Dictionnaire Encyclopedique de La Theologie Catholique - Vol 6(CUR-DRU)

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Mr^^y^:

V

r'

i()ns de la coiij;rgalion du Concile cet gard dans Beued. XIV, de Sy nodo dices.f 1. XIII, c 23

CUR PROPRE GURI AL

(bnfice)

qui se passe,

le

mariage

serait-il valide ?

qu'il serait invalide,

moins que

le

cur n'et feint de n'avoir rien compris.

du consentement devant le cur, coram parocho, le mandat n'ait pas encore t retir cum illius consensus defuerit,

5i sacerrfo^ adfuerit, nihil tavidit ne-

men eorum qux agebantur

quo matrimonium firmitatem habere nequivit. Peu importe que leKsine

que audivit, utrum taie matrimoniumvalide contrahatur^ vel potius, tanquam sine sacerdote, nullius sit pon-

moment i f Non valere, si sacerdos non intellexit, nisi tamen affectasset non intelligere (1).deris et

mandataire ait eu connaissance ou non\ du retrait du mandat. Lorsque les futurs pour chapper la dclaration du consentement devant,

le

cur propre,

,

se

rendent temporaire,

Ens'il

place

du cur propre

,

un autrele

ecclsiastique peut assister valablement,est dlgu cette fin

par

cur

lui-mme ou parFvque. Il est indispensable que le dlgu soit prtre [Conc. Trid. : vel alto sacerdote de ipsius parochi seu ordinarii licentia ) mais;

en fraude de la loi in fraudem legis dans un lieu o le concile de Trente n'a pas t publi, et o, par consquent, les mariages clandestins sont encore valables, le mariage concluet,

ment

dans ces circonstances n'a pas de valeur (1).

il

est

absolument

indiffrent qu'il

soit

Mabiage clandestin, Mariage (empchement de) et MaCf. les articles,

prtre rgulier ou sculier, qu'il ait

un

riage (bndiction du).

bnfice curial, beneficium curatum, ou non. L'autorisation peut tre donne de vive voix ou par crit mais une auto;

KOBE.

CURIAL

(bnfice), charge ecclsias-

tique que le possesseur, institu canoni-

risation

pas pour

simplement prsume ne suffit la validit du mariage, nonle

quement, remplit par une autorisation instituspciale de l'vque. Cettetion, institutio auctorisabilis, est

plus que l'approbation subsquente don-

unle

ne par l'vque oul'assistanceillgale

propre cur

droitle

si

exclusif de l'vque que

mme

d'un prtre tran-

dtenteur de ces bnfices, dont

gertion

(2).

Celui qui a assist la dclara-

du consentement des futurs sans une permission expresse du cur propre ou de l'vque est, ipso jure, suspens jusqu' ce que l'vque du cur propre l'ait relev de la suspense (3). Enfin le droit canon autorise (4) la dclaration du consentement devant le cur propre coram parocho proprio, par un 7nandataire mais sous cette que le mandataire ait triple condition un mandat spcial, mandatum spciale; qu'il ne subdlgue pas son man, ,:

droit de collation appartient exceptionnellement une fondation ou une corporation ecclsiastique, s'il y a charge

d'mes attache au bnficedepale

,

est oblig

demander(2).

l'approbation

pisco-

Ces charges d'mes sont ou des charges curiales indpendantes,

comme celle

ou des charges dpendantes du cur, plus ou moins comme la cure d'un hpital de pauvres, d'unhospicedemalades,d'une maison de correction ou simplement des bnficesd'un cur,

d'un vicaire

;

;

dat ,

et qu'au

moment

de

la

dclaration

fonds par l'acquittement de messes, de litanies et d'autres exercices pieux, quiobligent le dtenteur cooprer avec le cur, surtout dans le confessionnal, etBened. XIV, 1. c, c. , n. Provision canonique.10.

(1)(2)

Bened. XIV, 1. c. Gonzalez Tellez, Comment, adc. 1,

c.

3,

X,

de Clandest. despons.^ n. 9. Conc. Trid., sess. XXIV, (3)tnatrim.A) C. 9,

de Rf.(1)

de Procurt., ia YI,

1, 19.

(2)

1.

CURIE ROMAINEse

nomment

des bnfices curiaux pro-

ecclsiastique et l'administration poli-

prement dits. cuiiiAL (droit). Foy. Cur, Cure,Paroissiens.

tiqueleurs

du Pape

se confondent,

etil

queest

attributions s'identifient,

ncessaire de considrer enici les

mme temps

CURIAL (style). Vouez Curies. eu RI ALI A. On nommait ainsi chezles

autorits qui n'appartiennent pas

la

curie

Romains

les offices et les affaires des

leur histoire,

proprement dite et de suivre parce que le dveloppea

magistrats infrieurs qui taient prpo-

ment des unes

ncessairement in-

aux diverses divisions de la cit(l); peu peu cette notion s'tendit jusqu' comprendre toutes les fonctions publiques de l'tat et de la cit. Ceux qui taient revtus de ces fonctions {curiales), tant qu'ils en restaient chargs, taient exclus de la clricature,ss

fluenc celui des autres.Si dans l'ensemble de son histoire on ne peut mconnatre la similitude du dveloppement de la Curie avec celui de l'administration piscopale on s'a,

peroit en

mmeet

temps que certaines

fonctions de la Curie eurent toujours

parce que, dans l'origine, ces fonctionnaires taient tenus d'ordonner des festins et des jeux publics, auxquels taient

jointes des libations paennes avec

un

une lvation particuse forma peu peu autour du Pape un grand personnel, parmi lequel se distingurent, par leur imporlires, et qu'il

une extension

appareil licencieux

(2).

Lorsque

les

dan-

tance, Vai^chidiacrey Varchiprtre etle

gers et le scandale de l'idoltrie furent

passs,

l'acceptation de ces fonctions

resta contraireglise,

aux exigences de

l'-

qui

demande que

celui qui veut(3).

la servir lui

appartienne tout entier

CURIE ROMAINE {Siguatura jusHfi,

apostolica, Dataria apostolica,cellara apostolica^ca,

Signatura gratix^ Secretaria Can-

primicier des notaires {primicerius notariorum). La cour des empereurs Rome et Ryzance servit de modle la Curie romaine. L'universalit de l'action papale au moyen ge augmenta la masse des affaires un point inou, et la multitude des charges dont les formes,

Camra

apostoli-

administratives furent celles des charges

Pnitentiaria Romana). La curie,le

analogues de

la

cour impriale

,

devint

dans

sens

strict,

dsigne les autori;

une ncessit absolue. La surveillancedes dtails et l'exercice d'un contrle

ts administrant la

primaut papale dans un sens plus large elle embrasseles autorits et les fonctionnaires

qui

forment l'entourage immdiat ou la cour du Pape. Ces autorits sont judiciaires ou administratives. Les affaires soumises aux autoritsecclsiastiques de la curie ont rapport

Papes mesure que cette organisation administrative se compliqua et que , par les abus cette complication mmedevinrent plusdifficiles

pour

les

,

,

commisrieurs

par

les

fonctionnaires

inf-

devinrent plus

nombreux. Ce

furent les taxes etrs,la

aux diverses situations du Pape en sa de souverain des tats de l'Eglise. Comme la plupart du temps l'administrationqualit d'vque, d'archevque,

les droits exaglongueur des affaires et l'ac-

croissement immodr des formalitsqui excitrent les plaintes les plus fr-

quentes. Les Papes mirent successive-

ment(1) Foij.(2)(3)

la

main aux rformes indispen-

Curies.L (S. Innoc.dist.I,

sables.ann.I,

C.

1, 3, iist

ftO).

C. 5, dist. LI {Conc. ro/e/.,IV, anii. C33,c. 1,

Lon

X

fut le

premier qui entreprit

c. 19);

1,

LV.

(Gelas.

ann.

ft9a,

cette rforme. Pie IV, Pie V, Sixte V,

Episl.

I, c. 2,

3.)

Paul V, Alexandre VII, Innocent

XI

e(

CURIE ROMAINEInnocent XII la continurent systmatiquement. Renot XIV dcrta une rforme radicale; son systme fut continuparles ordinations

un vque coadjuteur,

le

vice-grant;

comme

cooprateurs, dans

Lon XII

et Grgoire

XVI,

et

il

se

son immense juridiction, un lieutenant (luogotenente) , quelques assesseurs ,

poursuit sous l'administration svre etrgulire de Pie IX.

un

fiscal,

un avocat des mariages

[de-

Comme

il

reste des souvenirs de l'ad-

ministration piscopale et archipiscopale dans celle de la primaut, et que le

gouvernement de l'glise se mle des tats du Pape nous devons quer ici rapidement leur relation.,

celuiindi-

fensor matrimonii et possessionis religiosse) des employs de chancellerie et des examinateurs pour les nombreux prtres qu'on ordonne Rome. Le Pape comme vque de Rome, devant faire les visites piscopales de son, ,

Le Pape, comme vque de Rome,avait son presbytre, qui devint peu

diocse, Clment VIII institua en 1592 et Innocent Xl organisa plus exacte-

mentlique,

la

congrgation de

la visite

aposto-

peu un chapitre ayant droit d'lire le Pape et de l'aider dans son gouvernement, et forma ainsi le collge des cardinaux. Le pouvoir, dont, dans les glises piscopales, V archidiacre s'tait emparpar rapport l'administration des biens et la juridiction chut, dans Tglise,

congregazione dlia visita apostolica, compose, sous la prsidence du d'un secrPape de dix cardinaux,,

taire, de plusieurs substituts, d'un chan-

celier

,

d'un

fiscal et

d'un coadjuteur,

romaine, au cardinal - camerlingue, qui nommait une officialit spciale

mais qui ne fonctionnent plus que pour les legs pieux legata pia, dans Rome et le diocse. De plus le Pape a, comme tout autre vque pour exercer le pouvoir de lier et de dlier, un j^ni,

,

un pour son administration, savoir trsorier pour celle des finances, un vice-carmer lingue pour celle de la jusun auditeur de la tice criminelle,:

tencier

du collge des cardinaux

,

qui

exerce son pouvoir, au del du diocse,sur toute l'glise.

