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partenaires pour des territoires innovants dialogues Janvier 2016 #70 07 Enjeux COP21, tous unis contre le réchauffement climatique Interview de Jean-Louis Étienne, explorateur 10 Paroles d’élus Paroles d’élus fait sa (double) révolution 11 Solutions Montée en débit : l’Orne accélère ! 12 Charles-Ange Ginésy, président de l’ANMSM et député des Alpes-Maritimes 11 Alain Lambert, président du conseil départemental de l’Orne 08 Brigitte Dumont, directrice responsabilité sociale entreprise groupe Orange « Il y a une urgence à s’occuper du climat, parce que la machine climatique a une énorme inertie. » Jean-Louis Étienne, explorateur, premier homme à avoir atteint le pôle Nord en solitaire

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partenaires pour des territoires innovantsdialogues Janvier 2016

#70

07 Enjeux COP21,tous unis contre le réchauffement climatiqueInterview de Jean-Louis Étienne, explorateur

10Paroles d’élus Paroles d’élus fait sa (double) révolution

11SolutionsMontée en débit : l’Orne accélère !

12Charles-Ange Ginésy,président de l’ANMSM et député des Alpes-Maritimes

11Alain Lambert, président du conseil départemental de l’Orne

08Brigitte Dumont, directrice responsabilité sociale entreprise groupe Orange

« Il y a une urgence à s’occuper du climat, parce que la machine climatique a une énorme inertie. »

Jean-Louis Étienne, explorateur,

premier homme à avoir atteint

le pôle Nord en solitaire

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Coopérations

« Signal Réseaux » : une appli pour un traitement optimal

/// Réseau et services

03

Orange expérimente une application permettant notamment aux collectivités locales de signaler en temps réel les « dommages au réseau » survenus sur le réseau de téléphonie fixe. Objectif : améliorer la réactivité du traitement des signalisations et le retour d’information, notamment sur les situations dangereuses.

La maintenance de son réseau est une priorité absolue pour Orange qui y consacre 500 millions d’e par

an. Chaque année, l’opérateur assure environ 200 000 interventions concernant des « dommages au réseau », dont 50 % à la demande des collectivités.Ces interventions concernent des « ressources »

(détérioration d’un câble, d’une armoire, etc.) pour lesquelles il n’y a pas de client coupé connu. Les collectivités ont informé Orange de difficultés dans le signalement et le traitement de ces dommages. Un plan d’amélioration a donc été décidé, afin de renforcer l’action d’Orange grâce à une meilleure collaboration avec les collectivités. Il met à disposition

des élus locaux une interface digitale interactive qui permet de renforcer et de fluidifier la communication autour de ces incidents. Accessible sur internet et sur smartphone, l’application « Signal Réseaux » guide l’élu tout au long de la phase de signalisation : lieu, équipement concerné, niveau de dangerosité…L’élu localise précisément l’incident sur une carte interactive, joint si nécessaire une photo, puis l’ensemble est transmis directement à l’intervenant. Il reçoit alors la confirmation de la prise en compte de l’incident (SMS et mail) et est informé de l’état d’avancement de son

traitement, jusqu’au rétablissement du réseau.Une expérimentation a été menée durant l’été en partenariat avec quatre communes volontaires : Montrond-les-Bains, Compiègne, Baugé-en-Anjou et Saint-Théodorit. L’application « Signal Réseaux » et la charte Qualité Réseau ont été présentées par Stéphane Richard, P-DG d’Orange, lors de la conférence de presse du 30 septembre à Saint-Théodorit.L’application sera ensuite déployée sur la base de signatures de chartes avec les départements. L’ensemble du territoire national devrait bénéficier de cette application d’ici à l’automne 2016.

« Toutes nos remontées ont été prises en compte »« L’expérimentation « Signal Réseaux » durant l’été s’est bien passée sur Montrond-les-Bains,

nous avons été bien accompagné par Orange (explications, réunions de suivi) et toutes nos remontées ont été prises en compte.L’amélioration du traitement des « dommages au réseau » était indispensable (information, délais de traitement, etc.) et cette application, disponible aussi bien sur internet, de façon sécurisée, que sur les mobiles, répond bien au besoin. Elle est très simple et permet aussi bien de saisir que de suivre l’avancement des travaux. De plus, elle informe par SMS et mail de la prise en compte et du rétablissement définitif après les travaux. »Claude Giraud, maire de Montrond-les-Bains

« Des délais d’intervention raccourcis »« L’application est très simple à prendre en main. L’utilisateur

est guidé dès la page d’accueil. La possibilité d’ajouter des photos et des commentaires à la géolocalisation du sinistre est un plus. Et puis, le plus important, les délais d’intervention sont passés de trois ou quatre semaines à une dizaine de jours, parfois moins. C’est essentiel, surtout quand le sinistre en question – un affaissement de chambre, par exemple – se produit sur la chaussée et perturbe la circulation. »Pascal Hery, responsable de la division aménagement urbain de la mairie de Compiègne

« Une géolocalisation très précise »« Je suis très satisfait de ce nouveau service d’Orange.

