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Ce sont deux voies maritimes totalementdifférentes et pourtant indissociables. La

première est née de la nécessité de rallier laville de New York au lac Champlain, et parextension au grand axe de communicationqu’est le Saint-Laurent. Voie étroite etsinueuse, serpentant entre les collines ver-doyantes du Vermont et de l’État de NewYork, le canal Champlain surprend par la

beauté sauvage de ses berges, lorsque la forêtsemble vouloir reprendre ses droits sur cetteentaille humaine. L’Hudson, majestueuse,souvent large de deux ou trois kilomètres,donne elle aussi une impression de naturepréservée, loin de l’image industrielle sou-vent véhiculée par les clichés des environsd’Albany et de New York.

Petit retour en arrière. En 1816, le gou-

verneur Dewitt Clinton souhaite faire de NewYork «le grenier du monde». À l’initiatived’une commission de cinq sénateurs, une loiest votée en 1816 afin de «considérer, con-cevoir et adopter des mesures qui faciliterontet permettront d’effectuer la communication,à l’aide de canaux et d’écluses, entre les eauxnavigables de la rivière Hudson et du lacChamplain». Les travaux dureront six ans et

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Destination

Le canal Champlain et la rivière HudsonTexte et photos de Marc Fleury

Canal Champlain, écluse n°2. Hudson, Liberty Landing Marina.

East River, pont de Brooklyn.

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le 10 septembre 1823, le canal est officielle-ment inauguré et navigable en sa totalité.Certains délimitent la «frontière» entre lac etcanal Champlain au pont de Crown Point, auniveau du village de Port Henry, ancienimportant complexe minier. Au sud de cettelimite, le lac se rétrécit peu à peu jusqu’à neplus dépasser quelques centaines de mètresde large. Il faut compter environ 32 kmdepuis Crown Point avant d’arriver au canalproprement dit. Et c’est en venant du nordque nous l’avons découvert, à la mi-juillet,lorsque chaleur et moiteur transforment lescarrés en sauna…

Juste après Crown Point, on peut admi-rer le Fort Ticonderoga, construit par lesBritanniques en 1775 pour surveiller le pas-sage stratégique qui commande l’accès ausud du lac Champlain. Bâti en forme d’é-

toile, ses murailles se découpent sur l’hori-zon et contrastent avec le paysage agricole.Plus au sud, le relief s’élève et les collinesfinissent parfois abruptement sur le rivage. Il s’agit en réalité des contreforts des montsAdirondack, qui culminent à 1 629 m aumont Morcy. Cette portion du plan d’eau quiprécède Whitehall est aussi le paradis despêcheurs. Au petit matin, vous ne serez passurpris de croiser plus d’une centaine depetites embarcations avec chacune à leurbord deux ou trois personnes armées decannes à pêche. Chacune se faufile pourdénicher un passage entre les zonesmarécageuses pour trouver le meilleuremplacement. Certains n’hésitent pasmouiller au beau milieu du chenal, voire às’amarrer aux bouées. La vitesse maximum autorisée étant de 39 nœuds, il

faut prendre garde de contrôler sa vitesseafin d’éviter les épisodes fâcheux. L’endroitne se prête de toute façon guère à la vitesse.On se laisse facilement glisser à cinq ou sixnœuds parmi les nombreux kayaks et canoësprésents sur l’eau. Et aussi pour préserver l’écosystème délicat des berges, qui ne résis-tent pas au fort clapot. Sur cette portion, qua-tre petites marinas permettent de prolongerle séjour avant de passer les premières éclus-es. Nous avons beaucoup aimé Lock 12Marina à Whitehall. Une bâtisse de charmefaite de bois et de pierre surplombe à flancde coteaux l’entrée du canal et offre toutesles commodités nécessaires avec une pro-preté exemplaire. Perdu au milieu des mon-tagnes, Whitehall vit du canal et de l’ex-ploitation forestière. Rien ne semble avoirbeaucoup changé depuis l’arrivée des pre-

Hudson, New-Hamburg.

Fort Ticonderoga. Canal Champlain, Whitehal

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miers immigrants. La bourgade est faite debriques et le bois, dans le style caractéris-tique des petites villes américaines de la côteest. Passé la première écluse, on est tout desuite frappé par la sérénité que dégage lecanal. L’été, ses courbes élégantes sefondent à merveille dans le vert éclatant dela forêt. Large d’une cinquantaine de mètres,un chenal central parfaitement balisé permetde l’emprunter sans inquiétude. Les animauxjouissent d’une tranquillité royale. Lesgrands hérons sont maître des lieux et l’onaperçoit à l’occasion la silhouette furtived’un chevreuil.

