dimanche 19 mars à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST

(Once upon a time in the west)

1969 – 2h55 – vostf — Western de Sergio Leone

avec Henry Fonda, Charles Bronson,

Claudia Cardinale, Jason Robards.

Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois en-fants. Jill McBain hérite alors des terres de son mari, terres que convoite Morton, le commanditaire du crime, car celles-ci ont de la valeur maintenant que le chemin de fer doit y passer. Mais les soupçons se portent sur un aventurier, Cheyenne...

1964, 1965, 1966 : En trois ans Sergio

Leone réalise trois films, trois westerns,

la trilogie des dollars, qui vont boulever-

ser les codes du western et le changer à

tout jamais.

1967 : Les trois films sortent aux USA sur

une seule année. L'impact est sensationnel

et Sergio Leone se voit offrir carte

blanche par la United Artists si il accepte

de réaliser un nouveau western pour eux. A ce moment-là Leone n'en a

plus trop envie, rêvant déjà d'adapter The Hoods d'Harry Grey. Mais la

proposition est très tentante d'autant plus qu'il peut assembler le

casting de ses rêves et tourner dans les lieux mythiques des films de

John Ford. Il accepte donc avec dans l'idée de faire le western parfait,

ultime, celui par lequel le genre se définira désormais.

Avec les fidèles Sergio Donati

au scénario (aidé par Bernardo

Bertolucci & Dario Argento),

Ennio Morricone à la musique,

Tonino Delli Colli à la photo-

graphie et Nino Baragli au

montage ; Leone réunit un cas-

ting 5 étoiles donnant, si ce

n'est leurs meilleurs rôles,

leurs personnages les plus

iconiques, à Claudia Cardinale,

Henry Fonda, Jason Robards,

Charles Bronson et Gabriele Ferzetti. A ceux-ci viennent s'adjoindre

Woody Strode, Jack Elam et Al Mulock, trois « gueules de cinéma », légen-

daires seconds couteaux de westerns venus attendre le train au début du

film.

Leone, fasciné par le cinéma japonais (Pour une Poignée de Dollars est

un remake à peine déguisé de Yojimbo d'Akira Kurosawa), donne à son film

un rythme lent, contemplatif, l'orchestrant tel un « ballet de mort ».

Mais il réalise après les premières semaines de tournage qu'à ce rythme le

film durera 5 heures. Il se met donc à beaucoup couper dans le scénario

et jette des scènes déjà tournées ce qui a pour effet d'encore plus simpli-

fier le film, le ramenant à son essence mythique.

1968 : Le film sort,

acclamé, à la fois

dernier grand western

classique et pionnier

du western crépuscu-

laire qui naît avec les

années '70. Pierre angu-

laire à la croisée des

époques d'Hollywood

et au cœur même du

genre le plus légen-