Diagnostic de situation au regard de l’usage des produits...

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Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes 1 Crédits photos DRAAF Auvergne- Rhône-Alpes, FREDON Auvergne, CETIOM, Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de la région Auvergne-Rhône-Alpes Service Régional de l'alimentation Pôle Ecophyto BP 45- Site de Marmilhat – 63 370 LEMPDES [email protected] Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Service eau, hydroélectricité, nature Pôle politique de l'eau 5 place Jules Ferry – 69 006 LYON Avec la collaboration des autres services de la DRAAF, Des animateurs Ecophyto zones agricoles - Chambre régionale d’agriculture et des partenaires de la territorialisation du plan Diagnostic de situation au regard de l’usage des produits phytopharmaceutiques en Auvergne-Rhône-Alpes Réponse à la Circulaire AGRG1619643C relative à la déclinaison régionale du plan Ecophyto II du 1er juillet 2016, à destination des Préfets

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Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes1

Crédits photos DRAAF Auvergne- Rhône-Alpes, FREDON Auvergne, CETIOM, Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes

Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Service Régional de l'alimentationPôle Ecophyto

BP 45- Site de Marmilhat – 63 370 LEMPDES

[email protected]

Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement

Service eau, hydroélectricité, naturePôle politique de l'eau

5 place Jules Ferry – 69 006 LYON

Avec la collaboration des autres services de la DRAAF, Des animateurs Ecophyto zones agricoles - Chambre régionale d’agriculture

et des partenaires de la territorialisation du plan

Diagnostic de situation au regard de l’usage des produits phytopharmaceutiques

en Auvergne-Rhône-Alpes

Réponse à la Circulaire AGRG1619643C relative à la déclinaison régionale du plan Ecophyto II du 1er juillet 2016, à destination des Préfets

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Sommaire

1 - Le plan Ecophyto : historique et enjeux..........................................................................32 - Le plan Ecophyto II..........................................................................................................3

2.1 - La poursuite des actions structurantes, améliorées.................................................32.2 - Les nouveautés en termes d'actions........................................................................42.3 - Les nouveautés en termes de circuits financiers.....................................................42.4 - La déclinaison régionale..........................................................................................4

3 - Bilan du plan Ecophyto I..................................................................................................54 - Diagnostic régional sur l'utilisation des produits phytos en zones agricoles..................11

4.1 - La région : principales caractéristiques..................................................................114.2 - L'agriculture régionale............................................................................................124.3 - La situation sanitaire comme élément de contexte prépondérant sur la consommation des produits phytosanitaires..................................................................15

5 - Diagnostic régional sur l'utilisation des produits phytos pour les JEVI : Jardins, EspacesVégétalisés et Infrastructures linéaires longues.................................................................22

5.1 - Les infrastructures linéaires longues......................................................................225.2 - Les zones urbanisées............................................................................................22

6 – Les accords-cadres nationaux et régionaux.................................................................237 – Les indicateurs relatifs à l’utilisation des produits phytosanitaires en région................23

7.1 – Les ventes de produits phytosanitaires.................................................................237.2 – Les herbicides.......................................................................................................257.3 - Fongicides..............................................................................................................277.4 - Insecticides............................................................................................................287.5 - La lutte chimique contre le campagnol terrestre....................................................297.6 – Les indices de Fréquence de traitement. 3298 - Les changements de pratiques ou actions en faveur de la réduction des phytos.................................................................318. 1 – Les actions de la déclinaison régionale du plan Ecophyto...................................318.2 – Les autres plans du projet agro-écologique pour la France..................................408.3- Les PDRR et les initiatives de territoire...................................................................428.4 - Les outils d'intervention des Agences....................................................................448.5 - Les projets de recherche........................................................................................46

9 - Présence de produits phytosanitaires dans les différents compartiments de l'environnement..................................................................................................................48

9.1 - Présence dans l'eau...............................................................................................489. 2 - Les zones prioritaires............................................................................................529.3 - Présence dans l'air.................................................................................................549.4 – Biodiversité et produits phytosanitaires.................................................................55

10 - Santé et produits phytosanitaires................................................................................5510.1- Études santé régionales (SIGEXPO, SIGEXPOSOME).......................................5510.2 – Actions de vulgarisation des EPI (Equipements de Protection Individuelle)........5610.3 – Communication régionale....................................................................................5810.4 - Données issues des enquêtes Pratiques Culturales ...........................................5810.5 - Contrôle technique des pulvérisateurs.................................................................60

11 - Conclusion : principaux enjeux et actions prioritaires en région..................................61

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes2

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1 - Le plan Ecophyto : historique et enjeux

La directive cadre européenne 2009/128 instaure un cadre d'action communautaire pour parvenir à une"utilisation des pesticides compatible avec le développement durable". Chaque Etat membre doit mettreen place un plan d’action national. Dans ce contexte, le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche met en œuvre le Plan Ecophyto 2018 , àla suite du Grenelle de l'environnement en 2007. Il vise, alors, à réduire de 50 % l'usage desproduits phytosanitaires, à l'horizon 2018, si poss ible. Le plan est structuré en 9 axes de travail et concerne les zones agricoles et non agricoles, lesprofessionnels et les amateurs . Il est décliné dans toutes les régions françaises , et s'appuie surdes dispositifs nationaux à déployer en région et des initiatives régionales .

Une réorientation du plan est engagée en plusieurs points en 2012, le plan Ecophyto 2018 s'appelledésormais Plan Ecophyto , et s’intègre dans la démarche plus globale d'agro-écologie "Produisonsautrement" qui comprend d'autres dispositifs du Ministère.

Plusieurs éléments conduisent à une révision du plan en 2014 :• En 2014, le constat est fait que le recours aux produits phytopharmaceutiques n'a pas amorcé

de baisse durable • La directive cadre européenne 2009/128 prévoit une ré-évaluation des plans nationaux tous les

5 ans minimum• La réduction de l’utilisation, des risques et des impacts des produits phytopharmaceutiques

demeure nécessaire au regard de l’évolution des connaissances sur leurs effets sur la santéhumaine, sur l’environnement

Fin décembre 2014, le député POTIER remet au Premier Ministre un rapport «Agro-écologie etpesticides - les champs du possible » qui sert de base pour la construction du plan Ecophyto II, celui-ciest publié le 26 octobre 2015.

2 - Le plan Ecophyto II

L’objectif de réduction de 50% du recours aux produits phytopharmaceutiques en France en dix ansest réaffirmé, avec une trajectoire en deux temps : - 25% à l'horizon 2020, par la généralisation etl’optimisation des techniques actuellement disponibles et – 50 % à l’horizon 2025 grâce à desmutations plus profondes des systèmes de production et des filières.Le plan Ecophyto II est copiloté par les Ministères en charge de l'Agriculture et de l'Environnement, ilest structuré en 6 axes.

2.1 - La poursuite des actions structurantes, améli orées Le principal défi est désormais de valoriser et déployer auprès du plus grand nombre les techniques etsystèmes économes performants qui ont fait leurs preuves chez quelques uns.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes3

Axe 1 Agir aujourd’hui et faire évoluer les pratiquesAxe 2 Améliorer les connaissances et les outils pour

demain et encourager la recherche et l’innovation

Axe 3 Évaluer et maîtriser les risques et les impactsAxe 4 Accélérer la transition vers l’absence de recours

aux produits phytosanitaires dans les jardins, espaces végétalisés et infrastructures (JEVI)

Axe 5 Politiques publiques, territoires et filières

Axe 6 Communiquer et mettre en place une gouvernance simplifiée

Axe 1 Agir aujourd’hui et faire évoluer les pratiquesAxe 2 Améliorer les connaissances et les outils pour

demain et encourager la recherche et l’innovation

Axe 3 Évaluer et maîtriser les risques et les impactsAxe 4 Accélérer la transition vers l’absence de recours

aux produits phytosanitaires dans les jardins, espaces végétalisés et infrastructures (JEVI)

Axe 5 Politiques publiques, territoires et filières

Axe 6 Communiquer et mettre en place une gouvernance simplifiée

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La nouvelle version du plan consolide les actions structurantes de la première période du plan, enparticulier les réseaux Fermes DEPHY, les outils de diffusion d’information comme les Bulletins deSanté du Végétal, les plate-formes Jardiner autrement, ZNA-PRO/ Terre Saine, EcophytoPic, ledispositif Certiphyto…

2.2 - Les nouveautés en termes d'actions • Les CEPP, certificats d'économie de produits phytopharmaceutiques

ce dispositif inscrit dans la loi d'avenir du 13 octobre 2014 implique les distributeurs qui devrontfavoriser la mise en place, dans les exploitations agricoles, d’actions reconnues afin de fairediminuer l’usage, les risques et les impacts des produits phytopharmaceutiques

• Le soutien aux agro-équipements « reconnus » permettant une réduction significative del'utilisation des produits phytopharmaceutiques

• La priorité à la diffusion, au transfert et à la valorisation des références (30 000 exploitationsagricoles engagées dans l'agro-écologie)

• L'accompagnement de la loi Labbé et loi TECV pour les JEVI (Jardins, espaces végétalisés etinfrastructures)

• Une meilleure articulation des actions de réduction des PPP avec les autres politiquespubliques, les enjeux des territoires, notamment en renforçant les moyens d'actions del'échelon régional

• Favoriser l'émergence de dynamiques collectives et de filières

Le soutien au biocontrôle, la protection intégrée sont amplifiés, un dispositif de phytopharmacovigilanceest mis en place.

2.3 - Les nouveautés en termes de circuits financie rsLe plan Ecophyto II est financé par la redevance pour pollutions diffuses (RPD) commeprécédemment. Les 41 millions d’euros affectés au plan sont maintenus et gérés par l’ONEMA.Des recettes supplémentaires, liées à l’élargissement de l’assiette RDP génèrent 30 millionsd’euros supplémentaires, mobilisés par les Agences de l’eau sur leur territoire de bassin, sur labase d'instructions nationales.

2.4 - La déclinaison régionaleUne circulaire relative à la déclinaison régionale du plan Ecophyto II est publiée en juillet 2016, àdestination des Préfets. Elle aborde la gouvernance, les circuits financiers, et la mise en œuvre del'action 4 du plan Ecophyto II « Multiplier par 10 le nombre d'agriculteurs accompagnés dans latransition vers l'agro-écologie à bas niveau de produits phytopharmaceutiques ».L’instance de gouvernance régionale est la commission agro-écologie, présidé par le Préfet et leConseil régional lorsque celui-ci le souhaite. Un Comité des financeurs a pour objectif d’optimiser lefinancement des différents projets répondant aux actions prioritaires définies par la commission agro-écologie, et retenues dans le cadre des appels à projets et des appels à propositions de programmesd’accompagnement et d’investissements.

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La circulaire de cadrage indique les attendus pour la feuille de route, et précise qu'elle doit identifier lesspécificités régionales par un diagnostic de la situation au regard de l’usage des produitsphytopharmaceutiques. De ce diagnostic sont déduits les objetctifs régionaux de réduction d’usage,ainsi que les enjeux régionaux et les actions prioritaires régionales à conduire, le cas échéant parterritoire, pour répondre aux enjeux ainsi identifiés, pour les zones agricoles et les jardins, espacesverts et infrastructures (JEVI).Le diagnostic régional est présenté dans les pages qui suivent.Ce diagnostic est présenté pour les années 2014, 2015 et 2016 lorsque cela est possible en termes dedisponibilités de données. La réforme territoriale ne permet pas d'aborder de façon identiquel'ensemble des thématiques du diagnostic pour les 2 territoires Auvergne et Rhône-Alpes, les actions etbilans n'ayant pas été menés de façon similaire, nous ne disposons pas toujours des informations àl'échelle de la grande région.

3 - Bilan du plan Ecophyto I

Un bilan des 2 plans Ecophyto I conduits en Auvergne et en Rhône-Alpes est indispensable pourappuyer les réflexions et bâtir la feuille de route régionale du plan Ecophyto II.La DRAAF a sollicité en juin 2016 les partenaires du plan en région, pour exprimer leur avis sur les actions mises en place pour le plan Ecophyto I ainsi que leurs attentes et suggestions concernant le plan Ecophyto II.Plus d'une vingtaine de contributions ont été reçues, rassemblées dans un tableau récapitulatif.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes5

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Actions réalisées Points forts Points faibles Actions à conserver Questions

Indicateurs

Mise en place de groupe de travail indicateursSuivi des pesticides dans l’eau etl’airAnalyse des quantités de substances actives vendues en région (QSA)Analyse des données issues des enquêtes pratiques culturalesCalcul d’IFT infra-régionaux surcertaines culturesRédaction d’une note de suivi régionale

Des acteurs pour suivre les indicateurs, une note de suivi qui donne une connaissance du contexte, vision très complète des actions de réduction de phytos (dans et hors cadre Ecophyto)Valorisation des résultats sur la qualité de l’eau

Pas de norme pour le suivi de l’airDes indicateurs pas forcément connusUne note de suivi peu valorisée, publication non systématique (pas d’accord des partenaires) document lourd de par la diversité des cultures en région

Pas de groupe « indicateurs » spécifiqueIndicateurs pour chaque action, stabilité desindicateurs dans le temps pour disposer d’unhistoriqueGarder les indicateurs des ventes de produits phytos (QSA) et de présence dans l’environnement(suivi qualité de l’eau, qualité de l’air, …)Meilleure diffusion sur ces indicateurs auprès des conseillers et des partenaires, valorisation pédagogiqueMaintien d’une note de suivi

Groupe « indicateurs »spécifique ?Quelle place pour le suivi desphytos dans l’air ? fortedemande sociétale, quellepriorité lui attribuer ?Quel(s) indicateur(s) « santé» en région ?Note de suivi : contenu, valorisation-diffusion, forme,territoire (intérêt sur la grande région)?

Pratiques agricoles

Mise en œuvre des réseaux DEPHY :17 réseaux de FERME, 170 agriculteurs,4 filières, 8 lycées agricoles engagés7 sites EXPEAnimationDiffusion des résultats DEPHY

Des résultats positifs :• 15 systèmes de cultures

économes et performants issus des réseaux

• 10 itinéraires de production remarquables

Démonstration du possibleLancement d’une dynamique, cercle d’échangesOuverture vers des pratiques nouvelles en situation réelle d’exploitationTransfert d’agriculteurs à agriculteurs favorisé ;Liens entre agriculteurs bio et conventionnels

Diffusion des résultats insuffisanteDifficulté à transférer d’un petit groupe de ferme vers le plus grand nombreTouche surtout des agriculteurs convaincusDifficulté à créer des liens avec les filières, introduction de cultures sans débouchésou nécessitant plus d’intrantsLourdeur administrative du dispositif

Renforcer la dimension économique : impactéconomique du changement de pratiques Renforcer la diffusion et communication (s’appuyer pour ce faire sur des partenariats).Communication positive : Ecophyto commeun atout et non comme une contrainte Animation régionale entre IR à développer

Proposition :• Plus d’articulation avec les autres

actions réduction de phytos : AAC/MAEC, démarches territoriales bassins versants, groupes agriculteurs (CUMA…), renforcer les liens entre réseaux DEPHY et d’autres réseaux existants

• Travailler en lien avec les filières, développer des actions cohérentes avec leurs orientations

Quels besoins ?Quel support ?Quel public ?Quel lien avec le projet agroécologiqueet l’actiond’accompagnement de30 000 agriculteurs ?

Mise en œuvre d’un réseau lycées : 3 lycées engagés dans l’action 16 (implication de l’équipe pédagogique)

Une personne au SRFD dédiée pourl’animation des lycées

Actions en lien avec l’exploitation du lycée et peu avec l’équipe pédagogique (problème de disponibilité de part et d’autre).

Impératif de garder un lien avec les apprenants, futurs acteur de la profession agricoleLycée, support de diffusionS’appuyer sur la démarche « Apprendre àenseigner autrement »

Représentativité desexploitations de lycées ?

Élaboration d’un outil d’analyse desrotations (ASTerr)

Outil permettant de travailler à l'échelle du territoire, peut apporter des éléments pour le

analyse complexe, accès aux données uniquement via la DRAAF

Travailler à l'élaboration d'indicateurs permettant de caractériser la diversification des rotations et des successions à l'échelle

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes

Bilan synthétique du plan Ecophyto1 à l’échelle de la région Auvergne Rhône-Alpessuite à la consultation des partenaires en juin 201 6

Document réalisé par la DRAAF, la DREAL, la Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes60 partenaires consultés – 25 contributions reçues

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pilotage duplan en région ou sur des territoires à enjeux

d'un territoire

Connexion entre Ecophyto et lesdémarches territoriales, aires d’alimentation de captage et bassins versants

Contrat territorial utilisé comme un moyen privilégié de mobilisation et diffusion des connaissancesCohérence entre la protection de l'eau et la pollution par les phytosIntérêt pour les structures régionales pour analyse et avis surles plans d'actions

Peu connu des partenaires Lien plus marqué sur des actions « fertilisation » que phytoPeu de lisibilité régionale des actions conduites sur les différents territoires

Meilleure coordination des actions et des financements, échange entre les acteurs, complémentarité avec les comités de pilotageou les collectifs existants sur le territoire(CUMA)Communication des résultats,Présentation de l’avancée régionale engroupe de travail agricole

Quel affichage Ecophyto ?Quelle valorisation des autresactions de réduction de phytos ?Comment mettre davantageen relation les conseillersagricoles et les animateursde territoire ?

