et à fond boueux.

Superficie = 1, 50 km2.

Latitude : 21° 48’ S

Longitude : 043° 33’ E

Altitude : 40 m

Marohatsy : Une partie du

grand lac Namonta, situé

généralement au Sud du lac

Ihotry, à environ 9 km au

Sud-Est de la commune de

Befandefa (22° 08’ S –

043° 18’ E).

Un lac ouvert d’eau douce de couleur

transparente et à fond sableux, alimenté

par l’eau de pluie et le petit cours d’eau

venant de Sakararaky.

Superficie ≈ 20 km2.

Latitude : 22° 09’ S

Longitude : 043° 23’ E

Altitude : 30 m

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DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET

METHODES

II.1. PERIODE D’ETUDE

L’étude a été réalisée pendant 90 jours et s’est déroulée en deux étapes bien définies :

- Première étape : du 22 avril au 05 juin 2005 (période de crue ou hautes eaux) : début de

l’étude de l’évaluation de stock des poissons ;

- Seconde étape : du 22 septembre au 05 novembre 2005 (période d’étiage ou basses

eaux) : suivi de l’évaluation de stock des poissons.

Une phase préliminaire a été accomplie du 21 février au 31 mars 2004 consistant à

inventorier la population piscicole du « complexe Mangoky-Ihotry » qui a permis de se

référer par rapport aux deux périodes susmentionnées.

Cette étude a été financée par ASITY Madagascar (Ex Birdlife International

Madagascar Program ou BIMP) et effectuée par leurs membres et les étudiants du

Département de Biologie Animale de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo.

II.2. MESURES DES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’EAU

Pendant les deux périodes, les facteurs physico-chimiques de l’eau ont été prélevés

une fois par station, par période entre 8 et 10 heures.

II.2.1. Facteurs physiques

- Température de l’eau (°C) : un des facteurs les plus essentiels pour les poissons et les

autres organismes aquatiques, elle a été mesurée à l’aide d’un thermomètre électronique. A

chaque utilisation, la valeur affichée est marquée au bout de 5 mn. Elle n’est pas prise qu’en

période d’étiage à cause de l’absence de matériel en période de crue.

- Profondeur de l’eau de pêche : elle a été obtenue par l’utilisation d’un bâton gradué

posé verticalement vers le fond de l’eau.

II.2.2. Facteurs chimiques

Les paramètres chimiques de l’eau ont été analysés à l’aide d’une mallette de produit

AQUAMERCK, basée sur la méthode de la colorimétrie.

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- Fer (Fe : mg/l) : une des nombreuses substances nutritives essentielles. Fe entre 0,1 et

0,5 mg/l indique que les réserves s’épuisent, entre 0,5 et 1 mg/l est idéal, Fe > 1,0 mg/l est

nuisible pour la faune aquatique.

- Dureté carbonatée temporaire (KH) ou Titre alcalimétrique complet (TAC) :

exprime uniquement la concentration de carbonates et bicarbonates de calcium et de

magnésium, il est en étroite relation avec le GH et le pH. Si sa valeur est en dessous de 70%

du GH, l'eau ne pourra pas être parfaitement équilibrée et elle sera probablement instable. En

descendant dans le pH, la proportion KH/GH diminue. Donc, le KH doit être élevé pour avoir

un pH stable (http://www.aquariophilie-pratique.net/ph_et_durete.htm).

1°TAC français = 0,56°KH (1 degré français °TAC équivaut à 0,56 degrés allemand KH)

1°KH = 1,79 °TAC (1 degré allemand KH équivaut à 1,79 degrés français TAC)

- Dureté totale (GH) ou titre hydrotimétrique (TH) : reflète la quantité totale des

minéraux dissous dans l’eau (parmi lesquels le calcium, le magnésium, les carbonates, le

potassium et le sodium) traduit en bicarbonate de calcium CaCO3, 10 mg/l de bicarbonate de

calcium = 4 mg/l de calcium. D’une manière générale, lorsqu'une eau est très riche en

minéraux, on parle d'eau dure (GH élevé : 10 ° à 15 °GH); lorsqu'elle est pauvre en minéraux,

elle est alors dite douce (GH réduit : 4 ° à 10 °GH). En dessous de 4°GH, les eaux sont très

douces et au-dessus de 25 °GH, elles sont très dures. (http://www.aquariophilie-

pratique.net/ph_et_durete.htm).

1° GH=1,79°TH (1 degré allemand GH équivaut à 1,79 degrés français °TH)

1°TH=0,56°GH (1degré français °TH équivaut à 0,56 degrés allemands °GH).

- pH : un paramètre important caractérisant la qualité chimique de l’eau. Il est mesuré

sur une échelle de 1 à 14, la valeur de 7 étant neutre. Si le pH est inférieur à 7, l’eau est dite

acide ; par contre s’il est supérieur à 7, l’eau est dite alcaline ou basique. Les eaux naturelles

ont un pH voisin de 7, le plus souvent compris entre 6 et 8 (http://www.aquariophilie-

pratique.net/ph.htm).

- Ammonium/ammoniac (NH4/NH3) : si le taux de NH4/NH3=0 mg/l, l’eau est encore

pure, la valeur maximale en aquarium d’eau douce est égale à 0,05 mg/l (Nisbet & Verneaux,

1970).

- Nitrite (NO2) : est le sous-produit des bactéries nitrifiantes (Nitrospira) dans un filtre

ou un substrat consommant l’ammoniac. Le nitrite est moins toxique que l’ammoniac mais il

peut toujours tuer des animaux aquatiques si sa valeur est trop élevée. Comme l’ammoniac, sa

toxicité est liée au pH. Bien que naturellement présents en faibles quantités dans les eaux de

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surface, des fortes concentrations en nitrites-nitrates peuvent être toxiques pour la faune

aquatique et provoquer une maladie infantile (méthémoglobinémie).

- Nitrate (NO3) : un des paramètres permettant de qualifier l’état des eaux, il constitue le

produit final essentiel du cycle de l'azote mais, à la différence de l'ammoniac et des nitrites, il

ne commence vraiment à être toxique qu'à des concentrations relativement élevées et sur un

plus long terme. Un taux de 0 à 5 mg/l est idéal bien sûr mais, du fait de leur faible toxicité,

un taux de 10 à 30 mg/l n'est pas pour autant dramatique en eau douce, sauf pour quelques

espèces sensibles (http://www.aquaportail.com/articles-item-11-le-cycle-de-l-azote-

ammonium-nitrites-et-nitrates-c-est-quoi.html).

- Phosphates (PO4) : La plupart des phosphates sont insolubles dans l'eau aux

conditions standards de température et de pression, excepté pour les sels de métaux alcalins, si

peu abondants dans les eaux courantes pures (moins de 0,1 ppm) atteignent toutefois des taux

très élevés (jusqu’à 200 ppm), qui sans être nocifs directement provoquent une croissance

exagérée des algues (http://www.aquariophilie-pratique.net/phosphates.htm).

- Oxygène dissous (O2) : un élément essentiel à la vie aquatique, il provient de

l’atmosphère et de la productivité du phytoplancton, et sa consommation est due à l’activité

biologique et à la décomposition. La teneur en oxygène dissous est un paramètre important

qui gouverne la majorité des processus biologiques des écosystèmes aquatiques. La

concentration en oxygène de l’eau sera un facteur déterminant pour la survie et la croissance,

non seulement du poisson, mais également de tout organisme aquatique (Ralambomanana,

1985 ; http://www.aquaportail.com/definition-4976-oxygene-dissous.html).

II.3. TECHNIQUE DE PECHE EXPERIMENTALE

La première méthode adoptée est appuyée sur l’échantillonnage ichtyologique des

milieux, ce qui permet de faire son évaluation bioécologique. Ce dernier fait appel aux

différents types des pêches expérimentales, à savoir : la pêche au filet maillant, la pêche à la

nasse ou la pêche traditionnelle et la pêche au filet senne (Annexe III.A). Au niveau de

chaque station, la technique reste constante : une pêche par jour répétée pendant 4 jours et

faite dans un même endroit de 2500 m2 de surface. Le Tableau II montre la description de ces

méthodes.

Deux catégories d’engins ont été utilisées : les engins de pêche passifs (les filets

maillants et les nasses) et les engins de pêche actifs (le filet senne) :

- les engins passifs pêchent en étant posés dans l’eau et non tractés, lorsque les poissons

rencontrent le filet, ils sont capturés de manière très sélective : les plus petits passent en

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travers, et les plus gros n’entrent pas dans les mailles. En effet, pour être capturé, le poisson

doit passer sa tête dans une maille, et ne plus pouvoir avancer ou reculer car ses ouïes sont

prises dans la maille. La taille des mailles permet donc de cibler la taille des captures.

- contrairement aux techniques passives selon lesquelles les engins, une fois posés, ne

sont plus manipulés par l’homme, les engins dits actifs sont maniés par l’homme pour

rechercher activement le poisson (http://peches-arcachon-gironde.fr/la-peche-pro/les-peches-

pro-de-gironde/bassin-darcachon/la-peche-au-filet/).

Deux sortes d’embarcations ayant chacune leur spécificité ont été choisies pendant les

deux périodes d’étude : une pirogue de grande taille est utile pour la pêche au filet senne (6 à

8 m de longueur), et une autre de petite taille est nécessaire pour la pêche au filet maillant (3 à

4 m de longueur). Une pirogue est formée d’une seule pièce taillée dans un tronc d’arbre dont

le bois doit être dur. Elle se présente sous la forme d’embarcation monoxyle propulsée à

l’aide de pagaies ou de rames (Annexe III.B).

Tableau II : Description des principales méthodes de pêche utilisées par Hamley, 1975

Types de

pêche

Caractéristiques des

engins Technique de pêche Observations

Pêche au filet

maillant

- Filet de forme

rectangulaire, fabriqué avec

des fils fins posés

verticalement dans l’eau.

- Poids varié, vide de maille

3 à 6 cm, longueur 50 à 100

cm, chute 1,5 m non étiré.

- Bordure supérieure munie

de flotteurs et bordure

inférieure de plombs.

- Technique d’inventaire :

filet associé à la pratique

du « fidoboka »(1), durée

de pêche : 30 à 60

minutes.

- Evaluation de stock :

sans pratique du

« fidoboka », étalage de

filet : 1 heure à 4 heures

au minimum.

- Grandeur des mailles

calculée pour retenir le

poisson par la tête ou

l’avant du corps.

- Une maille de

dimensions données ne

capture que des

poissons d’une gamme

de taille restreinte.

Pêche à la

nasse ou

« tandroho »

- Panier fabriqué à l’aide de

rameaux flexibles d’un

arbrisseau.

- Traîné le long des

touffes de végétation en

bordure du lac. Réservé pour la

capture des Gambusies

(Gambusia holbrooki)

et des petits poissons

comme Ambassis

natalensis.

Pêche

traditionnelle :

« manihika »

- Une pièce de tissu large ou

un tulle de 4 mm2 de vide de

maille.

- Deux extrémités tenues

par deux personnes qui les

utilisent comme la nasse.

- Durée de pêche pour

l’inventaire : 30 à 60

minutes.

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Tableau II

(suite)Pêche

au filet senne

- Senne de plage de

longueur = 100 m, de

hauteur = 1,5 m et de vide

de mailles trop petit = 1 cm

de côté, pourvue d’une

grande poche centrale.

- Bordure munie de gros

flotteurs et de lests..

- Filet encerclant et traînant,

mis à l’eau à partir d’une

embarcation.

- Filet lâché par un

piroguier de manière à

encercler le poisson en se

rapprochant de l’autre

pirogue qui est ancrée.

- Deux équipes de deux

personnes placées sur la

même rive tirent chacune

une extrémité du filet

jusqu’à ce que les poissons

se retrouvent piégés et les

font remonter à la plage.

Grands poissons

enfermés dans la

poche, ceux qui ont

de taille plus ou

moins égale au vide

de maille sont pris par

les fils et les plus

petits ne sont pas

capturés.

(1) : Le « fidoboka » est une boite vide fixée au bout d’un bâton, afin d’effrayer le poisson qui se maille quand il a fuit en

direction du filet.

II.4. ETUDE QUALITATIVE

II.4.1. Méthodes d’identification des espèces

Les poissons qui se trouvent dans les stations où l’eau est transparente sont

préalablement identifiés par une observation visuelle directe. Mais après la pêche, tous les

individus obtenus sont :

- déterminés à partir des ouvrages de Glaw et Vences (1994), Sparks et Reinthal (2001) et

Sparks et Stiassny (2005) ;

- séparés en divers lots correspondant à chaque espèce ;

- mesurés et pesés un à un à l’aide d’un pied à coulisse possédant une précision de 10-2 et

des pesolas de différentes portées : 100 g, 300 g et 2 kg et demi ;

- maintenus vivants dans le filet de stockage (4 mm2 de vide de maille et 80 cm de

hauteur) avant de les relâcher à la fin du quatrième jour.

La présence d’une espèce de poissons dans une station donnée est marquée par le

chiffre « 1 » et l’absence par « 0 ». Un ou deux spécimens de chaque espèce ont été

sélectionnés et conservés (pendant 24 heures) dans un bocal contenant un liquide de

conservation (mélange d’alcool 9% et de formol 1%). Ensuite, ils ont été prélevés et emballés

dans des fragments de tissus mouillés de ce liquide et enfin enfermés dans des sacs du type

« Ziploc » et ramenés au laboratoire pour une vérification et une identification complètes.

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II.4.2. Analyse de la fréquence « F » et de l’abondance « A »

- La fréquence « F » est la fraction du nombre de relevé où l’espèce est présente (r) et du

nombre total des relevés (R) ;

- L’abondance absolue « Aa » est le total de l’effectif d’une espèce donnée durant

l’échantillonnage et l’abondance relative « Ar » est le rapport entre le nombre d’individu d’une espèce

trouvée dans un site (Aa) et le nombre total des individus recensés (N).