Le système de géolocalisation de l’application d’Orange est très précis et parfaitement fiable. C’est essentiel pour Baugé-en-Anjou, ville nouvelle qui s’étend sur 7 600 hectares et regroupe cinq communes anciennes, avec leurs lieux-dits et secteurs parfois difficiles à cartographier. La planification et le suivi des interventions sont assurés avec sérieux et nous permettent de tenir informés les riverains de l’avancée des remises en état. »Philippe Chalopin, maire de Baugé-en-Anjou

De nous à vous 02

03Coopérations - « Signal Réseaux » :

une appli pour un traitement optimal- Des jeunes inventent la cité du futur- Orange Fab France, une saison 4

prometteuse

06Éclairage - Vers la fin des zones blanches

et de la publiphonie

07EnjeuxCOP 21, tous unis contre le réchauffement climatique- Du 30 novembre au 11 décembre, Paris

accueillait la 21e Conférence internationale sur le climat (COP21), dont l’objectif était d’aboutir à un accord permettant de limiter à 2 °C la hausse des températures d’ici à la fin du siècle. Orange en était partenaire technique. dialogues revient sur cet événement majeur avec l’explorateur Jean-Louis étienne, un habitué des régions polaires qui fut le premier homme à atteindre le pôle Nord en solitaire

10Paroles d’élus- Paroles d’élus fait sa (double) révolution

11Solutions- Montée en débit : l’Orne accélère !- Flux Vision Montagne, un outil d’aide

à nos choix stratégiques- Vue sur le parc et sur le monde…

14Tendances- « Le niveau d’exposition aux cyberattaques

est important »- La voiture électrique a de l’avenir

avec MobiSDEC- dialogues devient 100 % digital

/// Sommaire

N’hésitez pas à nous faire part de vos questions et à partager vos réactions sur les sujets abordés dans ce numéro.

e-mail : [email protected]

dialogues se réinvente Un vent numérique s’empare de dialogues. Si ce numéro 70 est sa dernière édition papier, dialogues continue de suivre le chemin des collectivités, non plus dans vos boîtes aux lettres, mais sur vos smartphones, tablettes et

ordinateurs. dialogues.orange.com, toute l’information d’Orange à destination des collectivités, se démultiplie pour vous offrir une information de proximité, avec dialogues en régions. Chacune de nos 31 directions régionales dispose à présent d’une page dédiée, pour mettre en lumière l’actualité de vos territoires et les initiatives numériques qui y foisonnent.

Parce qu’Orange s’inscrit dans une dynamique d’entreprise digitale, efficace et responsable, nos solutions sont conçues et réfléchies pour s’adapter aux problématiques locales : la cybersécurité, les objets connectés ou encore la résorption des zones blanches illustrent bien notre volonté de mettre tous les territoires au même niveau en matière d’innovation.

Toute l’équipe de dialogues vous souhaite une très belle année 2016.

Retrouvez dialogues.orange.com dans votre poche.

/// De nous à vous

http://dialogues.orange.com

Orange a mis en place depuis plusieurs mois un plan d’optimisation du traitement des interventions, pour renforcer le dialogue avec les collectivités locales et améliorer l’efficacité des interventions sur le terrain. Ce plan comprend deux initiatives : la signature de la charte Qualité Réseau et le déploiement de l’application Signal Réseaux.

Cyril Luneau, directeur de la Direction des Relations avec les Collectivités Locales Groupe

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04 Coopérations

/// En images

Coopérations 05

Des jeunes inventent la cité du futurLa Fondation Orange a lancé début novembre « I make 4 my city », le premier challenge international des FabLabs solidaires. Le défi ? Améliorer, via le numérique, le quotidien des habitants des villes.

/// En bref

Soutenus par la Fondation Orange, les 32 FabLabs solidaires, répartis dans huit pays, délivrent à des jeunes en décrochage scolaire, âgés de 12 à 25 ans, un apprentissage basé sur le faire, le partage et les technologies numériques. C’est un tremplin pour les jeunes éloignés du numérique et un accès aux métiers de demain.Ces jeunes en difficulté peuvent maintenant participer au premier challenge « I make 4 my city » lancé par la Fondation Orange en novembre : une opportunité d’exprimer leur potentiel créatif et de montrer ce qu’ils sont capables de réaliser avec les outils habituels des FabLabs – imprimantes 3D, découpeuses laser et vinyle,

machine à coudre numérique, fraiseuse, thermoformage et autres logiciels spécialisés. Organisés en équipe, les participants devront imaginer un projet de fabrication numérique – une solution, une application, un objet 3D, un équipement urbain, etc. – destiné à rendre la ville de demain plus intelligente et à améliorer le quotidien de ses habitants. Le jury de la Fondation Orange et le vote des internautes récompenseront le projet le plus remarquable, en se basant sur sa créativité, sa pertinence, mais aussi et surtout sur les liens de solidarité qu’il

Orange a participé à la création de deux Moocs (cours en ligne) Culture : « Louis XIV à Versailles », à l’occasion des 300 ans de la mort du Roi Soleil et « Picasso », en marge de l’exposition Picasso.Mania qui a eu lieu au Grand Palais en 2015. Les cours sont disponibles jusqu’en février 2016.Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.moocversailles.com et sur www.mooc-picasso.com

24,8 soit le pourcentage de Français âgés de plus de 60 ans en 2015.

130 milliards d’euros soit la part que représentera le marché de la Silver économie en 2020, contre 31 milliards en 2010 et 92 milliards en 2013.

36 soit le pourcentage de personnes de plus de 70 ans résidant à domicile intéressées par les services en ligne disponibles sur Internet.

/// En chiffres

D’après le livre blanc publié par Syntec Numérique et Orange Healthcare, la révolution du bien vieillir passe par une digitalisation de l’action sociale.

