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Développer son attention

et sa mémoire

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Je suis un éducateur spécialisé. Et voici venu le temps de la retraite.

La retraite , mon œil ! C’est le moment de faire enfin ce que l’on a envie, sans

contraintes, et je vous avouerai que c’est pour moi un grand plaisir de

transmettre cette expérience professionnelle de 40 ans !

A un moment donné, j’ai eu à m’occuper de soutien scolaire. Il m’a fallu alors

trouver des réponses à des problèmes simples mais fondamentaux :

Apprendre, oui mais comment ça marche ?

Pourquoi certains élèves réussissent mieux que d’autres ?

Quels sont les secrets des « premiers de la classe » ?

Que font-ils donc, que les autres ne font pas ?

Pourquoi Jérôme est-il si mal à l’aise avec l’orthographe et les règles de grammaire ?

Avec quelques collègues spécialistes en sciences de l’éducation, nous avions

créé à Marseille une association « loi de 1901″ qui s’appelait APPRENDRE à

APPRENDRE. Nous organisions des stages avec des groupes d’enfants du

primaire, du collège, du lycée et de l’université. Il y avait aussi des sessions

pour les professionnels, éducateurs, enseignants et formateurs. Il ne s’agissait

pas de faire du Soutien scolaire, mais bien de comprendre ce que c’est

qu’apprendre, et quels sont les mécanismes mentaux mis en œuvre dans un

processus d’apprentissage efficace.

Je peux vous assurer que cette période, l’une des plus créatrices de ma vie

professionnelle, a complètement transformé la manière de faire mon travail, y

compris dans mes ateliers de construction de bateaux (oui, j’ai fait ça aussi !) et

y compris dans mes fonctions de directeur de chantiers d’insertion.

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Maintenant, des dizaines et des dizaines de millions de personnes utilisent l’internet.

C'est une véritable révolution dans le monde de l’éducation.

Un blog et des séances de formations utilisant des diaporamas, des vidéos, des enregistrements audio et des conférences en ligne, tous ces moyens actuels me permettent d'entrer en contact avec beaucoup plus depersonnes. C'est la raison d'être du site

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Michel Pierre Hérault

Le présent document est distribué à titre gratuit et permission est donnée

de le redistribuer librement. Les informations contenues dans le présent

document restent toutefois la propriété de l’auteur et il est interdit de le

modifier ou d’en reprendre tout ou partie sans son autorisation écrite.

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Sommaire :Introduction Page 5

Chapitre 1 : Apprendre, c'est quoi au juste ?1-1 : Comment fonctionne notre

cerveau ?

Page 8

Chapitre 2 : L'attention2-1 : L'attention, ça se cultive.

2-2 : Le rôle de l'attention.2-3 : Comment développer

l'attention.2-4 : Comprendre pour mieux

retenir.

Page 13

Chapitre 3 : La mémoire3-1 : Les lois de la mémoire

3-2 : Oublier ? C'est très utile !3-3 : Pour qu'un moteur

fonctionne, il faut du carburant !3-4: Répétez, répétez, il restera

toujours quelque chose !

Page 16

Chapitre 4 : Les évocations4-1 : Le secret le plus important

de la réussite.4-2 : Les différentes manières

d'évoquer.4-3 : Les conséquences en

pédagogie.

Page 22

Chapitre 5 : Quelques conseils en vrac5-1 : Evitez le travail multi tâches.5-2 : Faites travailler gratuitement

votre inconscient5-3 : Le meilleur moment pour

apprendre.5-4 : Faites immédiatement ce

qui est important.5-5 : Les Gros Cailloux

5-6 : Les procédésmnémotechniques.

Page 25

Conclusions Page 30

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Introduction

Vous allez trouver ici comment multiplier au moins par deux vos performances d'apprentissage : Vous allez découvrir comment « ça se passe » dans votre tête, quand vous devez apprendre quelque chose de nouveau.

Vous trouverez aussi quelques « secrets » qui vous permettront d'augmenter laqualité de votre attention et de graver durablement dans votre mémoire ce que vous venez d'apprendre.

Les méthodes « apprendre à apprendre » sont peu utilisées par les enseignants, soit en raison de leur méconnaissance, soit parce qu’elles sont considérées comme ne participant pas à l’atteinte de l’objectif de formation.Elles sont considérées comme un apport probablement utile, mais qui souvent ne fait pas partie du cahier des charge des actions de formation et en conséquence, ne font pas partie du contrat de formation ou du programme scolaire.

Dans cet e-book, vous allez découvrir et appliquer des méthodes qui vont littéralement booster vos capacités d'apprentissage ou celles de vos élèves. Si vous êtes un enseignant, un éducateur ou un formateur, vos méthodes vont évoluer, s'améliorer, et vous serez considérablement plus efficace.

Apprendre à apprendre repose sur la volonté d’améliorer les apprentissages de chaque personne en développant non seulement ses capacités d’acquisition des connaissances, mais aussi et surtout en l’aidant à lever les blocages liés à l’apprentissage et en mobilisant sa motivation à apprendre.

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Lisez plusieurs fois ce petit livre, et cherchez en vous-même à découvrir les méthodes et les mécanismes les plus efficaces quand vous apprenez. Rendez vous souvent sur notre blog http://apprendre-et-reussir.com pour consulter les nouveaux articles.

J'ai rédigé ce qui suit en gardant à l'esprit que plusieurs sortes de personnes pourraient être intéressées :

• Vous êtes un lycéen ou un étudiant et vous voulez réunir tous les atouts pour réussir votre année scolaire et passer en classe supérieure, ou réussir votre examen.

• Vous devez suivre une formation professionnelle qualifiante, pour sortir d'une période de chômage, pour monter en grade et augmenter vos revenus, ou pour changer complètement de métier.

• Vous êtes un parent d'élève et vous voulez tout faire pour que votre enfant réussisse son année, évite le redoublement.