100R

r(%) F et 100

N

Aa(%)Ar

II.4.3. Analyse de diversité spécifique « H’ » et de l’équitabilité « J »

L’indice de diversité de Shannon H’ sert à mesurer la diversification en espèce de chaque

station. Plus la distribution de fréquence est étalée, (répartition des éléments équitables), plus la

diversité s’avère grande. Plus H’ est élevé, plus « Ar » augmente et l’inverse est vrai (Magurran,

1988).

- H’ = 0 si tous les individus du peuplement appartiennent à une seule et même espèce

- H’ est maximal quand tous les individus sont répartis d’une façon égale sur toutes les espèces

(Frontier, 1983).

H’ = - ∑ pi log pi ou H’ = - ∑ (ni / N) log (ni /N)

H’ : indice de diversité spécifique de SHANNON ; pi : proportion du nombre des individus par espèce ; ni : nombre des

individus d'une espèce donnée, i allant de 1 à S (nombre total d’espèces) ; N : nombre total des individus ; log : logarithme

décimal (log 10) ; H’ max = log S avec S est égal au nombre total d’espèces ou la richesse spécifique

L'équitabilité désigne la répartition du nombre d'individus par espèce dans un

environnement donné (https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_Shannon). L’indice de

l’équitabilité J ou de régularité R consiste à comparer l’étalement de deux distributions ayant des

richesses différentes ou à comparer la diversité mesurée sur la distribution de la population (Legendre

& Legendre, 1979). Selon Pielou (1966) : J varie de 0 à 1 ; J = 0 quand une seule espèce domine tout

le peuplement ; J = 1 quand les espèces ont des abondances identiques dans le peuplement

max H'

H' JR

II.5. ETUDE QUANTITATIVE

La comparaison des diverses stations d’étude nécessite des analyses quantitatives des

espèces de poissons recensées.

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15

II.5.1. Mensuration des individus capturés (tailles et poids)

Tous les individus obtenus sur le terrain ont été mesurés suivant la longueur totale du

corps, pesés puis dénombrés. Les techniques de mensuration ont été réalisées comme

indiquées dans le Tableau III.

Tableau III : Techniques de mensuration des individus capturés

Prise de mesure Prise de poids

- Chaque individu de poisson a été mesuré à

l’aide d’un pied à coulisse ou d’une règle

graduée de 30 cm.

- La longueur totale du corps a été notée, elle

commence à la bouche et se termine à la

partie terminale de la nageoire caudale.

Suivant la taille, chaque spécimen a été pesé à

l’aide d’un pesolas de trois types de portée :

- 100 g pour les petits poissons ;

- 300 g pour ceux qui ont de taille moyenne ;

- 2 kg et demi pour les gros individus

supérieurs à 21 cm (Annexe IV).

Les individus dénombrés sont classifiés en huit catégories de taille ou de poids suivant le

tableau de classification en Annexe V.

II.5.2. Evaluation de la biomasse

La biomasse est définie comme la masse totale d’une espèce (plante ou animal) ou

d’un groupe d’espèces présent dans un milieu naturel donné à un temps donné. Elle est

exprimée en unité de poids par unité de surface ou de volume (kg/ha par exemple). Pour

chaque lac étudié, elle est estimée à partir du poids total des individus obtenus par les pêches

successives.

II.5.3. Evaluation de stock par la méthode de DE LURY

- C’est l’une des méthodes permettant de calculer l’évaluation de stock des poissons,

- Le principe est basé sur la pratique des pêches successives dans un même secteur bien isolé,

sans y réintroduire les poissons pêchés. Si l’effort demeure identique, les captures diminuent

chaque fois.

- Le nombre de poissons capturés à chaque prélèvement est proportionnel au nombre de

poissons qui étaient présents dans le secteur juste avant ce passage (Arrignon, 1977).

La population piscicole « p » la plus probable est obtenue par : nm

m

² p

Où p : valeur la plus probable de la population de poissons; m : poids des sujets capturés lors

de la première pêche et n : poids des sujets capturés lors de la seconde pêche.

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16

Remarque : Au niveau d’un site, la pêche s’effectue pendant 4 jours successifs, m représente

le poids des individus capturés lors des deux premiers jours et n désigne le poids des sujets

attrapés lors des deux derniers jours.

II.6. METHODES D’ANALYSE DES DONNEES

Les données obtenues ont été traitées par Microsoft Excel, puis analysées par un

progiciel statistique SPSS 10.0 « Statistical Package for the Social Sciences » (Nie et al.,

1983) ou STATVIEW.

II.6.1. Corrélation de Pearson

Elle est utilisée pour identifier la relation entre la taille moyenne et le poids moyen des

individus capturés en une période donnée (crue ou étiage).

Elle justifie la liaison linéaire existant entre deux variables quantitatives aléatoires qui a pour

but de décider si la valeur du coefficient de corrélation observée, notée « r » est significative

(différente de zéro) pour que l’hypothèse principale (p = 0), soit rejetée (Scherrer, 1984). Ce

coefficient est calculé par :

)²()²(

))(( r yx,

YYXX

YYXX

Les corrélations peuvent être assemblées dans un tableau à doubles entrées :

La particularité de ce tableau s’explique par le chiffre 1 sur la diagonale. Toutes les valeurs de

corrélations sont situées entre -1 et +1.

« r » = ±1 : si tous les points du diagramme de dispersion sont situés sur une ligne droite, d’où

le nom de corrélation linéaire.

« r » = 0 : lorsque le nuage de points ne montre aucune tendance de relation entre les deux

variables. Signe « + » : indique que la première variable augmente en même temps que la

seconde.

Signe « - » : signale que l’une des variables augmente quand l’autre diminue.

II.6.2. Test « t » de Student

Il permet d’observer la variation de la taille, du poids et de stock des poissons en

fonction des périodes.

X Y

X r x x = 1 r x y

Y r x y r y y = 1

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Le test « t » de Student permet d’analyser les différences de moyennes de la

population, les échantillons sont non appariés, de petite taille et ont des mesures quantitatives.

Il diffère du test z sur certains points et l’erreur standard ESD est estimée différemment

(Chalmers et al., 2001). Le Tableau IV reproduit le mode de calcul de « t » et d’ESD.

Tableau IV : Mode de calcul de « t » et d’ESD

« t » est calculé par D

BA

ES

XX !! t

« t » est comparé avec des valeurs

critiques obtenues non pas d’une

distribution normale, mais d’une autre

distribution de probabilité.

ESD est ensuite obtenue par l’équation :

B

C

A

C

n

S

n

S

22

DES

Avec SC : variance commune des populations,

nA : nombre de mesure de l’échantillon A,

nB : nombre de mesure de l’échantillon B

L’estimation de la variance commune des populations est donnée par :

11

11 S

222

C

BA

BBAA

nn

SnSn

SA

2 : variance de l’échantillon A

SB2 : variance de l’échantillon B

La distribution de « t » varie avec la taille de l’échantillon, ou plus précisément avec le

nombre de degré de liberté (ddl). Ainsi avec deux tailles d’échantillon nA et nB, le nombre de

ddl = (nA-1) + (nB -1) ou (nA+ nB -2). Ici, A signifie période de crue et B période d’étiage.

Première hypothèse H0 : la taille moyenne, le poids moyen et le stock estimés en

période de crue sont les mêmes que ceux en période d’étiage.

Deuxième hypothèse H1 : la taille moyenne, le poids moyen et le stock estimés en

période de crue sont différents que ceux en période d’étiage.

Si t calculé > t critique Rejet de H0

L’intervalle de confiance le plus habituellement calculé est celui de 95%, mais un autre

intervalle de confiance peut être utilisé à partir de la différence des moyennes des

échantillons. Il provient des différentes formules mentionnées dans le Tableau V suivant :

Tableau V : Mode de calcul de l’intervalle de confiance

Différence des moyennes des échantillons X!A – X!B

Limite de confiance inférieure (X!A – X!B) – (t x ESD)

Limite de confiance supérieure (X!A – X!B) + (t x ESD)

Intervalle de confiance (X!A – X!B) ± (t x ESD)

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18

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET

INTERPRETATIONS

III.1. PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’EAU

Deux paramètres physiques ont été prélevés, il s’agit de la température qui n’a été

prise qu’en phase des basses eaux faute de matériel et de la profondeur de l’eau d’où la pêche

a été effectuée. Huit éléments chimiques ont été analysés à savoir le fer (Fe), la dureté

carbonatée (KH), la dureté totale (GH), l’ammonium/ammoniac (NH4/NH3), le nitrite (NO2),

le nitrate (NO3), le phosphate (PO4), l’oxygène dissous (O2) et le pH de l’eau.

Les Tableaux VI et VII représentent les valeurs de chaque élément étudié par station et par

période et le Tableau VIII montre leurs interprétations.

Tableau VI : Paramètres physico-chimiques de l’eau prélevés en période de crue

Paramètres

étudiés Physiques Chimiques

Stations Prof Fe KH GH NH4/NH3 NO2 NO3 PO4 O2

pH (cm) (mg/l) (°) (°) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l)

MHRH (1)

(IHTR) (2) 140 0,1 17,8 35,6 0 <0,3 0 0,1 6 8,4

ADKT (3)

(IHTR) 80 0 14,24 35,6 0 <0,3 0 0,1 6 8,6

APSK (4) 50 0,5 3,56 5,34 0 <0,3 0 0,25 4 6,1

ATMB (5) 60 0,25 1,78 12,46 0 <0,3 0 0,25 4 7,2

KLLO (6) 100 0 1,78 3,56 0 <0,3 0 0,25 6 5,6

MRHT (7) 80 0,1 3,56 7,12 0 <0,3 0 0,1 4 7,2

ADNR (8) 40 0 3,56 5,34 0 <0,3 0 0,25 6 6,9 (1) : Maharihy, (2) : Ihotry, (3) : Andreketa, (4) : Ampasikiria, (5) : Antanimanimbo, (6) : Kiliolio, (7) : Marohatsy et (8) :

Andranonkira.

Tableau VII : Paramètres physico-chimiques de l’eau prélevés en période d’étiage

Paramètres

étudiés Physiques Chimiques

Stations Prof T° eau Fe KH GH NH4/NH3 NO2 NO3 O2

pH (cm) (°C) (mg/l) (°) (°) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l)

MHRH (1)

(IHTR) (2) 120 31,5 0,25 24,92 35,6 0 <0,3 0 4 8,6

ADKT (3)

(IHTR) 80 34,5 0,0 14,24 35,6 0 <0,3 0 4 8,2

APSK (4) 60 33,0 1,0 5,34 10,68 0 <0,3 0 4 7,2

ATMB (5) 90 32,5 0,25 3,56 10,68 0 <0,3 0 6 7,2

KLLO (6) 100 33,0 0,0 3,56 5,34 0 <0,3 0 6 7,2

MRHT (7) 80 30,0 0,1 5,36 8,9 0 <0,3 0 4 7,0 (1) : Maharihy, (2) : Ihotry, (3) : Andreketa, (4) : Ampasikiria, (5) : Antanimanimbo, (6) : Kiliolio et (7) : Marohatsy

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Tableau VIII : Variations des paramètres physico-chimiques de l’eau durant les deux

périodes d’étude

Paramètres étudiés Période de crue Période d’étiage

Température de

l’eau en degré

Celsius (T : °C)

Elle n’a pas été prise à cause de

l’absence de thermomètre.

La valeur est comprise entre 30 et

34,5 °C dont la station Andreketa est

la plus tempérée si Marohatsy l’est

moins.

Profondeur de l’eau

de pêche en

centimètres (Prof :

cm)

Suivant les stations, elle varie de 40

à 140 cm. La station Maharihy du lac

Ihotry est la plus profonde, par

contre Andranonkira l’est moins.

Au bord du lac, l’eau est très basse

ainsi la pêche s’effectue au niveau

des endroits peu profonds variant de

60 à 100 cm.

Fer en

milligrammes par

litre d’eau

(Fe : mg/l)

La station la plus ferreuse est le lac

Ampasikiria (Fe = 0,5 mg/l), suit

Antanimanimbo, (Fe = 0,25 mg/l).

Ensuite, Maharihy et Marohatsy

présentent un taux faible (Fe = 0,1

mg/l). Enfin, la teneur en fer est

nulle à Andranonkira, Andreketa et

Kiliolio (Fe = 0,0 mg/l)

Pour Maharihy et Ampasikiria, la

teneur en fer s’élève

respectivement de 0,25 et 1,0

mg/l. Cela signifie que quand

l’étendue d’eaux ferreuses

diminue, sa concentration en fer

augmente. Pour les autres stations,

la quantité de fer ne change pas.

Dureté carbonatée

de l’eau en degré

(KH = °)

La dureté carbonatée de l’eau douce

est faible (KH = 1,78 ou 3,56 °) par

rapport à celle de l’eau saumâtre.

Même dans un lac, elle peut

changer ; cas des stations Maharihy

et Andreketa où la première est plus

carbonatée que la seconde (KH =

17,8 et 14,24 °).

En tant qu’eau douce ou eau

saumâtre, le phénomène est le même

de celui observé en période de crue.

Une augmentation de KH présente

partout, sauf pour Andreketa où sa

valeur ne change pas. Une hausse de

deux fois plus est remarquée pour

Kiliolio et Antanimanimbo.

Dureté totale de

l’eau en degré

(GH = °)

La dureté totale de l’eau saumâtre est

très élevée (GH supérieur à 35,6 °),

tandis que dans les eaux douces, GH

varie de 3,56 à 12,46 °. Cela indique

que la salinité de l’eau renforce sa

dureté.

La dureté totale de l’eau augmente au

fur et à mesure que son volume

diminue. Antanimanimbo fait

exception car GH baisse un peu

(12,46 et devient 10,68 °). Le lac

Ihotry ayant un GH supérieur à 35,6 °

et les autres lacs ont des teneurs

comprises entre 5,34 et 10,68 °.

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Tableau VIII (suite)

Ammonium/

ammoniac

(NH4/NH3 : mg/l)

Tous les stations étudiées ne renferment pas d’ion ammonium/ammoniac

(NH4/NH3 = 0 mg/l).

Nitrite (NO2 : mg/l) Pour les eaux testées, le nitrite se trouve en faible quantité, car il est toujours

inférieur à 0,3 mg/l.