Intitulé La révolution du bien vieillir, le livre blanc publié par le syndicat Syntec Numérique et Orange Healthcare pose les fondements d’une transformation par le numérique de l’action sociale et de l’accélération de la Silver Économie, soit l’ensemble

des activités économiques liées aux personnes âgées. En 2030, un tiers de la population aura plus de 60 ans. Face à cette évolution, le numérique apparaît comme une opportunité. Pour transformer le domaine social et médico-social en lien avec le sanitaire, le document propose la relance du Comité de filière industrielle Silver Économie, avec la mise en place d’ateliers permettant aux acteurs publics et privés de coconstruire de nouvelles solutions. Un

plan de modernisation de l’action sociale ancré dans les territoires est également souhaité à court terme pour apporter un cadre et une lisibilité sur le fonctionnement et les actions à engager. Le livre blanc recommande aussi l’émergence de grands acteurs afin d’accélérer ce changement et de l’inscrire dans la durée. Il interpelle enfin sur la nécessité d’établir une démarche proactive et structurée pour gérer efficacement les données

permet de tisser au cœur de la cité. Trois prix seront remis en avril 2016, dotés chacun d’une somme de 15 000 euros : le Grand Prix du jury, le Prix « coup de cœur » et le Prix des internautes. Participer et voter sur fondationorange.com

Orange Fab France, l’accélérateur de start-up d’Orange en France, lance sa quatrième saison. Sur plus de 180 dossiers, sept start-up promises à un bel avenir ont été sélectionnées.

Cette année encore, qualité et originalité sont au rendez-vous du nouveau millésime d’Orange Fab France, qui a sélectionné sept candidatures sur plus de 180 dossiers déposés. Parmi les lauréats, Hxperience numérise et transforme l’usage du bâtiment

pour proposer de nouveaux services à ses gestionnaires, exploitants et résidents. The Bubbles Company a créé le premier réseau de bornes permettant de recharger son smartphone et la plateforme cloud CBien propose aux particuliers de mettre en sécurité et de gérer tous leurs objets personnels dans un même univers. Lancé il y a deux ans, Orange Fab France soutient des start-up françaises ayant développé un produit qui transforme notre façon de communiquer. L’objectif premier de ce programme est de construire des partenariats commerciaux entre des start-up et des business units Orange. Depuis sa création, il a permis

à 25 de ces « jeunes pousses » d’accélérer leur développement. L’objectif de ces partenariats est de proposer de nouveaux services aux clients d’Orange dont, pour exemple, Afrimarket, MyBee et Studizz. À l’occasion du lancement de la saison 4, le 5 novembre dernier à Paris, Orange Fab France a innové avec une Funding Night. Le principe ? Donner à des start-up accélérées ou incubées par de grands groupes la possibilité de se « pitcher » devant un parterre d’investisseurs !

Pour nous suivre :Site web :

www.orangefabfrance.frTwitter :

@OrangeFabFr

Orange Fab France, une saison 4 prometteuse

numériques générées par les seniors. Pour Syntec Numérique et Orange Healthcare, un marché organisé du bien vieillir peut ainsi se créer, et être source de valeur pour l’ensemble de la société.

La digitalisation, une opportunité pour les seniors

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L’accord signé en mai dernier par les opérateurs de téléphonie mobile, et repris dans la loi Macron, mettra un terme définitif aux zones blanches d’ici à fin 2016. Détails de cet engagement avec Didier Dillard, directeur de la réglementation Orange.

L’accord signé le 21 mai dernier entre les quatre opérateurs mobiles nationaux(1) prévoit la fin des zones blanches. De quoi s’agit-il ?Didier Dillard : Les zones blanches concernent les communes dont les centres-bourgs ne sont couverts par aucun opérateur mobile. Plus de 2 200 communes ont ainsi été identifiées. L’accord confirme la fin du programme de couverture de ces communes en 2G d’ici à la mi-2016. Le deuxième volet porte sur une couverture 3G pour mi-2017. Enfin, environ deux cents centres-bourgs non identifiés dans le programme initial vont être rajoutés au programme.

Quel est le rôle d’Orange dans cet engagement ?D. D. : Nous étions prêts à terminer le programme seuls si les autres opérateurs ne s’engageaient pas. Après discussion, chacun s’est dit prêt à finaliser le processus. Le rôle d’Orange est de deux ordres. En tant qu’opérateur de réseaux, nous allons couvrir près du tiers des zones blanches. En tant qu’opérateur commercial, nous serons présents partout. Et de la même façon, lorsque nous couvrons une zone blanche, nous faisons en sorte que les services de nos concurrents soient également disponibles.

La fin annoncée des zones blanches s’accompagne du démantèlement des

cabines téléphoniques. Comment va-t-il s’organiser ?D. D. : À partir du moment où la couverture sera totale et compte tenu de l’usage de plus en plus réduit des publiphones, il est apparu aux yeux des pouvoirs publics que l’utilisation de ces cabines n’était plus indispensable. La loi Macron a donc mis fin à l’obligation de service universel de publiphonie dont Orange avait la responsabilité. Nous avons engagé un plan de démantèlement des cabines, qui seront bien évidemment maintenues dans les centres-bourgs du programme zones blanches, tant qu’ils ne seront pas couverts par le réseau mobile. (1) Orange, SFR, Bouygues et Free

éclairage

/// Réseau et services

Vers la fin des zones blanches et de la publiphonie

06

L’enjeu de la COP21 était de trouver un accord pour limiter le réchauffement climatique. Peut-on parler d’urgence ? Jean-Louis Étienne : Il y a une urgence à s’occuper du climat, parce que la machine climatique a une énorme inertie. La température s’est réchauffée de 0,8 degré en un siècle. Si on veut avoir des résultats dans un demi-siècle, il faut commencer dès aujourd’hui à limiter drastiquement les émissions de CO2.