Le Papesonde

est aussi

archevqueles

;

maisse

chambre pour

celle des affaires civiles.

gouvernement,

mtropolitain

De mme que,

plus tard les

vques

dessina moinssa

parce quetaient

vques

abrogrent dans leurs diocses l'autorit de l'archidiacre de mme l'autorit ducardinal-camerlingue fut affaiblie quandle Pape se rserva directement la nomination des trois charges que nous venons d'indiquer. De mme que Varchiprtre tait charg dans les chapitres

province

membres du

presbytre papal, c'est--dire du collge

des cardinaux. Les affaires concernan'ile

mtropolitain furent diriges par lesquiadministraientla

autorits

pri-

maut. Danstant

les affaires civiles rsul-

piscopaux de l'administration du culte,le

cardinal-vicaireles

le fut

Rome. Deecclsiastioffice

de l'appel des tribunaux piscopaux la juridiction mtropolitaine est exerce par l'auditeur de la chambre ;,

mme aussi que

vques nommrent,

dans

les affaires pnales,

par

la

congr-

pour ques de l'archidiaconat, devenu uns'occuper des affairespolitique, des vicairesles

gation des vques et rguliers, congre-

gnraux, dont

attributions absorbrent plus tard

celles

desandens archiprtres, de mmele

le cardinal-vicaire devint

remplaant

gazione de' vescovi ej^egolari; c'est la congrgation de la rsidence, congregazione dlia residenza, qui surveille soumise aussi la rsidence des vques la comptence de la congrgation du,

du Pape pour

l'ordination et l'exerciceIl

de la juridiction.

eut pour l'aider dans

Concile, congregazione del Concilio. Enfin le Pape est souverain des tats

,

,

6pontificaux, dont le

CURIE ROMAINEgouvernement secelui

mle de mille manires l'glise. Iciil

de toute

Torganisationde LonX, parmi lesquels le gouverneur, l'auditeur de la cham-

faut distinguer l'adminis-

bre etbutions

le trsorier

avaient;

des attriautres,

tration de la ville de

provinces.

Rome de celle des conserva, comme reste Rome

dterminesde

les

ensui-

recevaient

nature

diverse

de son ancienne indpendance, une administration propre et une juridiction civile et criminelle seulement le sna;

vant les circonstances et les missions

dontsouslier,

ils

taient

chargs.

Ces eccl-

siastiquesla

de

la

chambre formaient

teur^ c'est--dire

le

plus haut fonction-

prsidence du cardinal-camer-

naire de cette catgorie, futlela

nomm parjuri-

lingue,

un

collge administratif particule,

Pape.

Le gouverneur;

et l'auditeur de

qu'on appelait

tribunal de la

chambre eurent galement unele-

diction dans la villecardinal

trsorier et le

chambre apostolique tribunale dlia rvrend a camra apostolica. Ce tribunal, qui avait dans ses attributionsles

camerlingue exercrent

uneune

notable influence.

affaires,

du

fisc,

les

Les

provinces conservrent aussi

l'tatil

les

impts, existe encore

fermages de mais;

grande partie de leur ancienne indpendance ; on y envoyait des lgats en qualit

de gouverneurs

surveillance

la

ils exeraient une suprme et transmettaient chambre pontificale les revenus;

pour mission que d'empcher le dsordre dans ces sortes d'affaires et de juger, comme cour d'appel, lesn'a

points litigieux, les cas douteux.

des provinces dans lesquelles , d'aprs le caractre du droit au moyen geexistaient

y a huit collges dirigs par les chambre, pour traiter les affaires courantes ressortissant au car11,

clercs de la

une fouleetc.

d'tats et de cor,

dinal-camerlingue

,

et

autant de fonc-

porations autonomes

noblesse

,

villes,

tionnaires subordonns au tribunal dela

couvents,

Pour complter cette administration divise en tant de comextraordinai-

nal.

ptences, les lacunes taient combles

et dpendants du cardiCes fonctionnaires sont lo Le gouverneur. Il a une cour

chambre

:

par des congrgationsres(1).

Aujourd'hui les deux principaux administrateurs

du gouvernementle le

des

de justice criminelle, qui concourt, quant la juridiction spirituelle avec les tribunaux du cardinal-vicaire, dans les affaires temporelles avec les fonctionnaires subordonns au snateur et l'auditeur de lanistre la police,

tats de l'glise sont

merlingued'tat.

et

cardinal-cacardinal secrtaire

chambre.

Il

admi-

sauf celle des

murs,

Le cardinal-camerlingue administreles finances et

qui appartient

une partie deparlesil

la

police et

au cardinal-vicaire, et sous ce rapport il est subordonn audesaffaires

de

la

guerre

;

tribunaux placsinflue

cardinal secrtaire d'tat

sous

son autorit

sur l'ad-

trangres. Les autorits de police

mu-

ministration de

la justice, mais dans une faible mesure. Il administre l'tat pendant la vacance du sige. Autrefois avait, pour l'aider dans les nomil breuses affaires de sou dpartement, plusieurs ecclsiastiques; il y en eut sept jusqu' Eugne IV, douze d'aprs

nicipale sont soumises au gouverneur;il

est certains

gards

le

reprsentantIl

du cardinal-camerlingue.

a des pri-

vilges particuliers et conserve sa charge

pendant la vacance du sige. 2*^ JJ auditeur de la chambreyauditor cainerae. C'est

bunal(1)

civil

Foy. CvHDiNAux (congrgations

des).

qui a trois

du trisuprme de la ville de Rome, instances pour les affaires ecle

prsident

,

CURIE ROMAINEclsiastiques et temporelles;

uu

tribunal

criminel y est adjoint. L'auditeur de la chambre a, sous tous ces rapports, unejuridiction qui concourt avec celle

toire, sous la prsidence personnelle du Pape. Le consistoire renfermait des cardinaux , cardinali padroni , chargs

du

de reprsentersuivrelires

les divers tats

;

on don-

gouverneur, du vicaire

et

du snateur.de Rome,

nait aussi des cardinaux la mission de

La cour suprmeaffaires criminelles

d'appel est, pour les

certaines

ngociations particupuissancestrangres.

de

la ville

avec les

la consulte; pour les affaires civiles, la rote. La sgnatura justitix est cour de

Sous

le

cardinal secrtaire d'tat taient,

placs les ambassadeursles lgats

les

nonces,

cassation dans certains cas.30

des provinces.

11

dirigeait les

Le

trsorier^ tesoriere gnrale

ngociations avec les puissances tran-

dlia reverenda

camra apostolica

,

gres et

commandait

l'arme.

qui administre spcialement les finances,

L'organisation dont nous venons deparler avait t modifie par l'occupation franaise.

comme nousplus loin la

le

verrons en examinant

chambre.

Lors de

la

restauration

Le prsident des armes, presdenza dlie armi qui veille la disci4,

de 1815 on ne rtablit le vieux systme que dans ses principaux lments. Ilresta de

pline militaire et

aux autres

affaires

de

nombreuses traces de l'admil'autonomie des corporal'ancienne ind-

ce dpartement, sous laclerc de laseil

prsidence d'undirige

nistration des Franais, qui est contraire,

chambre, qui

un con-

on

le sait,

de neuf officiers suprieurs. 50 Le prsident des subsistances

tions.,

Le systme de

presidenza delV annona egrascia, dirigeant les affaires concernant les blset les subsistances, avecfisc,

pendance ne se retrouve que dans l'administration municipale de la ville de Rome, qui est demeure au cardinal-camerlingue.

un

tribunal,

un

Une

partie

importante dea

pour dcider les cas litigieux. 6" Le prsident des archives, presi-

ses anciennes attributions

pass au

cardinal secrtaire d'tat, et le gouver-

denza degli archivi, avec un secrtaire gnral et un conseil. 7 Le prsident de La monnaie

,

presidenza dlie zecche e degli ufficj del bolloy cri e argenti , orefici e argentieri,

pour

la

monnaie

,

la surveil-

lance des mines d'or et d'argent. 8" Le prfet gnral des ponts et

chausses, prefettura gnrale di acque et strade , sous la prsidence d'unclerc de la

neur et le trsorier, autrefois subordonns au cardinal-camerlingue, le sont davantage aujourd'hui au cardinal secrtaire d'tat. Mais prcisment parce que l'administration indpendante des corporations fut abolie sous la domination franaise, et ne fut pas rtablie plus tard, le gouvernement des tats romains fut accabl d'une masse d'affaires qui tombrent dans les attributions du secrtaire d'tat et rendirent ncessairela division

chambre

,

avec un conseil

d'hommes de l'art et un certain nombre d'ingnieurs, maestri di strade. La seconde charge prmcipale de l'administration des tats deface de celleest cellel'glise,

En

de ce ministre. 1833 fut fonde la secrtairerie

en

du cardinal -camerlingue

Celui-ci est,

du cardinal secrtaire d'tat. proprement dire, ministresouverain temporel.,

d'tat de l'intrieur, qui toutefois, en beaucoup de choses , resta subordonne celle des affaires trangres. La comptence de la secrtaireried'tat de l'intrieur s'tend principale-

du Pape

comme

11

mentl

sur l'administration

communaleest

est charg des affaires trangres

qui

et provinciale. Celle-ci se divise de la

autrefois taient diriges par le consis-

manire suivante

;

chaque

commune

CURIEplace sous

ROMAmEtat

un gonfalonier et uq concommunal {anz4ani)\ un certain seil nombre de communes forment un gouvernement plac sous un gouverneur,qui est charg de l'administration, de la police, de la justice civile et criminelle ;

proprement;

dit,il

pour

les affaires

dela

toute nature

a,

par consquent,

main dansla

la lgislature,

l'organisation,la

nomination des emplois de

Curieville

et des hauts fonctionnaires de laet des provinces.

Quand

les

prsidencesil

un certain nombre de gouvernements constituent un district, plac sous la direction du gouverneur de la ville un ensemble de districts principale compose une province, qui est une lgation quand c'est un cardinal qui la dirige, une dlgation quand c'est un moindre personnage une prolgation quand l'administration en est provisoire.;,

des congrgations sont vacantesles

peut

remplacer lui-mme ; il dirige le choix de ces prsidents, convoque son gr les congrgations ainsi que la congregazione di Stato ; il dirige les mouvements de l'arme la haute police, de mme que les finances par la congrega,

zione economica, compose des chefsdes services financiers,qu'il prside.

Cette division s'applique l'administration et la police.