Nitrate (NO3:

mg/l) Le nitrate aussi est nul durant le test d’eaux réalisé, NO3 = 0 mg/l.

Phosphate en

milligrammes par

litre d’eau (PO4 :

mg/l)

Ainsi, le taux de phosphate dans les

eaux douces est assez grand (PO4 =

0,25 mg/l), sauf pour le lac

Marohatsy où sa teneur est égale à

celle observée dans l’eau saumâtre

(PO4 = 0,1 mg/l).

Aucune prise de mesure

Oxygène dissous en

milligrammes par

litre d’eau (O2 :

mg/l)

La quantité d’oxygène dissous prélevée

n’est constituée que de 4 ou de 6 mg/l

d’eau. Andranonkira, Maharihy,

Andreketa et Kiliolio renferment la

première valeur, puis Ampasikiria,

Marohatsy et Antanimanimbo la

seconde.

Pour certaines stations, un petit

changement de la teneur en O2 est

observé. Maharihy et Andreketa

baisse de 2 mg/l (O2 = 4 mg/l),

par contre elle s’élève à

Antanimanimbo (O2 = 6 mg/l).

pH de l’eau

Le pH du lac Ihotry se trouve dans

l’intervalle de ]8 – 9], donc l’alcalinité

de l’eau est moyenne. Kiliolio a une

acidité moyenne (pH = 5,6), tandis qu’à

Andranonkira et Ampasikiria (6 < pH <

7), l’acidité est faible. Puis à Marohatsy

et Antanimanimbo, le pH s’approche de

la neutralité (7 < pH < 7,5).

Le lac Ihotry ayant encore un pH

basique moyen, tandis que le pH

des autres lacs rapproche la

neutralité, cas d’Ampasikiria,

Antanimanimbo, Kiliolio et

Marohatsy.

III.2. PECHE EXPERIMENTALE

La pêche expérimentale effectuée dans le « complexe Mangoky-Ihotry » a permis

d’inventorier cinq familles de poissons répartissant en neuf espèces : un Channidae (Channa

maculata), cinq Cichlidae (Oreochromis mossambicus, Oreochromis niloticus, Paratilapia

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sp., Tilapia rendalli et Tilapia zilii), un Gobiidae (Glossogobius giuris), un Megalopidae

(Megalops cyprinoïdes) et un Poecillidae (Gambusia holbrooki). Les photos de quelques

espèces répertoriées sont illustrées dans l’Annexe VI.

Les caractéristiques de chaque espèce ont été obtenues par les travaux de Lévêque (1999) et

montrées dans le Tableau IX.

Tableau IX : Liste et caractéristiques des espèces recensées

Famille Espèces Caractéristiques à Madagascar

CHANNIDAE Channa maculata Lacepde, 1802 Introduite en 1975 (Rabelahatra, 1988)

CICHLIDAE

Oreochromis mossambicus Peters, 1852 Introduite en 1956 (Kiener, 1963)

Oreochromis niloticus Linnaeus, 1758 Introduite en 1956 (Kiener, 1963)

Paratilapia sp. Bleeker, 1868 Endémique (Lévêque, 1999)

Tilapia rendalli Boulenger, 1897 Introduite en 1951 (Moreau, 1982)

Tilapia zilii Gervais, 1848 Introduite en 1955 (Kiener, 1963)

GOBIIDAE Glossogobius giuris Hamilton, 1822 Native

MEGALOPIDAE Megalops cyprinoïdes Broussonet, 1782 Native

POECILIIDAE Gambusia holbrooki Girard 1859 Introduite en 1929 (Kiener, 1963)

III.3. ETUDE QUALITATIVE

III.3.1. Espèces identifiées et inventoriées durant les deux périodes d’étude

Neuf espèces ont été identifiées et inventoriées dont les espèces du genre Tilapia

(Tilapia zilii et Tilapia rendalli) existent dans toutes les stations. Gambusia holbrooki

présente partout sauf à Besahafa, cette espèce est recensée lors des observations visuelles

directes mais non pas capturée malgré sa petite taille et le vide de maille utilisé. Glossogobius

giuris est spécifique du lac Ampasikiria, Megalops cyprinoïdes n’est mentionnée qu’à Kiliolio

lors des enquêtes faites auprès des villageois et n’est capturée que par les pêcheurs locaux

d’Andranonkira. Paratilapia sp. est pêchée à Andranonkira pendant la phase préliminaire en

2004 mais en 2005, elle est capturée par les pêcheurs locaux de Marohatsy. Oreochromis

mossambicus est particulièrement présente à Maharihy, Andreketa, Kiliolio et Marohatsy

tandis qu’Oreochromis niloticus à Andranonkira, Ampasikiria et Antanimanimbo.

Les espèces recensées dans chaque station d’étude ont été mentionnées dans le Tableau X.

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Tableau X : Tableau de recensement des espèces inventoriées

SITES

ETUDIES

MHRH

(1)

ADKT

(2)

APSK

(3)

ATMB

(4)

KLLO

(5)

MRHT

(6)

ADNR

(7)

BSHF

(8)

Espèces

inventoriées Cr Et Cr Et Cr Et Cr Et Cr Et Cr Et Cr Et Cr Et

C.M 0 0 0 0 1 0 0 1 1 1 0 0 1 - 1 -

G.H 1 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 - 0 -

G.G 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 - 0 -

M.C 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 1 - 0 -

O.M 1 1 1 1 0 0 0 0 1 1 1 1 0 - 0 -

O.N 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 0 0 1 - 0 -

P.sp. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 - 0 -

T.R 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 - 1 -

T.Z 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 - 1 -

Total 4 4 4 4 6 5 3 5 6 6 4 5 7 - 3 - (1) : Maharihy, (2) : Andreketa, (3) : Ampasikiria, (4) : Antanimanimbo, (5) : Kiliolio, (6) : Marohatsy, (7) : Andranonkira et

(8) : Besahafa.

1 : présence de l’espèce, 0 : absence de l’espèce, Cr : crue, Et : étiage, C.M : Channa maculata, G.H : Gambusia holbrooki,

G.G : Glossogobius giuris, M.C : Megalops cyprinoïdes, O.M : Oreochromis mossambicus, O.N : Oreochromis niloticus,

P.sp. : Paratilapia sp., T.R : Tilapia rendalli, T.Z : Tilapia zilii Espèces recensées lors des observations mais non capturées

Espèces capturées par les pêcheurs locaux

Espèces pêchées lors de la première mission (2004) mais non capturées

Espèces recensées lors des enquêtes mais non capturées

- Ihotry : pendant les deux périodes d’étude, quatre espèces y sont identifiées dont

trois sont communes aux deux stations Maharihy et Andreketa : Oreochromis mosambicus,

Tilapia rendalli, Tilapia zilii. L’autre Gambusia holbrooki est à la fois capturée à Maharihy

mais seulement recensée lors des observations à Andreketa.

- Ampasikiria : en plus de Channa maculata qui n’a été capturée qu’en période de

crue, les cinq espèces présentes : Gambusia holbrooki, Glossogobius giuris, Oreochromis

niloticus et les tilapinés sont caractéristiques des deux périodes.

- Antanimanimbo : les espèces de Tilapinés et Oreochromis niloticus ont été

recensées durant les deux périodes tandis que Gambusia holbrooki et Channa maculata n’ont

été pêchées qu’en étiage.

- Kiliolio : les six espèces répertoriées sont toujours présentes pendant les deux phases

d’étude, Megalops cyprinoïdes est uniquement recensée lors des enquêtes faites auprès des

pêcheurs migrants.

- Marohatsy : Gambusia holbrooki, Channa maculata et les Tilapinés existent

pendant les deux périodes, par contre Paratilapia sp. n’a été capturée que par les pêcheurs

locaux en phase des basses eaux.

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- Andranonkira : en période de crue, sept espèces de poissons ont été présentes, à

savoir : Gambusia holbrooki seulement observée, Megalops cyprinoïdes et Channa maculata

uniquement capturées par les pêcheurs locaux ; Oreochromis niloticus, Tilapia rendalli et

Tilapia zilii pêchées par la senne de plage et la dernière, Paratilapia sp. est déjà recensée lors

de la période d’inventaire mais non pas capturée. En étiage, cette station n’a pas été visitée

faute de moyen de locomotion et à cause de l’insécurité.

- Besahafa : les trois espèces probablement présentes en période de crue : Channa

maculata, Tilapia rendalli et Tilapia zilii sont des résultats d’enquêtes car la pêche n’est pas

possible à cause de la saturation d’eau par de nombreuses végétations aquatiques. Malgré

cela, aucune étude n’a pu encore être effectuée en étiage.

III.3.2. Fréquence et abondances des espèces pendant les deux périodes d’étude

- Connaissant que les nombres totaux de relevés « R » durant les deux périodes sont

différents l’un de l’autre, « R » est égal à 7 en période de crue si 6 en étiage. Malgré tout, la

fréquence de chaque espèce ne présente aucune grande différence (Tableau XI). Les Tilapinés

à savoir Tilapia rendalli et Tilapia zilii sont toujours constantes (F = 100%), Oreochromis

mossambicus est fréquente (50 ≤ F < 80%), Channa maculata et Oreochromis niloticus

restent accessoires (25 ≤ F < 50%) tandis que Gambusia holbrooki, Glossogobius giuris sont

sporadiques (10 ≤ F < 25%). Megalops cyprinoïdes est sporadique en période de crue si

accidentelle en étiage (F < 10%), c’est le cas inverse pour Paratilapia sp. : accidentelle en

période de crue si sporadique en étiage.

Tableau XI : Fréquence et abondances des espèces capturées

Crue Etiage Crue Etiage

Espèces étudiées F (%) R F (%) r Aa Ar (%) Aa Ar (%)

C.M 42,86 3 33,33 2 4 0,06 16 0,29

G.H 14,29 1 16,67 1 142 2,07 3 0,05

G.G 14,29 1 16,67 1 22 0,32 9 0,16

M.C 14,29 1 0,00 0 0 0,00 5 0,09

O.M 57,14 4 66,67 4 3876 56,56 2741 49,93

O.N 42,86 3 33,33 2 138 2,01 442 8,05

P.sp. 0,00 0 16,67 1 1 0,01 0 0,00

T.R 100,00 7 100,00 6 1282 18,71 1005 18,31

T.Z 100,00 7 100,00 6 1388 20,25 647 11,79

T.a 0,00 0 16,67 1 0 0,00 622 11,33

Total R = 7 R = 6 6853 100 5490 100 R : nombre total de relevés ; r : nombre de relevés où l’espèce est présente ; F : fréquence ; Aa : abondance absolue ; Ar :

abondance relative

C.M : Channa maculata, G.H : Gambusia holbrooki, G.G : Glossogobius giuris, M.C : Megalops cyprinoïdes, O.M :

Oreochromis mossambicus, O.N : Oreochromis niloticus, P.sp. : Paratilapia sp., T.R : Tilapia rendalli, T.Z : Tilapia zilii et

T.a. : Tilapia alevins.

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24

- Les valeurs de l’abondance des espèces affichées dans le Tableau XI indiquent que

pour chaque espèce, leurs classes d’abondance relative sont presque identiques durant les

deux périodes. Oreochromis mossambicus est la seule espèce commune, leurs proportions en

nombre d’individus sont comprises entre 40 et 60%, Tilapia rendalli est une espèce résiduelle

dont « Ar » varie de 10 à 20%. En période de crue, Tilapia zilii et Tilapia au stade alevin sont

résiduelles mais elles deviennent respectivement occasionnelles (20 ≤ Ar < 40%) et rares en

étiage. Les six autres espèces sont toujours rares, leurs pourcentages en nombre sont inférieurs

à 10%, il s’agit de Gambusia holbrooki, Glossogobius giuris, Megalops cyprinoïdes, Channa

maculata, Oreochromis niloticus et Paratilapia sp.. Voir mode de calcul en Annexe VII.

III.3.3. Diversité, richesse spécifique et équitabilité

La richesse en espèce de chaque station varie de trois à cinq. En période de crue, le lac

Ampasikiria en est le plus riche, tandis qu’en étiage il est supplanté par Antanimanimbo.

Concernant la diversité spécifique, le lac Marohatsy est le plus diversifié en espèces en

phase des hautes eaux suivi d’Andranonkira et de Kiliolio. En phase des basses eaux, la

diversification en espèce domine à Ampasikiria suivi d’Antanimanimbo, de Marohatsy et

d’Andreketa. Par contre, Maharihy en est le moins diversifié aussi bien en crue qu’en étiage.

En ce qui concerne l’équitabilité, le lac Andranonkira est le plus équitable en crue avec

celui d’Ampasikiria en étiage. Cela indique que dans ces deux stations, les espèces ont été

réparties de façon plus homogène, la station Maharihy reste encore la moins équitable pendant

les deux périodes. Cela signifie qu’une station riche en espèces n’est pas forcement avoir une

grande diversité spécifique et n’est pas toujours équitable, le cas inverse aussi est possible.

Néanmoins, les valeurs de H’ et de J sont plus ou moins proportionnelles. Tous ceux-ci sont

reportés dans le Tableau XII.

Tableau XII : Richesse, diversité spécifiques et équitabilité

RICHESSE

SPECIFIQUE « S »

DIVERSITE

SPECIFIQUE « H’ » EQUITABILITE « J »

SITES ETUDIES CRUE ETIAGE CRUE ETIAGE CRUE ETIAGE

MHRH (1) 4 3 0,13 0,22 0,21 0,47

ADKT (2) 3 3 0,27 0,41 0,57 0,87

APSK (3) 5 4 0,27 0,54 0,39 0,90

ATMB (4) 3 5 0,30 0,49 0,64 0,71

KLLO (5) 4 4 0,41 0,29 0,69 0,49

MRHT (6) 4 4 0,49 0,45 0,82 0,75

ADNR (7) 4 - 0,47 - 0,78 - (1) : Maharihy, (2) : Andreketa, (3) : Ampasikiria, (4) : Antanimanimbo, (5) : Kiliolio, (6) : Marohatsy et (7) : Andranonkira

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25

Touchant directement les deux périodes, la période de crue est la plus diversifiée en espèces et

la plus équitable (H’ = 0,61 et J = 0,64) que par rapport à la période d’étiage (H’ = 0,50 et J =

0,55). Voir Annexe VIII.