Avez-vous ressenti ce dérèglement climatique lors de vos expéditions ?J.-L. É. : En 1986, la croûte de glace de l’océan Arctique faisait entre 1,80 m et 2 m d’épaisseur. Aujourd’hui, elle est entre 1,20 m et 1,40 m. Au nord, les images satellite nous montrent que la surface de la banquise régresse. Au sud, en Antarctique, le réchauffement de l’eau attaque les glaciers à la périphérie – d’énormes plaques de glace se détachent. Les 600 premiers kilomètres de la traversée de l’Antarctique que j’ai effectuée en 1989-1990 ont aujourd’hui disparu. Qu’une telle plaque de glace soit déstabilisée signifie que le changement est à l’œuvre depuis longtemps.

195 pays étaient présents à la COP21. Quelles sont les solutions à leur échelle ? Tous peuvent-ils agir de la même manière ?J.-L. É. : Il y a trois grands émetteurs de CO2 – la Chine, les états-Unis et l’Europe –, à qui l’on demande de limiter leurs émissions liées à la combustion du charbon, qui est le pire ennemi du climat, et de faire un calendrier progressif d’arrêt. Pour les pays qui ne sont pas de gros émetteurs, l’objectif est de leur apporter des solutions technologiques de production d’énergie non carbonée. Ces états, qui sont menacés par la montée des eaux ou la sécheresse, demandent également des budgets pour prendre des mesures d’adaptation.

« En tant qu’opérateur de réseaux, nous allons couvrir près du tiers des zones blanches. »

Du 30 novembre au 11 décembre, Paris a accueilli la 21e Conférence internationale sur le climat (COP21), dont l’objectif était d’aboutir à un accord permettant de limiter à 2 °C la hausse des températures d’ici à la fin du siècle. Orange en était partenaire technique. dialogues revient sur cet événement majeur avec l’explorateur Jean-Louis étienne, un habitué des régions polaires qui fut le premier homme à atteindre le pôle Nord en solitaire.

Jean-Louis Étienne, explorateur

Enjeux07

COP21,tous unis contre le réchauffement climatique

Didier Dillard,directeur de la réglementation Orange

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Êtes-vous satisfait des résultats obtenus par la COP21 ?J.-L. É. : Quand Laurent Fabius, le président de la COP21, a annoncé d’un coup de maillet que l’accord de Paris était accepté, j’ai levé les bras au ciel. Ce n’est pas l’accord contraignant qu’on pouvait espérer, c’est le plus petit dénominateur commun des mesures acceptables par tous les pays

permettant d’obtenir un accord universel. C’est un point de départ, maintenant il faut agir vite. Les états ont accepté un suivi périodique de leurs engagements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et, pour les pays développés, de financer le Fonds vert. Ils ne pourront plus désormais retarder ou faire semblant, les ONG et la société civile seront là pour les « marquer à la culotte », avec le pouvoir amplificateur des réseaux sociaux.

Que peuvent faire les collectivités territoriales contre le réchauffement climatique ? J.-L. É. : Les territoires sont des acteurs du changement, et les municipalités exploitent toutes les ressources énergétiques possibles : méthanisation des déchets, transports en commun, etc. Tout cela va dans le sens des économies d’énergie. Chacun d’entre nous est un acteur du climat. L’individu peut apporter des solutions efficaces, comme l’isolation de l’habitat, les doubles fenêtres, etc. Des mesures sont prises dans la limitation de la consommation d’essence, avec le covoiturage, les transports en commun. Il faut comprendre la préciosité de l’énergie, être attentif à la consommation.

08 Enjeux Enjeux 09

Partenaire de la COP21, Orange a démontré à cette occasion la diversité et l’ampleur de ses actions en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de respect de l’environnement. Entretien avec Brigitte Dumont, directrice responsabilité sociale entreprise groupe Orange.

Pour quelles raisons Orange a-t-il été partenaire de la COP21 ?Brigitte Dumont : Les technologies numériques et leurs usages se développent à très grande vitesse. Acteur majeur de cette transition, Orange s’engage à permettre à ses clients de se connecter en permanence avec ce qui leur est essentiel tout en limitant leurs impacts sur l’environnement. Nous avons la volonté d’accompagner la transition écologique et énergétique dans les domaines du changement climatique, de la gestion des ressources et des déchets et de la protection de la biodiversité.

Comment ce partenariat s’est-il traduit durant la conférence ?B.-D. : Orange a fourni des smartphones aux délégués des Nations unies et du secrétariat général, une couverture en 2G/3G/4G pour les

Brigitte Dumont,directrice responsabilité sociale entreprise groupe Orange

40 000 participants et 3 000 journalistes attendus. Par ailleurs, un accès très haut débit permanent via la fibre optique sur Le Bourget a été mis à la disposition des représentants de la société civile présents. Orange a également équipé en Wi-Fi les 200 véhicules officiels dans le cadre d’un partenariat avec l’Alliance Renault Nissan. À cette occasion, notre Salon de la recherche a mis cette année l’accent sur nos solutions éco-innovantes. Enfin, nous avons soutenu la communauté « Place to B » qui rassemblait, à Paris, blogueurs, journalistes, photographes, dessinateurs, youtubers et autres entrepreneurs.

