Diagnostic Faune & Flore - Seine-et-Marne...11/07/2017 Temps couvert avec des pluies faibles...

Version finale

Décembre 2017

Diagnostic Faune & Flore

dans le cadre du projet de déviation de la RD57 et d’un carrefour RD57-RN36

Commune de Crisenoy (77)

Citation recommandée BIOTOPE, 2017. Diagnostic faune-flore dans le cadre du projet de déviation de la RD57 et d’un carrefour RD57-RN36, commune de Crisenoy

Version / indice Version finale

Date Décembre 2017

Nom de fichier DIAG_final Crisenoy_RD57_PRD

N° de contrat(s) 2016666-3

Maîtrise d’ouvrage PRD

Contact maîtrise d’ouvrage

Maîtrise d'œuvre

Contact mandataire

Responsable projet BIOTOPE Antoine RAVARY [email protected]

Contrôle Qualité BIOTOPE Charlène PAGES [email protected]

mailto:[email protected]

BIOTOPE pour PRD : Diagnostic faune-flore dans le cadre du projet de déviation de la RD57 et d’un carrefour RD57-RN36 ; commune de Crisenoy (77). Décembre 2017 3

Sommaire

Première partie : Contexte du projet et aspects méthodologiques 8

I. Introduction 9

II. Méthodes de travail 9

II.1 Equipe de travail 9

II.2 Prospections de terrain 10

II.3 Recherches bibliographiques et consultations 10

II.4 Méthodes d’inventaires et difficultés rencontrées 11

II.5 Statuts réglementaires et statuts de rareté/menace des espèces et habitats 11

II.5.1 Protection des espèces 11

II.5.2 Statut de rareté/menace des espèces 12

III. Présentation de l’aire d’étude 13

Deuxième partie : État initial des milieux naturels, de la flore et de la faune 15

IV. Contexte écologique 16

IV.1 Zonages réglementaires du patrimoine naturel 16

IV.1.1 Zonages liés au réseau européen Natura 2000 16

IV.1.2 Autres zonages réglementaires 16

IV.2 Zonages d’inventaire du patrimoine naturel 17

IV.3 Autres zonages du patrimoine naturel 17

IV.4 Occupation du sol 19

IV.5 Habitats naturels et semi-naturels 21

IV.5.1 Grandes cultures 21

IV.5.2 Friches herbacées 21

IV.5.3 Friche annuelle sur remblai 22

IV.5.4 Bosquet arbustif 22

IV.5.5 Haie arbustive 22

IV.5.6 Ru d’Andy 22

IV.6 Flore 24

IV.6.1 Données bibliographiques 24

IV.6.2 Diversité spécifique 24

IV.6.3 Flore indigène réglementée 24

IV.6.4 Flore indigène rare/menacée 24

IV.6.5 Flore exotique envahissante 25

IV.7 Insectes 27


IV.8 Amphibiens 31

IV.9 Reptiles 33

IV.10 Oiseaux 36

IV.11 Mammifères terrestres 48

IV.12 Chiroptères 50

V. Continuités écologiques 54

V.1 Position de l’aire d’étude rapprochée dans le fonctionnement écologique régional 54

V.2 Continuités écologiques à l’échelle de l’aire d’étude 59

V.3 Synthèse des enjeux sur la zone du projet 59

Troisième partie : Analyse des effets du projet et mesures associées 62

VI. Présentation du projet 63

VII. Effets prévisibles du projet sur les milieux naturels, la flore et la faune 65

VII.1 Evaluation des niveaux d’impacts liés au projet 66

VII.2 Description détaillée des effets du projet 67

VII.2.1 Effets du projet en phase chantier 67

VII.2.2 Effets du projet en phase d’exploitation 69

VII.3 Synthèse des impacts bruts 71

VIII. Mesures d’évitement et de réduction des effets du projet 74

VIII.1 Rappels concernant la réglementation 74

VIII.2 Mesures d’évitement 75

VIII.2.1 Intervention dans les périodes de moindre impact 75

VIII.3 Mesures de réduction 76

VIII.3.1 Plantation de haie arbustive 76

VIII.3.2 Mise en place d’une gestion adaptée de chantier pour éviter les pollutions et limiter les perturbations de la faune en phase travaux 79

IX. Evaluation des impacts résiduels du projet 81

IX.1 Conclusion 86

IX.2 Bibliographie 87

IX.3 Annexes 89


Liste des tableaux

Tableau 1. Dates et conditions météorologiques des prospections de terrain ....................... 10

Tableau 2. Dates et ressources bibliographiques consultées ............................................ 10

Tableau 3. Synthèse des habitats présents sur l’aire d’étude rapprochée............................ 21

Tableau 4. Espèces patrimoniales recensées sur l’aire d’étude rapprochée ......................... 24

Tableau 5. Insectes protégés et ou patrimoniaux recensés sur l’aire d’étude rapprochée ........ 28

Tableau 6. Reptiles protégés et ou patrimoniaux recensés sur l’aire d’étude rapprochée ........ 34

Tableau 7. Oiseaux protégés et ou patrimoniaux recensés sur l’aire d’étude rapprochée ........ 38

Tableau 8. Répartition des espèces d’oiseaux au sein des différents cortèges ...................... 40

Tableau 9. Mammifères protégés et/ou patrimoniaux recensés sur l’aire d’étude ................. 49

Tableau 10. Chiroptères protégés recensés au sein de l’aire d’étude .................................. 50

Tableau 11. Chiroptères protégés potentiels au sein de l’aire d’étude ................................ 51

Tableau 12. Évaluation des enjeux écologiques et contraintes réglementaires à l’échelle de l’aire d’étude 60

Tableau 13. Effets prévisibles du projet ...................................................................... 65

Tableau 14. Synthèse des effets prévisibles du projet ..................................................... 71

Tableau 15. Espèces préconisées pour la plantation de haie arbustive ................................. 76

Tableau 16. Espèces préconisées pour la plantation de haie arborée ................................... 77

Tableau 17. Synthèse des effets prévisibles du projet ..................................................... 82

Tableau 18. Synthèse des textes de protection faune/flore applicables sur l’aire d’étude ........ 92

Tableau 19. Synthèse des outils de bioévaluation faune/flore utilisables sur l’aire d’étude ....... 93

Tableau 20. Oiseaux - Espèces observées sur l'aire d'étude ............................................... 98

Liste des figures

Figure 1 : Localisation de l’aire d’étude rapprochée ......................................................... 14

Figure 2 : Zonages fonciers présents sur l’aire d’étude éloignée .......................................... 18

Figure 3 : Occupation du sol (ECOMOS) .......................................................................... 20

Figure 4 : Habitats et flore patrimoniale présents sur l'aire d'étude rapprochée ........................ 26

Figure 5 : Insectes ................................................................................................... 30

Figure 6 : Reptiles ................................................................................................... 35

Figure 7 : Oiseaux d’intérêt patrimonial ........................................................................ 47

Figure 8 : Chauves-souris ........................................................................................... 53

Figure 9 : Carte des composantes de la trame verte et bleue de la région Île-de-France ............. 55

Figure 10 : Carte des objectifs de préservation et de restauration de la trame verte et bleue de la région Île-de-France ................................................................................................. 57

Figure 11 : Enjeux écologiques présents sur l'aire d'étude ................................................... 61

Figure 12 : Coupe type transversale de la voie nouvelle ..................................................... 63

Figure 13 : Plan projet .............................................................................................. 64


Figure 14 : coupe Principe d’implantation des espèces en quinconce pour un maximum de diversité .......................................................................................................................... 77

Figure 15 : coupe transversale du projet à proximité de ligne TGV ........................................ 77

Figure 16 : Plantation de haie arbustive (source : Atelier Mathilde Martin) .............................. 78

Figure 17 : Mesures de réduction et d'accompagnement ..................................................... 80


Liste des Acronymes

CEE : Communauté Economique Européenne

CITES : Convention sur le commerce internationale des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction

DO : Directive Oiseaux

ENS : Espace Naturel Sensible

ZPS : Zones de Protection Spéciale

ZSC : Zones Spéciales de Conservation

SIC : Site d'Importance Communautaire

ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux

ZNIEFF : Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique


Première partie : Contexte du projet

et aspects méthodologiques


I. Introduction

L’entreprise PRD prévoit la création d’une déviation de la RD57 et d’un carrefour RD57-RN36 sur la commune de Crisenoy (77) pour desservir un projet de ZAC et contourner le hameau des Bordes.

Le bureau d’études BIOTOPE a été mandaté pour réaliser en 2017 le présent volet faune-flore de l’étude d’impact, afin d’évaluer précisément les impacts du projet sur la faune et la flore au vu de la réglementation actuelle et d’adapter le projet aux contraintes écologiques.

L’objectif est de cibler et de localiser les principaux enjeux écologiques et contraintes règlementaires liées aux espèces sauvages et à leurs milieux naturels. Sur cette base, l’intérêt écologique de l’aire d’étude est évalué. Afin de bien appréhender les enjeux, des prospections ont été menées sur une année biologique et au cours des périodes les plus favorables à la détection de la faune et de la flore à savoir de janvier à septembre 2017. Les périodes les plus favorables à la détection de la faune et de la flore ont ainsi été couvertes.

Les objectifs de l’étude sont de réaliser un état des lieux des espèces, végétales et animales présentes au sein de l’aire d’étude, d’en évaluer l’intérêt écologique et d’estimer les impacts potentiels que peut induire le projet sur ces éléments naturels. In fine, en fonction des impacts évalués, des mesures sont proposées afin d’éviter, réduire voire compenser les impacts liés au projet.

Ce diagnostic a ainsi consisté en :

▪ un bilan de la bibliographie et des données publiques disponibles sur le site d’étude ;

▪ un bilan des zonages du patrimoine naturel concernant le site d’étude ;

▪ un repérage par un écologue pluridisciplinaire pendant l’hiver 2016-2017 des milieux et de leurs potentialités d’accueil pour la flore et les différents groupes de faune ;

▪ des compléments d’inventaires faunistiques entre janvier et septembre 2017.

Les différents milieux, naturels ou non, du site d’étude ont été parcourus pour observer les espèces pouvant constituer un enjeu de conservation et/ou une contrainte réglementaire pour le projet. L’attention s’est notamment portée sur les supports locaux de diversification des espèces : arbres, bosquets, éléments minéraux naturels, macrodéchets…

II. Méthodes de travail

II.1 Equipe de travail

L’équipe de travail mobilisée par Biotope pour la réalisation de cette étude est la suivante :

Antoine RAVARY : chef de projets naturaliste – rédacteur du rapport

Oriane JOSSERAND : fauniste pluridisciplinaire – inventaires faunistiques

Cloé FRAIGNEAU : fauniste pluridisciplinaire – inventaires des chauves-souris

Charlène PAGES : chef de projet – relecture qualité


II.2 Prospections de terrain

Tableau 1. Dates et conditions météorologiques des prospections de terrain

Dates des inventaires Aires d’étude, conditions météorologiques et commentaires

31/01/2017

Aire d’étude et environs proches

Couvert, 10 degrés

Prédiagnostic : potentialités et relevé des espèces faune et flore, sondages pédologiques

Analyse des grands milieux / habitats

28/02/2017 Aire d’étude et environs proches Venteux, nuageux avec des éclaircies (5°C) Prospections oiseaux hivernants

14/03/2017 Nuit avec un ciel dégagé (8°C) Prospection nocturne amphibiens

28/03/2017 Pluvieux (10°C) Oiseaux nicheurs précoces

18/04/2017 Temps ensoleillé (1°C) Oiseaux nicheurs/Mammifères/Reptiles

11/05/2017 Habitats naturels, flore, sondages pédologiques

07/06/2017 Nuageux avec des éclaircies (11°C), vitesse du vent = 40km Oiseaux nicheurs/Mammifères/Reptiles

11/07/2017 Temps couvert avec des pluies faibles (20-25°C), vitesse du vent = 25 km/h Insectes

01/08/2017 Nuageux avec des éclaircies (20-25°C) Flore et habitats

04/08/2017 Nuageux avec des éclaircies (20-25°C), vitesse du vent = 40 km/h Insectes

24/08/2017 Couvert à 80%, vent léger, températures de 23 à 19°C Chiroptères (prospection diurne et nocturne

04/09/2017 Temps couvert (15-20°C), vitesse du vent = 10 km/h Oiseaux en migration postnuptiale

Les expertises de terrain se sont déroulées sur un cycle biologique complet pour la majorité des groupes de faune. La pression de prospection (12 prospections) a permis de couvrir l’ensemble de l’aire d’étude à différentes dates, dans des conditions d’observations toujours suffisantes. L’état initial apparaît donc robuste et représentatif de la diversité écologique des milieux naturels locaux et de leur richesse spécifique.

II.3 Recherches bibliographiques et consultations

Afin de définir les enjeux du secteur étudié, des consultations ainsi qu’une analyse de la bibliographie ont été effectuées.

Les organismes suivants ont été consultés :

Tableau 2. Dates et ressources bibliographiques consultées

Structure Nom Date du premier contact

Nature des informations recueillies

INPN - 26/01/2017 Extraction des fiches ZNIEFF


Tableau 2. Dates et ressources bibliographiques consultées

Structure Nom Date du premier contact

Nature des informations recueillies

CBNBP - 26/01/2017

Extraction de la base FLORA à l’échelle communale

Consultation de la carte d’alerte1

NATUREPARIF - 26/01/2017 Extraction de la base CETTIA à l’échelle communale

FAUNE IdF - 26/01/2017 Consultation de la base Faune IDF à l’échelle communale

Conseil départemental de Seine-et-Marne

26/01/2017 Consultation du site sur les Espaces Naturels Sensibles

II.4 Méthodes d’inventaires et difficultés rencontrées

Les méthodes d’inventaire de la faune et de la flore sur l’aire d’étude sont présentées en annexe de ce rapport pour chacun des groupes étudiés, de même que les difficultés de nature technique ou scientifique rencontrées.

II.5 Statuts réglementaires et statuts de rareté/menace des espèces et habitats

II.5.1 Protection des espèces

Cf. Annexe 2

Une espèce protégée est une espèce pour laquelle s’applique une réglementation contraignante particulière. La protection des espèces s’appuie sur des listes d'espèces protégées sur un territoire donné.

Droit international

La France est signataire de nombreux traités internationaux visant à protéger les espèces sauvages, parmi lesquels :

▪ La Convention de Bonn (23 juin 1979) concernant les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage ;

1 Conservatoire botanique national du Bassin parisien (2016). Les couches d'informations du Conservatoire botanique national du Bassin parisien - La carte d'alerte d'Île-de-France. http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/biodiversite/carteAlerte.jsp


▪ La Convention de Berne (19 septembre 1979) sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe ;

▪ La Convention de Washington (CITES, 1973) sur le commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction ;

▪ La Convention de Paris (1902) concernant la protection des oiseaux utiles à l’agriculture, toujours en vigueur.

Droit européen

En droit européen, ces dispositions sont régies par les articles 5 à 9 de la directive 2009/147/CE du 20 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages, dite directive « Oiseaux », et par les articles 12 à 16 de la directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la flore et la faune sauvage, dite directive « Habitats / Faune / Flore ».

L'Etat français a transposé ces directives par voie d'ordonnance (ordonnance n°2001-321 du 11 avril 2001).

Droit français

En droit français, la protection des espèces est régie par le code de l’Environnement (article L411-1) :

« I. - Lorsqu'un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine naturel justifient la conservation […] d'habitats naturels, d'espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats, sont interdits :

1° La destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ;

2° La destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel ;

3° La destruction, l'altération ou la dégradation de ces habitats naturels ou de ces habitats d'espèces ;

[…]. »

Ces prescriptions générales sont ensuite précisées pour chaque groupe par un arrêté ministériel fixant la liste des espèces protégées, le territoire d’application de cette protection et les modalités précises de celle-ci (article R. 411-1 du code de l’Environnement - cf. détail des arrêtés ministériels par groupe en 0).

Un régime de dérogation à la réglementation sur les espèces protégées est possible dans certains cas listés à l’article R. 411-2 du code de l’Environnement. L’arrêté ministériel du 19 février 2007 modifié (NOR : DEVN0700160A) en précise les conditions de demande et d’instruction.

II.5.2 Statut de rareté/menace des espèces

Cf. Annexe 3

Les listes de protection ne sont pas nécessairement indicatrices du statut de rareté / menace des espèces. Si pour la flore ces statuts réglementaires sont assez bien corrélés à la rareté des espèces, aucune considération de rareté n’intervient dans la définition des listes d’espèces animales protégées.

Cette situation nous amène à utiliser d'autres outils, établis par des spécialistes, pour évaluer la rareté et/ou le statut de menace des espèces présentes : listes rouges, synthèses régionales ou départementales, littérature naturaliste... Elles rendent compte de l'état des populations d'espèces


dans le secteur géographique auquel elles se réfèrent.

Ces documents de référence pour l’expertise, présentés en annexe, n'ont pas de valeur juridique.

III. Présentation de l’aire d’étude

La construction du projet est prévue principalement sur la commune de Crisenoy (Seine-et-Marne, 77) et en marge de la commune de Fouju (77). La déviation de la RD57 permet de relier la RN36 à l’ouest à la ZAC des Bordes à l’est en contournant par le sud le hameau des Bordes.

L'aire d'étude rapprochée correspond à la zone potentiellement affectée par l'emprise directe de l'aménagement, et d’autres effets tels que diverses perturbations pendant toute la durée des travaux (poussières, bruit, perturbations des écoulements souterrains, modifications hydrauliques…). L’aire d’étude rapprochée correspond à un tampon de 50 m autour des aménagements comprenant :

- La déviation de la RD57 en tant que tel ;

- Le giratoire RN36-RD57 ;

- Le recalibrage de la RD57 et giratoire d’accès à la ZAC.

Sur cette aire d’étude, l’analyse s’est appuyée sur la bibliographie et des observations de terrain.

Une aire d’étude éloignée établie à une zone de 5 km autour du projet correspond à une zone ou sont étudiés les effets éloignés et induits. L'analyse se base essentiellement sur la bibliographie.

Les cartes ci-dessous reprennent la localisation du projet et la zone d’étude rapprochée de la présente étude.


Figure 1 : Localisation de l’aire d’étude rapprochée

Localisation de l’aire d’étude rapprochée


Deuxième partie : État initial des milieux

naturels, de la flore et de la faune


IV. Contexte écologique

Un inventaire des zonages du patrimoine naturel s’appliquant sur l’aire d’étude a été effectué auprès des services administratifs de la Direction Régionale et Interdépartementale de l'Environnement et de l'Énergie d'Île-de-France (DRIEE).