III.4. ETUDE QUANTITATIVE

III.4.1. Structure de la population : classes de taille et classes de poids

Chaque individu mesuré et pesé par espèce et par station est classé dans un tableau de

classification par taille et par poids figuré dans l’Annexe IV.

III.4.1.1. Classification par taille

- Maharihy : Pendant les deux périodes, les courbes représentant la population

d’Oreochromis mossambicus montrent un pic dans la catégorie C (6 à 9 cm), aucun individu

inférieur à 3 cm ne marque la période de fortes pluies. Les nombres d’individus capturés pour

Tilapia rendalli et Tilapia zilii sont petits et presque identiques en période de crue, des

courbes à peu près horizontales sont obtenues. En étiage, les individus se répartissent dans

toutes les classes de taille, mais à partir de la catégorie D jusqu’à H, une droite horizontale est

formée vers l’axe des abscisses. Cela veut dire que lorsque la taille de poisson augmente, leur

nombre diminue, les jeunes individus dominent la station étudiée (Figures 3 et 4).

Figure 3 : Classes de taille des individus

dénombrés à Maharihy en période de crue

Figure 4 : Classes de taille des individus

dénombrés à Maharihy en période d’étiage

- Andreketa : La population d’Oreochromis mossambicus représente une structure en

forme de cloche avec un sommet pointu au niveau de la classe de taille 6 à 9 cm. C’est le

même cas pour la population de Tilapia rendalli, il y a plus des jeunes individus capturés

aussi bien en période d’étiage qu’en crue. Pour Tilapia zilii, cinq catégories de classe (B, C,

0

200

400

600

800

1000

1200

No

mb

res

de

s in

div

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Classes de taille (cm)

Maharihy (crue)

O.M T.R T.Z

0

200

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600

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No

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Classes de taille (cm)

Maharihy (étiage)

O.M T.R T.Z

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26

D, E et F) abritent chacune un petit nombre d’individus en période de crue, par contre une

forme de cuvette renversée est observée en étiage (entre les catégories A et D). D’une période

à l’autre, les individus classés dans les quatre premiers groupes (A, B, C et D) donnent des

structures différentes pour les trois populations étudiées ; mais en partant du groupe E vers H,

des droites horizontales sont formées (Figures 5 et 6).

Figure 5 : Classes de taille des individus

dénombrés à Andreketa en période de crue

Figure 6 : Classes de taille des individus

dénombrés à Andreketa en période d’étiage

- Ampasikiria : Pendant les deux périodes, quatre populations de mêmes espèces sont

présentes, il s’agit des populations de Glossogobius giuris, d’Oreochromis niloticus, de

Tilapia rendalli et de Tilapia zilii. Au moment des hautes eaux, des sommets pointus au

niveau de la classe de taille 12 à 15 cm sont observés pour les trois dernières masses (Figure

7). En période d’étiage, tous les individus se repartissent dans toutes les catégories de taille,

mais la structure entre les populations des différentes espèces sont très différentes l’une de

l’autre. En partant de la classe de taille inférieure vers la classe supérieure, le nombre

d’individus de Glossogobius giuris pêchés augmente (Figure 8).

Figure 7 : Classes de taille des individus

dénombrés à Ampasikiria en période de crue

Figure 8 : Classes de taille des individus

dénombrés à Ampasikiria en période d’étiage

0

100

200

300

400

500

No

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la c

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Classes de taille (cm)

Andreketa (crue)

O.M T.R T.Z

0

100

200

300

400

500

No

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po

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la c

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Classes de taille (cm)

Andreketa (étiage)

O.M T.R T.Z

0

5

10

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20

25

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la c

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Classes de taille (cm)

Ampasikiria (crue)

G.G O.N T.R T.Z

0

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10

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20

25

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Classes de taille (cm)

Ampasikiria (étiage)

G.G O.N T.R T.Z

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27

- Antanimanimbo : La variation de structure entre la population de Tilapia zilii est

différente d’une période à l’autre, il n’y a que des individus adultes en période de crue s’il y a

de nombreux individus de petite taille en étiage. Ainsi, cette dernière période est considérée

comme moment de la post-reproduction de cette espèce. En période de crue, la population de

Tilapia rendalli donne une forme de petite cuvette renversée, par contre en étiage, elle

présente un pic (dans la catégorie C) avec la population d’Oreochromis niloticus. La présence

de Channa maculata marque la période des basses eaux. A partir de la classe 12 à 15 cm

jusqu’à la classe supérieure, des droites horizontales sont obtenues (Figures 9 et 10).

Figure 9 : Classes de taille des individus

dénombrés à Antanimanimbo en période de

crue

Figure 10 : Classes de taille des individus

dénombrés à Antanimanimbo en période

d’étiage

- Kiliolio : Les structures démographiques en période de crue sont à peu près les mêmes

que celles en période d’étiage. Pour chaque population, le pic se trouve au niveau de la classe

6 à 9 cm, mais sa hauteur varie suivant les espèces. Le pic est très élevé pour Oreochromis

mossambicus, suivi de Tilapia zilii et très faible pour Tilapia rendalli. Un ou deux individus

de Channa maculata ayant de taille supérieure à 21 cm sont recensés (Figures 11 et 12).

Figure 11 : Classes de taille des individus

dénombrés à Kiliolio en période de crue

Figure 12 : Classes de taille des individus

dénombrés à Kiliolio en période d’étiage

0

50

100

150

200

250

300

350

400

No

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Classes de taille (cm)

Antanimanimbo (crue)

C.M O.N T.R T.Z

0

50

100

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200

250

300

350

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Classes de taille (cm)

Antanimanimbo (étiage)

C.M O.N T.R T.Z

0

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ort

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Classes de taille (cm)

Kiliolio (crue)

C.M O.M T.R T.Z

0

100

200

300

400

500

600

700

800

No

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Classes de taille (cm)

Kiliolio (étiage)

C.M O.M T.R T.Z

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28

- Marohatsy : En période de crue, la majorité des individus capturés par population ont

de longueur totale inférieure à 9 cm, la classe de taille 3 à 6 cm est dominante, c’est-à-dire

qu’il s’agit des alevins et des juvéniles. La structure de la population d’Oreochromis

mossambicus est juste une courte ligne décroissante très différente que celle observée en

étiage où elle présente un sommet pointu au niveau de classe 6 à 9 cm. Au moment des basses

eaux, toutes les catégories de taille sont presque visibles (Figures 13 et 14).

Figure 13 : Classes de taille des individus

dénombrés à Marohatsy en période de crue

Figure 14 : Classes de taille des individus

dénombrés à Marohatsy en période d’étiage

- Andranonkira : Les populations de Channa maculata et de Megalops cyprinoïdes

n’apparaissent qu’en forme adulte supérieure à 21 cm. Pour les trois restantes, les pics se

trouvent dans la catégorie B pour Tilapia rendalli et dans la classe de taille C pour

Oreochromis niloticus et Tilapia zilii (Figure 15).

Figure 15 : Classes de taille des individus

dénombrés à Andranonkira en période de crue

III.4.1.2. Classification par poids

- Maharihy : En partant de la classe de poids inférieure (<10 g) vers la classe

supérieure (>150 g), d’une part, la population d’Oreochromis mossambicus montre une

0

50

100

150

200

250

No

mb

res

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s in

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ar

rap

po

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la c

lass

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e t

aille

Classes de taille (cm)

Marohatsy (crue)

O.M T.R T.Z

0

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150

200

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la c

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Classes de taille (cm)

Marohatsy (étiage)

O.M T.R T.Z

0

20

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160

No

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s p

ar

rap

po

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la c

lass

e d

e t

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Classes de taille (cm)

Andranonkira (crue)

C.M M.C O.N T.R T.Z

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29

courbe décroissante tendant vers 0 dont la pente est moyenne en période de crue et grande en

étiage. D’autre part, les pentes sont très faibles pour les masses de Tilapinés, des droites

longitudinales sont formées à partir de la catégorie B vers H (Figures 16 et 17).

Figure 16 : Classes de poids des individus

dénombrés à Maharihy en période de crue

Figure 17 : Classes de poids des individus

dénombrés à Maharihy en période d’étiage

- Andreketa : D’une période à l’autre, les variations entre les populations des

différentes espèces (Oreochromis mossambicus, Tilapia rendalli et Tilapia zilii) sont quasi

égales. La catégorie A est la plus dominante, les courbes représentatives de chaque population

sont identiques, décroissantes et tendent vers 0. A partir de la classe de poids 20 à 30 g vers le

dernière classe (>150 g), des lignes horizontales sont formées (Figures 18 et 19).

Figure 18 : Classes de poids des individus

dénombrés à Andreketa en période de crue

Figure 19 : Classes de poids des individus

dénombrés à Andreketa en période d’étiage

- Ampasikiria : Les populations des différentes espèces montrent chacune de structure

distincte. D’une période à l’autre, les variations de la population entre les espèces elles mêmes

sont encore dissemblables. Tous les individus se repartissent dans toutes les classes de poids

dont la plupart donnent des pics de niveau différent. En période de crue, la majorité des pics

se trouvent au niveau de la classe 50 à 100 g si 30 à 40 g en étiage (Figures 20 et 21).

0

300

600

900

1200

1500

1800

No

mb

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Classes de poids (g)

Maharihy (crue)

O.M T.R T.Z

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600

900

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1800

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O.M T.R T.Z

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Andreketa (crue)

O.M T.R T.Z

0

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300

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Classes de poids (g)

Andreketa (étiage)

O.M T.R T.Z

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30

Figure 20 : Classes de poids des individus

dénombrés à Ampasikiria en période de crue

Figure 21 : Classes de poids des individus

dénombrés à Ampasikiria en période d’étiage

- Antanimanimbo : Le cas de la population de Tilapia zilii est exceptionnel. En période

de crue, toutes les classes de poids abritent chacune un petit nombre d’individus formant une

droite horizontale si plusieurs individus de poids inférieur à 10 g sont mentionnés en étiage.

D’une période à l’autre, les variations de structure entre les populations d’Oreochromis

niloticus et de Tilapia rendalli sont conformes (Figures 22 et 23).

Figure 22 : Classes de poids des individus

dénombrés à Antanimanimbo en période de

crue

Figure 23 : Classes de poids des individus

dénombrés à Antanimanimbo en période

d’étiage - Kiliolio : Au moment des fortes pluies, la population d’Oreochromis mossambicus

représente une grande pente (de la classe A vers B) suivie d’une ligne horizontale, par contre,

un sommet est apparu en étiage au sein de la catégorie B. Pendant les deux périodes, la

structure des populations de Channa maculata et de Tilapia zilii reste inchangée, mais pour

Tilapia rendalli, la différence est marquée au niveau des deux premières classes (Figures 24 et

25).

0

5

10

15

20

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30N

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Classes de poids (g)

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Antanimanimbo (crue)

C.M O.N T.R T.Z

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500

600

700

No

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Classes de poids (g)

Antanimanimbo (étiage)

C.M O.N T.R T.Z

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31

Figure 24 : Classes de poids des individus

dénombrés à Kiliolio en période de crue

Figure 25 : Classes de poids des individus

dénombrés à Kiliolio en période d’étiage

- Marohatsy : En phase des hautes eaux, la majorité des individus capturés sont

inférieurs à 10 g et leurs nombres par espèce sont approximativement égaux (Figure 26). En

revanche, les trois populations d’Oreochromis mossambicus, de Tilapia zilii et de Tilapia

rendalli présentent chacune une ligne verticale oblique dont la pente diminue respectivement

suivant les espèces (Figure 27).

Figure 26 : Classes de poids des individus

dénombrés à Marohatsy en période de crue

Figure 27 : Classes de poids des individus

dénombrés à Marohatsy en période d’étiage - Andranonkira : Les individus appartenant aux classes de poids inférieures à 10 g sont

beaucoup plus nombreux par rapport aux autres classes, donc les populations de Tilapia

rendalli, d’Oreochromis niloticus et de Tilapia zilii montrent chacune une courbe descendante

en partant de la première catégorie (<10 g) vers la dernière classe (>150 g). La pente baisse

respectivement suivant les rangs d’espèces. Le poids d’individus de la population de Channa

maculata est toujours supérieur à 150 g (Figure 28).

0

100

200

300

400

500

600

700

800N

om

bre

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Classes de poids (g)

Kiliolio (crue)

C.M O.M T.R T.Z

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Classes de poids (g)

Kiliolio (étiage)

C.M O.M T.R T.Z

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Classes de poids (g)

Marohatsy (crue)

O.M T.R T.Z

0

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350

400

No

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Classes de poids (g)

Marohatsy (étiage)

O.M T.R T.Z

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32

Figure 28 : Classes de poids des individus

dénombrés à Andranonkira en période de crue

III.4.2. Evaluation de la biomasse

La biomasse journalière de capture évolue avec le nombre et le poids des individus de

chaque station. Elle est interprétée dans le Tableau XIII et illustrée par les Figures 29 à 41.

Tableau XIII : Evolution de la biomasse journalière des poissons capturés

STATIONS PERIODE DE CRUE PERIODE D’ETIAGE

Maharihy

Durant les quatre jours de pêche, la

biomasse de chaque espèce de

Tilapinés est faible et varie très peu.

Par contre, pour Oreochromis

mossambicus et le total, ils tendent à

s’accroître vers la dernière capture.

Ce qui implique que la pêche

n’occupe pas vraiment l’activité des

paysans (Figure 29).

La biomasse journalière de Tilapinés se

trouve à peu près dans le même cas que ce

qu’on a vu dans la première période, mais

une diminution a été observée au

quatrième jour. Les courbes représentant

la biomasse d’Oreochromis mossambicus

avec le total sont parallèles, elles montrent

une forte augmentation au deuxième jour

et une chute progressive tendant vers zéro

quand l’effort de pêche est incessant

(Figure 30).