Quelles sont les solutions mises en place par Orange pour limiter l’impact environnemental en interne, notamment dans son réseau ?B. D. : Elles sont très nombreuses. Nous avons virtualisé un grand nombre de nos serveurs de collecte de données afin d’accroître leurs capacités tout en réduisant leur impact environnemental. Préfigurant l’avenir, notre data center de Val de Reuil, installé près de Rouen, utilise le free cooling, une méthode innovante et économique de ventilation optimisée qui utilise l’air extérieur pour

refroidir les serveurs. En une année, l’économie peut atteindre la consommation électrique d’une ville de 30 000 habitants. Nos nouveaux bâtiments sont labellisés Haute Qualité Environnementale. Notre parc automobile est constitué de véhicules électriques, hybrides ou à très bas taux d’émission de CO2. Nous privilégions les vidéoconférences aux déplacements physiques et avons investi dans le réseau LORA (LOw power aReA), qui assure la

Grands témoins

« Un data center emblématique du savoir-faire Orange » Justine Pichard et Guy Mallégol, responsables du management de l’Environnement à la direction des infrastructures d’Orange« Le data center Normandie concentre tout un ensemble de «technologies vertes». Cela se traduit par d’importantes économies d’énergie et par la maîtrise des risques de pollution de l’air, de l’eau et du sol : pas de gaz d’extinction polluant, des systèmes de blocage automatique des évacuations en cas de pollution accidentelle, des surfaces dédiées aux traitements des déchets… Les certifications ISO 14001 et HQE sont une reconnaissance de nos engagements environnementaux.Ses façades bois et ses 600 m² de mur végétal lui permettent de s’intégrer parfaitement dans le Bocage normand. Ce Data center est emblématique du savoir-faire Orange en matière de respect de l’environnement et constitue une grande fierté pour notre Groupe. »

« Un partenariat en faveur de la biodiversité »Antoine Burnet, directeur commercial & marketing de la Compagnie du Mont-Blanc« Le Centre de Recherche sur les écosystèmes d’Altitude de Chamonix (CREA) et Orange se sont alliés en

faveur de la biodiversité. Ce partenariat, de trois ans, consiste à nous fournir des capteurs environnementaux permettant d’améliorer les protocoles d’observation de l’information scientifique sur le climat en montagne. Des salariés bénévoles du groupe Orange assurent également la maintenance des 60 stations climatiques du CREA. Ils sont engagés dans une démarche scientifique participative et ont pour mission d’interroger la population sur les évolutions écologiques. Nous sommes fiers de ce projet pour l’aspect tant novateur qu’humain. »

« Collecter et analyser des données environnementales »Richard Szyba, chef de projet collaboratif aux Orange Labs, dans le département M2M, Internet of things & Smart cities (MIS)« Confrontées à des problématiques toujours plus complexes, les grandes agglomérations doivent trouver des solutions pour améliorer la mobilité et la qualité de vie en ville, fluidifier le trafic ou encore favoriser l’usage des transports collectifs. La métropole Nice Côte d’Azur s’est lancée dans l’aventure grâce à un projet initié sur la plateforme collaborative du Smart City Innovation Center. Le Monitoring urbain environnemental (MUE) est un projet de recherche dont l’enjeu est de déployer un réseau de capteurs innovants connectés via des réseaux sans fil à une plateforme de service, afin de collecter et d’analyser des données environnementales diverses. Avec une finalité : concevoir et expérimenter de nouveaux services pour optimiser le traitement des déchets, les économies d’énergie, la gestion du trafic, la lutte contre les pollutions de l’air et les nuisances sonores. En tout, une vingtaine de services seront testés. »

connectivité des objets connectés avec une très faible consommation d’énergie.

Et en externe, comment réduisez-vous l’impact environnemental de vos produits et services ?B. D. : Là encore, nos actions sont multiples. Nous développons des systèmes intelligents dans de nombreux domaines : gestion des transports urbains, des flux énergétiques, des exploitations agricoles, etc. Optimiser la gestion des transports routiers au sein d’une ville, par exemple, c’est contribuer à réduire ses émissions de CO2. Nous avons aussi signé un partenariat avec le CREA (Centre de Recherche sur les écosystèmes d’Altitude). Avec notamment l’appui de nos techniciens volontaires pour assurer la maintenance de plus de 60 stations climatiques, nous avons un objectif commun : favoriser l’implication collective autour de l’observation de l’évolution des paysages, de la faune et la flore du Mont-Blanc (www.atlasmontblanc.org). Un mélange de pédagogie collective et de responsabilisation individuelle.

La collecte de mobiles usagés fait-elle aussi partie des actions menées par Orange en faveur de l’environnement ?B. D. : Absolument, avec plus de 1,6 million de téléphones usagés collectés en 2014. En France, Orange a mis en place un dispositif de collecte des mobiles usagés dans différents lieux : points de vente, entreprises, collectivités locales, etc. En complément de notre offre de reprise proposée en points de vente, nous menons des actions de collecte ecocitoyenne comme celle réalisée en partenariat avec le rectorat de Dijon et les élèves du lycée Marey de Beaune, qui ont récolté plus de 1 700 téléphones usagés en moins de deux mois. Ces actions de recyclage sont emblématiques de notre engagement dans une logique d’économie circulaire, ambition appuyée par notre nouveau partenariat avec la Fondation Mac Arthur. 2100 mairies françaises ont mis en place le recyclage en 2015. La mise en place de collecteurs dans les mairies est gratuite et « clé en main ».