• Vous êtes un enseignant, éducateur, formateur, et vous avez le souci de l'efficacité de vos méthodes pour que vos apprenants tirent le profit maximum de vos méthodes pédagogiques.

Je me suis efforcé, avec une écriture directe et familière, de répondre aux préoccupations qui pourraient être les vôtres dans les 4 situations ci-dessus.

Au collège, au lycée, à la fac ou en stage de formation, vous ressentez des émotions vives et contradictoires :

• il y a le plaisir d'apprendre, une certaine excitation, le sentiment de découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles perspectives.

• Il y a aussi malheureusement le stress, la peur de ne pas réussir, de ne pas être à la hauteur.

Rassurez-vous : ce stress est normal, tout le monde le ressent, il est même utile car il vous rappelle les enjeux de votre cycle de formation. Mais parfois ce stress est trop fort, il vous paralyse au lieu de vous encourager, et vous voilà enfermé dans une spirale de l'échec, parce que vous n'avez plus confiance en vous.

Si vous êtes dans cette situation, ou si vous connaissez quelqu'un qui vit ses études de manière trop angoissante, cette ouvrage vous rendra – ou lui rendra- le plus grand des services : connaître et appliquer des moyens d'apprendre

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efficaces et adaptés à vous-même vous fera retrouver une grande confiance envous !

Prenez le temps de vous imprégner des conseils qui vont suivre, sans précipitation : ce n'est pas en un ou deux jours que vous allez améliorer votre attention et votre mémoire : c'est par un effort d'application de tous les jours que les bons résultats viendront. Allez à votre rythme, sans forcer exagérément.Si vous devez aller au 6ème étage par un escalier, vous ne monterez pas de la même manière que pour aller au 1er : vous ne sauterez pas les marches 4 par 4, mais vous irez calmement, pour ne pas perdre votre souffle, en produisant uneffort soutenu et régulier.

Imprégnez-vous de cette citation, c'est juste l'état d'esprit qu'il vous faut pour aller en toute confiance jusqu'à la réussite :

« Le secret, c'est devivre au jour le jour,

ici et maintenant, et debien hiérarchiser les

objectifs. Il y a lamontagne à gravir et lesétapes pour arriver au

sommet. Ces étapessont votre

quotidien. »Yannick Noah

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Chapitre 1- Apprendre à apprendre

« L'unité de valeurde la réussite, ce

n'est ni le franc ni ledollar. C'est unrapport entre lasatisfaction et

le projet. »Joseph-Antoine Bell

Apprendre, c'est quoi au juste ?

Apprendre, c'est un acte volontaire en 4 temps :

1. Vous recevez un message, des informations, à l'aide de vos 5 sens : la vue, l'odorat, l'ouïe, le toucher, le goût. Dans le cadre d'un enseignement, les 2 sens les plus sollicités sont bien sûr la vue et l'ouïe. Vos sens sont tendus vers les informations que vous recevez grâce à votre attention.

2. Vous devez comprendre les informations reçues : vous répondez à une série de « pourquoi » et de « comment », vous classez, vous comparez avec ce que vous connaissez déjà.

3. Vous devez mémoriser, parce que ça ne vient pas tout seul, il faut un effort particulier, de la répétition, revenir plusieurs fois pour que cela reste en mémoire.

4. Enfin, vous devez restituer ce que vous avez appris, lors d'un contrôle, d'un examen, ou directement en appliquant et exécutant ce que vous avez appris.

Pour certains, cela se fait tout seul, avec aisance pourrait-on dire, mais pour d'autres, c'est plus compliqué, plus lent.

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Si c'est votre cas, ne soyez pas inquiet, ce n'est pas un problème d'intelligence,c'est parce que vous n'avez pas trouvé les meilleures méthodes pour bien apprendre !

Apprendre à apprendre, c'est :

• Prendre conscience de la manière d’apprendre propre à chaque individu.Changer dans son rapport au savoir et dans ses rapports aux autres.

• Développer ses capacités cognitives : résolution de problèmes et traitement de l’information, prendre des notes, résumer, rendre compte, partager et formaliser.

• Développer ses capacités conatives : gérer ses efforts, son implication, ses émotions, son temps, sa mémoire, sa motivation pour entretenir, renforcer ou réactiver le désir d’apprendre.

• Explorer, innover, chercher, découvrir, créer et entreprendre pour se former.

• Prendre en compte son projet dans son environnement et dans sa relation aux autres.

(Source : http://www.apprendre-a-apprendre.eu/)

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Comment fonctionne notre cerveau ?

http://gatineau.rougefm.ca/Blogue/Annie-Lachance/story.aspx?ID=2082045

« Le cerveau humain, c’est 200 milliards de neurones. 100 milliards pour le cerveau proprement dit avec ses 2 hémisphères droit et gauche, et le cervelet, qui pour 10% du volume du cerveau contient aussi 100 milliards de neurones.

•La mémoire des mots est au dessus de l’oreille, au niveau pariétal bas.•La mémoire sémantique est devant l’oreille au niveau temporal.•La mémoire visuelle est au niveau occipital en arrière.

Tout cela est plus ou moins développé selon les personnes, du fait de la génétique, mais aussi des apprentissages. En plus il y a toute une chimie énorme. Un neurone fait 20 à 50 microns mais c’est une véritable usine, et au niveau de la synapse qui est le point de jonction entre 2 neurones, il y a des petites molécules qui passent, comme des clés qui s’insèrent dans des serrures, ce qui déclenche le signal d’à côté.Il y a des procédés chimiques qui améliorent le mécanisme et qui font que certains individus peuvent apprendre en une fois, sans passer par de multiples répétitions.