Andreketa

Lors des pêches successives

effectuées, la biomasse de chaque

espèce (Oreochromis mossambicus,

Tilapia rendalli et Tilapia zilii) varie

de jour en jour et donne chacune une

courbe évolutive descendante à la

suite de capture (Figure 31).

L’évolution de la biomasse exprime une

courbe décroissante tendant vers zéro

pour l’ensemble. Cela indique qu’il y a

une présence de surpêche, c’est-à-dire que

la pêche occupe une préoccupation

majeure de la population locale (Figure

32).

0

50

100

150

200

250N

om

bre

s d

es

ind

ivid

us

par

ra

pp

ort

à la

cla

sse

de

po

ids

Classes de poids (g)

Andranonkira (crue)

M.C C.M O.N T.R T.Z

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33

Tableau XIII (suite)

Ampasikiria La biomasse journalière de

Glossogobius giuris monte puis

descend, le cas inverse pour

Oreochromis niloticus et Tilapia

rendalli. Dès le premier jour,

Tilapia zilii et le total baissent,

ensuite peuvent former une ligne

horizontale (Figure 33).

Les biomasses de chaque espèce et son

ensemble (du 1er au 4ème jour)

représentent une baisse considérable

résultant des pêches trop fréquentes

(Figure 34).

Antanimanimbo Seule la courbe produite par la masse

d’Oreochromis niloticus diffère des

autres, elle progresse puis baisse. Les

Tilapinés et le total donnent chacun

des graphes sous forme d’un escalier

(Figure 35).

Au niveau de chaque espèce, la biomasse

journalière tend à décroître vers le

quatrième jour. Elle représente chacune

une courbe descendante. Pour le total, une

grande pente est observée du premier au

deuxième jour (Figure 36).

Kiliolio

La biomasse journalière

d’Oreochromis mossambicus

augmente jusqu’au troisième jour. Par

contre, diminue pour le cas des

Tilapinés. Channa maculata est

seulement prise au premier et au

quatrième jour, la courbe obtenue a la

forme d’une cuvette très aplatie

(Figure 37).

Très différent de ce qui se passe en

période de crue, la biomasse journalière

de Channa maculata forme une droite

horizontale. Oreochromis mossambicus et

le total sont parallèles et déclinantes,

tandis que Tilapia rendalli et Tilapia zilii

montrent chacune une courbe alternée de

montée et de descente (Figure 38).

Marohatsy

Les courbes obtenues à partir de la

biomasse de chaque espèce sont

presque identiques, présentant

chacune des variations ascendantes et

descendantes, sauf pour Tilapia zilii..

Une grande chute a été notée vers le

dernier jour de capture, ce qui mène

toujours vers la valeur nulle (Figure

39).

Au début de la pêche, les trois espèces

portent chacune des biomasses quasi-

égales qui changent par la suite. Les

Tilapinés et le total augmentent et

Oreochromis mossambicus diminue, après

ils prennent à peu près la même valeur et

décroissent encore (Figure 40).

Le calcul de la biomasse journalière de chaque espèce a été effectué dans une surface de 2500

m2, donc son unité est en kilogrammes par 2500 m2 (kg/2500 m2).

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34

Figure 29 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Maharihy en période

de crue

Figure 30 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Maharihy en période

d’étiage

Figure 31 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Andreketa en période

de crue

Figure 32 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Andreketa en période

d’étiage

Figure 33 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Ampasikiria en

période de crue

Figure 34 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Ampasikiria en

période d’étiage

0,00

2,00

4,00

6,00

8,00

10,00

12,00

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

O.M T.R T.Z Total

0,00

2,00

4,00

6,00

8,00

10,00

12,00

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

O.M T.R T.Z Total

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

O.M T.R T.Z Total

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

O.M T.R T.Z Total

0,00

0,50

1,00

1,50

2,00

2,50

3,00

3,50

4,00

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

G.G O.N T.R T.Z Total

0,00

0,50

1,00

1,50

2,00

2,50

3,00

3,50

4,00

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

G.G O.N T.R T.Z Total

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35

Figure 35 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Antanimanimbo en

période de crue

Figure 36 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Antanimanimbo en

période d’étiage

Figure 37 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Kiliolio en période de

crue

Figure 38 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Kiliolio en période

d’étiage

Figure 39 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Marohatsy en période

de crue

Figure 40 : Courbe de l’évolution de la

biomasse des poissons à Marohatsy en période

d’étiage

0,00

0,20

0,40

0,60

0,80

1,00

1,20

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

O.N T.R T.Z Total

0,00

0,50

1,00

1,50

2,00

2,50

3,00

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

C.M O.N T.R T.Z Total

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

C.M O.M T.R T.Z Total

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

8,00

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

C.M O.M T.R T.Z Total

0,00

0,05

0,10

0,15

0,20

0,25

0,30

0,35

0,40

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

O.M T.R T.Z Total

0,00

0,20

0,40

0,60

0,80

1,00

1,20

1,40

1,60

1er jour 2è jour 3è jour 4èjour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

O.M T.R T.Z Total

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36

Andranonkira : En période de crue, la biomasse journalière des individus obtenus par espèce

change différemment au fur et à mesure que la pêche expérimentale est répétée. Channa

maculata est peu constante, Oreochromis niloticus augmente au deuxième jour et décline vers

la fin de capture, les Tilapinés baissent au deuxième jour, s’élèvent un peu au troisième et

diminuent encore au quatrième jour. La masse totale par jour de toutes les espèces donne une

courbe décroissante tendant vers zéro si la pêche s’est poursuit (Figure 41). En période

d’étiage, la pêche n’a pas été effectuée faute de moyen de locomotion et à cause de

l’insécurité.

Figure 41 : Courbe de l’évolution de la biomasse

des poissons à Andranonkira en période de crue

III.4.3. Evaluation de stock par la méthode de DE LURY

La connaissance de stock des poissons dans le « complexe Mangoky-Ihotry » est l’une

des conditions préalables à une saine gestion de leurs ressources biologiques.

III.4.3.1. Evaluation de stock sur 2500 m² durant les deux périodes d’étude

C’est une évaluation faite à partir des données de la pêche expérimentale dans une

surface d’échantillonnage de 2500 m². Pour le lac Ihotry, malgré sa grande superficie,

l’inventaire a été répété dans deux stations différentes (Maharihy et Andreketa), donc une

surface de 5000 m² a été étudiée. Le Tableau dans l’Annexe IX montre le poids des individus

capturés dans chaque station ainsi que la quantité de stock obtenue. Le stock analysé

s’exprime en kilogrammes par 2500 m² et par 5000 m2 pour le lac Ihotry. La Figure 42

récapitule le stock observé pour chaque période.

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

1er jour 2è jour 3è jour 4è jour

Bio

mas

se (

kg)

Jours

C.M O.N T.R T.Z Total

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37

En période de crue, le lac Kiliolio renferme le stock maximal (17,43 kg) si minimal

pour Marohatsy (1,64 kg). Pour le lac Ihotry, une surface de 5000 m² a été étudiée, dont elle

abrite environ 566 kg de poissons.

En période d’étiage, les quantités de stock estimées à Antanimanimbo, Kiliolio et

Marohatsy tendent à augmenter par rapport à celles observées pendant la première période.

Ihotry et Ampasikiria font exception car leurs quantités sont réduites. Ihotry est très

remarquable par la diminution brusque de stock en étiage cause de la surpêche effectuée par

les populations locales et les collecteurs de poissons venant d’autres régions. Tandis qu’à

Ampasikiria, la différence de stock en période de crue ne représente que le quart de celui en

période d’étiage.

(1) : Ihotry, (2) : Ampasikiria, (3) : Antanimanimbo, (4) : Kiliolio, (5) : Marohatsy et (6) : Andranonkira

Figure 42 : Stock partiel estimé pour chaque station durant les deux périodes d’étude

III.4.3.2. Evaluation de stock total durant les deux périodes d’étude

La surface de chaque lac est connue, donc l’estimation de stock total peut être calculée à

partir de la projection des valeurs considérées sur 2500 m² et 5000 m² (voir Annexe X).

- Du point de vue de la superficie, Ihotry est le plus grand lac étudié, il couvre

approximativement 12700 tonnes de poissons en période des hautes eaux, il ne reste que 1300

tonnes au moment des basses eaux (à peu près égal à 1/10). Ce qui signifie qu’en six mois, le

neuf dixième de stock aura disparu.

566,48

9,68 3,4117,43

1,64 13,81

66,45

6,13 5,5819,76 7,08

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

550

600

IHTR (1) APSK (2) ATMB (3) KLLO (4) MRHT (5) ADNR (6)

Stock en période de crue (kg) Stock en période d'étiage (kg)

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38

- Marohatsy le rejoint avec une production de 13 tonnes en période de crue et de 56

tonnes et quelque en étiage. Par rapport à Ihotry, il a obtenu quatre fois plus de production six

mois plus tard. C’est-à-dire, une augmentation massive des poissons du lac est marquée car

l’évaluation effectuée est plus ou moins proche de la période de reproduction et qu’aucune

menace majeure n’attaque la station.

- Malgré sa petite surface, Kiliolio renferme à peu près un stock de 10,5 tonnes en

période de crue, ce qui élève approximativement à 12 tonnes en étiage.

- Pour le lac Antanimanimbo : 417 kg du stock de poissons ont été estimés en période

de crue contre 683 kg en étiage. Par contre, Ampasikiria ayant respectivement la quantité

égale à 333 kg contre 211 kg.

- Enfin, le lac Andranonkira produit une tonne et demi de poissons durant la première

phase de l’étude et le suivi n’est plus encore effectué pendant la seconde période. Il est à

remarquer que la prédation domine le site par la présence d’espèces prédatrices Channa

maculata et Megalops cyprinoïdes.

III.5. RESULTATS D’ANALYSE DES DONNEES

III.5.1. Corrélation de Pearson

Les valeurs de corrélation « r » sont comprises entre -1 et +1 (Tableau XX). Durant les

deux périodes d’étude, les tailles moyennes et les poids moyens des individus capturés dans le

« complexe Mangoky-Ihotry » montrent des coefficients de corrélation situés dans l’intervalle

de [0,90 – 1,00], ce qui signifie qu’une très forte corrélation est présente (voir Annexe XI).

Les courbes obtenues par les Figures 43 et 44 traduisent que la taille moyenne et le

poids moyen des individus de poissons en période de crue aussi bien qu’en étiage sont

fortement corrélés. Ils prennent respectivement des indices de corrélation r = 0,97 et 0,95 ; des

coefficients de détermination R² = 0,94 et 0,90 ; puis un seuil de probabilité α hautement

significatif (α = 0,01). Donc une liaison positive d’intensité forte est impliquée, quand la taille

d’individu s’accroît, son poids augmente.

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39

Figure 43 : Relation entre la taille moyenne

et le poids moyen des individus en période de

crue

Figure 44 : Relation entre la taille moyenne et

le poids moyen des individus en période

d’étiage

III.5.2. Test « t » de Student

- Pour la taille et le poids moyens, la valeur critique de t pour 11 degrés de liberté est

de 2,201 pour un niveau de probabilité de 5%. Les valeurs calculées pour t = 0,984 (T.M) et

1,259 (P.M) sont inférieures par rapport à cette valeur antérieure, donc les deux hypothèses

principales H0 ne peuvent pas être rejetées (intervalle de confiance 95%).

- Pour 9 degrés de liberté et un niveau de probabilité de 5%, la valeur critique de t est

égale à 2,262. La valeur calculée pour t = 0,797 est inférieure, H0 ne peut donc pas être

rejetée, c’est-à-dire que le stock estimé sur 2500 m2 en période de crue est le même que celui

en période d’étiage (Annexe XII.A).

Certainement à 95% de confiance, la moyenne de la population en période de crue

d’où a été tiré l’échantillon A n’est pas à plus de 9,70 cm (T.M), de 155,88 g (P.M) et de

96,69 kg (de poissons stockés sur 2500 m²) ou à moins de 0,52 cm, de 8,87 g et de 15,65 kg

de la moyenne de la population en période d’étiage d’où a été tiré l’échantillon B. Voir son

mode de calcul en Annexe XII.B.

CRUE

y = 14,589x - 110,44

R2 = 0,9363

-100

0

100

200

300

400

500

0 10 20 30 40

Taille moyenne (cm)

Po

ids m

oyen

(g

)

ETIAGE

y = 4,98x - 25,91

R2 = 0,9017

0

10

20

30

40

50

60

70

0 5 10 15 20

Taille moyenne (cm)

Po

ids m

oyen

(g

)

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40

QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION

IV.1. COMPLEXE MANGOKY-IHOTRY : RICHESSE EN BIODIVERSITE ET

MENACES

Les résultats de l’étude préliminaire en 2004 avec l’équipe de l’ASITY ont donné que

le complexe Mangoky-Ihotry abrite de nombreuses espèces endémiques appartenant à divers

taxons. Il s’agit d’oiseaux aquatiques (Anas bernieri, Ardea humbloti, Ardeola idae et

Threskiornis bernieri), de micromammifères (Lemur catta et Propithecus verreauxi), d’espèce

carnivore (Cryptoprocta ferox), de tortue menacée (Erymnochelys madagascariensis) et de

poisson non figuré dans le statut UICN (Paratilapia sp.).

Actuellement, Mangoky-Ihotry est une nouvelle aire protégée classée dans la catégorie

V de l’UICN. La gestion de l’aire protégée a principalement pour but d'assurer la

conservation des paysages terrestres ou marins et de maintenir les valeurs culturelles et

esthétiques, pouvant avoir des fins récréatives. Plus généralement, la pratique de l’agriculture

itinérante constitue une cause principale de déforestation dans la région. Ce complexe est

menacé par la surpêche (matériels inadéquats, pêche hors saison), l’exploitation sélective de

certaines espèces végétales (palétuviers) et le braconnage (Asity, 2011).

La notation actuelle de NAP (Nouvelle Aire Protégée) est justifiée car les diverses

menaces sur l’ichtyofaune sont effectivement présentes depuis 2005.