Les données administratives concernant les milieux naturels, le patrimoine écologique, la faune et la flore sont principalement de deux types :

- Les zonages réglementaires, qui correspondent à des sites au titre de la législation ou de la réglementation en vigueur dans lesquels les interventions dans le milieu naturel peuvent être contraintes. Ce sont les sites du réseau européen NATURA 2000, les arrêtés préfectoraux de protection de biotope, les réserves naturelles nationales et régionales…

- Les zonages d’inventaires du patrimoine naturel, élaborés à titre d’avertissement pour les aménageurs et qui n’ont pas de valeur d’opposabilité. Ce sont notamment les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) et les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF de type II - grands ensembles écologiquement cohérents - et ZNIEFF de type I - secteurs de plus faible surface au patrimoine naturel remarquable -).

D’autres types de zonages existent, correspondant par exemple à des territoires d’expérimentation du développement durable (ex. : Parcs Naturels Régionaux – PNR) ou à des secteurs gérés en faveur de la biodiversité (Espaces Naturels Sensibles, sites des Conservatoires des Espaces Naturels, sites du Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres…).

IV.1 Zonages réglementaires du patrimoine naturel

IV.1.1 Zonages liés au réseau européen Natura 2000

Le réseau Natura 2000 comprends des sites naturels contenant des habitats et des espèces d’importance européenne en application des directives européennes 79/409/CEE dite Directive « Oiseaux » et 92/43/CEE modifiée dite « Directive « Habitats ».

Il s’agit des propositions de Sites d’Intérêt Communautaire (pSIC), des Sites d’Intérêt communautaire (SIC) et des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) de la Directive 92/43/CEE modifiée dite Directive « Habitats » et des Zones de Protection Spéciales (ZPS) de la Directive 79/409/CEE dite Directive « Oiseaux ».

Aucune ZPS, aucun SIC, aucune ZSC n’est présente dans l’aire d’étude éloignée. Le zonage Natura 2000 le plus proche est le Massif de Fontainebleau (site FR1100795, à la fois ZPS et ZSC) situé à 9 km au sud.

IV.1.2 Autres zonages réglementaires

La zone d’étude du projet n’intersecte aucun zonage réglementaire. Le zonage réglementaire le plus proche est la RNR des Bruyères de Sainte-Assise qui est à plus de 5 km de l’aire d’étude.


IV.2 Zonages d’inventaire du patrimoine naturel

L’aire d’étude éloignée et l’aire d’étude rapprochée ne sont concernées par aucun zonage d’inventaire du patrimoine naturel.

IV.3 Autres zonages du patrimoine naturel

Le zonage foncier le plus proche est un Espace Naturel Sensible du département de Seine-et-Marne : la vallée de l'Almont, sur la commune de Maincy, et situé à 3 km au sud. L’ENS comprend essentiellement des milieux boisés.

Un deuxième ENS est situé à un peu plus de 5 km de l’aire d’étude rapprochée : le Val d’Ancoeur sur les communes de Champeaux et Saint-Méry.

L’Espace Naturel Sensible de la vallée de l’Almont est situé à environ 3 km de l’aire d’étude rapprochée mais les milieux présents sur cet ENS sont principalement des milieux boisés qui sont absents de l’aire d’étude.


Figure 2 : Zonages fonciers présents sur l’aire d’étude éloignée


Sauf indication contraire, toutes les prises de vues photographiques sont réalisées sur le site d’étude © Biotope

IV.4 Occupation du sol

Crisenoy est situé sur le plateau de Brie. La commune couvre une superficie de 1 284 ha, en grande partie composée des terres agricoles mais également de prairies mésophiles et friches herbacées, et de quelques bosquets feuillus ainsi que quelques mares et plans d’eau.

Les milieux naturels recensés sur l’aire d’étude rapprochée sont des friches herbacées, des bosquets de feuillus, et de petites zones de prairies ; ces zones sont très ponctuelles, les grandes cultures dominant largement. Le ru d’Andy présente un lit incisé sur environ 1,5m de profondeur et des berges abruptes, laissant peu de place à la présence de milieux humides rivulaires. Les berges sont occupées par des bosquets arbustifs, et localement (rive droite du ru au nord de la RD57) par une friche herbacée accueillant quelques espèces mésohygrophiles sur une frange étroite.

Au vu de l’occupation du sol sur l’aire d’étude rapprochée et dans le contexte de l’aire d’étude éloignée, les enjeux pressentis en termes de biodiversité semblent faibles, voire moyens au niveau du ru d’Andy.


Figure 3 : Occupation du sol (ECOMOS)


IV.5 Habitats naturels et semi-naturels

L’aire d’étude est très majoritairement occupée par des grandes cultures mais inclut également quelques fourrés, des friches herbacées et friches prairiales en bordure de champ, et le ru d’Andy bordé de haie arbustive.

Aucun habitat humide au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 (modifié par celui du 1er octobre 2009) n’a été identifié au sein de l’aire d’étude d’après le critère « habitat ». Tous les habitats identifiés sont « pro parte » ou NC (non caractéristiques).

Légende :

NATURA 2000 : NC : Non Concerné Zone humide : NC : non caractéristique Aucun habitat n’est déterminant de. ZNIEFF en Île-de-France

IV.5.1 Grandes cultures

Phytosociologie : / ; Typologie CORINE biotopes : 82.11

Quelques espèces des Végétations annuelles commensales des cultures sont présentent, surtout en limite de parcelle comme le Chénopode blanc (Chenopodium album), le Laiteron rude (Sonchus asper), la Mercuriale annuelle (Mercurialis annua), la Véronique de Perse (Veronica persica) ou la Renouée faux-liseron (Fallopia convolvulus).

IV.5.2 Friches herbacées

Phytosociologie : Dauco carotae - Melilotion albi ; Typologie CORINE biotopes : 82.11

Il s’agit principalement de bandes enherbées en bordures de cultures, floristiquement peu diversifiées, dominées par des graminées comme le Fromental élevé (Arrhenatherum elatius) et le Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata). En bordure du ru d’Andy, on note également le Cirse commun (Cirsium vulgare), la Petite bardane (Arctium minus), la Grande ortie (Urtica dioica), le Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum) et peu d’espèces mésohygrophiles, comme la Scrofulaire aquatique (Scrophularia auriculata). Les friches sur remblais calcaires au nord-ouest (croisement RN36-RD57) présentent un caractère plus thermophile, avec le Millepertuis perforé (Hypericum perforatum), le Cabaret des oiseaux (Dipsacus fullonum) et sont colonisées par des fourrés de Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea). Ce type de friche prairiale, colonisée par des fourrés de cornouillers est également présente sur les talus de la ligne TGV. Ces milieux peuvent présenter une certaine diversité mais sont composés d’espèces rudérales banales.

Tableau 3. Synthèse des habitats présents sur l’aire d’étude rapprochée

Nom de l’habitat Phytosociologie CORINE

biotopes EUNIS

NATURA 2000

Intérêt régional

Zone Humide

Enjeu Surface

(ha)

Grandes cultures / 82.11 / NC non NC Faible 18,7

Friches herbacées Dauco carotae - Melilotion albi

87.1 E5.1 / I1.53

NC non NC Faible 1,3 +1,4 en mosaïque (arbustes)

Friche annuelle sur remblai Sisymbrion officinalis

87.2 E5.1 NC non NC Faible 0,4

Bosquet arbustif / 83.32 G1.C NC non p. Faible 0,3

Haies / / FA.4 NC non NC Faible linéaire


IV.5.3 Friche annuelle sur remblai

Phytosociologie : Sisymbrion officinalis; Typologie CORINE biotopes : 87.2

Ce milieu perturbé est colonisé par quelques espèces dont deux exotiques envahissantes que sont le Buddleia du père David (Buddleja davidii) et le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens).

IV.5.4 Bosquet arbustif

Phytosociologie : /; Typologie CORINE biotopes : 83.32

Il s’agit d’un bosquet principalement issu de plantations, en bordure de la RD57, composée d’Erable champêtre (Acer campestre), Erable sycomore (Acer pseudoplatanus), Bouleau verruqueux (Betula pendula), Charme (Carpinus betulus), Noisetier (Corylus avellana) et Saule marsault (Salix caprea).

IV.5.5 Haie arbustive

Présentent le long du ru d’Andy, et en bordure de chemin agricole, elles sont composées d’Aubépine à un style (Crataegus monogyna) et Prunellier (Prunus spinosa).

IV.5.6 Ru d’Andy

Aucune végétation aquatique n’y est recensée.

Les habitats en présence présentent un enjeu écologique faible à nul.


Grandes cultures et friches herbacée en bordure de la ligne TGV

Friche prairiale (bande enherbée) et bosquet planté au niveau du croisement RN36-RD57

Friche herbacée en mosaïque avec des arbustes au niveau du croisement RN36-RD57

Ru d’Andy au sud de la RD57

Ru d’Andy et tas de pierres en bordure sud de la RD57

Ru d’Andy au nord de la RD57

Photographies des milieux présents dans l’aire d’étude rapprochée © Biotope


IV.6 Flore

IV.6.1 Données bibliographiques

D’après la base de données Flora du Conservatoire National Botanique du Bassin Parisien (CBNBP), 328 espèces végétales sont recensées historiquement à Crisenoy dont 231 récemment (moins de 20 ans), ce qui constitue une richesse spécifique relativement faible eu égard à la superficie de la commune (1 284 ha) et qui s’explique par une prédominance de cultures intensives et la disparition d’un bon nombre d’espèces du cortège messicole, qui abritait au XIXème siècle sur la commune plusieurs espèces devenues aujourd’hui patrimoniales. Ainsi à l’heure actuelle, aucune espèce présentant un intérêt patrimonial (rare ou menacée à l’échelle régionale) ou protégée n’est signalée sur la commune depuis au moins 20 ans.

IV.6.2 Diversité spécifique

À l’issue des expertises de terrain réalisées en 2017 au sein de l’aire d’étude, 72 espèces, sont recensées. Ce faible nombre d’espèces est représentatif de la faible diversité des milieux et de l’occupation du sol dominée par de grandes cultures pauvres en adventices.

IV.6.3 Flore indigène réglementée

Aucune espèce protégée n’est recensée au sein de l’aire d’étude rapprochée à l’issue des expertises de terrain réalisées en 2017.

IV.6.4 Flore indigène rare/menacée

L’Ammi élevé (Ammi majus), rare en Île-de-France est présent localement dans les cultures de betteraves. Cette espèce est néanmoins non menacée et probablement en extension dans les cultures de betteraves du fait d’une insensibilité aux programmes de désherbages dans ces cultures (Jauzein et Nawrot, 2011). L’enjeu de conservation pour cette espèce est faible. Le contexte agricole n’est par ailleurs pas favorable au développement d’une flore patrimoniale.

Nom Scientifique

Nom Vernaculaire Dét.

ZNIEFF

Liste rouge

régionale

Rareté régionale

Localisation/habitat Enjeu

Ammi majus Ammi élevé - LC R Cultures de betteraves Faible

Légende :

Dét. ZNIEFF : Déterminant de ZNIEFF

Liste Rouge régionale : LC : Préoccupation mineure

Rareté régionale : R : Rare

Source : Catalogue de la flore Vasculaire d'Ile-de-France (rareté, protections, menace et statuts). Version complète 2016, CBNBP 2016)

A signaler également la présence de la Vergerette acre (Erigeron acris) dans les friches herbacées rudérales proches de la RD57. Non menacée et seulement assez rare en Île-de-France, elle n’est pas considérée comme patrimoniale.

Tableau 4. Espèces patrimoniales recensées sur l’aire d’étude rapprochée


Ammi élevé sur le site © Biotope

IV.6.5 Flore exotique envahissante

Aucune espèce végétale exotique envahissante problématique (selon la typologie du CBNBP) n’est recensée lors des inventaires de 2017 sur l’aire d’étude rapprochée.

Cinq espèces végétales d’origine exotique pouvant présenter un caractère envahissant ont été recensées sur l’aire d’étude. Néanmoins, ces espèces ne peuvent être considérées comme des espèces posant des problèmes, car il s’agit de taxon exotiques se propageant dans les milieux non patrimoniaux fortement perturbés par les activités humaines (bords de route, cultures, friches, plantations forestières, jardins) ou par des processus naturels (friches des hautes grèves des grandes vallées) (CBNBP, 2014), et qui sont donc plus souvent indicateurs d’un mauvais état de conservation de l’habitat que des espèces à potentiel d’envahissement à contrôler.

Il s'agit de L’Erable sycomore (Acer pseudoplatanus), du Buddleia du père David (Buddleja davidii), du Séneçon du Cap (Senecio inaequidens), de l’Erable negundo (Acer negundo), de la Vergerette de Sumatra (Erigeron sumatrensis). Ces espèces sont présentes dans les habitats perturbés par l’homme au niveau de la friche à l’ouest ou au niveau de plantations arbustives en bordure de la RD57. NE posant pas de problème particulier, ces espèces ne sont pas signalées sur la carte flore-habitats ci-dessous.

Cinq espèces exotique à potentiel caractère envahissant sont présentes et témoignent d’habitats dégradés mais ne présentent pas d’enjeu particulier.

Aucune espèce végétale exotique envahissante problématique n’est recensée lors des inventaires de 2017 sur l’aire d’étude rapprochée.


Figure 4 : Habitats et flore patrimoniale présents sur l'aire d'étude rapprochée


IV.7 Insectes

Les prospections pour le groupe des insectes ont été réalisées durant les périodes favorables à l’observations de ces espèces. Trois passages ont été effectués en juin, juillet et août pour l’observation respective des rhopalocères, des odonates et des orthoptères.

Données bibliographiques

Aucune espèce d’insecte n’est recensée dans les bases de données CETTIA et Faune Ile-de-France sur la commune de Fouju et une seule sur la commune de Crisenoy : la Piéride du Chou, un papillon de jour commun et non menacée. Cette espèce n’est pas considérée comme patrimoniale.

Espèces recensées sur l’aire d’étude

Richesse spécifique

Les prospections entomologiques ont permis de recenser 30 espèces d’insectes sur l’aire d’étude. Ces espèces sont réparties de la manière suivante :

• 16 espèces de rhopalocères (papillons de jour) ;

• 1 espèce d’odonates (libellules et demoiselles) ;

• 13 espèces d’orthoptères (sauterelles, criquets et grillons).

Espèces protégées

Un insecte protégé au niveau régional est recensé sur l’aire d’étude rapprochée : l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens). Cette espèce constitue ainsi une contrainte réglementaire.

Droit régional Ile-de-France

Pour les espèces d'insectes dont la liste est fixée à l’article 1 de l’arrêté ministériel du 22 juillet 1993 (NOR: ENVN9320306A) :

« Sont interdits en tout temps, sur le territoire de la région Ile-de-France, la destruction ou l’enlèvement des œufs, des larves et des nymphes, la destruction, la capture, l’enlèvement, la préparation aux fins de collections des insectes suivants ou, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat […] ».

Espèces rares et/ou menacées

Une espèce est considérée comme patrimoniale en Ile-de-France au regard de son statut de rareté : le Méconème fragile (Meconema meridionale). Cette espèce n’est toutefois menacée ni à l’échelle régionale ni à l’échelle nationale.

On peut également citer la présence de 4 espèces déterminantes ZNIEFF en région Ile-de-France. Ces espèces sont communes et non menacées et présentent un enjeu faible (elles ne sont donc pas considérées comme patrimoniales) :

- 3 orthoptères : le Grillon champêtre (Gryllus campestris), la Decticelle bariolée (Roeseliana roeselii) et le Criquet vert-échine (Chorthippus dorsatus) ;

- 1 rhopalocère : le Demi-deuil (Melanargia galathea).


Evaluation des enjeux

Groupes/ espèces

Statuts réglementaires

Statuts de conservation Effectifs observés sur

l’aire d’étude Tendances en

IDF Enjeux

Insectes Protection

IDF Directive Habitat

LR France (2016)

LR IDF (2016)

Rareté IDF

Les orthoptères

Oedipode turquoise

(Oedipoda caerulescens)

Art.1 - LC LC C

2 individus ont été observés au niveau de la zone de remblais localisée au nord-est de l’aire d’étude à proximité du carrefour faisant l’intersection entre la N36

et la D57

Espèce commune en Ile-de-France appréciant particulièrement les milieux perturbés de type pionnier

FAIBLE

Méconème fragile

(Meconema meridionale)

- - LC LC R

1 individu observé au sein de l’aire d’étude. L’individu a été vu au niveau d’un massif arbustif situé au niveau du carrefour faisant l’intersection entre la N36 et la D57. 1 individu observé à proximité immédiate au sud-est dans

une haie

Espèce Rare en Ile-de-France qui apprécie les habitats arbustifs. Elle ne se trouve que sur les feuilles de buissons et

arbustes

MOYEN

Habitats d’espèces et fonctionnalité de l’aire d’étude

Les espèces réalisent leur cycle de vie (reproduction, nidification, alimentation, hivernage…) au sein d’habitats spécifiques. Ces milieux leur fournissent les ressources nécessaires pour réaliser leur cycle de vie. Les rhopalocères peuvent coloniser tout type de milieux tandis que les odonates ont nécessairement besoin de milieux aquatiques pour pouvoir se reproduire et pondre leurs œufs. De même, les orthoptères sont spécialisés des milieux ouverts thermophiles. Les espèces associées à un habitat forment un cortège d’espèces.

On distingue 5 cortèges d’espèces au sein de l’aire d’étude :

- Le cortège des milieux ouverts (friches herbacées thermophiles, bandes enherbées, pelouses thermophiles) ;

- Le cortège des milieux arbustifs et fruticées (haie arbustives, buissons, arbustes isolés) ; - Le cortège des milieux pionniers (milieux jeunes, perturbés, peu végétalisés) ; - Le cortège des milieux aquatiques ; - Le cortège ubiquiste

Le cortège des milieux ouverts thermophiles accueillent des espèces de rhopalocères telles que le Fadet commun (Coenonympha pamphilus), l’Amaryllis (Pyronia tithonus), le Cuivré commun (Lycaena phlaeas), l’Argus bleu (Polyommatus icarus), le Collier de corail (Aricia agestis), le Souci (Colias crocea), le Myrtil (Maniolia jurtina) et le Machaon (Papilio machaon). Les friches et pelouses thermophiles sont également très appréciées par les orthoptères tels que le Criquet vert-échine (Chorthippus dorsatus), le Criquet des pâtures (Chorthippus parallelus), le Criquet mélodieux (Chorthippus biguttulus), le Criquet duettiste (Chorthippus brunneus), le Phanéroptère commun (Phaneroptera falcata), le Conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus), le Criquet des mouillères (Euchorthippus declivus), la Decticelle grisâtre (Platycleis albopunctata), le Grillon champêtre (Grillus campestris) et la Decticelle bariolée (Roeseliana roeselii).

