91le nombre de nationalités qui sont passées à l’office de tourisme du Val d’Amboise, soit 43 % d’étran-

gers, et une baisse de 13 % par rap-port à l’an dernier.

-7 %Chambord a perdu en fréquenta-

tion en 2016, mais espère remonter ce chiffre en 2017 avec l’ouverture des jardins à la française le 21 mars

prochain.

1987Le Futuroscope fête ses trente ans !

En plus d’une nouvelle attraction vertigineuse, retrouvez à cette

occasion notre hors-série spéciale-ment dédié en kiosque.

900.000C’est le nombre de cyclistes qui sil-lonnent les routes de la Loire à Vélo en moyenne par an, de Cuffy dans le Cher à Saint-Brévin-les-Pins en

Loire-Atlantique.

Malgré le déclin des visiteurs étrangers, le tourisme régional tire son épingle du jeu.

La brume mystique du Ma- rais Poitevin, l’architecture majestueuse des châteaux de la Loire ou les visites

œnologiques de Touraine… Autant d’images d’Épinal qui attirent les touristes dans nos contrées. Depuis mercredi et jusqu’à ce dimanche, la région Centre-Val de Loire est l’in-vitée d’honneur de l’espace France au salon du Tourisme international de la capitale allemande. Un ren-dez-vous incontournable pour la promotion des établissements d’ac-cueils et de loisirs qui ont connu une baisse globale de leur fréquentation la saison dernière. Les attentats en France ont en effet refroidi les étran-gers et des inondations en juin ont contraint plusieurs sites à fermer quelques jours. Toutefois, la région s’en sort plutôt bien grâce à une hausse de visiteurs français.

Et si on déconnectait ?VU D’ICI

GLOSSAIRE

ÇA VA FAIRE L’ACTUVivement les vacances

Dans la région, des logements étonnants permettent (vraiment) de raccrocher son téléphone en vacances.

Alors qu’une tempête d’applications déferle sur le marché du tourisme, la tendance à la déconnexion et au séjour insolite continue

son chemin. Dans la Vienne, les villages flottants de Pres-sac, hébergements uniques en Europe, ont ainsi saisi le créneau en 2015 et voguent des jours heureux.Au Parc de la Belle, c’est plutôt de la hauteur que les touristes viennent chercher. Perchés dans une des quinze cabanes du parc, dignes de Robinson Crusoé. Là, ni eau ni électricité, pour une quiétude totale à une dizaine de mètres du sol. Il y a quand même des toilettes, mais

sèches. Comptez au minimum 119 € pour une famille ou 99 € pour un couple. Une offre qui attire les pro-fessionnels du tourisme, comme le camping du Parc de Castel Fierbois en Indre-et-Loire, qui propose ce genre de cabanes en hauteur à côté de ses mobil-homes. Il faudra en revanche attendre l’ouverture de l’établissement, le 28 avril pour pouvoir y séjourner. Et bien que les personnes cherchent la déconnexion, la notice du camping précise de prévoir un téléphone

rechargé, au cas où il y aurait un souci dans la nuit.Moins insolite, mais toutefois proche de la nature et des animaux, le zoo de Beauval dans le Loir-et-Cher dispose dans ses « pagodes »

au style chinois de 238 chambres et 16 apparte-ments. Grottes troglodytes, yourtes mongoles et serres aménagées sauront aussi vous étonner si vous cherchez l’originalité.

20 dimanche magazine LaNouvelleRépubliqueDimanche12mars2017

Là, ni eau ni électricité, pour une quiétude totale

Les cabanes sur l’eau de Pressac. (Photo NR, Patrick Lavaud)

Dans le Berry, on privilégie le slow tourisme, on prend son temps et des moyens de locomotion doux comme le cheval ou le vélo. (Photo, archives NR)

Les « influenceurs » comme ambassadeurs

Les sites d’intérêts touristiques ne peuvent aujourd’hui se passer d’Internet et des réseaux sociaux pour se faire connaître. De plus en plus des blogueurs et instagrammers (utilisateurs du réseau social Instagram) sont invités dans ces lieux pour parler à « leur communauté » de leurs visites, vacances, balades… Caroline Laigneau a notamment fait appel à cinq blogueuses lors du festival des fleurs d’automne aux château et jardins du Rivau (Indre-et-Loire), elle témoigne: « Je pense qu’il est intéressant de travailler avec les nouveaux media et notamment les blogueurs locaux. Le Rivau est un établissement par sa démarche très moderne et dispose d’un public qui n’est pas uniquement traditionnel. Il est donc très important pour nous d’être présent sur les blogs et réseaux sociaux contrairement peut-être à d’autres activités touristiques. Je pense que les blogueurs ont une influence sur les touristes, mais particulièrement sur le segment des jeunes et des citadins.» C’était la quatrième fois qu’elle travaillait avec des blogueurs et continuera en 2017.