A la naissance on a plein de neurones, mais ils ne sont pas connectés. Si on apprend le piano, du vocabulaire, à lire et à écrire, des neurones dans certaineszones vont se connecter, et c’est ça, la mémoire. Avec une hormone de

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http://gatineau.rougefm.ca/Blogue/Annie-Lachance/story.aspx?ID=2082045


croissance, ça va se développer plus vite. Voilà la différence entre vous et moi, qui avons une bonne mémoire, et un grand chef d'orchestre, qui joue un opéra de Wagner sans regarder la partition ! L’enregistrement définitif des souvenirs repose sur une structure située au centre du cerveau, qui s’appelle l’hippocampe. C’est en quelque sorte l’archiviste de notre mémoire. Lui, il peut bugger, après une forte émotion par exemple, et déclencher des troubles de la mémoireAvec le vieillissement, notre mémoire baisse un petit peu. »(Source : Alain Lieury – interview sur France Inter – La Tête au carré – octobre

2013.)

Il existe deux sortes de neurones :

- sensoriels ou afférents qui transmettent les informations captées par les récepteurs sensoriels (peau, œil…) en direction de la moelle épinière et du cerveau.

- moteurs ou efférents qui assurent le trajet dans l’autre sens : transmission du cerveau et de la moelle épinière vers les tissus, les muscles…

Les neurones sont enchevêtrés et interconnectés, la zone de contact et de transmission d’un neurone à l’autre s’appelle une synapse. Dans cette zone s’opère la transmission de l’influx nerveux, donc de l’information entre neuronespar un phénomène faisant appel à la fois à la chimie et à la physique. Chaque neurone est recouvert d’une membrane qui, soumise à l’impulsion électrique del’influx nerveux, modifie sa tension et transmet cet influx. Lorsque celui-ci parvient dans les ramifications de l’axone (corps cellulaire), il provoque la libération de substances chimiques, appelées neurotransmetteurs qui va aider le passage aux neurones suivants.

Notre cerveau est composé de deux hémisphères, chacun spécialisé dans des tâches intellectuelles différentes :

- le gauche permet la logique, l’analyse, le langage, les chiffres… - le droit suscite l’imagination, la créativité, le relationnel, l’intuition…

Pendant longtemps, l’hémisphère gauche a été considéré comme le siège des fonctions mentales supérieures, ce qui a généré des modes d’apprentissage : Cours magistraux, exposés, techniques déductives plutôt qu’inductives reposant sur un savoir établi et la passivité de l’apprenant.Depuis, l’hémisphère droit a été réhabilité dans son importance. Si aujourd’hui,

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Hippocampe_(cerveau)


ces modes d’apprentissage sont encore largement institutionnalisés, il importe que le formateur sollicite les deux hémisphères de l’apprenant dans ses pratiques pédagogiques.

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Chapitre 2 – L' Attention

L'attention, ça se cultive !

La culture de l'attention va de pair avec les efforts de développement de la mémoire et ces deux entraînements sont étroitement liés. On peut dire que le développement de la mémoire est proportionnel au développement de l'attention.En cultivant l'attention, vous cultivez donc en même temps la mémoire.C'est ce que Montaigne avait depuis longtemps déjà remarqué en écrivant:«L'attention est le burin de la mémoire.»

Vous devez chercher à développer en vous les mécanismes de l'attention volontaire car c'est l'outil le plus utile et l'une des conditions de la réussite dans la vie. D'une façon générale, le développement de l'intelligence est proportionnel à celui de l'attention et de la mémoire.

Le rôle de l'attention :

« Ce que j’entends, ce que je vois, ce que je lis glisse à l'oubli si je ne retiens pas par un acte d'attention redoublé, donc voulu. Je puis lire sans rien retenir quand je n'ai pas accordé ce redoublement. »« Pour que je retienne une chose, il faut, maintenant que l'habitude est prise, que je veuille la retenir et que je lui accorde un retour d'attention. Tout ce que je ne fixe pas par ce retour volontaire d'attention disparaissant, je fais une immense économie de force nerveuse, car je ne retiens que ce qui m'intéresse,que les observations et les expériences de valeur. »(Jules Payot, pédagogue et universitaire français, mort en 1939.)

L'attention sera facilitée, et l'impression renforcée, par :• l'établissement de plans, • des résumés simples et précis, • l'exécution de schémas, • l'examen d’illustrations et de photographies, notamment sur le web, se

rapportant au sujet étudié.

Comment faire alors pour développer l'attention ?

Voici une description de Théodule Ribot, (1839 - 1916 ), qui est un philosophe, généralement considéré comme le fondateur de la psychologie française. Il a créé et dirigé la Revue Philosophique.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odule_Ribot


« Dans le cas d'attention spontanée, écrit-il, le corps entier converge vers son objet, les yeux, les oreilles, quelquefois les bras, tous les mouvements s'arrêtent. La personnalité est prise, c'est-à-dire que toutes les tendances de l'individu, toute son énergie disponible visent un même point. L'adaptation physique et extérieure est le signe de l'adaptation psychique et intérieure. »

Il faut s'efforcer de reproduire cela dans le cadre d'une attention volontaire.

Il existe d'autre part un rapport étroit entre l'attention et la respiration. C'est pourquoi dans notre blog www.apprendre-et-reussir.com, de nombreux articles sont ou seront consacrés à la respiration, aux techniques anti-stress, à la relaxation et même au yoga et à la méditation. Toutes ces techniques ont la faculté de nous faire augmenter considérablement nos facultés d'attention. Il esttrès difficile au début d'être attentif plus de 4 ou 5 minutes d'affilée.Un entraînement régulier peut vous faire tripler cette durée !

De nombreux exercices existent pour développer l'attention. Ils sont abordés et exécutés dans la formation "apprenez et réussissez". Consultez le site internet Apprendre et Réussir pour connaître les dates d'ouverture de cette formation.

Vous devez bien comprendre avant de retenir

Si vous n'avez pas très bien compris ce que vous devez retenir, « ça va rentrer par une oreille et ressortir par l'autre » ! Vérifiez que vous avez bien compris. Plusieurs méthodes vous aideront à faire cette évaluation :

1 - Si c'est un cours scolaire, prenez votre livre et faites l'un des exercices qui suit la leçon. Ne vous en dispensez pas, même si votre

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professeur ne vous a pas donné d'exercice à faire.

