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Répertoire de “La Bonne Chanson 5?

ALBERT LARRIEU

/AU P A IS D S ERABLESDEUXIÈME SÉRIE DES

VISIONS CANADIENNES

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Une Êpluchette de Blé-d’IndeD ’ap rè s u n e d es cé lèb res c o m p o s i t io n s de B d m o n d -J, M ASSICOTTB

A vec l ’a u to r is a t io n de l 'a u te u r .

Ed. ARCHAMBAULT, Enrg., éditeur, 312-est, rue Ste-Catherine, MONTREAL

Prix : 0.75 sous

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Droits réservés, Canada, 1921, par Ed. A R C H A M B A U L T Enrg.U.S.A. copyright 1921, hy Ed. A R C H A M B A U L T Enrg., Montreal

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Aux Canadiens-Français[e dédie ces chansons que leur beau pays

m 'a inspirées.

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EN GUISE DE

PRÉFACE

MONTREAL, février 1921.

MON CHER LARRIEU,

Vous me demandez une PREFACE pour votre nouveau re­cueil de chansons. Ne savez-vous pas qu’Eugène Mouton dans son ART D’ECRIRE UN LIVRE, condamne sans rémission toutes les préfaces, comme choses absolument vaines? Si l’ouvrage est bon, dit-il en substance, il se passera bien de toute présentation ou introduction ; s’il ne vaut rien, ce n’est pas une préface qui en changera la nature et qui le transformera en chef-d’œuvre. Or, vos chansons étant exquises, qu’ont-elles besoin de mon humble prose ? Et qu’ajouteraient mes commentaires à leur mérites, à leur grâce si française? J’aurais peur d’en alourdir l’essor, do retarder leur envol. Soyez donc sans crainte, cher barde, sur le destin qui attend ces nouvelles créations de votre muse toujours rieuse, babillarde, fine, moqueuse et tendre. Leur gaîté claire nous fait du bien, nous charme comme le bruit d’une source dans les bois, comme un écho de voix pures, fraîches, cristallines, com­me un rayon de soleil ou comme un beau rêve. . . .

HENRI D’ARLES.

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Paroles et musique d’A L B E R T L A R R IE U .Auboketto.

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Elle a de jolis yeux bleusFine taille et frais visage,Et l'un de ses amoureuxLa voudrait en mariage.Voici revenu pourtant,Le jour de Sainte Cath'itnsî—“Ne cherche pas plus longtemps,C'est bien dangereux, Jeannine !MPour oublier, en attendant,Ma pauvre fille, tire, tire

La blonde tire! (bis)

Crois-moi, les princes charmants,Ça n'existe plus, ma fille !Marie-toi, il n’est que temps !Tu vas rester vieille-fille !Tu sais que tes vingt-cinq ans,Sonneront avec l’automne,Tu vas coiffer sûrementLe bonnet de ta patronne !”Pour oublier, en attendant,Ma pauvre fille, tire, tire,

La blonde tire ! (bis)

La cabane à sucreParoles et musique d’ALBERT LARRIEU.

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Cabane à sucre_

2 3Toute la famille est complète, Chacun veut en avoir sa part. Voici Hermas et Guillaumette Et voici le gros Adélard !

Bonjour! tante Julie, Comment vont les enfants ?—“Très bien, chère Amélie, Nous sommes tous contents ! Pour les sucres, quel joli temps !

L’oncle Damase et l’oncle Pierre Crient très fort, font les empressés :

Mettez du bois sous la chaudière ! Voyez ! l’eau ne bout pas assez!’’— Pour lécher la palette Jeanne accourt sans retard,Pendant que font trempette Baptiste et Léonard.Il n’y a qu’Oscar qui reste à l'écart !

4Voici l’instant où l’on retire Le chaudron bouillant du foyer— On va verser la blonde tire Sur la neige au bout du sentier. Ensuite, au clair de lune,On s’en revient chez nous !E t j ’en connais plus d’une Qui choisit son époux Le soir, en revenant, tout doux !

Le poêle à deux pontsParoles et musique d’ALBERT LARRIEU.

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2 4Souvent les voisins venaient pour causer, Il les eût chassés s’il l’avait osé !Quand la compagnie buvait une goutte, Vite! il m’embrassait sans qu’on y voie Moi j ’aurais grondé si j ’avais osé! [goutte!

Je me contentais de sourire :N’était-il pas mon fiancé?Mais ne manquais pas de lui dire : “Gardez-vous bien de recommencer !”

Je puis m’en vanter, nous fûmes heureux, Car Louis n’était pas un paresseux !Nous avons nourri trois garçons, sept filles, Tous bons canadiens, ça tient de famille ! Non ! Louis n’était pas un paresseux !

A leur tour ces enfants modèles,Ont eu des p’tits gas vigoureux, Tous les ans, cette ribambelle Revient ici, embrasser les vieux !

53(Lentement et piano. Accompagnement 8 A)

Puis, nous restons seuls, bien seuls, bien[lassés,

Regrettant tous deux les beaux jours pas­s é s !

Nous rêvons tout bas, à des choses mortes, E t notre vieux poêle entr’ouvrant sa porte, Semble murmurer : Oui, tout est passé !

Près de lui, dès la fin septembre, Nous nous pressons de revenir Pour réchauffer nos pauvres membres E t tisonner dans nos souvenirs !

Le vieux poêle à pont était discret,Il garda toujours not’ petit secret.Mais un soir, pendant que flambait l’érable, Mon père annonça d’une voix aimable :—“Je vais dire à tous un petit secret :

Ma cadette, Anne ma jolie,Doit épouser, après les foins,Ce benêt qui en meurt d’envie

E t ne dit rien là-bas dans son coin !”