Groupe de travail Ecophyto agricole

Echanges entre les différents acteurs Faible mobilisation des

partenaires agricoles

Groupes de travail plus spécifiques avec intervention d’expertsExprimer des besoins d’actions R&D impliquant plusieurs partenaires agricoles Valoriser l’existant

Surveillance biologique du territoire

Mise en œuvre du réseau de surveillance biologique du territoire en région

Réseaux bien structurés, opérationnels, observations coordonnées et harmonisées par des protocoles nationaux, permet des échanges/ concertation entre différents acteurs Permet de crédibiliser le conseil agricoleSuivi amélioré et complet de l’évolution de la situation sanitaireApport de connaissances et d’informations alternatives possibles dans les Bulletins de Santé du Végétal

Enveloppe financière ONEMA trop réduite par rapport aux coûts générésPas assez de parcelles suivies ou manque de représentativité manque de seuils Lourdeur des protocoles qu’il est difficile d faire évoluer, lourdeur des dispositifs de saisie des observationsManque de seuils pour l'analyse de risquePeu de lecteurs Demande d’intégration de suivi supplémentaire (adventices, nouveaux bioagresseurs...) mais avec une enveloppe budgétaire constante ou en diminution

Dispositif indispensable, à conserverlaisser plus de place aux conseils techniques dans le BSV (FREDON)Nécessité de remobiliser les observateurs Nécessité d'établir des bilans de campagne parculture entre pression maladies et ravageurs etnombre de traitements phytos réalisés Profiter de cette dynamique pour accentuer leséchanges de compétences entre partenaires Ne pas perdre la spécificité des zones de production (CRA)

Redimensionner les périmètres de suivi suite à réforme territoriale ? Réfléchir au maintien ou non de 2 BSV pour une même filière de part et d’autre de la régionDes choix sont à faire dans les cultures suivies

Recherche etexpérimentation

AAP EcophytoNombreuses thématiques traitées, des résultats intéressants

Diffusion des résultats sous forme de colloques nationauxFaible retour en région ; transfert pas évident

Expérimentations régionales en lien avecla réduction de phyto

Expérimentation dans toutes les cultures

Exploitation des résultatsdélicate

Diffusion à renforcerAssociation des IR dans les comités techniques d’élaboration des actions « réduction de phytos »Association des animateurs PEP dans lecomité de suivi des réseaux DEPHY

Quel support approprié ?Quelle concertation régionaleen particulier avec l’aval ?

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes

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Diffusion d'informations

réglementation, alternatives, …)

Via les sites Internet de la DRAAF, de la CROPPP et de Phyt’eauvergne

Accompagne les acteurs de terrain, souvent très demandeurs et perdus dans les différentes évolutions et classifications des PP

AucunRéfléchir à la poursuite nécessaire en fonctionde l’existant aux niveaux régional et national

Informations sur le site de la DRAAF uniquement ? Comment la rendre facilement accessible ?

Mise en œuvre de dynamiques

territoriales / Charte pour les collectivités

1 charte régionale déployée en Auvergne et 1 charte régionale déployée en Rhône-Alpes

Réponse à une demande existante Favorise l'avancée des collectivités dans la réduction des pesticides ; bon moyen de valoriser les efforts faits et ce qui est en place.Etat des lieux de l'utilisation des pesticides par les collectivités.

2 Chartes différentes et plusieurs prestataires (FREDON AU et RA + FRAPNA)Forte demande en 2016 (évolutions réglementaires) mais le financement limite les actions

Déploiement à maintenir, contexte différent par rapport à la mise en place (loi LABBÉ).

Comment redéfinir l’animation sur le terrain faceà l’augmentation de la demande et la baisse des financements ?Harmoniser les prises en charges financières, notamment animation ?

Mise en œuvre de dynamiques territoriales /

Charte pour les jardineries

1 charte régionale déployée en Auvergne depuis 2012 et 1 charte régionale déployée en Rhône-Alpes depuis 2016

Diffusion des techniques alternatives et formation des vendeurs.Travail avec des réseaux existants.Permet de toucher les jardiniers amateurs non convaincus

2 Chartes différentesDifficulté pour mesurer l’impact et les retombéesCouverture du territoire non satisfaisante : faible nombre de magasins engagés et répartition non homogène.Difficulté de financement actuelles et à long terme

Harmonisation régionale à trouver sur le devenir (non prioritaire en Auvergne, action avec peu de recul en RA)

Rédéfinir le contenu de cette action en tenant compte du rapport coût/bénéfice ?Relation possible avec l'autre politique incitative Alimentation.

Actions en

direction des jardiniers amateurs

Édition d’une newsletter en AU (Lettre "Echo des jardins").Ouverture de jardins conduits aunaturelOrganisation de soirées débat.Guide « Mon potager sans pesticide » Diffusion de plaquettes de sensibilisation via syndicats de rivières et maître d’ouvrage de contrats territoriaux

Diffusion des techniques alternatives.Travail avec des réseaux existants.

Impact phytos difficile à mesurer (public = jardiniers amateurs déjà convaincus le plus souvent).Coût financier important de mise en œuvre.Peu de partenariats avec Associations locales de jardiniers en RA et AU.

A déployer sur l"ensemble de la région.Non prioritaire.

Cibler les actions qui présentent le meilleur rapportcoût/bénéficeS’appuyer davantage sur des réseaux et/ou associations locales existants pour démultiplier et réduire le coûtet l’investissement.Quelle forme de communication est la plus adaptée à ce public de jardiniers amateurs ?Relation possible avec l'autre politique incitative Alimentation.

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Actions en

direction des autres publics non agricoles

Outils de communication, auditsde pratiques, informations diverses …..à destination des bailleurs sociaux, golfs, concepteurs d’espaces, Comité Parcs et Jardins Auvergne, établissements d’enseignement

Sensibilisation de partenaires très divers

Certains acteurs peu réceptifs Peu de suites concrètes

Selon les opportunités ou demandes.S’appuyer sur partenaires motivés et réseaux existants.

Action à

destination des professionnels du paysage

Echanges et réflexions entre professionnels de la filière végétale.Organisation de journées techniques, conférences, salons, visites

Mutualisation des réseaux existants de l'interprofession horticoleFédérer les acteurs de la filière du paysage et des espaces verts

A poursuivre ? Bilan à établir, demande à identifier

S’appuyer sur partenaires motivés et réseaux existants

Réalisation d’actions en direction du

grand public

Panneau « Ensemble, réduisons les pesticides », stand Foire de Cournon d’Auvergne.

Complémentaire aux 2 chartes, coût très réduit aujourd'hui.Grosses manifestations qui drainent un public nombreux et diversifié.

Impact phytos difficile à évaluer, action de long terme

Panneau : maintien sans caractère prioritaire (peu coûteux)

Actions vers les

gestionnaires d’infrastructures linéaires longues (ILL) (routes,

autoroutes, voies ferrées et naviguables)

Groupe de travail spécifique enAuvergneJournées d’information et desensibilisationRédaction d’un document surl’engagement des gestionnairesvers moins de phytos

Echanges et retours d'expériences entre les gestionnaires, dont cellesdes plantes envahissantesPartage des résultats techniquessur les expérimentations localesréalisées par les gestionnaires

Améliorer l’accompagnement des agents au changement « culturel » que représente l’évolution des pratiques - Management interne

Intérêt pour ce groupe spécifique car problématiques spécifiquesBesoin d’une base documentaire commune +infos réglementairesMise en réseau à l’intérieur du groupe,échanges en groupe réduit voire en bilatéralepar web conférence sur certains sujets

Communication Valorisation de la communication et desoutils nationaux : plaquettes et affiches / site EcophytoPic

Beaucoup d’informations intéressantes ; réactivité bonne ;récupération possible des infos à disposition en région

Beaucoup d’informationsNécessaire pour apporter des connaissances etcréer un « bruit de fond »

Autofinancement sur la com ?

Harmonisation de la communication sur plusieurs sites InternetComment améliorer de façon globale la communication surla réduction des phytos et sur Ecophyto

Comment toucher de nouveaux agriculteurs ?Quelle forme de communication est la plus adaptée au public JEV, notamment les jardiniers

Communication régionale :journées régionales Ecophyto, supports de communication (kakémono, borne d’accueil) ; stand lors de manifestations régionales (Tech&Bio, Sommet de l’Elevage, finale régionale de labour, journée Agro-écologie)Numéros spéciaux Ecophyto ou articles / Terroir Rhône-AlpesGuide et brochures régionales

Intérêt pour les journées régionalesDiffusion de l’information aux partenaires

Diffusion de l’information aux partenairesDifficultés à mobiliser les agriculteursDifficultés à mobiliser les acteurs non convaincus Difficulté à faire parvenir l’information aux destinataires

Action prioritaireSite internetCohérence et lisibilité des différentes communicationsCommunication harmonisée

Communication locale : «journées techniques», vidéos,

Communication sur les techniquesalternatives intéressantes et les

Peu maîtrisé au niveau régional car toutes les structures communiquent

Communication sur les techniques alternatives et les modifications de systèmes

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articles dans la presse locale, soirées débatCommunication sur l’évolutiondes pratiques déjà en place,pour certains gestionnaires ILL

expériences réussiespour leur compteDifficultés à mobiliser les agriculteurs

de culture indispensableDocuments ou outils de communication vers le grand public pour les gestionnaires ILL amateurs ?

Communication à quelle

Santé

Journée régionale pour les professionnels (AU)Déploiement des « espaces santésécurité » chez les distributeurs de produits phytos (AU)

Partenariat avec les acteurs concernés, données utiles aux agriculteurs

Pas encore connu de certains acteurs Sujet à traiter régulièrement

De quelle façon ?Quel message ?Comment communiquer sur ce sujet sans alarmer ?

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4 - Diagnostic régional sur l'utilisation des produ its phytos en zones agricoles

4.1 - La région : principales caractéristiquesLa région Auvergne-Rhône-Alpes représente 13 % du territoire national, c'est la 3° région française ensuperficie. La région s’étend du Massif Central à l’ouest, jusqu’aux Alpes à l’est, entrecoupée au centrepar la vallée du Rhône.La DRAAF a réalisé un document " - -Agriculture, agroalimentaire et forêt d’Auvergne Rhône Alpes,Panorama en chiffres et en cartes », n° 1 janvier 2016 http://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/PANORAMA_versionJuin2016-adobePdf_cle8cb599.pdf.Les élémentschiffrés présentés dans ce paragraphe sont issus de ce document.Ce panorama met en évidence les principales caractéristiques de la région :

• relief : grande diversité qui allie plaines, moyenne montagne, édifices volcaniques, hautemontagne ...Des cours d'eau majeurs traversent la région.

• climat : le climat d’une grande partie de la région est caractéristique d’une régionmontagneuse. Ailleurs on observe une mosaïque de climats : influence océanique à l'Ouest dela région, influence continentale sur les secteurs centraux de la égion, et influence déjàméditerranéenne au sud. Le couloir des vallées de la Saône et du Rhône est relativementsec.Les différences d’altitude expliquent aussi les grands contrastes des paysages et larépartition des précipitations

Le relief explique en partie l'occupation des sols (agriculture, zones urbanisées et zones naturelles), etdonc l'utilisation potentielle de produits phytosanitiares, ainsiq ue leur nature.Le climat a une influence sur l'occupation agricole des sols, les pratiques culturales réalisablles, lesrisques sanitaires vis à vis des bio agresseurs des plantes.

• Occupation des sols

La région est partagée à parts égales entre surfacesagricoles, forêts et milieux semi-naturels avec unegrande variabilité selon les départements. 5 % duterritoire est artificialisé

Selon le type d'occupation des sols (agricole ou non,...), l'usage potentiel de produits phytosanitairesdiffère, aussi bien pour la nature de sproduits, que pour les quantités utilisées et les acteurs concernés.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes11

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4.2 - L'agriculture régionale

Source : Agriculture, agroalimentaire et forêt d’Auvergne-Rhône-Alpes - Panorama en chiffres et en cartes- DRAAF / SRISET

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Source : Agriculture, agroalimentaire et forêt d’Auvergne-Rhône-Alpes - Panorama en chiffres et en cartes- DRAAF / SRISET

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes13

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La région Auvergne-Rhône-Alpes est caractérisée par une grande diversité topographique et unemosaïque de climats qui génèrent des terroirs varié s. Les productions agricoles sont trèsvariées , même si la région reste marquée par ses montagnes et volcans, où la présence de prairiespermanentes et d’élevage extensif d’herbivores dominent. Dans les plaines et les vallées, les culturescôtoient des systèmes mixtes (polyculture-élevage) et des élevages hors sol. Beaujolais et Côtes duRhône sont les vignobles les plus connus, complétés par de nombreux terroirs viticoles disséminés.L’arboriculture est concentrée dans la vallée du Rhône, ainsi qu’en Ardèche et en Isère. Parmi lescultures spécialisées, la lentille verte du Puy en Haute-Loire et la lavande dans la Drôme sont typiquesde la région.

La problématique phytosanitaire se concentre sur certains territoires : • à l’Ouest, les grandes cultures , conduites sous contrats avec des exigences fortes de qualité,

sont situées dans la plaine alluviale de l’Allier, principale ressource en eau de cette partie de larégion et de la Limagne.

• à l’Est, les productions consommatrices de produits phytosanitaires (viticulture,arboriculture, maraîchage, horticulture/pépinière) sont localisées à proximité des principauxcentres urbains et le long de la vallée du Rhône, où l’on trouve une majorité de captages. Cettepartie de la région abrite aussi un grand nombre d’exploitations conduites en agriculturebiologique, ce qui la place au deuxième rang national.

80 % du territoire régional en zone défavorisée, cette caractéristique est en relation avec l'importancedes productions animales : 80 % des exploitations régionales ont des surfaces fourragères, le maïsfourrage est en progression.En ce qui concerne les cultures, le blé tendre et le maïs grain sont les 2 principal es productions dela région , une exploitation régionale sur deux cultive des céréales-oléoprotéagineux.Les soles de ces 2cultures sont stables depuis plusieurs années. Par contre, les oléagineux sont en baisse, lesprotéagineux s’effondrent.

Par rapport aux enjeux Ecophyto en région, des filières potentiellement fortement consommatric esde produits phytosanitaires sont présentes en régio n, même si les surfaces concernées sont bienen dessous de celles du blé tendre et du maïs.

• 50 000 hectares de vignes, - 7 450 exploitations• 37 200 hectares de cultures fruitières, - 7 550 exploitations • 14 000 ha de cultures industrielles destinées à la transformation dont la betterave, la lavande • 12 000 ha de légumes secs ou frais, dont la lentille

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4.3 La situation sanitaire comme élément de context e prépondérant sur laconsommation des produits phytosanitaires

Les tableau qui suivent présentent la situation sanitaire végétale en Auvergne et en Rhône-Alpes, selonles couples « culture-organisme nuisible » de 2008 à 20 15.

Cette synthèse a été réalisée par le SRAL à partir des bilans sanitaires annuels par culturedemandés par la DGAL (Direction générale de l'Alimentation du Ministère en charge de l'Agriculture) etrenseignés par les animateurs filières du réseau de Surveillance Biologique du Territoire. Elle est baséesur les observations du réseau d’épidémiosurveillance et reflète l’effet du climat dans un contexteagronomique donné.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes15

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Tableau de pression sanitaire – Auvergne

Ce tableau présente des situations liées à une campagne de production agricole et non une année civile. Source des données = bilans sanitaires régionaux du réseau régional d’épidémiosurveillance végétale

Culture Risque sanitaire 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Céréales à

pailles

Maladies

Maladies du

pied

Maladies

foliairesRouille brune et

jaune 2Rouille jaune 3

Rouilles brune etjaune 3

Rouille brune etjaune 2

Septoriose 2

Maladies

épis

Ravageurs

Cécidomyies

Pucerons

Cicadelles

Maïs Ravageurs

Pyrale

Puceronssitobium avenae

3

Oléagineux

Maladies Pressionmoyenne

phoma tournesol2

phoma tournesol2

sclérotiniatournesol 2

Phoma tournesol2

Phoma tournesol2

phomopsis 2 sclérotinia 2 Scerotinia 2

RavageursMéligèthes 2 Tenthrèdes 2

limaces,charançon BT,

charançon tige 2

pucerons vert 2

charançon de la

tige et grosse

altise 2

Betterave

Maladiessuivi résobet

fongi Cercosporiose 3 Cercosporiose 3 Cercosporiose 3 Cercosporiose 3 Cercosporiose 3 Cercosporiose 2 Cercosporiose 3Pression

Cercosporiose 2 Cercosporiose 2

Ravageurssuivi résobet

teignes

Teignes fin de

cycle 2localementtipules 2

Teignes fin de

cycle 2localementtipules 2

Teignes 1 Lixus Junci 3 Lixus Junci 3

teignes 3

Lixus Junci 3teignes 3

Lentille Maladies Nécrose

système

racinaire

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes

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Maladies du

feuillagerouille 3 Rouille 3 Anthacnose 3

Pressionmoyenne

Anthracnose 3 pression forte

Ravageurs

Sitone ,

Cécidomyie,

Tordeuse du

pois , Bruche

et puceron

cécidomyies 1 cécidomyie 2

Vigne

Maladies

Mildiou

Autres

maladies esca 1

oidium 2

esca 3

oidium 2

esca 3

esca 2 pourriture grise

2

Ravageurs

Vers de la

grappe

Cicadelle

verte

Pomme de

terre

Maladies mildiou 2alternaria 2

mildiou 3

botrytis 3

RavageursTaupin 2

Pucerons 2Doryphore 2

Cases blanches : BSV correspondant pas encore en place

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes

0 pression nulle1 pression faible

2 pression forte avec incidence économique3 pression grave avec perte économique

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Diagnostic de l’évolution de la pression sanitaire et des pratiques phytosanitaires sur leterritoire Auvergne

Les caractéristiques du climat annuel sont prépondérants pour étudier la dynamique d’évolution desbio agresseurs.Les leviers agronomiques concernant la productivité des cultures ont également des conséquencessur l’expression des bio agresseurs qui peut être une disparition ou une apparition d’une nouvelleproblématique.

CEREALES A PAILLE : pour les maladies du pied, le piétin verse est favorisé par des hivers doux ethumides dans des secteurs à rotation courte et des sols qui drainent mal, globalement pour les hiversplutôt secs la protection chimique appliquée est minimale.

Au niveau des parties aériennes, le fait marquant est la montée en pression de la ro uille jaune.Cette maladie jusqu’alors discrète (avant 2010) est favorisée par les hivers doux et la virulence denouvelles souches présentes en France, les pertes de récolte peuvent êtres importantes.Certaines variétés de céréales (blé, triticale) sont extrêmement sensibles a cette maladie.La conséquence peut être une forte augmentation des applications de fongicides (2 à 5/campagne).

Les problématiques pucerons et cicadelles sont régulièrement en lien avec la douceur automnale ethivernale, favorisant durant ces périodes à risque les traitements insecticides. Le risque cécidomyiesest géré avec la culture de variétés tolérantes.

MAIS : la présence de pyrale est bien inféodée à la climatologie du printemps et début d’été avec lasurvie des pontes et des larves qui est favorisé par une météo douce et humide.La fréquence des traitements reste stable et n’augmente pas, car pour la Région Auvergne le cyclede la pyrale est pour l’instant monovoltin.La présence de pucerons reste discrète avec surtout une population de sitobium avenae qui est peunuisible.