Tableau 5. Insectes protégés et ou patrimoniaux recensés sur l’aire d’étude rapprochée


Le cortège des milieux arbustifs et fruticées regroupe les habitats de type massifs buissonneux et arbustifs, les haies arbustives et les fourrés (ronciers). Ce cortège rassemble les rhopalocères suivant : le Myrtil (Maniolia jurtina), la Petite tortue (Aglais urticae) et le Vulcain (Vanessa atalanta). Ces habitats accueillent également quelques espèces d’orthoptères comme le Méconème fragile (Meconema meridionale), le Phanéroptère commun (Phaneroptera falcata) et la Decticelle cendrée (Pholidoptera griseoptera).

Le cortège des milieux pionniers regroupe les habitats jeunes et perturbés, ne possédant pas ou très peu de strates herbacées. Ces habitats sont principalement favorables à l’Oedipode turquoise (Oedipoda coerulescens) qui apprécie particulièrement les milieux perturbés.

Le cortège des milieux aquatiques comprend uniquement le ru d’Andy qui se situe à l’est de l’aire d’étude. Le ru d’Andy n’est pas de bonne qualité. En effet, il est pollué par divers déchets et intrants et est localisé dans un contexte très agricole. Ce cours d’eau semble peu favorable à la présence d’odonates et orthoptères spécialisés dans les milieux humides. Une seule espèce est observée sur l’aire d’étude et associée à ce cortège : l’Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum).

Le cortège ubiquiste rassemble des espèces communes, ubiquistes, parfois opportunistes et surtout capables de s’adapter à un grand nombre de milieux, y compris des habitats perturbés et anthropisés. Les espèces ubiquistes sont les suivantes : le Paon de jour (Aglais io) et les piérides.

Synthèse de l’expertise pour les insectes

La bibliographie recense une seule espèce d’insectes sur la commune ce Crisenoy, depuis 2015, d’après les bases de données CETTIA et Faune Ile-de-France. Cette espèce n’est ni protégée ni patrimoniale.

A l’issue des prospections entomologiques, 30 espèces d’insectes ont été inventoriées sur l’aire d’étude. Ces espèces sont réparties de la manière suivante : 16 espèces de rhopalocères (papillons de jour), 1 espèce d’odonates (libellules et demoiselles) et 13 espèces d’orthoptères (sauterelles, criquets et grillons)

Parmi ces espèces, une est protégée au niveau régional : l’Oedipode turquoise (Oedipoda coerulescens). Elle constitue ainsi une contrainte réglementaire.

Une espèce patrimoniale a été observée au sein de l’aire d’étude : le Méconème fragile (Meconema meridionale). Cette espèce rare mais non menacée présente un enjeu de conservation moyen.

Le groupe des insectes représente un enjeu écologique faible au regard des espèces contactées sur l’aire d’étude.


Figure 5 : Insectes


IV.8 Amphibiens

Les prospections pour le groupe des amphibiens ont été réalisées durant les périodes favorables à l’observations de ces espèces. Deux passages ont été effectués en mars et avril pour recenser ces espèces.


Aucune espèce d’amphibiens n’est recensée sur les communes de Fouju et de Crisenoy (77) d’après les bases de données Cettia et Faune Île-de-France.



Aucune espèce d’amphibiens n’a été identifiée au sein de l’aire d’étude rapprochée. Le site d’étude ne comprend pas de milieux aquatiques favorables indispensables à la reproduction des amphibiens et donc à la réalisation de leur cycle de vie (le ru d’Andy ne constitue pas un habitat favorable, voir ci-dessous). L’inexistence d’habitats aquatiques favorables sur l’aire d’étude et aux alentours de celle-ci peut expliquer l’absence de données et d’observation concernant ce groupe.

Espèces protégées et/ou rares et/ou menacées

Aucune espèce d’amphibiens n’a été vue au sein de l’aire d’étude et à proximité de celle-ci. Ainsi, le site étude n’héberge ni espèce protégée ni espèce patrimoniale. Actuellement, le groupe des amphibiens ne représente donc pas de contrainte réglementaire.


Aucune espèce d’amphibiens n’a été vue au sein de l’aire d’étude. Ce groupe d’espèce représente un enjeu de conservation nul.


Les amphibiens ont besoin de plusieurs habitats pour réaliser leur cycle de vie. En effet, à la fin de l’hiver, les amphibiens entament une migration vers des milieux aquatiques (pièces d’eau généralement stagnantes) pour se reproduire. Une fois la période de reproduction terminée, les amphibiens migrent vers des sites de repos et d’hivernage souvent associés à des milieux forestiers ou boisés. Ainsi, les amphibiens ont besoin de ces deux types d’habitats pour accomplir leur cycle de vie.

L’aire d’étude ne comprend pas d’habitats boisés susceptibles d’accueillir les amphibiens pour l’hivernage. Ensuite, le site d’étude ne regroupe d’un seul milieu aquatique : le ru d’Andy qui n’est pas favorable à la reproduction des amphibiens.

Le ru d’Andy constitue un habitat non favorable aux amphibiens (contexte d’open-field, eau courante, quasi absence de végétation, berges abruptes, pollution diverse …). Il pourrait accueillir quelques espèces communes mais protégées (uniquement contre la mutilation) comme la Grenouille verte. Cette dernière n’a pas été vue et est considérée comme absente.

Quelques mares temporaires sont présentes au niveau des zones de remblais à l’ouest. Ce type de milieu peut constituer un habitat potentiel pour une espèce pionnière comme le Le Crapaud Calamite


(Epidalea calamita). L’espèce n’est pas recensée sur l’aire d’étude et les populations connues les plus proches sont situées à une distance assez importante (Fontainebleau). L’espèce est donc considérée comme absente.

Les cartes IGN Scan 25 indiquent la présence d’une mare à 300 m au nord du projet. Cette mare, située dans un bosquet humide, est très atterrie lors du passage en 2017 (pas de lame d’eau présente) et ne présente pas de lien avec l’aire d’étude.

Synthèse de l’expertise pour les amphibiens

La bibliographie ne recense pas d’espèces sur la commune Crisenoy ;

Aucun amphibien n’est recensé lors des prospections.

Aucun habitat favorable n’est présent sur l’aire d’étude rapprochée. L’enjeu de conservation concernant ce groupe est faible à nul.


IV.9 Reptiles

Les prospections pour le groupe des reptiles ont été réalisées durant les périodes favorables à l’observations de ces espèces. Deux passages ont été effectués en avril et juin pour recenser les espèces.


Une espèce est recensée sur le commune de Criseroy, depuis 2015, d’après la base de données Faune Ile-de-France. Cette espèce est le Lézard des murailles (Podarcis muralis), qui est protégé au niveau national au titre de l’article 2 de l’Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.



À l’issue des prospections herpétologiques, une espèce a été inventoriée au sein de l’aire d’étude, le Lézard des murailles (Podarcis muralis).


Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) est protégé au niveau national. Cette espèce est également protégée au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat. Ce groupe constitue donc une contrainte réglementaire.

Droit européen

L’annexe IV de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore », liste les espèces animales et végétales d'intérêt européen qui nécessitent une protection stricte sur le territoire des états membres de l’Union européenne.

Droit français

Pour les espèces de reptiles dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) :

« […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel.

II. − Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] ».

Le lézard des murailles (Podarcis muralis) est commun en Ile-de-France et n’est donc pas considéré comme une espèce patrimoniale.



Groupes/ espèces

Statuts réglementaires Statuts de

conservation (Liste rouge)

Effectifs et population observée

sur l’aire d’étude Tendances en IDF Enjeux

Reptiles PN

Directive Habitat

LR France (2015)

Rareté IDF

(2007)

Lézard des murailles

(Podarcis muralis)

Art.2 An. IV LC Commune

4 individus observés au niveau des milieux pionniers et anthropisés localisés au sein des zones de remblais sur la partie nord-ouest de l’aire d’étude au niveau de l’intersection entre la N36 et la D57

Espèce commune et ubiquiste pouvant se trouver dans plusieurs milieux (urbains, ruraux, milieux ouverts et semi-ouverts, …)

FAIBLE


Les reptiles sont des animaux à sang froid ou poïkilothermes c’est-à-dire que leur température interne n’est pas stable mais dépendante de celle du milieu extérieur. Lorsque les températures sont trop froides, ils rentrent en léthargie et hibernent. A l’inverse, lorsque les températures sont suffisamment hautes, les reptiles recherchent des zones de chaleur, issues du rayonnement du soleil, pour pouvoir thermoréguler. Certains habitats sont capables leur fournir cette source de chaleur.

On distingue 3 types de milieux potentiellement favorables au sein de l’aire d’étude :

• Les milieux arbustifs (haies arbustives, buissons)

• Les milieux aquatiques (cours d’eau)

• Les milieux anthropiques (amas de bois, plaque de béton, gravats)

De façon générale, l’aire d’étude est peu favorable aux reptiles. Néanmoins, les milieux comme les friches herbacées et arbustives pourraient abriter des espèces communes comme l’Orvet fragile (Anguis fragilis) et le Lézard des murailles (Podarcis muralis), protégées en France. De même, la présence, à l’ouest, d’une zone de dépôt de remblais et de graviers pourrait favoriser l’installation de cette espèce. Par ailleurs, la présence d’un haut et large talus herbacé aux abords des voies ferrées du TGV, pourrait permettre l’observation de la Vipère aspic (Vipera aspis) qui aime particulièrement ces types de milieux. Enfin, le cours d’eau (ru d’Andy) pourrait accueillir des espèces plus spécialisées des milieux humides telles que la Couleuvre à collier (Natrix natrix). Toutefois, le cours d’eau traversant l’aire d’étude est de mauvaise qualité et ne semble pas favorable à cette espèce. Parmi ces espèces, seule le Lézard des murailles est cité dans la bibliographie, et avéré sur l’aire d’étude. Les autres espèces sont considérées comme absentes de l’aire d’étude rapprochée. Le Lézard des murailles (Podarcis muralis), est une espèce anthropophile, pouvant coloniser les abords des voies ferrées comme les abords de la ligne TGV. Sa présence est avéré sur l’aire d’étude rapprochée dans les friches au nord-ouest.

Tableau 6. Reptiles protégés et ou patrimoniaux recensés sur l’aire d’étude rapprochée


Figure 6 : Reptiles


Figure : une zone de remblais (à gauche) et une haie arbustive (à droite) présentes au sein de l’aire d’étude © Biotope

Synthèse de l’expertise pour les reptiles

D’après la bibliographie, une seule espèce est recensée sur la commune de Crisenoy, depuis 2015 : le Lézard des murailles (Podarcis muralis) protégé en France métropolitaine.

A l’issue des prospections sur le terrain, une seule espèce a été inventoriée au sein de l’aire d’étude : le Lézard des murailles. Cette espèce est protégée au niveau national. Le groupe des reptiles représente donc une contrainte réglementaire.

Les prospections herpétologiques n’ont mis en évidence aucune espèces patrimoniales au sein de l’aire d’étude. De plus, les milieux semblent peu favorables à ce groupe taxonomique. Le groupe des reptiles représente un enjeu écologique faible au regard des espèces contactées sur le site d’étude.

IV.10 Oiseaux

Les prospections ornithologiques ont été réalisées tout au long du cycle de vie des espèces de manière à effectuer un inventaire le plus exhaustif possible. En effet, des prospections sur le terrain ont été réalisées en février 2017 pour l’inventaire de l’avifaune hivernante. Des prospections ont été effectuées en mars et septembre 2017 pour l’inventaire de l’avifaune migratrice en période prénuptiale et postnuptiale. Enfin, des passages ont été faits en avril et juin 2017 pour l’inventaire de l’avifaune nicheuse. Des points d’écoute (type IPA) ont été mis en place, de manière homogène, au sein de l’aire d’étude afin d’avoir une bonne représentativité des cortèges d’espèces présents sur le site.


41 espèces d’oiseaux sont recensées sur la commune de Crisenoy, depuis 2011, d’après les bases de données Cettia et Faune Ile-de-France.

Parmi celles-ci, 27 sont protégées en France métropolitaine au titre de l’article 3 de l’Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.


D’autre part, 3 espèces sont considérées comme patrimoniales et potentiellement nicheuse sur la commune : le Bruant jaune (Emberiza citrinella), le Busard Saint-Martin (Circus cyanea), le Milan noir (Milvus migrans). Le Bruant jaune et le Busard Saint-Martin sont potentiellement nicheurs sur l’aire d’étude. D’autres espèces sont patrimoniales (la Grue cendrée, Vanneau huppé, Petit Gravelot, Pluvier doré, Goéland cendré, le Goéland brun, Aigrette garzette…) mais non nicheuses sur la commune. En effet, ces espèces ont certainement été observées en cours de la migration ou sur des zones d’hivernage.


39 espèces au total ont été observées au sein de l’aire d’étude. Certaines espèces n’ont été aperçus qu’en période de migration tandis que d’autres ont été observées en période de nidification. Les groupes d’espèces sont détaillés dans les paragraphes suivants.

❖ Oiseaux nicheurs

Les passages pour les oiseaux nicheurs ont eu lieu le 18 avril et le 7 juin 2017. Quatre points d’écoute ont été réalisés au sein de l’aire d’étude.


34 espèces ont été observées lors de ces prospections (voir liste complète en annexe).


A l’issue des prospections ornithologiques, 26 espèces protégées ont été recensées au sein de l’aire d’étude. Ce groupe d’espèces constitue une contrainte réglementaire.

Droit européen

La directive européenne 2009/147/CE du 20 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages, oudirective « Oiseaux », vise à protéger, gérer et réguler toutes les espèces d'oiseaux vivant naturellement à l'état sauvage sur le territoire de l’Union européenne.

L’annexe I de la directive européenne 2009/147/CE, dite directive « Oiseaux », liste les espèces d’oiseaux d'intérêt européen dont la conservation nécessite la désignation de zones de protection spéciale au sein du réseau européen NATURA 2000.

Droit français

Pour les espèces d’oiseaux dont la liste est fixée à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 29 octobre 2009 (NOR : DEVN0914202A) :

« I. ― Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps :

― la destruction intentionnelle ou l'enlèvement des œufs et des nids ;

― la destruction, la mutilation intentionnelles, la capture ou l'enlèvement des oiseaux dans le milieu naturel ;

― la perturbation intentionnelle des oiseaux, notamment pendant la période de reproduction et de dépendance, pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l'espèce considérée.

II. ― Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et


pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] »

D’autre part, sur les 34 espèces observées, 6 sont considérées comme patrimoniales au regard de leur statut de conservation en France et en région Île-de-France (voir tableau ci-dessous).


Groupe/Espèces Statut

réglementaire Statut de conservation

(Liste rouge) Effectifs des populations

Tendances en France

et IDF

Enjeux régionaux

Enjeux locaux

Oiseaux nicheurs PN Directive Habitat

Europe (2015)

France (2016)

IDF (2012)

Chardonneret élégant

(Carduelis carduelis)

Art 3 - LC VU LC

6 individus au niveau des champs et des friches herbacées localisées sur la zone de remblais. Environ 20 individus en septembre sur la même zone.

Les populations déclinent au cours de ces 10 dernières années (-31%). L’espèce est moyennement à faiblement abondante en Ile de France.

MOYEN FORT

Linotte mélodieuse

(Carduelis cannabina)

Art 3 - LC VU NT

4 mâles chanteurs au niveau de la haie arbustive située le long du ru d’Andy et au niveau de la friche herbacée située sur la zone de remblais. 4 couples nicheurs sont présents

Les populations sont stables depuis ces 10 dernières années (+1%). L’espèce est moyennement à fortement abondante en Ile de France.

MOYEN FORT

Bruant jaune

(Emberiza citrinella)

Art. 3 - LC VU NT

4 mâles chanteurs au niveau de la haie arbustive située le long du ru d’Andy et au niveau de la friche herbacée située long de la voie ferrée. 4 couples nicheurs sont présents

Les populations déclinent depuis 10 ans en France (-45%). L’espèce est moyennement à faiblement abondante en Ile de France.

MOYEN FORT

Verdier d’Europe

(Carduelis chloris) Art.3 - LC VU LC

1 mâle chanteur au niveau du hameau de Bordes. L’espèce se nourrit également au sein de l’aire d’étude. 1 couple nicheur est présent

Les populations déclinent depuis 10 ans (-34%) en France. L’espèce est moyennement abondante en Ile de France

MOYEN FAIBLE

Tableau 7. Oiseaux protégés et ou patrimoniaux recensés sur l’aire d’étude rapprochée


Groupe/Espèces Statut

réglementaire Statut de conservation

(Liste rouge) Effectifs des populations

Tendances en France

et IDF

Enjeux régionaux

Enjeux locaux

Oiseaux nicheurs PN Directive Habitat

Europe (2015)

France (2016)

IDF (2012)

Milan noir

(Milvus migrans) Art.3 An. I LC LC VU

2 individus en chasse au-dessus de l’aire d’étude. Espèce non nicheuse sur l’aire d’étude.

Les populations augmentent depuis 10 ans (+ 29%) en France. L’espèce est faiblement abondante en Ile de France

FORT MOYEN

Traquet Motteux

(Oenanthe oenanthe)

Art.3 LC NT NA

1 individu au nord de l’aire d’étude au niveau de la zone de remblais

Les populations sont stables depuis 10 ans en France (+ 3%). L’espèce est faiblement abondante en Ile de France.

FAIBLE FAIBLE

Les enjeux régionaux se basent uniquement sur les statuts de conservation des espèces au niveau national et régional. Plus une espèce est menacée au niveau régional plus celle-ci aura un enjeu fort. De même, les enjeux locaux se focalisent sur le statut de conservation des espèces mais également sur les effectifs observés au sein de l’aire d’étude, sur la taille des populations (population viable), sur l’écologie du site d’étude, sur la nature de l’utilisation du site par les espèces (repos/alimentation/chasse/nidification) et sur son contexte géographique (continuité écologique à l’échelle locale). Plus la taille des populations au sein de l’aire d’étude est grande plus l’enjeu sera fort pour l’espèce concernée. A une échelle locale, on considère que l’enjeu est fort à partir de 3 couples nicheurs présents sur le site d’étude.