2 - Faites-vous un film dans votre tête : imaginez que vous êtes le prof, et donnez un cours particulier à un élève. C'est un excellent moyen de vérifier que vous maîtrisez le sujet. Vous verrez tout de suite si vos explications sont claires ou embrouillées, si vos tableaux et vos schémassont lisibles et explicites.

3 - Utilisez la méthode CQQCOQP ! Vous savez que pour bien comprendre, il existe 2 mots magiques. Vousles connaissez depuis l’âge de 2 ans 1/2 – 3 ans. ces mots magiques sont pourquoi et comment. Ces deux-là sont très puissants, à eux seuls ils sont capables d’alimenter une conversation sans fin ! Ils ne sortent jamais seuls, ils ont recruté des adjoints, et à eux tous ils sont redoutablement efficaces. Qui sont ces adjoints ? Les voilà :Comment, Qui, Quoi, Combien, Où, Quand, Pourquoi.Dans votre prise de notes, vous pouvez ordonner votre feuille en 7 colonnes ( ou 7 rangées, peu importe.) Il ne vous reste plus qu’à guetter ce que fait votre enseignant, dans ce qu’il dit, ce qu’il écrit au tableau ou dans ce qu’il vous montre, et de noter dans la bonne rangée ce qui appartient à CQQCOQP. Et ce n’est pas seulement une méthode de prise de notes, car très peu de sujets peuvent résister à nos 7 amis. Si vous savez leur répondre, c’est que vous avez tout compris.

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Chapitre 3 – La Mémoire

Utilisez les lois de la mémoire

La mémoire est la conservation d'informations pendant une durée plus ou moins longue. Cette conservation peut être consciente ou inconsciente et elle peut être activée ou réactivée par divers stimuli.

Quel est le rôle des émotions : Lorsqu'un fait,une action, une lecture, un film crée en vous une sensation forte, il sera beaucoup plus facile de vous en souvenir. Vos émotions contribuent à graver en mémoire ce qui les a provoquées. Voilà pourquoi un événement peut rester intact dans votre esprit toute votre vie. Le problème, c'est que l'on ne maîtrise pas forcément l'apparition d'une émotion !

Il sera pour le moins amusant de déclencher une émotion si l'on doit apprendre à conjuguer le verbe choir ou pouvoir au passé simple !

Oublier ? C'est très utile !

Notre cerveau est quand même bien fait, il dispose de la faculté d'oublier ! Voilàun outil des plus précieux, le pouvoir d'oublier. Une conversation de peu d'intérêt ? Aux oubliettes ! Une tâche monotone, à la poubelle ! Mettons que nous soyons un samedi. Essayez alors de vous rappeler en détail la journée de mardi dernier. Qu'avez-vous fait de toute cette journée, qui, ni plus ni moins que les autres, comporte 24 heures ?Vous vous rappellerez des tâches répétitives (bien sûr puisque vous les faites tous les jours!) mais en suivant heure par heure le déroulement de la journée, vous constaterez de grosses lacunes, d'importants trous de mémoire. Il vous restera les temps forts de cette journée précise, plus les détails parfois saugrenus qui se sont inscrits dans votre mémoire.

Il est très heureux que nous possédions cette faculté d'oublier : Il existe une maladie où des personnes ne peuvent rien oublier. Ils lisent une page de l'annuaire téléphonique, et il peuvent la réciter, le jour même, le lendemain, dans une semaine. Ces personnes sombrent dans la démence, c'est une maladie abominable, le cerveau se remplit, se remplit et ne peut pas se vider.

Donc, on se rappelle grâce à une émotion, une sensation forte associée, ou on oublie ce que notre cerveau juge inutile.Mais heureusement, un autre moteur existe pour nous aider à mémoriser : c'est

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l'attention volontaire.

La mémoire nous joue des tours : Avez-vous remarqué comme nous sommes capables de nous souvenir très longtemps de quelque chose d'absolument anodin et sans intérêt, et d'oublier quelque chose de très important ?La tendance, c'est que vous retiendrez principalement ce qui vous intéresse et ce qui a provoqué une émotion en vous.Nous avons deux filles, des jumelles, dans leur période « collégiennes ». Elles n'arrivent pas encore à bien fixer la règle de l'accord des participes passés, mais connaissent à fond les chansons de leurs stars préférées ! Même celles en anglais !

Il n’existe pas une, mais plusieurs mémoires, chacune traitée par un ensemble de structures cérébrales spécialisées.La mémoire à court terme du cortex tandis que les mémoires à long terme, déclaratives et non déclaratives, implique les régions profondes et inférieures du cerveau.

La mémoire à court terme ou mémoire de travail

Principalement corticale, cette mémoire permet par exemple de suivre une conversation, de retenir un numéro de téléphone ou la position d’un objet dans l’espace. Sa profondeur circonscrit ce que l’on peut appeler le présent. La trace mnésique d’un chiffre ou d’un objet s’efface au bout d’1,7 seconde, si elle n’est pas entretenue par une sorte de boucle de rafraîchissement (on répète plusieurs fois le numéro de téléphone à retenir). La mémoire de travail à une capacité de stockage limité, l’«empan mnésique», qui, selon les langues, varie de 6 à 9 unités. Tout dépend de la longueur des mots. En français,il est possiblede retenir 7 chiffres, mais rarement 8 à moins de réunir les 2 premiers : 8-5-6-7-5-2-1 / 85-6-7-5-2-1-3.

La mémoire à long terme

A) non déclarativeÉgalement appelée mémoire procédurale, la mémoire non déclarative est inconsciente, totalement mécanique. Elle résulte de la répétition très fréquente d’une tâche comme pédaler ou taper sur un clavier d’ordinateur. Elle n’implique pas l’hippocampe et il semble qu’elle concurrence la mémoire déclarative, les deux systèmes fonctionnent en opposition. Son but est de faciliter toutes les tâches de la vie quotidienne dont la prise de conscience est inutile, comme la réalisation du trajet qui mène à son travail ou la fermeture à clé de son domicile.Elle est prise en charge par notre cervelet.