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La demande en mariageDans le monologue l’artiste prendra un fort accent ontarien.

Dans les chants, qui sont des chants populaires canadiens elle iralentement, en articulant bien chaque syllabe avec un air moqueur.

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Mademoiselle,Moâ, depuis beaucoup de temps, j ’ai pris notice de vous, sans dire de

vous ma pensée en grande “quantity.” D’abord, vous êtes “correct,” vousavez des principes “all right,” des yeux aussi et une visage aussi. Vousferez ma bonheur si vous ferez ma femme. Je croyais que j ’étais un“grande” mari, d’une famille haute. Mes grands pères remonté par lachaîne à Cromwell. Mon père vené d’Ottawa et ma mère dé York, enla douce Ingleterre. Quand même, vous voyez que moâ, je parlé le bonfrançais, le “parisian french” appris de mon savant professeur à Toronto.“Well,” maintenant, dis moâ, veux-tu être mon cher femme?

Paroles et musique d’A L B E R T L A R R I E U .Allegretto

rit ! M oi,M onsieur,je suis né_e Bès des ELJ e suis Lien cha-grL ne_ e De ceî é _ ve_ ne. me

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Q ue venaient mes grands patents !-bou.le-ments! C’est -bas loin de Saint I_re_né_ e

rmande en Mariage-J-

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32Quant à votre langageDe français parisien,C’est vraiment grand dommage,Je n’y comprends presque rien!Je crois que dans notre ménageOn ne s’entendrait pas bien !

Sans être marquisette,Je suis bien de chez nousE t de famille honnête,Monsieur, tout comme vous !On m’appelle La Violette,Je crois que ce nom dit tout!

2

Vous croyez qu’on aurait des “quarrels” ensemble? Quel grand mistaketu faisais, Mademoiselle ! Je serai la rose des maris !

“First,” je suis un va-à-I’église, je suis grand-maître des orangistes.Je suis partisan du “féminisyme” à tout poil, “all right.”Je voudré la femme à tous les honneurs, toutes les charges, offices.

Toâ, tu deviennes avocat! correct! alderman, juge! oh! “may” ! maire, yés!Yés! tu seras maire, car moâ, je suis connecté avec tant de gentilshommesqu’ils feront un député, un ministre de toâ!

Allegretto.

î MJe veux Lienè__îre rei-r.e;Majs ce ge_ra cheimoi* Setvanfc et sou, ve- m_ne,Tous lesdeux

mp i 9r i tA llegretto.

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J - N - U J -a la fois ! Di _ gue dan ; di-gue don-dai_ne, Mon man se_ ra roi !

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La Demande en mariage_ 2 —

2 3

iJe resterai fidèleAu culte des anciensMa religion est belle,Je m’en trouve très bien!Digue don digue don daineLa vôtre ne vaut rien !

A rester je m’entêteComme par le passé !Pour une girouetteJe ne veux point passer!La youp la, iou la metteVeuillez m’en excuser!

bis bis

12

3

“Poheuh !” tous ces petits choses sont des non-senses ! Quand on est marié, on tire ensemble, heureux comme ils sont les oiseaux. Nous aurons des petits enfants, pas “plenty,” un, peut-être deux—oune garçon et oune fille, pas plus, parce que ça coûtait cher et ça fait le trouble avec le loyer.

Le soir, ensemble, nous irons aux movies ; dans la lumière du jour, toâ, tu peux aller “bargainer” dans les grands “stores”—Oh! “now!” dis que toâ et moâ nous allons essayer ! Si cela va de travers tu demanderas le divorce —très facile ! très facile maintenant ! Ca, est un vrai progrès !

Allegretto.

Vous voulex u- qé fil le , E t vous ne voil lezîez— (juunseulfils j Je veux de la fa_

egmAllegretto.

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Il faut d’là confiture Pour nourrir tous ces petits blancs Gazouillant la parlure De notre beau Québec !Venez donc apprendre, doux, doux, Le bon français chez nous!Quant à votre essayage,Votre divorce, votre progrès, Sachez qu’un mariage Ne se brise jamais!

Enfin, je le regrette,Mais déjà mon cœur appartient

A un gâs de Juliette Un bon vrai Canadien !

On va se marier, doux, doux,E t fair’ deux bons époux— Vous serez de la fête,

Nous vous chanterons des airs vieil- D’anciennes chansonnettes, (lots, Après un bon fricot !

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Les bleuets du lac St-Jean(D U O )

Paroles et musique d’ALBERT LÀRRIEU.

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. dent a jalei_nes dents' A l. ___ Jons gar-çons et t i l— les, Là.-L a s dans lestrà.

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/ ' 7 1. gre_ fions les ora— -joil—les, C’est le temps des tieu— ets !

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Les bleuets du lac Saint-JeanN’ont pas leurs pareils au monde,E t leur joli bleu d’argentGarde le reflet' de l’onde!On raconte un peu partout,Que pour une grosse tarteIl ne. faut pas plus de quatre,Quatre bleuets de chez nous !

(au refrain)

On voit, lorsque vient la nuit,Des amoureux qui s’attardentE t se promènent sans bruitSous le ciel bleu qui les garde !C’est dans ce pays béniQu’il vous faut aller fillettes,Vous y ferez la cueilletteDes bleuets et d’un mari !

(au refrain)

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En traîneau!(Duo ou Solo ad libitum)

Paroles et musique cT ALBERT LARRIEU.ALîÆtiB.0 . &

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Mal— gré k frgl.de In dies,Se.

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e la terre est tiaL es Tou che,Le Que ta coursefu / , nous gn se

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Sur la joiaine im.menseet vi.de;g]i La so— li-fude est

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