« Quand Laurent Fabius a annoncé d’un coup de maillet que l’accord de Paris était accepté, j’ai levé les bras au ciel. »

« Nous avons la volonté d’accompagner la transition écologique et énergétique. »

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Solutions10

De nouveaux contenus sur parolesdelus.com Le site de Paroles d’élus repense sa ligne éditoriale de fond en comble pour répondre aux attentes des élus et des cadres territoriaux. De nouvelles rubriques sont proposées (« Le Fil Actu » pour ne rien perdre de l’actualité du numérique, et le « Trombinoscope » pour retrouver facilement l’ensemble des contributeurs), tandis que les contenus sont enrichis, à l’image des dossiers thématiques, deviennent instantanés et peuvent se partager sur les réseaux sociaux.Autre innovation de taille, la possibilité offerte aux membres d’éditer leur propre Paroles d’élus grâce à la fonction « Mon Paroles d’élus » : celle-ci permet de mettre en pages des

contenus préalablement sélectionnés et de télécharger son PDF « prêt à imprimer », avec couverture, édito, intercalaires et quatrième de couverture.Enfin, le JT, une émission mensuelle, propose de découvrir des sujets liés aux territoires numériques.

Un mook pour voir loinEntre le livre et le magazine, Paroles d’élus #1 fait la part belle à la prospective et à la réflexion autour des tendances du numérique. À la présentation des initiatives locales et aux nombreux témoignages d’élus s’ajoutent donc des prises de parole de chercheurs, sociologues, philosophes et autres spécialistes. Une lecture résolument tournée vers l’avenir…

Paroles d’élus fait sa (double) révolution

/// parolesdelus.com

déposez votre projet innovantretrouvez l’actualité des projetsvenez en discuter sur Facebook et Twitter

/// Réseau et services

Montée en débit : l’Orne accélère !Sous l’impulsion du conseil départemental de l’Orne, la montée en débit de l’Internet s’accélère dans l’ensemble de ce département rural. Précisions avec le président du conseil départemental, Alain Lambert.

La montée en débit s’inscrit dans le Plan numérique ornais adopté en 2013 par le conseil départemental de l’Orne. Quelle est son ambition ? Alain Lambert : L’engagement du département de l’Orne, soutenu par l’état, la région et les communautés de communes, se veut complémentaire des autres actions publiques et privées. Nos cibles prioritaires : l’économie et les entreprises, les services et les particuliers.

études, travail, loisirs, gestion du quotidien, simplification des démarches administratives : le numérique est présent partout dans nos vies, quels que soient notre situation, notre âge. Aujourd’hui, lorsqu’une famille choisit de s’installer dans une commune, qui plus est rurale, elle ne se préoccupe plus seulement de la proximité d’une école, de commerces, de services publics de base et d’axes routiers, elle souhaite, aussi, un débit internet puissant et de qualité.

Prévue pour 2018, la fin de la montée en débit a été avancée à 2017. Pourquoi cette accélération ? A. L. : En votant 2 Me de crédits supplémentaires début juillet, le Conseil départemental de l’Orne a décidé de booster la mise en œuvre de son Plan numérique ornais (PNO) qui s’achèvera un an plus tôt que prévu. Fin 2017, 109 répartiteurs téléphoniques auront été fibrés, permettant à plus de 16 000 foyers d’accéder au Haut, voire au très haut débit. Coût de l’opération : 20 Me ! Où que nous vivions, nous devons être reliés au monde entier ; pas un seul Ornais ne doit être laissé au bord de l’autoroute de la communication ! C’est bien pour cela que le Plan numérique ornais, initié par notre conseil départemental, est audacieux et pragmatique. Nous en avons fait notre priorité.

Orange s’est vu attribuer la réalisation des études et des travaux. Qu’est-ce qui a motivé le choix du conseil départemental ?A. L. : Dans le cadre d’un appel d’offres ouvert européen, l’offre d’Orange s’est révélée la plus avantageuse économiquement. L’opération a pu être lancée dans des conditions favorables et dans les délais initialement arrêtés.

Alain Lambert, président du conseil départemental de l’Orne

En cette rentrée 2015, le dispositif Paroles d’élus innove avec la refonte intégrale de son site parolesdelus.com et la publication de Paroles d’élus #1, un mook qui prend le temps de décrypter les dernières tendances du numérique. Doublement éclairant !

Paroles d’élus

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/// Réseau et services

Vue sur le parc et sur le monde…

À Saint-Ouen-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, le quartier des Docks s’est mué en un écoquartier, ouvert sur un parc paysager de 12 hectares. Entre juin et septembre, 1 500 logements ont été livrés. Orange a équipé l’ensemble d’un réseau de fibre optique.

« Un accès haut-débit à Internet »

Jean-Pierre Ilemoine, maire adjoint de Saint-Ouen-sur-Seine : « Les Docks constituent le premier des secteurs anciens de Saint-Ouen-sur-Seine à bénéficier d’une réhabilitation en écoquartier. Les 1 500 logements se dressent au milieu d’espaces verts, de jardins partagés, de serres et de bassins, avec la Seine toute proche. Des commerces en pied d’immeuble – dont un supermarché – mais aussi trois groupes scolaires, un collège, des crèches et haltes-garderies facilitent le quotidien des résidents. La circulation à l’intérieur du quartier est assurée par des transports doux, des allées piétonnes et pistes cyclables. Le vieux Saint-Ouen-sur-Seine tout comme Paris sont accessibles rapidement. Mais les anciens Docks sont également ouverts sur le monde, grâce entre autres au réseau en fibre optique installé par notre partenaire Orange, qui garantit un accès haut débit à Internet. »

« L’assurance d’un mode de vie connecté »