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B) déclarative

Contrairement à la mémoire de travail, la mémoire déclarative à long terme perdure tant et si bien qu’il est possible de se souvenir d’un passé lointain avec,parfois, une grande précision. C’est la mémoire au sens habituel du terme. Il s’agit d’une opposition entre 2 formes de la mémoire : l’une qui gère des connaissances, des savoirs pour pouvoir les utiliser, c’est la mémoire sémantique ; l’autre qui stocke les caractéristiques des événements pour les retrouver, c’est la mémoire épisodique.Mémoire sémantique : elle organise et établit les concepts, les connaissances générales, les abstractions et les relations logiques.Mémoire épisodique : est celle de tous les événements vécus, accidents de la vie quotidienne, films, livres, conversations… Elle dépend d’abord de l’hippocampe, une région du cerveau profond indispensable non seulement à lamémorisation à long terme, mais aussi au rappel des souvenirs.

La mémorisation en 3 temps :

1)un temps d’encodage où le choix direct ou indirect de ce qui est mémorisé va être conscient, chargé d’affectivité ou non, automatique ou volontaire.

2)Un temps de stockage pendant lequel se constitue une trace mnésique.

3)Un temps de restitution, soit en reconnaissance (l’objet du souvenir est présenté parmi d’autres), soit en rappel (appel direct à la mémoire sur questions avec ou sans support).

A cela, il convient de faire précéder cette phase de mémorisation par une phasede décision consciente de mémoriser (voir les évocations), soit à court terme(restitution immédiatement après), soit à long terme (restitution dans les heures,jours voire années qui suivent, et de la faire suivre par une phase de renforcement, c’est-à-dire de révision, en tenant compte de la durée de l’espacetemps ou le souvenir doit pouvoir s’exprimer.

Pour Antoine de la Garanderie (Les Profils pédagogiques: discerner les aptitudes scolaires / Antoine de La Garanderie.- Paris : le Centurion, 1980.- 259p) « c’est en imaginant la situation dans laquelle il va utiliser sa leçon que l’élève la fixera le mieux ». C’est-à-dire pour le formateur, permettre à l’apprenant de faire un lien avec un cas pratique.

Pour Philippe Meirieu, « on ne s’approprie vraiment un savoir que s’il apporte une solution à un problème que l’on se pose ».

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Meirieu

http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_La_Garanderie


Pour qu'un moteur fonctionne, il faut du carburant !

« Là où la volontéest grande, les

difficultés diminuent. »Nicolas Machiavel

Ce carburant, c'est la motivation.La motivation fait partie des forces conscientes ou inconscientes qui nous poussent à agir et à réfléchir et qui est la base de la volonté. Il se peut qu’il soit nécessaire de la faire précéder d’une phase de mobilisation.

On ne peut pas trop travailler sur nos émotions, mais sur nos centres d'intérêt, oui ! C'est l'affaire de nos motivations.

Tout apprentissage volontaire nécessite et suppose des motivations qu’il est indispensable de mettre à jour, de maintenir et de développer pour accompagner les apprentissages.

Que faire avec les matières que l'on déteste ?Bien souvent, au début, ce n'est pas la matière que l'on déteste, c'est le prof ! S'il déclenche en vous des émotions négatives, la matière qu'il enseigne vous paraîtra rébarbative et vous aurez de la peine à progresser. Vous serez moins attentif, le cours vous ennuiera, vous négligerez de le réviser,et au moment du contrôle, vous récolterez une mauvaise note.

Inversement, si un professeur vous plaît, vous trouverez sa matière intéressante, vous ne sentirez pas le temps passer pendant ses cours, vous deviendrez passionné et vos notes s'envoleront vers les sommets !

Progressivement s'installera en vous de fausses appréciations, du genre : « Oh,moi, je suis nul en maths, mais très bon en français. »

Je dis que ces appréciations sont fausses parce qu'il suffit parfois de changer de professeur pour que la tendance s'inverse.Donc, avant de commencer un cours d'une matière que vous détestez, dispensé par un enseignant que vous ne pouvez même pas voir en peinture, travaillez sur vous même et votre motivation et sur les raisons qui pourraient

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ranimer votre intérêt.

Pensez positif : Listez les avantages que vous retirerez des connaissances de cette matière. Faites une vraie liste, avec un cahier et un stylo, ou sur votre ordinateur. Notez, en détail, ce que cette matière vous apporte pour réaliser vosobjectifs, vos ambitions. Imaginez que c'est un défi qui vous est lancé, et réagissez comme le héros d'un jeu de rôle ou comme un sportif qui vise le podium.

Apprendre, ce n'est pas un long fleuve tranquille. On ne se laisse pas flâner surl'eau, poussé au gré des vents : Il est donc important d'avoir nos motivations bien clairement installées dans notre champ de conscience au début de l'effort d'apprendre. Il existe des éléments qui peuvent ébranler nos motivations : il convient de bien chasser ces éléments ! Il peut arriver qu'on ne ressente aucune sympathie vis à vis d'un professeur, au point de négliger la matière qu'il enseigne : En rappelant le souvenir de ce qui nous motive, nous luttons contre ce point faible, et nous retrouvons notre punch et notre efficacité.

Voici un exemple sur le pouvoir de la motivation : J'ai le souvenir d'une interview de Yannick Noah. Il parlait d'un épisode du moment où il entraînait Maurice Lecomte : Lors d'un grand match, ce dernier était en difficulté, et Yannick lui dit : « Cet adversaire est à ta portée, je suis sûr que tu peux le battre, je le sens ! »Maurice Lecomte alors fronce les sourcils, le regard fixe, il pense à ce qu'il vientd'entendre, et soudain, il serre les poings, saute sur place, et s'écrie : « OUI ! Jepeux le faire, je peux le faire ! »Et il a gagné ce match.