OLEAGINEUX : le phoma est régulièrement présent dans les cultures de tournesol, il pourrait êtrefavorisé par un stress hydrique au moment de la floraison, un excès d’azote dans le sol. Néanmoins iln’y a aucune protection phytosanitaire sur cette maladie.Pour le colza la protection contre le sclérotinia est effectuée en préventif dans les secteurs à risque(Allier), seul l’étude du taux de pétales contaminé permet de raisonner les traitements mais cela resteun indicateur.Les insectes du colza depuis ces dernières années sont présents de plus en plutôt dans la saison(charançon de la tige) et avec des populations importantes.Les méligethes, qui ont incité de nombreux traitements il y a quelques années, sont relativementdiscrètes aujourd’hui grâce à des méthodes prophylactiques bien implantées chez les producteurs.

BETTERAVE : la sole betteravière auvergnate est fortement impactée par la cercosporiose depuis denombreuses années. La maladie a notamment progressé avec l’utilisation de variétés tolérantes à larhizomanie mais sensibles à la cercosporiose au début des années 2000.De plus le retrait spécialités commerciales très persistantes a conduit souvent à des échecs deprotection.Actuellement de nouvelles variétés tolérantes à la cercosporiose permettent aux producteurs dediminuer la protection fongicide.Concernant les insectes, un nouveau ravageur s’est manifesté en causant des dégâts en 2014, leLixus jonci qui est un charançon recensé dans les betteraves porte graine du sud ouest.Ce ravageur difficile à piéger incite les producteu rs à multiplier les traitements insecticides.

LENTILLE : l’effet année est important pour la lentille, car elle s’avère très sensible aux conditionsclimatiques humides avec en plus des rotations courtes sur la zone d’appellation du Puy, des attaquestrès fréquentes de maladies foliaires et racinaires .Seules les années avec une période estivale chaude et sèche permettent de faire l’impasse sur laprotection fongicide.Au niveau des insectes, la cécidomyie peut causer des dégâts localement mais en période de risque

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes18

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fort, peu de protections insecticides sont réalisées.

VIGNE : la sole viticole auvergnate est peu impactée par les attaques d’insectes par contre l’apparitiondes maladies est fortement influencée par les conditions climatiques du printemps et de l’été.

POMME DE TERRE : pour les maladies de la pomme de terre, la virulence est favorisée par lesconditions climatiques humides qui vont activer l’inoculum et contaminer les plants. Les ravageurs foliaires, après une année de forte pression, font l’objet aujourd’hui de contrôlesinsecticides dès la présence.

FRUITS ROUGES : les productions de fruits rouges sont fortement impactées depuis 2011 pardrosophila suzukii, le contrôle de l’insecte est di fficile .L’anthonome occasionne des dégâts sur fraise et framboise uniquement sur le secteur de la HauteLoire et augmente la pression phytosanitaire sur ces product ions.Le risque maladies est corrélé au climat ambiant. Certaines maladies vasculaires sont récurrentes car les productions sont en pleine terre et pas enhors sol.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes19

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Diagnostic de l’évolution de la pression sanitaire et des pratiques phytosanitaires sur leterritoire Rhône-Alpes

Climatologie

Hiver Printemps Eté Automne

2013T°

Très froid

Frais Normal Un peu supérieur à

la normale

PluviométrieSec janvier et février, pluvieux en mars

Pluvieux en avril-mai, sec en juin

Pluvieux en juillet, sec ensuite

Supérieur à la normale

2014 T° Doux Doux Frais Doux

Pluviométrie Pluvieux en janvier-février

Sec Humide en juilletSec, sauf novembretrès pluvieux

2015 T° Froid en février Doux Très chaud Doux

Pluviométrie Pluvieux en janvier SecSec en juillet mais pluvieux en septembre

Très sec

Pression sanitaire des bioagresseurs (2013 à 2015)

Ravageurs

2013, 2014 et 2015 se caractérisent par une pression sanitaire faible à moyenne, comparée auxannées 2009 à 2011.

Si l’on excepte le cas du colza, la plupart des ravageurs ayant exprimé une pression moyennen’entraînent généralement pas de nombreuses interventions phytosanitaires.

Maladies

Les années 2013 et 2014 sont des années à forte pression maladies, que ce soit pour les culturespérennes comme l’arboriculture fruitière ou la vigne, et les grandes cultures. On note également uneaugmentation de la pression de rouille jaune sur céréales à paille sur l’ensemble de la région.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes20

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Tableau de pression sanitaire – Rhône-AlpesCe tableau présente des situations liées à une campagne de production agricole et non une année civile.

Source des données = bilans sanitaires régionaux du réseau régional d’épidémiosurveillance végétale

Case blanche : donnée non disponible

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes

Maladies Ravageurs2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Blé 1 1 0 à 1 0 à 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Maïs 1 1 1 1 nc 1 0 à 1 nc 1 1 1 nc

Colza sclérotinia 1 sclérotinia 2 1 1 2 à 3 2 à 3

Tournesol 1 1 1 1 1 1 1 0 à 1 1 1

Pommes 1 1

Poires tavelure 0 à 1 tavelure 0 à 1 tavelure 0 à 1 tavelure 1 tavelure 2 1 1 1

Pêches 1 1

Abricots 1 1 1 1 1

Tomate nc nc 1 1 1 1 1 à 2

Laitue nc nc 1 1 1 1 1 nc nc 1 1 1

nc nc 2 0,5 0 0 à 1 0 à 1

nc mildiou 2 à 3 nc nc 2 2 1 0 à 1 0 à 1

1rouille jaune 2

0 à 1rouilles 2

pyrale 2autres 1

pyrale 2autres 1

sclérotinia et phoma 1oïdium 1 à 2autres 0 à 1

sclérotinia et phoma 1 à 2oïdium 1autres 1

sclérotinia 2autres 1

p cendré 2charançons tige et bt 2méligèthes 2 à 3

p cendré 0charançons tige et bt 2méligèthes 2

charançons tige et bt 2autres 1

charançons tige et bt 2autres 1

charançons tige et bt 2méligèthes 2

phoma 2autres 0 à 1

1phoma et phomopsis 2

1phoma et phomopsis 2

globalement 1pucerons 2

tavelure 2oïdium 1

tavelure 3oïdium 2

tavelure 3oïdium 2

tavelure 2oïdium 2

tavelure 2oïdium 2

tavelure 3oïdium 2

tavelure 2 oïdium 2

tavelure 2oïdium 1

p cendré 1 à 2carpo 1

p cendré 2 à 3carpo 1

p cendré 2carpo 3

p cendré 2carpo 3

p. cendré 2carpo 1

p cendré 1carpo 1

psylles 2 à 3carpo 1 à 2

psylles 2 à 3carpo 0

psylles 2 à 3carpo 0

psylles 1 à 3, carpo 0 à 2

cécidomies 1carpo 0

psylles 1carpo 1

Anthonome 2autres 1

cloque1 à 2monilia fruit 3

cloque 1 à 2monilia fruit 1 à 2

cloque 1 à 2monilia fruit 1 à 2

cloque 2monilia fruit 1 à 2

cloque 2monilia fruit 2fusicoccum 1

cloque 1monilias 1 à 2fusicoccum 1

cloque 1 à 2monilia fruit 2

TO 3p vert 1 à 2thrips calif 2

TO 2p vert 2thrips calif 2

TO 1p vert 2 à 3thrips calif 0 à 1

TO 1p vert 2thrips calif 0 à 1

TO 1P. vert 2thrip calif 1

TO 1p vert 1thrips 1

1cicadelle verte 2 localement

oïdium 1monilia fruit 2

oïdium 0monilia fruit 0 à 1

oïdium 0monilia fruits 1

oïdium 1 monilia fruit 1

oïdium 1monilia fruit 2

oïdium 1monilia fruit 2

oïdium 1 à 2monilia fruit 1 à 2

0 à 1monilias 2pseudomonas 2

1ECA 2

1ECA 2

1ECA 2

mildiou 2oïdium 1botrytis 2cladosporiose 2

1pucerons 2

1pucerons 2

1Tuta absoluta 2 localement

1pucerons 2tuta absoluta 2

1 (dt pucerons 2)

1(noctuelles 2 ds 1 département)

Vigne (Beaujolais)

mildiou 1 à 2 oïdium 0 à 1

mildiou 1 à 2 oïdium 2

mildiou 0 à 1 oïdium 1,5

mildiou 3oïdium 3

mildiou 1oïdium 2

mildiou 0 à 1 (Savoie 2)oïdium 1botrytis 1 à 2

mildiou 0oïdium 0 à 1

0acariens 1 à 2cicadelles 1 à 2

1acariens 1tordeuses 2

Vigne(Sud RA)

mildiou 1,5 oïdium 1

mildiou 3oïdium 2

mildiou 1oïdium 1

mildiou 1oïdium 1botrytis 1 à 2

mildiou 1oïdium 1black rot 2 mais sans incidence

0acariens 1 à 2cicadelles 1 à 2

1acariens 1tordeuses 2

0 pression nulle1 pression faible

2 pression forte avec incidence économique3 pression grave avec perte économique

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5 - Diagnostic régional sur l'utilisation des produ its phytos pour lesJEVI : Jardins, Espaces Végétalisés et Infrastructu res linéaires longues

D'après les données de la Banque Nationale des Ventes Distributeurs, les ventes de produitsphytosanitaires non agricoles représentent environ 7% des quantités totales vendues en 2013 , dontla plus grande partie (80 à 90%) pour les produits portant la mention EAJ (emploi autorisé dans lesjardins) et destinés aux non professionnels (Source : note de suivi nationale du plan Ecophyto 2014)Les produits concernés sont souvent utilisés sur (o u à proximité) de surfaces imperméablesaugmentant le ruissellement des polluants vers les eaux. De plus, ils sont appliqués dans des lieuxexposant directement la population .

5.1 - Les infrastructures linéaires longues

En région Auvergne-Rhône-Alpes, les réseaux concernés sont les suivants :• 127 700 km de routes nationales, départementales, voies communales (65% du réseau

régional) • 1 170 kms d'autoroutes dont 230 km d'autoroutes non concédées, gérées par les Directions

Inter- départementale des Routes (DIR)• 4 000 km de réseau ferré • 1 225 km de voies navigables

Source / Baromètre Travaux Publics Durables Février 2015 (Cellule Economique Rhône-Alpes)http://www.cellule-eco-rhone-alpes.asso.fr/download/TPDurables/TP_Durables_CERA_DEF.pdf etCROS Ecophyto Auvergne

En termes de taille de réseau routier, hors autoroutes, le territoire Rhône-Alpes arrive en tête desterritoires français. Les infrastructures linéaires longues ont donc une emprise territoriale importante ,parfois proche ou traversant des zones sensibles ou classées à enjeux pesticides, certains secteursrecoivent du public directement. La notion de sécurité pour l'usager et pour les personnels d'intervention, les ouvrages d'art sontautant de particularités dont il faut tenir compte pour choisir les techniques d'entretien.

Ces caractéristiques justifient la mise en place d'actions adaptées aux gestionnairesd'infrastructures linéaires longues.

5.2 - Les zones urbaniséesCes zones concernent des publics nombreux et très variés (collectivités, paysagistes, aménageurs,jardiniers amateurs, grand public ...) et des espaces très variés (parkings, espaces verts, golfs,cimetières, terrains de sport, jardins..). Une caractéristique supplémentaire est que ces publics ont desniveaux de connaissances techniques et d'accès à l'information très hétérogènes, surtout pour le grandpublic et les jardiniers amateurs. A l'échelle de la région, 50 % du territoire et 80 % de la population est sou s influence d’une aireurbaine (source " - -Agriculture, agroalimentaire et forêt d’Auvergne Rhône Alpes, Panorama en chiffreset en cartes », n° 1 janvier 2016 http://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/PANORAMA_versionJuin2016-adobePdf_cle8cb599.pdf.Les 4 184 communes de la région Auvergne -Rhône-Alpes sont des utilisateurs professionnelspotentiels de produits phytosanitaires, en particulier pour le désherbage de la voirie, des cimetières,des espaces verts et des terrains de sport. Les quantités de produits utilisés sont très variables d’unecommune à une autre en fonction des choix d’entretien des espaces publics.

La taille des communes est très variable selon le secteur de la région, de toutes petites communes(moins de 500 habitants) côtoient de grandes métropoles (Lyon métropole – 1,5 millions d'habitants),la réponse à apporter pour le changement de pratiqu es doit donc être adaptée , et inclure danstous les cas une communication auprès des administrés sur une meilleure acceptation de lavégétation spontanée.

Les entreprises paysagistes de la région sont également des utilisateurs de produits phytosanitaires,

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes22

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de part les prestations de service qu'elles réalisent. Ces professionnels détiennent le Certiphyto mais ilfaut à présent sensibiliser leurs clients (collectivités, particuliers, gestionnaires de zones d’habitationscollectives,…) pour des cahiers des charges prenant en compte la préservation de l'environnement etla santé des utilisateurs et des usagers (choix de produits moins impactant sur la santé, méthodesalternatives à privilégier, plans de désherbage …).

Les particuliers sont aussi potentiellement des utilisateurs occasionnels de produits phytosanitairespour l’entretien du potager, pour le désherbage des allées, les traitements des végétaux d’ornement,…Des enquêtes menées en région montrent que les pratiques phytosanitaires sont très diverses et peu(ou pas) encadrées techniquement, si une partie de la population est sensible aux risques liés àl’utilisation de produits phytosanitaires, beaucoup manquent de connaissances techniques.

Le public JEVI concerne aussi les gestionnaires de golfs (69 golfs en région), les établissementsd’enseignement , les zones commerciales, … sont aussi des utilisateurs occasionnels de produitsphytosanitaires pour l’entretien des espaces végétalisés ou des parkings qu’ils ont en charge.

Compte tenu des caractéristiques urbaines de la région, l’utilisation de produits phytosanitaires pourles JEVI peut donc potentiellement nuire à la santé d'une part très importante de la populationrégionale et représenter un fort risque de pollution de l'eau.Enfin, la diversité des publics impliquent des réponses ada ptées à chacun pour optimiserl'efficacité de la réduction en JEVI.

6 – Les accords-cadres nationaux et régionaux

• Des accords-cadres existent au niveau national, ils formalisent la volonté d’engagement versdes changements de pratiques plus respectueuses de l’environnement Ils sont incitatifs pour lamise en place d’actions opérationnelles en région.

Sans être exhaustif, on peut citer les accords cadre signés entre les Ministères en charge del’Agriculture et de l’Environnement et

• la SNCF et RFF – 2007• différentes structures dont aéroports de Paris, voies navigables de France, UNEP,

UPJ, associations des Maires …relatif à l’usage professionnel des pesticides enzone non agricole - 2010

• les associations de jardiniers amateurs, les fédérations des métiers de la jardinerie ;UNEP, UPJ, …- 2010

Le Ministère en charge de l’Agriculture a signé un accord-cadre « Biocontrôle » avec les structuresprofessionnelles et syndicales agricoles - 2012

• Des accords cadres régionaux existent également

• Accord-cadre de coopération "eau et agriculture" dans l'enseigenemnt agricole entrel'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse et les DRAAF du Bassin , dontRhône-Alpes – 2013- 2018

• Accord-cadre de coopération "eau et agriculture" dans l'enseigenemnt agricole entrel'Agence de l'Eau Adour Garonne et les DRAAF du Bassin – 2015

7 – Les indicateurs relatifs à l’utilisation des pr oduits phytosanitaires enrégion

L'indicateur national du plan Ecophyto est le NODU (NOmbre de Doses Unités). Il n’est pasdécliné aujourd’hui à l'échelle régionale.Les indicateurs disponibles au niveau régional sont les QSA (Quantités de Substances Actives).Et les IFT (Indices de Fréquence de Traitement).

7.1 – Les ventes de produits phytosanitairesLes ventes de produits phytosanitaires sont déclarées par les distributeurs dans la Banque Nationaledes Ventes Distributeurs (BNV-d) et transmises par les distributeurs aux Agences et Offices de l’eaudans le cadre de la déclaration au titre de la redevance pour pollutions diffuses. La composition des

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes23

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produits contenus dans la BNV-d permet de convertir les quantités de produits vendus en quantités desubstances actives (QSA).

L'utilisation des QSA pour suivre les ventes présente plusieurs biais et doit être accompagnée dequelques précisions qui sont exposées dans les notes de suivi du plan en Auvergnehttp://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/Notes-de-suivi-AuvergneL'évolution est donc analysée en prenant comme hypothèse que ces biais sont constants d'une annéesur l'autre, la tendance peut donc être interprétée..

Les Quantités de Substances Actives vendues sont regroupées en 2 catégories dans la BNV-d,catégorie QSA professionnelles (agricole et JEVI) et catégorie QSA non professionnelles (emploiautorisé dans les jardins – EAJ).

La Quantité de Substances Actives vendue en 2015 es t de 813 tonnes en Auvergne et de 2 458tonnes en Rhône-Alpes pour une valeur avoisinant 60 000 tonnes au niveau national.Pour les 2 anciennes régions, on observe une relative stabilité du total des QSA de 2009 à 2012.Ensuite, les évolutions sont plutôt à la hausse puis à la baisse pour 2015, année où en Rhône-Alpes onobserve une baisse de 10%.par rapport à 2009. Les résultats en moyenne triennale glissante montrentles mêmes évolutions.

Les QSA professionnelles (agricoles et non agricoles) suivent l'évolution générale puisqu'ellesconstituent 90 % des quantités vendues en Auvergne et 85 % en Rhône-Alpes. Il n'est pas possibled'identifier précisément les QSA professionnelles non agricoles dans le total des QSA professionnellescar une partie des QSA est commune et ne peut pas être attribuée à l'un ou l'autre des secteursprofessionnels. Cependant, la très grande majorité est constituée des QSA prof essionnellesagricoles.L’augmentation du total des QSA professionnelles, observée à partir de 2012, mais surtout de 2013 enRhône-Alpes correspond à des années de forte pression maladies (2012 à 2014). En Auvergne, labaisse des QSA professionnelles entre 2012 et 2013 peut être reliée à un contexte parasitaire moyenou faible ; par contre, la situation sanitaire en 2014 était pénalisante pour de nombreuses cultures, cequi a pu entraîner une augmentation des traitements phytosanitaires. Pour l’ensemble de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes, 2015 a été une année à pressionsanitaire moyenne, qui pourrait expliquer la baisse des ventes constatée.En conclusion, il est difficile de constater une ba isse tendancielle des ventes au niveau desQSA professionnelles (et donc des QSA totales).

