Des pratiques décriture pour soutenir le passage de loral à lécrit Des pratiques décriture pour...
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FAVORISER LE PASSAGE DE L’ORAL A L’ECRIT EN MATERNELLE
Des pratiques d’écriture pour soutenir le passage de l’oral à l’écrit
Animation pédagogique du 15/02/2012 circonscription de Montreuil 2
Pascale LOPEZ, PEMF
2
Objectifs de l’animationRecenser et interroger les pratiques et les
situations qui favorisent le passage de l’oral à l’écrit
Proposer des outils de réflexion et de mise en œuvre
L’enjeu étant : comment faire produire de l’écrit
en prenant appui sur l’oral .
3
Rappel des programmes 2008A la fin de l’école maternelle l’enfant est
capable de : Faire correspondre un énoncé court à l’oral
et à l’écritMettre en relation des lettres et des sonsProduire un énoncé à l’oral dans une forme
adaptée pour qu’il puisse être écrit par un adulte
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ENJEUX POUR LA MATERNELLEDécouvrir la nature de l’écrit
(principe alphabétique)
Construire une nouvelle situation de communication
« Comprendre que les suites
de lettres qui composent les
mots se bruitent et que ça
fait du langage »
« Comprendre que ce qui se
dit se code avec des
lettres , ce qui est écrit se
traduit par du sonore »
Mireille Brigaudiot
(IUFM de Versailles)
Spécificités de l’écrit / à l’oral :
2 modes d’expression de la pensée,
selon des normes propres à
chacun des régimes, corrélé à la
situation de communication
=
→ On n’écrit pas comme on parle.
→ Construire la notion de
destinataire
→ Faire une utilisation vraie de
l’écrit.
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AU CPApprentissage systématique du code alphabétique,
→ correspondance phonème/graphème
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PRATIQUES PRESENTES DANS LES CLASSES
consigne : par groupe de 4, lister les pratiques mises en
place dans vos classes et qui selon vous répondent à ces
enjeux
1 pratique /bande
15’
On affiche au mur
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2 types de situation à mettre en place dans les classes
En réception d’écritEn production d’écrit
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En réception d’écrit Entendre parler l’écrit :
lecture magistrale : initiation orale à la langue écrite
Ce qui se construit
Dimension culturelle : se repérer dans l’univers de l’écrit, construire un patrimoine
culturel (lectures en réseaux autour d’un auteur, d’un genre)
Dimension linguistique : acquisition de structures syntaxiques propres à l’écrit, qui
seront mobilisables en production
Dimension cognitive : développer des compétences de lecteur
→ adapter ses attentes aux différents types de textes
→ construire des connaissances sur les personnages, les schémas narratifs , les
connecteurs logiques (ce qui fait sens dans le texte)
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En production d’écritProductions
d’écrit « oralisées »
la dictée à l’adulte
Productions d’écrit
« autonomes »
l’écriture accompagnée (à
l’aide de référent) l’écriture tâtonnée
(Emilia Ferreiro)
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Quelle progression ?
Produire des textes en racontant
→ les situations d’Oral Sup.
Produire des textes en dictant
→ la dictée à l’adulte
Produire des textes en écrivant
→ les ateliers d’écriture autonome ou accompagnée
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Un préalable :produire des textes en racontant.Concevoir des situations d’Oral sup. (M. Brigaudiot)
On n’est plus dans la conversationPrise de parole plus longue, sans être interrompuForme de monologue qui s’apparente à la situation
d’écriture : cohérence et clarté des propos, organisation des informations, référent connu du seul « racontant »
Restitution d’histoires lues dans le cadre d’un prêt de livre Restitution d’un vécu dans le cadre d’un quoi de neuf Restitution d’un vécu avec appui du cahier de vie Compte-rendu organisé d’un événement à une autre classe …
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LA DICTEE A L’ADULTEPour quel usage ?
À partir de quelle situation ? Avec quelle mise en œuvre ?
Le principe :
Gérer, en interaction, la production et la mise
en forme d’un texte en déchargeant l’élève
de tout le travail de transcription graphique
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Ne pas confondre « dictée à l’adulte » et …Écrire strictement ce que dit l’enfant : on
reste dans de la transcription de langage oral. Écrire directement une phrase élaborée : on
ne s’est pas situé dans la zone d’apprentissage de l’élève.