Jean-Philippe Leroy, responsable département très haut débit Orange pour l’Ile-de-France Est : « La fibre optique est une technologie d’avenir. Elle offre à des tarifs très attractifs un débit pouvant aller jusqu’à 500 Mbit/s par seconde, soit 100 fois plus qu’un réseau traditionnel en cuivre. Cette capacité à assurer un accès simple, fiable et rapide à Internet est très appréciée des résidents, dont beaucoup sont de jeunes cadres avec enfants, au mode de vie très « connecté ». Avec la fibre, le téléchargement d’un film en streaming, par exemple, ne prend que quelques minutes. Le système de vidéosurveillance du quartier ainsi que le paiement des parkings bénéficieront également de cet équipement. Orange a travaillé avec les pompiers de Paris pour les installations et les raccordements. »

« Un véritable défi »

Frédéric Lemerre, chef de projet de Sequano aménagement : « L’édification d’un écoquartier représente un véritable défi. Attribué par le ministère du Logement, de l’égalité des territoires et de la Ruralité, ce label atteste du respect par l’aménageur des règles de développement durable, non seulement en matière de construction mais aussi de gestion de l’ensemble des services urbains : présence d’espaces verts, transports des personnes et des flux d’énergies, etc. Aux Docks de Saint-Ouen-sur-Seine, le chauffage, par exemple, est assuré majoritairement par des énergies renouvelables. Orange a parfaitement su s’intégrer à cette démarche écocitoyenne. L’installation de son réseau de fibre optique s’est déroulée en totale conformité avec le cahier des charges du projet. »

À la demande de l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) Orange a développé Flux Vision Montagne, une solution logicielle permettant de mesurer la nature de la fréquentation des stations de montagne, et donc de mieux accueillir les touristes. Présentation avec Charles-Ange Ginésy, président de l’ANMSM.

Pourquoi est-il important pour les stations de montagne de mesurer et d’analyser leur fréquentation ?Charles-Ange Ginésy : Mieux connaître les touristes qui viennent dans nos stations, en hiver comme en été, nous permet de mieux répondre à leurs attentes. Savoir quels sont la durée moyenne d’un séjour, le type d’hébergement privilégié, la façon dont sont utilisés nos infrastructures et nos équipements, ou encore quelle est la fréquentation de nos activités, de nos attractions et de nos animations est déterminant

dans le choix de nos stratégies et de nos investissements futurs.

En quoi consiste l’offre Flux Vision Montagne d’Orange, conçue pour répondre aux besoins spécifiques des stations de montagne ?C.-A. G. : En plus des indicateurs « classiques » de mesure de la fréquentation touristique d’une zone géographique donnée – géolocalisation, déplacements, temps passé, répartition hommes/femmes, catégories socioprofessionnelles, nationalité, etc. –, Flux Vision Montagne fournit des informations

personnalisées sur la participation aux événements, la mobilité entre les domaines skiables ou le nombre de visiteurs récurrents en journée, hors hébergement. Autre point essentiel de l’offre : Orange est capable d’extrapoler les informations qu’il recueille auprès de ses abonnés à l’ensemble des touristes en station, tout opérateur confondu.

Que doivent faire les stations intéressées pour bénéficier de Flux Vision Montagne ? C.-A. G. : C’est très simple. La station manifeste son intérêt en précisant son zonage et ses

options. Orange réalise une étude de faisabilité puis remet sa proposition commerciale. Si la station passe commande, l’étude débute un mois après l’expression des besoins.

Charles-Ange Ginésy, président de l’ANMSM et député des Alpes-Maritimes

/// Tourisme et culture

Flux Vision Montagne, un outil d’aide à nos choix stratégiques

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Les collectivités territoriales sont-elles aujourd’hui plus exposées que par le passé à la cybercriminalité ?Mohamed Zahouani : Le niveau d’exposition aux attaques est aujourd’hui beaucoup plus important. Il existe plusieurs profils de cyberagresseurs qui ciblent les collectivités : le cybermercenaire qui veut obtenir une rançon, le pirate idéologique qui souhaite nuire à l’image de la collectivité, et le cyberespion qui recherche des données sensibles pour les utiliser à des fins illégales. Ces attaques peuvent prendre différentes formes : défacement, phishing, déni de services, intrusions pour des modifications frauduleuses de données, ou hébergement de contenus illicites.

Les collectivités territoriales sont-elles toutes armées pour prévenir la cybercriminalité et respecter leurs obligations en matière de protection des données à caractère personnel ?M. Z. : Malgré une vraie prise de conscience, la plupart d’entre elles sont encore sous-équipées. Leur niveau de maturité dépend de leur taille et du budget qu’elles peuvent allouer à la sécurité. Toutes les collectivités qui mettent en place des téléservices ne sont pas forcément en conformité avec leurs obligations.

Orange propose aux collectivités d’établir un diagnostic pour mesurer leur niveau de protection. En quoi consiste-t-il ?M. Z. : Cette offre s’adresse aux collectivités et se veut adaptée à leurs besoins et à leur budget. Nous évaluons les écarts de leurs mesures et pratiques de sécurité au regard des référentiels en vigueur. Différents aspects sécurité sont pris en compte : techniques, organisationnels et réglementaires. Le diagnostic réalisé permet ainsi d’avoir une vision globale du niveau d’exposition des collectivités aux risques et

aux menaces liés à la sécurité des systèmes d’information.