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes24

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

0

250

500

750

1 000

1 250

1 500

1 750

2 000

2 250

2 500

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3 000

QS

A (

Tonn

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QS

A (t

on

nes

)

Quantité de Substances Actives (tonnes) professionn elles ou non vendues (source BNV-d extraction 2016)

Territoire Rhône-Alpes Territoire Auvergne

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Les QSA non professionnelles (EAJ) 2015 sont de 295 tonnes en Rhône-Alpes et de 69 tonnesen Auvergne, et 10 % (Auvergne) ou 15 % (Rhône-Alpes) du total des QSA.

On constate une baisse progressive et régulière des QSA EAJ de 28% en Rhône-Alpes et deprès de 50% en Auvergne. Ce qui est vraisemblablement à relier avec l’ensemble des actions menées au niveau des collectivitéset des particuliers, voire à une prise de conscience collective et sociétale.

7.2 – Les herbicides� le glyphosate

Le glyphosate reste la première molécule vendue dans la grande région Auvergne-Rhône-Alpes,loin devant les autres : les QSA variant de 350 à 470 tonnes en Rhône-Alpes, de 160 à 280 tonnes enAuvergne. Cette molécule est utilisée par les agriculteurs, mais aussi par les particuliers et lescollectivités. C'est également la première molécule que l'on retrouve dans les analyses de qualité desd'eaux de la région, avec ses produits de dégradation (AMPA).

Dans les 2 ex-régions, on observe :• une diminution significative des ventes totales dep uis 2014 , qui fait suite à une

augmentation progressive constatée de 2009 à 2012.• une augmentation des ventes du glyphosate professionnel en 2014, suivie d’une diminution

en 2015 • une baisse du glyphosate EAJ qui semble se confirmer depuis 2013

� Autres herbicides

Loin derrière le glyphosate, quatre molécules herbicides sont particulièrement v endues enAuvergne et en Rhône-Alpes :s-métolachlore, prosulf ocarbe, diméthénamide-p et isoproturon(usages autorisées en grandes cultures principalement)..

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Quantité de Glyphosate total vendue en Rhône-Alpes (Source BNVd extraction 2016)

glyphosate total

glyphosate Pro

glyphosate EAJ

Qua

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en

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es

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300

Quantité de Glyphosate total vendue en Auvergne (Source BNVd extraction mai 2016)

Glyphosate totalGlyphosate ProGlyphosate EAJ

Qa

un

tité

s e

n to

nn

es

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En Rhône-Alpes, les ventes de s-métolachlore domine nt largement (constant depuis 2009) ettendant même à augmenter significativement depuis 2014. Cette évolution se constate également pourle prosulfocarbe. En complément des 4 premières molécules citées,se retrouvent le chlortoluron etl’aminotriazole, avec des variations annuelles en dents de scie.

En Auvergne, s-métolachlore et prosulfocarbe domine nt. L'évolution des quantités achetées pourles herbicides grandes cultures se traduit par une tendance assez stable jusqu'en 2013, puis à partir de2014, tous les herbicides sont en hausse, parfois importante (le S- métolachlore se détache nettement,il est utilisé en remplacement de l'acétochlore retiré de la vente en 2013).Avec des quantités vendues moindres, diméthénamide-p, isoproturon et pendiméthaline. Toutefois,l’isoproturon suit la même évolution que le prosulfocarbe, à savoir une augmentation des ventes depuis2014.

Les éléments fournis sur les QSA vendues en Auvergne sont en adéquation avec les résultatsd'analyse de qualité des eaux, pour lesquels les 4 molécules les plus quantifiées en 2015 sont : leglyphosate et son produit de dégradation AMPA, et le S-méto7.3 - lachlore (voir paragraphe "présencedes produits phytosanitaires dans l'environnement") et le diflufénicanil.Un travail pour la réduction des herbicides doit faire partie des acti ons prioritaires en région.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes26

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QSA des principaux herbicides vendues en Rhône-Alpes (source : BNV-d'extraction 2016)

s-metolachlore

prosulf ocarbe

dimethenamide-p (dmta-p)

isoproturon

chlortoluron

aminotriazole/amitrole

Qua

ntité

en

tonn

es

2009 2010 2011 2012 2013 2014 20150

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40

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70

QSA des principaux herbicides grandes cultures vendus en Auvergne (source : BNV-d / extraction mai 2015)

Smétolachlore

Prosulfocarbe

Dimethénamide-p

Isoproturon

Pendiméthaline

QS

A (t

onne

s)

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7.3 - Fongicides

� Rhône-AlpesLes fongicides représentent 20 % environ du total des QSA vendues.

Les principaux fongicides vendus en Rhône-Alpes sont :• le soufre, loin en tête devant les autres molécules en termes de quantités : en dehors des

années 2013 et 2014 qui correspondent à des années de forte pression maladies(particulièrement en arboriculture), les quantités vendues avoisinent les 250 tonnes (soit10% du total des QSA) ; en 2013 et 2014, l’augmentation des ventes est de l’ordre de 50%.Attention cependant à prendre en compte dans cette analyse le fait que le soufre est unemolécule pondéreuse

• viennent ensuite le cuivre , le métirame, le foséthyl-aluminium , le mancozèbe, le folpel etle captane.

Ces molécules sont principalement utilisées en cult ures spécialisées (arboriculture, viticulture

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Quantité totale de soufre vendue en Rhône- Alpes (source : BNV-d / extraction 2016)

Qua

ntité

en

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QSA des principaux fongicides professionnels vendus en Rhône-Alpes (tonnes) (source : BNV-d Extraction septembre 2016)

cuivre

mancozebe

fosetyl-aluminium

folpel

captane

metirame - metirame-zinc

Qu

ant

ités

en

ton

ne

s

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et maraîchage).

Concernant les fongicides EAJ en Rhône-Alpes, c’est le cuivre qui arrive en tête des ventes,devant le mancozèbe.

� Auvergne

Les molécules les plus vendues sont le tébuconazole (usage agricole céréales et oléprotéagineux,usage non agricole sur gazon) et le prothioconazole (céréales).

Les ventes de fongicides EAJ concernent en premier le cuivre , puis le soufre et le mancozèbe.

7.4 - Insecticides � Rhône-Alpes

Les 2 molécules les plus vendues en Rhône-Alpes correspondent à 2 substances de biocontrôle :huile de vaseline et kaolin (principaux usages homologués sur arbres et arbustes et arboriculture).Les QSA vendues sont très largement inférieures à c elles correspondant aux fongicides.L’augmentation des ventes à partir de 2013 pour l’huile de vaseline, en 2013 et 2014 pour le kaolin nepeut s’expliquer par la pression sanitaire des ravageurs ces années-là. Des explications sont plutôt à

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QSA des principaux insecticides vendus en Rhône-Alpes (source : BNV-d'extraction 2016)

kaolin

huile de vaseline

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s en

tonn

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rechercher dans la substitution de molécules.

� Auvergne

Les molécules les plus vendues sont l’imidaclopride, la cypermethrine, le thiaclopride.

L’analyse des QSA vendues en région est une source d’informations très riche, qu’il fautcontinuer à analyser. La relation avec les molécule s retrouvées dans les analyses de qualitédes eaux permet de faire le lien avec un ciblage d’ actions, de public, et de filières agricoles.

7.5 - La lutte chimique contre le campagnol terrest re

Le campagnol terrestre est un ravageur des prairies présent depuis longtemps en Auvergne, dans les 3départements Puy de Dôme, Cantal et Haute-Loire et depuis 2013 dans l'Allier. Il occasionne des pertes de fourrages pouvant être très importantes mais s'attaque aussi aux parcelles de grandes cultures.Différentes méthodes de lutte existent, lutte alternative ou lutte chimique à base d'appâts de bléempoisonnés à la bromadiolone, cette dernière obligatoirement dans le cadre d'une lutte collective .

L'évolution des tonnages vendus suit la pression du campagnol terrestre et les cycles de pullulations.2013 et 2014 ont vu une réduction très importante d es quantités liée à la basse densité pourl'ensemble de la région, les années 2011 et 2012 ayant été celles des pics de pullulation.2015 voit les ventes d'appâts repartir à la hausse , comme les présences de campagnols constatéessur le terrain.De plus, le nombre de communes concernées par les appâts de blé à la bromadiolone est enaugmentation importante dans le Cantal.

En Rhône-Alpes, les quantités de bromadiolone vendues ont été nulles en 2013 et 2014, et semontent à 183,5 kg pour 2015.

7.6 – Les indices de Fréquence de traitement

Pour suivre l'utilisation des produits phytosanitaires dans une approche localisée (territoire,exploitation, parcelle, système de culture), on utilise l'indicateur IFT (Indice de Fréquence deTraitement). Il correspond au nombre de doses homologuées appliquées à l’hectare et permet de

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Tonnage d'appâts blé avec bromadiolonevendu en Auvergne

Haute Loire

Cantal

Puy-de-Dôme

Ton

na

ge

Source : données SRAL Auvergne

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travailler avec les agriculteurs. On utilise des IFT par culture et par région, calculés à partir des enquêtes pratiques culturales du SSP.On travaille surtout avec le 70e percentile des valeurs issues des enquêtes : 70 % des exploitantsappliquent la quantité de traitement donnée par les valeurs de l'enquête, ou moins. En 2015, laméthodologie de calcul de l'IFT a été revue pour intégrer les effets de la réforme du catalogue desusages phytopharmaceutiques, améliorer la représentativité de l'indicateur, et harmoniser la méthodede calcul pour les MAEC et les réseaux DEPHY.

Valeurs d’IFT moyennes pour les grandes cultures (enquête « pratiques culturales » 2014 » - régions Auvergne et Rhône-Alpes)

Culture IFT MoyenHerbicide

IFT Moyen HHsans traitement

semences

IFT Moyen HHavec traitement

semences

IFT Moyen totalsans traitement

semences

IFT Moyen totalavec traitement

semencesRA Auv Fr RA Auv Fr RA Auv Fr RA Auv Fr RA Auv Fr

Blétendre 1,16 1,50 1,64 1,04 1,08 2.34 1,87 1,99 3.29 2,20 2,58 3.98 3,03 3,49 4.93

Blé dur 0,89 / 1,43 0,65 / 1,82 1,62 / 2,79 1,54 / 3,25 2,51 / 4,22

Orge 1,36 1,32 1,62 0,61 0,56 1,68 1,50 1,39 2,61 1,97 1,88 3,30 2,86 2,71 4,24

Triticale1,02 0,99 1,22 0,33 0,38 0,72 1,05 1,20 1,52 1,35 1,37 1,94 2,08 2,19 2,75

Colza1,20 1,62 1,83 2,57 3,63 3,79 3,47 4,41 4,68 3,77 5,25 5,63 4,67 6,03 6,51

Tournesol 1,30 1,55 1,39 0,59 0,18 0,53 1,54 1,11 1,44 1,89 1,74 1,93 2,84 2,67 2,83

Maïsfourrage 1,41 1,23 1,39 0,11 0,06 0,09 1,06 1,04 1 1,53 1,30 1,48 2,47 2,27 2,39

Maïsgrain 1,67 1,77 1,52 0,50 0,44 0,42 1,45 1,33 1,31 2,18 2,21 1,94 3,12 3,10 2,83

Auv. : Auvergne RA : Rhône-Alpes Fr. : FranceIFT HH = IFT hors herbicides TS : Traitements de semences

Toutes les cultures enquêtées montrent des IFT moye ns totaux inférieurs (cases grisées) à ceuxobservés à l’échelle nationale , sauf pour le maïs grain (en Auvergne et en Rhône-Alpes) et pour lemaïs fourrage (en Rhône-Alpes seulement), à la fois au niveau des herbicide et hors herbicides.La culture qui entraîne les applications de produits phytosanitaires les plus importantes est le colza,avec des valeurs respectives d’IFT avec TS de 4,67 et de 6,03 pour Rhône-Alpes et Auvergne, ce quireste tout de même en deçà du niveau national. L’enjeu reste relativement limité puisque les surfacesen colza (37 000 hectares implantés en 2014) représentent environ 3 % des surfaces en terres arablesde la région (1 211 300 hectares). L’IFT moyen de la culture principale en Auvergne-Rhône-Alpes, le blé tendre, reste à un niveaunettement inférieur à la moyenne nationale (valeurs respectives de 3,03 et de 3,49 pour Rhône-Alpeset Auvergne alors que la moyenne nationale atteint 4,93).La culture du maïs est celle sur laquelle il faut r echercher des progrès, car les IFT sont supérieursà la moyenne française et la surface emblavée est très importante en région (166 000 ha).

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes30

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8 - Les changements de pratiques ou actions en fave ur de la réductiondes phytos

Ce paragraphe n'est pas exhausitif et ne rapporte que ce qui est connu de la DRAAF au moment de larédaction de ce document.

8. 1 – Les actions de la déclinaison régionale du p lan Ecophyto

� Les réseaux DEPHY (FERME et EXPE), une action struc turante du plan Depuis 2011, les réseaux DEPHY, des groupes d’une dizaine de fermes accompagnés par unanimateur (un mi-temps par réseau) cherchent à mettre en œuvre des pratiques limitant l’usage desproduits phytosanitaires.

De 13 réseaux DEPHY en Rhône-Alpes et 4 en Auvergne, on compte aujourd’hui 24 réseaux DEPHY àl’échelle de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes : 2 réseaux se sont arrêtés, 15 réseaux se sontréengagés et on compte 10 nouveaux réseaux répartis dans 5 filières :

• Viticulture : 3 réseaux• Arboriculture : 4 réseaux (pomme/poire, abricot, pêche, noix)• Petits fruits : 1 réseau• Grandes cultures : 7 réseaux• Polyculture élevage : 9 réseaux

Ces réseaux portés par diverses structures (Chambres d’agriculture, GAB, négoces) sontcomplémentaires sur la région et couvrent la diversité des territoires. La plupart de ces réseaux intègre une exploitation de lycée agricole et des agriculteurs en agriculturebiologique.

Une animation régionale est à envisager pour une bonne valorisation des résultats issus de cesréseaux (bilan des réseaux, suivis des activités, compilation des résultats disponibles en région, …).

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes31

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Des résultats sont déjà disponibles : • Des fiches trajectoires qui mettent en lumière la trajectoire de l’exploitation d’une situation

initiale à une situation de réduction effective de l’utilisation des produits phytosanitaires (2 en Grandes Cultures, 6 en Polyculture-élevage, 2 en arboriculture, 1 en viticulture)

• La description de Systèmes de Cultures Economes en phytos et Performants économiquement (3 SCEP en Grandes Cultures/Polyculture-élevage, 5 SCEP en arboriculture, 1 SCEP en viticulture)

• Des documents qui retracent les premiers enseignements de DEPHY et les pistes de travail◦ pour le territoire auvergnat (« Les premiers enseignements des réseaux DEPHY de la

Région Auvergne » – mai 2015) ◦ pour le territoire rhônalpin (3 documents - « Des pistes pour les exploitations

arboricoles/viticoles/éleveurs céréaliers de Rhône-Alpes » – avril 2015) – accessibles sur http://www.ecophytopic.fr/tr/itin%C3%A9raires-et-syst%C3%A8mes/r%C3%A9seaux-de-fermes-dephy/le-r%C3%A9seau-dephy-en-rh%C3%B4ne-alpes ainsi que « Relever le DEPHY en Rhône-Alpes -130 agriculteurs engagés pour réduire les phytos » http://www.ecophytopic.fr/sites/default/files/Ecophyto2013_Livret_BATpdf_cle473547%20%282%29_0.pdf

Certains réseaux DEPHY de la région montrent qu'il est possible de réduire l'utilisation desproduits phytosanitaires en maintenant les résultat s économiques . Il faut à présent diffuserlargement les premiers résultats, auprès de l'ensemble des partenaires agricoles de la région.Pour rendre efficace le transfert, des comités techniques locaux de suivi associant un maximumd'acteurs d'un même territoire seront mis en place pour échanger sur les résultats etl'animation des groupes DEPHY du territoire concern é.

Le dispositif EXPE complète ce réseau de ferme. (Cf projets de recherche paragraphe 8.5)Dans les réseaux FERME Ecophyto, les agriculteurs testent en conditions réelles et restent les ultimesdécideurs quant à la prise de risque pour leur exploitation suite aux pratiques mises en oeuvre. Lessites expérimentaux permettent eux d’aller plus loin pour apporter des réponses aux problématiquesquotidiennes des agriculteurs quant à la protection de leurs cultures. Ils sont aussi force de propositionpour innover et favoriser l’appropriation des techniques nouvelles par les producteurs.

� Le dispostif du Certiphyto

En 2016, 55 organismes de formation sont habilités par la DR AAF pour les formations Certiphyto.Au 12 décembre 2016, un total cumulé de 58 243 certiphytos ont été délivrés sur l’ensemble de larégion depuis le début du dispositif. 65 % concerne les certificats agricoles et 12 % les certificatsdestinés aux collectivités territoriales.

La répartition par type de certificats au 12/12/2016 est présentée ci-dessous :

DEA OEA DTS OTS MVVPPP MVVPPGP Conseil ACT AOCT

DécideurExploitation

Agricole

OpérateurExploitation

Agricole

DécideurTravaux etServices

OpérateurTravaux etServices

Mise en Vente,Produits

Professionnels

Mise en Vente,Produits

Grand public

ApplicateurCollectivitésTerritoriales

ApplicateurOpérationne

lCollectivitésTerritoriales

Nombre 36 746 1127 3383 2328 1054 4464 2365 4974 1762

Source : Portail d’application Certiphyto FAM

� La surveillance biologique du territoire

Le réseau de surveillance biologique du territoire comprend :• le réseau d’épidémiosurveillance dont l’objet est de suivre l’état sanitaire des cultures, de

dresser l’analyse du risque qui est associée à la pression des bioagresseurs et de générerl’édition des Bulletins de Santé du Végétal (BSV) ;

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes32

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• le suivi des effets non intentionnels, c’est à dire l’apparition éventuelles des résistances desbioagresseurs de cultures aux produits phytopharmaceutiques et des impacts potentiels sur labiodiversité (biovigilance)- (voir paragraphe 9.4)

Le recueil des données d'observation permet de publier des Bulletins de Santé du Végétal (BSV). Le réseau est opérationnel aujourd'hui. 11 filières sont suivies à l'échelle de la région, etcomprennent celles qui consomment le plus de produits phytosanitaires (viticulture, arboriculturefruitière, maraîchage et pomme de terre) et qui ont un poids économique dans la région font l’objet d’unBSV.