Dans cet ordre d'idées, le psychologue américain Kurt Lewin, (1890 – 1947 ), un psychologue américain d'origine allemande spécialisé dans la psychologie sociale, a mis en évidence le rôle de l'émotion dans le travail intellectuel et la mémoire. Il divisa ses élèves en deux groupes égaux, les fit installer dans deux salles différentes, puis félicita les élèves d'un groupe pour leur travail et blâma ceux de l'autre groupe. Ensuite, il énonça un certain nombre de phrases sans grandesignification et demanda à ses élèves de les apprendre par cœur. Les élèves dugroupe complimenté ne firent que 25% d'erreurs de mémoire, tandis que ceux du groupe vitupéré en commirent 52%.

Conclusion : un état psychologique favorable contribue grandement à rendre efficaces les règles mnémoniques que vous devez observer dans l'étude d'une matière quelconque.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Lewin


Répétez, répétez, il restera toujours quelque chose !

Pour lutter contre la mise aux oubliettes, la répétition est une arme sûre. Voyez les enfants, qui doivent avaler une grosse quantité de choses nouvelles à retenir : ils répètent, répètent, vous demandent de les faire réciter, ce n'est pas assez bien, il faut recommencer : c'est le « rabâchage ».

Mais le rabâchage est tout un art ! Le psychologue allemand H. Ebbinghaus a montré que le moyen le plus efficace pour retenir un texte était d'en faire plusieurs fois la lecture, et de laisser un intervalle entre chaque reprise.

En outre, on a constaté que l'influence des pauses est plus importante au débutdes répétitions qu'à la fin.

Vous pouvez lire le texte une ou deux fois, ne plus y penser, et le reprendre après un temps d'arrêt de sept ou huit minutes. Un travail subconscient de classement, de décantation et d'enregistrement, dont vous avons déjà parlé et sur lequel nous reviendrons, s'accomplit automatiquement.

Certains ont besoin d'un isolement total pour accomplir ce travail de rabâchage.D'autres doivent le faire à voix haute, et d'autres encore en marchant en long eten large dans la pièce où ils se trouvent : essayez ce qui réussit le mieux pour vous !

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Ebbinghaus


Chapitre 4 – Les Évocations

Voici le plus grand secret de la réussite !

Lire et relire, voir et revoir, c'est encore insuffisant . Le secret, c'est de faire exister dans sa tête ce qu'on vient de voir, ce qu'on vient de lire, ce qu'on vient d'entendre ou ce qu'on vient de se dire : il faut sortir du simple signal que l'on reçoit par nos sens, et faire exister dans sa tête parune démarche volontaire et consciente : voilà comment on grave un souvenir de manière durable ! On appellera cela évoquer, faire des évocations.

Cette démarche est le secret le plus important de la réussite de vos apprentissages !

Les différentes manières d'évoquer

On distingue 3 sortes d'évocations : Les évocations auditives, visuelles, kinesthésiques.Une de ces trois manières d'évoquer nous vient plus facilement que les 2 autres, il est donc très important de connaître quelle est notre dominante: elle varie pour chacun de nous.

Des exercices permettent de connaître votre dominante : Vous êtes dans un endroit que vous ne connaissez pas, vous devez vous rendre à la poste, il faut demander votre chemin à un passant.Comment faites-vous alors pour vous rappeler ?

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- Vous répétez mentalement "il a dit de tourner à droite, aller jusqu'au 2ème feu rouge, puis tourner 2 fois à gauche".- Vous faites un schéma dans votre tête, comme une petite carte, et vous voyezvotre chemin.- Vous avez besoin de faire des gestes, vous envoyez vos mains, vos épaules vers la droite, comme si vous tourniez réellement, vous marquez 2 fois l'arrêt, peut-être en les mimant de la main, pour représenter les 2 feux rouges, puis vous envoyez vos mains et vos épaules 2 fois à gauche.

Vous devez vous rappeler un nom compliqué, difficile :Fela Anikulapo Kuti, qui fut un chanteur, saxophoniste, chef d'orchestre et homme politique nigérian.- Vous le prononcez plusieurs fois, à voix haute et dans votre tête.- Vous "voyez" le mot, inscrit dans votre tête, de plus en plus net en répétant.- Il vous faut absolument l'écrire, même "dans l'espace" si vous n'avez ni papier ni crayon sous la main.

Dans ces 2 exercices, la première manière est celle des auditifs, la 2ème celle des visuels, la 3ème celle des kinesthésiques.

A. de la GARANDERIE détaille cette analyse et met en place des moyens très concrets permettant de cerner « le profil pédagogique » d’un élève. Il y a ceux qui ont besoin de voir un triangle et ceux qui ont besoin de le « parler » pour le comprendre ; il y a également ceux qui doivent, pour l’appréhender vraiment, le découper avec une paire de ciseaux.

En fait, la mémoire de chacun de nous est à la fois auditive, visuelle et motrice, mais avec une dominante.

Il est important de connaître notre dominante, pour mieux s'en servir dans nos apprentissages, et pour savoir l'associer aux autres : lorsque vous faites existerdans votre tête ce que vous devez apprendre et retenir, vous faites une évocation en utilisant votre dominante, et vous vous efforcez de compléter et renforcer cette évocation en utilisant les 2 autres manières.C'est le secret des élèves les plus brillants ! Et bien souvent ils le font sans même s'en ! rendre compte !

En résumé, la manière qui prédomine en vous étant définie, vous vous efforcerez de développer vos évocations dans le sens qui lui est favorable tout en lui associant les autres formes de souvenir. Vous n'en retirerez que des avantages.

Autrement dit, en associant à la fois votre manière dominante avec les autres manières d'évoquer, vous rendrez votre mémoire en général plus facile et plus

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riche, puisque, dans tel ou tel cas, un souvenir, par exemple auditif, viendra suppléer un souvenir visuel défaillant, le fortifiera s'il est faible, le complétera s'ilest incomplet: bref, vous vous rappellerez mieux les choses, d'une façon plus exacte et plus intégrale, si vous pouvez disposer de plusieurs manières de faireau lieu d'une.

