Dévaluation & Balance commerciale

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Dévaluation & Balance commerciale Diop Allé Nar Statisticien Economiste Chercheur

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Balance commerciale

Diop Allé Nar Statisticien Economiste Chercheur

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Dévaluation et balance commerciale

• Les effets des variations du taux de change sur les flux commerciaux est le sujet d’une grande controverse en macro-économie d’économie ouverte. L’analyse conventionnelle suggère qu’une dévaluation nominale affecte l’économie à travers deux types de canaux :

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Dévaluation et balance commerciale

- en tant que politique de réduction de la dépense, elle réduit la dépense privée et la demande globale en augmentant le niveau des prix et en réduisant les encaisses monétaires réelles ou, plus généralement, la valeur réelle des actifs financiers ;

- en tant que politique de modification de la dépense, elle influence la composition de la production et l’absorption domestique entre les biens échangés (importables et exportables) et les biens non-échangés.

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• Ces effets d’offre et de demande d’une dévaluation nominale opèrent à travers son impact sur les prix relatifs et dépend de différentes caractéristiques structurelles, comprenant les mécanismes de formation des prix et des salaires dans le secteur des biens non-échangeables.

• Dans la mesure où les prix des facteurs de production (travail et capital) augmente moins que proportionnellement à l’augmentation du prix de la production en monnaie nationale, une dévaluation peut entraîner une expansion de l’activité, au moins à court terme . La hausse du prix relatif des biens importables tend aussi à réduire leur demande et à accroître la demande des biens non-échangeables ; ceci tend aussi à stimuler la production domestique à court terme .

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• L’analyse des effets des variations du taux de change sur la balance commerciale est souvent effectuée dans un cadre d’équilibre partiel, c’est-à-dire en analysant seulement les effets des variations de parité sur les flux commerciaux.

• Par simplicité, supposons que le pays considéré ne produit qu’un seul bien, qui est utilisé pour les exportations et la consommation domestique. Le prix du bien, P, est fixé sur les marchés domestiques.

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• Désignons par X et J les valeurs nominales des exportations et des importations, respectivement, définies comme X = PQX et J = PJQJ, où QX et QJ sont des exportations réelles et les importations réelles. PJ est le prix des biens importés mesuré en termes de monnaie nationale, c’est-à-dire, PJ = EP J, avec E ∗le taux de change nominal et P J le prix mondial.∗

• La balance commerciale en termes réels (c’est-à-dire, en termes de prix des biens domestiques) peut être écrite comme b = QX − zQJ, où z = PJ/P mesure le prix relatif des importations en termes de biens domestiques.

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• Ce qui est connu sous le nom de condition Marshall-Lerner: la somme des élasticités d’offre des exportations et de demande des importations doit être supérieure à l’unité pour que la balance commerciale s’améliore.

• La condition Marshall-Lerner suggère qu’un pas important de l’évaluation de l’effet des variations de taux de change sur la balance commerciale est d’évaluer la sensibilité des flux commerciaux aux variations des prix relatifs. En pratique, de telles tentatives prennent la forme de l’estimation économétrique des équations dans lesquelles les volumes des exportations et des importations sont liés aux variations des prix relatifs et aux variations de l’activité réelle soit dans le pays (pour les importations) ou à l’étranger (pour les exportations).

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• Un problème plus général a trait à la nature d’équilibre partiel de l’analyse de laquelle est dérivée la condition Marshall-Lerner. En principe, un modèle macro-économique complet doit être utilisé pour évaluer les effets d’équilibre général des variations du taux de change sur la production, l’inflation, les prix relatifs, le budget de l’Etat et la balance commerciale.

• La section suivante fournit un cadre simple de ce type dans lequel les biens intermédiaires importés jouent un rôle dans le processus de production, comme c’est souvent le cas dans les pays en développement. Ce modèle illustre bien l’inadéquation de l’approche d’équilibre partiel et de l’importance de la prise en compte des interactions d’équilibre général.

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Dévaluation et production avec des intrants importés

• Les biens intermédiaires importés jouent un rôle important dans l’activité économique des pays en développement. Dans certains pays, la part de l’énergie et des importations de biens intermédiaires non-énergétiques peut dépasser les trois cinquièmes du total des importations. A travers le coût des biens intermédiaires importés, le taux de change nominal peut donc avoir des effets d’offre à court terme importants, en plus de ses effets standards de demande. Intuitivement, donc, les effets réels de la dévaluation dépendront en général de la force relative des réponses de l’offre et de la demande.

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• Un modèle simple qui souligne les mécanismes par lesquels une dévaluation nominale influence la production à travers le coût des intrants importés du côté de l’offre et à travers les flux commerciaux et la dépense du côté de la demande est un cadre statique proposé par Gylfason et Schmidt (1983). Pour commencer, considérons une petite économie ouverte opérant sous un régime de taux de change fixe.

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• Le gain de crédibilité supplémentaire fourni par une caisse d’émission, comparé aux autres régimes de rattachement de taux de change peut être important pour des pays qui ont une histoire d’instabilité macroéconomique.

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Résumé• Cependant, les caisses d’émission sont plus contraignantes

en matière de politique monétaire et exercent une contrainte sur la capacité des autorités à modifier le taux de change de rattachement. Le coût associé à la perte de flexibilité dépend en général de la sensibilité de l’économie aux chocs globaux, et si les instruments alternatifs de politique économique sont disponibles.