Le réseau Auvergne-Rhône Alpes possède les caractéristiques suivantes :

Filières suivies Nombre BSV2014

Nombre BSV2015

Nombreparcelles

Nombreobservateurs

Grandes cultures 44 43 280 221Arboriculture fruitière 35 31 153 53Petits fruits rouges 8 8 16 9Maraîchage 17 15 79 12Pomme de terre 14 13 11 3Lentilles 6 3 12 1Ail 10 10 6 6Viticulture 33 30 232 83Horticulture 16 13 114 41Prairies (campagnols) 4 5 3Zones non agricoles 21 20 38Total 208 191 903 470

Les observations sont réalisées par un panel de structures variées , concernées par la SBT sontparties prenantes de la surveillance biologique du territoire, ce qui est un point fort pour le partaged'informations et l'implication des acteurs régionaux dans le plan Ecophyto. : Chambresdépartementales d’agriculture, principales coopératives, négoce agricole, instituts techniques, syndicatsprofessionnels, associations, réseau FREDON/FDGDON, lycées agricoles et horticoles et plus de 80agriculteurs. En 2015, le réseau d’épidémiosurveillance a fait l’objet de 177 conventions avec desstructures partenaires différentes.Depuis 2016, les animateurs interfilières, animateurs filières et structures délégataires réfléchissentensemble au fonctionnement du réseau d’épidémiosurveillance au sein de la nouvelle région afin detrouver une organisation qui soit la plus pertinente et eff iciente possible pour continuer à délivrerun BSV de qualité à cette nouvelle échelle.

Les BSV sont des documents d’informations techniques objectives et fiables relatives à lasituation sanitaire des principales productions vég étales de la région, ils proposent uneévaluation des risques encourus pour les cultures. Les BSV fournissent aux exploitants ou aux conseillers un appui à la décision pour traiter au plusjuste, voire ne pas traiter : ils constituent la base indispensable pour s'engager dans une réduction del’utilisation des produits phytopharmaceutiques et celle d’un conseil professionnel certifié qui doitcontribuer à l’atteinte des objectifs du plan Ecophyto.

Les BSV constituent un levier indispensable pour de mieux cibler les traitements et progresser versles objectifs du plan Ecophyto : la connaissance et la diffusion de cet outil doit être une priorité pour leplan en région.En tant que vecteurs d'information, les BSV sont également le moyen de présentation de méthodes delutte alternative et des mesures de prévention

� L'impact des dispostifs Ecophyto sur les interven tions phytosanitaires

Les enquêtes pratiques culturales grandes culturale s réalisées en 2014 nous apportent desprécisions sur les raisonnements des interventions phytosanitaires dans la région : AgresteAuvergne-Rhône-Alpes- Analyses n° 6 – décembre 2016 – "Enquête pratiques phytosanitaires en

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes33

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grandes cultures 2014" (http://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv. fr/Etudes-et-analyses )

Les applications fongicides ouinsecticides sont basées, en premier lieu,sur les observations des exploitants surses parcelles (40 % des surfacesenquêtées). Mais les fournisseurs deproduits ont également un rôleprépondérant sur blé dur, sur tournesolmaïs grain et colza.Les habitudes servent de base auxinterventions sur 10 à 20 % des surfaces Les organismes indépendants de lavente (chambres d’agriculture, institutstechniques…), le bulletin de santé duvégétal (BSV) et les bulletins depréconisations phytosanitaires certifiéesont une influence encore limitée . Les applications herbicides sontraisonnées en majorité à partir desobservations réalisées par lesagriculteurs, mais les fournisseurs ontune influence essentielle en maïs et entournesol . Les recommandations des

organismes indépendants de la vente ont un très faible impact. L’information phytosanitaire des exploitants , au delà du Certiphyto, est faiblement activée carelles demandent une démarche volontaire : la lecture du bulletin de santé du végétal par lesexploitants ne concerne que 40 % des surfaces, la c onnaissance du réseau DEPHY, 30 % d’entreelles, le portail ecophytoPIC, 10 %.

On retrouve les mêmes conclusions régionales dans l'enquête pratiques culturales légumes de 2013(Agreste Auvergne-Rhône-Alpes Analyses n°1 - mai 20 16) (http://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/N_1_Analyses_Pk_L egumes2013_cle07127c.pdf ) : lesobservations sont très utilisées (jusqu’à 85 % des surfaces), les habitudes de traitement sont tenaces(jusqu'à 3/4 des surfaces en tomates). Pour les sources d'informations phytosanitaires, le bulletin desanté du végétal (BSV), les fournisseurs, les organ isations de producteurs et les organismesindépendants de la vente interviennent pour un tier s des surfaces chacun. Parmi elles, lesorganismes indépendants de la vente et les organisations de producteurs ont une influence plussouvent décisive.

L'enquête pratiques culturales viticulture de 2013 (Agreste Rjône-Alpes -n° 176 - novembre 2015http://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/No176_PKviti_2013_cle0afc51.pdfindique que le raisonnement des interventions phytosanitaires est majoritairement basé sur desobservations et des conseils en tenant compte des prévisions météorologiques.

Si la décision de traiter est basée en partie sur l es observations réalisées par les exploitants,les conseils des fournisseurs sont très fréquemment pris en compte. Il est donc indispensabled’impliquer davantage les structures de conseil dan s le plan Ecophyto, notamment celles quidistribuent également des produits phytosanitaires, et d’engager une évolution du conseil et del’accompagnement des agriculteurs.Les dispositifs Ecophyto (BSV, DEPHY, EcophytoPIC) ne sont pas assez connus et encoremoins utilisés : un effort très important de commun ication et de diffusion est à faire en région.

� La communication régionale et locale

Pour mener les actions de communication, les régions sont annuellement dotées d’un forfait« communication » de la part de l'ONEMA, pour financer des projets de communication et diffusion debonnes pratiques, ainsi que des actions relatives à la santé, adaptées aux enjeux locaux. Ce forfait asubi une augmentation importante entre 2012 et 2013 puis entre 2013 et 2014 puis son montant s’eststabilisé au cours des années. la région Auvergne-Rhône-Alpes bénéficie d’un forfait régional

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes34

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communication d’un montant de 140 220 €En Auvergne et Rhône-Alpes, le nombre total d’actions régionales de communicati on écophyto aaugmenté de manière significative entre 2013 et 2016 du fait de l’augmentation des crédits. Lecaractère urbain étant plus développé en Rhône-Alpes, la proportion des actions agricoles et nonagricoles était plus également répartie en Rhône-Alpes qu’en Auvergne (où les actions agricoles étaientmajoritaires). Puis elle s’est progressivement équilibrée au cours du temps sur l’ensemble de lanouvelle région.En zones agricoles, 27 projets de communication ont été retenus, représentant 63 % de l’enveloppefinancière et 21 projets pour les JEVI.

Un nombre de plus en plus important et diversifié de structures répondent à l’appel à projetscommunication, les thématiques abordées sont également de plus en plus variées.A cet appel à projets, il faut rajouter les journées de communication spécifiques des résea uxDEPHY de la région (2 journées annuelles par réseau).

Types d’action decommunication Zones agricoles Zones non agricoles

Journées de communication / thématiques

8 journées en 2016− adventices en culture légumière,− optimisation de la pulvérisation en

viticulture, − la santé des arboriculteurs et moyens

de protection, − biodiversité et la limitation des intrants

en viticulture, − échanges entre agriculteurs et grand

public, − relations sols et limitation des

herbicides, − préparations de plantes − accompagnement technique des

agriculteurs vers moins de produitsphytosanitaires

15 journées ou actions− zéro phyto et gestion différenciée en

collectivités− gestion différenciée des bords de

route− rencontre agriculteurs et jardiniers sur

le thème de la biodiversité − acceptation sociétale des "herbes

folles »− techniques de jardinage alternatives− entreprises du paysage : réduction de

l'utilisation de pesticides et pratiquesalternatives

− soirées débat santé-environnement− méthodes alternatives non

mécaniques »pour collectivités etpaysagistes

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes35

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− jardiner autrement− temps d’activité périscolaire dans les

écoles sur le thème du jardinage aunaturel

− accompagner les collectivités et lesjardiniers amateurs vers lesrestrictions d’utilisation des pesticides

− réduire l’utilisation des produitsphytosanitaires en collectivités

Editions de documents

− Brochure « Verger fleuri pour attirerles antagonistes des pucerons »

− Fiches techniques « Ravageursrésurgents en arboriculturebiologique »

− 13 fiches techniques « Protectionintégrée en maraîchage : outils dereconnaissance afin maîtriser lapression des adventices »;

− Plaquette "Ruissellements agricolesen Auvergne Rhône-Alpes"

− Actualisation plaquette « Concevoirde nouveaux aménagements – versun entretien sans désherbant »

− Plaquette « Gestion des terrainssportifs en zéro phyto. »

Salons/ expositions

− Stand lors de la Foire Bio des Pays del’Ain « Accepter les herbes folles dansnos villes et nos villages »

− Stand DEPHY lors du Sommet del'Elevage 2016 -Cournon d'Auvergne

− Actualisation et réédition d’uneexposition sur la réduction del’utilisation des pesticides (encollectivités)

Communication globalesur le plan Ecophyto enrégion

− 2 Articles dans le magazine Terroirs deRhône-Alpes, « Bilan Ecophyto I &perspectives Ecophyto II » puis « Leréseau DEPHY »

Les actions ayant bénéficié d'une aide financière Ecophyto prennent des formes variées : journéestechniques ou d'outils de brochure/fiches techniques, soirées, présence lors de manifestations...Despartenaires ont proposé des échanges entre professionnels agricoles et grand public, ce qui estnovateur.Les filières agricoles fortes consommatrices de produit s phytosanitaires font partie des ciblesdes actions, les herbicides sont des thèmes abordés (priorité du plan Ecophyto II). Les aspects santédes utilisateurs font l’objet d'une action particulière.La communication par voie de presse à fort tirage n'est pas oubliée.

La communication nationale du plan Ecophyto est relayée en région, et depuis la mise en œuvre de ladéclinaison régionale du plan en 2010, un grand nombre de supports de communication ont ét écréés et diffusés dans les 2 territoires qui composent aujourd’hui la nouvelle région.Parmi ces outils de communication, le tableau qui suit recense les principaux supports qui sont encoreutilisables aujourd’hui. La CROPPP en Rhône -Alpes a aussi permis la publication d'outils decommunication, hors forfait régional. Ces outils de communication sont disponibles sur le site Internetde la DRAAF (http://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/Le-plan-Ecophyto) ou sur demandeauprès de la DRAAF et de la Chambre régionale d’agriculture.

Principaux outils de communication disponibles en r égion pour les partenaires (à demander auprès de la DRAAF ou de la Chambre régionale d’agr iculture) – classés par outil

Public-cible

Outil decommunication Thème

Année deparution ou de

mise à jourNon

agricole Film .Présentation de la charte « Objectif zéro pesticide dans

nos villes et villages de Rhône-Alpes » 2013

Vidéo Exemples de communes engagées dans la démarche 2012

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes36

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réduction de produits phytos -Rhône-Alpes

Vidéo Entretien phyto des collectivités engagées dans la charte régionale en Auvergne

2015

Vidéo Entretien phyto des villes engagées dans la charte

régionale (Rhône-Alpes)2015

4 panneaux d’informations.

sur la thématique des pesticides, leurs impacts et lesalternatives liées aux produits phytosanitaires (Rhône-

Alpes)2014

Trois panneaux d’information

Charte « Objectif zéro pesticide dans nos villes et villagesde Rhône-Alpes ».

2013

Guide / documentBonnes pratiques phytosanitaires en zones non agricoles

à destination des Collectivités2014

Guide / document Guide de jardinage sans pesticide 2014Guide technique « Mon potager sans pesticide » 2014 & 2015

brochure technique « réduire l’utilisation des désherbants – des solutions àadapter à votre commune » - Auvergne

2015

Brochure technique« réduire l’utilisation des désherbants – des solutions à adapter à votre commune »

2015

Plaquette Communication auprès des administrés pour les

communes engagées dans la charte2015

Inventaire national (document)

Ressources pédagogiques « réduction des pesticides » 2013

Agricole

Vidéo Désherbage mixte maïs 2014Six films pédagogiques

Promotion des techniques alternatives 2011

3 films

Thèmes : diminution de l'utilisation du cuivre en viticulturebiologique, désherbage mécanique du tournesol et

réduction des traitements en arboriculture sous label dequalité.

2013

Kit communication Espaces santé/protection des utilisateurs chez les distributeurs de produits phytosanitaires

2015

Vidéo Agriculture de précision (Auvergne) 2015

Film Producteurs de semences responsables 2014

Film « Des arboriculteurs engagés pour une agriculture

responsable »2015

Plaquette régionale Résultats DEPHY (Auvergne) 2015Plaquette technique

Variétés de blé et triticale résistantes aux maladies et à la verse céréales à paille

2015

Plaquette Outils désherbage mixte en maïs 2014Plaquette Résultats essais désherbage mixte maïs 2014Plaquette régionalede présentation

Réseaux de fermes DEPHY (Auvergne) 2014

Plaquette régionalede présentation

Les Bulletins de Santé du Végétal (Auvergne) 2014

Brochure DEPHY Viticulture: quels résultats en Rhône-Alpes ? 2014Brochure DEPHY Arboriculture : quels résultats en Rhône-Alpes ? 2014

Brochure DEPHY Grandes cultures : quels résultats en Rhône-

Alpes ?2014

Guide - fiches techniques

Pratiques alternatives à l’utilisation de produitsphytosanitaires en zone agricole - Rhône-Alpes

2014

13 fiches techniques

Protection intégrée en maraîchage sous abri : maîtriserl’introduction et savoir reconnaître les auxiliaires

2014 & 2015

Borne d’accueil et 3 kakémonos Écophyto

Utilisables pour stands de salons & foires 2013

Calendrier Réseau DEPHY 2015

Progresser vers les objectifs du plan Ecophyto nécessite une communication active, efficace etlocale , pour diffuser les expériences réussies, des informations sur les pratiques alternatives ….cela

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes37

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constitue un élément de réussite du plan Ecophyto en région.

� Les JEVI : une dynamique en place

� Les gestionnaires des infrastructures linéaires lon gues (Conseils Départementaux, DirectionInterdépartementale des Routes, SNCF, APRR et réseau ASF) ont fortement progressé vers laréduction d'utilisation de produits phytosanitaires , voire le zéro phyto pour certains.Les agents sont sensibilisés et formés aux méthodes alternatives et à la gestion différenciée.Un groupe de travail régional leur était dédié en région Auvergne, les échanges de pratiques enconstituaient le point fort. Dans le cadre de la feuille de route Ecophyto II, cet enjeu a été identifié et la réflexion sur la mise enplace d’un groupe de travail régional a démarré.� A l’échelle du territoire Auvergne-Rhône-Alpes, deux chartes d’entretien des espaces publicsont été mises en place pour accompagner les communes et les communautés de communes à réduirevoire supprimer progressivement l’utilisation des produits phytosanitaires.

◦ En Auvergne , la charte, pilotée par la DRAAF-DREAL et portée par la FREDON Auvergnecomporte 3 niveaux d’engagement progressifs : traiter mieux, traiter moins, ne plus traiterdu tout chimiquement,

◦ En Rhône-Alpes , la charte, pilotée par la DRAAF et portée par la FREDON Rhône-Alpes etla FRAPNA vise « Objectif zéro pesticide dans nos villes et villages ».

Mises en place depuis 2011, le nombre de communes signataires de ces chartes d’entretien desespaces publics est en augmentation constante.

Fin 2015, les communes engagées en Auvergne représe ntent plus de 50 % de la population ré-gionale, soit 26 % pour la région Rhône-Alpes (cf c arte ci-dessous).

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes38

2011 2012 2013 2014 2015 2016

33 45 73 97 152 186

7 16 76 116 264 445

Communes signataires de la charte "Entretien des espaces publics " Communes signataires de la charte « Objectif zéro pesticide dans nos villes et villages »

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Toutefois, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte interdit à partir du 1er janvier2017 l’utilisation de pesticides chimiques par l’Etat, les collectivités territoriales et les établissementspublics sur les JEVI (jardins, espaces végétalisés et infrastructures) accessibles au public. Resterontautorisés, les produits de biocontrôle (c’est-à-dire ceux qui utilisent les mécanismes naturels), lesproduits qualifiés à faibles risques et ceux utilisables en agriculture biologique.

L’ évolution du contexte réglementaire nécessite que l’on poursuive l’accompagnement des collectivi-tés pour atteindre le zéro phyto en mettant en avant les communes pionnières engagées déjà depuisplusieurs années et qui démontrent que l’objectif est possible.

� A l’échelle du territoire Auvergne-Rhône-Alpes, des initiatives ont été mises en application à desti-nation du grand public . Elles ont consisté à mettre en place une charte d’engagement des jardine-ries . Cette charte a démarré en 2012 en Auvergne, et plus récemment en Rhône-Alpes (2016).

◦ Auvergne : la Charte d’engagement des jardineries « jardiner en préservant sa santéet l’environnement »

Cette Charte, portée par la FREDON Auvergne, a notamment pour objectif d’inciter les jardineries dela région à engager ou poursuivre leurs efforts en matière de réduction de l’utilisation de produitsphytosanitaires envers leurs clients.Elle prévoit des formations pour les vendeurs, avec un argumentaire et des solutions alternatives àconnaître.Le nombre de jardineries signataires a fortement ba issé , conséquence d'une demande de partici-pation financière auprès des enseignes.

2012 2013 2014 2015 2016

Jardineries signataires de la charte en Auvergne 25 34 41 29 29

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes39

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• Rhône-Alpes : la Charte « Cultivons le naturel »

Cette Charte portée par la FRAPNA a été lancée en 2016 auprès des enseignes distributrices de pro-duits phytosanitaires à usage non professionnel (jardineries, magasins de bricolage, libres-servicesagricoles). Toutes les enseignes du bassin Stéphanois peuvent être signataires. L’objectif général decette charte est de réduire l’usage des pesticides chez les jardiniers amateurs par une sensibilisationdes consommateurs directement sur les lieux de vente et d’accompagner les enseignes pour anticiperleurs obligations légales en matière de distribution des produits phytosanitaires. En 2016, 2 jardineries sont signataires de cette charte.