Pour ce rendez-vous berlinois, où se retrouvent plus de 100.000 profession-nels, des représentants des châteaux de Blois, Chaumont-sur-Loire, Chambord, Amboise, le Clos-Lucé, le Rivau, Azay-le-Rideau, le zooparc de Beauval, Cap Hôtels et les offices du tourisme du ter-ritoire se sont déplacés. Il faut dire que ce secteur attire 9,2 millions de visiteurs par an dans la région et créée ainsi 32.700 emplois dont 29.000 emplois sala-riés, en majorité dans les domaines de l’hôtellerie et de la restauration. Une nouvelle stratégie du tou-risme a d’ailleurs été votée jeudi. « Le modèle de déve-loppement touristique rete-nu par la Région repose sur la séduction et la fidélisation des visiteurs ; c’est-à-dire faire en sorte qu’ils reviennent régulièrement en région, indique Cécile Bonneau, directrice du tourisme au conseil régional Centre-Val de Loire. Cette clientèle fidèle, moins sen-sible aux aléas en période de crise, permet d’assurer ainsi un socle de stabilité éco-nomique. Cette stabilité est la garantie nécessaire pour favoriser la création et la consolidation d’emplois. » L’ambition

est également de devenir une région de référence au niveau du cyclotourisme en Europe, notamment grâce à la Loire à Vélo, 900 km d’itinéraires balisés et sécurisés qui génère plus de 29 millions d’euros pour les territoires concernés.En dehors de ces atouts indéniables, les professionnels du tourisme doivent sans cesse se renouveler. Pour attirer

les familles et évoluer avec son temps, le château de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher) a mis notamment en place en 2015 un des premiers dispositifs de réalité virtuelle. Une tablette qui permet de découvrir les décors d’origine du châ-teau et d’y rencontrer des personnages importants du passé comme Jeanne d’Arc. Elle permet aussi, grâce à des lunettes spéciales, d’évoluer dans un

univers en trois dimensions. Ce système innovant, déjà utilisée plus de 5.000 fois, a été développé avec une jeune entreprise basée à Noyers-sur-Cher, les Chemins de Phil et Loup. Ludique et riche en informations historiques, la réalité virtuelle a aussi été adoptée au château de Chambord avec l’Histo-pad. Une offre, si elle est bien pensée

et facile d’utilisation, qui n’est pas un but mais un moyen de repenser la visite et permettra davantage d’interactivité sur les réseaux sociaux. Les évé-nements à thèmes, comme les Geek Faëries, du 2 au 4 juin, ou encore, le 8 juillet, des fêtes historiques sont aussi essen-tiels pour attirer de nouvelles cibles au château. Dans une autre forme d’immersion, cette

fois-ci complètement déconnectée, le château de Fougeret (Indre) propose des nuitées pour se faire peur, rythmées d’enquête, de rencontre d’un médium et de visite nocturne. Finalement, les vacances, c’est un peu tous les week-ends si on prend le temps de regarder autour de chez soi.

Pauline Phouthonnesy

REGARD

Cette clientèle fidèle, moins sen-sible aux aléas en période de crise, permet d’assurer ainsi un socle de

stabilité économique.

dimanche magazine 21LaNouvelleRépubliqueDimanche12mars2017

dans la région !

PORTFOLIO

Le Top Tourisme, ici à Poitiers en 2016, récompensera les professionnels de l’Indre, le 23 mars à Châteauroux et des Deux-Sèvres, le 27 mars à Niort. (Photo NR, Patrick Lavaud)

Le château de Villandry table sur la beauté de ses jardins pour attirer les touristes. Il met en avant application mobile, événements et expositions et conseils de jardiniers. (Photo NR)

Le Marais Poitevin attire une clientèle en recherche de quiétude et de nature. En 2016, les crédits alloués dans le cadre du plan gouvernemental ont été réduits de 63 %. (Photo NR)

« L’histoire en briques Lego », une exposition au château de Cheverny présentée l’été dernier. (Photo NR)