Toutes ces espèces sont nicheuses au sein de l’aire d’étude immédiate et à proximité de celle-ci excepté le Traquet motteux et le Milan noir . Le Traquet motteux n’est que de passage sur l’aire d’étude et utilise le site comme zone d’alimentation et de repos lors des haltes migratoires. Le Milan noir utilise l’aire d’étude rapprochée comme zone de chasse mais n’y niche pas.


Les oiseaux peuvent utiliser plusieurs habitats pour réaliser leur cycle de vie. Certains milieux sont utilisés comme zone d’alimentation ou de chasse, tandis que d’autres servent de zone de nidification. D’autre part, quelques habitats ne sont utilisés que comme zone d’hivernage ou zone de transit (halte migratoire) par certaines espèces migratrices. Ainsi, une même espèce peut faire partie de plusieurs cortèges distincts.

On distingue 4 cortèges d’espèces au sein de l’aire d’étude :

- Le cortège des milieux agricoles (grandes cultures) ; - Le cortège des milieux herbacées et arbustifs (haies, fourrés, arbustes, buissons…) ; - Le cortège des milieux anthropiques (Zone de remblais, jardins, parcs, bâtiments…) ; - Le cortège ubiquiste.


Les cortèges sont détaillés dans le tableau suivant :

Groupe/Espèces Espèces nicheuse

Milieux

Milieu

agricole Milieu

arbustif Milieu

anthropique Cortège

ubiquiste

Alouette des champs Nicheuse certaine X

Martinet noir Nicheuse certaine X X

Héron cendré Passage

Buse variable Chasse X X

Linotte mélodieuse Nicheuse certaine X

Chardonneret élégant Nicheuse probable X X

Verdier d'Europe Nicheuse probable X X

Mouette rieuse Passage X

Pigeon biset Nicheuse certaine X

Pigeon ramier Nicheuse certaine X

Corneille noire Nicheuse certaine X

Bruant proyer Nicheuse certaine X

Bruant jaune Nicheuse certaine X

Faucon crécerelle Chasse X X

Pinson des arbres Nicheuse certaine X

Hirondelle rustique Nicheuse certaine X

Goéland argenté Passage X

Rossignol philomèle Nicheuse certaine X

Milan noir Chasse X

Bergeronnette grise Nicheuse probable X

Bergeronnette printanière Nicheuse probable X X

Traquet motteux Passage X X

Mésange bleue Nicheuse certaine X

Mésange charbonnière Nicheuse certaine X

Moineau domestique Nicheuse certaine X

Perdrix grise Nicheuse possible X

Pouillot véloce Nicheuse certaine X

Pie bavarde Nicheuse certaine X

Accenteur mouchet Nicheuse certaine X

Tarier pâtre Nicheuse probable X

Étourneau sansonnet Nicheuse certaine X

Fauvette à tête noire Nicheuse certaine X

Fauvette grisette Nicheuse certaine X

Merle noir Nicheuse certaine X

Total des espèces 10 14 5 11

Tableau 8. Répartition des espèces d’oiseaux au sein des différents cortèges


• Cortège des milieux agricoles

Le cortège des milieux agricoles regroupe 10 espèces sur les 34 recensées au sein de l’aire d’étude. Cette diversité en espèces est faible. Les milieux agricoles accueillent des passereaux tels que l’Alouette des champs (Alauda arvensis), la Bergeronnette printanière (Motacilla flava), le Martinet noir (Apus apus) et l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica). De même, ils hébergent des gibiers comme la Perdrix grise (Perdrix perdrix), et servent de zone de chasse pour des rapaces tels que la Buse variable (Buteo buteo), le Milan noir (Milvus migrans) et le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus). Le Milan noir (Milvus migrans) et la Buse variable (Buteo buteo) nichent probablement au sein des massifs forestiers du château d’Aunoy localisés au sud-est de l’aire d’étude et ceux du château de Vaux-le-Vicompte situés au sud-ouest du site d’étude. Par ailleurs, l’Alouette des champs (Alauda arvensis) et la Bergeronnette printanière (Motacilla flava) nichent au sol au sein des cultures présentes sur le site. Par contre, le Martinet noir (Apus apus) et l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) nichent à proximité de l’aire d’étude au niveau du hameau les Bordes au sein des bâtiments et sous les toits. Ils utilisent le site pour s’alimenter et chasser les insectes. Enfin ces habitats peuvent accueillir des passages de laridés comme le Goéland argenté (Larus argentatus) et la Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) qui utilisent l’aire d’étude pour se reposer et s’alimenter. Ces espèces nichent probablement sur les bassins récemment créés par des travaux localisés au sud-est du site d’étude.

Ce cortège rassemble une seule espèce patrimoniale, qui n’utilise l’aire d’étude que comme zone de chasse : le Milan noir (Milvus migrans).

Figure : Les milieux agricoles présents au sein de l’aire d’étude - photos prises sur le site (source Biotope)

• Cortège des milieux herbacés et arbustifs

Le cortège des milieux herbacés et arbustifs regroupe 14 espèces sur les 34 recensées au sein de l’aire d’étude. Cette diversité en espèces est moyenne. Ces milieux sont composés de friches herbacées et arbustives, de haies bocagères et de fourrés. Les haies arbustives, longeant le ru d’Andy, accueillent de petits passereaux comme la Fauvette grisette (Sylvia communis), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), le Verdier d’Europe (Carduelis chloris), les mésanges, le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe), le Bruant jaune (Emberiza citrinella) et le Bruant proyer (Emberiza calandra). Ces espèces sont toutes nicheuses au sein de l’aire d’étude excepté le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) qui est en halte migratoire. Les premières espèces citées précédemment nichent dans les arbustes et les buissons. Les deux dernières espèces utilisent les haies arbustives comme promontoire pour chanter. Les baies des arbustes servent également de nourritures pour ces espèces. Les friches herbacées et arbustives localisées en bordure de champs et de voies ferrées, hébergent les espèces suivantes : la Tarier pâtre (Saxicola torquatus), le Bruant jaune (Emberiza citrinella), le Bruant proyer (Emberiza calandra) et la Bergeronnette printanière (Motacilla flava). Ces espèces nichent au sein de l’aire d’étude. Ils construisent un nid de brindilles près du sol au sein d’une strate herbacée suffisamment haute et développée. Toutes ces espèces se nourrissent également au sein de ces milieux. Le cortège des milieux herbacés et arbustifs rassemble 4 espèces patrimoniales : la Linotte mélodieuse


(Carduelis cannabina), le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), le Verdier d’Europe (Carduelis chloris) et le Bruant jaune (Emberiza citrinella).

Figure : Les milieux herbacés et arbustifs présents au sein de l’aire d’étude - photos prises sur le site (source Biotope)

• Cortège des milieux anthropiques

Le cortège des milieux urbains et anthropiques regroupe 5 espèces sur les 34 recensées au sein de l’aire d’étude. Cette diversité en espèces est très faible. Les milieux anthropiques sont représentés par le village de Crisenoy et son hameau les Bordes. Les milieux anthropiques comprennent les bâtiments, les jardins et la zone de dépôt de remblais située à l’ouest de l’aire d’étude. Les milieux urbains sont peu représentés au sein de l’aire d’étude. Ces habitats accueillent des espèces telles que le Moineau domestique (Passer domesticus), l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica), le Martinet noir (Apus apus), le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) et le Verdier d’Europe (Carduelis chloris). Les trois premières espèces nichent sous les toits des bâtiments ou dans les cavités des murs tandis que le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) et le Verdier d’Europe (Carduelis chloris) affectionnent les parcs et jardins. Les trois premières espèces ne nichent pas au sein de l’aire d’étude mais utilisent le site pour se nourrir. Ce cortège rassemble 2 espèces patrimoniales : le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) et le Verdier d’Europe (Carduelis chloris).

Figure : La zone de remblais localisée au nord-ouest de l’aire d’étude - photo prise sur le site © Biotope

• Cortège ubiquiste

Le cortège ubiquiste regroupe 11 espèces nicheuses et sédentaires au sein de l’aire d’étude sur les 34 recensées. Cette diversité en espèces est faible. Le cortège ubiquiste comprend des espèces communes, ubiquistes, parfois opportunistes et souvent capables de s’adapter à tout type de milieux, y compris les habitats anthropisés et perturbés. Les espèces sont les suivantes : les corvidés (corneilles et pies), les pigeons, les turdidés (merles), la Mésange charbonnière (Parus major), la Mésange bleu (Parus coeruleus), la Bergeronette grise (Motacilla alba) l’Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) et la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla). Ce cortège ne comprend pas d’espèces


patrimoniales.

Synthèse de l’expertise de l’avifaune nicheuse

La bibliographie mentionne 41 espèces d’oiseaux sur la commune de Crisenoy, depuis 2011. Parmi celles-ci, 27 sont protégées en France. D’autre part, 3 espèces sont considérées comme patrimoniales et potentiellement nicheuse sur la commune : le Bruant jaune, le Busard Saint-Martin, le Milan noir ;

A l’issue des prospections, 34 espèces ont été rencensées au sein de l’aire d’étude. Parmi celles-ci, 26 sont protégées au niveau national. Ce groupe d’espèces représente donc une contrainte réglementaire ;

Les prospections ornithologiques ont mis en évidence 6 espèces patrimoniales dont 4 nicheuses sur l’aire d’étude rapprochée : le Chardonneret élégant, la Linotte mélodieuse, le Bruant jaune, le Verdier d’Europe ;

Les milieux herbacés et arbustifs accueillent la diversité en espèces la plus importante ainsi que le plus grand nombre d’espèces patrimoniales. Ces milieux représentent un enjeu écologique moyen au regard de leur potentilité d’accueil. Le groupe des oiseaux nicheurs représente un enjeu écologique moyen au regard des espèces contactées sur le site.

❖ Avifaune migratrice

Les prospections ont eu lieu le 28 mars et le 4 septembre 2017.


20 espèces ont été aperçues en période de migration prénuptiale et postnuptiale (liste complète en annexe).


Parmi les espèces migratrices observées au sein de l’aire d’étude, 14 sont protégées en France. Ce groupe d’espèces constitue donc une contrainte réglementaire.

A l’issue des prospections ornithologiques, 3 espèces patrimoniale ont été contactées : le Bruant jaune (Emberiza citrinella), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) et le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis). Ces espèces sont patrimoniales au regard de leur statut de conservation en France et Ile-de-France selon la liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. Ces espèces sont traitées dans la partie dédiée à l’avifaune nicheuse (espèces sédentaires).


Les milieux ne permettent pas d’accueillir des espèces migratrices patrimoniales. Les enjeux écologiques pour ce groupe sont faibles.


On distingue 3 cortèges d’espèces sur l’aire d’étude

• Le cortège des milieux agricoles ;

• Le cortège des milieux arbustifs ;


• Le cortège ubiquiste. Le cortège des milieux agricoles regroupe 5 espèces au sein de l’aire d’étude. Cette diversité en espèces est faible. Les espèces sont les suivantes : l’Alouette des champs (Alauda arvensis), la Buse variable (Buteo buteo), la Bergeronnette printanière (Motacilla flava), le Goéland argenté (Larus argentatus) et le Goéland brun (Larus fuscus). La majorité des espèces sont sédentaires, excepté la Bergeronnette printanière (Motacilla flava) et le Goéland brun (Larus fuscus). Les milieux agricoles recouvrent à 75% l’aire d’étude. Cependant, les milieux agricoles sont peu favorables aux haltes migratoires des individus (faibles superficies, milieux fragmentés). Ce cortège ne comprend pas d’espèces patrimoniales. Le cortège des milieux arbustifs regroupe 7 espèces au sein de l’aire d’étude. Cette diversité en espèces est faible. Les espèces sont les suivantes : le Bruant jaune (Emberiza citrinella), le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), le Pinson des arbres (Fringilla coelebs), le Pic épeiche (Dendrocopos major), le Pic vert (Picus viridis) et la Fauvette grisette (Sylva communis). Ces espèces sont en majorité sédentaires et migratrices partielles. Les pics sont présents à l’année et nichent tôt dans la saison (mars). Les milieux arbustifs se composent de massifs arbustifs, haies arbustives, buissons et fourrés. Ils sont peu représentés au sein de l’aire d’étude (5%). Cela peut expliquer le faible nombre d’espèces appartenant à ce cortège. Ce dernier comprend 3 espèces patrimoniales : le Bruant jaune (Emberiza citrinella), le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) et la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) qui sont des oiseaux nicheurs menacés en France métropolitaine. Ces espèces sont traitées dans la partie dédiée à l’avifaune nicheuse (espèces sédentaires). Le cortège ubiquiste regroupe 9 espèces hivernantes au sein de l’aire d’étude. Cette diversité en espèces est moyenne par rapport au nombre total d’espèces contactées sur le site. Les espèces sont sédentaires et sont donc présentes tout au long de l’année. Le cortège ubiquiste comprend des espèces communes, ubiquistes, parfois opportunistes et souvent capables de s’adapter à tout type de milieux, y compris les habitats anthropisés et perturbés. Les espèces sont les suivantes : les corvidés (corneilles, corbeaux, geais, pies), les pigeons, les turdidés (merles), la Mésange charbonnière (Parus major), la Mésange bleu (Parus coeruleus), la Bergeronnette grise (Motacilla alba) l’Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) et le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes). Ce cortège ne comprend pas d’espèces patrimoniales.

Synthèse de l’expertise de l’avifaune migratrice

A l’issue des prospections, 20 espèces ont été rencensées au sein de l’aire d’étude en périodes de migration. Parmi celles-ci, 14 sont protégées au niveau national. Ce groupe d’espèces représente donc une contrainte réglementaire ;

Les prospections ornithologiques ont permis de mettre en évidence 3 espèces patrimoniales, sédentaires et donc traitées dans le chapitre de l’avifaune nicheuse ;

Les milieux sont peu favorables aux haltes migratoires de populations aviaires. De plus, aucune espèce migratrice n’est considérée comme patrimoniale. Ce groupe représente un enjeu écologique faible au regard des espèces contactées sur le site.

❖ Avifaune hivernante

Les prospections ont eu lieu le 28 février 2017.



L’inventaire de l’avifaune hivernante a permis de recenser 14 espèces (voir liste complète en annexe).

Le nombre d’espèces observées lors de ce passage est bien inférieur à celui de la bibliographie de la commune. Les milieux sont peu favorables à l’avifaune hivernante. En effet, l’aire d’étude ne propose pas de sites d’hivernage intéressants (grandes prairies humides, grandes cultures, larges plans d’eau). L’aire d’étude est principalement recouverte par des milieux agricoles. Par ailleurs, celle-ci se situe dans un contexte assez fragmenté puisque le site d’étude est bordé à l’ouest et au sud par une Ligne Grande Vitesse (LGV) ainsi qu’une route départementale (D57) et nationale (N25) au nord. Les espèces hivernantes les plus sensibles peuvent être dérangées par ces nuisances. Cela peut notamment expliquer le faible nombre d’espèces observées lors de ce passage.


Parmi les espèces hivernantes observées au sein de l’aire d’étude, 7 sont protégées en France. Ce groupe d’espèces constitue une contrainte réglementaire pour le projet si celles-ci venaient à être impactées.

A l’issue des prospections ornithologiques, 1 espèce patrimoniale a été contactée : le Bruant jaune (Emberiza citrinella). Cette espèce est patrimoniale au regard de son statut de conservation en France et Ile-de-France selon la liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. Cette espèce étant nicheuse au sein de l’aire d’étude et à proximité de celle-ci, elle est traitée dans la partie dédiée à l’avifaune nicheuse.


Parmi l’avifaune hivernant au sein de l’aire d’étude, aucune espèce patrimoniale n’a été observée. Ce groupe représente actuellement un enjeu écologique faible.


Les espèces d’oiseaux sont capables d’utiliser plusieurs habitats pour réaliser leur cycle de vie. En effet, certaines espèces vont utiliser un habitat particulier pour la saison de reproduction et un autre habitat pour l’hivernage. C’est notamment le cas des espèces migratrices qui peuvent utiliser différents milieux pour se reposer, lors d’une halte migratoire, ou pour se nourrir lors de l’hivernage. Les espèces rassemblées au sein d’un même habitat forme un cortège d’espèces.

On distingue 4 cortèges d’espèces sur l’aire d’étude

• Le cortège des milieux agricoles

• Le cortège des milieux arbustifs

• Le cortège des milieux aquatiques

• Le cortège ubiquiste Le cortège des milieux agricoles regroupe 3 espèces hivernantes au sein de l’aire d’études. Cette diversité en espèces est faible. Les espèces sont les suivantes : l’Alouette des champs (Alauda arvensis), la Buse variable (Buteo buteo) et le Goeland argenté (Larus argentatus). Ces espèces sont sédentaires c’est-à-dire qu’elles sont présentes sur le site à l’année. Les milieux agricoles sont peu favorables à l’hivernage des individus (proximité d’infrastructures routières et ferroviaires). Ce cortège ne comprend pas d’espèces patrimoniales. Le cortège des milieux arbustifs regroupe 2 espèces hivernantes au sein de l’aire d’étude. Cette diversité en espèces est très faible. Les espèces sont les suivantes : le Bruant jaune (Emberiza citrinella) et le Bruant proyer (Emberiza calandra). Ces espèces sont sédentaires c’est-à-dire qu’elles sont présentes sur le site à l’année. Les milieux arbustifs se composent de massifs arbustifs, haies arbustives, buissons et fourrés. Ils sont peu représentés au sein de l’aire d’étude (5%). Cela peut expliquer le faible nombre d’espèces appartenant à ce cortège. Ce dernier comprend une espèce patrimoniale : le Bruant jaune (Emberiza citrinella) qui est un nicheur menacé en Ile-de-France. Cette espèce est traitée dans la partie dédiée à l’avifaune nicheuse.