IV.2. CHOIX DES STATIONS D’ETUDE

Pendant l’inventaire en 2004, 22 stations du « complexe Mangoky-Ihotry », ont été

prospectées, plus précisément des lacs, des marais et du fleuve Mangoky. Cependant, huit

stations ont été choisies pour l’étude car la plupart des lacs sont temporaires et ils n’ont pas

d’importance majeure pour le suivi du peuplement ichtyque durant les deux périodes. Afin

d’entamer les résultats comparatifs de l’ichtyofaune dans chaque station et pour garder les

mêmes méthodes de capture, uniquement les lacs ou marais permanents sont retenus pour le

travail car la rivière nécessite d’autres techniques de pêche.

Les stations visitées sont indépendantes l’une de l’autre, donc la migration des

poissons est impossible sans apport par l’homme même en période d’inondation. Ainsi, les

phénomènes qui provoquent le changement de la population piscicole étudiée sont

principalement les facteurs abiotiques comme les paramètres physico-chimiques de l’eau (le

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41

taux d’oxygène dissous, pH) et la variation climatique ainsi que les facteurs biotiques du

milieu, à savoir la compétition, la prédation et les maladies.

Du point de vue richesse spécifique, il y a une différence d’une part, entre deux lacs à

localisation différente et à superficie différente (exemple : Kiliolio et Marohatsy) et d’autre

part, entre un lac et un marais (exemple : Ampasikiria et Antanimanimbo).

IV.3. PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’EAU

Chaque élément étudié a son importance majeure surtout sur la faune ichtyologique.

- Température (T°) : Les poissons peuvent subir un écart de 1 à 2 degrés au maximum sur

une période de 24 h. Si la température augmente, la quantité d’oxygène dissous dans l’eau

diminue, ce qui provoque dans certains cas des mortalités importantes de poissons.

Les températures de l’eau sont seulement prises en période de crue et varient de 30 et 34,5 °C,

ceux qui rendent la diminution des quantités d’oxygène dissous.

- Profondeur de l’eau de pêche : change suivant la station et la période d’étude. Des

milieux où un maximum d’individus de divers stades sont nécessaires et satisfaisants pour les

résultats attendus pendant l’étude.

- Fer (Fe) : D’une période à l’autre, les taux de Fe entre les stations oscillent de 0,0 à 0,5

mg/l en période de crue si 0,0 à 1,0 mg/l en étiage. Les teneurs en fer à Maharihy, Marohatsy

et Antanimanimbo (entre 0,1 et 0,25 mg/l) indiquent que les réserves s’épuisent. Ainsi qu’à

Ampasikiria, la quantité de fer présente est idéale pour la faune aquatique (entre 0,5 et 1

mg/l).

- Dureté carbonatée (KH) : Pendant la période de crue, KH varie de 1,78 à 17,8° contre

3,56 à 24,92° en étiage, du point de vue relation entre deux stations d’une même période et

entre une même station de deux périodes différentes, la différence est marquée.

- Dureté totale GH : Les poissons n'ont pas les mêmes exigences en matière de pH et de

GH : certaines espèces préfèrent une eau acide et douce (exemple : néons, discus,...) alors que

d'autres demandent une eau alcaline et dure (exemple : platy, molly, guppy,...). La grande

majorité des espèces se contentent cependant d'une eau légèrement ou assez dure.

(http://www.aquariophilie-pratique.net/ph_et_durete.htm)

D’une station à l’autre, les variations de la quantité de calcium et de magnésium dans l’eau

sont très remarquables. Antanimanimbo et Ampasikiria en période d’étiage ont des eaux dures

(),si Ampasikiria en période de crue, Kiliolio en période d’étiage, Andranonkira et Marohatsy

ont des eaux douces (. Par contre, Kiliolio en période de crue est très douce si Maharihy et

Andreketa sont très dures.

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42

Du point de vue dureté totale de l’eau, suivant la station, deux lacs ou un lac et un marais sont

différents l’un de l’autre.

- pH : Plusieurs espèces de poissons et autres organismes aquatiques ne peuvent supporter

une eau trop acide. Pour la vie piscicole, les valeurs du pH doivent être comprises entre 6 et 9.

Pendant l’étude, toutes les valeurs du pH analysé se trouvent dans cette intervalle, donc

tolérable pour l’ichtyofaune sauf pour le lac Kiliolio en période de crue où pH = 5,6.

- Ammonium/ammoniac (NH4/NH3) : l’ammoniaque est très toxique pour tous les

poissons, elle entraîne chez eux un collage des branchies amenant à une insuffisance

respiratoire puis à la mort par asphyxie. L’ammonium n’est pas toxique, elle se transforme

majoritairement en ammoniaque pour une élévation du pH au dessus de 7. Pendant les deux

périodes, le taux de NH4/NH3 dans chaque station étudiée est toujours égal à 0 mg/l, ce qui

indique que les poissons ne sont pas toxiques.

- Nitrite (NO2) : les nitrites sont extrêmement toxiques pour tous les poissons, ils se fixent

sur l'hémoglobine des globules rouges et entraînent donc l'asphyxie et la mort du poisson (à

comparer au NO chez l'être humain). Il est bon de noter que certains poissons supportent des

taux de nitrites de 0,5 à 1 mg/l. Pour les eaux analysées, le taux de NO2 est toujours inférieur

à 0,3 mg/l, donc les poissons ne sont pas toxiques.

- Nitrate (NO3) : peu toxique pour la plupart des poissons, toxique pour les espèces

sensibles et très toxique pour les invertébrés marins. Pendant l’étude, les poissons ne sont pas

toxiques car la valeur de NO3 est toujours nulle (http://www.aquariophilie-

pratique.net/nitrates.htm).

- Phosphates (PO4) : leur accumulation excessive devrait être évitée, même s'ils ne sont pas

notoirement toxiques pour les poissons. Ce sont des formidables accélérateurs de la diffusion

des algues (probablement davantage que les nitrates en fait). Toutefois, une faible quantité en

eau douce n'est pas problématique, le phosphore faisant même partie du menu des plantes.

Mais leur accumulation conduira presque inévitablement à une prolifération d'algues. Pendant

la période de crue, le taux de phosphate varie de 0,1 à 0,25 mg/l, il est acceptable.

- Oxygène dissous (O2) : La solubilité de l’oxygène dans l’eau diminue si la température

élève et elle augmente avec la pression atmosphérique. Cette diminution de l'O2 dissous peut

provoquer dans certains cas des mortalités importantes de poissons. A 20 °C, la solubilité de

l'oxygène est de 9 mg/l dans l'eau douce et de 7,4 mg/l dans de l'eau salée à 35 ‰. Ce sont les

processus biologiques qui ont généralement une influence prépondérante sur les

concentrations en oxygène dans l'eau. (http://www.aquaportail.com/definition-4976-oxygene-

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43

dissous.html). Les températures de l’eau étudiée sont chaudes (entre 30 et 34,5 °C), donc les

quantités d’oxygène dissous diminuent (varient de 4 à 6 mg/l).

IV.4. TECHNIQUE DE PECHE ADOPTEE

D’une manière générale, l’utilisation du filet maillant ne présente pas de danger pour

le stock, étant donné que c’est un engin passif et dont les maillages les plus couramment

rencontrés sont supérieurs à 25 mm. L’utilisation simultanée de plusieurs filets associés à la

pratique du « fidoboka » rend la technique non sélective. Des individus de petite taille obligés

de se rabattre vers les filets sont ainsi capturés (cas des filets à petite maille). Enfin, le temps

de pose de ces filets (20 h à 24 h) pourrait constituer aussi un risque car les poissons ne

peuvent en aucun cas s’échapper des filets que tissent les pêcheurs, et n’ont aucun lieu pour se

réfugier ou pour fuir (Razanamaharo & Rakotoniera, 1995).

La nasse est un mode d’échantillonnage peu utilisé dans les études scientifiques, car

très sélectif du point de vue capturabilité des espèces (Paugy & Levêque, 1999).

Le filet senne, engin actif, et la plupart de temps de maille relativement petite présente

un danger pour le lac étant donné qu’il racle le fond perturbant ainsi le système écologique du

milieu, qu’il est utilisé dans les zones de faible profondeur, donc dans les zones de fraie et

enfin qu’il est loin d’être sélectif car ne laisse pas s’échapper les juvéniles (Razanamaharo &

Rakotoniera, 1995). Malgré cela, il a été utilisé pour la présente étude car il est praticable pour

l’étude de stock et afin de garder la même surface de capture. Il attrape à la fois les gros

individus ainsi que ceux de petite taille. Les poissons étant capturés uniquement pour

l’identification et les mensurations des individus, puis stockés dans un filet de stockage et

enfin relâchés dans l’eau à la fin du quatrième jour de pêche.

IV.5. ETUDE QUALITATIVE

IV.5.1. Espèces inventoriées durant les deux périodes d’étude

Les espèces inventoriées aux temps t0 (période de crue) et t1 (période d’étiage) de

l’étude sont au nombre de 9. Le Tableau de recensement n° X cité auparavant expose que

Gambusia holbrooki est plutôt recensée lors des observations visuelles directes mais non

capturée, Glossogobius giuris n’a été pêchée que dans le lac Ampasikiria. Megalops

cyprinoïdes n’a été présentée qu’à Andranonkira et à Kiliolio, tandis que Channa maculata à

Maharihy, Andreketa et Marohatsy. Du fait qu’Oreochromis mossambicus supporte à la fois

les eaux douces et saumâtres, elle est toujours évaluée à Ihotry, Kiliolio et Marohatsy ; par

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contre Oreochromis niloticus existe dans les autres stations. Pour le cas particulier de

Paratilapia sp., une étude récente faite par Loiselle et Stiassny (1993) montre que des

exemplaires collectés dans le lac Ihotry correspondraient à une espèce distincte encore non

décrite. Elle existe aussi bien à Andranonkira en 2004 durant l’inventaire des zones humides

concentrées dans le complexe étudié. Les suivis menés en 2005 montrent aussi que cette

espèce a été rarement capturée à Marohatsy mais elle a été disparue à Ihotry. Cette disparition

pourrait être provoquée par la surexploitation du milieu, la surpêche et les feux de brousse qui

entrainent la dégradation de l’habitat.

Ainsi, malgré le fait que la majorité des stations étudiées sont des lacs, sauf le marais

Antanimanimbo, les espèces de poissons inventoriées dans chaque station ne sont pas les

mêmes.

IV.5.2. Fréquence et abondance des captures

- Les poissons des genres Tilapia et Oreochromis sont les plus fréquents du complexe

étudié. Ils ne tolèrent pas des températures inférieures à 12 °C, mais sont remarquablement

tolérants à des températures élevées jusqu’à 42 °C (Chervinski, 1982). Gambusia holbrooki,

Glossogobius giuris et Paratilapia sp. sont les moins capturées. Les valeurs de fréquence

d’une même espèce ne sont pas très différentes d’une période à l’autre.

- Les valeurs de l’abondance de chaque espèce au temps t0 sont presque identiques à

celles observées en t1. Grâce à la difficulté de la capture à la senne et à cause de sa petite

taille, Gambusia holbrooki est vue partout mais elle apparaît en faible pourcentage de capture.

La plupart des individus de Channa maculata au temps t0 ont été pêchées dans le lac

Andranonkira, elles sont piégées par le filet maillant dormant des pêcheurs locaux, ce qui

signale que cette espèce habite en pleine eau. Aucune espèce n’est abondante pour les deux

périodes, mais Oreochromis mossambicus est toujours commune. La rareté de Paratilapia sp.,

qui n’est ni pêchée ni observée qu’à Marohatsy est obtenue par les pêches nocturnes

effectuées par les pêcheurs locaux du village de Kililaly en utilisant la senne de plage. Ces

pêcheurs ont rendu compte que cette espèce est actuellement en voie de disparition, car elle se

trouve en très faible quantité. Ils n’ont pêché qu’un individu adulte par semaine, ce qui

demande des mesures de conservation et une bonne condition de pratique de pêche.

IV.5.3. Richesse, diversité spécifiques et équitabilité

- La richesse spécifique de chaque station étudiée dans le « complexe Mangoky-Ihotry »

varie avec l’état d’inondation de l’eau. D’une période (crue) à l’autre (étiage), la richesse

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spécifique vue à Andreketa, Kiliolio et Marohatsy reste constante. Par contre, elle diminue à

Maharihy et Ampasikiria si elle augmente à Antanimanimbo. Cette variation n’est pas fixe

pendant une période, elle dépend encore d’autres paramètres comme la composition du milieu

(couverture végétale, abondance de nourriture,…) et les interactions spécifiques qui

permettent un meilleur partage des ressources en tenant compte de la présence des zones

refuges pour les espèces proies.

- Les valeurs de l’indice H’ en période de crue sont différentes de celles en étiage, la

majorité des stations montrent une diversification en espèces élevée au temps t1 par rapport au

temps t0 (sauf pour Kiliolio et Marohatsy). Cela indique que dans le peuplement étudié, tous

les individus sont repartis d’une façon identique pour toutes les espèces.

- En une période donnée, les valeurs de l’indice H’ et de l’équitabilité J sont

proportionnelles : si H’ augmente, J s’accroît et le cas inverse est aussi possible. Il est à peu

près maximal (supérieur à 0) dans toutes les stations étudiées, ce qui signifie que les espèces

dans le peuplement ont des abondances identiques et se répartissent de façon homogène.

IV.6. ETUDE QUANTITATIVE

IV.6.1. Structure de la population

Suivant la classification par taille des individus :

- En général, les espèces inventoriées à Maharihy et la structure de chaque population

sont quasi égales d’une période à l’autre ;

- Les deux stations (Maharihy et Andreketa) d’un même site (Ihotry) sont identiques car

elles couvrent les mêmes espèces de mêmes structures ;

- A Ampasikiria, les structures de la population des différentes espèces en période de

crue sont différentes de celles en étiage ;

- A Antanimanimbo, la variation de structure entre la population d’une même espèce

dans un même habitat mais à deux périodes différentes n’est pas semblable ;

- Les variations de structure entre les populations des différentes espèces du lac Kiliolio

sont différentes ; par contre d’une période à l’autre, ces variations pour les mêmes espèces

sont presque identiques ;

- A Marohatsy, les courbes représentatives entre les populations des différentes espèces

et entre les deux périodes montrent des différences nettes ;

- Pendant la période de crue, les variations de structure entre la population des

différentes espèces à Andranonkira sont inégales.