C'est ainsi qu'il centralise dans son mi-

On

sait

que Pie IX,

nistre toutes les branches du gouver-

avant l'institution de la consulte d'tat, formant une reprsentation des tats del'glise, avait cr les conseils

munici-

pauxa

et provinciaux. Chaque province

nement. Aprs ce coup d'il sur l'administration politique des tats de l'glise nous romaine allons considrer la Curiecharge de l'administration dela

un tribunal de premire et un tribunal de deuxime instance pour les al'fairos civiles et criminelles Bologne et Mace;

pri-

maut, en commenant par une exposition de son dveloppement historique.

rata ont

une cour suprme. Ainsi

le se-

crtaire d'tat de l'intrieurfoistice

est

la

Dans

l'origine lele

Pape

fut aid par

son

ministre de l'intrieur et de

la jus-

presbytre dans

soin des affaires les

pour

lesil

provinces. Sous ce derest aussi le prsident de

plus importantes de la primaut.affaires lesstiait

Les

nier rapportla

congrgationde la Consulte, qui, compose de douze cardinaux, est tribunalcriminel suprme et cour de cassation.

moins graves, il avec le concours dela

les cidmini-

ses chape-

lains.

Plus tard leur collge se forma enrote {rota), qui dci-

un tribunal dele

De

plus

il

dirige le consiglio,

economico

dait des affaires judiciaires, tandis

que

militarc, et

malgr

la

prsidence du

collge des cardinaux s'occupait des

doyen du sacrtaire, les

collge, le consiglio su;

affaires politiques.taitla le

Le

pnitencier trai-

prme camra lede police.

enfin la police sani-

des affaires appartenant au for de

travaux publics et toute espce

Leil

cardinal secrtaire d'tat des af-

faires trangres a

une double positionil

:

est

ministre des affaires trangresa sous

ecclsiastiques et temporelles;sa

conscience. Quant aux affaires que Pape dcidait lui-mme, il avait des tribunaux spciaux formant la signature de grce, signatura gratiic, pour les affaires du gouvernement ecclsiastique ; la signature de justice, signatura justiti, pour les affaires de justiceeccl-

ambassades et les nonciail est en rapport tures permanentes ambassadeurs des puissances avec lesles;

main

siastique

;

chacune de ces signaturespar un cardinal, cardinalii

tait dirige

trangres accrditsSige.

Mais,

prs du

Saintil

signator.

en

mme,

temps,

est

Une chancellerie tait ncessaire pourrdiger les documents concernant ces

ministre

du cabinet

le

ministre d'E-

CURIE ROMAIISEtribunaux,et

comme, dans

la

multi,

pendant certains

actes taient, avec

tude des bnfices rservs au Papeil

taitla

important de savoircollationavait

le

tempstousla

o

eu lieu,

les actes

recevaient leur date dansla chancellerie,

du Pape, rdigs en formes de bref au lieu de l'tre en forme de bulle, et la chambre elle-mme pouvait exceptionnellement expdierl'autorisation spciale

dalere attache taientcial.

et

certains actes.

inscrits

dans un registre sp-

La cration des congrgations apporta des changements notables cette organisation,

Au momentla

o

le

concile de Trente

depuis

le

sixime sicle jusaf-

se runit, les affaires se traitaient dans

qu'au milieu du dix-septime. Les

Curie de

la

manire suivante

:

l'ins-

faires de la primaut, qui se partageaient

truction et la dcision des affaires ap-

primitivement entre

le

consistoire, lesla

partenaient

au collge des cardinaux en consistoire, aux signatures de la;

deux signatures,la

la

rote,

pnitence-

rie et la daterie, et

exceptionnellement

rote

les actes et de la pnitencerie concernant ces affaires taient rdigs par la chancellerie, la chambre et la

secrtairerie des brefs, furent attri-

bues d'autres autorits. Ainsi une grande partie des affaires du consistoirepassa auxdiverses

secrtairerie des brefs;

la

rote et la

congrgations;

la

pnitencerie

rdigeaient

elles-mmesle

signature de justice et la rote furent restreintes

leurs dcisions.

Cependantse

rapport de dslors

un

ressort plus territorial

;

la

certaines

affaires

faisait

signature de grce vit passer une grandepartie de ses affaires la

dans

la

chambre

et la secrtairerie des

daterie; la

brefs, et la daterie, qui

n

tait

pas s-

secrtairerie des brefs s'tendit gale-

pare encore de la chancellerie, n'tait plus uniquement occupe de l'expdition des affaires. Ces diverses autorits

ment aux dpens dedinal secrtaire d'tat.

la

signature de

grce, ainsi que les attributions

du

car-

avaient des rapports analogues ceuxqui subsistent encore, et se partageaientles affaires

Toutes les autorits auxquelles, au temps de l'ouverture du concile deTrente,actes,

de

la

primaut, ayant chacune

appartenait

l'expditionla

des

leurs attributions spciales.toire connaissait

Leet

consis-

n'ontplus;

pasainsila

conservla

mme

de toutes,

les affaires

prrogative;

chambre n'exla

dogmatiques

et liturgiques

de cellesles

pdie

chancellerie et la se-

qui concernaient les biens ecclsiasti-

crtairerie

des brefs,

pnitencerie

ques, les relations de Tglise aveccollation des bnfices cousistoriaux.

et les congrgations continuent ex-

tats, la nomination des vques et la

pdier.

La

Quant aux affaires courantes demaut,et celle les affaires piscopales

la pri-

pnitencerie embrassait les affaires relatives

sont trai-

au pouvoir de

lier et

de dlier,des

tes par la

congregazlone consistorialela

les indulgences,lois

et les dispenses

dell'e^awe,

collation des b-

les

humaines empchements de mariage. La

dans certains cas,

commesi-

nfices par la daterie, les dispenses etles

absolutions par la daterie et la p-

gnature de grce s'occupait des grces dpendantes du Pape et de la collation desbnfices

nitencerie.

La

chancellerie expdie les;

dcrets des consistoires et de la dateriela

n'appartenant pas aux

secrtairerie

des brefs expdie les

bnfices cousistoriaux.

La

rote et

la

brefs.

signature de justice taient exclusive-

Voici quels sont actuellement les

tri-

ment restreintes aux affaires judiciaires. La chancellerie rdigeait les bulles ce;

bunaux judiciairesCurie.

et administratifs

de

)a

10I.

CURIE ROIVIAINETribunaux judiciaires.rote {rotafonctions. Outre d'autres prlats, l'audide teur de la chambre, un auditeuretc., rote, le rgent de la chancellerie, Trois prennent part aux dlibrations.

1fois

La

Romana),,

autre-

cour de justice suprme de l'glise,

cour d'appel universel qui ne dcide afplus aujourd'hui en gnral que des tats faires judiciaires concernant les

rfrendaires font les rapports; les memconbres prsents ont simplement voixsultative;le

Pape seul dcide

et signe

de

l'glise (1).

2

La

Justitise),

signature de justice (signatura dcidant des affaires qui

lui-mme.

peuvent ou non tre soumises en appel la rote, des procs de comptence,des causes de nullit, des demandes en restitution , des rcusations, et desdlgations qui sont distribuer. Elle prsident, est compose d'un cardinal

IL Autorits politiques ADMINIS" TRATIVES1.

La:

secrtairerie apostolique [secre-

taria apostolica), laquelle appartiennent 1 la secrtairerie des brefs, 2 lasecrtairerie

d'tatcelle

pour

les

affaires

prfectiis, de sept quelques rfrendairesdcisive.

prlats

et

de

qui

Unlui

auditeur

ont voix institu prsles

de l'intrieur ne trangres , car s'occupe pas des affaires de la primaut. que, Il rsulte de la nature des choses

deres

la

signature

dtermine

affai-

commela

le

Pape met personnellementles affaires les

qui

appartiennent,

et

peut

main dans toutesla

con-

rendre sur diverses questions pralables des dcisions dont toutefois onpeut appeler la signature elle-mme. Le doyen de la rote, le rgent de la chancellerie et les deux reprsen-

cernant

primaut,

secrtaires

qui l'entourent occupent des places im-

portantes:

chambre peuvent siger dans la signature. Les sentences sont signes de la main du Pape, par Fiat, ou, en sa prsence et en son nom,tants

de

la

devenues des charges fixes, d'tat des le secrtariat savoir trangres, le secrtariat affaires des brefs, et le secrtariat des Mmoires, tous trois occups par des cardinaux; mais les secrtaires du chif,

fre, delta

cifra,

des

lettres

latines,lettres

par un

cardinal,

avec

la

formule

:

dlie

lettere

latine,

et

des

Concessum nprsenta Domininostri Papas. o La signature de grce (signaturagratix) dcidedes affaires

devenus de simad expditionnaires pour les dcisions ples'principes, sontle des cardinaux secrtaires- d'tat doivent premier rdige les actes qui tre crits en chiffre; le second, la cor:

de justice

pour lesquelles on s'adresse la faveur personnelle du Pape, et qui, comme affaires de grce, peuvent tre plus promp-

respondance avec

les

vques;

le troi

tement dcides. Unela

affaire juge,

parfois

signature de

justice,

peut avec l'auto-

sime, celleavec les princes. Le cardinal secrtaire des Mmoires, segretario dei memoriali, n'a pas une position importante souselle l'est le

risation

du Pape

tre encore

une

rapport ecclsiastique;

agite devant la signature de grce. C'estle

Pape lui-mme qui prside ce colform par des cardinaux qu'il lge nomme-, le cardinal pnitencier, le se,

tration

politique. Elle complte,

davantage quant l'adminissous

certains rapports, les autres services,

crtaire des brefs et le prsident de la

daterie en font partie en vertu de leurs

en ce qu'elle reoit les demandes pour toutes les affaires qui ne sont de la comptence d'aucune autre autorit.

(D roy. Rote.

CURIE ROMAINEle

H

Le secrtariat des brefs^ plac sous cardinal a secrets hrevium qui est une drivation des fonctions du cardi,

d'tat, en tant que ministre du cabinet pontifical , est encore mdiatement

d'une haute signification pour l'administration

nal

sgnator brevium,Il fait

est

plus im-

de

l'glise

;

car

,

tant enil

portant.tion

la

minutela

et la rdac-

rapport permanent avec le Pape,le

est

dfinitive,

exclusivement oudaterie,

en

reprsentant du principe du gouver-

concurrence aveccales.

des brefs

nementles

relatifs certaines concessions pontifi-

pontifical; il influe, par consquent, de toutes les manires sur

Depuis que

la

chancellerie peut

aussi expdier des brefs le secrtariat

des brefs ne veille qu' ceux qui sont

actes manant directement de la personne du Pape; il dirige toutes les mesures politiques importantes, les d-

de son ressort immdiat.

Le

cardinal

nomme

ponens ou le rapporteur. Aprs l'expos du rapport on arrte la dcision; un des secrtaires rdige le projet; on fait une copie au net de la rle

aux institutions orgade l'glise, les prescriptions transmises aux fonctionnaires de la Cucisions relatives

niques

daction; elle est contre-signe par le cardinal et scelle de l'anneau

du Pcheur.,

il a un deux adjoints, deux sommistes, deux archivistes et un certain nombre d'em-

rie.