Le cortège des milieux aquatique regroupe une seule espèce hivernante au sein de l’aire d’étude : le Canard colvert (Anas platyrhynchos). La diversité en espèce de ce cortège est très faible. Les milieux aquatiques sont uniquement représentés par un cours d’eau, le ru d’Andy, qui se situe à proximité de l’aire d’étude. Le cours d’eau est de mauvaise qualité et morphologiquement inadapté à l’avifaune. Le Canard colvert (Anas platyrhynchos) est une espèce très commune et capable de s’adapter à tout type de pièces d’eau. Ce cortège ne comprend pas d’espèces patrimoniales. Le cortège ubiquiste regroupe 8 espèces hivernantes au sein de l’aire d’étude. Cette diversité en espèces est moyenne par rapport au nombre total d’espèces contactées sur le site. Elles espèces sont sédentaires et sont donc présentes tout au long de l’année. Le cortège ubiquiste comprend des espèces communes, ubiquistes, parfois opportunistes et souvent capables de s’adapter à tout type de milieux, y compris les habitats anthropisés et perturbés. Les espèces sont les suivantes : les corvidés (corneilles, corbeaux, geais, pies), les pigeons, les turdidés (merles), la Mésange charbonnière (Parus major), la Mésange bleu (Parus coeruleus), l’Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) et l’Accenteur mouchet (Prunella modularis). Ce cortège ne comprend pas d’espèces patrimoniales.

Synthèse de l’expertise pour l’avifaune hivernante

A l’issue des prospections, 14 espèces ont été rencensées au sein de l’aire d’étude. Parmi celles-ci, 7 sont protégées au niveau national. Ce groupe d’espèces représente donc une contrainte réglementaire;

Les prospections ornithologiques ont mis en évidence une seule espèce patrimoniale : le Bruant jaune (Emberiza citrinella). Cette espèce est nicheuse au sein de l’aire d’étude et est traitée dans la partie dédiée à l’avifaune nicheuse ;

Les milieux sont peu favorables à l’installation de populations hivernantes. De plus, aucune espèce hivernante n’est considérée comme patrimoniale. Ce groupe représente un enjeu écologique faible au regard des espèces contactées sur l’aire d’étude rapprochée.


Figure 7 : Oiseaux d’intérêt patrimonial


IV.11 Mammifères terrestres

Les prospections des mammifères ont été couplées avec les prospections des autres groupes afin de minimiser les déplacements sur le site et afin d’optimiser les passages et le nombre d’observation. Les données sont associées essentiellement à des observations opportunistes. Toutefois, des indices de présence ont été recherchés (poils, empreintes…).


6 espèces sont recensées sur la commune de Criseroy, depuis 2017, d’après les bases de données Cettia et Faune Ile-de-France. Ces espèces sont les suivantes :

• Le Renard roux (Vulpes vulpes) ;

• Le Sanglier (Sus scrofa) ;

• Le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) ;

• Le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) ;

• Le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) ;

• Le Blaireau européen (Meles meles).

Le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) est protégé en France métropolitaine au titre de l’article 2 de l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.



Les prospections mammalogiques ont permis la détection de 2 espèces communes sur le site d’étude : le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) et le Ragondin (Myocastor coypus) à proximité du ru d’Andy (hors aire d’étude).

Les milieux comprenant des haies arbustives, des buissons et des fourrés sont susceptibles d’accueillir le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus), également cité dans la bibliographie de la commune. Cette espèce est donc prise en compte dans la bioévaluation des enjeux.


Aucune espèce protégée n’a été recensée sur l’aire d’étude. Toutefois, nous considérons que le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) est présent sur le site d’étude car il est cité dans la bibliographie de la commune et l’aire d’étude comprend des habitats qui lui sont favorables. Cette espèce a une activité nocturne. Il est donc difficile de la contacter en journée. C’est probablement pour cette raison que celle-ci n’a pas été aperçue au sein de l’aire d’étude.

Cette espèce est protégée en France métropolitaine au titre de l’article 2 de l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Droit français

Pour les espèces de mammifères dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 (NOR : DEVN0752752A) :

« […] I. – Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel.


II. - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] »

Aucune espèce rare ou menacée en Ile-de-France n’a été recensée sur l’aire d’étude.


Groupes/ espèces

Statuts réglementaires

Statuts de conservation (Liste rouge)

Effectifs et population observée sur l’aire

d’étude

Enjeux

Mammifères PN Europe (2012)

France (2009)

Statut IDF (2013)

Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus)

Art.2 LC LC Commun

Aucun individu n’a été vu sur l’aire d’étude. Cependant, les haies arbustives et les massifs arbustifs localisés sur le site sont favorables à cette espèce

FAIBLE


Le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) appartient au cortège des milieux ouverts à semi-ouverts : il est présent dans les cultures et aux abords de celles-ci.

Le ragondin (Myocastor coypus) appartient au cortège des milieux aquatiques. Il a été vu au niveau de la friche herbacée localisée le long du ru d’Andy.

Le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) appartient au cortège des milieux arbustifs. Il n’a pas été vu au sein de l’aire d’étude car ce dernier possède une activité nocturne et ne peut donc pas être observé en journée. Toutefois la bibliographie mentionne sa présence sur la commune.

Synthèse de l’expertise pour les mammifères

La bibliographie mentionne 6 espèces sur la commune, depuis 2017, d’après les bases de données Cettia et Faune Ile-de-France. Parmi elles, 1 espèce est protégée en France métropolitaine : le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus).

A l’issue des prospections sur le terrain, 2 espèces ont été recensées au sein de l’aire d’étude. Ces espèces sont les suivantes : Le ragondin et le Lièvre d’Europe. Le Hérisson d’Europe, protégé en France, est considéré comme présent et constitue une contrainte réglementaire.

Aucune espèce patrimoniale n’est présente sur le site. Le groupe représente un enjeu écologique faible au regard des espèces contactées.

Tableau 9. Mammifères protégés et/ou patrimoniaux recensés sur l’aire d’étude


IV.12 Chiroptères


La région Île-de-France accueille une vingtaine d’espèce de chauves-souris. Le Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères en Île-de-France (BIOTOPE, 2011) fait mention d’une seule espèce sur les communes de Crisenoy et Fouju, la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus). Trois espèces sont recensées sur les mailles concernées par le projet et à proximité immédiate :

• la Noctule commune (Nyctalus noctula) ;

• la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii) ;

• la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus).



Les inventaires réalisés en 2017 sur l’aire d’étude immédiate ont permis de contacter une espèce de chauves-souris : la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus).

Synthèse des observations et activité

6 points d’écoute ont été répartis sur l’aire d’étude au long d’un circuit. L’activité des chiroptères est faible, avec 4 minutes positives (minutes avec au moins un contact), localisées en 4 endroits. La Pipistrelle commune a été contactée sur 2 points d’écoute et à 2 reprises sur les transects (au total seulement 50 cris enregistrés). Le nombre des contacts avec cette espèce est bien plus élevé dans le hameau des Bordes, avec 490 cris en 5 min. On note une activité similaire au niveau de la station de Geopetrol sur la route départementale D57.

Sur l’aire d’étude immédiate, l’activité globale des chauves-souris est faible. Le site constitue une zone d’activité pour les espèces contactées (alimentation, et transit) mais de faible importance. Des gites potentiels sont localisés dans le hameau des Bordes, où l’activité de la Pipistrelle commune est moyenne.

Espèces réglementées

Toutes les espèces observées sur l’aire d’étude ou potentiellement présentes sont protégées en France.

Tableau 10. Chiroptères protégés recensés au sein de l’aire d’étude

Nom vernaculaire

Nom scientifique

Statut réglementaire Éléments d’écologie Localisation sur le site

Pipistrelle commune

Pipistrellus pipistrellus

Espèce inscrite à l’annexe IV de la

directive « Habitats »

Espèce ubiquiste anthropophile.

Ensemble de l’aire d’étude rapprochée (zone de

chasse)


Une autre espèce, la Pipistrelle de Kuhl, a été recensée la même nuit à 500 mètres à l’est de l’aire d’étude. Cette espèce pourrait également fréquenter le site, en chasse ou en transit.

Tableau 11. Chiroptères protégés potentiels au sein de l’aire d’étude

Nom vernaculaire

Nom scientifique

Statut réglementaire Éléments d’écologie Localisation sur le site

Pipistrelle de Kuhl

Pipistrellus kuhlii

Espèce inscrite à l’annexe IV de la

directive « Habitats » Espèce protégée en

France (arrêté ministériel du 23 avril

2007, art. 2)

Espèce ubiquiste anthropophile

500m à l’est de l’aire d’étude, potentielle sur

l’ensemble du site

Droit européen

L’annexe IV de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore », liste les espèces animales et végétales d'intérêt européen qui nécessitent une protection stricte sur le territoire des états membres de l’Union européenne.

Droit français

Pour les espèces de mammifères dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 (NOR : DEVN0766175A) :

« […] I. − Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel.

II. − Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.. […] »

Toutes les espèces de chauves-souris sont protégées au titre des individus et des habitats de repos et de reproduction.

Espèces rares ou menacées

L’espèce contactée sur l’aire d’étude, la Pipistrelle commune, est considérée comme « quasi-

menacée » en Ile-de-France. Elle constitue un enjeu écologique modéré pour la commune, mais faible

sur l’aire d’étude (du fait du peu d’activité sur le site, uniquement zone de chasse).

Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux

L’aire d’étude est principalement occupée par des grandes cultures, habituellement peu attractives pour les chiroptères. Ceux-ci se concentrent donc le long des secteurs arbustifs ou des chemins largement enherbés, plus riches en insectes. Le ru d’Andy (presque à sec) et la haie qui le borde ne semblent pas particulièrement favorables à la présence de chiroptères en vol. Le ru n’est pas non plus adapté à l’abreuvement des chauves-souris, étant peu accessible.

On ne trouve pas sur l’aire d’étude d’arbre adapté au gite des chiroptères, ni aucune autre possibilité d’abri pour ces espèces. Il semble en revanche que le hameau des Bordes abrite des individus, du moins en période estivale.

L’aire d’étude est globalement peu favorable à la présence de chiroptères, que ce soit pour le


gite ou les déplacements.

Synthèse de l’expertise des chauves-souris

Les inventaires réalisés en août 2017 sur l’aire d’étude rapprochée ont permis de contacter une espèce commune de chauve-souris. Une autre espèce est potentielle sur le site.

Aucun habitat particulièrement attractif n’est présent sur le site, essentiellement constitué de grandes cultures. Les individus se concentrent donc le long des arbustes et des chemins herbacés.

Toutes les espèces de chiroptères sont protégées en France (individus et sites de reproduction et de repos), ce groupe constitue donc une contrainte réglementaire.

La Pipistrelle commune est quasi-menacée en Ile-de-France.

L’enjeu global de ce groupe est considéré comme faible sur l’aire d’étude, mais modéré au niveau du hameau des Bordes, situé en dehors du site.


Figure 8 : Chauves-souris


V. Continuités écologiques

V.1 Position de l’aire d’étude rapprochée dans le fonctionnement écologique régional

Le SRCE d’Ile-de-France a été adopté par délibération du Conseil Régional le 26 septembre 2013.

Dans le cadre du SRCE de la région Ile de France, des corridors et noyaux de biodiversités, supports de la « trame verte et bleue » (TVB) ont été identifiés. La carte suivante est issue du SRCE (source : DRIEE Ile de France).

L’aire d’étude est inscrite dans un contexte d'agriculture intensive bordée au sud-ouest par deux infrastructures de transports importantes que sont l'autoroute A5 et une ligne TGV. L’aire d’étude rapprochée n’est concernée par aucun réservoir ou corridor écologique mais intersecte le ru d’Andy, recensé comme canal fonctionnel, avec un objectif de préservation et/ou de restauration. Le ru relie à 2 km au sud un secteur de concentration de mares et mouillères au niveau du château de Vaux-le-Vicomte

La zone d’étude du projet intersecte le ru d’Andy, recensé comme canal fonctionnel, avec un objectif de préservation et/ou de restauration.


Figure 9 : Carte des composantes de la trame verte et bleue de la région Île-de-France

Aire d’étude


Figure 10 : Carte des objectifs de préservation et de restauration de la trame verte et bleue de la région Île-de-France

Aire d’étude


V.2 Continuités écologiques à l’échelle de l’aire d’étude

Les secteurs ouverts de grandes cultures présentent un niveau d’intérêt relativement faible pour la faune : il s’agit toutefois de l’habitat de reproduction de plusieurs espèces d’oiseaux ainsi que de zones de chasse pour les rapaces ou encore de zones de nidification pour le Busard Saint-Martin, présent sur la commune. La végétation herbacée en bord de chemin constitue le principal habitat favorable pour certaines espèces d’insectes mais leur surface est très réduite.

Le ru d’Andy, les haies et bosquets et quelques friches herbacées peuvent constituer des espaces relais pour la faune mobile. Le ru d’Andy est en particulier recensé au SRCE comme corridor à maintenir. Les abords de la voie ferrée peuvent constituer un corridor pour des espèces des milieux ouverts et/ou thermophiles comme le Méconème fragile ou le Lézard des murailles.

Le ru d’Andy, les haies et friches sont des habitats préférentiels pour accueillir la faune identifiée sur l’aire d’étude rapprochée.

V.3 Synthèse des enjeux sur la zone du projet

Afin de mettre en évidence les principaux groupes à enjeux au sein de l’aire d’étude immédiate, un tableau de synthèse a été établi (page suivante). Il précise, pour chaque groupe :

▪ le niveau d’enjeu écologique, estimé sur la base de la patrimonialité des espèces ;

▪ la contrainte réglementaire, eu égard aux textes de loi régissant la protection des différents

groupes étudiés.


Tableau 12. Évaluation des enjeux écologiques et contraintes réglementaires à l’échelle de l’aire d’étude Groupe biologique étudié

Enjeu écologique

Évaluation du niveau de l’enjeu écologique

Contrainte réglementaire

Habitats naturels et flore

Habitats naturels Milieux naturels peu diversifiés sur l’aire d’étude

Absence d’habitat présentant un intérêt patrimonial Faible Aucune contrainte réglementaire identifiée

Flore Une espèce patrimoniale recensée, flore banale Faible Aucune contrainte réglementaire identifiée

Faune

Insectes 30 espèces recensées dont 1 patrimoniale à enjeu moyen : le Méconème fragile

Faible (Moyen localement) Oui (présence d’une espèce protégée : l’Oedipode

turquoise)

Amphibiens Aucune espèce recensée Faible à nul Aucune contrainte réglementaire identifiée

Reptiles Une seule espèce recensée, non patrimoniale et à enjeu faible : le Lézard des murailles

Faible Oui (présence d’une espèce protégée : le Lézard des

murailles)

Oiseaux nicheurs 34 espèces recensées dont 26 espèces protégées, 6 espèces patrimoniales dont 4 nicheuses certaines dans les zones arbustives et arborées de l’aire d’étude

Faible (Moyen localement) Oui (présence de 26 espèces protégées)

Oiseaux en migration 20 espèces recensées dont 14 protégées dont 3 patrimoniales (déjà traitées dans le groupe des espèces nicheuses)

Faible Oui (présence de 14 espèces protégées)

Oiseaux en hivernage 14 espèces recensées dont 7 protégées dont 1 patrimoniale (déjà traitée dans le groupe des espèces nicheuses)

Faible Oui (présence de 7 espèces protégées)

Mammifères terrestres (hors chiroptères)

2 espèces recensées (aucune patrimoniale), milieux offrant peu de potentialités.

Faible Oui (présence d’une espèce protégée considérée comme présente au sein de l’aire d’étude : le Hérisson d’Europe)

Chiroptères Une seule espèce recensée en chasse (pas de zone de gîte sur l’aire d’étude)

Faible Oui (présence d’une espèce protégée : la Pipistrelle

commune)

BIOTOPE pour PRD : Diagnostic faune-flore dans le cadre du projet de déviation de la RD57 et d’un carrefour RD57-RN36 ; commune de Crisenoy (77). Décembre 2017

61

Figure 11 : Enjeux écologiques présents sur l'aire d'étude


62

Troisième partie : Analyse des effets du

projet et mesures associées


63

VI. Présentation du projet

La construction du projet est prévue principalement sur la commune de Crisenoy (Seine-et-Marne, 77) et en marge de la commune de Fouju (77). La déviation de la RD57 permet de relier la RN36 à l’ouest à la ZAC des Bordes à l’est en contournant par le sud le hameau des Bordes.

Le projet consiste :

- En un raccordement au giratoire existant à l'ouest au croisement RN36 et RD57 actuelle

- Une création de voie nouvelle 2 X 1 voie sur environ 1500 m

- Un carrefour en T pour le raccordement à la RD57 actuelle

- Le recalibrage de la RD57 actuelle sur 250 m

- La création d’un giratoire d'accès à la ZAE à l'est

L'assiette de la voie nouvelle est de 17 m de large, comprenant 6 m de chaussée, et de part et d'autre de la voie, 2 m d'accotement et 3,5 m de noue et entrée en terre. L’emprise de la voie nouvelle est de l’ordre de 2,6 ha.

La traversée du ru d’Andy est réalisée sur le tronçon recalibré. Il n’existe donc pas d’emprise supplémentaire sur le ru.

Aucun éclairage de la voie n’est prévu.

Figure 12 : Coupe type transversale de la voie nouvelle


64

Figure 13 : Plan projet


65

VII. Effets prévisibles du projet sur les milieux naturels, la flore et la faune

Chaque impact est caractérisé selon son type (direct, indirect) et sa durée (temporaire,

permanent).

Un projet peut présenter deux types d’impacts :

• des impacts directs : ils se définissent par une interaction directe avec une espèce

ou un habitat naturel ;

• des impacts indirects : ils se définissent comme les conséquences secondaires

liées aux impacts directs du projet et peuvent également se révéler négatifs ou

positifs.

À cela s’ajoute le fait qu’un impact peut se révéler temporaire ou permanent :

• l’impact est temporaire lorsque ses effets ne se font ressentir que durant une

période donnée (la phase chantier par exemple) ;

• l’impact est pérenne dès lors qu’il persiste dans le temps et peut demeurer

immuable.

En l’état actuel des connaissances sur la faune et la flore locale et de la définition du projet, un certain nombre d’effets prévisibles peuvent être identifiés.

Tableau 13. Effets prévisibles du projet

Types d’effets

Habitats et groupes

concernés

En phase travaux

Impact par destruction/dégradation des milieux en phase travaux

Impact direct, permanent

Il s’agit d’un impact :

- par destruction/dégradation des habitats naturels et de la flore associée ;

- par propagation d’espèces végétales invasives ;

- par destruction/dégradation des habitats naturels, de la faune associée et des habitats d’espèces de faune associés (zones de reproduction, territoires de chasse, zones de transit) ;

- par fragmentation des habitats d’espèces (impact sur la fonctionnalité écologique de l’aire d’étude).