• Parce qu’elles réduisent la capacité de la banque centrale à agir en qualité de prêteur en dernier ressort en face d’une crise de liquidités de l’ensemble de l’économie, les pays ayant des caisses d’émission sont plus prédisposés aux faillites bancaires et aux paniques financières que les pays ayant des banques centrales totalement libres.

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Résumé• Un régime de marges de fluctuation combine les

avantages des régimes de taux de change fixes et de taux de change flottants : il aide à imposer la discipline sur la politique monétaire, fournit un certain degré de flexibilité dans la réponse aux chocs extérieurs (tels que les variations brusques des flux de capitaux, une hausse des prix du pétrole ou une augmentation des taux d’intérêt internationaux), il aide à limiter la volatilité du taux de change, à empêcher la surévaluation et introduit une certaine incertitude sur le sentier du taux de change, réduisant, de ce fait, les incitations à l’emprunt extérieur.

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• L’application d’une marge crédible aura, elle-même, tendance à avoir un effet stabilisateur sur les mouvements du taux de change. Cependant, en présence des incohérences de politique fondamentale, un régime de marges n’est pas plus viable qu’un régime de rattachement.

• Bien que la classification des régimes de change peut être en pratique difficile, l’évidence empirique suggère que le nombre des régimes de rattachement a baissé depuis de le début des années 70. Cependant, dans le même temps, très peu de pays en développement opèrent avec des régimes de changes flottants qui sont libres de l’intervention de la banque centrale.

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Résumé• L’évidence empirique suggère que les pays à régimes de rattachement ont

connu une inflation plus faible et moins variable que les pays à régimes de changes flexibles. Cependant, le simple rattachement du taux de change n’entraîne pas nécessairement une inflation plus faible ; au total, la cohérence du cadre de la politique macro-économique est nécessaire pour atteindre cet objectif.

• En pratique, les facteurs que les décideurs de politique économique doivent prendre en compte en choisissant un régime de taux de change comprennent la taille et le degré d’ouverture de l’économie, le niveau d’inflation, le degré de flexibilité du marché du travail, le degré de développement financier, le degré de crédibilité des décideurs politiques et le degré de mobilité du capital. En particulier, un taux de change fixe dans un monde de forte mobilité du capital est une cible des spéculateurs car il offre un pari à sens unique.

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Résumé• La capacité d’un taux de change fixe à donner de la crédibilité à

l’engagement pour une politique monétaire stable est limitée par le fait que l’engagement de fixer le taux de change peut lui-même manquer de crédibilité. La raison est que les gouvernements sont confrontés aux interactions politiques en choisissant de fixer ou non le taux de change.

• En particulier, le gouvernement peut être tenté de revenir sur sa promesse de maintenir le taux de change fixe à cause des rendements potentiellement élevés (en termes de production) d’une dévaluation non-anticipée. Par conséquent, à moins que le coût de la dévaluation (économique et politique) soit suffisamment élevé, un taux de change fixe ne permettra presque jamais de réaliser la crédibilité totale.

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Résumé• Les mesures de la compétitivité internationale tentent de capter les

variations du prix relatif des biens étrangers échangeables par rapport aux biens domestiques échangeables ; elles sont généralement basées sur des indicateurs de taux de change réel. Les trois indicateurs les plus utilisés pour les pays en développement sont ceux basés sur les indices des prix à la consommation, les valeurs unitaires des exportations et les coûts unitaires de main-d’oeuvre. Cependant, ils peuvent fournir, en pratique, des signaux conflictuels.

• Une dévaluation nominale affecte l’économie à travers son effet de réduction de la dépense (une réduction de la demande globale provenant d’une hausse des prix et d’une baisse de la richesse réelle) et son effet de modification de la dépense (les variations de la composition de la production et de l’absorption intérieure entre les biens échangés et les biens non-échangés).

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Résumé• Dans un cadre d’équilibre partiel, la condition pour que la balance

commerciale s’améliore à la suite d’une dévaluation est la condition Marshall-Lerner, qui requiert que la somme des élasticités d’offre d’exportation et de demande d’importation soit supérieure à l’unité. Cependant, même si la condition Marshall-Lerner est satisfaite à long terme , les élasticités de court terme peuvent être assez petites pour impliquer qu’un ajustement du taux de change n’entraîne pas immédiatement une amélioration de la balance commerciale.

• La règle de 45-degrés rule se refère au fait que les estimations de l’élasticité-revenu étranger de la demande d’exportation sont élevées pour les économies à forte croissance et faibles pour les économies à faible croissance. La correspondance étroite entre les élasticités estimées de l’activité pour les exportations et la croissance intérieure réelle suggère que les termes mesurant l’offre intérieure devraient être incorporés aux équations d’exportation pour éviter des erreurs de spécification.

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Résumé

• Une dévaluation nominale peut avoir un effet de court terme contractionniste sur la production à travers son impact sur le coût des intrants importés. Différents autres canaux (opérant à travers l’offre et la demande) peuvent aussi entraîner un effet de production défavorable des ajustements à court terme du taux de change. Prendre en compte ces effets défavorables, s’ils se revèlent importants, peut être important pour la conception des programmes d’ajustement.

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