Comme

secrtaire d'tat

substitut, quatre rdacteurs,

Le

secrtariat des brefs, quoiqu'tant

ploys.

Commea

cardinal secrtaire dessubstituts,

une fonction indpendante est depuis longtemps uni au secrtariat d'tat des affaires trangres et est devenu une,

brefs

il

deux

deux rdacbil-

teurs et divers employs. Ses actes ontla

forme des brefs ou de simples

de ses divisions dans

les

bureaux.

lets.

Du

reste

le

cardinal secrtaire,

Legres.

plus considrable de tous ces se-

d'tat

non - seulement consulte

pour

crtariats est celui des affaires tran-

prparer ses rsolutions,naires de la secrtairerie

les fonction-

Nous ne

le

considrons

ici

qu'au

d'tat, mais

point de vue politique, quoique, aujourd'hui que l'Eglise n'a plus vis--vis des

encorenaires,

desetla

congrgations

extraordi-

mme,

dans

des affaires

gouvernements quetariat d'tat,faires

la

position que lui

graves

,

congrgation des affaires ec-

assigne le droit des nations, le secr-

commesur

ministre des af-

trangres,dcisive

ragisseles

d'une maeccl-

nire

affaires

siastiques

en gnral.le

Au

point de vued'tat

ecclsiastique

secrtaire

aule

ministre des affaires trangres estreprsentant de l'glise et

congregazione affari ecclesiastici ordinarii. Comme secrtaire des brefs il fait au Pape le rapport de toutes les affaires de l'glise qui ne sont pas dcides dans la daterie et la chancellerie ou rendues dans la forme des dcrets desclsiastiques ordinaires,

degli

,

l'interm-

congrgations ordinaires

:

ainsi

des in-

diaire unique et exclusif des rapports

dulgences, des dispenses d'ge, de nais-

diplomatiques entre

les

tats

et

le

sance, d'interstices, defectus xtatis,

Pape. Toutesdeles

les

ngociations avec les

puissances trangresl'glisec'est

sur

les

affaires

nataHunif interstitiorum, des jours de fte, mais non des dispenses de mariage.

tre;

dpendent de ce minissous lui que sont placs

C'est avec

le secrtaire

d'tat,

commeres,

ministre des affaires trang-

nonces et les autres agents diplomatiques du Pape ; ils reoivent de luileurs

instructions,

et

ils

lui

rendentdes

que les ambassadeurs des tats dont les gouvernements ne permettent pas leurs vques d'entrer en rapport

compteglises

des

affaires

intrieures

immdiat avecvent traiter, et

la

Curie pontificale doid'tat fait

de

la

chrtient.

Le

secrtaire

le secrtaire

12

CURIE ROMAINEquele

ensuite les communications ncessaires

registre qui renferme l'indicationle

aux autorits comptentes. Cependant dans la pratique les ambassadeurs s'adressent directement celles-ci.2.

des grces concdes est connu sous

nom

de Missis.clercs,

Douzegistres

clerici registri,

sont

La

daterie

apostolique {dataria

chargs de distribuer les ptitions enre-

apostolica) tait originairement charge simplement d'expditions elle fut peu peu charge des rapports de dif;

frentes affaires.:

Parmi

ses attributions

on compte a. La concession des grces demandes, l'octroi des dispenses de l'emp-

chement de mariage fond sur la parent, quand cet empchement est publicau for extrieur, tandis que les cas secrets appartenant au for intrieur , sont du ressort de la pniet appartient,

dans le registre secret et vingt employs enregistrent et transcrivent les requtes signes par le Pape. Quand le dataire a obtenu le consentement du Pape, il inscrit sous la requte nnuit Sanctissimus. Alors il faut remettre une nouvelle requte dans laquelle sont exprimes les clauses et les restrictions qui doivent entrer dans le bref. Le Pape,:

dans l'espace entre la grce et la demande d'expdition Fiat ut petitiir,crit:

et signe de la

premire lettre de son

nom

tencerie ;b.

La

collation des bnfices rservs,

de baptme, et quant aux autres demandes il met Fiat avec la lettre initialede son nom. Le prodataire ajoutedate, puis lala

au Papela

qui ne sont pas des bnfices,

consistoriaux

et

mme

de ceux-ci

si

demandepour

est enregistre et

concession en doit tre accompagne de dispenses. Benot XIV, dans sa cent

envoye payes

la chancellerie.

Les taxes

l'expditionles

sont

quarante-cinquime constitution , a dtermin ces attributions en face de celles

comme aumnes pour\

pau-

vres {compositio)

c'est le

prfet des

de

la

pnitencerie et

du

secrtariat des

componendes, prfectus componen-

brefs, sur lesquelles la daterie empitait

darum,

qui les

fait

rentrer et distribuer

avant cette poque.daterie est prside

Laqui se

faire, qui,

dans

la rgle, est

nomme

le daun cardinal prodataire. Ce nom

par

provient de datare, inscrire la date,

aux pauvres; cependant on en retient quelque chose pour droit d'enregistrement. Comme c'est le Pape qui accorde personnellement les grces passant par la datela daterie, les fonctions derie cessent

parce que celle-ci est importante dans la concession de cette espce de grces. Act du prsident

avec

la

et la dcision des

vacance du demandes qui

Sige,inter-

y a un subdatare, qui reoit les ptitions, en crit le sujetil

viennent, et que le dataire doit transmettre aux cardinaux, est rserve au

en quelques mots la marge met au prodataire, qui en fait

,

la trans-

Pape3.

futur.

le

rapport

La

chancellerie apostolique (ca?i-

au Pape. Le subdataire

a

un

substitut.

Un

dateriecialis

des principaux fonctionnaires de la nomme offiest celui qu'on

cellaria apostolica), charge de l'expdition de toutes les affaires importantesqui ont t traites en consistoire

ou

ad obitum,

qui est charg des

dans

la daterie,

qui sont expdies d'or,

bnfices vacants par la mort, et ausujet desquels s'lvent

dinaire sous forme de bulle

souvent

des

litiges.

Le

sous forme de bref. Elle est compose d'un prsident, qui est le cardinal

dataire a

plusieurs

auxiliaires

encore

qu'on

rvUeurs; de plus un custode ou garde des archives secrtes,

nomme

vice-chancelierJusqu'la tin

{{)

,

qui est en

mme

un officialis Missis

,

ainsi dsign parce

(1)

du treizime

sicle le pr-

Cimi ROMAINEtemps sommiste,substitut.

13

et

commele

tel

a

un

Le

directeur proprement dit

dinaire des grces. La cour des comptes {camra de' conti) fait la rpartition

de

la

chancellerie est

cancellarise

regens, qui est sous-sommiste et a uncoadjuteur.

des sommes perues entre ceux qui y ont droit, et l'expditeur solde chacunsa part contre

De

plus la chancellerie secollge de douze

un

reu.

Le demandeur

compose d'untuts,

abr-

obtient la bulle ou le

bref aprs avoir

viateurs, d'un secrtaire, de huit substi-

pay4.

les taxes.

d'un garde gnral du sceau, depositario gnrale del piombo, d'un

La chambre apostolique {camra

apostolica), charge de l'administra-

employ du sceau, piombatore^dpositaire

et d'un

gnral

des

participants,

depositario gnrale dei vacabUi. Lesrequtes qui viennent signes et dates

du Pape, dont les revenus ecclsiastiques ne constituent aujourd'hui qu'une minime partie. Le prsident de cette chambre est un cardinal;rius,il se nomme camrier, cameraou camerlingue, camer/ew^o, a

tion des finances

de

la

daterie, et les dcrets achevs

qui viennent de la congrgation consistoriale,

congregazone consstoraiey

etle

du consistoire, sont distribus parprsident de la chancellerie, regens

une autorit gnrale sur toute l'administration de la chambre , et a lepouvoir de connatre de touslits

les

d-

cancellari, aux abrviateurs.dige labulle

On

r-

quila

minute selon la forme d'une ou d'un bref, et les substituts la transcrivent au net. Les bulles sont crites en vieux caractres galliques, mais on y ajoute une copie en criture courante {transsnmtum authenticum).

de

du fisc ou chambre, ou qui se commetviolent les droitsla

tent dans l'exercice des charges de

chambre.

La chambre a un auditeur, prsident d'un tribunal dont nous avons vu plus haut les attributions ; de plus un tr,

Laet,

copie est juge,

c'est--dire collale,

sorier, qui est,

proprement

dire, l'ad-

tionne et contre-signe par

rgent,scelle

dans

les

cas qui l'exigent

sceau.

du sceau de plomb par l'employ du Alors on fait le compte desqui

gnral des finances en concerne les biens de la chambre, les mines, les monnaies, les manufactures de l'tat, les travaux putout ce quiblics, les

ministrateur

taxes

doivent

tre

remises

au

douanes, les impts,se divise

les

motrois

garde gnral du sceau et au garde gnral des participants, c'est--dire de ceux qui, outre la chancellerie, ontdroit

nopoles, etc., etc.

Son dpartementdirections,et

en

celles-ci se

partagent en

une part des,

frais

d'expdi-

plusieurs administrations.

Le;

trsorieril

tion divers titres

des divers collges.

comme membres On peut solliciter le

a sous lui des sous-trsoriers

fait le

Pape de rduire (reductio, relaxatio, condonatio) le montant de ces frais,et cette rduction passe

par

la

voie or-

sident de la chancellerie n'tait pas

un

cardinal,

parce que la dignit de chancelier ou d'archichancelier tait accorde comme dipnil honorifique des prlats trangers,

budget des revenus de l'tat; c'est lui que les agents subalternes, les receveurs, rendent compte ; il donne le visa des dpenses ordinaires il le demande au Pape pour les dpenses extraordinaires. Diverses commissions sont subordonnes au trsorier, tels qu'un conseil des,

finances {consglio di finanze),seil

au nom des-

fiscal

{consglio fiscale)^dlits

un conun tri-

quelsface

le

vice-chancelier

"VIII,

cardinal

contresignait. Boniayant confi la chancellerie un celui-ci continua se servir du titre

bunal

criminel etles

pour

de vice-chancelier.

enfin la

un tribunal d'appel en matire d'impt; congrgation de la rvision des

14

CURIE ROMAINEjor),

comptes {congregazione di revisionede' conti).