� L'engagement des établissements d'enseignement ag ricole

3 exploitations de l’enseignement agricole (Aubenas en Ardèche, Le Valentin dans la Drôme etMarmilhat dans le Puy de Dôme) se sont engagées à jouer un rôle moteur dans la généralisation desystèmes de cultures innovants économes en produits phytosanitaires. Au Valentin (26) et à Marmilhat (63) sont mis en œuvre l’allongement des rotations, l’introduction decultures plus économes en intrants, l’association d’espèces végétales et la couverture du sol. Au Pradel(07), une parcelle est implantée en agroforesterie afin de tester la complémentarité agronomique entrearbres fruitiers et vigne (gestion des adventices, travail du sol).Enseignants et apprenants sont force de proposition auprès du chef d’exploitation pour monter etconduire des actions sur l’exploitation répondant aux objectifs du plan Ecophyto (Action 16). Ces lycéessont aussi support de démonstration pour communiquer des résultats.

8.2 – Les autres plans du projet agro-écologique po ur la FranceLe projet agro-écologique pour la France est une priorité du Ministère en charge de l’Agriculture, ilcomprend 7 plans : le plan Ecophyto, le plan Ecoantibio, le plan apiculture durable, le plan azote /méthanisation, le plan ambition bio 2017, Le programme Ambition Bio 2017, le plan d'action "Semenceset agriculture durable", le plan protéines végétales pour la France 2014-2020.A l’échelle de la région, seuls le splans Ecophyto et ambition bio sont en place réellement.

� Les exploitations conduites en agriculture biolog ique Depuis 16 ans, l'agriculture biologique est en développement constant à la hausse, à partir de 2008une phase d'accélération est en place, mais ralenti e entre 2014 et 2015 .

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes40

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 20150

20000

40000

60000

80000

100000

120000

140000

160000

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

Evolution du nombre d'exploitations et des surfaces en mode de production biologique en Auvergne-Rhône- Alpes

Source : Agence bio

Total surfaces en conversion

Surfaces certifiées bio

Nombre d'exploitations

Nb. de transformateurs, distributeurs et importateurs

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3 900 exploitations sont conduites en agriculturebiologique en 2014, pour 146 000 ha certifiés ou enconversion, la région occupe le 2ème rang desrégions françaises.Les surfaces concernées sont essentiellement dessurfaces fourragères, cependant beaucoup desurfaces fruitières sont également en agriculturebiologique (2ème rang français), ce qui estintéressant au regard des enjeux Ecophytorégionaux.La Drôme est le 1erdépartement métropolitain ennombre d’exploitations concernées.

� Les GIEE (Groupements d’Intérêt Economique et Env ironemental)Les GIEE (Groupements d’Intérêt Economique et Environnemental) sont des collectifs d’agriculteursassociant, le cas échéant, d’autres partenaires qui s’engagent ensemble dans un projet pluriannuel demodification ou de consolidation de leurs pratiques en visant à la fois des objectifs économiques,environnementaux et sociaux, pour construire des systèmes agro-écologiques adaptés à leursexploitations et à leurs territoires. A ce titre, ces binômes "collectif x projet" pourront être reconnus « GIEE » par le préfet de région.La reconnaissance « GIEE » de ces collectifs leur permettra de bénéficier, pour leur projet, de tauxmajorés ou d’accès prioritaires à une grande partie des aides FEADER des PDR (Programme deDéveloppement Rural) 2014-2020.

Plusieurs groupes d’agriculteurs labellisés GIEE ont l’ambition de réduire l’usage des produits phytosanitaires. 1 . Sur le territoire rhônalpin, 8 projets sur 14 a ffichent une finalité de réduction des intrants dont les produits phytosanitaires dans leur projet.

• GIE AGRIBIOTECH (26) : L’innovation collective pour réduire les pesticides, restaurer la fertilitédes sols, optimiser les consommations d’énergie.

• Le GIE AGRIBIOTECH réunit 6 exploitations céréalières du nord de la Drôme (4 en agriculturebiologique et 2 en agriculture conventionnelle soit 550 ha) qui innovent ensemble pouraméliorer leur empreinte environnementale et consolider leur rentabilité. Après avoir mené àbien dès 2012 une opération innovante et exemplaire de réduction des pesticides (matériel desubstitution), puis créé une filière en circuit court "maïs humide", le GIE s’engage aujourd’huidans la méthanisation, la création d’une filière luzerne, la réduction et l’optimisation de sesconsommations d’énergie.

• GIE METHABIO 07 (07) : Le groupe pionner poursuit la réduction des intrants, optimise lagestion et la valorisation des déchets, réduit ses consommations d’énergie.

• Le GIE METHABIO 07 réunit 7 exploitations bio (polyculture-élevage) et la SARL AGRITEXIA,soit près de 1000 ha de SAU sur les communes d’Eclassan, Cheminas, Arras, St-Jeure et St-Alban d’Ay, Vaudevant, Quintenas et Ardoix.Ce groupe pionner à l’échelle nationale a déjà développé deux opérations-phares pour Rhône-Alpes: en 2009 une opération exemplaire de réduction des pesticides, qui a in fine abouti à la conversion en AB de 75% de la SAU; en 2013 le premier projet collectif agricole de méthanisation en Rhône-Alpes (porté par la SARL Agritexia). Aujourd’hui, la dynamique du groupe est toujours aussi vivace: le GIE METHABIO 07 va améliorer la gestion des déchets et des digestats (économie circulaire), adopter le semis direct pour réduire les charges de mécanisation et l’impact agronomique, repenser collectivement la chaîne de récole de la luzerne, et s’engager dans une banque de travail.

• GIE Plaine d’Avenir (42) : Mutualiser les investissements pour réduire les intrants, valoriser les déchets agricoles par la méthanisation, optimiser les consommations d’énergie.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes41

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• Atouts Chanvre : valoriser un produit à fort crédit écologique dans un cadre local• CETA Bressan : Améliorer sa rentabilité en mettant à profit les ressources agroécologiques de son exploitation • COMITE DES AGRICULTEURS DU GENEVOIS : Conserver une agriculture productive et respectueuse de l’environnement en territoire à forte pression foncière. • CUMA LA PACAUDIERE : Opter pour des systèmes respectueux des sols et de l’environnement tout en gardant les exploitations du Roannais économiquement et humainement viables. • GIE LA VAREZE : Continuer à investir et à travailler ensemble pour restaurer les sols et la qualité de l'eau, diversifier les assolements et optimiser le bilan énergétique.

1 . Sur le territoire auvergnat, deux GIEE labellis és en 2015 peuvent contribuer aux enjeux du plan Ecophyto.

Intitulé du projet de GIEE Porteur du projet

renforcer le savoir faire sur les techniques de l'agriculture de conservation des sols et mettre en oeuvre le changement de pratiques tout en recherchant la performance économique et écologique des exploitations

Association de défense desagriculteurs et propriétairesdu Pays des Couzes (63)

Coopération éleveurs-céréaliers à travers l’échange paille/fumier et la contractualisation sur des cultures protéiques

L’Avenir Ensemble 63

A partir de 2016, la labellisation se tient à l’échelle Auvergne-Rhône-Alpes :

Intitulé du projet de GIEE Porteur du projet

Vers plus d’autonomie et de dynamique collective pour la viabilité de nos fermes et du territoire, par une agriculture durable et responsable

SAS AgriENR

Faire vivre nos sols pour l’autonomie de nos élevages et la viabilité de nos fermes

CUMA des 4 saisons

opter pour une complémentarité des systèmes agricoles pour un plus grand dynamisme territorial

CUMA de Pollionnay

Graines de l’Ain Graines de l’Ain

Paysans autOnomes pour la Production et les Echanges Collectifs de Semences (POPECOLES)

ADDEAR 42

8.3- Les PDRR et les initiatives de territoire

� Les Mesures Agroenvironnementales et ClimatiquesLes Mesures Agroenvironnementales Territorialisées existantes ont été revues dans le cadre de laréforme de la PAC en 2015. Devenues les Mesures Agroenvironnementales et Climatiques et outilclé pour la mise en œuvre du projet agro-écologique pour la France, elles sont mobilisées pourrépondre aux enjeux environnementaux des territoires. Concrètement il s'agit d'un ensembled’obligations pour mettre en œuvre des pratiques agricoles favorables à l’environnement par unexploitant, en contrepartie d’une rémunération annuelle et d’un engagement sur 5 ans. Les MAEC sontdes opérations zonées mises en œuvre exclusivement dans le cadre de Projets Agro-Environnementaux et Climatiques (PAEC) .Des mesures MAEC systèmes existent également.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes42

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Pour plus d'informations : http://agriculture.gouv.fr/maec-les-nouvelles-mesures-agro-environnementales-et-climatiques-de-la-pac-2015

Montants annuels MAEt et MAEC phytos Auvergne- Rhôn e-Alpes (Montants estimés en K€)

Année 2013 2014 2015

Auvergne 117 8 11,5

Rhône-Alpes 1 743 27 822 Source : DRAAF- SRDT

Les chiffres présentés sont difficiles à interpréter, car les 3 années présentées correspondent à unepériode située à la croisée de 2 programmations, combiné à des changements d’outils de gestion dudispositif. L'engagement dans des MAEC « réduction de phytos » est faible à moyen et très variable d'uneannée à l'autre. Ce n'est pas pour l'instant un support important de l'évoltution des pratiques en région.

� Les agro-équipements Ces matériels à plus value environementale sont finançables au travers les PDRR.

� PDRR Rhône-Alpes

Un appel à candidatures pour la mesure 04.13 "investissements individuels pour l'agriculturebiologique, l'agro-écologie et l'agroforesterie" s’est déroulé du 28 /07 au 30/09/16. Les résultats duComité de sélection associé, du 07/11/16 sont les suivants :

▪ Montant alloué à ce comité de sélection : 15,14 millions € de FEADER et contrepartiespubliques

▪ 124 dossiers recevables éligibles présentés et validés pour un montant de 861 124 € dedemande d’aide

▪ répartition des aides en fonction des financeurs :• 246 651,88 € FEADER• 101 579,84 € Conseil Régional• 799,00 € MAAF• 490 426,77 € AERMC (dont 224 849,20 € Ecophyto II )• 21 666,53 € AELB (dont 2 687,54 € Ecophyto II )

� PDRR Auvergne

Un appel à projets pour la mesure 4.1.2 « Soutien aux investissements liés aux changements depratiques vers des modes de production plus durables » a été lancé du 2 juillet au 2 septembre 2016.Le comité de sélection des dossiers s’est tenu le 27 octobre 2016.56 dossiers ont été présentés et validés pour un montant de 260 000 € dont

• 163 608,09 €FEADER• 23 871,53 € Conseil Régional• 25 931,13 € Conseil départemental Puy-de-Dôme• 28 683,57 € AELB• 17 601,02 € AEAG

Les crédits Ecophyto II n’ont pas été identifiés lors de ce comité.

A titre informatif, le montant annuel des enveloppes Ecophyto II pour la région Auvergne-Rhône-Alpes se montent à 485 000 € répartis en 1 million € AERMC, 460 000 € AELB et 25 000 € AEAG.Les crédits Ecophyto II sont donc très loin d’être consommés en 2016.

Pour 2017, il faut travailler au cahier des charges des appels à projets et à proposition pour lesactions qui pourront être accompagnées par les crédits Ecophyto II.La gouvernance régionale doit se prononcer sur les critères d’accès aux crédits Ecophyto II, les grillesde sélection/ majoration des dossiers, harmoniser la liste de matériel à plus-value environnementale,

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes43

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voire outils d’aides à la décision....La difficulté de ce travail réside dans la rédactio n d’un plan d'action opérationnel unique surl'ensemble de la région, qui doit s’articuler avec 2 PDRR différents et 3 programmes d'Agencede l’eau.

� Les PEI ( Partenariat Européen pour l’Innovation)

Dans le cadre de ce dispositif en 2015 (financements européens via la mesure Coopération du PDRRRhône-Alpes), 2 projets travaillent des stratégies de lutte contre les bioagresseurs permettant des’affranchir des produits phytosanitaires.

• Climarbo – problématique de l’émergence de nouveaux bioagresseurs sur différentes variétésfruitières dans un contexte de changement climatique et stratégie de lutte.

• Lactuxan – recherche de moyen de lutte contre la bactériose de la salade

8.4 - Les outils d'intervention des Agences

� Les Aires d’alimentation des captages (AAC) « Gre nelle » : des actions en faveur de la reconquête de la qualité de l'eau vis-à-vis des pes ticides

La région Auvergne-Rhône-Alpes compte 74 captages prioritaires au sens de la loi « Grenelle 1 »répartis sur les 3 bassins hydrographiques : 3 sur Adour-Garonne, 20 sur Loire-Bretagne et 51 surRhône-Méditerranée-Corse.Tous ces captages ont été classés "grenelle" car la qualité de la ressource en eau au droit de cescaptages est dégradée par rapport aux pollutions diffuses d'origine agricole : nitrates et/ou pesticides.Afin de reconquérir la qualité de cette ressource, des programmes d'action ont été élaborés et définis àl'échelle de l'aire d'alimentation de ces captages grâce au soutien financier des agences de l'eau et desconseils départementaux.Tous les programmes d'action comportent un volet co ncernant les produits phytosanitaires tantdans le domaine agricole que dans le domaine non-ag ricole .

Les bilans de ces démarches présentés lors des comités de pilotage mettent en évidence la faiblerelation entre les actions mises en oeuvre au sein des aires d'alimentation de captages et les actionsEcophyto. Parmi les priorités du plan Ecophyto II, il conviendra de mettre davantage en relation lesanimateurs de réseau de fermes DEPHY avec ceux des démarches territoriales.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes44

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� Les démarches territoriales présentant un enjeu " pesticides"

Certains territoires d'Auvergne-Rhône-Alpes font l’objet d’une démarche territoriale collective dereconquête et de préservation de la qualité des eaux à l'initiative de maîtres d'ouvrage locaux (syndicatd'eau, collectivité ...). Parmi ces démarches, certaines intègrent le volet pollution des eaux par lespesticides. Ces territoires s'intègrent le plus souvent dans le périmètre des zones classées prioritairesvis-à-vis du risque "pesticides" ou celui d'une aire d’alimentation de captages prioritaires "Grenelle".

La carte ci-dessous présente l'ensemble des démarches territoriales : - qui sont en cours ou en projet en Auvergne et dont la problématique "pesticides" est un des enjeux prioritaires- qui sont en cours ou en projet en Rhône-Alpes (toute thématique confondue)

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Toutes ces démarchent intègrent des plans d’actions visant à mieux connaître et à réduire les pollutionsdes eaux par les produits phytosanitaires sur le territoire concerné. Les démarches et les contratsterritoriaux sont le lieu d'échanges entre les acteurs d'un même territoire. Les dispositifs Ecophyto sontbien déployés au sein de ces contrats (déploiement de la charte des communes, des jardineries,communication auprès des différents acteurs du territoire ...).

La dégradation de la qualité de l'eau est un des principaux facteurs à l'origine de la mobilisation desacteurs locaux. Des suivis spécifiques de la qualité de la ressource en eau sont mis en place(principalement sur le bassin Loire-Bretagne) à l'échelle de ces territoires et il est nécessaire que cesdonnées soient prises en compte dans la synthèse régionale.

8.5 - Les projets de recherche

� Actions PEP (Pôles d'Expérimentation et de Progrè s)Les Pôles d’Expérimentation et de Progrès, dispositif régional d’expérimentation agricole sur le territoirerhonalpin intègrent dans leur programme d’expérimentation des actions qui visent à réduire ou sepasser des pesticides en élevage (désinfection, problèmes sanitaires) et en cultures (alternative àl’utilisation des produits phytosanitaires). Ces recherches sont conduites sur le maraîchage, les vignes, les cultures fruitières, les grandescultures et cultures fourragères, les ppam. Elles couvrent principalement la réduction des herbicidesmais également les moyens de lutte contre les ravageurs et maladies. Différentes startégies ettechniques sont expérimentées : méthodes de lutte prophylactiques, outils d’aide à la décision(PODmildium, Optidose, …), méthodes physiques (éclaircissage des vergers, désherbage mécanique,filets anti-insectes, barrière physique, couverture du sol, …), bio-contrôle, organisation du système deproduction (rotation, gestion des intercultures, choix des variétés, densité de plantation, …)Les actions expérimentales sont conduites en stations expérimentales et chez des producteurs.

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� Projet CASDAR RePP’Air : La problématique émergente des produits phytosanitaires dans l’air mérite une attention particulière enraison de sa complexité, des enjeux qu’elle soulève, et de l’intérêt croissant qu’elle suscite pour notresociété. Autour d’un partenariat novateur regroupant acteurs du secteur agricole, de la recherche et dela qualité de l’air, le projet RePP’AIR propose d’affiner la compréhension et intégrer la question destransferts de produits phytosanitaires vers le compartiment aérien dans le conseil auprès desagriculteurs grâce à une nouvelle approche : associer les mesures de produits phytosanitaires auxpratiques des agriculteurs, développer un indicateur de risque de transfert dans l’air selon les pratiquesmises en œuvre, appréhender l’impact sanitaire potentiel des substances actives mesurées, etdévelopper une stratégie de sensibilisation et communication sur la thématique auprès d’un largepublic: de l’ensemble des professionnels agricoles au grand public.

Porté par la Chambre régionale d’agriculture Grand Est, il associe dans 7 régions les chambresd’agriculture, les associations de surveillance de la qualité de l’air, l’INRA et l’INERIS. Pour la régionAuvergne-Rhône-Alpes, le suivi se fera sur un site arboricole en partenariat avec la CRA, les chambresdépartementales de l’Isère et de la Drôme, ATMO Auvergne-Rhône-Alpes et la MFR d’Anneyron.

� DEPHY EXPEEXPE est le volet expérimentation du réseau DEPHY. Son objectif est double :� Tester des systèmes de culture pluriannuels avec des pratiques et des combinaisons

innovantes et ambitieuses pour maîtriser les bioagresseurs (insectes, microorganismes, mauvaises herbes) avec peu ou pas de produits phytosanitaires.

� Répondre aux questions des agriculteurs engagés dans une dynamique de pratiques économes en phyto.