Le canal ChamplainLe canal Champlain débute dans la ville

de Waterford, au point de rencontre du canalÉrié et de l’Hudson. Il s’étend jusqu’àWhitehall, à l’extrême sud du lac Champlain,où se situe l’écluse numéro 12. Long de 100 km, le canal est constitué de 11 éclusespayantes et d’une fédérale, gratuite. Dans lesens sud-nord, les neuf premiers bassins mon-tent, pour une élévation totale de 42 m pieds,tandis que les deux derniers descendent sur 8 m. Les écluses du canal Champlain sonttoutes automatiques et parfaitement entrete-nues. Chaque éclusier apporte également un

soin méticuleux à entretenir les terrains quijouxtent son bassin. Il faut à ce titre rendrehommage à l’équipe du canal. On ne voitaucune trace de pollution sur les berges.L’environnement y est vierge comme nullepart.

Le canal Champlain rejoint la rivièreHudson au niveau de Fort Edward, lieu àpartir duquel il est en quelque sorte creusédans le lit naissant de la rivière. Parmoments, le canal quitte l’Hudson pour lalonger, et ainsi éviter chutes et rapides. Lavégétation et le relief changent. Lesconifères disparaissent peu à peu, remplacéspar des feuillus plus imposants. La forêt sefait moins dense et laisse la place à unpaysage de vallons occupés par despâturages et des champs de maïs. Nousadmirons plusieurs splendides anciensgarages à bateaux. Sorte de granges de boisbâties en bordure de l’eau, elles sont les ves-tiges d’une époque révolue, lorsque le canalétait emprunté par des barges de bois trac-tées par des animaux. À quelques encabluresde là, nous longeons le parc historique deSaratoga, lieu de la première grande victoireaméricaine sur les Britanniques lors de laguerre d’indépendance. Il y a seulementdeux marinas accessibles entre Whitehall et

Troy, où se situe l’écluse fédérale, ladernière du canal. Onles trouve respective-ment entre les écluses 5 et 6, au niveau deSchuylerville, et entreles bassins 4 et 5, àStillwater. Vous pouvezégalement vous mettre àquai à Mechanicville,quelques kilomètresavant Troy, où eau et électricité sontdisponibles gratuite-ment.

La dernière écluseouvre ses portes sur larivière Hudson. Troyvous accueille avec sonsurprenant pont. Bâtidans les années 1930, ilapparaît désormais dansl’habit gris argent quilui a été donné dans lesannées 1990. Cinq kilo-

mètres seulement séparent Troy et Albany. Ils’agit pourtant de deux villes bien distinctes.La première constitue un gros carrefour decommunication, à l’embranchement des rivières Hudson et Mohawk, et des canauxChamplain et Érié. On y a dressé une statueà la mémoire de Sam Wilson, un natif del’endroit qui a inspiré le fameux personnagede l’Oncle Sam. Notez que les deux villesvoisines disposent toutes deux d’une petitemarina, ou plutôt d’un ponton avec eau,électricité et sanitaires. La ville d’Albany,capitale de l’État de New York, vaut ledétour et mérite une visite. Passé lesimmeubles clinquants des bords de la riv-ière, on y trouve plusieurs bâtiments datantdu début du XVIIIe siècle. Il faut encorecompter cinq ou six kilomètres avant dequitter la zone industrielle.

La rivière HudsonL’Hudson livre alors ses charmes. Il

s’agit d’un véritable paradis pour la naviga-tion fluviale. La rivière s’écoule d’aborddans une vallée étroite (200 m de large envi-ron) et serpente entre des collines boisées.Plus tard, apparaissent sur l’horizon lesmonts Catskills. Les méandres de ce quidevient un véritable fleuve se dévoilent alors

Troy.

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Avec plus de 524 milles de voies navigables à explorer et à découvrir, le réseau de canaux de l’État de New York offre aux plaisanciers de multiples expériences

touristiques. Explorez le riche patrimoine historique du canal Champlain, découvrezparmi les meilleures rivières à saumons du nord-est américain dans la région du canal Oswego, dégustez un nouveau cru dans les vignobles qui bordent

le canal Cayuga-Seneca ou empruntez le canal Érié sur les traces des écrivainslégendaires tel que James Fenimore Cooper et Susan B. Anthony.

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Votre prochaine aventure nautiquevous attend sur les canaux de l’État de...

peu à peu. La superposition des plaines cul-tivées bordant l’Hudson, des premièrescollines et au loin des montagnes est unrégal visuel. Tout respire l’harmonie. Lecadre s’apparente à une carte postale ventantles charmes de la Nouvelle-Angleterre. Ontrouve trois bons abris au début de la rivière,les marinas de Castleton, New Baltimore etCoeymans. Plus au sud, on double le phared’Hudson-Athens. Construit en 1874, il esttoujours en service et constitue un amerremarquable dans une zone où petites îles etbancs de sable viennent compliquer la navi-gation.

