détermination des débits des asperseurs
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République du Bénin
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université d’Abomey-Calavi
Faculté des Sciences Agronomiques
Département d’Aménagement et de Gestion des Ressources Naturelles
Spécialité : Génie Rural et Machinisme Agricole
DETERMINATION EXPERIMENTALE
DU DEBIT DES GOUTEURS ET DES
ASPERSEURS
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Fait par VIGAN Jéros
Plan Introduction
Généralités Définitions des concepts
Conclusion
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Fait par VIGAN Jéros
Introduction
L'irrigation est un apport artificiel d'eau à des plantes cultivées, qui a pour but de compenser
l'insuffisance des précipitations naturelles et de permettre le développement harmonieux de
ces plantes. Il existe deux grandes sortes d'irrigation : l'irrigation de surface et l'irrigation sous
pression. Cette dernière représente deux types, le premier est l'irrigation par aspersion, le
second est l'irrigation localisée ou micro irrigation. La micro irrigation utilise des distributeurs
spécifiques appelés goutteurs et l’irrigation par aspersion utilise les goutteurs.
Comment se fait la détermination expérimentale du débit des goutteurs et des asperseurs?
Généralités
Irrigation par aspersions :
L’irrigation par aspersion reproduit le phénomène naturel de la pluie, en maîtrisant. L’intensité et la
hauteur de la précipitation. Cette technique nécessite des conditions de pression moyenne à forte (de
3 à 6 bars à la buse).
Au niveau de l’asperseur, pièce maîtresse du dispositif, une buse crée un jet et l’oriente vers la
cuillère. Le bras mobile est activé par le jet. Le ressort de rappel provoque le retour du bras mobile
et assure ainsi la rotation de l’asperseur.
Micro- irrigation:
La micro-irrigation ou l’irrigation localisée consiste à humidifier une partie du sol dans la zone des
racines des cultures en y apportant des petites doses d’eau fréquentes dont a besoin la plante a
faible débit . L’eau véhiculée dans des tuyaux en plastique de faible diamètre est diffusée au
voisinage des racines par des organes de distribution tels que des goutteurs, diffuseurs ou des
ajutages calibres. Ces organes fonctionnent sous une pression de l’ordre de 1 bar avec des débits de
1 à 8 l/h pour ce qui concerne les goutteurs ou les gaines perforées, 20 à 60 l/h pour ce qui concerne
les diffuseurs, 35 à 100 l/h pour les ajutages calibres.
C’est un Système «basse pression» (0,5 à 2 bars).Les goutteurs les plus utilises plus utilisés sont
les goutteurs intégrés, les boutons et de moins en moins les goutteurs en ligne. Ces trois types de
goutteurs sont des organes de distribution, dont la conception particulière permet de délivrer l’eau à
faible débit, dans des conditions de régime turbulent. Ces différents goutteurs existent sous une
forme autorégulant présentant l’avantage de délivrer un débit homogène, même quand la pression
varie à l’intérieur d’une gamme
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Fait par VIGAN Jéros
Quelques définitions
Débit :
Le débit est défini comme la mesure du volume d'eau écoulé à travers une conduite dans un temps
donné. Il s'exprime en m3/heure ou l/s (nombre de mètres cube ou litres écoulés en une heure ou
une seconde). Dans une installation d'irrigation, il correspond à la somme des débits unitaires de
chaque émetteur d'eau (asperseur, goutte-à-goutte ou micro-jets).Le débit disponible est la ressource
en eau.
C'est le débit que vous avez souscrit auprès de la SCP ou celui que peut vous donner votre pompe
de forage ou de puits. Le débit disponible doit être supérieur au débit nécessité par les émetteurs
d'eau en fonctionnement simultané. Le cas échéant, on sectorisera l'installation avec un nombre de
réseaux suffisant.
Pression
C'est " l'énergie " du système d'irrigation. Elle est fournie par les réseaux sous pression de la SCP
ou par votre pompe. Si elle est trop importante, les arroseurs vont pulvériser l'eau et l'arrosage sera
de mauvaise qualité. Si elle n'est pas assez importante, l'eau ne pourra pas atteindre les arroseurs.
La pression maximale de service est indiquée sur votre contrat de fourniture d'eau. L’idéal est de
disposer d'une pression comprise entre 2 et 4 bars.