La région héberge 2 projets EXPE DEPHY Ecophyto : • La plate-forme des techniques alternatives et biologiques porté par la CA26 sur le site d’Etoile

sur Rhône qui teste un dispositif d’agroforesterie cultures assolées/arbres fruitiers• BioReCO, à St Marcel Bel Accueil porté par l’INRA de Gotheron qui étudie les systèmes de

vergers de pommiers conduit en bas intrants, en bio et en conventionnel

Elle dispose de sites EXPE, déclinaison régionale de projets nationaux : - Ecopêche porté par l’INRA et le CTIFL (1 site en Drôme)- CAP ReD porté par le CTIFL, a pour objectif de concevoir, étudier et valider des systèmes de

production au sein desquels l’utilisation des produits de protection des plantes et désherbants est réduite d’au moins 50 % par rapport aux références pour les espèces cerisier, abricotier et pruniers (pruniers d’Ente, américano-japonais et mirabelliers). Il vise à tester des modes de conduites en rupture avec les schémas traditionnels de la Production Fruitière Intégrée. (1 site en Drôme)

- Ecoviti arc méditerranéen porté par la CRA Languedoc Roussillon (1 site en Drôme/Ardèche)- Réseau AB Dephy : Expérimenter et produire des références sur des systèmes très économes

en phytosanitaires : apports méthodologiques de la mise en réseau de dispositifs en AB pour DEPHY Ecophyto (2 sites – Rhône et Drôme)

� PEI (Cf. ci-dessus)

� Dispositifs expérimentaux coordonnés par la Chamb re régionale d'agricultureEn Auvergne, on retrouve une relative abondance de dispositifs expérimentaux qui peuvent apporterdes références locales et régionales sur les leviers permettant de réduire l’utilisation des produitsphytosanitaires (une quarantaine de dispositifs recensés par an) : le levier variétal est de loin le mieuxreprésenté au travers de dispositifs expérimentaux analytiques avec 3 ou 4 répétitions. Seuls quelquesessais de démonstration traitent de méthodes alternatives telles que le désherbage mécanique oumixte ou de lutte agronomique avec des plateformes de démonstration sur les colzas associés oul’implantation de couverts végétaux en inter-cultures. Près de la moitié de ces dispositifs sont conduitsen partenariat entre plusieurs structures régionales.En 2016, un dispositif expérimental de systèmes de culture innovants (SCInn’Auvergne ) en réseau avu le jour. Il vise à tester et évaluer 5 systèmes de culture dans des contextes pédoclimatiques

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différents et avec des objectifs propres à chacune des situations. L’un des enjeux communs est depouvoir répondre aux enjeux de gestion des bioagresseurs tout en diminuant l’utilisation des intrants,en cohérence avec les objectifs du plan Ecophyto. Pour plus d’information : http://www.aura.auvergne.chambagri.fr/pages-hors-menu-internet/auvergne/scinnauvergne.html

9 - Présence de produits phytosanitaires dans les d ifférentscompartiments de l'environnement

9.1 - Présence dans l'eau

Présence des produits phytosanitaires dans les eau x superficielles

Les réseaux de surveillance de la qualité des eaux vis à vis des produits phytosanitaires mis en place àl'échelle de la région Auvegne-Rhône-Alpes permettent de dresser un état des lieux de lacontamination des eaux superficielles et souterraines vis à vis des molécules recherchées.

◦ En Auvergne, un réseau de surveillance de la qualité des eaux vis-à-vis des pesticidesexiste depuis 1997 dans le cadre des activités du groupe régional d’action contre lapollution des eaux par les produits phytosanitaires - PHYT’EAUVERGNE- porté par laFREDON Auvergne. Les résultats complets sont consultables sur le site Internet du groupePHYT’EAUVERGNE : http://www.phyteauvergne.fr/rubrique.php3?id_rubrique=9Une brochure de synthèse est éditée annuellement (la dernière date de 2015), avec unecartographie dynamique (par bassin versant, par molécule, par année… ). En 2013, unesynthèse complète des résultats 2004 – 2012 a été réalisée.

◦ En Rhône-Alpes, les résultats proviennent des réseaux de suivi mis en place dans le cadrede la Directive Cadre sur l'Eau et portés par les Agences de l'Eau Rhône-Méditerranée etLoire-Bretagne. La dernière brochure concernant "L'état des lieux des pesticides dans les eauxsuperficielles et souterraines de la région Rhône-Alpes -Période 2009-2012" a été éditée enjuillet 2014 par la DREAL Rhône-Alpes.

Cartes représentant la contamination des eaux super ficielles sur la période 2009-2012

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Source : DREAL Rhône-AlpesSource : PHYT'EAUVERGNE

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Ce sont les bassins versants à la fois situésen zones d'élevage et ayant une faible densitéd'urbanisation (zones de montagneprincipalement) qui présentent le moins decontaminations, toujours à de faiblesconcentrations. Les stations de prélèvementssituées sur des parties amont de bassinsversants sont notamment concernées par cetype d’occupation du L'impact de l'occupation dusol. A l'inverse, les stations de prélèvementssituées sur les bassins versants en grandepartie occupés par des cultures et/ou dessecteurs urbanisés présentent le plus decontaminations avec, dans la très grandemajorité des cas, des quantifications à desconcentrations dépassant 0,1 µg/L.Les bassins versants de taille importante(comme la Dore, la Sioule ou l’Alagnon...)présentent généralement des contaminationsmoins régulières et à de plus faiblesconcentrations. L’effet de dilution est plusimportant grâce aux différents affluents présentssur ces bassins versants et permet de limiter lesconcentrations

La contamination par les pesticides et leursmétabolites est largement répandue sur l’ensembledes départements rhône-alpins. Pour les eauxsuperficielles, seules 13 % des stations (34 sur264) échappent à la présence de pesticides pour lapériode 2009-2012. Certaines stations présentent également unediversité importante des pesticides rencontrés quiconstitue une pression supplémentaire pour lesmilieux aquatiques. Cela est particulièrement le cassur les cours d’eau de la Bresse (bassins versantsde la Reyssouze, de la Chalaronne et de la Veyle)et les cours d’eau du Beaujolais (Ardières, Morgon,Vauxonne, Azergues) où 30 à plus de 50 pesticidesdifférents ont été quantifiés sur la période 2009-2012. On observe également sur la Saône,émissaire de ces cours d’eau, de nombreuxpesticides et métabolites différents.

Cartes représentant la contaminations des eaux sout erraines sur la période 2009-2012

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Source : PHYT'EAUVERGNE

Source : DREAL Rhône-Alpes

Source : DREAL Rhône-Alpes

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Les stations présentant le plus régulièrementdes quantifications de matières activesphytosanitaires et aux concentrations lesplus importantes sont celles qui concernentdes nappes souterraines peu profondes etdont la zone d'infiltration présente desutilisations de produits phytosanitaires. Ils'agit en particulier des nappes alluviales del'Allier, du Cher et de la Loire. Les formationsvolcaniques, le socle granitique et les sables duBourbonnais présentent souvent des nappesaquifères peu profondes mais sont situés dansdes zones de montagne ou d'élevage où il y apeu d'utilisation de produits phytosanitaires. Lesformations sédimentaires présentent desaquifères très sectorisés qui peuvent, pourcertains, être partiellement protégés par descouches du sous-sol peu perméables. Leursprofondeurs peuvent être très variables. Lesquantifications de matières activesphytosanitaires sont donc conditionnées auxmécanismes complexes d'infiltration de l'eaudans ce type de formation.

De 2009 à 2012, jusqu’à 101 substancesdifférentes ont été quantifiées dans les eauxsouterraines de la région, sur 564 analysées. Parmices substances, les métabolites sont les pluslargement représentés : les molécules issues dela dégradation des molécules-mères constituentplus de la moitié des substances quantifiées ,alors que le taux de recherche est de 8%. Leurprésence relative souligne le caractèrerelativement ancien et hérité descontaminations, mais révèle également la forteinertie du milieu souterrain.

Suivi 2015 pour les eaux superficielles en Auvergne

L'année 2015 a été globalement très sèche surl'ensemble de l'Auvergne , ce qui a favorisé desconcentrations plus fortes de molécules phytosanitaires.D'un autre côté, le débit des cours d'eau a été trèslargement en dessous des normales saisonnières, l'effetde dilution des pollutions a été considérablementréduit.

Seuls 2 bassins versants suivis n'ont présenté aucu nequantification de molécules phytosanitaires : la Veyredans le Puy-de-Dôme et la Rhue à Condat-en-Féniers dansle Cantal.47 des 81 stations suivies ont présenté au moins un equantification lors de chaque prélèvement. Parmi celles-ci, 19 stations ont eu au moins une concentrationsupérieure à 0,1 µg/L à chaque prélèvement. 12 stations ont présenté au moins une concentrationsupérieure à 2 µg/L

85 % des quantifications ifications concernent un h erbicide (ou une molécule de dégradationd’herbicide)

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Source : PHYT'EAUVERGNE

Source : PHYT'EAUVERGNE

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Suivi 2015 pour les eaux souterraines en Auvergne

Les matières actives les plus quantifiées dans les eaux superficielles sur la période2009-2012

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Source : PHYT'EAUVERGNE

54 % des stations n'ont présenté aucune quantification (en bleu sur la carte) : il s’agit principalement de stations situées en zones de montagne (secteurs présentant peu d'utilisation de produits phytosanitaires).Les stations présentant le plus régulièrement des quantifications de matières actives phytosanitaires et aux concentrations les plus importantes sont celles qui concernent des nappes souterraines peu profondes dont la zone d'infiltration présente des utilisations de produits phytosanitaires. Il s'agit en particulier des nappes alluviales de l'Allier, du Cher et de la Loire.

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A l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la m olécule la plus quantifiée dans les eauxsuperficielles sur l’ensemble des stations suivies est l’AMPA ( issue de la dégradation duglyphosate, herbicide utilisé par tous les publics) qui est retrouvée dans :- plus de 40% des prélèvements en Rhône-Alpes- près de 55 % des prélèvements en AuvergneParmi les molécules les plus retrouvées, ce sont principalement des herbicides .Des molécules interdites (atrazine, atrazine-déséth yl ...) sont également retrouvées dans les eaux superficielles, mais à des niveaux en baisse au fil des années

Les herbicides sont donc la principale cible à trav ailler en matière de substitution pourprogresser vers les objectifs du plan Ecophyto.

9. 2 - Les zones prioritaires

Les zones prioritaires vis-à-vis du risque "pesticides" sont celles où il importe de mettre en place, enpriorité, des actions pour réduire les pollutions des eaux vis-à-vis des produits phytosanitaires. Elles ontété définies, à l’issue d’un travail concerté à l’échelle des deux anciennes régions, sur la base duzonage régional des risques de contamination des eaux par les produits phytosanitaires(PHYT'EAUVERGNE,2005 et CROPPP,2005), des résultats d’analyses de chacun des réseaux desurveillance, de l’état des lieux DCE et de l’expertise des membres des comités de pilotage.

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Carte des zones prioritaires pour les eaux superfic ielles

Carte des zones prioritaires pour les eaux souterra ines

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Les zones prioritaires identifiées tant pour les eaux superficielles que souterraines doiventimpérativement faire partie des objectifs Ecophyto. Toutefois, ces zonages n'ayant pas été révisésdepuis plus de 10 ans, il serait nécessaire d'engager leur révision .

9.3 - Présence dans l'air

� Territoire Auvergne

Atmo Auvergne est une association qui a délégation du MEDDE pour la surveillance de la qualité del’air en France ; les pesticides sont une toute petite partie de leur travail, réalisé hors mandat. Il n’existepas à ce jour de valeurs réglementaires en France pour les pesticides dans l’air.

Des mesures de pesticides dans l’air ont été réalisées de 2005 à 2012 en Auvergne par AtmoAuvergne (association de surveillance de la qualité de l’air en Auvergne). Les quatre départements del’Auvergne ont été tour à tour investigués. Chaque année, un site urbain et un site rural ont été équipésde préleveurs de pesticides sur une durée de 2 mois environ. Les résultats détaillés ont consultablessur le site Internet d’Atmo Auvergne : www.atmoauvergne.asso.fr/

Les conclusions des mesures sont que les 2 types de sites sont contaminés par les pestic ides , ontrouve un nombre de molécules différentes importantes (jusqu'à 18). Les sites urbains affiche une plusgrande diversité de substances que le point rural et le nombre de substances observées en milieuurbain est en diminution.Les mesures de pesticides dans l'air se sont arrêtées en Auvergne en 2013, faute de financement.

� Territoire Rhône-AlpesL’association agréée de surveillance de qualité de l’air, Air Rhône-Alpes assure des suivis de pesticidesdans l’air avec les financements du Conseil Régional et de l’ARS dans le cadre du PRSE. Des suivis pesticides ont été réalisés en 2007-2009. 7 sites ont été suivis, 80 à 85 substances activesont été mesurées par sites :− Plaine du forez : maraîchage, grandes cultures− Beaujolais : viticulture− Plaine de Bièvre : grandes cultures− Parc des Ecrins− Vallée du Rhône : arboriculture, viticulture− Valence : zone urbaine, agglomération− Pilat : arboriculture

Ces mesures se sont poursuivies en 2012-2014 sur de nouveaux sites : Sud Drôme : viticulturePlaine de l’Ain : Grandes culturesLyon : zone urbaine, agglomérationIsère rhodanienne : Arboriculture

Tous les sites suivis présentent des pesticides dan s l’air.

Air Rhône-Alpes a conduit également 3 études spécifiques ponctuelles : � Etude des concentrations de pesticides liées aux épandages contre la mouche du brou – vallée

de l’Isère dans le Sud Grésivaudan� Etude pour mettre en évidence le bénéfice apporté vis-à-vis de la présence des pesticides dans

l’air, soit par la mise en place de pratiques agricoles dans le cadre du plan Ecophyto, soit par le développement de l’agriculture raisonnée – zone viticole du Sud Ardèche

� Etude en vue d’améliorer les connaissances sur l’exposition des abeilles à la pollution de l’air (pesticides, HAP, métaux lourds) – zone arboricole de l’ouest lyonnais

Elle a publié en 2014 un inventaire des estimations des émissions de pesticides dans l’air, de la même façon qu’elle publie les inventaires d’émission des différents polluants atmosphériques (industries, transports, …). Cet inventaire nécessite d’être amélioré.

La présence de pesticides dans l’air est un sujet e n émergence qui prend de l’importance.

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9.4 – Biodiversité et produits phytosanitaires

Les missions de la SBT sont élargies en 2012 au suivi des effets non intentionnels des pratiquesphytosanitaires sur l’environnement.

Un réseau national de 500 parcelles fixes fait l’objet d’observations agro-écologiques selon 4 protocolesd’observation, assortis de référentiels, permettant de collecter des données exhaustives et fiables sur lepaysage et les pratiques culturales, y compris phytosanitaires.

Les 4 protocoles précités cadrent des prélèvements ou des observations sur des espèces indicatrices en milieu agricole :

• flore de bord de champ• vers de terre• coléoptères de bord de champ• oiseaux des zones agricoles

En Auvergne-Rhône-Alpes, ces prélèvements ont lieu sur 42 parcelles, 30 sur le territoire rhônalpinet 12 sur le territoire auvergnat . Au lancement du dispositif, les têtes de rotation des parcelles étaientblé, maïs, vigne ou laitue. 20% des parcelles doivent être conduites en agriculture biologique . Desrendus synthétisant les données récoltées sont faits annuellement aux agriculteurs mettant àdisposition leur parcelle.

Depuis 2014, la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt a intégré ce dispositif à celui, pluslarge, de la phytopharmacovigilance. C’est dans ce contexte qu’au niveau national, un groupe detravail en statistiques sur la biovigilance, piloté par l’INRA, poursuit son travail d’analyses. Les donnéescollectées depuis 2012 par le réseau des 500 parcelles seront ainsi analysées par des statisticiens,puis interprétées avec l’appui d’agronomes, écologues, biologistes et experts de la protection desplantes, collaborateurs de ce groupe de travail. Dans l’attente d’une première communication de cegroupe, les bulletins Biovigilance synthétisent les résultats d’observation des indicateurs debiodiversité : flore spontanée des bords de champs et vers de terre pour l’un, oiseaux et coléoptèrespour l’autre.

10 - Santé et produits phytosanitaires

10. 1- Études santé régionales (SIGEXPO, SIGEXPOSOM E)

Projet SIGEXPO

Le Centre Léon Bérard, en partenariat avec le Centre I nternational de Recherche sur le Cancer(CIRC) a lancé en mars 2012 une étude qui visait à mesurer la présence de pesticides (herbicides,fongicides et insecticides) dans des poussières domestiques dans plusieurs départements de larégion Rhône-Alpes et identifier les déterminants géographiques, météorol ogiques etdomestiques de la présence des pesticides dans les poussières afin d’élaborer une méthoded’estimation de l’exposition basée sur l’utilisation d’un Système d’informations géographiques (SIG).L’étude SIGEXPO a permis de construire un modèle géographique correspondant aux spécificitésfrançaises.

239 foyers ont participé à cette étude réalisée dans trois zones agricoles et une zone urbaine de larégion Rhône-Alpes (Rhône, Ain, Drôme). ayant accepté de participer à cette étude.

« Chacun des 3 territoires agricoles choisis correspondait à 3 types de cultures représentatives de larégion : la vigne, les cultures céréalières et l’arboriculture »..

A partir de 700 prélèvements de poussières domestiques réalisés dans 239 foyers en Rhône-Alpes,cette étude a permis de détecter 125 pesticides sur les 406 recherchés, dont 41 ont été détectés dansplus de 10 maisons ; ces pesticides ont été généralement retrouvés à de très faibles concentrations.Des profils de pesticides ont été mis en évidence en fonction de certains types de cultures (vignes,arboricultures et grandes cultures). Il s’agit, à parts égales, de composés à usage agricole, à usagedomestique, à usage mixte (agricole et domestique) ainsi que de composés aujourd’hui interdits àl’utilisation, mais persistant dans l’environnement (réémission probable des boiseries, sols…). L’analysedes données a également permis d’identifier plusieurs déterminants expliquant la présence des

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pesticides dans les foyers. Il s’agit notamment de la distance avec les cultures, la surface de celles-ci,la fréquence des vents dominants et la présence de barrières végétales. Si des approches basées sur des systèmes d’information géographique (SIG) et l’analyse despesticides dans les poussières, ont été développées notamment aux Etats Unis, il s’agit de la plusgrande étude de ce type réalisée à ce jour en France, en termes de nombre de composés étudiés et denombre de foyers inclus. Le fait d’avoir réalisé des prélèvements de poussières domestiquesrécemment déposées (les pesticides ont tendance à s’y agglomérer) a permis d’étudier les expositionsactuelles des foyers. Sur l’ensemble des foyers, la part importante de pesticides à usage domestiqueou mixte souligne l’importance des pratiques domestiques sur l’exposition des ménages aux pesticideset l’intérêt des actions d’information et de prévention.

Ce projet a permis d’établir un SIG qui servira de point de départ aux chercheurs pour d’autres études.Toutefois, pour être validées, ces données nécessitent d’être confirmées par une seconde étudeutilisant d’autres marqueurs : SIGEXPOSOME.