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Suivant la classification par poids :

- Une vue globale des structures de la population à Maharihy entre les mêmes espèces

pendant les deux périodes différentes reste semblable ;

- Les structures de la population à Maharihy et à Andreketa sont identiques, mêmes

espèces et même station mais deux périodes différentes ;

- A Ampasikiria, la population d’une même espèce ayant sa propre structure, d’une

période à l’autre, la différence est notable.

- A Antanimanimbo, la différence de structure entre la population de Tilapia zilii

pendant les deux périodes est remarquable ;

- A Kiliolio, les structures entre les populations des espèces présentes sont différentes

entre elles et entre les deux périodes ;

- A Marohatsy, la différence de structure entre les populations des diverses espèces est

accentuée sur le nombre d’individus capturés entre les deux catégories de poids A et B

(environ 80 en crue et entre 120 et 400 en étiage) ;

- A Andranonkira, les structures de la population sont différentes d’une espèce à l’autre.

IV.6.2. Evaluation de la biomasse

Au temps t0, Maharihy (58,64 kg/ha) est la station qui renferme la quantité de poissons

la plus élevée, suivie de Kiliolio (50,88 kg/ha), Andranonkira (43,96 kg/ha), Andreketa (33,60

kg/ha), Ampasikiria (28,84 kg/ha), Antanimanimbo (10,64 kg/ha) et enfin Marohatsy (4,12

kg/ha). La quantité de biomasse au temps t1 augmente pour l’ensemble, sauf à Ampasikiria où

elle se réduit. Cette réduction serait due à sa petite surface où domine une pêche excessive

incessante.

Selon Laë et Lévêque (1999), cette notion de biomasse a tendance à augmenter avec la

croissance et la reproduction des individus (arrivée des alevins et des juvéniles), alors qu’elle

tend à se réduire sous l’effet de la mortalité naturelle, de la mortalité due aux activités de

pêche ou des mortalités d’autre nature liées de plus en plus à l’anthropisation des écosystèmes

(pollution, aménagements…).

L’augmentation des biomasses observées au temps t1 résulterait de l’accroissement de

la population piscicole, cette période étant considérée comme post-reproduction pour les

poissons.

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47

IV.6.3. Evaluation de stock

- Dans le lac Ihotry, une surpêche existe au temps t1 de la visite, de nombreux pêcheurs

commerciaux venant d’Antananarivo y viennent collecter et transporter des poissons pour le

« fiantsira ». Un dixième de stock estimé en période de crue est disparu en étiage, donc la

différence entre les deux phases est remarquée.

- A Ampasikiria, la perte d’un tiers de stock évalué en période des basses eaux a été

observée en période de crue ; cette diminution serait due à la forte activité de pêche pratiquée

par la population du village.

- A Antanimanimbo, la différence entre les deux périodes est l’augmentation d’un tiers de

stock environ qu’au temps t1. Elle serait provoquée par l’intensité de pêche effectuée par les

villageois de Mangolovolo qui est limitée à cause de la présence de crocodiles peuplant ce

marais.

- A Kiliolio, une augmentation d’environ un cinquième de la quantité de stock estimé au

temps t0 a été vue en t1. A cause de la présence des « malaso » ou « dahalo », la population a

quitté leur village et a migré vers le village Mamono, donc ce lac n’est pas trop perturbé. En

conséquence, les poissons peuvent se reproduire et se multiplier activement.

- Enfin, à Marohatsy, la différence est remarquable car une plus grande quantité de

production d’environ quatre fois plus que le stock estimé en période de crue est rencontrée en

étiage. Malgré sa grande surface, l’activité de pêche pratiquée par les pêcheurs du village

Kililaly est faible, dès lors, la capacité de survie des poissons reste élevée.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

La présente étude qui consiste en des suivis biologiques et écologiques de la

population de poissons du « complexe Mangoky-Ihotry » fournit des détails relatifs à la

richesse spécifique, l’abondance de capture, la structure démographique, la biomasse,

l’estimation de stock et l’état actuel du peuplement. De plus, ce travail a pour intérêt de cibler

les sites de conservation de Paratilapia sp. par rapport à la présence des espèces introduites

qui ont fini par supplanter plus ou moins la faune ichtyologique locale.

Ce complexe abrite de nombreuses zones humides, mais huit stations ont été choisies

et inventoriées. Ils sont composés de six lacs : Ihotry (stations Maharihy et Andreketa),

Besahafa, Ampasikiria, Kiliolio Marohatsy et Andranonkira, et d’un marais Antanimanimbo.

Ils recouvrent un total de 9 espèces dont six sont des espèces introduites, à savoir Channa

maculata, Gambusia holbrooki, Oreochromis mossambicus, Oreochromis niloticus, Tilapia

rendalli et Tilapia zilii ; deux sont natives Glossogobius giuris et Megalops cyprinoïdes et une

est endémique Paratilapia sp..

Conclure que les valeurs des paramètres physico-chimiques de l’eau sont différentes

d’une station à l’autre, même quand il s’agit de station de même type ou de types différentes.

A propos de la dureté carbonatée (KH) et de la dureté totale (GH), elles pourraient entraîner

de variation sur l’abondance de capture, la richesse et la diversité spécifique. Il faudrait

également considérer d’autres facteurs influençant la faune ichtyologique tels : la variation

climatique et les facteurs biotiques du milieu, à savoir : la compétition, la prédation, les

maladies et la nourriture disponible pour chaque espèce en relation avec son régime

alimentaire.

La richesse spécifique entre deux stations différentes pendant une même période ou

entre une même station de deux périodes différentes est inégale. Le lac Kiliolio en est le plus

riche en période de crue si le marais Antanimanimbo en étiage, tandis que le lac Ihotry est la

plus pauvre en espèce quelque soit la période. Les différentes pêches expérimentales mettent

en valeur la fréquence et l’abondance de capture. Tilapia rendalli et Tilapia zilii sont toujours

capturées, donc elles ont la valeur de fréquence la plus élevée, suivies d’Oreochromis

mossambicus qui est la seule espèce commune des deux périodes. Quant à la diversité

spécifique et l’équitabilité, le lac Ampasikiria a des indices élevés (H’=0,54 et J=0,90), ce qui

signifient que tous les individus de poissons sont répartis d’une façon égale sur toutes les

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espèces et les espèces ont des abondances identiques dans le peuplement (Frontier, 1983 et

Pielou, 1966).

Du point de vue structure de la population, les poissons dont la taille est supérieure à

15 cm sont peu nombreux, il en est de même pour ceux qui pèsent plus de 30 g. Ces

catégories de taille et de poids comportent généralement les individus adultes de

Glossogobius giuris et de Tilapinés. Ceux qui appartiennent aux classes de taille entre 6 à 9

cm et 3 à 6 cm sont beaucoup plus nombreux. Il s’agit des jeunes individus pesant moins de

10 g. D’une période à l’autre, la taille moyenne et le poids moyen de chaque spécimen

représentent une forte relation positive.

En outre, l’évolution de la biomasse journalière de capture varie suivant les espèces,

les stations et la période. De t0 à t1, Marohatsy renferme la biomasse minimale respectivement

de l’ordre de 4,12 kg/ha et de 16,52 kg/ha ; tandis que Maharihy présente la valeur maximale

égale à 58,64 kg/ha et 90,56 kg/ha. Une augmentation de la production est remarquée au

moment des basses eaux.

Concernant l’évaluation de stock et compte tenu de la superficie totale du lac étudié,

Ihotry tient la quantité maximale d’environ 12700 tonnes de poissons en période de crue,

contre 1300 tonnes en étiage. D’autre part, Ampasikiria possède un stock minimal d’environ

300 kilogrammes au début et se réduisant à 200 kilogrammes. Pour les autres sites, le stock

estimé s’élève d’une période à l’autre.

Globalement, le complexe étudié est pourvu d’une quantité élevée de poissons, mais

pauvre en nombre d’espèces surtout en espèces endémiques. La présence de Paratilapia sp.

est le point fort des résultats obtenus et collectés sur le terrain. Par contre, ce complexe et

cette espèce sont victimes de diverses menaces, telles que :

- La pression due à l’augmentation de la population au sein des zones de pêche ;

- La surpêche exercée par les gens à cause de l’absence de calendrier fixé par la loi ;

- L’utilisation d’engins et de méthodes de pêche hors norme dans les milieux naturels ;

- La présence d’espèce prédatrice d’origine asiatique (Channa maculata) qui pourrait avoir

un impact majeur sur la population de Paratilapia sp. (Levêque,

1999&http://www.pnae.mg/chm-

cbd/implementation/services/biodiv/biodiv_aquat_faune.htm) ;

- La destruction d’habitats et la diminution de lieux de ponte par la perte de la végétation

aquatique et enfin ;

- La pratique de l’agriculture itinérante qui constitue une cause principale de déforestation

dans la région.

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Suite à ces différents dangers, des actions de conservation pourraient être

recommandées directement au sein du complexe étudié :

- Sensibilisation et éducation de la population locale afin de lui faire comprendre

l’importance des zones humides et la faune ichtyologique qu’elles contiennent ;

- Le texte officiel pour réglementer la pêche (calendrier, engins) qui n’a pas encore existé en

2005, est actuellement publié. La fermeture annuelle de la pêche se situe entre 01 décembre

de l’année en cours jusqu’au 31 janvier de l’année suivante. Sous la responsabilité du

Ministère de la Pêche, il faudrait appliquer des mesures de contrôle pour le faire respecter.

(http://www.peche.gov.mg/wp-content/uploads/2014/09/Calendrier-fermeture-sw-jpg14.jpg);

- La surveillance des ressources naturelles effectuée par les agents locaux est déjà mise en

place, donc le niveau de sa mise en œuvre, sa réalisation et son application seraient appuyés ;

- Restaurer et renforcer les berges des lacs pour diminuer l’érosion et la dégradation de

l’environnement ;

- Dispenser une formation continue pour les agents de suivi pour assurer leur efficacité dans

le contrôle de l’état des habitats naturels et de l’évolution des stocks.

Pour le cas particulier de Paratilapia sp., des mesures spécifiques sont

recommandées :

- Si les conditions de sécurité les permettent, il faudrait entreprendre une étude de la

population de cette espèce dans le lac Andranonkira. Dans les meilleurs des cas, cette station

pourrait constituer un site de conservation pour Paratilapia sp., étant donné qu’il est éloigné

du village et par conséquent toute activité de pêche y est pratiquement absente ;

- Etant donné que cette espèce est très rare dans le lac Marohatsy, il faudrait faire une

vérification de l’évolution de l’état de la population de Paratilapia sp. ;

- Entreprendre des études approfondies (distribution, biologie, écologie) sur cette espèce afin

de pouvoir établir une meilleure stratégie pour sa conservation.

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12. http://www.aquariophilie-pratique.net/nitrates.htm

13. http://www.lexpressmada.com/blog/information-live/les-debuts-de-lamenagement-du-

bas-mangoky-27884/

14. http://www.madatours.com/biodiversite/ibioaquatique.htm

15. http://www.pnae.mg/chm-cbd/implementation/services/biodiv/biodiv_aquat_faune.htm

16. http://www.peche.gov.mg/wp-content/uploads/2014/09/Calendrier-fermeture-sw-

jpg14.jpg

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I

ANNEXES

Annexe I : Données sur le climat du District de Morombe

A. Moyenne des températures maximale et minimale du District de Morombe entre

2001 et 2005

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Température

maximale (°C) 32,0 31,8 32,2 31,3 29,9 28,4 27,6 28,7 28,8 30,1 31,1 31,4

Température

minimale (°C) 23,8 23,6 23,3 20,4 18,0 15,3 14,6 15,7 17,6 19,5 21,2 23,3

B. Précipitation et température moyennes mensuelles du District de Morombe de

2001 à 2005

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Précipitation

moyenne (mm) 209 93 52 24 4 1 7 1 18 6 2 121

Température

moyenne (°C) 27,9 27,7 27,8 25,9 24,0 21,9 21,2 22,2 23,2 24,9 26,2 27,4

Annexe II : Fiche des données

Nom de l’informateur :

Nom du site : Région (Hameau, Fokontany, Commune, Préfecture) :

Indiquer les localités les plus proches encadrant le site :

Date de la visite : Coordonnée (latitude & longitude)

S E

Description générale

Superficie en km2 ou Ha :

(Mesurer les 4 points cardinaux par GPS pour déduire la surface par rapport à la carte FTM et

IEFN)

Type lac marais rivière mangrove Autres

Pourcentage par rapport à la

surface totale de la ZH

Caractéristique de l’eau

Couleur apparente Eau douce saumâtre salée Autres

Régime hydrique

Entrée d’eau (Rivière permanente/intermittente, source, nappe phréatique, eau de pluie,

eau de ruissellementpendant la saison de pluie, ou autres) :

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II

Sortie d’eau (Rivière permanente/intermittente, en connexion avec la mer ou autres) :

Aucune (c’est-à-dire par évaporation seulement)

Etat d’inondation pendant la visite

Substrats

Substrat (dominant) Couverture (%)* Observations

Sable

Argile

Boue organique

Gravillon

Autres

*Couverture (%) par rapport à la surface totale de la zone humide concernée

Végétation environnante

Types de végétation Couverture (%) Observations (Etat de la végétation)

Forêt sèche

Forêt épineuse

Savane

Prairie

Autres

Végétation aquatique

Types de végétation Espèces dominantes Couverture Observations

Arbre

Arbuste

Plantes émergentes

Plantes flottantes

Autres

Utilisation de la zone humide (Site)

Indiquer les différentes utilisations de la zone humide et leurs tendances respectives

(Activités susceptibles de progresser / de régresser / de s’arrêter, ou activités stables) :

Activités Intensités Observations

Pêche (Préciser le nombre des pêcheurs en activité

pendant la visite ainsi que le type d’instrument utilisé)