Les conséquences en pédagogie :

Il n'existe pas une seule manière d'apprendre, il y en a autant que d'élèves et d'étudiants !

Si vous êtes fortement un « visuel », vous apprenez rapidement, les longs discours d'un professeur vous ennuient, vous donne l'impression de perdre votre temps, mais en même temps vous risquez de survoler trop légèrement le cours, et vous apprenez de manière incomplète. Les visuels disent qu'un bon schéma vaut 10 000 mots, mais il vous arrive d'omettre des détails importants.

Si vous êtes très auditif, vous apprenez plus lentement qu'un visuel, vous trouvez que votre formateur va trop vite, votre esprit se penche sur une phrase très intéressante, mais le professeur est déjà passé à autre chose ! Il vous faut plus de temps de travail personnel.

Vous êtes un « kinesthésique », vous avez besoin d'expérimenter, c'est votre manière d'être dans le concret, vous êtes plus à l'aise dans les matières commela physique et la chimie, à condition d'avoir accès à des heures de labo ! Il vousfaut aussi plus de temps pour votre travail personnel. Pour apprendre, vous avez besoin de marcher !

Bien souvent, un enseignant va organiser ses cours en fonction de sa propre dominante. Il pense que sa méthode est bonne pour tout le monde, parce que c'était la meilleure pour lui même..

En réalité, il faut tenir compte de l'existence de ces 3 composantes dans la manière d'organiser un cours, en respectant 4 manières de faire :

1. Parler le cours, répéter en cherchant différentes approches, 2. Faire des tableaux et des schémas, faire ou utiliser des vidéos, 3. Passer du général au particulier, 4. Et inversement développer un cas particulier pour en dégager des règles

générales.

Et par dessus tout, découper son cours en séquences de 5 à 6 minutes, etlaisser les apprenants faire leurs évocations entre chaque séquence.

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Chapitre 5 – Quelques conseils en vrac.

Évitez le travail « Multitâches ».

Bien que cette règle soit évidente, il convient néanmoins de la signaler.On peut l'exprimer ainsi: L'évocation d'une image mentale est d'autant plus facile que cette image rencontre moins d'états antagonistes dans la conscienceau moment où elle doit y apparaître.

Cela veut dire que pour bien travailler, il vous faut un maximum de confort, de calme, et même de silence et d'isolement. Sinon, il faut un surplus d'énergie pour réussir à faire abstraction des personnes et des sons qui nous entourent : c'est un surcroît de fatigue et une baisse importante de notre efficacité. Il s'en suivra un découragement, l'impression générale d'une inefficacité de nos efforts, le sentiment que décidément, on a une mémoire de poisson rouge !

Notre cerveau n'est pas multi tâches quand il s'agit d'apprendre. Si vous pensezque vous pouvez écouter de la musique tout en apprenant une leçon de maths, vous vous trompez lourdement !

Faites travailler gratuitement votre inconscient.

Ainsi que vous l'avons signalé à propos du rabâchage, il ne faut jamaischercher à retenir sur-le-champ une notion ou un texte. Il est nécessaire, pour qu'elle s'ancre bien dans la mémoire, que l'idée à retenir envoie de nombreusesracines dans les différentes régions de l'esprit, en particulier dans l'inconscient, et cela n'est possible qu'avec le temps.

Vous cherchez un nom, il ne vient pas ! Vous n'y pensez plus, il revient !

Dans ce cas, l'inconscient a travaillé. Il ne peut œuvrer sur une question déterminée que si les facultés conscientes l'ont déjà examinée sur toutes ses faces. « L'inspiration, disait Napoléon, est la solution spontanée d'un problème longuement médité. »

Le meilleur moment pour apprendre

La conservation des souvenirs exige des circonstances favorables tellesqu'une bonne nutrition, une bonne circulation, une bonne oxygénation

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cérébrale. Or, même si ces conditions sont remplies, la mémorisation est difficile lorsque le cerveau est fatigué. Si vous êtes surmené, las, énervé, vous êtes peut-être capable d'effectuer un travail machinal, de prendre des notes, d'écrire une lettre, mais vous vous trouvez dans de mauvaises conditions pour apprendre. Cela est si vrai que les candidats qui préparent un examen ou un concours dans un état de surmenage gardent peu de souvenirs des leçons qui leur sont faites au cours de la période qui correspond à cet état.

En règle générale, c'est dès les premières heures qui suivent le réveil que le cerveau est dispos et que l'énergie de l'esprit est la plus grande. Ainsi, certains auteurs ont remarqué qu'ils ont, le matin, plus de facilité pour écrire; l'après-midiou le soir ils préfèrent observer, prendre des notes, faire des projets.Il résulte de ces observations que vous devez, en principe, choisir les premièresheures du matin pour apprendre un sujet quelconque, littéraire ou scientifique.Cette règle, qui consiste à apprendre le matin, n'est d'ailleurs pas sans exceptions. Les personnes qui prennent l'habitude de travailler fort tard la nuit sont souvent fatiguées le matin et alors mal disposées à l'effort. En ce cas, l'après-midi et la soirée leur seront favorables pour un travail de mémorisation. D'autre part, les jeunes enfants, qui doivent préparer certaines de leurs leçons à la maison, ne peuvent en général les apprendre que le soir.

Faites immédiatement ce qui doit être fait

Vous devez apprendre à ordonner vos journées. Faites des « To do lists », comme disent les anglo-saxons. Ne succombez pas à la procrastination, qui est la douce et pernicieuse tendance à reporter pour le lendemain ce qu'on n'a pas envie de faire dans l'immédiat ! Ne vous encombrez pas l'esprit - et par conséquent votre mémoire - par l'idée que vous avez à accomplir ces nombreux petits actes journaliers qu'il faut nécessairement exécuter à un moment donné.Classez ce que vous avez à faire, et faites d'abord ce qui est le plus important pour vous.

Chassez les soucis, oubliez ce qui provoque le stress.