Les résultats de cette étude ont été présentés aux chambres d’agriculture (CRA, CA01, 26, 69) en mai2014 et février 2015.

Projet SIGEXPOSOME Initié en 2014 le projet SIGEXPOSOME rassemble différentes équipes de recherche telles que leCentre Léon Bérard, le Centre International de Recherche sur le Cancer ainsi que les plateformesRovaltain et ProfileXpert. Ce projet vise à améliorer la caractérisation de l’exposition auxpesticides en population générale (150 sujets seront étudiés) et en population professionnelle (50sujets) dans un vignoble du Rhône. Mis en cause dans l’apparition de certains cancers, notammentchez les utilisateurs professionnels. Les liens entre cancers et pesticides restent toutefois difficile àétablir en population générale. Ce projet permettra d’améliorer les connaissances sur l’exposition auxpesticides en population générale et mettre en évidence l’impact au niveau moléculaire et génétique auniveau de l’organisme.

Les dosages des pesticides dans les urines ainsi que les analyses métabolomiques et génétiquesseront corrélés aux données géographiques (SIG) et aux niveaux des pesticides présents dans lespoussières domestiques.

Le programme doit permettre d’aboutir à l’objectif principal suivant : valider une méthodologiegéographique pour évaluer les expositions environnementales et professionnelles aux pesticides etmettre en évidence des biomarqueurs pouvant témoigner d’un impact moléculaire de l’exposition auxpesticides et pouvant être utilisés pour des études épidémiologiques sur le risque de cancer.

10.2 – Actions de vulgarisation des EPI (Equipement s de Protection Individuelle)

2 actions ont été menées pour accompagner les distributeurs de produits phytosanitaires sur lathématique du port des EPI auprès de leurs clients.

1. En Auvergne : les espaces santé / protection des utilisateurs dans les points de vente deproduits phytosanitaires professionnels Plusieurs partenaires de l’ex région Auvergne, la DRAAF, la DIRECCTE, la MSA, la coopérativeLIMAGRAIN, le Négoce Centre Est, Coop de France Rhône Alpes Auvergne, la Chambre Régionaled’agriculture se sont retrouvés pour un projet commun autour de la santé des utilisateursprofessionnels.

Ce projet consistait à harmoniser et animer les espaces de vente dédiés aux équipements deprotection individuelle (EPI)et à une meilleure sensibilisation des agriculteurs au port des EPI lorsdes achats. De l’information supplémentaire et une diffusion plus i mportante des bonnespratiques concernant la santé au travail en relation avec les produits phytosanitaires se sontégalement révélées nécessaires. Enfin, le message santé est d’autant plus efficace qu’il est portéen commun par plusieurs structures différentes.

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Le projet se concrétise sous la forme d’un kit communicationcomprenant

- un totem avec des plaquettes de communication- un mannequin vêtu d’un équipement de protection complet

sauter une ligne Une plaquette sur les cabines de tracteurs (classe 4 nécessairepour une protection satisfaisante contre les produits phytos et les EPI a été conçue par la DIRECCTE et la MSA région Auvergne.Ce kit est présent aujourd’hui dans 35 magasins de vente deproduits phytopharmaceutiques professionnels.

Le projet est financé par le forfait communication régionaleEcophyto, les structures partenaires et les points de ventesignataires du cahier des charges.

2. En Rhône-Alpes

Afin d’aborder l’aspect santé dans la déclinaison régionale du plan Ecophyto, une campagne decommunication sur la prévention par la protection personnelle lors des applications phytosanitaires aété menée en 2015. InTerra Pro, centrale d’achat et prestataire de services rayonnant sur un grandquart Sud-Est a bénéficié d’un financement de l’enveloppe régionale Ecophyto communication pourconcevoir, imprimer et diffuser 200 affiches et 2000 flyers au visuel marquant et décalé pour inciter lesapplicateurs de produits à se protéger.

La promotion des équipements de protection a également été réalisée directement sur les lieux devente par la mise en place de 20 mannequins financés par le plan Ecophyto permettant de doublerleur nombre chez les distributeurs.

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10.3 – Communication régionale

Le rendez-vous 2015 de la journée régionale de communication et d'échanges sur le plan Ecophyto enAuvergne s’est fait sur le thème de la santé et les produits phytosanitaires pour les util isateursprofessionnels.

Le programme s’est établi autour d’interventions de spécialistes nationaux (l'INSERM, la DGAL ,l’IRSTEA) et des acteurs régionaux des structures partenaires (DIRECCTE, MSA, CNFPT.....). Lajournée sera financée partiellement par le forfait régional communication Ecophyto.

Cette journée a eu lieu le 3 mars 2015 et a réuni 115 participants .

Les interventions ont été filmées, ce qui permet de valoriser cette journée sur le long terme et àdiverses occasions. Elles sont disponibles, sur demande auprès de la DRAAF, pour tous lespartenaires régionaux.

10.4 - Données issues des enquêtes Pratiques Cultur ales (http://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/Etudes-et-analyses )

Les enquêtes pratiques culturales du SSP donnent accès à des informations sur la protection desagriculteurs lorsqu’ils traitent leurs cultures avec des produits phytopharmaceutiques.

Enquête sur le territoire Auvergne (enquête 2011)

• Matériel▪ 49 % des surfaces concernées sont traitées avec des matériels qui n'ont pas eu de

vérification des buses depuis 2006 ▪ les dispositifs anti-dérive concernent 74 % des surfaces enquêtées

◦ Protection des utilisateurs▪ Pour plus de la moitié des surfaces (58 %), les personnes qui réalisent les traitements

phytosanitaires déclarent prendre des précautions particulières en cas de descente sur lechamp, mais pour 16 % des surfaces aucune précaution n’est déclarée, et pour 20 %,seulement de façon occasionnelle.

▪ Les précautions utilisées sont, pour 53 % des surfaces, constituées du port d’un EPI maisseulement 33 % des surfaces sont concernées par le lavage des mains et le retrait de l' EPIavant de remonter dans le tracteur

• Pour les 2/3 des surfaces, les personnes réalisant les traitements déclarent connaître les délaisde ré-entrée

Région Rhône-Alpes

− Céréales et oléoprotéagineux (source Enquête pratiq ues culturales grandes cultures et prairies 2011)

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− Viticulture (source Enquête pratiques culturales vi ticulture 2013)

La protection de l’applicateur , importante pour sa santé, est convenablement assurée seulementsur les trois quarts des surfaces. La protection est insuffisante dans les cas suivants :13 % des surfaces où, en présence d’une cabine ouverte ou en l’absence de cabine, l’applicateur ne

porte jamais d’équipement de protection complet ;3 % des surfaces où il ne les porte qu’occasionnellement ;11 % des surfaces où, avec une cabine fermée non filtrée, il ne porte pas de masque à cartouche.

Région Auvergne-Rhone-Alpes

− Légumes (source Enquête pratiques culturales Légume s en 2013)

Le niveau de protection de l’applicateur phytosanit aire varie selon les systèmes de culture :• Lorsque le traitement est réalisé en conduisant un tracteur, la protection de l’applicateur est

convenablement assurée sur les trois quarts des surfaces.• En plein air et sans tracteur, seulement la moitié des traitements est réalisée

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes59

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systématiquement avec un équipement de protection complet.• Sous abri, la part d’utilisation systématique d’un équipement complet tombe à 29 % des

surfaces, et ce, alors que l’espace confiné amplifie le risque pour la santé de l’applicateur.

Le délai de ré entrée sur la parcelle, à respecter après réalisation d’un traitement phytosanitaire,est connu de l’exploitant pour 85 % des surfaces de plein air, mais seulement pour 55 % dessurfaces sous abri, alors que le délai de réentrée est dans ce cas supérieur.Lorsque ce délai est connu, le personnel le respecte.

− Grandes cultures (source Enquête phytosanitaires gr andes cultures en 2014)

La protection de l’applicateur , est convenablement assurée sur 50% des surfaces. Elle estpratiquement inexistante sur les petites parcellesLes résultats des enquêtes Pratiques Culturales mon trent qu’il existe de fortes marges deprogrès pour la protection des utilisateurs profess ionnels. Compte tenu de l’évolution desconnaissances sur la relation entre la santé et les produits phytosanitaires, cette thématiquedoit constituer un enjeu régional.Des indicateurs santé en relation avec les produits phytosanitaires sont à rechercher en région,pour compléter les indicateurs déjà disponibles.

10.5 - Contrôle technique des pulvérisateurs

Du matériel de pulvérisation en bon état et contrôlé régulièrement est le gage essentiel pour limiter lesdoses appliquées sur le terrain, maîtriser sa dérive et l’impact sur la santé et l’environnement.Le dispositif de contrôle périodique des pulvérisateurs âgés de plus de 5 ans est obligatoire depuis le1er janvier 2009. Cette réglementation s’inscrit dans le cadre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiquesde décembre 2006 et de la directive 2009/128/CE du 21 octobre 2009.Le GIP pulvés (Groupement d’Intérêt Public pulvérisateurs) transmet annuellement les résultats de cescontrôles.

L'année 2013 marquait la fin du 1er cycle de contrôle, le nombre de contrôle atteint des records enrégion, ainsi qu’au plan national.

Plan Ecophyto II Auvergne-Rhône-Alpes60

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Source : GIP pulvé

2014 a été la première année du second cycle de contrôle. L'évolution du nombre d'appareils contrôlésest assez contratsée, les taux de présentés pour un nouveau contrôle en 2015 avoisinn e les 45 %en Auvergne-Rhône-Alpes pour une moyenne française à 40,8 %.Le taux de retour peut être affecté par le renouvellement du parc matériel, les pulvérisateurs neufsn'étant pas soumis au contrôle.Il est difficile d'estimer le nombre de pulvérisateurs en circulation et donc le taux de contrôle, car cesappareils ne sont pas immatriculés et il n'existe pas de registre des ventes publié.

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2010 2011 2012 2013 2014 20150

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

Evolution du nombre de pulvérisateurs contrôlés

Auvergne

Rhône-Alpes

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11 - Conclusion : principaux enjeux et actions prio ritaires en région

Diagnostic Enjeux Actions prioritaires

Zones agricoles

- Des productions consommatrices deproduits phytosanitaires (viticulture,arboriculture, maraîchage,horticulture/pépinière) sont présentes- Les principales cultures de la région sontsituées sur des zones à enjeux eau (zone decaptage)

Enjeux réels de santé et d’impact environnemental présents sur tout le territoire régional

Quantités de Substances Activesprofessionnelles : il est difficile de constaterune baisse tendancielle des ventesrégionales

Maintien de l’objectif de réduction pourles filières agricoles

Maintien des efforts pour enclencher une évolution à la baisse de cet indicateur

Certaines cultures ont des IFT sontsupérieurs à la moyenne nationale

Réduire les IFT de ces cultures, diffuser lesméthodes alternatives, le biocontrôle, mettre enplace des actions ciblées pour la réduction desproduits phytosanitaires : maïs, certainsvignobles et productions légumières

Les techni-commerciaux qui conseillent lesagriculteurs sont très impactant sur ladécison finale de traiter ou non une culture

Impliquer davantage les structuresde conseil (notamment coopérativeset négoce) dans le plan Ecophyto, -Engager une évolution du conseil etde l’accompagnement desagriculteurs.

JEVI

50 % du territoire et 80 % de la population estsous influence d’une aire urbaine

les Les enjeux JEVI, santé et impactsenvironnementaux, sont réels

De toutes petites communes côtoient degrandes métropoles :

un Accompagner de façon spécifique pours'adapter aux différentes situations (personnel,financement ..)

Importance des linéaires longs en région Mettre en place des actions adadatées, voireun groupe de travail spécifique Ecophyto

Diversité et importance, de part la taille de larégion, des publics

Adapter les réponses à chaque public, pouroptimiser l'efficacité de la réductiond'utilisation des produits phytosanitaires

Quantités de substances actives EAJvendues en région : une tendance à la baissesemeble se confirmer :

Maintenir voire amplifier. les dispostifs etactions en place, qui commencent à porterleurs fruits, notamment les chartesd'engagement des collectivités

Qualité des eaux

La contamination des eaux par les produitsphytosanitiares est réelle sur l'ensemble duterritoire régional, quelques secteursmontrent une amélioration lente

Maintenir l'analyse partagée desrésultats de qualité des eaux pourfournir des indicateurs de pilotagedu plan

Les herbicides sont les molécules les plusfréquemmement retrouvées dans lesanalyses d'eau

Faire baisser l'utilisation desherbicides

Réduire et substituer les moléculesherbicides sont des actions prioritairespour la région, comme au plannational

le glyphosate, utilisé en zones agricoles eten JEVI, est la molécule la plusquantifiée dans les eaux, il devra faire

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l'objet d'actions spécifiques.

Dispositifs Ecophyto

DEPHY La démonstration du possible estréelleLe manque de communication etdiffusion des résultats est évident

Faire des réseaux DEPHY un des supports de l’évolution des pratiques

Améliorer la communication, la diffusion, le partage des expériences réussies avec un maximum de partenaires

BSV Le contenu des BSV doit encores'améliorer pour l'analyse de risquepar exemplesLes BSV ne sont pas assez souventla référence pour décider d'un traitement ou non

Positionner le BSV comme unvéritable outil d’aide au raisonnementdes traitements phytos pour lesagriculteurs et les prescripteurs

Améliorer le contenu, la communication sur leBSV et sa diffusion

EcophytoPIC Le dispositif est encore trop peuconnu et encore moins utilisé

CertiphytoLe nombre de formés estsatisfaisant

Animer le dispositif, faire du Certiphyto unmoyen d’acquisition de connaissances sur lesméthodes alternatives

Enseignement agricole

Les établissements sont déjà des partenairesbien impliqués (DEPHY, Certiphyto ..)

S’appuyer sur l’enseignement agricole, support privilégié de diffusionet d’expériences, et de l’agro-écologie

Mieux valoriser les exploitations desétablissements d'enseignement agricole(formation agro-équipeemnts, expérimentation,diffusion ...)

Santé

Peu ou pas d'indicateurs disponibles enrégion

Compte tenu de l’évolution desconnaissances, la thématique santédoit constituer un enjeu régional.

Travailler avec les professionnels de santé enrégion pour obtenir des indicateurs santé, fairela relation avec le PRSE et le PRST

Les utilisateurs ne se protègent pas assezlors de l'application

Accentuer la communication sur le port des EPI(kits communication pour différentsintermédiaires auprès des agriculteurs)

Les PDRR et les initiatives territoriales

2 PDRR et 3 Agences de l’eau Utiliser les crédits Ecophyto disponibles en région

Travailler à l’harmonisation des dispositifs et aides

MAEC et financement du matériel alternatifs sont peu mobilisés

Promouvoir les MAEC, les agroéquipements à plus value environnementale et les outils d’aide àla décision

Communication, transfert

Déficit de communictaion, de connaisances des outils disniiles en région, de partcipationaux journées techniques

Mieux communiquer, diffuser, transférer est un élément clé de la réussite du plan.

Démarches territoriales

Faible relation entre les actions mises en oeuvre au sein des aires d'alimentation de captages et les actions Ecophyto.

S’appuyer sur les démarches territoriales comme moyen privilégié de mobilisation et diffusion des connaissances

Mettre davantage en relation les animateurs deréseau de fermes DEPHY ou autres collectifs avec ceux des démarches territoriales.

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Liste des abréviations utilisées et de leur signifi cation

AAC Aire d’Alimentation d’un Captage d’eau potable

AEAG Agence de l’Eau Adour Garonne

AELB Agence de l'Eau Loire Bretagne

ANSES Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l'Alimentation, de l'environnement et du travail

APRR Autoroutes Paris Rhin Rhône

ARS Agence Régionale de santé

ASF Autoroutes du Sud de la France

ATMO Auvergne Association de surveillance de la qualité de l’air en Auvergne

BNV-d Banque Nationale des Ventes distributeurs

BSV Bulletin de Santé du Végétal

CEPP Certificats d’Economie de Produits Phytosanitaires

CUMA Coopérative d’Utilisation de matériels Agricoles en commun

DEPHY Réseau de Démonstration, Expérimentation et Production de références sur les systèmes économes en phytosanitaires

DGAL Direction Générale de l'ALimentation (au sein du MAAF)

DIR MC Direction Interdépartementale des Routes Massif-Central.

DRAAF Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt

DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement

EAJ Emploi Autorisé dans les Jardins

EPI Equipement de Protection Individuelle

FEADER Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER).

FRCIVAM Fédération Régionale des Centres d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural

FRCUMA Fédération Régionale des Coopératives d'Utilisation du Matériel Agricole en commun

FREDON Fédération Régionale de lutte et de Défense contre les Organismes Nuisibles

GIEE Groupement d’intérêt Economique et Environnemental

GIP pulvés Groupement d'Intérêt Public Pulvérisateurs

IFT Indicateur de Fréquence de Traitement

ILL Infrastructures Linéaires Longues

JEVI Jardins Espaces végétalisés et Infrastructures linéaires longues

MAEC Mesures Agro-Environnementales et Climatiques

MAEt Mesures Agro-Environnementales Territorialisées

MAAF Ministère de l’Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt

MEEM Ministère de l'Ecologie, de l'Environnement et de la Mer

MSA Mutualité Sociale Agricole

NODU Nombre de Doses Unités (indicateur du plan Ecophyto, sans unité)

ONEMA Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques

OTEX Orientation Technico Economique des Exploitations

PAEC Projets Agro-Environnementaux et Climatiques

PCAE Plan de Compétitivité et d'Adaptation des Exploitations agricoles PDRR Plan de Développement Rural RégionalPHYT’EAUVERGNGroupe régional Auvergne d'actions contre la pollution des eaux par les produits

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E phytosanitaires

QSA Quantités de Substances Actives

RPD Redevance Pollutions Diffuses

RFF Réseau Ferré de France

SAU Surface Agricole Utile

SNCF Société Nationale des Chemins de Fer français

SRAL Service Régional de l’ALimentation (service de la DRAAF)

SRDT Service Régional de l’information statistique, économique et territoriale (service de la DRAAF)

SRISET Service Régional Formation Développement (service de la DRAAF)

SSP Service de la Statistique et de la prospective (au sein du MAAF)

TECV Transition Energétique pour une Croissance Verte

UNEP Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage

UPJ Union Parcs et Jardins

VIVEA Fonds d’assurance formation agricole

VNF Voies navigables de France

ZA Zones Agricoles

ZNA Zones Non Agricoles

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