Les clercs de la chambre dont nous avons dj parl, qui forment le conseil du cardinal-camerlingue, tiennent leurs sances dans le palais du Pape le gouverneur de Rome, comme vice-camerlingue, l'auditeur, le trsorier, etc., y assistent. Chaque clerc de la chambre a voix dcisive ; les autres votent chacun leur tour, et tous ensemble ne for;

pnitentiarius ma' Dispenst super irregularitate. Convalidat Htidos beneficiorum condonando seuAbsolvit[scl.

a peccatis

et censuris.

componendo quoad fructus maleperRemit Ht seu condunat alia maie percepta, et habilitt ad percpiendum. Relaat seu commutt jurameuta vota etonera. Regulares haceptos.,

bilitat, absolvit,

et transitus

eisdem

concedit de

una ad aliam religionem.

ment qu'uncamerlingue.rations sont

vote au

:

nom du cardinalLes matires des dlibles fermages de l'tat, lesappels qui,

douanes,les droits

les contributions indirectes,

du

fisc et les

du

trsorier et des

autres

dpartements,

arrivent la chambre.la

Les revenus de chambre proviennent de l'tat ou de;

Et eadem respectu monialium. Dispenst in matrimonialibus super impedimentis impedientibus occultis; revalidat dispensationes maleobfentas, etiam legitimando prolem. Dat facultatem minoribus pnitentiariis. Concedit indulgentiam centum die-

rumLa

in tactu virgse.pnitencerie est prside par(le

l'glise

tels

sont les impts directs

un

dans les tats romains, le revenu du fermage des douanes et des contributions indirectes, des monnaies, du sel ;les droits sur les hritages des ecclsias-

cardinal

grand-pnitencier, pniten,

tiarius

major

par opposition aux pe-

nitentiarii minores des trois basiliques

tiques, les contributions des couvents,les frais

de chancellerie,

etc.

La cham-

bre tient un grand-livre des recettes etdes dpenses, libri maestri, d'o l'ontire la

romaines et de celui de Lorette), et est compose d'un prsident et de ses cooprateurs, d'un diviseur des matires, divisore dlie materie ai signori segretarj de trois procurateurs ou se,

balance annuelle pour la soumettreet passive

crtaires, trois scribes

,

d'un correcteur,

au Pape. La situation activeainsi

ou

rviseur, d'un dataire

d'un archisigil-

tabliele

,

on consigne ce

rsultat

viste et d'un

employ du sceau,

premier des grands-livres, qui que du Pape, du trsorier gnral et du computiste gn'est la disposition

dans

lator

;

sont adjoints.

un thologien et un Le cardinal grand-pnicanoniste y

tencier doit tre prtre, matre en tho-

nral.

La pnitencerie {pnitenfiaria Romana), exerant le pouvoir de lier et6

ou docteur en droit canon. S'il meurt pendant la vacance du sige il faut que la majorit des cardinaux lselogie,

de

dlier

,

expdie tous les cas d'absodoivent rester secrets et dans

par

votes

secrets

unla

autre

cardinalla

lution, de dispenses, rservs au Pape,

pro-pnitencier pour

dure de

va-

quand

ils

cance. Les requtes adresses au pnitencierqui,

le for intrieur.

Benot XIV a dtermin, dans sa constitution Pastor bonus (1) les attributions de la pnitencerie. Ferraris compte douze cas (2),:

et

parmi ces requtes

celles

demandent une absolution, toujours sous un nom suppos sont munies parprsentafum puis le dataire d'un,,

adresses par(1)(2)

le

diviseur aux scrtai,

res; ceux-ci instruisent l'affaire.

En

cas

In Bullar. magno Rom.y t. XVI, p. 18^. Prompla Biblioth. canonica, s. V. Pni-

de besoin on demande Tavis des cousulteurs,

tentiaria apostoUca.

et

,

si

la

demande peut

tre ac-

CURIE ROMAINEcorde,cardinalelle

15le

est

contre-signe parle

le

ches devanttoujours

souverain Pontife

:

c'est

pnitencier ou par

prsi-

un P. Dominicain quidans l'Inquisitionet

sige

dent de la secrtairerie, 'pntentiarix regens. Les scribes copient la dcision rdige par

dans

la rote,

dans

d'autres congrgations;f.

un

secrtaire, les corle

Le

sacristeil

recteurs la revoient,la

commis au sceaul'enregistre.

Pape quandtoujours

du palais, qui assiste le y a chapelle prive c'est;

scelle,

et

l'archiviste

un

P. Augustin;

L'expdition en est faite audeur, qui n'a rien payer.

demangrand-

Le

pnitencier prside mensuellement une

congrgation pour

les cas les plus

im-

du T.-S. Pre, auditor Sanctissbni ( monsignore santissmo) un jurisconsulte qui conseille le Pape dans les affaires de droit etg. L'auditeur,

portants, et en cas de besoin en rfre

au Pape.

qui examine les lections des vques avant qu'elles soient confirmes par le

La cour du Pape. La cour dudite famille pontificaletificia,,

Pape,

Papeh.

,

lorsque les vques lus sont

famiglia pon-

Rome;Les camriers secrets, camerersegretij tels l'aumnier secret du Pape,le

naires remplissant

comprend, soit des fonctionun service rel, qui demeurent dans le palais pontifical et se nomment pour cette raison pala-

secrtaire des correspondances avec

les princes, le secrtaire

de

la

corres-

tins, palati7iiy soit des fonctionnaires

pondance chiffre,sonlele

le secrtaire introle

purement honoraires. La grande majorit est ecclsiastique;

ducteur des ambassades,,

grand chanle

tels

sont

:

chef dele

la

garde-robe,

matre

1

Comme cardinauxle,

palatins, cardi-

d'ht^,le

directeur gnral des postes,

nales palatinijd'tatle

cardinal secrtaire

cardinal secrtaire des brefs

et le cardinal prodataire;2^

LXXjXouO), provincG

auxquelles

par suite de

la

scularisa-

d'Asie d'oii Salmanasar envoya des colons pour remplacer les Isralites

on enleva

leurs biens, tout en leur

em-

laissant la constitution paroissiale habituelle, la fonction

mens en

captivit

,

surtout dans

le ter-

de custode a pass enle titre

partie

au cur, en partie l'administrala

d'phram et de Manass, au bord occidental du Jourdain f 1).ritoire des tribus

tion paroissiale, et

vulgairement sacristain,

de custode, personneinsti-

Ces colons, unisd'Isralites

d'autres tribus trans-

plantes dans ces rgions et beaucoup

d'un laque. Cependant l'anciennertablie

demeurs

dans

le

pays,

tution des custodes a t maintenue ou

devinrent plus tard les Samaritains

dans

les

cathdrales conserves

queles

les

rabbins nomment aussi Cutheens

ou rcemment restaures en Allemagne.

(DTTiD),

comme

ils

appellent Cutheus

Enest

Autriche,

le

custode de,

la

cathdrale,

un chanoineles

et

un

dignitaire

du

mots trangers et samaritains. Il rgne une grande obscurit sur

la

moins dans

mtropoles.

En Prusse, en

Bavire, dans la province ecclsiastique

situation gographique de la province de Cutha. Sanctius dit fort justement (2),

du Haut-Rhincirconscriptiontuelle

,

en vertu des bulles de,

propos du vers. 24, chap. 17 du:

livre II

l'administration spirila

des Rois

Qunam,

sint civitates istx

de

la

cure de

cathdrale estest;

entre les mainsinstitu

du chapitre, qui

comme

parocjiiis habitualis

mais

il

doit toujours y avoirle

un chade

noine lu par

chapitre et approuv

est neque admodxim refert explorari diligentius. Satis illud hic sit nosse ex il lis esse regionibus qu Assyrio aut antea dudum, aut nunc recens subact, parebantimperio. Ces

obscurum

par l'vquela

comme

cur

actuel;

mtropole ou de la cathdrale il est second dans son ministre par des vicaires du chur (1). Dans le diocse de Limbourg, le premier chanoine est toujours cur actuel, et le premier prbendierlui

colonies taient certainement des provinces du sud-est de l'Assyrie, et les

noms d'Ava

Sepharvam reportent surtout vers le sud de la Msopotamie. Josphe (3) place Cutha en Perse; Zoet de

nare

(4),

la

chronique d'Alexandrie et

sert

de chapelain ou dedes difquiest

Cellarius s'accordent avec lui, parce qu'il

vicaire dans son ministre (2).

Dans

les

Ordo ou annuaires,

frents diocses

le

chanoine

en Perse un fleuve de ce nom Michalis, qui d'abord avait cherch (5) Cutha enPhnicie et Sidon, parce quese trouveles Samaritains veulent passer pour Sidoniens dans une lettre Alexandre parce que Pseudo-Jole Grand (6),

charg de l'administration spirituelle de la cure mtropolitaine ou de la cathdrale est toujours dsign en Allema-

gne sous le titre de summuscustos. En France il porte le titre d'archiprtre de la mtropole ou de la cathdrale.

nathan met D>''JniD

"jQ

pour pT'JiPla

au verset 19, chap.

10 de

Gense,:

Permaneder.de circonscr. pour la Prusse, De xalute animarum, dans Weiss, Corp. Jur. eccles. cath. Iiod., page SI. Bulle de circonscr. pour la Bavire, Dei ac Domini, dans Weiss,(1) Bulle

que le Targum de I Parai., 1,13, lit CanaanengendraCuthanium, qui fondaSidon,

et qu'aujourd'hui

encore

il

doit

y avoir(1)

une

ville

de Cuthin prs de

IV Rois, n,

2, 30.9, 7.

(2)

Comm.71

in libr. lieg.

ibid., iZU.(2) Bulle de circonscr. pour la province eccl. duHaut-Khii), Provida solersque, dana Weiss,

(3) .4/j)

c

9. lupipli., Hccr., "O, c. 9.c;iu.1.

Concil. /relal-,

Fragm.

ep. S. Cyr.

ad Lon.,

Ambros., Ep.

83,

ad Episcopuiii ,Emil.Conc. lirac,II, c.

Caiiha,/., III,

c

1

et U\.

9.

Conc. Tolet.^ IV,

C

5.