Flore et habitats naturels

Faune : tous groupes

Impact par destruction d’individus en phase travaux

Impact direct, permanent (durée des travaux)

Flore

Faune : insectes, avifaune,

mammifères

Impact par dérangement en phase travaux (bruit, poussière)

Impact direct, temporaire (durée des travaux)

Faune vertébrée essentiellement

(avifaune, mammifères)

En phase d’exploitation


66

Tableau 13. Effets prévisibles du projet

Types d’effets

Habitats et groupes

concernés

Impact par destruction/dégradation des milieux en phase d’exploitation

Impact indirect, permanent

- par destruction d’individus lors de l’entretien des dépendances vertes ;

- par collision.

Flore et habitats naturels

Tous groupes de faune (notamment avifaune, insectes,

mammifères)

Impact par dérangement en phase d’exploitation lié à la fréquentation humaine

Impact direct, temporaire

Faune vertébrée essentiellement

(avifaune, mammifères)

Impact par pollution lumineuse sur la faune nocturne

Impact direct, permanent

Des luminaires peu appropriés sont susceptibles de perturber localement les populations d’animaux nocturnes.

Faune : insectes, avifaune,

mammifères

VII.1 Evaluation des niveaux d’impacts liés au projet

La quantification de l’impact potentiel du projet sur une espèce ou un groupe d’espèces est

obtenue par le croisement de plusieurs ensembles d’informations (lorsque celles-ci sont

disponibles) :

• La sensibilité générale de l’espèce (ou du groupe d’espèces) au type

d’aménagement en question, définie au moyen de l’expérience de terrain des

experts de Biotope et des informations issues de la bibliographie ;

• Les éléments propres au site (abondance locale de l’espèce sur site, localisation,

utilisation des milieux…) pouvant avoir une influence sur le risque de destruction

ou de dégradation ;

• La valeur patrimoniale des espèces.

Si l’espèce ou le groupe d’espèce est concerné par l’impact considéré, celui-ci peut alors

être de niveau négligeable, faible, moyen, fort voire très fort en fonction des critères

énoncés précédemment.


67

VII.2 Description détaillée des effets du projet

VII.2.1 Effets du projet en phase chantier

Effet par destruction/dégradation des milieux et de la flore

Les aménagements prévus dans le cadre du projet concernent une superficie d’environ 3 ha (voirie de 1700 m de long et assiette d’emprise de 17 m de large comprenant l'accotement, l'entrée en terre et la noue), soit environ 12,5 % de l’ensemble des habitats naturels et semi-naturels de l’aire d’étude rapprochée. Parmi les habitats impactés, la très grande majorité correspond à des habitats anthropisés sans enjeux écologiques (grandes cultures).

Une seule espèce végétale patrimoniale est recensée mais d’enjeu faible et localisée dans les cultures, à la marge du projet et non impactée. Aucune espèce végétale protégée n’est recensée.

Aucune espèce végétale exotique envahissante problématique n’est recensée sur le site. Les perturbations des sols au cours du chantier peuvent contribuer à l’installation sur les remblais de telles espèces.

L’impact sur les habitats naturels et la flore (effet direct, permanent, à court terme) est donc considéré comme négligeable.

Effet par dégradation/destruction des habitats d’insectes et d’individus

Une espèce protégée commune en Île-de-France (Oedipode turquoise) est présente localement dans une friche en marge du projet, et une espèce patrimoniale (Méconème fragile) recensée au niveau de zones arbustives potentiellement impactées par l’emprise. Le caractère ubiquiste de l'espèce protégée et l'importance des habitats de report à proximité immédiate des impacts induits pour ces deux espèces (friches SNCF) leur permettra de trouver des habitats de substitution à proximité. Ces espèces sont d’autre part non menacées à l’échelle régionale et présentent un enjeu écologique faible.

L’effet par destruction d’individus de ces espèces et de leurs habitats (effet direct, permanent, à court terme) est considéré comme faible.

Effet par dégradation/destruction des habitats d’amphibiens et d’individus

Aucune espèce d’amphibiens n’a été observé au sein de l’aire d’étude et les potentialités de présence sont faibles.

L’impact du projet pour ce groupe est considéré comme nul.


68

Effet par dégradation/destruction des habitats de reptiles et d’individus

L’impact sur les habitats d’espèce de Lézard des murailles est limité. La voie ferrée à proximité constitue un habitat de vie et de dispersion de cette espèce anthropophile. La friche impactée constitue une part négligeable de l’espèce au niveau local. Une destruction d’individus est possible lors de la phase chantier si celle-ci a lieu en période d’activité de ces espèces. L’espèce présente de bonnes capacités de dispersion. L’espèce est commune et notoirement résilientes.

L’effet par destruction des habitats du Lézard des murailles (effet direct, permanent, à court terme) est considéré comme négligeable.

Par ailleurs, et au regard des capacités de déplacement du Lézard des murailles et de son caractère commun et ubiquiste, l’effet par destruction d’individus (effet direct, permanent, à court terme) est considéré comme faible.

Effet par dégradation/destruction des habitats d’oiseaux et d’individus

Les expertises de terrain ont mis en évidence la présence de 39 espèces réparties en quatre cortèges principaux : le cortège des milieux agricoles qui compte uniquement le Milan noir comme espèce patrimoniale, et utilisant la zone uniquement en chasse, le cortège des milieux herbacés et arbustifs qui rassemble 4 espèces patrimoniales : la Linotte mélodieuse, le Chardonneret élégant, le Verdier d’Europe et le Bruant jaune, celui des milieux anthropiques qui rassemble 2 espèces patrimoniales : le Chardonneret élégant et le Verdier d’Europe et le cortège ubiquiste qui ne comprend pas d'espèce patrimoniale.

L’effet sur le cortège d’espèces liées aux milieux agricoles, anthropiques et les espèces ubiquiste (effet direct, permanent, à court terme) est considéré comme faible compte tenu des faibles surfaces impactées et des espèces patrimoniales présentes.

L’emprise projet impacte une soixantaine de mètres linéaires de haie arbustive au niveau du ru d’Andy, une centaine de mètres linéaires de haie arbustive le long d’un chemin agricole au sud-est, et potentiellement une petite zone arbustive sur remblais au nord-ouest.

L’effet sur le cortège d’espèces liées aux milieux herbacés et arbustifs, compte-tenu de la faible représentativité de ces milieux dans le contexte d'open-field, et de la présence de 4 espèces patrimoniales (effet direct, permanent, à court terme) est considéré comme moyen.

En ce qui concerne la destruction d’individus, plusieurs espèces nichent sur l’aire d’étude, notamment au niveau des milieux arbustifs. Des travaux de défrichement seront réalisés en amont de la phase d’aménagement au sein de l’emprise chantier. Or, la période de nidification s’avère être une période critique pour les œufs et les nichées car ils sont particulièrement exposés.

L’effet sur les oiseaux par destruction d’individus en phase travaux (effet direct, permanent, à court terme) est considéré comme moyen si aucune précaution n’est prise.


69

Effet par dégradation/destruction des habitats de mammifères terrestres et d’individus

Aucune espèce patrimoniale de mammifère terrestre n’a été observée au sein de l’aire d’étude. Communes et globalement ubiquistes, ces espèces peuvent s’accommoder des milieux de natures variées et disposent de milieux favorables dans l’environnement proche du projet.

L’effet sur les mammifères terrestres en phase chantier (effet direct, permanent, à court terme) est considéré comme négligeable.

Effet par dégradation/destruction des habitats de chiroptères et d’individus

L’aire d’étude constitue une zone d’alimentation et de transit de faible importance (peu de contacts) pour une seule espèce. Aucun gîte n’est susceptible d’être affecté et les possibilités de destruction indirecte (collision, etc…) sont faibles.

L’effet par destruction/dégradation des sites de repos et/ou de reproduction (effet direct, permanent, à court terme) est nul.

L’effet par destruction d’individus de chauves-souris (effet direct, permanent, à court terme) est considéré comme faible.

Impacts par dérangement en phase travaux

Compte-tenu des espèces recensées, du contexte déjà soumis à des dérangements du fait de la proximité des axes majeurs de transports, l’impact par dérangement est considéré comme négligeable.

VII.2.2 Effets du projet en phase d’exploitation

Effet par réduction de la fonctionnalité des continuités écologiques

Ces impacts peuvent exister dans le cadre de projets déstructurant, notamment lorsque des corridors écologiques sont rompus ou lorsque des habitats favorables sont rudéralisés ou rendus défavorables ou imperméables.

L’aire d’étude est située en dehors de tout réservoir de biodiversité ou corridor écologique fonctionnel. Le ru d’Andy constitue un corridor à restaurer. La voie est seulement recalibrée au niveau de la traversée du ru d’Andy, le projet n’implique pas d’emprise supplémentaire sur le ru et aura un impact faible sur la fragmentation des habitats d’espèces.

L’effet du projet par réduction de la fonctionnalité des continuités écologiques (effet indirect, permanent, à long terme) est donc jugé faible.


70

Effet par pollution lumineuse

Aucun éclairage n’est prévu dans le cadre du projet.

L’effet par pollution lumineuse en phase d’exploitation (effet direct, temporaire, à long terme) est donc considéré comme faible.

Risques de collision avec la faune

Les risques de collision avec la faune vont concerner la phase d’exploitation de la voie nouvelle via la circulation routière. Plusieurs groupes concernés par ce type d’impact potentiel ont été identifiés sur l’aire d’étude principale : reptiles, oiseaux et mammifères (dont les chiroptères) notamment.

Concernant l’avifaune, l’impact par collision concernera les individus survolant à basse altitude l’infrastructure routière. L’occurrence de cet impact est augmentée dans plusieurs conditions :

- dans les secteurs d’intérêt où l’avifaune trouve des sites favorables à sa nidification notamment, ce type d’impact concerne en effet davantage les jeunes individus ;

- si l’infrastructure intersecte un axe migratoire ou un axe de transit entre des sites de repos, de nidification et d’alimentation, d’autant plus si la topographie du fuseau routier impose aux espèces de se rapprocher de l’infrastructure (traversée de vallée, ouvrage d’art au-dessus d’un cours d’eau, etc.).

Les oiseaux présents au sein de l’aire d’étude présentent de bonnes capacités de déplacement et la création de ce nouvel axe routier n’augmentera pas significativement les risques de collisions.

Pour les mammifères terrestres, l’impact potentiel par collision concernera principalement les espèces longeant des axes de déplacement naturels intersectés par la voie nouvelle : les cours d’eau, les linéaires boisés, etc. Les enjeux sur la zone de projet concerneront principalement les petits et moyens mammifères. Les enjeux faibles pour ce groupe aboutit à un impact faible.

Concernant les chiroptères, la mortalité induite par les collisions routières est considérée comme l’une des premières causes de mortalité. Plusieurs études ont été menées afin d’évaluer cet impact mais les connaissances restent parcellaires. Des études de mortalité menées au Pays-Bas ont permis d’estimer la mortalité due à la route entre 1 et 5 % de la population locale. Toutes les espèces semblent concernées mais les Pipistrelles, Oreillards et Rhinolophidés semblent être en première ligne. La proximité de la route avec un facteur attractif pour les insectes proies (plantations végétales, lisières, éclairages, chaleur du bitume en soirée, etc.) augmente les risques de collision. Sur l’aire d’étude plusieurs espèces potentiellement sensibles à ce risque de collision ont été recensées. Les cours d’eau sont également des secteurs attractifs pour les insectes et sont fréquemment utilisés comme zone de chasse par les chiroptères.

Le projet de déviation n’intersecte pas d’axe de déplacement majeur utilisé par les chiroptères. Les impacts par collision avec les véhicules seront ainsi a priori limités.

Aucune mesure ne nécessite d’être mise en œuvre et l’impact par destruction d’individus par collision (effet indirect, permanent, à moyen terme) est qualifié de faible en phase exploitation.


71

VII.3 Synthèse des impacts bruts

L’emprise projet concerne majoritairement des parcelles cultivées avec peu d’enjeu faune flore hormis pour l’avifaune nicheuse patrimoniale des haies.

Les effets attendus du projet avant mesures (effets bruts) sont détaillés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 14. Synthèse des effets prévisibles du projet

Elément considéré Niveau d’enjeu

écologique vis-à-vis du projet

Contrainte réglementaire pour le projet

Impact(s) envisagé(s) dans le cadre du projet

Phase du projet

Type d’impact

Durée d’impact Niveau d’impact

FLORE ET HABITATS NATURELS

Habitats et flore Faible NON Impact par destruction/dégradation des milieux

Chantier et exploitation

Direct et indirect

Permanent Négligeable

Espèces invasives Faible NON Impact par propagation d’espèces végétales invasives

Chantier Direct Permanent Négligeable

INSECTES

Toutes espèces Faible (Moyen localement)

OUI

Impact par destruction/dégradation des habitats d’espèce


Direct et indirect

Permanent Faible

Impact par destruction d’individus Chantier Direct et indirect

Permanent Faible

AMPHIBIENS : aucune espèce recensée

REPTILES


72






Phase du projet

Type d’impact


Espèce commune : Lézard des murailles

Faible OUI



Direct et indirect


Impact par destruction d’individus Chantier et exploitation

Direct et indirect

Permanent Faible

AVIFAUNE

Tous cortèges Moyen

localement OUI



Direct et indirect

Permanent Moyen localement

Impact par destruction d’individus Chantier et exploitation

Direct Permanent Moyen localement

Impact par dérangement Chantier et exploitation

Direct Temporaire Négligeable

CHIROPTERES

Toutes espèces recensées

Faible OUI


Chantier Direct et indirect

Permanent Faible

Impact par destruction d’individus Chantier Direct Permanent Négligeable



Impact par pollution lumineuse Exploitation Direct Permanent Faible


73






Phase du projet

Type d’impact


MAMMIFERES TERRESTRES

Toutes espèces recensées, Hérisson (espèce protégée potentiellement

présente)

Faible OUI



Direct et indirect


Impact par destruction d’individus Chantier Direct Permanent Négligeable



CONTINUITES ECOLOGIQUES

Trames et continuités écologiques

Tous groupes

Faible NON Impact par fragmentation des habitats naturels


Direct et indirect


Les effets bruts du projet (avant mesures) sont faibles à négligeable hormis pour l’avifaune et les insectes, avec un niveau d’effets moyen compte-tenu de la présence d’habitat d’espèces patrimoniales au niveau de haies arbustives.


74

VIII. Mesures d’évitement et de réduction des effets du projet

VIII.1 Rappels concernant la réglementation

Il est important de faire le rappel suivant.

L’existence d’impacts sur des espèces protégées oblige le porteur de projet à

mettre en place la démarche suivante dans le cadre de son projet :

1. D’abord, mettre en place des mesures d’évitement des impacts

(adaptation des emprises, ajustement temporel des dates de

démarrage des travaux etc.) ;

2. Ensuite, mettre en place des mesures de réduction des impacts

qu’il n’aurait pas été possible d’éviter ;

3. Enfin, mettre en place des mesures de compensation des impacts

qu’il n’aurait pas été possible d’éviter ou de réduire. Ces impacts

sont dits résiduels et déclenchent le passage aux mesures

compensatoires.

L’insertion environnementale du projet est donc conçue selon un triptyque de

mesures graduées.

Toutes ces mesures doivent être :

• Détaillées, afin qu’elles soient lisibles ;

• Planifiées, dans le temps et l’espace et intégrées aux plannings du

projet ;

• Chiffrées, a minima par le biais de fourchettes estimatives ;

• Garanties, via la mise en annexe du dossier de tous les documents

attestant de leur mise en œuvre effective et concrète ;

• Synthétisées pour une meilleure lecture par les services instructeurs.

Les mesures compensatoires doivent se baser sur les fondements suivants :

• Pas de perte nette de biodiversité : absence de perte nette d’habitats

ou de fonctionnalité. Le paragraphe qui concerne les mesures

d’évitement et d’atténuation participent également à ce fondement ;

• Recherche de l’additionnalité ;

• La faisabilité et la pérennité des mesures : toutes les mesures

(évitement, atténuation, compensatoires, accompagnement et suivi)


75

doivent être chiffrées, actées par la Maîtrise d’ouvrage et leur mise en

place garantie.

VIII.2 Mesures d’évitement

VIII.2.1 Intervention dans les périodes de moindre impact

Afin de supprimer tout impact sur les oiseaux protégés pouvant nicher dans la haie

à proximité du ru d'Andy, le défrichement de cette haie devra intervenir en dehors

de la période de nidification. La période de nidification des espèces concernées

s’étalant d’avril à août, les travaux de défrichement de la haie débuteront hors de

cette période, soit entre mi-août et fin mars.

Le tableau ci-après synthétise les périodes sensibles durant lesquelles aucune intervention ne pourra être réalisée et les périodes d’interventions préconisées pour l’avifaune nicheuse.

Périodes de sensibilité de l’avifaune nicheuse

Jan Févr. Mars Avril Mai Juin Jui. Aout Sept Oct. Nov. Déc.

Nidification

Légende : rouge : période sensible ; vert : période non sensible

Pour éviter la destruction de nichées d'oiseaux dans les cultures, les travaux de

terrassement devront débuter après la période de nidification soit mi-aout et fin-

mars. En cas de commencement des travaux prévu après fin-mars, on pourra rendre

peu attractif les terrains à aménager en supprimant par labour la végétation avant

l’installation des couples nicheurs c’est-à-dire avant fin mars.

Exemples de balisage de type rubalise (à gauche) et filet de chantier (à droite) © Biotope


76

VIII.3 Mesures de réduction

VIII.3.1 Plantation de haie arbustive

Pour réduire l’impact de perte d’habitat du à une destruction d’environ 160 mètres linéaires de haie arbustive (autour du ru d’Andy, en bordure de chemin agricole au sud-est, et dans une friche à l’ouest), les abords de la nouvelle voie seront plantés de haies arbustives d’espèces indigènes pouvant constituer de nouveaux habitats pour l’avifaune nicheuse et le Méconème fragile. Le projet prévoit un linéaire d’environ 950 mètres linéaires de plantations arbustives et arborées denses qui pourront constituer un habitat favorable pour la faune.