Sir Winston Churchill conseillait d'employer un procédé de ce genre pour se libérer de ses soucis. « Lorsque, disait-il, vous vous sentez oppressé sans savoir au juste pourquoi, dressez la liste de toutes les causes éventuelles de soucis que vous pouvez avoir. Une fois posés sur le papier, ces problèmes s'abordent plus facilement.Celui-ci ne mûrira pas avant six mois, vous dites-vous; je connais la solution decelui-là; cet autre est vraiment le seul qui exige une réponse urgente et je vais

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m'y atteler sur-le-champ. Dès l'instant où vous divisez la masse de vos tracas en autant de cas précis et concrets, vous en devenez maître. La seule chose à laquelle l'esprit humain ne peut se résigner est le mystère. »

Voici une histoire, qui m'a été envoyée en e-mail par Christian Godefroy. Il a été le plus grand spécialiste français des textes de vente par correspondance, ilétait passionné de développement personnel, en tant qu'éditeur de livres, puis ils'est totalement reconverti en utilisant exclusivement l'internet.

Je vous conseille d'aller faire un tour sur son site,

http://www.livres-gratuits.com/

Les Gros Cailloux

Un jour, un vieux professeur fut engagé pour donner une formation sur la planification de son temps à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. Ces cours constituaient l'un des cinq ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour « passer sa matière ». Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert allait enseigner), le vieux prof les regarde un par un lentement, puis leur dit : « Nous allons réaliser une expérience. » De dessous la table qui le séparait des élèves, le vieux prof sortit un immense pot de verre qu'il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux, à peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers les élèves et leur demanda: « Est-ce que ce pot est plein ? » Tous répondirent : « Oui ». Il attendit quelques secondes et ajouta : « Vraiment ? » Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux... jusqu'au fond du pot. Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda : « Est-ce que le pot est plein ? » Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L'un d'eux répondit: « Probablement pas ! ». « Bien », dit le vieux prof. Il se pencha de nouveau, et cette fois sortit de sous la table un récipient de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier.

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http://www.livres-gratuits.com/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_H._Godefroy


Encore une fois, il demanda : « Est-ce que le pot est plein ? ». Cette fois, sans hésiter et en chœur, les élèves répondirent: « Non ! ». « Bien ! » répondit le vieux prof. Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'à ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : « Quelle grandevérité nous démontre cette expérience ? » Pas fou, le plus audacieux de ses élèves, songeant au sujet de ces cours, répondit :« Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire. » « Non, répondit le vieux prof. Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous ensuite. »

Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos. Le vieux prof leur dit alors : « Quels sont les gros cailloux dans votre vie : votre santé, votre famille, vos amis, réaliser vos rêves, faire ce que vous aimez, apprendre, défendre une cause, se relaxer, prendre le temps... ou autre chose ? Ce qu'il faut retenir, c'estl'importance de mettre ses gros cailloux en premier dans sa vie, sinon on risquede ne pas réussir... sa vie. Si l'on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie. Alors, n'oubliez pas de vous poser à vous-mêmela question: quels sont les gros cailloux dans ma vie ? Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot. D'un geste amical, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle.

Les procédés mnémotechniques

Disons immédiatement que, en règle générale, ces procédés ne doivent pas remplacer la mémoire ordinaire car ils empêchent l'esprit de se diriger vers les rapports logiques des idées, selon le bon sens et la raison, et peuvent même lnous concentrer plus sur les calembours et les facéties.

Les formules rimées :Le carré de l'hypoténuseEst égal, si je ne m'abuse,

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A la somme des carrésConstruits sur les deux autres côtés.

Parfois, la réunion des premières syllabes d'une suite de mots constitue un enchaînement d'assonances dont la bizarrerie assure sa mémorisation. Ainsi, les douze signes du zodiaque (Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge,Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne, Verseau, Poissons) fournissent la formule suivante facile à retenir: BéTauGé-CanLiVi- BaScorSa-CaVerPois.

Vous pouvez vous rapporter à l’excellent cours de Christian Godefroy, « Comment Développer une Étonnante Mémoire », pour perfectionner votre mémoire à l’aide de procédés mnémotechniques.

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Conclusions

Bon, je n'aime pas trop ce terme de conclusion, tant il paraît définitif, immuable,sans appel, alors que tout est affaire de changement.

J'emploie ce mot très volontairement : N'avez-vous pas remarqué au cours de la lecture de ce livre que l'acte d'apprendre implique nécessairement un changement en vous-même ?

J'apprends, donc je change ! Je possède un nouveau savoir ? Alors je ne suis plus le même !

Mais ça n'est pas facile de changer … il faut rompre avec nos routines, avec certaines de nos habitudes, et on n'aime pas ça ! Il faut sortir de notre zone de confort, qui nous pousse à rester immobile et à refuser tout changement. Il faut véritablement VOULOIR changer.

Vouloir changer c’est pouvoir considérer son propre comportement et décider de le faire évoluer malgré les difficultés que cela représente.

On peut dire avec Philippe Meyrieu : « apprendre à apprendre, c'est apprendre à changer. »

J’espère que ce petit ouvrage, fruit de 40 ans d’enseignement et de pratique, vous a apporté ce que vous en attendiez. Si ce n’est pas le cas, relisez-le : une lecture plus attentive vous en révélera la richesse cachée. Votre capacité à apprendre et votre mémoire sont tellement importantes dans votre vie que vous ne devez en aucun cas les négliger !

Et plus vous avancerez en âge, plus vous apprécierez ces conseils, car ils vous éviteront l’affaiblissement de vos facultés mnésiques, si fréquent de nos jours. Je n'ai rien inventé, je ne suis pas un théoricien, mais un simple éducateur, qui a pris à droite et à gauche, au hasard de ses lectures et de ses rencontres, la plupart des notions ici présentes. Vous avez aimé ce guide ? Alors envoyez-le à un ami ! Il est gratuit et vous avez la possibilité de le redistribuer librement.

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