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Evolution de l’élève Un élève est prêt lorsqu’il commence à utiliser le langage d’évocation en situation
réelle , avec un interlocuteur présent autre que ses proches.
L’élève est dans l’oral : il a quelque chose à dire mais ne se sent pas concerné par l’écrit (PS)
L’élève prend conscience de l’écrit : il s’embrouille à l’oral, regarde la main qui écrit, commence à ralentir son débit (MS)
L’élève a pris conscience qu’il était dans la chaîne écrite : il dicte mot à mot ou par groupes de mots (GS)
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Quelles situations d’écriture ?Quelque soit l’écrit produit, même très
modeste, il doit répondre à un projet clairement identifié : pour qui, pourquoi .
Le sens de l’activité doit toujours être explicité.
3 types de situations = fonctions de l’écrit
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Les situations de type « message »à privilégier car :- écrit en « je » (ou « on ») : l’élève est sujet de son écrit- Le ou les destinataires sont bien identifiés : les élèves peuvent
constater les effets de leur écrit- écrit court, aussi bien adapté à une dictée individuelle que
collective
Cartes de vœux, invitation, affiche annonçant une fête, correspondance scolaire, échanges entre enfants de la classe grâce à une boîte aux lettres, d’une classe à une autre, jeux de pistes, de devinettes, messages destinés aux familles, explication d’une recette, d’une fiche technique, d’une règle du jeu, …
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Les situations de type « mémoire » Écrire pour se souvenir :- Fonction mnémonique : garder une trace des
apprentissages, des événementsÉcrire pour nommer : - Fonction déictique : nommer et désigner le réel
Légendes de photographies, observations en sciences, narration d’événement vécu, résumé d’histoire, description de personnage, listes en tout genre, …
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Les situations de type « invention » écrire pour inventer doit s’inscrire dans un projet pour prendre du sens.
suite d’histoire, ajout d’épisode, réécriture en changeant de point de vue, « boîte à image », « boîte à début de phrase », …
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Une démarche en 4 étapes 1) Prévoir et organiser - Pourquoi ? Le projet d’écriture - de quoi va-t-on parler ? Le contenu- A qui ? Le destinataire - Comment ? Le type de texte, le support (cahier, affiche,
invitation, …) 2) Mettre en mot, améliorer, graphier- Moment de la dictée à l’adulte- Copie du texte prise en charge soit par le maître soit par
l’élève selon ses capacités = copie qui prend tout son sens.3) Éditer le texte- Se rapprocher le plus possible des écrits sociaux4) Observer les effets sur le lecteur- Les autres élèves, une autre classe, les parents, des adultes
hors de l’école, …
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Quels dispositifs pour quels enjeux ?LA DICTEE INDIVIDUELLE LA DICTEE EN PETIT GROUPE HOMOGENELA DICTEE EN PETIT GROUPE
HETEROGENE
Document synthèse
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LE TRIPLE RÔLE DU MAÎTRESCRIBE : il tient la plume et relit autant de
fois que nécessaire
1ER RECEPTEUR DU TEXTE: il en relève les
ambiguïtés
SOUTIEN PERMANENT DES EFFORTS
LANGAGIERS DES ELEVES
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Les gestes professionnels à développer en tant que 1er RECEPTEUR (destinataire
intermédiaire)- demander des explications sur le contenu- s’étonner, répéter avant d’écrire, faire part de son
embarras devant un énoncé « je ne comprends pas » en tant que SCRIBE - prendre une posture d’écrivant et plus d’interlocuteur
(« Bon qu’est-ce que j’écris » regard dirigé vers la feuille)
- faire prendre conscience de l’écart de vitesse entre l’oral et l’écrit (« Tu vas trop vite ! » « j’en suis à …. Répète la fin de ta phrase »)
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En tant que SOUTIEN - se faire HAUT PARLEUR = rendre explicite les
transformations linguistiques qui s’opèrent pour passer de l’oral à l’écrit → pas d’implicite mais clarté cognitive = introduire, en situation, le vocabulaire spécifique de l’écrit (mot, phrases, lignes, lettres, points, …) « se donner en spectacle »
- Proposer des corrections : qui correspondent à des savoirs que l’élève n’a pas encore acquis (ex : prendi ) mais en respectant le plus possible les formulations des élèves (ex : on )
- Soutenir un effort de reformulation par un étayage oral
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Exemple d’étayage pour soutenir la reformulation :E : Il avait une souris dans le jardinM : « Il avait » ? J’écris « Il avait » ? Qui est-ce
qui avait une souris ?E : Il avait une souris …M : Tu veux dire que la souris était dans le
jardin ? C’est ça ?E : oui M : alors il faut dire « Il y avait … » (fait
répéter par E)M : j’écris : « Il y avait …. »
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Les ateliers d’écriture
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Le principe Il s’agit d’un atelier d'écriture ritualisé.Les élèves, regroupés par 4, ont à écrire une
phrase en rapport avec un album. Ils doivent la produire de façon autonome,
en se référant aux outils de la classe, avec l‘accompagnement des pairs ou de l'adulte référent.