0pp. S. Lon.., eil. Bail. (2) Foy. Denys le Petit. C3) f i'> CiLrNDKlER.I,

CYCLEtlplac, puisqu'il

23

y avait 44 minutes de

E...., et aprs sept

annes

il

faut tou-

trop dans chaque anne bissextile.

jours que

les

mmes

lettres

Ce fut le calendrier grgorien (1) qui pour la premire fois remdia tousces dfauts.

cales reviennent. Mais

comme

dominidans cha-

que quatrime anne on intercale un jour, savoir le 25 fvrier, qui a la

Le nombrequi indiquele

d'or,

numerus aureus,

mmenicales

lettre

que

le

24

fvrier, les an-

rang qu'une anne donne occupe dans le cycle lunaire, est en rapport intime avec ce cycle. Il porte ce

nes bissextiles ont deux lettres domi-

dont la premire vaut jusqu'au 24 fvrier inclusivement; la seconde,,

nom parce qu'on l'ajoutait en lettres d'ordansles

du 25Cette

fvrier jusqu'

la fin

de l'anne.septfois

drin

romain et alexantous les jours du mois auxquelscalendriersles

interruption,

arrivant

correspondaient

nouvelles

lunes.(2),

en vingt - huit ans les mmes lettres dominicales ne peuvent revenir qu'aprsvingt-huit ans.

Comme,

d'aprs l're dionysienne la fin

En

outre,

le

calendrier

le Christ est n anne du cycle lunaire on trouve le nombre d'or en ajoutant 1 au chiffre de l'anne de l're chrtienne dont il est

de

la

premire

grgorien ngligeant compltement troisjoursintercalaires,

,

dans l'espace de

quatre sicles, savoir dans les annes

question et en divisant par 19.

Le reste

1900, un nouveau trouble se produit dans l'ordresculaires 1700, 1800,

donne

le

nombre

d'or.le

des lettres dominicales.cycle des lettres

Le

cycle idoltre ou

Pour trouver

la lettre

dominicale de

dominicales renferme une srie de 28ans, aprs laquelle les dimanches, et par

chaque anne on calcule d'abord quel rang une anne donne occupe dans lecycle solaire. D'aprs l're dionysienne,le

consquent les autres jours de la semaine, retombent la mme date dumois.

Christ est n dans la neuvime annecycle solaire;

On

se sert

,

pour indiquer

les sept

du

on ajoute par cons,

jours de la semaine, des sept premires

de l'alphabet, en commenant toujours le 1"' janvier par A, de sortelettres

quent 9 au nombre donn on divise la somme par 28 et le reste indique quel rang l'anne donne occupe dans le,

que la lettre qui tombe sur le premier dimanche est la lettre dominicale,litera dominicalis^ et appartient tousles

cycle solaire.

dimanches de l'anne. Cet usage fut emprunt aux Romains, qui calculaientd'aprs des octoades et se servaient des

Voici une table qui renferme l'ordre des vingt-huit annes d'un cycle solaire. Cette table vaut pour le calendrier julien:1

huit premires lettres de l'alphabet pour

g

f

8 e

15 c16 b17 a g 18 f

22 a

2 e3

9 d c 10 b11 a

dsigner les huit jours de la semaineils

;

db af

23 g 2k f 25

nommaient literas nundinales cellesfris.

h c 5

ed

qui dsignaient des jours d'assembles

L'anne, calcule 365 jours, ayant 52 semaines et 1 jour, chaque anne nouvelle commence un jour

ou de

G g1

12 g 13 f e

19 e20 d21

26 c

27 b28 a

\h d

cb

A

ct

du nombre dula lettre

cycle solaire se

de

semaine antrieur au V^ janvier prcdent, et de cette manire les lettres dominicales changent; elles changent dans un ordre rtrograde , G, F,(1)

h

trouvedante.

dominicale correspon-

Pour

le

calendrier grgorien

on peut

se servir de la table suivante, qui, d'a-

(2)

Foy. Calendrier. Foxj. RE.

prs les motifs noncs plus haut, ne compte que pour le sicle courant:

1

,,

241

CYCLEed8 c9

15 a16 g 17 f e18 d

22 f23 e 2a d25 c b

Il jours(I). Si,le

comme c'est,

le

cas dans

2 c

b a

calendrier julienla

la

nouvelle lune

8 b

10 g11 f

U a5

gf(1

12 e

19 c c 20 b21 a g

26 a2"?

premire anne du cycle lunaire, au 20 dcembre de l'anne prcdente,et lala

tombe,

6 e1

13

(1

H

gf

lune a 11 jours aud'or

l^""

janvier,

b

28

premire anne du cycle lunaire,le

Si

donc

l'on veut trouver la lettre do,

avecla

nombre

\,

a l'pacte

XI;

minicale de l'anne 1 859 on a 20 commereste de >t--dire

seconde anne, ou,

le

nombre

d'or 2

que l'anne

1859 estlaire, et

la vingtime dans le cycle soen face du 20, dans la tabelle,b,

se trouve la lettre

qui est

la lettrela lettre

dominicale.

Quand on connatil

dominicale

,

est facile de

dterminer

du mois tomberont les dimanches, car chaque premier du mois a toujours la mme lettre que celle qui est marque pour les douze mois de l'anne par les majuscules des quelle date

XXII parce que dans la seconde anne du cycle la nouvelle lune prcde le premier de l'an de 11 jours, par consquent de 11 11 =: 22 jours dans la troisime anne ou avec le nombre d'or 3, de 1 il 33, mais, proprement dire, de 3 jours seulement, parce qu'au 30 de ces trentetrois jours il y a eu une nouvellea l'pacte

+1

;

,

1

+

+ =

lune, et par consquent3 a l'pacteIII.

nombre d'or Le nombre d'or 4,le

vers suivants

ou:

Astra Dabit Dominus Gratisque Beabit Egenos Gralia Christicol Feret Aurea Dona Fideli.

quatrime anne du cycle lunaire, a rpacte 3-}- 11 XIV. Ainsi onla

=

;

trouve

l'pactele

de chaque11

anne ende

ajoutant

nombre

l'pacte

Levrier

l^i"

janvier a la lettre A,le !'

le

1'"

f-

l'anne prcdente, et, toutes les fois

D,

mars D,

le

l*"*

avril

G, etle 9,

qu'on dpassetrait

le chiffre

30,

on sous-

ainsi de suite. Si la lettre dominicale est

30

;

le

reste

donne

l'pacte.

Ou

bien

6,1e l'^'"janvier estle 16, le

un samedi ;le2,

23,

le 30,

sont des dimanches.

pour pouvoir dterminer quel jour du mois et de la semaine de l'anne civile tombent les nouvelles et les pleines lunes, on se sert des pactesEnfln,(iiraCTa iQuipat,

anne en multipliant le nombre d'or de cette anne par II, et toutes les fois que le produit dpasse 30, en divisant par 30, le restel'on trouve Tpacte d'une,

indiquant l'pacte. D'aprsgrgorienla

le

calendrier

nouvelle lune correspond

dies adjectif adscititii)^

jours surajouts, intercals, pour galerentre elles les annes lunaires et les an-

dans la premire anne du cycle lunaire, au commencement de Tanne solaire;l'pacte de la premire anne est donc 0, en place duquel on met aussi une toile*. La seconde anne, ou le nombre d'or 2 a pour pacte XI ; la troisime,

nes solaires.

Il

y a des pactes anles

nuelles et des pactes mensuelles.

Les pactes annuelles sont

jours

complmentaires dont, dans chaque anne du cycle lunaire, la dernire nouvelle lune de l'anne coule prcdele

XXII,(1)

etc.

Voici

comment

commencement deoulesla

l'anne solaire ci-

dates s'y prend

VJrt de vrifier pour dire ce que tont

les les

vile,

de

nombres qui indiquent Tage lune au jour de l'an. La diflerence

pactes : L'anne solaireet

l'anne lunairela

commune contient 365j()urs, commune 35i. Il y a doncjours de plus (|ue dansla

entre l'anne solaire civile et l'anne lunaire,

dans

premire

11

compose de douze rvolutions lunaires ou de douze mois synodiques, est indique par le chiffre rond de

seconde. Ainsi, pour galer Tanne lunaire Tanne solaire , il faut ajouter 11 jours la premire, et ces il jours sont ce qu'on appelle Epactes,

CYCLED'aprs cela, ougrgorien,la a,

CYPRIENvril,

(S.)

25celle d'a-

pourdes

le

calendrier

30 jours aprs celle de mars,et

table

pactes sui-

ainsi

de

suite.

Pour dmon-

vantesNOM-

:

trer

comment

tous les termes

nommscom-

NOMNOMBRES PACTES. BRES PACTES. BRES PACTES.d'ou.d'or. D'OH.

et expliqus

dans notre

article se

portent les uns vis--vis des autres etse soutiennent,la

prenons pour exemple recherche du dimanche de Pques decherche avant toutle

1

*

7 8 9 1011

2 3

XI XXIIIII

U5

VI XVII XXVIII IX

13 14 15

XII XXIII

l'anne 1879.

IV

Ond'or;

nombred'orl'-

16

XVXXVI

^~^

donne

comme nombrenombre1^'

XIV

XXI

n18

6

XXV

12

vuXVIII

18; la table des pactes montrepacte VII correspondant au18; par consquentla

19

d'or

lune du

jan-

Abstraction

faite

de cette tabelle, ond'or de 1,

trouve rpacte grgorienne quand on

vier 1679 aura 7 jours.

On les soustrait de,

diminue30

le

nombredonne

qu'on

multiplie par 11, et divise ensuite par;

tombe au 24 janvier, 21 fvrier, 24 mars ; puis 14 ou 15 jours aprs, la pleine lune du printemps,31, et la nouvelle lune

le reste

l'pacte. Ainsi l'anle

par consquent

le

7 ou 8 avril

;

le di-

ne 1859 iIH?l) aCelui-ci

nombre

d'or 17.ci-

manche

qui suit le 8 avril est le diman-

correspond dans

la labelle

dessus rpacte

XXVI,:

qui se trouve

che de Pques. Il faut par consquent avoir d'abord dtermin sur quel jourdela

aussi par ce calcul

Onle

26. ^'^~JJ^" entend par pactes mensuellescivil

=

semaine tombeSi l'on calcule

le

8 avril

;

le

cela

il

faut interroger la lettre

nombre dont chaque mois

dpasse

nicale.

^

pour domi-

,

le reste

mois synodique correspondant en calculant celui-ci 29 jours 1 1 heures 44 minutes, ou prs de 29 jours |. Moyennant l'pacte mensuelle, on peut dterminer quel jour du mois de l'anne solaire civile tombent les nouvelles lunes et lespleines lunes.

12 nous apprend que l'anne 1879 estla 12

dansla

le cycle solaire, la

quent, d'aprsqui estavril

tabelle,

par consque c'est E

lettre dominicale.