La vitesse de circulation de l’eau dans les conduites
Le déplacement de l'eau dans l'installation d'arrosage génère une perte d'énergie appelée "perte de
charge". Elle se traduit par une baisse de pression disponible. Plus la vitesse de l'eau dans les
canalisations est élevée, plus les pertes de charge ne sont importantes. La vitesse de l'eau est
déterminante pour un bon fonctionnement de l'installation. Elle doit être inférieure à 2 m/s, on
retient généralement comme base de calcul 1,5 m/s. Si l'on veut faire passer un gros débit dans une
canalisation sous dimensionnée, la vitesse de circulation sera élevée entraînant des pertes de charges
importantes. Les symptômes seront un manque de pression aux arroseurs, un sifflement dans les
canalisations et des risques de "coup de bélier" lors de la fermeture des vannes. Les dégâts peuvent
être importants: éclatement des accessoires, des canalisations… En revanche, un
surdimensionnement de conduite n'aura aucun effet néfaste sur l'installation.
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Fait par VIGAN Jéros
Les formes de goutteurs et asperseurs
Asperseur :
On distingue trois types d’asperseurs en fonction de leur pression de fonctionnement :
asperseurs basse pression : sprays ou buses, caractérisés par une faible portée (< 4 m),
et la petite taille des gouttes. Ils sont utilisables au bout de cannes de descente à des
pressions inférieures à 200 kPa ;
asperseurs moyenne pression : sprinklers3 ou sprays à rotor, ils ont une portée
moyenne (<15 m) et produisent des gouttes de plus gros diamètre.
Leur angle de tir est généralement inférieur à 10 ° ; leur gamme de pression de fonctionnement
comprise entre 100 et 350 kPa ;
asperseurs haute pression : sprinklers ayant une portée est élevée (>15 m), ils
fonctionnent à plus de 300 kPa de pression.
Pour un couple [asperseur, buse] donné, plus la pression de fonctionnement est élevée, plus la
portée est élevée et plus le diamètre moyen des gouttes diminue, et inversement.
Pour un couple [asperseur, pression] donné, plus le diamètre de la buse est élevé, plus la portée est
élevée et plus le diamètre moyen des gouttes augmente, et inversement.
Goutteur
Il existe des goutteurs turbulents et des goutteurs autorégulant :
Goutteurs turbulents : Le débit change selon la pression, La différence de débit ne doit pas être
supérieure à 10%, donc il y a une limite à la longueur de la gaine.
Le débit varie en fonction de la pression dans le rampe Ils sont caractérises par des valeurs de
l’exposant x qui varie de 0,38 à 0,8.
Goutteurs autorégulant : Le débit est fixe, donc la gaine peut être plus longue. Le débit est
pratiquement indépendant de la pression dans une certaine plage de valeur dans laquelle la valeur de
x dans l’équation débit-pression q= k*H est voisine de 0 La régulation est obtenue par une
membrane élastique qui se déforme et obture plus ou moins le passage de l’ eau sous pression.
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Fait par VIGAN Jéros
Plus la valeur de x est faible moins le d’bit est sensible aux variations de pression qui est cependant
de H si x= 0
III-Détermination expérimentale du débit des asperseur
Figure 1. Dispositif de mesure de la pluviométrie horaire des asperseurs sur la parcelle
Le calcul du débit d’un asperseur en fonctionnement dans sa position, est fondé sur le principe
suivant :
A un tronçon quelconque de canalisation secondaire, est raccordé un flexible sur lequel fonctionne
un asperseur.