Essences à planter : les essences choisies pour la plantation des haies seront des essences indigènes et locales, adaptées au sol et non invasives. Les espèces notées dans les haies sur l’aire d’étude comportent essentiellement le Prunellier (Prunus spinosa) et l’Aubépine à un style (Crataegus monogyna). Les aubépines (Crataegus monogyna et Crataegus laevigata) sont des espèces sensibles au Feu bactérien dont la plantation est soumise à dérogation2. Pour constituer une haie diversifiée favorable à la faune, les espèces préconisées pour la plantation de haie arbustive sont :

Tableau 15. Espèces préconisées pour la plantation de haie arbustive

Nom français Nom scientifique

Prunellier Prunus spinosa

Troène commun Ligustrum vulgare

Églantier Rosa canina

Cornouiller sanguin Cornus sanguinea

Sureau noir Sambucus nigra

Noisetier Corylus avellana

Fusain d’Europe Euonymus europaeus

Viorne obier Viburnum opulus

Les essences horticoles/exotiques seront proscrites. Une attention particulière sera portée à la non-introduction d’espèces végétales invasives, comme le Buddleja (ou Arbre aux papillons - Buddleja davidii), le Robinier faux-acacia (Robinia pseudacacia), et l’Ailante (ou Faux-vernis du Japon - Ailanthus altissima).

2 https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000348798


77

Pour les plantations arborées, les espèces préconisées sont :

Tableau 16. Espèces préconisées pour la plantation de haie arborée

Nom français Nom scientifique

Tilleul à grandes feuiles Tilia platyphyllos

Chêne pédonculé Quercus robur

Tremble Populus tremula

Saule blanc Salix alba

Erable champêtre Acer campestre

On privilégiera la diversité des essences plantées dans les haies arbustives, en réalisant les plantations en quinconce, suivant le schéma ci-dessous :

Figure 15 : coupe transversale du projet à proximité de ligne TGV

Figure 14 : coupe Principe d’implantation des espèces en quinconce pour un maximum de diversité


78

Figure 16 : Plantation de haie arbustive (source : Atelier Mathilde Martin)


79

VIII.3.2 Mise en place d’une gestion adaptée de chantier pour éviter les pollutions et limiter les perturbations de la faune en phase travaux

Préservation de la qualité des eaux et des milieux aquatiques et humides

La principale menace des travaux sur les milieux aquatiques (ru d’Andy) est la pollution par les particules fines. Afin d’éviter ceci, un système d’assainissement provisoire sera mis en œuvre pendant les travaux. Il permettra une décantation des eaux de ruissellement avant rejet.

Dans la mesure du possible, les décapages seront réalisés juste avant les terrassements, en limitant au minimum le temps de non-intervention entre ces deux opérations, ce qui permet de limiter les périodes de lessivage des sols.

Choix des produits utilisés lors du chantier et contrôle des polluants

Les produits les moins toxiques seront recherchés. Les déchets feront par ailleurs l’objet d’un suivi de leur élimination permettant :

- d’identifier les filières de traitement, de recyclage et d’élimination les plus adaptées ;

- de quantifier les déchets issus du chantier ;

- d’assurer la traçabilité de ces déchets.

Mise en place de bases travaux

La base travaux abritant les baraquements mobiles (poste de contrôle et de surveillance, salles de repos, vestiaires et salles de réunion, sanitaires), sera située en retrait de tout habitat aquatique afin d'éviter d'éventuels déversements de polluants. Cette base travaux sera par ailleurs aménagée avec un système d'assainissement approprié permettant d'éviter

que ces eaux ne se diffusent dans le milieu naturel. Les opérations de nettoyage, d'entretien, de réparation, de ravitaillement des engins et du matériel se feront exclusivement à l'intérieur de cette aire.

Gestion des déchets

La gestion des déchets sera prise en compte dans le cadre d’un Schéma d'Organisation et de Suivi Gestion des Déchets (SOSED). Ce document permettra de préciser les engagements pris quant à une gestion des déchets de chantier. Il précisera entre autres les conditions de gestion des déchets de chantier sur la zone de travaux, les modes de transport, le lieu d’évacuation et les méthodes de suivi. Le suivi des déchets sera réalisé selon ce document.

Coût total de la mesure : pas de surcoût, à intégrer au projet


80

Figure 17 : Mesures de réduction et d'accompagnement


81

IX. Evaluation des impacts résiduels du projet

Suite à la proposition des différentes mesures d’atténuation des impacts, nous procédons dans le

tableau suivant à une réévaluation des impacts intégrant les résultats escomptés des mesures

d’atténuation proposées précédemment.


82


Elément considéré

Niveau d’enjeu

écologique vis-à-vis du

projet


Impact(s) envisagé(s) dans le

cadre du projet

Phase du projet

Type d’impact

Durée d’impact

Niveau d’impact Mesure prévue Réévaluation des impacts

FLORE ET HABITATS NATURELS

Habitats et flore

Faible NON Impact par destruction/dégradation des milieux


Direct et

indirect Permanent

Négligeable à Nul

- Négligeable

Espèces invasives

Faible NON Impact par propagation d’espèces végétales invasives

Chantier Direct Permanent Négligeable à

Nul - Négligeable

INSECTES

Toutes espèces Faible (Moyen

localement) OUI



Direct et

indirect Permanent

Potentiellement moyen

localement

Plantation de haie arbustive Faible

Impact par destruction d’individus

Chantier Direct

et indirect

Permanent Négligeable à

Nul

- Négligeable

AMPHIBIENS : aucune espèce recensée

REPTILES


83



Niveau d’enjeu


projet



cadre du projet

Phase du projet

Type d’impact

Durée d’impact


Espèce commune : Lézard des murailles

Faible OUI



Direct et

indirect Permanent Négligeable

- Négligeable



Direct et

indirect Permanent Faible

- Faible

AVIFAUNE

Tous cortèges Moyen

localement OUI



Direct et

indirect Permanent

Moyen localement

Plantation de haie arbustive

Faible



Direct Permanent Moyen

localement

Intervention dans les périodes de moindre impact

Négligeable

Impact par dérangement


Direct Temporaire Négligeable à

Nul

- Négligeable

CHIROPTERES


84



Niveau d’enjeu


projet



cadre du projet

Phase du projet

Type d’impact

Durée d’impact


Toutes espèces recensées

Faible OUI


Chantier Direct

et indirect

Permanent Faible Plantation de haie

arbustive Négligeable


Chantier Direct Permanent Négligeable - Négligeable


Direct Temporaire Négligeable - Négligeable

Impact par pollution lumineuse

Exploitation Direct Permanent Négligeable Limitation des

pollutions lumineuses

Négligeable

MAMMIFERES TERRESTRES

Toutes espèces recensées, Hérisson (espèce protégée

potentiellement présente)

Faible OUI



Direct et

indirect Permanent

Négligeable à Nul

- Négligeable


Chantier Direct Permanent Négligeable à

Nul -

Négligeable


Direct Temporaire Négligeable à

Nul -

Négligeable

CONTINUITES ECOLOGIQUES


85



Niveau d’enjeu


projet



cadre du projet

Phase du projet

Type d’impact

Durée d’impact


Trames et continuités écologiques

Tous groupes

Faible NON Impact par fragmentation des habitats naturels


Direct et

indirect Permanent Négligeable

- Négligeable

Sous réserve de la mise en œuvre effective des mesures d’atténuation prévues, le projet entraînera des impacts résiduels faibles à négligeables vis-à-vis des

habitats naturels, de la flore et de la faune présents localement. Aucune mesure de compensation ne nécessite d’être mise en œuvre.


86

IX.1 Conclusion

L’aire d’étude est située sur la commune de Crisenoy et est composée pour 75 % de grandes cultures, le reste étant constitué de friches (12%), voies routières et ferrées (11%) et bosquets arbustifs (2%). L’analyse des enjeux est basée sur une expertise réalisée entre décembre 2016 et septembre 2017, ainsi que sur la synthèse des données bibliographiques existantes.

Les enjeux faune et flore pressentis sont globalement faibles. Quelques enjeux moyens sont localisés aux haies et friches herbacées notamment autour du ru d’Andy. Une contrainte réglementaire existe en ce qui concerne l’avifaune, les insectes, les reptiles et les mammifères (y compris chiroptères) compte tenu de la présence d’espèces protégées pour ces groupes.

Le rôle de corridor écologique du ru d’Andy devra être préservé par l’aménagement. Le réseau écologique constitué par les haies et franges herbacées devra être préservé dans la mesure du possible. Le calendrier de travaux prendra en compte la période de reproduction des oiseaux et des reptiles. La prise en compte de ces mesures aboutit à un impact résiduel faible à négligeable du projet sur la faune et la flore. Enfin une mesure de plantation de haie arbustive d’espèces indigènes permettra de recréer des zones arbustives favorables à la faune locale.

Au regard de l’évaluation des impacts résiduels après mesures d’évitement et de réduction exposées précédemment, le projet n’est pas de nature à nuire, à l’échelle locale, au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces de faune. Par conséquent, les perturbations, les destructions, les altérations ou les dégradations d'habitats de ces espèces ne remettent pas en cause le bon accomplissement de leurs cycles biologiques. Il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre des mesures de compensation. Aucun dossier de demande de dérogation à la destruction d’espèces protégées n’est nécessaire.


87

IX.2 Bibliographie

ACEMAV coll., DUGUET R. & MELKI F. ed., 2003 – Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p.

ARTHUR, L. & LEMAIRE, M. ,2009. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. BIOTOPE, Mèze (collection Parthénope) ; Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, 544 p.

AUVERT, S., FILOCHE, S., RAMBAUD, M., BEYLOT, A. & HENDOUX, F. (2011) Liste rouge régionale de la flore vasculaire d’Ile-de-France. CBNBP. Paris.

BANG P. & DAHLSTRÖM P., 1999 - Guide des traces d'animaux. Les guides du naturaliste. éd. Delachaux et Niestlé, 264p.

BARATAUD M., 1996 – Ballades dans l’inaudible. Méthode d’identification acoustique des chauves-souris de France. Ed. Sittelle. Double CD et livret 49p.

BARATAUD M., 2012. Ecologie acoustique des chiroptères d’Europe, identification des espèces, étude de leurs habitats et comportements de chasse. Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (coll. Inventaires et biodiversité), 344 p.

BARATAUD, M. 2002. Acoustic method for European bat identification. CD + booklet 14p. Sittelle publisher, Mens (France).

BIRARD J., ZUCCA M., LOIS G. et Natureparif, 2012. Liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Île-de-France. Paris. 72 p.

CHINERY M., 1988 - Insectes de France et d’Europe occidentale. ARTHAUD, 320 p.

Conservatoire botanique national du Bassin parisien, 2016. Catalogue de la flore d’Île-de-France, version mai 2016

DIETZ C., VON HELVERSEN O. & NILL D. 2009. L’encyclopédie des chauves-souris d’Europe et d’Afrique du Nord. Delachaux et Niestlé. 400p.

DIREN Midi-Pyrénées / BIOTOPE, 2002. Guide de la prise en compte des milieux naturels dans les études d’impact. 76 p.

DUQUET M. & MAURIN H., 1992. Inventaire de la faune de France. Muséum National d’Histoire Naturelle et Nathan Éditeur, 415 p.

FIERS V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H. & coll., 1997, Statut de la faune de France métropolitaine. Statuts de protection, degrés de menace, statuts biologiques. Col. Patrimoines naturels, vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, Ministère de l'Environnement, 225 p.

FILOCHE, S., 2014 - Mise à jour de la Liste rouge de la Flore vasculaire de l’Île-de-France. CBNBP

MITCHELL-JONES A. J. & al. (1999) – The atlas of european Mammals. T & AD Poyser, 484 p.

MMNH, WWF (1994) - Le livre rouge, inventaire de la faune menacée en France. Nathan, 176 p.

NAWROT O., JAUZEIN P., 2011. Flore d'Île-de-France. Edition QUAE, 970 p.

SCHOBER W. & GRIMMBERGER E., 1987 – Guide des chauves-souris d’Europe. D & N. 223 p.

THIOLLAY J.M. & BRETAGNOLLE V. (coord.), 2004 – Rapaces nicheurs de France – distribution, effectifs et conservation. Delachaux & Niestlé. Paris. 176 p.


88

TUPINIER Y. 1996. L’univers acoustique des chiroptères d’Europe. Société Linnéenne de Lyon. 133 p.

UICN France, MNHN, & SHF, 2009. La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine.

UICN France, MNHN, ONCFS & SPEFM, 2009. Liste rouge des espèces menacées en France. Chapitre Mammifères de France métropolitaine.

VACHER JP., GENIEZ M., 2010. Les reptiles de France, Belgique Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (collection Parthénope) ; Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, 544 p.

HAQUART A. 2013. Référentiel d’activité des chiroptères – Eléments pour l’interprétation des dénombrements de chiroptères avec les méthodes acoustiques en zones méditerranéenne française. EPHE. 100 p.

KASELOO P.A., 2005 – Synthesis of noise effects on wildlife populations. Road Ecology Center


89

IX.3 Annexes

Annexe 1 : Méthodes d’inventaires Milieux naturels et flore

Nomenclature

La nomenclature des plantes à fleurs et des fougères utilisée dans cette étude est celle de la Base de Données Nomenclaturale de la Flore de France (BDNFF, consultable et actualisée en ligne sur le site www.tela-botanica.org).

Pour les habitats naturels et semi-naturels, la nomenclature utilisée est celle de CORINE BIOTOPES, référentiel de l’ensemble des habitats présents en France et en Europe. Dans ce document, un code et un nom sont attribués à chaque habitat décrit.

Méthodologie de terrain et cartographie

Sur le terrain, la végétation est considérée comme le meilleur indicateur de reconnaissance des habitats naturels de par son caractère intégrateur permettant de synthétiser les conditions de milieux et le fonctionnement de l’écosystème.

Une reconnaissance floristique des structures de végétation homogènes a ainsi été menée sur l’ensemble de l’aire d’étude afin de les rattacher à la typologie CORINE BIOTOPES à l’aide des espèces végétales caractéristiques de chaque groupement végétal.

L’expertise de terrain a eu pour but de cartographier les habitats patrimoniaux présents sur le site selon la typologie CORINE BIOTOPES. Les espèces protégées et patrimoniales ont été prospectées dans le même temps que l’expertise des habitats naturels.

La cartographie des habitats a été réalisée sur les fonds IGN scan25 et l’orthophotographie aérienne par l’utilisation du logiciel de Système d’Information Géographique MapInfoTM.

Faune

Insectes

Les insectes ont été inventoriés lors des périodes favorables à leur observation. Les papillons de jour et les odonates ont été recensés en juin/juillet et les orthoptères en août. La méthode d’inventaire utilisée consiste à effectuer des transects (linéaire >100m) sur l’aire d’étude avec pour objectif de couvrir l’ensemble des habitats présents sur le site. La longueur du linéaire est proportionnelle à la superficie de l’habitat. Toutes les espèces contactées ou observées de part et d’autre du transect sont notées. L’inventaire des espèces est réalisé à l’aide d’un filet à papillon et de jumelles afin de faciliter l’identification.

Amphibiens

Les amphibiens ont été recensés lors des périodes favorables à leur observation. Deux passages ont été effectués, un premier passage nocturne en mars et un second diurne en avril. La méthode d’inventaire consiste à réaliser :

- Des points d’écoute : cette méthode permet de recenser les mâles chanteurs anoures (grenouilles, crapauds…) pourvus d’organes vocaux.

- Des points d’observation : cette méthode permet de recenser les pontes et larves se trouvant au sein des plans d’eau.

- Pêche à l’épuisette : cette méthode permet de recenser les urodèles (salamandres et tritons) et les larves qui sont dépourvus d’organes vocaux et qui ne peuvent donc pas être identifiés


90

via l’écoute.

Reptiles

Les reptiles ont été recensés lors des périodes favorables à leur observation (avril-juin). Deux passages ont été réalisés : un premier en avril et un second en juin. La méthode d’inventaire consiste à réaliser des transects le long des linéaires de haies et des lisières forestières orientées au sud. En effet, les reptiles étant des animaux à sang froid, ils ont besoin de trouver une source de chaleur afin de réchauffer leur corps. Les lisières et les haies orientées au sud sont ensoleillées une grande partie de la journée et constituent ainsi des endroits accueillant pour ces espèces. D’autre part, les fourrés et les buissons permettent aux reptiles de se réfugier et de faciliter leur fuite en cas de danger.

Oiseaux

Les oiseaux ont été recherchés via une prospection visuelle et auditive sur l’ensemble de l’aire d’étude. Les prospections ont été réalisées à différentes périodes afin de prendre en compte les oiseaux hivernants sur le site, les oiseaux en migration prénuptiale (de passage, halte migratoire) et les oiseaux nicheurs sur l’aire d’étude. Un passage a été réalisé en février pour les oiseaux hivernants, un passage en mars pour les oiseaux migrateurs et deux passages en avril et juin pour les oiseaux nicheurs.

La méthode d’inventaire consiste à réaliser des points d’écoute de type IPA (indice ponctuel d’abondance) sur l’aire d’étude. Les points d’écoute doivent être répartis manière homogène sur l’aire d’étude de et de façon à couvrir l’ensemble des habitats présents sur le site afin d’avoir une bonne représentativité des espèces et des cortèges se trouvant au sein de l’aire d’étude. Les points d’écoute durent entre 6 à 20 min suivant la taille, la qualité de l’habitat et la diversité en espèces.

Mammifères terrestres

La prospection des mammifères sur le site s’est faite par une prospection visuelle et par la recherche d’indices de présence.

En l’absence de prospection nocturne, seules les potentialités au regard des milieux présents ont été évaluées concernant les chiroptères.

Chauves-souris

La prospection des chiroptères s’est faite par une prospection nocturne avec enregistreur d'ultrasons, selon des transects et points d'écoute choisis sur les lisières du site, secteurs de passage préférentiels des animaux. Ce relevé de données est couplé à une analyse visuelle de la qualité des milieux en présence vis-à-vis des chiroptères.


91

Annexe 2 : Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats

Une espèce protégée est une espèce pour laquelle s’applique une réglementation contraignante particulière. La protection des espèces s’appuie sur des listes d'espèces protégées sur un territoire donné.

Droit international

La France est signataire de nombreux traités internationaux visant à protéger les espèces sauvages, parmi lesquels :

La Convention de Bonn (23 juin 1979) concernant les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage ;

La Convention de Berne (19 septembre 1979) sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe ;

La Convention de Washington (CITES, 1973) sur le commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction ;

La Convention de Paris (1902) concernant la protection des oiseaux utiles à l’agriculture, toujours en vigueur.