Or

le

1"'

a toujours, d'aprs les vers cits

Cette pacte

monte par

plus haut, la lettre g, par consquent, le 2 avril a, le 3 6..., le 6, ayant la lettre e, se trouve

exemple en janvier, qui a 31 jours, 1 jour 16 minutes, et crot de mois en mois, de sorte que dans le dernier mois elle est de 11 jours. Cependant, pour abrger, comme d'ailleurs il ne s'agit que de dterminer approximativement les jours de nouvelle et de pleine lune, on donne alternativement au mois synodique 30 et 29 jours, et l'on dtermineainsi la nouvelle lune

un dimanche, le 8 est un mardi, et le dimanche suivant ou le dimanche de Pques tombe le 13 avril. C. Weiss. CYPRIEN ( HASCIUS - C^CILIUS )(saint), vque de Carthage, tait issu

d'une riche famille snatoriale de cetteville.

L'ducation qu'il reut l'colelui

impriale de Carthage dveloppa enle

de janvier

e[i

sous-

got de

la

littratureIl

classique

et

trayant l'pacte de

31; la diffrence,

par exemple pourl859 (31

26 ==5),

le talent

oratoire.la

crut que l'ensei-

gnement detion.luiIl

rhtorique tait sa vocaeffet tout ce qui devait

donne

la

date de

la

nouvelle lune. Trente

avait

en

jours aprs la nouvelle lune de janvierarrive celle de fvriercelle;

29 jours aprs;

donner de dans cette carrire

l'autorit et de l'influence:

un nom, de

la for-

de fvrier arrive celle de mars

tune, de l'lgance dans les manires et

26le (Ion

CYPRIENdeIn

(S.)

parole.

Du reste, ses murs

ce que l'Esprit-Saint avait vivifi tait

rpondaient celles de son sicle et ne dpassaient pas la mesure ordinaire

de Dieu et appartenait Dieu.

Cyprien se

livra avec

ardeur l'tudeet

denes

la

moralit des hautes classes paen-

des saintes crituresrature chrtienne.traitIl

de

la

litt-

(1).

Cyprien parut s'en apercevoir,

crivit

alors son

et ce fut plutt

un besoin de sou me

levefit

qu'une simple curiosit qui le entrer en relation suivie avec un

trois livres

vnrable prtre,bitant lalui

nomm

Csecilius, halui.

de Idolorum vanitate^ et ses Testimona adversus Judos, dans lesquels il dfendit avec loquence et habilet, toutefois sans origila vrit qu'il

mmela

maison que

Ccilius

nalit,

avait reconnue,

expliqua

doctrine chrtienne etlire l'criture sainte.

contre

les

deux ennemis du

nom

chr-

l'encouragea

La

tien qui combattaient alors l'vangile.Il lisait

parole de vrit rencontra en Cyprien

surtout les crits de Tertulle

un cur impressionnablegence capable dela

et une intellicomprendre. Une lutte intrieure se dclara dans cette nature gnreuse, et se termina, aprs une

lien, qu'il appelait

matre.

Da ma-

gistrum ! disait-il ses serviteurs en demandant les ouvrages du svre Africain, qui l'attirait par sa direction pra-

assez longue rsistance, par

la dfaite

tique et malgr son

sombre caractrede sa parole,

duse

vieil

homme.

Cyprien, converti, ven-

et l'amertume satiriquesi

dit ses biens, qu'il distribua

aux pauvres, voua une perptuelle chastet, et l-ecut vers 245 le Baptme. Il prit par reconnaissance pour son matre le nom de Ccilius. Il parle lui-mme de sa renaissance spirituelle dans la lettre que, peu de temps aprs, il adressa Donat : Je languissais dans les tnbresdans les voies agites du monde, ignorant le but de ma vie, et m'loignant de plus enet m'garais, incertain et irrsolu,

opposs

reinetel

la douceur aimable et sedu Christianisme tel qu'il est et que le comprenait Cyprien.

Le peuplequisle

chrtien, fier d'avoir con-

un homme

de

la

valeur de Cyprien,

dsigna bientt aula

sacerdoce, et,

mort de l'vque Donat, malgrde quelques prtres,l'lut

la rsistance

unanimement au sige de Carthage (248). La colre des paens fut gale la joie de la communaut chi*tienne;

plus de la lumire et de la vrit.

Il

me

car ceux-l sentaient leur perte,gnait. Aussi peine la

commega-

sembla dur et difficile, lorsque j'entendis parler pour la premire fois de l'vangile, que l'homme, pour tre sauv, dt renatre,

celle-ci pressentait tout ce qu'elle

perscution de

Dcc

eut-elle clat

au commencement

et

que son cur

et

son esprit

de l'anne que les paens, ivres de rage,se mirent crier dans l'amphithtre:

dussent tre renouvels. Je continuais m'abandonner aux dsordres de ma jeunesse;

Cyprien aux lions!

L'vque s'en-

car les passions avaient solide-

fuit,

non parla

crainte, sa vie et sa

mort

ment

tabli leur sige

dans

mon

me.pre-

en furent

preuve, mais par prudence

Toutefois, lorsque l'eau de la rgnration m'eut lav des taches de

chrtienne,

commeetIl

autrefois

Clmentsainls-

ma

d'Alexandrie

tant

d'autres

mire

vie,

un torrent de lumire pureinondale

personnages.les, qu'il

se sauva

pour ses

ouail-

et sereine

mon

me..., et je

vis,

mconnatre, que ce qui tait n dans la chair, livr au service du pch, tait de Ift terre, et que toutsans pouvoir(1) Epist.

continua diriger, du fond de sa retraite, en correspondant avec quelques voques et quelques prtres de

son diocse. Il profita de ce temps de solitude et de recueillement pour fairedes progrs dans les voies dela perfec-

ad Donat.,

c. 5.

,

CYPRIKNtion et acqurir cet esprit intrieur quile

(S.)

27

place

si

haut parmi

les

docteurs de

l'glise.

rempart d'une hirarchie solide et exclusive et s'il n'avait compris et dfendu l'unit de l'glise que comme une,

En

effet,

l'piscopat,

digne hritier

unit extrieure, formelle, politique et

de l'apostolat, aprs avoir triomph des attaques de l'hrsie par la fidlit dansla foi, l'intelligence

purementIl

ecclsiastique.

dans

la

doctrine et

ment S. Cyprien, que

l'union dans la discipline, vit se glisser

dans son sein un principe dissolvant,partant

pour qui lit attentivece Pre dmontre victorieusement que le principe de l'unit de l'glise dcoule de la natureest vident,

de deux cts diffrents,le

Au

mme du C'est

Christianisme.

dehors, c'tait

montanisme, qui, la succession apostolique, si conforme l'exprience et la nature humaine, prtendait substituer une succession fonde sur les dons extraordinaires del'esprit, et

rejetait

celle

des vques

commel'esprittait,

destitue de la conscration de

apostolique.

Au

dedans,

c'-

d'une part, une prtention anadire

logue l'orgueil des montanistes, quifaisait

le Christ, dit-il, que l'humanit a t de nouveau unie Dieu. L'esprit de l'amour divin a vaincu l'esprit de division du monde ancien, comme le soleil du printemps fond les glaces de l'hiver, et a rpandu partout la vrit une^ qui se fait toute tous. Nous reconnaissons Dieu dans la lumire du Christianisme comme l'ternel amour, l'harmonie universelle, Vunit des trois

par

plusieurs confesseurs et

divines Personnes.

Il

n'y a plus dsorla

martyrs chapps la dernire perscution de Dce que les martyrs avaient des mrites qui leur permettaient defaire

mais

(.{u'un la

temple o se clbrenouvellealliance.Il

P-

que dequ't*?^

n'y a

Esprit qui

communique

ses

dons

certaines choses

qui

n'apparte-

aux

fidles.

naient qu' l'vque, et par consquent l'glise;

Tels sont les motifs intrinsques qui

c'tait,

d'autre part, la vanit

dterminent

la

ncessit de X unit ex-

blesse de quelques prtres, qui offrirentle

trieure de la

communaut chrtienne,:

premier exemple d'vques

intrus

et sur lesquels reposent les propositions

opposs aux vques lgitimement lus,et qui palliaient leur

de

S.

Cyprien, devenues classiques

turbulente ambi-

tion, selon les circonstances,

en

faisant

parade tantt

d'un

rigorisme outr,

tantt d'une douceur et d'une condes-

ne peut avoir Dieu pour pre pas l'glise pour mre (1). qui n'a Quiconque se spare de l'glise, sa mre, s'exclut de la grce du salut; ilCelui-l

cendance exagres. Toutes ces tendances

devients'unissaient

un

tranger,

un profane, un en-

nemi

(2).

C'est le Christ

mme,,

prin-

pour agiter

l'Afrique

septentrionalel'-

surtout Carthage, et pour branler

piscopat orthodoxe. Cyprien, qui taitsi

bien prpar par ses tudes, sa scien-

qui a pos cipe et source de la vrit le fondement de cette unit en faisant du sige de Pierre le point de dpart de l'unit sacerdotale, en faisant de l'glise

ce, les

son talent

et sa pit,

combattreftservi

romaine

l'glise principale, Eccle-

ennemis de l'Eglise, se

sia principalis,sacerdotale.

d'o est sortie l'unit

d'une arme singulirementn'avait,

mousses'il

contre d'aussi puissants adversaires

matici) et

Navigare audent(schisad Petri cathedram atque,

comme

le

prtendent Rettberg,et Gieseler, op-

ad EccLESiM PiNGiPALEM(1)

unde

son biographe, Nanderlibre esprit

pos ces soi-disant dfenseurs

dule

De

Unit. EccL^

c

6.

du Christianisme que

(2) L. e., c. 5, 6.

28unitas

CYPRIENsacerdotalis

(S.)

exorta

est

(1).

S.

Cyprien pensait

,

crivait, agissait

Le SeigneurS.

dit Pierre (2), conti(3):

d'aprs ces principes,plus important deses

exposs dansouvrages,

le

nueil

Cypriendit

Tu

es Pierre

,

et;:

de

sur cette pierre je btirailui

mon

glise

Unitate Ecclesix.des Chrtiens quityrs, s'arrogeaient

Il,

aprs

sa

rsurrection (4)C'est

proclama, fgard en qualit de marle

Paissezcette

mes

brebis.

donc sur

de leur chefla

droit

unique qu'il fonde son glise, ce pasteur unique qu'il confie son troupeau. Et quoique aprs sa rpierre

de recevoir dansl'glise

ceux

qui

communaut de avaient manqu :

surrection

il

communique le mme pou:

voir tous ses Aptres et leur dise (5)

Pre m'a envoy, je vous envoie etc. ; il a toutefois, pour rendre l'unit visible, fait, en vertu de son autorit, dpendre d'un seul l'origine,

Comme mon

Dce Nul ne peut tre martyi- s'il n'est dans l'glise, c'est--dire s'il ne se soumet aux lois de l'glise (1). Et tandis que,(lapsi), la proposition absolue

leur foi durant la perscution de

d'une part,

il

opposait les anciennes

prescriptions disciplinaires ceux qui

de cette unit.