C’est une tâche problème qui les oblige à écrire des mots inconnus réguliers et qui les amène à une première exploration de l'écrit : rapport phonie/graphie
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Illustration Vidéo http://www.crdp-montpellier.fr/bsd/afficherBlocSequenceF.aspx?bloc=614
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L’enfant utilise trois stratégies :Il écrit tous les mots qu’il connaît de mémoire
Il cherche les mots ou expressions dans les outils pour écrire (textes ou fichiers) et il les copie.Il se lance dans des essais d’encodage : s’appuie sur
une analyse phonologique
Il demande à l’enseignant (qui est encore son secrétaire).
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Pour que ça marche !L’élève sait ce qu’il doit écrire ; il est capable
de le verbaliser; cet écrit rentre dans un projet.
L’élève connait les référents qui sont à sa disposition ;
L’élève connait les procédures qu’ils doit mettre en place : mémoire des mots, copies des mots sur référent, essais d’encodage, demande possible à l’adulte
L’élève maîtrise les outils scripteurs mais l’écriture cursive n’est pas imposée ;
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L’erreur fait partie du dispositif : l’élève sait ce qu’il doit faire pour se corriger, pas de gomme
Pendant la phase d’écriture autonome, toutes les propositions sont acceptées ; le maître est à ce moment observateur des stratégies de chacun
La confrontation avec la norme : indispensable, à mener en relation duelle, permet à l’élève d’évaluer ses progrès
La copie normée : favoriser l’écriture cursive en fin de GS (objectivation des mots)
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LES REFERENTS ou OUTILS POUR ECRIRE Associer les élèves à la construction des référents
(continuité dans le cycle)Le dictionnaire des prénoms en 3 écritures et avec la
photographie selon la section Le dictionnaire des mots de la classe avec les illustrations
élaborées par les élèves Le classeur des comptines et des chants avec les illustrations Le classeur des couvertures d’albums lues en classeLe classeur des récits de vie de la classe (avec
photographies)Le classeur des jours de la semaineLe classeur des recettes de la classe
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Les « boîtes mots » (étiquettes manipulables de mots connus, prénoms, jours de la semaines …)….
Alphabets (en trois écritures)Le classeur des « outils de la classe » avec photographiesLe classeur des personnages, des lieux, des objets, des
animaux, des histoires lues Le classeur des expressions (joyeux, étonné,…)Le classeur des gestes graphiquesLe catalogue des couleursLes imagiers de la classe créés avec les élèves, liés à un
thème ou un projet (la maison, les vêtements, le jardinage….)
Le répertoire des actions …etc
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Pour conclureLes comptines constituent, à l’école maternelle, des supports
privilégiés pour illustrer ce passage de l’oral à l’écrit. La démarche la plus rencontrée est d’introduire le support
écrit en même temps que l’apprentissage oral.Une autre démarche consisterait à renforcer la mémorisation
de la comptine sans support écrit ;Puis dans un second temps, de construire le support écrit avec
les élèves en leur demandant de dicter (et non plus chantonner) la comptine.
En prenant appui sur un texte bien connu, les élèves prendront conscience des relations et des différences entre chaîne orale et chaîne écrite.
Le support ainsi construit prendrait alors tout son sens et constituerait un réel outil pour les ateliers d’écriture.