Chasse (Préciser le type de chasse observée pendant la

visite)

Tourisme/écotourisme (Préciser la fréquence selon les

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III

enquêtes)

Pâturage (Nombre de têtes d’animaux observés pendant

la visite)

Activités domestiques observées pendant la visite

Riziculture (% couverture par rapport à la surface totale

de la ZH et saison de culture)

Extraction de sel

Autres

Utilisation des zones environnantes

Indiquer les différentes utilisations des zones environnantes et leurs tendances respectives

(activités susceptibles de progresser / de régresser / de s’arrêter, ou activités stables) :

Exemple : agriculture (manioc, kabaro,…)

Activités Tendances

Analyse de l’eau

Paramètres étudiés Teneur Paramètres étudiés Teneur

Oxygène dissous (mg/l) Nitrate (mg/l)

Fer (mg/l) Phosphate (mg/l)

Dureté carbonatée ou KH (°) pH

Dureté totale ou GH (°) Profondeur (cm)

Ammonium/ammoniac (mg/l) Température (°C)

Nitrite (mg/l)

Poissons capturés

Nom scientifique Nom français Appellation locale Statut UICN

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IV

Mensuration de chaque individu capturé

Espèces Taille

(cm)

Poids

(g)

Taille

(cm)

Poids

(g)

Taille

(cm)

Poids

(g)

Taille

(cm)

Poids

(g)

Taille

(cm)

Poids

(g)

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V

Annexe III : Technique de pêches expérimentales

A. Engins et méthodes de pêche (Kiener, 1963)

Schéma du filet maillant Fidoboka

Schéma représentant la pêche au filet maillant

Schéma de la nasse Schéma montrant la pêche à la nasse

Schéma montrant la pêche au «lamba»

Schéma de la senne de plage avec poche Schéma représentant la pêche à la senne

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VI

B. Types d’embarcations (Kiener, 1963)

Pirogue monoxyle de type grande taille

Pirogue monoxyle de petite taille Pagaie ou « fivoy »

Annexe IV : Matériels de mesure et de pesage

A : pied à coulisse ; B : pesolas

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VII

Annexe V : Catégories suivant les classes de taille et les classes de poids des individus

dénombrés

Catégories Longueur totale d’un

individu en centimètres

Poids d’un individu en

grammes

A <3 <10

B [3-6[ [10-20[

C [6-9[ [20-30[

D [9-12[ [30-40[

E [12-15[ [40-50[

F [15-18[ [50-100[

G [18-21[ [100-150[

H >21 >150

Annexe VI : Photos des poissons recensés (Razafiarimanana, 2005)

Channa maculata d’Andranonkira

Megalops cyprinoïdes d’Andranonkira

Oreochromis mossambicus du lac Ihotry Oreochromis mossambicus du lac Ihotry

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VIII

(Maharihy) (Andreketa)

Tilapia rendalli du lac Ihotry (Maharihy) Tilapia zilii du lac Ihotry (Maharihy)

Annexe VII : Calcul de fréquence et des abondances des espèces

Prenons par exemple le cas de Gambusia holbrooki en période de crue

Fréquence Abondance absolue Abondance relative

- nombre total de relevé

R = 7

- nombre de relevé où

l’espèce Gambusia

holbrooki présente

r = 1. Donc, 1007

1 F

- total de l’effectif d’une

espèce donnée.

- nombre d’individu de l’espèce

dans tous les sites n=3

- nombre total de tous les

individus recensés N = 5543

1005543

3Ar

Annexe VIII : Calcul de diversité spécifique et d’équitabilité

Crue Ni pi log pi pi log

pi H'

C.M 16 0,0029 -2,5396 -0,0073 0,0073

G.H 3 0,0005 -3,2666 -0,0018 0,0018

G.G 9 0,0016 -2,7895 -0,0045 0,0045

M.C 5 0,0009 -3,0448 -0,0027 0,0027

O.M 2746 0,4954 -0,3050 -0,1511 0,1511

O.N 443 0,0799 -1,0973 -0,0877 0,0877

T.R 1030 0,1858 -0,7309 -0,1358 0,1358

T.Z 669 0,1207 -0,9183 -0,1108 0,1108

T.a 622 0,1122 -0,9500 -0,1066 0,1066

Total 5543 1 -15,6421 -0,6084 0,6084

Etiage Ni Pi log pi pi log

pi H'

C.M 4 0,0006 -3,2340 -0,0019 0,0019

G.H 142 0,0207 -1,6838 -0,0349 0,0349

G.G 22 0,0032 -2,4936 -0,0080 0,0080

O.M 3876 0,5653 -0,2477 -0,1400 0,1400

O.N 138 0,0201 -1,6962 -0,0341 0,0341

P.P 1 0,0001 -3,8361 -0,0006 0,0006

T.R 1285 0,1874 -0,7272 -0,1363 0,1363

T.Z 1388 0,2025 -0,6937 -0,1404 0,1404

Total 6856 1 -14,6122 -0,4962 0,4962

Aa Gambusia = 3

Ar Gambusia = 0,05

F Gambusia = 14,29

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IX

Crue Etiage

- diversité spécifique H’ = 0,6084

- nombre total d’espèces S = 9 et log 9 =

0,9542

Ainsi 0,9542

0,6084E

- équitabilité E = 0,6376

- diversité spécifique H’ = 0,4962

- nombre total d’espèces S = 8 et log 8 =

0,9031

Ainsi 0,9031

0,4962E

- équitabilité E = 0,5495

Annexe IX : Evaluation de stock sur 2500 m² et 5000 m2 pour le lac Ihotry

m (kg) n (kg) m² m-n p = stock (kg)

Stations Crue Etiage Crue Etiage Crue Etiage Crue Etiage Crue Etiage

IHTR(1)

(MHRH)(2) 6,87 12,62 7,80 10,02 135,96 390,06 0,24 5,87 566,48 66,45

IHTR

(ADKT)(3) 4,79 7,13 3,62 3,86

APSK(4) 4,79 4,00 2,42 1,39 22,94 16,00 2,37 2,61 9,68 6,13

ATMB(5) 1,81 3,78 0,85 1,22 3,28 14,29 0,96 2,56 3,41 5,58

KLLO(6) 8,37 13,75 4,35 4,18 70,06 189,06 4,02 9,57 17,43 19,76

MRHT(7) 0,64 2,51 0,39 1,62 0,41 6,30 0,25 0,89 1,64 7,08

ADNR(8) 7,57 - 3,42 - 57,30 - 4,15 - 13,81 - p = valeur la plus probable de la population de poissons sur 2500 m² (en kilogrammes) sauf pour le lac Ihotry (5000 m²)

m = poids des sujets capturés lors de la première pêche (deux premiers jours de pêche)

n = poids des sujets capturés lors de la seconde pêche (deux derniers jours de pêche)

(1) : Ihotry, (2) : Maharihy, (3) : Andreketa, (4) : Ampasikiria, (5) : Antanimanimbo, (6) : Kiliolio, (7) : Marohatsy et (8) :

Andranonkira

Annexe X : Estimation du stock total de poissons pour chaque site

Estimation du stock total à Ihotry

Estimation du stock total à Ampasikiria

0

2 000 000

4 000 000

6 000 000

8 000 000

10 000 000

12 000 000

14 000 000

Crue Etiage

Sto

ck (

kg)

Période

IHOTRY

0

50

100

150

200

250

300

350

Crue Etiage

Sto

ck (

kg)

Période

AMPASIKIRIA

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X

Estimation du stock total à Antanimanimbo Estimation du stock total à Kiliolio

Estimation du stock total à Marohatsy Estimation du stock total à Andranonkira

Annexe XI : Tableau récapitulatif pour la corrélation de Pearson

A. Taille moyenne et poids moyen des individus par espèce par période

Période de crue Période d’étiage

Espèces

étudiées

Taille moyenne Poids moyen Taille moyenne Poids moyen

C.M 33,620 (16) 416,063 (16) 15,793 (4) 66,250 (4)

G.G 16,731 (9) 49,111 (9) 17,520 (22) 50,295 (22)

M.C 24,164 (5) 233,000 (5) - -

O.M 6,953 (2741) 9,160 (2741) 7,530 (3874) 9,382 (3869)

O.N 8,453 (442) 21,407 (442) 7,502 (138) 8,471 (138)

T.R 6,869 (1005) 11,059 (993) 7,006 (1260) 10,820 (1262)

T.Z 8,141 (647) 17,949 (638) 7,042 (1358) 10,037 (1355)

Total (4865) (4844) (6656) (6650)

( ) : Les chiffres entre parenthèse indiquent le nombre des individus d’où la moyenne a été obtenue.

0100200300400500600700800

Crue Etiage

Sto

ck (

kg)

Période

ANTANIMANIMBO

9500

10000

10500

11000

11500

12000

Crue Etiage

Sto

ck (

kg)

Période

KILIOLIO

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

Crue Etiage

Sto

ck (

kg)

Période

MAROHATSY

0

500

1000

1500

2000

Crue Etiage

Sto

ck (

kg)

Période

ANDRANONKIRA

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XI

B. Valeur de l’indice « r »

Crue Etiage

T.M P.M T.M P.M

T.M 1,000 ,968** 1,000 ,950**

P.M ,968** 1,000 ,950** 1,000 T.M : taille moyenne ; P.M : poids moyen ; ** : La corrélation est significative au niveau α = 0,01; α : seuil de probabilité

ou niveau de signification

Annexe XII : Tableau récapitulatif pour le test « t » de Student

A. Moyennes de population en fonction des périodes

X!A X!B ESD t value P value Ddl

T.M 14,990 cm 10,399 cm 2,323 0,984 0,346 11

P.M 108,250 g 25,876 g 33,395 1,259 0,234 11

Stock 54,868 kg 14,354 kg 24,831 0,797 0,446 9

T.M : taille moyenne, P.M : poids moyen, X!A : moyenne des échantillons A, X!B : moyenne des échantillons B et ESD :

erreur standard de déviation

B. Calcul de l’intervalle de confiance pour T.M, P.M et stock

Taille Poids Stock

X!A – X!B 14,990 - 10,399 =

4,591

108,250 - 25,876 =

82,374

54,868 - 14,354 =

40,514

Limite

inférieure

4,591 - (2,201 x 2,323)

= - 0,522

82,374 - (2,201 x 33,395)

= 8,872

40,514 - (2,262 x

24,831) = -15,654

Limite

supérieure

4,591 + (2,201 x 2,323)

= 9,704

82,374 - (2,201 x 33,395)

= 155,876

40,514 + (2,262 x

24,831) = 96,692

Intervalle

de confiance - 0,52 cm à + 9,70 cm 8,87 g à + 155,88 g -15,65 kg à + 96,69 kg

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TITRE : Etude bioécologique de l’ichtyofaune du « complexe Mangoky-Ihotry» dans la

région Sud-Ouest de Madagascar

RESUME

Afin d’inventorier les zones humides au sein du « complexe Mangoky-Ihotry » et d’identifier

les sites de conservation de Paratilapia sp., une étude bioécologique de l’ichtyofaune a été

menée du 22 avril au 05 juin et du 22 septembre au 05 novembre 2005. Les stations d’étude

sont constituées de six lacs et d’un marais. Les méthodes de pêches expérimentales, au filet

maillant, à la senne et à la nasse, ont permis d’échantillonner les milieux. Les résultats des

inventaires ont donné l’existence de cinq familles de poissons : Channidae, Cichlidae,

Gobiidae, Megalopidae et Poecillidae, comportant neuf espèces dont une est endémique,

Paratilapia sp.. Les échantillonnages ont montré la dominance d’individus de petite taille (6 à

9 cm de longueur totale) et de poids inférieur à 10 g. L’évaluation de stock effectuée dans le

plus grand lac étudié, en occurrence le lac Ihotry, dénote une différence remarquable, entre la

production estimée de la saison de crue (12 700 tonnes) et celle de la période d’étiage (1 300

tonnes). La principale menace, s’exerçant sur Paratilapia sp. et le complexe étudié est

particulièrement la surpêche, la présence d’espèces prédatrices (Channa maculata) et les feux

de brousse. La sensibilisation par l’information, l’éducation et la communication ou IEC de la

population riveraine, s’avèrent essentielles pour lui faire comprendre l’importance des zones

humides. Ainsi, des études approfondies (distribution, biologie, écologie) sur cette espèce

sont recommandées afin de pouvoir établir une meilleure stratégie pour sa conservation.

Mots-clés : bioécologie, conservation, évaluation de stock, ichtyofaune, Madagascar,

Mangoky-Ihotry, Paratilapia sp., zones humides.

ABSTRACT

To inventory the wet land in the “Mangoky-Ihotry complex” and identify the conservation

sites of Paratilapia sp., a bioecological study of ichtyofauna was led from 22 April to 05 June

and from 22 September to 05 November 2005. The study stations are constituted by six lakes

and one swamp. The methods of experimental fishing with gill net, seine and trap, allowed

sampling environments. Survey results gave the existence of five fish families: Channidae,

Cichlidae, Gobiidae, Megalopidae and Poecillidae, containing nine species of which one

endemic form, Paratilapia sp.. Sampling has shown the dominance of small-sized individuals

(6 to 9 cm of total length) and of weight less than 10 g. The stock assessment made in the

largest studied lake, in case the Ihotry lake, denotes a remarkable difference, between the

estimated production of the flood season (12 700 tons) and the low-water period (1 300 tons).

The main threat, practiced on Paratilapia sp. and the studied complex is particularly the

overfishing, the presence of the predatory species (Channa maculata) and the bushfires.

Raising awareness through information, education and communication or IEC of the local

population, are essential to make her understand the importance of wetlands. Thus, thorough

studies (distribution, biology, ecology) on this species are recommended in order to establish

a better strategy for its conservation.

Keywords : bioecology, conservation, ichtyofauna, Mangoky-Ihotry, Madagascar,

Paratilapia sp., stock assessment, wet land.

Encadreur

Professeur Noromalala

RASOAMAMPIONONA RAMINOSOA

Impétrant

Angeline RAZAFIARIMANANA

Lot II E 81 J Bis Tsarahonenana

033 11 968 51