Diaporama de

Jacky Questel

Une fois de plus, nous sommes dans l'Hérault, chez Bernadet-te, notre amie, et nous avons entrepris, pilotées par Yvonne de faire un tour dans les environs. Car Yvonne a quelques jours de liberté : quelle chance !Durant notre route, nous avons vu à plusieurs reprises des panneaux indiquant : l'Agenouillade.Bien entendu, c'est un nom qui intrigue. Mais nous étions en vacances, n'est-ce pas ! Pourtant, tout à coup, sur le bord de la route, un espace à l'in-térieur duquel se dresse, majestueuse, au dessus d'un bouquet de verdure, une statue de la Vierge Marie. Et un panneau indicateur : l'Agenouillade.Que croyez-vos que fit Yvonne : elle fit demi-tour – une fois de plus ! – et la voiture s'engagea dans le parc. A nous la décou-verte !

C'est un lieu de pèlerinage situé sur le chemin de Saint-Gilles à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Ce prieuré-sanctuaire fondé par St-Sever au Ve siècle, puis dédié à la dévotion de la Vierge Marie au VIe siècle, est desservi jusqu'au XVIe siècle par les moines de l'Abbaye de Saint-André d'Agde puis ceux de l'Abbaye de Saint-Thibéry.

Il porte le nom de Notre-Dame de l'Agenouillade (ou de la Genouillade) en raison du récit d'une apparition de la Vierge lors d'un raz-de-marée de l'Hérault et de la mer. Elle serait apparue agenouillée sur un rocher pour joindre ses prières à celles d'un moine et, par miracle, la mer se serait retirée.

Il faut reconnaître, l'espace est vaste et accueillant. Et ce banc rustique, devant la chapelle, invite au repos… ou à la méditation !

Non, ces Messieurs ne vont à la chapelle en procession : ce sont des pé-tanqueurs, plongés dans une partie acharnée.

A la fin du XVIe siècle, Henry 1er de Montmorency, Connétable de France, obtient l'autorisation d'édifier un couvent et une église confiés à l'ordre des capucins. Il fait aussi construire une chapelle à l'endroit où la Vierge se serait agenouillée et dans laquelle se trouve le rocher portant l'empreinte du genou de la Vierge.

Ce sanctuaire a été un lieu de pèlerinage important avec, par exemple, 172 processions en 1612.

La place centrale est occupée par "La vierge du Rocher", monument construit en 1920.

D'une grande sobriété, cet édifice en pierre basaltique est situé au Grau-d'Agde, tout près de l'église Notre-Dame-du-Grau. Son toit est orné d'une "lanterne des morts"

Une lanterne des morts est un édifice maçonné, de forme variable, souvent élancé, en forme de tour, généralement creux et surmonté d'un pavillon ajouré (au moins trois ouvertures), dans lequel, au crépuscule, on hissait, souvent avec un système de poulies, une lampe allumée, supposée servir de guide aux défunts

Entrez avec nous ! La porte est ouverte.

C'est une porte qui ressemble aux portes des couvents d'autre-fois ( et peut-être d'aujourd'hui) avec cette ouverture grillagée au vilain nom de Judas. Je suppose que la grille est basse parce que le portier de service avait la pos-sibilité de s'asseoir ? La question reste ouverte !

Au-dessus de l'autel central, le récit du miracle, et un autre évènement sans aucun doute miraculeux !

La mer avec violence et l'Hérault débordé semblaient vouloir engloutir la contrée. Un religieux du Grau priait devant l'oratoire de la Vierge, demandant grâce. Elle apparut, agenouillée sur un rocher qui émergeait encore, joignit sa prière à celle de son serviteur. Les flots se retirèrent. Ce rocher fut marqué pour jamais de l'em-preinte du genou de la Vierge.

L'an 456, sur la plage d'Agathe échoua Sever. Ses biens remit à Réticus, et, ce faisant, sauva la ville ravagée par main barbare, puis en ermite se retira.

Des moines vinrent ensuite auprès de l'ora-toire et y prièrent sans trêve, et l'un vit la Vierge, comme il le dit encore aujourd'hui.

Dans la grille, placée au centre du chœur, abrite un petite grille scellée en son milieu. Sous cette grille, sur le rocher, l'empreinte du genou de la Vierge, venue au secours de la ville d'Adge et de ses environs.

La chapelle est très sobre. Les deux petites chapelles que l'on voit de chaque côté du chœur central sont minuscules et dénués de statues.

Mais elle est fleurie de trente ou quarante bouquets, bien frais, et des ex-votos, croix ou statuettes offerts en remerciements témoi-gnent de l'attachement des gens de la région à cette Vierge. Il y a d'autre part, à l'extérieur, un "Abri du pèlerin" qui dit l'impor-tance des pèlerinages venant deplus loin.

Un carton affiché au mur porte la prière suivante :

À NOTRE-DAME DU GRAU D'AGDE

Vierge puissante, ô Marie, vous avez souvent montré au Grau votre empire sur le cœur de Jésus, et vous en avez obtenu des grâ-ces nombreuses et signalées, qui vous ont fait appeler la Vierge des Miracles. Soyez-moi toujours secourable, ô Bonne Mère, ayez pitié de ma faiblesse et de mes souffrances et, par votre intercession, obtenez-moi les grâces qui me sont nécessaires pour l'âme et pour le corps. Ne suis-je pas votre enfant, comme l'étaient mes aïeux ? Comme eux, je veux vous aimer et proclamer votre puissance, et, comme eux, j'ai le ferme espoir d'être exaucé. Mais je ne puis en ce moment prier pour moi seul. Guérissez les infirmes, convertissez les pécheurs, et faites éclater, comme autre-fois, la puissance de votre intercession. Ainsi-soit-il. C. Blachon

En sortant, au-dessus du portail, on peut admirer ce vitrail, le seul de la chapelle.

Voilà. Nous sommes ressorties, touchées par cette mervei-leuse histoire, émerveillée par les témoignages de foi que nous avons vus. Nous avons laissé derrière nous la flamme des bougies que nous avons allumées en votre nom à toutes et tous, afin que Notre-Dame de toutes les régions et de tous les pays nous protège et nous garde tous…

Photos : YvonneTextes : JackyMusique : Salve Regina mater beata

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la PaixJacky.questel@gmail.comhttp://jackydubearn.over-blog.com/Site : http://www.jackydubearn.fr/