Les immenses propriétés installées surles rives rappellent que New York n’est qu’àune centaine de kilomètres. Manoirs,châteaux, maisons de maîtres déroulent unpaysage de jardins ombragés s’inclinantlentement vers le fleuve et les jardiniers sem-blent rivaliser d’audace pour mieux sublimerchaque parcelle, toujours en respectant lesrègles du bon goût. Pour ceux quitomberaient amoureux du coin — et ils pour-raient être nombreux — plus de vingt marinassont accessibles entre Athens et Newburg. Onne risque donc pas de se marcher sur les piedssur les pontons, les capacités d’accueil sur larivière étant un autre des charmes del’Hudson. Dans la seule crique Rondout, à lahauteur de Kingston, on dénombre pas moinsde huit marinas. De nombreux mouillages

forains sont également accessibles tout aulong du cours du fleuve. Les berges sont engénéral assez franches et accores, ce quilaisse la possibilité de mouiller dans lespetites baies sans prendre le risque de talon-ner ou s’échouer.

À fur et à mesure de notre progression,les ponts se font de plus en plus nombreux.Comme pour rappeler que si la région estsauvage, elle n’en demeure pas moins domes-tiquée d’une main de maître par l’Homme. Et

que l’Hudson reste une impor-tante voie d’accès à l’une desplus grandes villes du monde.Peu après Newburg débutent unesérie de grands méandres et l’ona du mal à réaliser dans ce vastecadre naturel et sauvage que NewYork n’est qu’à une soixantainede kilomètres au sud.

Sur l’île de Pollepel, on peutobserver les ruines singulières duchâteau Bannerman’s, construitpour abriter une manufactured’armes et finalement vendu en1967 à l’État de New York. ÀWest Point, l’Académie militaireéponyme domine fièrement larive ouest. Gros gâteau de pierrebâtie en 1802, l’Académie deWest Point forme depuis 1812 lesofficiers destinés à servir dansl’armée américaine. Elle est avec

l’Académie navale d’Annapolis l’une desdeux écoles militaires les plus prestigieusesdes États-Unis. On peut sans autorisation spé-ciale mouiller au pied des bâtiments, le sud dela pointe constituant d’ailleurs un remar-quable abri du vent du nord.

Les escarpements de l’Hudson s’ouvrentensuite devant l’étrave. En naviguant entreAnthony’s Nose et Jones Point, on entre dansl’Hudson telle qu’elle sera jusqu’à New York:immense, imposante, splendide. La baie

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Hudson, manoir.

Athens Lighthouse.

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d’Haverstraw s’ouvre devant nous au coucherdu soleil. Cinq marinas offrent une possibilitéd’escale au nord de celle-ci. Une d’elle estsituée dans le lac Mehahag, à Verplanck, sur larive est, tandis que les cinq autres sont à StonyPoint, de l’autre côté de la baie. Mesurantjusqu’à 5,5 kilomètres de large, la baie se pro-longe en se rétrécissant peu à peu après lapointe de Croton, et ce jusqu’à l’immense pontTappan Zee. Pour les plai-sanciers que nous croisons, àqui le secteur est familier, labaie et son parc forment le dernier grandpoumon vert de l’État avant le sud. Notez qu’au niveau de Tappan Zee, vous pouvezaccéder aux marinas deTarrytown et Piermont. Il s’agitd’un bon endroit pour une halte,avant les zones plus urbanisées.

À la sortie de la baie, lesbuildings de Manhattan sedevinent au loin. Rapidement,on longe la banlieue nord deNew York, entre le New Jersey,à l’ouest, et la ville de Yonkers.Rien de traumatisant cepen-dant, les New-Yorkais ont bâtileur ville en harmonie avec lefleuve, sans le dénaturer. Lepont George Washington déli-

mite en quelque sorte le nord de Manhattanlorsque l’on arrive par l’Hudson. Les ports deplaisance à New York, ce sont sept marinasoù l’on paye entre 3 et 6 dollars US par piedpour la nuit. La facture grimpe donc très vite!Deux d’entre elles sont à Manhattan, lesautres étant situées dans la New Jersey, répar-ties entre Union City et Jersey City. Prendreun mouillage dans l’Hudson où l’East River

est de toute façon quasi impossible. Dutrafic incessant des innombrables bateauxtaxi, yachts, hors-bord et embarcations detoutes sortes résultent des vagues ininter-rompues d’un ou deux mètres. Les marinasdu New Jersey sont près de deux foismoins chères que celles de Manhattan. Enplus de faire des économies, vous y jouirezde la meilleure vue sur le quartier desaffaires. Et c’est à la Liberty LandingMarina que nous avons acheté le diesel lemoins cher de notre périple à 2,40 $ le gal-lon. Cette solution ne vous coince pas horsde Manhattan. Les bateaux taxi vous feronttraverser l’Hudson pour quelques dollars.Pour ceux qui auront la chance d’arriver àNew York par bateau, n’hésitez pas à fairele tour de l’île de Manhattan. Vous aurezles meilleures vues d’Ellis Island et la sta-tue de la Liberté. Et passé le pont deBrooklyn, l’East River offre un panoramaidéal sur le Lower Manhattan et Midtown.