On appelle 𝑞𝑎(𝑚3/s) le débit de l’asperseur et on suppose que la pression au point de départ du
flexible est connue : cette pression est définie par HTCS (en bar)
La perte de charge dans le flexible (rampe souple) est égale à Jr (en bar)
En utilisant la formule des pertes de charge (5) on a donc :
Jr=Lr.𝛾.𝑞𝑎𝜃(7)
Avec :
𝑞𝑎= débit de l’asperseur en 𝑚3/s
On a alors :
HTCS + 𝑍𝑎 =ℎ𝑎 + 𝑍𝑏 + ℎ𝑖 + 𝐽𝑟 (8)
Avec :
ℎ𝑎=pression de l’asperseur (en bar)
ℎ𝑖=hauteur d’installation de l’asperseur (en dam)
𝑧𝑎=cote du point de raccordement du flexible à la conduite secondaire
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𝑧𝑏=cote du traîneau portant l’asperseur
La pression de l’asperseur ℎ𝑎 est donnée par la relation (6)
On a donc ℎ𝑎 = 𝐴1.𝑞𝑎𝐵1
On a donc : ℎ𝑎=𝐴1. (3600. 𝑞𝑎)𝐵1
L’équation (8) devient donc :
HTCS+𝑍𝑎=𝑍𝑏 +ℎ𝑖+𝐴1. (3600. 𝑞𝑎)𝐵1+𝐿𝑟. 𝛾 .𝑞𝑎𝜗
Ce qui permet d’exprimer la pression au point de départ du flexible (HTCS) en
fonction uniquement du débit de l’asperseur.les autres paramètres de l’équation(10) étant
fixés et connus.
ℎ𝑖 + (𝑍𝑎-𝑍𝑏) +𝐴1. (3600. 𝑞𝑎)𝐵1 + 𝐿𝑟 . 𝛾 . 𝑞𝑎𝜗-HTCS =0
𝑍𝑎-𝑍𝑏=dénivelée entre le point de raccordement du flexible à la conduite
𝑍𝑎-𝑍𝑏=±s.Lr/10(en bar)
Ou s =pente du terrain naturel en %
Lr =longueur du flexible (en m)
On a donc
ℎ𝑖 ±0,1.s.Lr+𝐴1. (3600. 𝑞𝑎)𝐵1 + 𝐿𝑟 . 𝛾 . 𝑞𝑎𝜗-HTCS =0
Avec :
HTCS=pression au point a(en tête de rampe) (en bar)
𝐿𝑟=longueur du flexible (en m)
𝑞𝑎=débit de l’asperseur en 𝑚3/s
ℎ𝑖= hauteur d’installation de l’asperseur
S=pente du terrain naturel en %
Cette équation est donc de la forme F (𝑞𝑎)=0.On suppose ici que la pression en tête du
flexible est connue. La résolution de cette équation est effectuée par la méthode de NEWTON
(par son organigramme)
Aussi le débit peut être déterminé
Par définition de la dose journalière Dj (mm/h)
Q= 𝜋∗𝐿2∗𝐷𝑗
2400
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Avec Q en 𝑚3/𝑠
Remarque
Attention aux problèmes liés aux cas des appareils déplaçable, pour lequel le temps d’arrosage n’est
jamais de 24 h (il faut tenir compte des déplacements à sec) et à la surface, différente de 𝜋𝑙2
IV-Détermination expérimentale du débit des goutteurs
La mesure du débit par exemple sur une parcelle irriguée à une superficie de 0,85 ha, comprenant
un réseau ayant une rampe secondaire alimentant 172 gaines à cheminement long ont été faites sur
des gaines souples, de suivi. Sur chaque goutteur de suivi, on n’a mesurés les débits au niveau des
positions N°:1 – 166 - 332 et 500.
Figure 2. Disposition des points de mesures des débits sur les gaines (sous serre)
Les mesures de débit pour l’étude du coefficient d’uniformité ont été faites sur les goutteurs N
: 1 –58 - 115 et 172. Sur chaque goutteur de suivi, on n’a mesurés les débits sont au niveau
des positions N°:1 – 166 - 332 et 500.
Par la suite on aboutir à des calcules suivants :
Moyenne (q) des débits des 16 valeurs de débits mesurés dans une serre :
q = ∑ qu/16
16
1
Avec : qu : débit unitaire du goutteur
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Fait par VIGAN Jéros
Moyenne des débits (q min) des 4 valeurs les plus faibles :
qmin = ∑ qu faible/4
4
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Coefficient d’uniformité :
Cu = (q min /q)*100
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CONCLUSION
Pour concevoir un système d’irrigation qui répond aux exigences de la plantes et du sol il est
important de pouvoir bien déterminer le débit des distributeurs. Ceci permet à la plante de se
développer dans les conditions optimales et donc entraine une augmentation du rendement et du
profit de l’exploitant.