Droit européen

En droit européen, ces dispositions sont régies par les articles 5 à 9 de la directive 2009/147/CE du 20 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages, dite directive « Oiseaux », et par les articles 12 à 16 de la directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la flore et la faune sauvage, dite directive « Habitats / Faune / Flore ».

L'Etat français a transposé ces directives par voie d'ordonnance (ordonnance n°2001-321 du 11 avril 2001).

Droit français

En droit français, la protection des espèces est régie par le code de l’Environnement (article L411-1) :

« I. - Lorsqu'un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine naturel justifient la conservation […] d'habitats naturels, d'espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats, sont interdits :

1° La destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ;

2° La destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel ;

3° La destruction, l'altération ou la dégradation de ces habitats naturels ou de ces habitats d'espèces ;

[…]. »

Ces prescriptions générales sont ensuite précisées pour chaque groupe par un arrêté ministériel fixant la liste des espèces protégées, le territoire d’application de cette protection et les modalités précises de celle-ci (article R. 411-1 du code de l’Environnement - cf. détail des arrêtés ministériels par groupe en 0).

Un régime de dérogation à la réglementation sur les espèces protégées est possible dans certains cas


92

listés à l’article R. 411-2 du code de l’Environnement. L’arrêté ministériel du 19 février 2007 modifié (NOR : DEVN0700160A) en précise les conditions de demande et d’instruction.

Annexe 3 : Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des habitats

Les listes de protection ne sont pas nécessairement indicatrices du statut de rareté / menace des espèces. Si pour la flore ces statuts réglementaires sont assez bien corrélés à la rareté des espèces, aucune considération de rareté n’intervient dans la définition des listes d’espèces animales protégées.

Cette situation nous amène à utiliser d'autres outils, établis par des spécialistes, pour évaluer la rareté et/ou le statut de menace des espèces présentes : listes rouges, synthèses régionales ou départementales, littérature naturaliste... Elles rendent compte de l'état des populations d'espèces dans le secteur géographique auquel elles se réfèrent.

Ces documents de référence pour l’expertise, présentés en annexes n'ont pas de valeur juridique.

Tableau 18. Synthèse des textes de protection faune/flore applicables sur l’aire d’étude

Groupe Niveau européen Niveau national Niveau régional et/ou

départemental

Flore Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive « Habitats / Faune / Flore », articles 12 à 16

Arrêté du 20 janvier 1982 (modifié) relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire

Arrêté du 11 mars 1991 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Ile-de-France complétant la liste nationale

Insectes Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive « Habitats / Faune / Flore », articles 12 à 16

Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Arrêté du 22 juillet 1993 fixant la liste des insectes protégés en région Ile-de-France et complétant la liste nationale

Reptiles-Amphibiens

Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive « Habitats / Faune / Flore », articles 12 à 16

Arrêté du 19 novembre 2007 (modifié) fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire.

Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département.

(néant)

Oiseaux Directive 79/409/CEE du 2 avril 1979, dite directive « Oiseaux »

Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection


(néant)

Mammifères terrestres

Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive « Habitats / Faune / Flore », articles 12 à 16

Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.


(néant)


93

Tableau 19. Synthèse des outils de bioévaluation faune/flore utilisables sur l’aire d’étude

Groupe Niveau européen Niveau national Niveau régional et/ou

départemental

Flore Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive « Habitats / Faune / Flore », articles 12 à 16

Arrêté du 20 janvier 1982 (modifié) relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire

Liste des espèces et habitats déterminants d’Ile-de-France (CSRPN/DIREN Ile-de-France, 2002)

Catalogue de la flore Vasculaire d’Île-de-France (rareté, protections, menaces et statuts) (CBNBP/MNHN, 2016)

Atlas de la flore sauvage de Seine-et-Marne (Filoche et al, 2010)

Insectes

2004 Red List of threatened species – A global species assessment (UICN, 2004)

European red list of dragonlies (UICN 2010)

European red list of butterflies (UICN 2010)

European red list of Saproxylic beetles (UICN, 2010)

Inventaire de la faune menacée en France (MNHN, 1994)

Les Orthoptères menacés en France (Sardet & Defaut, 2004)

Liste rouge des odonates de France métropolitaine (SFO 2009)

Les Papillons de jour de France, Belgique, Luxembourg (Lafranchis, 2000)

Les Libellules de France, Belgique, Luxembourg (Duguet & Melki, 2006)

Liste des espèces déterminantes d’Ile-de-France (CSRPN/DIREN Ile-de-France, 2002)

ORGFH Ile-de-France (DIREN Ile-de-France, 2007)

Les Papillons de jour d’Île-de-France et de l’Oise (Doux et Gibeaux, 2007).

Liste rouge régionale des libellules d’Île-de-France. (Natureparif, OPIE, SFO, 2014)

Atlas de la faune de Seine-et-Marne (Conseil Général 77, 2012)

Amphibiens - Reptiles

UICN, 2009 - http://www.iucnredlist.org

Atlas of amphibians and reptiles in Europe (GASC et al., 2004)


UICN France, MNHN&SHF (2009). La liste rouge des espèces menacées en France – Chapitre Reptiles et amphibiens de France métropolitaine. Paris, France

Les Amphibiens de France, Belgique, Luxembourg (Duguet & Melki, 2003)


Massary J.-C. & Lescure J., 2006. Inventaire des Amphibiens et Reptiles d'Ile-de-France. Bilan 2006. SHF. Région Ile-de-France


Atlas de la faune de Seine-et-Marne (Conseil Général77, 2012)

Oiseaux


Birds in Europe 2 (BirdLife International, 2004)

Birds in the European Union – a status assessment (BirdLife, 2004)

UICN, 2009 - http://www.iucnredlist.org

UICN France, MNHN&SHF (2008). Liste rouge des oiseaux nicheurs de Métropole

Nouvel atlas des Oiseaux nicheurs de France (1985 – 1989) (Yeatman–Berthelot, & Jarry, 1994)

Oiseaux menacés et à surveiller en France, liste rouge et priorités (Rocamora, & Yeatman-Berthelot, 1999)

Rapaces nicheurs de France (Thiollay & Bretagnolle, 2004)

La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux de


Statuts des oiseaux d’Ile-de-France (CORIF d’après Le Marechal & Lesaffre, 2000)


Liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Île-de-France (Natureparif, 2012)

Atlas de la faune de Seine-et-Marne (Conseil Général77, 2012)


94

Annexe 4 : Espèces végétales recensées sur l’aire d’étude

Nom français Nom scientifique Indigénat LR IDF Rareté IDF

Achillée millefeuille Achillea millefolium Ind. LC CCC

Ammi élevé Ammi majus Ind. LC R

Armoise commune Artemisia vulgaris Ind. LC CCC

Aubépine à un style Crataegus monogyna Ind. LC CCC

Bec-de-grue à feuilles de ciguë Erodium cicutarium Ind. LC CC

Benoîte des villes Geum urbanum Ind. LC CCC

Bident à fruits noirs Bidens frondosa Nat. (S.) NA AR

Bouleau verruqueux Betula pendula Ind. LC CCC

Brachypode des bois Brachypodium sylvaticum Ind. LC CCC

Bryone dioïque Bryonia cretica subsp. dioica Ind. LC* CC

Buddleia du père David Buddleja davidii Nat. (E.) NA C

Cabaret des oiseaux Dipsacus fullonum Ind. LC CCC

Calamagrostis épigéios Calamagrostis epigejos Ind. LC CC

Callitriche des eaux stagnantes Callitriche stagnalis Ind. LC AC

Centaurée noire Centaurea nigra Ind. LC AC

Chardon crépu Carduus crispus Ind. LC C

Charme Carpinus betulus Ind. LC CCC

Cirse commun Cirsium vulgare Ind. LC CCC

Clématite des haies Clematis vitalba Ind. LC CCC

France métropolitaine. (UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS 2011 et 2016).

Mammifères

Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, dite directive Habitats : articles, annexes I à VI

Red List of threatened species – A global species assessment (UICN, 2004)

The atlas of european Mammals (MITCHELL-JONES A. J. & al. 1999)

Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse (Arthur & Lemaire, 2009)

Inventaire de la faune menacée en France (MNHN, 1994)

SFEPM, CPEPESC (1999) – Plan de restauration des chiroptères

Liste Rouge UICN France, 2008

Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères en Ile-de-France : 2012-2016 (BIOTOPE, 2011)

Liste rouge des Chiroptères d’Ile-de-France (Natureparif, 2014)

Guide méthodologique pour la création de ZNIEFF en Ile-de-France (DIREN, 2002)

Atlas de la faune de Seine-et-Marne (Conseil Générale 77, 2012)


95


Clinopode commun Clinopodium vulgare Ind. LC CC

Compagnon blanc Silene latifolia Ind. LC CCC

Cornouiller sanguin Cornus sanguinea Ind. LC CCC

Dactyle aggloméré Dactylis glomerata Ind. LC CCC

Epilobe à quatre angles Epilobium tetragonum Ind. LC CCC

Epilobe hérissé Epilobium hirsutum Ind. LC CCC

Erable champêtre Acer campestre Ind. LC CCC

Erable negundo Acer negundo Nat. (S.) NA AR

Erable sycomore Acer pseudoplatanus Nat. (E.) NA CCC

Fétuque faux-roseau Schedonorus arundinaceus Ind. LC CCC

Fétuque ovine Festuca ovina Ind. NA AC

Fromental élevé Arrhenatherum elatius Ind. LC CCC

Fumeterre officinale Fumaria officinalis Ind. LC CC

Gaillet gratteron Galium aparine Ind. LC CCC

Gaillet mollugine Galium mollugo S. O. NA .

Grande bardane Arctium lappa Ind. LC CC

Grande consoude Symphytum officinale Ind. LC CC

Grande ortie Urtica dioica Ind. LC CCC

Liseron des haies Convolvulus sepium Ind. LC CCC

Matricaire camomille Matricaria chamomilla Ind. LC CC

Menthe aquatique Mentha aquatica Ind. LC CC

Mercuriale annuelle Mercurialis annua Ind. LC CCC

Millepertuis perforé Hypericum perforatum Ind. LC CCC

Molène bouillon-blanc Verbascum thapsus Ind. LC CC

Morelle douce-amère Solanum dulcamara Ind. LC CCC

Noisetier,Coudrier Corylus avellana Ind. LC CCC

Onopordon fausse-acanthe Onopordum acanthium Ind. LC AC

Orchis bouc Himantoglossum hircinum Ind. LC C

Orme champêtre Ulmus minor Ind. LC CCC

Panicaut champêtre Eryngium campestre Ind. LC CC

Pariétaire de Judée Parietaria judaica Ind. LC CC

Petite bardane Arctium minus Ind. LC CC

Petite-centaurée commune Centaurium erythraea Ind. LC CC

Peuplier d'Italie Populus nigra var italica Nat. (E.) NA /


96


Plantain lancéolé Plantago lanceolata Ind. LC CCC

Potentille rampante Potentilla reptans Ind. LC CCC

Prunellier Prunus spinosa Ind. LC CCC

Renoncule rampante Ranunculus repens Ind. LC CCC

Ronce commune (Groupe) Rubus fruticosus Ind. LC CCC

Rosier des chiens (Groupe) Rosa canina Ind. NA CCC

Saule blanc Salix alba Ind. LC CC

Saule cendré Salix cinerea Ind. LC CC

Saule marsault Salix caprea Ind. LC CCC

Scabieuse colombaire Scabiosa columbaria Ind. LC AC

Scrofulaire aquatique Scrophularia auriculata Ind. LC CC

Séneçon commun Senecio vulgaris Ind. LC CCC

Séneçon du Cap Senecio inaequidens Nat. (S.) NA AR

Sureau noir Sambucus nigra Ind. LC CCC

Tanaisie commune Tanacetum vulgare Ind. LC CC

Vergerette acre Erigeron acris Ind. LC AR

Vergerette de Sumatra Erigeron sumatrensis Nat. (E.) NA C

Véronique de Perse Veronica persica Nat. (E.) NA CCC

Viorne mancienne Viburnum lantana Ind. LC CC

Listes Rouges - EN : en danger - VU : vulnérable - NT : quasi menacé - LC : préoccupation mineure - NA : non applicable

Rareté - R : rare - AR : assez rare - PC : peu commun - AC : assez commun - C : commun - CC : très commun

- CCC : extrêmement commun

Annexe 5 : Orthoptères observés au sein de l’aire d’étude Nom scientifique Nom vernaculaire Nom scientifique Nom vernaculaire

Chorthippus biguttulus Criquet mélodieux Meconema meridionale Méconème fragile

Chorthippus brunneus Criquet duettiste Oedipoda caerulescens OEdipode turquoise

Chorthippus dorsatus Criquet verte-échine Phaneroptera falcata Phanéroptère commun

Chorthippus parallelus Criquet des pâtures Pholidoptera griseoaptera Decticelle cendrée

Conocephalus fuscus Conocéphale bigarré Platycleis albopunctata Decticelle grisâtre

Euchorthippus declivus Criquet des mouillères Roeseliana roeselii Decticelle bariolée

Gryllus campestris Grillon champêtre


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Annexe 6 : Rophalocères observés au sein de l’aire d’étude

Nom scientifique Nom vernaculaire Nom scientifique Nom vernaculaire

Aglais io Paon-du-jour Papilio machaon Machaon

Aglais urticae Petite Tortue Pieris brassicae Piéride du Chou du

Aricia agestis Collier-de-corail Pieris napi Piéride du Navet

Coenonympha pamphilus Fadet commun Pieris rapae Piéride de la Rave

Colias crocea Souci Polyommatus icarus Argus bleu

Lycaena phlaeas Cuivré commun Pyronia tithonus Amaryllis

Maniola jurtina Myrtil Vanessa atalanta Vulcain

Melanargia galathea Demi-Deuil Vanessa cardui Belle-Dame


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Annexe 7 : Oiseaux nicheurs observés au sein de l’aire d’étude et à proximité immédiate

Tableau 20. Oiseaux - Espèces observées sur l'aire d'étude

Nom français Nom scientifique Protection LR

nationale 2016

Rareté IDF

hivernant

Rareté Ile de France

migration

Rareté IDF

nicheur LR IDF

Accenteur mouchet Prunella modularis Protégée LC TC TC TC LC

Accenteur mouchet Prunella modularis Protégée LC TC TC TC LC

Alouette des champs Alauda arvensis Chassable NT TC TC TC LC

Bergeronnette grise Motacilla alba Protégée LC PC C C LC

Bergeronnette printanière Motacilla flava Protégée LC 0 PC PC LC

Bruant jaune Emberiza citrinella Protégée VU C C C NT

Bruant proyer Emberiza calandra (Miliaria calandra)

Protégée LC 0 0 C LC

Buse variable Buteo buteo Protégée LC PC PC PC LC

Chardonneret élégant Carduelis carduelis Protégée VU C C C LC

Corneille noire Corvus corone corone Chassable LC TC TC TC LC

Étourneau sansonnet Sturnus vulgaris Chassable LC TC TC TC LC

Faucon crécerelle Falco tinnunculus Protégée NT PC PC PC LC

Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Protégée LC R TC TC LC

Fauvette grisette Sylvia communis Protégée LC 0 TC TC LC

Goéland argenté Larus argentatus Protégée NT C C R NT

Héron cendré Ardea cinerea Protégée LC PC PC PC LC

Hirondelle rustique Hirundo rustica Protégée NT O C C LC

Linotte mélodieuse Carduelis cannabina Protégée VU C C C NT

Martinet noir Apus apus Protégée NT 0 TC TC LC

Merle noir Turdus merula Chassable LC TC TC TC LC

Mésange bleue Cyanistes caeruleus Protégée LC TC TC TC LC

Mésange charbonnière Parus major Protégée LC TC TC TC LC

Milan noir Milvus migrans Protégée LC 0 R TR VU

Moineau domestique Passer domesticus Protégée LC 0 0 TC LC

Mouette rieuse Chroicocephalus ridibundus (Larus ridibundus)

Protégée NT TC TC C LC

Perdrix grise Perdix perdix perdix Chassable LC 0 0 C LC

Pie bavarde Pica pica Chassable LC 0 0 TC LC

Pigeon biset

Pigeon ramier Columba palumbus Chassable LC TC TC TC LC

Pinson des arbres Fringilla coelebs Protégée LC TC TC TC LC

Pouillot véloce Phylloscopus collybita

Protégée LC PC TC TC LC

Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos

Protégée LC 0 C C LC

Tarier pâtre Saxicola torquatus Protégée NT TR PC PC LC

Listes Rouges - EN : en danger - VU : vulnérable - NT : quasi menacé - LC : préoccupation mineure - NA : non applicable

Rareté - TR : très rare - R : rare - AR : assez rare - PC : peu commun - AC : assez commun - C : commun - TC : très commun


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Annexe 8 : Oiseaux en migration observés au sein de l’aire d’étude et à proximité immédiate


Alauda arvensis Alouette des champs Motacilla alba Bergeronnette grise

Carduelis cannabina Linotte mélodieuse Motacilla flava Bergeronnette printanière

Carduelis carduelis Chardonneret élégant Parus caeruleus Mésange bleue

Columba palumbus Pigeon ramier Parus major Mésange charbonnière

Corvus corone Corneille noire Pica pica Pie bavarde

Dendrocopos major Pic épeiche Picus viridis Pic vert, Pivert

Emberiza citrinella Bruant jaune Sturnus vulgaris Étourneau sansonnet

Fringilla coelebs Pinson des arbres Sylvia communis Fauvette grisette

Larus argentatus Goéland argenté Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon

Larus fuscus Goéland brun Turdus merula Merle noir

Annexe 9 : Oiseaux observés en période hivernale au sein de l’aire d’étude ou à proximité immédiate


Alauda arvensis Alouette des champs Larus argentatus Goéland argenté

Anas platyrhynchos Canard colvert Parus caeruleus Mésange bleue

Buteo buteo Buse variable Parus major Mésange charbonnière

Columba palumbus Pigeon ramier Pica pica Pie bavarde

Corvus corone Corneille noire Prunella modularis Accenteur mouchet

Emberiza calandra Bruant proyer Sturnus vulgaris Étourneau sansonnet

Emberiza citrinella Bruant jaune Turdus merula Merle noir

Diagnostic Faune & Flore - Seine-et-Marne...11/07/2017 Temps couvert avec des pluies faibles...

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