Longez un peu Long Island, vous trouverezl’Harlem River qui permet de rejoindrel’Hudson, en passant au sud du Bronx. C’estdonc dans l’Upper Bay que s’achève la riv-ière Hudson, entre les deux boroughs sud deNew York, Brooklyn et Staten Island. Avant de se jeter dans l’Atlantique, devant le décorvertical unique des gratte-ciel majestueux.

Fort Bannerman's.

Port de New York.

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Informations pratiquesLe canal Champlain est ouvert de mai à

novembre, de 7 h 30 à 22 h. Trois tarificationssont en vigueur. Un permis de deux jours, unforfait de 10 jours et enfin un forfait saison-nier. Les droits de passage sont vendus dansles écluses 1 et 12 et dans certaines marinasproches de celles-ci.

Le passage des écluses ne pose pas desouci particulier. Vous pouvez au choix voussaisir des bouts pendant le long du quai pourmaintenir de bateau où en passer l’un desvôtres autour des tubes cylindriques logésdans les murs des écluses. Comptez entre 15 et30 minutes en moyenne à chaque passage.L’attente peut être prolongée si l’écluse estdéjà occupée, où s’il faut attendre un bateauque l’on précède. En réalité, on ne patienteguère, l’éclusage se faisant souvent à trois ouquatre bateaux se suivant à la file sur le canal.La réglementation du canal exige qu’il y ait auminimum deux personnes à bord du bateaupour pénétrer dans une écluse. Les éclusierssont à l’écoute sur le canal 13 et il est recom-mandé d’annoncer son arrivée.

La vitesse est limitée à 6,2 nœuds sur lecanal Champlain, vitesse rarement respectéepar les petites embarcations. Les chauffardsseront prévenus, les éclusiers connaissent lesheures de passage des bateaux à la porteprécédente et rappellent les contrevenants àl’ordre le cas échéant.Tirant d’eau disponible: 3,65 mHauteur libre sous les ponts: 4,72 m

NavigationSur le canal Champlain, prenez garde

aux nombreuses souches d’arbres morts plan-tés dans le fond. Prenez garde aux petitesembarcations qui mouillent en plein milieu duchenal ou s’amarrent sans hésitation auxbouées de navigation. La rivière Hudson est

très fréquentée par une multitude d’embarca-tions légères, motomarines, canoës, kayaks etskiffs. Il faut ouvrir l’œil. Surveillez aussiattentivement le bois flotté, les débrisforestiers sont très nombreux durant la périodeestivale

Sur la rivière Hudson, la vitesse maxiautorisée est de 39 nœuds. Certaines zonessont sujettes à des limitations de vitesse etsont indiquées par des panneaux arborant laconsigne No Wake. Les berges en érosion etles petits pontons privés souffrent en effet dumanque de savoir-vivre de certains plai-sanciers.

Les zones de haut-fond et les dangers à lanavigation sont généralement bien balisés.

L’effet de la marée se fait sentir jusqu’àTroy et le jusant est généralement plus fortque le flot. L’amplitude varie de 1,20 m à 1,60 m et le courant de marée est d’environ 2 nœuds, bien que sa vélocité varie beaucoupselon les périodes. La pleine mer à Troysurvient 9 à 10 heures après la pleine mer àNew York.

DistancesDe Whitehall à New York: 342 kmDe Whitehall à Troy: 102 kmDe Troy à New York: 240 km

Tarification sur le canal ChamplainLongueur Permis Permis Permisdu bateau de 2 jours de 10 jours saisonnier

Moins de 5 $ 12,50 $ 25 $16 pieds

De 16 à 10 $ 25 $ 50 $26 pieds

De 26 à 15 $ 37,50 $ 75 $39 pieds

Plus de 20 $ 50 $ 100 $39 pieds

Informations supplémentairesThe New York State Canal System publie

un guide nautique des canaux Champlain,Érié, Oswego et Cayuga-Seneca au prix de19,95 $, plus taxes et transport. Pour com-mander: 1 800 422-1825.

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Canal Tourism Information: 1 800 422-6254 (4CANAL4)Informations nautiques: (518) 471-5016www.canals.state.ny.us/www.champlaincanal.netwww.boatingonthehudson.com

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