À l’issue du diagnostic, des recommandations peuvent être faites par Orange. De quelle nature sont-elles ?M. Z. : Nous construisons un plan d’action pragmatique et adapté aux enjeux métiers et réglementaires des collectivités. Nos recommandations concernent aussi bien les vulnérabilités techniques que les risques organisationnels et réglementaires identifiés lors du diagnostic. Nous en évaluons la complexité, le coût, et accompagnons les collectivités dans la prise de décisions. Nous identifions les Quick Wins, recommandations pouvant être rapidement mises en œuvre, comme la mise à jour régulière des équipements ou la sensibilisation des collaborateurs. À la suite du diagnostic, nous proposons également aux collectivités un service d’accompagnement à la demande, selon leurs besoins, quels que soient leurs enjeux, la nature et la sensibilité de leur périmètre : expert Orange prenant en charge la sécurité, accompagnement dans la mise en œuvre du plan d’action, formation et sensibilisation à la sécurité, etc.

Tendances

/// Usages et pratiques

« Le niveau d’exposition aux cyberattaques est important »

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Mohamed Zahouani,consultant sécurité, pôle cyberdéfense & confiance numérique

Depuis septembre dernier, Orange accompagne le Syndicat départemental d’énergies du Calvados dans le développement de MobiSDEC, son réseau de 220 bornes de recharge pour véhicules électriques sur le Calvados. Présentation par Bruno Lemoigne, directeur général adjoint du SDEC ÉNERGIE, et Marc Maouche, délégué régional Orange, région Basse-Normandie.

Les cyberattaques contre les collectivités territoriales se multiplient. Pour leur permettre de lutter contre ce phénomène, Orange propose un diagnostic assorti d’un plan d’action. Précisions par Mohamed Zahouani, consultant sécurité, pôle cyberdéfense & confiance numérique, chez Orange Business Services.

/// Réseau et services

La voiture électrique a de l’avenir avec MobiSDEC

En quoi consiste l’expérimentation MobiSDEC menée avec Orange ?

Bruno Lemoigne : Un des freins au véhicule électrique est l’insuffisance de bornes de recharge. En tant que collectivité locale, il nous appartient de construire un service public performant. Le réseau de bornes MobiSDEC que le SDEC éNERGIE déploie bénéficie de

80 % de financements publics venant de l’ADEME (1) dans le cadre du programme des investissements d’avenir de l’état, de la région Basse-Normandie et du Département du Calvados. Le fonctionnement du service est à la charge du SDEC éNERGIE qui compte ainsi sur l’expérimentation menée avec Orange pour définir le modèle économique le plus pertinent pour ce nouveau service public. D’ici à mi-2017, le Calvados sera couvert avec plus de 220 bornes, réparties tous les 20 km sur 155 communes. Les déplacements quotidiens moyens dans le département étant de 30 km par jour, chacun pourra effectuer ses voyages avec l’assurance de croiser une borne. Plusieurs services sont accessibles depuis le site internet www.mobisdec.fr : localisation, état et réservation des bornes, paiement suivant la tarification établie par le SDEC éNERGIE, gestion de son compte et/ou de son abonnement au service MobiSDEC…(1) Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie

Quels sont les services développés par Orange pour MobiSDEC ?

Marc Maouche : Il fallait relever deux défis. D’une part, que les automobilistes normands puissent bénéficier d’une offre tout compris, simple d’utilisation et à un prix attractif suivant les conditions générales d’utilisation établies par le SDEC éNERGIE. D’autre part, que les voyageurs en transit puissent eux aussi avoir accès aux bornes. Avec

le SDEC éNERGIE, nous avons donc conçu un site internet et une application smartphone permettant de gérer l’intégralité des fonctionnalités. L’automobiliste peut repérer la borne la plus proche, gérer son compte et ses paiements, faire des réservations et profiter d’autres services. Grâce au NFC (Near Field Communication ou technologie du sans contact), un simple passage du smartphone à la borne valide l’utilisation. Pour les utilisateurs de passage ou qui ne disposent pas de smartphone, un service vocal interactif par téléphone permet de satisfaire les besoins de recharge du véhicule de l’usager en lui permettant aussi un paiement sécurisé par CB. Le service ressemble à une nouvelle offre de transport, entre les transports publics collectifs et les transports individuels. C’est un service dans l’air du temps, semblable à la généralisation des vélos en libre service ou à d’autres expériences innovantes dans les transports en commun, comme l’achat et la validation des billets via les smartphones, la vérification par le contrôleur en NFC, ou encore l’abonnement sur smartphone en NFC pour le tramway de Caen.www.mobisdec.fr

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Trimestriel – Orange, Direction des relations avec les collectivités locales Groupe. 78, rue Olivier-de-Serres, 75015 Paris – www.orange.com/collectiviteslocales Directeur de la publication : Cyril Luneau. Rédactrice en chef : Delphine Balleyguier, [email protected]. Rédactrice en chef adjointe : Joséphine Franc. Comité de rédaction : Patrice Carré - Caroline Crousillat - Anne Fleuret - Christine Hermann - Manuel Lesaicherre - Renan L’Helgoualc’h - Nicolas Loqué - Émilie Richer - Sylvie Rousseau. Rédaction, maquette et coordination : humancom, 48, rue de Dantzig, 75015 Paris. Rédacteurs en chef délégués : Charles Legueltel - Thibaut Ribet. Rédaction : Charles Legueltel - Nicolas Solomas - Patrice Theillout. Crédits photo : © Bercy - A Salesse - © Patrick Graçon - © Orange - © Thinkstock. Impression : Gutenberg Networks. Tirage : 38 000 exemplaires. Dépôt légal : janvier 2016.

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