Loqultur Dominustibi dico quia ru es

prtendaient admettre

lgrementpouvait,

les

ad Petrum : Ego

Chrtiens tombspart,valoirl'glise

,

il

d'autre

Petkus et super hanc petram ^diffCABO Ecclesiam meam, etc. Et iterum eidem post resurrectionem suam dicit : Pasce oves meas. Super illum unum sedijicat Ecclesiam, et illi pascendas

sansla

se

contredire,

faire

pr-

douceur et l'indulgence de l'gard de ceux qui se repenle ri-

tent et reviennent elle, contre

mandat

oves suas.

Et quam-

gorisme de certains autres hrtiques qui taient tout espoir de retour, sansdistinction et sans misricorde, tous

vis apostolis

omnibus post resurrec-

tionem suam farem potestatem tribuat et dicat /Sicut misit me Pateb, et ego mitto vos, etc., tamen^ ut unitatem manifestaret, unitatis ejusdem originem ab uno incipientem

ceux qui avaient failli dans la foi. L'ouvrage de S. Cyprien de Lapsis^ trsfcond en recherches archologiques, traite cette matire d'une manire explicite,

solide et chaleureuse

,

et plu-

sua auctoritate disposait.

sieurs des lettres

du

saint vque por-

L'piscopat est

un ; chaque vque

tent sur

le

mme

sujet.

Toutefois lesdiscipline

une partie intgrante de cette unit, une partie de ce tout unique. Episcopatus unus est^ cujus a singulis inest

nouveaux principes de

ec-

clsiastique, soutenus par les premiers

schismatiques, ne servaient que devaient presque simultanment,

manCar-

solidiim pars tenetur

(6).

C'est pour-

teau aux plans ambitieux que poursui-

quoi c'est ses yeux une hrsie et un

schisme que d'abandonner les vques et les prtres de Dieu, et de dresser unautre autel, d'offrir

thagequi,

un autre sacrifice que ceux que Dieu lui-mme a insti-

parti

NovafieUj l'un et l'autre, avaient form un de prtres mcontents contre,

Norat

Rome

leurs

vqueset

lgitimes,

Cyprien

et

tus (7).

Corneille. tieuse

Cette

manifestation

sdi-

pleine de prils attira toute

(1)(2)(3)

Eptsl. 59,

eil.

Gall.

Tattention de l'vque de Carthage.

De

Matlh., 16, 18, 19. De Unit. Eccles,

mmedans(1)

qu'il

voyait

l'origine

de tou-

tes les hrsies etle

(a)

(5)

Jean, 21, M. Jean^ 20, 21-23.

de tous les schismes mpris qu'on faisait de l'vqueUnit, Eccles.^ c.Ift, c.

(6) L. c.

17) L.

c,

c. 17.

De

20-25.

CYPRINlgitime, pre de son diocse, revtu

(S.)

29

par Dieu mme d'une autorit dont des ambitieux voulaient le dpouiller (t), de

mmele

il

considrait

plus efficace,

remde pour prvenir ou dle,

comme

il arriva alors que celui qui avait vivement combattu pour l'unit se crut oblig de soutenir une ardente lutte contre le chef mme de l'glise, le Pape Etienne , au sujet de la validit

Or

si

truire le schisme

l'union intime de la

corporation des vques {sacerdotum

du Baptme des hrtiques (1). La question qui s'leva de savoir,

si

episcoporum), runissant, dans le lien de la charit, dans l'esprit de la vraie fraternit, leurs troupeaux autour d'eux

ceux qui avaient t baptiss par les hrtiques l'taient validement, ou si leur retour dans l'glise,il

fallait les re-

comme de bons pasteursleur

et excluant

de

baptiser, fut rsolue par l'gliseet quelques autres

romaine

communaut ceux

d'entre eux qui(2).

fomentaient des divisionsservation

C'est

cette condition qu'est attache la con-

du Christianismeil

(3).

C'est

en faveur de la validit de ces baptmes, sans qu'elle donnt d'autre motif que la pratique et la tradition. Cyprien n'admit pas que deshrtiques pussent transmettre ce qu'ilsn'avaient pas eux-mmes, lafoi;

pourquoirationagit

mit tout en mouvement pouret

obtenir des vques d'Afrique une dcla-

qu'ils

unanime contre Novatien,le

il

pussent dispenser le don du Saint-Esprit,qui neles

dans

mme

sens contre Novat et

animait pas

;

qu'ils,

pussent

ses adhrents dans le

synode de Carthage

de 251. L'ouvrage dj cit, de Unitate Ecclesi, et une srie de lettres fu-

donner des enfants rompaient le lien detuelle et

l'glise

eux qui Tls

la filiation spiri-

de l'unit ecclsiastique.la

rent le rsultat de cette vive controverse,qui n'tait pas encore entirement apaise lorsque le

ont abandonnetils

source de

la vie, dit-il,

grand

et saint

vque eut

salutairestion,

une occasion extraordinaire de montrer son glise et

les eaux Toute tradidu Baptme (2)? ajoute-t-il, n'est pas une preuve va-

prtendent distribuer

aux paens de Carthage

lable

;

celle-l seule a

de l'autorit quila

son dvouement hroque.clata etfit

La

peste

est d'accord

avec

le

principe et

source

d'normes ravages dans Carthage (252). Tout le monde s'enfuit ; on ne voulait plus soigner les malades. Cyprien invita ardemment les fidlesuns les autres et mme aux paens frapps comme eux. Les paroles et les exemples du saint vque rveillrent la foi et le courage, et les Chrtiens donnrent aux paens les plus irrfragables preuves de dvouement et d'abngation.s'entr'aiderles

de

la vrit (3).

Un usageOnle

ecclsiastique

sans cette vrit n'est rien qu'une erreurtraditionnelle (4). voit, S.

Cy-

prien cherchait

un motif dogmatique, et

se sacrifier

ne voyait pas dans cette question la vrit dont l'glise n'acquit l'vidente conscience que plus tard. Qui pourrait re-

procher Cyprien, partant du point de vue dont il jugeait toutes choses et quepartageaient aveclui

plusieurs Eglises

d'Orient, d'avoir cru qu'il tait de son

Sur ces entrefaites Valrien arrta la perscution, et le sage vque sut profiter de ce rpit pour consolider la paixintrieure

devoir de ramener

un

avis plus

sage

son collgue dans l'piscopat,controverse dans laquelle,il

comme

autrefois S. Paul avait repris S. Pierre,il

de l'glise

;

il

runit plu-

est vrai,

sieurs conciles qui agirent efficacement

mit tant d'animosit(1)

et

de passion

dans ce sens (253-256).Foy. Baptme des hrtiques.(1)

Epist. 66,Zi'/j/s/.

c

5, 59, 7.

(2)

De

Unit. Ecoles,^ c. 11. Epist. 71-75.

(2)

68, 3.

(3) Epist, lU,

c

10.

(5) Epist. 59. 2.

\h) Epist. 74, 9.

30

CYPRIEN

(S.)

CYPRIENparle re-

(Ernest-Salomox;,

qu'on serait tent dethologien(1),

dire, avec

un savant

qu'on ne retrouve plus

les charmes du style leur valurent promptement un grand nombre de lec-

Cyprien dans Cvprien; mais on

teurs et les louanges enthousiastes

coniK)t tout cntiL'r,avecrespritdepaix,et de charit de l'vangile, dans ses deux derniers crits de Bono patientix et de Zelo et Livore, et dans:

de douceur

de Lactance, de S. Jrme, de S. Augustin, de S.Vincent de Lrins. Nous avons

citer encore, outre les ouvrages dontil a t fait mention de Habitu ginum; de Oratione Dominica:

vir;

ses rapports pacifiques et bienveillants

de

avec

le

Pape

S.

Sixte, successeur d'-

Mortalitate^logie

ad Demetrianum;

(apo-

tienne.

L^ne carrire

si illustre

devait se ter-

miner par une mort plus glorieuse encore. Cyprien fut exil Curubis, lasuite de ledit de perscution publi par

de Exhortatione martyrii, ad Fortunatum; de Opre et Eleemosynis. Il reste de plusl'on classe la lettre

du Christianisme)

quatre-vingt-une lettres de S. Cyprien,si

Donat,,

commeles

Valricn. Aprs l'avoir

remis en libertle fit

,

le

proconsul

momentanment Maxime

le

font beaucoup d'diteurs

parmi

traits {de

Gratia

Dei).

comparatre devant son tribunal, ordonna qu'il ft emmen Septi, prs de Carthage, o l'on devait mettre excution l'arrt de mort qui avait t prononc contre lui. Toute la communaut chrtienne et une foule de paens l'accompagnrent dans ce voyage suprme. Cyprien fit une dernire prire, se voila lui-mme les yeux , et fit payer vingt-cinq pices d'or au bourreau. Les Chrtiens tendirent de toutes parts des linges pour recevoir le sang du nouveau martyr, qui coula bientt en abondance, le bourreau ayant tranch d'une main tremblante la tte du premier vque martyr de l'Eglise d'Afrique. Les ouvrages de S.Cyprien sont l'image de son grand espri t et de son noble cur ; ils ne nous font pas pntrer dans la profondeur des thories thologiques, mais ils nous montrent la richesse, l'conomieintime et l'organisation merveilleuse del'glise.

La sourcesavie,

principale des dtails,

sur

outre ses crits

est

Viia et

Passio S. Cxcl. Cijpriani, par son diacre Pontius. Elle est la base des biographies de S. Cyprien qu'on trouve danstoutes les grandes histoires de l'gliseet dans toutes les ditions de ses uvres. Les meilleures ditions sont celles

de Baluze, 1710, et de

dom Prudent

Maran, Bndictin de Saint-Maur, 1726, une biographie trs-explicite de ce saint docteur, Gtting., 1831, ainsi que le diacre Ponce et dom Gervaise, abb de la Trappe. Toutes les uvres de S. Cyprien ont t traduites en franais par Lombert, 1672, avec de savantes notes , et par in-40Paris. Rettberg a crit,

M.-N.-S. Guillon, 1837, 2

vol. in-S^.

SCHABPFF. CYPRIEN (Ernest-Salomon), famcuxle 22 septembre 1673 Ostheim, dans le comt de Henneberg, frquenta ^uui^ersit d'Ina en 1692, tudia d'abord la mde-